Informations générales
Age : 22 ans
Sexe : Féminin
Groupe : Aventurier
Spécialité/Métier/etc : Bretteuse/Vagabonde

En quelques mots...
Leina, enfant de la nuit aux deux oreilles pointues, une peau d'un blanc rarement aussi pâle, et toujours emmitouflée dans sa parure de voyage, cherchant désespérément à se cacher des rayons du soleil. La jeune femme possède un mental de fer et un courage à toute épreuve, ne vivant que par le bonheur des autres. Elle est ainsi marquée d'une certaine délicatesse malgré sa franchise certaine, d'une affection qu'elle s’interdit pourtant d'afficher au grand jour.
Au Royaume d'Aryon, Lei recherche désespérément sa sœur, dont elle en a oublié le nom. Une reprise d'un rêve vagabond, la jeune femme s'est finalement éprise pour le goût de l'aventure. Une obligation qui s'est changée en satisfaction.
Elle se présente comme une bretteuse classique, qui a de nettes préférences pour le maniement des deux lames. Néanmoins, elle se sert très souvent d'une simple épée en bois, chose considérée comme bien moins létale.
Côté cœur, Lei reste une grande indécise, n'ayant jamais été attirée charnellement par l'un ou l'autre des deux sexes. A vrai dire, la jeune femme ne se pose absolument pas la question, ne subsistant dans celle-ci qu'un désintérêt probant.

Le pouvoir
Nom du pouvoir : Entité spectrale
Catégorie :

eina possède un don assez particulier, elle cohabite en quelque sorte avec une forme d'entité spectrale à la conscience propre. Si celle-ci se trouve douée d'une pleine autonomie, elle ne peut cependant communiquer verbalement avec Leina. Néanmoins, bien que parfois capricieuse, elle semble comprendre le dialecte commun et peut donc répondre aux demandes de la jeune femme. Sa survie dépendant de celle de Leina, elle fera donc tout son possible pour éviter la mort de sa partenaire.
L'Entité Spectrale ne peut se matérialiser qu'en l'absence de soleil. En effet, au moindre rayon de soleil, même filtré par le verre d'une fenêtre, elle devient inactive, comme endormie, comme si elle n'existait tout simplement plus. Leina ne ressent plus sa présence et en éprouve un vrai manque sur cette relation psychique qui s'achève subitement. Un manque qui se traduit par un mal-être physique, comme si son corps devenait inachevé. Elle subit ainsi les effets d'un manque devenu indispensable : des courbatures se font sentir, des sueurs, des douleurs abdominales allant jusqu'aux nausées, une anxiété et une irritabilité palpable (une telle absence ne saurait être comblée par un objet magique). Plus elle se trouve exposée et plus les effets indésirables se font ressentir. Dans son comportement, Leina fera tout pour se protéger au maximum des rayons du soleil, ne pouvant supporter cet astre épris d'une nocivité certaine envers sa personne.

L'Entité Spectrale ressemble trait pour trait à la silhouette de Leina, à l'instar de son ombre, bien qu'elle ne reste qu'un amas ombrageux, nébuleux, insipide et imprécis. Dans les faits, si Leina perd une partie de son corps, sa silhouette ombrageuse apparaîtra identique, comme une copie conforme de son physique. Elle dispose des mêmes facultés physiques que son modèle, tant en force qu'en vitesse, à la différence qu'elle ne s'épuise nullement puisque celle-ci ne possède aucun muscle ou organe. Lors de son apparition, elle dispose de tous les effets personnels de Leina au moment du lancement de la matérialisation. Cependant, il ne s'agit que d'une reproduction de la forme. Ainsi, une lame tranche, une masse reste contondante, mais les potions, armes magiques ou autres n'ont pas les capacités des objets reproduits (dans les faits, il ne s'agit que de la silhouette). Son corps, épris d'une froideur acerbe, est tangible ; elle peut donc interagir avec son environnement, bien qu'elle puisse de nouveau s'associer au corps de Leina quand bon lui semble, souvent pour s'y abriter à l'intérieur et récupérer de sa dissociation.

On peut facilement la décrire comme un amas d'ombre qui ne capte nullement la lumière environnante. Elle se compose d'une matière qui ne ressemble en rien à ce qui existe. Une matière non-biologique, qui peut sembler similaire au toucher à de la porcelaine, aussi doux et lisse, bien que plus souple et malléable, mais bien plus compacte que de la chair humaine. Cette première couche qui la compose est une véritable carapace, qui s'effrite et se désagrège sous la puissance des coups, un peu à l'image d'une roche calcaire. Elle possède donc une forme d'armure naturelle. Il s'agit de la même matière qui compose son corps à proprement parler ou des objets reproduits. Dans les faits, l'ensemble de la silhouette correspond au corps de l'Entité, vêtements et objets. Néanmoins, la matière est plus ou moins compacte en fonction des éléments. Elle reproduit par exemple la souplesse des vêtements ou la légèreté des cheveux (une lame peut paraître plus résistante et s’effrite moins que son corps d'origine). Et même si le tout correspond d'une certaine manière à son corps, elle peut se déséquiper des différents éléments qui la composent, dégainer une arme, enlever une botte, etc. Derrière cette couche protectrice, l'intérieur de son corps et bien plus immatériel et brumeux, comme des volutes de fumée sombre et de suie en mouvement constant, à tel point qu'on pourrait les croire vivants. L'ensemble de sa silhouette est enveloppé de cette forme de brume parsemée de quelques éclats noirs, comme si son corps se désagrégeait à l'extérieur.
Elle ne semble pas ressentir de douleur physique et se moque bien de recevoir des coups tant que sa tête, son point sensible, n'est pas mortellement impacté.
Chaque partie abîmée de son corps libère en léger filet noirâtre les parties brisées et détachées qui s'évapore pour disparaître. Un coup fatal à la tête tue le corps matérialisé de l'Entité Spectrale qui retourne alors au sein de Leina. Chaque reproduction d'objet se désagrège sur quelques minutes lorsqu'elles se trouvent à l'extérieur des 5 mètres de Leina.

En temps normal, elle se préserve dans le corps de Leina, n'intervenant que lorsqu'elle le juge nécessaire. Lorsque leurs corps ne font qu'un, l'Entité comprend et ressent les émotions, les sentiments, les pensées et les réflexions de Leina. Néanmoins, elle n'y adhère pas forcément, restant pleinement autonome et pouvant donc interférer ou au contraire agir de concert avec une certaine harmonie. Ce partage ne se fait néanmoins que dans un sens, Leina ne pouvant seulement ressentir la présence de sa fausse doublure, un simple réconfort, un apaisement. Elle peut se dissocier intégralement de Leina, mais ne peut rester que dans un rayon de 5 mètres autour d'elle. Leina ne peut l'invoquer de force, la décision de se montrer n'appartient donc qu'à l'Entité Spectrale. Lorsqu'elle décide de se montrer, elle se matérialise sur une durée de quelques secondes. Une aura sombre entour ainsi la silhouette de Leina surchargée d'éclats noirâtres en suspensions, de plus en plus compacte et opaque, jusqu'à former l'Entité. Un lien noirâtre, disparate et intangible les relie et empêche l'Entité de s'écarter davantage. Néanmoins, le principe d'inertie qui les relie par ce lien pouvant s'étendre sur 5 mètres est similaire à celui d'une simple chaîne ou d'une corde qui ne peut être coupée (hormis qu'elle s'allonge ou se rétracte sur 5 mètres, la longueur en surplus ne se répand donc pas au sol). A l'inverse de ce que l'on pourrait penser, ce lien ne fait pas de l'Entité Spectrale une prisonnière de Leina mais permet plutôt à celle-ci de conserver un lien avec le corps d'origine est de survivre à l'extérieur de Leina.
Pour maintenir la matérialisation, des unités d'énergies sont dépensées toutes les minutes. Cette énergie se recharge au cours du temps lorsque l'Entité Spectrale est de nouveau associée dans le corps de Leina. Néanmoins, la recharge ne peut être effectuée sous la lumière du soleil.

Dans les faits :
30 unités d'énergie maximum.
Dissociation de l'Entité Spectrale = 1 unité par minute, dans un rayon de 5 mètres autour de Leina.
10 minutes d'association pour recharger deux unités d'énergie sans utilisation du pouvoir et à l’abri du soleil.
Si le corps de l'Entité Spectrale meurt, ils perdent alors 10 unités d'énergies (le décompte peut passer en négatif dans ce cas particulier, ce qui nécessite une plus longue recharge avant de pouvoir utiliser son don de nouveau). 

Description

PHYSIQUE

Leina, douce humaine aux yeux bleu ciel et à la chevelure d'un blond doré, contrastant nettement avec cette peau aussi blanche que la neige qu'on lui décrit bien trop souvent à ses dépens. Son visage aux traits fins, mais pourtant si sérieux, est adorné d'un petit nez en trompette et d'une discrète paire de sourcils. Elle présente également de longues oreilles en pointes, particularité nettement visible de son anatomie. Une caractéristique dont elle n'attache que peu d'importance, autant qu'à sa crinière dorée. Ses cheveux sont coupés mi-long, rarement bien coiffés et donc bien souvent affublés de quelques mèches rebelles éparses. Elle est une femme qui accorde davantage l'aspect pratique qu'à l'esthétisme, loin de toutes ces futilités féminines qu'elle se complaît à répugner.

Présenter son poids (autant que ses mensurations) serait ici impoli. Néanmoins, on peut lui avouer des formes discrètes, facilement dissimulées, épousant parfaitement son physique fin et svelte au poids particulièrement léger. Cependant, aussi menue soit-elle du haut de ses 1m65, on ne peut que lui accorder une musculature entretenue, se rapprochant analogiquement de celle d'une athlète de course. Elle possède donc une forme physique certaine, malgré ses petites épaules, chose considérée par la dite-concernée comme un prérequis à la vie d'aventurière.

Leina porte une cape de voyage d'un vert relativement foncé, composée d'une capuche formant un sépale de fleur. En dessous, la jeune femme aux oreilles pointues n'est vêtue que d'un haut blanc sans manches, relié par de légers fils de cuirs sur les flancs, laissant ainsi entrapercevoir sa peau sur les parties latérales de son corps. Une paire de longs gants bruns recouvrent entièrement ses avant-bras, jusqu'à mi-biceps. De longues bottes brunes sans attaches apparentes recouvrent également ses jambes jusqu'à mi-cuisse. Une ceinture blanche entour sa taille sur laquelle elle fixe sa fidèle épée en bois et sa paire de lames courtes.
Si son style vestimentaire reste relativement rudimentaire, il représente un équilibre parfait entre une praticité pour le voyage, un moyen de riposte contre la chaleur (tenue légère), mais également une protection contre l’ardeur du soleil qu'elle ne peut supporter. Afin de limiter encore davantage sa surface cutanée exposée au soleil, il lui arrive souvent de se parer d'une forme de demi-cagoule, qui englobe l'ensemble de son cou jusqu'à l'arête de son nez. A noter que sa tenue favorite peut différer légèrement à certaine période de l'année (un haut moins ouvert et plus chaud pour des temps froids, même si l'ensemble reste plus ou moins similaire). Vous l'aurez compris, Leina ne s'occupe guère de fournir sa garde-robe.

Il ressort de son attitude un côté sauvage, celui d'une vagabonde qui se plaît dans le voyage et le maniement des armes. Son pas est léger, sa marche harmonieuse et son corps agile. Elle fait davantage penser à une louve en exploration, guettant le moindre danger tout en évitant le moindre faux pas. Le contraste est fort face à une noble n'ayant qu'un vécu citadin. Pourtant, elle arrive à se faire discrète, même en ville, se faufilant agilement entre les foules. Son tempérament discret, son physique et le fait qu'elle ne se mette nullement en valeur peut expliquer ce manque de visibilité qu'on lui accorde dans la scène.

MENTALE

« Je ne fais pas partie de ces personnes, au comportement passif ou oisif, qui se laissent vivre dans leur monotonie quotidienne, espérant qu'un autre vienne régler leur problème, ou celui du monde. »

Au premier abord, beaucoup pourraient la croire timide. Elle se fait bien souvent discrète, réservée, voir même effacée sur le plan social, avec un comportement qui se veut pleinement solitaire. Elle n'a que peu d'amis et des relations uniquement entretenues pour sa profession d'aventurière. Lei n’éprouve pourtant aucune difficulté particulière à converser, qu'il s'agisse d'une connaissance ou d'un inconnu. Elle se fait simplement silencieuse par principe, car elle n'y voit aucun intérêt à faire autrement. Aucun intérêt à blablater inutilement, de futilités quotidiennes et monotones. Aucun intérêt à exposer sa vie, d'une et mille façons différentes, comme nombreux aventuriers s'improvisant conteurs à leurs heures perdues. Un simple haussement d'épaules lui suffit pour balayer ce genre de conversation.
Et lorsqu'il s'agit de parler, la franchise est de mise. Souvent directe, peut-être même trop, certains diront qu'elle manque parfois de tact, faisant pourtant preuve d'une empathie certaine pour le vivant. Un vestige de son enfance, où son éducation élève en importance le bien commun et les vies d’autrui. Son esprit est protecteur, l'entraide est devenu son réflexe naturel. La mort de son adversaire n'est qu'un dernier recours extrême, celle-ci n'étant jamais souhaitée par la jeune femme.
La justice et son mot d'ordre, autant que la vérité. Elle exècre plus que tout le mensonge, aussi insignifiant soit-il. Selon ses principes, il vaut mieux se taire que de trahir par le mensonge.

Sérieuse et réfléchie sont une autre facette de son esprit. Elle reste affûtée, très attentive de son environnement. Son calme en presque toute situation se fait reposant et rassurant. Pourtant, elle reste entêtée, ne changeant que rarement d'opinion ou de stratégie. Il en va de même pour son jugement d'autrui, ce qui ne l'empêchera nullement de vous tendre la main. Leina est cependant loin d'être naïve, son calme reconnu se changeant parfois en froideur acerbe de la nuit, tombant comme une autorité implacable.

La jeune femme a beaucoup de mal à accepter l'aide d'une personne tierce, mais se propose toujours la première pour tendre la main à quiconque est dans le besoin. Elle y trouve sûrement sa raison de vivre, se sentant utile en ce monde. Comme une reconnaissance d'existence. Son bonheur passe ainsi par celui des autres, comme un passé qui ne fait que se répéter. Il est vrai qu'elle possède une certaine pudeur sociale et sentimentale. Sa vie ne la concerne qu'elle et elle seule. En quel honneur les autres s'intéresseraient-ils à ses petites histoires ou à ses sentiments ? Les compliments qu'on lui alloue n'ont aucune importance, comme un frisson passager, imperceptible et inaudible. Chaque critique vient marquer son corps au fer rouge, la marquer d'une brûlure douloureuse et pernicieuse. Elle n'est pas honnête avec elle-même, refuse que de simples mots lui fasse mal. Elle cache ainsi sa douleur émotionnelle, n'y voyant là qu'une faiblesse qui ne doit pas être dévoilée, l'occultant même à ses proches. Elle fait donc preuve d'une certaine sensibilité, derrière cette pointe de fierté et de dignité distinguée. Elle a tendance à tout prendre sur elle, à tout supporter sur ses frêles épaules, se sentant plus forte qu'elle ne l'est vraiment.

Histoire
Leina est née comme bien d'autre au royaume d'Aryon, au sein d'une petite communauté de nomade, qui se complaît dans le voyage au travers du monde. Ils se font appeler communément les Illydes, vivent principalement de la chasse et de la cueillette, ne restant guère plus de quelques années dans la même région. Leur mode de vie se veut simple et sommaire, en parfaite harmonie avec la nature, dont ils éprouvent un grand respect et une compassion certaine. Une forme de spiritualité de culte pour celle qui leur donne vie et leur permet de survivre. Ils sont également très respectueux des traditions, accordant une importance particulière à l'art de la chasse, à la phytologie et aux traditions orales. Les événements importants du clan sont relatés, bien souvent, dans une chorégraphie mêlant chant et danse gracieuse, où même les étrangers sont invités. Ils sont ainsi très ouverts au monde, n'éprouvant aucune hostilité pour ceux qui ne vivent pas selon leurs principes. En échange d'un droit de passage ou d'un séjour, les Illydes offrent leur bon service à la région. Commerce, enseignement de leur connaissance sur la nature et sur la chasse, se proposant même comme main d’œuvre gratuite en fonction du besoin. Cette philosophie d'entraide leur permet d'être acceptés dans le royaume d'Aryon, sans redevance particulière.

C'est dans cette philosophie de vie que Leina a vécu toute son enfance, deuxièmes et dernières filles d'un père et d'une mère aimants. Heureuse était sa vie, bien qu'elle ait vécu dans l'ombre de sa sœur aînée. Elle était son opposé, pétillante et joyeuse, occultant la petite Lei qui se faisait toujours plus discrète. Pourtant, Leina s'en était toujours accommodée ; le sourire de sa sœur était devenu le sien. Plus mature et sérieuse, Lei faisait ainsi office de grande sœur dans leur relation fraternelle. Les rôles se trouvaient comiquement inversés, chose pleinement assumée par les deux protagonistes au lien si fort. Inséparable l'une de l'autre, elles étaient également toutes deux très dévouées à la communauté, participant pleinement aux tâches quotidiennes jusqu'aux tâches les plus ingrates. Du moins, la chose était mitigée pour la sœur de Lei, qui se plaisait à rêver d'aventures et de longs périples extraordinaires au confins du monde. Un rêve complètement étrangé à sa plus jeune sœur, qui ne se voyait nullement quitter leur clan ; sa seule raison de vivre. Sa petite vie continua ainsi de bon train, au fil des années, jusqu'à ses 14 ans. Une vie qui se voulait simple et sans regret.

Malheureusement, ce sont les vies les plus heureuses qui se brisent le plus facilement. Ce jour, Leina perdit un être cher, une partie de son âme. Celle qu'elle considérait comme sa propre moitié. Celle qu'elle faisait passer bien avant son propre bonheur. Au lendemain d'une journée comme les autres, l’Être tant aimé avait disparu. Sans un mot. Sans une trace. Comme si son existence était  devenue poussière. D'aucuns ne se souvenaient de l'existence de cette personne, pas même ses propres parents. Son nom fut oublié de tous. Toute cette vie apparaissait comme un mensonge, une tromperie, frappant de plein fouet la jeune fille. Leina ne pouvait croire que tous ces moments passés étaient faux. Tous ces petits plaisirs quotidiens. Ce bonheur. Elle batailla, corps et âme, afin que le monde reconnaisse l'existence de sa sœur. De « sa vérité », comme elle le disait si bien. Un combat vain, qui ne la rendit que plus folle auprès de sa communauté. Sa vérité se faisait moins certaine, défaite après défaite.  
Peut-être avaient-ils raison ? Qu'elle avait tord ? Qu'un démon du tourment avait pris possession ? Elle finit par se plier sous la pression du clan, pour finalement se briser, en mille et un éclats. Après une année d'acharnement, elle accepta cette folie qu'on lui décrivait tant. Elle accepta ces traitements et rituels spirituels pour la libérer de son mal décriant. Trois ans durant, elle se fit souffrance, se persuadant que son histoire n'était qu'une affabulation. Crachant sa rage et sa haine sur son mensonge, sur sa pauvre sœur imaginaire. Un abandon à son propre sort. Triste et pauvre était devenu sa vie, telle une ancolie défleurie.

Pourtant, il est difficile d'oublier, quand les regrets caressent les rêves, s'entremêlent et se mêlent pour devenir cauchemar. La peur. Sa sœur, qu'elle avait reniée malgré elle, seule dans les ténèbres, en pleure. Et si, finalement, elle avait eu raison ? Une pensée, qu'elle étouffa au plus profond de son âme. L'idée lui était tellement douloureuse, insupportable, après tout ce temps de déni. Mais elle revint en force, cette nuit-là, alors que la nuit majestueuse se faisait souveraine dans le ciel au-dessus de la plaine. Elle était telle une étoffe de velours noir ébène dans laquelle auraient été tissées des étoiles. Et leurs teintes blanches et irisées décoraient ce canevas de leurs myriades. Elle se souvint, de ce sourire, ces rires, ces mots doux. Elle se revoit, réunie, courir aux travers des plaines, pris de cet élan de liberté passée. Une nostalgie qui déferlait en son Être. Elle se souvint, de cette plénitude, de ce bonheur ; de cette vie. Comment ? Mais comment avait-elle pu croire que tout ceci, cette essence même de son existence, n'avait jamais existé ? Elle s'était menti, s'écartant de sa propre vérité. Son plus grand regret.
Cette haine, injustement attribuée à sa propre personne, se nourrit davantage de cette tourmente nouvelle, pour se déverser sur sa communauté. Sur ceux qui se refusaient à son bonheur. Sur ceux qui voulaient la détourner de la vérité. Une amnésie. Une méconnaissance. Un crime. Ils étaient coupables, la chose devenait claire à présent dans son esprit renaissant. Elle devait fuir, quitter se monde injuste, partir en quête de réponse, mais aussi de solution.

Finalement, il ne restait de sa sœur que ces souvenirs sans nom et ce rêve idiot. Un rêve qu'elle comptait faire perdurer aux travers de ses propres aventures.

Quelques mots sur toi
Ton pseudo : Ezelweiss


Si tu avais un seul pouvoir IRL ça serait quoi ?
Le contrôle du temps ; une infinité de possibilités.

Si on te parle d'histoires fantastique, d'invocation ou de réincarnation dans Aryon...
Est-ce que ça te plairait d'être incarné dans ton personnage ?
Hum... Difficile de répondre à la question. Néanmoins, je pense que c'est ce que nous faisons tous ici. On incarne notre personnage, dans une certaine mesure, certes. Raison pour laquelle je préfère nettement le mono compte. Dans le cas inverse, j'ai juste l'impression de "jouer" mes personnages, et c'est triste.

Quelle serait la première chose que tu ferais ?
Frapper Kell de toutes mes forces, avec ardeur et satisfaction !  

Côté HRP
Double compte ? Beaucoup de mal avec le DC, le mono compte me sied à merveille!
Comment as-tu connu le forum ? Root-top (p'tit bijou de recensement, vraiment)
Un truc à rajouter ? Sympa le fofo, j'aime beaucoup le design !
Source de l'avatar (laissez la balise CODE)

Code:



Pour un personnage féminin :
[code][color=#ff3366][size=16]♀[/size][/color] [b]DANMACHI[/b], Ryuu Lion @"Leina Némelia"[/code]