Sous le soleil brûlant, vous vous baladez tranquillement dans les rues commerçantes de la capitale (Libre à vous de dire pourquoi).
Vous vous rentrez dedans par inadvertance. Vous vous excusez alors et reprenez votre route. Quand, dix mètres plus loin, vous rendez de nouveau dans une personne. Vous vous excusez encore et continuez votre chemin.
Mais il y a quelque chose de bizarre. Vous la connaissiez, la jeune fille, là. Mais impossible de remettre son nom...
Vous êtes coincées dans une boucle qui :
1) vous faits vous rentrer dedans tous les dix mètres.
2) vous faits partiellement oublier l'autre personne.
Qu'allez-vous donc faire ?
Pourtant, elle n'était pas vraiment au sommet de sa forme. Ses péripéties estivales avaient laissé leur lot de séquelles sur son corps, et elle avait dû bander l'entièreté de ses bras et d'une de ses jambes pour éviter que ses bleus et ses plaies ne frottent contre ses vêtements. Une idée lui vient. Et si elle profitait de cette paisible après-midi pour se trouver un onguent ou une pommade qui allégeraient ses maux ? Elle est tirée de ses réflexions alors qu'elle percute une autre passante.
▬ Ah ! S'cusez, je regardais pas devant moi.
Sans vraiment attendre de réponse, elle s'éloigne de cette jeune femme bousculée pour reprendre son chemin. On lui avait recommandé une apothicaire aux compétences plus qu'excellentes, mais où était sa boutique, déjà ? Java ne savait même pas si elle aurait assez de cristaux pour se payer ses services, mais dans le pire des cas, elle pourrait toujours revenir après son jour de paie, non ? Ce serait une bonne chose qu'elle possède autre chose pour apaiser ses douleurs que l'eau-de-vie de son père... A nouveau, alors qu'elle change de trajectoire pour s'engager dans une ruelle, elle rentre dans quelqu'un. Qui ressemble étrangement à... heu... Elle l'avait déjà vue, non ? Dans le doute, autant s'excuser, sait-on jamais.
▬ Désolée, j'ai vraiment la tête ailleurs aujourd'hui, haha !
Avec un petit rire gêné, Java hausse les épaules. Ce n'était pas vraiment son genre de bousculer les gens comme ça : au contraire, son petit jeu dans les endroits peuplés, c'était de se faufiler comme une anguille entre les obstacles. Mais elle ne pouvait que s'en remettre à sa maladresse pour cette double erreur dans sa trajectoire. Et puis, comme elle l'avait dit, elle avait la tête dans les nuages !
Après avoir rapidement décliné son identité et son rang pour éviter que cette innocente demoiselle ne croie à un stratagème (mal) élaboré pour lui faire les poches, la garde reprend sa route. Il faut dire qu'elle se sentait un peu désolée pour elle, après tout, c'était probablement elle qui avait eu le plus mal lorsque Java lui était rentrée dedans ! L'inconvénient d'une ossature solide et d'une musculature proéminente, que voulez-vous.
Avec tout ça, elle avait complètement oublié où elle voulait aller. Et alors qu'elle se retourne à nouveau pour changer de direction, devinez quoi ? Elle se prend encore une civile dans la tronche. Bon, c'était le festival des bousculades et on l'avait pas prévenue, c'est ça ? Cette fois, Java commence à grogner, et lorsqu'elle regarde le visage de la jeune femme... Elle a définitivement l'impression de l'avoir croisée aujourd'hui. Ou peut-être hier ? Dans tous les cas, elle commence à en avoir marre de se prendre des jolies dames dans ses hématomes – qu'il y ait du monde ou non, ça ne coûtait pas grand chose de regarder devant soi, quand même ! Enfin, c'était valable pour elle aussi... Avec une moue renfrognée, Java décide de prendre les choses en main, et par là, comprenez qu'elle avait décidé de littéralement prendre la jeune femme par les épaules pour la déplacer.
▬ Patrouille de routine, circulez, damoiselle.
Un mensonge facile, mais au moins, avec ça, elle serait sûre que plus personne ne se mettrait sur son chemin. Elle parle assez fort pour que les passants autour d'elles l'entendent, et ça ne loupe pas : tout le monde s'écarte. D'un pas décidé, elle décide d'enfin pénétrer la petite ruelle qui débouche sur l'avenue des échoppes médicinales... Et vous n'arriverez jamais à trouver ce qui lui arrive.
Ou peut-être que si, à ce stade. Encore une civile dans ses pattes qui se cogne contre ses pectoraux : ça commence à bien faire ! Et toujours ce visage, qui lui rappelait à la fois quelqu'un et personne. Les poings sur les hanches, Java se poste devant l'inconnue pour l'interpeller.
▬ Bon, je sais que les muscles ça a tendance à impressionner, mais ça va bien faire quatre fois que je me fais bousculer ! Va falloir arrêter de vous jeter sur moi comme ça, j'imagine bien que c'est pas d'votre faute mais quand même, regardez un peu où vous mettez les pieds !
Avec tout ça, c'est sur que ses bleus n'allaient pas s'arranger. Mais ce n'était rien qu'elle ne puisse surmonter. Par contre, ne pas pouvoir avancer sans bousculer des civiles, aussi jolies soit-elles, ça commençait à l'agacer.
Les Petits Pois sont rouges
EVENT - Feat @Java Anggun
-" Oups ! Excusez-moi !" s'interrompt Marthe dans ses pensées à la force d'un coup d'épaule.
-" Désolée, j'ai vraiment la tête ailleurs aujourd'hui, haha !" s'excusa une nouvelle fois Java.
-" Oh non, toute la faute me reviens ! Je suis désolée Madame. " surenchérit Marthe en s'inclinant poliement.
-" Hé ! Mais!- .. "
-" Patrouille de routine, circulez, damoiselle. " expliqua platoniquement la brute qui venait de la déplacer comme une chaise dans le chemin.
-" Excusez-moi, Madame... " répondit Marthe en baissant la tête et en s'inclinant une nouvelle fois. Même si elle avait été deux fois une victime innocente elle se sentait honteuse et fautive. Dans l'idée de se faire pardonner elle piocha un petit pot de beurre dans ses courses qu'elle tendit devant elle , toujours inclinée. "Accepteriez-vous ceci en guise d'excuse ? "
-" Je ferais plus attention à l'avenir, Madame." conclut Marthe en mettant directement son petit pot dans les mains de la garde avant de tourner les talons sans demander son reste.
-" Encore ! " s'exclama-t-elle par réflexe. Mais c'était encore dans le dos d'une garde qu'elle venait de rentrer. "Oupsie doopsie ! Excusez-moi !! Décidément... " dit Marthe derrière ce qu'elle pensait être une nouvelle-nouvelle victime de sa maladresse du jour. C'est drôle comme de dos toutes les gardes semblaient se ressembler... Cette fois elle ne prit pas la fuite mais s'inclina poliment, fixant le sol et attendant le signal pour se retirer après d'attendues et méritées remontrances.
Elle place sa main sous son menton pour la pousser doucement mais fermement à relever la tête, et en profite pour l'examiner un peu. Vraiment, ce visage lui disait quelque chose... Et ce sentiment désagréable de déjà-vu commençait à réveiller sa curiosité autant que sa frustration. Elle pensait tout à l'heure se disculper devant « l'autre » civile qu'elle avait bousculé en présentant sa médaille, mais qu'est-ce qui lui disait qu'elle n'était pas elle-même victime d'un coup monté (un peu nul) ?
▬ Y a pas mort d'homme, faites juste un peu gaffe pour qu'il n'y ait pas de prochaine fois, histoire d'éviter les malentendus.
Dit-elle finalement en lâchant son visage, et en se retournant pour reprendre son chemin. Impossible d'être sûre de quoique ce soit sans voir la suite des événements... Tout en marchant, elle fouille dans son sac pour trouver sa gourde-fontaine, et trouve un... un pot de beurre ? Elle observe attentivement le petit pot sous tous ses angles, comme s'il avait une réponse à lui donner. Et ça ne manque pas : à nouveau, elle se reprend une demoiselle dans la figure. Et le pot de beurre, dans cette destinée tragique qu'il n'avait jamais vu venir, rencontre le sol sur lequel il éclate avec fracas. Java, indignée par ce gâchis, qui plus est provoqué par une autre civile qui ne regardait pas où elle marchait, lève la tête brusquement vers la personne pour commencer à crier...
Et se ravise. Ce visage. Elle l'avait vu, non ? C'est terrible, cette impression de tourner en rond. Le visage de la brune lui rappelait étrangement ce pot de beurre parti trop tôt. La garde plisse les yeux. Un bien dont elle ne remettait pas la provenance, un visage familier, des jolies filles qui lui rentraient dedans dès qu'elle faisait quelque pas... Que tout ça soit lié, ou non, elle n'avait pas confiance. Profitant de la petite ruelle étroite pour faire mine de s'appuyer contre le mur, elle compte les secondes dans sa tête. Environ trente secondes plus tard, deux Java sautent hors du mur pour encercler la jeune brune.
Eviter les malentendus ? Ca, c'est ce qu'elle avait dit à la dame d'avant. Là, on parlait de la cinquième marmousette qui venait de lui rentrer dans le lard, et en plus, d'endommager une possible piste d'enquête ! En choeur, les trois Java s'exclament :
▬ Pas un pas de plus, vous êtes cernée !
▬ Pas un pas de plus, vous êtes cernée !
▬ … née !
Bon, il y en avait une qui était un peu en retard, ne la jugez pas. Mais là, au moins, la garde était satisfaite d'avoir son pouvoir sous la main. D'un geste de la tête, elle fait signe à ses deux clones d'attraper chacune un bras de cette dame suspecte, pour ENFIN reprendre sa route, cette fois d'un pas plus rapide. Et là, bien sûr. Elle culbute à nouveau une dame qu'elle ne reconnaît pas, mais également ses deux clones.
▬ Ben pourquoi tu t'es retournée ?!
▬ Qu'est-ce que tu racontes ? Je vous ai laissée avec une suspecte pour pouvoir partir l'esprit tranquille, et vous êtes allées m'en chercher une autre à me mettre dans le nez !
▬ Mais on a même pas eu le temps de bouger que t'es revenue nous rentrer dedans !
▬ … J'ai pas suivi, pourquoi elle est revenue ?
▬ Je suis partie dans l'autre sens !
▬ On te dit que non !
▬ Ouais, heu, on dit non !
Bon, clairement, sur les deux, il y en avait une qui n'avait pas la lumière à tous les étages. Java passe sa main sur son visage accablé et pousse un soupir bruyant. Est-ce que l'autre clone était, pour autant, moins défectueuse ? Elle semblait croire dur comme fer au fait qu'elle avait fait demi-tour : sauf que l'originelle était absolument sûre d'avoir simplement avancé dans la direction de la sortie de la ruelle. Et la troisième Java était juste là pour décorer et tenir un bras, visiblement, donc pas la peine de la prendre en compte dans son analyse.
Notre Java-source finit par s'adresser à la jeune femme immobilisée, à défaut de trouver une interlocutrice décente chez ses deux copies.
▬ Bon, toi. Qu'est-ce que tu m'as fait ? Essaie même pas de me la faire à l'envers, sinon on sera trois pour te faire chanter. T'as un objet magique de contrebande, un pouvoir de fourbe, c'est quoi le délire ?
Et ironiquement, cette fois, c'est elle qui se poste devant l'autre, les bras croisés, tapant du pied. Bien évidemment, pour la simple et bonne raison qu'elle était elle-même, elle n'avait aucune raison de dégainer sa boule détectrice de mensonges (dont elle avait barré l'existence même de sa mémoire tellement son existence lui semblait inutile), ni même de se rendre compte qu'en se dédoublant ainsi, c'était elle la plus louche des deux dans cette situation.
Les Petits Pois sont rouges
EVENT - Feat @Java Anggun
- "Désholée Madame. "
-" Y a pas mort d'homme, faites juste un peu gaffe pour qu'il n'y ait pas de prochaine fois, histoire d'éviter les malentendus." avait répondu cette garde là.
-" Je suis vraiment désolée Madame, Votre pot.. est-ce que je pourrais peut-être me faire pard-.." commença-t-elle en fouillant déjà dans son panier mais soudainement interrompue par... deux autres gardes ?!!
-" Pas un pas de plus, vous êtes cernée !" dirent-elles presque toutes en écho.
-" Qu-qu-quoi ?!!" s'écria la bousculées fautive.
-" HÉ-MAIS ! JE-JE-J'Ai dit que j'étais DÉSOLÉE ! " essaya Marthe de se défendre, ses pieds pédalant dans le vide.
-" Hé, on s'est pas déjà vues quelque part ? " Et elle avait arrêté de se débattre pour se montrer plus coopérative. Les deux gardes se regardèrent circonspect.
-" On peut peut-être discuter ? Trouver un arrange-AÏE !" se fit-elle interrompre en pleine négociation.
-" Bon, toi. Qu'est-ce que tu m'as fait ? Essaie même pas de me la faire à l'envers, sinon on sera trois pour te faire chanter. T'as un objet magique de contrebande, un pouvoir de fourbe, c'est quoi le délire ?" enchaîna la garde en se postant devant elle pour l'intimider.
-" Non mais ça vas bien chez vou- .." commença à s'agacer Marthe qui s'interrompit avant la fin de sa phrase. Du calme. Chuuut. Toute douce la Marthe. "C'est vous et vos .. amies ? Sœurs ? En tout cas vous et vos compagnes gardes qui m'ont percuté plusieurs fois ! " Et elle recommença à battre des pieds. "Et puis reposez moi ! Je n'irais nulle part !!!". Enfin, sur un dernier ton raisonnable elle conclua ; "J'étais justement en train de proposer une compensation à vos camarades !.. On peut négocier ?"
La garde range son agacement dans un coin pour adopter une expression plus sérieuse. Premièrement, il fallait désamorcer ce quiproquo.
▬ Ce ne sont ni mes sœurs, ni mes amies, simplement le résultat de ma magie. Je possède une capacité spéciale qui me permet de me dédoubler, et j'ai rejoint la garde du royaume pour que ce talent me serve à protéger les honnêtes gens d'Aryon.
Son visage est blasé, et il n'y a pas vraiment besoin de la connaître pour le remarquer : elle est clairement en train de réciter un discours qu'elle avait répété bien des fois à bien des gens, dans toutes sortes de situations. Puisque la magie était indissociable de sa vie et de son travail, il fallait régulièrement qu'elle éclaircisse ce genre de malentendus, et à force, elle avait pris l'habitude de juste sortir un petit discours tout fait mais suffisamment éloquent. Ce faisant, elle montre sa médaille à la damoiselle, et ordonne calmement à ses doubles de lâcher ses bras – tout en leur faisant un petit signe de la tête pour leur faire comprendre qu'elles ne devraient pas la lâcher du regard pour autant.
▬ Je crois que nous sommes dans la même situation. Je vous ai appréhendée parce que je pensais que vous étiez responsable, j'sais pas comment, de cette espèce de poisse qui me suit depuis tout à l'heure et qui fait que je bouscule tout le temps des p'tites dames... Mais vous avez l'air de connaître un problème similaire, et j'crois pas aux coïncidences.
Java finit par se détendre, et semble bien plus calme qu'au début de cette altercation. Il faut dire qu'elle avait l'espoir de tenir une piste sur cet étrange obstacle qui se dressait devant elle – mais également, elle était un peu rassurée de voir qu'elle n'était pas seule dans son malheur. Parce que la seule autre option, c'est qu'elle s'était pris un coup en trop sur la tête et qu'elle devenait complètement zinzin : et forcément, cette option lui plaisait beaucoup moins.
▬ Pas besoin de négocier. On va juste marcher ensemble, côte à côte, sans se quitter du regard : je vais vous accompagner à votre destination, et après ça, on verra comment ça évolue. Comme ça, si jamais quelqu'un vous veut du mal, vous aurez trois gardes du corps pour vous protéger !
Et ça, c'était sa tentative d'arrondir un peu les angles. Il faut dire qu'elle n'avait pas vraiment été très douce avec la jeune femme... Et que si c'était une erreur aussi ample que ce qu'elle pensait, il fallait donc qu'elle répare ses torts correctement.
Bien sûr, c'était également une façon de la garder à l’œil, afin de vérifier son innocence... Ainsi qu'une tentative d'identifier cet étrange jeu dans lequel le hasard les avait réunies.
Même sans connaître l'origine du problème, vous semblez avoir une solution pour résoudre ce problème... Et cela fonctionne. Non seulement vous gardez les souvenirs de la personne qui marche à vos côtés mais vous ne semblez plus bousculer des gens.
Est-ce parce que vous avez trouvé une faille à ce sort mais d'un coup, vous avez comme une paroi mentale qui se brisent dans votre tête. Tout est bien plus clair : en un instant, vous retrouvez tous vos souvenirs et vous pouvez comprendre ce qu'il se passe...
Mieux encore, vous venez de retrouver l'origine du problème. En fouillant dans votre toute nouvelle mémoire, vous retrouvez l'image d'un jeune garçon, d'une quinzaine d'année certainement, qui vous lance un sort après vous avoir touché la main... et ce chenapan en a profité pour vous voler vos biens... Pire encore, il a recommencé plus d'une fois, profitant de votre état pour se faire oublier et pour vous faire accuser l'une l'autre...
Maintenant, il va falloir le retrouver. Fort heureusement, il ne semble pas savoir que son plan à cesser et vous le voyez vous suivre à la trace, attendant certainement votre prochaine collision.
Les Petits pois sont rouges.
EVENT - Feat @Java Anggun
-"C'est un métier bon, noble et juste, Madame. Même si dans mon cas, je suis innocente... c'est fort professionnel d'avoir voulu agir. ".
-" Si je suis victime d'un sortilège, alors je vous suis reconnaissante de m'aider !" la pria Marthe comme la garde lui proposait de régler le problème.
cognée, contournée ?!! Jusqu'à être soulevée du sol par ses acolytes ?!! Ma foi, c'est qu'elle faisait pas semblant cette garde !
-"En tout cas, on l'a échappé belle ! Jusqu'où est-ce que ça aurait pu aller !.. D'ailleurs ; Miss Applebee. Gouvernante de la Major Aube Grassim. Enchantée de vous rencontrer ! "
-" Et le petit garçon qui était avec vous tout à l'heure. Il est avec vous aussi ?" demanda-t-elle ensuite.
Java abandonne les courtoisies quand elle mentionne « le petit garçon ». C'est vrai que des souvenirs lui revenaient, un peu comme lorsque ses clones disparaissaient, d'interactions diverses avec un petit bonhomme mignon comme tout... Sauf que là encore, elle n'avait pas utilisé son pouvoir avant d'alpaguer la jolie Marthe, donc elle pouvait laisser ses clones en dehors de la choucroute. Clones qui, bien sûr, n'avaient pas le luxe de ces souvenirs rendus à leur propriétaire, et ne comprenaient absolument rien à la situation.
Java leur fait quelques signes de main dans un code qui lui est propre, pour exprimer un retournement de situation et un nouveau suspect à guetter. L'une d'entre elle commence à balayer la place du regard, tandis que l'autre... regarde niaisement la gouvernante. Bon, au moins, elle guettait quelque chose, ma foi. La garde s'éclaircit la gorge, et reprend à voix basse.
▬ C'est un plaisir de faire votre connaissance. Vous pouvez m'appeler Java, mais par contre... Je n'ai aucune affiliation avec le p'tit dont vous parlez. Ou pour dire ça autrement : je crois qu'on a trouvé notre petit farceur...
Elle entend un sifflement à sa gauche – l'autre Java qui guettait a repéré une silhouette suspecte. La recruteuse lui fait un signe de tête, et lance un regard confiant à la demoiselle.
▬ Je vais me faire pardonner de vous avoir prise pour la coupable, dame Applebee. Je vous laisse l'autre dondon pour vous tenir compagnie, elle a l'air de... bien vous apprécier.
Effectivement, la troisième Java ne reluquait pas que le contenu du panier de Marthe. L'originelle fait une grimace gênée devant ce spectacle peu flatteur, puis s'incline rapidement devant la civile avant de faire une pirouette en arrière pour rejoindre plus rapidement la deuxième Java, qui tenait le petit garçon incriminé par la nuque.
▬ Dis donc, gamin, c'est pas terrible d'avoir les mains baladeuses à ton âge !
▬ J'ai rien fait !
▬ Secoue-le, pour voir ?
Une petite bourse de cristaux, deux pots de beurre, quelques pétales de jasmins et d'autres petits objets faciles à chiper s'éparpillent au sol, roulant, voletant, et autres effets spéciaux propres aux objets qui tombent de poches trop remplies.
▬ C'est un coup monté ! J'ai rien fait, j'vous l'jure !
▬ Faut pas jurer si t'es pas sûr.
▬ Ramène-le à la caserne, on va voir si ça jure toujours.
▬ Ca marche !
La deuxième Java soulève le gamin qui se débat, pour le passer sur son épaule comme un vieux sac, et commence à trottiner en direction de la caserne. La troisième Java sort de sa contemplation dans un sursaut, et commence à courir après l'autre en se plaignant.
▬ Eh, moi aussi je dois m'occuper du suspect ! Pourquoi personne m'a dit qu'on avait changé de cible ?!
Et notre première Java s'affaire à récupérer délicatement les affaires de la jeune femme et les siennes, à genoux sur le sol. Elle sort son grand pot en métal – dont elle devait récurer le fond, mais pas grave, il servirait de panier de fortune quand même pour y placer tout le butin du petit diablotin, et le montre à Marthe avec un petit sourire.
▬ Bon, du coup, je te laisse récupérer ce qui est à toi en premier ! Je reprendrai mes affaires après, puis j'irai donner le reste aux gardes de la capitale pour qu'ils s'en occupent.
Elle se surprend elle-même en adoptant une telle familiarité devant la jeune femme, et porte une main à sa bouche, l'air désolée. Même si cette dernière semblait bien plus humble que les autres, les femmes de la capitale et les manières... C'était toute une histoire, et Java ne voulait pas vraiment l'énerver plus qu'elle ne l'avait probablement déjà fait.
▬ Euh, je veux dire, « à vous », désolée m'dame. Et je compte toujours vous accompagner, hein ! On sait jamais, au cas où le p'tit était pas tout seul...
Les Petits pois sont rouges.
EVENT - Feat @Java Anggun
-" Faites attention tout de même ! Ce n'est qu'un enfant ! "
-" Oooh nooon ! Faites doucemeeent ! .." gémit Marthe en accourant vers eux. Elle s'échappa d'ailleurs facilement de la "garde" qui était restée pantoise sur place. Mais déjà le petit se faisait chargé en sac à patate sur une épaule et transporté ailleurs. "Tu as été très vilain ! C'est très mal de voler jeune homme !!" lui cria Marthe tandis qu'il se faisait à moitié kidnappé.
-" Merci beaucoup pour votre aide, Madame Java. " commença Marthe en ramassant ses affaires par terre. " Mais, ne soyez pas trop dure avec lui je vous prie.. il a peut-être ses raisons de faire ça." .
-" Je crois que j'ai tout.. " finit Marthe en ramassant son dernier petit pot de beurre. "Si vous voulez m'accompagner, je ne vois pas de raisons de m'y opposer , Dame Java !" dit-elle en se relevant puis en haussant les épaules. "Je devais encore prendre de la confiture chez Mèr-Gran aujourd'hui . Vous alliez également dans cette direction ?"