L'épée Serpentaire
★ Feat Lyle Obsid
Plus jeune, quelques mois à peine avant de quitter son île de l'Archipel pour venir à la capitale et entrer à l'académie militaire, il en fit la découverte. L'épée était plantée dans le sable au fond de l'eau d'une crique sur une île minuscule au large de la sienne. Les pêcheurs évitaient cette île plus que possible à cause de la multitude de sortes de serpents venimeux y vivant. L'île n'a jamais eu de nom, mais la crique la plus peuplée par les reptiles en avait un : la crique serpentaire. Cela devait faire des années que personne n'y avait mis les pieds. Eridan et ses cousins qui étaient partis pêcher s'amusaient à se défier à qui aurait le plus de courage et qui sauterait le premier de leur bateau de fortune pour nager jusqu'à la plage. C'est ainsi que l'un de ses cousins et lui se jetèrent à l'eau. En passant par la crique pour revenir à leur embarcation où leurs autres cousins les attendaient, Eridan vit un objet briller au fond de l'eau. Il plongea en apnée et son cousin le suivit. Ils durent s'y mettre à deux pour retirer la lame du sable. Eridan ramena son butin à bord du bateau et tous furent très surpris par son état. L'épée, bien qu'elle avait une forme étrange, n'était ni rouillée, ni endommagée. Ils se concertèrent sur le fait que tout le monde disait que personne n'avait mis les pieds sur l'île depuis des années et en restèrent là puisqu'il se faisait tard et qu'ils devaient rentrer. Peu de temps après et pour garder le secret, Eridan nomma l'épée "Serpentaire" et plusieurs mois plus tard lorsqu'il quitta la maison familiale, l'emmena avec lui.
Eridan possède l'épée depuis ses onze ans et il en a aujourd'hui presque dix-huit. Il a appris à s'en servir et à la maîtriser, mais une question le taraude toujours. Quel est son secret ? Ou bien encore d'autres questions comme comment elle était arrivée où il l'a trouvée, depuis combien de temps y est-elle restée avant que son cousin et lui ne la retirent du sable, pourquoi n'était-elle pas rouillée et quelle est cette magie qui en émane...
Afin de répondre à ses interrogations, il s'est rendu chez plusieurs forgerons au fil des années, certains voulurent la lui racheter à bon prix pour son originalité, mais personne n'en su plus que lui. Ayant été envoyé dans les montagnes avec d'autres élèves de l'académie militaire et ayant entendu parler d'un forgeron ayant sa forge dans le coin, il décida de tenter à nouveau sa chance.
Ainsi, il trouva seul son chemin jusqu'à l'endroit indiqué par un passant et continua à cheval jusqu'à destination. Il attacha sa monture non loin et frappa à la porte avant d'entrer. N'étant pas encore officiellement garde, il n'était pas habillé d'une armure de métal, seulement de l'attirail de l'académie, en cuir et d'une cape chaude pour parcourir la montagne. Il salua de la tête l'unique personne présente dans la pièce où la température était bien plus élevée que celle de l'extérieur. Il regarda autour de lui, inspecta le lieux en remarquant les armes de toutes sortes présentées et certaines accrochées derrière le comptoir. Il s'avança et pris la parole une fois arrêté devant le dit comptoir.
N'ayant pas eu plus d'informations sur l'identité du forgeron, il attendit la réponse du jeune adulte en face de lui. Il avait des cheveux roux, presque rouges et des yeux similaires aux siens. À vrai dire, Eridan se voyait presque dans un miroir du fait de l'expression de son interlocuteur. Il avait l'air froid, distant et/ou peut-être en colère. Eridan savait néanmoins que les apparences étaient trompeuses, il en était lui-même la preuve.
Tu profitais donc un peu de paix, mais étrangement après son passage, le nombre de clients affluait de plus en plus. D’abord la garde au cookie qui voulait une claymore, ensuite le noble péteux qui est repartit les mains vides, puis la garde à la lame d’assassin. Tu commençais à enchaîner les clients particuliers. Mais tu ne t’attendais pas à croiser une épée plus étrange que son client aujourd’hui… Enfin, tout dépend du point de vue après tout.
Ta journée avait débuté normalement. Tu te lèves, cuisine un poisson avec du thé avant de faire le tour de ton magasin, faisant les comptes de tes armes en vente, mais aussi des réserves de charbon et métaux, ce que tu vas utiliser en métaux et charbons, ce que tu vas devoir racheter… Et vu le peu d’argent que tu avais en réserve, tu vivais quasiment au jour le jour. La preuve, ton poisson de ce matin, tu l’avais pêché la semaine passer, et l’herbe de ton thé était de l’herbe venant de la montagne… Tu étais à la limite entre un pauvre et un forgeron. C’était ridicule.
Alors que tu continuais de remplir ta fiche de paie, vérifiant les détails et prix de chaque achat de la semaine, un client entre. La clochette de la porte retentissante. Tu avais entendu un cheval arriver, mais tu t’attendais pas à voir un jeune homme pareil… Plutôt une sorte de riche qu’autre chose. Lui était différent, sa couleur de peau te confirmait déjà son origine. Mais tu ne pouvais pas vraiment dire grand-chose de son caractère. Tu le verrais plus entourer de femme avec un verre en main reposant sur la plage que dans ton magasin. Surtout avec une épée pareille… C’était une épée seulement.
- « Bienvenue dans chez Obsid, le forgeron des montagnes. Deux choses. Éviter de vous blesser sur les armes exposées et que puis-je faire pour vous ? »
Il s’avança vers toi, te fixant autant que tu le fixais, mais tu étais plus intéressé par son arme qu’autre chose. C’était unique comme modèle. À vrai dire… On n’aurait pas vraiment dit une épée… C’était bizarre. Tu ne la voyais pas bien, mais tu étais convaincu de voir un puzzle à la pièce manquante plutôt qu’une arme. Tu reportas ton attention sur le jeune homme qui demandait à voir le forgeron. Il parlait bien, mais avait oublié les bases de la politesse. Tu déposas tes notes sur le côté avant de mettre tes mains sur la table.« Un bonjour ou un s’il vous plaît, n’étrangle personne non ? … Mais si vous demandez spécialement à voir le forgeron, il va vous recevoir. » Tu relâchas la table pour poser tes mains sur tes hanches fixant le jeune homme avec un sourire… Et rien. Tu laissas un vide s’installer entre vous deux avant de reprendre amuser par la situation.
- « Oui, je suis bien le forgeron ici, l’idiot qui a forgé toutes les armes ici. Donc ? Je peux faire quoi pour vous ? »
L'épée Serpentaire
★ Feat Lyle Obsid
Eridan omis totalement de signaler son affectation à la garde puisqu'avant d'être garde ou quoi que ce soit, il était citoyen et il ne renierait pas ses origines. Il resta impassible, venir ici avait été une décision de dernière minute et devoir repartir ne lui ferait ni chaud ni froid. Une bonne manière de perdre un client, mais vu les manières que le type faisait il ne devait sûrement pas en avoir besoin.
"Idiot" ? Voici donc le forgeron et sûrement un lunatique par la même occasion. Voulant faire preuve de bonne foi, Eridan lui tendit la main pour le saluer plus convenablement. Il tenta de sourire bouche fermée, mais ça n'était visiblement pas dans ses cordes. Toujours la même expression tributaire, bien qu'un peu plus chaleureuse après son effort.
Eridan appela le forgeron "monsieur" puisque depuis son arrivée à l'académie militaire, c'était de la sorte qu'on lui avait appris à s'introduire à un inconnu. Il attendit la réponse du jeune adulte.
Donc c’était un gars de la plèbe… ET parce qu’il vient de la plèbe, il n’a pas appris à juste dire bonjour… Tu ne comprenais pas comme un simple mot pouvait brûler les lèvres de certains. C’était simple à dire, et ce n'était pas aussi chiant que plier un genou et faire toute la politesse derrière. Il essaya même de glisser une menace en disant qu’il partirait si un type comme lui n’était pas assez bien… Pour la boutique. Tu fronças les sourcils et plissas les yeux en ouvrant la bouche légèrement. Une seule chose se lisait sur ton visage… Un mot… "Quoi ?"
Du calme Lyle, c’était un gamin. Et tu sais très bien que tu n'avais pas une gueule fort accueillant… Tant pis ! On fera avec. Il demandait le forgeron et tu te présentas comme le forgeron, le gamin te tendit la main, et tu la serras chaleureusement. En espérant ne pas avoir serré trop fort. Il se présenta alors sous un nom et expliqua qu’il avait trouvé cette épée au fond d’une crique il y a des années de cela. Il disait qu’elle avait une étrange apparence, mais serait de bonne facture. Tu secouas légèrement la main devant toi comme pour chasser la fumée avant de t’expliquer.
- « Une chose à la fois petit. Il y a déjà deux trois trucs que tu ne sembles pas avoir trop pigés sur ma boutique. Premièrement, si je ne voulais pas de… Type comme toi, comme tu le dis, chez moi. J’aurais mis un panneau et t’aurait déjà jeter. Deuxièmement, je pige bien que tu viens de la plèbe, ça justifie en rien qu’il faut savoir dire bonjour à un marchand. T’es pas à la plèbe ici, ni chez des cons de riches. Tu es juste chez un mec qui se casse lui-même le cul à dire bonjour à chaque personne ici et faire son boulot en souriant alors qu’il préférait faire manger les pissenlits par la racine à plus d’uns. Je te forcerais pas à dire bonjour, mais sache que ton niveau d’éducation à rien à voir avec cela. N’importe qui sait dire juste bonjour. Tu es juste chez un mec qui se casse lui-même le cul à dire bonjour à chaque personne ici et faire son boulot en souriant alors qu’il préférait faire manger les pissenlits par la racine à plus d’uns. »
Tu soupires, le regard plus triste et inquiet.« Désolé de te faire la leçon, je sais que je te connais même pas, juste que tu risques un jour de t’attirer des ennuis comme a un jour, et t’as pas encore le regard d’un tueur en série. Je dirais même encore que ta une gueule sympathique ou que t'as l'air d'un chic type. Donc fait juste attention à toi quand t’iras voir d’autres marchands… Moins sympa, on va dire. » Tu tendis la main. « Je peux voir l’épée maintenant ? »
L'épée Serpentaire
★ Feat Lyle Obsid
Sa réponse était calme, il sourit, un vrai sourire, à la fin comme pour dire qu'il ne faisait pas le malin et qu'il avait juste compris le message. C'était un fait, présumer qu'Eridan était un gamin à cause de son apparence et suite à leur premier échange aurait pu s'avérer totalement faux. Le monde dans lequel ils vivaient était après tout fait de surprises. Le forgeron avait l'air de juger très rapidement ses clients.
Eridan se détendit, il n'était pas du genre à se quereller ou à rester trois heures sur des querelles mineures. Il avait autre chose à penser et à faire. Maintenant que la glace avait été brisée, il en resterait là. Sujet clos pour sa part et qu'il se fasse tutoyer ou pas lui était finalement complètement égal. Se faire remettre à sa place d'entrée de jeu par un commerçant quand le client est censé être roi, dans la mesure du raisonnable bien entendu, fallait pas pousser. Surtout pour un "bonjour" et un "s'il vous plaît". Eridan passa au-dessus, certain que le jeune adulte devait être frustré si personne ne lui disait son "bonjour" dans la journée et que quelque part il devait avoir un complexe d'infériorité vu qu'un "petit" ne le lui avait pas accordé non plus et qu'il se sentait de le lui faire remarquer. Les types qui veulent faire justice eux même et se mettent en position d'éduquer tout le monde, très peu pour lui. Fallait s'en remettre, il a pire dans la vie.
Ça n'était pas spécialement vrai, mais il resterait cordial si le forgeron avait décidé qu'il voulait bien voir l'épée.
Eridan détacha son épée de sa taille et la tendit à deux mains au jeune adulte. Elle était longue et courbée et ce n'était pas un objet qu'on tendait n'importe comment. De manière générale, on ne tendait tout bonnement pas une arme n'importe comment, peu importe sa taille...
Il se força presque à sortir le mot "merci" de sa bouche tellement l'entraide entre ses camarades et lui était naturelle et ne demandait pas à ce qu'on se remercie à tout bout de champ. Il avait dû passer bien trop de temps à la caserne.
Avant que tu puisses toucher la lame, il affirma être touché que tu t’inquiétais pour lui. Tu lâchas alors rapidement. « Tu pourrais avoir trois fois mon âge non ? Faut s’inquiétiez des vieilles personnes. » Et hop, droit au but. Tu adorais ce genre de discussion pour être honnête, à se renvoyer la balle sans arrêt comme cela. Ouais, ça finirait pas mal finir et l’un des deux touchera l’autre où il ne fallait pas et ça partira en dispute. Mais tu ne connaissais pas le gamin finir en dispute avec lui n’allait pas t’apporter le moindre regret. C’était le genre de truc qui t’amusait.
Il te passa alors son épée pour la vérifier. Il te la passa avec attention à deux mains, mais toi, tu la pris par la poignée d’une seule main sans la moindre difficulté. Tu avais largement l’habitude de manier une arme dans ta forge, et ici aussi. Elle n’était pas différente. Il te remercia, ce a quoi tu lâchas juste en te concentrant de plus en plus sur la lame.
- « Ne me remercie pas si vite. Surtout si je t’ai pas encore donné le moindre résultat. Tu pourrais juste bien perdre ton temps si je trouve rien sur cette arme. On dirait plus un truc qu’on verrait dans un musée que dans les mains de quelqu’un. »
Tu te concentras de plus en plus sur la lame, ignorant le garçon et inspectant la lame précisément. Tu la maniais et remaniais, la tournant dans tous les sens, inspectant les moindres détails. Une lame disait beaucoup sur son utilisateur, mais celle-ci était particulière… Elle n’avait même pas l’air d’être la sienne. Pas de détails précis, pas de qualité particulière que quelqu’un utilisant activement une lame laisserait… Non, les traces étaient plus anciennes. Tu approchas la lame de ton visage pour la sentir… Tu pouvais encore faiblement sentir le sel… Si le sel a pu s’incruster dans le métal, c’est qu’il est resté bien longtemps dans l’eau de mer.
La lame était courbée, mais n’avait pas une courbe normale. Elle formait presque un S, pas une courbe qu’on donnerait normalement à une arme pareil. Le métal noir aussi était particulier, c’était lourd comme l’acier. Tu attrapas la lame par le tranchant avec ta peau, serrant fort avant de relâcher… Le tranchant était très faible, mais le métal solide. On aurait presque dit de l’obsidienne… Nan, c’était froid, donc forcément un métal. Peut-être que la surface du métal a été recouvert avec quelque chose de noir.. Ou ce métal est unique.
Pour la garde… C’était un bordel ! Un demi-cercle accompagné de quatre pique… Ni pratique, ni utile. De plus, les piques semblaient pouvoir bouger. Donc ça casserait facilement avec un mauvais coup. Plus tu fixais l’arme, plus deux choses étaient évidentes.
Tu continuas de vérifier l’arme encore en t’adressant au jeune homme. « Cette lame n’est pas entière… Il lui manque quelque chose, c’est évident… Ensuite… Ce truc n’a pas été forgé en étant pensé principalement comme une épée… Ou plutôt, cette épée a une autre fonction. » Tu te tournas vers lui, montrant chaque partie que tu expliquais.
- « La lame a trempé longtemps dans l’eau salée, mais ne semble pas avoir trop subit l’effet du temps. La cause est la matière noir, ou métal noir qui a été utilisé sur pour la créer. Cependant, si le métal a été protégé par ses propriétés, d’autre partie ont été touché. Par exemple sur la garde. Les piques semblent pouvoir être retiré comme pour être remplacé, cependant, la résistance sur le mouvement est différent entre chaque pique. J’imagine donc que chaque pique doit avoir été mis différemment, ou dans un ordre spécifique… Les quatre piques ont clairement un lien avec la seconde utilité de l’arme… Mais là, ça sort de mon expertise. Je n’ai aucune connaissance en magie, ou science. Je fais des armes utilisant au maximum le métal donné… Cette lame n’a pas du tout été faite comme ça. Ce n’est pas un forgeron qui a forgé cela, clairement pas. Si quelqu’un commandait un truc comme ça, c’est qu’il avait un plan en tête et qu’il voulait en faire quelque chose… Et cette épée pourrait bien être le prototype de ce plan ou la version final. Cependant le temps à jouer contre toi et encore plus contre l’épée. »
Tu tendis l’épée en retour au jeune homme.
- « Je suis désolé, c’est tout ce que je peux savoir dessus. L’arme n’a pas de trace définissant son origine ou sa création. Il y a clairement une forme de logique de derrière, et la lame n’a pas CLAIREMENT pas été faites pour trancher. J’ai des couteaux de cuisine qui tranchent mieux que cela… Ton épée aura son vrai potentiel seulement lorsque tu auras trouvé sa vraie utilité pour être honnête… Et j’ai aucune idée de ce que ça peut être. » Tu souris alors calmement, attendant la réponse du jeune homme… Probablement pas heureux de la réponse, ou alors encore une fois vide d’émotion. Tu ne pouvais pas faire plus, et si tu récupérais son arme… Tu n’oserais même pas la décortiquer. Ce n'était pas un chef d’œuvre, mais tu voyais bien que chaque pièce était le résultat d’une longue étude…
L'épée Serpentaire
★ Feat Lyle Obsid
La réplique sur l'âge lui arracha tout de même un sourire en coin. Il ne manquait pas d'humour au moins et il en resterait apparement là.
Il croisa les bras et attendit patiemment que l'expertise de son arme soit faite. Il jeta un coup d'oeil à gauche et à droite et nota que si les armes présentées étaient d'allure simple et sobre, leur forgeron en revanche était tout le contraire. Une boule d'énergie prête à péter pour très peu. Il n'eut pas le temps de poursuivre le raisonnement que son interlocuteur prit enfin la parole.
Premièrement concernant le fait que l'arme semble incomplète, il lui semblait qu'un autre forgeron avait déjà insinué quelque chose de ce genre.
Eridan regarda ensuite tout ce que le forgeron lui présentait. Deuxièmement la matière dans laquelle l'épée avait été forgée. Ce point attira un peu plus son attention. Il était vrai qu'un bon nombre de personnes lui avait déjà demandé de quoi il s'agissait, entre autres question du genre. Le temps n'affectait en rien la lame ce qui aurait pu être pratique si elle était un tant soit peut plus aiguisée. En revanche cela ne posait aucun problème à Eridan. Son futur métier de garde était de protéger et celui de médecin de sauver des vies. Tuer était tertiaire, voir très loin dans la liste à moins que cela ne devienne inévitable. Il saurait le faire à ce moment là.
Les piques pouvaient effectivement être enlevés d'une manière ou d'une autre. C'était un bordel monstre et depuis qu'il avait trouvé l'épée, Eridan ne s'y était pas aventuré plus d'une fois. Curiosité de sa part.
Eridan se pinça l'arrête du nez avec deux doigts et ferma un court instant les yeux. Il s'agissait d'un tic de réflexion. Apparement l'épée devait servir un but précis, mais lequel ? Encore plus difficile de le trouver si jamais elle n'était pas complète.
Il relâcha ses bras pour reprendre son arme et la rattacher à sa ceinture.
L'expression d'Eridan n'avait pas bougé d'un pouce, bien que l'ennui puisse s'y lire. Il n'était pas particulièrement déçu, ni même en colère. Espérer trouver des réponses aussi loin de l'Archipel était sans doute une erreur.
Il tendit la main au forgeron une nouvelle fois pour le saluer avant son départ. Il ne pouvait pas plus s'attarder ou son tuteur lui passerait un sacré savon.
Après cette dernière poignée de main et avoir déposé quelques cristaux à juste prix sur le comptoir pour le service rendu, Eridan tourna les talons et fit un salut de la main en marchant vers la sortie.
Un salut pour un bonjour, un salut pour un au revoir. On ne se refait pas. Une fois à l'extérieur il remarqua que son binôme l'avait rejoint et l'attendait à cheval. Il devait être arrivé depuis peu de temps.
Il marcha jusqu'à sa monture.
Il finit de détacher son cheval et monta facilement dessus. Son binôme haussa les épaules et sourit.
Sur ces dernières paroles, ils partirent tous deux rejoindre leur tuteur.
Le gamin reprit l’épée et expliqua qu’il était déjà passé chez une douzaine de forgerons pour avoir des explications… Ah ! … Tu grinças des dents avant de soupirer et baisser la tête. Il disait qu’il devait surtout faire une recherche sur la première utilité. Et ce n’était pas cela qui te gênait, mais autre chose. « J’imagine donc que tout ce que j’ai dit, tu as déjà dû entendre quelqu’un d’autre te le dire, j’ai été une véritable perte de temps en clair. Je te conseillerais bien d’aller voir des hommes de sciences ou de magie pour savoir le véritable but de ton arme. Moi, je peux rien faire. »
Le simple fait de ne rien pouvoir faire ne t’énervait pas… C’était le fait d’avoir été purement inutile. Avec les 12 forgerons avant, le gamin a du forcément eu avoir exactement les mêmes réflexions avant… Donc tout ce que tu lui avais dit n’avait servi à rien. Tu croisas les bras pour cacher que tu serrais bien plus tes poings d’énervement. Le gamin te remercia une fois de plus, accusant le temps et disant qu’il devait partir. « Encore une fois, je suis désolé de t’avoir fait perdre ton temps… Et appel moi Lyle. Je pense pas que je mérite de me faire appeler monsieur après un si mauvais boulot de ma part. »
Tu te retournas pour récupérer ton carnet de notes… Et souri en entendant le garçon te souhaitant au revoir… Comme quoi il avait reçu une certaine éducation. « Bonne journée Eridan. » Tu repris les notes… Mais n’avait même plus le courage de continuer de faire le compte. Cette épée… Aussi étrange soit elle, c’était le genre d’antiquité qu’on pourrait qualifier d’épée de légende quasiment, et si elle avait son véritable potentiel, tes épées auraient l’air ridicule en comparaison… Tu soupiras, te disant que c’était ça le genre d’épée de légende que tu devais battre… Et pourtant, tu sentais être si loin de la battre. Tu ne pouvais que faire une seule chose… Forger encore et encore. Jusqu’à arriver à faire une épée battant celle de légende… T’aurais peut-être du dire au gamin que cette épée valait une fortune pour la particularité du métal et l’ancienneté du machin… Naaaan !