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    Un monde plein de mystères,
    plein de magie et surtout plein d'aventures...

    Il est peuplé de créatures fantastiques. Certaines d'une beauté incomparable, d'autres aussi hideuses qu'inimaginables, beaucoup sont extrêmement dangereuses alors que quelques unes sont tout simplement adorables. La magie est omniprésente sur ces terres : des animaux pouvant contrôler la météo, des fleurs qui se téléportent, des humains contrôlant les éléments, des objets magiques permettant de flotter dans les airs...

    Dans ce monde, il y a le royaume d'Aryon. Situé à l’extrémité sud du continent, c'est un royaume prospère, coupé du monde. Il est peuplé d'hommes et de femmes possédant tous un gros potentiel magique, chacun vivant leurs propres aventures pour le meilleur comme pour le pire.

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    Nos enfants sont nos débiteurs
    Luz WeissCroc de foudre
    Luz Weiss
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    Nos enfants sont nos débiteurs
    Jeu 11 Fév 2021 - 19:20 #
    Nos enfants sont nos débiteurs


    Ses hauts talons claquèrent sur les pavés tandis qu’elle descendait la margelle du carrosse. Une infime seconde pour s’assurer de la stabilité de ses jupons, et son regard navigua en direction de la foule qui s’amassait déjà à proximité du temple. Une bonne part du gratin noble s’y tenait dans un froufrou de robes sombres et d’éclats rutilants pour les aventureux qui s’étaient laissés aller à porter du diamant. Elle-même revêtue d’une robe noire somptueuse dont l’apparente sobriété était une œuvre d’art manuelle, Luz songeait aux heures qu’avait passées sa camériste à enserrer ses longs cheveux flammes dans un filet. Celui lui donnait une élégance peu coutumière, et un voile de dentelles noires achevait de grillager son visage sous un masque de fausse pudeur. Voilà qui était tout indiqué pour un enterrement.

    Luz incurva la nuque pour saluer les quelques personnes qui se retournèrent à l’arrière du cortège et c’est le port altier qu’elle franchit la foule à la manière d’une onde. Un grand nombre de personnes lui étaient familières, qu’il s’agisse de Nobles rencontrés au détour d’une soirée ou même de collaborateurs… L’Astre de l’Aube avait ainsi eu des conséquences étonnantes sur sa réputation. Depuis quelques mois, la praticienne bénéficiait d’une grâce mystérieuse aux yeux de ses contemporains et il était de bon ton de se faire mielleux en sa présence. Ses « accointances » avec la Reine n’avaient pas échappé à la cour et sa fortune grandissante, de même que le succès rencontré par son projet, en faisaient le nouveau sujet des rumeurs. Luz ne doutait pas cependant que cette mystérieuse magie s’essoufflerait d’elle-même, car rien n’était aussi éphémère que l’intérêt des intrigants. Elle qui s’était toujours soigneusement abstenue de se mêler aux passions de la cour, ne savait guère quoi penser de cette fulgurante popularité. Parfois, cela lui donnait la vague impression de tenir une couleuvre dans son poing. Inerte pour l’heure, mais toujours venimeuse.

    Lorsqu’elle entra dans la grande salle réservée aux cérémonies particulières, ses lèvres s’ourlèrent d’un sourire plus franc. C’est qu’elle venait de reconnaître un visage qu’elle appréciait davantage que toutes ces joues poudrées, précisément là où elle espérait le trouver.

    « Messire Alkh'eir, le salua-t-elle dans un bruissement de jupon. C’est un plaisir de vous revoir malgré les circonstances malheureuses qui nous amènent. »

    Elle coula un regard explicite au cercueil de bois verni qui patientait devant les nombreuses rangées de bancs. Dame Welsong se faisait enterrer exactement comme elle avait vécu : en grandes pompes et avec moult exigences. Décédée de vieillesse vingt-quatre heures seulement auparavant, cette Noble au tempérament exquis et libre était une excellente amie de Liory et Luz. Il leur était arrivé de se retrouver tous les trois pour déguster du thé plus souvent qu’à leur tour, la vieille femme appréciant tout particulièrement leur compagnie. Parfois plus que la compagnie de ses amis du même âge. Bien sûr, cela avait fait régulièrement jaser, mais Dame Welsong était tout sauf en manque de caractère : ses colères calculatrices et implacables étaient célèbres, tout autant que sa générosité et sa culture incroyable. La praticienne regrettait le décès d’une consœur dotée d’une aussi formidable mémoire, car sa mort signifiait également la perte des mille et une histoires qu’elle connaissait. Cette Dame avait de toute façon mené son monde à la baguette toute sa vie durant et nombreux étaient les charmeurs qui avaient tenté de s’immiscer dans ses petits papiers…

    Ses deux fils les premiers, songea Luz en constatant que les deux impossibles bonhommes venaient de faire une entrée fracassante dans la pièce. L’aîné était aussi froid, silencieux et taciturne que le cadet était explosif, impoli et bravache. Dame Welsong avait souvent confié à Liory et Luz qu’elle n’aimait pas son cadet et que c’est à peine si son aîné parvenait à s’attirer une once de ses grâces… Elle ne leur avait du moins plus parlé depuis vingt ans suite à une dispute plus terrible que les précédentes. Pour autant, Luz ne s’étonnait pas de les voir réapparaitre sans la moindre pudeur. Dame Welsong laissait derrière elle une imposante fortune à faire pâlir de jalousie n’importe quel membre élevé du gouvernement… Elle se retint d’ailleurs difficilement de grincer des dents lorsque le cadet se mit à pousser et insulter deux nobles malheureusement guère assez promptes pour se pousser de son chemin. Son frère aîné le suivit silencieusement en retrait, accordant à chacun un regard sombre.

    « J’ai entendu dire qu’Erwan avait dépensé la totalité de son pécule à l’Etoile du Sud, glissa-t-elle à Liory en faisant évidemment référence au cadet malpoli. Il s’est vanté dans une taverne il y a peu d’avoir testé la totalité des femmes de l’île… »

    Elle grimaça. Avec un peu de chance, le détestable personnage hériterait d’une maladie vénérienne. Il était la raison même de la séparation de ses parents… Elle n’eut guère le temps de préciser plus avant sa pensée, car le prêtre de Lucy en charge de la cérémonie choisit cet instant pour apparaitre dans la salle et inciter les présents à s’asseoir.

    InvitéInvité
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    Re: Nos enfants sont nos débiteurs
    Jeu 11 Fév 2021 - 20:46 #
    Nos enfants sont nos débiteurs Mamori11

    Nos enfants sont nos débiteurs



    La nouvelle était venue comme une averse pendant une journée d'été. Rien n'avait annoncé la déchéance de dame Welsong, comme si Lucy avait décidée soudainement de reprendre cette noble au caractère si particulier.
    Liory s'en souvenait encore, un simple vélin scellée, déposée sur son bureau comme une énième missive qu'il faudrait traiter en temps et en heure. Et pourtant, il l'avait ouverte sans raison, découvrant avec effroi que le temps lui avait ravi une amie chère à son cœur. Non pas une amante, mais bien une amie.
    c'était avec une immense tristesse qu'il avait appelé Vereesa pour lui confier la compagnie, ayant fort à faire pour cette veillée funèbre.

    Point de couleurs chatoyantes ou de signes ostensibles de richesse pour l'argenté qui se choisit un costume noir finement tissé. L'ensemble n'était qu'une version reteinté de ses tenues habituelles, dont avaient été enlevés toutes les broches habituelles, ci ce n'était celle que la dame lui avait offerte, en souvenir de leurs soirées animés par les discussions en tout genre.
    La foule c'était rassemblée en l'honneur de cette grande noble qui avait sut tenir une part importante du pouvoir que donnait cette caste si particulière.
    L'ironie dans tout cela, était que Liory ne l'avait pas su avant bien des années, peu intéressé par le pouvoir ou la renommée, le noble l'avait rencontrée grâce à une amie commune qui n'était autre que la flamboyante demoiselle Weiss.

    Alors qu'il pénétrait dans la salle ou était exposé son cercueil, une voix familière retint ses pas, et lui ôtèrent un sentiment de tristesse présent depuis l'annonce du décès.
    Se tournant doucement, son cœur reprit un rythme normal en découvrant cette chevelure de feu et ce sourire angélique.

    -Oh Dame Weiss ! Votre présence ôte un poids de mon cœur endeuillé.


    Une révérence polie lui souhaita la bienvenue, une accolade plus franche, qui bien que désirée, aurait été mal vue en ces lieux. L'heure était aux larmes, bien que toutes celles versés par les invités jusque là aient été factices.
    L'argenté préférait retenir les siennes par respect pour son amie qui n'aurait pas aimé voir ses confidents se morfondre de sa disparition.
    Dame Welsong était impitoyable avec bien des nobles, mais pour Luz et Liory, elle avait toujours été une grand mère avec laquelle les entrevues passaient trop vite. Une famille de substitution pour ce noble amputé d'une grande partie de sa famille.  

    -J'aurai aimé vous revoir en des temps plus joyeux, mais Lucy sait se montrer cruelle par moment je le crains.

    Son visage n'était point saupoudré d'une multitude de produits d'embellissements, l'argenté ayant toujours tenu à ne pas ressembler à un saltimbanque de foire que décriaient les bardes de taverne.
    Ainsi il était au naturel, arborant la broche en forme de Lune que lui avait offert dame Welsong lors de sa trentième année. Mais ses yeux parcoururent avec quelque avidité la silhouette de son amie qui même en robe de deuil, savait se faire délicieuse et désirable.
    L'attention qu'elle porta aux enfants malvenus de la décédée fit grimacer Liory qui savait comme Luz quel avis elle avait sur ces deux rejetons.

    Ce n'était pas tant leurs comportements rustres qui choquaient le maitre de Murmevent, mais plutôt leur manque total de respect envers la mémoire de celle qui avait été leur mère.
    Mais les deux amis n'étaient que cela, et auraient été malvenus de faire sortir la seule famille de sang de la grande dame de la capitale.

    -Un homme bien peu sage, il est pourtant de bon aloi de ne passer la nuit qu'avec des femmes exquises et non de simples demoiselle rencontrée à moitié ivre

    Dit il en souriant pour alléger l'ambiance qui se faisait plus pesante. Les dires de la noblesses étaient aussi meurtrier que faux. Du moins c'était le cas habituellement.
    L'argenté savait malheureusement que cette dernière n'était que trop vraie.

    Le frère assermenté finit par faire s'asseoir tout le monde, commençant une longue cérémonie qui ne s'arrêterait qu'en début d'après midi, laissant tout le loisir à cette noble assemblée de ressasser des faux souvenirs et de resserrer leurs alliances de circonstances.
    Malheureusement, tous étaient la pour savoir a qui reviendrait la fortune de la noble.
    Beaucoup espéraient que la fortune retomberait sur eux.

    L'argenté lui, commençait à se douter de la destination de cet héritage. Ses yeux se tournèrent doucement alors que tout le monde était en prière, ses pupilles bleu glacier remontant le long d'une cheville diaphane, pour suivre les courbes parfaite de jambes pieusement croisées.
    Même dans une veillée funèbre, l'argenté ne pouvait s'empêcher de dévorer des yeux celles qui hériterait de la fortune de dame Welsong.
    Une fortune méritée dont lui avait souvent parlée la noble, cette dernière ayant une affection toute maternelle pour Luz et l'Astre de l'Aube. Jamais une entreprise de charité n'aurait eu trop de moyens.

    Quelques secondes plus tard, Liory se retrouva à admirer le faciès sans défaut de dame Weiss, se rappelant seulement au bout d'un moment qu'un office était en cours. Camouflant son absence par un sourire, il se releva en même temps que les autres prenant un air solennel alors que le cercueil passait au centre du temple, prenant sa dernière route.


     

    Codage par Libella sur Graphiorum
    Luz WeissCroc de foudre
    Luz Weiss
    Informations
    Re: Nos enfants sont nos débiteurs
    Sam 20 Fév 2021 - 12:47 #


    Derrière eux, elle perçut la rumeur des chuchotements enfler. Assis au premier rang, nul ne pouvait ignorer leurs deux tignasses caractéristiques, côte à côte, à une distance peut-être bien moins respectueuse qu’amicale et intime. Oh, Luz savait que son amitié avec Liory faisait les gorges chaudes de la Capitale en tout ce qu’elle avait de croustillant. L’héritière Weiss revenue à domicile et créant le premier hôpital d’envergure du continent, entretenant des rapports suspects et réguliers avec le non moins célèbre Directeur de la compagnie Murmevent ?! D’aucuns disaient que des fiançailles couvaient dans l’ombre et que cette alliance donnerait naissance à un nouvel empire familial de grande envergure. Luz se mordit silencieusement la lèvre inférieure pour masquer les prémices d’un sourire. S’ils savaient que nos deux compères préféraient prendre le thé et s’enfoncer dans des conversations ennuyantes aux côtés de grand-mère Welsong, sans doute auraient-ils trouvé cela décevant. De la même manière, leur première rencontre s’était révélée plus inédite que traditionnelle, plusieurs années auparavant… Toujours était-il que leurs apparitions communes restaient source de nombreux racontars. Consciente que l’on guettait ardemment le moindre de leur geste, Luz se fit un plaisir de leur servir du grain à moudre. Elle se pencha subtilement vers son compagnon de banc et posa une douce main gantée sur son épaule pour attirer son attention.

    « Je ne puis qu’être d’accord avec vous. Espérons qu’ils ne ruineront pas la dernière célébration de leur mère… »

    Elle avait vraisemblablement parlé trop vite, car à leur droite, Erwan fit signe aux proches de Dame Welsong de se pousser du premier rang pour dérober une place qu’il annonça lui revenir de droit. Comme il était arrangeant de soudainement s’écrier que leur mère les avait pardonnés, à présent qu’elle n’était plus là pour réfuter le contraire… Le pauvre religieux n’avait de toute évidence pas été préparé à cette outrecuidance et ne put que se racler la gorge pour rappeler qu’une cérémonie était en cours et requérir le calme de vigueur en pareille situation. Ses sourcils broussailleux arqués au-dessus d’une paire de lunettes, il débuta ainsi sa lente litanie. Luz eut un profond pincement au cœur, ses prunelles posées sur le bois lustré qui leur faisait face. Dame Welsong ne les accompagnerait plus jamais dans leurs estocades verbales, ni ne serait en mesure de remettre à leur place les courtisans un peu trop bravaches. La vieillesse était peut-être naturelle, elle laissait malgré tout un trou dans le cœur dans le praticienne… Spontanée et attristée, elle vint poser sa senestre sur la main proche de Liory, là tout contre le banc où personne ne pourrait surprendre leur geste. Ce moment ne devait appartenir qu’à eux, dans tout ce qu’il avait de chaleur partagée : ses doigts entremêlés aux siens eurent soudain toute la force d’un pilier solide portant leur détresse. Elle pouvait sentir sa peau chaude derrière le rempart de tissu de ses gants, cette grande main d’homme qu’il avait élégante et aussi adroite que le reste de sa personne. Du plus longtemps qu’elle le connaissait, il avait toujours été doté de ce charme particulier…

    « Je laisse à présent Monsieur Bernouik, Notaire de feu Dame Welsong exprimer ses dernières volontés, acheva le prêtre au bout d’un temps. »

    Il s’inclina et recula d’un même mouvement, laissant un homme à l’aspect sévère s’accaparer sa place sur l’estrade. Il déroula un long parchemin, d’autres documents dépassant visiblement de sa sacoche en cuir.

    « Je soussignée Dame Marie Welsong, commença-t-il sa lecture, déclare par la présente établir mon héritage sans contrainte extérieure d’aucune sorte, avec la pleine possession de mes moyens. »

    A leur droite, Erwan étouffa un rire. Crispée au possible par cette intervention néfaste, Luz coula un regard foudroyant aux deux frères. Elle put sentir la tension palpable qui s’était emparée du public à la manière de braises couvant sous les cendres. Plus personne ne parlait ou ne s’agitait, tous suspendus aux propos réglementaires de Monsieur Bernouik qui n’en finissait plus de déclamer l’introduction d’usage. Alors, probablement conscient de l’attention exacerbée dont il faisait l’objet, le Notaire haussa la voix et c’est presque avec un éclat victorieux qu’il annonça :

    « … Je lègue ainsi toute ma fortune à Dame Luz Weiss, directrice et fondatrice de l’Astre de l’Aube. Quant à mes biens matériels, je lègue mes deux propriétés respectivement situées à la Capitale et dans l’Archipel, de même que les mines de fer, de cuivre et d’étain en ma possession, dont les localisations sont décrites ci-joint, à Monsieur Liory Alkh'eir, Directeur de la compagnie Murmevent. »

    Il y eut un profond silence assourdi dans la salle. Aussi ébahie que ses confrères, Luz eut un sursaut lorsqu’une voix tonitruante explosa à côté d’eux.

    « Impossible ! C’est impossible ! Je déclare fausse cet acte de succession ignoble ! Ma mère a été corrompue par ces deux vicelards, empoisonnée, détournée de sa propre famille ! Ils lui auront glissé ces malversations à l’oreille au cours de leurs rites sexuels décadents ! »

    A présent, Erwan s’était tout à fait levé et tourné vers eux, gesticulant avec toute l’énergie d’un possédé. Derrière lui, son frère aîné s’était également relevé et dardait vers eux deux yeux profondément haineux et glacés.

    « Mon frère dit vrai, surenchérit-il d’une voix aux tonalités aussi graves qu’imposantes. Notre mère a cherché à nous contacter récemment pour nous appeler à son secours, mais nous sommes arrivés trop tard. Qui sait s’ils ne sont pas responsables de sa mort et s’ils n’ont pas ourdi ce plan depuis des mois… ? »

    Dans la pièce, nul ne parlait, et les regards se tournèrent vers Liory et Luz avec la morbidité alléchante d’une curiosité mal placée.

    InvitéInvité
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    Re: Nos enfants sont nos débiteurs
    Lun 22 Fév 2021 - 16:24 #
    Nos enfants sont nos débiteurs Mamori11

    Nos enfants sont nos débiteurs



    La litanie légale fut une lente torture qui tira sur les nerfs de l'argenté comme un diner s'éternisant. Et seule la présence de son ardente amie lui permit de tenir. Dame Welsong était une noble sévère, et son enterrement était digne de la vie qu'elle avait menée. Quelque chose de bien différent par rapport aux soirées qu'ils passaient tout les trois.
    Cette dernière connaissait parfaitement les penchants de ses amis, et avait d'ailleurs à de nombreuses reprise tentée de les pousser dans les bras l'un de l'autre. Liory regrettait d'ailleurs le sempiternel sourire de cette grande dame, affiché à chaque geste plus chaleureux qu'ils échangeaient avec Dame Weiss.

    Le délicat contact d'une main sur son épaule l'ancra à nouveau dans la réalité. Lui faisant quitter ce monde de salon, de discussions plaisantes et de regards entendus pour lui montrer la dure réalité à laquelle il faisait face.
    Le cercueil était toujours là, somptueusement décoré, mais oh combien indigne de Dame Welsong... Même un ouvrage d'or et de diamant n'aurait vraiment pu lui rendre justice.
    Quand la main de Luz vint se lover dans la sienne, l'argenté ne put que refermer doucement cette dernière, partageant ainsi une étreinte pudique et discrète que la bienséance aurait refusé autrement.

    Leur amie aurait sans doute poussé la chose de son vivant, mais c'était peut être de savoir qu'elle ne le ferait plus jamais qui rendait le noble plus triste encore. Perdre quelqu'un était un choc terrible, et c'était au fur et à mesure du temps que l'on découvrait à quel point la vie avait changée sans cette personne.
    Ce ne fut que la présence excédentaire de l'assemblée qui retint le noble de prendre la rousse dans ses bras. Cela et l'annonce tant attendue de l'héritage de dame Welsong.

    Comme cela avait été décidé lors de sa présence, la belle Luz hérita de toute la fortune de leur amie. Une somme qui aurait pu faire le bonheur de même le plus blasé des nobles. Liory afficha un très large sourire à cette mention, nul placement n'aurait pu être plus bénéfique.
    L'Astre de l'Aube était une noble entreprise. Que Liory finançait également par pur désintérêt. Bien que l'espoir de partager un peu de temps avec la sublime directrice soit une raison tout aussi valable.
    Mais la suite le laissa incapable même du plus petit sourire. Et pour cause ! Ce cadeau était inestimable aux yeux du chef d'entreprise qu'il était. Murmevent avait toujours été dépendant de ses producteurs, et surtout pour leurs matériaux les plus communs comme les métaux. C'était d'ailleurs comme cela qu'il en était venu à connaitre dame Welsong... Lui donner ainsi ses mines, c'était lui permettre de faire ses projets sans aucunes contraintes...

    Une petite larme roula sur le coin de sa joue, mais toute la magie fut interrompue par un cris aussi grossier qu'outré qui fit presque bondir le noble sur sa chaise.
    Evidement, les charognards venaient se plaindre de ne rien avoir à ronger sur les os de leurs défunte mère. L'argenté écouta les accusations que proférait le rejetons des Welsong sans rien dire.
    Puis, lentement, un rire monta de sa gorge, un rire profondément dédaigneux nourri par tout le ressentiment qu'éprouvait le noble pour ces fils dépravés.

    -De sa propre famille ? Nous parlons de ceux qui l'ont abandonnés pour dilapider des fortunes dans l'archipel c'est bien cela ? Qui ignoraient jusqu'à la date d'anniversaire de leur mère, au point d'oublier de venir la voir pendant dix ans ?

    Un sentiment d'habitude absent de l'argenté, se fit jour, une colère aussi authentique qu'étrangère, faisant serrer le point de ce noble d'habitude si calme et souriant.

    -S'il n'était question que de calomnie, je serais resté coi, mais voilà qu'en plus de perturber les derniers instants de votre mère, vous allez jusqu'à salir sa mémoire...
    Venant de la bouche de misérables plus occupés par la boisson que par leur famille.


    Et quand l'affront de trop fut dit, Liory sentit une vague intense s'emparer de lui, ses mains blanchissant alors qu'il faisait au mieux pour se maitriser.
    Et si les gens ne sentirent pas la tension qui montait graduellement, tous purent sentir craquer la structure métallique de l'endroit se mettre à grincer.




     

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    Re: Nos enfants sont nos débiteurs
    Mar 2 Mar 2021 - 11:57 #


    Une main vint doucement se poser sur l'épaule de Liory, un infime contact de la paume agrémenté d’un regard entendu. Ce n’était pas le lieu pour un déchainement de violence, et Luz ne connaissait que trop bien les conséquences d’une rixe si l’on en était l’initiateur. Elle comprenait pour autant l’ardente réaction de Liory et bouillait elle-même d’une rage contenue. Quels chacals engendrés des entrailles de la terre ! Par quel tour de force impossible leur charmante amie avait-elle donné naissance à pareils personnages ? Ingrats, vulgaires, territoriaux, violents… Elle pouvait presque entendre leurs canines se frotter l’une contre l’autre à la manière de charognards dégustant par avance quelques délicieux bouts de chair. Et si le cadet était à craindre pour ses explosions de colère, le plus terrifiant restait son aîné, trop calculateur et réfléchi pour un tempérament si rancunier. Elle ne pouvait le cacher, la perspective de leur enfoncer son propre poing dans la face était alléchante, mais pour le bienêtre de Liory, elle devait être son pied à terre raisonnable en cet instant. Son masque d’eau tranquille était toutefois factice et ses prunelles d’ordinaire d’un vert soyeux s’étaient dotées d’un éclat électrique plus métallique. Elle fut heureuse de porter des gants – sa peau devait être extrêmement électrostatique en cet instant. Elle plissa donc les prunelles, ses lèvres s’enhardissant dans un simulacre de sourire à la manière d’un fin trait de sang.

    « Mes amis, ce n’est effectivement ni le lieu ni le moment de débattre de cette affaire. Rafraichissons-nous l’esprit et laissons Monsieur Bernouik achever la cérémonie. Si vous avez un quelconque grief contre nous, je vous invite à déposer plus tard une plainte en ce sens auprès des autorités compétentes. »

    A la manière d’un fin jeu de tennis, le public silencieux reporta son regard sur les deux frères, espérant sans l’oser tout à fait une répartie agressive.

    « Il ose me menacer ! s’écria le cadet en brandissant un doigt accusateur vers Liory. Vous êtes tous témoin ?! C’est inadmissible, on veut me faire taire par la force parce que je déclame la vérité ! »

    « Nous demandons immédiatement à voir l’acte d’héritage signé par ma mère,
    intervint son frère, des preuves de sa falsification doivent subsister. »

    Cette fois, ce fut au tour du Notaire d’adopter subitement des teintes rougeâtres, ses joues sèches agitées d’un tremblement bien légitime. L’homme redressa ses lunettes sur l’arrête effilée de son nez et eut même l’once d’un pas en avant :

    « Comment ? Vous sous-entendez que je n’ai pas correctement accompli mon travail ? J’officie depuis plus de quarante ans jeune homme, soit bien avant votre naissance. Je connais tous les recoins de la loi et Dame Welsong n’en a contourné aucune ! »

    Une pointe d’âpreté avait percé dans sa voix, et Luz observa avec effroi le nombre de belligérants augmenter à chaque instant. Bientôt quoi, le prêtre lui-même allait s’investir dans cette joute invraisemblable ?

    « Ecoutez… tenta-t-elle d’intervenir une nouvelle fois, juste avant qu’Erwan n’explose d’un cri de rage. »

    « Toute cette histoire est ridicule !
    – Pour cette unique phrase, elle dut convenir qu’elle partageait son avis – Cet argent nous revient de droit, à nous, les héritiers de Dame Welsong ! Seul un Welsong devrait être détenteur de ces biens et de cet argent que notre famille a mis des générations à acquérir ! Moi vivant, jamais cela ne se produira, vous m’entendez ?! »

    Et tandis que son frère aîné tâchait de négocier ardemment auprès du notaire pour récupérer l’acte d’héritage, il poussa d’une main désinvolte le prêtre malheureusement sur son passage pour armer son bras et tenter d’envoyer un lourd coup de poing dans le visage de son soit disant assaillant, autrement dit Liory. Erwan avait beau disposer de tous les atours du rustre, il n’en restait pas moins foutrement habitué des déboires de taverne. Son corps n’était peut-être pas leste ni rapide, mais il savait frapper fort à la manière d’une machine inarrêtable, dédaigneuse de ses propres blessures.

    « Que quelqu’un appelle la Garde ! hurla une voix féminine à l’arrière de la salle. »

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    Re: Nos enfants sont nos débiteurs
    Mar 2 Mar 2021 - 13:00 #
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    La situation devint rapidement hors de tout contrôle. Non pas que cet héritage faisait scandale, tout le monde sachant pertinemment que dame Welsong avait été des plus lucide jusqu'au dernier moment de sa vie, certains l'imaginant même commander à la mort son propre départ.

    Mais il y avait trop de rancoeur pour que cela ne concerne que l'héritage. Deux groupes guidés par l'appât du gain c'étaient formés chacun d'entre eux espérant que son parti aurait la victoire finale pour pouvoir par la suite en tirer bénéfice.

    L'argenté lui avait réussi à garder plus de contenances aidé en cela par la belle rousse a ses côtés. Mais la haine était tenace et en voyant le fils déchu arriver , le noble dit très bien comment cela allait finir.

    Le coup le frappa a la mâchoire envoyant le noble au sol alors qu'un horrible bruit de craquement se faisait entendre.
    Tombant au sol, il s'affala de toute sa taille sous la stupeur de la foule qui se tut instantanément. La noblesse avait en effet quelques règles non écrites, l'une des premières étant que l'on ne portait jamais atteinte à l'intégrité physique d'un membre de sa caste sans un duel proprement déclaré.

    Le frère occupé avec le notaire s'arrêta net en voyant Liory au sol, son visage se décomposant a mesure qu'il comprenait ce qui venait de se passer.
    Au fond du bâtiment, la porte s'ouvrit brutalement alors qu'un groupe de garde arrivait à toute allure pour séparer la foule qui étonnamment s'écarta d'elle même pour laisser voir la scène

    -Un coup aussi lâche que représentatif de votre déchéance


    La voix s'éleva de l'Alkh'eir encore au sol qui peinait a se relever, frottant sa mâchoire endolorie ou un bleu commençait déjà a apparaître.

    Pour le responsable de la garde, tout fut assez rapidement évident et il s'avança entre les deux hommes, alors qu'un soldat aidait l'argenté a se relever

    -Vous ! Vous allez me suivre et vous calmer dans une cellule

    Le responsable finit par disperser la foule ses hommes commençant à récupérer des témoignages qui avec cet affront étaient devenus bien moins bilatéraux.

    Finalement sur ses pieds, le noble put essuyer le sang qui c'était mit a couler de son nez, le liquide carmin formant un contrepoint a la couleur d'habitude diaphane de sa peau.

    Et ce ne fut que lorsque qu'on passa les menottes ai jeune frère que celui ci se mit à hurler en se plaignant d'une main cassée que l'on n'écouta nullement.
    Ne restait que l'aîné montré du doigt par une foule devenue unanime, les murmures se faisant plus nombreux

    -Voyons... Mon cher frère c'est laissé emporté... Comprenez le...un héritage si injustement donné



     

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    Re: Nos enfants sont nos débiteurs
    Ven 12 Mar 2021 - 11:35 #


    D’ordinaire, Luz était simple spectatrice de ce type de scène, soigneusement en retrait et ceinte de son aura de praticienne. Autrement dit, personne ne lui cherchait des noises et la foule avait plutôt tendance à lui libérer le passage vers les orageux bonhommes qui appréciaient le contact mutuel de leurs phalanges… En l’occurrence, elle se sentit plongée malgré elle dans le rôle de la jeune femme idiote et plaintive, accrochée au bras de son cher et tendre, dépassée par les événements. La sensation était d’une désagréabilité tout particulière et faisait naître en elle des élancements irrités – cela ne l’empêcha guère de crier lorsque Liory partit en arrière et de se jeter accroupie à ses côtés, parfaitement dans son rôle à présent. La bouche arrondit dans un O stupéfait et outré, la rousse se souvint pile à cet instant qu’elle n’était pas dénuée de piquants. Certes, les dentelles et les jolis tissus que sa camériste avait adroitement arrangés sur elle n’étaient pas factices, mais le masque qu’elle revêtait en société pesait parfois bien plus lourd qu’elle ne l’aurait présagé… Elle se redressa en tous cas vivement sur ses jambes et s’interposa entre Liory à terre et son attaquant avec la ferme volonté d’en découdre. Et ce, en dépit des beaux bijoux et des joues poudrées.

    Fort heureusement, le sale type ne parvint jamais jusqu’à elle. Il ne lui avait de toute façon pas prêté un seul regard, témoignage équivoque de la manière dont il considérait les femmes dans son entourage : guère plus que des plantes décoratives ou quelque fétu de paille à chasser du revers de la main. Les poings serrés à s’en faire mal aux mains, Luz suivit des yeux sa silhouette gesticulante tandis qu’ils se faisaient embarquer par la Garde. Même de là où elle se tenait, elle pouvait toujours entendre sa voix houspiller la foule à l’extérieur du temple… Elle se contraignit à soupirer, à laisser filer cet air rentré qu’elle avait gardé contenu dans sa poitrine tout ce temps, se forçant à imaginer que sa rancœur n’était plus que ronds de fumée inutiles. Et puis, elle se tourna vers un Liory fort abimé. Le prêtre observait son visage de près avec une grimace représentative de l’œuvre artistique créée et ses traits si adorables avaient commencé à enfler… Elle chassa une mèche de cheveux rebelle qui s’était échappée de son voile, un maigre sourire regagnant ses lèvres à la vitesse de l’éclair.

    « Messire Alkh'eir. Je crois que la cérémonie est parvenue à son terme d’une bien singulière façon… Puis-je vous inviter à prendre un remontant dans ma demeure ? J’aurais de quoi soigner cette vilaine blessure là-bas. »

    C’était faux. Vol vie trônait comme à l’accoutumée sous la forme d’un anneau d’or à son oreille droite, mais elle ne souhaitait pas faire de cette séance de soin un spectacle supplémentaire pour tous les rapaces du coin. Ces dernières années passées à vivre dans la Capitale lui avaient enseigné la prudence, y compris vis-à-vis de ses atouts magiques… La Cabale rôdait par exemple toujours et la haute société elle-même n’était pas exempte de haine et de corruption. En bref comme en mille, elle n’avait pas d’autres désirs en cet instant que de soustraire son ami à cette épuisante journée. Une lueur de reconnaissance s’instilla d’ailleurs dans son regard lorsque le prêtre leur fit part de son assentiment. Il passait pour sa part une main parcheminée sur son visage fatigué et n’aspirait vraisemblablement à rien d’autre que d’envoyer paître tous ces énervés hors du temple sacré de Lucy.

    Elle attendit donc qu’ils soient assis confortablement dans un carrosse en partance pour la Volière aux Dragons pour se pencher vers lui et puiser dans la magie de Vol vie. Elle ôta ses gants avec l’élégance qui la caractérisait et posa délicatement la paume chaude de sa senestre contre la joue de son cher ami. L’arrête de sa mâchoire y formait un angle étrange et sa pommette avait de toute évidence subit ce contact avec moult fracas. Ses doigts s’embrasèrent d’un doux halo ambré, puisant dans sa propre énergie vitale pour réparer les preuves de cet enterrement désastreux.

    « Cela risque de piquer un peu, l’avertit-elle d’un rapide sourire d’excuse. J’ai échangé quelques mots avec Monsieur Bernouik avant notre départ, il nous fera envoyer dès que possible une copie de l’acte d’héritage pour que nous puissions procéder aux transferts… Il y a fort à parier que les deux frères n'abandonneront pas de si tôt cette lutte invraisemblable. Nous entendrons à nouveau parler d'eux... »

    Elle eut un silence et puis, l’exclamation qu’elle retenait jusqu’alors partit avec sa spontanéité coutumière :

    « Imaginez-vous ! Toute la fortune de Dame Welsong ! Ses mines et ses propriétés ! Jamais je n’aurais anticipé… »

    Elle crut percevoir une lueur de connivence au cœur des prunelles de son vis-à-vis, et Luz se para d’une moue soupçonneuse.

    « Vous le saviez… ? »


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    Re: Nos enfants sont nos débiteurs
    Sam 13 Mar 2021 - 13:11 #
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    La cérémonie fut donc interrompue, un bien triste spectacle pour cette grande dame qui aurait sans doute aimée être mise en terre de façon moins polémique. Mais au final... Ce qu'elle avait voulu avait été réalisé. Ses quelques possessions appartenaient maintenant à ses amis les plus cher. Et ne profiteraient pas à son engeance.
    Liory se laissa guider jusque dans le carrosse affectant un air plus affecté qu'il ne l'était réellement. La douleur était majoritairement absente de son quotidien. Mais avait été une amie plus que présente dans sa jeunesse.
    L'argenté goutait à cette sensation retrouvée avec une certaine amertume. Laissant son propre pouvoir refluer et le métal qu'il avait invoqué discrètement refluer.
    Une coque qui n'avait durée que le temps du coup, pas assez dense pour le protéger du choc, mais suffisant pour briser le poing qui l'avait frappé. C'était peut être la sa seule consolation.
    Assis et à l'abris des regards indiscret, il se laissa aller à un soupir d'inconfort alors que sa mâchoire commençait à lui rappeler à son bon souvenir.

    -Vous avez toute ma confiance madame, je serais bien sot de me plaindre au vu de l'attention que vous me portez.

    Il se fendit d'un sourire douloureux, observant la main délicate de la rousse se poser sur sa joue. Difficile de dire ce qui lui procurait le plus de sensations. Ces dernières étant étrangement contradictoire.
    Si ses os lui hurlaient une douleur sourde, sa peau elle le brûlait d'une fièvre qui rendait ce toucher plus brulant qu'un tison. Une brûlure qui n'était nullement désagréable et qui prit bientôt le pas sur le reste.
    Toutes les blessures s'évanouirent, dans une spontanéité qui fit ouvrir en grand les deux billes couleur océan de Liory. Qui par réflexe porta sa main sur celle de Luz.

    -Vous ne cesserez jamais de m'étonner...

    La noble flamboyante, qu'il côtoyait lors des entrevues avec Dame Welsong avait toujours exercée une fascination immense chez le noble, qui n'avait jamais refusé une soirée en sa compagnie.
    Avec regret, il laissa repartir cette main diaphane et la douce sensation qui l'accompagnait, regardant distraitement la fenêtre pour reprendre une certaine contenance.
    Et alors qu'elle s'étonnait de la générosité de leur amie commune, Liory ne put réprimer un mince soupçon d'amusement qui fut vite révélé.

    Avec un sourire digne d'un Kumiho par sa rareté et sa complicité, l'argenté finit par se mettre à rire, sa voix rendue plus douce par la présence enivrante de Luz résonnant dans le carrosse sans pour autant heurter le calme ambiant.

    -Je vous mentirais si je disais l'inverse. Oui, pour sa fortune j'étais parfaitement au courant, a vrai dire, c'est elle qui m'en a parlé avec un peu d'embarra. Elle connaissait ses enfants, et tenait à ne rien leur laisser.
    Aurai-je suggérer qu'une certaine organisation aurait plus que besoin de fonds ? Je ne saurais le dire.


    Le carrosse finit par s'arrêter devant la demeure de Luz, mais Liory n'en descendit pas tout de suite, préférant profiter de ce moment. Le plus intime qu'ils aient partagés jusque là. Le parfum de la demoiselle devenu presque hypnotisant.

    -Mais la surprise à été de taille quand j'ai entendu mon nom. Je pensais que tout reviendrais à votre ordre.

    Une surprise telle qu'il n'en avait pas encore mesuré l'importance. Et qui pour le moment était en dehors de ses pensées, ces dernière trop centrées sur l'ardente noble devant lui


     

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    Re: Nos enfants sont nos débiteurs
    Dim 21 Mar 2021 - 11:39 #


    « Une fois encore, votre intervention allège mes épaules d’un grand poids… »

    Elle le contempla longuement, dans ce clair-obscur dessiné par les rideaux de leur carrosse, lumière tamisée que personne n’avait songé à augmenter. Cela créait un bassin de lueurs ocre, un reflet diaphane sur la peau désormais dénuée de défauts de Liory. Il n’avait pas les iris caractéristiques de Calixte, mais ses magnifiques prunelles bleutées s’étaient parées d’une acuité sans égale. Il n’y avait pas d’orage dans ce ciel bleu limpide. Luz aurait pu se souvenir en cet instant de tout ce que Liory avait fait pour elle depuis que sa route avait croisé la sienne. Une relation commerciale tout d’abord, dont le chemin linéaire avait brusquement divergé lors d’une nuit d’angoisse… Oui, elle aurait pu se remémorer l’horreur de découvrir son aimé grand-père agonisant, brusquement pris d’un problème cardiaque d’apparence irrémédiable, loin de tout secours dans leur immense maison dorée. Se souvenir des allers retours paniqués, de l’appel, enfin, à la Compagnie Murmevent pour les supplier d’envoyer en urgence l’une de leur machine magique de pointe…  Liory avait fait bien mieux. Il s’était déplacé en personne, l’avait aidée à ramener Jeschen à la vie, et ce malgré l’heure, malgré la nuit, malgré leurs incohérences et incertitudes. Elle qui ne pliait devant personne s’était laissée allée à la débauche de quelques larmes dans ses bras, incapable de contrôler son soulagement. Il n’avait de toute évidence pas fuit sa compagnie depuis cette nuit qui les avait rapprochés puisqu’elle s’étonnait encore de le découvrir à ses côtés. Là, juste en face d’elle dans ce carrosse coupé du monde.

    Mais elle n’en fit rien. Plutôt que de se souvenir, son index longea la joue fraiche du noble pour glisser sur la courbure d’une lèvre, dessiner une ligne de feu sur l’arrête de sa mâchoire. Il y avait tant à dire, tant à penser en si peu de temps… Elle s’était penchée, un ressac de vague à peine perceptible qui la déjetait chaque fois plus vers Liory, et ses longs cheveux flammes à demi dénoués avaient glissé de son épaule dans une fluide torsade. L’animal en elle regimba, en proie à tout un panel d’émotions qu’elle ne savait interpréter pleinement, qu’elle ne voulait pas traduire en cet instant. Le deuil, la peine, la colère, l’irritation, le soulagement, la reconnaissance, la confiance… Ce maelström délicieusement complexe avait fait naître autre chose sous sa peau, électrisée à la présence de Liory et à cette semblable attirance qu’elle pressentait chez lui depuis les premiers temps de leur rencontre. Elle n’était toutefois pas femme à réfléchir, vipère retorse et maligne que les instincts poussaient toujours à contre-attaquer ce qui la brûlait si ardemment.

    Elle l’embrassa donc. Avec une lenteur exquise, de sorte que ses intentions ne soient nullement masquées, dans l’évidente hypothèse où ce contact le conduirait à se raviser. Sa lippe frôla la sienne, à peine une caresse, le chatouillement d’une dent tout à la fois promesse de morsures bien plus joueuses à l'avenir. Elle sentait son souffle ramassé dans sa gorge, une langue de feu impérieuse qui lui brûlait la chair et embrasait ses sens. Elle s’était rapprochée à présent, à demi assise contre lui dans une embrassade charnelle : il avait glissé une main derrière la courbure de ses reins pour mieux la ramener à lui. Là, au creux de ses lèvres, elle avait relevé les prunelles vers les siennes. Une étincelle électrisée rôdait, embusquée derrière le rideau de ses longs cils sombres, les paupières mi-closes à la manière d’un chat alangui. Cette faim inaliénable qui ne la quittait jamais tout à fait, un reflet d’envie coupant comme un silex, plus absolu que le souhait d'une reine. Sa dextre glissa sur la main libre de Liory et conduisit malicieusement celle-ci sur sa cuisse, à la frontière sibylline créée par sa robe à moitié retroussée. Leurs doigts entremêlés repoussèrent ensemble de quelques centimètres supplémentaires la corole de tissu sur sa peau soyeuse, invitation toute aussi retenue que cruelle sur ce territoire qu’elle l’invitait à explorer sans lui laisser la bride… Ses lèvres rouges comme un fruit mûr s’ourlèrent d’un fragment de sourire taquin, diablesse langoureuse couronnée de toute son espièglerie.

    Elle le voulait fou de ce feu qu’elle subissait jusqu’à présent. Elle le voulait tout à elle, de cette impatience que l’on façonne et travaille dans le corps d’autrui avec l’habileté d’un artisan.

    « Devrions-nous vraiment sortir immédiatement de ce carrosse… ? ronronna-t-elle tout contre ses lèvres avec l’impudence charmante d’une mauvaise élève. »

    Une main tendue, une promesse ouverte vers bien d’autres territoires conquis.

    Y répondrait-il ?

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    Re: Nos enfants sont nos débiteurs
    Dim 21 Mar 2021 - 22:03 #
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    Ce qui était un fantasme à peine formé dans l'esprit de Liory prit une tournure plus réelle. Un frôlement de lèvre aussi doux qu'un nectar précieux. Le souffle de la demoiselle suffit à déclencher un frisson qui n'eut d'égal que la brûlure de sa proximité si soudaine. Tout cela était outrageusement tentant, comme un rêve réputé trop beau prenant soudainement vie au plus grand plaisir de l'argenté qui laissa ce mélange de glace et de feu le saisir.
    Luz était une beauté comme la noblesse n'en faisait pas, dont le physique avantageux n'avait d'égal que la vivacité d'esprit digne d'une grande érudite. Des qualités qui combinées en cette forme si flamboyante ne pouvaient laisser l'argenté de marbre, dont le cœur fondit au même titre que le métal dont il tirait son surnom.

    La caresse au creux de ses reins fut plus brulante qu'une forge, et c'est avec un plaisir coupable qu'il se laissa doucement faire, répondant aux injonctions inaudibles du désir. La gorge serrée, il ne put que se laisser faire, redevenant presque un jeune homme inexpérimenté sous le regard irrésistible de dame Weiss.
    Ses joues se firent plus roses quand sa main effleura doucement la soie qui composait sa peau, déclenchant un frisson de plaisir dans son être.
    La lueur électrique de la jeune femme se transforma rapidement en petit picotement sur les doigts de l'argenté qui reconnu autant qu'il apprécia cette nouveauté, laissant la foudre courir le long de son corps pour se disperser dans le sol. Si cette dernière était un orage de désir, le noble serait volontié sa masse.

    Le supplice d'être si proche d'elle réussit à ui faire atteindre de nouveaux sommets de désirs. Et si senestre était occupée à repousser lentement les limites de l'intimité tant désirée de Luz, sa dextre, elle s'appuya contre la porte du carrosse, l'attention du noble s'arrachant douloureusement de cette étreinte pour embrasser la structure de leur alcôve de débauche.

    -Avec vous mademoiselle, je veux bien y rester enfermé une nuit ou une lune s'il le faut

    Répondit-il le souffle court, peinant à retenir son visage qui ne cessait de se rapproche de celui de son amante. Dans un ultime sursaut de magie, il fit fusionner les charnière et les loquets du transport, enfermant les deux soupirant dans une cage de débauche dans laquelle personne ne pourrait les déranger.
    Ce fut avec un dernier sourire qu'il put replonger dans les bassins émeraude de la rousse. Retrouvant avec un plaisir coupables ces arcs électriques promettant milles plaisirs

    -Je doute de toute façon que quiconque puisse venir nous ouvrir désormais, faute à ma bêtise, permettez de me faire pardonner de la manière qu'il vous siéra.


    Sa main libre vint enlacer la taille de la noble, dans une étreinte ferme, mais infiniment douce, qui ne fit que rapprocher les deux corps d'une fusion devenue inévitable. Et si l'exploration tactile était soumise aux brides enflammées des mains de la demoiselle, ses lèvres étaient, elles totalement libre.
    Se posant sur celles de son amante, elles eurent la timidité d'un jeune amant découvrant sa promise, puis se firent plus aventureuses, plus franches.
    Le contact visuel s'éclipsa au profit de celui plus charnel des langues devenues avares en parole mais prodigues en caresses.

    Ce tourbillon devint une spirale floue de désir, que seul la volonté de l'argenté permit de retenir d'aller plus loin. Même si l'animal en lui tirait brutalement sur ses chaines, plus que désireux de plonger dans l'ardent brasier qui était offert à lui

     

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    Re: Nos enfants sont nos débiteurs
    Dim 28 Mar 2021 - 18:57 #


    Il fallait être honnête, Marlin officiait depuis dix-huit ans déjà dans la conduite de carrosse et il avait vu bien des embrassades se nouer au cœur des coussins. Il avait donc pris son mal en patience lorsque trois coups feutrés étaient venus toquer contre la fine paroi de l’habitacle, langage universel qu’il ne connaissait que trop bien. Il soupira, réajusta sa position douloureuse sur le banc en bois laqué et cocha mentalement la liste des heures supplémentaires qu’il se ferait un plaisir de se faire payer. Allons bon, la nourriture allait être froide lorsqu’il rentrerait chez lui et il crut même discerner les prémices d’une averse dans les lourds nuages qui s’amoncelaient au-dessus de la Capitale. Satanés Nobles dont les lubies ne pouvaient jamais attendre d’avoir franchi le foutu seuil de leur maison… Au moins était-il grassement payé pour conserver les secrets de ces Messieurs Dames. Son ami Jakot ne cessait d’ailleurs de le lui répéter : « Mon grand, y a pas meilleur que toi dans toute cette maudite cité pour patienter sous la flotte à l’ombre d’un portique ! ». Hé quoi, il suffisait d’attendre qu’ils cessent de se bécoter. Un refrain qu’il connaissait sur le bout des doigts.

    Il se renfrogna et referma plus étroitement sur son corps les pans de sa veste lorsqu’une bruine légère vint glouglouter contre la carrosserie. Les essieux choisirent cet instant pour commencer à grincer, malheureusement trop peu huilés ces derniers jours. Marlin releva les yeux juste à temps pour percevoir le regard de deux bourgeoises aux devantures rebondies qui croisaient justement la route du carrosse arrêté, habitant probablement dans les environs. Des voisines de sa cliente peut-être ? Poli par nature, parce que Marlin avait tout de même était élevé par sa douce mère, il porta deux doigts à son tricorne et salua de cette manière les donzelles toutes émoustillées. Elles gloussèrent et accélèrent sensiblement le pas, protégées par le voile d’une ombrelle et les allers retours précipités de leurs éventails.

    « C’est la pluie, ça tombe dur aujourd’hui, expliqua-t-il à haute voix pour justifier les caracoles mystérieuses de son carrosse. »

    Un sourire carmin s’étira un peu plus avant sur les lèvres de ces dames et elles s’empressèrent de disparaitre au détour d’une ruelle.

    Maudits Nobles, se répéta-t-il pour la millième fois. Sa perplexité allait vraisemblablement augmenter lorsqu’il découvrirait l’état de ses portières.

    ►◄

    Luz posa un pied chaussé à la va vite sur la margelle du carrosse et grimaça lorsque sa cheville fut éclaboussée par le rideau de pluie. Avec des trésors de précaution, elle parvint à maintenir sa coiffe enroulée dans ses cheveux d’une main tandis qu’elle descendait entièrement dans la rue. Elle avisa la porte d’entrée de la Volière aux Dragons et se retourna vers Liory, toujours à l’intérieur du carrosse. Un œil avisé n’aurait pas manqué de constater que ses joues avaient rosies d’une teinte échauffée par l’effort et ses mèches flammes auparavant soigneusement coiffées s’ourlaient à présent de boucles sauvages emmêlées. Elle dut d’ailleurs tirer sur son corset pour réajuster ce dernier sous la courbure de sa poitrine, les coutures ayant quelque peu souffert des derniers… Événements. Elle sourit pour autant – un sourire plein, entier, comme un bout de soleil sous la grisaille de la pluie, presque un rire dans les prunelles.

    « Cher ami, je crois que je n’appréciais pas jusqu’à présent nos après-midi thé de la bonne manière. A trop travailler, on acquiert une vision étriquée des relations humaines au lieu d’y voir de merveilleuses opportunités… J’espère que nous aurons d’autres occasions de tester notre goût commun pour les jeux de langue et l’escrime. »

    Elle glissa une bourse remplie de cristaux sonnant et trébuchant au conducteur qui eut l’intelligence professionnelle de la remercier d’un bref hochement de tête dénué de tout commentaire ou jugement. Luz nota intérieurement de recommander ses services à son cercle à l’avenir.

    « La matinée a toutefois été intense en émotion et il nous reste quantité de choses à gérer… Vous êtes bien sûr le bienvenu si vous souhaitez toujours venir boire ce whisky, tout comme je comprendrais également que votre devoir vous appelle ailleurs. »

    Une compagnie comme Murmevent ne devait certainement pas se gérer toute seule !

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    Re: Nos enfants sont nos débiteurs
    Dim 28 Mar 2021 - 21:15 #
    Nos enfants sont nos débiteurs Mamori11

    Nos enfants sont nos débiteurs



    Le rêve finit par s'achever, rapidement suivit d'une pluie de tissus hâtivement remis pour couvrir une nudité qui avait été plus qu'avidement explorée. Et si la soleil laissait bien volontiers des marques rémanentes sur les rétines exposées, c'était bien la mémoire de Liory qui avait été marquée au fer rouge par sa sulfureuse amie.
    Il était encore subjugué par cette expertise qui ne laissait pas son cœur indifférent. Fort heureusement pour lui, la demoiselle ne demandait ni soumission ni preuve d'attachement. L'argenté aurait peut être renoncé à titre et fortune pour une nuit entière avec elle.

    La pluie battait atrocement fort, à même de ruisseler sur le toit du carrosse dans un rythme qui n'avait rien à envier à ce qui avait fait trembler le petit véhicule plus tôt.
    La noble s'égaya bien rapidement pour que se tenue ne soit pas définitivement ruinée par la pluie

    -Vos espoirs sont dument notés ma chère amie, et sachez que si vos pensées vous amenaient à penser à une nouvelle leçon, vous n'auriez qu'à franchir la porte de la demeure sans crainte de déranger qui que ce soit.
    Ma porte vous sera éternellement ouverte.


    Sa tête sortie sous la pluie, ses mèche blanche en bataille retrouvant une forme dictée par la pluie. Mais au vu de la chaleur brulante qui parcourait son corps, le noble n'en avait que faire.
    Les maisons étaient devenues calfeutrés, et les quelques passants qui auraient pu encore croiser leurs chemins par beau temps avaient succombés à la peur de l'inconfort.
    Liory glissa dans la main de son amante un petit cristal aussi rougeoyant que la chevelure de dame Weiss, déposant un dernier baiser furtif sur ses lèvres avant de déclarer.

    -Voici de quoi rentrer sans s'encombrer de lettres et de demandes, cette pierre vous ouvrira la porte de ma villa, bien que celles de mon cœur resteront elles, toujours béantes

    Il dut cela dit décliner son invitation avec un air profondément déçu. Profiter de la présence enivrante de Luz était une tentation qu'il répudiait à refuser, mais dame Welsong avait tant léguée aux deux nobles...
    Il restait fort à faire pour mettre en ordre tout cela et perpétuer cet héritage si généreusement donné.

    -Malheureusement, beaucoup d'affaires nous appellent... Et les mines qui m'ont été légués vont avoir besoin d'une administration au plus vite. Sachez que je garde cette invitation dans mon esprit et que je ne manquerais pas de vous retrouver au plus vite mon amie.
    Le meilleur des remontants m'ayant déjà été donné par vos soins


    Son sourire espiègle fit une dernière apparition, une main tendre dessinant une dernière fois le contour de la mâchoire avant de regagner le carrosse, ou chacun reprit le cours de ses affaires
    Arrivé chez lui, le noble n'en oublia pas le coché qui fut bientôt encombré de cristaux mais heureux d'avoir attendu sous la pluie alors que son équipage s'amusait à l'abris

     

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