Une carte. C’est complètement ce qu’il manque en ce lieu. Enfin des cartes pour être plus précis. Plusieurs, mis à des endroits stratégiques du palais, avec un point lumineux qui dit clairement « vous êtes ici ». Même pas besoin de magie en fait. Un point de peinture sur un graphique grossier serait suffisant. Quelque chose dans ce genre-là en tout cas. Pas quelque chose qui demande d’exprimer vocalement le fait de demander son chemin au domestique du palais. En plus, comme si ce n’était pas suffisant, mon manque de mémoire visuelle ne m’aide pas du tout à retrouver mon chemin entre mes appartements et l’aille ministérielle.

Il serait de bon gout, enfin cela sera un avantage certain, de mettre des indications pour aider des personnes avec des handicape quel qu’ils soient. Faciliter la vie à des personnes avec des soucis pas si incommun. Est-ce que le palais a prévu quelque chose pour les serviteurs ou gardes avec des difficultés de déplacement lié à l’âge, un traumatisme physique ou de naissance ? Est-ce qu’il ne serait pas bon de mettre en place des protocoles magique pour permettre une meilleure accessibilité des lieux publics, de travail ou de première nécessité ? C’est certainement parce que je retombe pour la troisième fois sur la toilette que je pense à tout cela.

Un soupir aux lèvres, je tente d’interpellé une domestique qui porte du bois plus loin, mais l’incapacité a utilisé mon pouvoir dans l’enceinte du palais et le fait que visiblement, ne pas savoir où l’ont dois aller fait que le petit personnel vous fuis comme la peste, n’aide absolument pas. Est-ce qu’ils s’attendent à ce que tout le monde se repère parfaitement dans les lieux dès leur arrivé ou bien qu’on souhaite avoir un domestique qui sert de béquille et guide juste pour ce genre de chose, alors qu’il a certainement mieux à faire ? Vraiment, pourquoi est-ce que des plans et indications plus précises dans les couloirs pour savoir où l’on se trouve ne sont pas quelque chose qui a été mis en place ?

Après un temps à errer dans les couloirs, changer d’étage, même de bâtiment, un garde vient à ma rencontre. Visiblement, comme c’est étrange, mon déambulas dans les couloirs n’est pas passé inaperçue, donc la garde a été prévenue. Oui, il aura été trop simple de venir me voir directement pour savoir de quoi il en retournait. Ne cherchant pas à faire preuve d’esprit qui serait certainement assez mal pris par un garde royal un peu trop à cran j’explique simplement la situation par un mot simple et précis que j’écris sur mon carnet.

Uriah Orlin, ministre de la magie, perdu, cherche aille ministérielle.

Un moment de flottement se fait alors que le garde a son regard qui fait plusieurs allers-retours entre le mot donné et ma personne. Cela se voit très clairement dans son regard qu’il de savoir si je ne me fous pas de sa gueule. Je me contente de lui sourire et d’attendre, le presser ne changera absolument rien, comme ça n’a jamais rien changé. Actuellement, mon seul souhait est d’enfin arriver à bon port pour, si possible, rencontrer certain de mes collègues, au pire me familiariser avec mon bureau et plancher sur les dossiers qu’aurait pu laisser mon prédécesseur. Parce que c’est aussi cela de reprendre un post, reprendre et ranger le bazar d’un autre. Une joie d’avance cela.

Enfin, après un temps qui m’a semblé infiniment plus long que ce qu’il était en réalité, le garde décide de me guider jusqu’à bon port. Visiblement, là-bas, d’autres gardes ou membre du personnel pourront confirmer mon identité. C’est aussi ça qui me de la forteresse, le fait d’être déjà connu là-bas et de ne pas avoir à subir tout cela. Allez, c’est pour que tout se passe pour le mieux plus tard. Au moins, pour le moment, je n’ai pas fini au fond de cachot suite à une incompréhension, c’est déjà cela.

Après une énième confirmation, une fois arrivé à bon port, on me laissa enfin libre de mes mouvements et proche de mon bureau. Une hésitation se fait. Allez directement travailler et voir ce qu’il y a comme dossier déjà sur place ou faire le tour dans les autres bureaux. Il serait tellement plus simple de me plonger directement dans la paperasse, plus reposant aussi, enfin, d’une certaine façon. L’idée de faire un peu connaissance avec de possible futur collègue et voir sur quel pied danser se fait plus importante que de fuir les gens. Cette fois, je ne quitte pas l’ailles ministérielle, mais je erre de salle comme une âme en peine, cherchant à me familiariser avec les lieux, plus que quand on me l’a montré au moment de mon installation. C’est le nez plus ou moins en l’air, alors que je passe à côté d’une bibliothèque richement fournie de livres qui capte toute mon attention que je rentre dans le dos d’une personne.

Me reprenant assez rapidement j’attrape mon carnet et écris rapidement une excuse à la pauvre victime de mon inattention. Il faut dire qu’il me semblait avoir vu un livre qui parle de recensement magique. Cela semblait bien plus passionnant à voir ce qu’il y avait pu avoir d’écrit plutôt que de faire attention au couloir. Même si c’est un membre du personnel j’aurais dû tout de même faire attention.

Désolé, je ne regardais pas devant moi.

Simple et précis pour le coup, comme toujours. Une fois le mot montrer, ne laissant que quelques secondes pour lire je reprends le carnet pour écrire à nouveau, si la personne n’a point eu le temps de lire la première fois elle le fera la seconde tout simplement. Au moins, j’ai eu son attention, j’en suis certain.

Savez-vous s’il y a des ministres actuellement ici ? Si oui, où ?

Demander directement me permettra de ne pas plus me perdre et aussi d’avoir plus facilement des réponses qu’en cherchant sans trop savoir ce que je cherche exactement de base. Avoir des tableaux des personnes avec qui je vais travailler aurait pu être une bonne idée, même si ça m’aurait certainement mis beaucoup de temps à les retenir. Déjà, je sais à quoi ressemblent les souverains, c’est pas mal.

Ce n’est pas ici qu’il faut se rendre ? Attends. On m’a encore mené au mauvais endroit ou bien est-ce que je me suis trop déplacé du lieu où l’on m’a déposé pour être encore perdu ? J’ai comme un doute, mais après, il est vrai, que je me suis pas mal déplacer, flâné et plus suivis là où mes pas me portait qu’autre chose. Après, je ne vais pas m’énerver ou m’agacer face à cette dame que j’ai bousculée alors que je ne regardais pas et… attends… elle vient de parler d’infirmerie ?

Je la regarde de la tête aux pieds avant de me concentrer vers là où mon corps à percuter le sien. Est-ce que j’ai touché trop fort et que cela lui a fait mal ? Elle est peut-être avec une nature assez délicate et ce genre de collision n’est pas une bonne chose pour elle. Est-ce que les gens de la capitale sont tous fragiles ou bien est-ce qu’un malheureux concours de circonstances. Dans le doute, il vaut mieux demander. Je pense avoir assez l’air suspect pour la garde pour ne pas avoir envie d’en rajouter à cause d’une potentielle agression dont je n’aurais pas compris que j’en été l’auteur à la base. Au moins, ça peut faire une bonne sous intrigue de base pour un texte futur.

Retournant le carnet vers moi, tout en laissant mon imagination commencer à tracer une trame de base pour la future histoire à écrire quand je m’ennuierais, je note ma prochaine question à la demoiselle. Il serait de bon gout de ne point la faire attendre inutilement si elle a besoin d’aller à l’infirmerie pour quelque chose de grave. Seulement, si c’était quelque chose de grave elle ne serait pas aussi paisible, enfin, je suppose.

Est-ce moi qui vous ai blessée pour vous rendre à l’infirmerie ? J’en suis, encore une fois, sincèrement désolé.

Elle n’a point besoin que je commence à lui expliquer en long en large et en travers de combien je trouve cela fragile pour le coup si c’est vraiment de ma faute. Elle n’est point responsable de si elle n’est point faite du même bois que beaucoup de monde à la Forteresse. Il faudrait que j’arrête de tout comparer à chez moi. Est-ce que c’est encore vraiment chez moi d’une certaine façon et pas chez ma sœur maintenant ? Je sais qu’elle m’accueillera toujours à bras ouverts dans la maison familiale, mais… Il faut que je me concentre sur le moment présent et arrête de rêver. Peut-être que me présenter plus convenablement serait une bonne chose en fait. Plus que de rentrer dans les gens en tout cas. Je prends à nouveau le carnet de mon côté et écris rapidement à nouveau.

Uriah Orlin, nouveau ministre de la magie, nouvelle brebis égarée dans le palais.

Peut-être qu’une touche d’humour est bien. Je ne suis pas certain de mon dernier ajout. Peut-être est-ce un peu trop, pas assez, pas le bon moment, le bon public. J’ai du mal à savoir et vraiment comprendre de quand devrait être exprimée telle ou telle chose. Je tape un peu du pied nerveusement de ne pas être parfaitement à l’aise avec cette inconnue face à moi et dans ce nouvel environnement. C’est à ce moment-là que je vis un mignon petit chaton blanc qui vient dans notre direction, comme si le bruit qu’on avait pu faire l’avait attiré. N’est-ce pas normalement l’inverse qui est supposé se passer ? Est-ce que c’est un ennemi avec une magie qui peut passer les protections du palais ? Peut-être une garde.

Je suis de plus en plus songeur en voyant le chat venir jusqu’ici. Je m’accroupis alors qu’il vient se frotter contre mes jambes encore et encore sans rien donner le moindre signe d’agressivité. Cela me fait sourire et réchauffe un peu mon cœur à cette vision. Je passe ma main dans son pelage pour lui procurer amour et affection qu’il reçoit avec moult ronronnements des plus sonores, c’est agréable à entendre, je vais mémoriser ce son pour plus tard. Il y a des gens qui parle bien de ronronthérapie, peut-être qu’avec de la magie cela fait des miracles et… J’ai un sursaut et tourne à nouveau ma tête vers cette pauvre femme que j’ai bousculée plus tôt que j’ai oublié pendant mes interrogations sur le félin. Ne voyant pas quoi rajouter, je me suis simplement redressé pour être un peu plus digne, si on peut dire les choses ainsi, alors que le félin s’est mis à réclamer plus de caresses à coup de miaulement. C’était pas ainsi que je voyais ma première rencontre avec qui que ce soit dans ce palais. Il y a une légère rougeur d’embarras qui rehausse la couleur de mes joues.

Un sentiment de soulagement détend mon corps quand elle me confirme que je ne suis point responsable de sa visite futur dans le lieu de soin. L’impression de mettre les pieds dans le plat à chaque mouvement dans le château est bien assez forte pour ne pas ajouter encore plus embarra sur mes épaules. Je hoche docilement la tête en me mettant à la suivre sans aucune once d’hésitation. Le palais semble bien assez garder pour être certain de ne pas faire une mauvaise rencontre en ce moment, puis, il ne faut pas l’oublier, la garder est assez proche pour réagir en cas de souci si jamais cela arrivait.

Puis, il faut le dire, j’ai été touché par le fait qu’elle prenne le temps d’écrire dans mon carnet pour confirmer que les excuses étaient acceptées. Ce n’est pas grand-chose et certainement simplement de l’ordre du détail, mais j’y vois un acte cherchant à communiquer de la même façon que moi pour nous mettre sur un pied d’égalité dans une situation qui me mettait plus que visiblement mal à l’aise. Un signe de respect envers mon handicapé pour le prendre en compte sans s’en moquer et juste mettre les choses à plat.

Un sourire vient fleurir sur mes lèvres quand elle se propose à être la bergère de la pauvre brebis que je suis dans ce palais. Une nouvelle fois je hoche la tête en signe d’acceptation de cette situation. Qu’est-ce que j’aurais bien pu faire d’autre dans tous les cas ? Je me le demande bien, cette femme est un peu ma lumière au bout d’un tunnel de mon errance dans ces lieux. Bien plus que le garde, qui m’a mené en lieu sûr pour disparaître presque aussitôt sans jamais posé d’autres questions que des formalités pour être certain de mon identité ainsi que légitimité à être présent en ces lieux.

J’écris tranquillement son mon carnet pour lui répondre, sans trop m’en faire du fait qu’elle prend mal mon absence de réponse directe. Elle a une facilité assez plaisante à accepter et comprendre ma situation sans que cela ne soit gênant, autant en profiter. Il y a des plaisirs dans ce genre-là dont il ne faut point cracher dessus.

J’avoue ne point avoir pris rendez-vous. Aujourd’hui est mon premier jour de travail depuis mon arrivée à la capitale et j’ai voulu prendre mes marques le plus rapidement possible. J’espère pouvoir croiser notre Première Ministre, mais n’est point encore contact son secrétariat pour que cela soit officiel.

Les mots sur la chaleur et bienveillance de Dame Du Lys sont aussi rassurants. J’avais espoir que Lucy m’offrirait la chance de pouvoir lui parler et échanger sans avoir rendez-vous, mais même avec ma nouvelle position je suppose qu’elle est une femme occupée. Pourtant, je vais tenter ma chance tout de même et voir si cette Cassandra alors pourra m’aider. Le prénom seul ne me dit rien ou plutôt me semble beaucoup trop générique pour me dire vraiment quelque chose de précis. Si encore j’avais eu son nom de famille, j’aurais pu plus la placer, mais ce n’est point le cas.

Si elle ne souhaite point donner cette information, je ne serais pas la personne qui la pousserait au derrière pour l’avoir. J’aimerais reste en bon terme avec le département judiciaire où elle semble officier ou est-ce qu’elle tentait de me dire qu’elle était une personne charger de la juridiction dans mon propre département ? Il va vraiment falloir que je me penche sur les dossiers des collaborateurs allant travailler avec moi pour que cela ne soit pas gênant d’un bout à l’autre. Reprendre en main une équipe diriger et former par une autre personne n’est jamais vraiment aisé.

Je suppose que cela signifie que nous travaillerons ensemble prochainement, c’est un plaisir que je partage d’avance.

C’est les derniers mots que je lui adressais, si on peut dire, avant qu’elle ne passe le pas de la porte de l’infirmerie. Je pris le temps de son passé pour faire le début d’un plan sur une page vierge des couloirs qu’on avait pu parcourir pour arriver ici, je le continuerais quand elle m’indiquerait l’aile ministérielle à nouveau. S’il n’y a point de plan de base, je n’ai qu’à m’en créer un, tout simplement. Je prépare aussi un petit mot pour une fois qu’elle aura terminé sa visite médicale.

Est-ce que tout va pour le mieux ?

Simple, pas trop invasif et qui montrer que c’est quelque chose qui m’importe. Cela me semble être bon. En attendant, une fois l’esquisse du plan terminé et mon mot fait, je me mets à dessiné tranquillement un ensemble de petits chatons divers les uns à côté des autres pour passer un peu le temps. Parfois on m’a traité d’enfant d’agir ainsi, mais au moins cela m’occupe les mains et mon esprit pour ne pas m’ennuyer. Il faudrait voir de comment les études arrivent a expliquer les différences entre le lien de familier et celui d’animal de compagnie, de comment cela se crée à la naissance ou suite à une adoption.

L’infirmerie semble être ce qui va dicter mes rencontres aujourd’hui dans le palais. Entre ça et me perdre de manière des plus pitoyable, cela donne une mauvaise image à mon professionnalisme si ça reste sur cette pente descendante. Est-ce que c’est une coutume d’accueillir les gens ici de cette manière ou juste Lucy qui a trouvé cela amusant de faire que le hasard et la chance donnent cette situation ? Pour le bien de ma santé mentale, je vais partir du principe que nous sommes plus sur la seconde option, la première serait bien trop fatigante à mon goût.

Le moins que l’on puisse dire c’est qu’au moins, elle m’avait reconnu, pas comme le personnel de la garde plus tôt ou même simplement le personnel tout court du palais. Je maudis ma mémoire si mauvaise des visages pour ne pas la remettre tout de suite. Il faudra que je régule cela plus tard, peut-être qu’une amélioration de mon pouvoir sur un point de vue visuel pourrait changer la donne. Je souris, plus par habitude qu’autre chose, et attrape mon carnet pour écrire à nouveau dessus une réponse.

Au final, avant d’avoir eu le temps de j’ai le temps d’écrire, Cassandra fut de retour et son nom, Heydell sortie de la bouche de la nouvelle venue. Oh ! La ministre de la Justice ça. L’identité de Dame Du Lys fut aussi dévoilée et donc j’étais en face de deux nouvelles collaboratrices. Cassandra aurait pu dire directement qu’elle était aussi ministre, mais bon, peut-être que ça l’amusait de ne pas me voir le remettre à son simple visage. Comme si on pouvait faire totalement confiance au portrait qui était envoyé de toute manière.

Il faudra tout de même que je m’équipe au plus rapidement d’une loupe audio descriptive pour avoir à l’oreille les descriptions physiques et mieux y parvenir. Une scribouilleuse ne fonctionnant pas la pensée ne serait pas un mal, remplacer mon pupitre par un volant qui me suis aussi quelque chose à faire. Refaire le stock de fourniture pour que mon travail se passe au mieux ou même faire un projet de budget pour cela à transmettre plus tard. Est-ce que c’est quelque chose qui passe sur le budget de l’état ou bien il est demandé de nous fournir directement ? Les deux me conviennent, mais j’ai toujours un peu de mal à savoir à quel point nos fortunes personnelles doivent être utilisées ou non.

Bonjour Dame Du Lys, allez donc vous faire soigner, je pense, sincèrement, que nous aurons tout le temps de discuter plus en profondeur une fois tout le monde correctement sur pied. J’aimerais éviter des rumeurs sur moi vous blessant dès mon premier jour si possible.

Même si ce genre de rumeur ne sera pas ce qui manquera si quelqu’un souhaite en faire. Ce n’est pas quelque chose qui se maîtrise vraiment et cela me fatigue d’avance de devoir jouer avec ces dernières. Ce n’est point comme si c’était une chose nouvelle, mais voir et revoir les mêmes soucis ou le seul vrai changement est l’emplacement d’où cela partira n’est reste pas moins fatiguant. En tout cas je suis satisfait que Dame Heydell n’est rien de grave, par galanterie je me lève de ma chaise et la lui propose le temps que notre chère Première Ministre aille se soigner aussi. Au moins c’est une bonne chose que cela se trouve dans l’aile ministérielle.

Visiblement Lucy aime aider à des rencontres fortuites dans des lieux insolites. J’ose espérer que nous pourrons avoir de l’eau chaude pour un thé bien mérité après cela.

J’ai pris quelques échantillons de la réserve familiale de nos meilleurs produits, mais je ne serais point contre en tester de nouveau, du moment qu’on peut ne plus être à l’infirmerie et a un endroit qui semble plus professionnel.

Dame Heydell, je vous pris de m’excuser de ne point avoir reconnu votre personne à la base, j’ai du mal avec ma mémoire visuelle, mais si je travaille dessus.

Expliquer ce genre de chose tout de suite n’est pas une mauvaise chose. C’est quelque chose qui explique aussi de pourquoi il faudra aussi que je remplisse les divers papiers pour tenter de faire changer la politique anti magie sur certain objet du quotidien qui seront plus qu’utile pour travailler, mais bon, c’est un long chemin qui risque de prendre du temps dans tous les cas. Au moins, je ne me retrouverais pas sans rien faire à me tourner les pouces en attendant que le temps passe. Ce n’est pas plus mal de se sentir un peu utile, même si c’est pour des efforts vains. Il n’y a plus qu’à attendre le rétablissement complet de notre Première Ministre avant de commencer à rentrer dans le vif du sujet de la présentation en ces lieux. Ce n’est pas plus mal que cela se passe ainsi, une fête de bienvenue ou quelque chose dans ce style-là ne m’aurais pas convenue, je pense.

Attendre n’est point un souci. La patience est quelque chose que je sais avoir et, de plus, cela ne me servirait à rien de commencer à vouloir courir dans tous les sens pour trouver un bureau que je n’aie point pu retenir le trajet au risque de me perdre à nouveau et avoir une nouvelle rencontre des plus problématiques avec la garde royale ou le personnel me prenant à nouveau pour un intrus. Même avec mon statut certifié un peu plus tôt, cela ne rend pas la chose plus facile, au contraire. Une usurpation d’identité est bien plus facile qu’on le pense, même sans magie et se perdre trop fréquemment alors qu’on nous a indiqué le chemin avant n’est pas quelque chose qui prouve sa bonne foi. J’en sais quelque chose, cela m’a déjà apporté quelque souci mineur.

Puis, ce n’est point comme si j’étais seul à attendre. Notre chère ministre de la Justice est présente aussi et cela, mine de rien, change pas mal de choses. Quoi que, même seul j’aurais pu simplement écrire ma prochaine fiction à envoyer à Ebrahim ou encore commencer les brouillons de l’illustration que je dois lui fournir. Mes yeux se portent quelques secondes sur la robe abimée de Dame Heydell et je me dis que ce genre de détail pourrait pas mal pour l’illustration, même si le thème du livre est sur l’ascension social dans la couche pauvre de la population. Un peu pompeux, mais des plus intéressant à lire, puis le récit qui englobe le tout permet d’oublier, parfois, la lourdeur de certain propos et même à les souligner bien plus.

Mon esprit se recentre quand elle commence à parler. Buvant ces paroles comme une tisane verveine avec du citron et une cuillère de miel, mes doigts tapotent doucement la page de mon carnet, comme pour préparer mes prochains mots à écrire. C’est un peu cela, puis cela me fait aussi retenir le rythme de la voix de cette mon interlocutrice. Savoir quel rythme a une voix quand on est stressé, gêné, heureux et ainsi de suite et des plus important, puis comme j’ai la chance d’arriver à plutôt bien le faire la plupart du temps, autant attraper tout les indices pour la suite.

En soi, je comprends parfaitement sa façon de faire. C’est toujours plus agréable de connaitre une personne sans tous les masques d’apparence qu’on porte sur le visage. Ça n’en reste pas moins frustrant de mon côté d’avoir l’impression de m’être fait avoir, mais c’est, à quelque détails près, la frustration que je peux avoir suite à la vue d’une main beaucoup plus forte que la mienne qui rafle toute la mise que j’étais certain d’avoir au poker. Il y a cette même sensation de grisement quelque part et je me demande furtivement si Dame Heydell sera bonne au poker. Il faudra qu’on teste cela dans un avenir plus ou moins proche.

Je hoche simplement la tête suite à sa déclaration pour lui signifier avoir compris. Il n’y a pas à prolonger un dialogue pourrait très rapidement en quelque chose de gênant. Dame Du Lys sort de l’infirmerie et je suis le mouvement avec beaucoup plus d’entrain que quand j’ai du suivre une personne de la garde. Peut-être que si l’idée des plans n’accroche proposer de mettre un service de guide ou alors écouter ma sœur qui me jure que prendre un familier m’aiderait grandement dans ma vie de tous les jours. Est-ce que je devrais lui faire mettre à lui aussi un tatouage pour utiliser les magies de familier que je lui apprendrais ? Vaste question à discussion avec un enchanteur à l’avenir pour avoir tout les tenant et aboutissant du dôme anti-magie du palais.

La question de Dame Du Lys m’étonne un peu, je ne crois pas qu’on m’est déjà vraiment demander de prévenir quand j’avais l’impression qu’on me parlait trop, enfin si, mais ça avait toujours l’air d’être dit de manière polis et que si la remarque était réellement faite cela braquerait la personne qui sort un début des plus inutiles de mot. N’ayant aucune envie de base de mettre une de mes collègues à dos et de toute manière tout détail sur le palais me serait toujours un plus pour mon avenir je pris le temps de lui répondre par papier pour ne pas avoir l’air d’une personne qui ne fait que hocher la tête en attendant que le temps passe. Même si c’est ce que je faisais beaucoup à certains moments à mon ancien poste, notamment aux réunions.

L’histoire est toujours des plus intéressante, souvent cela aide à comprendre le fonctionnement de la magie et des avancements quand on s’y penche de plus près. C’est en retombant sur des lieux chargés d’histoire que certains de nos enchanteurs se repenchent sur des problématiques actuelles. Les dernières grandes expéditions allaient dans se sens d’ailleurs. C’est comme les lois qu’il faut savoir déterrer et voir ce qui a déjà fonctionné ou non et dans quelle condition. Sans histoire, pas d’avenir, donc, faites-vous plaisir.

Le texte est certes long, mais j’ai confiance sur le fait que des années d’administration on doter ces deux femmes d’une vitesse de lecture plus qu’acceptable, au pire, comme dite un peu plus tôt, attendre ne me dérange en rien. Le sujet évoquer sur l’avenir fait remonter une question qu’on n’a point voulu me répondre par courrier quand j’en avais fait la demande et simplement de voir sur place. Reprenant une nouvelle feuille après que leurs yeux est fini visiblement de lire ce qui est écris pour écrire à nouveau.

Les archives sont disponibles à tous les ministres où est-ce que des demandes particulières se doivent d’être faites ?

Histoire de savoir combien de papiers administratifs m’attendent pour la suite. Une nouvelle arrivée signifie toujours beaucoup d’administration de toute manière. Au moins, je ne suis point le seul nouveau en ce lieu et c’est plutôt rassurant dans l’ensemble. Cela provoque une sorte de sentiment, peut-être faux, de camaraderie avec ma collègue ministre, même s’il n’est que factice pour le moment, avec les bons efforts cela deviendra une réalité. En tout cas, je le souhaite très fortement.

Je regarde le couloir dans lequel on passe et il est certain que les couleurs sont vraiment belles, je vais tenter de me souvenir de ce genre de lieu pour me repérer à l’avenir. Peut-être que si j’entends l’histoire du lieu cela me permettra de plus imprimer certain détail pour le remettre plus tard ou bien simplement en apprendre plus sur de comment cela se passe en ce lieu.

Dame Du Lys, je suis tout ouïe pour vous entendre.

C’était des plus intéressants d’écouter les dire de Dame Du Lys. Il faudra que je creuse un peu plus dans les archives pour voir si je peux en apprendre plus sur ce qu’elle explique. Si ce n’est pas le cas, je pourrais toujours faire des demandes pour chercher des informations complémentaires sur les sujets qui m’intéressent, enrichir le lieu fait partit aussi de mon travail au palais, je suppose. Sinon cela sera toujours un complément des plus appréciable pour mon utilisation personnelle. Au moins cela commence à m’aider à voir mes prochaines lignes directrices dans mes actions, il n’y aura qu’à prier la magie elle-même pour que tout se passe bien, voir Lucy si nous sommes sous sa protection. Je me demande aussi les rapports exacts que l’on peut trouver entre le culte de Lucy et la magie. Une autre recherche à voir plus tard. Je note cela en mémo sur mon carnet pour le faire plus tard. Il y a tellement à faire.

J’allais écrire aussi que la présence de Dame Heydell ne me dérangeait aucunement comme nous l’avions invité en premier lieu à nous suivre aussi et que cela allait même dans le sens de notre marche, mais visiblement le devoir l’appel. C’est une personne consciencieuse si elle préfère continuer ces taches que de prendre le thé avec nous, un autre bon point pour elle. Même si un bout de mon esprit garde en tête que cela peu aussi être une manière polie de refuser notre compagnie un peu plus longtemps, mais nos premiers contacts ensemble ne me font point aller dans cette direction. Je griffonne mon début de phrase d’un peu plus tôt et écris rapidement pour la saluer à mon tour, même si je ne suis pas certain qu’elle pourra lire mon retour de politesse.

Au plaisir de vous revoir bientôt Dame Heydell.

C’était certainement trop long à l’écrire et l’avoir fait dans le vent est un peu frustrant, mais au moins l’effort était là. D’ailleurs ces réflexions me font aussi penser qu’il faudra que je m’en constitue une d’équipe ministérielle pour le département de la magie. Cela aussi demandera du recrutement pour ce poste, je verrais cela plus tard. Tant qu’il m’est possible de ne pas avoir trop de gents dans mes pattes, je profiterais de ce fait avec le plus grand des plaisirs. Je me tourne à nouveau vers notre chère première ministre et lui souris en lui montrant mon cahier et le nouveau message pour elle. Investir dans une scribouilleuse mentale si c’est possible ne sera pas un mal à mon avis, la faire homologuer pour qu’elle soit utilisable dans le palais aussi. Une autre chose à faire à l’avenir.

Merci pour votre explication pour les archives, je n’en suis que plus curieux à leur sujet.

Ce qui est plus vrai. Je retourne le carnet une fois qu’il me semble qu’elle est lue et ajoute une autre note pour continuer sur ma lancée de discussions.

C’est dommage que notre ministre de la justice ait été prise par son emploi du temps, mais j’espère que cela ne vous a pas retiré votre envie de thé pour autant. J’ai un thé nommé le temple du dragon de Lucy qui est des plus doux à boire. Le thé est récupéré à proximité de nid de dragon non loin du temple de Lucy avec un mélange de framboise et cassis pour accompagner. Une vraie bénédiction à boire.

Enfin, presque une bénédiction en réalité. Ma sœur est toujours sur l’élaboration du filtre de chance à faire avec ce thé pour rendre la journée un peu plus chanceuse et profitable à ceux qui boiront ce thé. Un chemin encore long, mais sur une bonne voix de réussite dans un avenir plus ou moins proche. Il faudra aussi qu’on revoir certain des noms de thé, mais bon, cela aussi c’est quelque chose que je devrais faire plus tard. Tellement de plus tard dans cette journée, une fois que l’entretient avec la Première ministre sera terminé je verrais pour m’y mettre de suite à l’œuvre.

Est-ce que dans les archives il y a des documents sur la sphère anti magie du palais ou est-ce qu’il sera de plus bon gout de contacter directement l’enchanteresse en charge du dôme de la ville aquatique pour discuter de ce sujet ?

Parce que s’il serait aussi bon que je me concentre sur mes travaux et les changements que je voudrais apporter dans le coin, même si ce n’est que des changements mineurs, pouvoir étudier des magies possiblement dangereuses à côté du palais ou faire tester les pouvoirs de ceux souhaitant les tatouages pour utiliser leur don dans l’enceinte du palais dans un lie sécurisé et surtout proche de la garde royale, ne serait pas un mal. Certains secrets magiques ne devraient pas s’éloigner de la couronne pour la sécurité de celle-ci. Il faudra aussi que je contacte le capitaine de la garde royale à ce sujet là. Une autre note à jouter sur la page de pense-bête. Dans tous les cas j’attrape le thé blanc dont je parlais un peu plus tôt qui se trouve dans une petite boite en métal dans ma sacoche et le tend à Dame Du Lys, le thé avant tout, l’organisation du reste ensuite.

Un sourire assez tendre se forme sur mon visage à l’écouter. Elle a un débit et une douceur dans la voix qui me rappelle la façon de s’exprimer ma sœur. C’est rafraichissant et rappelle la maison en même temps. Parfois je me demande si venir à la capitale est vraiment la bonne chose à faire, mais avec ce genre de rencontre cela me va bien. En plus de toutes les recherches possibles sur la magie.

Pas d’inquiétude, ma famille a toujours tenté de respecter au mieux le confort des créatures à proximité de nos récoltes de produits pour le thé. Les nombreuses créatures de notre monde sont bien trop importantes pour leur équilibre, que cela soit magique ou environnemental pour souhaiter leur faire du mal.

Je ne suis pas contre la chasse ou la consommation produite venant de leur part, mais tout se doit d’être fait de manière la plus respectueuse possible. Il n’y a encore étude sur les répercussions de tout ce qui est possible niveau magie d’une extinction de race ou d’un déplacement massif de lieu d’habitation.

De plus, pour la sécurité de tous nous attendons que les nids soient vides suite à un déplacement pour manger ou à la fin des couverts pour approcher et faire les récoltes. Les vies humaines sont plus importantes que le profit, toujours.

C’est un concept que ma famille à toujours fait des plus attention. Risquer sa propre vie ne pose pas de problème, celle des autres beaucoup plus. Les familiers du lieu m’amusent beaucoup, je me demande ce que cela donnerait si j’en avais eu un dans mon propre bureau pour me tenir un peu compagnie. Mes doigts s’approchent du Floki et se perdent un peu dedans.

Ne soyez pas si dur avec eux. Les enfants aiment les nouveautés, mon neveu et ma nièce ont cette même tendance. Pour le thé cela ne me dérange en rien de partager avec Dame Heydell si elle le souhaite. Je pense me mettre au recrutement de personne pour m’aider dès que possible. J’espérais simplement un peu d’aide pour des recommandations de personnes travailleuses et de confiance dans le coin.

Je lui donne la boîte de thé et m’installe pour discuter tranquillement de cela et des divers noms qu’elle pourra me donner afin de réaliser ce que je souhaite faire au sein de ce gouvernement. L’ambiance est vraiment douce et tout me semble être simplement comme une après-midi avec une amie de longue date qui sait mettre à l’aise. Les mots n’ont aucun mal à s’écrire pour échanger avec elle et je pense que malgré certains hauts et bas de la situation cela fut des plus agréables.