Toutes blessent, la dernière tue
- S'il....s'il vous plait....Pitié !
- Le Roi s'en va en guerre et ne sait quand reviendra. ♫♪
La femme essayait de ramper hors de la pièce. Mais avec les deux jambes broyées, c'est beaucoup plus compliqué. Son visage est encore plus hideux, ses yeux sont gonflés et son maquillage a complètement coulé.
- Aaaah, ma dame, si seulement vous étiez moins laide...
Je l'ai observé pendant de nombreuses jours, cette dame. Tous les matins, elle passe plusieurs heures à se mettre de la peinture sur le visage, à camoufler ses rides et a essayer de rendre ses yeux plus grands et beaux. Mais tout cela ne sert à rien, elle est beaucoup trop hideuse de l'intérieur.
- Ma dame ma dame ma dame...vous maltraiter vos employés.
- Mais non, pas du~
- Tatata, pas besoin de me mentir, vous vous enlaidissez un peu plus à chaque seconde.
Hooo doux Helmex, maintenant elle se met en crier. A cette heure de la nuit, il n'y a personne dans les environs, elle ne pourra pas être entendue. Allez, ne la faisons pas plus attendre.
- Chère madame. Laissez donc moi vous aider en vous rendez toute votre beauté.
J'ai soigné la mise en scène. Étalée sur son lit, dans une robe blanche, les mains de la magnifique femme sont croisées sur son ventre. Son maquillage est parfait, son visage complètement apaisé. Quelle pure beauté est-elle devenue, maintenant...
J'ai également pris soin de nettoyer la pièce, les tâches de sang ne rendant pas l'œuvre assez belle. Quelques fleurs supplémentaire sont rajoutées ici et là, donnant un peu de gaieté. Sur une petite feuille, j'ai pris soin d'écrire une petite phrase pour les gardes qui arriveront dans quelques heures.
Regardant une dernière fois derrière moi, je me transforme en brume, passe par la fenêtre et rentre chez moi, pressée de décrire à père mon dernier chef-d'œuvre.
Ft : Elizabeth L. Williams
Malheureusement, on ne pouvait pas gagner à chaque fois et ce fut avec un sentiment d'inachevé lorsque tu sortis de la salle pour rejoindre ton bureau et passer un temps, qui te parus infini, le nez plongé dans les papiers. D'ailleurs, c'est pour cela que, plus tard, voyant que tu ne sortais pas, Julia, une des servantes du Palais, vint discrètement toquer à ta porte :
« Pardonnez moi Messire mais c'est juste pour vous signaler qu'il se fait tard. Oserais je vous suggérer de rentrer ?
– Merci de m'avoir prévenu Julia. J'ai la fâcheuse manie de n'avoir aucune notion du temps lorsque je dois m'occuper de ces papiers... »
La jeune servante eut un léger sourire et s'inclina respectueusement, tandis que tu te décidais à te lever et, déposant une feuille sur le paquet déjà présent devant toi, tu sortis de ton bureau poussant un discret soupir en pensant que, le lendemain, tu retrouverais ce paquet de feuilles exactement là où tu l'avais posé pour recommencer...
Le lendemain, sortant de tes appartements car, même si tu étais affilié à la Garde, ton statut de Conseiller Royal te permettais de loger au palais, tu sentis que quelque chose avait changé : effectivement, la plupart des Gardes que tu rencontrais dans les couloirs semblaient tendus, sur le qui vive.
Tu aurais dû rejoindre ton bureau mais, au lieu de cela, tu apostrophas un Garde :
« Pardonnez moi mais je vous vois agité. Que se passe t il donc ?
- Oh, Messire Arkhet ? Oui... Il se trouve que nous avons eu vent de rumeurs inquiétantes ce matin... Apparemment une Dame aurait été assassinée mais... Nous n'en savons pas plus...
Le pauvre Garde avait l'air bien embêté et, alors que tu le regardais dans les yeux, par soucis de respect, tu pus glaner quelques unes de ces pensées immédiates
« ... Plus beaucoup de monde... Gardes en Assignations... Débordé par les évènements... »
Intéressant... Cela te changerais de tes journées plongées dans le classement des papiers pour le Conseil alors, pourquoi ne pas proposer ton aide ? Jouant donc au culot, tu proposas donc tes services au jeune Garde :
« Si cela vous arrange, je serais ravi de pouvoir vous aider dans cette affaire
-Messire mais... êtes vous certain que cela ne vous dérange pas ?... J'imagine que vous devez être un homme fort occupé...
-Soyez rassuré mon brave, cela ne me dérange aucunement. Il n'y a aucun Conseil de prévu pour aujourd'hui et, s'il me reste des documents à classer, ils attendront bien le dénouement de cette affaire qui est, vous en conviendrez, à faire passer en priorité »
Le Garde semblait ravi de ta proposition d'aide et tu eus un léger sourire bienveillant avant de lui assurer que tu allais prendre cette affaire en charge. Un petit détour vers tes appartements pour changer de vêtements et prendre une tenue plus formelle, c'est à dire un uniforme noire avec deux sabres à la ceinture – en espérant qu'ils ne servent qu'à la décoration et que tu n'ai pas à t'en servir – et te voilà parti vers les Habitations de la Capitale, là où avaient été entendues ces rumeurs de meurtres.
- Tenue de Rhis:
Toutes blessent, la dernière tue
Le lendemain matin, je me relève l'esprit léger. Je n'allais pas être accusée du meurtre d'hier, et encore moins de ceux que j'ai pu faire avant. Les membres du culte d'Helmex sont peut être peu nombreux, mais encore moins de personne savent qui en fait partie. La famille Williams garde ce secret depuis des générations, et cela n'allait pas être à mon tour de me faire repérer. Surtout pas avec le déguisement que je mets. Le chapeau haut de forme et la longue cape me permet de passer inaperçu, et surtout, de camoufler mon genre. Qui pourrait croire que c'est une femme, qui fait tout cela ?
C'est pourquoi la matinée se passer dans la plus grande des légèreté. Père a eu le temps de petit déjeuner avec moi, et nous avons pu parler de mon œuvre de la veille. J'ai pu lui décrire en détail la mise en scène, els différentes teintes de couleur et de la position de l'offrande.
- Je sais que notre dieu à toujours eu une préférence pour les jeunes femmes nue, seulement couverte d'un drap. J'espère que celle-là lui a fait plaisir.
- Je n'en doute pas, ma chérie. Toutes tes offrandes ont toujours ravies Helmex. Pourquoi cela devrait-il changer ?
- Je ne sais pas, père. Mais...mais j'ai l'impression que je ne fais pas assez d'offrande...
Père vient se placer à ma gauche, et pose une main rassurante sur mon épaule.
- Ne t'inquiète donc pas pour cela, Eli. Helmex est plus que content de toi. Ne commences pas à vouloir trop en faire, sinon la garde ne tardera pas à te trouver.
- Bien sûr, père. Je ferai tout pour rester dans le secret.
Il dépose un léger baiser sur mon front avant de partir. Je le rattrape rapidement verbalement.
- Pensez-vous qu'il faudrait que je fasse une nouvelle offrande, ce soir ?
- Haha. Si tu veux un peu d'amuser avec la garde, pourquoi pas. Mais fait bien attention à qui tu choisis.
- Comme toujours, père ! Je vais partir en chasse sans plus tarder.
Le temps de m'habiller et de faire ma toilette que j'étais déjà dehors, en tant que noble, cela va de sois.
Je me balade dans les habitations, la où j'étais la veille au soir. Peut-être une voisine ? Cela pourrait faire croire à un règlement de compte entre voisin. Oui, cela est fort possible. Je passe alors devant la fameuse maison. Quelques gardes sont là, en train d'interroger les passants. Je repère facilement la personne qui me semble être le décisionnaire, et m'approche de lui.
- Bonjour, messire. Que ce passe-t-il donc, en cette mâtinée ?
L'homme en question est habillé entièrement de noir, et porte deux sabres à la ceinture. Bien habillé pour un simple garde. Est-ce le capitaine de la garde royale ? Moi qui pensais qu'il avait des cheveux blonds...Peut-être a-t-il changé, depuis mes cours de l'année dernière ?
Ft : Elizabeth L. Williams
Quant à toi, tu étais venu en renfort avec ta petite « histoire » en tête. Effectivement, on allait sûrement se poser des questions et se demander ce qu'un Conseiller royal faisait sur le terrain et puis, comme tu avais un uniforme plus formel, personne ne te reconnaissais, si bien qu'un Garde, pensant avoir affaire à un collègue, te héla :
« Nous allons interroger les habitants de cette zone, pourrais tu aller t'occuper de la zone suivante ? Cela nous aider, merci
– Aucun soucis, je m'en occupe »
Un rapide garde à vous en guise de salut avant que tu ne te diriges vers la fameuse zone dans laquelle les habitants semblaient choqués, à raison d'ailleurs, par ce qu'il s'était passé. La rumeur d'un meurtre commit avait déjà fait son petit bout de chemin et cela allait être à toi d'user de tes talents pour apaiser les tensions.
Soudain, alors que tu marchais tranquillement, tu sentis une petite main tirer sur ton pantalon. T'arrêtant, tu eus un sourire pour t'agenouiller, faisant ainsi face à l'enfant qui t'avais ainsi arrêté :
« Dis, Monsieur, tu es un Garde ?
– C'est bien cela, petite demoiselle. Tu as besoin de quelque chose ?
– Pourquoi les gens ils sont aussi agités ?
– Parce qu'il s'est passé quelque chose mais je n'en sais pas plus. Tu devrais retourner auprès de tes parents. Ils doivent sûrement s'inquiéter »
La petite fille hocha la tête et, lâchant le bout de ton pantalon, elle trottina vers un couple non loin de là qui l'accueilli à bras ouvert. Quant à toi, tu avais un goût d'insatisfaction dans la bouche. Effectivement, comment était il possible qu'un meurtre puisse être commit sans que les Gardes n'aient aucune piste ?
Enfin, cela faisait parti de ce que tu devais faire et, comme l'on te prenais pour un Garde également... Tu n'avais aucune excuse, surtout qu'au départ, c'était toi qui t'étais proposé pour les aider dans cette sombre affaire. Alors que tu reprenais ta route, tu entendis une nouvelle voix, plus adulte et plus posée, te héler de nouveau.
Tu tournas alors la tête vers ta nouvelle interlocutrice, une Dame noble assurément, au vu de son style vestimentaire. Aussitôt, en bon Garde que tu étais désormais, tu t'arrêtas, te mettant au garde à vous pour saluer la Dame avec respect :
« Mes hommages, ma Dame. » Révérence respectueuse digne d'un majordome, montrant que tu connaissais les bases de la bienséance, avant de continuer : « Vous n'êtes donc pas au courant des rumeurs qui circulent en ce moment ? Il paraîtrait effectivement qu'une Dame ait été assassinée près des habitations. Mes collègues de la Garde et moi même sommes actuellement entrain d'interroger les habitants pour avoir leur version des faits, afin de trouver d'éventuels témoins parmi eux » Tu te redressas alors légèrement mais en gardant toujours une attitude « professionnelle » de garde à vous, avant de demander, toujours avec respect : « Pourrais je avoir l'audace de vous demander quelques minutes de votre temps afin que vous puissiez répondre à quelques questions ? J'ai conscience qu'il pourrait s'agir d'une situation pénible pour vous mais je tâcherais de tout faire pour vous faire perdre le moins de temps possible afin que vous puissiez reprendre normalement le cours de votre journée, ma Dame »
L'attitude d'un Garde modèle qui ne faisait que son travail en sorte. Évidemment, tu pouvais toujours te servir de ton pouvoir pour glaner quelques informations qui pourrais t'être utile, mais il fallait éviter d'éveiller les soupçons trop rapidement surtout qu'il était impoli de regarder une noble dans les yeux, lorsque tu jouais le rôle d'un simple Garde...
Toutes blessent, la dernière tue
Sa façon de parler est beaucoup respectueuse et formelle pour que le jeune homme soit un simple garde. Mais bon, je n'ai pas la motivation pour lui tirer les vers du nez quant à son vrai rang chez la garde royale.
- Me poser des questions ? Je n'habite pas dans les environs, malheureusement. Je ne passais que part là pour me rendre dans les rues commerçantes. [b]
Sur la défensive, il est fort facile à imaginer que je fasse ça pour ne pas être interroger. N'allons pas lui donner des soupçons.
[b]- Mais je vous en prie. Si je peux aider en quoique ce soit, cela sera avec plaisir.
La première question est assez facile à deviner. L'homme me demande mon nom.
- Elizabeth Lizzie William, de la famille Williams.
Peut de personne connaisse cette famille noble. Les ancêtres de père l'ont fait exprès. Il est plus facile de faire ces affaires discrètement quand personne ne sait qui vous êtes.
Je continue à répondre à ces questions, non sans essayer de laisser paraître mon empressement. Après tout, n'étais-je pas en route pour les rues commerçantes ?
Heureusement, l'interrogatoire se stop quand un autre garde arrive pour parler avec l'homme.
- Puis-je a voir votre nom, s'il vous plait ? Si je devais repasser par là les prochains jours, je ne voudrais pas qu'on me repose les mêmes questions.