Aujourd'hui, vous n'êtes plus en fonction. Quelques jours de repos, cela fait du bien et il faut savoir en profiter. C'est pour cela que vous avez tout deux décidés de faire un petit tour en ville (chacun de votre côté pour les raisons que vous souhaitez) pour profiter un peu de cette belle journée ensoleillée.
Cependant, c'est à ce moment que vous êtes tous deux témoins d'une agression : devant vous, un homme arrache le sac d'une vieille dame en la poussant par terre et s'enfuit en courant. Pas le temps de réfléchir, vous avez beau être en repos vous ne pouvez pas laissez passer ça ! L'un va rester auprès de cette vieille femme qui se plaint de douleurs au dos et l'autre va courir après le voleur qui semble avoir dérobé un trésor très précieux pour cette même dame.
Mais au moment où vous voulez vous séparer... vous sentez une force qui vous attire l'un vers l'autre. Une force physique, comme un élastique invisible. Plus vous avancez, plus l'attraction est forte... et d'un coup, vous vous relâchez et vous être entrainé en arrière.
Impossible de vous séparer à plus de vingt mètres. D'un côté vous avez une vieille femme blessée et de l'autre un voleur qui s'enfuit. Que faire ?
Priorité
C’est le cri d’une vieille femme se faisant agresser qui te fait arrêter de flâner et remettre ton masque de bonne garde sur le visage. Passer sa route aurait pu être une solution, un peu, beaucoup vache, mais une solution tout de même. Il y avait tout de même beaucoup de gardes dans la capitale. Pourtant tu te précipites vers la vielle dame qui semble blesser et hasard des étoiles, tes yeux tombent sur Calixte qui visiblement, lui aussi profitait d’une journée de repos dans le même coin. Une part un peu niaise de toi ricane sur les astres qui vous font vous croisez régulièrement ses derniers temps, la partie plus rationnelle te rappel qu’il y a une blesser et un voleur actuellement en fuite.
— Oh ! Cal ! Bonne surprise ! Je m’occupe de la victime, toi de la course ?
C’est plus une affirmation qu’autre chose. Cela semble être une évidence sans nom comme façon de faire. Le dire est juste pour assurer à la victime qu’il y aura bien quelqu’un qui va allez chercher ses affaires. La rassurer quelque part, mais bon, vu le regard que le vielle vous lance ça ne l’a rassure pas et ses lèvres semble prêtent à hurler bien fort son désaccord de toute cette situation. De votre efficacité à quelque seconde de l’incident aussi.
— Mes affaires !
Oui, visiblement la veille souhaite qu’on s’occupe de ses affaires en priorité alors que visiblement elle est actuellement une tortue sur le dos et donc incapable de se remettre sur ses pieds correctement sans aide. Vu son âge elle avait certainement du se casser quelque chose au niveau des hanches que ça ne t’étonnerais même pas.
— Mon collègue s’en occupe, je vais me charger de vous.
— Mais non ! Je n’ai pas besoin d’être toucher pas une gamine, aller plutôt courir après mon sac !
— Madame je…
Tu fus coupé dans ta phrase pour mettre en avant qu’un seul personne pour aller chercher un pauvre sac serait suffisant par une force qui te tira en arrière d’un seul coup. Sur tes gardes tu ne perdis pas l’équilibre, mais te retourna pour possiblement frapper ou te dégager de ce qui t’avait fait cela, seulement il n’y a rien derrière toi sauf Calixte qui était parti courir après le voleur et qui semble avoir eu lui aussi quelque chose qui l’a retenu vu qu’il ne court plus et te regarde aussi.
— Les tourtereaux, vous vous regarderez dans le blanc des yeux plus tard ! Mon sac !
Visiblement son sac est important. Plus que la douleur qui la fait grimacer à chacun de ses mouvements intempestifs pour montrer sa colère. Tu soupires et testes un nouveau mouvement pour avancer vers elle, mais encore une fois, tu es retenue en arrière. Ce n’est pas un mur invisible face à toi, mais un lien avec l’autre espion visiblement. Ha ! C’est nouveau cela.
— Tu peux plus te passer moi d’un seul coup ?
Il y a une pointe d’humour, même si visiblement ça ne plait pas à la vielle.
— Vos mamours plus tard ! Mes affaires ! Et porte-moi sur ton dos vu que je suive que vous me rattrapiez bien le bon voleur !
— Tu lui fais une place passager et on attrape notre fuyard avant de parler mariage visiblement.
Il y a clairement un rire dans ta voix et pour le coup, même si le gars a pris une bonne avance, emmerder la petite vielle chiante semble être ton nouvel objectif du moment. Au pire vous courrez juste un peu plus pour l’avoir ce voleur, tout simplement.
- Chalut Lia ! fit-il autours de sa sucrerie en observant le voleur de sac-à-main se faire la malle tandis que la jeune fille s’avançait vers la vieille dame. Mmmm, acquiesça-t-il en serrant ses revues contre lui avant d’aviser la direction prise par le voleur.
Evidemment c’était toujours dans ce genre de situation que leurs collègues semblaient avoir disparu de la circulation, alimentant davantage leur réputation de flemmards incompétents. Tant pis pour le repos, c’était parti pour une chasse à l’homme ! S’élançant à la poursuite du fugitif, Calixte ne fit cependant pas beaucoup de pas avant d’être soudainement tiré en arrière, comme retenu par un lien élastique. Trébuchant à la soudaine retenue, le coursier faillit chuter lamentablement – et gober sa sucette – mais il se rétablit de justesse d’un mouvement habile qui le surprit lui-même. Clignant des yeux d’étonnement, il jeta un coup d’œil par-dessus son épaule pour voir si quelque chose le maintenait réellement sur place, mais rien d’évident ne lui apparut. Retentant de reprendre sa route avec plus de prudence, il lui fut cependant rapidement évident qu’il n’arriverait pas à grand-chose en continuant ainsi, et qu’aux mouvements étranges de Xylia… ils paraissaient à présent liés l’un à l’autre. Bon. En soi, cela ne gênait pas l’espion. Il y avait bien pire que de se retrouver collé à la jeune fille qu’il considérait presque comme sa petite sœur, mais la vieille dame détroussée paraissait loin d’être enchantée par le développement de la situation. Même si elle ne semblait pas non plus en avoir saisi toutes les données.
- Tu chais bien que chi cha ne tenait qu’à moi, che te garderais toujours à portée d’un battement d’aile, répondit-il avec un sourire volontairement nais tandis que la voix nasillarde de la sexa-septuagénaire s’étouffait de leurs « amourettes ».
Il attrapa la main agacée de la vieille dame qui venait les inciter de petites tapes à se lancer à la poursuite du voleur, et la fit fusionner dans une bille sans plus de préambule. Et alors qu’elle se relançait dans un laïus indigné, les deux espions se mirent enfin à courser le détrousseur. Par cette chaude journée les rues de la Capitale étaient toujours animées, mais la plupart des badauds longeait les murs des bâtiments à la recherche de l’ombre salvatrice, leur dégageant ainsi le passage. Néanmoins, entre la victime et l’étrange magie retenant les deux espions l’un à l’autre, leur cible avait pris une sacrée avance.
- Plus serré le virage ! Vous voulez me faire passer par-dessus bord !? Et vous perdez du terrain sur mon sac ! Plus vite !
Grimaçant, Calixte songea que les claquettes c’était chouette pour se promener sous l’ardeur du soleil, mais moyennement pour faire un marathon. D’un mouvement de jambe il récupéra en main l’une de ses chaussures qu’il lança sur le voleur un peu plus loin.
- Même mon petit-fils de trois ans sait mieux viser que vous !
Oui, probablement. Récupérant sa seconde tatane, le coursier réitéra l’action et, cette fois-ci, poussa une exclamation ravie lorsqu’elle heurta violemment la tête de sa cible. Celle-ci perdit temporairement son équilibre, trébucha contre une caisse, avant de se relever précipitamment pour reprendre son chemin. Mais les deux gardes avaient rattrapé leur retard et n’étaient plus qu’à quelques foulées ridicules de l’homme.
- Sautez-lui dessus ! Ou envoyez-lui vos revues pornographiques là. Vu le nombre, vous pouvez bien vous en délester un peu !
Il sentit le regard curieux de Xylia se promener sur son paquetage et il réaffirma sa prise dessus pour essayer de lui en cacher les couvertures tendancieuses.
- Pour Apolline ? fit-il à l’adresse de celle-ci en finissant de croquer sa sucette.
- Vos affaires de fesses plus tard ! Mon sac ! Dépêchez-vous !
- Mais c’est pas…
- C’est ça, c’est ça. Si vous croyez que j’suis née de la dernière pluie ! Après cinquante ans avec le même partenaire, je sais comment pimenter un mariage qui bat de l’aile ! Vous les jeunes qui pensez tout savoir… MAIS REGARDEZ OU VOUS ALLEZ ! Qu’est-ce que vous êtes mauvais ! Vous vous excuserez plus tard pour son stand, allez !!
Profitant de la surprise du voleur alors que celui-ci recevait de nouveaux projectiles de la part de Xylia – probablement trouvés sur les stands à côté aux exclamations scandalisées des vendeurs – Calixte usa de sa fusion glissée pour terminer les derniers mètres, et ressurgir juste devant l’homme. S’il avait pensé que l’étrange pouvoir d’attraction activé entre sa jeune amie et lui-même ne jouerait pas à cette distance, il s’était trompé. Dès qu’il fit face au voleur – qui poussa un couinement des plus viriles – la magie s’actionna pour le ramener vers Xylia. Ce fut ainsi qu’il percuta de plein fouet le voleur qui à son tour percuta la jeune espionne, et que dans un mélange de membres gesticulants et sous une explosion de revues pornographiques, ils s’écroulèrent tous trois par terre.
Priorité
La répartie de Calixte t’amuse, même avec une sucette dans la bouche il arrive à sortir quelque chose de niais à souhait. On ne pourrait faire plus sucrer vu la situation. C’est presque décevant que la vieille femme ne comprenne pas ce potentiel à détente qu’il peut être. C’était à se demander ce qu’il pouvait bien avoir dans son sac pour vouloir tellement le récupérer.
Quand on mentionna les revues pornographiques, ton regard chercha à voir quel type de revue exactement cela pouvait être. Pour le coup tu n’aurais pas pensé que Calixte faisait cela de ses journées libres. On en apprend tous les jours sur sa famille. Même si c’est vraiment pour Apolline c’est lui qui les a entre les mains actuellement. Cela ne te donne qu’envie de gratter un peu plus par jeu.
Même si la priorité du moment reste le voleur tout de même. Une pomme volée à un stand, un lancer, une belle percée de son collègue à l’aide de cela et un bon retour de ce lien magique en pleine tronche. Tu ne t’attends visiblement pas du tout à cette scène-là. Encore moins entouré de revue avec des femmes et hommes à la plastique des plus mise en avant en appareil léger.
— Je t’ai déjà dit que les plans à trois ce n’est pas mon truc. Encore plus en public et avec un inconnu.
Tout en disant cela, tu attrapes les poignets du voleur. Même si tu es en dessous de tout ce paquet que vous faites tu peux au moins retenir le voleur qui semble de toute manière particulièrement bien sonné. En fait même sans le tenir il ne bougerait pas d’un cheveu, mais ça donne un poids hypothétique à ton action. Enfin, tu crois.
Le truc dont tu es plus sur c’est que tu ne pensais pas qu’une telle position entre une hybride lapin et un hybride taureau pouvait être graphiquement possible. La page qui est pile sur ton nez et que tu as fait glisser en tournant la tête pour y voir plus clair est des plus explicite pour le coup. Te faisant presque complexer sur la taille de ta poitrine ou la forme de tes hanches en comparaison de la lapine.
— Je n’aurais pas cru que tu voulais qu’on teste cela. Je veux bien être souple, je n’ai pas assez de poitrine pour faire comme sur l’image.
— Mais on s’en fiche de cela ! Faites-moi sortir de cela et laissez-moi récupérer mes affaires.
— Moi je ne m’en fiche pas trop en fait.
— C’est peut-être pour ça que ça bat de l’aile entre vous.
— Oh ! Vous croyez que c’est pour cela qu’il va voir ailleurs et me délaisse ?
— Si vous êtes trop prude, certainement.
— Je comprends, j’aurais dû accepter le plan à trois effectivement.
— Dans tous les cas je m’en fiche de vos plaisirs dans un lit je veux mon sac.
— Mon cœur va être brisé par tant de dureté dans vos propos et….
— MES AFFAIRES !!!!
— Oui, bha là tout de suite je suis dessous à m’en prendre plein les yeux d’image de ce que je fais pas assez bien et le cul de vos histoires, alors un peu de tenu mamie.
Vous êtes visiblement la nouvelle attraction du moment. Les murmures de la foule sont bien distincts, les rires de certains ainsi que les offuscation d’autre part. Il y a visiblement pour tous les goûts dans cette histoire.
— Heu… Qu’est-ce que vous faites comme trouble de la voie publique ?
Miracle, un garde visiblement. Il vous regarde tous les trois avec l’air assez ahuri sans trop savoir quoi faire visiblement.
— Ha, on a attrapé le gars en sandwich entre nous pour vol et je dois payer ma pomme au commerçant avant de moi-même être accusé de voleuse. Entre les deux on s’entraîne à la communication de couple, visiblement.
— Quoi ?
L’humour ne semble pas marcher sur le garde qui ne comprend visiblement rien à rien à ce qui arrive. Pas bien grave, toi-même tu comprends pas forcément comment tu en es arrivé à faire ce genre d’allusion sur la voie publique juste pour faire chier une mamie qui te tape sur le système.
- Toutes mes excuses, je suis parfois un peu trop enthousiaste, répondit-il à Xylia dont il entendait les propos étouffés de dessous leur empilement. Quoi que j’espère vraiment que ça n’est pas ton truc. Ou alors il va falloir qu’on parle des fantasmes, et d’à quel point certains sont mieux enterrés là où ils sont.
L’attention de la jeune fille semblait elle aussi partagée entre leur devoir et les informations perturbantes étalées par les revues pornographiques. L’espionne avait cependant ses doigts bien ancrés sur le poignet du voleur, et Calixte en profita pour se défaire un peu de celui-ci pour récupérer ses magazines éparpillés. Posant la bille contenant la vieille femme un peu à distance pour lui laisser l’occasion d’en sortir, il écouta distraitement l’échange entre celle-ci et Xylia.
- Ta poitrine est parfaite comme ça… Phrase à ne pas sortir de son contexte.
Il ramassa la revue ouverte sur une position exotique effectuée par d’étranges hybrides lapins et taureaux, et la retira à la chaste vue de la jeune espionne. Probablement pas si chaste que cela, mais cette notion était plaisante à son esprit flirtant avec une position fraternelle. Laissant Xylia poursuivre son dialogue improbable avec la vieille dame toujours convaincue de leurs « amourettes », les yeux du coursier se levèrent pour appréhender la foule. Et oui, c’était bien l’uniforme de la Garde qu’il apercevait enfin venir vers eux. Récupérant les derniers magazines étalés par terre – et il avait bien vu quelques passants ne pas se gêner pour en prélever, mais bon tant pis – il adressa un signe amical de la main à leur collègue incrédule tandis que la jeune espionne lui faisait un résumé de la situation.
- Quoi ?
La vieille dame défusionna à ce moment-là, et ne perdit pas une seconde de plus pour récupérer son sac et en assener le voleur de quelques coups bien sentis.
- Ça vous apprendra à piquer mes affaires ! A cause de vous j’ai dû me taper ces deux tourtereaux incapables ! Ow mon dos !
- Madame, madame ! Je vais heu… gérer à partir de là, hein ? Si vous m’accompagniez à la Caserne pour votre déposition. Et éventuellement voir un médecin.
Aidant son collègue à remettre l’homme étourdi sur pied, il le laissa passer ses menottes aux poignets de celui-ci et tendit la main à Xylia. Lorsqu’elle fut à nouveau à la verticale dans une blague sur l’emploi des menottes dans un autre contexte, il leva les yeux au ciel.
- Toi, tu as déjà trop fréquenté Apolline. Viens, on va payer ta pomme.
Laissant son regard s’attarder encore un peu sur la silhouette du trio s’éloignant vers la Caserne sous les murmures de la foule, il serra un peu plus ses revues contre lui avant de suivre sa jeune amie vers le stand où elle avait prélevé son projectile improvisé.
- Et si tu tiens vraiment à ce… genre de lecture, on commencera par un peu plus soft, hein.
Il croisa le regard amusé de Xylia alors qu’elle sortait quelques cristaux pour payer sa pomme, et il lui tira la langue. Il était vrai que c’était là la commande d’Apolline, mais il était aussi vrai qu’il n’était pas étranger à ce type de revues. Essayant de s’éloigner de quelques pas sous les yeux encore méfiants du vendeur, il nota que le lien invisible entre la jeune espionne et lui était toujours d’actualité. Il avait effleuré l’espoir que l’arrestation du voleur les en aurait débarrassé, mais apparemment non. Contre son torse, le talisman d’indépendance chauffait doucement, mais il aurait été incapable de dire si c’était beaucoup plus qu’usuellement dans les rues bondées de la Capitale. Et par cette chaleur. Peut-être leur suffisait-il d’attendre un peu et l’entrave se lèverait d’elle-même au bout d’un certain moment ?
- Tu avais des choses de prévues pour ta journée ? demanda-t-il à Xylia. Perso je suis en congés, donc pas d’impératif de mon côté. A part allez déposer ce paquetage, peut-être…
Parce que bon. Autant ça ne le dérangeait pas d’accompagner la jeune fille dans ses devoirs, autant il préférait tout de même le faire sans sa pile de revues pornographiques. Et puis s’il pouvait remettre la main – ou le pied – sur des chaussures…
Vous avez pu rattraper le voleur qui est sur le point d'être embarqué par un garde et suivi par la grand mère qui grommelait... Mais une fois qu'elle a fini de s'en prendre au voleur, elle va fouiller dans ses affaires...
- Il est là !
Et elle en sort un drôle d'anneau qu'elle se met a embrasser généreusement.
- Mon précieux !
Vous êtes bien content qu'elle ai récupéré ce qui lui tenait tant à cœur mais vous ne vous attendez pas à ce qu'il était sur le points de se passer. Jusqu'ici, le temps était clément, une belle journée de la saison chaude... Mais cela ne durera pas. La vieille grand mère passa l'anneau doré au doigt... et le ciel s'assombrit. Les nuages vinrent cacher le soleil et la veille femme commençait à faire un rire diabolique. Abandonnant ses douleurs et ses courbatures, elle se redressa et semblait... rajeunir ? Ce n'était pas qu'une illusion, en quelques secondes, elle devient une magnifique femme aux belles courbes et aux cheveux de jais. Un sourire énigmatique apparu sur son visage et elle s'inclina devant vous :
- Je dois vous remercier.. pour m'avoir rendu ma jeunesse !
Effectivement, en posant un regard sur vous, vous vous apercevez que vous avez soudainement prit une cinquantaine d'année... et ce n'était pas que vous, mais les passants, le garde, le voleur... tout le monde a la ronde semble avoir soudainement vieillit. Est-ce l'effet de cette bague ?
Priorité
– Tu trouves que je traine trop avec Apolline ? Je ne le vois qu’en ta présence, est-ce que ça veut dire que l’on se voit trop peut-être ? Je me sens si abandonnée et rejetée…
Surjouant un peu la personne blessée, tu papillonnes des yeux et poses tes mains sur ton cœur, des larmes de crocodile bien former prêtes à tomber. Pleurer sur commande était une capacité de petite sœur souhaitant les desserts de ses ainés que tu avais encore plus perfectionnée à l’académie pour passer en parfaite victime de tes propres tours.
Bien rapidement pourtant tu rattrapas cela avec un grand sourire et un rire tout en payant la pomme que tu avais lancée un peu plus tôt. C’est alors que tu allais répondre à la suite de la demande sa demande sur ce que tu faisais de ta journée de repos, qui était clairement rien de bien intéressant vu ta capacité à avoir le nez en l’air, que tu fus interrompu par les actions de la petite vieille.
Visiblement vous avez été les héros de sa journée et la source de sa seconde jeunesse. Vous et le reste de tout le périmètre autour de vous. Alors que vous semblez prendre plus ou moins conscience de ce qui se passe, la voilà qui commence à prendre ses jambes à son cou.
– MAIS RESTE LA, CONNASSE !!!!
Bien entendu, elle ne t’écouta pas et continua sa course pour partir loin de vous. Tu lui aurais bien couru directement après, mais le risque d’avoir à nouveau le souci du lien qui vous bloque est bien trop important et avec des chaussures en moins, surtout avec un corps beaucoup plus âgé, courir n’était pas forcément une option pour Calixte. Pas de souci, tu as la solution idéale.
– Tu montes, je cours, tu conduis et on l’attrape
Même avec des courbatures, même si ça va être ridicule, ça ne te tuera pas, lui non plus et bordel que cet anneau doit être pris visiblement à cette femme. Te baissant en serrant les dents sur les articulations qui craque sur ce corps plus avancez, puis chargea Calixte sur ton dos, prenant appui sous ses fesses avec tes mains pour ne pas qu’il glisse avant de foncer avec une vitesse bien moindre vers la cible qui part.
Elle n’est pas à pleine vitesse visiblement certaine de son avance. Même en étant mamie tu seras une superbe jument de course Xylia. Plus qu’à savoir si ton jockey sera à la hauteur de tes efforts. Au pire ça sera toujours un jeu amusant pour la fin de journée.
- Quoi ? demanda Calixte à l’espionne alors qu’elle se tournait vers lui, le regard fiévreux.
Visiblement son audition n’avait pas non plus été épargnée dans l’affaire. Regardant avec incrédulité Xylia se pencher devant lui, il haussa les épaules et déposa sa pile de revues sur le comptoir du stand du marchand de pommes. Qui ressemblait actuellement plus à un cadavre qu’à un marchand, mais pour des besoins scénaristiques nous estimerons que toutes les personnes âgées de plus de cinquante ans et en ayant pris cinquante de plus n’étaient pas décédé sur le coup, et que leurs corps modifiés magiquement avaient tenu jusqu’à la résolution de cette affaire. Sinon la rubrique nécrologique de la journée risquait d’être fort longue.
- Gardez-moi ça, je reviens.
- Qu’est-ce qu’il dit ?
- GARDEZ-MOI CA, JE REVIENS ! Vous pouvez les lire, en attendant.
Puis, débarrassé de son chargement, il s’avança vers Xylia… qui le fit monter sur son dos. Haussant les sourcils, il retint un rire mais sourit franchement par-dessus l’épaule de la jeune-vieille fille. Si ça l’inspirait, qui était-il pour la contredire ? Ses os craquèrent un peu à l’effort, mais amusé par la tournure des choses et bien plus impressionné par la détermination de son amie que ses propres limitations, il chassa l’inconfort dans un recoin de son cerveau. Si son vieux corps enraidi devait être douloureux, ne tenait qu’à son esprit de choisir de souffrir ou non.
L’espionne s’élança à la poursuite de leur nouvelle cible, passant devant leur collègue et le voleur qui se lamentaient, et Calixte essaya de se positionner au mieux pour favoriser ses mouvements. Néanmoins, bien que plus vaillantes que les siennes avec leurs six années de moins, les jambes de Xylia peinaient à rattraper celles de la vieille-jeune dame. Celle-ci, amusée par la situation, ne pouvait cependant s’empêcher de se retourner et de s’arrêter régulièrement pour les narguer. Exaspérée, le coursier sentait que si l’espionne n’avait été gênée par son poids rendant plus ardue sa course déjà compliquée pour ses vieux poumons, elle ne se serait pas gênée pour répliquer acerbement. Prenant finalement pitié d’elle et craignant la fracture du col du fémur devenant de plus en plus probable au rythme de leurs pas chancelants, il attrapa une bille à sa ceinture – et faillit bien se casser la figure à ce moment – qu’il plaça dans l’une des mains de Xylia sous ses fesses, et fusionna dedans.
- Lance-moi !
- Quoi ?
- LANCE-MOI SUR ELLE !
Le tir devait contenir toute la hargne de la jeune-vieille espionne car la bille traversa la rue à vive allure avant de heurter violemment la chevelure à présent rayonnante de la vieille-jeune dame. Défusionnant au rebond, Calixte s’agrippa à sa nouvelle jument improvisée. Qui, inéluctablement, fut tirée en arrière pour revenir vers Xylia. Heureusement celle-ci semblait avoir cette fois-ci prévu le coup, et quelque chose de moelleux réceptionna leur chute.
- Mais qu’est-ce que vous faites !? Dégagez ! Je refuse votre plan à trois là !
- Oui je suis adroit, merci. Maintenant voulez-vous bien arrêter de vous débattre et annuler le pouvoir que vous avez lancé ?
- Vous voulez mon précieux !? Hors de question ! Cherchez d’autres inspirations pour votre mariage. Celui-là sert déjà pour le mien !
- Quels reins ?
- Quoi ?
- Quoi ?
- Quoi ?
- S’il vous plaît n’appuyez pas là, je crois que je n’ai plus tellement le contrôle de mes sphincters…
- Que… Aaaaah mais c’est dégueu !
- Lia attrape !
- Non ! Mon précieux ! Ils me l’ont volé !! Sales petits tourtereaux joufflus !
Priorité
Quoi qu’il en soit la course poursuite contre une personne qui vous nargue est frustrante, finir à nouveau en sandwich avec une nouvelle personne te fait vraiment poser des questions sur les fantasmes de plan à trois de ton ainé. Quoi qu’il en tu te retrouves avec une bague entre les main et ton premier réflexe est de dire le plus naturellement du monde.
– Mais il faut demander à mes parents avant le mariage !
Tout en disant cela, comme plus personne ne portait l’alliance, parce que ça y ressemblait beaucoup, le temps se couvrit à nouveau et l’effet du sortilège fit demi-tour. Par contre bien coller à la vielle, toujours dans cette formation de sandwich, tu sentis un liquide chaud couler et l’odeur ne laissa aucun doute sur le fait que l’un des deux autres s’était vidé. Son audition à ce moment ne n’avais pas compris qui.
Quoi qu’il en soit encore une fois les passants vous regardent avec des yeux tout rond et le garde de toute à l’heure arrive avec une mine complètement blasé.
– Encore ?
– Désolé ?
Il soupire et attrape la petite vielle, malgré ses cris sur le fait que vous êtes de voleur et des êtres horribles qui gâchaient son si précieux mariage. L’anneau toujours en main tu la regardes partir en te relevant. Au moins le garde ne vous demande rien de plus, c’est déjà cela. Tout comme il n’a pas demandé son objet magique. Tu le regardes à nouveau et hausse les épaules avant de le ranger dans ta poche, tu l’offriras à Ombre plus tard ou le placera intelligemment au village perché pour créer une farce plus tard.
Tu tournes les yeux vers Calixte pour lui proposer de le reprendre sur ton dos pour l’emporter jusqu’au marchand récupéré ses biens et rentré vers n’importe où pouvant proposer une bonne douche. Seulement tu coupes ta phrase en regardant son pantalon souiller. Donc c’était lui le liquide chaud. C’était une situation particulaire, tu ne vas pas lui rappeler qu’il est dans sa propre pisse.
– Je vais chercher les travaux de recherche pour Apolline, ensuite on va prendre une douche chaude, loin des mamies.
Et sur ses mots tu partis faire l’aller-retour vers le vendeur de pomme, mais votre lien est toujours actif et tu es retenue en arrière.
– Perdu... Bien sûr...
Grognant un peu de frustration, tu lui prends mal main, pour le tirer avec toi, alors qu’il aurait été plus simple de simplement lui demander de faire le chemin à côté de toi.
– Que les astres me répondent un jour de pourquoi on a du être lié ainsi. Ça doit définitivement pour me faire apprécier les plans à trois.
Il y a un rire dans ta voix. Cela ira tout de même beaucoup mieux une fois changer et laver, loin de tous ses regards sur vous.
Souriant, Calixte la laissa glisser maladroitement sa main au creux de la sienne et la laissa le tirer vers les étalages un peu plus loin. S’il avait encore possédé une once de décence, il se serait inquiété de sa présentation peu digne. Mais entre les entraînements et les missions d’espionnage finissant presque invariablement à quatre pattes dans les égouts ou autres courants d’immondices, cela faisait longtemps qu’il avait fait une croix sur ce genre de considération. Même si bon, il espérait tout de même qu’ils ne croiseraient pas trop de connaissances.
- Est-ce vraiment atypique pour nous ? fit-il remarquer à sa jeune amie en sous-entendant leur travail officieux parfois peu reluisant.
- C’est ta nouvelle copine, monsieur ? fit une voix fluette mais sérieuse à quelques pas d’eux alors qu’ils retraversaient la place.
Le regard de Calixte effectua un quasi demi-tour, de la silhouette de Xylia à celle… de la même petite fille qu’il avait auparavant croisée au Parc du Village Perché quelques lunes plus tôt. Celle qui s’était prêtée au jeu d’Apolline, et qui l’avait détroussé de quelques cristaux. Elle portait toujours son espèce d’uniforme militaire et se tenait toujours très droite. Avisant avec prudence les ballons qu’elle tenait en main, il répondit :
- Heu non. Toujours pas. Bonjour Diane.
- Mmm. C’est pas comme ça que tu vas récupérer ton amoureux. Est-ce qu’on t’a dit que tu t’es fait pipi dessus ?
- Alors pas récemment. Mais à un l’inconfort apparu après un aller-retour au troisième âge, je suspecte que ce soit effectivement le cas.
Elle lui tendit un ballon, qu’il observa avec prudence. Les ballons avaient visiblement été enchantés, et au bout de la ficelle qui permettait de les garder avec soi se tenaient des soleils ou des nuages, et même un croissant de lune.
- … c’est quoi ton argumentaire cette fois ?
- Ta nouvelle copine sera contente que tu laves le pipi.
- … probablement oui. Moi aussi. Et donc ?
- Un nuage pour toi, et un soleil pour elle.
Et vraiment, allait-il encore se laisser pigeonner par la fillette d’une dizaine d’années ? La main qu’il porta à sa poche pour en sortir quelques cristaux lui assura que oui. Soupirant, il attrapa un ballon soleil qu’il tendit à Xylia, avant de récupérer son propre nuage. Qui déversa soudain un torrent de pluie sur sa tête. Dans une exclamation surprise, il lâcha momentanément la ficelle qui fut rattrapée par la jeune espionne. Le nuage cessa alors de s’épancher, se contentant de planer dans une variation de gris au-dessus de son amie.
- Rincé, déclara Diane d’un air satisfait avant de s’éloigner avec ses cristaux et ses ballons.
Récupérant le soleil que Xylia lui donnait dans un rire amusé, il soupira d’aise sous son rayonnement chaleureux.
- Allons récupérer les revues pour Apolline, fit-il en grimaçant à la sensation de ses vêtements épousant un peu trop son corps malgré les doux rayons tentant de le sécher. Et tu ne m’as pas répondu du coup : tu as autre chose de prévu pour la journée ? Visiblement ce lien entre nous prend son temps pour se dissiper.
Et comme la jeune espionne répondait avec un sourire espiègle qu’elle n’avait rien de prévu, qu’elle n’était pas du tout contre l’idée de revoir Apolline, ni de suivre son « copain », le coursier en repos récupéra les magazines érotiques auprès du vendeur de pommes et ils prirent à nouveau la direction de la colocation Luzah.
Si le lien disparut alors qu’ils arrivaient à la demeure, cela ne les empêcha pas de passer l’après-midi ensemble.