Aisyah Maryam

Nom du pouvoir : Mythomanie
Catégorie : Psychique - Passif


Les gens sont très réceptifs aux mensonges de Maryam, au point de les rendre tout à fait convaincants pour peu qu'ils ne soient pas totalement irréalistes. Peut facilement se retourner contre elle, ce qui la rend parfois persuadée de dire la vérité.

Son pouvoir peut agir plus ou moins bien selon la personne visée. ( => l'utiliser contre un personnage joueur requiert son accord )

Une fois éloignés suffisamment longtemps de Maryam, les victimes de ses bobards sortent de l'influence de son pouvoir, et peuvent être prises de quelques doutes...

Maryam, c’est une grande dame à la peau foncée, et à la silhouette élancée. En terme de proportion, il faut bien avouer qu’elle s’en sort pas trop mal, avec à peu près ce qu’il faut, là ou il faut. En y regardant de plus près, on pourrait même voir un début -timide- de musculature, mais vraiment un début. C’est au niveau visage que ça pèche un peu plus ; un nez crochu bien comme il faut, et puis pas discret. Une mâchoire aussi sèche que carrée, et des lèvres émincées -qu’elle tente tant bien que mal de camoufler avec pas mal de maquillage- qui lui donnent un rictus un peu mauvais en toutes circonstances. Bon, les yeux, ça passe ; ils sont d’un vert jade, et franchement ça envoie. Ses cheveux d’un noir total lui retombent sur les épaules et dans le dos, et malgré les heures qu’elle passe à se peigner, ils restent toujours autant en bataille, et plein de nœuds. Si ils étaient un peu plus clairs, elle pourrait sans mal se camoufler dans de la paille. Elle a les joues creuses, aussi. Franchement, sans maquillage, on pourrait facilement penser qu’elle est malade, voir au bord de la mort, pour les plus jugeurs et les plus méchants. Elle aime pas trop son visage, alors pour compenser, elle passe un peu trop de temps et dépense un peu trop d’argent dans des tenues qui lui donne du style, franchement parfois elle a la classe.

Et puis heureusement qu’elle a une personnalité du tonnerre, parce que sinon elle aurait pas non plus grand-chose pour elle la pauvre. Maryam est une bonne vivante, qui apprécie à peu près tout dans la vie, et qui n’hésite pas à abuser des bonnes choses ( elle rêve de retrouver le type qui préconise le contraire pour lui faire la peau ). Elle est souriante avec tout le monde, presque charmante, rigole aux blagues (même les plus mauvaises), et s’intéresse à a peu près tout. Une fille chic quand même, si l’on oublie quelques détails. Par exemple, c’est une menteuse compulsif. Elle peut pas s’en empêcher, c’est comme ça. Même quand ça sert à rien, elle se sent obligé de mentir. C’est son moteur, quelque part. Elle tends aussi un peu trop vers la kleptomanie, ce qui lui a parfois valu quelques désagréments. En dehors de ça, il faut également préciser que c’est une escroc de manière plus générale, qui n’hésite pas vraiment à user de tout ce qu’elle a à disposition pour parvenir à ses fins. Jusqu’ici, elle a pas commis de crime trop grave, mais bon, elle a toute la vie devant elle.

En somme, c’est une fille cool.

L’histoire de Maryam est ponctuée de peu de chose, finalement. Une enfance tranquille, bien classique mais surtout bien pauvre. Ses parents ont tellement enchaîné les petits boulots de pacotilles qu’elle aurait bien du mal à les définir. Ils étaient aimant, un peu trop protecteurs peut-être. Sa mère lui racontait plein d’histoires et de contes, quand elle était gamine, en lui faisant croire qu’elle aussi, elle était une petite princesse maudite, et qu’elle serait bientôt sauvée par un prince charmant, ou quelque chose du genre. Quelque part, dans le monde, c’est tout un royaume qui l’attendait, avec un château magnifique et plein de servants. La Salvation a mis tellement de temps à arriver que Maryam a décidé d’aller la chercher d’elle-même, un peu après que son père ne soit jamais revenu de l’un de ses petits boulots. Elle se souvient l’avoir entendu dire quelque chose du genre « T’en fais pas, ma douce, je serai rentré à l’aube ». Il avait oublié de préciser à l’aube de quel jour, parce que plus vingt-trois ans plus tard, il est toujours pas revenu le bougre. Quelques années plus tard, c’est la mère qui lui fit le coup. Bon, c’était pas vraiment de sa faute, mais surtout celle de la maladie qui l’a emporté, mais quand même, Maryam était pas très contente. Ils l’avaient littéralement abandonnée pour des histoires de pacotilles.

A 16 ans, elle prit sa vie en main. Pas question de se laisser faire, ou d’attendre patiemment que la famine ne l’emporte. C’est dangereux d’être une jeune fille seule, sans ressource. Alors elle s’est endurcie, et s’est forgée sa propre armure, non faite d’acier, mais de mensonges et de faux-semblants. Elle s’est retrouvée à se lier d’amitié avec des gens moyennement raisonnables et pas vraiment bien intentionnés. Certains ont fini par tenter s’en prendre à elle à un moment donné, d’autres sont au contraire restés de fidèles alliés qu’elle a délaissé sans un regard en arrière dès que le vent s’était mis à changer. Sans avoir de quoi se vanter, elle avait réussi à se créer un petit réseau plutôt honnête de gens malhonnêtes. C’était sympa, comme période. Maintenant, la plupart sont morts, en prison, ou loin. Elle, elle a réussi à retomber sur ses pattes. Elle aussi, elle a enchaîné les petits boulots, un peu partout dans le royaume, au fil des voyages et des rencontres. Aujourd’hui, c’est au beau milieu d’une troupe de théâtre qu’on peut la retrouver, généralement en fin de semaine, les jours de représentations. Un boulot de façade, qui lui permet de ne pas se retrouver seule et sans le sou, mais c’est pas le rêve non plus. Qui sait, peut-être qu’il est temps de retrouver son ancienne vie ?