Il aurait pu présenter l’œuf à Chrystielle en même temps qu’il était parti la voir pour l’œuf de ptidodo avec Java, mais ça lui était sorti de l’esprit avec tout ce qui c’était passé. Rien que la naissance avait quelque chose de magique avec les familiers, alors voir un plumage si différent avait été encore plus impressionnant à voir dur le moment. De plus, avec une naissance toute fraiche il voulait dans tous les cas avant d’aire entré un nouveau familier dans la famille. Pas tout d’un coup ça semblait être pour le mieux, même si, en y regardant bien, les naissance et adoption étaient tout ce qu’il y a de plus proche.
Cette fois c’est comme sa route le fit aller vers l’Arbre sacré et qu’on lui avait assuré qu’un druide s’y connaissait bien en familier, qu’il avait voulu tenter le coup. La réputation d’une enseigne du nom de Mille et une bête commençait à se faire connaître. Il voulut profiter de l’occasion pour aussi proposer des échantillons de nourriture pour familier, peut-être que le druide aurait des conseils pour les futurs mélanges ou des indications de comment préparé tel ou tel produit suivant le familier en face de lui. Ayant pour le moment deux oiseaux et une larve, en soit-il était plus sur du fruit et graine niveau mélange qu’autre chose. Il y avait aussi des insectes pour les deux oiseaux, mais est-ce que c’est vraiment utile de le préciser ?
Melta courait avec une joie certaine et Guimauve sur sa tête, cherchant visiblement à faire la course avec Salombo qui le dépassait et faisait des allers-retours heureux d’avoir une personne avec qui courir même si l’enfant ne tenait pas du tout sont rythme. Au moins ce soir tout le monde dormirait profondément. Tout ce petit monde était en avant de Faolan, qui avait sa pluie fine de bonheur, ainsi que le ciel bien dégager, avec de beaux arcs-en-ciel, d’anticipation et curiosité par rapport à son œuf mystérieux.
— Melta, est-ce que tu peux aller frapper à la porte pour moi, s’il te plait ?
— OUI !
Avec tout son enthousiasme d’enfant, le petit frappa avec force avant de repartir courir, aussi rapidement qu’il était venu, avec le ptidodo violet, ce dernier venant de temps en temps dans les jambes de Faolan pour réclamer des caresses que l’adulte lui offrait sans aucune restriction. Le rire de son fils le fit sourire et il tourna la tête et se reconcentra sur la porte une fois qu’il l’entendit s’ouvrir.
— Bonjour, excusez-moi de vous déranger, je suis bien à Mille et une bêtes ? J’aurais voulu avoir un avis sur un œuf, ainsi qu’un contrôle de routine pour mes familiers et si vous aviez le temps discutez alimentation de ces derniers. Je ne me suis pas trompé de maison n’est-ce pas ?
Il y a une certaine hésitation dans sa voix, même si la description ressemblait en absolument tout les point à ce qu’on lui avait décrit pour le lieu une erreur était toujours possible et il était important de ne pas oublier ce point-là tout de même. Il y avait même le nom en bien visible depuis la route, mais on sais jamais. Il passait son poids d’un pied sur l’autre en attendant une réponse, la pluie le détendant pas mal mine de rien. Heureusement qu’il pleut quand il se sent bien et que ça le fait se sentir encore mieux.
Tout ceci avait eu pour conséquence des visites plus nombreuses, les gens venant souvent avec leurs animaux. Et ces animaux, parfois, c'étaient des prédateurs ne contrôlant pas vraiment leur instinct - surtout quand on venait les voir pour des problèmes de dressage, assez logiquement - et les pinplumes élevés sur place avaient eu plus d'une fois chaud aux plumes! Les suiky, chiens élevés avec les pinplumes, avaient fait de leur mieux pour prévenir tout problème mais cela n'avait pas empêché quelques accidents, alors Nede, la mère de Niraen, avait suggéré de construire un abri en hauteur, sorte de cabane dans les arbres dédiée aux pinplumes et leur servant désormais d'habitation principale. Tant qu'à faire, et profitant des gros arbres qui les entouraient, ils avaient aussi bricolé pour eux, Niraen appréciant beaucoup d'avoir un endroit où s'envoler, où il pouvait être tranquille tout en ayant une vue sur l'ensemble de la maison.
L'arrivée de Yang, la copine de sa sœur, dans la famille n'avait pas obligé à agrandir la maison, fort heureusement, mais toute la famille l'avait aidée à construire sa forge. Et entre temps, le nombre de familiers dans la famille était passé de zéro - les pinplumes ne comptaient pas, Niraen s'occupait d'eux et les aimait bien, de part leurs bêtises et leurs numéros de voltige, et certains étaient affectueux, mais il préférait ne pas trop s'attacher car ils avaient tendance à partir vite, étant des familiers populaires - à 3 assez rapidement, et ça avait aussi nécessité des aménagements.
Pour l'heure, les catosor de Niraen et de sa sœur Lodjur étaient encore petits, mais ils grandissaient sacrément vite, et ils savaient tous pertinemment qu'une fois adulte, ils ne logeraient pas dans la maison, encore moins à deux! Et le chenil dédié aux chiens était également trop petit, alors là aussi, il avait fallut construire, à l'écart de la forge pour diminuer le bruit, un abri assez grand pour deux catosor, le rapidodo que Niraen avait croisé au hasard des routes, et d'éventuelles futures montures comme les montures des visiteurs.
Niraen avait beaucoup aidé Sassran à bricoler, particulièrement pendant la dernière semaine, aussi le druide ne s'était pas fait prier pour faire la grasse matinée! Il savait qu'il se retrouverait seul à la maison en se levant, mais les autres pouvaient s'occuper des tâches de la matinée, et il avait mérité ce repos. Ils avaient prit l'habitude de s'arranger quand l'un d'entre eux avait besoin d'une petite pause, et ça fonctionnait plutôt bien.
Mais au bout d'un moment, il faut bien se lever! L'hybride n'émergea pas tôt, comme prévu. Il profita encore un peu du confort de sa couette, le chat de la maison et Talja, la jeune catosor, dormant à ses côtés. Vu la taille adulte de Talja, ce n'était peut-être pas une bonne idée de lui avoir donné l'habitude de dormir avec lui, mais il n'y a pas si longtemps, elle mangeait si souvent qu'elle le réveillait souvent par télépathie pour manger en pleine nuit, et puis il n'avait pas osé la laisser dehors. Il serait toujours temps de lui interdire l'accès quand elle aurait trop grandit pour ça, en attendant, même si elle devenait de plus en plus lourde, elle chauffait aussi bien le lit, donc autant en profiter!
Il finit quand même par se lever, tirant un miaulement râleur à Samaël qui ne daigna pas bouger, ayant déjà été nourrit. Le chat de la maison dormait un peu moins souvent avec lui depuis que Talja était là, mais il commençait à reprendre l'habitude, et même s'il n'avait pas passé la nuit là, il avait rapidement rejoint le dresseur après avoir eu sa ration du matin.
L'hybride remit quelques plumes ébouriffées par la nuit en place. C'est que cette façon de dormir n'était pas très adaptée à ses ailes, mais rien à faire, il ne pouvait pas dormir autrement, au contraire des kaetsus qui pouvaient somnoler debout. Il n'était pas assez kaetsu pour ça visiblement, ou alors il manquait de pratique, va savoir!
Agitant ses oreilles mobiles, sa queue aussi rousse que le reste de ses attributs d'hybride s'agitant mollement, signe qu'il n'était pas encore bien réveillé, Niraen s'habilla avant de descendre manger. Talja le suivit avec enthousiasme, et Zemir, l'ayant sûrement entendu malgré qu'il ne soit pas dans la maison, lui adressa un bonjour télépathique. En tout cas, un équivalent rapidodo d'un bonjour! Niraen le lui rendit, avant d'engueuler mentalement Talja qui essayait de monter sur la table, passant au "non" verbal avant de finir par la descendre manuellement, grondant légèrement.
Un premier tour dehors, une tartine à la bouche, lui permit de vérifier que tout allait bien. Les pinplumes traînaient beaucoup moins dans les environs, préférant rester au niveau de leur abri, surtout en l'absence d'humains et des suikys, et même les chiens étaient absents, ayant accompagnés Nede et Sassran chez de potentiels adopteurs pour la dernière portée d'Irin et Reyli, leur couple reproducteur. Seul restait Yami, occupé à jouer avec Zemir à l'arrière de la maison. Le jeune chien couru aussitôt vers Niraen le saluer, et ce dernier le grattouilla volontiers avant de s'approcher de Zemir pour le caresser également, apaisant. Le rapidodo au plumage bleu s'était rapidement habitué à son nouveau cadre de vie, et il s'entendait de mieux en mieux avec ses occupants, pour le plus grand bonheur du druide!
Niraen retourna à l'intérieur nettoyer et ranger la vaisselle utilisée pour son repas lorsqu'il entendit du bruit à l'extérieur. Son ouïe fine faisait qu'il remarquait presque systématiquement maintenant quand quelqu'un approchait, d'autant plus qu'il ne s'agissait visiblement pas d'une personne seule! En plein rangement de la nourriture et avec la porte fermée, aucune odeur ne lui parvenait de l'extérieur, mais Zemir lui confirma mentalement que des gens approchaient. Le dresseur se hâta donc de terminer son rangement, devinant qu'on allait pas tarder à toquer en entendant des voix. Et bingo, quelques secondes plus tard, de façon fort peu discrète!
Tiens, un enfant? Le son était assez bas, un adulte n'aurait pas frappé à cette hauteur. Une oreille tournée vers l'extérieur, Niraen entendit son rire, et sourit presque aussitôt par contagion. C'était plutôt rare de voir des enfants ici. Au bruit, il n'y avait sans doute pas que des humains! Terminant rapidement son rangement, il sorti accueillir ses invités, bien content de voir que pour une fois, Yami n'était pas venu leur lécher la goule en signe de bienvenue, quoique le bruit risquait de l'attirer rapidement malgré les diversions du rapidodo!
- Non non, c'est bien ici! Bienvenue aux Mille et une Bête! Je m'appelle Niraen Thrani, enchanté. Vous voulez qu'on s'installe dehors ou à l'intérieur?
Portant un regard sur les familiers en question, Niraen ne put cacher sa surprise devant le plumage violet du ptidodos accompagnan le visiteur et son fils.
- Tiens, je vois que vous aussi avez dégoté un spécimen à la couleur rare. Vous avez de la chance! A-t-il aussi des capacités spéciales?
Forcément, Talja s'était planquée sous la table en entendant tant de bruit, mais la petite catosor finit par approcher doucement sous les incitations mentales de Niraen, curieuse. Ce dernier appela aussi Zemir, le rapidodo bleu, bien plus imposant que son congénère juvénile, ce qui ramena évidemment le suiky à sa suite. Ce dernier arriva en courant mais s'arrêta net avant de risquer de renverser l'enfant sur un ordre du dresseur, Zemir arrivant en trottinant plus doucement derrière.
- Si on entre à l'intérieur, votre ptidodo ne devrait pas se sentir seul avec eux! Le chien s'appelle Yami et le rapidodo bleu Zemir. Et la petite catosor timide qui se cache derrière mes jambes, c'est Talja.
Niraen s'accroupit au niveau de l'enfant et lui proposa de caresser Yami, incitant ce dernier à s'approcher doucement. Ce dernier agitait la queue comme pas possible, tout content, mais obéit, sentant sans doute que l'enfant n'était pas aussi robuste que les adultes. Et puis vu les familiers de son visiteur, le petit devait déjà savoir y faire un minimum avec les animaux! L'hybride kaetsu se redressa, replaçant une mèche de cheveux qui s'était coincée dans ses bois avant de se tourner à nouveau vers son visiteur, attendant sa réponse.
— OHHHH !
L’exclamation joyeuse de son fils ne se fit pas attendre. Le petit rouquin a les yeux qui pétillent d’intérêt, mais en même temps il y a son apprécions d’enfant face à un inconnu. Faolan regarde le petit hésiter sur la marche à suivre pour la suite. Entre courir directement dans les jambes du dresseur pour réclamer des câlins et celle de courir dans les jambes du cuisinier pour jouer les timides. Comme bien souvent Melta choisit la seconde option et malgré la pluie entourant son père viens faussement se cacher derrière lui alors que tout dans son attitude prouve son intérêt plus que grandissant pour l’autre homme des lieux.
Un rire franc et fort de la bouche du blond alors que la pluie redouble sur lui et son fils, que son glooby retourne dans le sac pour dormir et être à l’abri et que son ptidodo se mit à courir encore plus autour d’eux en lançant des piaillements joyeux. Vraiment, à chaque fois son fils avait le don de l’amuser très fortement.
— Je vais me permettre de rentrer, même si j’aime bien la pluie c’est plus sympathique de discuter sans elle.
Sans se poser plus de questions, il entra à la suite du dresseur sans demander son reste alors que son fils restait toujours dans ses jambes autant accrocher. Il attrapa rapidement son petit sac sans fond et sorti sa serviette sèche pour se sécher, lui, son fils et son ptidodo qui se laissa faire bien sagement heureux d’être cajolé. Il ne fit rien pour son glooby, cette dernière semblait préférer rester humide et la dernière fois qu’il avait voulu la sécher avec sa serviette sèche elle lui avait fait la tête pendant deux jours. Même si ce n’était juste l’évité pendant cette période-là, le cuisinier préférait ne pas ravoir à subir cela de sa part.
— Je suis Faolan, enchanté, merci de bien vouloir m’accueillir. Voici mon fils Melta, mon ptidodo Salombo, j’ai aussi un glooby, Guimauve, mais je crois qu’elle est repartie dormir. Pour ce qui est des capacités… hum… On m’a expliqué qu’il pouvait courir sur l’eau, en tout cas il adore l’eau de base. Une amie à moi a eu son ptidodo qui est né le même jour et le sien était avec un duvet bleu, il avait la même particularité. Est-ce que tous les ptidodo qui ne sont pas jaunes font cela ? Est-ce que cela change la façon de s’en occuper ? Non, parce que moi j’ai continué à suivre un guide de comment élever son ptidodo, mais j’avoue que je n’ai aucune idée si le changement de couleur est quelque chose d’important ou non et… désolé, je stresse un peu pour bien faire avec mes familiers et… voilà…
Il n’y avait rien à ajouter, il stressait, l’appréhension était présente et la grêle se mêla à sa pluie et son ciel dégagé qu’il générait dehors. Salombo alla se caler contre Melta qui se mit à caresser le familier par réflexe alors que, vraiment, son regard ne quittait pas Niraen une seule seconde.
— C’est un hybride Kaestu, Melta.
— Ohhhh… Joli !
Il sourit et ébouriffa les cheveux de son fils avant de ranger sa serviette sèche dans son sac et tourner lui-même son regard vers Niraen à nouveau.
— Je ne me suis pas trompé n’est-ce pas ? Je suis cuisinier itinérant et j’apprends encore à mon fils à l’aide d’un bestiaire les différentes créatures du monde et vous avez plusieurs caractéristiques du Kaestu, du coup, enfin… voilà ?
Beaucoup de voilà pour le moment et pas beaucoup d’avancer sur ce pourquoi il venait à la base. Massant un peu son cou pour se détendre, il reprit le cours de ses pensées de manière plus stable.
— Enfin, désolé si c’était maladroit de dire cela… Je ne venais pas pour être insultant ou autre. J’ai récupéré un œuf en cadeau à une loterie cet été, mais le vendeur de tickets ne savait pas me dire ce qu’il risquait d’en sortir, alors je me suis dit qu’un éleveur le saurait peut-être et bref…
Il se tut un peu gêné d’avoir autant parlé, pour ne rien dire de son point de vue. Il attendit une réponse de son interlocuteur pour savoir s’il avait bien fait de venir de base ou non. Demander de l’aider était plus compliquer qu’il n’y parait.
Une fois rentrés, il propose bien sûr à son invité de s'asseoir et lui demande s'il veut boire quelque chose. Dans ces moments là, Niraen a un peu l'impression de tenir une taverne, mais c'est la moindre des choses après tout quand on reçoit, que ce soit des invités ou des amis! Melta semble toujours intrigué, très probablement par son hybridation, et Talja, fait positif, décide de rester sans fuir à l'étage malgré l'arrivée d'inconnus, sans pour autant sortir de sa cachette sous la table. La petite catosor a fait des progrès mais reste assez timide...
- Ne vous inquiétez pas, c'est plutôt normal de ce poser ce genre de questions! Lui assura Niraen avec un sourire rassurant alors qu'ils s'installaient tous à table avec chacun sa boisson respective, et quelques gâteau dans une coupe placée à proximité du petit garçon. Je savais moi même assez peu de choses sur les rapidodos aux couleurs atypiques avant d'en croiser un. Il traîne derrière la maison, et a également un magnifique plumage bleu et peut courir sur l'eau. Il a aussi un caractère atypique pour un rapidodo, mais c'est peut-être simplement lui. Vous pouvez vous occuper de Salomon comme d'un rapidodo normal dans les grandes lignes, pas d'inquiétude!
C'était difficile pour lui de savoir ce qui était spécifique aux rapidodos de cette couleur, car il n'avait aucun autre rapidodo atypique que le sien pour pouvoir comparer et distinguer ce qui était propre à Zemir et ce qui ne l'était pas. Ça avait beau être son métier, il en savait bien peu! Nede l'avait pas mal aidée à ce sujet, mais même elle n'avait pu répondre à certaines de ses interrogations.
Plongé dans la discussion avec Faolan, Niraen avait oublié le regard de Melta, pourtant insistant, sur lui. Il ne s'en rappela que lorsque le père lui expliqua son hybridation, et le dresseur eu un sourire agréablement surpris. Assez peu de gens au final devinaient, sans doute car il était peu connu des citadins et qu'il en croisait quand même pas mal dans son boulot, malgré son lieu de vie assez reculé! Il étendit une de ses ailes avec un sourire, lui aussi amusé de l'émerveillement du petit, mais sans l'ouvrir totalement histoire de ne pas risquer de faire tomber quelque chose.
Talja sorti timidement de sous la table pour sauter sur les genoux du druide, considérant que cet endroit était assez sûr pour commencer à jauger les inconnus du regard. D'instinct, Niraen sentait qu'elle avait plus confiance en Salomon, ressemblant à une version plus petite de Zemir, mais qu'elle était intimidée par le petit humain bruyant à ses côtés. C'est vrai qu'elle n'avait pas vraiment côtoyé beaucoup d'enfants depuis son arrivée, le dresseur ne pouvait pas lui en vouloir...
- Ne vous excusez pas, vous avez vu juste! Ce n'est pas donné à tout le monde. Et voici Talja, ma petite catosor qui nous fait l'honneur de sa présence. Elle est toute jeune et encore assez timide...
Niraen la caressa en parlant, répondant par des messages rassurants quand elle cherchait un contact mental, mais la laissant aller à son rythme pour le reste. Inutile de la brusquer, et il devait se concentrer sur sa discussion avec Faolan s'il voulait pouvoir être utile.
- Vous avez gagné un œuf sans savoir de quoi il s'agissait? Ce vendeur n'était pas très sérieux... Je peux y jeter un coup d’œil, mais je ne garanti pas à 100% de réussir à l'identifier. Certains sont très reconnaissables et d'autres se ressemblent entre eux.
Enfin, maintenant qu'il avait un bien meilleur odorat, il avait nettement plus de fiabilité en ce qui concernait la reconnaissance des œufs, il fallait quand même le reconnaître. Et il ne s'en plaignait pas, parce que c'était souvent la seule chose qui permettait de distinguer deux œufs de couleur, texture, forme et poids similaire. Et oui, ça arrivait, avec parfois deux ou trois espèces avec le même type d'œuf, autant dire que ce n'était pas toujours simple, surtout quand on avait aucune idée d'où il venait ou bien que les espèces en question vivaient toutes à peu près dans le même milieu.
L’esprit de Faolan ne put pas penser à autre chose que de se demander si la viande de jeune catosor était la même que celle des adultes qu’il avait pu cuisiner à Forteresse. La pensée ne lui traversa que l’esprit, mais pas le bout des lèvres. Il avait comme l’impression, la même qu’il avait beaucoup de monde, que s’il lui proposait de gouter son propre familier le dresseur pourrait potentiellement mal le prendre. Alors il se contente de la politesse.
— C’est une belle bête, cela se voit qu’elle est choyée.
Oui, parfois dire des banalités n’est pas du tout un mal et permet de ne pas faire plus de faux pas dans l’histoire. Avec toute une certaine attention il plaça une sorte de nid en vêtement en laine sur la table avant de sortir avec la plus grande délicatesse possible l’œuf de familier qu’il avait emballer dans des tissus pour qu’il ne prenne pas froid ainsi qu’aucun choc pendant ses déplacements. Le tout avait été fait pas mal de chaussettes trouées qui ainsi trouvaient une nouvelle vie.
— Je ne sais pas si c’est ce qu’il fallait faire pour le garder le plus possible à l’abri, mais, enfin, hum… Vers chez moi on faisait comme ça pour garder les œufs de familier qui appartenait à la famille chez qui je travaillais.
Ce n’était pas comme si c’était quelque chose qui arrivait tous les jours non plus. C’était des fois plus fait en cadeau qu’autre chose, il lui semblait même avoir vu des nobles s’offrir encore et encore le même œuf de familier avec de faux sourires alors qu’il devait entretenir le feu de la cheminée étant enfant. Dans tous les cas il ne pensait pas avoir fait quelque chose de mal et même malgré la couche de vêtement l’œuf semblait un peu chaud par lui-même. Il lui semblait parfois sentir des mouvements quand il caressait la coquille pour vérifier que tout allait bien, mais il ne savait pas si c’était une invention de son esprit ou réelle. Il avait bien cru que son glooby était somnambule alors qu’il était juste en train de manger pendant la nuit, sans aucun sommeil présent en ligne de compte.
— Et je suis d’accord que le vendeur n’était pas des plus fiable, mais je n’allais pas lui laisser non plus l’œuf chez lui alors qu’il ne faisait même pas attention à cela. Même si vous n’arrivez pas à me dire ce que c’est comme familier, comme je compte le faire éclore ici, une fois sorti, là il y aura plus de doute et vous pourrez m’indiquer de comment m’en occuper le mieux possible. Oh ! Et aussi, mais ça peux attendre, j’aurais voulu des avis sur des recettes que j’ai mises en place pour l’alimentation de mes familiers. J’aimerais être sur des aliments à pouvoir mettre ou non et quel sont leur besoin pour ne pas les retrouver avec des carences.
Parce que c’est bien beau de savoir cuisiner pour des humains, là ce ne sont pas des humains et cela n’a pas les mêmes besoins de base. Quoi qu’il en soit il se sentait de plus en plus à l’aise face à Niraen et il lui sourie en faisant quitter les mains de la coquille de l’œuf, pour laisser l’homme faire son travail sans le déranger plus que cela.
Aux yeux du druide, c'était même plutôt agréable de voir des gens avec des animaux, familiers ou non. Il considérait que c'était une bonne chose, et avait tendance à plus facilement tenir en estime les gens dont il pouvait voir qu'ils avaient une bonne relation avec un animal. En plus, Faolan posait des questions prouvant qu'il était soucieux de bien faire, typique du stéréotype de la personne qui s'inquiète sincèrement de faire une bêtise alors que tout va déjà très bien. Et pour le dresseur, il lui était assez aisé maintenant de distinguer les hypocrites de ceux ne l'étant pas!
Niraen sourit, remerciant poliment Faolan pour son compliment. Elle est encore toute petite, surtout si on compare avec sa futur taille adulte, mais Talja a en effet toutes les caractéristiques d'un bébé catosor en pleine santé : alerte, joueuse, un poil doux et bien entretenu... Et une curiosité certaine malgré son côté craintif. Mais ça, c'était à la fois lié à son caractère individuel et à son espèce, il n'y pouvait pas grand chose! Et fort heureusement, vu comment elle était collante avec lui et distante avec les inconnus, les gens ne risquaient pas trop de méprendre sa méfiance pour le résultat d'un traumatisme, même sans connaître ce trait de caractère fréquent chez les catosor.
Il interprète le regard de son visiteur envers Talja comme de la curiosité, sans réaliser une seule seconde ce qui lui traverse réellement l'esprit. De toute façon, dans cette maison, ils cueillent, chassent et préparent eux-même une grande partie de leur nourriture, alors il n'est pas des plus facilement choquables sur le sujet. Même si, bien sûr, pas touche à ses animaux, et il ne prend dans la nature que le nécessaire, en accord avec ses valeurs et principes de vie, notamment druidiques.
Niraen n'est pas vraiment surpris de voir Faolan sortir un œuf recouvert de monceaux de vêtements et tissus divers, souvent abîmés. Il y a souvent deux écoles pour transporter les œufs, ceux guère précautionneux qui s'en foutent un peu et risqueraient de les casser à tout moment et ceux qui font l'excès inverse, comme ici. Et vu l'attitude de son client jusqu'à maintenant, il ne faisait nul doute pour l'hybride qu'il appartenait à la seconde catégorie!
- Pour le transport c'est en effet plus prudent, mais en dehors de ça, l'idéal est de le laisser dans un endroit au chaud avec un minimum d'air. Les besoins en oxygène sous cette forme sont minimes et en partie assurés par magie, mais il vaut mieux laisser toujours un petit espace de l’œuf respirer un peu. Heureusement, celui-ci a l'air d'aller très bien, les tissus que vous avez utilisé tiennent chaud sans étouffer!
L'avantage avec ses sens actuels, c'est qu'il pouvait savoir au premier coup d’œil si l’œuf était intact et en bonne santé. Ou plutôt, en l’occurrence, au premier coup d'oreille! Ces dernières toutes deux tournées vers la coquille, il prit délicatement l’œuf pour en sentir la texture, le tournant un peu. Il entendait les battements du cœur de l'animal à l'intérieur, sentait la chaleur s'en dégager. C'était plus pour vérifier l'état général, car pour le reste, les caractéristiques étaient assez uniques et dévoilaient clairement à quelle espèce il appartenait!
Voyant le druide reposer délicatement l’œuf sur les tissus, concentré pour ne pas risquer de penser à un prénom lui non plus - et c'était plus complexe qu'on pouvait le croire! - le petit garçon s'exclama avec enthousiasme :
— Alors, c'est quoi?
Talja semblait tout aussi curieuse. Les deux pattes avant posées sur le rebord de la table, elle avait un peu avancé sa tête pour renifler l'odeur présente sur la coquille, évidemment sans la reconnaître mais semblant malgré tout identifier d'instinct l'odeur d'un prédateur concurrent. Cela donna une idée à Niraen qui se tourna vers l'enfant.
- Bonne question! Tu veux essayer de deviner?
Le dresseur ne s'attendait pas à un tel enthousiasme de Melta, qui commença aussitôt à proposer des noms d'animaux sans même laisser le temps à l'hybride de commencer à donner des indices. Faolan fut le premier à inciter le petit à parler un peu moins vite, et Niraen se tourna alors vers lui. Comme il s'en doutait, il n'avait pas l'air d'être contre attendre encore quelques minutes de plus avant d'avoir la réponse à sa question, alors le druide décida de pousser le jeu jusqu'au bout. De toute façon, entre les discussions sur les besoin de ce familier puis les conseils sur l'alimentation des autres, ça risquait de faire pas mal d'informations d'un coup alors autant prendre son temps et faire les choses dans l'ordre!
- Je pourrais vous répondre plus tard pour l'alimentation, en effet! En attendant, vous voulez jouer aussi? Quelques indices : il s'agit d'animaux vivant en montagne. Des prédateurs assez rares, pouvant d'ailleurs entrer en compétition avec les catosor voir leur chercher des noises. Ils sont rares en familiers, peu connus, mais réputés pour leur souplesse, leur polyvalence comparé à d'autres familiers...
Il citait ses indices petit à petit, pour laisser le temps de la réflexion. Au départ assez désordonnées, les suggestions de Melta devenaient plus précises, même si certaines de ses suggestions avaient tendance à ne prendre en compte que le dernier indice donné et pas les précédents. Cependant, il semblait tomber assez rapidement à court d'idées, ayant besoin de temps de réflexion plus longs à chaque fois que Niraen faisait non de la tête. Raison pour laquelle il se tourna vers l'adulte. A ce petit jeu, sûrement qu'il aurait plus de chances de succès, d'après ce qu'il avait entendu plus tôt il connaissait assez bien la faune... En espérant qu'il connaissait aussi cet animal, assez rare et méconnu du grand public.
— UN FENRIR !
À cette réponse-là, Faolan ne peut pas empêcher son fou rire de le prendre avec force. Cela stop sont fils qui le regard avec de grands yeux sans comprendre l’hilarité de son père, même si cela lui fait plaisir. Vraiment, avoir réfléchi autant de temps pour sortir une telle créature cela l’amusait au plus haut point.
— Mon ribou, là c’est ridicule, mais bien tenter. Ce n’est pas ça.
— Comment sais ?
— Il a dit que c’était un familier, les fenrir ne sont pas des familiers.
— Pourquoi ? Dit aussi été rare !
— Ce n’est pas rare un fenrir, c’est légendaire, c’est encore plus rare que rare.
— Oh ! Papa trouver ?
— Hum, attends, laisse-moi y réfléchir un peu, j’ai le cerveau un peu lent.
Le petit hoche la tête et Faolan se concentre un peu plus, parce que vraiment, il a le cerveau lent et il doit passer en revue les animaux vivant en montagne qu’il connait. Il hésite entre plusieurs en fait. Trois pour être exact, trois que son fils n’a pas cité en plus, encore heureux qu’il ne commence pas à faire comme lui et ne pas tout écouter. Il se doute bien qu’il a le droit aussi à plusieurs tentatives, mais il voudrait avoir juste directement. Une fierté de papa quelque part.
— Donne langue au catosor ?
— Mais ! Laisse-moi le temps de trouver !
— Trop long !
— D’accord, j’ai compris, je vais répondre.
L’enfant laisse un petit cri de joie et Faolan laisse soupire un grand soupir. Bon, il va en proposer deux, parce qu’au final son esprit a mis sur la touche le griffon commun qui était dans ses trois choix de réponse. Il regarda à nouveau l’éleveur en lui souriant, on sait jamais peut-être qu’un sourire apporte plus de chance, puis ne pas lui faire la gueule n’est pas un mal non plus.
— Du coup, je dirais un griffon harfang ou un rarwük, c’est bon pour un des deux ?
Il y a cette hésitation enfantine dans sa voix alors que Melta se met à fixer lui aussi Niraen avec des yeux pleins d’étoiles pour savoir si c’est effectivement cela ou non. Deux gosses au final qui le regardent pour savoir s’ils avaient gagné. Ils étaient un peu une équipe là tout de suite quelque part.
L'hybride partagea le rire de Faolan, à peine plus en retenue, lorsque Melta suggéra le fenrir. Alors non, si un tel œuf existait, il serait sûrement plus gros, et Niraen n'en avait de toute façon pas connaissance et serait sans doute bien incapable de l'identifier! Il ne pourrait même pas s'aider de l'odeur, il n'avait jamais croisé la route d'un fenrir, et c'était sans doute pas plus mal pour sa survie.
Les interactions entre ses deux invités étaient assez amusantes à regarder, il fallait bien l'avouer. Est-ce qu'il en avait trop dit ou pas assez? Connaissant déjà la réponse, le druide avait l'impression que chaque indice qu'il donnerait ne ferait que rendre le résultat encore plus évident, et le juste milieu entre trop en dire et pas assez était difficile à trouver. Tout le monde n'avait pas conscience de la rareté de tel ou tel animal, et s'il commençait à décrire le comportement de telle ou telle espèce au moment du solstice d'hiver, il était presque sûr de perdre tout le monde! Sauf si c'était un truc vraiment connu, mais alors, ça tomberait dans l'excès inverse : tout le monde saurait directement de quel animal il s'agissait.
Il aurait peut-être pu formuler les choses de façon un peu plus rigolotes aussi! Il n'avait pas tant que ça l'habitude de côtoyer des enfants, mais plutôt que de parler de montagnes, il aurait pu dire que c'était un endroit où il fallait s'équiper de moufles... A moins que ce soit trop alambiqué pour un enfant si jeune? S'il se mettait à le faire deviner le lieu de vie en plus de l'animal en lui même, ça risquait d'être encore plus long! Rien qu'en donnant clairement des indications, même l'adulte semblait avoir du mal à trouver.
Faolan finit par arrêter son choix sur deux animaux, avec une expression semblable à celle de l'enfant à ses côtés alors qu'il attendait la réponse, ce qui fit sourire le dresseur. C'était assez mignon à voir, ces deux là faisaient vraiment la paire! Il avait presque l'impression que le ptidodo, voyant la tête des deux, s'était aussi mit à le fixer en essayant de mimer leur expression.
- Oui, c'est en effet un des deux! Dernier indice : il ne vole pas.
Niraen laissa quelques secondes à Faolan et à Melta pour comprendre ce que cela signifiait, en profitant pour boire une gorgée de son thé, avant de continuer :
- Hé oui, vous êtes l'heureux propriétaire d'un œuf de rarwük! Vous avez réussi à deviner, donc je suppose que vous savez déjà à quoi sa ressemble. Est-ce que vous avez des questions, ou vous voulez le faire éclore maintenant? Vous avez déjà des idées de nom je suppose.
Le druide agita les oreilles, amusé, la tête posée sur ses mains jointes, les coudes posés sur la table, un sourire aux lèvres. Voir une naissance de familier était toujours un moment qu'il appréciait, et ça avait souvent un côté attendrissant, même pour un animal aussi dangereux une fois adulte que le rarwük. Il était là pour répondre aux questions, mais il était aussi impatient de voir ça!
— Quoi rarwar ?
— Rarwük, c’est euh… Comment expliquer cela… un chat qui est un croisement entre un loup et un ours ?
— WAHOU !
Il a un regard incertain en direction de Niraen tout en expliquant cela. Il ne veut pas faire d’explication trop compliquée pour l’enfant et en même temps il ne sait pas comment mieux l’expliquer que cela. Melta se met à sautiller sur place tout heureuse de la réponse et encore plus excitée à l’idée d’avoir l’animal avec eux. Il tend même les mains l’œuf pour le faire naitre comme il a vu son papa faire pour le rapidodo avant. Lui aussi peut le faire ! Mais il fut interrompu par Faolan qui le prit dans les bras en une étreinte assez forte pour empêcher à l’enfant de finir son geste.
— Melta, on a déjà dit non pour toujours les œufs de familier. Ça sera quand tu seras plus grand.
— Déjà grand !
— Quand tu seras grand comme Marthe, on en reparlera.
— Va grandir vite !
— Oui, oui… Maintenant tu laisses l’œuf tranquille.
— Oui papa.
Tout en disant cela, il se libéra de la prise de son père qui avait relâché cette dernière et couru vers Niraen et tendit les bras comme pour lui demander un câlin tout en posant ses questions enfantines sur le futur membre de sa petite famille.
— Comment est ? Peut jouer dans eau ? Dodo nuit aussi ?
— Melta… S’il te plait… Tu verras comment il est une fois né…
— Veux tout savoir ! Occuper bien !
— Je sais que tu veux bien t’en occuper et moi aussi, maintenant, s’il te plait, calme-toi, tu vas faire peur à la catosor à force de bouger autant.
— Désolé…
— Ce n’est pas bien grave, juste fait attention.
Le petit hocha la tête avec un air un peu maussade et son regard se porte sur la petite catosor par réflexe pour vérifier les dire de son père. Le cuisinier laissa faire comme il semblait d’un coup beaucoup plus calme et se permis de lui-même poser quelque question avant de procédé à l’éclosion. Il valait mieux savoir sur quoi on s’embarque avant de faire n’importe quoi en même temps.
— Je voudrais savoir, c’est bien un carnivore n’est-ce pas ? Est-ce que cela risque de poser soucis avec mes familiers actuels ? Est-ce qu’il a des mesures à prendre pour que cela se passe le mieux possible ? Parce qu’avoir un nouveau familier me ferait énormément plaisir, certes, mais pas aux dépens de son bien-être ou de celui de ceux que je possède déjà. D’ailleurs, est-ce qu’il y a des aliments à favoriser pour son alimentation ? Je fabrique moi-même la nourriture pour mes familiers et je me doute que cela sera différent d’un rapidodo ou d’un glooby dans tous les cas.
Cette fois il voulait faire vraiment les choses dans l’ordre. Savoir d’abord et faire naitre ensuite. Ne pas brûler des étapes comme les deux fois précédences.
Alors que Faolan empêchait Melta de faire éclore l’œuf, ce qui était en effet une mauvaise idée, Niraen remarqua enfin les bruits de pas s'approchant. Il était beaucoup trop concentré sur leur discussion pour remarquer que quelqu'un approchait, et maintenant qu'il le remarquait, il comprit très vite pourquoi : l'autre raison, c'est que cette démarche lui était familière. Mais que fichait son père ici? Il était visiblement seul, alors qu'il était parti avec Nede et une bonne partie des suiky chez une famille du village. L'hybride s'excusa rapidement auprès de Faolan alors que son père ouvrait la porte et lui faisait signe de venir.
Rejoignant Sassran, l'hybride agita la queue, intrigué.
- Ben alors, qu'est-ce que tu fais là?
- J'ai oublié dans le chenil un des colliers que j'avais préparé exprès. Vu que c'est pas loin pour une fois, j'ai le temps de repasser vite fait le prendre. Et tant qu'à faire, autant passer voir mon fiston! Tu veux pas aider ton père à avoir de la chance?
Niraen leva un sourcil, ne sachant pas trop à quoi s'attendre, même s'il sentait la connerie venir vu la lueur pétillante dans les yeux de son père.
- Je vois pas trop comment mais dis toujours... Tu sais que j'ai pas le temps de te sculpter quoi que se soit et que j'ai de la visite actuellement? Et maman peut te faire les...
- Non non, il ne s'agit pas de ça! Je te l'ai fais quand t'étais p'tit, maintenant c'est l'heure que tu me retournes la faveur! Fait moi un bisous pour me porter chance!
Le dresseur fixa son père, ébahit. Vraiment? Dans la famille, ils étaient plutôt câlins pour se dire bonjour, les bisous étaient plus rares, quoique ça arrivait toujours de temps en temps. Haussant les épaules, le druide embrassa son père sur le front avant de reculer, amusé.
- Là, ça te va comme ça? Content?
Sassran répondit par un grand sourire, montrant du doigt le gui au-dessus de leur tête, accroché là à l'entrée de la maison ce matin même par Nede.
- Parfait! Avec le gui en plus, se sera un porte bonheur infaillible!
Niraen ne put s'empêcher de se facepalmer, mi exaspéré, mi souriant.
- Vraiment, ta connerie pouvait pas attendre? Au moins que je sois seul?
- Non, c'est maintenant ou jamais! Ils sont intéressés par toute la portée, c'est le moment d'en profiter! Allez, j'te laisse, je dois y retourner!
Le druide leva les yeux au ciel alors que Sassran se hâtait d'aller récupérer le collier pour y retourner, rentrant dans la maison, s'excusant pour son absence et retournant s'asseoir sur sa chaise. Talja était sur le point de revenir sur ses genoux quand Melta profita de son retour pour s'approcher de lui pour le bombarder de questions. Naturellement, cela fit fuir la petite catosor, qui était en bas des escaliers avec une attitude craintive indiquant qu'elle pouvait s'enfuir à l'étage à tout moment. Niraen s'employait à l'apaiser mentalement, indiquant que le petit était bruyant mais pas dangereux, tandis que Faolan s'occupait de le calmer.
- Elle est encore jeune et assez peureuse, il faut faire attention, confirma Niraen avec un sourire encourageant à Melta.
Bien sûr, il fallait aussi que Talja s'habitue à des environnements normaux et aux différents caractères des humains qu'elle pouvait rencontrer, pour autant avec son ouïe fine c'était normal qu'elle ne réagisse pas bien aux questions de l'enfant, souvent posées sur un ton très fort même s'il ne hurlait pas à proprement parler. Il n'était pas rare que l'hybride lui-même ne couche un peu ses oreilles en arrière ou sur le côté pour atténuer les bruits également.
Niraen redressa néanmoins les oreilles pour les pointer vers Faolan, écoutant ses questions avec attention tout en hochant la tête de temps en temps. Effectivement, il comprenait son inquiétude, et il faisait bien de demander, mieux valait clarifier ces points tout de suite!
- Oui, c'est bien un carnivore, mais ne vous inquiétez pas, la cohabitation est parfaitement possible, surtout jeune comme ça! En grandissant avec les autres familiers, il sera amené à les voir comme des amis, des semblables, plus que comme des proies. Son instinct restera, mais du moment qu'il ne se retrouve pas affamé avec seulement eux sous la patte pour se nourrir, il ne devrait pas y avoir trop de problème, et même ainsi, s'il est suffisamment attaché à eux, il ne les attaquerait pas. Bien sûr, il faudra faire attention quand il est petit, il a quand même des griffes et peut mordre fort, il faudra lui apprendre à se maîtriser avec les autres, mais tout comme avec les humains!
En soit, rien d'insurmontable donc. Des animaux très différents, parfois à l'opposé dans la chaîne alimentaire, peuvent se lier d'amitié tout seuls même dans la nature, tout est une histoire de contexte. Avec un rarwük adulte, les choses auraient pu être un peu plus compliquées, et encore, même là, selon le caractère et le vécu, l'acclimatation pouvait être assez rapide. Le fait qu'il s'agisse de familiers aidait pas mal, même les animaux lui servant normalement de proie pouvaient cohabiter sereinement sans être effrayés plus que de raison. L'effet familier, sans doute!
Passant sur l'alimentation, Niraen passa rapidement en revue les aliments pouvant être dangereux pour le rarwük - car oui, il y en avait - avant de résumé le repas type idéal pour cet animal. Résumer son régime alimentaire à de la viande était tentant, mais serait réducteur et pas optimal pour sa santé, il avait aussi tendance à piocher d'autres nutriments plus rares ou dont il avait moins souvent besoin ailleurs ou pour faciliter sa digestion, notamment dans les plantes, et c'était important d'en tenir compte! Une fois ceci fait, Niraen but une nouvelle gorgée de son thé, ayant la gorge un peu sèche à force, caressant Talja qui était revenue sur ses genoux, et il demanda à Faolan s'il avait d'autres questions. Après tout, continuer à discuter avec un bébé rarwük et un Melta sans doute émerveillé sous le nez risquait de s'avérer un peu compliqué, alors autant anticiper!
— Hein ?
— Fais étoile ! Comme dans ciel la nuit !
— Melta, on est chez des gens et…
— Fais étoile !
Faolan regarda son fils un moment sans vraiment comprendre. En plus de comment son fils voulait qu’il fasse une étoile ? Visiblement le petit voulait jouer pendant que Niraen était parti rapidement régler autre chose, mais cela n’expliquait pas son truc pour les étoiles. Peut-être que s’il posait plus de questions le petit expliquerait, même s’il en doutait un peu.
— D’accord et de comment je dois faire l’étoile du coup ?
— Comme ça.
Le petit écarta en grand les jambes et les bras et souris de toutes ses dents en regardant son père. Il attendait visiblement que ce dernier en fasse de même. Bon gré malgré, le cuisinier imita donc une étoile comme son fils le voulait. À peine eut-il les bras lever que le petit tenta à nouveau de toucher l’œuf de familier, mais, grâce à de bons réflexes en capture d’enfant pas sage, le jeune père pu éviter la catastrophe.
— Non Melta, même en faisant l’étoile ce n’est pas toi qui fait cela.
Le petit fit la moue et se rassit sur les genoux de son père pour attendre le moment où il pourrait voir le nouveau membre de leur tribu. Sentant que l’impatience du petit allait être de plus en plus grande il espéra que les réponses du soigneur pourraient lui donner les réponses qu’il souhaite. Quand Niraen tout est presque comme quand il est parti et Faolan fait juste plus attention aux mains de son fils pour qu’elles ne s’approchent pas de l’œuf.
Un soupir de soulagement prit le cuisinier aux réponses d’ailleurs. Il ne risquait donc rien et faire naitre le petit familier serais donc possible aujourd’hui sans devoir faire attendre son fils encore plus. Il y avait aussi son excitation à lui qui rentrait en ligne de compte mine de rien et un rarwük allait pouvoir être un compagnon des plus vigoureux pour l’avenir. Son fils avait toute son attention sur la petit catosor après qu’on lui est expliqué qu’il devait faire attention, ce qui n’était pas plus mal.
— Je ne pense plus avoir de question. C’est un peu comme les enfants les familiers, au bout d’un moment il faut le vivre et arrêter de trop se demander certaine chose… enfin, je suppose…
Il restait une certaine incertitude en lui, mais elle serait toujours là s’il y pensait vraiment. Il n’y avait aucun risque zéro dans l’histoire. Puis il ne pouvait pas laisser simplement cet œuf derrière lui, pas alors qu’il se sentait, au plus profond de lui, être déjà lié à lui depuis qu’il l’avait eu en main. C’était peut-être simplement psychologique, mais il ne laisserait pas passer cela pour autant.
Délicatement il prit l’œuf entre ses doigts et ferma les yeux, cette fois le nom était un peu long à trouver, comme s’il fallait trouver le bon, pas un avec son fils, un vraiment pour lui et non par accident non plus. Peut-être, certainement, l’envie de bien faire. Il rouvrit les yeux avec un sourire assez tendre et cela vient beaucoup plus naturellement qu’il ne l’aurait penser.
— Cannelle.
C’était une épice qu’il appréciait particulièrement agrémenter ces desserts à base de pomme avec. Un ajout de plus pour une explication de saveur. Quelque part cela restait dans le domaine de cuisine, comme pour le reste de ces autres familiers. Doucement, bien trop pour un petit rouquin dans la pièce, la coquille se fissura et laissa sortir une sorte de mélange un peu étrange entre un louveteau, ourson et chaton, enfin en tout cas de son point de vus. Melta ne disait plus rien et regardais simplement ce qui se passait, alors que Salombo c’était coller à l’enfant pour regarder aussi avec curiosité, Guimauve venait de sortir de son sac et c’était placé sur son épaule, génial, tout la ménagerie pour ça. Il n’allait pas chercher à redire quoi que se soit de toute façon.
La petite créature s’ébroua au creux des mains du cuisinier qui n’osais plus bouger à juste l’observer faire. Leurs regards se croisèrent et ce fut comme un coup de foudre avec la petite créature. Il savait déjà qu’ils étaient liés, mais ce fut comme si cela s’accrocha encore un peu plus en lui. Il sourie et le rarwük poussa une sorte de miaulement à son encore et cela fit rire la cuisinière avec une certaine tendresse face à ce spectacle.
— Peux toucher.
La voix de son fils le sorti un peu du moment, mais sans que cela ne soit dérangeant. Toute son excitation semblait être retombée et il n’y avait plus qu’une certaine timidité étrange que Melta se mettait des fois à avoir sans que l’adulte ne comprenne vraiment pourquoi. Il avança doucement la familière à son fils qui caressa doucement le haut de sa tête. Un ronronnement en sortit en réponse avant qu’un miaulement se fasse à nouveau entendre. Délicatement il posa Cannelle sur la table et attrape sa gourde fontaine pour mettre un peu d’eau dans un bol et dans le second un mélange de poisson mariné aux airelles et un de la tomate coupée en tout petit morceau, c’est un peu des restes de repas, mais il espéra que cela conviendra pour l’animal. Cela ne faisait en tout cas pas partie des aliments dangereux que le soigneur avait signalés. D’ailleurs, un peu trop pris dans le moment il ne semblait plus vraiment faire attention à lui sur le moment.
Tu va voir, c'est un peu comme quand toi tu es née, lui assura le dresseur.
La seule réaction de la petite catosor fut de pencher la tête sur le côté. Timidement, elle se rapprocha, mettant même les pattes avant sur la table. Normalement elle n'avait pas trop le droit, mais elle savait que la situation était particulière et sentait que le druide laisserait faire. Et c'était pas juste pour le plaisir de faire quelque chose d'interdit en temps normal! Malgré la présence de deux humains inconnus, elle était curieuse elle aussi. L'effet foule, sans doute, d'autant que les familiers du duo avaient la même réaction qu'elle!
Le suspens dura quelques secondes. D'expérience, Niraen savait que simplement nommer un œuf par la pensée pouvait suffire à le faire éclore, mais c'était assez rare, et il ne fut pas surpris d'entendre Faolan dire le nom à voix haute avant que la coquille ne commence à se craqueler doucement, laissant apparaître un bébé rarwük, à un stade de développement un chouïa plus avancé que s'il venait de naître, mais pour autant déjà affamé.
Laissant le duo faire connaissance avec le nouveau familier, le druide regardait faire avec attendrissement, caressant distraitement Talja qui, étonnamment, n'avait pas fuit devant le spectacle. Cela lui rappelait la naissance de cette dernière, pas si ancienne que ça même si ça faisait déjà un mois ou deux. Ah, que le temps passait vite... Elle avait déjà bien grandit!
Le premier contact semblait en tout cas se passer à merveille! Les miaulements du rarwük - parce que oui, ça ressemblait à des miaulements - devenaient plus insistants, et Niraen se demanda s'il devait rappeler à Faolan que ça signifiait qu'il avait faim. C'était presque systématique de la part de familiers tout juste nés de toute façon, mais même si l'animal et son maître semblaient déjà liés, la nouveauté et l'émotion l'avaient peut-être distrait... Heureusement, il n'en était rien, et le petit rarwük eu rapidement à disposition de l'eau et de quoi grignoter, un repas visiblement constitué de restes mais pas si mal adapté! Les tomates allaient sans doute êtres boudées, il ne fallait pas se leurrer, mais qui sait! Certains animaux au régime alimentaire pourtant bien défini avaient parfois des goûts allant complètement à l'opposé, ce qui pouvait être assez amusant... Du moment que ça ne les incitait pas à consommer des aliments dangereux pour eux!
- Hé bien félicitations, vous voilà papa d'un petit rarwük! C'est adorable Cannelle, comme nom.
D'autant plus pour un familier combattant, mais le contraste quand il serait adulte serait encore plus marquant! Et même ceux trouvant les rarwüks adultes disgrâcieux ne pourraient que fondre devant sa version bébé, pataude et curieuse, pour le moment dépourvue de toute agressivité, surtout dans un environnement chaud et rassurant! Parce que oui, c'était un animal de montagne, pour autant les nouveaux nés n'étaient jamais confrontés au froid de leur milieu de vie immédiatement, sauf problème du côté des parents...
- N'hésitez pas à lui présenter vos familiers aussi dès maintenant. Bon, n'approchez peut-être pas trop votre glooby dans le doute, s'amusa Niraen vu la différence de taille déjà marquée entre le petit rarwük et le dit glooby, mais au moins pour qu'il puisse sentir leur odeur!
Il ou elle d'ailleurs? La différence à l'odeur n'était pas franchement poussée à cet âge, mêlée à des odeurs trahissant la naissance récente, et la partie de son anatomie qui aurait pu le renseigner là dessus n'était pas visible pour l'instant. Enfin, ce n'était pas bien grave de touta façon!
Il sentit plus qu’il ne vit Guimauve descendre de sa tête pour glisser plus ou moins sur son bras et venir elle-même face à la gamelle de Cannelle. Niraen avait dit qu’il serait bien qu’ils fassent connaissance et c’est ce qu’il était en train de faire tout seul comme des grands. Les yeux sur les deux qui se fixait sans un bruit, le père de famille attrape Salombo qui tente de voleter avec ces petites aillent pour monter lui aussi au niveau de la table.
Au final c’est les trois qui se fixe et semblant se renifler. C’est assez étrange à voir et encore une fois le cuisinier n’ose pas dire un mot pour ne pas perturber l’échange. Il ne sait pas trop ce qu’il faut faire. La magie se rompt quand Guimauve attrape de la tomate et se met à la manger tranquillement alors que Cannelle reprends son repas et Salombo se met à piailler pour avoir lui aussi quelque chose. Sans même se poser de question il sort un de ces cookies aux graines et vers faits pour lui et le lui le donne.
Visiblement les trois ont assez confiance pour manger les un avec les autres. Un sourire ravi se dessine sur le visage de Faolan alors que dehors la pluie de joie est bien présente comme pour rappel supplémentaire à sa bonne humeur.
— Je crois que Guimauve a décidé qu’il serait au-dessus de cette taille. C’est une glooby un peu trop exploratrice quand elle s’y met, vous savez. Après, elle a une naissance un peu rocambolesque pour le coup, c’est aussi pour cela que pour mes deux derniers familiers je préférais ne pas le faire sans professionnel. Cannelle est un nom qui je ne sais pas, c’est venu tout seul. J’ai lu un truc qui disait que ça faisait partie de la base du lien de ce qu’on vit avec le familier et…
Il se coupe dans sa phrase et voit la main de Melta s’approche de Cannelle. Autant lui que la rarwük se sont stoppés dans les geste et parole sur le moment, fixant l’enfant qui ne bouge plus. Laissait simplement sa main là, c’est ce que son père lui avait dit de faire avec Salombo et Guimauve pour les caresser pour ne pas leur faire peur. Cannelle finie par donner une coupe de tête et langue à la petite main avant de reprendre son repas. Le petit lui a écarté sa main et la regarde avec plein d’étoiles avant de babiller tout heureux en expliquant la sensation que cela fait, enfin, cela doit être le sens de son babillage en tout cas.
— Et tout va du coup, merci beaucoup. C’est vraiment rassurant de savoir ce qu’on fait et de ne pas foncer dans le vide… Est-ce qu’il y a d’autres choses à savoir avant de vous laisser ? J’avoue que je voulais aussi vous parler de nourriture pour familier, mais je me dis que je devrais certainement étudier un peu plus cela avant de vous proposer quelque chose.
Il dit cela en voyant les tomates bouder par la rarwük, mais engloutit avec plaisir par le glooby. Oui, se renseigner sur des alimentations à créer pour les familiers avant de proposer un partenariat ou de fournir en produit ne serait pas un mal. Il attend que ces trois familiers aient terminé de manger et boire pour ranger le tout. Cannelle viens se peloter contre le cuisinier pour commencer une sieste alors qu’il se met à la caresser tranquillement.
Niraen sent également Faolan un peu indécis sur la marche à suivre ensuite, mais le druide se contente d'un sourire. Laisser les familiers faire, c'est très bien! Surtout quand tout se passe au mieux comme ici - oui, forcément, si ça se passe moins bien, autant intervenir avant que ça ne dérape - et Cannelle semble même renifler la petite tête de Melta avant de retourner à son repas, signe que cette petite introduction s'est bien passée. L'essentiel, c'est de leur laisser le temps et qu'ils fassent les choses à leur rythme! Heureusement, la petite rarwük n'a pas l'air d'être d'un naturel farouche, et ses autres familiers non plus. Ils s'entendent même déjà plutôt bien, chacun retournant à ses occupations avec naturel, ce qui augure plutôt du bon pour la suite!
Les explications de Faolan sont coupées par la petite main tendue de Melta. L'hybride, qui s'apprêtait à demander plus de détails sur la naissance du glooby, curieux, s'interrompt aussi pour observer la réaction de Cannelle. Il n'a pas trop de crainte, d'autant que Faolan a du expliquer à Melta comment bien s'y prendre, car la plupart des enfants vont généralement se jeter sur les animaux et chercher à les câliner sans la moindre prudence ou arrière pensée, ce qui peut s'avérer pour le moins dangereux!
Heureusement, ce n'est pas le cas ici, et Melta a même le droit à un coup de langue sur la main avant que Cannelle ne retourne à sa gamelle toujours pas vide, les babillages qui en suivirent incitant Talja à se remettre correctement sur les genoux du druide avant de se faire engueuler pour ses pattes sur la table.
- Tant mieux si votre glooby n'est pas trop intimidée par leur différence de taille, ça lui sera sans doute bénéfique! Même si en effet, ça pourrait se retourner contre elle...
Et vous avez raison, le nom c'est la source de tout! C'est pour ça qu'on dit souvent qu'on est jamais plus proche d'un familier que quand on est celui qui l'a fait naître!
Son expérience n'entrait pas totalement en contradiction avec ça, même si elle ne la corroborait pas complètement non plus. Certes, en terme purement affectif, de sensation, tout ça, il se sentait moins proche de Zemir, qu'il avait rencontré adulte, que de Talja. Pour autant, il avait pu communiquer par télépathie avec eux deux dès que début! Donc dès l’œuf pour Talja, et dès sa rencontre avec le rapidodo. Certes, ça pouvait être du aux capacités propres de l'animal, mais à ses yeux, cela s'expliquait surtout par une proximité, un lien particulier avec le familier, d'où son incertitude.
Niraen hocha la tête à la remarque de Faolan.
- En effet, c'est plus simple si vous avez des questions précises. Je pourrais vous décrire grossièrement l'alimentation recommandée pour chacun de vos familiers, mais en l'état se serait assez flou, et ça risque d'être un peu long et difficile à retenir! L'essentiel est de retenir les bases, les aliments à éviter absolument, et pour le reste, n'hésitez pas à voir en fonction des goûts et préférences de chacun!
Et puis il avait peut-être eu trop d'émotions dans la journée pour être lui-même très attentif! Le druide lui donna quelques derniers conseils relatifs à l'éducation et aux soins à apporter à un bébé rarwük avant de donner son prix - peu élevé pour une simple consultation d'information - et de raccompagner Faolan, lui souhaitant une bonne route de retour avant de rentrer ranger à son tour le temps que la pluie accompagnant son client se dissipe dehors.
Hé bien, voilà une naissance rondement menée! En espérant que ça se passerait bien pour eux, mais vu le peu qu'il avait vu, il ne se faisait pas trop de soucis.