RP flashback
RP métier
Troisième lune de la saison fraiche de l'an 999
- Mademoiselle Sakuna ? C'est bien la première fois que je vous aperçois sans votre masque, j'ai bien failli ne pas vous reconnaître, vous êtes charmante.
Ash s'inclina poliment devant la demoiselle et l'invita à entrer dans son établissement. Il avait apprit il y a peu que le "Chat Noir" avait fermé ses portes. Il était un des habitués du cabaret et venait quelques fois par lunes les soirs où "Sakuna" se présentai sur scène. Il admirait les délicats petits pas de danse de la jeune femme et plus d'une fois il a demandé à son employeur de lui transférer le contrat. En vain, jusqu'au bout il n'aura jamais lâché la danseuse. Mais il fini par mettre la clé sous la porte pour une raison qui lui été propre et Ash ne rata pas cette occasion. Dès qu'il avait apprit la nouvelle, il avait envoyé une invitation à la demoiselle pour lui proposer un emploi a « L'insomnie »
Il lui avait donné rendez-vous en début d'après midi alors que le cabaret n'était pas encore ouvert. Ash attendait la demoiselle dans son bureau et dès que l'on toqua à la porte d'entrée, il se leva et alla ouvrir à son invité. Tout comme dans ses souvenirs, elle était charmante. Il l'invita à entrer dans le grand hall et ferma la porte derrière elle. A cette heure ci, il n'y avait pas encore grand monde mais quelques employés étaient présent, notamment pour la cuisine où le ménage. Les artistes et serveur n'arriveraient que bien plus tard, lorsque les portes ouvriront au public. La grande salle d'entrée était richement décorées de somptueuses tentures rouges et dorées. De grands tapis de velours marquait le chemin vers les différentes salles et un petit guichet sur la droite servait à accueillir les invités. Ash entraina la danseuse dans un petit couloir sur la gauche menant aux bureaux.
Il ouvrit une porte menant à un petit salon : deux grand canapés étaient positionnés face à face autour d'une table basse. Il y avait le long du mur du fond une grande bibliothèque et sur la gauche, une petite fenêtre avec d'épais rideaux, donnant sur la rue.
- Par ici je vous prie, installez vous.
Il désigna l'un des deux canapés et ferma la porte derrière eux, avant de s'asseoir il se dirigea vers une petite commode sur laquelle était posé une théière, un petit mot de miel et quelques tasses retournées, en proposant :
- Puis-je vous servir quelque chose à boire ?
Il était encore un peu tôt pour picoler alors il se servit alors une tasse de thé dans laquelle il rajouta généreusement une cuillère de miel et attendit la réponse de son invité pour servir ou non une deuxième tasse.
- Si vous êtes venue aujourd'hui, je peux supposer que mon offre vous a intéressée ?
Il n’y avait que quelques jours que le chat noir était tombé en désuétude, que les danseurs avaient été mis à la porte et que Diane avait l’impression qu’une malédiction s’était accroché à elle comme son ombre. Faute de mieux, elle avait pu se payer une chambre d’hôtel non loin de l’ancien cabaret. Comme elle trois danseuses et quatre musiciens avaient également suivi le mouvement tandis que de l’autre côté la majorité des intervenants avaient soit regagnée leurs familles, soit tentée d’entrer à la guilde. C’était un matin, Diane pouvait encore s’en souvenir, puisque justement les rayons du soleil passant à travers les interstices des volets l’avaient arrachée au sommeil. Elle avait maudit le taudis qui lui servait d’abri avant de tenter de se cacher sous les couvertures dont l’odeur poussiéreuse lui chatouillait les narines. C’était à ce moment là que quelqu’un avait toqué à la porte. Dans un grognement mécontent elle s’était extirpée du lit, avait enfilé sa robe de chambre en soie vermillon puis était allée ouvrir.
- Une lettre pour la dame du chat noir ! Claironna un gosse qui ne lui disait rien. Sans se faire prier Diane prit l’enveloppe et donna deux petits cristaux au garçonnet qui repartie en courant bien trop heureux d’avoir obtenue son salaire. La patience était peut-être une vertus qui ne faisait pas défaut à la brune, toutefois elle déchira le cachet de la lettre et entama immédiatement la lecture. L’insomnie, en début d’après-midi, et une proposition contrat qui ne pouvait décemment pas être ignorée. Encore moins dans sa situation. Diane s’installa devant le miroir dont les bords étaient rongés par la moisissure et commença à se préparer après avoir abandonné la lettre sur un tas de ses affaires.
C’était étrange, de voir le brun dans d’autres circonstances que celles habituelles. Plus encore de le voir comme un employeur plutôt qu’un client à alpaguer. Quoi qu’en y réfléchissant bien, ceci était du pareil au même, songea-t-elle alors qu’il l’a guidait jusqu’à un petit salon cosy où elle fit son entrée dès qu’elle y fut invité. L’endroit était luxueux, les rumeurs ne mentaient pas. Ash avait bel et bien réussit son coup et d’une main de maître. Maintenant plus que jamais elle comprenait pourquoi l’Insomnie avait si vite fait concurrence au chat noir. Lançant un regard en direction du jeune homme, Diane se demanda si finalement ce n’était pas lui, la cause de la fermeture de son ancien cabaret. Mais loin d’être sotte, elle garda ses questions pour elle et vint s’installer.
Depuis son arrivée, en dehors des salutations d’usages, elle n’avait pipée mot. A vrai dire son visage et ses yeux expressifs suffisaient à transmettre sa curiosité. Diane était de nature à préférer écouter pour ne discuter que lorsque cela était judicieux. Comme lorsqu’il lui proposa quelque chose à boire.
- Si vous aviez du vin, cela serait parfait. D’aucun aurait sans doute trouvé la demande déplacée, surtout en entretien. Mais non seulement la danseuse savait que ses talents étaient recherchés mais en prime vu les soucis qui lui pendaient au nez, elle trouvait qu’elle pouvait parfaitement se le permettre exceptionnellement. - Votre offre m’intéresse évidemment. Je serais bien sotte de ne pas lui accorder d’attention. Croisant les jambes, elle se fendit d’un sourire enjôleur à l’attention de Ash, allant chercher ses prunelles céruléenne dès qu’il fut assit. - Cependant, elle était quelques peu… Vague. Le salaire promis est parfaitement honorable j’en conviens, mais je me dois de vous demander si vos danseurs logent sur place mais également si vous nous assurez la protection de votre nom. Je sais que votre domaine est ouvert depuis plusieurs années et aucune des rumeurs que j’ai pu entendre n’a relaté quelconques fait de cet acabit… Mais je voudrais m’en assurer. Gardant le silence elle prit son propre verre, le porta à ses lèvres et en prit une gorgée. - Je dois dire, commença-t-elle avant qu’Ash n’ait le temps de lui répondre, que vous voir en dehors du chat noir est différent. Vous êtes différent… Ses yeux se plissèrent légèrement. - Si vous me le permettez, je crois que je vous préfère ainsi. Ses iris mordorées ne perdait pas son visage de vue, et l’un des coins de ses lèvres s’étira. Cet entretien promettait d’être amusant.
RP flashback
RP métier
- Bien évidemment, du rouge cela vous irait ?
Il se baissa pour ouvrir la porte de la commode sur lequel était posé le petit plateau et y chercha une bouteille ainsi qu'un verre à pied. Il attendit une réponse de la demoiselle avant de lui présenter la bouteille tel un sommelier. Il prit avec lui un verre qu'il posa sur la table basse devant elle et déboucha la bouteille qui émit un petit pop. Il versa dans le verre un fond du liquide rougeâtre afin que la demoiselle puisse le gouter. Il avait encore d’innombrablement bouteilles en stock, si cela pouvait lui permettre d'inciter la demoiselle a accepter le contrat qu'il lui proposait, ce n'était qu'un faible pot-de-vin. L’appellation qu'il avait proposé à la demoiselle ne faisait pas parti des meilleurs crus qu'il réservait aux clients d'exceptions mais, en principe, était loin d'être mauvais. Si l'Insomnie proposait des pinettes à ses clients cela se serait su. Mais seule la gouteuse pourra le confirmer :
- Est-il à votre goût ?
Il alla se chercher la tasse qu'il s'était versé et s'installa dans le canapé en face de la danseuse tout en lui servant correctement le verre après qu'elle lui ai répondu. Ash s'adossa sur les coussins et s'installa confortablement, tout en gardant le dos droit et les yeux fixés sur son interlocutrice. Cette dernière semblait, elle aussi, détailler le jeune homme et avait un sourire enjôleur, qui n'était pas pour lui déplaire. Ses yeux étaient rusés et plein d'assurance, un regard qui plaisait beaucoup au jeune homme. Si Sakuna était si gracieuse et envoutante ce n'était pas dû qu'à sa danse, même si sa technique la propulsait au sommet, mais également à sa personnalité qui rayonnait.
Ash écouta attentivement les questions de Sakuna. Cela aurait été trop beau qu'elle signe sans contre-parties ni interrogations mais cela aurait été aussi stupide de sa part. Il n'interrompis pas la demoiselle et attendit qu'elle termine sur une note qui le fit sourire.
- Oh ? Je vais prendre cela comme un compliment et cela tombe bien, j'espère que nous aurions plus d'occasion de nous voir dans ses conditions qu'en tant que danseuse et client dorénavant.
Il était également agréablement surpris par l'esprit de la jeune femme. Elle savait ce qu'elle voulait et ses questions étaient pertinentes.
- Sinon effectivement, l'offre écrite n'était très détaillée mais c'est bien pour en discuter que je vous ai invité.
Il marqua une petite pose le temps de boire une gorgée de son thé. La boisson détonnait avec le cadre et le personnage, mais si il commençait à picoler en début d'après midi, il avait beau tenir relativement bien l'alcool il ne serait pas en mesure de gérer ses affaires lorsque l'activité débutera quelques heures plus tard.
- Pour répondre à vos questions, nous avons effectivement un bâtiment annexe dans laquelle peuvent loger les danseurs et danseuses qui le désirent. Même si beaucoup d'entre eux ont déjà leur propre logement et ne souhaitent pas résider sur place. Je pourrais vous le faire visiter tout à l'heure si vous souhaitez. Pour ce qui est de la protection de mon nom, il vous est bien évidemment acquis tant que vous travaillez dans mon établissement et dans le cadre de votre travail. Je sais que certains veulent dissocier vie professionnelle et vie privée et cela ne me pose pas de problèmes, mais dans ce cas je ne peux vous assurer ma protection dans vos affaires personnelles. Bien évidemment, toute activité illicite de votre part rompra immédiatement le contrat.
Il avait réussi à obtenir tout cela de ses propres mains et même s'il avait dû y glisser quelques pots-de-vin ou autres méthodes, il était seul décisionnaire de ses actions. Aucuns des artistes qu'ils employaient ne lui avaient rapporté de mauvais traitement de la part du personnels ou des clients et il faisait effectivement tout ce qui était en son pouvoir pour ne pas que cela arrive. Cependant, dans le cas où l'un de ses employés trempait dans des affaires louches, il ne voulait absolument pas être mêlé à ses histoires, il en avait déjà bien assez de son côté et ne voulait pas attirer l'attention de cette manière...
- Je me dois aussi de vous informer que l'établissement possède également une... face caché accessible à quelques clients triés sur le volet. Ce n'est pas un secret non plus mais une des clauses du contrats que je vous propose stipule que vous êtes tenu de la plus grande discrétion si il vous arrive de croiser ses affaires.
Ash marqua une pause en attendant une quelconque réaction. Puis il reprit rapidement pour rajouter :
- Bien évidemment, sauf demande de votre part, vous n'aurez pas à y travailler ou à être concernée.
La partie maison des plaisirs n'était pas un secret pour les employés de l'établissement. Ash préférait les prévenir d'entrée afin qu'ils ne soient pas surpris si leurs pas les menaient jusqu'à l'étage. Cependant, peu d'employés du "cabaret" auraient besoin d'aller vaquer par là bas, mais il valait mieux envisager toutes les possibilités. Tout particulièrement en ayant une demoiselle au visage et aux courbes si charmantes devant lui. Il était certain qu'elle aurait du succès aussi bien en tant que danseuse qu'en tant que compagnie... Mais ce n'était pas le sujet de ce rendez-vous et actuellement, il ne cherchait à la recruter que pour le cabaret. Si elle acceptait les termes de ce contrat, cela lui convenait parfaitement.
- Il est parfait. Répondit-elle avec politesse.
Elle aurait également pu lui faire part des notes boisées qui jouaient sur son palais, qui étaient fort agréables mais elle supposa que ce n’était pas le moment de discuter d’alcool. Pas pour l’instant. Alors sa bouche ne s’ouvrit pas. Seuls ses yeux et ses oreilles étaient parfaitement attentif à tout ce qu’ils pouvaient intercepter. Enfin, ils entrèrent dans le vif du sujet. Les réponses qu’il lui offrait étaient plus que satisfaisantes. Un logement sur place, le loisir de mener sa vie comme elle l’entendait du moment qu’elle ne causait de tord à personne. Cela sous entendait qu’elle pourrait garder son travail au palais. D’ailleurs elle n’aurait pu s’en défaire. Sakuna comme Kala devaient subsister, encore et toujours. Diane avait besoin de l’une comme de l’autre. Il lui parla ensuite d’une éventuelle rupture de contrat en cas d’activité illicite. Elle dû faire des pieds et des mains pour retenir un gloussement. Qui se transforma finalement en un sourire un peu trop grand. Diane se tiendrait dans l’ombre, comme toujours et laisserait la lumière à Kala et Sakuna. Pour l’heure la cabale ne l’avait pas contacté, aussi, elle ne mentait pas vraiment à Ash.
Jusqu’ici la danseuse avait écouté avec attention. Ses pupilles semblable à de l’or liquide étaient rivées sur le visage pâle du maître des lieux. Et pendant qu’il continuait de parler, elle se permit de se perdre un instant dans sa contemplation. Passant de ses cheveux de jais, à son nez droit en s’attardant sur les lèvres charnus qu’elle se promit silencieusement de goûter un jour. Il était bel homme c’était un fait indéniable. Cela lui changerait du vieux D’Yvier qui, dans sa prime jeunesse, avait sans doute fait tourner bien des têtes, mais que l’âge avait tôt fait de rattraper. Pendant quelques secondes son esprit s’égara et ne revint à la raison que lorsque les mots « face » et « caché » arrivèrent à ses oreilles.
L’ironie de la situation aurait pu arraché un rire indécent à la danseuse. Lui, qui venait de lui demander de ne pas tremper dans des affaires hors la loi, était en train de lui signifier que la moitié pour ne pas dire les trois quart de son commerce était parfaitement illicite. Pinçant les lèvres, elle fut incapable d’empêcher ses sourcils de se hausser. De même, elle avait la langue bien pendu. Alors lorsque les mots lui échappèrent, elle ne put s’empêcher de se détester. Un peu.
- Et si je participe à vos activités illicites, cela impliquera également une rupture de contrat ? A moins qu'elles ne soient légales... ? Son air taquin n’était absolument pas dissimulé. Elle prit une nouvelle gorgée puis reposa son verre avant de croiser les jambes en délicatesse. - Parlez moi un peu plus de ce que cache cette façade de luxure si vous voulez bien. Peut-être, que cela pourrait m’intéresser. Mes talents de danseuse sont peut-être reconnu, mais ils ne sont pas les seuls. Charmeuse, elle lui lança l’un de ses regards qui pouvaient vous faire passer mille mot sans qu’elle n’eut besoin de les formuler. Et dans le calme elle attendit qu’Ash réponde à ses interrogations.
RP flashback
RP métier
Ash allait lui demander si elle avait d'autres interrogations mais elle le devança. Le jeune homme croisa les jambes et sourit d'un sourire entre malice et professionnalisme.
- Illicites, bien sur que non, elles sont tout à fait légales ne vous en faîtes pas ! Il s'agit juste d'un aspect qui ne doit pas être crié sous les toits pour la discrétion de nos clients.
Il posa sa tasse de thé à moitié vide sur la table et croisa ses doigts tout en réfléchissant à la manière aborder le sujet sans faire fuir la demoiselle. Elle n'avait pas l'air d'être choqué pour si peu, mais tout pouvait arriver. Ash avait du mal à se positionner à la place de gens extérieurs et ce qui, pour lui, était tout à fait normal et pas gênant le moins du monde, l'était pour beaucoup d'autre.
- Hm... Disons que nous proposons des spectacles dans le cabaret mais que nos spectateurs n'ont droit qu'à leurs yeux pour admirer nos danseuses. A l'étage, c'est différent, nos clients viennent pour profiter des plaisirs charnels.
Il dévisagea Sakuna de haut en bas, cette partie du cabaret ne figurait en aucun cas dans son contrat et si elle était intéressée par cette partie, cela ferait l'objet d'un autre accord. Cependant, si la jeune femme venait à être intéressé également par cet aspect de l'établissement, Ash ne pouvait qu'accepter son choix, il était certain qu'elle aurait du succès aussi bien au rez-de-chaussé qu'à l'étage.
- Si vous êtes intéressées par les affaires de l'étages, je suis sur qu'on peut tomber sur un nouvel accord. Je n'ai pas d'inquiétudes quand à votre réussite des deux côtés de la scène.
Il sourit d'un air taquin, le regard de la jeune femme lui plaisait beaucoup. Il espérait ne pas la faire fuir avec ses propos et les activités du cabaret. C'était un pari qu'il était prêt à prendre.
- Bien évidemment, je ne vous force en rien. Si vous préférez ignorer les activités de l'étage, il n'y a pas de soucis non plus. Vous pourrez également me faire part de votre choix d'ici quelques temps une fois que vous vous serez familiarisé avec le cabaret.
« Un nouveau contrat… ? » songea-t-elle alors que ses iris jaune reflétaient à merveille le bordeaux de son vin. Cela l’intéressait. Pas pour tout de suite ; Diane aimait prendre ses marques à son rythme, mais à l’avenir nul doute qu’elle établirait avec Ash quelque chose s’en approchant. Les confessions sur l’oreiller étaient sans doute les plus aisées à obtenir. Il lui offrait, d’une certaine façon, un parloir sur un plateau d’argent. Avant de reprendre le parole elle avala une longue traite de vin puis déposa son verre sur la table dans un léger tintement.
- Je vois que l’Insomnie mérite sa réputation. Sur vous, tout se dit, et rien à la fois. Votre établissement est tout comme vous, insaisissable. C’est amusant. Intéressant également, je dois l’admettre. Je me demande… Quel genre de spectacle vous proposez à l’étage mais aussi quel genre de spectateurs nous avons. Dans un gloussement elle vint habiller ses lèvres de ses doigts cuivrés. - Enfin, j’imagine que je ne serais au fait de ce genre de chose en temps voulu ! Et sur ces derniers mots elle quitta son siège, se mettant à déambuler dans la pièce. Diane avait toujours été d’une nature curieuse et même si la pièce était impersonnelle, elle lui permettait de jauger un tant soit peu le milieu dans lequel elle allait évoluer. Parce qu’il fallait l’admettre, même si elle faisait patienter le brun, ce n’était que pour satisfaire son propre désir personnel. Une sale manie qu’elle avait apprise il y avait bien longtemps, le languissement. Ses pas la menèrent finalement dans le dos de Ash, où elle s’arrêta pour observer une peinture.
- Je ne préfère pas ignorer les activités de l’étage, comme vous vous plaisez à les nommer… Toutefois, je pense qu’il vaut mieux pour moi commencer par mon domaine de prédilection. La danse. Lorsque je serais à l’aise au sein de votre cabaret, peut-être envisagerais-je de vous dévouer… D’autres de mes talents. Si il ne l’a voyait pas, son sourire s’entendait aisément dans sa voix. Elle poursuivit sa route jusqu’à se retrouver sur son côté, il lui suffirait de tourner la tête pour croiser son regard. - Avant ça, nous pourrions peut-être poursuivre cette discussion en visitant ? Qu’en dites vous ? J’aimerais également vous poser quelques questions au sujet des soirs de spectacles. Pour ponctuer sa phrase, elle lui tendit la main, une lueur de défiance brillant aux tréfonds de ses prunelles. - Après tout, votre nouvelle danseuse doit bien apprendre à connaître son lieu de vie, non ?
RP flashback
RP métier
- Mais bien évidemment, j'allais vous le proposez.
Il se leva doucement du canapé et attrapa galamment la main de son invités, future employée et lui présenta une belle révérence comme pour l'inviter à danser. Puis il lui lâcha la main pour se diriger vers la porte qu'il ouvrit, laissant la tasse et le verre sur la table basse qu'il débarrassera plus tard. Il invita un signe de bras Sakuna à rejoindre le couloir et il referma la porte derrière eux :
- On va donc repasser par l'entrée. Vous avez quelques bureaux sur la droite, en principe les danseurs n'ont pas de raison d'y aller...
Ash entraina la jeune femme par là où ils venaient d'arriver, marchant dans le couloir jusqu'à l'entrée toujours éteinte et fermée. Il n'y avait toujours personne, la salle serait beaucoup plus animée une fois le soleil couchée. Cependant, il n'y avait pas de fenêtre et les grandes portes fermées plongeait la salle dans l'obscurité, éclairées seulement par quelques cristaux lumineux qui s'étaient activés à leur entrée. Il y avait dans un coin de la salle quelques fauteuil de cuir et à l'opposé un guichet, Ash expliqua alors :
- Hormis quelques soirs particuliers, l'entrée et payante. Nos visiteurs peuvent régler à l'entrée et derrière, en désignant la porte derrière le comptoir, se trouve une petite salle de repos pour le personnel d'accueil. Une fois de plus, cela ne vous concernera certainement pas mais vous pouvez librement vous y rendre.
Il était inutile d'aller lui présenter la pièce, il n'y avait qu'une petite fontaine à eau avec une table et des chaises pour les pauses du personnel. Rien de plus extraordinaire. Ensuite il grimpa les quelques marches de la pièce pour se diriger vers une grande double-porte fermée, à l'opposée de l'entrée. Il poussa l'une d'entre elle et invita Sakuna à passer devant.
Lorsqu'ils entrèrent dans la salle, les lumières s'éclairèrent au plafond dévoilant une immense pièce : tout au fond, se trouvait une grande scène en demi-cercle sur tout le long du mur, sur la gauche on pouvait apercevoir le bar vide dans le renfoncement du mur, il y avait des petites alcôves sur chaque côté de la pièce, meublés de canapés et tables basses et au centre, une multitude de petites installations pour installer confortablement les clients venant profiter des spectacle.
- Voici la salle principale. L'endroit où il y a le plus de représentation... Je doit vous avouer que j'ai hâte de pouvoir admirer votre danse sur ses planches...
Il attendit que la jeune femme puisse observer l'ensemble de son lieu de travail avant de rajouter :
- Si vous avez des questions, n'hésitez pas. Nous passeront tout à l'heure par les coulisses afin de monter sur scène si vous souhaitez.
Ensuite il l’entraîna dans l’une des pièces, si ce n’était la pièce, qui l’intéressait le plus. La salle de spectacle. Du rouge carmin au doré en passant par le noir, tout dans cet endroit reflétait le luxe et le raffinement. D’aucun aurait pu dire que c’était trop, Diane trouvait que c’était parfait. Les cabarets n’existaient pas pour faire dans la demi mesure, ils existaient pour héberger un monde de beauté et de paillette, un monde qui ne pouvait briller dans un univers autre que celui ci. Son monde. Un fin sourire étira ses lèvres. Encore une fois c’était parfaitement différent de tout ce qu’elle avait toujours connu. Le complexe était plus moderne plus chatoyant, mais il y avait une chose qui ne changeait pas. C’est que l’endroit semblait vidé de son âme tant que personne n’était sur scène pour danser ou aux tables pour admirer. C’était cela, aussi, le monde du spectacle. Mais contrairement à son ancien lieu de travail, un frisson ne parcourait pas l’échine de la danseuse quand elle observait cette gigantesque pièce vide. Peut-être que cela arriverait un jour mais pour l’heure elle s’y sentait plutôt bien. Quittant la compagnie de Ash elle approcha de la scène, laissant ses doigts vagabonder sur le parquet parfaitement vernis.
- Est-ce vous qui avez décoré cet endroit ? Demanda-t-elle innocemment. - C’est un bien bel endroit. Combien de soir par semaine devrais-je me produire ? J’imagine que vous n’avez pas acquis une telle renommée en ne proposant que de rare spectacle. De même et comme tout bon cabaret je suppose que vous n’ouvrez pas en journée… Si c’est le cas, sommes nous libre d’aller et venir comme bon nous semble ? Et de mener à bien n’importe quelle activité ? Légale bien entendu. Elle lui adressa un petit regard amusé. - Rien de mystérieux, rassurez vous. Je rend service ci et là en plus d’aimer me promener dans les rues de la capitale. Abandonnant la scène dans son dos, elle franchit en quelques enjambées la distance qui l’a séparait du brun. Se plantant devant lui, les mains dans le dos et le regard dévorant elle reprit la parole : - Et vous Ash, qu’aimez vous faire en dehors du cabaret ?
RP flashback
RP métier
- Et bien, il a été décoré d'après mes goûts effectivement, mais j'ai fait venir un décorateur de ma connaissance pour les détails.
Avec sa famille rangée dans le luxe et l'art, il connaissait de nombreuses personnes dans le domaines au village perché. Il n'aimait pas profiter des relations de ses parents avec qui il avait coupé tous les ponts, mais cette fois-ci ce n'était pas le cas. Il avait autrefois rendue un service à une amie... ou amante, il ne saurait trop dire. Qui s'est ensuite engagé dans cette voie et qui, il ne pouvait que l'affirmer, avait très bon goût en matière de décoration intérieure.
- Tout dépend de votre contrat, de base je vous demande de vous produire au minimum cinq soirs par semaine. Bien évidemment, pas durant toute la soirée, il y a une demi-douzaine de spectacles différents par soir donc ce n'est pas une représentation en continue. Effectivement, nous n'ouvrons pas journée. L'insomnie accueille ses clients après la nuit tombée aux alentours des vingt heures pour les soirées de la saison chaudes jusqu'au petit matin vers les six heures. Concernant votre occupation de la journée, vous n'êtes bien évidemment libre d'aller et venir comme bon vous semble, il y a une entrée indépendante dans le bâtiment du personnel pour vous éviter de devoir passer par le cabaret. Cependant, si vous souhaitez répéter, tous les artistes ont accès à la grande salle à toute heure, il faut juste respecter le planning d'entrainement qu'ils ont instaurer entre eux mais cela, je leur laisserais vous expliquer, ils s'organisent très bien.
Ash fit un petit sourire en repensant à la dernière fois où il avait voulu utiliser la scène pour recruter un nouveau danseur, il s'était fait réprimandé par les trois soeurs qui avaient réservé les lieux pour s'entrainer...
- Concernant votre dernière question... hm.. Disons que j'aime bien profiter des cabarets
Il jeta un regard amusée à son invité avant de rajouter avec un petit sourire en coin :
- C'est bien grâce à cela que j'ai pu vous repérer au chat noir
Alors qu'elle le rejoignit en sortant de la salle, il ferma la grande porte derrière lui et reprit la visite :
- Par ici je vous prie, si vous voulez continuer la visite ?
Ils s'engagèrent dans le premier couloir sur leur droite, juste derrière le comptoir de l'entrée. Il y avait une première porte sur laquelle était écrit " Toilettes " puis une seconde avant un tournant et trois nouvelles. Ash en ouvrit une au hasard en expliquant :
- Vous avez également quatre salles de représentation privée. Il arrive que certains de nos clients assez fortunés souhaitent se payer un spectacle privé avec un danseur de son choix et dans ce cas, cela se passe dans une de ses salles.
Il y avait effectivement une petite scène dans chacune des salles avec un mini-bar et des fauteuils ou canapés pour permettre au client de s'installer.
- Ne vous inquiétez pas, une rapide enquête est menée sur chacun de nos clients afin de vérifier qu'ils ne soient pourvus de mauvaises attentions et le contact est interdit entre danseur et clients dans cette partie du cabaret, cela vaut dans un sens comme dans l'autre.
Cette règle avait été instaurée pour éviter les "débordements" qu'il y avait eu dans le passé. Une danseuse appréciant un client était venue s'asseoir sur ses genoux souhaitant simplement un petit pourboire supplémentaire et le client avait mal compris ses intentions et était allé plus loin que prévu... Bien sur, par la suite ce dernier avait été expulsé de l'insomnie mais il avait clamé haut et fort que c'était la danseuse qui l'avait allumé et qu'elle était seule fautive... Afin d'éviter cela, le jeune propriétaire avait interdit tout contact même provenant de ses employés... S'ils souhaitaient aller plus loin, cela se ferait en dehors du lieu et des horaires de travail. Ash ne voulait pas que l'Insomnie soit entachée par ce genre de réputation.
Tout en marchant vers le bout du couloir, il se tourna vers Sakuna afin de l'interroger du regard si elle avait d'autres questions.
Diane l’avait déjà dis et cette fois elle le pensa plus que jamais, l’homme qui lui tenait compagnie était une créature étrange. Il était fréquent que ce genre d’établissement se volent plus ou moins leurs artistes, c’était là quelque chose de presque normal et surtout un jeu fort sympathique auquel même la danseuse se prêtait volontiers. De là découlait souvent bien des avantages, les propriétaires souhaitant garder bien au chaud leur plus talentueux membres. Mais rare étaient les fois où les propriétaires se déplaçaient eux-mêmes. Il était plus courant qu’ils envoient un employé, qui rapportait les nouvelles et soumettait ou non une nouvelle offre. Une vraie guerre de territoire mais qui l’amusait à outrance, jouer de ses charmes pour faire grimper les enchères était un domaine qu’elle connaissait et maîtrisait.
- Avec plaisir. Dit-elle simplement en lui emboîtant le pas. L’ambiance était toujours la même ; feutrée et chaleureuse, malgré le changement d’endroit. C’était une bonne surprise. Au chat noir il suffisait de quitter la grande salle pour que le décor s’appauvrisse et seules les chambres pouvaient égaler la pièce principale. Le reste comme les loges ou les salles de répétitions étaient quasi totalement dépourvut de quelconques décorations. Le strict minimum.
Vint ensuite la présentation des salles privées. Inattendues et étrangères à Diane qui, pourtant, en apprécia immédiatement la nature. Une façon nouvelle et sans aucun doute efficace pour faire tomber ses proies dans ses filets. D’ici elle pourrait échanger sans difficulté aucune avec le siens tout en se faisant des sommes rondelettes. Son visage rayonna.
- Je vois. Si le danseur ou le client veut plus, ils seront dirigés vers l’autre partie. Une bonne idée même si j’imagine qu’il doit être difficile pour certain de garder leurs mains là où il faut dans un milieu aussi exigu. Elle rit. - Les danseurs choisies pour des solo, ont-ils des primes ? Y a-t-il des hommes de main pendant les prestations ? Tout le monde n’a pas un pouvoir lui permettant de se défendre si quelque chose venait à mal tourner. Sa tête passa dans l’entrebaillure de la porte et elle jaugea l’endroit attentivement avant de se retirer. - Je suis confiante. Comme je vous l’ai dis vous avez une bonne réputation autant dans la bouche de vos clients que par certains danseurs ayant travaillé ici. Vous savez notre milieu est petit, les rumeurs vont vites, si vous n’étiez pas un bon employeur je l’aurais su avant même de recevoir votre lettre. Lui passant devant elle poursuivit un peu plus loin dans le couloir qu’ils longeaient déjà. - Il y a d’autres choses que l’on raconte sur vous, mais je suppose que ce n’est pas le sujet du jour. Un regard suffirait à lui faire comprendre de quoi elle parlait, elle soutint un peu son regard puis se défila avec espièglerie. - Que diriez-vous de me parler de cet « autre » Insomnie, celle que vous réservez aux clients qui ont vos faveurs. Ma curiosité ne tient plus. Un autre vilain défaut… Et elle se plaça a sa droite tout en regardant fixement devant elle.
RP flashback
RP métier
Le jeune homme sourit aux paroles de la danseuse et lui répondit d'un air un peu plus détendu que précédemment :
- Haha, je suis ravi que vous ayez eu ce genre de rumeurs.
Sakuna n'avait pas tord et c'est bien pour cela qu'Ash faisait tout pour que les choses restent ainsi, malheureusement il n'était pas omniprésent et ne pouvait pas avoir des yeux sur tout mais il s'efforcer de faire de son maximum pour ce lieu qu'il affectionnait tant.
- Concernant vos premières questions, les représentations privées se font sur du temps supplémentaire : elles se sont pas comprises dans le le contrat, cela ne pourra pas se faire pendant ou à la place de vos représentations régulières. Concernant le salaire, L'insomnie ne paie pas ces heures plus chères que les représentations classiques de la grande salle mais il est est de notoriété publique que les clients laissent un pourboire directement au danseur... Et croyez moi, seule notre clientèle fortunées peuvent se payer un spectacle privé, il n'est pas rare que votre pourboire soit supérieur a votre salaire. Bien entendu, vous le conservez dans son intégralité et les artistes qui sont demandés pour ces spectacles sont bien évidement libres de refuser.
Encore une anecdote qu'Ash préféra garder sur lui pour le moment, elle arrivera bien vite aux oreilles de Sakuna lorsqu'elle discutera avec les autres employés. Mais un client avait laissé un pourboire tellement énorme à une chanteuse... que cette dernière avait démissionné pour vivre sur la coquette somme qu'elle avait reçue suite à sa prestation. Cette histoire l'attristait autant qu'elle l'amusait.
- Pour ce qui est de la sécurité, nous avons quelques agents qui patrouillent dans le cabaret, principalement dans la grande salle. Pour plus d'intimité pour nos clients, aucun ne vous accompagnera dans les salles privée cependant, si vous êtes amené à vous y produire, nous pouvons vous fournir un collier jumeau dont la paire est détenu par un agent du cabaret. Vous connaissez son fonctionnement ?
Pendant la discussion, Ash et Sakuna continuèrent de longer le couloir. Le propriétaire avait entrouvert une ou deux portes pour lui présenter les différentes petites salles de spectacles. Puis ils arrivèrent au bout du couloir, sur une porte donnant sur un autre petit hall : il y avait une seconde porte en face sur laquelle était écrit " Coulisses " un petit meuble en bois massif sur lequel était posé un vase ainsi que des escaliers montant au premier étage sur leur droite.
Ash s'arrêta un instant dans ce petit hall et semblait songeur, mais fini par faire signe à la demoiselle de prendre les escaliers :
- Hm... Je pensais éviter cette partie pour le moment mais si elle vous intéresse tant, par ici je vous prie.
Il suivi la demoiselle dans les escaliers. Il ne voulait pas lui présenter l'étage de suite, mais les employés étaient libres de circuler dans tout l'établissement, bien que ceux qui n'étaient pas concerné par la seconde face de l'Insomnie ne montaient pas d'eux même, Ash se dit alors que si il ne lui présentait pas lui même cet aspect là des lieux, la jeune femme le découvrirait par elle même, alors pourquoi l'éviter ?
Lorsqu'ils arrivèrent en haut des marches, ils débouchèrent sur un petit bar : il n'y avait personne actuellement mais normalement, le barman est en charge de rediriger les personnes qui ne doivent pas se trouver là. La salle était plongée dans le noir, Ash alluma l'une des lampes magiques sur le côté pour éclairer faiblement l'ensemble : des saofa, des tapis, des coussins... l'air était chaud, la plupart des employés du coins se baladant assez légèrement.
- Voici donc l'un des bars de l'étage, où nos clients attendent d'être accueilli. Aucun client ne peut se déplacer seul au delà de cette pièce, le barman qui travaille ici tous les soirs est également en charge de la sécurité de l'étage.
Par soucis de discrétion, il n'y avait pas beaucoup de monde travaillant ici à l'inverse du rez-de-chaussée. Mais il s'agissait de gens de confiance... ou sur lesquels Ash avait un moyen de pression " au cas où " mais ce point là, il ne le précisa pas.
- Dîtes moi ce que vous souhaiteriez savoir ?
- Je le connais. Dit-elle. - Et j’ose espérer ne pas avoir à en faire usage. C’était là une triste vérité. La danseuse ne possédait aucune notion en combat, ou même en défense. Elle avait beau être un membre de la cabale qui officiait depuis bien longtemps, elle n’en avait pas pour autant apprit à se défendre. Son art résidait bien ailleurs.
Après avoir longer le couloir au multiples portes, ils arrivèrent à une sorte d’embranchement. Coulisses, escaliers, ou faire demi tour. Pendant quelques secondes la jeune femme eut l’impression d’être dans un labyrinthe mais la voix de Ash la rappela à la réalité et sa main lui indiqua de prendre les escaliers qu’elle suivit non sans avoir soulevé ses jupes avant.
- A tord ou à raison, j’ai mes propres intérêts monsieur Soven… Murmura-t-elle en passant sur son côté, son regard soulevant une mer entière de non dit. Puis elle se détourna de lui pour monter l’escalier de sa démarche naturellement aérienne. Même lors d’une ascension aussi banale, elle semblait marcher sur une mer de nuage. Une fois en haut, elle put découvrir un monde qui, même si il était proche, n’avait absolument rien à voir avec ce qui se tramait dans le cabaret initial. Étrangement cette sensation de dépaysement lui plut beaucoup. L’ambiance, l’air, les odeurs, tout était fait pour attiser les sens. Si elle n’avait pas tant tenu à ce poste, elle aurait bien été capable de se retirer quelques couches de vêtements. Malheureusement, même si elle était joueuse elle n’était pas encore prête à risquer sa place. Sans compter qu’elle aurait tout le temps de mettre ce pauvre homme dans son lit un autre jour. Alors, elle s’approcha du bar et laissa ses doigts y courir comme s'il c’était agi du torse d’un homme.
- J’aimerais savoir la nature des contrats « normaux ». Y a-t-il un quota d’heure par semaine ? Peut-être par jour ? Les clients sont-ils triés sur le volet comme vous dites par leur rang ou par leur portefeuille ? Pouvons nous choisir notre client ou est-ce seulement lui qui a la main mise sur le choix ? De même, si je me refuse à l’un d’eux, en ai-je le droit ? L’homosexualité est-elle autorisé ? Et comme pour s’excuser elle haussa les épaules. - J’ai toujours été d’une nature gourmande voyez-vous. Ce qui somme toute était un pieux mensonge. Diane n’avait jamais vraiment été attirée par les femmes, mais ses enseignements lui avait apprit aussi bien à les déguster qu’à les satisfaire et elle ne pouvait leur retirer une chose ; elles étaient, dans la majeur partie des cas, bien plus douée que ses messieurs quand il s’agissait de la faire grimper au rideau. Mais elles étaient moins facile à séduire aussi. De même, si leurs langues savaient se délier pour la faire gémir, il en était tout autre pour livrer leur secret. Les confessions sur l’oreiller faisaient partie des stratagèmes les plus efficaces de Diane, et le bordel de Ash représentait une aubaine, encore plus si il autorisait ce genre de relation. Enfin, elle se retourna vers le jeune homme, un coude posé sur le bar, un sourire espiègle étirant ses traits. - Veuillez m'excuser, si je pose trop de question...
RP flashback
RP métier
- Non non, ne vous en faîtes pas. Il est normal de se questionner et j’y répondrais tant que je le peux.
Il se tint droit devant lui pour lui expliquer le fonctionnement de l’étage, il prit une voix posée et lui répondit :
- Contrairement au rez-de-chaussée, le salaire n’est pas fixe mais disons… à la commission. Nos clients paient directement l’établissement avec un contrat qui leur est propre. A partir de là, cela leur autorise l’accès à l’étage et à tout ses plaisirs. Du côté des employés, vous êtes payés en fonction du temps passé dans les chambres ou les salles de représentation… Vous êtes donc libre d’organiser votre emploi du temps, il n’y a pas de minimum ou de maximum d’heure à la semaine. L’étage ouvre aux mêmes horaires que le cabaret et… pour ceux qui travaillent à plein temps, pour vous faire un ordre d’idée, peuvent gagner jusqu’à trois fois le salaire du bas. Pour ce qui est des clients, c’est à vous de les aborder si vous le souhaitez et de le convaincre de vous suivre. Cependant nous avons beaucoup de clients habitués qui ont leur… préférences et viennent pour demander des personnes en particulières. Qu’il s’agisse d’un habitué ou d’une personne que vous n’avez pas encore rencontré, vous êtes bien sur libre de refuser mais je vous le déconseille : cela va vite se savoir et lorsque c’est récurrent, vous allez finir par ne plus être demandé ou recevoir des refus à votre tour. Ce qui fonctionne le mieux à l’étage sont les habitués, certaines de nos clients demandent systématiquement la même personne et il n’est pas rare qu’ils laissent également de généreux pourboires à leur favoris.
Ash longea le bar, invitant Sakuna à le suivre pour continuer la visite. Il désigna vaguement la porte sur la gauche, à côté des escaliers et indiqua :
- Cette porte mène aux bureaux et salles de réunions administratives, en principe vous n’aurez pas à y mettre les pieds.
Il ouvrit ensuite la porte à côté du bar qui donna sur un long couloir chaleureusement décoré : une moquette rouge au sol pour réchauffer les petits pieds nus qui vont courir sur le plancher, de grand miroir encadré par des cristaux lumineux diffusant une lumière tamisée. Depuis l’entrée du couloir, on pouvait apercevoir trois portes sur la droite ainsi que deux accès à de nouveaux couloirs sur la gauche… Les portes étaient toutes identiques à l’exception d’un simple mot gravé sur le bois noir, déterminant l’ambiance de la chambre…
Ash s’avança et désigna le premier couloir à gauche :
- Cette partie contient essentiellement les chambres. Chacune possède sa décoration et si vous êtes intéressée par l’étage, vous les découvrirez tôt ou tard. Il y a également un second bar au fond, cette fois ci pour les clients accompagnés, souhaitant prendre une petite collation avant ou après le bon temps… et il y a également deux salles de représentations.
Il marqua une petite pause et afficha un sourire en coin :
- Seulement, celles-ci autorisent les contacts entre les artistes et les clients.
Il s’agissait de l’étage après tout. Après avoir brièvement présenté l’ensemble, il proposa de faire demi-tour dans la petite salle d’attente :
- Au bout du couloir, il y a juste un accès aux cuisines et salles de stockages, rien de bien intéressant.
Il y avait également ses appartements. Mais nuls n’était autorisé à y entrer sans son accord et tous le savaient. Tout comme cela ne vous viendrez pas à l’esprit de pénétrez dans la maison d’un inconnu, cela était de même pour ce petit coin à lui qu’il s’était aménagé sur son lieu de travail… bien que le petit coin ne soit pas si petit que cela.
- Pour ce qui est de nos clients… et bien ils sont triés principalement par le rang. Même s’il peut arriver que l’on accepte une personne ayant les moyens de se payer grassement les services de l’étage, c’est plus rare. Il s’agit principalement de noble, la discrétion et le silence est donc une règle d’or. La divulgation des informations du client peut entrainer un licenciement immédiat.
Et bien évidemment, Ash ne s’en tiendrait pas qu’à cela… Mais ce n’était pas quelque chose qu’il jugea bon de préciser et à vrai dire, jusqu’à aujourd’hui il n’y a pas tellement eu de cas de ce genre.
- Nous autorisons bien évidemment les relations homosexuelles.
Il était le premier à profiter de tous les plaisirs de la vie, pourquoi n’en serait-il pas de même pour les employés ou les clients ?
- Avez-vous d’autres questions ? Si non, nous allons pouvoir redescendre que je vous présente l’arrière du cabaret également.
Ayant terminé le tour de l’étage, Ash invita poliment Sakuna à reprendre les escaliers par lesquels ils étaient arrivés, les lumières s’éteignant doucement à leur départ.
Diane ne se considérait pas comme une catin ; cette corde à son arc n’était là que pour lui faciliter la tâche. Une fois son méfait accomplit il était fréquent qu’elle ne revoit plus sa cible. Souvent parce que la cabale s’en occupait avant qu’ils n’aient le temps de revenir. Il n’y avait que les amants qu’elle avait elle-même choisit, qu’elle revoyait régulièrement lorsqu’elle le désirait. Mais ils étaient plus nombreux à la connaître sous les traits de Kala que de Sakuna. Cela dit, elle ne manquerait pas de se faire un petit réseau de forte personnalité ici, à l’insomnie, elle s’y voyait déjà.
- Cela semble équitable.
Elle le suivit ensuite le long du couloir, hésitant à retirer ses chaussures lorsque la marée de moquette rouge s’étendit devant elle. Jetant un petit regard au propriétaire elle vit que cela ne posait pas problème et lui emboîta le pas. L’ambiance était toujours aussi cosy, si ce n’est un peu plus intime. Tout en marchant sur le sol, dont la dureté lui faisait penser à un nuage, elle observa les mots sur les portes. « Oh… En voilà une drôle de découverte ». Elle ne l’avait pas vu venir celle là. Au Chat Noir, il s’agissait de chambres, simples avec le strict nécessaire. De quoi se laver, une bague contre mouflet offerte gracieusement le temps des ébats et c’était tout. Ses yeux allèrent immédiatement rencontrer le dos de Ash. « En voilà un homme qui sait comment jouir des plaisirs de la vie ! » Elle retint un gloussement mais se promis, plus que jamais, de mettre la main sur le brun.
- Il y a donc aussi des représentation ici… Ça c’était une excellente nouvelle et elle ne cacha pas que cela la réjouissait.
Ils passèrent ensuite en revu les derniers recoins de l’étage, notamment les cuisines, salles de stockages, bureau. Des choses qui n’intéressaient aucunement la danseuse mais qui lui serait utile un jour. Elle acquiesça sans rechigner aux dires du brun concernant l’éventuel licenciement en cas de divulgation d’information. C’était une évidence qu’il n’aurait pas eut besoin de formuler mais elle pouvait comprendre que ce fut le cas, en dépit de son poste dans la cabale qui nécessitait une franche discrétion, elle savait que trop bien à quel point il était bon de garder un secret. Par sécurité ou tout simplement afin d’inciter d’autre à se confier.
- Mh… Dit-elle d’un air songeur tout en s’approchant des marches. - Plusieurs clients peuvent-ils demander une seule personne ? Jusqu’à quel point autorisez vous les violences ? Je veux dire, vous n’êtes pas sans savoir que certaines sont consentie j’imagine, mais marquer le corps de vos employés doit poser problème à d’autre… Alors comment faites vous pour contenter tout un chacun ? Quelles sont les règles à ce sujet ? Demanda-t-elle tout en descendant.
RP flashback
RP métier
- Plusieurs clients peuvent demander une même personne tout comme un client peut demander plusieurs compagnies.
Il se mordit la lèvre en se retenant de rajouter qu'il comprenait tout à fait ces derniers... Mais se genre de remarque n'a pas lieu d'être dans un entretien d'embauche, aussi charmant et sexy soit-il. Alors il reprit d'une voix neutre :
- Concernant les violences et bien c'est aux employés de choisir eux même leurs limites avec le client. Nous pouvons bien évidemment mettre un collier jumeau à disposition pour ce genre de soirée. Bien entendu, en cas d'abus et de violence non consentie, cela ne relève plus du cabaret mais de la garde. L'étage à beau être la face cachée de l'établissement, ce n'est pas non plus un commerce illégal et les employés sont protégés au même titre que tous les citoyens de la capitale.
Bien qu'il puisse arriver qu'une patte paie grassement un silence... Malheureusement -ou pas- la corruption est partout, mais cela est un autre débat et un points de vue qu'Ash gardera sous silence. Il avait beau présenter son établissement comme un endroit sécurisé, il n'était pas aussi naïf pour penser que tout aller parfaitement se dérouler, mais au moins il pouvait en donner l'impression.
Ils arrivèrent donc en bas des escaliers dans le petit hall avec la commode : la porte vers le couloir des représentation sur la gauche et une seconde porte sur la droite vers laquelle Ash se dirigea. Il l'ouvrit et invita Sakuna à passer la première. D'après leurs bruits de pas, la salle était immense, presque aussi grande que la salle principale et leurs voix résonnaient.
- Attendez, les cristaux ne devraient pas tarder à s'allumer.
Comme par magie, les cristaux lumineux s'éclairèrent sur leur passage dévoilant une pièce allongé prenant tout l'espace arrière du cabaret. Il y avait des tas de caisses soigneusement rangés, des portes-manteaux sur lesquels reposaient de nombreux costumes colorés, des accessoires de cirque, des instruments de musique... Ils étaient dans les coulisses.
- Voici donc les coulisses, où les artistes se préparent pour monter en scène.
Il s'avança dans la pièce en passant derrière les rideaux de la scène et en les désignant du menton. Arrivé à l'autre bout, il y avait une petite porte verrouillée menant sur l'extérieur ainsi qu'un couloir repartant sur la gauche, vers le devant du cabaret :
- Vous avez ici la porte qui mène derrière le cabaret, l'entrée des artistes dirons nous, afin que ceux ne logeant pas sur place ne soient pas obligé de passer par la grande entrée. Puis vous avez ici une série de loges individuelles. Une fois de plus, l'organisation est géré par les artistes et ils pourront vous en dire plus à ce sujet. Vous avez d'autres question ?
Il s'arrêta à l'angle du couloir pour se retourner vers Sakuna en souriant :
- Il me semble que vous étiez intéressé par un logement sur place ? Souhaitez vous que je vous présente le bâtiment annexe ?
L’univers des spectacles avait de quoi faire rêver. Les costumes étaient toujours haut en couleur, ils étaient pailletés, en satin ou en mousseline, larges ou au contraire avec peu de tissus. Certains étaient disgracieux tandis que d’autres rendaient honneur et pas seulement, aux courbes de leurs propriétaire. Même après toutes ces années, lorsque Diane entrait dans les coulisses, elle découvrait un monde qui n’appartenait qu’à eux, artistes, et qui était loin de toutes les problématiques Aryoniennes. Elle ne pu s’empêcher de s’arrêter pour aviser une robe en satin munie d’une ceinture en plume de paon, qui retombaient en cascade de saphir et d’émeraude dans le dos du porteur. Un sourire sabra son visage et elle dû trottiner pour rattraper le jeune homme.
- Je sais ce que sont les coulisses, Monsieur. Ne put-elle s’empêcher de railler avant de s’arrêter à ses côtés, observant au passage tout ce qu’il lui montrait. Des rideaux à la porte qui menait vers l’extérieur. - Les loges individuelles comme vous dites, ne sont pas nominatives ? Cela la chagrinait, au Chat Noir elle avait sa loge et personne n’aurait osé l’y déranger. En même temps son statut là-bas était tout différent de celui de l’Insomnie. Ici, elle devrait recommencer de zéro. Seule sa réputation à l’extérieur demeurait vivace et heureusement. - Enfin vu ce que vous venez de dire, j’imagine que non. Elle ne s’empêcha pas de lui lancer un petit regard larmoyant, après tout si elle pouvait grappiller une loge de cette façon… Quoi qu’elle avait la certitude que si elle voulait obtenir quelque chose ce n’était pas le chemin de la mignonnerie qu’il lui faudrait emprunter. - Mhh… Fit elle, songeuse. - Ah oui ! Recevez vous des artistes d’ailleurs ? Je veux dire, est-ce que, parfois, vous recevez des intermittents d’autres cabarets ? Ou même d’artistes de rue ? Le Chat Noir le faisait parfois. Rarement cela dit. Puis elle haussa les épaules. - Sinon je n’ai pas d’autres questions.
Elle lui emboîta le pas mais avant de pouvoir tourner dans le couloir suivant, Ash s’arrêta sans crier gare et elle manqua de lui rentrer dedans. De justesse elle fit un pas de côté.
- Diantre ! Jura Diane avant de relever la tête. Un sourire affable naquit sur ses lèvres. - Je ne suis pas intéressée, j’ai besoin, d’un logement sur place. La maison de feu mon père a été détruite par les flammes il y a quelques mois et le Chat Noir… Elle marqua un petit temps d’arrêt. - Eh bien nous savons tous de quoi il en retourne. Alors oui, Monsieur, j’apprécierais volontiers de visiter vos quartiers résidentiels. Enfin, ceux des employés. Son regard porta plus d’un sous entendu, puis d’un geste de la main, elle l’invita à la guider.
RP flashback
RP métier
- Effectivement, elles ne sont pas nominative, généralement une loge est partagée par trois quatre artistes ? Mais dans tous les cas vous pouvez avoir un casier verrouillé à votre disposition pour vos affaires personnelles.
Peut être que si la réputation du cabaret augmentait grâce à elle et ses talents, il pourrait envisager une petite pointe de favoritisme, mais dans tous les cas elle devait encore faire ses preuves. Il avait beau essayer de la recruter, elle n'en demeurerait pas moins une nouvelle au cabaret et la priorité allait aux anciens et à ceux qui sont le nom de L'Insomnie.
- Oui, cela nous arrive de recevoir d'autres artistes
Ash hocha la tête en songeant à ce qu'il est arrivé au chat noir, c'était bien dommage et une aubaine pour lui. Il s'arrêta alors devant la porte qui menait au couloir des bureaux, ils avaient fait le grand tour du rez de chaussé. Il ouvrit une porte sur la droite qui menait et bien... sur une nouvelle porte. Sur la droite des escaliers montaient et Ash précisa :
- Par ici, on rejoint l'étage du côté cuisine et vers mes appartements, en principe vous n'aurez pas à y monter.
Ensuite il s'avança dans le sas et passa la porte suivante pour atterrir dans un autre petit couloir : deux portes fermées sur la gauche, un hall circulaire au fond avec des escaliers montant à l'étage et une grande double porte ouverte sur une salle à manger. Sur la gauche, l'entrée de l'annexe, menant sur la rue principale.
- Voici donc le bâtiment annexe, seuls les gens logeant sur place peuvent y accéder. Vous avez, comme je vous l'avais expliqué, une entrée indépendante pour vous éviter de devoir passer par le cabaret pour vos déplacements personnels, une grande salle à manger commune avec cuisine. Vous êtes libre d'en disposer comme bon vous semble tant que vous nettoyez après votre passage. Vous avez également un petit salon et bibliothèque commune où vous pouvez vous prélasser ou emprunter des livres si vous le souhaitez. Puis vous avez deux chambres au rez de chaussé et une dizaine à l'étage. Il n'y en a actuellement que trois d'occupées donc vous serez libre de choisir la votre. Elles sont a peu près toutes organisées de la même manière, je vais vous montrer.
Il retourna un peu en arrière dans le couloir pour ouvrir l'une des deux chambres. Elle était équipée d'un grand lit double, d'un petit bureau avec un confortable fauteuil, d'une armoire encastrée dans le mur et d'une petite pièce équipée d'une douche et de toilette. Tout le nécessaire pour n'avoir qu'à déposer sa valise. La chambre qu'il présenta était décoré sobrement dans des tons bleutés. Si toutes les chambres étaient équipées de la même manière, la décoration variait de l'une à l'autre et si les occupants souhaitaient changer de décoration, il n'y voyait aucun inconvénient.
- Vous avez des questions ?
Après ce petit tour du bâtiment, il n'avait plus grand chose à lui présenter. Et même si elle ne lui avait pas encore donné confirmation, Ash était quasiment certain que ce recrutement se solderait par une signature. Il n'avait maintenant qu'une hâte : voir la danseuse sur les planches de son établissement...
La danseuse suivit Ash avec nonchalance, observant l’univers qui lui était offert, notant avec plaisir la présence de lit double même sans un partenaire pour le partager c’était un véritable bonheur. Elle commenta en silence la petitesse de l’armoire qu’elle tenterait de faire agrandir. Le jeune homme avait il conscience qu’il faisait face à une danseuse ? Sans doute pas. Ou alors les danseurs déjà présent étaient économes, ou très bien organisé. Diane n’était ni l’un ni l’autre. Finalement, après lui avoir présentée une petite chambre bleue ce fut à son tour de prendre la parole. Oui, elle avait des questions.
- Les visites sont-elles libres ? Je veux dire, peu importe l’ami que je souhaite ramener j’en ai le droit ? Du moment que je pose pas soucis à mes collègues ni au cabaret bien entendu. Elle s’avança et ouvrit une autre chambre, avec une décoration différente qui lui plut bien plus que la précédente. L’agencement était sensiblement le même mais pas tout à fait. - Nos allers et venues sont-elles également libre ? Je sais que je vous ait déjà posé une question similaire mais je préfère m’en assurer. Oh ! Il est possible de posséder des familiers ? Diane fit un gigantesque sourire sans trop savoir pourquoi. Elle n’avait jamais eut de familier et n’avait pas prévu d’en avoir. Pourtant la question la turlupina. Après tout, peut-être qu’elle pourrait adopter un chat ? Après cette dernière question elle referma la porte de la chambre et revint ses pas. Avisant les escaliers, ainsi que la multitude de porte elle reporta son attention son le brun. - Une question sans rapport me vient, que dis le cabaret concernant les relations entre ses membres ? Au delà de la taquinerie profonde qui lui était adressé, la question était très sérieuse. Diane étant de ceux qui aiment partager, il n’était pas rare qu’elle s’attire les faveurs de certains de ses compagnons. Ils faisaient des proies accessibles, faciles, dans l’idéal elle eut préféré ne pas s’en priver.
Sagement, elle attendit une réponse de Ash tout en reprenant sa marche vers les entrailles du cabaret. Il était temps de signer ce contrat !
RP flashback
RP métier
- L'accès aux coulisses du cabaret est interdit à toute personne étrangère bien évidemment, cependant le bâtiment annexe ne l'est pas, c'est bien pour cela qu'il y a son ouverture indépendante. Pour ce qui est des familiers, oui je n'y vois pas d'inconvénients tant qu'ils ne dégradent pas le mobilier et ne causent pas de soucis aux autres pensionnaires.
C'était la moindre des choses. Ash n'avait pas de familier mais il comprenait tout à fait ceux qui en possédaient. C'était même une idée qui le charmait, lorsqu'il aurait plus de temps, peut être qu'il pensera à investir dedans... Une petite oreille et une pair d'yeux supplémentaires ne sont que bons à prendre. Et avec le lien qui liait un familier et son maître, Ash savait qu'il pourrait lui accorder sa pleine confiance. Chose qu'il n'accorde pas souvent aux humains.
Après avoir fait le tour du bâtiment annexe, Ash se redirigea vers le cabaret par le couloir qu'ils ont emprunter et répondu tout en retournant dans le premier salon où il a accueilli la danseuse :
- Pour votre dernière question, cela relève de votre vie privée et, tant que cela n'empiète pas sur les activités du cabaret, il n'y a pas de soucis.
Il ouvrit la porte du petit salon et invita la demoiselle à entrer avant lui.
- Du coup, avez-vous eu le temps de réfléchir à mon offre ? Vous convient-elle ?
Sur la table basse, Ash déposa ledit contrat précédemment rédigé. Si elle souhaitait encore négocier certains termes, il pourrait toujours le ré-écrire. Mais si tout lui convenait, le propriétaire ne souhaitait pas perdre une minute et était prêt à le signer ici-même.
Un sourire, plus énigmatique que les précédents étira ses traits tandis que ses iris dorés se posèrent sur le brun. En silence, elle l’observa un moment avant de se fendre d’un petit rire contenu. Délicatement, ses doigts vinrent s’enrouler autour de la plume. Pendant quelques instants, une ridicule seconde, elle hésita. Apposer sa signature sur le bas de cette feuille signerait la fin de son autre vie et quoi qu’elle put en dire cela lui fit un pincement. Elle se rappela de la scène du Chat Noir, de ce premier soir où elle avait foulé ses planches. De Sacor qui l’avait acclamé, lui offrant son nouveau nom ; celui qu’elle arborait fièrement maintenant et sûrement jusqu’à la fin de sa carrière. Elle se demanda également comment serait cette nouvelle vie dans laquelle elle était en train de s’engager. La panique au bord des lèvres, une certitude d’une évidence pure s’imposa à elle et lui permit d’enfin griffonner son nom en lettre noire. Tant qu’elle danserait, tout irait bien. Tant qu’elle danserait, Sacor vivrait dans chacun de ses pas. Une dernière arabesque termina de lier le contrat et elle releva la tête.
- Vous venez de faire l’affaire de votre vie, monsieur. Oh oui, songea Diane, et elle tout autant. Se faisant elle se laissa de nouveau guider dans les entrailles du cabaret mais cette fois pour l’investir.