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    Un monde plein de mystères,
    plein de magie et surtout plein d'aventures...

    Il est peuplé de créatures fantastiques. Certaines d'une beauté incomparable, d'autres aussi hideuses qu'inimaginables, beaucoup sont extrêmement dangereuses alors que quelques unes sont tout simplement adorables. La magie est omniprésente sur ces terres : des animaux pouvant contrôler la météo, des fleurs qui se téléportent, des humains contrôlant les éléments, des objets magiques permettant de flotter dans les airs...

    Dans ce monde, il y a le royaume d'Aryon. Situé à l’extrémité sud du continent, c'est un royaume prospère, coupé du monde. Il est peuplé d'hommes et de femmes possédant tous un gros potentiel magique, chacun vivant leurs propres aventures pour le meilleur comme pour le pire.

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    Blizzard dans les plaines
    Le royaume d'Aryon  » Le royaume d'Aryon » Les plaines
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    Anonymous
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    Blizzard dans les plaines
    Sam 21 Nov 2020 - 17:40 #
    Les lourds nuages noir s'amoncelant à l’horizon, cachant le pâle soleil crépusculaire de cette saison fraîche, menaçaient d'éclater d'un moment à l'autre. Je jetais un regard en arrière afin de vérifier que le jeune homme me suivais toujours, je ne voulais surtout pas l’abandonner alors qu'une possible tempête se préparais. La température avait chuter drastiquement cette dernière heure, si bien que de fin filaments vapeur d'eau s’échappait du lac en contrebas tel de longs cheveux argentés, couvrant petit à petit la vallée d'une brume glacée. L'humidité provoquée par cette soudaine évaporation couvrais la végétation d'un léger linceul blanc, s'amoncelait en stalactite aux branches des arbres proches, mais surtout s'infiltrait sous mes vêtements.

    L'obscurité causée par les nuages et le manque de visibilité n’arrangeais rien à la situation, je marchais ainsi transi jusqu'au sang me récitant quelque prières chantés autant pour me donner du courage que pour éloigner le pesant silence, mais les sons se répercutant dans la brume semblais venir de partout. Je n'étais pas facilement impressionnable, mais l'ambiance quasi surnaturel de la situation me dépassait.

    Lucy de par ta main
    Eclaire mon chemin
    Permet moi pour se soir
    d'avoir un toit provisoire


    Me sachant éloigné de tout village, je ramassais quelques branchages épargné par l'humidité, de menaçants grondements se rapprochant se faisait entendre dans le lointain. La luminosité bien que déjà faible avais diminuée et la température était devenue glaciale, signe que la nuit était tombé.
    Alors que je me préparais déjà mentalement à dormir dehors dans le froid sous une pluie battante, une petite lueur perçant difficilement le brouillard ambiant attirât mon regard

    Oh merci Lucy de veiller
    Sur tes disciples égaré
    Et de toujours nous guider
    Vers ta lumière sacré  



    Tel un papillon de nuit je me rapprochais de cette lumière salvatrice. Des stalactites pendaient à l'entrée d'un renfoncement rocheux luisant de mousse et d'humidité, des centaines de petits cristaux suspendus tel des ornements d'une indécente beauté  au feuillage d'un arbre proche, un faible rayon de lune blafard dansant dans la brume donna à  cette scène une beauté spectral. Un grondement beaucoup plus proche que les précédant me tiras de ma rêverie, je me précipitais à l'intérieur de l’abri providentiel.

    Bonsoir, vous permettez que je me....  


    Personne, seul un cheval me regardai d'un air étonné, je me permis de déplacer le feu au fond de la caverne afin que la fumée puisse facilement s'évacuer , ne pouvant m’empêcher de me demander quel abrutit aurais construit son feu à l'entrée d'une grotte. L'orage éclatât laissant tomber de lourd flocon recouvrant rapidement le sol d'un duvet blanc.  Ma tâche accomplit, hormis quelque grosse bûche brûlante, j’entrepris de me réchauffer et de faire sécher mon chasuble.  Alors qu'un bruit de pas ce fit entendre je me retournais

    Frère Lay, pour vous servir monsi...  


    Une femme remarquai-je étonné, pas très grande plutôt maigrichonne, vêtue d'un simple chemisier, les couleurs de la garde.

    … gente dame ?!  
    InvitéInvité
    Anonymous
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    Re: Blizzard dans les plaines
    Sam 21 Nov 2020 - 18:53 #
    Lyriss était partie tôt ce matin là. Elle avait entendu parler d'une tempête qui approchait, et elle ne voulait pas se retrouver piégée dans le blizzard. Elle avait beau ne pas ressentir le froid, ni en être affectée, Ulrik, son cheval, le ressentait lui. Sans parler du fait que la visibilité était fortement réduite lors des tempêtes et avancer à l'aveugle était rarement une bonne idée. Dès les premiers rayons du soleil, la jeune femme avait sellé son cheval. Dans les sacoches de son tapis de selle, elle avait mis quelques vivres, une torche et une grande couverture qui lui servirait de matelas de fortune. Si tout se passait bien, elle arriverait dans 2 ou 3 jours prêt du grand port, au Sud. Là où habitait toujours ses parents.

    Le temps était clair à son départ. Mais elle savait d’expérience que ce n'était pas forcément bon signe. En quittant le village perché, elle retrouvait un semblant de liberté. Pas qu'elle soit captive. Mais elle devait bien admettre que parfois, le poids du service qu'elle accordait à la garde l'écrasait un peu. Et c'était ces moments de solitude qui lui permettait de reprendre son souffle.

    Elle n'était pas mécontente d'avoir pu obtenir une permission. Voilà presque deux ans qu'elle n'avait pas pu voir ses parents. Allaient ils bien? Elle n'en savait rien à vrai dire; La dernière lettre qu'elle avait pu recevoir d'eux datait de plusieurs années. Elle ne leur en tenait pas rigueur. Elle les savait très occupés tous les deux. Elle avait hâte. Hâte de leur raconter ses dernières aventures. Hâte que sa mère voit à quel point Ulrik avait grandit. A trente ans, Lyriss n'avait pas d'enfant. Fait qui, malgré elle, suscitait beaucoup trop de questionnement de la part de ses pairs. Son cheval, c'était tout ce qu'elle avait. Ça, et une chambre à la caserne. Voilà tout. Elle se fichait pas mal de l'avis des autres sur le sujet.

    Elle balaya cette pensée fugace d'un revers de main. Pourquoi penser à ça maintenant? Son regard bleuté se posa sur le ciel encore clair, bien que parsemé de nuage. Elle avait du chevaucher ainsi deux ou trois bonnes heures; elle ne les comptait pas. Elle pris la décision de faire une halte pour permettre à l'étalon de se reposer un peu puis reprit sa route.

    Elle n'était pas à la moitié du chemin lorsqu'elle perçu que les bourrasques se faisaient de plus en fortes. En réalité, elles étaient aussi plus glaciales à mesure que le temps s'écoulait. Comme elle n'était pas en mesure de le ressentir, Lyriss avait pour habitude de fixer son attention sur des détails, tel que la vapeur d'eau, plus dense, qui s'échappait d'entre ses lèvres. Il était là. Le blizzard. Elle aurait du le voir venir, mais perdue dans ses pensées, elle avait complètement occulté le risque. Et en l'espace de quelques instant, elle s'était retrouvée piégé dans une tempête blanche.

    Ulrik s'était agité, aveuglé par les gros flocons qui rendait difficile la progression. Lyriss avait mis pied à terre afin de guider au mieux sa monture à travers le mur de givre. Adoptant une stratégie simple, elle chercha la colline la plus proche et la longea. Dix minutes, vingt minutes, peut-être plus. Elle sentait l'animal qui fatiguait derrière elle. "Tiens bon mon grand". Avait elle soufflé. D'une voix trop faible pour qu'il l'entende, compte tenu du vacarme du vent. A force de persévérance, elle trouva finalement une caverne creusée dans la colline. Aussitôt qu'elle y entra, elle retira la selle de son cheval, ainsi que tous ses effets pour l’alléger. Posant le tout au sol, elle le laissa un instant pour braver de nouveau la tempête, profitant des arbres non loin de là pour s'approvisionner en bois. Depuis toute petite, elle avait l'habitude de bivouaquer.

    Elle entrepris de faire un feu à l'entrée de la caverne, pour permettre à d'éventuelles personnes dans le besoin d'en trouver le chemin. Ses vieilles habitudes ne la quittait pas. S'asseyant auprès de celui ci, elle n'y resta que le temps de faire sécher sa chemise. Ce feu, il n'était pas pour elle. Mais à priori, Ulrik le trouvait bénéfique puisqu'il resta tout prêt. Ce qui ne manqua pas de faire sourire la jeune femme qui entreprit de s'aventurer un peu plus loin dans la caverne après avoir enflammée la torche qu'elle avait pris soin de prendre avec elle. Le grondement du tonnerre ne manquait pas de résonner dans la cavité. Un orage approchait. Décidément, elle avait choisi son jour.

    Au fond de la caverne, elle ne trouva rien d'intéressant, mais alors qu'elle revenait, elle constatait que le feu qu'elle avait fait ne tiendrais pas le coup; Il lui fallait plus de bois. Tant pis pour les intempéries. Il fallait qu'elle fasse des réserves. Laissant ses effets dans le fond de la grotte, elle entrepris de partir en quête de quelques branches épaisses. Une accalmie durable lui permis de prendre le temps. La tempête semblait s'être calmée. Elle ne su dire combien de temps elle passa en dehors de son abri, mais lorsqu'elle pris la route du retour, le vent avait repris de plus belle et de gros flocons s'étaient remis à tomber. Le temps était très changeant dans la région, elle avait pu en faire l’expérience à maintes reprises. Elle remarqua que le feu ne brûlait plus. Était il éteint? A mesure qu'elle s'approchait, elle constata qu'il n'y était plus, comme si quelqu'un l'avait déplacé. La jeune femme fronça les sourcils, les bras chargés de bois, elle avança davantage, percevant une silhouette à mesure qu'elle approchait. Méfiante. L'homme se tourna vers elle.

    Elle resta de marbre, prenant le temps de poser les quelques branches ramassées dans un coin. Un autre homme se trouvait en retrait. Elle se tourna vers celui qui venait de lui adresser la parole. Il était grand. Mais ça ne l’impressionnait pas. S'approchant d'Ulrik, elle posa une main sur son encolure sans quitter son visiteur du regard. "Qui êtes vous?". Demanda t-elle d'une voix assurée. Elle avait bien compris son nom. Sa question portait davantage sur la raison de leur présence, bien que mal formulée. Lyriss n'était pas hostile. Mais ils étaient deux. Elle était seule. Elle avait beau avoir pour habitude de venir en aide aux gens, elle n'était pas crédule. Il lui fallait d'abord s'assurer de leurs intentions. "Vous êtes frères tous les deux? En pèlerinage?". Supposa t-elle tout en les observant tour à tour.

    Son regard se tourna vers le feu, désormais au fond de la caverne. Elle tiqua. Mais ne fit aucune remarque. Elle n'était pas chez elle ici. Les plaines appartenaient à tout le monde et visiblement, ces deux hommes étaient dans le même pétrin qu'elle. "Restez si vous le voulez. J'ai quelques vivres si vous n'en avez pas"; Précisa la jeune femme, un peu rigide, toujours sur ses gardes. D'un regard rapide vers ses affaires, elle constata que son épée était toujours là. A priori, elle pouvait écarter la piste des voleurs. Sans doute étaient ils juste perdus. "Où allez vous tous les deux?".      
    InvitéInvité
    Anonymous
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    Re: Blizzard dans les plaines
    Dim 22 Nov 2020 - 2:06 #
    Valravn cherchait des yeux le corbeau qui avait pris son envol dès qu’ils s’étaient mis en marche, le Frère et lui. La tombée de la nuit rendait plus rude le froid et la température continuait de baisser. Pire, les nuages encore visibles malgré le crépuscule annonçaient vent et pluie, et le sol n’était pas assez gelé pour qu’on ne s’enfonce pas dans une herbe gorgée d’eau.

    Emmitouflé dans sa cape trop fine et mouillée, l’adolescent tentait de garder un air digne malgré la souffrance que lui occasionnaient le tissu trempé et ses pieds glacés. Impossible de se plaindre, son compagnon n’était pas mieux loti, et même, ses vêtements de meilleure qualité devaient constituer un handicap encore plus grand parce que plus lourds une fois imbibés d’eau. Et puis se plaindre… De quoi ? La saison avançait, le froid arrivait, rien de plus normal, se plaindre ne servait qu’à augmenter l’inconfort, les choses étaient ce qu’elles étaient, le regretter ne servait à rien, il fallait s’y adapter.

    S’il n’accompagnait pas la prière de sa voix, il demandait au fond de lui à la terre, l’eau, le vent et la nuit de les épargner et de leur permettre une avance plus rapide pour qu’ils trouvent un abri avant l’orage. Frère Lay disait « Lucy », oui, Lucy était sans doute partout et influait probablement sur tout cela. Lui ne la nommait pas, mais avant chaque chasse, chaque pêche, il demandait la chance par une courte prière…

    Cherchant dans le ciel, il tentait de repérer son compagnon ailé parti en repérage, mais ou qu’il n’ait   pas compris l’ordre tacite ou qu’il ait décidé de se préoccuper de lui et non des humains, le corbeau ne revenait pas, et aucun croassement victorieux ne se faisait entendre pour signaler une grotte, hutte, maison ou n’importe quoi qui ne soit pas de l’herbe ou des arbres rabougris auxquels juste quelques feuilles s’accrochaient encore.

    L’adolescent suivait donc le Frère en silence, prenant soin de poser ses pieds nus sur les touffes d’herbe les moins détrempées, et humant l’air pour saisir une odeur de fumée, de bétail ou de n’importe quoi lié à une présence humaine même lointaine.

    Le feu posé au milieu de nulle part le surprit. Faire un feu bien visible de loin, dans une contrée quasi déserte ? n’était-ce pas prendre le risque d’attirer des brigands ? A moins qu’il ne soit fait par des voleurs pour attirer les voyageurs égarés ? Lui ne faisait jamais de feu visible, s’il ne pouvait le dissimuler aux regards, il s’en passait.

    Le Frère parut toutefois l’accueillir comme un bienfait de la déesse, Valravn le suivit donc près à se défendre si nécessaire, la main gauche posée sur sa dague tandis que la droite tenait plus fermement son bâton.

    Dans la grotte, un cheval peu farouche :  quel fou laissait son cheval seul dans une grotte signalée par un feu ? Il n’eut pas le temps de poser la question. Les bras chargés de branches, une petite femme entrait d’un pas décidé, ne semblant pas plus apeurée que ça.

    Le "Rêveur" la fixa avec insistance, bien dans les yeux, mais rien ne se matérialisa… Elle regardait elle, Frère Lay qui l’avait saluée avec sa courtoisie habituelle. Moins éduqué, Valravn ne se gênait pas pour la dévisager, petite, fine, mais musclée, armée, et visiblement pas très émotive. Le seul point en sa faveur était l’absence de dragon… En général, les gens qui ne l’affichaient pas avait l’âme en paix et n’étaient pas animés de mauvaises intentions.

    "Restez si vous le voulez. J'ai quelques vivres si vous n'en avez pas", sa main gauche se déporta, quittant la garde de la dague.

    Avaient-ils des vivres ? A vrai dire il n’avait même pas pensé à le demander. Dans la doublure imperméable de sa cape, sa « réserve », il avait deux vieilles pommes ridées, et quelques sachets de tissu remplis d’herbes à divers degrés de séchage, destinés à faire des infusions et des onguents rudimentaires.

    Sa fortune n’allait pas plus loin, comme d’habitude, les quelques travaux qu’il avait échangés contre de la nourriture ne lui avaient pas fourni d’argent. Il en voyait si peu l’intérêt qu’il ne négociait jamais en ce sens quand il parlait paiement. Un salaire était pour lui de quoi se nourrir, un hébergement, et si le travail le justifiait un vêtement…

    Ne répondant pas il regarda le Frère et avança de trois pas, de façon à être vu, jugeant qu’il le devait à l’arrivante pour lui prouver qu’il n’était pas une menace.

    Son estomac se contracta quand elle parla, lui signalant qu’il avait faim… Ce qui ne l’empêcha pas de répondre d’une voix douce mais ferme : « je vous remercie, pour ma part ce n’est pas nécessaire, mais j’aimerais bien rester pour me sécher »

    Frère Lay, son ainé par l’âge déciderait de la réponse qu’il donnerait pour eux deux, et ferait sans doute bien mieux la conversation que lui…

    Habitué à manquer de tout, Valravn avait toujours des scrupules à prendre les biens des autres même lorsqu’ils étaient proposés de bon coeur, alors qu’il partageait sans la moindre hésitation ce que lui-même possédait.

    Posant le bâton, il s’assit en tailleur et entreprit de réchauffer ses pieds glacés en les présentant au feu. D’un mouvement qui lui était habituel il leva la tête en arrière, repoussant sa longue chevelure brune, et ébaucha un mouvement des épaules pour se désengourdir. Il tendait les mains au-dessus du feu quand il jeta de nouveau un coup d’œil à la fille, pour tenter de capter un dragon… Aucun ne se présenta.  Cette âme-là était muette, et donc probablement pure… Un peu rassuré, il se concentra sur la chaleur et le séchage de sa chemise gardant le pantalon mouillé en ravalant un soupir…

    On ne se dénude pas devant une femme… Là était le seul inconvénient de cette rencontre.

    Tournant la tête vers son aîné il attendit. La question lui brûlait les lèvres mais il ne la posait pas "Vous, qui êtes-vous ? et que faites-vous ici ?". Il en avait des tas d'autres en suspens, simplement, il avait appris de son expérience que le silence appelle la parole, la plupart des gens ne le supportant pas tentaient de le meubler...
    InvitéInvité
    Anonymous
    Informations
    Re: Blizzard dans les plaines
    Dim 22 Nov 2020 - 17:44 #
    Faites toujours profiter les autres voyageurs de votre feu en sachant qu'il y aura un moment où vous aurez besoin du leur.
    Le sermon s'adressait autant à Valravn qu'à la jeune dame, au premier pour lui signaler qu'il ne faut pas avoir honte d'accepter la main tendue et à la seconde pour lui faire comprendre qu'effectivement sa proposition était bienvenue.
    Je sortais le peu de provision que j'avais, deux poignées de châtaigne et deux morceaux de pain le premier avait ramolli du à l'humidité tandis que le second plus vieux étais dur comme du bois.
    Je m'approchais du cheval pour lui donner le second morceau, il me gratifia d'un petit coup de tête m'indiquant qu'il apprécierait tout autant l'autre. Après une petite caresse amical j'entrepris de faire l'inventaire de nourriture mise en commun, quelques herbes aromatiques qui pourraient servir à faire un thé pour plus tard, un morceaux de fromage que je m'empressais de partager en même temps que le pain me gardant bien évidemment le plus petit morceaux, restaient mes châtaignes d'ordinaire je les aurais faites grillé dans le feu, mais une demi douzaine chacun ne serais pas suffisant. Je me mis à les broyer et en y rajoutant un peu d'eau je réussis à obtenir une sorte de brouet plutôt fade.

    A défaut d'être appétissant au moins c'est chaud.

     Je regardais mes deux compagnons, si son noviciat avait été comme le mien ce brouet pourrait lui sembler être un festin, quand au jeune homme il ne se plaignait jamais. Il aurait fait un bon initié ,mais il n'était intéressé par la religion bien qu'il respecte mes prières.
    Le repas c'était passé sans un bruit chacun savourant la moindre miette.

    Un frère laconique, un vagabond coi et une garde silencieuse, quel beau groupe on a là !


    Décidant de rompre le silence je leurs intimais d'aller dormir. La neige tombait toujours on ne repartirait pas ce soir.
    La nuit s'écoulait doucement au rythme du son des gouttes d'eau s'écrasant sur la roche tel un métronome. Signe que le temps devenait plus clément. Le blizzard avait finis par passer laissant derrière lui une épaisse couche de neige, la progression de demain en serais d'autant plus lente. Je doutais que mon chasuble mauve ouvre les portes à trois individus, seul j'aurais pu avoir la chance de compter sur l'hospitalité de villageois, mais à trois mes chances étaient quasi nul, surtout que le blizzard avait dû détruire bon nombre de récolte tardive, la saison froide serait rude. Après avoir longuement réfléchis j'en étais arrivé à la conclusion que se diriger vers la capitale serait le choix le plus judicieux.
    Je m'attardais un peu sur mes deux compagnons endormis, le vagabond pied nu tremblait de froid emmitouflé dans sa cape troué à côté du feu, je lui déposais mon chasuble sur lui tel une couverture. La garde était un peu à l'écart et ne semblais bizarrement pas le moins du monde gêné par ce temps glacial.

    J'entrepris de sortir coupé quelque branche d'un arbuste et arraché quelque écorce, je ne voulais pas à avoir à amputer le jeune homme dans les jours qui viennent alors je me mis à bricoler des raquettes de fortunes afin de lui faciliter la marche. Une branche souple arrondi attaché avec de l'écorce tressé et deux autres plus petite et rigide croisé sur les quelles étaient attachés quelque morceaux d'écorce pour le pied je rembourrais le tout avec un peu de tissu coupé dans les ourlets de mon pantalon.
    Une fois le travail effectué je les déposais près de lui sans le réveiller. La nuit était déjà bien avancée, absorbé dans ma tâche je n'avais pas vu le temps passé. Frissonnant je décidais de réveiller la jeune femme ainsi elle pourrait partir si le souhaitais. Ne voulant pas la brusquer, je la secouhais doucement, je fus étonné par la chaleur qu'elle dégageait je ne pus m'empêcher de penser qu'elle devait être malade, je pris le risque d'utiliser mon pouvoir pour vérifier, lui faisant l'effet d'un coup de fouet, elle ouvrit les yeux d'un coup. Elle avait visiblement l'habitude de se faire réveiller brusquement. Je fus assailli par la faim, la soif, la fatigue, mais je ne ressentais aucun mal de tête, fièvre ou sensation de froid.

    Étrange!

    Tu veux bien prendre le prochain tour de garde ?
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    Re: Blizzard dans les plaines
    Dim 22 Nov 2020 - 19:38 #
    Si son épée n'était pas à portée de main, elle avait toujours sa dague. Et personne ne chevauchait comme elle. Elle s'était rapproché d'Ulrik dans ce but: fuir, s'il le fallait. Sans ses effets? Ils n'avaient pas d'importance. Elle avait, de toute façon, commis une imprudence en se déchargeant de son épée. Les bandits bravant le blizzard n'étaient pas légion. Il y avait peu de risque pour que ces deux hommes en fasse partie. Sans parler du fait qu'ils n'en avaient pas non plus l'allure. Mais Lyriss avait appris avec le temps à ne jamais juger un livre à sa couverture.

    Quoi qu'il en soit, le voile fût rapidement levé. Ils n'étaient de toute évidence, pas hostiles. La jeune femme se détendit quelque peu, bien que la confiance ne soit pas totale. Elle ne l'était jamais; Mais à quoi bon faire un feu à l'entrée de la cavité pour inviter des âmes perdues à y entrer si c'était pour les repousser ensuite. Ça n'aurait pas eu le moindre sens.

    Le plus jeune refusa son offre. Soit. Elle n'allait pas insister, ce n'était pas son genre. "Je m’appelle Lyriss. Je suis en permission. Je me suis bêtement fait avoir par ce satané blizzard. Comme vous deux à priori". Fini t-elle par préciser d'une voix sans timbre, sans pour autant annoncer qu'elle faisait partie de la garde. Comme s'il s'agissait pour elle d'une évidence. Ça ne l'était pas pour les non aguerrit. Mais peu importe. Se dirigeant vers une des cloisons de la caverne, contre laquelle elle avait posée sa selle, son épée ainsi que le tapis qui contenait ses effets, elle ouvrit l'une des sacoches pour en sortir quelques vivres que l'homme de foi pris soin de rassembler pour eux trois, mettant les siens en commun. La jeune femme avait laissé dans l'autre sacoche de quoi subvenir à ses besoins le jour suivant. Elle n'arriverait sûrement pas avant le troisième jour.

    La réponse de Lay la surpris. Un sermon. Rien d’inhabituel pourtant. Elle esquissa un léger sourire qui, dans le contexte, ne voulait pas dire grand chose. "Un adage bien peu rependu dans certaines régions de ce monde". Souligna t-elle, impliquant par là qu'il n'était pas toujours aisé de trouver de bons hôtes. Il lui était fréquemment arrivé de se débrouiller toute seule pour bivouaquer à l'abord de certains hameaux. Beaucoup de petites gens n'aimaient pas "avoir des problèmes". A croire qu’héberger quelqu'un puisse en être un. Lyriss ne jugeait pas cela. Certains n'avait déjà pas de quoi nourrir leur propres enfants.

    Alors que l'homme le plus grand s'affairait autour du feu pour réchauffer quelques mets rapidement confectionnés, Lyriss se tourna vers le plus discret tout en venant s'asseoir en face de lui, prêt du feu. "Je te retourne la question. Il n'est pas commun de croiser deux hommes comme vous sur les routes. Vous ne semblez pas faire partie du même ordre." Souligna t-elle. En réalité, elle n'était même pas sûre que l'homme à qui elle s'adressait soit un homme de foi. "Tu me fixait tout à l'heure. Pourquoi? Je ne crois pas que nous nous soyons déjà vu". Reprit-elle à l'adresse de celui dont elle ne connaissait toujours pas le nom. Elle l'avait vu faire à son arrivé. Il la sondait. Rien de bien surprenant lorsque l'on rencontre une étrangère dans un milieu pareil. Mais il s'était montré insistant, comme s'il cherchait quelque chose. Elle s’interrogeait.

    Saisissant l’écuelle de fortune tendue par Lay, elle le remercia d'un signe de tête tandis qu'Ulrik se tenait tête basse dans un coin. En dehors des morceaux de pain fourni par l'un des hommes, il n'avait rien mangé depuis leur dernière pause. Elle se promis de le sortir dans la nuit, en écartant la neige, elle trouverais de quoi manger pour lui quand la tempête se serait calmée. Pour l'heure, il était temps de se reposer un peu. L'avantage d'être trois, c'est qu'ils pourraient monter la garde à tour de rôle. Elle s'interrogea un moment sur la confiance qu'elle leur accordait pour ça. Par mesure de sécurité, elle ne dormirait sûrement que d'un œil. Quelle inconsciente serait-elle de s'endormir paisiblement dans un grotte au milieu de nul part, en compagnie de deux hommes inconnus.  

    Ses deux compatriotes d'infortune n'étaient pas bien bavards. Tant mieux. Elle appréciait le calme. Après leur repas frugal, elle se leva, sorti une couverture de la seconde sacoche de son tapis de selle et la plia au sol pour se coucher dessus. Dos au mur, elle éliminait un angle d'attaque. Une vieille habitude. Elle se contenta de s'allonger là, dans la pénombre à plusieurs mètres du feu, sans rien pour la couvrir. Elle n'en avait pas besoin. Ses iris bleutés fixaient les flammes, sans trop s'attarder sur le reste. Son voyage l'avait fatiguée, mais pas épuisée. Elle était habituée à veiller tard, et ce, plusieurs jours de suite. Quelle piètre garde ferait-elle si elle n'était pas capable de veiller.

    Elle du s'assoupir un instant malgré tout puisque c'est une présence à ses côtés qui la fit se redresser soudainement, alerte. "Qu'est-ce que..." Grommela t-elle en révélant le visage de Lay non loin d'elle. "Qu'est-ce que vous faites?!" S'indigna t-elle d'une voix forte alors qu'il lui répondait en même temps. Le tour de garde. Bien sûr...A quoi pensait-elle. La mine renfrogné, elle se releva sans mal, sans penser à vérifier si elle n'avait pas réveillé le plus jeune.  Avec méfiance malgré tout, elle répondit par la positive d'un simple hochement de tête. C'était justement l'occasion pour Ulrik de se sustenter. "Allez viens mon gros". Sans demander son reste, l'animal la suivi.

    Au dehors, Lyriss découvrit qu'il ne neigeait plus. Un épais manteau de neige recouvrait le sol. Ses pas crissaient, de même que ceux de son cheval qui se stoppa rapidement pour gratter du pied, en quête de jeunes pousses. Lyriss l'aida, écartant la neige de son pied en prenant appuis sur l'épaule de l'animal pour ne pas perdre l'équilibre. Elle n'était qu'à quelques mètres de la caverne. La lumière faible du feu au fond de celle ci lui suffisait pour voir devant elle. Elle ne s'éloignerait pas plus. Et alors qu'Ulrik, satisfait par l'herbe fraichement débusquée, s’attelait à tout engloutir, la jeune femme leva les yeux au ciel. Pas une étoile. La nuit était encore sombre. Elle n'avait aucune idée du temps qu'il lui restait avant de voir poindre l'aurore. Il lui faudrait partir au petit jour pour ne pas retarder son arrivée au Grand Port. Elle n'avait pas assez de provisions pour perdre du temps. Elle pourrait chasser s'il lui arrivait de prendre du retard.

    Elle resta un moment dehors, portant son regard dans la pénombre pour y déceler d'éventuels danger. Elle ne su dire combien de temps. Ça et là, des craquement, des bruissements se faisaient entendre. Les plaines vivaient aussi la nuit. Lyriss savait que dans la région, toutes les créatures n'étaient pas amicales et qu'il lui fallait rester sur ses gardes. D'ailleurs, il faisait toujours nuit noir lorsqu'elle perçu des pas qui se rapprochait, ponctué par un souffle qui n'était pas celui d'Ulrik. L'animal se redressa soudainement, se tournant brusquement vers la droite en expirant bruyamment, couchant légèrement les oreilles. "Toi aussi tu l'entends". Lui souffla la jeune femme à demis mot tout en rivant son regard dans le même sens que son compagnon. La pénombre l'empêchait de voir, mais elle entendait. Des grognement ponctuait l'avancée de la créature. Des sons qui semblaient se rapprocher. Sur le qui vive, la jeune femme dégaina la fine épée d'acier qu'elle avait pris soin de prendre avec elle. "Les garçons....on a de la compagnie". Souligna la jeune femme d'une voix assez forte pour que ses compères la perçoive s'ils ne s'était pas endormis. Une silhouette féline fit son apparition. Une espère de tigre, plus gros que la moyenne, de longues canines. Il devait faire un peu plus d'un mètre vingt, reconnaissable entre mille: un smilodon. Il n'avait visiblement pas l'intention de fraterniser. Elle était clairement sur son territoire. Peut-être pourrait elle s'en sortir seule. Peut-être pas. Si elle avait l'occasion de ne pas essayer, ça lui allait aussi.

    En fait, elle aurait pu tout aussi bien prendre ses jambes à son cou, mais ce n'était pas son genre, et s'était exposer au danger les deux autres qui n'avait sûrement encore rien vu. Savaient ils seulement se battre? Elle l’espérait.


         
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    Re: Blizzard dans les plaines
    Dim 22 Nov 2020 - 21:57 #
    "Je te retourne la question. Il n'est pas commun de croiser deux hommes comme vous sur les routes. Vous ne semblez pas faire partie du même ordre."

    Il esquissa une sorte de sourire, mais ne répondit pas, regardant par-dessus l’épaule de la garde vers l’extérieur toujours en quête de son oiseau. Torse nu, il commençait à sentir sa peau de nouveau, le sang circulant après avoir été comme figé par le froid. Il l’examinait, sans se cacher, non pas comme certains hommes qui auraient mesuré son corps, sa beauté, ou son aptitude à contenter certaines pulsions qu’il jugeait malsaines… Non, il cherchait son âme ; et commençait à s’étonner qu’elle soit si bien cachée. Comme Frère Lay, il avait bien vu que la température ne semblait pas l’affecter. Se pouvait-il que cette particularité lui permette aussi de dissimuler le fond de son être ?

    De la même voix grave et douce, il énonça juste « On m’appelle Valravn Wraith » et n’ajouta rien.

    "Tu me fixait tout à l'heure. Pourquoi ? Je ne crois pas que nous nous soyons déjà vus".

    Le sourire était toujours là, à fleur de ses lèvres, il s’en parait comme d’un masque, sa façon à lui de « ne pas avoir de problèmes ».

    « Je ne sais pas, je ne regarde pas les visages. Probablement pas » il marqua une pause. « Je cherche ton dragon ».

    Comme s’il avait énoncé une évidence, il ne précisa rien, et ne dit pas un mot de plus. Baissant les yeux, il tendait l’oreille, le bruit dehors avait fait place à un silence surnaturel, la neige devait avoir tout recouvert et les sons étaient feutrés. Les odeurs elles-mêmes circulaient mal, il avait beau froncer le nez, entre le feu, les deux autres humains et le cheval, il ne lui remontait rien du dehors.

    Contrarié, il chercha une contenance en tâtant la chemise encore humide… Sa cape elle était presque sèche, il se drapa dedans, occultant aux regards son torse où quelques cicatrices bien nettes se voyaient malgré la crasse.

    Où diable pouvait être cet oiseau ! S’il ne doutait pas de sa capacité à survivre, il lui manquait terriblement. Depuis son enfance, il s’endormait les plumes de l’animal contre sa peau, et le corbeau sur le bras, avait adopté en guise de prière du soir un échange de regards ponctués de petits coups de bec affectueux… Sans l’oiseau, Valravn se sentait nu et perdu, ce qu’il s’appliqua à cacher de son mieux à ses deux compagnons, après tout, même le Frère qu’il avait souvent croisé n’était pas un intime, et cette fille bizarre…

    Lay ayant annoncé qu’il prenait le premier tour de garde, il s’allongea, prenant soin de ménager une ouverture dans la cape qui lui tenait lieu de couverture, au cas où il devrait sortir précipitamment les mains. Tourné de façon à voir l’entrée -et les deux autres- il plaça d’un air désinvolte son bâton à sa droite, la dague toujours accessible, et ferma les yeux pour s’endormir d’un sommeil léger, les sens en éveil.

    Lorsque le religieux réveilla la fille, sa réaction exagérée ne le fit pas sortir de ses rêves… Il n’avait cessé de les surveiller bien que les yeux clos. Il l’entendit se lever et se souvint qu’il n’avait pas partagé la pomme qu’il voulait couper en quatre, réservant une part au cheval.
    Pendant que le Frère s’allongeait et que la fille sortait, il ouvrit les yeux : très loin, un croassement étouffé… Les corbeaux ne vivent pas la nuit normalement, mais celui là était particulier, en cela comme en bien d’autres choses. L’animal lançait une alerte, et l’humain dressa la tête. Prenant soin de ne pas réveiller son compagnon, il longea silencieusement les parois rocheuses et se tapit à l’entrée.
    Finalement, un feu là où elle l’avait allumé n’était pas si stupide… S’il attirait les hommes, il repoussait les animaux. Son ouïe fine entendait la neige crisser, et un souffle régulier de prédateur qui respire lentement, à l’affût.

    "Les garçons.... on a de la compagnie"

    Elle n’eut pas le temps de finir la phrase que la bête bondissait ! Bien sûr, Valravn s’en voulait, ils étaient dans son antre ! Comment n’avaient-ils pas remarqué les traces au sol et les ossements au fond ? D’un geste preste, il dégagea sa première ceinture et lança les bolas en direction des pattes du fauve. La garde n’avait pas détalé ! Que les dieux en soient remerciés, l’animal l’aurait poursuivie et immobilisée en un rien de temps. Ajustant une sorte de pointe effilée à l’extrémité du bâton il tenta de repousser le félin tout en restant à distance.

    « Frère Lay ! Le feu, prenez une torche ! »

    Il ne vérifia même pas si son compagnon était réveillé, une tornade de plumes attaquait les yeux du smilodron multipliant les coups de bec…

    Le jeune homme sourit, cette fois-ci carrément, dévoilant une rangée de dents étrangement blanches pour un individu aussi sale…
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    Re: Blizzard dans les plaines
    Lun 23 Nov 2020 - 0:05 #
    Déjà le matin...Oh!

    Je réalisais que je ne devais pas avoir fermé les yeux plus de quelques minutes

    Frère Lay ! Le feu, prenez une torche !

    Oh merde!

    Avec la fatigue de la nuit et l'utilisation de mon pouvoir afin de m'assurer de la bonne santé de Lyriss, j'étais abrutit par la fatigue.
    C'est avec grande peine que je me levais prenant un tison rougeoyant sans trop savoir pourquoi, Val c'était déjà précipité vers l'entrée. Des hennissements effrayés me parvenais, des bruits d'ailes ainsi que de sourd grognement.
    Arrivant à l'entrée je mis un moment pour comprendre ce qui se passait

    Oh merde!

    Comprenant que mon tison me serait d'un piètre secours, alors que je remarquais que mon bouclier et ma masse étaient restés dans la grotte
    L'adrénaline causée par la vision du smilodon harceler par le corbeau et Val, suffit à peine à me faire reprendre possession de mes moyens.
    La jeune femme essayais tant bien que mal de se maintenir entre le monstre et son cheval, menaçant celui-ci de son épée. La jeune femme étais malheureusement entravé par la longe qu'elle se devait de tenir afin que son cheval de peur ne s'enfuis pas dans la nuit.
    La vivacité du jeune homme me surprendrais toujours, un bond en arrière à chaque fois que le monstre se retournait vers lui se mettant à l'abri d'un coup de patte ou de croc mortel.

    Oh merde!

    Je ne serais pas d'une grande utilité dans mon état, surtout avec une simple branche à moitie brûler qui rougeoyait difficilement. Je me précipitais vers Lyriss dans l'optique d'attraper la longe de son cheval afin qu'elle puisse se concentrer sur le combat. La jeune femme avais bien du mal a esquiver et le smilodon et les ruades de son cheval.
    Je lui pris la longe des mains sans aucune protestation de sa part

    Oh merde!

    Voyant le monstre se tourner vers moi, comprenant qu'il en avais après le cheval et pas après nous

    Oh merde!

    En voyant mon pitoyable tison s'éteindre, ne devenant ainsi qu'un bout de boit inutile face à ça



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    Re: Blizzard dans les plaines
    Mar 24 Nov 2020 - 19:42 #
    Lorsque le plus jeune des deux hommes lui indiqua son nom tout en précisant qu'elle cherchait son "dragon", Lyriss reconnu intérieurement qu'elle ne comprenait pas tout. Etait-ce une métaphore? Après tout, elle admettait sans mal que tout un chacun puisse avoir une espère de dragon sommeillant en son fort intérieur. Etait-ce réellement ce qu'il avait voulu dire? Ce n'était très clairement plus le moment de se poser la question. Quoi que bien réfléchi, un dragon ne serait pas de trop dans cette situation.

    Lyriss ne pouvait pas se battre, et s'assurer qu'Ulrik ne prenne pas ses jambes à son cou. Elle regrettait son imprudence. Pas réellement pour sa propre sécurité. Mais plus pour celle de son compagnon de voyage. Elle le savait intelligent. Mais c'était intelligent de la part d'un cheval de vouloir partir d'ici. Il est évident que le smilodon en avait bien plus après lui qu'envers l'humaine maigrichonne qui lui servait de maitresse. Une chance qu'elle eu été accompagnée au final. La déesse Lucy faisait bien les choses il semblerait.

    L'animal entreprit de lui bondir dessus dans le but de l'écarter de son chemin en vue de goûter à cet énorme steak sur patte que devait représenter Ulrik qui ne semblait pas franchement accepter son sors sans broncher. Levant son épée pour parer l'attaque, le smilodon n'eut pas à y goûter, immobilisé immédiatement par Valravn qui se joignait au combat. "Joli coup" concéda Lyriss en profitant du coup de main pour tenter de calmer le cheval qui, de hénissement en ruade, cédait peu à peu à une panique incontrôlable. Elle en venait à se demander si le lâcher ne serait pas la chose à faire, puis se ravisa rapidement. Jamais il n'irait plus vite qu'un smilodon vu l'épais manteau de neige. Et jamais elle ne serait en mesure de le protéger s'il ne restait pas à ses côtés.

    Un corbeau sorti de nul par vint leur prêter main forte. Sur le moment, la jeune femme n'avait pas le temps de se demander d'où il pouvait bien venir. Et surtout la raison de son coup de main. Jamais un corbeau sauvage ne ferait une chose pareille. La question viendrait plus tard, pour le moment, il offrait au duo le répit nécessaire pour que le troisième acolyte rejoigne leurs rangs, la libérant par la même occasion de la longe d'Ulrik qui l'empêchait de se mouvoir.

    Libérée du "fardeau", elle contourna le félin avec vivacité pour se placer à l'opposé de la position de l’appât qu'il représentait. Il ne pourrait pas se concentrer sur toute les positions. Sa fine lame fendit l'air avant qu'il n'ai eu le temps de réagir, tranchant profondément le dos de l'animal, maculant la neige du sang de la bête. Sûrement pas suffisamment pour le tuer. Mais bien assez pour l'empêcher de se mouvoir avec rapidité. Elle n'était pas du côté de sa tête au moment de porter le coup, sa capacité d'action létale s'en trouvait fortement réduite.

    L'animal poussa un grognement rauque sous la douleur. Dans un mouvement pour se retourner brusquement, il vacilla. Elle avait du toucher un nerf, ou un point sensible tout du moins. C'était le moment de frapper, l'oiseau s'attaquant toujours à la tête de l'animal. Mais alors qu'elle s’élançait, Ulrik rua suffisamment pour échapper à Lay, bousculant violemment Lyriss qui s'effondra dans la neige au passage, laissant champ libre au smilodon....Alors que l'étalon disparaissait dans la pénombre.

       
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    Re: Blizzard dans les plaines
    Mar 24 Nov 2020 - 20:06 #
    Occupé à maintenir le smilodron à distance, Valravn pesta en constatant que ses bolas ne s’étaient enroulées qu’autour d’une patte arrière de l’animal pas assez entravé de ce fait. Le pauvre cheval -Ulrik s’il avait entendu correctement- était en passe de finir en pâtée pour chat avec en prime le prêtre dont la pitoyable torche s’était éteinte ! Lyriss avait frappé, blessant salement la bête, juste assez pour la rendre plus enragée encore… Décidément, la déesse devait regarder ailleurs ce soir !

    Malgré les assauts incessants du corbeau, le fauve paraissait y voir toujours aussi bien, et ne pas être très ralenti par les blessures sanglantes laissées par le bec de l’oiseau, la pointe de son bâton ni même l'arme de la garde. Lucy si Lucy il y avait, semblait avoir d’autres desseins que leur permettre de continuer leur voyage, ou même leur nuit… Il regarda le Frère, c’était le moment de trouver une prière efficace !

    Un court instant, l’adolescent baissa mentalement les bras… A quoi bon ? il mourait de valeureux personnages chaque jour et le monde tournait encore ? Ses yeux lancèrent un éclair jaune dans la nuit ! Allons Rêveur ! Cesse de t’apitoyer sur ton sort ! Et ceux-là ? il regarda les deux humains et le cheval, et son corbeau ! Non, pas question de donner sa vie sans se battre à fond ! Pourtant, il se sentait las, impuissant et si inutile…

    Dans la nuit, une toute petite voix se fit entendre, un petit appel éperdu. Deux petits points dans le noir suivaient le félin tout à sa chasse, et malgré les croassements, les grognements, les cris et le bruit des arbres, LA smilodron entendit son petit et redoubla d’efforts pour se sortir de la situation. La dague à la main et le bâton en suspens, Valravn arrêta sa main un court instant : on ne tue pas une femelle avec des petits ! mais elles sont plus dangereuses que n’importe quel mâle… Il fallait que ce soit une mère ! Comme si un solitaire n’aurait pas fait l’affaire.

    Ulrik se dégagea et disparut dans la nuit, totalement épouvanté libérant la main du Frère Lay… De ce fait, la féline voyant se proie s'enfuir, se retourna vers la petite femme qui l'avait frappée.

    Dans un geste désespéré, Valravn arracha sa cape et la lança comme un filet en direction des petites prunelles mouvantes, baissant sa garde un instant, mais tentant le tout pour le tout. Son calcul s’avéra juste, délaissant ses proies, la grosse chatte se retourna vers lui et son petit tandis qu’il l’entraînait en faisant une roulade le plus loin possible des autres.

    Regardant intensément la garde, il vit tout à coup un semblant d’ombre fluorescente… Un pâle et translucide dragon d’un bleu de glace auréolé de blanc… L’illusion semblait hésiter à se matérialiser comme si la jeune femme retenait ses émotions. Un hennissement de terreur plus loin dans la nuit, lui fit tourner la tête, était-ce de la colère, du désespoir, de l’amour ? En tout cas, elle lâcha la bride à ses sentiments et le dragon, tout petit et peu consistant, devint plus matériel et plus grand…

    La grosse chatte le voyant étinceler dans la nuit s’enfuit, tentant de le griffer avant d’entraîner son rejeton dans une fuite éperdue.

    Valravn Wraith stupéfait resta figé ! Le corbeau, lui aussi en suspens dans l’air, gardait une attitude de surprise extrême -si toutefois un corbeau peut paraître surpris- Faisant écho au Frère peu de temps auparavant, le jeune homme souffla un:

    Oh merde !

    Ayant perdu de vue la mère et le petit, il se sentit vaciller… Même minuscule, un dragon vous vide de toute énergie !

    Dans le lointain, le soleil se levait.
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    Re: Blizzard dans les plaines
    Mer 25 Nov 2020 - 16:07 #
    Par Lucy !


    En voyant le dragon apparaître, apparition qui eut au-moins le don de faire fuir la bête alors que le bruit d'un corps tombait dans la neige. Le dragon disparut aussi rapidement qu'il était apparut. Lyriss se relevait visiblement indemne, je me tournait donc vers Val qui gisait inconscient. Ma priorité fus donc de m'assurer qu'il allait bien et de le ramener au chaud, bien que nous ne pouvions pas rester ici partir maintenant étais tout autant exclu. Je ne pourrait pas supporter une journée de marche en portant Val, après une nuit blanche et la garde venait de partir à la recherche de son cheval.

    J'allais ramasser du bois afin de raviver le feu et d'en refaire un autre à l'entrée, au cas ou le smilodon aurait la mauvaise idée de revenir. Ce n'était pas forcément si stupide que ça malgré la fumée qui ne tarda pas à envahir notre abri providentiel. Une fois le jeune homme installé près du feu, j'utilisais mon bouclier comme dossier avant de m'asseoir.

    En proie aux doutes je luttais un moment contre le sommeil et si Lyriss ne revenait pas et si la bête revenait elle. Comme à mon habitude afin de lutter contre la fatigue, je récitais

    J'ai essayé en vain de mille manies
    À apaiser mes craintes, à grandir mes espoirs ;
    Mais ce dont j'ai besoin, c'est de croire,
    toujours et seulement en Elle: Lucy  



    Aussi efficace que c'était avec la douce chaleur du feu m'enveloppant je me doutais bien que je ne pourrais pas rester éveillé longtemps. La tête dodelinante j'en récitais un dernier avant de sombrer

    La chance est simplement de pouvoir maximiser n'importe quelle opportunité. Ne vous considérez jamais vaincu avant de vous reposer pour la dernière fois. Considérez les occasions de voyager comme des bénédictions...
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    Re: Blizzard dans les plaines
    Mer 25 Nov 2020 - 18:25 #
    La violence du choc lui avait coupé le souffle. L'espace d'un instant, Lyriss ne réalisa pas ce qu'il venait de se passer. Son regard bleuté se posa sur la silhouette d'Ulrik qui disparaissait dans la pénombre mais pas un son ne s'échappa d'entre ses lèvres. Elle venait d'entendre le petit. Son cœur se serra irrémédiablement. Elle avait, de toute évidence, choisi la mauvaise caverne. Mais pour l'heure, elle ne pouvait pas faire preuve de sentiment. Ils allaient tous y passer. C'est en amorçant un geste pour se relever qu'elle aperçu le félin la regarder d'un œil mauvais. Serrant les dents, toujours au sol, elle se préparait à une manœuvre d'esquive. De toute évidence, l'animal comptait lui faire regretter son geste. Pas question pour Lyriss de se faire avoir de la sorte.

    Valravn la devança néanmoins en distrayant le fauve, piégeant le petit de sa cape. "Valravn !" S'écria la jeune femme en se redressant immédiatement. Ce geste inconsidéré pourrait bien lui couter la vie. Les femelles smilodon étaient réputées pour leur agressivité envers quiconque menacerait sa portée. Il venait de la provoquer délibérément. Quel inconscient !

    Le jeune homme s'était tourné vers elle. Peut-être surpris par son cri; Peut-être pas. Elle n'en savait rien, et ça n'avait aucune foutue importance compte tenu de la situation. Lyriss n'a jamais été une femme expressive, mais comme tout le monde, les situations d'urgence l'affectait tout particulièrement. Le cri d'Ulrik au loin la déconcentra un instant, tournant vivement son regard dans sa direction bien qu'il lui soit incapable de le voir, elle désespérerait de le revoir en vie. Ce cheval, c'était tout ce qu'elle avait. Ses parents lui avait offert il y a plus de 9 ans. Il était né à l'élevage familial. Elle l'avait vu grandir, l'avait éduqué. Elle ne pouvait pas le perdre sur une erreur aussi stupide. A cet instant, la barrière inconsciente qu'elle plaçait entre ses sentiments et la réalité se brisa. A la manière d'une mère acculée cherchant à sauver son unique enfant, son cœur se serra si fort qu'elle lutta pour ne pas exploser.

    Elle n'en eu pas l'occasion, constatant le spectre draconique qui se tenait à présent à ses côtés, elle en eu le souffle coupé; D'où venait cette créature? En un fraction de seconde, ils étaient hors de danger. Lyriss pouvait voir les deux félins prendre leur jambes à leur cou. La blessure de la maman tachait la neige, mais il était probable qu'elle s'en remette si elle ne se mettait pas en danger dans les prochaines semaines.

    Se tournant vers ses deux compères, tout en ramassant son épée, elle pu constater que l'un était inconscient et l'autre reprenait ses esprits. Tout le monde semblait aller "plutôt bien". "Je reviens", précisa la jeune femme en s’élançant, épée à la main, disparaissant bientôt elle aussi dans la pénombre. Suivant les traces bien visibles dans la neige, elle ne su combien de temps elle du courir, un peu à l'aveugle. Elle n'aurait pas de mal à retrouver la caverne, elle n'aurait qu'à suivre la traces en sens inverse.

    A bout de souffle, elle fini par trouver Ulrik, visiblement épuisé lui aussi, alerte, au beau milieu de nul part. Il sursauta à son approche. "Eh...C'est moi, n'ai pas peur", souffla la jeune femme à demi-mot, se voulant rassurante. Elle avança prudemment, tendant la main vers lui. Il ne semblait pas la reconnaitre tant les émotions subies le submergeait. Elle patienta un moment avant qu'il ne daigne avancer de lui même, se calmant peu à peu. "Aller viens, c'est fini". Précisa t-elle en posant une main sur le chanfrein de l'animal qui soufflait bruyamment. Soulagée par ces retrouvailles, elle appréciait le fait que l'aurore pointe le bout de son nez. Elle pris son temps pour regagner la caverne, il n'y avait à priori plus d'urgence et hormis quelques éraflures, l'animal était indemne.

    "Tout le monde va..."
    Bien...Aurait elle du terminer en entrant de nouveau dans leur repère de fortune. Elle ne pu que constater que le plus jeune n'avait pas repris conscience et que le second dormais profondément. Elle esquissa un sourire amusé et soupira. Laissant Ulrik de nouveau, elle pris l'initiative de partir chasser. Après tout ça, ils auraient bien besoin de manger autre chose que du potage de châtaigne. "Veille sur eux" . Indiqua t-elle à l'animal avant de s’éclipser. Elle n'avait pas d'arc, mais elle était bonne chasseresse et sa dague faisait mouche, même de loin. C'est ainsi que peu de temps après, elle revint avec 2 beaux lièvres. A son retour, elle entrepris donc de les dépecer et de les éviscérer . Ravivant le feu, elle profita d'une longue branche pour les rôtir, peut-être l'odeur réveillerait elle les deux dormeurs. Satisfaite, elle se tourna vers l’extérieur, il faisait désormais grand jour et le soleil était au rendez-vous.
       
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    Re: Blizzard dans les plaines
    Mer 25 Nov 2020 - 20:47 #
    Le corbeau s’était posé sur une minuscule corniche dans la roche, à quelques mètres de Valravn Wraith.

    Voyant le jeune homme inconscient, il s'approche et tapote son visage ce qui fait tourner la tête à Valravn malgré sa perte de connaissance… Du collier "porte-outil" tombe un petit rouleau qui s'ouvre, laissant échapper un très fin morceau de papier, d'environ deux centimètres sur trois une fois déplié.

    Frère Lay ne remarquera rien, en train de ronfler. Le cheval épuisé a peut-être vu mais s'en désinteresse totalement, le petit parchemin n'étant pas comestible. Reste la garde qui elle est bien éveillée, au sens propre comme au sens figuré !

    Va-t-elle le ramasser ?

    Si curieuse elle le fait, elle verra à demi effacés des caractères brunâtres qui ne ressemblent à rien de connu.

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    Re: Blizzard dans les plaines
    Jeu 26 Nov 2020 - 13:33 #
    Je me voyais dans une auberge, assis sur un long banc dos à la cheminée. Une serveuse m'apportais déjà un pichet énorme pichet de bière bien fraîche et mousseuse. Le feu crépitait joyeusement me baignant dans ça douce chaleur, alors que me parvenais des effluves de viande en train de cuir. La serveuse revenait avec un plateau sur lequel étais posé une savoureuse miche de pain tiède et moelleuse accompagnée d'un fromage légèrement coulant à l'odeur douceâtre. Une musique me parvenais de loin ponctué par des battements d'ailes, mais je n'y prêtais pas attention, elle était accaparée par la serveuse portant le plat de résistance : une énorme bête cuite à la broche, présentée sur un plateau. Je me demandais comment la serveuse pouvait porter quelque chose d'aussi lourd, la bestiole devait bien mesurer quatre mètres de long et un de haut sa queue était plutôt courte et ces pattes griffues et sa gueule armé de longues dents.

    Smilodon !

    Je me relevais d'un bond pris d'une panique passagère, tenant un bout de papier dans sa main lyriss me regardais étonnée.

    Un rêve dommage

    Près du feu deux lièvres juteux dégoulinant de graisse me donnais l'eau à la bouche, alors que mon estomac gargouillait. Ne voulant pas paraître trop affamé, je m'assurais que le jeune homme respirait encore. J'étais tenté d'utiliser mon pouvoir afin de le réveiller, mais j'avais besoin de manger avant. Une fois chose faites je m'empressais de partager un des lièvres en trois parts égales, avant de me jeter sur la mienne.
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    Re: Blizzard dans les plaines
    Sam 28 Nov 2020 - 13:37 #
    L'heure n'était plus au conflit, et c'était une bonne chose pour la jeune femme qui avait encore un long chemin à parcourir avant de rejoindre les abords du grand port. Rappelons que son épopée devait à la base durer 2 à 3 jours, sans encombres, ni accro. Elle avait simplement prévu de passer quelques jour chez ses parents pour profiter de sa permission, et voilà que la jeune femme se retrouvait dans une caverne avec deux inconnus. Il n'était pas rare pour elle de se retrouver confrontée à des étrangers. Après tout, en tant que Garde, elle voyageait beaucoup à l'occasion de diverses missions et patrouilles. Mais elle devait bien reconnaitre que cette situation là ne pouvait qu'être du à une sorte de destin facétieux; La déesse Lucy semblait se jouer d'eux pour son plus grand plaisir. Lyriss esquissa un sourire à cette pensée.

    Elle se remémora l'apparition du dragon, quelques instants plus tôt, et son regard se posa sur Valravn. Vu son état, il ne devait pas être étranger à tout ça. Elle se surpris alors à chercher à l'origine même de cette apparition. Si elle comprenait désormais que le pouvoir du jeune homme avait pu provoquer l'apparition de ce spectre, elle ne comprenait pas encore comment. Qu'est ce qui avait bien pu motiver cette apparition? Elle l'ignorait encore.

    Elle fût néanmoins tirée de ses pensées par le corbeau qui venait de prendre son envole depuis la corniche ou il avait élu domicile jusqu'au jeune homme toujours inconscient. L'animal semblait se préoccuper tout particulièrement de Valravn. Lui appartenait-il? Sûrement. Lyriss pouvait constater quotidiennement que la proximité avec un animal développait chez lui un lien affectif parfois fort. Ulrik était pour elle l'exemple parfait de ce genre de cas de figure. Toujours est il que l'homme ne se réveilla pas. Le frère en revanche, fut soudainement tiré de sa torpeur. Lyriss tourna vivement la tête dans sa direction alors qu'il se réveillait en sursaut en hurlant le nom de la bête qui les avait attaqués dans la nuit. Elle haussa un sourcil, surprise, mais aussi un peu décontenancée. Elle fini par laisser un rictus se peindre sur ses lèvres alors qu'il entreprenait de déguster sa part de lièvre fraichement rôti sans un merci. Lyriss n'en pipa mot. Elle les avait chassé pour eux trois et n'attendait pas de reconnaissance. Tous les trois l'avaient bien mérité.

    En parlant de ça, le troisième manquait encore à l'appel, elle entrepris donc de s'approcher de lui pour vois si il était en passe de refaire surface. "Il n'a pas repris connaissance depuis tout à l'heure, ça devient inquiétant". Précisa t-elle à l'adresse de Lay, comme si il pouvait faire quelque chose. Il n'était à priori pas médecin. La jeune femme posa un genou au sol pour l'observer de plus prêt, appuyant son coude sur sa cuisse, elle garde cette position quelques secondes, pensive, alors que ses iris clairs parcourait Valravn comme si elle cherchait quelque chose pour le faire réagir. C'est alors que son regard fût captivé par un morceau de papier un peu vieillot non loin de l'épaule du jeune homme. Elle le ramassa. "Tu sais comment le réveiller?" Demanda t-elle en fixant le corbeau comme s'il pouvait lui répondre. Elle entrepris alors de déchiffrer les symboles qu'elle avait sous les yeux.

    "Hum..." souffla t-elle en se redressant, se tournant vers Lay en lui lui montrant tout en le gardant en main. "Je ne connais pas cette langue, et toi?" Reprit-elle à l'attention de l'homme de foi. Elle ignorait alors si c'était une communication quelconque, une prière, ou....Et son sang se glaça à cette pensée: Un message crypté? Son esprit de garde ne pouvait pas s'empêcher de penser qu'il pouvait s'agir d'un espion. Dans quel but? Espionner qui? "Lay..Comment tu as rencontré cet homme?" Interrogea la jeune femme un peu suspicieuse.

    C'était peu plausible, qu'est ce qu'un espion ferait si loin de la capitale? Elle ne pouvait pas exclure la piste. Cependant, le morceau de papier semblait usé. S'il s'agissait d'une missive récente, elle était camouflée à merveille. Et s'il s'agissait d'un message ancien, peut-être s'agissait t'il d'une formule ou d'une prière. Elle ne pu s'empêcher de se dire à cet instant que cela ne la regardait peut-être pas. Serrant le morceau de papier dans sa main, elle se tourna néanmoins vers Valravn, elle aperçu un pendentif autour de son cou, un pendentif dont semblait issu le message, ou l'incantation. Il était peut-être un peu trop planqué ce message. Dans le doute, elle fit le choix de le jeter dans les flammes. Peut-être lui en voudrait il. Peut-être pas.

    Elle fini par se saisir de sa part de lièvre, arrachant la chair de ses dents sans aucune retenue, restant silencieuse tout en restante méfiante. Elle ne pouvait s'empêcher de se dire qu'elle avait été complètement inconsciente de le faire confiance. Pourtant, ni l'un, ni l'autre, n'avait rien fait pour la contrarier.
     
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    Re: Blizzard dans les plaines
    Sam 28 Nov 2020 - 20:10 #
    Valravn émergeait lentement de son sommeil. Il entendait des voix, enfin surtout une, celle de la fille, mais son cerveau n’était pas encore arrivé dans le présent, et il ne sut la situer. Un dragon d’une pâleur bleutée peinait à le quitter, exhalant des relents d’âme pure et franche…

    Une odeur de festin lui caressait les narines et il ouvrit les yeux. Le Frère dévorait et la jeune garde mangeait aussi avec appétit. Il se redressa péniblement et s’assit en tailleur, prenant conscience qu’il était affamé.

    Au sol, il vit et ramassa vivement un minuscule rouleau métallique orné de runes qu’il referma et fixa à son collier.  Pris d’un doute, il le sortit de son logement et l’ouvrit, ses sourcils s’arquèrent de contrariété et il chercha du regard autour de lui…

    Caressant les runes du petit étui, il murmura pour lui-même, si bas que les autres ne l’entendirent peut-être pas  
    « De la nuit le dragon jaillit, Issu du fond des cœurs braves, Du Songeur il puise la force, Du pur il prend la sagesse, De celui qui impur veut sa perte, Il adopte la rage et la haine, Surgi de mort ou amour, Il donne vie éternelle. »

    Ce préliminaire effectué, il remit le rouleau vide à sa place, et tendit la main vers la nourriture, interrogeant les deux autres du regard.  Recevant un accord par deux hochements de têtes muets pour cause d’alimentation forcenée, il prit sa part, arracha un morceau des dents et le donna au corbeau revenu sur son épaule. Il allait manger à son tour mais avant se leva, alla jusqu’à sa cape et de la poche sortit une pomme ridée qu’il apporta au cheval. Ceci fait, il revint auprès des humains.

    Pendant un court moment, on n’entendit que des mastications, avant qu’il ne demande :

    « Les bêtes ont fui ? » Il regarda le Frère « Vous voulez repartir

    Il avisa alors l’expression de la jeune femme qui le regardait étrangement, et lui rendit son regard de deux yeux couleur d’ambre, candides et surpris.

    « Quelque chose ne va pas ? Il y a un problème ? »

    Il attendit, mordant à son tour dans la viande juteuse, que les Dieux soient remerciés quelque nom qu’on leur donne… Souriant, il s’abandonna à son premier vrai repas depuis… longtemps, trop longtemps.
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    Re: Blizzard dans les plaines
    Dim 29 Nov 2020 - 19:06 #
    On s'est rencontré il y a quelques jours, Val s'est invité à mon feu, affamé. J'aimerais l'amener à la capitale avant la saison froide. Il lui sera plus facile de survivre là-bas que sur les routes. Tu devrais nous accompagner le chemin sera plus simple que voyager dans les plaines surtout avec cette neige.

    Alors qu'il était en train de dévorer sa part, je ne pouvais le lui reprocher, j'avais fait la même.
    Le soleil était encore haut dans le ciel on devrats pouvoir faire un petit bout de chemin avant que la nuit tombe. J'espérais que Lyriss nous accompagne, elle était sans conteste bien plus douer que moi pour manier les armes et bien que les bêtes sauvages seraient moins aventureuses à mesure que l'on se rapprochait de la capitale, je me doutais fort que ce ne serais pas le cas de bandits poussé par la faim et le froid.

    On devrais partir tant qu'il fait jours. Lyriss ce fut un honneur je te remercies pour tout.

    Tandis que le feu s'éteignait doucement faute de combustible, je les regardais rassembler leurs maigres affaire et laissais la garde récupérer le fruit de sa chasse. Le soleil se reflétait sur les cristaux de glace renvoyant de minuscule arc-en-ciel dans diverse direction
    La force d'une communauté est la coopération qui lie les individus pour en faire davantage qu'une simple somme de contributions, protégez ce en quoi vous croyez, pour éviter que ce ne soit balayé. Ceux qui cherchent à vivre en accord avec les us de Lucy seront bénis.

    Je commençais à m'engager dehors chacun de mes pas s'enfonçant profondément dans la neige, rendant la marche difficile, j'espérais que cela aiderait Val, mais aussi la garde si elle décidait de nous accompagner.
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    Re: Blizzard dans les plaines
    Mar 1 Déc 2020 - 20:31 #
    La contrarieté installée, Lyriss ne pouvait s'empêcher de se répéter en son for interieur qu'elle avait peut-être commi une grave erreur en choisissant de rester à leur côté. Après tout, elle avait baissée sa garde. Elle n'avait pas réellement cherché à savoir qui ils étaient. Ceci étant dit, ils avaient lutté ensemble contre la bête. Elle était pourtant la première à être tombée dessus, ils auraient tout aussi bien pu la laisser seule. Ils étaient pourtant venu en renfort. Rien ne les y avait obligé.

    Dégustant son lièvre, le regard rivé sur les flammes faiblarde qui restait du feu de camp, elle s'interrogeait. La contrariété se lisait sans grand mal sur son visage pourtant relativement fermé la plupart du temps. Elle fut tirée de ses réflexions par un mouvement en face d'elle. Valravn venait d'émerger. Le regard clair de la jeune femme se fixa sur lui sans aucune gène alors qu'elle mastiquait la viande qu'elle venait de faire cuire. Frère Lay venait tout juste de finir son récit concernant leur rencontre. "Hum...Je vois". En fait, elle ne savait pas trop quoi en penser. D'un côté, il pouvait réellement être ce jeune homme affamé que décrivait l'homme de foi. D'un autre côté, il pouvait très bien avoir fait preuve de ruse. Il manquait un objectif. Quel but avait-il pu avoir à se lier avec un Frère sur les routes? Aucun, à priori. Conclusion qui lui fit opté pour le fait qu'il n'était peut-être bien que ça: une âme perdue.

    Aucune certitude ceci dit. Elle restait méfiante. Elle aurait dû l'être depuis le début, elle ne cessait de se le répéter. "Oui. Ton apparition les as mis en fuite". Précisa Lyriss à l'adresse de Valravn. Il ne lui avait pas dit, mais elle devinait sans mal que le spectre venait de lui. Lay n'en avait pas fait mention. Le jeune homme avait, semble t-il, remarqué son air suspicieux. Elle n'avait pas réellement cherché à la cacher non plus. Après tout, il venait de réciter une espèce de formule dont Lyriss ignorait le but. Il y avait de quoi se méfier. "Non. Aucun problème." Assura t-elle, faisant le choix de ne pas révéler ses doutes. A quoi bon? Elle ne le reverrait peut-être jamais. "L'apparition. Pourquoi avoir attendu si longtemps pour en faire usage?" Repris la jeune femme tout en se levant. Elle entrepris de ramasser ses affaires. Et tout en poursuivant la discussion, elle se mis à seller de nouveau Ulrik qui se redressa soudainement. Il était temps de reprendre la route. " Merci à vous deux. Le smilodon m'aurait trouvée, que vous ayez été là ou pas. Peut-être que les choses se seraient finies autrement". Précisa t-elle à l'adresse de Lay alors qu'un rictus qui ressemblait presque à un sourire apparaissait au coin de ses lèvres.

    Elle ne compris pas bien le sermon dont il fit mention par la suite. Elle se détourna de lui à ce moment là pour poser son tapis de selle sur le dos de son cheval qui la regardait l'air interrogateur. "J'ai de la route pour me rendre au grand port. Je peux vous accompagner un bout de chemin, mais si vous vous rendez à la capitale, nos routes ne vont pas tarder à se séparer." Prévint la jeune femme tout en serrant la sangle de la selle qu'elle venait de poser sur le dos d'Ulrik. Après une dernière vérification sur le contenu de ses sacoches, elle prit le fourreau de métal doublé de cuir qui maintenait son épée et le fixa sur le côté de la selle, à un endroit dédié. L'équipement fin prêt, elle se tourna vers Val. "Tu peux marcher? Ulrik est un bon compagnon, je marcherais si tu veux monter". Précisa t-elle. Elle ne ressentait pas le froid de toute façon. Et le jeune homme se remettait tout juste d'une espèce de coma. Il allait de soit qu'elle tiendrait l'animal. Hors de question de lui laisser l'occasion de filer avec sa monture en plus de ça....
     
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    Re: Blizzard dans les plaines
    Mer 2 Déc 2020 - 7:55 #
    Valravn releva la tête, de la sauce de lièvre dégoulinant sur le menton qu’il essuya d’un revers de manche.

    - Mon apparition ? Ah ! le dragon ? Ce n’est pas le mien, le mien, je ne peux pas le voir… Il regarda la garde, c’est le vôtre je crois, il est apparu quand le cheval a appelé à l’aide, vous avez eu peur pour lui je pense.


    Il mordit de nouveau dans la viande ne cachant pas qu’il savourait l’instant, ses yeux brillaient de contentement. Il arracha un morceau de viande et le donna au corbeau, rappelé à l’ordre par un coup de bec léger mais pressant.

    - Je ne peux pas les faire apparaître quand je veux, ils ne viennent que si leur âme-soeur ressent une émotion violente ou est rongée de rancœur, de haine, ou d’un autre sentiment négatif. Enfin c’est ce que disait Maître Lychen… Il disait aussi que je pourrais un jour les contrôler.

    Il marqua une pause.

    - En fait -sa voix devint celle d’un enfant apeuré, peut-être n’était-il que ça finalement- moi je voudrais qu’ils cessent d’apparaître… Ils me dévoilent les âmes malveillantes, me font aller en dedans des gens… Je vois les âmes pieuses et bonnes aussi, mais qui a besoin de voir l’âme d’une rencontre de passage ? ou même d’un proche ?

    Il marqua une nouvelle pause.

    - Enfin pour ceux qui ont des proches… En tout cas, la vôtre est belle, elle s’inquiète des autres et tremble pour eux. Ça doit être pour ça que vous êtes garde ?

    Abandonnant le sujet il prit les raquettes confectionnées par le Frère à leur arrivée dans la grotte et les lui tendit, le voyant s’enfoncer lourdement dans la neige :

    - Prenez-les ? Je suis plus léger et j’ai l’habitude ?

    Saisissant son bâton et sa cape, il enveloppa ce qui restait de son lièvre dans une sorte de mouchoir crasseux et l’enfouit dans la grande poche intérieure cousue dans la cape. S’enveloppant de l’ample mais trop léger vêtement, il se leva, jetant un œil interrogateur à une large griffure qui lui balafrait l’avant-bras.

    - Je n’ai pas su l’éviter, pas assez rapide… Etes-vous blessés aussi ?

    Sans attendre les réponses, et estimant avoir beaucoup, sans doute beaucoup trop, parlé, il emboîta le pas du Frère, les raquettes toujours à la main. Le corbeau, voyant la nourriture escamotée s’envola haut dans le ciel, en quête d’un dessert…

    S’appuyant sur son bâton qui s’enfonça directement dans la neige, il sacra entre ses dents et -se souvenant de la question de la garde- répondit :

    - Oui, je marcherai.

    Retirant le bâton de son étau de neige il le posa sur son épaule, et entreprit d’avancer. Le cheval aussi semblait avoir des difficultés du fait de son poids et de son chargement. Pour une fois, il bénit les dieux, Lucy en tête, d’être une demi-portion…
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    Re: Blizzard dans les plaines
    Jeu 17 Déc 2020 - 20:01 #
    La neige était épaisse. Lyriss savait que pour un moment, Ulrik aurait un peu de mal à progresser. Il n'était pas dans son intérêt qu'elle monte tout de suite. Et alors qu'elle s'avançait devant lui, les rênes fermement tenues dans sa main droite, elle ne pouvait s'empêcher de penser à ce que lui avait dit Valravn. Le dragon était apparu au moment où Ulrik était parti. Comme s'il avait traduit le sentiment fort qu'elle avait pu éprouver à ce moment là. Lorsqu'il le lui avait expliqué, elle ne lui avait pas répondu. Pudique, elle avait du mal à se positionner sur le fait que cet homme avait la capacité, bien qu'à priori non volontaire, de mettre à nu les sentiments des gens. Ou quelque chose de ce genre. Alors qu'elle y réfléchissait, elle ne pouvait s'empêcher de se dire qu'elle se prenait probablement la tête pour peu de chose. Mais tout de même.

    "Pour ça que je suis garde hein..." Répondit Lyriss un peu songeuse. En fait, elle ne savait pas trop quoi en penser. Elle ne s'était jamais posée la question de savoir si elle suivait ou non le droit chemin. Comment l'aurait elle su de toute façon? La garde s'était révélé une évidence, voilà tout. Sa mère en fournissait les chevaux, et son pouvoir, bien qu'inutile dans une bataille, lui permettait de venir en aide à ceux qui pouvait se trouver dans des situation périlleuse. C'était un peu tout ça qui l'avait conduite à rejoindre la garde. "Je ne sais pas. Je n'y ai jamais trop réfléchit". Fini t-elle par conclure simplement.

    Lyriss pouvait parfois donner l'impression de ne vouer son existence à rien. Elle était Garde. Voilà tout. Il est vrai qu'en résumé, en dehors de ça, elle n'avait pas grand chose. Mais en réalité, c'était un choix un peu égoïste de sa part: elle vivait librement. Et si effectivement, il lui arrivait de sauver des vies, elle n'en tirait pas la moindre fierté. Elle le faisait, c'est tout. Et le reste du temps, elle se plaisait à de grandes chevauchées avec Ulrik. Une vie simple, qui lui allait très bien.

    "Tu sais, je ne penses pas que nous puissions catégoriser quelqu'un aussi simplement. Il y a une part d'ombre en chacun de nous. Personne n'est totalement bon ou mauvais. La prochaine fois que tu verra apparaitre un dragon sinistre ou diabolique, prends le pli de le changer en lumière". Repris la jeune femme tout en poursuivant sa progression. Il faisait froid, mais le ciel était dégagé. Une aubaine pour la suite du voyage. D'ailleurs, ils ne tardèrent pas trop à arriver à la croisée des chemins. La capitale, ou le Grand port. Lyriss avait son itinéraire tout traçé, elle se rendait chez ses parents. Il devait lui rester un peu plus de d'une journée de route. La capitale était à la même distance, mais sur une autre route.

    Frère Lay avait indiqué qu'il devait rejoindre la capitale pour y conduire Valravn. Lyriss profita donc du fait d'avoir retrouvé un sentier praticable pour monter à cheval. Se hissant souplement sur le dos de son fidèle compagnon, elle baissa le regard vers ses deux comparses. "Bon...Vous avez le choix. Je dois me rendre au Grand port, la route est ici". Indiqua t-elle d'un signe de tête en direction du sud Est. "L'autre, c'est la direction de la capitale, c'est là que vous deviez aller non?" L'homme de foi acquiesça. Valravn lui, n'avait à priori pas encore fait son choix. Lyriss se souvent que le frère lui avait précisé qu'il souhaitait l'emmener là bas, mais elle ne se souvenait pas avoir entendu l'intéressé acquiescer.
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    Re: Blizzard dans les plaines
    Jeu 17 Déc 2020 - 20:57 #
    - La capitale ?

    Il marqua un arrêt, son regard ambre s’obscurcit un court instant, il regarda le Frère, puis la garde, puis autour de lui…
    - Je n’aime pas trop les villes

    Il paraissait gêné, après tout Frère Lay l’avait accompagné et n’avait jamais caché sa volonté de lui faire rallier la capitale, il semblait considérer que seule une ville permettait de passer l’hiver en sécurité.
    - C’est comment le Grand Port ?

    Il évitait le regard du religieux qui sourit et haussa les épaules. Rassemblant ses affaires, le grand Frère les observa un instant avant d’obliquer dans la direction qu’il désirait prendre, avançant de quelques pas il se retourna et les salua, accompagnant son geste d’une des sentences dont il avait le secret. Les ayant remis entre les mains miséricordieuses de Lucy, il rangea les raquettes restituées par Valravn, puis allongea le pas sans plus regarder en arrière.
    Le vagabond le suivit des yeux aussi longtemps qu’il put le voir. Peut-être se demandait-il s’il avait bien agi ? La haute silhouette et les prières lui manqueraient, mais il n’osait le dire.
    - Je n’ai jamais vu la mer, enfin cette mer-là.

    Il marqua l’arrêt, comme si la mer du nord est ou du sud n’était pas la même, mais il voulait dire que les paysages eux seraient différents, et probablement les gens aussi, encore que les gens…
    - Je ne connais la mer que sur les côtes de l’Est et du nord, face aux îles, pas si loin de l’arbre sacré.

    De nouveau il s’arrêta, scrutant la garde, elle semblait d’accord pour qu’il la suive ? ou avait-il mal interprété ?
    - Je veux juste trouver du travail, dans les villes, il n’y a pas grand-chose à faire pour les gens comme moi… Je sais chasser, pêcher, je connais un peu les herbes… Et aussi les chevaux.

    Il attendit, l'avait-il dit intentionnellement, attendait-il une réaction ? Puis un moment de silence assez long passé, rebondit sur un tout autre sujet.

    Lyriss Nygard a écrit:"Tu sais, je ne pense pas que nous puissions catégoriser quelqu'un aussi simplement. Il y a une part d'ombre en chacun de nous. Personne n'est totalement bon ou mauvais. La prochaine fois que tu verras apparaitre un dragon sinistre ou diabolique, prends le pli de le changer en lumière"

    Il repensait à ces paroles, et sans rien préciser enchaîna :
    - Les dragons pâles ne deviennent jamais sombres… Enfin ceux que j’ai pu voir. Ils peuvent foncer un peu, passer de blanc à bleu ciel ou jaune… Mais ils ne deviennent jamais brun ou noir… Une âme, pour passer du clair au foncé, doit avoir été meurtrie toute une vie je pense, ça arrive sans doute, mais pas parce que quelqu’un de bon cède à la colère…

    Il prit une nouvelle pause, tandis qu’elle restait silencieuse, probablement en train de planifier la fin de son voyage, ou d’anticiper son retour dans sa famille…
    - Les dragons sombres eux, n’éclaircissent pas… -très sérieux malgré le ton d’enfant apeuré qu’il ne savait pas avoir pris, il semblait voir une scène en lui-même- je ne pense pas qu’on puisse les changer en lumière. Ces dragons là mangent la lumière, ils l’avalent et la tuent.

    Le chemin était déneigé par les passages de chevaux et de chariots, mais une espèce de boue glaciale le recouvrait, il sautilla sur place pour éviter à ses pieds nus de s’engourdir, dans un geste réflexe dont il n’avait même pas conscience.
    - Je veux bien découvrir le Grand Port.

    Il ajouta après un court silence :
    - Bien sûr, je ne vous suivrai pas une fois arrivés, vous n’avez rien à faire de moi. Mais si vous voulez bien qu’on voyage ensemble… On doit trouver du travail dans un port non ?

    Les yeux agrandis par l’espoir il la regardait, attendant la réponse, et paraissait ce qu’il était au fond de lui, un gosse livré à la vie trop tôt…
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    Re: Blizzard dans les plaines
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