La raison en était totalement simple, il y avait là-bas, une personne qui pourrait surement m’aider dans l’acquisition d’une monture...oui j’aime bien marcher et d’ailleurs c’est un peu ce que je fais le plus dans ma vie d’aventurier...Oh j’aurais probablement pu aller un peu plus vite après tout j’ai accès au portail mais je n’avais aucunement envie de me presser surtout que je ne savais pas franchement ce que je voulais en termes de familier...j’avais bien sûr déjà épluché un peu les différentes possibilités...mais rien de bien concret car chaque animal avait des qualités : soit un dressage plus facile, une utilisation spéciale, ou une caractéristique bien particulière ou utile. Mais pour se dire je prends celui-ci au lieu de l’autre c’est tout simplement galère alors j’avais dans l’idée de visiter une connaissance, une personne que j’avais accompagné pendant deux semaines dans un périples pour trouver une dragon rose unique pour la première ministre en personne.
Me voilà donc sur le chemin, direction l’immense forêt et ses habitations en hauteur. Sur la route, il n’y a pas âme qui vive ou en tout cas très peu. Je croise l’une ou l’autre bestiole mais aucune ne semble vraiment être préoccupé par ma présence outre mesure. Il faut dire que d’une certaine manière, je suis un peu un animal à ma manière ou du moins j’en ai, je suppose, l’odeur. Entre mes compagnons de route sous forme de tatouage actuellement ou bien encore ma compagne qui est une hybride semi-léopard des neiges...je suppose que cela doit tout de même jouer sur la sensation que je dégage. Surtout que je suis le plus respectueux de la nature possible, ne chassant que pour me nourrir et non par plaisir de la chasse ou par contrat. Le reste du temps si j’étais de sortie dans les plaines ou dans les bois c’était surtout pour me promener et profiter de cette nature.
Après une semaine de voyage, me voilà arriver à la cité végétale. Elle n’a pas changé depuis mon passage si ce n’est les couleurs qui commencent à passer du vert au jaune. Pourtant la bourgade reste attirante en soi...nul doute que le temps passé ici est plaisant. Je me dis que j’aurais pu facilement vivre dans un environnement comme celui-ci d’ailleurs près de ma demeure, il y a également un bois ce qui est une des raisons de l’achat de mon terrain.
J’emprunte le monte-charge qui m’emmène en hauteur, l’altitude ne me fait rien. C’est vrai que le plancher des vaches est plutôt sympa mais voire le monde d’en haut c’est sympa aussi. J’emprunte donc les ponts suspendus jusque qu’au centre de soin et d’adoption. Je passe la porte de celui-ci, je me souviens parfaitement du pouvoir de la demoiselle, devenir invisible et il n’y a pour l’instant personne derrière le comptoir...est-ce que la jeune femme est là ou pas ? Donc le doute, j’élève tout de même la voix …
“Chrys...tu es là ? C’est Red ! “
Je me demande comment va réagir la petite demoiselle en me voyant après tout ma chevelure est plus foncée et j’ai maintenant une cicatrice apparente qui va d’une joue à l’autre...
La saison fraîche...Voilà une saison que je n'aime particulièrement pas ! Les feuilles des arbres environnants rentrent partout. Il leur suffit d'un simple petit trou vers l'extérieur pour qu'elles rentrent en nombre !
Armée de mon plus beau balai, j'essaye, en vain, de faire reculer ses envahisseurs vers l'extérieur. En plus du vent qui ne me facilite pas le travail, Hareka s'amuse à sauter dans les feuilles mortes, les éparpillant un peu plus à chaque seconde.
- Hareka, non ! C'est super dure déjà toute seule, ne me rend pas la tâche plus compliquée !
- C'est plus facile de seulement les soigner, hum ?
Maman, adossée à la porte d'entrée du centre d'adoption, me regarde galérer sans lever le petit doigt. Il faut dire qu'elle prend toujours un malin plaisir à me voir souffrir. A sa vue, Hareka se met à courir vers elle, saute en se prenant la patte arrière sur un caillou, et glisse lamentablement jusqu'à ses pieds.
- Pauvre petit amour...Tu devrais prendre plus soin de lui, Chrystielle.
- Est-ce que c'est de ma faute si monsieur n'est pas dépressif en saison fraîche, mais complètement maladroit ? Il aura deux pieds gauches pendant toute la saison, c'est sûr !
- Chaque renard de saison évolue avec elle selon leur propre principe, ma chérie. Le tien préfère être maladroit que triste, c'est tout de même un bon avantage, non ?
- Il faut encore que je voie comment il va être en saison froide...
Je recommence à balayer, non sans demander à maman ce qu'elle vient faire ici.
- Je voulais savoir comment tu allais. Depuis que tu as repris les centres, je te vois courir un peu partout. Est-ce que tu as le temps de faire quelque chose pour toi ?
- Mais oui, maman. Je vois plein de nouvelles personnes, et pleins d'endroits différents ! C'est ce que j'espérais, en reprenant ton travail.
Sur ces bonnes paroles, maman me laisse continuer à essayer de battre les feuilles mortes, tandis qu'Hareka glisse sur une d'elle, et atterri dans une flaque de boue.
Obligée de tout arrêter pour le laver, j'ai mis plusieurs minutes à mettre le renardeau à l'eau. Craignant l'eau, il m'avait planté ses griffes un peu partout sur les bras et le dos. Mais j'ai finalement réussi, non sans devoir mettre tout le savon dans l'eau. Complètement engloutit par la tonne de mousse, je ne peux voir que sa trouffe dépasser brièvement. La boue a eu le temps de sécher sur ses longs poils, il va falloir que j'y aille un peu fort. Sous mes va-et-vient incessants avec la brosse, Hareka commence à se débattre légèrement.
- Arrête de bouger, sinon tu vas tout faire tomber !
Et c'est ce qu'il arrive finalement. En une fraction de seconde, je me retrouve avec le renardeau sur le ventre, ainsi que l'eau de la bassine. Il n'en fallait pas plus pour qu'Hareka se mette à courir partout, trempé et recouvert de mousse. J'entends alors quelqu'un m'appeler. Un client ? Sérieusement ? Mais je reconnais la voix.
- Red ! Je suis dernière !
Espérons qu'il va pouvoir m'aider à attraper et à laver le fuyard.
A l’arrière ? Mais que pouvait bien-t-elle faire à l’arrière qui l’empêchait de venir accueillir un potentiel client ? Enfin, cela n’avait que peu d’importance...que faire attendre encore un peu qu’elle vienne par ici ? Non, vu le ton et comme elle m’a donné sa position, je suppose qu’elle m’a donné l’autorisation tacite de venir la rejoindre à l’arrière du bâtiment. Je contourne donc le bureau qui sert à recevoir les clients pour ouvrir une porte donne l’accès aux pièces du fond. Qui plus ai j’ai entendu un bruit sourd, il y a donc effectivement quelqu’un de ce côté.
J’ouvre alors la porte, je ne remarque pas de suite la jeune femme, il faut dire que son pouvoir passive m’en empêche par contre je vois la bassine retournée, je suppose qu’elle devait probablement laver quelque chose. D’ailleurs...qu’est-ce que cette petite chose qui cours vers moi ? Je ferme mes jambes l’empêchant ainsi de passer entre, mais ce dernier n’a pas l’air de s’arrêter pour autant, en fait, je pense qu’il a simplement perdu le contrôle de sa trajectoire. Je suppose que vu les bulles et l’eau, on a dû lui passer un savon et du coup, ces pattes glissantes empêchent le changement de direction. C’est donc directement dans mes jambes qu’ils arrivent la tête la première comme un bélier, un bélier savonneux.
“Et bien c’est un vrai champ de bataille à ce que je vois...”
J’attrape alors le petit renard qui je pense ne sait plus où il en est...cela doit lui faire très bizarre de voir débarquer comme cela quelqu’un et de se le prendre en pleine poire. Néanmoins, il n’y a aucune restriction de ma part, Je le tiens juste pour ne pas qu’il glisse encore une fois. Par contre, je me retrouve avec une partie de mes vêtements mouillés car ce dernier n’est pas sec, mais cela ne me dérange absolument pas, il en faut plus à un voyageur comme moi que deux-trois goûtes pour que je me plaigne.
“Je suppose que le fuyard devait prendre son bain...mais que tout ne sait pas dérouler comme prévu !”
Serrant les jambes, Red arrive à arrêter Hareka, qui se prend ses pieds en pleine face. Je rigole silencieusement. Bien fait pour lui. Un peu sonné, je peux aisément le récupérer, remettre la bassine dans le bon sens, et le remettre à l'intérieur.
- Merci d'être intervenu. J'ai dû mal à me débrouiller avec lui, il n'arrête pas de faire des bêtises.
Je récupère un peu d'eau d'une autre bassine qui a survécu à l'attaque, et fini d'enlever la mousse sur le renard. Il s'est un peu calmé, merci Red de ton aide !
Une fois la mousse complètement enlevé, je m'empresse de prendre une serviette pour l'entourer avec et essayer de le sécher au mieux avant qu'il ne redevienne....lui.
- Je suis surprise de te voir là !
Je ne pensais pas avoir de la visite, et surtout pas celle de Red. Je me demande bien pourquoi il est venu jusqu'au village perché.
Je frotte frénétiquement la tête d'Hareka.
- Pourquoi être venu jusqu'ici ? Je peux t'aider en quoique ce soit ?
La vétérinaire, le replonge dans son bain et cette fois, il se laisse faire. Il faut dire que le contact a plutôt été dure pour sa petite tête. Du coup, elle a énormément plus facile. Le déboussoler semble d’ailleurs encore un peu ko de sa rencontre avec mes tibias. J’espère pour ma part, qu’il n’y a rien de plus. Mais mon amie étant une professionnelle, je ne doute pas de sa capacité à desseller d’éventuel problème.
La jeune femme me demande alors pourquoi je suis ici, en ne cachant absolument pas sa surprise. Et je peux la comprendre, je suis plus souvent aux grands-ports ou quand la situation l’exige à la capitale. Néanmoins, je suis déjà venu jusqu’à la ville arbre pour affaire.
“Et bien en réalité, je suis ici pour toi...enfin plutôt pour tes conseils en matière d’adoption et de créature...”
Je m’avance vers la jeune femme et sans me soucier de ce qu’elle pouvait bien dire, je la remets sur pied en lui faisant un câlin et donc en l’enlaçant au passage.
“Crois-le ou non, mais je cherche une monture capable de me supporter...et comme on m’a parlé d’un centre d’adoption au village perché, je me suis dit que cela devait être en rapport avec toi, vu ta profession. Si ce n’est pas le cas, je pense que tu sais au moins où je peux trouver des montures déjà dressés dans le coin !”
C’est vrai, j’ai fait beaucoup de supposition. Car tout repose sur une intuition mais cela ne me dérange pas. C’est aussi un moyen de prendre de ses nouvelles après tout, cela faisait un moment que l’on ne s’était pas vu.
“Quant à toi, je vois que tu as décidé d’adopter quelqu’un à ton tour...un renard des saisons...il est superbe...du moins quand il n’est pas à moitié plein de boue.”
Une fois que le diable sur pattes fut totalement sec, je le relâche, et il ne se fait pas prier pour partir en courant dans tous les sens.
Red voudrait donc adopter un familier monture. Ce n'est clairement pas ce qu'il manque ici ! Je me sèche les mains et voulais me relever, mais l'aventurier ne me laisse pas le temps de le faire, me prenant dans ses bras pour me remettre debout.
- J'ai bien un centre d'adoption, oui ! Il est...et bien...tu y es ! Les animaux sont de l'autre côté.
Je laisse les bassines à leur place, essayant de me faire rappeler qu'il faudra que je les range tout à l'heure.
- Viens avec moi, je vais te les montrer.
Comme Red sait déjà ce qu'il veut à peut près, cela ne devrait pas prendre beaucoup de temps. Je le conduis directement à l'extérieur, là où sont tous les animaux de montures.
- Comme tu peux le voir, ce n'est clairement pas cela qui manque. Est-ce que tu as une espèce en tête ?
En tout cas, je ne me suis pas trompé d’endroit, elle m’informe que je suis bien au centre et surtout que les animaux ne sont pas loin : ce qui est vraiment une bonne chose car cela permettait des soins réguliers aux besoins et puis s’il fallait seulement marcher plusieurs minutes pour aller les voir, je suis sûr et certain que cela réduirait ne serait-ce que de quelques pourcents l’envie des peut-être futurs propriétaires.
“Je te suis, ne t’en fais pas et si je te perds de vue, je n’ai qu’à suivre ton odeur et le bruit de tes pas.”
Non pas qu’elle était lourd et qu’elle sentait mauvais, c’est juste que si je perdais la jeune femme de vue et bien, je ne la verrais plus. J’avais donc dans le doute fait appel à ma dernière amélioration. J’en appel aux capacités de ma panthère, d’ailleurs mes iris ont pris la forme des yeux du félin. Ce qui doit me donner un air assez bestial.
Une fois à l’extérieur, nous nous retrouvons dans l’enclot des montures. Je dois dire que je suis surpris d’en voir autant. Et de toutes les espèces ! C’est vraiment surprenant dans voir autant au même endroit ! Mais je ne suis pas là pour admirer la diversité animalière même si je le ferai avec un plaisir absolu.
“Et bien déjà, il doit supporter mon poids et il doit être capable de voyager de nuit... pour l’instant, j’ai pas mal de mission d’escorte qui se déroule durant la nuit aller savoir pourquoi. On dirait que les nobles ont peur de quelques choses...après cela n’est pas pour me déplaire. Les nobles payent plutôt bien pour pas grand-chose.”
Je lui laisse le temps de réfléchir à mes indications après tout c’est elle la mieux placé pour me dire si oui ou non, il y a dans tous ses pensionnaires une monture qui pourrait me convenir.
Je réfléchis quelques secondes. Pour l'instant, en monture pouvant plus facilement se déplacer la nuit, je n'en voit qu'une.
- Un skur pourrait t'intéresser ? Ce sont des montures qui préfère la nuit que la lumière du jour.
Je sais que j'en ai un, que je ne peux pas faire sortir très souvent malheureusement. Parfois, je le laisse tout de même sortir en journée, mais en faisant toujours attention à ce qu'il ne soit pas trop exposé aux rayons du soleil.
J'ouvre la porte de l'enclos des familiers montures pour pouvoir rentrer à l'intérieur. Hareka court entre leurs pattes, mais cela ne les dérange pas outre mesure.
- Je te laisse tout de même faire un petit tour. Appelle moi si tu as besoin de conseil ou si tu as choisi le familier que tu veux ! Je serais dans l'enclos, entrain de les nourrir.
Sur ce, je me dirige vers le petit cabanon un peu plus loin dans l'enclos, là où je mets toutes les nourritures, fermé à double tour.
Je suis donc Chrystielle jusqu’à l’enclot réservés aux montures. Et nous ne sommes pas seuls puisque sa petite boule de poils nous suit et s’en va jouer entre les pattes des différents géants qui ne font visiblement pas de cas de ce petit être qui vadrouille veillement.
La jeune femme me laisse alors explorer l’endroit seul pour je suppose me laisser de la place pour que je choisisse celui qui me guidera dans les plaines et probablement sur la route. Après je ne risque pas non plus de voyager des heures après le coucher du soleil, peut-être maximum à deux heures...mais là encore pas tout le temps.
“Les skurs ce sont bien les sortes de chevaux dopés à l’adrénaline et possédant des écailles en armure et des cornes...un peu comme une monture des ténèbres ?”
Si cela était bien le cas, je dois dire qu’avec ma lance et mais cheveux bleus je pourrais ressembler à un cavalier de l’apocalypse. Tiens voilà justement que j’aperçois ladite bête qui s'est mis à l’ombre. Je m’avance doucement vers cette dernière d’un pas lent et prudent après tout je ne connais pas bien son tempérament.
“Tu sais m’en dire plus à son sujet ? Son histoire ou son vécu ?”
Le skur, allongé à l'ombre de la bâtisse, dors doucement, son museau posé au sol. Ses grandes ailes recouvre une partie de sa tête, et on peut voir sa cage thoracique se soulever de manière rythmée.
- Qu'est-ce que je peux t'en dire...D'un point de vue physique, le Skur ressemble à un cheval, à la différence qu'il possède une paire d'aile pas assez puissante pour le faire voler mais assez pour le protéger de la lumière, et une armure naturelle d'écaille sur son corps et sa queue, qui lui permet de ne pas subir les dégâts d'attaques minimes, comme un petit coup d'épée.
" D'un point de vue comportemental, le Skur est une créature très puissante, ces capacités physiques sont bien plus puissantes que celles d'un cheval normal, évidemment, pour reprendre cette exemple. Il faut notamment noter que même s'il s'agit d'une très bonne monture, réussir à rester dessus longtemps est un bon exercice. En effet, sa corpulence n'est pas très importante, on sent bien ces os quand on s'assoit dessus, et en plus, il n'aime pas trop ça, devrons nous dire. Rapide et endurant, le Skur est une monture parfaite pour les cavaliers qui préfèrent chevaucher de nuit. En effet la créature nocturne n'est pas bien résistante aux rayons du soleil, celui-ci le brûle plus ou moins fort selon son intensité et sa durée d'exposition."
Je continue mon exposé sur les caractères physiques et mentaux du Skur, mais à un moment, je crois que j'ai perdu Red.
- Ho ! Par-pardon....J'ai trop parlé ?
Je regarde tout en l’écoutant le skur qui se prélasse mais pas seulement j’ai réparé deux trois potentielle compagnon : Un tsi’ly broute dans un coin, un rapidodo en train de picorer des grains de blé, un frouska qui semble totalement comme dire perdu ou encore un majine qui dort simplement la tête entre ses pattes avant.
Le cheval écailleux avait donc la capacité de se défendre, c’est une bonne chose en soit : cela voulait dire que je n’allais pas devoir le protéger tout le temps, il serait faire face à de faible créature comme des jagras, des léviarans et des crasmos. Ses deux ailes quant à elle, me faisait penser à celles des chirakis ou des vaakis : de couleur sombre en somme. Dommage qu’il ne puisse pas les utiliser, une monture volante serait une première en soi.
“Non pas du tout, c’est tout à fait intéressant..., je peux essayer de prendre contact avec ?”
A vrai dire je n’attends pas sa permission, je m’avance, laisse passer devant moi deux talbuks qui ne prennent même pas de faire attention à moi. Plus je m’approche et plus je pense déjà à d’éventuelle mission avec cette monture en mission : Un cavalier sortant de la sombre forêt sur un cheval noir accompagné d’un loup des tempêtes et d’une panthère étoilée...Je m’approche et m’accroupis vers sa tête.
“Tu penses, que je peux le réveiller sans risque ? “
Ouf, je n'ai pas fatigué Red avec toutes mes explications. Il semble même beaucoup plus intéressé par le Skur que lors de son arrivé ! En tout cas, quand il me demande s'il peut le réveiller sans risque, je fais une moue un peu indécise.
- Pour l'instant, je....je ne pré-préfère pas...je suis désolée ! Il sait endormie il n'y a de cela quelques minutes, et c'est plutôt une créature nocturne, et...Et non diurne...
Même si on peut l'utiliser en plein jour, faire une rencontre lorsque la créature n'est pas en confiance n'est pas une bonne chose. Il ne devrait pas tarder à se réveiller, mais pour l'instant...
- Regarde le déjà d'un point de vue extérieur, tu es d'accord ? Il devrait se réveiller d'ici quelques minutes, le soleil commence à descendre.
En s'approchant, nous avons la possibilité de le voir un peu plus en détail.
Sa couleur noir est vraiment enivrante. Très profonde, on pourrait croire que les rayons du soleil ne se reflètent pas dessus. Son corps est vraiment fin, mais il ne faut pas oublier qu'il s'agit d'un familier très puissant. Ne vous fiez pas à son apparence frêle, le Skur peut courir pendant des heures sans s'arrêter, tant qu'il le fait de nuit. A cette distance, je peux voir son ventre monter et descendre à chacune de ces respirations, le dessin de ces côtés se fait vraiment net.
Alors que nous nous approchions encore un peu du Skur, celui-ci se réveille en baillant, dévoilant ses grands crocs acérés. Ses yeux, d'une belle couleur clair, presque fluo, se posent sur Red et moi. Aucune animosité pourtant, on dirait plus qu'il est curieux de ce que nous allons faire. Doucement, ses pattes avant se déplient, puis les arrières. Il se met finalement debout, et on peut maintenant apprécier sa grande taille, presque deux mètres au garrot. Sniffant l'air environnant, de la petite fumée bleu clair sort de ses narines, lui donnant un air de méchant. Ses ailes, bien au-dessus de lui, lui donne pourtant un air majestueux, et je met du temps à détacher mon regard.
- Il réveillé...
“Pas de soucis, je voulais tellement en apprendre plus sur ce dernier que mon impatience a pris le dessus. Mais tu as raison, il serait malvenu comme premier contact que je l’empêche de rêver.”
Je reste donc à ma dernière position et n’avance plus d’un pas, en vrai je crois que je suis presque déjà trop près. Je regarde alors ce qui doit être un géant endormi. Je parcours sa robot nuit qui est tout simplement hypnotique. Sa respiration est lente et pourtant elle soulève son poitrail d’une façon si simple. Physiquement comme ça, il n’a pas l’air si monstrueux ni même capable d’exploit : Son corps semblait assez maigre pour un monstre taillé pour être une monture et un combattant.
Mais alors que j’énonce cela dans ma tête, le voilà qu’il se réveille. Ce dernier s’étend tranquillement. Une fois sur ses quatre pattes, le skur était bien plus imposant. En tête à tête, il me dépasse facilement de plusieurs centimètres et alors que je ne me refaire qu’à son garrot, c’est donc bel et bien une énormité. Le cheval noir déploie ses ailes pour probablement les étendre après cette petite sieste qu’il avait dû pour une raison ou l’autre bien mériter. Grandes et majestueuses, toutes étendues cela lui donne l’air d’un dragon noir. Mais ce qui semble le plus étonnant chez le quadrupède c’est ses yeux, sublimes reflets de son âme. J’étais littéralement sous le charme.
“Ne cherche plus, c’est lui que je veux, pas de doute possible”
La phrase est claire est net. J’ai choisi mon futur compagnon mais encore faut-il que je lui convienne également. Je ne sais pas si ce dernier avait compris que l’on parlait de lui mais le nocturne s’approche de ma personne. Pas de geste, de ma part. Ce dernier vient alors renifler ma main dont j’écarte les doigts pour qu’il puisse y mettre son museau.
Je vois que le lien entre le skur et Red se fait terriblement facilement, et je ne peux m'empêcher de sourire. C'est tellement mignon ! Je ne devrais pas essayer de comprendre les paroles du Skur, mais je ne peux pas m'en empêcher. On dirait que lui aussi veut absolument Red comme nouveau maître !
- Voulez-vous que je vous laisse un petit moment ensemble ?
Après sa réponse, négative ou positive, je reviendrai pour lui signaler que nous pouvons partir en balade si le coeur lui en dit. Le soleil descendait progressivement, c'est la période parfaite pour le familier.
Pour ma part, je prendrais un de mes chevaux. Je pourrais prendre un de papy, mais de un, je ne sais pas où est papy, et de deux, c'est voler, et voler c'est très mal !
La réplique de la jeune femme semblait faire de nous et je parle du skur et moi deux adolescents pris sur le fait après un baiser. Sauf que je n’avais qu’un seul et unique grand amour, Lulla.
“Non, ça ira, mais je ne suis pas contre la balade...cela scellera notre amitié avec...Ombre.”
Oui le nom n’était pas véritablement original mais qu’importe, celui-ci lui allait comme le noir à la nuit. Je récupérais une scelle de prêt. La clarté diminuait progressivement et le cheval ailé semblait de plus en plus à l’aise. Finalement, il supportait mon poids d’une façon déconcertante et je vais même dire que j’avais l’impression que pour ce dernier je ne pensais rien.
“Puis-je repartir avec ce dernier dès ce soir ?”
Une fois de retour au centre je m’approche de Chrystielle sortant ma bourse de cristaux. Ton prix sera le mien ! La transaction finie, je repars du village perché par la route, il fait noir et ma nouvelle amie car oui Ombre était une femelle ne s’en porterait que mieux.
“En route...voyons ce que tu as dans le ventre...”