Aeron Renmyrth

Nom du pouvoir : Energie tellurique
Catégorie : Pouvoirs et changements physiques


Lorsqu’Aeron est en contact avec du sol naturel (terre, sable, pierre), non-manufacturé (donc pas dalles, briques, carrelage, marbre…), il dispose d’une faculté de régénération hors du commun. Passivement, tous les dommages qui lui sont infligés sont soignés bien plus rapidement que la normal, au point qu’une simple coupure disparaîtra en une poignée de secondes, et qu’un membre tranché, s’il est rattaché à la plaie suffisamment rapidement, pourra redevenir fonctionnel en une demi-heure.
Toutefois, ce pouvoir ne fonctionne qu’au contact du sol naturel, et plus la surface de contact est importante, plus la manifestation du pouvoir sera forte. Ainsi, un doigt verra un effet moindre alors qu’être quasi-enterré vivant provoquera un effet maximal.
Après 1h de régénération intense, le pouvoir devient de moins en moins performant le temps que le corps se recharge. De même, un soin intense fatiguera l’utilisateur.

Aeron est un jeune homme assez grand, d’un bon mètre quatre-vingt-cinq, et plutôt dégingandé. Le manque d’exercice de ces derniers mois fait que le corps athlétique qu’il s’était constitué s’est considérablement amaigri, et c’est un élément que l’on retrouve dans son visage, dont les joues ont perdu les rondeurs de l’enfance pour laisser place à des cernes marquées, qui montrent qu’il ne jouit pas vraiment d’un bon sommeil. Ses sourcils sont également souvent froncés sur des yeux bleus, cachés derrière des cheveux noirs mi-longs coiffés à la diable et une paire de lunettes à monture noire contre une légère myopie, conséquence de trop d’heures passées à lire des parchemins poussiéreux dans des salles obscures.
Assez froid, son regard est visiblement calculateur et son visage n’esquisse que rarement une expression autre qu’un sourire courtois et poli et un signe de tête pour autoriser à parler ou congédier ceux qui lui ont son attention. Ses mains se baladent souvent pour écarter ses mèches trop longues et remonter ses lunettes sur l’arête de son nez, seul signe de nervosité extérieure. De fait, il est plus souvent avec un regard fixé sur ses vis-à-vis, à les peser et soupeser, et évaluer, toujours selon le même axe : quel est l’apport pour le Royaume et ses habitants ? Et comment aurait agi Mère dans les mêmes circonstances ?
C’est qu’Aeron, au contraire d’Atheas, pour laquelle il éprouve un mépris justifié, prétentieux et arrogant, considère Allys comme la meilleure chose qui soit arrivé au Royaume d’Aryon, et est prêt à tout pour être à la hauteur de l’héritage qu’elle va lui céder, d’abord pour le maintenir et, de toutes ses forces, l’améliorer. Il ne peut malheureusement pas en dire autant de son père, soutien médiocre de l’immense travail politique fait par la reine. Ainsi, bien plus qu’une mère, Allys est un exemple, un mentor, et son inspiration principale.
L’un dans l’autre, Aeron n’est pas vraiment intéressé par le fait de tisser des liens avec ses congénères, dans la mesure où cela ne fera que le distraire de la mission que le destin, et Lucy, lui ont donné, sans compter que peu importe les relations créées, elles seront bouleversées quand il montera sur le trône.
Toutefois, choqué par les événements de la Tour en Ruine, là où auparavant il était si certain de son intelligence et de sa force, il en vient à douter de ses capacités, des gens, de la solitude ; et à craindre ce qu’un sommeil agité peut lui apporter. Il oscille donc entre la peur d’être seul et démuni, sans défenses, et deux dizaines d’années à vivre à son rythme, selon les règles qu’il s’est fixées.

De par son statut de prince héritier, Aeron a toujours eu d’importantes responsabilités qui ont pesées sur lui. De plus, l’écart naturel de statut entre les autres enfants nobles, ses compagnons de jeu, et lui-même en tant que royal, ainsi que le manque d’atomes crochus avec sa petite sœur en ont fait quelqu’un qui s’est surtout consacré aux compétences qui lui seraient utiles quand il montera sur le trône.
Son enfance a donc été passée avec une véritable armée de tuteurs, formateurs, ainsi qu’avec les conseillers du Royaume, dès que son âge lui a permis d’assister à toutes les réunions qui nécessitaient ou non un arbitrage royal, avec pour objectif d’acquérir le savoir-faire nécessaire pour accomplir la tâche qui lui incombe. A l’âge de seize ans, en plus d’assister aux conseils, Aeron a eu droit aux responsabilités d’un véritable conseiller royal, d’abord sur des questions simples, ou qui avaient trait à ses études et ses connaissances, puis sur un périmètre de plus en plus large, sous la supervision de conseillers plus aguerris ou de sa mère.
Ainsi donc, quand la tour en ruine est apparue, il lui a semblé évident de devoir s’y rendre pour investiguer en compagnie des autres volontaires. Lors de cette enquête, il a été séparé du capitaine Al-Rakija, qui assurait sa protection, et a été porté disparu des mois durant.
Finalement, il a été retrouvé sous terre par Lin E. Gher et ramené au palais, et ses mésaventures ont laissé de profondes cicatrices psychologiques. Depuis, il est très peu sorti du palais, où il se sent en sécurité grâce à la bulle anti-magie et la Garde Royale. Mais après plusieurs mois d’isolation, le poids de ses responsabilités commence à le faire culpabiliser, donc il tâche de reprendre le cours de sa vie. Et une des premières étapes est de comprendre ce qui lui est arrivé, pour empêcher que cela ne se reproduise.