[PV @Louise Duciel]
Le premier caillou rata sa cible et partit s’écraser dans la ramure d’un arbre proche. Luz eut plus de chance avec le deuxième – il ripa quelques instants contre la façade, rebondit sur le rebord de la fenêtre et effleura le verre de celle-ci. Le souffle retenu dans sa gorge, la praticienne se ramassa sur elle-même dans l’attente d’une réaction de l’autre côté de cette mince paroi. Rien ne vint. Alors, elle grommela une injure informe à l’égard du père et de la mère de tous les rochers, ramassa un troisième galet et d’un mouvement habile du poignet envoya le tout contre le carreau souhaité. Cette fois-ci, un effroyable bruit de fêlure fut audible même de là où Luz se tenait, le visage tourné haut vers l’étage dans l’espoir d’apercevoir son amie.
Une sorte de sifflement pas très loin du cadavre rampant.
Elle crut discerner la bouille de la jolie rousse à travers le carreau blessé, mais n’eut guère le temps de la héler davantage. Une domestique apparut sur le perron, prétendit ne pas avoir vu les gesticulations de la praticienne et s’inclina avec un professionnalisme à toute épreuve. Par Lucy, qu’avait-elle vu dans cette maison pour parvenir à maintenir un tel sang froid ?
Luz se retourna avec la maladresse d’un matou pris en faut. Elle réajusta sa veste sur ses maigres épaules, tapota sa mise afin d’en chasser une invisible poussière et se para du masque facial le plus révérencieux de son répertoire.
C’est qu’elle avait méticuleusement soigné sa mise dans le but d’attendrir la sorcière qui gardait jalousement l’antre des Laurelil. Elle tenait d’une main malhabile un ample bouquet de toute beauté, confectionnait spécialement pour l’occasion par un artisan fleuriste. Autant dire qu’elle n’y était pas allée de main morte et qu’elle escomptait bien repartir de cette prison dorée avec le plus splendide des trésors : Louise en personne. Il ne serait toutefois pas facile d’arracher l’héritière de la famille à sa matrone de mère, malgré la confiance que cette dernière accordait encore à Luz… Depuis les récents déboires de la pirate, sa mère commençait à se montrer sensiblement méfiante à l’égard de la praticienne.
Luz s’inclina à la mode de la cour et prit ses meilleurs airs de médecin compétent. Elle ne put néanmoins manquer de remarquer que Louise n’était pas présente dans la pièce.
Elle tâcha d’inscrire dans ses paroles toute la volonté sérieuse dont elle était capable de faire preuve. Une emphase digne d’un politique à la cour même de la Reine. Allait-elle parvenir à effleurer la corde sensible de cette vieille harpie… ?
« Louise !? Qu'est-ce que ce vacarme que j'entends ? Hurla la matrone à l'étage inférieur.
- Rien M'man.
- Soignez votre langage jeune fille, et cessez donc de me mentir.
- Oui mère. Ce n'est rien, un oiseau qui se sera égaré.
- Les oiseaux brisent rarement les vitres.
- C'était un très gros oiseau. Un corbeau, de ceux qui mangent les rats de la ville.
- Barbara, vérifiez l'extérieur. » demanda-t-elle à leur domestique, préférant se fier à elle plutôt qu'à sa criminelle d'enfant.
Lorsque la dénommée Barbara refit irruption, Luz Weiss se tenait à ses cotés. Dans ses bras un splendide bouquet à en faire rougir les autres plantes disposées dans la grande maison ; c'était un cadeau habilement choisit, la vieille mégère se laissant aller à un sourire en l'accueillant dans ses mains, humant la délicieuse odeur qui s'en dégageait. Néanmoins, à peine s'en fut-elle débarrassée - afin que l'on puisse l'exposer dans un vase - qu'elle reprit aussitôt un air si sérieux que l'on cru que leur invitée était arrivée les mains vide.
Chaque mot prononcé par Luz était lentement décortiqué et analysé par la sorcière, cherchant à repérer la moindre trace de responsabilité de la médecin vis à vis des agissements intolérables de sa petite effrontée de fille. Elle n'en décela aucune, si bien qu'elle finit par lever la protection qui faisait d'elle une femme inatteignable et se laissa berner par les propos de l'illustre Dame Weiss. Cela aurait d'ailleurs été bien différent si la demoiselle avait été d'une autre lignée, la notoriété de sa famille jouant clairement en sa faveur...
« Je vous l'ai certainement déjà dis au cours d'une autre discussion, mais je connais bien votre grand-père. Je retrouve dans vos yeux la même fougue et la même ambition qu'il avait autrefois dans les siens. Sachez néanmoins que je ne confierai pas ma fille facilement, même à une personne aussi prestigieuse que vous l'êtes. La décision finale ne reviendra qu'à moi. » Lui dit-elle sur un ton sec, bien que dénué de mépris.
Elle claqua des doigts et Barbara s'exécuta, habituée à comprendre les envies et intentions de sa maitresse sans même que celle-ci n'ait besoin d'ouvrir la bouche. La jeune fille se dirigea sans un bruit - autre que celui des marches légèrement grinçantes - vers le premier étage puis toqua deux fois à la chambre de Louise. Presqu'aussitôt, la porte s'ouvrit pour laisser apparaître la tignasse rousse de la pirate à la retraite qui la dépassa sans un mot et se dirigea vers les escaliers. Barbara s'empressa de la rattraper, l'avertissant par la même occasion.
« Dame Weiss et votre Mère vous attendent en bas.
- Je sais.
- Tâchez de ne pas être impolie, d'utiliser un vocabulaire approprié et de remettre votre tenue en état.
- Ouais. »
Elle voulut descendre les marches à grande vitesse pour violemment enlacer son amie, mais son instinct - et le fait qu'elle connaissait particulièrement bien sa mère - la rappela à l'ordre : il ne fallait en aucun cas afficher des affinités avec la médecin, ou bien cela pourrait mettre en péril leur relation et, avec ça, sa seule échappatoire.
Luz était la seule à pouvoir la sortir de cet enfer sans faire couler le sang de son horrible mère.
Quel vieux dragon acariâtre et ranci. Et pourtant, Luz aimait les dragons. Alors, elle retourna à Louise qui venait d’entrer dans la pièce le regard le plus stricte qu’elle fut capable de produire. Un petit quelque chose de pincé dans un pli de lèvres, le port du cou altier, sans oublier les prunelles scrutatrices et la moue du jugement suprême… Oh oui, ce que la praticienne regrettait soudainement de ne pas avoir chaussé de lunettes pour cette immense mascarade parodique ! Cela aurait été du plus bel effet, là, un index pour remonter les montures sur son nez à la manière d’un professeur intraitable et agacé.
Et hop là, un haussement de sourcil aussi raffiné qu’élégant, soulevant à lui seul toutes les maladresses équivoques de sa jeune élève. Elle se tourna à nouveau vers la génitrice de toutes les guenons du monde et radoucit immédiatement son visage pour adopter une note plus révérencieuse et admirative. Comme si Louise n’était pas véritablement présente dans la pièce et que son avis n’était effectivement qu’un supplémentaire superficiel.
La mégère n’ignorait pas que Luz avait ramené sa fille décadente à la Capitale quelques semaines plus tôt aux côtés des mercenaires envoyés à cet effet. Ni que Louise avait passé plusieurs années à étudier la médecine… La praticienne posa sa dextre contre son cœur à l’image d’une sainte prêtant serment sous la lumière divine de Lucy :
Un semblant de sourire se dessina sur ses lèvres, traduisant pour son interlocutrice dans quelle cellule moniale elle comptait faire travailler sa fille jusqu’à effacer toutes ses tares. Et lui rendre dans un état chatoyant.
Oui, en tant que Responsable de la filiale principale de la Première branche, par exemple. Sur son bateau pirate. Libre comme l’air.
Sous-entendu, aucune fugue ne pourrait franchir leur surveillance. Et c’est en réfléchissant à la proximité évidente entre Dame Laurelil et du bois mort infesté de mites, que Luz saisit avec grâce la tasse de thé que Barbara lui tendit. En résistant de toute la force de son âme à l’envie de laisser filer un rire hystérique en tapant virilement dans le dos de Louise comme une bonne blague dans un bar.
Lorsque la belle rousse eu terminé, la mégère arborait un léger sourire qui n'était familier à personne dans la pièce. La pirate en eu un frisson, ne sachant s'il s'agissait d'un bon ou d'un mauvais présage... Elle déglutit le plus silencieusement possible, planta ses yeux sur la dictatrice et tenta de décortiquer le moindre de ses mouvements. Le temps sembla s'étirer, une seconde paraissant une minute, le tout dans un silence des plus angoissant - si bien qu'on n'entendit distinctement le bruit du thé ingurgité par la médecin.
Diantre, comment restait-elle impassible face à cette charogne ? Luz avait du se confronter aux plus horribles et répugnantes créatures de ce monde pour pouvoir résister si longtemps à son simple regard... Que sa réponse soit positive ou non, Louise nota de lui demander son astuce à leur prochaine rencontre.
Là ! La vipère venait d'exécuter un mouvement ! Sa main s'était rapprochée de son visage, l'index désormais posé sur son menton lui donnant un air pensif, mais elle n'avait pas quitté pour autant des yeux son interlocutrice. Elle tapota une, deux, trois fois, prit une grande respiration puis se tourna vers Barbara.
La domestique s'exécuta. Les yeux de Louise pivotèrent alors en direction de Luz. Elle n'aurait pas pu lui dire avec certitude s'il s'agissait d'un oui ou d'un non, mais cela sonnait bel et bien comme une réponse positive...
« C'est fait, Madame. » dit-elle timidement.
Elle fit une révérence à la rouquine et dévisagea sa fille indigne avant de lui intimer de suivre sa mentor par un geste de la tête. Elle quitta ensuite la pièce en compagnie de Barbara, permettant à Louise de souffler longuement - comme s'il fallait évacuer tout le stress accumulé pendant ces quelques minutes. Se dirigeant finalement vers la porte d'entrée, elle attendit qu'elles soient toutes deux sorties de la bâtisse pour se permettre de prendre enfin la parole.
Il faisait moche. Et en termes de moche, Luz s’y connaissait. Une pluie diluvienne battait les carreaux depuis la veille au soir et malgré une température relativement élevée l’humidité ambiante collait à la peau et frisait les mèches de ces dames. Pourtant, malgré ce déchainement d’eau et une grisaille à n’en plus finir, la praticienne trépignait à la manière d’une enfant ravie de sa dernière trouvaille. Son plan était parfait ! Une semaine s’était écoulée depuis la visite du dragon périmé, et aucun drame ne s’était produit. La momie avait avalé toutes ses couleuvres sans mot dire et leur recomposition d’une Louise noyée sous la quantité de travail à accomplir avait fonctionné du tonnerre. Luz était particulièrement fière des cernes de sa jeune amie. Cela n’avait pas été faute de la maintenir éveillée toute la nuit à grand renfort de parties de cartes pour parfaire leur piège. A présent qu’elles avaient davantage de liberté pour explorer l’autre versant de leur nouvelle collaboration, Luz avait pu contacter l’architecte en charge de son futur projet…
A présent, elle conduisait Louise dans le dédale des couloirs du quartier général, ses mains placées en masque sur son visage pour l’empêcher de déceler par avance la surprise qu’elle lui préparait. Son sourire s’accrut lorsqu’elle la fit entrer dans son bureau, non sans un clin d’œil en direction de Salem, son Assistante de Direction. Celle-ci n’eut qu’un vague haussement de sourcil avant de retourner à sa comptabilité, malheureusement déjà trop blasée par les lubies incessantes de sa patronne…
Elle relâcha sa victime et s’écarta d’un pas sur le côté, plus fière qu’un coq de léral. Dehors, la pluie agita les carreaux avec une nouvelle ardeur sans parvenir à affecter les habitants du lieu. Devant Louise, il y eut un bruit de papiers déplacés, d’un meuble que l’on déplace suivit de l’odeur délicieuse du thé, un demi juron et puis…
Elle s’était reculée pour mieux laisser la liberté à son amie de découvrir son cadeau. Son bureau avait été pratiquement entièrement déblayé, désormais recouvert d’un immense plan quadrillé. Des traits fins et précis avaient été posés sur le vélin, composant l’ossature complexe d’un bateau. Et ce n’était pas tout… Car si Louise s’approchait et commençait véritablement à faire travailler ses méninges, elle réaliserait alors que ce bateau avait été aménagé et travaillé pour accueillir en son sein un hôpital nomade et parfaitement fonctionnel. Luz ne tint plus :
Elle se mordit la lèvre inférieure et crut bon d’ajouter :
Savait-on jamais.
Après avoir vérifié à maintes reprises que sa mère ne leur tendait pas une embuscade - elle en était capable, la bougre -, la demoiselle consentit à laisser Luz la guider à travers les couloirs de leur Quartier Général. Elle avait insisté pour venir placer ses mains devant son visage, obstruant ainsi la vision de son œil unique pour l'empêcher de deviner ses intentions. Louise en fut amusée et se laissa prendre au jeu, espérant simplement que la surprise ne serait pas de mauvais goût. Connaissant l'animal et au vu de leurs mésaventures encore tout récentes, c'était quelque chose à ne pas exclure...
On la libéra finalement. Sa vision retrouvée, elle cligna de l'œil quatre fois, baissa finalement la tête et découvrit le morceau de papier étalé sur le bureau de sa partenaire. Il ne lui fallut pas longtemps pour comprendre qu'il s'agissait d'un plan, et pas n'importe quel plan : celui d'un bateau. L'information parvint jusqu'au cerveau rapidement et pourtant, elle mit un certain temps à réagir. Un peu d'incompréhension tout d'abord. Puis de la joie, beaucoup de joie. Finalement, de la reconnaissance. Elle n'attendit pas d'avoir examiné en détail le dessin sous ses yeux pour sauter sur son amie et l'enlacer, menaçant de la faire chuter et renversant le contenu de sa tasse de thé sur le sol.
Sur ces paroles, elle vint se replacer calmement à son ancienne position et posa ses deux mains sur le meuble, essayant d'examiner dans un premier temps l'ensemble du navire. Elle comprit rapidement la particularité de celui-ci : il s'agissait d'un navire hôpital possédant de nombreuses pièces dédiées à la médecine, mais gardant des fonctionnalités essentielles pour permettre le transport de marchandises - ou autre, tout dépendait de l'utilisation qu'en ferait Louise. Elle se pencha un peu plus sur la feuille, examinant une à une chacune des pièces qui le composait. Après un long moment à en parcourir le moindre millimètre, elle ne put que concéder à l'Architecte qu'il avait fait là un travail remarquable. Et Luz avait probablement joué son rôle également...
Elle s'était avancé vers Luz, un grand sourire sur les lèvres.
Hurler fut alors, à ses yeux, la meilleure façon d'évacuer cette impatience et ce trop plein d'euphorie qui la traversait. Elle hurla, si fort qu'elle se provoqua un acouphène.
Quelqu'un sur le chemin du retour devait avoir les oreilles qui sifflent...
Luz dut reculer d’un brusque pas en arrière pour protéger ce qu’il restait de son audition, une main plaquée sur l’oreille la plus proche de sa jeune amie. Quelle gorge, quels poumons ! Louise avait assurément raté une superbe carrière de chanteuse – si le moindre agent avait été capable de calmer ses ardeurs et de la maintenir en cage, ce dont doutait fortement la praticienne. Nul doute que Louise aurait mis le feu à l’ensemble du cabaret dès la première nuit avant de s’enfuir par la fenêtre arrière du troisième étage, un cuisseau de cochon sous le bras et un coquart sous l’œil. Quoi, exagérait-elle ? Elle n’eut guère le temps de retirer l’incroyable grimace de souffrance de son visage que la porte s’ouvrait à la volée pour dévoiler les traits inquiets de Salem :
Elle se tut à mi-parcours de sa phrase, son regard malin ayant déjà pris l’entière envergure de la scène. Louise et Luz lui retournaient de toute façon un visage coupable, pris en faute, au milieu d’un lac de thé et d’affaires éparpillées par l’immense plan qui recouvrait le bureau.
C’est qu’il y avait presque un soupir de l’âme dans ces deux assertions, un petit quelque chose d’épuisé par la récurrence de ces scènes loufoques depuis qu’une sombre affaire avait réuni Louise et Luz dans le même hôpital. Cette dernière n’attendit pas que la porte fut refermée pour répondre à la précédente question posée :
Après cette intervention pleine de bon sens et d’intelligence, Luz frappa son poing dans la paume de sa senestre, l’air d’avoir été touchée par un éblouissement divin.
Elle se pencha à son tour sur le plan, les prunelles plissées pour mieux y lire les lignes de l’avenir.
Sûr que cela allait plaire à Allen, Jacquie, Vingt-deux-centimètres, Monsieur Ours, P'tit Chef et le Vieux. Surtout le Vieux. Luz avait entendu dire qu’il n’avait plus quitté les planches de Louise depuis le jour fatidique où on l’avait embarqué par erreur. Peut-être qu’un changement de décor lui ferait du bien, s’il pouvait fixer à l’avenir des lits d’hôpitaux et non plus le mur du fond de la cale ?
Elle fut interrompue par la porte qui s’ouvrit une nouvelle fois à la volée, dévoilant le visage inquiet de Bartel, un membre du personnel soignant.
Après une courte pause muette, Luz retrouva le chemin de sa voix et tâcha de lui répondre d’une voix rassurante :
« Ah… Euh, d’accord… Je vous laisse dans ce cas… »
« Merci Bartel, à plus tard Bartel. »
Et tandis qu’il se retournait pour emprunter le couloir de la sortie, elles l’entendirent discuter avec un collègue qui venait de toute évidence de monter précipitamment les marches à son tour :
« Oui, oui, tout va bien… Oh, bonjour Martha. »
« Il y a eu un cri ? fit une troisième voix plus reculée. »
« Oui, il semblerait que tout aille bien, répondit la deuxième voix. »
Le reste de leurs marmonnements furent étouffés par Salem qui revenait armée d’un plateau de thé et de sucreries.
De longues heures de dur labeur les attendaient malheureusement. Rendez-vous compte, une infinité de paramètres à définir ! Enthousiasmée par l’intérêt de Louise pour sa surprise, Luz fit fermer l’accès à son bureau et enjoignit sa secrétaire à faire annuler l’ensemble de ses rendez-vous. Autant profiter de la jeune rousse coincée aujourd’hui dans son repaire pour mieux plancher sur ce qu’elles devaient accomplir. Ensemble. Aurait-elle pu rêver si idéal avenir pour l’Astre de l’Aube… ? Elle n’en était pas certaine. Mais elle se sentait déjà envahie d’un charmant ravissement à l’idée simple qu’un navire au nom de l’Astre puisse prêter secours au reste du monde. Voilà qui serait bien suffisant pour l’instant !
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