Informations générales
Age : 22 ans
Sexe : Masculin
Groupe : Aventurier
Spécialités : Polyvalent avec une spécialité prononcée pour la Recherche

En quelques mots...
Ramar se résume en quelques sortes à un individu peu sociable, du fait qu'il n'arrive pas à se comporter forcément normalement avec les autres personnes. Il est méfiant et a énormément de mal à leur accorder sa confiance.
Il n'est pas pour autant un homme triste, il est au contraire plutôt enjoué, mais encore faut-il apprendre à le connaître pour s'en apercevoir.
En outre, il peut parfois paraître fou à cause de son pouvoir que lui seul peut voir pleinement, ce qui augmente encore la distance entre lui et les autres.
En l'occurrence, il dispose d'un équipement très singulier puisqu'il a tout en un seul exemplaire, outre ses 2 épées. En effet, il n'a pour le moment réussi à n'obtenir pleinement la confiance du strict minimum, mais aussi semble-t-il parfaitement s'en contenter. Par conséquent, ne vous étonnez pas de le voir sortir ses propres couverts et d'en prendre aussi soin que de la prunelle de ses yeux : ses objets lui appartiennent et à lui seuls. Je ne saurai que trop vous conseiller de vous retenir d'essayer de les toucher. Oui, oui, d'essayer, car vous ne parviendriez qu'à cela, assurément.
D'ailleurs, outre ses deux épées jumelles qu'il porte à sa droite, une au niveau de son bassin, l'autre de son dos, les 2 collées respectivement au bas et au milieu de son dos afin de lui permettre des mouvements souples malgré leur présence, Ramar possède une étrange écharpe, ou serait-ce une coiffe ? Elle semble parfois changer un peu de forme, rendant son identification difficile en tant que vêtement. Il semble par ailleurs y être particulièrement très attaché.
Quant à ses deux épées, elles ne semblent rien avoir d'exceptionnelles, si ce n'est l'intérêt qu'il leur porte.
En termes de tenue, il porte quelque chose de somme toute classique, une tenue d'homme avec une tunique souple mais robuste, épousant très bien ses formes, sur laquelle il porte des spallières métalliques simples mais élégantes, elles-mêmes rattachées à un semblant de plastron en forme de bandes métalliques plus élégantes, une fois encore, que pratiques.

Le pouvoir
Nom du pouvoir : Personnification
Catégorie : Objets

Ramar est passivement capable d’insuffler un peu de son aura dans les objets qu’il voit. Cela les personnifie, mais uniquement pour lui. Cela signifie, en d’autres termes, que les objets sont vivants pour lui, ils ont une conscience, des émotions. Il peut ainsi communiquer avec eux, mais personne ne peut en être réellement témoin, ce ne sont pour les autres que des objets inanimés.
Il parle donc avec les objets, chacun d’entre eux peut avoir une personnalité bien différente, et beaucoup ne sont pas forcément enclins à lui accorder leur confiance. Cela a pour conséquence de lui rendre impossible leur manipulation, dans le sens où il ne peut utiliser alors ces objets. Une chemise qui ne veut pas lui faire confiance ne l’autorisera pas à la porter, ni même peut-être juste à la toucher. Chaque objet possédant sa personnalité, ils possèdent ainsi leurs propres loyautés : un objet appartenant à un autre ne saurait lui accorder sa confiance, à moins d’une situation qui serait parfaitement favorable à son propriétaire alors.
Passivement, Ramar parle donc avec les objets et se lient à eux, bien plus qu’avec les autres humains. Certains lui accordent une telle confiance qu’ils sont capables de bouger pour lui, voire de se modifier pour lui, mais cette confiance en lui doit être absolue, il doit en être le plein propriétaire, l’ami, le confident. Le seul objet dont le lien est actuellement à ce stade avec lui est son étrange écharpe, raison pour laquelle elle change parfois de forme pour prendre une apparence quasi animale à son côté, comme pour le conseiller plus efficacement.
Avec le temps et l’expérience, son équipement devrait parvenir à un stade relationnel du même type, et son écharpe pourra pousser plus loin sa modification structurelle pour s’attacher à lui et prendre l’apparence d’ailes. Mais, il n’est pas encore assez puissant pour cela, il doit se développer plus encore.
Il n’est pas impossible non plus que la confiance que certains objets lui portent diminuent, ou se propagent à d’autres humains, mais encore faudrait-il pour cela que ceux-ci soient capables de faire confiance à Ramar et de l’accepter, de se lier à lui d’une bonne manière qui attirerait alors leur sympathie.

En résumé :
Niveau 1 pour les objets que Ramar peut voir : Parler avec les objets (les objets communiquent avec lui dans son esprit uniquement, ils n'ont pas de bouche ou autre)
Niveau 2 pour Chimère, son écharpe, à laquelle il est fortement lié : Les objets peuvent bouger tout seul, de leur propre conscience, Ramar peut ne pas en être conscient, mais tout le monde peut le voir

Description
D’une humeur souvent enjouée, Ramar peut paraître fou ou idiot, simplet, selon comment on le perçoit. Il est simplement content d’avoir des amis, toujours avec lui : ses affaires.
Il est cependant intelligent et athlétique, et même courageux au besoin. Il a beau être grand et élancé, il ne faut pas négliger sa condition physique et sa souplesse, qui se voient pourtant bien à sa posture et son attitude généralement. Il ne manque que rarement de motivation et aime l’aventure, il est donc assez volontaire. Il est cependant conscient de passer pour un fou auprès des autres, mais cela lui est juste bien égal. Ils sont juste trop peu ouverts d’esprit pour le comprendre et il ne fera pas d’effort pour s’imposer à eux ou tenter de leur faire comprendre. Il n’est simplement pas comme les autres et il l’accepte facilement. En tout cas, plus facilement que par le passé… Il est ainsi plus mature qu’il n’y paraît.

Histoire
Tout contre un arbre, assis le dos contre son tronc, un jeune homme à l’aspect un peu pâle s’assoupissait lentement. Ses yeux s’alourdissaient tandis que son écharpe se laissait voler au gré du vent près de lui dans une danse des plus singulières, comme pour le bercer. De droite, à gauche, à droite, à gauche, à droite, à…


Il faisait jour. Le soleil était très haut dans le ciel. On distinguait dans l’horizon la cime d’une haute chaîne montagneuse, rude, surplombant de toute sa hauteur le petit village dans une vallée à ses pieds. Immense, dangereuse et magnifique à la fois. Mais le lieu était pourtant bruyant, comme ignorant de la splendeur et l’arrogance dont elle faisait preuve.
Des gens passaient ci et là, de part et d’autres des quelques allées. Des enfants jouaient et riaient sans retenue en plein centre du village. Parmi eux, se trouvait un jeune garçon à l’aspect pâle. Il était encore petit, il devait avoir cinq ou six ans, mais c’était le seul qui ne riait pas aux éclats. A vrai dire, il était plutôt en piteux état. Il avait du sang qui coulait de sa lèvre inférieure, fendue d’un côté. Il ne riait pas comme les autres, il faisait au contraire tout son possible pour ne pas pleurer. Il était le sujet des rires autour de lui.
Un grand homme à l’aspect rude, harnaché d’une belle armure chaude, toute en cuir clouté, passa à côté des gamins, une grande hache dans le dos, sans même leur prêter un œil. Il était accompagné de plusieurs camarades, vraisemblablement, tous harnachés de manière similaire. Le jeune garçon le regarda alors passer. Mais ce n’était pas de l’espoir qu’on aurait pu voir dans ses yeux, c’était de l’admiration. Cet aventurier ne devait jamais se sentir seul, il avait des amis, qui l’appréciaient et le respectaient pour ce qu’il était, quel que soit son pouvoir.
Un gamin un peu plus grand que les autres revint alors à la charge en faisant mine de baffer le jeune garçon. Lorsqu’il arrêta sa main devant le visage du petit, il lui railla alors bien fort dans les oreilles.
- Alors l’impotent ?! C’est fou c’que t’es inutile ! Partons et laissons ce déchet dans sa médiocrité, il n’en vaut pas la peine, mais c’était drôle ! Ahah !


Ramar s’agita un peu dans son sommeil. Il glissa légèrement contre le tronc de l’arbre auquel il était adossé, mais son écharpe avait arrêté de voler au gré du vent et semblait s’être blottie tout contre lui, mettant visiblement à profit sa forme pour arrêter le glissement du jeune homme, qui replongea plus intensément encore dans ses rêves.


Le village était pris d’assaut par une météo glacée. Des vents forts et intensément froids descendaient des montagnes pour balayer le petit hameau qui semblait en frissonner.
Il faisait jour mais il n’y avait que peu de monde dans les rues. On ne trouvait que les rudes aventuriers de passages, les quelques gardes qui maintenaient l’ordre autant qu’ils pouvaient, les quelques métiers qui ne pouvaient faire autrement comme certains marchands, et quelques enfants qui jouaient insouciamment dans la neige abondante.
Près d’une maison d’où s’élevait une colonne de fumée sortant de la cheminée, un jeune garçon à l’aspect pâle sautillait sur place, visiblement à la recherche de quelque chose dans l’air. C’était difficile à distinguer mais il y avait bien un objet flottant au-dessus de lui. Le garçon était un peu plus grand que la dernière fois mais guère plus âgé : il devait avoir six ou sept ans cette fois-ci.
Tandis qu’il poursuivait l’objet emporté par le vent, un autre garçon lui barra la route et se moqua de lui, comme à son habitude.
- Bah alors l’impotent, c’est ça que tu essaies d’attraper ? T’es vraiment trop nul, tu le sais ? Ahah !
Devant lui, il narguait le garçon avec une écharpe blanche, d’un aspect élégant, confectionnée à partir de plumes d’un oiseau que les enfants ne connaissaient pas. Le vêtement semblait venir de loin, il était un peu abîmé par endroits, surtout aux bouts, où les plumes étaient un peu ébouriffées ou retournées. Le grand garçon, un peu bourru, d’une constitution visiblement plus solide que le jeune devant lui, se tourna vers d’autres gamins derrière.
- Attrapez, voyons si l’impotent a enfin développé ses pouvoirs !
Il lança rapidement le vêtement à un autre garçon juste à côté, qui le passa à un autre, et ainsi de suite. Le jeune garçon semblait attristé par la scène. Dans son gros manteau de fourrure que sa mère lui avait trouvé, il voulut récupérer l’objet et se lança à sa poursuite, balloté d’un enfant à un autre pour tenter de l’attraper au vol. Mais il se passa ainsi plusieurs minutes sans qu’il n’y parvienne.
- Bon allez les gars, laissons-le. Il est vraiment trop faible, je ne voudrais pas qu’il tombe malade. Rendez-lui ce truc. De toute façon, vu son état, cette écharpe pourrait bien le rendre malade quand même ! Ahah !
Un gamin finit alors par lancer l’écharpe au jeune garçon qui, fatigué, l’attrapa avec quelques difficultés, sans oublier le vent qui ne l’aida pas forcément dans sa besogne. Il regarde l’écharpe et sourit. C’est alors qu’une violente douleur lui coupa le souffle au niveau de l’estomac. Un violent coup venait de lui être donné par le gamin railleur qui retira son poing, durcit par son pouvoir, du ventre de son maigre adversaire surpris.
Le garçon à l’aspect pâle prit une teinte rouge, le souffle coupé, en tombant à genoux dans la neige. Il entendit les autres garçons éclater de rire et partir, à son grand soulagement. Malheureusement, dans sa surprise et sa douleur, il avait lâché le vêtement qui avait repris alors son envol dans le vent. Il tendit une main devant lui comme pour tenter de l’attraper mais c’était peine perdue. L’écharpe était déjà loin dans la rue et il était incapable, pour le moment, de se relever plus.
*Ne t’en fais pas, petit. Tout va bien.*
La voix avait retentit partout et nulle part à la fois. Le jeune garçon, désorienté, cherchait d’où elle pouvait venir. C’était une voix douce, féminine, qui se voulait rassurante. Mais comme il ne voyait personne d’autre autour de lui alors, il commença à prendre peur. Se pourrait-il qu’un esprit ou un être qu’il ne connaissait pas veuille l’amadouer ? Sa mère lui avait autrefois raconté une telle histoire au sujet d’une créature qui pouvait séduire les hommes pour les emporter au fond des océans et les dévorer… Mais il n’y avait pas d’océan ici, il n’y avait que des montagnes !
Il reprit son souffle et se releva bien que difficilement sur le moment. Il tourna la tête de tous les côtés pour tenter d’apercevoir quoi que ce soit qui puisse être à l’origine de la voix entendue. Mais elle reprit alors sans qu’il ne sache encore d’où elle venait.
*C’est bien, jeune homme. Rentre chez toi, il fait trop froid pour jouer dehors. Mais je te remercie pour ta sollicitude. J’aurai moi aussi apprécié que tu arrives à arrêter mon vol…*
L’enfant comprit alors, comme instinctivement. Il regardait d’un air abattu l’écharpe qui continuait son envol au loin, disparaissant bientôt dans le tumulte de la neige, au bout de la rue.
*Je suis certaine qu’on se reverra, je l’espère en tout cas. Merci, petit.*
Le jeune garçon ne put s’empêcher de laisser une larme couler. Cela faisait si longtemps qu’il n’avait pas entendu une voix si gentille avec lui. Il comprenait qu’étrangement, la voix venait de l’écharpe qu’il avait tentée de récupérer dans le vent. Il comprenait aussi que la voix ne semblait venir de nulle part et partout à la fois car elle ne résonnait que dans sa tête. Il voulut alors se mettre à courir pour la rattraper.
Mais une main l’attrapa par le col et l’empêcha d’avancer d’un pas.
- Ramar ! Que fais-tu dehors ? Je t’avais dit de rester à l’intérieur pendant que j’allais chasser ! Tu n’en fais qu’à ta tête, comme toujours…
Son père finit en grommelant dans sa barbe. Il traîna le gamin jusqu’à la maison et l’y fit entrer avec force.
- Rah, si seulement ta mère était encore là… Comment peux-tu être aussi inutile alors qu’elle était si douce et enjouée ? Comment as-tu pu survivre et pas elle… ?
L’homme s’affala de désespoir sur une chaise près de la table et déboucha une bouteille.


Ramar souriait dans son sommeil. Quoi qu’il puisse y voir, cela lui faisait plaisir.


Le village était toujours battu par un vent froid, mais moins intense que la dernière fois. La neige ne tombait plus, mais il y en avait encore beaucoup sur les sols et les toits.
Le jeune Ramar, dans son gros manteau qui devenait de plus en plus trop petit pour lui, semblait immensément heureux. Il avait réussi à récupérer l’écharpe jonchée tout en haut d’une masure au bout du village, à sa limite pour dire vrai. Il la tenait entre ses mains, précieusement.
- Je t’ai enfin récupérée… Ce n’était pas simple, mais je suis content. Tu vas pouvoir te reposer maintenant.
*C’est gentil, petit. Je t’avais bien dit qu’on se reverrait. Mais tu sais, je ne me fatigue pas, je ne suis qu’un vêtement perdu…*
- Comment quelqu’un peut-il accepter de te perdre ? Tu es une belle écharpe, et tellement étrange, avec tes plumes… Je ne voudrai jamais te perdre si tu étais à moi !
*Ahah ! Tu es bien petit encore pour affirmer ce genre de chose ! Mais j’apprécie ta gentillesse. Je ne doute pas que tu sois capable de ne pas perdre les choses auxquelles tu tiennes, mais je ne suis qu’une écharpe. Je ne suis pas utile tout le temps, et il arrive parfois que les gens oublient ce qu’ils n’utilisent qu’un temps…*
- Mais c’est triste… De toute façon, ici, il fait toujours froid. J’aurai donc toujours besoin d’avoir chaud. Mais quand bien même il ferait chaud, tu es trop gentille toi aussi pour que je t’oublie ou te perde. Mais…
Le garçon s’arrêta, hésitant.
- Comment se fait-il que tu puisses me parler ? Es-tu magique ?
Il retourna l’écharpe dans tous les sens pour essayer d’y voir quoi que ce soit qui puisse lui indiquer qu’elle fût magique.
*Ahah arrête ! Cela chatouille un peu ! Non, je ne suis pas magique, enfin… Je ne crois pas en tout cas. Tu es le premier avec qui je peux parler. En fait, je crois bien que je n’avais pas conscience d’exister avant t’avoir rencontré. C’est comme si je ne vivais sans vraiment trop le savoir.*
Le garçon regarda l’écharpe, dubitatif.
- Je crois que je n’ai pas compris. Mais ce n’est pas grave, je comprendrai quand je serai plus grand, et si tu veux bien rester avec moi pour m’expliquer. Tu veux bien rester avec moi ?
*Ahah tu es bien jeune encore. Tu as raison, on finira par comprendre, ensemble. Donc je reste, oui, ça me semble amusant avec toi.*
Le jeune garçon fit un grand sourire.
- Ah c’est chouette alors, merci ! Moi je m’appelle Ramar, Ramar Aldor, et toi ?
L’écharpe lui resta silencieuse un petit instant, avant de répondre.
*Tu es bien étrange comme garçon, tu sais, Ramar ? Les objets n’ont pas de nom, pourquoi j’en aurai un alors ?*
Ramar la regarda, surpris.
- Ben, tu sais parler, tu sais réfléchir, tu dois bien avoir un nom. C’est juste ce que je me suis dit. Maintenant que j’y réfléchis, c’est vrai que personne ne donne de nom aux objets…
Il semblait réfléchir intensément quand il sursauta en trouvant une idée.
- Ah si ! J’ai déjà vu des aventuriers qui avaient donné un nom à leur arme ! Donc ça existe ! Tu peux avoir un nom alors !
Tout sourire, le jeune garçon attendit une réponse qui mit un petit moment à arriver.
*Tu es vraiment étrange et gentil, Ramar. Je ne suis pas une arme mais l’idée de porter un nom me plait. Comme tu veux, je te laisse choisir, et s’il ne me plait pas, alors on en cherchera un autre.*
- D’accord, ça me va !
Alors que Ramar sourit et réfléchissait à un nom, l’écharpe entre les mains, on le bouscula et il tomba dans la neige. Trois autres garçons se tenaient près de lui, intimidants. Un autre restait un peu en retrait et semblait légèrement apeuré. Son habituel harceleur railla comme à son habitude.
- Alors l’impotent, tu te mets à parler tout seul maintenant ? Tu deviens fou, ça y est ?
L’enfant en retrait l’avertit alors fébrilement.
- Akor, fais… attention. C’est bizarre… de ne pas avoir de pouvoir à notre âge encore. En général, plus on le développe tard, plus le pouvoir est dangereux… C’est ce que m’a dit ma mère en tout cas ! Les plus grands assassins ont développés leurs pouvoirs assez tard, il parait… Arrête de l’embêter, on… on sait jamais…
- Mouais, moi je dis qu’il devient fou l’impotent surtout… N’est-ce pas, Ramar ? N’est-ce pas ? quel pouvoir ça pourrait bien être de parler tout seul à part celui d’être un fou ? Ahahah !
Il éclata de rire mais ne toucha pas à Ramar. Ce dernier ne bronchait pas. Il avait tellement l’habitude qu’il avait compris depuis longtemps qu’il ne fallait donner aucune satisfaction à ces personnes, il était plus utile de les ignorer…
*Ramar ! Il a peut-être raison le petit gars là-bas ! C’est peut-être ton pouvoir à toi qui fait qu’on peut parler !*
Le jeune garçon écarquilla les yeux en entendant cela. Il n’y avait pas pensé une seule fois, mais si c’était vrai… Il n’avait jamais entendu parler d’un tel pouvoir. Et si l’autre avait raison ? Et s’il devenait un assassin ou autre parce que son pouvoir était dangereux ? Non. Il ne deviendrait pas un homme malhonnête. Il rendrait sa mère fière de lui.


Le jeune homme, adossé au tronc d’arbre, bougea un peu et se retourna un peu, sans glisser pour autant, son écharpe de plumes toujours blottie contre lui.


Le village avait un peu grandit depuis la fois dernière. Il faisait chaud, pour une fois, le soleil était à son zénith. Le jeune garçon était devenu adolescent et malgré la température, il était assis sur un banc, son écharpe autour du cou. Il devait avoir treize ou quatorze ans et l’écharpe semblait avoir retrouvée sa plus belle apparence, comme neuve. Il lisait un livre qu’on lui avait donné à lire pour s’instruire. Le livre n’avait pas dit grand-chose, il avait accepté qu’il soit lu par Ramar sans trop de difficultés. Il semblait être habitué à être lu par pleins de gens et ne s’en formalisait donc pas plus que ça. Il avait juste rechigné un peu, comme pour la forme.
*Ramar, Akor arrive, fais attention à toi et, au cas où, fais bien comme ce que tu as appris, il n’est pas seul…*
L’adolescent sourit et releva la tête.
- Ne t’en fais pas, Chimère. Tout va bien se passer. Reste bien contre moi, je ne veux pas que tu sois blessée, juste.
- Alors tu parles encore tout seul, Ramar ? Regardez les gars, son pouvoir est d’être un fou ! Ah décidément tu me feras toujours rire, l’impotent !
Akor rit bruyamment, accompagné par d’autres.
- Je t’ai vu l’autre fois, en compagnie des aventuriers. Alors, ils t’ont appris des choses ? Il parait qu’à force tu saurais te battre, voire même te défendre ! Ahahah !
Ramar ne répondit pas. Il ferma simplement son livre et le posa sur le banc.
- Reste ici et ne bouge pas, je reviens après.
*Oh tu sais, gamin, je ne suis qu’une livre, je ne risque pas de m’échapper…*
Ramar sourit à la remarque judicieuse du livre et se leva, tourné vers Akor et les autres. Ceux-ci étaient une demi-douzaine, tous derrière le grand gaillard qui était plus massif que l’adolescent au teint pâle.
- Vous voyez, il parle encore tout seul, et pire, il nous ignore… Laissez-le moi, je vais voir si ce qu’on dit est vrai…
Un sourire narquois apparut sur son visage carré. Mais Ramar n’y fit pas attention. Il lui répondit simplement sur un ton neutre.
- Je n’ignore pas tout le monde, Akor, juste toi. Prends-moi pour un fou si tu veux, ça ne me fait rien. Mais tu as toujours besoin de te rassurer avec tes amis, et ça c’est un peu lâche. J’ai juste appris des choses intéressantes avec les aventuriers, c’était instructif et amusant.
- Oh et tu vas faire quoi maintenant ? Partir en formation avec eux ? Dommage pour toi ils sont partis ce matin !
- Oui je sais, mais ton idée est pas mal, je vais y penser…
Ramar se mit à réfléchir réellement à l’idée. Après tout, ses parents avaient été des aventuriers, auparavant. Alors ce n’était pas si bête que ça… De toute façon, vu ce que devenait son père et comment il le considérait, il ne risquait pas de l’aider beaucoup dans ce village… Il était un des seuls adolescents de son âge à ne pas avoir encore d’apprentissage auprès d’un quelconque corps de métier. Il aimait bien les aventuriers qui passaient dans le village en allant ou en revenant des montagnes. Ils étaient sympathiques avec lui et ne se préoccupaient pas trop de ses bizarreries. Au contraire, ils s’en amusaient parfois, au pire des cas, mais jamais méchamment. C’est grâce à ses bonnes relations avec eux que certains, parfois, lui apprenaient des petits trucs, ou des plus gros…
Akor le regardait, un peu furieux. Ramar crut un instant y déceler de la jalousie, mais ce gars était fils et apprenti de forgeron, qu’est-ce qu’il pouvait bien être jaloux de lui ? Son esprit devait lui jouer des tours.
Un instant plus tard, le poing d’Akor devint noir et se dirigea vers le visage de Ramar. Sans être surpris le moins du monde, ce dernier esquiva sans aucun mal le coup lourd et lent. Il se décala d’un pas sur le côté et fit un croche-pied à son assaillant qui tomba juste lourdement au sol. Celui-ci se releva, totalement furieux cette fois, et se rua sur lui.
En usant de toute sa souplesse, Ramar l’évita de peu et profita de son élan pour pivoter et asséner à Akor un coup dans la nuque, avec le tranchant de sa main. Le gaillard tomba à nouveau lourdement au sol, mais c’était la surprise qui déformait désormais ses traits. Il se releva un peu désorienté et regarda un de ses camarades. Ce dernier se dirigea d’un coup sur l’adolescent qui l’esquiva à son tour en lui assénant un coup de coude dans les côtes, lui coupant ainsi le souffle et le faisant ainsi tomber les genoux par terre.
Sans demander son reste, Ramar se retourna et se rua vers le banc, récupéra le livre et fonça sans se retourner. Akor et ses sbires furent surpris par la soudaineté de sa fuite et n’eurent pas le temps de réagir qu’il avait déjà disparu au coin de la rue.
Le garçon avait gagné son pari mais mit le plus de distance possible entre lui et ses assaillants, au cas où. Il se réfugia non loin d’une taverne, de manière à pouvoir se retrouver près d’aventuriers qui intimideraient sans en avoir conscience Akor et ses amis.
*Bien, Ramar. Mais j’espère qu’ils ne t’en voudront pas la prochaine fois et qu’ils n’iront pas plus loin… Akor peut être fourbe quand il le veut…*
- Ne te fais pas de souci, Chimère. Je pensais ce que je disais tout à l’heure. Je vais peut-être prendre la même branche que ma mère et partir un peu à l’aventure. Ils ne sont pas méchants, eux, et au pire des cas, je serai libéré de ses idiots.
*Et ton père, Ramar ? Je sais que tu m’as donné ce nom grâce à ta mère et je suis consciente que c’est un honneur pour moi. Mais ton père ? Tu vas le laisser ainsi ?*
- Mmh… Oui. Il me prend pour responsable pour ma mère et je le paye assez comme ça. Et puis, avec toi à mes côtés, je ne serai jamais seul. Et lui, sans moi, il saura peut-être retrouver la paix, du coup…
*C’est triste, Ramar… Mais oui, je serai à tes côtés, je t’aiderai autant que je le peux, tant que tu ne fais pas n’importe quoi !*
- Ahah, voilà pourquoi je t’ai donné ce nom ! Tu es comme ma mère, et elle me racontait beaucoup d’histoires. Celle de la chimère était sa préférée, je le sentais. Je suis sûre que vous vous seriez bien entendues !
*Ne redis jamais ça ! Je ne suis pas ta mère ! Mais j’aime bien l’histoire de la chimère aussi, donc je suppose que tu as raison là-dessus…*
Ramar sourit juste en réponse, adossé au mur extérieur de la taverne. Il savait que Chimère serait capable de comprendre.
Tout d’un coup, un coup fit trembler le mur et un… fruit lui tomba dessus.


Ramar se réveilla en sursaut. Un aventurier souriant venait de frapper contre le tronc d’arbre avec force, faisant tomber un fruit sur le jeune homme alors somnolant.
- Allez debout Ramar ! C’est le moment de repartir. On a un travail à finir ! Et évite de trop parler avec ton écharpe ou je ne sais quoi cette fois, ça passe mal après des gens qu’on croise !
Il s’éloigna alors en riant aux éclats. Cet homme était un aventurier compagnon du jeune homme, pour une mission. Ils étaient trois et devaient chasser des animaux sauvages qui menaçaient le bétail dans la région. Les deux aventuriers qui l’accompagnaient se moquaient pas mal de lui, mais comme d’habitude, Ramar se fichait totalement de ces gens-là. C’était en effet grâce à son pouvoir qu’ils arrivaient à mener à bien leurs missions…
*Il a raison, Ramar. Tu as bien dormi ? Tu t’es un peu agité mais tu souriais dans ton sommeil ! Je me demande bien de quoi tu rêvais…*
Ramar sourit à nouveau à son intention. Il répondit, énigmatiquement.
- Oh, c’était juste des souvenirs bien agréables. Notamment ma rencontre avec une vieille amie précieuse, et d’autres petites choses…
*Une vieille amie précieuse ? Mais tu n’en as pas, Ramar ! De quoi tu parles ? Tu délires dans ton sommeil, c’est ça ?*
Il sentit son agacement dans sa voix, mais il ne lui répondit qu’un sourire sincère.
*Ah, elle ne comprend décidément rien la jeunette ! C’est désespérant, n’est-ce pas ? Ahahah !*
Ramar éclata de rire tandis que son écharpe sembla se réchauffer sous le coup de la… honte ?
- Ne sois pas méchant avec elle, Diolime, elle est juste encore jeune…
Il tapota gentiment l’épée au niveau de son bassin avant d’éclater de rire et d’avancer vers ses compagnons de fortune, qui le regardaient d’un air ahuri.

Quelques mots sur toi
Ton pseudo : Habituellement, on m’appelle Jigen (prononcé « Djiguaine » hein =p ), mais Ramar me va ^^
J’ai 30 ans, j’adore les histoires sous toutes ses formes, c’est-à-dire qu’importe son support. J’avale autant des séries que des films que des jeux que des livres. Pour faire simple.
Je suis du côté de Paris, quand à mon métier… Peut-être une autre fois, ce n’est pas très intéressant ! ;)

Si tu avais un seul pouvoir IRL ça serait quoi ? Je n’aime pas cette question. Il y a tellement de possibilités attirantes que j’ai du mal à savoir faire un choix… A la limite, je dirai avoir la connaissance de la Vérité. Tout savoir sur tout, même ce qui n’est pas encore connu. Je saurai alors ce qu’on deviendra plus tard, je saurai toutes les possibilités futures, je saurai comprendre tout et tout le monde, toutes les motivations, toutes les raisons de tout. Bref, la Vérité absolue quoi. Plus aucun mystère, certes, mais je saurai alors si la chance et le destin existent vraiment ou non, ce serait diablement intéressant d’avoir enfin la réponse à cette question, non ? Oh bah il n’y a peut-être que moi alors ^^

Si on te parle d'histoires fantastique, d'invocation ou de réincarnation dans Aryon...
Est-ce que ça te plairait d'être incarné dans ton personnage ? Être réincarné dans Ramar ? Oh non, par pitié, je ne lui ai pas prévu une vie très heureuse, comme vous avez pu le constater, donc j’aimerai mieux pas !
Quelle serait la première chose que tu ferais ? Euh… Si j’étais réincarné dans Ramar… J’essaierai de me faire tout petit dans un coin sans embêter personne ?! Quoi que, les objets doivent parfois avoir des histoires passionnantes… Je ferai peut-être le tour du monde pour écouter l’histoire de tous les objets possibles ^^

Côté HRP
Double compte ? Nope
Comment as-tu connu le forum ? Google : Forum rp par envie/besoin de rp
Un truc à rajouter ? Cela fait longtemps que je n’ai pas rp sur un forum. J’adorais ça plus jeune, puis la vie… Et la vie fait que je veux reprendre, j’y prévois beaucoup de bien pour moi à vrai dire ^^
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[color=#00cccc][size=16]♂[/size][/color] [b]AUTEUR WEN-M sur Deviant-art[/b], c’est juste un artiste dont les dessins m’inspirent toujours