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    Un monde plein de mystères,
    plein de magie et surtout plein d'aventures...

    Il est peuplé de créatures fantastiques. Certaines d'une beauté incomparable, d'autres aussi hideuses qu'inimaginables, beaucoup sont extrêmement dangereuses alors que quelques unes sont tout simplement adorables. La magie est omniprésente sur ces terres : des animaux pouvant contrôler la météo, des fleurs qui se téléportent, des humains contrôlant les éléments, des objets magiques permettant de flotter dans les airs...

    Dans ce monde, il y a le royaume d'Aryon. Situé à l’extrémité sud du continent, c'est un royaume prospère, coupé du monde. Il est peuplé d'hommes et de femmes possédant tous un gros potentiel magique, chacun vivant leurs propres aventures pour le meilleur comme pour le pire.

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    [RP métier] Lunettes en éclat
    InvitéInvité
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    [RP métier] Lunettes en éclat
    Ven 4 Sep 2020 - 18:45 #

    Lunettes en éclat

    Avec Ivara Streÿk


    “Et moi je dis que t’es pas cap d’abord !”
    Dans une petite ruelle non loin de la place commerçante se tenait une confrontation entre quelques enfants habitués du quartier et Chloé sur un sujet d’une importance plus que capitale. Alors que la jeune fille déambulait dans la ville en s'émerveillant à chaque coins de rues en battant doucement des bras au gré de sa marche, elle était tombé sur un groupe de trois enfants qui jouaient à la balle. Tout de suite intéressée par ce jeu, elle était venue à leur rencontre pour leur demander de participer aux festivités. Mais les enfants qui pouvaient parfois être cruels avaient refusés tout simplement sa participation. Ils étaient des habitués de quartier et voir débouler de nul part cette gamine un peu singulière avec son air niais et son gros casque sur la tête ne les invitait pas particulièrement à lui céder une place dans leurs jeux. Chloé qui se fâchait pour un rien s’était rapidement mise en colère et le ton était monté des deux côtés. Quelques quolibets dont les enfants respectables ne devraient normalement pas avoir connaissance furent gracieusement lancés au visage de l’autre des deux camps. Par chance (surtout pour Chloé), ils n’en vinrent pas aux mains et à la place le plus grand du groupe d’enfant lui expliqua que si elle voulait jouer à la balle avec eux, elle n’avait qu’à prouver qu’elle était sportive en grimpant sur le toit de la maison qu’il venait de pointer. Voyant que Chloé fixa un moment la taille de la bâtisse il lui lança une autre pique. C’était un simple stratagème pour qu’elle se décourage et qu’elle les laisse tranquille. Mais à sa grande surprise, la jeune fille éclata d’un grand rire en posant ses mains sur ses hanches.

    “Moi pas cap ? Je suis la plus grande exploratrice d’Aryon, tu crois que je vais avoir peur de grimper sur le toit d’une petite maison de rien du tout ? Bouge pas de là, tu vas voir je serais en haut en moins de temps qu’il t’en faudra pour dire ouf ! Garde mon sac s’il te plait.”
    Elle lui jeta son sac dans les bras avant de se rapprocher de la gouttière du bâtiment. Maintenant qu’elle était au pied du bâtiment, elle remarqua qu’il était tout de même assez grand et elle n’avait pas de réel bon appui pour y grimper. Elle posa sa main sur la gouttière qui grinça bruyamment, nul ne savait depuis combien de temps cette dernière n’avait pas été rénovée. L’enfant plus vraiment sûre d’elle même tourna la tête vers le trio avec un sourire figé. Ces derniers commencèrent à ricaner, à supposer que tout ce qu’elle avait dit n’étaient que des mots et rien de plus. Piquée à vif, Chloé serra les poings en gonflant les joues.
    “Rira bien qui rira le dernier !” leur lança t-elle avant de se tourner de nouveau vers la gouttière et de l’empoigner à deux mains pour commencer à grimper à cette dernière.

    Les grincements se firent de plus en plus incessant alors que l’enfant progressait lentement mais sûrement jusqu’au sommet. Finalement ce n’était pas si compliqué du moment qu’elle ne regardait pas en bas et qu’elle faisait abstraction des bruits terrifiants que produisaient son support. Lorsqu’elle arriva à mi-chemin, son regard se porta sur le sol par inadvertance l’enfant ferma les yeux en s’accrochant à la gouttière toujours plus bruyante.
    “Bon écoute, commença l’enfant du trio qui commençait à avoir des remords. On va dire que c’est bon d’accord ? Tu peux descendre, tu vas te blesser si tu continues.”
    Malheureusement, Chloé possédait une certaine fierté mal placé et un fort esprit de contradiction. Elle voulait lui prouver qu’elle était “cap” de réussir ce défi.
    “Non ! répondit-elle en secouant vivement la tête. Je vais te prouver que je suis pas une poule mouillée moi ! C’est un jeu d’enfant d’arriver là haut. En plus j’y suis presque.”
    Retrouvant sa motivation grâce à son entêtement, elle recommença son ascension. Prenant appui ou elle le pouvait, elle avança sa main gauche suivi de sa main droite pour gravir les derniers mètres qui la séparait de son but.

    Après un dernier effort, elle parvint à atteindre le toit. Par chance, la gouttière n’avait pas cédée, ce qui n’aurait pas été le cas avec quelques kilos de plus. Heureusement pour elle, Chloé était ce qu’on pouvait qualifier de poids plume. Elle leva les mains au ciel avant de s’écrier d’un nouveau rire bruyant.
    “Je suis la reine du monde ! Ahahahah ! Vous voyez que j’en étais capable ! Il faut vraiment être nul pour pas réussir à grimper sur un toit, vous devez vous sentir bien bêtes mainte-”
    Elle n’eut cependant pas le luxe de terminer sa phrase. Par manque de chance, ou simple karma selon certain, la tuile sous ses pieds se déroba et glissa le long de la façade, entraînant avec elle l’enfant qui lâcha un cri de surprise puis de peur lorsqu’elle comprit qu’elle chutait librement dans le vide tête la première. Elle ferma les yeux avant de tomber lourdement sur la tête. Elle sentit ses dents s’entrechoquer avant de voir complètement flou et de s’écrouler complètement sur le sol alors que les enfants détalaient de peur en abandonnant le sac de la fillette derrière eux. Ils ne voulaient pas avoir de problèmes avec les adultes si cette dernière s’était gravement blessée ou pire.

    Après quelques minutes, Chloé ouvrit lentement les yeux. Encore sonnée par le choc, elle avait du mal à comprendre ce qu’elle faisait là et resta donc un long moment allongée sur le sol les membres écartés à fixer le ciel. Elle sentait un filet de liquide chaud couler le long de son front et passant entre ses pupilles. Par réflexe, elle passa sa main sur son front pour éponger ce liquide avant de regarder ses doigts. Son gant brun était couvert de ce qu’elle devina être du sang et bien rapidement, l’enfant si pompeuse commença à déchanter. En panique, elle commença à pleurer à chaudes larmes alors que la douleur commençait peu à peu à s’éveiller.
    “J-je dois être courageuse, essaya t-elle alors de se rassurer en roulant légèrement sur le sol en tenant sa blessure. Mais ça pique quand même beaucoup !”
    Elle ne se posa pas la question de comment elle était encore en vie après une chute de cette hauteur sur la tête, pensant qu’il s’agissait tout bêtement de son casque qui avait amorti la chute. Elle se redressa sur ses fesses avant de retomber en arrière ayant la tête qui tournait. Elle remarqua alors qu’elle saignait légèrement du nez également. Elle essuya le sang comme elle le pouvait avec sa manche avant de remarquer qu’elle ne portait plus ses lunettes sur les yeux. Tout de suite, elle commença à tâtonner autour d’elle en restant allongée sur le sol avant de trouver ces dernières. Ou du moins ce qu’il en restait. Autant le support n’était pas trop abîmé, autant le verre était brisé en de nombreux petits éclats qui s’étaient répandus dans la ruelle.

    Elle se redressa de nouveau, faisant fi de son inconfort pour essayer de récupérer les éclats de verre.
    “Non ! Non ! Non ! s’écria t-elle alors en panique. Père va me tuer s’il apprend que j’ai cassé mes lunettes !”
    Elle commença à s’imaginer la situation ou ses parents lui demanderaient comment elle avait pu casser ses lunettes à ce point en restant sagement dans sa chambre, ce qu’elle était supposée faire. Forcément, ils découvriraient qu’elle passait son temps à s’éclipser de la maison pour partir jouer en ville sans l’accord de ses géniteurs.
    Couverte par la panique, elle en oublia complètement la douleur qu’elle avait au crâne et récupéra tous les morceaux qui n’étaient pas trop petits. Elle était douée pour construire ou réparer des trucs, mais des verres correcteurs ? C’était à des années lumières de sa portée. Elle ne pouvait décidément pas rentrer chez elle dans cet état ou avec ses lunettes qui avaient l’air d’être passée sous un carrosse. Voyant que le soleil de fin d’été commençait à décliner et qu’elle devrait être de retour chez elle dans quelques heures, elle tapota son casque pour s’aider à trouver un plan avant de se souvenir qu’elle avait encore sa terrible blessure de guerre sous ce dernier ce qui l’obligea à grimacer en laissant échapper une injure qu’une fille polie de son âge n’avait toujours pas à connaître.

    Par chance, Chloé était peut-être naïve, mais elle n’en était pas moins débrouillarde pour autant. La place commerçante ! Voilà qui pourrait l’aider à régler son souci. Elle avait lu que cet endroit regroupait tous les meilleurs artisans d’Aryon. Un lieu indispensable pour quiconque souhaitait trouver tout et n’importe quoi avec une qualité irréprochable. Elle tapa dans ses mains avant de commencer à s’y rendre, gardant une main sur les murs pour éviter de tomber à cause de son état mais aussi car elle ne voyait pas plus loin que le bout de son nez sans ses lunettes. Arrivant sur ce qui semblait être un endroit dégagé qu’elle assimilait à la place commerçante, elle commença à marcher à l’aveuglette avant de rentrer dans quelqu’un.
    “Excusez moi ! s’écria t-elle en agitant les bras. Je cherche quelqu’un pouvant réparer mes lunettes ! Vous savez ou je peux trouver ça ?”
    “Euh… lui répondit une voix d’homme incertaine. Tu es sûre que tu vas bien gamine ? Tu ne veux pas plutôt voir un médecin ?”
    Elle n’avait cependant pas le temps de panser ses plaies. C’était juste un peu de sang, qu’elle pourrait nettoyer et cacher la blessure sous son bonnet de nuit une fois chez elle. Mais il lui fallait des lunettes réparées pour ne pas attirer les soupçons de ses parents. Sinon elle pouvait dire adieu à ses escapades secrètes.
    “Non tout baigne promis ! rétorqua t-elle en montrant son pouce élevé alors qu’elle se sentait de nouveau tressaillir. Je cherche quelqu’un pour réparer le verre de mes lunettes. C’est super méga giga important ! C’est une question de vie ou de mort croyez moi !”
    “Erm… eh bien tu peux toujours aller voir la tisseuse de verre. Sa boutique se trouve  là bas.”
    Elle put voir la forme floue pointer une direction approximative.
    “Merci msieur ! Z’êtes bien aimable !” Elle commença à s’y rendre en titubant à moitié, laissant l'inquiet derrière elle.

    Peu à peu la douleur se faisait de moins en moins sentir, le choc avait été dur mais pas problématiquement blessant. Ce n'était pas trop grave. Rien qui ne pourrait guérir avec un peu de repos. Par contre sa vision était toujours aussi trouble. Elle se cogna contre un bâtiment qu’elle imagina être la boutique que lui avait conseillé l’homme et tâtonna un moment devant cette dernière pour en trouver l’entrée. Après quelques minutes, elle trouva une poignée qu’elle empoigna fièrement.
    “Enfin je te trouve !" déclara t-elle retrouvant espoir avant de s’engouffrer dans la boutique et de se prendre les pieds sur quelque chose pour s’écrouler à plein ventre en plein milieu de la boutique, laissant échapper ses lunettes qui se cassèrent un peu plus. Elle leva un bras pour attirer l’attention.
    “Ouille… bonjour… j’ai besoin d’une réparation express s’il vous plaît ! Mes lunettes ont pris un mauvais coup.”
    Elle laissa finalement tomber son bras à bout de force.
    “Et d’un peu d’eau si vous avez s’il vous plaît.”
    Ivara Streÿk& Inaros
    Ivara Streÿk
    Informations
    Re: [RP métier] Lunettes en éclat
    Sam 5 Sep 2020 - 17:13 #

    Lunettes en éclat

    Ivara


    Les affaires étaient fructueuses en cette saison chaude pour le commerce de Ivara. Les températures estivales incitaient peut-être les habitants à sortir plus qu’à l’accoutumée et permettaient, presque tous les jours, à certains de découvrir la boutique de sculptures de verre. De récents événements en avaient fait parler plus que d’ordinaire. Il y a quelques semaines, l’échoppe avait été entièrement saccagée et Ivara avait mis plusieurs jours à lui redonner une certaine prestance. Ses efforts n’avaient pas été vains et le résultat était très agréable pour la jeune femme, pour qui sa boutique était devenue sa raison de vivre. C’était son refuge, son lieu à elle. Elle résidait d’ailleurs juste au-dessus, son appartement étant accessible par un escalier dérobé derrière le comptoir. Il y avait un seul élément qu’elle ne comptait révéler à personne, et qu’elle ne révélerait jamais si ce n’est contre son gré, c’était la présence d’une autre personne dans l’atelier. Enfin, plus précisément dans sa tête. Un homme, dénommé Inaros et qui, fort heureusement pour les événements qui allaient se dérouler en ce jour, n’avait pas le contrôle du corps de Ivara. C’était bien la demoiselle qui se réveilla le matin, dans son lit pour son plus grand soulagement. Le rituel de sa matinée n’était pas bien compliqué, elle avait tout fait pour le simplifier au maximum pour que Inaros puisse le comprendre lorsqu’il devait le faire. Elle devait simplement nettoyer son visage à l’eau puis appliquer une petite crème qui permettait à son teint de s’illuminer et de teinter un peu ses joues, trop pâles à son goût. Elle brossait ensuite ses longs cheveux blonds, qu’elle laissait descendre en cascade le long de son dos. Les vaguelettes produites par sa chevelure étaient en parfaite harmonie avec les plis de la robe qu’elle enfila ce matin-là. Lui arrivant juste en-dessous des genoux, l’amplitude du tissu lui permettait d’exécuter les mouvements qu’elle voulait. Ce point était important pour son métier, elle qui avait sans cesse besoin de lever les bras, de se mettre sur la pointe des pieds, voire même de tournoyer sur elle-même. Aujourd’hui, elle n’avait pas eu besoin de réaliser la moindre animation. Beaucoup de curieux étaient venus admirer les quelques créations qu’elle exposait à l’intérieur, les autres étant des clients qui avaient, en général, commandés quelques jours auparavant. Les événements étaient habituels et Ivara réalisait ses gestes quasi-quotidiens par automatisme, jusqu’à ce qu’elle puisse se poser un peu pour reprendre son souffle. Le dernier client venait de partir et le calme était enfin revenu à l’intérieur.

    Quelle ne fut donc pas sa surprise lorsqu’elle entendit un bruit sourd accompagnant le tintement de la cloche, qui signifiait que quelqu’un venait d’entrer. Enfin, la personne s’était plutôt engouffrée comme une furie pour se prendre les pieds sur l’épais tapis rouge qui ornait l’entrée et une grande partie de l’intérieur. La blonde se releva d’un bond, sautant du tabouret haut sur lequel elle prenait sa pause, pour se précipiter vers l’origine du bruit. Le choc semblait avoir été assez important, le client devait probablement s’être fait mal et Ivara préparait déjà son discours lorsqu’elle fut arrêtée par la petite voix fluette qui s’éleva jusqu’à ses tympans. Le coeur de Ivara fit également un bond dans sa poitrine en reconnaissant l’apparence d’un enfant, étalé de tout son long sur son sol et levant faiblement le bras pour se faire entendre. Elle n’avait pas de progéniture, et n’avait jamais eu le luxe de songer à en avoir, mais entendre la petite voix d’un enfant - surtout dans ses circonstances - réveillait en elle de nombreux instincts maternels qu’elle comptait bien mettre à exécution. En arrivant à hauteur de la petite, puisqu’elle pouvait déterminer avec les traits de son faciès que c’était une petite fille qui se dissimulait sous un énorme casque, elle remarqua un deuxième élément important : des lunettes brisées, qui avait volé juste à côté du corps enfantin. Elle les ramassa avant de mettre un genou à terre pour s’adresser à l’inconnue.



    Je vais t’aider à te relever… Là… C’est mieux… Donne moi ta main… Par Lucy ! Tu saignes ! Viens là.



    Le regard perçant de Ivara avait glissé sur la petite traînée de sang qui coulait lentement sur le front de la petite fille. Elle fronça les sourcils en se demandant comment un tel choc avait pu causer une blessure pareille et eut soudain le réflexe d’aller vérifier dans la rue si la petite n’était pas poursuivie par une quelconque autres bandes de gamins - ou pire encore. Ce n’était pas le cas et l’adulte referma la porte en accompagnant la petite fille jusqu’à son comptoir. Elle l’installa sur le tabouret sur lequel elle avait pris place quelques instants plus tôt, et chercha sous le comptoir de quoi la sustenter. Elle sortit donc un verre, une carafe d’eau, de la limonade et plusieurs petits gâteaux aux saveurs différentes qu’elle plaça à portée de mains de l’enfant.



    Tiens, sers-toi ! Tu t’es blessée ? Tu as mal quelque part ? Tu as un peu de sang, retire ton casque que je puisse regarder tout ça.



    Pleine de bienveillance, Ivara offrit un sourire sincère et chaleureux à l’enfant en attendant qu’elle reprenne la parole. Elle ne voulait pas la brusquer, ni lui faire peur. Heureusement que c’était dans son échoppe qu’elle était entrée, qui sait ce qui serait arrivé si elle était tombée sur quelqu’un d’autre !



    Tu as mentionné tes lunettes ?
    InvitéInvité
    Anonymous
    Informations
    Re: [RP métier] Lunettes en éclat
    Sam 5 Sep 2020 - 19:06 #

    Lunettes en éclat

    Avec Ivara Streÿk


    Le boucan causé par l’enfant ne tarda pas à attirer quelqu’un. Voyant toujours flou, Chloé ne put voir clairement le faciès de la personne, mais elle put néanmoins comprendre qu’il s’agissait d’une femme adulte. Elle parvenait à discerner une longue chevelure d’or ainsi que ce qui semblait être une robe. Mais ce ne fût pas l’apparence de cette dernière qui lui accorda immédiatement la confiance de l’enfant mais sa douce voix. Il s’agissait là d’une personne profondément bonne à n’en pas douter, Chloé pouvait se l’assurer. D’un autre côté, il en fallait peu pour recevoir la confiance de la jeune fille qui la donnait bien trop aisément au goût de certains.
    La femme que Chloé devinait être la gérante, ou du moins une employée du magasin, l’aida à se relever en lui demandant de lui donner sa main. Ce que l’enfant fit sans poser de question jusqu’à ce que la femme remarqua sa blessure. Chloé qui avait encore quelques larmes aux yeux tenta de faire la fière.

    “Oui un petit peu, commença t-elle à expliquer en essayant de ne pas renifler à causes de ses larmes. Mais j’ai pas du tout mal d’abord ! Je suis une grande, c’est juste des petits picotements !”
    La femme vérifia alors la porte d’entrée pour une raison qui était inconnue à l’enfant. Elle ne comprenait pas que son état était loin d’être anodin et pouvait donc mener à l’inquiétude. Elle entendit de nouveau la petite cloche sonner et plissa les yeux pour essayer de voir ce que la femme faisait avant d’abandonner remarquant bien que sans ses lunettes, elle était myope comme une taupe.
    “Si j’ai sali quelque chose en tombant, je suis désolée madame. Je pourrais tout nettoyer après, promis !”

    La femme revint alors et mena l’enfant jusqu’au comptoir que Chloé utilisa pour garder l’équilibre avant que son nouvel ange gardien ne lui propose un tabouret sur lequel la fillette de ne fit pas prier pour s’y laisser tomber de tout son poids en soupirant contente. Et alors qu’elle allait remercier la femme, cette dernière commença à fouiller sous le comptoir avant d’en sortir diverses choses que Chloé mit quelques secondes à analyser. Même sans la vue, son odorat ne la trompait pas ! Et une chose était sûre, s’il y avait des gâteaux, il était impossible qu’elle passe à côté. D’un geste mécanique, sa tête se tourna vers les biscuits pour les fixer d’un regard dont elle peinait à cacher l’envie. Heureusement pour la petite gloutonne, elle n’eut pas à attendre bien longtemps ou à demander si elle pouvait en prendre un. Car la femme venait de lui proposer de se servir. A cet instant présent, cette dernière se retrouva à une place toute particulière dans le cœur de l’enfant. C’était pas juste la gérante d’un magasin de verre, non. C’était la super gérante qui offrait des biscuits !

    Chloé ne se fit pas prier et enleva ses gants pour commencer à se jeter sur les gâteaux. Elle n’avait pas souvent l’occasion d’en manger car même si chez elle, la cuisine raffinée était de mise, tout ce qui pouvait s’apparenter à des sucreries était proscrit. Sauf à quelques fêtes bien particulières. Elle croqua donc dans une de ses futures victimes avec un grand sourire sur les lèvres. Le biscuit était sacrément bon ce qui ajouta encore un peu plus de prestige à cette femme si gentille.
    Cette dernière lui demanda toutefois de retirer son casque pour qu’elle puisse vérifier sa blessure et Chloé reposa le biscuit immédiatement avant de plaquer ses mains sur son casque. Elle n’avait pas très envie de l’enlever car elle y tenait beaucoup mais faisait surtout partie de son “déguisement”.
    “J-je peux pas ! avoua t-elle en commençant à chercher une excuse. C’est euh… mon casque qui me permet de me protéger du soleil. J’y suis très sensible !”
    Elle remarqua qu’elle était en intérieur et que son point n’avait aucun sens. Et puis ce biscuit à moitié entamé semblait continuer de l’appeler de par sa douce odeur délicate. Gonflant les joues de mauvaise humeur, elle s’avoua vaincue et ôta péniblement son casque en grimaçant à cause des picotements que cela faisait. Laissant entrevoir une belle ouverture sur la tête, elle ne s’en soucia guère et se jeta de nouveau sur les biscuits pour les dévorer jusqu’au dernier. Ils comprendraient alors qu’ils ne pourraient lutter face à la mangeuse assidue de pâtisseries.

    “Oui je me suis un peu cogné la tête tout à l’heure, expliqua t-elle alors à sa nouvelle idole. Il y avait des idiots qui voulaient pas jouer avec moi à la balle. Alors on a fait un pari et j’ai gagné ! Bon après je suis tombé du toit. Heureusement que j’avais mon casque d’exploration hein ? Il est super résistant et en plus si je le met à l’envers, je peux le transformer en toupie.”
    Elle continua son massacre de biscuit un peu plus vite avant de commencer à s’étouffer à moitié avec ces derniers. Mais elle n’y pouvait rien, ils étaient tellement bons ! Et puis cela lui donnait une excellente occasion de goûter le breuvage sucré qu’elle identifia être de la limonade. Elle plissa alors les yeux légèrement méfiante.
    “Vous êtes bien la boutique du verre pas vrai ? Je suis pas entrée dans une boulangerie par hasard ? Bon, ce serait pas si grave si c’était le cas, mais quand même ! J’ai besoin de réparer mes lunettes ! Mais dans tous les cas, si c'est toi qui as cuisiné les gâteaux, tu cuisine drôlement bien !”
    Elle fouilla un moment ses poches pour les chercher avant de se rappeler qu’elle était tombée avec. La gentille femme avait certainement du les récupérer.

    Chloé termina alors le biscuit qu’elle avait entre les mains pour retrouver un air un peu plus sérieux. Balançant doucement ses pieds d’avant en arrière sur le tabouret, elle commença à expliquer l’histoire de ses lunettes.
    “Alors en fait, en tombant tout à l’heure j’ai cassé mes lunettes. Bim ! En mille éclats ! Sauf que… je vois vraiment rien sans elle. Même que des fois ma grande sœur me les pique pour se moquer de moi ! A chaque fois je passe des heures à les retrouver quand elle les cache dans la maison !”
    Elle se mit à rire joyeusement en se rappelant le temps ou sa sœur passait encore du temps avec elle avant de se reconcentrer bien vite sur l’élément le plus important de la discussion. Ses lunettes brisées.
    “Et le souci, le gros souci même ! C’est que…”
    Elle baissa la tête toute honteuse.
    “Mes parents vont vraiment me punir sévèrement quand ils apprendront que je les ais cassés. Surtout s’ils apprennent comment je les ais cassés en fait…”
    Elle retrouva son sourire en levant son doigt.
    “Mais pour ça ! J’ai concocté un plan à toute épreuve ! Je vais les faire réparer avant de rentrer, comme ça personne n’y verra rien ! Je suis maligne pas vrai ?”
    Montrant son plus grand sourire elle commença à fouiller dans son sac. Même si elle n’y voyait rien, en tâtonnant elle trouva la bourse dans laquelle elle rangeait ses cristaux pour l’ouvrir devant la commerçante sans une once de méfiance. Cette dernière dévoila un nombre assez imposants de cristaux valant une certaine fortune. La famille de Chloé étant plus que fortunée, elle recevait aussi des sommes indécentes d’argent de poche (du moins pour une enfant). Mais elle n’était pas encore assez mature pour comprendre la véritable valeur de l’argent. Elle ne savait pas qu’elle était particulièrement riche, dans l’esprit de l’enfant, chaque personne devait avoir une bourse au moins toute aussi remplie. Heureusement, elle ne s’était pas faite attrapée par des voleurs dans les ruelles et son apparence actuelle ne laissait pas présager qu’elle possédait en réalité autant d’argent.

    “Je sais pas trop combien ça coûte de réparer mes lunettes. Mais s’il n’y a pas assez je pourrais revenir un autre jour avec plus d’argent ! C’est promis sur mon honneur d’exploratrice. Mais s’il te plait ! J’ai vraiment besoin de mes lunettes réparées. C’est vraiment super important. Presque une question de vie ou de mort.”
    Elle fixa alors la femme d’un air suppliant en joignant ses mains.
    Ivara Streÿk& Inaros
    Ivara Streÿk
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    Re: [RP métier] Lunettes en éclat
    Mar 8 Sep 2020 - 16:23 #

    Lunettes en éclat

    Ivara


    Tu n’as rien cassé, ne t’en fais pas. Il n’y a rien à nettoyer, juste ta tête à examiner.



    Elle avait pris soin de tourner la pancarte sur la porte pour qu’elle indique désormais « FERMÉE » aux autres passants. Maintenant que la fillette était en sûreté, perchée sur le tabouret haut, Ivara n’avait plus qu’à surveiller qu’elle ne fasse pas un autre geste malencontreux. Si l’enfant était d’un naturel maladroit, elle aurait tôt fait de retomber sur le sol. Ivara était là pour veiller au grain, il n’arriverait plus rien de fâcheux à cette demoiselle dans sa boutique. Avec Inaros aux commandes, cela aurait été une autre paire de manches. Habitué aux menus larcins depuis ses dix ans, il aurait surveillé la gamine tout autrement.

    Les petites gouttes qui perlaient sur le coin de l’oeil de celle qui se prenait pour une aventurière attendrirent davantage Ivara qui, en plus de tout ce qu’elle venait de donner, sortit d’un tiroir un petit mouchoir en papier. Comme elle semblait occupée à manger, la sculptrice prit elle-même l’initiative de faire disparaître les larmes. C’était une véritable petite gloutonne, un peu comme celle qui manipulait le verre. La rapidité avec laquelle le biscuit fut englouti fit naître un énième sourire sur ses lèvres. Cette insouciance lui rappelait son enfance, quand elle aussi pouvait manger toutes ces petites sucreries sans problème. Très gourmande, elle résista pourtant à la tentation de manger un bout à son tour. Elle devait avant tout s’occuper de la môme qui commençait déjà à refuser de retirer son casque. Le léger froncement de sourcils de la part de Ivara servait à lui faire savoir qu’elle allait retirer les sablés si elle refusait d’obtempérer.



    Voyons, une aussi grande fille que toi…



    Sans avoir l’occasion de la laisser terminer sa phrase, la petite fille retira son casque avec, sur son faciès, l’expression typique de celle qui boude. Encore plus adoucie, Ivara laissa s’échapper un petit rire cristallin, qui témoignait de toute la tendresse qu’elle ressentait envers son interlocutrice. Ses mimiques étaient beaucoup trop mignonnes ! Cela faisait longtemps que Ivara n’avait pas eu de conversation avec plus petit qu’elle. Ces derniers mois, elle avait surtout eu affaire avec des personnes très âgées, souvent fortunées, ou bien d’autres jeunes gens de son âge. Une fillette pas plus haute que trois pommes qui s’introduisaient en catastrophe dans sa boutique, c’était une péripétie qu’elle voulait vivre plus souvent !

    Quelques minutes plus tard, elle profitait de l'inattention de la demoiselle pour observer plus attentivement la blessure. Ce n’était pas très joli et pas dans les compétences de la blonde pour qu’elle se permette de la soigner. Il fallait qu’elle l’emmène voir un médecin. Elle prit grand soin de ne pas toucher la plaie, tout en écoutant les explications dans laquelle la plus petite des blondes s’était lancée. Elle lui révéla toutes ses mésaventures, dans un langage propre à son âge.



    Surtout, ne bouge pas… J’essaie de ne pas te faire plus mal…” (elle examinait maintenant les coudes et les genoux de l’enfant) “Ce doit être chouette d’avoir une grande soeur... Même si elle te chippe toutes tes affaires… Attends, elle fait ça pour se moquer et ça te fait rire ?



    Ivara ne put s’empêcher de sourire face à la naïveté apparente de l’enfant, avant de se concentrer de nouveau pour donner toute son attention au récit. D’autres de ses remarques l’avaient également amusée, mais elle n’avait pas eu l’occasion d’y répondre pour le moment. Le débit de paroles de la petite était bien trop important pour cela. Elle hochait donc la tête à certains moments stratégiques pour lui signifier qu’elle suivait toujours son histoire. Elle comprenait parfaitement que la casse des lunettes ne plairaient pas aux parents à son retour. Avait-elle un moyen de l’aider ? Ivara se creusait déjà la tête avant que l’enfant ne joigne ses deux mains dans un geste de supplique. Derechef, Ivara posa sa main sur les siennes pour les lui faire baisser. Il n’était pas nécessaire qu’elle la supplie, ni qu’elle sorte ses cristaux. Sa bourse était d’ailleurs bien remplie. C’était une chance qu’elle ne se soit pas fait voler dans les rues. La jeune sculptrice comprit alors, assez rapidement, que c’était sûrement la descendance d’une famille noble. Cela expliquait davantage l’intérêt qu’elle avait à rentrer chez elle sans la moindre bavure. Rien que son âge justifiait le fait qu’elle n’avait pas à se promener seule dans la Capitale. Avait-elle été vraiment seule ? Ivara devait s’en assurer. Après l’avoir laissée parler tout ce temps, ce fut à son tour de prendre la parole.



    Hé bien, quelle histoire ! Tu as de la chance, je suis bien la tisseuse de verre. Je vais regarder ce que je peux faire pour tes lunettes. Par contre, je vais te poser une question et je veux toute la vérité. D’accord ?



    Ses iris bleutés s’ancrèrent dans celles de la jeune fille avant de poursuivre.



    Est-ce que tu étais accompagnée par un adulte ? Si oui, il faut me le dire pour qu’on lui dise que tu es avec moi en sécurité. Il ne faudrait pas qu’il court partout après toi, le pauvre.



    Même si son exposé ne l’avait pas sous-entendu, Ivara devait en avoir le coeur net avant de prendre la moindre décision. Si elle l’emmenait ailleurs que dans sa boutique, la Garde pourrait peut-être lui tomber dessus. Elle était plus en sécurité ici pour le moment. Pour rassurer l’exploratrice en herbe, elle lui adressa un large sourire.



    "Je ne te l’ai pas dis, mais je m’appelle Ivara. Et toi, grande exploratrice ?” (elle fit également un geste pour qu’elle range sa bourse de cristaux. Même si elle n’en avait pas eu, Ivara ne l’aurait jamais fais payer) “Si tu es d’accord, on va faire autrement. Je vais regarder comment réparer tes lunettes et en échange, tu ne me donnes pas de cristaux, mais on va ensemble chez le médecin pour qu’il regarde ta tête. C’est d’accord ?



    En attendant sa réponse, Ivara se saisit des lunettes qu’elle observa avec attention. Ce qui l’intéressait était surtout de déterminer la forme des verres et leur solidité. Si elle réussissait à les reproduire avec exactitude, elle serait capable d’emboiter les nouveaux verres dans leur socle respectif. Cela ne semblait pas compliqué et elle s’éloigna de quelques mètres pour se rendre jusqu’à la petite estrade, vers le fond de la boutique. C’est là qu’elle sculptait devant les clients, en règle générale. Elle sortit une petite pochette d’une des poches de sa robe et la remplit de beaucoup de sable. Elle revint ensuite vers l’enfant, lui montrant la pochette remplie.



    Regarde, je vais même te montrer comment je fais. Prête ?



    Sur ces mots, elle extirpa un peu de sable de la pochette et le plaça dans la paume de sa main. Elle s’était éloignée de quelques pas de l’enfant, pour ne pas la blesser avec la chaleur qui allait se dégager du sable puis du verre en fusion dans quelques instants. Le sable tourbillonna un instant sur lui-même, la sculptrice s’amusant à le faire passer entre ses doigts pour donner un plus bel effet. Toutefois, très concentrée sur sa tâche, Ivara commença à assembler les particules pour les transformer en un tout autre matériau. Ce n’était qu’une démonstration, elle n’avait pas pris les mesures essentielles pour fabriquer à la perfection le verre brisé des lunettes. Dans un “TADA!” démonstratif, elle montra alors un petit rond, parfaitement sculpté, qui tenait dans la paume de sa main.



    Je peux pratiquement tout faire. Si tu es d’accord, je refais tes verres de lunettes et tes parents ne sauront rien.
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    Re: [RP métier] Lunettes en éclat
    Mar 8 Sep 2020 - 18:24 #

    Lunettes en éclat

    Avec Ivara Streÿk


    La femme avec la main sur le cœur se présenta effectivement comme celle qui pouvait tisser le verre. Maintenant qu’elle y pensait, Chloé remarqua qu’elle n’avait pas la moindre idée de comment cette dernière s’y prenait pour tisser du verre. Comme une araignée qui tissait sa toile ? Dans tous les cas, l’enfant sautilla de joie sur son tabouret en manquant de tomber avant de se raccrocher au comptoir avec un sourire désolé.
    “Youpi !” s’exclama t-elle toute heureuse d’apprendre que son plan se passait à la perfection.
    Son enthousiasme débordant fut toutefois mit à rude épreuve par la demande de la femme qui lui demandait d’être parfaitement sincère avec elle. L’enfant se figea alors avec un sourire sur le visage. Elle ne parvenait pas à masquer les quelques gouttes de sueurs qui commençaient à apparaître le long de ses tempes. Qu’allait elle lui demander ? Chloé espérait de tout cœur qu’elle ne lui demande pas son adresse en vue de la ramener chez elle. Sinon elle pouvait être certaine de se retrouver punie jusqu’à la majorité.

    Elle hocha timidement la tête, redoutant largement la question qui viendrait peut-être s’abattre sur elle tel un couperet. Elle avala bruyamment sa salive en s’accrochant fermement à son tabouret, n’osant pas regarder la tisseuse dans les yeux. Elle se savait très mauvaise menteuse dans tous les cas, alors il serait compliqué de résister à un interrogatoire poussé. Elle commença à imaginer toutes sortes de tactiques pour se sortir de là si une telle question devait arriver. Malheureusement, elle ne trouva pas de meilleurs idées qu’inonder la jeune femme de larmes de crocodiles. Elle se prépara donc mentalement.

    Heureusement, la question fut toute autre. La gentille demoiselle lui demanda simplement si elle était accompagnée par un adulte avant l’incident. Chloé se calma immédiatement en soupirant de soulagement.
    “Non madame ! déclara t-elle tout sourire. Je suis une exploratrice solitaire ! Enfin, pour l’instant. Mais un jour j’aurais des tas d’amis pour partir à l’aventure. Et en plus, j’ai pas besoin d’adulte pour veiller sur moi ! Je suis déjà super grande regarde !”
    Elle se mit debout sur la pointe des pieds sur le tabouret et leva les bras pour paraître encore plus grande. Ce qui finalement était un peu ridicule. Elle gonfla les joues comme pour espérer s’envoler ou gagner quelques millimètres de plus sans grand résultat. Elle manqua de tomber et se raccrocha au bras de la demoiselle pour tomber mollement sur les fesses, de nouveau sur le tabouret. Elle resta silencieuse quelques temps avant de se mettre à rire de sa cascade inopportune.

    Elle fixa alors la gentille femme légèrement désolée.
    “Pardon madame, dit-elle finalement. Mais vous avez vu. Je suis déjà très grande.”
    Elle baissa ensuite la tête perdant un peu de son sourire avant d’ajouter légèrement plus bas et plus sérieusement comme si elle se parlait à elle même.
    “De toute façon, c’est pas comme si des gens en avaient vraiment quelque chose à faire de moi…”
    En effet, elle avait des gens pour la surveiller à la maison, mais combien s’intéressaient à ce qu’elle voulait véritablement ? Ses parents passaient leurs temps à travailler et former sa grande sœur. Elle n’avait pas de réel ami à force de rester chez elle et c’était peut-être ce qui la rendait si ouverte vis-à-vis des autres. Ce besoin de reconnaissance et d’amitié qui lui faisait défaut.
    Elle garda son regard inexpressif quelques courtes secondes avant de relever la tête avec un sourire encore plus large que le précédent. Il était inutile de broyer du noir. Elle était désormais une grande exploratrice qui se ferait tout un tas d’amis !

    La blonde se présenta alors sous le nom d’Ivara et proposa à l’enfant de se rendre chez le médecin pour vérifier qu’il n’y ait pas de complication avec sa blessure. Elle était vraiment trop sympathique, pensa l’enfant.
    “Ivara ! C’est amusant comme prénom. Moi j’aime bien en tout cas. Tu es sûre que tu ne veux pas de cristaux ? Papa dit toujours que les cristaux c’est super important. Genre beaucoup. Important comme ça !”
    Elle écarta les bras autant qu’elle le pouvait pour essayer de montrer à quel point la valeur monétaire des choses était importante pour son paternel.
    “Moi je comprends pas trop en vrai. Monsieur Liton, c’est celui qui m’apprend des choses, il m’a dit que les cristaux pouvaient être échangés contre des biens ou des services. Au début je comprenais pas pourquoi tout le monde offrait pas tout gratuitement à tout le monde. Le monde serait plus simple non ? Mais il m’a dit que c’était plus compliqué parce euh… euh…”
    Elle fronça les sourcils pour essayer de se remémorer de son dernier cours d’économie. Il était relativement récent, mais Chloé n’était pas spécifiquement douée pour retenir ce qui ne l’intéressait pas.
    “Je crois que c’est un truc de demandes et d’offres et que tu peux pas donner à tout le monde gratuitement sinon il y aurait des abus. Quelque chose comme ça ?”
    Elle fixa Ivara en se grattant la joue. Plus réellement sûre de ce qu’elle racontait et s’emmêlant les pinceaux plus qu’autre chose.

    “En tout cas ! se reprit-elle bien vite en retrouvant sa bonne humeur habituelle. Moi c’est Chl-Cléo ! La super grande exploratrice. Je suis surprise que tu n’ais pas encore entendu parler de moi. Je suis une légende dans le domaine ! J’ai presque exploré tout le sud de la ville. Ça en jette pas vrai ? Si tu veux j’ai noté dans mon carnet tous les points intéressants. Ainsi que, mais ça reste entre nous hein, tous les meilleurs vendeurs de gâteaux et de glaces. Maintenant que j’y pense, je vais devoir mettre ta boutique comme un lieu super important de la ville ! T’es super gentille, tu offres des gâteaux et tu répares le verre !”
    Elle avait finalement donné son faux nom pour être sûre de ne pas se faire retracer de quelque manière que ce soit. Elle avait la certitude que cette prévention se montrerait utile lorsqu’elle commencerait à devenir vraiment une exploratrice de renom. Et puis c’était un peu comme un nom de scène, ce qu’elle trouvait sacrément classe.
    “Je veux bien venir avec toi chez le médecin madame Ivara, conclut finalement l’enfant en recommençant à balancer ses pieds d’avant en arrière sur le tabouret. Mais…”
    Elle devint légèrement rouge sur le haut de ses joues.
    “Est-ce que je pourrais avoir de nouveau des gâteaux après s’il te plait ? Ils sont si bons !”
    En toute logique, Ivara ne l’emmènerait pas chez le médecin que ses parents appelaient habituellement lorsqu’elle tombait malade. Elles iraient probablement au médecin le plus près de chez l’adulte par souci de facilité. Et puis c’était plus logique.

    Après que ce commun accord fut accepté par les deux parties, Ivara proposa de lui montrer comment elle s’y prenait pour pratiquer son art. Chloé qui était plus que curieuse hocha la tête de toutes ses forces avant de se stopper en grimaçant et plissant les yeux sentant la douleur remonter.
    “Ouille ouille ouille, lâcha t-elle avant de sourire. Je veux voir ! Je veux voir !”
    Ivara commença alors à faire quelque chose en versant une sorte de poudre dans ses mains. Chloé se pencha légèrement en avant et plissa les yeux un long moment pour essayer de comprendre ce que faisait cette dernière. Mais myope comme une taupe en l’absence de ses lunettes, l’enfant fut bien incapable de discerner le miracle qui se produisait pourtant juste devant ses yeux. Elle pouvait sentir que de la chaleur se dégageait de la poudre qui semblait voltiger entre les mains d’Ivara. Mécontente, Chloé gonfla progressivement les joues en sentant ses yeux s'embuer.
    “Stupides yeux, murmura t-elle en rogne contre son handicap. Je… j’ai rien pu voir. Pardon madame Ivara…”
    Elle baissa la tête attristée d’avoir raté un tel spectacle qui pourtant se présentait bien.

    Elle tapota un moment la main de la femme pour récupérer un petit morceau de verre de forme ovale qu’elle plaça devant son œil gauche. Elle se mit à rire en pensant qu’il s’agissait là d’une sorte de monocle que les vieux portaient avant de remarquer qu’elle voyait déjà bien plus clairement à travers ce dernier. Elle se leva d’un coup toute impressionnée et fixa l’adulte avec de grands yeux.
    “Remontre moi s’il te plait ! cria t-elle en se faisant violence pour ne pas se remettre à sautiller sur place. Je veux voir comment tu as fait ! Ça avait l’air super chouette, j’ai entendu des psshhh ! Et des clink ! Avec ça je pourrais voir correctement je pense. J’ai rien compris, t’as mis de la poudre dans ta main et après il y avait le verre ! C’est de la magie ? Tu m’expliques ? Dis ?! Dis ?! Dis ?! Et après on pourra aller voir le médecin comme promis.”

    Elle lui offrit alors son sourire le plus angélique alors qu’elle commençait à oublier la raison première de sa venue ici. Ivara lui apparaissait vraiment comme une personne plus qu’impressionnante. Elle arrivait à créer du verre, des biscuits et était super gentille en plus d’avoir son propre commerce ! La façon dont elle semblait naturellement avenante et douée dans de nombreux domaines lui rappelait légèrement sa grande sœur du temps où cette dernière n’était pas encore prise par le travail incessant du commerce.
    “T’es trop cool Ivara !”
    Ivara Streÿk& Inaros
    Ivara Streÿk
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    Re: [RP métier] Lunettes en éclat
    Dim 13 Sep 2020 - 23:12 #

    Lunettes en éclat

    Ivara


    La petite blonde révéla tout un tas d’informations à Ivara. C’était un vrai moulin à paroles qui ne semblait pas pouvoir s’arrêter si facilement ! Elle indiqua donc à Ivara qu’elle était venue seule et qu’aucun adulte ne l’accompagnait. C’était une bonne chose. Personne ne risquait de rentrer dans la boutique en accusant la vendeuse de quoi que ce soit. Mais Ivara s’interrogeait tout de même sur les parents de la gamine. Qui étaient-ils ? La cherchaient-ils ? Avait-elle même le droit d’être dans les rues de la Capitale ? La réponse à cette dernière question était évidente : non. Elle n’en avait pas le droit, autrement elle n’aurait pas eu à monter tout ce plan dans la plus grande des discrétions. Ivara était d’ailleurs épatée du naturel de l’enfant à monter un plan aussi diabolique pour duper ses paternels. Elle ne jugeait pas. Elle ne connaissait pas les conditions de vie de la petite, même si elle la savait venir d’une famille riche, très, très, très riche.  Elle avait semblé anxieuse lorsque Ivara avait mentionné une parfaite honnêteté de sa part suite à la question qu’elle allait poser. Elle dissimulait donc d’autres choses mais Ivara ne le lui reprocha pas : le petit soupir de soulagement que laissa échapper par accident la demoiselle lui indiqua que ce n’était pas ce à quoi elle s’attendait. Ivara garda cette information dans un coin de sa tête. Elle aurait peut-être besoin de savoir ce qu’elle tenait à ne pas révéler, au point de devenir soudainement un peu plus timide que ce qu’elle montrait depuis qu’elle avait gobé plusieurs des biscuits sur le comptoir. Quelques instants plus tard, elle lui révéla son prénom. Cléo, puisque c’était là son prénom, se prenait pour une véritable exploratrice ! L’ambition de la blonde amusait l’adulte qui était ravie qu’elle développe cela plutôt qu’autre chose. En réalité, un taux d’informations beaucoup trop grands arrivaient aux oreilles de Ivara. Elle y répondait dès qu’elle le pouvait.

    En premier lieu, elle rassura l’enfant en lui indiquant qu’elle était effectivement très grande et qu’elle était prête à être son amie (la phrase prononcée par Cléo ayant fendu son coeur). Leur première mission serait la réparation des lunettes puis de la tête de Cléo. Elle n’était pas contre la visite chez le médecin, c’était un très bon point. La mention d’un précepteur et de l’intérêt du père pour les cristaux confirma les hypothèses de Ivara sur la lignée de Cléo. Elle la rassura donc une nouvelle fois, lui confirmant que ce serait totalement gratuit et qu’elle n’aurait rien à débourser. Monsieur Liton avait raison et elle avait très bien retenu ce qu’elle lui avait dit ! Malheureusement, les adultes avaient tendance à ne pas penser de cette façon et certains étaient bien trop attirés par ces petits trucs brillants… Ivara indiqua par la suite à Cléo qu’elle serait ravie de lire les notes de son carnet. Elle était certaine qu’elle recelait un nombre d’informations incroyables et puis, plus le temps passait et plus Ivara se prenait de sympathie pour l’enfant. Elle lui proposa de l’aider à indiquer l’emplacement de son atelier sur son carnet, ainsi que de certains autres endroits qu’elle connaissait et qui pourrait plaire à Cléo. Elle ne lui demanda pas si elle avait le droit de faire tout ça, ce n’était malheureusement pas de son ressort si la fillette lui révélait qu’elle fuguait. Puis, elle avait donc décidé de montrer un peu l’étendu de ses pouvoirs à Cléo, pour qu’elle puisse savoir que ses lunettes seraient réparées sans le moindre autre incident. Mais il y avait un élément qu’elle avait complètement oublié, car l’enfant semblait s’y accommoder depuis le début de la conversation. Elle était aveugle. Oui, Cléo ne discernait pas grand-chose sans ses lunettes et elle n’avait donc rien vu de la magie qu’avait réalisé Ivara sous ses yeux. L’action de Cléo fit beaucoup rire Ivara. L’utilisation du verre comme monocle donnait un drôle d’air à l’enfant.



    Oh, suis-je bête ! Bien sûr que tu ne pouvais rien voir ma puce… Ma très grande exploratrice ! Je vais t’expliquer ce que je fais tout en recommençant. Ensuite, on ira chez le médecin. Après qu’il t’aura vu, on va aller acheter d’autres gâteaux, parce qu’il n’y en a plus ! Mais ne m’appelle plus Madame Ivara, juste Ivara. Tu es une véritable pipelette, tu le sais ça ? Mais tu me fais beaucoup sourire.” (puis elle entendit la dernière phrase de Cléo) “Oh, mais t’es trop cool aussi Cléo ! T’es la première exploratrice que je rencontre. Je suis trop impressionnée !



    Un petit clin d’oeil et quelques mesures plus tard, Ivara fut de nouveau en capacité de reproduire à la perfection le verre des lunettes de Cléo. Elle se plaça comme précédemment, se campant fermement sur ses deux jambes. Cette fois, elle allait expliquer à Cléo l’origine des “psshhh” et des “clink”.



    C’est mon pouvoir. Je peux transformer le sable en verre. D’abord, je prends un peu de sable dans les mains… Ensuite, je me concentre un peu. Un peu plus… Là, je sens que le sable bouge dans ma main. Il se passe quelque chose… Doucement, le sable chauffe… De plus en plus fort... C’est super joli, c’est comme si le verre ressemblait à de l’eau à ce moment-là… Ensuite, je me concentre encore un peu plus… Et… Je tisse, ou sculpte le verre. Hmm… Pas comme une araignée, pas vraiment. J’essaie juste de donner une forme à toute cette eau de verre… Et, quand je suis d’accord avec la forme que j’ai créé… Hop, deux verres de lunette pour la plus grande exploratrice d’Aryon !



    Tout sourire, Ivara clipsa les verres sur la monture des lunettes de Cléo et l’aida à les placer sur son nez. Pour amuser la blondinette, elle lui fit un petit signe de la main pour la saluer. Elle replaça une des mèches rebelles de la jeune fille derrière son oreille.



    Coucou, c’est moi Ivara ! Tes lunettes te vont super bien ! Est-ce que tu arrives à voir comme il faut ?



    Elle attendit les nombreuses réponses de l’enfant, faisant les correctifs si cela s’avérait nécessaire. Ensuite, elle tendit sa main à Cléo pour l’aider à descendre du tabouret. Comme promis, elles allaient maintenant se rendre chez le médecin. Ivara ne voulait pas donner l’impression à Cléo qu’elle la dupait. Tout en rangeant les boissons et en nettoyant le comptoir, elle proposa.



    Quand on sera allées chez le médecin et qu’on aura acheté les gâteaux, on reviendra ici et je te montrerai en vrai de vrai ce que je t’ai décris. Tu es d’accord ? Ce sera la forme de ton choix. Je peux tout faire. Comme ça, je te laisse tout le temps du trajet pour réfléchir à ce que tu veux.



    Ivara récupéra sa besace et sa cape d’été qu’elle enfila sur ses épaules. Elle jeta ensuite un dernier regard dans la boutique et tendit la main à Cléo pour qu’elle la suive à l’extérieur. Le médecin n’était pas très loin, à quelques pâtés de maison tout au plus. Il connaissait bien Ivara car elle avait souvent tendance à y aller ces derniers temps, elle était toujours couverte de nombreuses ecchymoses par la faute de Inaros.
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    Re: [RP métier] Lunettes en éclat
    Lun 14 Sep 2020 - 20:37 #

    Lunettes en éclat

    Avec Ivara Streÿk


    Chloé gonfla tout d’abord de nouveau les joues pour montrer son désaccord.
    “Je suis pas une pipelette d’abord ! s’exclama t-elle en croisant les bras et tournant la tête avant de marquer une longue pause. … bon d’accord, peut-être un petit peu. Mais juste un tout petit peu. Encore plus petit que mon petit doigt.”
    Ivara était dans le vrai, Chloé qui n’avait pas réellement d’occasion pour s’exprimer chez elle, cachait une grande solitude qu’elle masquait comme elle le pouvait par ses grands sourires continuels. Dès lors qu’elle s’éclipsait de son domicile, elle n’était plus la fille de la riche famille Di Horion, obligée de bien se tenir. Elle devenait Cléo, une simple enfant qui avait le droit de dire tout ce qui lui passait par la tête et sur le cœur. Et comme la tisseuse de verre lui prêtait une oreille attentive, l’enfant ne pouvait que continuer de parler encore et encore jusqu’à ne plus avoir de salive. Pour elle qui n’avait aucun ami, l’occasion était bien trop belle. Et pour enfoncer un peu plus le clou, Ivara était quelqu’un de remarquablement attentionnée ce qui lui avait attiré toute la sympathie de la petite. De plus, cette dernière avait laissé entendre qu’elle acceptait de devenir son amie ce qui avait réellement touché l’enfant dont les yeux s’étaient embués légèrement avant qu’elle n’efface les traces de sa joie d’un revers de sa manche.

    “Ivara ! Ivara ! reprit rapidement la petite. T’as vraiment jamais rencontré d’exploratrice ? Ou d’explorateur d’ailleurs ? Eh bien ! Moi non plus en vrai.”
    Elle croisa les bras pensive. En effet, maintenant qu’elle prenait le temps d’y penser elle aimerait bien en rencontrer un en chair et en os. Un maître du domaine qui aurait pu lui apprendre des choses.
    “Mais j’ai lu des tas de livres sur le sujet. C’est beaucoup plus intéressants que les livres sur l’économie. Chez moi j’ai même un vieux livre écrit par un explorateur des fonds marins. Si tu veux je te le prêterais, il y a même des petits dessins des poissons qu’il a rencontré. Et puis toi t’es la première tisseuse de verre que je rencontre aussi ! Alors on doit être sacrément douées s’il y a pas beaucoup de gens qui font comme nous.”
    Elle se mit à rire en se frottant légèrement le nez avant de se calmer un peu pour pouvoir capter toute l’intensité du spectacle que lui proposait l’adulte.

    L’enfant eut envie de nouveau de l’interrompre pour lui poser tout un tas de questions, mais lorsqu’elle vit l’expression de concentration sur le visage de la jeune femme, Chloé décida de se raviser. Elle n’était pas bien renseignée sur beaucoup de sujets, était naïve au possible, avait du mal à respecter le us et coutumes mais même elle pouvait comprendre que ce que faisait Ivara était quelque chose qui lui tenait beaucoup à cœur. Comme elle pour l’exploration, le cœur de l’artiste semblait embrasser l’art de la création de verre sans la moindre retenue. Les gens qui étaient réellement heureux de ce qu’ils faisaient étaient rares en Aryon. Beaucoup travaillaient dans l’unique but de se nourrir et de se loger. Mais Chloé comprit que pour Ivara, son métier n’était pas un simple prétexte. L’enfant resta silencieuse avec un infini respect pour l’artiste tandis que cette dernière expliquait le processus de création.

    Ce jour là, Chloé fut réellement touchée par ce qu’elle vit. Elle arrêta de se balancer d’avant en arrière sur sa chaise et pour la première fois depuis longtemps, elle était calme sans devoir se forcer.
    Le sable semblait danser une douce valse entre les doigts de l’experte alors qu’il se préparait peu à peu à se changer en verre. Au bout de quelques minutes, le verre liquide se solidifia selon les envies d’Ivara pour prendre la forme des verres de lunettes que souhaitait si ardemment l’enfant.
    L’adulte plaça alors les lunettes sur le nez de l’enfant qui restait un peu perdue à cause de ce qu’elle venait de voir. Ne sachant pas réellement quoi répondre, elle laissa simplement échapper un “Whaou…” avant de secouer la tête pour retrouver ses idées. Son sourire habituel retrouva sa place sur ses lèvres.

    “C’était magnifique Ivara, s’exprima l’enfant étonnamment calme. Je suis désolée d’avoir comparé ça à des “psshhhs” et des “clinks”. Ça se voit que tu es une experte. Sans doute la meilleure de tout Aryon ! Ou du moins la plus impliquée. Ça te tient à cœur ce travail, n’est-ce pas ? Tu en as de la chance d’avoir ta boutique et de pouvoir pratiquer ce que tu aimes faire.”
    Elle croisa les bras pensive. “Non pardon, ce n’est pas de la chance.” Elle s’arrêta pour afficher un léger sourire bienveillant. “Quand on met autant de cœur à l’ouvrage, le résultat ne peut qu’être présent. J’espère qu’un jour moi aussi je pourrais être comme toi et vivre de ce qui me plait.”
    Elle rajusta son casque pour se préparer à aller chez le médecin comme convenu avant de se tourner de nouveau vers sa nouvelle amie.
    “Je vois à la perfection. Je dirais même plus, les verres sont beaucoup mieux. Ils sont plus légers et il y a plus de petites imperfections dessus. Merci Ivara ! T’es la meilleure !”
    Elle lui fit alors un câlin enfantin en la serrant dans ses bras pour la remercier.

    Ivara lui proposa de revenir ici une fois le médecin rencontré et les biscuits en poche pour lui montrer de nouveau son art mais sur un projet un peu plus compliqué que de simples verres de lunettes. Chloé hocha la tête sans prendre le temps d’y penser. Elle pourrait très bien rentrer chez elle directement maintenant qu’elle avait ses lunettes, mais elle avait trouvé quelque chose de réellement important dans cette boutique. Plus que le talent indiscutable de la tisseuse, elle avait trouvé une véritable pépite. L’amitié de cette dernière. Maintenant elle voulait continuer de voir Ivara pratiquer son art. Le spectacle avait ce petit quelque chose d’envoutant dont Chloé n’arrivait pas à mettre le doigt dessus. Et puis, qui dirait non à des gâteaux gratuits ?

    L’enfant attrapa la main de la tisseuse avec un sourire pour la suivre.
    “Je vais commencer à y réfléchir alors, commença Chloé en la suivant dans la rue en lui tenant la main. Je peux vraiment demander tout ce que je veux ? J’ai trop d’idées maintenant ! Enfin, je demanderais un truc pas trop gros ! Parce que euh… pour le ranger, il faut de la place.”
    La vérité était que si un objet inconnu apparaissait dans sa chambre, surtout un gros objet qu’elle ne pouvait cacher, son percepteur commencerait à se poser des questions. Elle s’était déjà fait tapé sur les doigts à cause de sa pioche fabriquée mais avait pu s’en sortir en expliquant qu’elle l’avait construite avec des pièces récupérés ici et là dans le manoir et notamment dans la réserve des jardiniers.
    “Ivara ! Ivara ! Je crois que je sais déjà ce que je vais te demander. Mais j’ai besoin de savoir si tu peux faire du verre coloré avant. Est-ce que tu peux du coup ? J’ai aussi plein de questions sur ta boutique et ton pouvoir !”
    Regagnant peu à peu son entrain habituel, elle commença à balancer sa main tenant celle de la femme d’avant en arrière.

    “Tu voulais déjà travailler le verre avant d’avoir découvert ton pouvoir ? lui demanda Chloé avec de grands yeux pleins d’étoiles. Ou c’est quand tu as trouvé ton pouvoir que tu as décidé que ce serait ta vocation ? En tout cas il est vraiment trop cool ton pouvoir ! Moi j’aimerais beaucoup en avoir un comme le tiens ! Un beau et utile ! Ou un pouvoir rigolo ! Ou un pouvoir pour être la plus forte de toutes les exploratrices ! Toi, tu connais ton pouvoir depuis longtemps ? Comment tu l'as découvert ? Depuis quand tu as ta boutique ?”
    Elle commença à rire joyeusement. “J’ai pas trouvé mon pouvoir en fait. Monsieur Liton dit que tout le monde en a un et qu’il n’y a aucune raison de s’inquiéter mais j’ai un peu peur. Et si jamais je ne le trouvais jamais ? Ce serait pas juste ! Moi aussi je veux un pouvoir ! Oh je sais ce qui serait pratique comme pouvoir ! Pouvoir faire apparaître autant de gâteaux que je le souhaites ! Je ferai pleuvoir des biscuits sur la ville et tout le monde se régalera ! Bien sûr je te garderais tous les meilleurs. Ceux avec pleins de pépites de chocolat !”

    Elles arrivèrent chez le médecin alors que l’enfant qui continuait de parler sans s’arrêter ne s’était pas rendu compte que le trajet était déjà terminé. La personne se chargeant des rendez-vous les invita à patienter dans la salle d’attente que le médecin termine ce qu’il était en train de faire. Heureusement, la salle était vide. L’enfant pouvait continuer de parler avec sa voix énergique sans gêner qui que ce soit. Elle attendait les réponses d’Ivara en préparant son carnet pour lui montrer ses découvertes.
    Ivara Streÿk& Inaros
    Ivara Streÿk
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    Re: [RP métier] Lunettes en éclat
    Jeu 17 Sep 2020 - 19:10 #

    Lunettes en éclat

    Ivara


    Il n’y avait pas à dire, la petite Cléo était vraiment trop craquante avec ses petites mimiques. La sculptrice avait presque envie de devenir maman, juste pour avoir une petite bouille à ses côtés et… Une ombre voilà son regard pendant un millième de seconde, trop peu pour que l’enfant puisse remarquer quelque chose. Ivara ne pourrait sans doute jamais avoir des enfants, ni mener une vie stable et sereine aux côtés d’un mari aimant. Elle n’avait pas eu l’occasion d’y réfléchir véritablement depuis l’événement. Elle s’était murée dans le silence, dans ses sculptures et dans son atelier. Son esprit semblait avoir d’office clôt cette porte, sans poser plus de questions que nécessaire. Aujourd’hui, Lucy lui plaçait une petite blondinette dans les pattes, pour son plus grand bonheur mais aussi pour lui rappeler qu’elle ne pourrait jamais vraiment connaître les joies de la parentalité. Ivara s’extirpa de ses sombres pensées pour se concentrer sur ce que racontait Cléo. Bien sûr que si, c’était une véritable pipelette et Ivara était persuadée qu’elle le savait elle-même. Heureusement, cela ne la dérangeait. Bien au contraire ! Elle avait même été très sincère en lui signifiant qu’elle se ferait un plaisir d’être son amie.



    Oh non… C’est vrai que je n’ai jamais rencontré d’explorateur. J’ai bien un ami qui est aventurier… Hmm...



    Ivara se mordit la langue avant de trop en dire. Elle ne pouvait pas proposer à l’enfant de le rencontrer. Elle devait d’abord en savoir un peu plus sur ses autorisations et ses interdictions. Il était hors de question qu’il lui arrive quelque chose. Ivara préférait assurer cela dans les règles de l’art. Cependant, elle faisait preuve d’une maturité incroyable pour son jeune âge. Elle semblait également très instruite, ce qui était plus que normal pour sa condition. Ivara ne pouvait pas le savoir, mais Cléo avait vu juste. La sculptrice était passionnée par son travail. Elle adorait ce qu’elle faisait et n’aurait changé son métier pour rien au monde. Lorsqu’elle avait la possibilité de créer, c’était toute son imagination qui parlait. Sa fibre artistique était stimulée au plus haut point, cherchant à donner le meilleure d’elle-même tout en transformant le sable en verre. Elle n’était pourtant qu’aux prémices de son pouvoir. A ses yeux, le verre manquait de pureté et de solidité. Dès qu’elle le pourrait, elle ferait tout pour s’entraîner et améliorer ces points. Elle n’avait pas encore la pleine idée de tout ce qu’elle serait capable de faire avec son pouvoir. Elle n’était même pas au courant que Inaros se servait de leur pouvoir pour créer des petites armes blanches. Là n’était plus la question. La réaction de la fillette emplie de joie le coeur de Ivara, qui sourit très sincèrement tout en la regardant remettre ses lunettes sur son nez. Encore une fois, la maturité à toute épreuve de sa jeune amie refit surface et Ivara eut un nouveau geste affectueux envers elle, tout en secouant la tête de gauche à droite.



    Parfait pour tes lunettes. Je suis bien contente de savoir qu’elles te vont !” (elle lui offrit un autre sourire bienveillant) “Je te souhaite de vivre la vie que tu as envie de mener. Donc, tu vas être une super exploratrice. C’est bien ça ?



    Cléo vint alors lui faire un câlin, ce qui acheva d’attendrir Ivara qui la serra dans ses bras avec un grand sourire.

    Les voilà enfin à l’extérieur ! Cléo n’avait toujours pas fini de parler, au plus grand plaisir de Ivara qui l’écoutait avec attention. Elle faisait également très attention aux gens qui les entouraient. Elle ne voulait pas que Cléo se fasse plumer par un passant. Elle lui posa alors une question à laquelle Ivara mit quelques secondes à réfléchir. Elle y avait déjà réfléchi à plusieurs reprises, mais elle n’avait encore aucune idée du procédé à adopter pour pouvoir teindre son verre. Pour l’instant, elle ne pouvait donc pas le faire. Elle en informa Cléo, l’air désolée sur son visage avant d’ajouter.



    Je peux tout faire mais en transparence ! Un jour, je compte bien faire du verre coloré mais, pour l’instant… Je vais devoir attendre.



    Elle prit ensuite soin de répondre à toutes les questions de l’enfant sur son pouvoir et sur sa boutique, qu’elle avait depuis seulement quatre mois. C’était également là qu’elle vivait, à l’étage. Les questions se précipitaient dans la bouche de la jeune fille et Ivara n’avait pas le temps d’y répondre. Elle souriait, se rappelant qu’elle avait mis longtemps avant de découvrir son pouvoir. Ainsi, Cléo n’était pas au courant du sien. Elle pourrait lui partager son expérience, cela lui faisait plaisir. Comme elles arrivaient chez le médecin, l’adulte attendit qu’elles soient bien installées sur une chaise chacune pour prendre la parole.



    Je ne savais pas que je voulais travailler avant… Quatre mois ! Avant ça je connaissais pas mon pouvoir. Tu sais pourquoi ? J’avais jamais vraiment pris de sable dans les mains… Un jour je l’ai fais et… Magie ! Pour ce qui est de la sculpture, ça me vient de mon père. Un super sculpteur à la retraite. Je le suivais toujours partout dans son atelier quand j’avais ton âge. Je prenais toutes ses sculptures en croquis. Ne t’en fais pas. Je suis sûre que ton pouvoir va finir par se manifester. Surtout si tu deviens exploratrice, tu pourras voir plein de choses et, surtout... ” (Ivara se pencha vers elle, comme si elle lui livrait un secret) “Même si tu découvres pas ton pouvoir, tu pourras quand même toujours faire des trucs de la mort qui tue !



    Ivara éclata de rire en l’entendant parler des gâteaux qu’elle ferait pleuvoir sur la ville.



    C’est ton carnet ?



    Ivara, très intéressée, se pencha pour observer le trésor de son amie. C’est alors qu’une voix masculine résonna dans la salle d’attente. Ivara leva la tête et se leva en attrapant la voix de Cléo.



    C’est nous ! Allez, viens ma puce.



    Elles suivirent l’homme, d’apparence assez juvénile et qui inspirait confiance, jusque dans son cabinet.



    Très bien. Qu’est-ce qui vous amène ici ?



    Il s’agit de la tête de Cléo. Elle s’est blessée en tombant. J’ignore à quel point c’est grave…



    Le médecin leva la main pour signifier à Ivara que tout irait bien. Il se leva et s’approcha de Cléo, commençant à ausculter son crâne.



    Alors, fais-moi voir ça, jeune fille. A quelle heure est-ce arrivé ? Tu as eu envie de fermer les yeux et de dormir après ta chute ? De quelle hauteur es-tu tombée ?



    Ivara regardait Cléo en lui transmettant tout le courage dont elle pourrait avoir besoin. Elle n’avait même pas eu le temps de lui montrer son carnet ! Pour l’aider, Ivara tendit sa main à Cléo pour qu’elle l’agrippe si le besoin s’en faisait sentir. Ce ne devait pas être agréable de sentir quelqu’un trifouiller son crâne et Ivara ne voulait pas la laisser tomber. Elle lui offrit donc son sourire le plus réconfortant.
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    Re: [RP métier] Lunettes en éclat
    Dim 20 Sep 2020 - 7:10 #

    Lunettes en éclat

    Avec Ivara Streÿk


    Alors que l’homme commençait à vérifier la blessure de la petite, cette dernière plissa les yeux légèrement apeurée. Malgré son jeune âge, le médecin était un expert et il manipulait la tête de l’enfant sans lui faire le moindre mal, Chloé néanmoins ne pouvait s’empêcher d’être aux aguets. Elle essaya de répondre à ses questions aussi justement que possible.

    “Je sais pas à quel point je suis tombée de haut, débuta l’enfant en essayant de se souvenir de sa chute. Mais c’était depuis le toit d’une super grande maison ! Encore plus grande que ton cabinet monsieur. C’était il y a euh… je sais plus trop. J’ai pas regardé l’heure. C’était juste avant que je ne mange des gâteaux avec Ivara !”
    Le médecin souleva un sourcil. Cela n’allait pas beaucoup l’aider, mais il s’en contenterait. Il savait désormais que la chute était relativement récente ce qu’il notait dans un coin de sa tête.
    “Et oui, je suis resté un peu sur le sol, continua la petite. J’arrivais plus à marcher ou me relever. Alors j’ai du attendre un peu que ma tête arrête de tourner. En plus j’avais cassé mes lunettes ! Mais tu sais quoi ? Ivara les a réparé en un claquement de doigts. Elle est vraiment super forte pour ça ! Toi aussi monsieur si tu as besoin de quelque chose en verre tu dois aller chez elle.”

    Le médecin se mit à rire doucement.
    “Je te fais confiance dans ce cas, lui répondit-il avant de se diriger vers un tiroir rempli d’instruments. Il se pourrait bien que je puisse avoir besoin d’une nouvelle loupe. Peut-être passerai-je durant mon jour de congé mademoiselle Streÿk.”
    “Oui vous avez intérêt ! rajouta Chloé en fronçant les sourcils pour se montrer menaçante sans grand résultat. Ivara c’est mon amie alors elle a besoin de beaucoup de clients !”
    Le médecin qui était un poil polisson afficha un léger sourire.
    “Certes, certes. Mais si elle a des clients à s’occuper cela signifie moins de temps à passer avec ses amis n’est-ce pas ?”
    La petite se figea la bouche ouverte. Ne trouvant rien à répondre. Maintenant qu’elle y réfléchissait, c’était évident. Même si elle repassait voir Ivara, il se pourrait que cette dernière soit en plein travail et n’ai pas de temps à lui consacrer. Ce qui serait vraiment triste. Rapidement, Chloé fit machine arrière.
    “Je retire ce que j’ai dit ! s’écria t-elle en panique. Il ne faut pas aller chez Ivara ! Ou alors lui demander que des petits trucs rapides !”
    Le jeune homme qui semblait beaucoup s’amuser à embêter l’enfant ajouta d’un air innocent :
    “Voyons, il ne faut pas dire ça. C’est ton amie et les amis se soutiennent dans leurs projets. Tu veux dire que son rêve ne t'intéresse pas ?”
    L’enfant baissa la tête en gonflant les joues.
    "C’est pas ça mais… répondit-elle. Mais tu fais que me piéger ! T’es vraiment méchant ! Bien sûr que je veux qu’Ivara ait une super boutique de verre. C’est la meilleure tisseuse de tout Aryon ! Mais… je veux qu’on continue de pouvoir manger des gâteaux ensemble.”

    Heureusement, elle eut rapidement l’épiphanie.
    “Je sais ! s’écria la petite en sursautant sur son siège. Ivara ! Ivara ! Si tu as du travail quand je passerai, je pourrais t’aider à le terminer super vite !”
    Elle ne s’y connaissait pas du tout dans le domaine de la création de verre et son aide serait très probablement dispensable, mais le cœur y était. Contente de son idée, elle se tourna vers le tiroir qu’inspectait le médecin. Le teint de l’enfant vira en l’espace d’un instant au blanc pâle alors qu’elle venait de repérer une seringue dans ce dernier.
    “J-je vais pas avoir besoin de piqûre hein ? demanda Chloé qui commençait à se sentir effrayée. Je vais pas si mal que ça d’abord en plus.”
    Le jeune homme récupéra la seringue du tiroir pour la regarder étonné.
    “Oh ça ? commença t-il avant d’afficher de nouveau un sourire moqueur et de s’exprimer dans le plus grand des calmes. Désolé petite Cléo, mais je crains qu’on ne puisse point y couper. Je vais devoir te faire une très grosse piqûre.”
    Sans un mot de plus, l’enfant descendit de sa chaise et vint se camper derrière sa nouvelle amie, ne laissant dépasser que ses deux yeux du dos de cette dernière.
    “Je vais bien ! s’écria t-elle en balbutiant à moitié. Ivara ! Je veux pas de piqûre ! Je vais bien regarde je peux même faire la roue.” Elle se prépara à montrer une cascade mais son mal de tête l’empêcha de se lancer. Elle serra les poings et revint se cacher derrière Ivara.
    “Enfin, je vais pas le faire là car il y a pas beaucoup de place. Mais vraiment, j’ai pas du tout besoin de piqûre."

    Le médecin ne pu s’empêcher de rire légèrement en rangeant la seringue.
    “Désolé, désolé, expliqua t-il calmement. Je ne savais pas qu’une grande fille comme toi serais autant effrayée par une petite piqûre.”
    Chloé sortit sa tête en fronçant les sourcils.
    “J’ai pas peur d’abord ! dit-elle en lui lançant un regard noir. C’est juste que euh… j’ai pas besoin de piqûre. Et que je veux que ce soit rapide pour vite retourner à l’atelier avec Ivara. Elle m’a dit qu’elle me ferait quelque chose de spécial en verre !”
    “Oh je vois, répondit le médecin en hochant la tête toujours autant amusé. Si elle t’a promis quelque chose, nous n’avons pas d’autre choix que de nous dépêcher n’est-ce pas ?”
    “Exactement ! Je suis contente que tu comprennes enfin ! Parce que j’ai pas du tout peur des piqûres hein !”

    Chloé retourna s’asseoir sans lâcher la main d’Ivara. Elle gardait un œil sur le médecin au cas ou ce petit malin se déciderait à s’approcher de nouveau de la seringue. Elle essayait de faire la fière mais se serait mise à pleurer à chaudes larmes en cas de piqûre.
    Le médecin récupéra simplement de quoi désinfecter la plaie et quelques bandages.
    “Attention, dit-il calmement en retrouvant son sérieux maintenant qu’il commençait à travailler. Cela va piquer un petit peu. Mais tu es courageuse n’est ce pas ?”
    Chloé afficha une moue mécontente mais hocha néanmoins la tête doucement en serrant un peu plus la main d’Ivara.
    Le jeune homme commença à lui tapoter la blessure avec un petit chiffon en mousse imbibé d’une solution hydroalcoolique. Chloé pouvait sentir les picotements et légères brûlures sur sa blessure commença à agiter un peu ses jambes d’avant en arrière. Ivara la regardait et il était hors de question de passer pour une poule mouillée devant son amie. Elle figea son expression sur un sourire alors qu’elle ne pouvait empêcher ses yeux de s’embuer.
    “J’ai même pas eu mal ! mentit-elle à son amie. Tu as vu comme je suis courageuse ? C’était trois fois rien.”
    “Même Ivara ne reste pas aussi courageuse quand elle vient se faire soigner." ajouta le médecin pour rassurer la petite dans son mensonge.

    Chloé écarquilla un peu les yeux en direction du médecin.
    “Ivara vient souvent ici ? demanda la petite. Elle doit être courageuse aussi moi je pense. Presque autant que moi !”
    Le médecin afficha un sourire en commençant à lui appliquer un pansement sur la blessure.
    “Il va falloir voir ça avec elle, expliqua t-il. Secret professionnel.”
    Chloé tourna immédiatement la tête vers son amie.
    “Toi aussi t’es courageuse pas vrai ? demanda t-elle avec un sourire. Mais il faut faire attention hein ! Le verre ça coupe fort quand même. Une fois j’ai cassé un verre d’eau et je me suis coupée au pied. Ca faisait vraiment super super mal ! Mais toi t’es une experte alors tu dois pas en casser souvent.”

    Le médecin reposa le casque de l’enfant sur la tête de sa propriétaire.
    “Bien, annonça t-il calmement. Tu as été extrêmement chanceuse Cléo. Avec une telle chute c’est déjà un miracle que tu sois capable de parler et marcher. Il te faudra juste prendre une bonne nuit de repos et éviter de faire la casse-cou pendant quelques jours le temps que la blessure se referme.”
    “D’accord monsieur, répondit-elle en hochant la tête. Je ferais attention alors. Je serais une exploratrice qui restera au sol pendant quelques jours.”
    “Oh et une dernière chose.”
    Il s’approcha d’un tiroir dont il sortit quelques bonbons qu’il déposa dans la main de la petite dont les yeux commencèrent à briller sans ménagement.
    “Comme tu as été bien courageuse, je me suis dit que je pouvais bien t’en donner quelques uns. Mais c’est uniquement pour les enfants courageux.”
    Chloé sautilla légèrement sur place.
    “ Moi je suis un enfant courageux ! Je t’aime bien en fait monsieur. Même si tu fais que me piéger.”
    Elle se tourna vers Ivara.
    “Ivara ! Ivara ! l’appela t-elle d’un ton enjoué. Tiens ! Comme c’est grâce à toi, je t’en donne la moitié. Tu les as bien mérité !” Elle se tut quelques instants avant de reprendre. “Merci d’être restée avec moi pendant la séance…”

    Le médecin enleva ses gants.
    “Bien, commença t-il. Pour la facturation, je vous laisse voir ça avec mon assistante à l’accueil. Faites attention à vous toutes les deux.”
    Son regard insista sur Ivara qui venait le voir de temps à autres.
    “Sur ce, je vous souhaite une heureuse soirée.”
    Chloé agita sa main pour lui faire coucou en sortant.
    “Au revoir monsieur ! Encore merci !”

    Rapidement, après quelques papiers à l’accueil, les deux amies se retrouvèrent dehors alors que le soleil avait pris sa plus belle teinte orangée. Il commençait à se faire tard, mais Chloé estima qu’elle avait encore le temps pour manger ses bonbons avec Ivara tout en l’observant faire un nouveau trésor en verre. Gardant sa main dans la sienne, elle tourna la tête vers l’adulte avec de grands yeux.

    “Dis Ivara, commença l’enfant en hésitant un peu. Pourquoi t’es si gentille ? D’habitude les adultes font presque pas attention à moi. Ou le font pour les mauvaises raisons. Mais toi, tu m’as aidé pour mes lunettes et pour le médecin. Tu as même payé pour moi… tu es vraiment super cool. Merci. On sera amies pour toujours hein ?”
    Légèrement émue Chloé qui se rendait compte qu’elle s’était faite là une véritable amie commença à pleurer chaudement. Elle essaya de faire disparaître ses larmes sans grand succès.
    “Maudite poussière dans l’œil ! essaya t-elle de se justifier. On retourne dans ton atelier ? Je sais déjà ce que je veux ! Vite vite vite !”

    Elle commença à marcher en tirant la main d’Ivara de bonne humeur.
    Ivara Streÿk& Inaros
    Ivara Streÿk
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    Re: [RP métier] Lunettes en éclat
    Mar 29 Sep 2020 - 23:17 #

    Lunettes en éclat

    Ivara


    Cléo était épatante. Si Ivara avait su qu’elle aurait un jour la chance de croiser la route de cet être aussi pur, adorable et amusant, elle n’y aurait pas cru un seul instant ! Ce ne pouvait être qu’un personnage issu des quelques romans qu’elle lisait de temps à autre. Une petite fille intelligente, dégourdie et terriblement attachante. Ivara n’avait pas menti lorsqu’elle s’était elle-même désignée sous le qualificatif “amie de Cléo”. Elle le pensait sincèrement et l’échange qui suivit entre son amie et le médecin conforta ce sentiment. Il était très taquin avec elle, s’amusant à l’effrayer avec une potentielle piqûre. Ivara observait la scène à l’écart. Pour une fois, ce n’était pas elle qui menait la danse et le spectacle. Elle était simple spectatrice de, elle en était persuadée, sa très bonne action du jour.

    Néanmoins, il allait falloir commencer à réfléchir aux choses sérieuses. Cela devait bien faire une petite heure que l’exploratrice en herbe avait débarqué en furie dans sa boutique. Elles avaient eu le temps de papoter, de rendre fonctionnelle la paire de lunettes de Cléo et de se rendre chez le médecin. Que de choses en si peu de temps ! Bien que Ivara aurait encore pu rester la journée entière à écouter les péripéties de son amie, elle allait devoir rejoindre sa maison. Visiblement, elle était sortie toute seule. Au vu des propos tenus par l’enfant, elle n’en avait probablement pas le droit. La grande blonde se rappelait particulièrement de la tension qui avait envahi la petite blonde lorsqu’elle avait demandé l’entière vérité sur une question. Cléo avait été soulagée d’entendre la question : “Est-ce que tu étais accompagnée par un adulte ? Si oui, il faut me le dire pour qu’on lui dise que tu es avec moi en sécurité. Il ne faudrait pas qu’il court partout après toi, le pauvre.”. Même s’il n’y avait aucun adulte à l’horizon prêt à la récupérer, Ivara allait devoir la rendre et elle savait déjà qu’il serait hors de question de la laisser rentrer seule. Depuis que Inaros habitait son corps, elle commençait à entrevoir le mal qui pouvait résider dans d’autres individus. Pas que Inaros soit mauvais, mais c’était un mercenaire. Il faisait des choses illégales. C’était assez effrayant pour que Ivara soit de plus en plus suspicieuse envers les autres.

    Ivara s’embarquait donc dans de nombreuses suppositions concernant Cléo et la vie qu’elle menait. Seulement, et ça elle ne se l’avouait pas, Cléo la ramenait à un âge plus insouciant où ses problèmes étaient moindres et où elle ne devait pas partager sa vie avec un indésirable qui, au fur et à mesure de leurs échanges, devenaient moins antipathique puisqu’ils devaient, de toute façon, coopérer pour vivre.

    Elle offrit de tendres sourires à Cléo lors de ses répliques et, lorsque celle-ci vint se cacher derrière sa chaise, elle essaya de lui apporter tout le réconfort nécessaire. Fort heureusement, le docteur se fit moins taquin et réussit à convaincre Cléo de revenir sur son siège. Ivara comprenait la peur des piqûres de l’enfant, ce n’était jamais un moment agréable à passer ! Par chance, elle n’en avait besoin et seuls des bandages et du désinfectant furent obligatoires. Ivara jeta un petit regard complice au médecin lorsqu’il apprit à Cléo que même sa nouvelle amie n’était pas aussi courageuse en venant se faire soigner. Effectivement, elle était souvent sujette à de nombreuses petites plaies. Beaucoup étaient liées à l’utilisation de son pouvoir mais les autres étaient en général causées par les activités de Inaros. Elle avait donc prétexté être assez maladroite et ce médecin n’avait jamais posé plus de questions. Un accord non-verbal entre les deux, en quelque sorte. Finalement, il sortit des bonbons afin de récompenser Cléo pour sa bravoure. Ivara, qui tenait la main libre de Cléo par automatisme, souhaita aussi une très bonne soirée à l’homme puis se dirigea vers l’accueil où elle régla la somme dûe en cristaux.

    Une fois dehors, Ivara remarqua que le soleil amorçait sa descente dans le ciel. Il n’allait pas falloir trop tarder, Cléo devait sûrement rentrer à la tombée de la nuit ! Mais la petite main de Cléo la rappela à l’ordre. La blondinette avait commencé à lui parler, elle l’écouta avec attention et… Ne put s’empêcher de se mettre à genoux pour passer ses bras autour du petit corps de l’enfant pour la serrer contre elle. Ivara avait vu les petites larmes qui perlaient sur le coin des yeux de Cléo et elle lui offrait l’occasion de les dissimuler en lui faisant un câlin. Elle planta même un gros baiser sur sa joue et se redressa avec un grand sourire. Elle était aussi un peu émue, et en avait peut-être plutôt profité pour dissimuler sa propre larme…



    Oh, Cléo, bien sûr ! On sera amies pendant très, très, trèèèèèès longtemps ! Toute la vie ! Tu sais que tu as été super courageuse chez le médecin ? J’ai été super impressionnée !” (la main de Cléo de nouveau dans la sienne, elle se remit en route à ses côtés) “Pourquoi je suis aussi gentille ? Hmm… Je ne saurais pas te l’expliquer ! Tu m’inspires toutes ces réactions. Tu es une petite fille, exploratrice, adorable. Ta famille a beaucoup de chance de t’avoir, tu le sais ça ?



    Tout en parlant, elles avaient fini par arriver devant la boutique. Ivara déverouilla la porte et laissa Cléo passer en première. Elle ferma précautionneusement derrière elles.



    Alors, tu as réfléchi à ce que tu voulais ? Dis-moi tout !



    Cependant, avant de lâcher sa main, elle s’agenouilla pour être à sa hauteur et pouvoir la regarder.



    Après ça, il ne faudra pas tarder à rentrer chez toi. Je vais te raccompagner et ce n’est pas négociable. Je ne veux pas qu’il t’arrive autre chose.
    InvitéInvité
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    Re: [RP métier] Lunettes en éclat
    Dim 11 Oct 2020 - 14:54 #

    Lunettes en éclat

    Avec Ivara Streÿk


    La fillette qui avait dû faire preuve d’une certaine retenue pour ne pas éclater totalement en sanglots devant son amie échoua finalement lorsque cette dernière l’enserra dans ses bras pour lui expliquer que leur amitié perdurera pour un très long moment. Chloé renifla bruyamment en commençant à pleurer, ne contenant pas le flots de larmes que déversait ses grands yeux de jade, elle commença à s’exprimer en hoquetant.

    “Attention, c’est quand même super super long toute la vie. Tu n’as plus le droit de revenir sur ce que tu as dit maintenant !”
    Elle marqua une courte pause pour essuyer la buée qui se formait sur ses lunettes neuves avant de reprendre en fixant l’adulte avec son sourire le plus sincère.
    “Et oui j’ai été super courageuse, mais ça c’était juste une formalité pour une personne avec autant de courage que moi.”
    Commençant à se vanter en se grattant le bout du nez, elle retrouva une certaine contenance qui l’aider à couper court à ses larmes.
    “Mais je vais te confier un secret Ivara, continua t-elle à voix basse en s’approchant après avoir vérifié que personne ne pouvait entendre. J’ai eu un tout petit peu peur de la potentielle piqûre. Mais comme tu étais là j’ai réussi à rester courageuse. Tu le répètes pas hein ? Une grande exploratrice comme moi doit avoir peur de rien !”

    Elle continua ensuite le voyage avec la jeune femme dans les rues de la capitale qui commençaient à se vider progressivement alors que la teinte orangée du coucher de soleil commençait à s’effacer doucement derrière les plus imposants bâtiments de la ville. L’air commençait déjà à se rafraîchir et la nuit serait là d’un moment à l’autre ce qui mettrait fin à cette journée que le veuille l’enfant ou non. Elle grommela légèrement lorsque son amie annonça la chance qu’avait la famille de la petite de la posséder.
    “Je ne sais pas trop, lâcha Chloé évasive en regardant ses pieds. J’aurais préféré t’avoir toi comme famille…”
    Elle se tut quelques instants avant de regarder Ivara avec de grands yeux. L’adulte était de toute évidence une adulte justement. Peut-être qu’elle saurait répondre aux questions sans réponses que se ressassait souvent la fillette dans son esprit. Après un long moment, Chloé appela Ivara d’une voix calme sans la regarder.
    “Ivara ? Dis… c’est quoi une famille pour toi ? C’est un mot qui a l’air vraiment super important. Tout le monde parle de la famille comme si c’était quelque chose de sacré qu’il ne faudrait bafouer sous aucun prétexte. Mais personne ne donne jamais de définition convenable. Pourquoi on dit toujours que la famille est importante ? Parce qu’ils ont le même sang que nous ? Notre famille devrait nous aimer et nous soutenir dans ce que nous voulons faire alors, n’est-ce pas ? Monsieur Liton, celui qui m’apprend des choses, a essayé de m’expliquer avec des mots que je pouvais comprendre. Il m’a dit que la famille c’était un peu comme des amis, mais en bien plus fort et prononcé. Pourtant, je ne me sens pas proche de ma famille. Enfin, plus maintenant.”

    Le regard vide, elle continuait de marcher en tenant la main de la jeune femme. Elle n’avait jamais réellement été studieuse, mais avant la mort de son frère, elle ne cherchait pas la moindre occasion de faire une bêtise dans le dos de ses parents. Elle n’avait jamais parlé à quiconque de ce qu’elle avait sur le cœur, mais Ivara de part sa façon d’agir avait réussi à gagner toute la confiance de l’enfant. Elle releva la tête pour regarder sa nouvelle amie dans les yeux. Elle était sans l’ombre d’un doute triste, pourtant aucune larme ne coulait sur ses joues. Elle avait retrouvé son regard empreint d’un certain vide qu’elle gardait à son domicile et devant sa famille. Trouvant le courage de poser un son sur les mots enfouis dans son cœur qui ne demandaient qu’à sortir, elle s’exprima finalement d’une voix libératrice.
    “Ce n’était pas toujours comme ça. Je… je n’ai pas toujours voulu devenir exploratrice en réalité. Enfin, j’ai toujours été intéressée par l’aventure, mais comme n’importe quel enfant de mon âge.”
    Elle semblait avoir gagné une certaine maturité au vu du sujet qui lui tenait à cœur.
    “Quand j’étais petite, enfin, plus petite que je ne le suis. J’avais un grand frère. Il était grand, fort, courageux et jouait tout le temps avec ma sœur et moi. Je crois qu’à cette époque, je croyais vraiment à la famille. Je la chérissais plus que tout au monde. Chaque jour était empreint d’une certaine saveur dont j’aurais pu me contenter pour le reste de ma vie. Et comme je l’ai dit tout à l’heure, c’est très long toute une vie. J’étais vraiment mauvaise en cours et cela ne m’intéressait déjà pas trop, mais ce n’était pas si grave que ça. Même si je ne savais pas encore à quoi ils me serviront dans le futur, je m’en moquais pas mal et je donnais quand même le meilleur de moi-même pour rendre ma famille fière. Ca fait quelque chose au cœur de voir un regard porteur d’une certaine fierté se poser sur soi. Surtout venant de quelqu’un que l’on apprécie.”
    Elle afficha un léger sourire triste à son amie avant de continuer avec un peu plus de difficulté en serrant la main d’Ivara pour ne pas se taire. Maintenant qu’elle était lancée, elle devait continuer jusqu’à la fin.

    “Mon frère lui, n’avait strictement aucun intérêt pour les enseignements prodigués par nos précepteurs. Père souhaitait faire de lui son héritier direct de sorte à ce qu’il récupère la compagnie et tous les trucs compliqués qui font gagner de l’argent.”
    Elle se stoppa en remarquant que les deux compères étaient arrivées au magasin de verre.
    “Je vais te dire ce que je veux, et si tu le désires, je continuerais mon histoire.”
    Elle entra lorsque son amie lui ouvrit la porte pour aller s’asseoir à son emplacement initial derrière le comptoir. Elle offrit un sourire sincère à son amie, mais ne parvint pas à faire exploser sa voix comme à son habitude.
    “Je souhaiterais une rosace, débuta t-elle avant de donner de plus amples précisions. Une rosace de verre que je pourrais accrocher au mur. Mais j’aimerais que chaque pétale de la fleur puisse s’ouvrir de sorte à y ranger une photographie magique ou une peinture. Une sorte de multi-cadres en somme. Je veux y mettre tous les endroits importants que j’aurais visité. Mais aussi toutes les personnes que j’apprécie. C’est aussi pour cela que je reviendrais un jour avec un peintre pour prendre une peinture de toi. Je veux que tu ais la place la plus importante dans cette fleur des découvertes et amitiés !”
    Chloé la fixa longuement avec sincérité.
    “De plus… ajouta t-elle après une légère hésitation. J’aimerais savoir s’il était possible de laisser la création chez toi. Peut-être même que ça attirera des gens de voir de beaux paysages loin de la capitale ? C’est surtout que j’aimerais qu’elle soit grande et comme le verre est relativement fragile, j’ai peur de la casser chez moi. Je…”
    Honteuse, elle baissa la tête avant de continuer.
    “Je n’ai pas vraiment le droit d’être ici avec toi en ce moment. Si quelqu’un tombe sur un si bel objet dans ma chambre, des questions vont finir par se poser et je serais punie.”
    Un sourire mélancolique se forma sur le visage de la petite qui avait posé son casque sur le comptoir.

    “Si tu peux faire tout ça, ce serait vraiment le top pour moi. Souhaites-tu que je te raconte la suite de mon histoire pendant que tu travailles ?”
    La petite avait vraisemblablement encore des mots sur le cœur qui se débattaient pour jaillir du plus profond d’elle. C’était la première fois depuis de longues années, qu’elle offrait véritablement une confiance totale et sans équivoque à quelqu’un. Osant confier ce qui avait fait d’elle ce qu’elle était aujourd’hui.
    Attendant la réponse de son amie avec impatience. Elle se tut en plongeant son regard émeraude dans celui de la commerçante.
    Ivara Streÿk& Inaros
    Ivara Streÿk
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    Re: [RP métier] Lunettes en éclat
    Ven 23 Oct 2020 - 23:43 #

    Lunettes en éclat

    Ivara


    Décidément, les mots de la jeune demoiselle touchaient Ivara en plein cœur. L’envie de la prendre dans ses bras fut encore plus forte lorsqu’elle se mit à pleurer mais elle attendait d’être dans la boutique. Pour l’instant, elle écoutait avec beaucoup de sérieux tout ce que l’enfant lui confia dans la rue. Elle n’avait toutefois pas oublié de lui tendre un mouchoir en papier pour qu’elle puisse essuyer ses larmes et ne pas être gênée par ses reniflements puisqu’elle parlait beaucoup. Ivara la rassura d’ailleurs : elle ne répéterai à personne que la grande exploratrice avait eu peur de se faire piquer. Elle ajouta qu’elle redoutait aussi les piqûres, bien que si elle pouvait les soigner, alors c’était juste un petit moment désagréable à passer qui leur permettrait de partir encore plus fortes à l’aventure.
    Cléo lui révéla beaucoup de choses. Ivara ne savait pas son âge - une dizaine d’années certainement - mais la blondinette semblait déjà avoir vécu plusieurs vies. Très mature pour son âge, l’éducation qu’elle avait reçue était l’une des raisons les plus évidentes de ce trait de caractère. L’adulte surveilla les alentours, préparant la réponse qu’elle fournirait une fois qu’elles seraient rentrées. Les mots employés par Cléo n’étaient pas anodins, particulièrement lorsqu’elle mentionnait sa préférence sur la famille qu’elle aurait voulu avoir, à savoir celle de Ivara. Cette dernière n’avait jamais eu à se plaindre. Fille unique, elle ignorait ce qu’était le sentiment de vivre en fratrie. Elle n’avait toujours eu que sa mère et son père. En de rares occasions, il arrivait que la famille de l’un ou de l’autre des côtés viennent passer quelques jours chez eux, mais elle n’avait jamais eu la chance d’avoir un membre de sa famille de son âge. C’est pour cela qu’elle s’était très vite réfugiée dans l’atelier de son père, apprenant son futur métier presque en couche-culotte. Elle essaya de fournir une réponse claire.

    La famille, c’est une notion très compliquée. Chacun la définit comme il l’entend. Dans certaines sphères, la famille est surtout une question de sang. On peut être proche de ses membres ou bien pas du tout, mais un seul intérêt les rassemble : faire prospérer leur nom. Pour d’autres, la famille est aussi une question de sang et, proches ou non, ils se sentent redevable envers les leurs et ne laisseraient personne leur faire du mal. Pour d’autres, le sang n’est pas impliqué. On dit souvent que « les amis sont la famille que nous choisissons pour nous-mêmes ». Alors, certaines personnes qui ne sont pas issues du même foyer en viennent à se considérer comme étant de la même famille. Parfois, l’amour et le soutien que nous recevons ne viennent pas des personnes avec qui on attend, par principe et tradition, d’en recevoir. Il arrive même qu’on ne reçoive jamais cela par sa famille. Une chose est importante et à retenir, tu ne dois rien à ces gens-là s’ils agissent de cette façon avec toi. Le plus important reste ta construction personnelle. Après, il est également probable que les liens se dégradent ou se reforment avec le temps. Rien n’est immuable, chaque relation est une flamme qu’il faut sans cesse entretenir et ne pas laisser dépérir.

    Serrant davantage la main de sa petite amie pour lui témoigner de son soutien. Ivara arrêtait ici sa première explication.

    Les deux amies arrivèrent enfin dans l’atelier.

    Elles avaient retrouvé leurs places initiales. Désormais face à elle, Cléo ne pouvait pas éviter son regard.  L’enfant avait conscience qu’elle devait rentrer, mais la discussion avait embrayé sur un sujet envers lequel Ivara était bien curieuse. De plus, Cléo avait besoin de parler et d’ouvrir son cœur à quelqu’un. Si Ivara pouvait remplir ce rôle, elle en devenait la plus heureuse. Elle servit deux verres d’eau, buvant une longue gorgée dans le sien avant de répondre à Cléo.

    Je serais très honorée que tu poursuives ton histoire. Je n’ai pas eu la chance d’avoir un frère ou une soeur, mais je peux très bien imaginer à quel point tu es proche de lui.

    Ivara avait bien entendu le passé qu’avait employé pour désigner son frère, mais elle était intimement convaincue que les proches disparus restaient toujours aux côtés de ceux qui restent, quelque part dans leur cœur.
    Elle jeta ensuite un rapide coup d'œil à l’heure. Elle aurait le temps de réaliser ce que lui demandait Cléo sans qu’elle ne rentre trop tard. Sa création était très originale, la petite était très créative. Cet état d’esprit plaisait beaucoup à la sculptrice. Un grand sourire sur les lèvres, elle dissimula son émotion en allant chercher davantage de sable, au fond de la pièce.

    Tu me fais beaucoup honneur, ma petite Cléo ! Tu as un cœur en or et sache que je ferais toujours tout pour t’aider. Ma porte te sera toujours ouverte, pour n’importe quel souci ou juste pour manger des gâteaux. Je vais essayer de réaliser ce que tu me demandes pendant que je t’écoute. Je vais prendre ce tabouret pour m’asseoir… Parfait. Alors, que disais-tu ?

    Perchée à son tour sur un tabouret, Ivara commença à jouer avec le sable. Ses mains n’étaient pas trop abîmées, mais elle les laisserait ensuite au repos pour le reste de la journée. Elle hocha la tête pour signifier qu’elle était d’accord pour garder cette création ici.

    Je la mettrais bien à l’abri. Tu reviendras quand tu veux la voir. Tu pourras même me raconter tout ce que tu as découvert. Mais, pour l’heure, je t’écoute, brave Cléo.

    Ainsi, pendant qu’elle parlait, Ivara s’activait à faire la plus jolie rosace multi-cadres pour la demoiselle. Elle espérait que sa création serait une réussite. Elle en profita également pour lui demander si elle habitait loin d’ici. Il fallait bien qu’elle puisse calculer l’heure à laquelle elle pourrait rentrer. Cléo avait-elle des obligations ? Certainement l’heure du repas. En plus de cela, elle était couverte des stigmates de son escapade dans les rues de la Capitale. Un peu de saleté par-ci et par-là.
    Au fond d’elle, Ivara avait très envie d’aider Cléo. Elle semblait entendre un appel à l’aide dans son histoire. Était-ce le cas ? L’avenir le révélerait.
    Pour l’heure, son regard oscillait entre sa création - minutieuse - et le visage rond de l’enfant.
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    Re: [RP métier] Lunettes en éclat
    Lun 2 Nov 2020 - 0:53 #

    Lunettes en éclat

    Avec Ivara Streÿk


    Pensive, Chloé faisait passer le mouchoir prêté par la maîtresse du verre entre ses doigts. Il était encore un peu humide des larmes qu’elle avait épongé un peu plus tôt dans la rue. Ivara avait su montrer à l’enfant une voie insoupçonnée quant à ses questionnement au sujet de la famille. Finalement, tout le monde pouvait en faire sa propre définition mais celle de la jeune femme comportait une telle simplicité, une telle liberté que l’enfant ne pu s’empêcher d’y adhérer. Après y avoir pesé le pour et le contre, elle quitta l’attention qu’elle offrait au mouchoir de tissu pour la reporter sur sa meilleure amie.

    “Donc, tenta t-elle de résumer après un long silence. Si je comprends bien, nos amis sont aussi notre famille si nous le désirons ? La famille que nous choisissons…”
    Elle se tut, perdue dans ses pensées elle commença peu à peu à afficher un sourire serein. Elle avait été si bête de ne pas y penser plus tôt. La solution était pourtant si simple.
    “Tu as raison Ivara. Alors je décide que tu es mon amie-famille ! Au final, c’est à nous de décider quelle intensité donner à la signification de nos mots. Je ne suis plus si proche que cela de ma famille généalogique, mais c’est loin d’être important. Ce qui est important pour moi c’est d’être là pour les gens que j’apprécie. On laissera pas notre relation se dégrader promis ? Moi je suis prête à ramener tout le bois d’Aryon et plus encore pour entretenir le feu de notre amitié ! Tu peux compter sur moi ! Enfin… j’ai pas le droit de m’approcher de la cheminée à la maison parce que c’est dangereux, mais j’ai vu plein de fois faire le majordome. Ca n’a pas l’air du tout compliqué !”

    Retrouvant sa bonne humeur pour quelques temps, elle se frotta le bout du nez avec un rire enfantin qu’elle prolongea quelques secondes avant de finalement se calmer pour reprendre plus posément. Avec une petite étincelle dans les yeux.
    “Merci Ivara. Pour ta réponse, pour la création, pour être là pour moi.”
    Elle se tut de nouveau pour contempler le travail de son amie voulant être touchée comme la première fois par la passion et la grâce qu’elle avait ressentie dans le maniement du verre. La petite ne fut pas déçue, le spectacle était, si cela pouvait être possible, encore plus impressionnant que la première fois. Elle pouvait presque sentir la passion de l’adulte pour son art jaillir de ses mouvements méticuleux et pourtant si puissants. Ivara avait indéniablement un talent hors norme pour son art, néanmoins Chloé était certaine qu’elle l’avait magnifié avec de la pratique acharnée. De plus, ce n’était pas une simple création qui serait vendue à un inconnu mais un cadeau pour une amie. L’enfant s’était déjà rendue compte d’à quel point les gens mettaient beaucoup plus de ferveurs à l’effort lorsqu’ils faisaient quelque chose pour une personne pour qui ils éprouvaient de la sympathie. Elle même se souvenait du temps peu lointain où haut comme trois pommes elle s’était mise en tête l’idée de dessiner le plus beau dessin d’Aryon pour son frère. Le résultat, bien que risible dû à ses ridicules capacités de dessinatrice, avait tout de même dépassé toutes ces anciennes créations. Chloé en était donc certaine, le cœur avait quelque chose à jouer dans la réussite ou non d’une œuvre d’art et elle était certaine que son amie avait toutes les cartes en main pour créer un chef d’œuvre.

    En se rendant compte de l’implication d’Ivara pour son cadeau, la petite exploratrice se promit intérieurement de trouver les meilleures peintures pour compléter la rosace. Ce serait sa façon à elle de montrer à Ivara qu’elle était prête à utiliser autant d’implication que cette dernière dans leur amitié. Elle afficha un sourire à son amie avant de commencer à répondre à ses questions plus personnelles quant à son adresse, ou l’heure qu’elle ne devait pas dépasser pour rentrer. Avant de continuer son histoire, elle pouvait bien répondre à la femme aux cheveux d’or. Et honnêtement ce coup-ci. Ivara l’avait plus que mérité et Chloé se sentait déjà légèrement honteuse de lui avoir menti sur son nom. Sentant ses joues s’empourprer, elle prit la parole avant d’en perdre les moyens.

    “Je… je suis désolée… débuta t-elle toute penaude en baissant la tête. Je t’ai menti lors de notre rencontre. La vérité c’est que je n’ai absolument pas le droit d’être ici et… que je ne m’appelle pas Cléo. Père fait des fois le tour de la place commerçante, et je ne voulais pas que mon nom arrive à ses oreilles par mégarde. Je voulais vraiment pas te mentir ! Enfin… si au début. Mais plus maintenant. Je me sens mal. De vraies amies ne devraient pas le faire n’est-ce pas ? Je m’appelle Chloé. J’habite dans les hauts quartiers, ce n’est pas si loin d’ici, je pourrais te montrer si tu le désires. Je pourrais même te montrer le passage secret que j’utilise pour sortir de chez moi ! C’est un véritable passage secret pour exploratrice, j’ai mis longtemps à le trouver. En plus il faut éviter les chiens de gardes du jardin et ramper dans l’herbe à un moment !”
    Elle tendit légèrement le cou pour continuer plus bas.
    “Ne le répète pas, mais ils ne mordent pas. Ils sont super gros et ont des dents acérés mais ils ont peur de tout ! Et la seule chose qu’ils font quand je passe c’est m’agresser à coup de léchouilles ! Alors moi je leur ramène des fois des friandises pour les remercier de garder mon secret.”
    Elle étouffa un rire avant de s'asseoir confortablement de nouveau pour continuer plus calmement.
    “Il faut que je sois rentrée avant le repas. Il débute à dix neuf heures précises. Pas une minute de plus, mais je crois qu’on a encore un peu de temps, le soleil est encore un petit peu dans le ciel. Pile le temps pour moi de finir mon histoire et toi de conclure ton œuvre.”

    Elle offrit un sourire sincère à son amie avant de se calmer progressivement. Elle eut besoin de quelques minutes pour trouver la force d’ouvrir son cœur de nouveau et finalement continuer son histoire. Le fait de pouvoir en parler lui avait fait un bien fou il y a peu, et elle allait pouvoir se décharger complètement de ce qui l’étouffait depuis quelques temps. Elle remercia la tisseuse de verre de tout son cœur en silence avant de reprendre là où elle s’était arrêtée.

    “Je disais donc, reprit l’enfant d’une voix calme. Grand frère n’était pas du tout intéressé par ce que souhaitait Père. Il n’avait aucune envie de reprendre le travail de notre père. Il n’était pas très bon pour les calculs compliqués avec l’argent. Mes cours n’ont pas encore commencés à ce sujet, mais c’était des cours très très très compliqués avec des pourcentages et des termes que je ne comprends pas encore très bien comme inflation des taxes. Enfin je m’égare un peu. Il avait une réelle aversion pour tout ça. Grand frère passait la plupart de son temps dans la bibliothèque à lire les guides touristiques des régions d’Aryon. Durant ses vacances, il en profitait pour partir en voyage dans les villes et villages de notre royaume. Souvent, il me ramenait même des souvenirs. Je les ais encore tous dans mon coffre à trésor dans ma chambre.”
    Elle perdit ses mots l’espace d’un instant avant de se calmer avec le renfort du mouchoir en tissu qu’Ivara lui avait confié. Elle se frotta les yeux avec prestement puis continua.
    “Père lui disait qu’il pourrait toujours prendre des vacances lorsqu’il travaillerait pour continuer ses explorations d’Aryon, mais cela ne suffisait pas à Grand frère.”
    Un flamme de fierté naquit brusquement derrière les lunettes de l’enfant.
    “Non, Grand frère voyait bien plus loin que de simples petites explorations enfantines. En Aryon, presque tout a déjà été découvert par nos ancêtres, il disait toujours que nous vivions sur nos acquis, renfermés sur nous même et trop imbus de nos connaissances pour oser voir plus loin que nos frontières. Il voulait voir ce qu’il y avait hors d’Aryon. Plus que de la soif d’aventure, c’était la liberté et la curiosité qui le poussait à rêver plus loin que les autres. Malheureusement…”
    Chloé baissa la tête en se pinçant légèrement la lèvre inférieur.
    “Pour mener une telle expédition, le courage ne suffisait pas. Grand frère a pris le temps de s’entraîner physiquement et de se renseigner sur un nombre colossal de sujets divers qui pourraient lui être d’une grande aide pour un voyage de cet envergure. Mais cela ne suffisait toujours pas. Il avait beau perdre tous ses week-ends et son temps libre à étudier et s’entraîner pour réaliser son rêve, il se retrouva confronté à la plus grande barrière possible. L’argent.”

    Elle eut un léger rire nerveux alors qu’elle ne put s’empêcher de serrer les poings avec hargne. Ses yeux s’embuèrent avec une rapidité déconcertante alors que la colère commençait à monter en elle.
    “Je suis très mauvaise pour comprendre la valeur de l’or, continua t-elle en reprenant son souffle. Monsieur Liton me fait souvent la morale sur le fait que ma bourse d’or n’est pas une bourse de billes dorées. Mais je sais que Père possède beaucoup d’or. Vraiment beaucoup. Beaucoup plus que je ne suis capable de compter. Il aurait pu financer le voyage de Grand frère. C’était son rêve, tout ce pourquoi il aspirait à être. Mais il refusa catégoriquement. Il était hors de question que son héritier quitte nos frontières pour un voyage dont il n’était même pas certain de réussir. Après tout, si cela se trouve il n’y a rien hors de nos frontières. Cela pourrait être une perte de temps et il ne voulait pas financer une telle folie pour reprendre ses mots.”
    Elle releva la tête pour regarder Ivara avec un sourire triste sur les lèvres.
    “Mais tu sais quoi ? Grand frère ne s’est même pas fâché. Il a juste dit que si Père ne pouvait pas l’aider, alors cela ne voulait en rien dire qu’il devait abandonner. Il quitta le domicile familiale du jour au lendemain en laissant une lettre derrière lui. Dans cette dernière, il expliquait qu’il allait rejoindre la garde. Peu lui importait s’il devrait prendre dix ou vingt ans pour mettre de côté l’argent pour financer son expédition. Il avait décidé de travailler durement à la sueur de son front pour réaliser son rêve. Il… il m’avait promis qu’il me ramènerait encore plus de souvenirs de ce qui se trouve hors d’Aryon.”
    Elle devint alors subitement silencieuse. Se concentrant sur sa respiration, elle ne put s’empêcher de commencer à pleurer à chaudes larmes. Elle explosa finalement en lançant un regard d’appel à l’aide à son amie.
    “Il est mort il y a quelques mois, tué par des bandits. Nous avons reçus une lettre officielle à la maison nous indiquant qu’il avait fait du bon travail et des trucs comme ça. La lettre disait qu’il était mort en héros, mais Grande sœur m’a expliqué que c’était surement faux. Ce genre de lettre doit être envoyé pour consoler la famille… mais dans tous les cas. Il est mort avant même d’avoir pu entamer son rêve. Toute son existence, il s’est donné à fond dans le seul but de pouvoir découvrir ce qu’il y avait par delà la mer.”
    Chloé commençait à trembler d’une rage palpable.
    “Toutes ces années de travail acharné, tout ça pour finalement mourir comme un inconnu dans le grand nord, seul ! Tout ça parce que Père a refusé de lui donner juste un peu d’argent ! Je le déteste pour ça ! C’est un assassin ! Il devrait être derrière les barreaux ! Moi quand je serais mère, je ferais tout pour mes enfants ! Mais lui n’a rien fait ! Il n’y a que l’argent et sa stupide compagnie qui l’intéresse ! Alors bien sûr, Grande sœur en a profité. Elle qui voulait à tout prix être l’héritière s’est jeté sur l’occasion pour prendre la place que Grand frère ne voulait de toute manière pas. Elle est aussi coupable ! C’est une sale vipère qui ne pense qu’à l’argent comme père ! Je les déteste tous ! Tous autant qu’ils sont ! Grand frère était le seul à penser vraiment à moi. Tous les autres ont montré leur vrai visage le jour de sa mort. E-et maintenant… il est parti… pour toujours. Il ne reviendra jamais. Il ne tiendra jamais sa promesse. Plus jamais nous ne pourrons jouer ensemble…”

    Elle sombra dans un profond silence ponctué de quelques sanglots incompréhensibles. Evidemment, elle avait énoncé les faits tel qu’elle les avait vécu. Avec son filtre d’enfant. Il y avait beaucoup plus qu’un simple manichéisme à l’œuvre. Mais Chloé était incapable de pardonner ou d’essayer de comprendre les cheminements de ses proches qui avaient menés à cette sinistre conclusion. Son frère lui était bien trop cher pour qu’elle puisse pardonner pour le moment. Elle avait simplement besoin d’être consolée et d’avoir quelqu’un sur qui elle pouvait compter. Cette personne s’était trouvée en Ivara qui avait finalement pris la place de la personne la plus importante aux yeux de la petite en manque de repère.

    Elle se frotta les yeux longuement avec le joli mouchoir de son amie avant de se lever pour montrer toute sa conviction. Faisant taire ses larmes en se mordant un peu la joue.
    “Pour la mémoire de mon frère, j’ai décidé de devenir la plus grande exploratrice que le monde ait jamais porté. Peu importe le temps que cela prendra, un jour je réaliserais son rêve. Un jour je quitterais Aryon pour découvrir ce qu’il y a au-delà de nos frontières. Un jour, Grand frère pourra reposer en paix. Pour l’instant, son rêve vit à travers moi ! Et je compte bien y parvenir, puissé-je en perdre la vie ! Je le promet avec toute ma résolution. Un jour, tout ce que je fais ne sera plus un simple jeu d’une petite fille qui se blesse à la tête en grimpant aux toits. Je rentrerais dans l’histoire et j’apporterais des tas de souvenirs venant hors de notre royaume ! Tu peux me faire confiance à ce sujet Ivara ! Je sais bien que je n’ai pas le quart de son talent pour l’aventure. Je suis faible, pas très maligne, un peu froussarde même si j’essaye de ne pas le montrer. Mais tant que je n’aurais pas réussi mon objectif, je ne m’arrêterais jamais. Voilà pourquoi je veux devenir exploratrice.”

    Elle ne pleurait plus. Sa force de volonté venait de surpasser sa tristesse. Tout d’un coup, l’enfant commençait à se sentir flotter. Vider son sac auprès de sa meilleure amie lui avait fait un bien indescriptible. Elle était désormais sereine. Calme. Elle s’avança pour serrer Ivara dans ses bras et plonger sa tête sur le ventre de l’adulte pour cacher les résidus de larmes de qui restaient sur ses joues.

    “Merci Ivara. Ca compte vraiment beaucoup pour moi d’avoir pu te dire tout ça. Je me sens bien mieux. Tu es là première à qui j’ai le courage de révéler tout ce qui m'enchaînait. Je suis prête à repartir de bon pied désormais. Tu verras, un jour je te rapporterais des tas de souvenirs venant hors de nos frontières ! Tu peux en être assurée ! Je n’ai qu’une parole !”
    Ivara Streÿk& Inaros
    Ivara Streÿk
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    Re: [RP métier] Lunettes en éclat
    Lun 9 Nov 2020 - 0:25 #

    Lunettes en éclat

    Ivara


    Ivara avait livré une définition suffisamment large de la famille pour faire comprendre à l’enfant qu’elle était libre de choisir et d’interpréter les choses comme elle le souhaitait. Puisqu’elle était encore très jeune, elle était encore en construction et tout un tas d’aventures l’attendaient. Elle attendit donc patiemment que ses mots fassent leur petit bout de chemin dans la tête de l’enfant, puis hocha la tête lorsque cette dernière reprit la parole. Effectivement, elle avait le droit de choisir. En général, la notion de famille était toujours bien plus compliquée dans les familles nobles - puisque tout était généralement une question d’héritage - et la pauvre Cléo ne semblait pas en reste sur le sujet. Si Ivara pouvait rencontrer ses parents, nul doute qu’elle aurait bien glissé un mot ou deux quitte à se faire remettre à sa place. Après tout, qui était-elle ? Une simple citoyenne qui essayait de faire fonctionner son commerce comme elle pouvait, à la force de ses deux mains.
    Voir Cléo retrouver sa bonne humeur mettait du baume à son cœur. Un grand sourire toujours présent sur ses lèvres, elle hocha la tête pour approuver les mots de son amie.

    ”Tu seras aussi mon amie-famille, ma petite Cléo. Si je le pouvais, je te prendrais même directement sous mon aile.”

    Ivara était très spontanée dans ses propos mais très sincère. Elle en venait presque à oublier que la petite Cléo n’avait qu’une dizaine d’années et qu’elle pouvait être grandement influencée par les gens qui lui parlaient. Seulement, elle faisait preuve d’une si grande maturité que Ivara ne pouvait aussi s’empêcher de se dire qu’elle était parfaitement capable de ne pas se faire influencer. Elle pouffa du nez lorsqu’elle mentionna le bois, le feu de leur amitié et la cheminée. Elle lui demanda de ne pas s’approcher de cette dernière malgré tout. Même si ça n’avait pas l’air compliqué, il fallait faire attention ! Le feu restait dangereux, même s’il semblait apprivoisé.
    Lorsqu’elle la remercia, elle secoua la tête de gauche à droite. Cela ne servait à rien de la remercier. Après tout, on ne remerciait pas ses amis puisqu’ils ne faisaient rien par obligation.

    En plus, elle était très concentrée sur sa création. Elle tenait à ce que la rosace ressemble le plus possible à ce que la petite blonde souhaitait. Ses mains commençaient à la lancer et lui faire un peu mal, mais elle évitait d’y penser pour se concentrer sur l'œuvre. Elle ne comptait pas rouvrir la boutique dans la soirée, elle allait plutôt prendre son temps pour panser ses blessures. En effet, quelques petites plaies faisaient leur apparition sur ses paumes. Elle ignorait tout de ce qui se tramait dans la tête de son amie, mais elle faisait tout pour ne pas montrer le moindre signe de douleur ou de fatigue sur son faciès. Il fallait conserver la magie. C’était son métier !

    La différence d’âge entre les deux protagonistes du jour n’était pas un problème. Ivara n’avait pas encore eu l’occasion de se pencher sur ce point. En fait, tout paraissait couler de source avec la jeune fille. Elle ne se posait pas de questions et passait véritablement un bon moment, comme elle n’en avait pas passé depuis très très très longtemps. Nul doute  qu’elle la raccompagnerait jusqu’à chez elle en un seul morceau et qu’elle chercherait à revoir la petite Cl… Quoi ! Voilà qu’elle lui avouait, toute honteuse et penaude, que ce n’était pas son prénom. Elle s’appelait Chloé. Et elle ajouta tout un tas d’autres informations à la suite. Pour la rassurer, Ivara lui offrit un autre sourire et, dès qu’elle en eut l’occasion, elle prit la parole.

    ”Il n’y a aucun problème, Chloé. Je comprends. C’était très sage et avisé de ta part d’avoir fait ça, et je te remercie de me révéler ton prénom maintenant. J’en suis même très touchée. Pour ce qui est de l’heure du repas, on aura tout juste le temps de terminer ton cadeau et de rentrer. Tiens d’ailleurs, il faudra que tu me rappelles quelque chose après ton histoire. Car, oui, je tiens à ce que tu me racontes ton histoire !”

    Et voilà que Chloé racontait son histoire. Celle-ci était très émouvante et fit encore plus comprendre à Ivara certaines réactions de la petite. Effectivement, grandir dans une telle famille n’était pas aisée. Ivara n’avait jamais eu de problèmes avec la sienne mais elle avait eu quelques échos par Inaros sur ce qu’avait été son enfance dans une famille noble… Visiblement, ce n’était jamais aisé.

    Ivara venait de terminer la rosace, elle la posa délicatement sur le comptoir et resta devant Chloé jusqu’à la fin de son histoire, lui offrant des sourires réconfortants et un regard empli de douceur pour la rassurer. Elle lui donna même sa main pour qu’elle puisse la serrer si elle en avait besoin. Elle remuait des souvenirs douloureux, Ivara en avait conscience. Surtout que l’histoire se soldait par le destin funeste de son frère, mort il y a quelques temps à peine. Le deuil - s’il pouvait être fait - ne devait pas être évident pour Chloé, qui devait naviguer dans un contexte familial compétitif et - avouons-le - pas terrible. A la fin, lorsqu’elle vint enfouir sa tête contre elle, Ivara la serra très fort dans ses bras. Elle caressa l’arrière du crâne de Chloé, remontant sa main jusqu’à son visage trempé par les larmes. Elle releva avec délicatesse sa tête, caressant sa joue pour lui témoigner son soutien.

    ”Il aura été très courageux jusqu’au bout. Et tu l’es tout autant, Chloé. Ton cœur est pur et noble. Conserve précieusement cet état. Si je peux t’aider d’une quelconque manière, alors je le ferai. Tu deviendras la plus grande exploratrice mais, tu sais, si tu passes par-delà la frontière, je vais quand même avoir très peur pour toi. Alors il faudra que tu sois bien préparée. C’est en ça que je veux t’aider, si je le peux.
    Pour ce qui est de ta famille… Ce n’est pas aisé. Il y a beaucoup d’argent à la clé et beaucoup sont aveuglés par les cristaux. Tout ce que je peux te conseiller, c’est de ne pas te fâcher tout de suite avec eux, mais de toujours poursuivre tes rêves et ce que tu as envie de faire. D’accord ? Tu feras ça, promis ?”

    C’était compliqué de lui conseiller quelque chose. Elle était encore trop jeune pour que cela ne l’implique pas pour le reste de sa vie.

    ”J’ai confiance en ta parole ! Je sais que tu pourrais me rapporter tout un tas de choses, encore plus extraordinaire les unes que les autres ! Mais, pour l’instant, il est temps de rentrer. Oh, tiens. Je l’ai terminé. J’espère que ça te plait. Si quelque chose ne va pas, je pourrais modifier ça jusqu’à ta prochaine visite.”

    Lui faisant un clin d'œil, elle se rappela alors ce qu’elle avait dit un peu plus tôt. Elle demanda à Chloé de patienter quelques minutes. Elle revint quelques minutes plus tard, avec une petite bassine d’eau chaude et un peu de savon. Elle aida Chloé à se laver le visage, les mains et finalement chaque endroit couvert de terre ou de traces de sang séché. Elle l’aida ensuite à se recoiffer, puis vérifia une dernière fois que ses lunettes étaient solides - visiblement oui puisqu’elles tenaient depuis tout à l’heure - et sourit, fièrement.

    ”Et voilà, petite beauté ! On est toute prêtes à rentrer maintenant. Tu viens ?”
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    Re: [RP métier] Lunettes en éclat
    Lun 23 Nov 2020 - 4:54 #

    Lunettes en éclat

    Avec Ivara Streÿk


    Chloé resta de longues secondes le visage caché contre son amie. Les mots réconfortants et câlins de cette dernière l’aidèrent à couper progressivement le flot de ses larmes. Ivara ne lui avait pas seulement proposé son aide, elle avait fait bien plus que cela. Quelque chose dont la petite avait grandement besoin bien qu’elle ne s’en était pas rendue compte auparavant. Ivara croyait en elle. Elle venait d’accorder sa confiance à une simple petite fille qui n’avait rien pour prouver sa potentielle réussite dans l’exploration si ce n’était sa volonté ébranlée par les agissements de sa famille.
    Chloé releva doucement la tête pour fixer l’adulte dans les yeux et, pour la première fois depuis de longs mois, une volonté à toute épreuve flamboya dans son regard tandis qu’elle offrait un sourire empreint d’une reconnaissance absolue. Ivara avait su lui donner ce dont elle avait besoin plus que tout, et la petite déclara alors solennellement.

    “Ivara ! Ivara ! Je vais tout mettre en œuvre pour y arriver. Ce n’est plus simplement pour moi. Je réussirai, pour toi. Pour que ma promesse ne se perde pas dans de simples mots. Merci. Merci de m’avoir écouté. Merci de m’avoir conseillé. Merci… de croire avec moi en ce rêve fou. Tu es vraiment ma meilleure amie ! Je me sens un peu bête de ne pas pouvoir être autant fantastique que tu ne l’es vis-à-vis de moi.”

    Elle se frotta le bout du nez en concluant par un petit rire qu’elle transforma finalement en d’intenses longs éclats de bonne humeur. Elle se sentait revivre. Tel un papillon sortant de son cocon, elle pouvait sentir le poids sur ses épaules s’envoler. Il n’avait suffit que d’une personne pour que ce miracle se produise. La bonne personne.
    “Je ferais comme tu as dis, continua la petite en sautillant de joie et n’arrivant plus à se calmer. Je vais essayer d’arrondir les angles avec ma famille, mais sur l’honneur de ma promesse envers toi, je n’abandonnerais jamais ce rêve qui m’est si cher ! J’ai hâte de trouver tout plein de trésors et de lieux magnifiques ! Je viendrais tous te les montrer ! Oh et puis on pourra partir en vacances pour que je te montre les supers endroits que j’ai exploré après ça ! Enfin, si tu prends des vacances de temps en temps. Sinon je t’aiderais à faire plein de verre pour que tu puisses en prendre ! Je ne pense pas pouvoir tisser comme toi même avec du matériel, mais je pourrais au moins t’apporter les objets que tu as besoins ou euh… te faire à manger ! Je n’en ais pas l’air, mais des fois je fais des gâteaux avec le cuisinier de ma famille. Ils sont souvent un peu brûlés parce que je papillonne trop selon le cuisinier. Tu te rends compte !? Moi papillonner ? Je suis super sérieuse d’abord quand je le veux !”

    Elle reparti dans un long dialogue dérivant de celui d’origine, expliquant finalement que sa partie favorite dans la conception d’un gâteau était le moment où l'on mangeait la création.
    Elle se calma peu à peu en riant. Elle était redevenue aussi enjouée que lors de la première rencontre. Peut-être même plus encore.
    Une fois calmée, elle observa avec attention la nouvelle œuvre d’art d’Ivara. Elle laissa échapper un semblant de sifflement sans le vouloir. La mâchoire ouverte, elle s’avança vers la création pour poser le doigt dessus avec douceur.

    “Ivara, commença-t-elle d’une toute petite voix. C’est parfait.”
    Ne trouvant pas les mots pour signifier à son amie qu’il s’agissait exactement de ce qu’elle avait en tête, elle resta silencieuse un long moment. Un cadeau désintéressé. Offert avec le cœur. Aurait-il été disgracieux que l’enfant en aurait tout de même été folle de joie. Mais là, même pour les yeux non-experts de la petite, elle pouvait se rendre compte que les finitions avaient ce petit quelque chose de professionnel. L’ensemble était agréable à l'œil, sa seule vue réchauffait le cœur de la petite qui se tourna de nouveau vers l’artiste avec un grand sourire alors que des larmes, de joie cette fois-ci, couvraient ses joues.
    “Ivara. Tu es vraiment une personne d’exception ! La rosace est beaucoup beaucoup beaucoup trop bien ! Je vais la remplir des meilleures peintures d’Aryon et au-delà. La version finale sera tellement magnifique que des gens viendront du monde entier pour la voir ! Et comme ça tu pourras proposer de faire des créations pour eux ! C’est un sacré bon plan non !? Mais plus qu’un bon plan. Ce sera quelque chose de vraiment important pour moi. La preuve de notre amitié. Merci Ivara !”

    Elle revint lui faire un câlin pour conclure ses mots.
    “Merci d’être là.”
    Après quelques secondes, elle s’écarta pour lancer un regard à l’horloge. Ivara avait raison, il ne fallait pas trop tarder ou elle finirait par arriver en retard et se faire punir.
    Ivara s’éclipsa rapidement avant de revenir en possession de tout ce qu’il fallait pour nettoyer le visage sale de l’enfant. Chloé, peu douée, parvint à se mettre du savon dans les yeux et agita les bras mécontente.
    “Ca pique ! Ca pique !" s'écria-t-elle en se frottant les yeux avec de l’eau chaude.
    Une fois cette mésaventure terminée, elle rajusta ses lunettes sur son petit nez.
    “Elles vont me protéger des savonstres, expliqua-t-elle avec un air qui se voulait sérieux mais dont elle n’arrivait pas à cacher le sourire. Les savonstres sont dangereux Ivara. Ils attendent le moment opportun pour se jeter dans nos yeux et nous les irriter. Il faudra que tu fasses bien attention à toi aussi ce soir en prenant ton bain !”
    Après un nouveau rire, elle remercia Ivara pour l’avoir aidé à paraître de nouveau propre. Elle attrapa la main de sa meilleure amie pour se diriger vers la sortie avant de s’arrêter un moment sur le pas de la porte soucieuse.

    Elle lança un dernier regard à l’atelier fantastique avant de sourire et de se remettre en route. Ce soir, ce serait le cœur léger qu’elle rentrerait chez elle. Elle avait vécu l’une des meilleures journées de sa courte existence à n’en pas douter. Parfois, une seule personne pouvait faire la différence. Et cette personne était bien cette artiste au cœur d’or.
    Elle laissa son amie fermer à clef son atelier avant de se remettre en route le sourire sur les lèvres en tirant joyeusement Ivara par la main.
    ”C’était trop bien comme journée ! s’écria l’enfant en levant le poing vers le ciel. Tu vas pouvoir voir où j'habite, mais on ne passera pas devant car je ne veux pas me faire voir. Alors on va faire un petit tour pour arriver derrière la demeure. Et… on se reverra, hein ? Je sais ! La prochaine fois que je passerais, je te rapporterais un gâteau que j’aurais fait ! Père n’aime pas trop que je consomme des sucreries mais des fois, le cuisinier me laisse mettre du chocolat dans le gâteau. Du moment que je reste discrète à ce sujet. Et en plus comme je n’aurais pas besoin d’aller chez le médecin espiègle, on aura plus de temps pour s’amuser ! Je pourrais aussi acheter un jeu de société ou un ballon ! Enfin, plutôt un jeu de société comme je dois pas trop faire d’efforts pendant quelques temps selon le médecin. Mais dans tous les cas ce sera sacrément chouette !”

    Les amies continuèrent de marcher un long moment sous les dernières lueurs orangées du soleil qui peinait à dépasser les toits des maisons du quartier.
    Chloé s’arrêta d’un coup pour pointer sur leur droite une importante muraille de pierre, ornée de reliures sculptées à même la roche. Derrière cette dernière se découvrait un large manoir entouré par une flore domptée par l’Homme.
    “Nous… nous sommes arrivées Ivara.”
    Elle l’avait dit avec un peu plus de regret qu’elle ne l’aurait imaginé. Le temps était compté et elle savait qu’elle devait y aller au risque de ne plus pouvoir sortir du tout, mais la séparation était tout de même douloureuse. Elle fonça sur son amie comme une flèche pour lui faire un câlin et se donner courage.
    “Ivara ! Ivara ! Merci pour tout ! Tu m’as pas seulement aidé avec les lunettes ou le médecin. Grâce à toi je suis prête à repartir du bon pied ! Je n’abandonnerais jamais le rêve qui est le mien ! Alors je te promets qu’on se reverra bientôt ! Et puis tu fais de supers bons gâteaux aussi ! J’ai eu une super idée ! Il faudra qu’on en fasse toutes les deux ensemble !”
    Elle s’écarta ensuite de quelques pas en arrière pour la regarder tout sourire.
    Ivara la tisseuse de verre. Sa meilleure amie. Celle qu’elle considérait comme sa propre famille. Elle lui fit un pouce approbateur avant de reprendre.
    “Tu prendras bien soin de toi promis ? Je croiserais les doigts pour que tu aies des tas et des tas de clients pour que tu puisses vivre de ton rêve ! Moi aussi je vais tout faire pour être aussi sage et gentille que toi ! Et je mettrais tout mon cœur à l’ouvrage ! Alors… je te dis au revoir Ivara ! A bientôt ! Ah ! Et au fait ! Quand tu feras la loupe pour le médecin. Remercie-le de ma part pour les soins s'il te plait. Même s'il a fait que m'embêter !”

    Elle commença à grimper la muraille en s’aidant de la roche taillée avant de regarder une dernière fois son amie pour écouter ce qu’elle avait à lui dire. Puis elle filerait dans sa chambre en escaladant l’arbre du jardin pour passer par la fenêtre, retrouver ses habits propres et redevenir la gentille petite fille de la famille Di Horion. Mais elle n’était pas triste pour autant. Elle savait que ce ne serait ni la fin de son amitié avec Ivara, ni de ses aventures. Il y aurait toujours un lendemain, toujours une nouvelle opportunité de faire le mur pour repartir à l’aventure ou rendre visite à celle qu’elle estimait plus que tout. Elle croquait de nouveau la vie à pleine dent. Et quelle vie !
    Ivara Streÿk& Inaros
    Ivara Streÿk
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    Re: [RP métier] Lunettes en éclat
    Mer 2 Déc 2020 - 16:07 #

    Lunettes en éclat

    Ivara


    Chloé avait retrouvé sa bonne humeur et, à n’en pas douter, cette bonne humeur s’accompagnait d’un flot de paroles que la sculptrice ne pouvait pas arrêter. Elle n’était pas gênée, loin de là. Au contraire, elle écoutait son amie avec une grande attention et animait son récit avec des rires ou des appréciations positives à base de “Hmm!”. Les grands yeux de l’enfant la fixait et elle y décelait une lueur brillante, tout au fond de sa pupille. Ivara n’avait pas besoin de se regarder dans un miroir pour deviner qu’elle avait la même. Qui aurait pu prédire qu’une gamine de dix ans aurait à ce point réussi à illuminer sa journée ? Désormais, elle avait envie de la protéger de tous les malheurs qui pourraient lui tomber sur le coin du nez.

    Mais voyons, qu’est-ce que tu racontes là ? Je ne suis pas plus fantastique que toi. Et puis, il y a aussi nos âges respectifs qui jouent un peu. J’ai une expérience que tu n’as pas encore, et si elle peut t’être utile pour réaliser ton grand rêve, alors je te la donne volontiers. Tu sais, si j’avais eu une petite sœur, j’aurais voulu qu’elle soit comme toi.

    Un clin d'œil, un grand sourire, une grande respiration de la part de Chloé et la voilà qui repartait de plus belle. Le cœur de Ivara était léger avec cette rencontre. Elle l’écoutait, tout en donnant son propre avis sur la question mais, elles étaient d'accord, la meilleure partie c’était bien quand on pouvait manger la création et ce, qu’elle soit sucrée ou salée.

    La rosace terminée, elle attendit avec patience l’avis de Chloé. Elle s’était appliquée pour rendre cette création - qui ne se mangeait malheureusement pas - aussi fidèle que possible à l’idée que Chloé s’en était faite et qu’elle lui avait livré. Elle ne voulait pas la décevoir. Pourtant… Pourtant une pensée peu joyeuse venait de traverser son esprit. Quelque chose qu’elle repoussait depuis de longues semaines maintenant et qui l’avait empêchée de nouer de véritables liens avec d’autres personnes. Elle n’y avait pas véritablement réfléchi au fil de sa journée avec Chloé. Elle la voyait comme une meilleure amie, une petite sœur, quelqu’un qu’elle voulait protéger mais… Elle était obligée de lui mentir. Alors même que Chloé s’était sentie toute honteuse en révélant son véritable prénom. Ivara cachait quelque chose de beaucoup plus gros et beaucoup plus obscur. En parlerait-elle à Chloé ? Pas maintenant se dit-elle tandis que la petite s’extasiait devant l’objet et la remerciait de mille et une manières. Je ne suis pas une personne d’exception, Chloé. J’essaie juste de vivre normalement mais voilà, j’ai quelqu’un qui habite aussi mon corps. Là, il dort mais demain ce sera lui. Je ne sais pas quoi faire. J’essaie de vivre avec lui et de me concentrer sur mes sculptures pour l’oublier. J’ai tendance à fuir les problèmes plutôt que d’essayer de les résoudre. Un coup de balai et tout est caché sous le tapis. Mais lui, lui… Il ne reste pas sous le tapis. Il me donne la preuve de son existence dès que je me réveille… Dès que j’ouvre les yeux, il est là. Et en vérité, en vérité, j’ai peur. J’ai affreusement peur de ce qui pourrait m’arriver, de qui il est et de ce qu’il est capable de faire. Telles furent ses pensées qui, pendant un dixième de seconde, assombrirrent son regard.
    Mais il n’était pas question d’être dans une telle humeur alors que Chloé était toute rayonnante ! La “discussion” qu’elle allait avoir avec Inaros dans le carnet pourrait par contre tourner au vinaigre. Il fallait bien qu’elle évacue cette frustration quelque part.
    Comme convenu, c’est Ivara qui garderait précieusement l’objet chez elle et ce jusqu’à ce que l’exploratrice puisse venir le récupérer.

    L’imagination de Chloé était débordante et elle ramena bien vite un sourire sur le faciès de Ivara lorsqu’elle mentionna les “savonstres”. Oh oui, Ivara ferait bien attention. Elle imaginait déjà sa soirée. Après les événements du jour, une simple salade et un bon potage feraient l’affaire. Un bain lui ferait aussi le plus grand bien, du moins si elle ne rentrait pas trop tard après avoir raccompagné Chloé. Elles étaient maintenant toutes les deux prêtes à prendre le chemin du retour pour l’enfant. Cette dernière était toute propre et bien plus présentable. Au moins, si elle arrivait pile pour le dîner, elle n’aurait qu’à enfiler une tenue et se précipiter dans la pièce à vivre sans éveiller le moindre soupçon chez ses parents.

    Oui, cette journée était vraiment chouette. Merci à toi. C’était quelque chose de te voir débouler comme une furie dans la boutique, sans rien voir ! Tu me promets de faire quand même plus attention ? Je suis sûre que tu pourras dénicher tous les trésors de la terre.

    Et elles marchèrent ensemble pendant de longues minutes, papotant l’une avec l’autre sur un ton enjoué. Elles s’enfonçaient dans les quartiers riches de la capitale. Les bâtisses devenaient plus imposantes et plus ornées. Chloé lui fit signe devant l’une d’elle, lui indiquant que c’était là qu’elle habitait. En voyant la petite lui foncer dessus, elle ouvrit grand ses bras et la serra très fort contre elle. Pendant une longue minute, elle caressa l’arrière de son crâne - en faisant attention à la plaie - tout en lui répliquant.

    On se reverra très vite, ma petite Chloé. Et on fera les meilleurs gâteaux du monde toutes les deux. Tu repasses quand tu veux, ma porte te sera toujours ouverte.

    Elle n’avait pas le choix. Elle ne pouvait pas commencer à expliquer à Chloé qu’elle ne devait passer qu’un jour sur deux et… Croiser les doigts pour qu’elle ne débarque pas le lendemain. Les probabilités étaient faibles, Ivara ne s’en faisait pas trop.

    Ivara, qui s’était agenouillée pour être à hauteur de Chloé, posa sa main sur sa joue avec douceur et hocha la tête à sa première affirmation. Oui, elle prendrait soin d’elle mais…

    Toi, tu me promets que tu prendras soin de toi et que tu ne sauteras plus aussi haut pour impressionner les autres ? Tu es déjà une future grande exploratrice, c’est suffisant pour les impressionner tous. D’accord, je dirais tout ça au médecin !

    Elle se releva tandis que Chloé commençait à passer par-dessus la muraille. Elle surveilla qu’elle s’en sorte indemne et qu’une mésaventure ne lui arrive pas en cours de route.

    À bientôt Chloé ! Bon appétit !” lança-t-elle avec un grand sourire, ne voyant déjà plus la petite derrière l’imposant mur. Elle n’avait désormais plus qu’à retourner à l’atelier pour clore cette journée. Elle aurait des choses à écrire dans son carnet ce soir. Sa seule pointe de regret était de ne pas avoir pu révéler toute la vérité à Chloé. Ivara espérait qu’elle ne le regretterait pas trop. Elle ne voulait pas que la petite puisse penser qu’elle avait trahi sa confiance.

    Peu importe ce qui se passerait, Chloé avait une place particulière dans le cœur de la sculptrice et elle ne comptait pas la décevoir.
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    Re: [RP métier] Lunettes en éclat
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