La faim justifie les moyens
La froideur de la saison fraîche était bien installée, cela ne faisait plus aucun doute. Les quelques rayons du soleil qui arrivaient à arriver jusqu'au sol ne suffisait pas pour retirer en totalité la couche de neige.
- Bon Wilfried, comment cela se passe-t-il ?
- Je suis vraiment désolée, mademoiselle Eli. Mais la roue est complètement cassée, irréparable. Il va me falloir un peu de temps pour la remplacer.
Dans le carrosse, je dois donc prendre mon mal en patience. J'étais en route pour les sources chaudes de la Forteresse, mais on dirait que le Grand Helmex avait d'autres plans pour moi. Wilfried et moi nous nous sommes fait attaquer par un sanglier des montagnes et, malheureusement, il nous est rentrée dans la roue arrière.
Mais heureusement que le majordome est prévoyant, une roue de secours est au-dessous du carrosse. Je regarde Wilfried relever ses manches pour commencer à régler le problème.
- Mademoiselle Eli, vous est-il possible de descendre du carrosse ? Il faudrait alléger au maximum le carrosse pour qu'il soit plus facile à soulever.
- Je commençais à avoir mal, de toute façon. Je vais faire un petit tour.
- Soyez vigilante surtout, mademoiselle.
Je lui fait un signe pour qu'il arrête de s'inquiéter.
- Notre dieu Helmex est avec moi, je te rappel. Si quelque chose doit m'arriver, ça sera parce qu'il l'aura voulu.
- Que sa grande puissance soit avec vous, dans ce cas.
Je laisse Wilfried faire les réparations nécessaire pour que nous puisons repartir le plus rapidement possible. Pour ma part, je visite un peu les environs, même si le tour est assez rapidement fait. A part de la neige, des montagnes et des arbres, il n'y a pas grand chose...
Pourquoi la cabale aimait tant le froid ? C'était à se demander si le cerveau de cette organisation n'avait pas un soucis avec le bien être des autres. Certes, la région était émaillée de grotte en tout genre, fournissant une cachette efficace pour qui voulait passer inaperçu, mais cette catin de Lucy en soit témoins... Il faisait froid.
Serrant sa cape autour de ses épaules, la jeune femme bénie son idée d'avoir fait une réserve de cristaux de chaleur. Et en cas de coup dur elle pourrait toujours retourner dans sa pièce fétiche au chaud.
Serrant contre elle la clé dimensionnelle, elle finit par la faire disparaitre dans son tatouage, peu désireuse de perdre cet objet si précieux
-On est bientôt arrivés mademoiselle, le temps de monter jusqu'à la Forteresse, ça devrait nous prendre une demi journée
Le coché était fort sympathique, se montrant autant attiré par les cristaux que sa passagère au regard de chat. A croire que les belles femmes ne courraient pas les rues ici, pour peu qu'il y ai des rues.
Et alors que le long voyage ennuyeux se poursuivait, la vipère fut tirée de sa torpeur par un arrêt brutal, manquant de lui faire embrasser le fauteuil vide devant elle.
Et si ce n'avait été que par contrariété, elle serait sortie pour disputer le conducteur, mais une rafale de neige sur la vitre la retint de le faire... Mieux valait la chaleur de l'intérieur tout compte fait
-Désolé ma p'tite dame, mais y a un chariot accidenté sur la route, je vais aider le bonhomme à faire ses réparations
-Vous êtes obligés de faire ça ? Par ce temps ?
-Eh, c'est le code dans le coin, faut aider les gens en difficultés, même si le temps est mauvais
Soupirant pour elle même, Valeera posa sa tête dans sa main avec un air ennuyé, tachant de regarder les alentours. Mais il n'y avait rien à voir sinon une silhouette solitaire qui se baladait dans le décors blanc.
Et avant de pouvoir penser la moindre méchanceté, elle reconnu son amie ce qui la fit sortir de son bastion de chaleur avec de grand geste
-Eliiiii !
Fit elle en agitant les bras, regrettant instantanément son geste quand un souffle d'air froid s'engouffra dans ses vêtements. La faisant porter ses bras aux pans de son épais manteau pour les resserrer contre elle
-Qu'est ce que tu fais perdue dans cet endroit oublié de tous ? Ton manoir n'est il pas mieux que le climat ignoble de ces montagnes ?
La faim justifie les moyens
La froideur de la saison fraîche était bien installée, cela ne faisait plus aucun doute. Les quelques rayons du soleil qui arrivaient à arriver jusqu'au sol ne suffisait pas pour retirer en totalité la couche de neige.
Les minutes passaient dans ce froid ressemblaient plus à des heures sans fin. Il ne m'a pas fallu beaucoup de temps pour faire le tour des environs. Il faut dire qu'à part de la neige, des arbres et des montagnes, il n'y a pas grand chose. Je rejoins Wilfried pour le surveiller pendant sa réparation.
- Tout ce passe comme tu le souhaites ?
- Cela pourrait plus mal se passer, mademoiselle. Je ne devrais pas en avoir pour bien longtemps.
- C'est parfait alors.
J'entend alors un bruit venir de derrière moi, de là où nous sommes venons quelques temps plus tôt. Un carrosse arrive dans notre direction. Dans un premier temps perplexe, je baisse vite la garde quand je reconnais la silhouette qui descend et court dans ma direction.
- Valeera ! Quel surprise de te croiser par ici.
Je suis bien contente de la retrouver par ici, même si la surprise est grande.
- Je voulais simplement me relaxer dans les sources chaudes de la Forteresse. Mais la roue de mon carrosse s'est brisé net. Et toi alors ? Aussi pour la douce chaleur de l'eau du Nord ?