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    Un monde plein de mystères,
    plein de magie et surtout plein d'aventures...

    Il est peuplé de créatures fantastiques. Certaines d'une beauté incomparable, d'autres aussi hideuses qu'inimaginables, beaucoup sont extrêmement dangereuses alors que quelques unes sont tout simplement adorables. La magie est omniprésente sur ces terres : des animaux pouvant contrôler la météo, des fleurs qui se téléportent, des humains contrôlant les éléments, des objets magiques permettant de flotter dans les airs...

    Dans ce monde, il y a le royaume d'Aryon. Situé à l’extrémité sud du continent, c'est un royaume prospère, coupé du monde. Il est peuplé d'hommes et de femmes possédant tous un gros potentiel magique, chacun vivant leurs propres aventures pour le meilleur comme pour le pire.

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    Retrouvailles musclées [PV SYLAS]
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    Retrouvailles musclées [PV SYLAS]
    Ven 6 Nov 2020 - 12:51 #
    Elle tenait la vie par le bon bout. Toujours. Elle s'était fait une raison sur sa condition, celle de simple aventurière qui n'avait jamais autant bourlingué de sa vie que depuis qu'elle avait quitté le nid. Son optimisme légendaire avait fait le reste. Et la voici propulsée jusque dans les bureaux de la guilde, mue par l'envie de bien faire, et par ses pulsions créatrices, et non plus destructrices, comme à une certaine époque. Elle voulait goûter la vie à pleine dent, et savourer son goût que l'on disait si doux au palais. Elle était fermement et définitivement attiré par le danger, mais cela n'avait plus rien à voir avec un mal être certain, causé par une famille malade. Non. Ni par cette incertitude qui entourait sa naissance. Ni par tout ses détails qui faisait qu'elle doutait d'elle, de ses origines et de sa vie tout entière.

    On l'avait sacrément abîmé, la petite. Alors elle surfait sur la vague d'aventure que ce monde pouvait offrir, se mettait dans des situations périlleuse, survivait malgré tout, et avait l'impression de pouvoir refaire le monde à sa façon par ce biais.

    Elle examinait le tableau des missions, toujours gantées de cuir, dans sa gangue de vêtements propret et classiques, qu'elle avait fabriquée elle même. Le cuir des Jagras était réputé pour tenir chaud, même dans les situations les plus frilleuse. Et offrait une protection non négligeable contre toutes les tâches, et bien même vous faisiez une bévue, qu'il était facile à nettoyer. Ainsi paré d'atours de guerrier plus que de femmes, elle faisait les cent pas en attendant son partenaire du jour. La mission ne pouvait effectivement se faire que par binôme, et celui auquel on l'avait attaché, un certain aventurier du nom de Gray, était déjà en retard.

    Du moins, du point de vue de Melody. Ils n'avaient pas vraiment d'heures de rendez vous, mais il était pas en avance, c'était sûr, cela faisait presque une heure qu'elle attendait, le billet de mission à la main, qu'il déçide à pointer le bout de son nez. Déjà qu'elle était remontée, alors quand elle le vit arriver, ce fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase. Son air se fit maussade, colérique, contrit. Ses joues pleines remontèrent, ses jolies pommettes se froissèrent,  son nez se pinça. Elle porta instinctivement la main sur Diplomatie. Sa bouche s'ouvrit pour cracher une phrase pleine de morgue. Qu'elle voulait forte, et glaçante. Grinçante. Mais qui avait tout de la complainte d'un enfant déçu par le jouet qu'il venait de recevoir à Noël.

    - Toi, ici ?! Diantre, c'est une blague ma parole ! Fit-elle, comme si sa place était ailleurs. Il faut dire que son "frère" n'était pas à proprement parler sensé se retrouver dans la guilde, à l'origine. Elle se souvenait qu'il l'avait abandonné lâchement, dans sa cage dorée, à l'âge de quinze ans. Abandonnée des siens à son triste sort, elle avait dût ramer pour s'en sortir. Des kilomètres parcourues seules, sur des chemins dangereux, parfois agressée, tantôt malmenée. Dans des conditions précaires, dans des situations particulières. Tout ça par sa faute. Tout ça parce qu'il ne pouvait assumer le destin funeste de cette famille de fumiers. Tout ça parce qu'il ne voulait pas, surtout.

    Elle voulait lui sauter à la gorge, lui déchirer sa petite tête de mec musclé à qui  tout réussit. Mais quand elle le vit, ainsi, si triste et lamentable, couturé de cicatrices, comme si la vie ne lui avait pas fait de cadeau. Que pouvait-elle lui dire d'autre que "Pardon" ? Quelque part, elle ne l'avait jamais recherché, jamais elle n'avait fait l'effort de le contacter, alors qu'ils se trouvaient dans la même ville depuis des années.

    D'un autre point de vue, elle n'avait jamais sût qu'il était ici, à la capitale, était-ce vraiment sa faute, ou celle de l'autre ? Alors elle lâcha son arme, et lui sauta au cou. Comme à un grand frère que l'on retrouve pour la première fois depuis des années, et dont la tendre enfance était marquée par l'affection, l'amour, et les liens du sang. Il était le seul à toujours avoir été bonhomme avec elle, le seul qui lui avait fait tenir le coup, depuis sa tour de princesse endimanchée, enfermée, recluse pour l'éternité.

    Et même s'il n'avait rien fait pour changer ça, au moins avait-il eut la deçence de trouver cela ignoble, et de partir pour le signaler. Du moins, c'était ce que pensait la jeune Melody de son grand frère.

    - Seigneur dieu, ce que tu 'm'as manqué. Souffla-t-elle à son oreille, toujours blottie dans ses bras. Elle se dégagea pour mieux le regarder. T'as vraiment une sale mine, mais t'as toujours ta jolie trombine de garçon terrible. Lâcha-t-elle en éclatant de rire.

    Ainsi, les jeux étaient faits. Alea Jacta Est. La famille se recomposait doucement.
    InvitéInvité
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    Re: Retrouvailles musclées [PV SYLAS]
    Ven 6 Nov 2020 - 14:21 #
    Encore à écluser le fond d’une choppe. Encore et toujours. Il avait avalé la levure farineuse du fond sans même se rendre compte de l’heure, que le jour s’était levé et qu’il avait passé une grande partie de la nuit ici. Il avait pas une aff … affect … affectation à aller chercher ?

    Titubant, hasardeux, l’aventurier se leva, le soleil pointait déjà trop haut dans le ciel. Il passa à côté de l’abreuvoir des chevaux. Se rinça le visage et entreprit de vérifier s’il avait vraiment visage humain. Ses cheveux étaient ébouriffés, quelques hématomes sur le visage. Il avait peut-être dû se battre dans la soirée ? Possible. En tout cas, il avait sale mine. Il rajusta sa cape, tenta d’en effacer quelques tâches. Sans succès. Il vérifia ses armes et, avec un long soupir, partit en direction de la guilde.

    Il se pointa avec une forte odeur de vinasse, au moins une demi-heure en retard. Un nouveau partenaire devrait lui être affecté. Encore un … le dernier s’était lassé. A moins qu’il soit mort depuis ? Bah. L’alcool lui brouillait les souvenirs. Il s’avança vers le panneau d’affichage et se gratta la tête. Sa barbe s’étirait sur le long du visage, elle avait grand besoin de soins. Il tapota le pommeau de son épée longue, cherchant du regard le tableau lorsqu’une voix trop fluette pour sa céphalée vrilla ses tympans.

    Il resta quelques secondes abasourdi. Apparemment, cette personne le connaissait ? Femme ou homme précieux, il n’aurait su dire. Bien que la voix fut tant qu’assez aigue. Il leva un sourcil intrigué, puis les fronça. D’où ils se connaissaient ? Il avait beau chercher dans sa mémoire, personne de semblable à cela ne lui revint.

    Soudain, elle lui sauta dessus, l’enserra de ses bras ! Il n’eut pas un mouvement de recul, ça ne serait qu’un coup de poignard de plus au pire. La douleur le réveillerait peut-être ? Et mais … pourquoi cette gourgandine se blottissait contre lui ? Une catin en recherche de pécule ? Il était fauché, demoiselle, pas la peine de … A moins que ce fut une ancienne amante, soulagée de le retrouver ? Non. Il ne laissait jamais si bonne impression.

    - Je t’ai … manqué ? murmura-t-il, tout en rompant l’étreinte.

    Il se recula, prit le temps de l’observer et se gratta le menton, pensif. Vu le compliment sur le physique, une ancienne conquête, ouaip. Mais une dont il se souvenait assez ? Bon sang, dans quoi s’était-il fourré encore ? Bon, pas le temps de résoudre ce mystère. Au pire, ça ferait un esclandre au sein de la Guilde. Au mieux … bah, il saurait de quoi ça en retourne ?

    - Heu, excuse-moi, mais t’es qui ?
    InvitéInvité
    Anonymous
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    Re: Retrouvailles musclées [PV SYLAS]
    Sam 7 Nov 2020 - 13:44 #
    Un garçon -surtout celui là, ça n'avait vraiment aucune reconnaissance. Ni aucune manière, ni aucune classe. Surtout celui là. Elle était là, comme un rond de flan, à se demander pourquoi elle avait été si heureuse de le retrouver. Peut être que le fait d'un passé commun au parfum de misère pour tout deux, mais qui avait solidifié leur relation de son côté. Peut être les réminiscences de quelques gestes tendres qu'il avait donné par le passé, mais que ce passé fut révolue pour lui, ne l'était pas pour elle ? Elle ne saurait dire, mais piquée au vif, presque vexée, elle fit une mine boudeuse et croisa les bras. Puis vint la colère, qui explosa comme une lourde pépite de chocolat en bouche, dans sa bouche, la pépite, qu'elle termina.

    - Abrutis ! Chacal puant ! T'es vraiment un idiot, Sylas Aubépine ! Qu'elle lâcha tout de go, inconsciente de tout ce qu'il trimballait dans ses bagages, incapable de comprendre que s'il avait changé de nom, c'était qu'il avait renié son passé, une bonne fois pour toute cette fois ? Elle prit son épée et lui asséna un coup sur le museau. Après tout, c'était comme cela qu'il fallait faire avec les hommes, non ? C'était comme ça qu'elle procédait pour mater les fortes têtes, en tout les cas, et quid de plus fort que Sylas ? Son grand frère.

    *Non mais je vous jure, cet idiot n'a toujours pas changé, incapable de lâcher son écuelle ou le fond de son verre tant qu'il sont encore pleins* pensa-t-il si fort, que l'homme d'âge mûr pût presque l'entendre. En tout les cas cher lecteur, je sais que toi, tu as perçus les rouages de son cerveau bouger, en forme d'horloge qui fait tic...tac pour savoir ce qu'elle allait faire de ce spécimen aviné. Il fallait déjà se débarrasser des marques de l'alcool, et le changer. Ils ne pouvaient décemment pas se présenter chez leur employeur ainsi vêtue.

    - Suis moi, je vais tout t'expliquer. Qu'elle dit, plus douce, l'amenant dans la place intérieur en le prenant par la main comme un enfant. Et dire que c'étai elle la plus jeune, la moins mature et en manque d'expérience des deux ! Incroyable ce monde, à croire que l'on marchait sur la tête. Elle traversa la place sous les regards amusés des autres aventuriers, et médusés, de certains conseillers qui occupaient de grand bureaux à belles vitrées qui donnait sur le rez-de-chaussé. Tous semblaient comprendre quelque chose, mais ils ne savaient rien. Il ne s'agissait pas d'une vulgaire dispute d'amoureux, ou d'amoureuse éconduite. Non, c'était bien plus grand, plus grave et plus profond. C'est la famille.

    - Tiens, laisse moi faire, sale pécno, t'es tout crasseux. Qu'elle fit doucement, un sourire aux lèvres en pensant à ses années passés à ses côtés, à moitié amoureuse de lui, en tout les cas impressionnée et toute penaude quand il venait la retrouver malgré les interdictions de mère. Sois disant que sa santé ne lui permettait pas de supporter les visites. Une véritable tortionnaire dans l'âme, cette grande tante. Elle lui enleva son t-shirt et à la force du poignet, lui obligea à prendre une sorte d'ablution improvisée. Le haut du corps seulement, mais peut être cela suffirait-il à le réveiller.

    Son regard était plus pétillant en ressortant de la fontaine qui occupait le centre de la cour intérieure, en tout les cas. Elle le regarda, un brin amusée.

    - Alors c'est bon ça y'est, tu me remets maintenant ? Tu sais qui je suis dans le fond pas vrais ? Quitte à passer un sale quart d'heure, autant qu'il soit prêt à en passer de nombreux car à présent, elle était sa "partenaire" ; Et rien ne pouvait plus les séparer, pas vrais ?
    InvitéInvité
    Anonymous
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    Re: Retrouvailles musclées [PV SYLAS]
    Dim 8 Nov 2020 - 12:32 #
    Lorsque le nom franchit les lèvres de la jeune femme, l’étincelle éteinte s’alluma dans les yeux de Sylas. Une colère sourde glaça ses yeux verts et il la plaqua contre le poteau le plus proche et barra ses lèvres de sa main. Il s’apprêta à la sermonner, cette gamine sortie d’on ne savait où, lorsqu’elle lui claque le nez du pommeau de son épée. Il la lâcha pour se tenir l’appendice, les larmes montant aux yeux. Il tituba en arrière, tant sous les réminiscences de sa nuit que de la surprise. Il s’apprêtait à récidiver lorsqu’elle le prit par la main. Mais … c’était quoi cette malade mentale ?

    Il vérifia une dizaine de fois, au bas mot, qu’il ne saignait pas du nez, et chercha dans sa mémoire qui d’autre pouvait connaître son nom. Ainsi décida-t-il de joueur le jeu. Des étoiles lui vrillaient les yeux, il ne vit pas vraiment où elle l’emmenait. Ils s’éloignèrent du tableau, Sylas à peu près sûr – ou s’en moquant – qu’il n’allait pas se prendre un coup de poignard. De toute façon, un de plus ou de moins … Si sont foutu pouvoir pouvait aussi lui permettre de ne pas ressentir la douleur, hein ? Mais non, parfois valait mieux mourir que de sentir la douleur entre sa main tranchée et son bras restant : en deux endroits ! A rendre fou, assurément. Et c’était pas le pire, car …

    Splasch !

    De … l’eau ?

    Il dessoula d’un coup, la tête dans la fontaine. Il se redressa comme un âne en furie puis repoussa la donzelle. Sa tunique à moitié ouverte et enlevée, sa cape par terre. Heureusement qu’il n’avait pas son armure sur lui. Il s’ébroua et la repoussa d’un bloc, l’eau ruissela sur son torse marqué d’innombrables cicatrices. Certaines qui auraient dû le tuer, d’autres mineures. Une musculature à toute épreuve, trace d’un entraînement passé rigoureux.

    - Mais t’es malade, ma parole ! D’abord mon nez, puis maintenant ça ? Bordel, mais j’ai un mal de crâne … aaaaah ! L’eau froide, mais quel supplice … gronda-t-il, cherchant à tâtons le pommeau de son épée.

    Il recula, ignora les rires de l’assemblée. L’objectif était de pas faire de remous, de pas être vu et découvert ici. Alors cette donzelle venait de dire son véritable nom, venait de l’enfoncer dans une fontaine. Quoi d’autres après ? Trop embrumé par sa courte nuit et la colère, il attrapa la fille par le col et la traîna dehors, laissant ses habits par terre. Ceux qui ricanaient eurent la bonne idée de se taire. Ils passèrent les portes, les têtes se tournèrent pour les observer. Puis s’amoncelèrent aux fenêtres. Des yeux inquisiteurs, curieux du moindre drame pouvant égayer leur morne quotidien. Il la repoussa sur les pavés devant la guilde, à deux doigts de dégainer ses armes. Il ruisselait d’eau, ses nattes s’étaient défaites et lui donnaient l’air d’une bête mal léchée avec ses trainées blanches au milieu de sa tignasse. Sa cicatrice qui lui mangeait le visage tirait ses traits et il avait l’air d’un molosse prêt à mordre.

    - Non, je te remets pas. Je sais pas où t’as entendu ce nom, mais t’as dû te tromper. Ce type est mort et enterré. Mieux : dis-toi qu’il a jamais existé. Et si tu veux pas le rejoindre, t’as intérêt à oublier son nom. gronda le mercenaire, une aura de colère sourdant de chacun de ses pores.

    - Qu’est-ce que tu me veux ? Qu’est-ce que tu fais ici, à me suivre ? Ta réponse a intérêt à être convaincante … menaça l’homme, puis il dégagea de deux doigts la lame de son épée.
    InvitéInvité
    Anonymous
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    Re: Retrouvailles musclées [PV SYLAS]
    Dim 8 Nov 2020 - 15:23 #


    - Cesse donc de geindre... Et soit un homme, pour une fois et par l'amour des dieux, Sylas. Cracha-t-elle entre ses dents, murmurant presque tellement elle était sidéré par son comportement outrageant.

    Sylas n'avait pas le monopole de la colère. Une autre que la sienne, sourde, pointait son nez. Son pouls accéléra, tandis que l'homme qui ne craignait plus la mort ne la prenait par le col de la chemise, et l'emmenait au loin. Dehors. Pour régler ses comptes, mais ce n'était guère impressionnant pour la jeune femme, qui n'était plus si sûre de son coup, mais resterait fermement camper sur ses appuis. Elle freina des quatre fers tandis qu'il voulait aller encore plus loin de la guilde. S'ils devaient se battre, se serait devant témoin, et pas n'importe lesquels. Cela allait encore faire un esclandre, digne des remous les plus obscures et profonds. Sa colère prenait source dans l'abandon, puis dans le rejet qu'éprouvait alors Melo. Il avait toujours eu le don de mettre ses nerfs en pelotte, se ce depuis leur enfance la plus tendre, et avec rudesse, il entrait alors dans son univers, sans jamais la reconnaître ? C'était innacceptable pour l'ego démesuré de la jeune duelliste, qui se sentait capable de déplacer des montagnes à présent.

    Elle n'était plus la faible fille, la jeune donzelle en manque d'amour et de contacte, qu'il avait connu. C'était vrais. Mais elle en réussissait pas à l'admettre, car cela aurait été accepté une faiblesse qui datait de ses années les plus indignes de son existence. Cela aurait été accepté qu'elle avait été petite, avant d'être guerrière. Hors, Melody rejetait son passé et ses conséquences en bloc, car c'était là son premier système de défense contre l'infamante existence qu'elle avait mené au début de sa vie. Pas étonnant qu'ils soient sortis de leur gonds tout deux, à la manière de deux portes de prisons se faisant face, et ne voulant pas bouger d'un poil, se mettaient en branle sous des ressorts plus puissants qu'eux.

    Elle remarqua les blessures recousues qui parcouraient son corps, les mèches blanches qui remplaçaient parfois sa chevelure brune et épaisse. Il avait souffert le martyre, et pourtant, cela ne faisait qu'enragé un peu plus sa petite soeur. Il ne savait définitivement pas prendre soin de lui, ce grand et beau diable ! Il fallait quelqu'un avec la main ferme et leste, afin de veiller sur lui. Les rôles s'inversaient souvent entre parent et enfant, quand on vieillissait suffisamment pour voir l'avenir, et c'était pareil entre ce grand frère irresponsable et sa soeur plus mature et raisonnée que lui. Pourtant, il lui mettait presque dix ans dans la vue et dans les dents, mais les hommes ont ce super pouvoir, celui de ne jamais réussir à détrôner la femme de ses responsabilités.

    Mais qui a dit qu'elle était gérable à l'instant ? Qu'elle était capable de raisons ? Quand il dégaîna sa lame, ce fut de trop pour la jeune femme à la chevelure d'albâtre. Elle attrapa son visage, et lui mit en coup de tête en plein dans la face. Recula d'un pas dans la foulée, et sortis pleinement sa Diplomatie. La guerre courrait dans son sang autant que la violence dans le sien, et il fallait accepter que le seul moyen pour eux de régler leur différent, soit en se battant comme des chiffonniers.

    - Triple idiots ! J'vais te faire regretter de pas avoir claqué dans d'horrible souffrance ... Putain de glandeur, t'étais passé ou pendant toutes ses années ? Qu'elle lui mit dans les dents, détendant son bras, et son arme par la même, et essayant de lui créer de nouvelles cicatrices, qu'il semblait collectionner à la manière d'un philatéliste.

    Les hostilités étaient lancées, pour de bon cette fois.
    InvitéInvité
    Anonymous
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    Re: Retrouvailles musclées [PV SYLAS]
    Dim 8 Nov 2020 - 15:38 #
    Le vétéran, allégé de ne pas avoir revêtu son armure, laissa la première attaque lui frôler le museau, puis il para de son avant-bras et fit tourner son adversaire pour l’écarter de sa zone de contrôle. Les deux adversaires firent quelques pas en tournant, s’observant. Quelques badauds s’étaient arrêtés pour les observer. Il ne faudrait pas longtemps pour que la garde soit rameutée. Des ennuis dont il se serait bien passé ! Sa tunique ouverte, il se mit en garde. Il laissa son épée au fourreau, il n’avait fait mine de la dégainer que pour l’esbrouffe. Il ne tirerait pas arme en pleine rue, à moins d’y être forcé. Tous pourraient témoigner qu’il ne faisait que se défendre, bons dieux.

    Les paroles de cette femme étaient … incongrues. Il ne savait plus quoi penser d’elle. D’abord elle le cajolait, puis elle l’attaquait. Jalouse ? Colérique ? Bon, elle le connaissait. Mais d’où ? Toutes ces années ? Hm, une connaissance de la garde éconduite ? Vu comment la bougresse se battait, elle avait suivi un entraînement intensif. Il esquiva un nouveau coup en repoussant le bras de son adversaire, ne laissant la lame le frôler que par pur défi. Elle connaissait son véritable nom. Quelqu’un de proche, pendant son temps de formation ? Non, il ne l’avait jamais dit à personne. Mais certains auraient pu l’apprendre suite à sa défection. Quant à ce qu’il avait vécu après, ce n’était pas possible. Donc cela le ramenait au moins à son adolescence. Car il n’avait côtoyé personne d’assez proche après cela. Disons qu’après quelques années, son identité réelle n’était plus qu’un mauvais souvenir.

    Il bloqua un estoc avec ses bras en croix, puis, d’une prise ajustée, il la força à échanger de position avec lui. Il tenta de lui tordre le bras pour la forcer à lâcher son épée, mais elle se contorsionna et manqua de lui redécorer un pectoral. Si elle trouvait insultant qu’il ne dégaine pas d’épée face à elle, c’était le but. Ça, et le fait que son arme était faite pour la puissance brute, et cette donzelle était bien trop agile. Il n’aimait pas montrer son pouvoir en public, mais peut-être qu’il n’aurait pas trop le choix, après tout.

    - Putain, mais j’ai pas une foutre idée de qui t’es, bordel. Quand on retrouve un ami, on lui met pas son pommeau dans le nez, ou on le balance pas dans une fontaine, tu suis ? gronda-t-il en esquivant un nouveau coup.

    Il pivota sur lui-même et, accompagnant son adversaire, lui frappa un bon coup dans les côtes. De quoi calmer le plus récalcitrant des adversaires. Il la sentit décoller sous l’impact et perçut un filet de feu qui s’épancha dans son dos. Il grogna et s’écarta. La garce avait réussi à lui lacérer le dos pendant qu’il lui vrillait les côtes !

    - Mais … mais … aïe ! Espèce de … et comment tu connais mon nom, d’ailleurs ? Je vais te le faire ravaler jusqu’au bout de tes seins, espèce de gaupe ! tonna le mercenaire, tout en essayant de toucher la blessure dans son dos.

    Ce faisant, il se baissa et ramassa une poignée de terre sèche. Il fit mine de donner un coup de pied à son adversaire, puis lui envoya une large brassée de ce qu’il avait entre les doigts. Il sauta d’un coup vers elle et l’enserra à la taille, pas préoccupé par le fait de pouvoir se faire larder la viande. Il la plaqua au sol avec violence et les deux individus commencèrent à rouler au sol …
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    Re: Retrouvailles musclées [PV SYLAS]
    Lun 9 Nov 2020 - 12:36 #
    Un premier raté, elle frôla son nez et manqua de l'emporter dans sa course. Elle ne se laissa pas désarçonner pour autant, et se contenta de reculer et avancer au rythme de son adversaire, anticipant ses attaques en le regardant droit dans les yeux, ce qui devait être véritablement agaçant pour le vétéran de la garde. Elle se contenta d'hausser les épaules à chacune de ses piques, jusqu'à qu'elle réussisse à le blesser. La bataille était joué d'avance, pour le coup. Et ce ne fut que quand elle se retrouva plaquer au sol qu'elle perçut que cela sentait le roussi pour son matricule. Elle avait beau réunir toutes les conditions sine qua none afin d'user de son pouvoir sur l'autre, elle sentait que rester proche de lui était une mauvaise idée. Et avait-elle envie d'utiliser son voodoo sur son frère ? Réellement ? Non, c'était trop injuste, trop facile. Il ne devait pas s'en tirer en disant qu'elle avait triché, bien qu'elle se fichait de son jugement. Il l'avait abandonné, et ne pas la reconnaître, c'était comme la renier.

    Elle détestait ça. Il pouvait tout dire, mais pas parler de ses mamelons. Elle attrapa une oreille et mordit dedans comme si c'était un club sandwich. Il ne lâcha pas prise et martela son corps de coup de poings, tandis qu'elle utilisait ses jambes pour retourner la situation, grâce à une technique qui n'avait rien à envier à la plus habile et expérimentée des catins, elle se dit qu'elle devrait peut être lui dire franchement de quoi il retournait, plutôt que de tourner en rond autours du pot. Mais le méritait-il vraiment ?

    - Ta mère était bien la pire des prostitués que la terre ait porté, pas vraiment étonant qu'elle ait engendré une putain dans ton genre, tu ne me reconnais toujours pas ? Les cheveux blancs, le bijoux de famille, et la fâcheuse habitude de t'insulter ? T'es le dernier des cons, Sylas, t'y connais rien. T'y a jamais rien connu ... Qu'elle disait, au bord des larmes. Elle ravala sa rage et sa douleur, et traversa son corps de part en part avec son épée.

    La cage thoracique trouée, elle hoqueta. Mais les dégâts se reportèrent instantanèment sur son adversaire, et elle pût de nouveau respirer à plein poumon. Lui, par contre, devait horriblement souffrir. Elle ouvrit les yeux, retirant sa Diplomatie de son sternum. La douleur avait été fulgurante, passagère. Comme un rendez vous chez le notaire. On passe jamais un bon moment chez lui, mais c'est rapide, net et sans bavure. Le sang coula de sa blessure, mais elle ne sentait ni douleur, ni gêne d'aucune sorte.

    - Tu veux continuer, ou bien t'as pris une leçon d'humilité, ça y'est ? Qu'elle dit en crachant son venin comme un serpent.
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    Re: Retrouvailles musclées [PV SYLAS]
    Lun 9 Nov 2020 - 22:20 #
    Une bagarre de rue, d’une dignité comme en voyait si peu. Elle attrapa son oreille entre ses incisives, mais au cœur des combats, il avait déjà vu bien pire. S’il reculait, il y laisserait son lobe. S’il relâchait son emprise, il perdrait pire qu’une oreille. Alors bascula-t-il sa prise et enfonça son avant-bras dans sa gorge et entreprit de la faire lâcher comme il l’aurait fait avec un chien enragé. Il replia deux phalanges des doigts de sa main gauche et frappa plusieurs fois, brutal, entre les côtes de la donzelle. De quoi faire bien mal et couper le souffle. Elle remua du bassin, lui enfonçant sa symphyse dans les naseaux. Il grogna de douleur tandis que les larmes lui piquèrent de nouveau le nez. Mais bonne nouvelle, cela signifiait qu’elle avait lâché son oreille ! Le sang dégoulinant dans son cou, il bloqua ses genoux pour éviter de se faire encercler la trachée par les jambes agiles de la mégère.

    Ils se relevèrent, se firent face. Il essuya le sang qui lui dégoulinait dans la nuque. Le mélange poisseux eau et hémoglobine teintait son corps d’une couche carmine translucide. Il reprenait son souffle. Ses tympans résonnaient au rythme du combat et il ne perçut que peu les paroles proférées par son adversaire. Il marqua cependant un temps d’arrêt. Tiquant sur quelques détails. Le vétéran haussa un sourcil, perplexe. Il ouvrit la bouche pour répondre lorsqu’un fulgurante douleur lui vrilla le torse. Il laissa échapper un hoquet de souffrance et baissa les yeux pour découvrir un filet de sang qui dégoulinait le long de son ventre. Le filet pourpre se fit un chemin jusqu’à sa tunique et goutta au sol à mesure qu’il reculait de quelques pas.

    Il grimaça de douleur, toucha le liquide chaud et gluant. Il observa son adversaire qui retirait sa lame de son propre corps et comprit ce qu’elle venait de lui faire. Elle venait de lui infliger une blessure à distance, la garce ! Il serra les dents, une blessure comme cela avait de quoi handicaper même le plus brave des soldats, une perforation des poumons, peut-être ? Une blessure mortelle si elle n’était pas soignée. Mais des blessures mortelles, il en avait reçu tout une collection. Les badauds assemblés çà et là se mirent à crier, piailler. Difficile de dire, vu le type d’attaque, s’ils venaient d’assister à une tentative de meurtre. Que le grand guerrier balafré se mette à tituber, cela avait de quoi les inquiéter.

    Sylas sourit. Un sourire écarlate, maculé du sang qui lui remontait à présent de la commissure des lèvres. Elle lui avait renvoyé sa blessure, elle avait essayé de le tuer ou quoi ? Il ne savait plus dire, depuis le temps … il ne savait pas ce qui pouvait le tuer, ou ne pouvait pas le tuer. Il ne savait pas quelle intention masquée s’était glissée dans le coup bas de la donzelle, qu’il avait cru reconnaître un instant. Mais non, pas elle, son esprit lui soufflait qu’il était impossible que ce fût elle. Sa princesse, la petite fille qu’il venait voir en cachette dans sa prison dorée, souffrant d’une grave maladie imaginaire ? L’idée, les prémices d’une réflexion, fut soufflée aussi tôt qu’il crut qu’elle avait attenté à sa vie. Non, sa princesse n’était pas une meurtrière. Une fille fragile, douce et malheureuse.

    - Une leçon d’humilité ? Tch. L’humilité, ça s’enseigne pas, gamine. gronda-t-il, avant de cracher un mélange de salive et de sang au sol.

    Un brouhaha ambiant commençait à se faire bourdonnement. Sylas ne dégaina pourtant pas sa lame. Il tituba en avant, vers son adversaire. Puis, d’une vivacité bien trop grande pour quelqu’un qui se voulait mortellement touché, il réduisit la distance en un pas et l’attrapa à la gorge, détendant son bras pareil à un serpent. Une passe d’arme peu usuelle pour un ancien membre de la garde. Il serra, de sa forte poigne, et rapprocha ses yeux de sa proie. Il serra, serra … et lorsqu’il ne fut plus qu’à quelques centimètres de son visage.

    - Oh … laissa-t-il échapper de surprise.

    Et il relâcha son étreinte d’un coup.
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    Re: Retrouvailles musclées [PV SYLAS]
    Mar 10 Nov 2020 - 10:36 #


    Espèce de vieux bougre mystique. T'es incompréhensible, incohérent, raté. T'as jamais réussis à construire ta vie après vingt ans d'abandon ? Pourquoi donc tu ne la reconnais pas, pourquoi tu entres dans son jeu de haine, de destruction et de mort ? Elle n'est encore qu'une enfant, par rapport à toi. Comment aurait elle pû réagir différemment après tout ? Comment faire pour rester raisonnable, aimante et patiente, dans cette situation ? Elle avait craqué, elle avait tenté le tout pour le tout, afin de réveiller les sentiments cachés dans cette vieille carcasse abîmée, couturée, réparée des milliers de fois. Et pour simple résultat, de la haine et de la douleur ? Elle avait suffisamment souffert, la petite, pas la peine d'en rajouter, ne crois-tu pas ? Elle ouvrit la bouche de surprise, prête à lâcher une phrase cinglante.

    Mais il fut le plus rapide des deux, et fonça sur elle, semblant sûr de sa frappe. Sûr de ses sentiments. Elle qui s'en voulait déjà de toute cette bataille fratricide, ne réagit même pas, ne fit rien pour l'en empêcher. Elle était arrivé, au bout du rouleau, au bout de sa crise de nerf. Il ne voulait pas la reconnaître, assurément. Il ne pouvait pas la reconnaître, cela faisait trop longtemps. Alors que fichait-elle à lui frapper dessus, si aucun choc ne semblait pouvoir réveiller les vieux souvenirs enfouit dans le fond de sa caboche ?

    Elle s'abandonnait à l'asphyxie, ses talons soulevé d'a peine quelques millimètres du sol, pendaient comme ceux d'un condamné à la potence. Quand l'air vint enfin à manqué, elle tapa sur son bras, comme si tout ça n'était qu'une bataille amicale. Un simple entraînement musclé qu'elle pouvait arrêter quand bon lui semblait. Il ne relâcha pas sa main bien trop grande pour son cou, et continua de serrer. Alors elle souffla, comme dans un murmure, une vieille prière qu'il lui avait apprit, quand il était encore épris d'aventures, et de princesses. Une vieille prière qu'il lui avait apprit, quand elle serai sur le point de mourir, ou que c'était trop dur pour elle. Et cela sentait la fin, cela sentait le moment ou elle devait sortir cette carte de sa manche. Elle gardait toujours un atout dans son jeu, et ne dévoilait ses intentions qu'au dernier moment, c'était comme ça qu'elle avait toujours fait pour s'en sortir.

    - Ô ... father .. and son. Ô sun... and falling angel... commença-t-elle par souffler, la parole chevrotante et le souffle court.

    Et là, le miracle sembla se produire. Il semblait se souvenir, enfin, d'elle. Il lâcha son étau sur son cou. Et il la regardait avec un air incompréhensible, insensé. Peut être que, finalement, l'impossible semblait sur le point de se produire ; Peut être que cette bagarre semblait avoir chassé les derniers relents d'alcool et de bêtise qui occupait le fond de sa caboche. Elle n'en savait rien, pendant qu'elle récupérait de son asphyxie, sur les genoux, face tournée vers le sol, et reprenant son souffle à grande goulée.

    Elle leva sa tête vers lui, dans l'incompréhension. Qu'est-ce qui lui avait fait changé d'avis ?

    -
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    Re: Retrouvailles musclées [PV SYLAS]
    Sam 14 Nov 2020 - 15:02 #

    Elle tomba à ses genoux. Le sang de Sylas gouttait toujours à terre, se tarissant peu à peu. Il ne savait comment sa magie opérait, sinon que son cœur battrait toujours. Manque de sang, ou pas. Une hémorragie était douloureuse, rien de plus. Rien de moins. Mais la douleur qu’il ressentait à présent était bien différente. Elle chevrotait à ses pieds, et son cœur se serrait. Il étouffait, ne sachant ce qui comprimait sa gorge. Un sentiment enfoui depuis bien longtemps. Il chancela, tant sous la douleur que le choc. Un goût amer ravagea ses papilles, comprimait ses intestins.

    Le vétéran se pencha, hagard. Elle leva ses yeux vers lui, riva son regard dans le sien. Il eut, une seconde fois, cette impression. De plonger dans ses souvenirs, de la reconnaître pleine et entière. Là, face à lui, dans ses souvenirs elle était restée si jeune. Si frêle. Comment imaginer que … qu’elle soit devenue aventurière ? Elle jouait sur ses genoux, elle chantait faux. Ses dessins ressemblaient à des monstres imaginaires et … Hm. Bien sûr qu’elle était devenue aventurière. Bien sûr. Ils avaient joué ensemble, tant de fois. Ils avaient parcouru le monde dans leur imaginaire d’enfant si souvent … A une époque où Sylas pensait qu’il aurait un jour le choix. Qu’il pourrait prendre la voie qu’il désirait. Il soupira, attrapa sa joue dans sa main caleuse. Il lui sourit, tendre.

    - Nos jeux sont devenus bien plus violents, petite sœur. murmura-t-il.

    Sa vie, il l’avait enterrée. Pourquoi ressurgissait-elle ici, maintenant ? Le hasard ? Pourquoi l’avait-elle attendu ? Il l’aida à se relever, ne prêta pas attention à son propre sang. Cela n’avait jamais eu d’importance pour lui. Il expira, toussa un mélange de salive et d’hémoglobine. Il fit signe que ça irait bien. La foule les regardait encore. Se désintéressa peu à peu. Cette soudaine affection n’était pas pour satisfaire leur goût pour le carnage. Et puisqu’aucun des deux ne semblait proche de mourir … cela se tassa peu à peu.

    - Melo … je suis … heu … désolé. Enfin … c’est que … heu … tu as des … et puis là aussi tu … enfin … commença-t-il, pataud, en mimant les formes de la jeune femme. Comment dire qu’il l’avait quittée alors que c’était encore une enfant ? Et qu’il la considèrerait toujours comme telle ? Il avait vu, face à lui, une femme. Forte, téméraire. Violente, même. Mais Melody, enfin, sa Melo, n’était pas ainsi. Non, elle était naïve, douce, imaginative. C’était … sa petite sœur, en somme.

    - Je suis désolé. Difficile d’imaginer que tu sois devenu un si … ahem, une femme comme ça. grommela-t-il en regardant ailleurs. Sylas serra les dents. Le choc passait peu à peu. Il renifla bruyamment et cracha encore du sang. Ses réflexes de fuyard revenaient. Il lui fit signe de le suivre à l’intérieur, de prendre un remontant.

    - Comment tu m’as trouvé ? Pourquoi t’es revenue ? J’ai été clair envers Père. Sylas Aubépine est mort. Il m’a déshérité, et c’est très bien comme ça. tonna-t-il, amer.
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    Re: Retrouvailles musclées [PV SYLAS]
    Sam 14 Nov 2020 - 17:40 #
    Ses grandes mains enserraient son cou, de grandes mains qui l'avaient tant de fois bercée, qu'elle ne pouvait pas leur en vouloir de déchaîner toute la puissance de son frère sur elle. Elle l'avait bien cherché, sans s'expliquer, elle avait mit à mal tout ses repères, toutes ses certitudes. Il avait renié sa vie, elle avait renié ses parents. Ils avaient renié le nom d'Aubépine, et bien qu'elle garde ce nom en souvenir d'une période sombre, elle n'oubliait jamais que tout deux, ne pouvaient goûter les fruits juteux du domaine parentale. Puis cette existence auréolé de souffrance et de mystères, ce mensonge permanent dans lequel  on avait jeté les petits derniers de la fraterie, c'était à vous donner envie de tout oublier, non ?

    Et même s'il ne goûtait tout les tenants et aboutissants de l'histoire, pas encore, elle pouvait très bien comprendre son frère. A dire vrais, elle devait même être la seule à pouvoir le faire, sur Aryon. Parce qu'elle avait passé des années dans ses bras chaleureux, à le voir sourire comme un damné, à le voir rire comme un enfant. Parce qu'elle l'avait accompagné, si ce n'est de corps, mais d'esprit, à toutes ses premières batailles. La princesse enfermée. La solitaire. La blanche à la santé fragile. On avait profité de ce signe distinctif, les cheveux d'albâtre, pour la forcer à rester dans une cage dorée. A ne jamais se rebeller.

    Puis un jour, les excuses et les faux semblants n'avaient plus suffit. Un jour, elle éveilla en elle la vraie puissance, le vrai pouvoir qui lui appartenait : Sa personnalité piquante et épicée. Ses épines de rose blanchâtre. Elle fut heureuse néanmoins, que ce chant ne fut pas renier par son frère. Cela signifiait, qu'il n'avait jamais cessé de penser à elle, qui ne l'avait pas abandonnée, comme tout les autres.

    Elle en avait vu défiler des hommes, avide de prendre la place qu'il avait laissé dans son coeur, ce vide, si difficile à combler. Et il lui semblait encore être amoureuse de ce personnage dantesque, amourachée de son grand frère, voilà un classique dont elle ne voudrait jamais se passer.

    - Et te voilà beaucoup plus dangereux que par le passé ... Hoqueta-t-elle, le souffle court, sur le point de remplir ses poumons d'un air salvateur bien que puant la cité qui les avait vu se battre... Grand frère... Je t'ai reconnu du premier coup d'oeil, fit-elle, avec un peu de reproche dans la voix, ce savant mélange que seul les femmes savent instiller dans leur parole.

    Elle le laissa se dépatouiller avec ses émotions, s'excuser, se complaindre et enfin se rendre compte de tout ce qu'il avait raté en partant. Dire qu'elle lui en voulait était un euphémisme. Mais dans l'euphorie de la bataille, on y laisse des plumes. Et ses plumes étaient noirci de ressentiment pour lui, dès lors, elle pouvait sereinement recommencer. Tout recommencer. Elle avait son plus solide et son plus fidèle avec elle à présent. Son piédestal.

    - Tu veux dire que tu m'aurais bien passé dessus si jamais je n'avais pas été ta propre petite soeur ... C'est ça que tu dis, goujat de mon cœur ? Fit-elle avec un sourire mi figue mi raisin, bien difficile de deviner à quoi penser la donzelle, et là ou elle voulait en venir ... Et oui, j'ai changé, mais je ne suis pas la seule. Petit coup d'oeil en l'air, manière de signifier qu'il ne s'était pas franchement améliorer. La prochaine fois que je t'enlace, évite de tirer les armes contre moi ... Toutes les femmes ne sont pas tes conquêtes d'un soir, ni celle à venir ... Qu'elle ajouta, sarcastique, se moquant allègrement de son idiot de frangin.

    Elle cracha du sang avec lui. Bien que les dommages soient répercuté sur l'autre, elle encaissait une partie des dommages avec lui. C'était le lien qui la tenait à chaque êtres de la planète, qui était la source de son pouvoir.

    - Oh laisse père là ou il est. J'espère dans son tombeau d'ailleurs. Je suis à la Capitale pour devenir une Saphir de la guilde, comme je t'ai toujours dis que je le ferais un jours... Mes objectifs sont toujours les même, découvrir ce satané monde qui nous a vu naître ... Même si j'en été privé pendant de nombreuses années ... Et te retrouver ? Pouah. Tu sur estime mes talents, j'ai eu de la chance dans mon affectation, car elle m'a permit de savoir que tu étais en vie ... Fit-elle, terminant sur une note plus tendre ... Allé viens, prenons notre ordre de mission, et filons à la taverne. Tu dois avoir des milliers de choses et d'aventures à me raconter, n'est-ce pas !? Qu'elle finit par dire, presque cajoleuse.
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    Re: Retrouvailles musclées [PV SYLAS]
    Sam 21 Nov 2020 - 12:26 #
    Il secoua la tête. Dangereux n’était pas le terme. Il était une épine dans son propre pied. Ils s’assirent à une table vide, sous le regard courroucé, puis bientôt indifférent des autres individus. Il s’occupa de récupérer ses vêtements abandonnés à côté de la fontaine avant cela, bien entendu. Le sang coulait toujours de sa blessure. Il enfonça son doigt dedans, colmata avec une grimace l’épanchement, comme si ces dégâts handicapants ne le dérangeaient que pour la salissure qu’ils représentaient.

    - J’ai passé une … courte nuit. s’excusa-t-il, penaud. Quoi d’autre ajouter ? Il ne l’avait pas reconnue, il n’avait qu’à assumer cela.
    - C’est difficile d’imaginer que toi aussi, tu aies pu fuir la propriété … même lorsqu’ils m’ont forcé à quitter la garde, tu étais encore entre leurs mains. Je pensais que … tu y avais trouvé ton équilibre. Pff … non, j’suis pas honnête. La vérité, c’est que je vous ai tous tourné le dos. A cette vie, à ce monde qui me débectait. C’était égoïste.

    Il plongea son regard émeraude dans celui de sa sœur. Peu importe, il était une larve à présent. Une personne lambda, quelqu’un qui ne ferait plus rien de sa vie. C’était triste à en mourir, mais mourir, ça, il ne le pouvait pas. Alors il n’avait qu’à souffrir jusqu’à la fin. Triste, terrible à la fois.

    - Une saphir ? Hé. Pourquoi pas. Mais tu verras que les choses sont pas telles qu’elles le paraissent, Mélo. Saphir c’est … un jeu politique. Faut des attaches, des pouvoirs. De la renommée. C’est pas cette belle aventure que tu penses. Regarde moi, fit-il en montrant sa trogne balafrée, j’avais tout pour devenir Capitaine. Comme je le voulais. Mais la vie a décidé que non. Ou plutôt, on m’a forcé à ne pas le faire. Père, et mère. Alors j’suis soulagé que tu sois pas venue pour eux … A chaque fois qu’je trouvais quelque chose, ils faisaient en sorte que je ne puisse pas entacher leur nom. Quand bien même j’ai changé.

    Il se gratta le menton, avisa que sa blessure ne saignait plus.

    - Des aventures. Quelques unes, ouais. Mais aucune qui ne vaille la peine d’être contée. La mort est tout ce qui rôde en Aryon. Enfin, la mort des autres. La mienne … n’arrivera jamais. grommela le vétéran, à moitié pour pester contre son sort, à moitié pour expliquer un peu ce qu’il avait découvert sur son propre pouvoir à sa sœur.

    - Une affectation avec moi, c’est pas le mieux que tu aies décroché. Mais peut-être que tu vas pouvoir égayer ma journée en me racontant comment t’as réussi à t’enfuir de tout ça ? J’espère que t’as pas la moitié du pays au cul pour être venue ici ? Cela serait assez … désagréable … que de devoir expliquer à nos parents que je ne t’ai pas enlevée. Quoi que … je vois pas ce qu’ils pourraient me faire de plus …

    Bon sang, quelle tristesse. La trentaine passée et le spectre de ses parents qui hantaient toujours ses nuits. C’en était risible. A un tel point …
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    Re: Retrouvailles musclées [PV SYLAS]
    Sam 21 Nov 2020 - 20:13 #
    Elle suivit son grand frère, quand il faisait un pas elle en faisait cinq. Certaines choses ne changeraient jamais. Ses grandes mains servaient toujours autant à l'amuser, et ses grands pieds à la semer. Il avait toujours ce timbre nonchalant dans la voix. Et malgré ses mèches blanches, paraissait toujours dix ans de moins que son âge réel. A se demander comment le monsieur faisait pour garder une ligne pareil, ainsi qu'un aspect aussi jeune, malgré tout les excès dont il abusait.

    Elle commanda un verre de whisky pure, avec des glaçons. Du bon whisky, renchérit-elle, montrant la bourse pleine qu'elle portait à la ceinture.

    - Ne t'excuse pas, des années sans me voir, j'aurais eu le doute moi aussi, s'il n'y avait eu cette certitude en moi ... Que c'était toi, et pas un autre. Et puis tu étais déjà jeune adulte quand tu as quitté le nid ... Fit-elle, empeint d'une tendresse reservée au gens de son sang, et qui ne l'avait jamais deçu. Bien sûr qu'elle avait souffert de son absence, mais ils ne pouvaient continuer à vivre indéfiniment comme cela. Lui vivant des aventures rocambolesque, et elle vivant par procuration. Eux vivant, malgré tout.

    - Il fallait te préserver, te protéger de cette famille tordue ... Je ne sais même plus comment j'ai trouvé la force de quitter la maison, ni comment le déclic s'est fait en moi ... Juste un jour, j'ai ressentis le besoin de ... D'exister. Fit-elle en trouvant les mots juste à ce qu'elle pensait. Oui, elle en avait eu marre de cette vie de paria. De cette demie vie. Non, pire, de cette non-vie. Elle devait être une erreur de la nature, pensait-elle à une époque, pour avoir mérité ce châtiment.

    Puis un jour elle s'était rendu compte qu'elle n'était qu'une jeune fille comme les autres. Un jour, elle se dit qu'elle avait le droit d'exister, et tout changea. Elle se rebella contre le système, commença à sortir en faisant le mur, et à découvrir tout ce qu'elle avait manqué. Depuis , un appétit féroce de découverte lui chevillait au corps.

    - Soit pas blasé, Sylas. C'est pas parce que les parents ont détruit tout tes espoirs dans la garde, que la vie est une garce. C'est nos parents le problème, plus j'y pense, plus je me dis qu'on doit être toqué, quand je vois la vie des autres ... Fit-elle avec un sourire amère, faisant la leçon à son grand frère, comme toujours. Son pessimiste s'était élevé au rang d'art. Il avait vu la fange de ce monde dans les plus hautes sphères de la société, cela avait de quoi retourner n'importe quel homme.

    Se dire que tout ça était de nature humaine, ne faisait que renforcer l'idée que tout ça était inéluctable.

    - Comment ça ? Tu sais que nous sommes tous sujet à la mort, personne n'y échappe ... A moins que tu me caches quelque chose, frangin ? Qu'elle dit sur un ton badin, engloutissant quelques gorgée d'alcool frelaté. Elle ne se doutait pas que ce point, était le centre nevralgique du problème. Cette incapacité à mourir semblait être le coeur du problème de Sylas. M'enfin, nous ne sommes pas des spécialistes de Sylas Gray, homme imprévisible s'il en est.

    - Et bien ... J'ai pris la poudre d'escampette, sans me retourner. J'ai fuis par la porte de service, avec mes habits sur le dos, et j'ai prié pour que la route soit bonne. J'ai eu de la chance Appuya-t-elle, en se rapprochant de son frère, comme si elle lui faisait une confidence. Une chance insolente, et j'ai rencontré un maître d'armes formidable sur la route, un avneturier de renom du nom d'Angelo, un vieux de la vieille des côtes du sud. Il avait un accent à couper au couteau, et c'était une fine lame comme on en fait plus. Il m'a tout apprit, et me voilà, à prendre sa relève, des années plus tard... Lâcha-t-elle d'une seule traite, vidant de la même manière son verre, et en commandant un nouveau.

    Alors comme ça mademoiselle porte des pantalons, et boit des verres ? Elle avait bien changé, la mignonne petite fille avec qui il jouait des années auparavant.

    - Et toi, pourquoi t'es encore dans la guilde d'aventurier, tu pourrais pas prendre le nom d'aubépine, et assurer ton rang, comme père le souhaitait si fort ? Lâcha-t-elle, les joues enflamées, ne comprenant toujours pas ce qui poussait son frère à se déshériter lui même.
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    Re: Retrouvailles musclées [PV SYLAS]
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