Qu’est-ce qu’il s'est passé ? J’ai mal à en crevé...d’ailleurs je suis où là ? J’ai l’impression d’être sur une plage alors que je devrais être allonger dans la cabine du navire. Je remue légèrement mes doigts au moins je suis encore capable de faire quelques choses mais cela me demande beaucoup d’effort de rester éveiller...mon corps est parcouru de spam et j’ai l’impression qu’à chaque respiration ma trachée s’enflamme puis se noie. Reste éveiller Red, et souviens-toi quels sont tes derniers souvenirs...
Une tempête...j’ai très clairement encore le roulis du navire en tête, celle-ci faisait pencher le navire dangereusement...de même que nous nous prenions des creux de vingt-mètre minimum. Un cauchemar, les voiles n’avaient pas été rabattu avant que le vent ne puisse être correctement gérer. L’un des matelots avait d’ailleurs péris alors qu’il essayait d’affaler la toile du mat principal : Le vent avait été si violent qu’elle avait fait se détacher l’un des cordages. L’homme percuté de plein fouet par le câble c’était envolé et avait atterrie en mer mais personne ne l’avait vu remonter à la surface...que Lucy veille sur son âme, c’était un bon gars.
Sinon, je me souviens aussi de la bête, du moins de ce que je pense avoir vu : Une lueur phosphorescente dans l’eau, un bleu bioluminescence comme vous m’en aviez la chance que de voir une seule fois. Je ne suis pas sûr de la suite mais celle-ci ne nous a pas toucher au contraire, j’ai plutôt l’impression qu’elle n’était que de passage. La créature deux fois plus grand que notre bâtiment avait ensuite disparu nous laissant dans le noir complet ensuite c’est justement le trou noir.
Maintenant il fait clair, mes yeux me font mal à cause du sel. J’arrive à les ouvrir mais que de quelques millimètres, juste pour voir autour que j’ai du rouge sur les mains. Je ne sais pas comment le dire, mais vu ma situation, il est fort probable que si je reste dans ses situations que je ne passe pas la nuit. Le problème c’est que je ne peux bouger sans presque tomber dans les pommes. C’est une vraie tortue mais pour l’instant cela prouve que je suis encore envie même si je dois avouer qu’à ce moment-là je me demande si le contraire n’aurait pas été préférable.
“Bag...Morro...”
Je n’ai même pas la force d’appeler mes compagnons...c’est ahurissant comme je suis impuissant sans leur aide. C’est d’ailleurs une véritable claque de se rendre compte qu’on est tellement dépendant d’autrui comme je l’étais deux. Si je survis je me promets de réfléchir à une solution quant à ce problème qui risque bien de me couter la vie.
Je reste là : des secondes, des minutes peut-être même des heures...le temps ne s’écoule plus pour moi de la même façon...j’ai l’impression d’attendre des jours...Une quinte de toux, viens me sortir de ma torpeur.
“Vais-je mourir ici ? Seul ?”
Non, j’ai bien trop de chose à encore accomplir, de plus mon orgueil de supporterai pas de mourir aussi stupidement. A la limite durant une quête, en sauvant la veuf et l’orphelin, en sauvant une princesse d’un monstre ou de bandit mais pas comme cela...pas comme un rat à la mer, pas étendu sur du sable irritant...la colère ou un sentiment très proche s’empare de moi, m’obligeant à ouvrir les yeux...la journée à bien avancer, en vérité, la nuit risque de tomber sous peu...il faut que je bouge avant la marée haute du soir.
Je me balance de droit à gauche dans la souffrance et c’est encore pire quand je réussis à me retourner. Ce que je n’avais pas vu dans ma précipitation c’est le bout de bois enfoncé dans mon flanc. D'où le sang sur mes mains...mais peu importe, la douleur c’est la vie, si je ne sens plus rien c’est que je ne suis plus. Je dois grimper plus haut sur la plage, je rampe donc, des larmes chargées en sel coulent de mes joues. Encore, encore...puis ce fut le néant...
La nuit fut longue et pénible...la douleur me lacérant les côtes et empêchant un repos qui pourtant m’aurait fait du bien. Je suis assez faible physiquement, le moindre mouvement me demande de l’énergie que je n’ai plus. Pourtant, je dois bien faire quelque chose, rester allonger et attendre qu’on vienne se nourrir de mon cadavre n’est pas un choix acceptable. Je lève doucement la tête car celle-ci me tourne, mon flan est bien marqué par le sang séché et ce foutu bois dans ma chair. Il faudra bien que je l’enlève si je veux la soigner, le problème c’est que pour l’instant, je n’ai rien pour la cautériser. Il va donc falloir que je supporte encore un moment ce corps étranger.
Alors que j’alterne sommeil, évanouissement, éveil et fièvre. Je constate que de petite créature bouge autour de moi, celle-ci approche en bande organisée. Elle se dirige tout droit vers moi, probablement par curiosité mais aussi pour voir si de la viande pourrait être au menu ce soir...pas de chance, je suis encore vivant...Une première d’entre elle, vint alors me pincer la jambe gauche et celle-ci n’obtient comme réponse qu’un spam, à vrai dire j’ai ma propre cible...je prends donc sur moi alors qu’un petit paquet d’énergie s’approche de moi...celle-ci marche vers ma main, sa démarche de côté fait qu’elle ne voit pas ce qu’il l’attend. Prenant une nouvelle fois sur moi, je me mordille d’ailleurs la lèvre, ma main gauche s’élance sur le crustacé. La prise n’est pas sûre mais j’arrive tout au moins à ne pas le laisser filer et avec le peu de force qu’il me reste, je l’écrase contre le sable pour en finir vite. Le reste de la troupe devant les mouvements c’est figé, l’une des leur va manquer à l’appel ce soir...pour l’instant, elles rebroussent chemin, l’heure du festin, n’a pas encore sonné.
Le repas fut frugal mais l’astuce se révéla précieuse puisque le piège marcha encore quatre fois sur la journée. La chair de crabe fut nourrissante, le goût lui était secondaire...quant aux carcasses et cartilages et aux pinces, je les gardais précieusement pour ma future opération. Ces repas à répétitions m’avait permis de rester plus ou moins éveiller le reste de la journée. Trop faible encore pour invoquer l’un de mes compagnons, je peux néanmoins me trainer contre un arbre. La chaleur de la journée avait été supportable et heureusement car si la faim avait été un tant soit peu combler, il en était tout autre de ma soif...seul, le jus intérieur des crustacés qui à disons le franchement un goût iodé.
Mes pensées poussés par ma température m’envoient sur le continent vers ma chère sœur...cela va faire 6 mois que je n’ai plus vu la chair de ma chair ! Mes parents me manquent aussi dans une autre mesure. Je me promis que si je m’en sortais je passerais les voir...après tout, ils m’ont élevé et ma frangine me manque cruellement. Je pense également à Lulla et à ses lèvres goûts sucrer de la dernière fois...comme j’aimerais pouvoir reposer les miennes sur les siennes. Ressentir encore proximité de nos deux corps...
“Et avant de pouvoir faire cela...il faut que je survive...”
La pénombre est déjà presque là, autant dire que faire du feu est peine perdu pour ce soir. Heureusement que les températures sont clémentes sinon l’hypothermie aurait eu raison de moi. J’espère pouvoir invoquer l’un de mes tatouages demain. Pour l’heure adosser contre le cocotier et avec pour seul compagnie la lune, je m’endors...
Cette nuit comme la précédente fut entrecoupé par des réveilles plus ou moins abrupte suivant ce qui me réveillait. Cela allait du pincement de jambe dû encore et toujours aux crabes cherchant un festin...en passant par les rats, petites créatures viles et pour pourtant si intelligente qui voyaient comme les pinceurs en moi, une éventuelle réserve de nourriture et enfin tout simplement à la blessure qui me lançait sur le côté. Mon stock de nourriture c’était bien sûr agrandit, les rongeurs étaient aussi de la viande et donc des protéines mais eux par contre, je ne les mangerais pas crus, il y avait trop de risque d’attraper une maladie à cause de ses derniers, la seule façon de les déguster sans problème serait de les dépecer et de les faire cuire dans de l’eau bouillante. D’ailleurs en parlant d’eau, il faudrait que j’arrive à en trouver de la potable...pour l’instant je n’ai pas bu une goutte de ce liquide depuis mon naufrage...j’ai par contre ouvert une coco pour y boire son jus, cela n’a pas étancher ma soif mais cela la retarde un peu.
Après un repas fait de justement ce fruit des îles cassé comme on peut par une pierre et d’un crabe tuer durant la nuit. Je me lève temps bien que mal...il faut à tout prix qu’avant ce soir, j’ai acquis le feu, celui-ci éloignera déjà la plupart des nuisibles mais il me permettra en plus de protéger du froid de pouvoir me sustenter par des soupes au minimum. Le problème c’est que je n’ai pour l’instant, qu’une force physique limitée : blessé et sans trop de réserve physique, il va falloir faire cela dans les règles surtout que je n’ai pas de pierre de feu sur moi, cela me rappelle donc assez bien souvenir sur les routes. Quand je n’avais encore que de maigre possession. Heureusement ou malheureusement, je n’avais rien pris avec moi sur le bateau et dans un sens j’avais bien fait, après tout si tout était tombé à l’eau, la toile et son contenu aurait peut-être disparut aux fins fonds des de l’océan. Comme je n’avais pas le droit à l’erreur, il allait me falloir de bon élément, déjà de la noix de coco, déjà comme récipient pour mes braises mais aussi comme combustible car les fibres de coco cela s’enflamme très bien, je prépare aussi des feuilles de palmier qui font de l’amadou d’excellente qualité. Ça c’est pour ce qui allait prendre feu maintenant il me fallait deux pierres, si possible un silex ou en tout cas deux pierres dures qui en les frottant d’une certaine manière créerait des braises.
Mais pour les trouver, je vais devoir arpenter la plage ou du moins, je vais devoir bouger...je lève alors ma carcasse prenant toujours appuis sur l’arbre. La tête me tourne et la chaleur que je ressent à l'intérieur de moi et qui m'empêche d'avancer convenablement...Je reste statique un instant et cela se calme...j’arpente alors les alentours de mon campement de fortune, les pierres ce n’est pas ce qu’il manque et j’en trouve d’ailleurs deux qui conviennent plus ou moins. Il est temps de mettre mon expérience de survie en action. Je retourne auprès de ma coconut remplit de mes bois et feuilles inflammables. Sur le côté, un petit tas de bois et quelques branches plus imposantes pour dire de l’alimenter par la suite. A genoux devant mon petit bol, je pris les deux pierres et d’un geste franc, les fit râper l’un contre l’autre verticalement, histoire que braise s’il y a celle-ci tombe dans le récipient, rien. La première tentative est un échec...que cela ne tienne, fois de Red, j’aurais ce feu avant le repas du soir ! Il est maintenant, 4h de l’après-midi et le feu n’as toujours pas pris, j'ai plusieurs entailles sur les mains et peut-être même des cloches. j’ai bien eu de l’espoir plusieurs fois mais une bourrasque a tout simplement tué celui-ci dans l’œuf jusqu’à maintenant. Quant à moi, j’ai dépensé, le peu d’énergie qui me restait...finalement, je fais une dernière tentative. Le choc entre les deux roches, fait tomber quelques étincelles, je prends le contenant, le protégeant cette fois le plus possible du souffle venant de la mer. Pour ma part, je le ventile gentiment jusqu’à voir de la fumée. Je souffle alors sur les braisettes qui continue de rougir devant tant d’attention. La flamme jaillit alors, une petite flamme qui brûle doucement. Je la dépose alors au centre de ce qui sera mon âtre. Je fais prendre les langues de feu d’abord par des feuilles de palmier et puis je rajoute les branchettes et puis les branches. Ça y est, le fait, d’avoir ce mini incendie contrôler va me simplifier la survie...
D’ailleurs en parlant de survie. Je place une branche un peu plus robuste qui ne risque pas de prendre feu. Une fois bien chaude, je décide qu’il est temps de s’occuper d’un problème épineux. Je mets alors en bouche, un mordant, prenant le bois chauffé, je retire d’un coup sec la hampe qui se trouve dans mon flanc avant de venir cautériser la plaie avec le brulot. La chaleur est telle que cela m’arrache un cri de douleur qui se répercute aux alentour ! Le plus dure est fait, le bois ensanglanté git à terre et moi avec, essayant de récupérer une respiration normale.
Nous sommes maintenant au soir, le rat que j’ai gardé pour me nourrir est maintenant dans mon estomac après avoir été rôti sans âme ni conscience. Je finis par tomber dans le sommeil après avoir entretenu le feu pour la nuit, nul doute que je me réveillerai encore la nuit prochaine mais cette fois ce sera pour remettre du bois...Mes pensées et mes rêves m’emmènent alors dans les terres, dans le nord, dans les montagnes, dire que le lendemain j’aurais dû me trouver aux sources chaudes à avec ma bien-aimée. Comment celle-ci vas-t-elle réagir à ma non-présence...surtout après ce qui c’était passé lors de notre dernier rendez-vous et de sa visite chez moi !
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Source chaude d'Aryon " Excusez-moi, pourriez vous me dire si un dénommé Shadowrunner Red serait dans vos locaux ? Nous devions nous retrouver ici mais... " Sur ces derniers mots, je me tue avant même de terminer ma phrase. A quoi bon partir dans une explication, cet homme n'avait surement que faire du pourquoi du comment, se contentant simplement de regarder dans un petit calepin le nom de ses clients. Son doigt en parcourt la liste, mais ne s'arréta sur aucun des noms et pencha la tête négativement. Red n'était donc pas encore arrivé, et pourtant l'heure était déjà bien passée. Peut-être, n'est-ce qu'un simple retard, je ne devais pas m'en faire. Pour autant, il y avait en moi, cette sensation nouvelle... Une sorte de malaise qui n'arrive à me quitter. Et s'il ne venait pas ? S'il avait pris conscience de certaines choses, sans venir à m'en parler par la suite ? " Hum non désolé mademoiselle, il n'est pas ici. Mais attendez... Shadowrunner... Ce nom me dit quelque chose. Il était venu en charmante compagnie toute une nuit, mais il est vrai que depuis je ne l'ai pas revu. " En bonne compagnie ? Loin de moi le fait d'être le genre de personne jalouse, ni même à me poser des questions sur les activités de Red lorsqu'il n'est pas avec moi. La confiance que j'ai en lui me suffit, même s'il est vrai qu'il serait aisé de bluffer une personnalité telle que la mienne. Restant ainsi muette devant cet homme, qui semblait attendre une réaction de ma part. Je ne pris pas la peine de le remercier de sa précision, si ce n'est réellement ce que je devais faire... Notre union n'est officielle que depuis peu, loin de moi l'idée et l'envie de lui demander de me rendre des comptes sur ses activités précédentes. Je sais parfaitement me contenter de l'instant présent, et de l'aimer pour ce qu'il est à présent à mes yeux. Mais cette absence à notre rendez-vous, je ne savais réellement comment je devais la définir. Éprouverait-il des remords ou des regrets à mon égard ? Si tel est le cas, la seule raison pour laquelle je ne pourrais lui pardonner, serait de ne pas être venu m'en parler. Cette désagréable sensation de doute et de frustration prend par en moi, au fur et à mesure que le temps passe. Il ne viendra plus à présent, c'était certains. Qu'elle idiote je devais être, d'avoir attendu si longtemps. La plupart aurait quitté les lieux dès la première heure écoulée... Et moi, je reste là, immobile et patiente. Combien de temps ais-je attendu ? Trois heures ? Peut-être quatre... C'est désolant, n'est-ce pas ? Je ne devais pas payer grande mine, seule ainsi dans la grand-rue, l'obscurité venant m'englober au fur et à mesure. Mes bras se fermant l'un contre l'autre, ma queue se tournant autour de ma taille pour tenter de m'apporter un minimum de chaleur pour combattre la morsure du froid. Mon corps entier frissonne, mais je ne suis certaine que cela soit dû simplement par le climat. J'étais blessée, comme un chaton que l'on aurait laissé à l'abandon. Et si moi aussi, je n'avais été qu'une "charmante compagnie" le temps de notre précèdent rendez-vous ? Reprends toi Lulla, tu penses ainsi, car cette idée te semble effroyable. Mais peut-être eut-il simplement un empêchement, pour aujourd'hui, et viendra t-il te retrouver le lendemain pour te faire part de son oubli. La seule chose que je puisse espérer au fond de moi, était qu'il ne lui soit rien arrivé de grave... Je me surprends à me dire que je préfère encore savoir qu'il ne soit pas venu par bassesse, plutôt que par le fait de se trouver dans une situation inconfortable. " Red... Où es-tu... " Un simple murmure s'échappant de mes lèvres, je lève mon regard vers le ciel à présent étoilée. Contemplant de mes iris de féline, les constellations que nous regardions ensemble il y a quelque temps de cela. *** QG Des aventuriers " Hum... Désolée Lulla, Red n'est inscrit sur aucune quête pour ce jour. Ho, tu sais, voyageur comme il est, il doit simplement prendre le grand air. Ne t'en fais pas trop pour lui." Encore une fois, je me retrouve face à un mur. La femme face à moi, tente de m'apaiser de l'un de ses grands sourires, l'inquiétude devait sûrement se lire sur mon visage. Mais je devais me faire une raison, si Red n'avait pas été présent, ce n'était pas pour un ralentissement lors d'une quête. Je n'eus toutefois le temps de me poser plus en question, lorsque nous rejoignis trois autres personnes, se montrant quelque peu échauffées par la situation. " Ouais... Ils devaient venir avec nous pour une quête demain, nous devions partir à quatre ! Et maintenant nous sommes bloqués et." " Je viens à sa place." Les regards se posaient sur moi avec un certain étonnement. L'homme face à moi, semblait quelque peu perplexe et déconcerté. Surement, aurait-il voulu faire sa mission avec une personne plus qualifiée comme Red, mais là n'était pas la question. Peut-être suis-je trop complaisante et naïve, mais je ne voulais pas que Red puisse avoir des problèmes du coté de la guilde pour son absence. Je ne connais nullement les raisons de son éclipse, mais ma fidélité et ma loyauté lui seront toujours dévouée jusqu'à preuve du contraire de son dévouement pour nous. Les trois autres membres acquiescèrent, me demandant simplement d'être à l'heure le lendemain. |
Comme prévu durant la nuit, je me suis réveillé pour mettre du bois dans le feu, histoire que celui-ci réchauffe encore toujours mon corps. La fumée m’a permis de faire partir les insectes les plus nuisibles comme les moustiques ou les mouches...ce qui doit avouer à faciliter mon demi sommeil, de même cela a tenu les rats et les crabes légèrement à l’écart...ma fièvre malgré mon intervention, plus que douteuse je l'avoue, ne semble pas encore avoir porter ses fruits. Pourtant il faudra que je trouve à partir de demain, des compléments alimentaires de me rétablir. Après tout, ce n’est pas comme si cette île n’avait pas l’une ou l’autre ressource à me proposer...Déjà il y a de la coco, après je peux aussi essayer de chasser des lézards, serpents et peut-être même des rats géants et si jamais cela ne suffisait pas, je suppose que je peux trouver des baies et d’autres végétaux comestibles...
Pour l’instant, je remets du combustible dans mon petit feu, il va falloir améliorer un peu mon confort de vie. Déjà je ne suis pas à l’abri des éléments, s’il pleut adieu ma source de chaleur, je dois donc trouver un abri ou un système qui pourrait protéger les flammes si jamais dame nature décidait de me pourrir la vie et tout le monde c’est que le temps sur les îles est totalement capricieux. Il peut faire plein soleil durant trois heures et d’un coup il tombe sur votre caboche des litres d’eau en quelques minutes...ceci est du vécu...et ce vécu date d’il y a deux semaines donc, je sais très bien de quoi je parlais. Enfin passons, cette histoire n’a rien à voir avec ma situation puisque je n’étais ni en mission et surtout j’étais seul.
Je me lève donc pour faire mon inspection, d’abord dans un petit périmètre autour de ma base temporaire...il n’y a pas grand-chose mais je repère tout de même, un bananier et du manioc, ce qui est déjà pas mal en soi. Mais ce n’était pas ce que je cherchais dans l’absolu, je pousse alors mes recherches un peu plus loin vers l’orée de la forêt qui constitue le centre de cette terre au milieu de l’océan. Là encore, je repère deux trois choses qui risquent de mettre utile par la suite. Finalement c’est au bout d’une heure que je trouve mon bonheur, en revenant sur mes pas, je repère un petit monticule de roche qui forme comme une mini grotte. Oh rien de bien imposant, il y a probablement juste de quoi mettre ma grande carcasse et le feu mais ce n’est déjà pas si mal vu ma condition. J’aménage alors vite fait le site, inutile d’attendre dans avoir besoin pour se préparer à l’inévitable. Je place ce qui sera le réceptacle de survie et j’y dépose déjà du petit bois et une bûche un plus importante histoire que tout cela brûle bien le moment venu.
Revenant sur le camp de fortune avec certains des fruits citer tout à l’heure, je me prépare un casse-croute bien mérité...Je casse avec la bonne vieille méthode du je frappe un rocher avec...une noix contenant du lait source important d’hydratation car oui, je n’ai toujours pas d’eau à disposition. D'ailleurs ce sera ma tâche dès cette après-midi...Je m’accord une petite pause, que j’ai bien mérité vu le travail accomplis alors que je n’ai pas énormément de force en réserve, de même la blessure a beau être cautérisé, celle-ci me fait toujours assez mal bien que maintenant elle est tolérable. Dans mon rêve, je pense à Lulla qui se trouve je le pense près des sources chaudes, peut-être m’attends tel déjà...mon incertitude s’estompe à mon réveil, je n’ai malheureusement pas plus de temps à lui consacrer et pourtant je le voudrais.
L’après-midi fut fructueuse, j’ai finalement trouvé un point d’eau, une source pour être exacte à une demi-heure à pied sous la végétation...pour la transporter je n’ai nul le choix, se sera par coquille de coco, par le choix, je n’ai rien d’autre pour le transport. Pour éviter les parasites possibles dans le liquide, je n’ai pas le choix, je dois faire chauffer l’or transparent en mettant le contenant en hauteur. Heureusement que certaines branches sont en y et que cela ne pèse pas lourd. Une fois la boisson désinfectée, je peux enfin me délecter du nectar transparent si précieux. L’hydratation fut courte mais cela fit du bien, même chaud, la lotion passe dans la gorge desséchée. Mes forces, me reviennent petit à petit, ce qui me permet de faire plus de chose...la nourriture étant le centre de tout action, je me décide à l’aide d’un bois, d’une pierre et de liane de me fabriquer une lance et un arc de fortune. Ceux-ci me serviront d’arme de chasse et de pêche. Mais la journée est déjà bien passée, le soleil décline et avec elle le sommeil arrive. Je me colle au foyer après pour la énième fois remis des branchages et des bouts de palmiers séchés. Nul doute que je peux m’endormir tant bien qu'en mal ce soir. La faim et la soif sont présents mais quelques peu altéré par mes trouvailles de la journée. Le problème reste ma température qui est toujours présente mais qui semble peut-être s'atténuer. Que Lucy soit avec moi!
Je rêve encore de ma belle et de cette journée passé chez moi, ce moment de tendresse, de complicité et d’amour. Un doux rêve mêlé à une envie de la revoir et de la toucher.
Bon résumons un peu c’est 5 jours : Je me suis échoué, j’ai failli mourir par la même occasion et j’avais un morceau de bois dans les côtes que j’ai cautérisé après avoir fait du feu. J'ai toujours une fièvre persistante mais moins insupportable qu'au début. J’ai trouvé de l’eau potable et la nourriture ne se fait plus si rare depuis que je peux bouger sans trop de problème. J’ai également un harpon et un petit arc mais qui vise super mal car les matériaux ne sont pas idéals, loin de là. J’ai également trouvé un petit abri en cas de tempête...finalement, je vais peut-être survivre assez longtemps pour être retrouvé vivant pour revoir mes amis, ma famille et ma chère Lulla. D’ailleurs, il serait peut-être temps pour moi, de trouver un moyen de contacter un navire...Je n’ai malheureusement vu aucun bâtiment s’approcher de l’île et je doute qu’il y en a, après tout, je suis bien tout seul sur ce petit bout de terre au sud de l’archipel. En réalité, je n’ai pas beaucoup de solution : ou j’attends que quelqu’un passe où je fais en sorte que ce soit les autres qui viennent à moi. J’utilise donc pour la première fois depuis le naufrage, mon pouvoir faisant apparaitre une chouette effraie. Celle-ci n’aime pas le jour forcément mais le soleil n’est pas encore bien haut, ce qui veut dire qu’elle pourra probablement atteindre une autre des petites îles autours de nous pour se reposer et repartir une fois que le soleil décroisera. Je ramasse un morceau de feuille de palmier et sur cette dernière avec l'aide d'une branche, j'écris t'en bien que mal les trois lettres qui forme le mot S.O.S. OH n'allez pas croire que je réussis cette exploit d'un seul coup, je dois m'y reprendre à plusieurs fois pour ne pas passer à travers le végétal.
“Mon amie, je vais te demander de faire quelque chose pour moi et je me doute que tu ne vas pas aimer cela...J’ai besoin que tu trouves Onélie, tu te souviens d’elle...vu à peu près ce que je pense être notre position, tu vas devoir voler dans cette direction pendant plusieurs nuits jusqu’à arriver sur des îles peuplés...J’ai besoin que tu la ramène jusqu’ici...je vais attacher à tes deux pattes un morceau de feuille avec un message...Je compte sur toi ma belle, ma vie pourrait dépendre de ton odyssée.”
Petite complainte du rapace qui forcement n’avait pas envie de me laisser et de parcourir, un nombre incalculable de kilomètre. Mais mon regard, mes caresses et surtout le fait que je lui répète mentalement le message, lui faire comprendre qu’elle n’avait pas vraiment le choix mais aussi que sa mission s’avérait vitale. Un peu à la façon d’un fauconnier, je la lançais dans les airs...elle ne fut rapidement plus qu’un petit point blanc dans un ciel qui commençait à se faire bleu. D’après mes calcules plus qu’approximatif, il lui faudrait au moins 4 jours en volant du coucher du soleil au levant avec le vent dans le dos. A cela il fallait rajouter au minimum une journée pour préparer un navire de recherche et encore 5 jours pour venir par ici en suivant le guide volant. En clair, je devais encore tenir une dizaine de jour. A condition, bien sûr que ma bête à plume arrive à destination.
Maintenant qu’elle était partie, je devais me mettre à la recherche de ce qui me permettrait de survivre encore un peu, en commençant par des ressources nutritives...Le harpon, ne me permis pas de pêcher des poissons car ceux-ci étaient très peureux et aux moindres mouvements, il filait vers le large. A la place, j’eus le droit à des crabes d’eaux, petits mais assez délicieux, ajouter à cela une banane et un peu de manioc et vous avez le droit à un vrai festin digne des grands restaurants. En vrai cela suffisait à peine pour la journée mais rationner les aliments n’étaient pas une mauvaise chose en soi. Mon atoll, n’était pas si petit enfin de compte. Je n’ai fait qu’un petit périmètre, une centaine de mètres de circonférence et j’avais hâte de découvrir le reste...mais certainement pas tout seul. Aeris avait été la première invoquer de mon importante escadre...De plus vu mon pouvoir, je pouvais aisément les faires revenir sous la forme de tatouage pour ne pas devoir partager la nourriture. Par contre pas question, de les appeler pour garder le feu la nuit, du moins pas encore...les réserves étaient encore bien trop maigres pour me permettre de perdre une partie des crabes, des lézards ou encore des rats. Par contre, j’avais avec moi, une nageuse hors pair qui pourrait très bien convenir à la pêche. Ce fut d’ailleurs ma deuxième compagnie, la dracoloutre revint avec dans la gueule deux poissons.
Le diner du soir fut servi...la journée ne fut pas très productive en soi mais m’avait tout de même donné un peu d’espoir quant à ma survis. Il ne me restait plusieurs jours à tenir ! Au loin, le tonnerre se fit entendre...
La pluie et le tonnerre s’invitèrent très tôt cette nuit-là, véritable déluge s’abattant sur moi et sur mon campement...Pas le choix, mon évacuation de ma petite cabane improvisée devait se faire sans tarder sous peine de perde mon plus précieux allié, le feu. Pour autant, je fis cela méthodiquement. D'abord rassembler les affaires nécessaires que je dois prendre, un peu de nourriture, le harpon, et enfin j’embarque des braises et du feu dans un demi-coco me servant d’une feuille pour éviter que ce dernier ne parte en fumée. Chose pas très aisé quand vous êtes pressé que vous avez toujours de la température mais si celle-ci à dramatiquement baissée et que vous avez sur votre chemin énormément de branche et de racines qui vous pourrissent littéralement la vie. La progression n'est pas rapide, ni lente, il faut dire que ce n’est pas la première fois que j’empreinte ce chemin et même si j’ai généralement une mauvaise mémoire pour ce qui est des rues de l’archipel ce n’est en aucun cas vrai en ce qui concerne le pistage et de me repérer dans la forêt. Du coup malgré les différentes embûches, je pus atteindre ma petite caverne où le feu repris tranquillement alors que moi j’étais littéralement trempé. Malheureusement pour moi, pas d’affaire de rechange, c’est donc avec ses habits mouillés et dans un coin relativement sec que j’attendis que l’orage passe.
Sauf que voilà, alors que je m’étais assoupis contre la roche. Un hurlement déchira la nuit...un cri venant des sous-bois à probablement quelques kilomètres de ma position dans la direction qui pour moi était l’ouest. Une réponse parvint alors de la même position cette fois cela ressemblait plus à celle d’une bête mastoc, rien à voir donc avec les iguanards, rats géants et créatures que j’avais croisé par le passé. Il s’agissait probablement de bêtes, bien plus imposantes et puissantes. Des monstres qui étaient classés dans des dangerosités hautes. Que faire ? Rester ici, en attendant que les monstres aient fini de déblatérer sur quoi en avait dans le ventre ? Non, mon sang bouillonnait déjà d’envie de voir les deux créatures en pleine affrontement, il était rare de voir ce genre de chose se produire...je pris mon harpon qui ne me servirait probablement à rien mais qui me procurerait une défense, même si cette dernière serait d’un bien piètre secours. Heureusement, ce n’était pas le dernier atout qu’il me restait dans ma manche. Je suivis le vacarme de l’affrontement, on entendait des mâchoires claquées, enfin moi je l’entendais bien grâce à mon objet de pouvoir, mes boucles d’oreilles, qui me permettait de profiter des sens d’une des créatures présentes sur ma peau et pour le coup, j’avais pris ceux de Bagherra, ma panthère étoilée. Mes yeux maintenant complétement dilatés à l’instar d’un hybride chat, j’avançais sous la canopée, ma blessure au côté me gênant pour une progression parfaite.
Ma partie de cache-cache se fini après plusieurs minutes...progressant rapidement car à mon agilité et à mes sens accrus. Les deux compères ne furent pas dure à trouver, les claquements de branches m’amenèrent au champ de bataille...et effectivement deux géants étaient en train de se la donner. D’un côté, un colossale ours, enfin en réalité j’avais reconnu de suite les lignes rouges qui lui parcourait la fourrure...un Grognours, une sorte de titan à poil qui avait la fâcheuse attitude de se mettre en colère pour un rien comme si leur nature ne devait être que belliqueuse et totalement dédier à la destruction. Bon nombre d’aventurier peu préparer avait déjà péri sous la patte destructrice de cette espèce d’ursidé ! Mais pour le moment celui qui occupait le plus ma vision était ce quadripède dont les pattes et le front reluisait comme pour répondre à l’appel des éclairs. Je me rappelle alors l’histoire que deux aventuriers m’avaient raconté le soir où j’avais revu Zadyelle mon ex-fiancé. Un grand loup dont les rayures rappeler celles du ciel en collèrent, un animal qui ne sortait presque qu’exclusivement quand le temps était comme ce soir en plein déchainement, chose qui lui avait valu d’ailleurs probablement son nom : Un loup des tempêtes. Le canidé devait mesurer dans les 4mètres de long pour un mètre-soixante au garrot. Ce spécimen était clairement une magnificence de la nature surtout quand on le comparait à son adversaire qui était quand même bien morne. Mais la beauté ne fait pas tout, un puissant coup de patte vint se poser non délicatement sur le flanc du majestueux. Qui poussa un grondement de douleur... le plus petit des deux avaient lancés sont attaques trop vite laissant à son débatteur la possibilité de placer une frappe qui pour un humain aurait été meurtrière.
Le combat tournait cours...la blessure avait l’air profonde...et le sang se répandait petit à petit sur son pelage et puis à terre. Le goliath poussa alors un déchainement de gueulement en retroussant les babines d’un air de défi. Le blessé, se retira les deux queues entre les jambes. Je le suivis jusqu’à la caverne la plus à l’est. Je savais donc maintenant où le trouver mais la question était de savoir s’il survivrait à cette nuit. Pour l’instant, je ne pouvais rien faire, l’animal serait encore sur ses gardes un moment après son échange avec le second. Je retournais donc dans ma petite cachette rajoutant un peu de bois pour ne pas attraper la crève après être resté à l’extérieur. Je m’endormis en passant à ce combat.
Je me réveillais à l’aube quelques peu fatiguée. En effet, le vent et la pluie avait continué à s’abattre du mon camp de fortune. Et malgré les parois rocheuses et la proximité du feu, l’air autant de moi avait été des plus froids. Pourtant, tout cela ne pouvait altérer ma bonne humeur car oui depuis que je m’étais perdu sur cette île, j’étais heureux d’être là. Heureux d’avoir eu la chance de tomber sur une créature des plus fascinante. Je savais maintenant, où elle se trouvait...ainsi donc la grotte de l’Est lui appartenait mais quand était-il de celle de L’ouest, dans la logique et je pense pouvoir l’affirmer sans me tromper qu’il s’agissait dès lors la cachette du mastoc qui avait blessé le canidé. L’ursidé n’étant en pleine forme et victorieux de son rival, je doute fort que ce dernier veut me voir dans sa tanière. De plus ce n’était pas ce dernier qui m’intéressait. Mais pour l’instant, j’avais mieux à faire que de me préoccuper de ses derniers.
Réinvestissement le premier camp puisque la tempête tropicale était passée, je pus constater les dégâts. Mon abri déjà fragile n’a pas supporté toute la violence. Plusieurs palmes se sont détachés du toit et je vais donc devoir refaire celui-ci entièrement, ce qui me prendre la matinée au minimum. En plus de cela, la plupart de mes réserves de nourriture et notamment les fruits se sont volatilisés, probablement victimes des éléments mais aussi des chapardeurs opportunistes. Enfin, du coup ma journée va être très simple. Remise en état du camp, ramassage de bois pour le feu et trouver de la nourriture. Enfin pour le dernier point, je fais encore appel à Kawa, ma dracoloutre que j’envoie en quêtes de poissons et de crustacés. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle est douée à ce jeu-là. En effet, alors que je m’occupe du rafistolage, la petite bête, me ramène ses prises et les mets dans une coco vide. Un premier poisson, un second, un truc qui ressemble à un concombre de mer, en vrai plutôt que de la pêche, j’ai plutôt l’impression qu’elle me ramène simplement tout ce qu’elle trouve. Ce qui est finalement une bonne chose en soi. Un petit crabe et 3 bulots viendront compléter le menu du de ce midi. Pour la remercier et surtout parce que c’est à elle que je dois tout cela, je lui donne également sa part avant de la renvoyer sur mon épiderme.
L’après-midi, fut consacré à la cueillette de fruit et au repérage de plant de manioc, de cœur de palmier et d’autres mets comestibles terrestres. Je dois avouer que c'est aussi à ce moment-là que j'ai réellement commencé à faire attention à l'île en elle-même. Déjà, pas moyen de faire le tour de celle-ci et cette dernière possédait des reliefs signe peut-être d'une ancienne activité volcanique ou sismique. Ma réserve perdue fut rapidement de nouveau pleine de provision même si je le savais une partie de celle-ci disparaitrait probablement durant la nuit car forcément cela attirerait les rats et autres petits voleurs. Mais cela n’avait pas vraiment d’importance, je préférais avoir un peu plus de quelques choses que de ne rien avoir. En plus, ce que je voulais garder un peu plus, comme les bananes ou les plants de féculents, je les gardais à proximité de mes mains, ce qui me permettait d’avoir toujours un contrôle dessus, peu importait l’heure de la nuit. Finalement, la nuit arriva sans se presser et c’est le ventre plein et un peu plus serein que je m’endormis près de la chaleur du foyer. Avec déjà pour le lendemain, une idée sur ce qu’allait être ma journée. Il me faudrait être lucide et plutôt attentif, du coup ce soir, je fis en sorte de pouvoir dormir sur mes deux oreilles en chargeant le feu un maximum pour ne pas devoir me réveiller durant la nuit.
Porté disparu depuis 7 jours
A l’aube du septième jours une idée me traversait l’esprit, enfin techniquement, tout cela avait été pensé la veille mais qui semblait encore plus réalisable ou plus fou mais qui s’étaient précisés durant mon sommeil. Bien évidemment, cela concernait les monstres qui s’étaient battus et qui maintenant se trouvaient dans leur fond de leurs cavernes. D’ailleurs, une chose me préoccupait grandement : S’il y avait bien un grosnounours et il y en avait un puisque je l’avais vu la veille ! Mais dès lors, comment étais-ce possible que je ne l’avais jamais vu durant ces sept jours ? A la limite si la rumeur était vraie alors cela pouvait se comprendre puisque la rumeur était vraie alors je pouvais comprends vu la météo clémente et que ce dernier sortait surtout durant le mauvais temps et encore un peu plus durant un moment d’éclaire. En tout cas, vu la taille de l’ursidé, j’aurais dû même par hasard le croiser. Quoi qu'en réfléchissant bien, ces animaux étant très territoriaux avaient-ils d’eux même diviser les ressources en deux ? Et si leur parcelle, ne leur suffisait plus alors le combat pouvait avoir un sens…
Je décidais pour l’instant de m’occuper d’aller voir le blessé. Je partis donc en route, vers la caverne du canidé. A l’entrée, hors de question, d’allumer une torche, déjà je me ferai repérer facilement par le loup mais en plus, je n’avais pas prévu de rester plus d’une heure dedans. J’activais donc mon pouvoir m’alliant par magie aux capacités de ma panthère. Grâce aux pupilles de cette dernière et surtout à son ouïe développée cela ne me poserait pas plus de soucis de circuler dans la grotte qu’une chauve-souris. J’avançais prudent profitant de l’agilité de Bagheera pour me mouvoir silencieusement dans les ombres. Une dizaine de minutes passèrent, ce que j’avais pris pour une caverne de taille modeste, était en réalité, un labyrinthe d’une seule voix menant à une pièce plus large. Où le plafond, de la grotte était parsemé de stalactite. Là en plein, milieu, près d’un bassin d’eau, se trouvait la bête souffrante. Oh comparé à ce qu’elle avait dû subir directement avec le coup, il semblait qu’elle avait légèrement récupéré mais on pouvait facilement voir qu’elle avait tout de même assez maigris que pour paraitre bien moins dangereuse. Du moins physiquement car une créature blessée et affamée ne pouvait en aucun cas réfléchir calmement.
Sortant de l’endroit avec une idée précis de ce que je voulais et surtout de la possible façon dont je pouvais l’obtenir, je me mis à réfléchir sur la manière d’y arriver. Réflexion, qui continua toute la journée lors du maintenant traditionnel repas de midi et du soir. La question principale étant est-ce que l’ours avait lui aussi subit assez de dommage pour me permettre d’aller jusqu’au bout de mon plan. En tout cas, une chose était sûre, le mastodonte ne devait pas être des plus intellectuelle, connu pour être plutôt bestial et agressive, il ne faudrait probablement pas longtemps que ce dernier ne ce m’est en rogne si jamais on l’y poussait un peu. A ce repas, je pris bien soin, de manger à ma fin après tout, demain serais une journée chargée et la journée encore après allait comporter son lot d’adrénaline. Il fallait que je sois en forme et près à tout donner. J’étais un chasseur, un trappeur et un aventurier et je comptais bien utiliser toutes mes cartes pour prendre l’avantage. Je regrette juste là façon dont cela allait probablement se dérouler, mais ma décision était prise.
“Dormons...demain, un travail de titan nous attend.”
J’ai dépassé ce qui d’après moi devrais être le temps que je passerai sur l’île. Aeris doit déjà avoir parcouru la moitié de la distance qu’elle devait faire pour rejoindre Onélie. J’espère qui ne lui est rien arrivé de fâcheux. Déjà parce que je considérais ma compagne à plume comme faisant partit de ma famille mais également parce que mon plan de libération reposait principalement sur le fait, qu’elle devait me ramener mon ange des îles pour qu’elle me sorte de cette terre entourée d’eau. Je me demande bien ce qu’elle a pu voir durant ce voyage, je lui demanderai une fois que je la rêverais, je je la revoyais car j’allais me mesurer à deux monstres hors du commun mais pour l’instant je devais d’abord préparer le terrain. J’envoyais d’abord ma dracoloutre, chercher de quoi déjeuner et cela accompagna très bien les morceaux de féculant. Je lui caressais la tête, la remerciant silencieusement de sa compagnie. Une fois le bon repas pris, je partis en direction de la jungle.
Je me retrouvais après ce qui me sembla être une demi-heure de marche devant la tanière de l’ursidé. Pas de signe de ce dernier et c’était d’autant mieux que j’avais à faire par là. Depuis le début de mon exile forcée, je n’avais utilisé que peu de mes compagnons. Il était temps de mettre tout le monde au travail. Les deux premiers à être appeler furent mon loup et ma panthère. Ces dernières seront mes yeux et mes oreilles, mes gardes et vigies. Pas question de me faire surprendre par la bête massive. Ensuite, j’invoquais ma tissenuit, cette araignée de deux mètres appelés Gipsy allait m’aider à beaucoup de chose aujourd’hui ! Première chose à faire transformer les passages entre les arbres en véritable labyrinthe et surtout en ralentissement. Je demandais donc à mon arachnide de passer la forêt au peigne fin en l’inondant de ses fils histoires que la course furent soit plus plaisant pour moi. Bien sûr comme moi aussi, je devais pouvoir m’enfuir, je lui demandais de laisser le bas, une soixantaine de centimètres libres que je puisse me glisser en dessous.
Elle en aurait au moins pour la journée et mise à part nos deux amis, je n’avais pas vu de créature pouvant rivaliser avec les deux monstres. J’avais vu quelques flokies, des poloms et probablement quelques créatures inoffensives, je suppose que les plus gros ont été éradiqué par les deux autres. Et la bataille pour le territoire était d’autant plus important. D’ailleurs comment ces deux créatures avaient tel atterrie ici ? Je veux dire...comment deux aussi importantes bestioles avaient pu se retrouver sur ce sur une île aussi minuscule ? A la limite, l’un des deux aurait pu venir d’une des îles dans un périmètre relativement proche. Mais les deux, non décidément il y avait peu de chance que cela arrive. Cela cachait autre chose, un bien plus sombre histoire mais pour l’instant, là n’était pas la question. Mais je pense qu’en fouillant correctement leur habitation, j’allais pouvoir y trouver des réponses.
Je rajoutais aux pièges du monstre au 8 pattes quelques-uns de ma confection. De quoi bien énerver la créature. Quelques piques de la taille de grande épine pour l’obliger à prendre certaines directions, à moins que ce dernier ne voulait se les ramasser dans les coussinets. Des lianes qui me servirait à passer quelques obstacles en hauteur. Le tout était simplement de me permettre d’atteindre l’autres côtés de l’île sans trop d’encombre. De plus, il ne suivrait pas que moi dans l’histoire puisque nous étions plusieurs. La journée s’acheva comme elle avait commencé, autour de mon feu de camp. Epuisé et fatigué, j’avais fait rentrer tout le monde sous ma peau car je n’avais pas les ressources pour les garder en liberté. C’était déjà légèrement compliqué de me nourrir alors si j’avais plusieurs kilos de créatures en plus, cela aurait été simplement impossible. Heureusement pour la suite de mon plan, ma température avait finalement retrouver son équilibre par contre ma blessure cautérisée me gênait encore.
Demain, je jouerais à chat avec une grosse boule de poil et je pourrais peut-être me targuer de faire une pierre du coup. Mais il fallait d’abord réussir le premier jet. Encore une fois, je m’endormis assez tôt et avec assez de bois dans le feu pour le garder vivant jusqu’au petit matin. La partie allait être serrer mais elle en valait le coup.
Je me réveille lentement de mon sommeil conscient que si aujourd’hui je faisais un faux pas cela pourrait me couter la vie et en même temps, la journée pouvait être prolifique. Enfin à condition d’en sortir vivant ce qui n’était pas encore complétement sûr et certains. Je profitais donc de ce qui pouvait être pouvait être mon dernier lever de soleil. Le déjeuner fut une nouvelle fois rapporter par ma compagne à écaille tout droit sortie de ma peau pour la pêche, ajouter à cela un peu de féculents et quelques fruits rouges comestibles et vous obtenez un petit cocktail d’énergie. Que j’allais de ce pas faire en sorte de dépenser...
Prenant mes armes de fortunes, je me mets en route vers le premier point. Je me retrouve facilement devant l’antre de la bête...je fais alors appelle à mes pouvoirs...invoquant mon loup Morro. Celui-ci est également important pour la suite de ma stratégie. Je lui explique le plan en détaille et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il n’est pas plus heureux que cela de faire partie de celui-ci mais je sais qu’il fera ce que je lui demanderais. Pour la simple et bonne raison que c’est mon ami, mon frère-animal et que je suis bien sûr son maître. Je le caresse pour le réconforter dans ce qui va être une course à la mort ! Je me relève, soupirant un bon coup donnant mentalement le signal du départ à mon canidé. Celui-ci se met alors à hurler à la mort...cri qui si près de la caverne doit résonner terriblement contre les parois rocheuses. D’ailleurs j’entends le déplacement d’un individu massif...le poisson est ferré, il ne reste plus qu’à le remonter.
Mouvement des doigts vers mon bêta, celui-ci hurle encore une fois tendit que je bande mon arc de fortune. La tête de l’ursidé ce fait alors voir. Je tire une première flèche puis une seconde. Celle-ci s’écrase contre la pierre et l’autre au sol devant les pattes de ce dernier. Heureusement pour moi que je ne cherchais pas à lui crever un oeil ou bien à faire mouche. En réalité, avec les jappements et mes lancers cela aurait probablement été suffisant mais bon autant en rajouter un peu surtout que le balourd n’était pas encore à vouloir bouger de sa place. Je pris une pierre rapidement, la faisant voltiger avec plus de force et de précision que les morceaux de bois.
“Allez gros tas, je suis sûr qu’avec le temps, t’es juste devenu gros et gras tel une limace.”
Je ne sais pas si c’est l’insulte, la pierre ou tout le reste mais finalement le mastodonte me répond par un crie tout droit sortie des tréfonds de sa gorge. Décidément, ce dernier à de la voix par contre niveau haleine, nous sommes loin du premier prix. Car oui même à plusieurs mètres de distances la pestilence de ses relents gastriques sont insoutenables. Mais là n’est pas le plus gros souci, puisque ce dernier se lèvent sur deux pattes pour montrer sa stature. Ce plan est-il une bonne idée finalement ? Pas sûr, mais il était déjà trop tard pour reculer. D’ailleurs voilà que goliath s’élance de toute sa masse. Et hélico presto me voilà entrain de courir dans la direction opposée. Je passe en dessus de mes pièges de tissage. L’énervée lui passe tout simplement presque qu’à travers, les toiles lui collent à la fourrure et parfois l’aveugle juste assez pour ne pas voir les minis piques qui écharpent ses coussinets. Le rendant encore plus instable mentalement. Je dois dire qu’il est absolument en rage et cela est tout à fait ce que je veux. Surtout qu’il n’a même pas remarquer que la limite a été franchis. Heureusement pour moi, les pièges, les fils et tout ce que j’avais préparé le ralentisse juste assez pour ne pas qu’il me rattrape trop sévèrement. L’écume coule de ses babines, donnant au monstre un aspect peu séduisant. Une marque sur un arbre, nous approchons de ma destination, deux traits...trois, je trébuche, je me remet debout main sur mes côtes. Finalement je me retrouve devant l’entrée d’une autre grotte...pas le temps de réfléchir, je sais que mon poursuivant n’est qu’à une dizaine de mètres derrière moi. Je m’avance dans la grotte et je m’élance sur le côté le plus vite que je peux avec mon partenaire à fourrure. Le géant lui aveuglé par la différence de luminosité n’a pas vu l’action et il rentre juste après moi, continuant sur sa lancée. Survint alors des cris, des aboiements et surtout le bruit d’un combat.
J’utilise alors le pouvoir contenu dans mes boucles pour m’approprier les pouvoirs de ma panthère. Me voilà pourvu d’une bonne vision même dans le noir. J’avance doucement pour voir ce que je sais être un match des plus sportif et en effet alors que j’arrive près de dernière salle, là où je sais que le loup des tempêtes se reposait. Le voilà maintenant avec son pire ennemi dans sa grotte, la guerre est lancée et le moins que l’on puisse dire c’est que le quadripède est légèrement désavantager. Après tout, il avait déjà été blessé sérieusement lors du dernier combat mais que cela ne tienne, celui-ci se battait avec l’énergie du désespoir et avec la force dû à la possibilité de mourir. Les morsures de tout à tour donner, morceau de poils s’arrachant pour venir se perdre sur le sol. Les griffes jouent sur des corps. Tantôt sur le flanc puis au niveau de la gorge. La victoire est presque assurée pour le grognours, le loup géant est bien trop faible physiquement pour lutter sauf qu’il a un allié insoupçonné, moi !
Voilà que je me découvre alors, ma minuscule lance à la main. Dans un premier temps, les animaux ne me regardent même pas surtout que le canidé est presque à terre. C’est à ce moment-là que je décide d’agir prenant mon courage, je viens enfoncer mon harpon entre les côtes de l’ursidé. Ce dernier maintenant conscient de l’insecte me balance sa patte armée de griffe sans ménagement. Heureusement, il manque ma tête et pour cause, mon corps s'affaisse tout seul sous le coup de la douleur de ma blessure traité au feu. Enfin pas tout à fait, l’une de ses griffes m’entailles assez sérieusement le visage. D’une joue à l’autre, le sang se met alors à couler de la plaie. Mais alors que je vois un autre coup sur le point de partir. Son premier adversaire revient à la charge, celui-ci profitant de mon intervention, il le saisit à la jugulaire. Son élan probablement du à une envie d'orgueil et puis le temps de ma diversion avait permis au canidé de ramper et se jeter dans les bataille. Les os craques sous la puissance de la mâchoire et le corps sans vie de la bête s’écroule lourdement contre le sol. Je me retrouve seul donc face cette fois à la seconde créature...je puise rapidement dans ma magie pour faire apparaitre ma tissenuit et la panthère étoilée. Se joignant à ses deux invocations, mon loup. Le combat serait plus ou moins égale...mais c’est finalement l’épuisement qui a raison du titan. Ce dernier s’écroule au sol et il est facile de voir qui l’a jeté ces principales forces dans sa dernière attaque. Je ne prends néanmoins pas de risque je demande à Gispy de l’immobiliser en lui envoyant des toiles bien collante sur les pattes et la gueule. De plus ma Bagherra se place de façon à sauter à son tour au cou de ce dernier s’il arrivait encore à se montrer dangereux. Quant à moi, je fais le tour, passant derrière sa tête. Doucement, lentement, je m’agenouille. Je suis toujours sur mes gardes mais mise à part sa tête le reste de son corps est recouvert de toile. Je place alors ma main contre le crâne de l’immobilisé. Entrant en communion avec son esprit.
*Je me nomme Red...j’aimerais que tu fasses parties de mes compagnons...*
*mort ? Je le sens...*
*En effet, tu vas mourir d’ici peu mais tu as terrassé ton ennemi*
Voilà un bien triste mensonge de ma part...certes, ses blessures étaient importantes et il avait perdu beaucoup de sang ce qui l'avait affaiblit grandement mais au point de mourir ? Non, mais bon un petit coup de bluff de temps en temps cela ne fait pas de mal.
*Animaux, alpha ? *
*Leur alpha ? C'est moi et tu acceptes je serais le tien également. *
*Sauver-moi ? *
*Oui, tu deviendras une partie de moi, comme les autres le sont. Tu vivra pour moi. *
*La vie.*
Soudain, le corps de la créature semble être aspirer par ma peau, ce dernier avait donc finalement accepter son destin. Je sens bien que la taille n’est pas la même. Surement dû à sa puissance mais ça je ne le saurais que plus tard. Pour l’instant, j’ai besoin de repos mais pas ici, pas avec un cadavre à côté de moi. Je retourne à l’entrée de la grotte encore sous le choc de mon assimilation. Je me tiens d’ailleurs au corps imposant de mon arachnide. La petite troupe me ramène péniblement à mon campement. D’après le soleil il n’est pas encore 16h mais pourtant le sommeil me gagne. Ce soir les animaux veilleront au bien n’être de leur maître qui s’écroule près du feu tombant dans un sommeil profonde où il rêve de source chaude et de sa dulcinée. La troupe réunis autour du corps épuisé, monte alors la garde.
Mon crâne tambourine dans ma tête, j’ai l’impression qu’une horde de talbuk géant à jouer avec mon corps comme avec une pense de brebis. Tous les os de mon corps me font affreusement mal, j’ai l’impression que des millions de scarabées me parcours les os et les veines ! Une affreuse sensation que je ne sais expliquer. De même j’ai l’impression que des centaines de rongeurs me dévores petit à petit. Les vers m’encerclent et me tordent dans tous les sens, les serpents me mordent et injectent leur venin dans mes veines.
“Haaaaa”
Je me réveille en sursaut, les animaux déjà inquiets de ma situation réagisse comme à une attaque. Bagheera feulent et gratte le sable, Morro grogne et gémit, ma tarentule géante agite ses deux pattes avant tandis que même ma petite dracoloutre se place sur ses deux pattes comme pour attendre un ennemi qui n’arriva jamais. Mon souffle et lourd et pesant, je peux voir à l’expression de leur visage un soulagement grandissant à mesure que le temps passe et que la situation se calme. Très vite, les animaux s’apaisent en s’apercevant qu’il n’y a aucun danger autour de nous et que cela n’était rien de plus qu’un cauchemars des plus irréaliste. Le premier à venir près de moi est mon loup, probablement car son sang canin réclame maintenant la main de son maître pour lui dire que tout va bien.
“Ne vous en fait pas...le plus dure est passé, je suppose que la liaison avec un plus gros gabarit, surtout qu’il était réellement mal en point. Je pense même que vous ne le verrez pas bouger d’ici un long moment. Probablement pas avant quelques mois...les blessures qu’il reçut l’aurait probablement fait mourir en quelques jours.”
Ce point était incontestable...si jamais il avait dû reprendre le cours de sa vie, entre les blessures et le sang sécher, le carnassier géant aurait dû survire à des graves blessures et probablement à des infections dû à des petits charognards ou des insectes en clair, une fin de vie peu heureuse. Et bien que pour l’instant ce dernier était plongé dans un sommeil profond et non négligeable, il avait fort à parier qu’un jour celui-ci me remerciera du fait de notre lien. Car si je lui ai sauver la vie c’est aussi moi qu’il ait pousser son adversaire jusque chez lui pour avancer un affrontement inévitable.
Je ne suis pas peu fière, je l’avoue de pouvoir être un des seuls au monde qui pourra un jour invoquer pour m’aider une créature aussi imposante et aussi utile qu’un loup des tempêtes adulte. Mais pour le moment, celui-ci ne risque pas de m’aider beaucoup surtout que je suis toujours assez faible puisqu’il absorbe mon énergie pour se guérir. Du coup, je n’allais pas être très frais durant les prochains jours. Encore une fois, j’ai de la chance d’avoir des compagnons qui ne doivent pas être diriger tout le temps. Après cela peut aussi être dangereux puisqu’ils ne peuvent rentrer sans que je ne les autorise à le faire.
Le ciel se couvre alors de nuage annonçant de nouveau un déluge presque imminant. Ce qui est mauvais pour moi au vu du peu d’énergie et de résistance. Allais-je m’incliner face à de l’eau alors que je venais de survivre à deux mastocs? Certainement pas, c’est avec difficulté que je me lève et prends un bois enflammé qui me servira de torche et surtout à établir un nouveau foyer.
“Nous partons pour la caverne du Grognours...elle ne doit pas sentir la rose mais au moins ni y serons au sec...”
Aussitôt dit aussitôt fait et après une petite marche, je me retrouve avec un toit de pierre sur la tête. Nous voilà au sec mais effectivement l’ursidé ayant vécu dedans cette dernière ne sent véritablement pas la rose. Pourtant, mon corps ne me laisse pas le choix, je m’endors en m’imaginant contre la fourrure noire d’un Canin Lupus géant.
Le réveil est dure, très dure, je sens que mon nouvel ami s’est nourrit de mon énergie toutes la nuit, j’ai l’impression de me retrouver comme au premier jour de mon naufrage à l’exception que je n’ai pas de bout de bois planté dans les côtes...Je regarde justement la cicatrice cautérisée...elle me laisse tout de même une belle marque sur ma peau, je ne suis pas sûr que même avec un bon médecin cela partira...après peut-être trouverais-je quelqu’un qui à ce pouvoir...
Autour du moi, il y a du mouvement, les animaux m’avaient totalement encerclé de leur présence...je me retrouvais donc avec le bras sous la gueule d’un loup et le pied sous le ventre d’un félin de grande taille. Brume quant à lui était un peu à l’écart du groupe pour une raison obscure...il faut dire que ce petit être tentaculaire n’avait pas rejoint notre groupe depuis longtemps et en plus il n’était pas encore intervenu dans la moindre action. Il s’était soit contenter de rester sur ma peau soit il m’aidait un peu à la maison car s’était le seul à avoir des mains.
“Que se passe-t'il Brume ?”
*Brume, inutile...maître blessé...*
“Ce n’est pas de ta faute...j’ai été trop négligeant...et si je ne t’ai pas encore appelé c’est juste que je n’ai pas encore eu à utiliser ton pouvoir d’illusion. Tu es mon joker...et un peu mon assistant à la maison.”
*Brume utile ? *
“Oui, bien sûr, un jour j’aurais besoin de toi mon ami pour m’aider dans une situation périlleuse...”
Après ces quelques paroles réconfortantes pour notre petit ami celui me demanda de le prendre dans mes bras, ce que je fis après tout, nous étions liés l’un à l’autre. Et ce n’est pas sa petite tête de poulpe qui allait me repousser.
Je réveillais tout le monde. En quelques minutes, je trouvais assez à manger pour nous rassasier tous. Avec l’aide bien sûr de mes compagnons. Une fois, la faim quelque peu apaisée par les modestes fruits et les quelques lézards attrapés...je pris la parole devant mon groupe.
“Je ne vais pas pouvoir vous nourrir tous...vous allez pour la plupart devoir retourner sous votre forme de tatouage.”
Je les fis donc rentrer un à un sur ma peau...à l’exception de Morro mon loup. Car la journée ne faisait que commencer. Maintenant que nous en à l’abris de tout grand prédateur et surtout de tous les éléments, j’avais hâte de voir l’endroit où habitait le mastodonte...en apprendre plus sur sa provenance...je décidais donc de mener ma petite enquête. Direction le fond de la grotte...
Je laissais mon ami prendre les devants, celui-ci la queue remuante pris consciencieusement la tête de notre expédition de deux personnes. Les couloirs se succédaient, à gauche, à droite,… Nous marchions depuis 1h environ lorsque nous arrivâmes dans une salle bien plus grande que les dernières...là au fond un étang aussi noir que les ténèbres...sur le côté plusieurs caisse et la preuve d’un campement ravagé...deux grandes caisses de bois. J’examine les planches et y découvrent des poils de couleur brunes. Etrange, ils correspondent à la fourrure d’un grosnounours, dans la seconde j’y aperçois des traces de grandes griffes et des traces de morsure. Ainsi donc ceux-ci n’étaient pas endémique de l’île mais victime d’un braconnage. Probablement était-il destiné au marché noir...tout près des traces de côtés et un crâne. Les bêtes avaient dû être garder sur ce petit bout de terre et avait dû s’échapper avant de causer le carnage qui nous entourait.
Je continuais mes recherches tombant sur de plus en plus d’indice m’indiquant un commerce illégal de créature en tout genre. Mais ce qui m’attirait maintenant était une potion, voilà qui pouvait me rendre mes forces...elle se trouve dans les mains d'un corps en décomposition qui a reçu un coup de griffe au visage. Je suppose donc que c'est une potion de soin. Mon cerveau bien trop fatigué pour réfléchir et puis cette douleur sur les côtes qui persistent ont raison de ma prudence. Je l'avale d'un trait et je me sens alors pris de vertige, je tombe à genoux sur la pierre. Je me réveille quelques minutes plus tard...
“Aie...qu’est-ce que c’était que cela…”
*Maître ? *
“Ça va...je n’ai rien...”
*Visage...*
“Quoi mon visage ? “
*Changer*
“Comment ça changer ?”
Morro me sent et il passe son cou contre ma jambe, il me renifle et acquiesce. Je me traine jusqu’au lac ou je n’aperçois qu’une partie de mon reflet et effectivement mon visage n’est plus le même...Un mystère de plus sur cette île maudite...Il doit être tard et je n’ai malheureusement pas le temps de rester...le puit de lumière naturelle commence à se couvrir du manteau de la nuit. Je décidais donc de poursuivre les investigations le lendemain.
Cela va être une belle récolte mademoiselle, ne vous minez pas la santé comme cela. Nous devrions rentrer maintenant.
J’espère Raina, je l’espère vraiment…
Je ne peux pas m’empêcher de m’inquiéter… Si mon pari s’avère gagnant, notre île ne connaîtra pas la famine cet hiver. Et l’hiver prochain, toute l’Archipel sera à l’abri de la faim. Accompagnée de ma servante, je tourne les talons prête à rentrer à l’abri de la maison. J’aimerai rester et aider les paysans de mon mieux mais ma santé ne me le permet pas… Je serai plus une géne qu’autre chose. Autant faire ce que je peux de mon côté en négociant les marchés commerciaux qui payent le salaire de nombreux habitants de l’île. Il faudra aussi que je passe au chantier naval, voir comment avance le cadeau de mariage de March.
A l’approche de la maison, je constate une présence inhabituelle sous le porche. Un volatile s’est posé à l’ombre. Un volatile dont l’apparence me dit quelque chose mais dont la posture n’indique pas un bon état de santé. Raina, prudente comme le veut sa position, veille à se placer entre l’animal et moi pour me protéger d’une éventuelle agression. Les animaux sauvages peuvent avoir de drôles de réactions même si on garde nos distances. C’est une chouette… La pauvre bête semble avoir connu de meilleurs jours. Ses plumes sont toutes ébouriffées comme si elle avait été attaquée et son port affaissé. C’est Red qui possède une chouette comme ça mais quand même bien plus belle… Prête à ordonner à ma servante de laisser tranquille cette pauvre bête, je remarque ses pattes où quelque chose semble attacher. Préférant se sacrifier à ma place, Raina s’approche pour prendre ce qui s’avère être un papier. Le papier fait un peu la tête comme s’il avait un peu pris l’eau mais son message reste lisible. Un appel à l’aide porté par la chouette directement à son destinataire… La teneur me laisse pâle, Red l’aventurier, et mon ami, s’est retrouvé perdu sur une île après un naufrage… Il me demande de lui venir en aide en suivant Aeris. Un sauvetage en mer n’est jamais une gageure à organiser. Pour des habitants de l’île, il est facile de mobiliser des forces vives mais pour un étranger…
Raina, donnes de l’eau et à manger à cette brave bête !
D’abord convaincre Père d’affraiter un petit équipage pour aller chercher l’aventurier. Il ne sera pas dit que les habitants de l’Archipel abandonnent les gens à un sort pire que la mort !
Convaincre ma famille n’a pas été si compliqué que cela… A peine arrivé pour quelques tractations commerciales avec Mère en compagnie du patriarche Landwig, March s’est retrouvé catapulté Capitaine en second du Beladone, navire de mon père. Ce n’est pas un grand navire élégant, mais un navire taillé pour le transport rapide. Idéal quand il vaut mieux limiter les risques en mer avec une marchandise coûteuse. Il n’a pas fallu longtemps à Mère pour calculer d’éventuels bénéfices que l’on pourrait tirer de ce sauvetage… Une vision purement commerciale et froide en réponse à ma volonté émotive. Sauver un aventurier en perdition donnera une bonne image de l’Archipel auprès de la Guilde des Aventuriers et peut-être seront-ils suffisamment redevable pour nous accorder un service gratuit prochainement. Au pire, un aventurier redevable est toujours intéressant vu la pénurie locale en aventurier… L’océan est vaste, chercher à l’aveugle serait une perte de temps mais Aeris est comme une boussole pointant vers Red. Nous n’avons qu’à suivre les directions qu’elle indique. Un trajet qui paraît bien long alors que le troisième jour de voile se lève. Je comprends l’état de la chouette… Le secteur ne présentant presque aucune île, elle a dû voler presque sans s'arrêter. Je ne sais pas combien de temps son vol a duré mais il a fallu deux jours pour préparer le navire et l’équipage puis déjà plus de deux jours de navigation avec l’un des navires les plus rapides de la flotte Maple. Qu’est-ce que Red pouvait bien faire par ici…?
En fin du troisième jour, une île apparaît au loin. Aeris semble s’exciter bien plus que les soirs précédents avant de prendre son envol en direction de l’île…
Ce doit être là... On est déjà bien loin de l’Archipel déjà.
Oui, trop loin à mon goût. J'aimerais bien savoir ce qu’un navire a pu venir faire dans le coin. Personne ne vient pécher par ici, il n’y a pas assez de poissons dans le secteur.
March, toujours près de moi, était prêt à ordonner le retour chez nous. Je sais qu’il ne voulait pas me faire de la peine mais Père était du même avis. En s’éloignant encore plus de chez nous, le risque de mauvaises rencontres augmente. J’espère juste que nous sommes enfin arrivés à destination...
Cela maintenant plus d'une semaine que ma chouette est partie en expédition pour retrouver mon ange des îles, Onélie. Durant ce temps, j’ai fait pas mal de découverte et je me suis fait un nouveau compagnon de taille...en bref, je suis malheur d’être perdu sur une île complétement déserte et je suis heureux d’avoir un nouvel ami à poil.
Cela fait maintenant deux jours que j’ai découvert le fond de la grotte et les grandes caisses. J’en ai profité pour mener mon enquête sur la provenance des morceaux de cage en bois. J’ai retrouvé quelques fragments rouges qui ressemble fort à des initiaux...”G. M. C.” Je n’ai aucune idée de ce que cela pourrait être...le nom d’une compagnie, un nom, peut-être même que cela n’a rien à voir avec le braconnage mais simplement avec le bois utilisé. En clair, je suis complétement perdu et avec très peu d’élément pour répondre à mes multiples questions.
Pire, avec le temps et surtout avec les différentes réactions de mes créatures, j’ai bien compris que mon apparence n’était vraiment plus même. Morro, le premier à m’avoir vu avec mon “nouveau visage” avait encore un peu de mal de voir son maitre qu’il connait depuis bien longtemps. Moi-même, j’avais eu extrêmement du mal à m’acclimater à ma tête changée. Bagherra avec son flair m’avait tout de suite affirmé mon identité. Ceux qui avait le plus difficile avait été Brume avec qui j’avais eu une petite conversation deux jours avant et Gipsy ma tarentule et cela parce que malgré nos liens uniques et indéfectibles, la différence de physique était plus qu’évidente.
Alors que je suis en plein repos après un repas frugal de baie, de poisson et de plante comestible, une voix raisonne comme un cri de liberté dans ma tête.
*Maître !!!!!!*
*Aeris?*
Le rapace arrive comme une flèche sur moi, un vrai requin sur un poisson. Cette dernière se pose sans ménagement sur mon bras et colle directement sa tête contre mon torse. Cette dernière à visiblement un manque évident et pour cause cela fait plusieurs jours que nous sommes séparés mentalement l’un de l’autre. Du coup, les retrouvailles sont tout simplement à la hauteur de la sensation de solitude que l’oiseau à du ressentir.
*Aeris, réussit, trouver Onélie...Sauver...*
Je n’attends pas une seconde de plus, je m’élance directement dans la forêt pour arriver comme un fou sur la plage. Je le vois, je vois le navire au loin...je suis littéralement en train de subir l’effet de l’adrénaline. Je suis surexcité et je dois bouger. Le bateau est là mais ils n’ont encore aucun moyen de savoir que je suis bel et bien sur ce petit bout de terre perdue dans l’océan. Après tout, je suis bien au sud des îles principales. Heureusement, je n’ai pas chômé ces derniers jours, mon SOS est déjà presque terminé. Je retourne dans la grotte et je ramène un bois bien enflammé et j’embrasse alors mon salut. La fumée s’élève petit à petit sur le bord de l’eau...
Je me pose quand même une question essentielle, à quoi je ressemble ? J’ai plus au moins vu mon apparence dans l’eau mais cela reste quand même assez flou. Je sais également que j’ai perdu un peu de poids, surement 4 à 5 kilos voir un peu plus, j’ai dû perdre pour le coup également pas mal de muscle. Ce qui est sûr c’est que je dois quand même ne plus vraiment ressembler à celui que j’étais. J’y pense d’ailleurs, comment va réagir Lulla ? Déjà que je n’ai pas pu aller au rendez-vous mais là c’est la goutte d’eau qui risque de faire débarder le vase. Va-t-elle seulement me reconnaitre et si jamais c’était le cas m’aimera-t-elle toujours ? Mon impatience est visible comme ma faiblesse corporelle... mais j’ai survécu !
On va attendre un peu avant d'éventuellement envoyer une chaloupe, d'accord ?
Oui, voyons si Aeris revient.
March a déjà sa longue-vue entre les mains pour observer la plage. Il serait bon que je me procure moi-aussi ma propre longue-vue, de préférence un modèle magique pour me simplifier les choses comme une longue-vue Aiglef-fin. Il me relate ce qu'il peut voir, en l'occurrence une plage déserte où trône un tas de bois. J'espère que nous n'arrivons pas trop tard pour retrouver l'aventurier en vie… D'un coup, je vois mon fiancé se concentrer et même se pencher un peu par dessus le bastingage.
Il y a quelqu'un !
Impatiente, je prends la longue-vue de ses mains pour vérifier ses dires. Ce n'est que furtif car la personne repart aussi vite et que nous sommes loin mais je n'ai pas l'impression que cela soit Red… Il n'y avait aucune information dans le papier de la chouette concernant d'autres personnes. Mais qui sait ce qui a pu se produire entre-temps.
Je n'ai pas eu l'impression que cela soit Red mais dans tous les cas, on ne peut pas laisser une personne perdue ici.
En effet ma fille. March, vous vous sentez de prendre la chaloupe avec une petite équipe ?
Je fais la moue, pourquoi n'aurais-je pas le droit de descendre à terre moi-aussi… Même si je connais les excuses qui me seront données. Il serait trop dangereux d'envoyer l'héritière Maple sur un sol inconnu etc. Sans un mot, March s'exécute lançant les ordres pour la mise à l'eau de la chaloupe. Cela prend presque vingt minutes pour qu'ils commencent à s'éloigner en direction de l'île. A peine la troupe partie, l'homme réapparaît sur la plage pour enflammer le tas de bois… J'ai plus le loisir de l'étudier, même si on est très loin. Cet homme ne ressemble vraiment pas au Red que je connais mais Aeris est avec lui et le suit comme son ombre… Dans tout les cas, qui doit-il, son calvaire est terminé.