"Salut ! Alors j’tiens à préciser que je suis toi. Sauf si quelqu’un d’autre lis ça mais ça a pas d’intérêt hein. C’est créé pour préserver ma mémoire. Vu que j’aurais oublié pas mal de chose d’ici que je termine ce livre. Oui. Tu es moi. Je sais pas qu’elle âge tu as en ce moment. Là on est en 758. Ça devrait te donner une idée comme ça.
Pour les détails. Vu que tu ne te souviendras pas avoir écrit ça. Je vais te dire certaines choses qui te feront comprendre que je suis toi. Que tu es moi. Déjà je m’appelle Hel, peut-être que tu as changé de prénom mais bon. J’oublie tous les événements datant de plus de cinq ans. Je ne vieillis pas. Je suis tatoué de partout. D’ailleurs ce livre donnera naissance à un nouveau tatouage. Oui, tu le savais ? Peut-être pas si c’est le premier que tu trouves. Chacun de t’es tatouages corresponde à l’emplacement d’un livre. J’en ais trouvé sept pour ma part quand je t’écris celui-ci. Ça sera sans doute les seules pour le moment. Peut-être que toi, tu les trouveras tous. Je l’espère en tout cas. Oui, on cherche tous les deux la même chose, retrouver notre mémoire, et surtout, ne pas oublier la suite. Malheureusement, de ce que je comprends, ça ne s’arrêteras jamais. J’ai pas trouvé de place ou garder les autres, les réunir. Si tu en trouves un, n’hésite pas, ça te facilitera la tâche, pour le toi dans le futur qui à oublier le toi du présent qui m’a oublié actuellement. Mais je suis là pour te rappeler. Oui, faire en sorte que notre histoire ne disparaisse pas.
Je termine donc de me présenter. Je suis Hel, jeune fille en apparence, mais bien plus vieille que j’en ai l’air. Petite, un petit mètre cinquante et encore, des cheveux violets. Moi je les ai coupés cours, mais peut-être que toi à présent, tu les as laissé pousser. C’est joli je pense, mais actuellement ça me dérange dans ce que je fais. J’ai pas grandi depuis cinq ans et j’ai des tatouages un peu partout sur le corps. Tiens, y’en a un que je peux t’indiquer. À l’arrière du bras gauche, tu dois avoir marqué « palais ». Si c’est bien toi qui me lis. Continue, ça devrais t’intéresser. Si tu n’es pas moi, si tu n’as rien à voir avec cette histoire, ce livre ne t’apprendra rien de spécial. Mais tu peux toujours retrouver la personne qui le cherche et lui donner, ça lui fera plaisir.
Ouais j’ai pas d’idée, donc pour alléger, on va faire ça par années hein. Donc là, c’est en 753. J’peux pas trop te dire niveau politique ce qui s’est passé parce que en fait, j’m’en fou. Mais j’vais te raconter ce que j’ai fais-moi.
J’étais engagé à ce moment-là dans une petite compagnie commerciale en tant qu’intendante. Parce que oui, j’oublie tout ce qui a plus de cinq ans, mais pour le reste, j’ai une très bonne mémoire. Et au pire, j’ai des fiches. C’était donc moi qui gérais les stocks et la répartition de ceux-ci entre les différents magasins. Des magasins de quoi ? Tu te demandes hein. De vêtement. Pour riche. Oui, la meilleure façon de se faire des relations. C’était de voir les riches. Et de bien s’entendre avec eux. Je sais plus pourquoi j’avais décidé de faire ça. Sans doute parce que c’était le meilleur moyen que j’avais trouvé pour mettre la main sur mes livres. Peut-être que j’en avais trouvé d’autre avant. Mais je me souviens plus.
Donc, je vais me concentrer sur ce que je me souviens. À ce moment, je suis mariée à un certain Paul Hairre. Je m’appelle donc actuellement, Hel D. Hairre, j’ai une fille aussi. Et tu vas rire, elle a l’air plus vieille que moi. Laure. Elle est gentille ? Peut-être que tu pourras la rencontrer. Sauf si ça fait trop longtemps. Mais c’est pas grave ne t’en fait pas. Y’a beaucoup de gens que je n’ai pas retrouvé moi-même. Concentre-toi sur le présent. Ça vaut mieux.
À ce moment-là, je suis sur une grosse affaire avec la famille Dalgaard, c’est chez eux que tu as trouvé ce livre d’ailleurs. Normalement. Pour une affaire pareille, le patron m’avait mis aux commandes pour organiser toute la livraison des robes et vêtement destinée à un spectacle. Puis à un bal. Une énorme somme était à la clef. Mais en soit, il n’y avait rien de spécial pour moi. Non, c’était une commande comme une autre. Avec une quantité impressionnante de matériaux. De nombreuses réunions ont eu lieu. Faut que tu sache, cette famille est pleine de radin. J’crois qu’ils ont négocier le prix de tout ce qu’ils ont acheté. Jamais vue ça. Fin si, mais y sont riche là faut pas abuser hein. Mais à côté, y sont sympa. Accueillant. Mais radin. Limite, j’ai dû payer c’qu’ils m’ont offert. Une technique comme une autre hein. Hawi, et j’dois dire, que physiquement, la famille est pas dégueu hein. On va pas s’mentir. Mais Paul est mieux.
Ça a pris trois mois, trois mois de négociation. Sont pas pressé les mecs hein. Mais bon, on s’en fou, c’était mon travail. À force, je fus même invité à certains dinés. Un privilège rare pour quelqu’un comme moi. Enfin bon, en sois, c’était pas plus mal. À force, je me suis liée d’amitié avec leur fils. Ethan. Un mec très sympa, un poil trop grand pour moi mais bon. Aux cheveux brun, vivant et plein d’humour. Mais au milieu d’année, je compris que je devais partir. Loin.
Mon apparence commencée à poser problème à tout le monde. Mon mari se faisait juger, mon patron commencer à galérer. C’était le moment pour moi de disparaître et de chercher mon ancienne vie. Comme toujours. Un soir, sans prévenir, je pris mes maigres affaires et disparus. M’enfonçant dans la nuit, je pris la route, quittant la capitale. Oh j’avais rien fait de mal hein. Mais mon existence en elle-même posait problème dans une relation à longue durée. Particulièrement quand ton propre enfant à l’air plus vieux que toi. J’avais laissé un mot. Leur souhaitant une belle vie. Leur expliquant que j’allais régler mes problèmes. J’avais laissé une partie de mes économies pour les aider dans la suite de leurs projets. Le reste était pour moi. J’avais terminé la dernière commande, mon patron n’aurait aucun mal à me remplacer.
Je pris donc la route en direction de la ville portuaire. Un tatouage m’intéressait particulièrement. Il est dans ton dos. Indiquant le blason d’une compagnie de transport assez connue. Du moins à mon époque. Celle qui fait le lien entre le port et l’archipel. Ce tatouage à au moins cinquante ans d’après le spécialiste que j’ai rencontré l’année d’avant. Fin je crois, c’est avec cette idée que je suis partie en tout cas. À toi de calculer pour ton époque. J’te cache pas que c’était débile. Déjà parce que je suis partie avec deux jours de bouffe. Pour un trajet de 9 jours. Mais qu’en plus ça f’sait un moment que j’avais pas marché autant à l’extérieur de la capitale. J’ai suivi la route, normal, m’arrêtant régulièrement dans les villages pour récupérer de quoi bouffer. J’étais mauvaise à la chasse hein. Fallait pas compter sur moi pour survivre seule dans la nature.
C’est assoiffé et affamé que je suis arrivé à destination. Mauvais calculs de trajet avec un petit détour imprévu pour éviter des bandits. On m’avait indiqué au village précédent que ça devenait dangereux un peu plus loin. Que la garde allait pas tarder à intervenir. Ou des aventuriers. Mais que pour l’moment, fallait éviter de passer. J’avais donc fait un détour. Sauf que… j’avais pas pris plus de bouffe. Sache que dormir en ayant la dalle, c’est chiant. Donc fait gaffe. Ha oui, je te préviens hein, y’a rien d’épique dans ce que j’vais te raconter. Pis t’façon, si tu m’lis, tu sais que j’ai survécu. Soit logique vue que j’raconte ma vie et que t’es moi.
J’étais donc dans un sale état quand je suis arrivé. Et j’pouvais pas me présenter comme ça. Un peu d’respect pour moi-même hein. Surtout qu’à tous les coup, l’mec serait pas là. Mais bon, fallait faire bonne impression. Essayer de choper l’patron. Mais demain. Je pris une auberge, payant ce qui fallait pour avoir un accès à une salle d’eau. Un truc un peu moi si mais bon, ça ferais l’affaire. LA suite on s’en fou. C’est le lendemain que j’suis allé voir l’patron. Enfin le siège de la compagnie, près du port. J’me souviens plus du nom désolé, ça sera les seuls indices que j’peux te donner. Fin ta le tatouage aussi hein c’est d’jà pas mal.
J’me suis donc renseigné pour rencontrer le patron. Pour une affaire importante. J’étais pas mal habillé pourtant, on m’prit pas vraiment au sérieux. Ça, c’est encore ma gueule hein. Trop jeune, comme d’hab. Mais bon détail. Je finis par apprendre qu’il était sur l’archipel pour le prochain mois à venir. Une affaire importante. Et j’me décidais donc à embarquer pour le rejoindrez. Le voyage était pas terminé. Je payais donc un voyage en navire vers l’île ou se trouver le patron, j’me souviens plus du nom, t’façon, c’est pas important là, c’est pas là où il habite. Je voulais juste le rencontrer. Essayer de lui expliquer ce que je cherchais. Un livre. J’en étais certaine à cette époque. Maintenant, je pourrais pas te dire pourquoi je savais ce que je cherchais. Mais c’était le cas.
Le voyage se déroula sans incident, à pars le fait que je n’aimais pas être sur le navire, n’arrivant pas à m’habituer au mouvement de celui-ci. J’pourrais même pas compter le nombre de fois où j’me suis cassé la gueule à cause du mouvement. Néanmoins, si t’as l’occasion de tester. Essaye, le paysage est vraiment magnifiques. Et si j’avais réussi à m’y habituer. J’aurais p’tête tenter de travailler un peu là-dedans. Même si c’est dur, même si on dort peu, au moins on voit du pays. Par contre, essaye d’éviter les tempêtes, c’est assez terrible. Rien que sur quatre jours, on a réussi à s’en prendre une sur la gueule. Franchement, je m’en serais passé. Arrivé sur place, j’me suis démerdé pour le trouver. LE fameux patron.
Non en vrai, c’était simple, les employés étaient très fiers de lui et n’hésitèrent pas à m’indiquer à quoi il ressembler ni à me dire vers où il était. De toute façon, je ne paraissais pas bien méchante hein. On va pas se le cacher. Aucun risque que je ne m’en prenne à lui. Et puis, je sais pas à ton époque. Mais à la mienne, on ne part pas du principe qu’on va se faire agresser. Peut-être une erreur hein. Mais globalement, les gens sont sympas et on se démerde tous pour vivre correctement. Ou presque. Y’en a toujours qui se rate hein. Y’a toujours un p’tit con par-ci par-là. Mais c’est pas ce qui m’a choqué en ce monde.
Je l’ai donc rencontré au port. Alors qu’il terminer une négociation difficile. Me présentant il mit en doute mon histoire quelques temps avant de sourire. Ce qui s’en suivit est sans aucune importance. Mais sache qu’il était très très sympa. Et que quelques semaines plus tard Une fois rentrer, il me passa le livre. Contre un coup de main bien entendu. Un livre que je lus rapidement, émerveillé de voir ce que j’avais fait auparavant. Et je lui rendis. Une erreur peut-être. Je sais pas. Mais en tout cas, je ne pouvais pas le garder. Oui, je venais de quitter ma vie, et avec lui, il serait en sécurité, j’en étais convaincue. Peut-être que plus tard je pourrais le récupérer hein. Mais à l’heure actuel, je ne l’ai pas fait. Et vue ma situation, ça risque d’attendre encore un peu. J’essaye de garder l’idée dans un coin de ma tête mais bon.
Je suis donc partie de l’archipel. Oui, je te dis pas ce qui a dans le livre, ça serait bien trop long de tout écrire, et là, je n’ai pas le temps. Il me reste peu de temps pour écrire. J’étais donc partie, oui, je voulais en trouver un autre. Mais ce ne serait pas aussi facile. Les autres indices étaient flous. Chercher le sacré, il en avait de bonne le tatouage hein. De très bonne. Bien sûr. J’étais donc partie pour faire toutes les églises. Je n’étais pas très croyante jusque-là. Loin de là. Enfin peut-être avant. Mais actuellement, ce n’était pas le cas. Néanmoins, ce pèlerinage forcé m’apprit beaucoup de choses sur la vie. Sur le matériel. Et la chance de ce pouvoir. Oui, parce que je suis sûr que comme moi avant. Tu avais peur. Mais, au fur et à mesure, peut-être que tu te rendras compte que cette malédiction, n’en est pas une. Tu es une preuve de l’histoire. Tu la notes régulièrement. Mais surtout, tu peux agir. Un jour, quelqu’un apparaîtra pour te rendre la mémoire. Et là tout changera.
J’ai donc fais le tour de toutes les églises du royaume. Ne perds pas ton temps hein, ce n’est pas ça. Il n’y a rien dans les églises. La réponse sera un peu plus tard haha. Pour faire ce voyage, je me suis donc engagé dans une compagnie de Saltimbanque, en tant que gestionnaire des stocks. Encore, on se refait pas hein. Mais au fur et à mesure, j’appris moi aussi des tours pour les spectacles. Développant mon agilité. Je suis resté deux ans avec hein. Y’a eu de quoi faire. Et en soit, j’ai traversé le royaume dans son intégralité. J’dois y aller. J’pourrais pas écrire la suite. »
La fin se terminait d’une écriture sale et rapide, on voyait que c’était écrit rapidement. J’pris mon livre, du bruit se rapprocher, je pris mon livre et sautais par la fenêtre. Le premier étage. Je devais fuir, vite, c’était trop tard pour écrire. Et je savais pas quand j’aurais le temps de faire la suite. Peut-être jamais hein. Je disparus dans la nuit alors que la porte de mon bureau claquait. Maintenant, il fallait que je dépose le livre chez les Dalgaard avec la petite lettre que j’avais préparé. En espérant qu’ils le gardent bien entendus.