C'était une occasion à ne pas rater. De plus, c'était la promesse de retrouvailles avec une jeune femme que tu connaissais mais que tu avais perdu de vue car vous étiez tous les deux occupés mais, « revenons à nos moutons ». Effectivement, avant de passer au stade des retrouvailles, il fallait parler de la manière dont vous vous étiez retrouvés justement.
Tout cela se passa dans la rue. Pour toi, il ne s'agissait que d'une journée ordinaire mais la vie en avait apparemment décidé autrement. La matinée s'était passé tranquillement et, même si les cristaux n'étaient pas forcément au rendez vous dans ton chapeau, tu ne te plaignais pas car, comme il était coutume de le dire : il y avait des jours avec et des jours sans.
Tu allais te déplacer lorsque quelque chose attira ton attention. En vérité, c'était Ky'ha qui avait « fait le premier pas » dans le sens où tu avais entendu ta colombe piailler devant un panneau en bois, comme si elle voulait attirer ton attention sur quelque chose de particulier.
Intrigué, tu t'étais donc arrêté avant de tomber, effectivement, sur une demande sous forme de message. Apparemment, une certaine Dame Nemue Lynella demandait des volontaires pour aller chercher des bouteilles d'alcool. A vrai dire, tu n'étais pas un grand consommateur mais apparemment le travail était bien payé donc, pourquoi ne pas tenter l'expérience finalement ?
Surtout que, apparemment, tu n'étais pas le seul a être intrigué par cette demande. Une jeune femme s'y intéressait également. Aussitôt, tu te décalas poliment :

« Pardonnez moi, je vous laisse regarder tranquillem... » Puis, finissant par reconnaître la jeune femme en question... : « Que... Astrid ? » Tu avais sûrement l'air d'un idiot à la regarder comme ça, surtout que tu insistais : « C'est bien toi ?... Je ne suis pas entrain de confondre avec quelqu'un d'autre ? »

La question était effectivement légitime car, même si Astrid était du genre... Particulier donc facilement reconnaissable, tu n'étais pas à l'abri d'une erreur mais, apparemment, il s'agissait bien de l'amie avec laquelle tu avais été depuis un moment et cette rencontre impromptue te fis chaud au cœur.
Cependant, cela voulait dire qu'elle s'intéressait elle aussi à la demande de noble ? Enfin, en même temps, ce n'était pas si difficile à comprendre car, connaissant Astrid comme tu la connaissait, tu savais qu'elle n'avait pas qu'une petite expérience en matière de boisson donc oui, à y réfléchir deux minutes, elle ferait sans doute une candidate sérieuse, si elle se décidait réellement à se porter volontaire.
D'ailleurs, en parlant, cela fit remonter quelques souvenirs en toi qui te rendirent nostalgique :

« Une demande concernant la boisson ? Cela me rappelle le passé et les instants durant lesquels on a bu ensembles, peut être un peu trop d'ailleurs... » Et oui, malgré  les cuites et les maux de crânes infernaux que tu avais pu avoir, il s'agissait globalement de bons souvenirs : « J'imagine que nos retrouvailles ici même doivent être un coup du destin » Tu eus alors un sourire, ne résistant pas à l'envie de taquiner ton amie, comme si, effectivement, tu voulais revenir à ce « bon vieux temps » passé avec elle : « Simplement, je te conseillerais de bien lire l'annonce qui demande de rapporter les bouteilles donc cela suppose qu'elles doivent rester pleines alors évite de boire un coup en douce veux tu ? Je me rappelle les fois où j'ai essayé de m'interposer lorsque tu provoquais un membre de la Garde sous l'emprise de l'alcool et... Enfin, disons que c'est plutôt ma mâchoire qui s'en rappelle... »

Vous connaissez la fameuse expression « un bon coup dans les dents » ? Et bien c'était exactement ce qu'il s'était passé à cet instant, lorsque Astrid avait bu plus que de raison et qu'elle s'était mise à provoquer un membre de la Garde. Bon samaritain, tu avais décidé de t'interposer pour ne pas que la situation ne dégénère en vendetta mais... Astrid avait fait un faux mouvement et t'avais calé un bon coup de poing dans la mâchoire, ce qui était assez douloureux sur le coup, vous en conviendrez...
Quoi qu'il en soit, ce fut ainsi que l'on vous retrouva, tous deux, chez Dame Nemue Lynella, la personne qui avait mit cette annonce. Une jeune femme noble et élégante, qui te fis légèrement froid dans le dos car cela te rappelas ta propre origine dans la noblesse mais, heureusement, tu mis rapidement cela de coté pour écouter attentivement ce que la Dame avait à vous dire.
Elle commença d'ailleurs par vous remercier en disant que tout le monde n'accédait pas à la requête d'une parfaite inconnue comme ça mais que vous n'alliez pas le faire gratuitement. Aussitôt, en voyant la bourse de cristaux que la dame vous donna, plusieurs sentiments contradictoires se mêlèrent en toi.
Tout d'abord, un sentiment de cupidité car tu savais parfaitement que tu ne pourrais pas gagner tous ces cristaux en ne faisant que proposer des tours de passe-passe dans les rues. Puis, vint aussi de la jalousie dans le sens où tu ne comprenais pas pourquoi une noble comme elle avait accès à tout cet argent alors que toi...Mais ce sentiment de jalousie s'estompa bien vite lorsque tu te rappelas que tu étais, certes, un noble, mais que tu avais été rejeté et déshérité par ta famille. Ensuite, ce fut un sentiment de respect envers cette femme qui, pour cette mission seulement certes, devenait votre employeur.
Laissant Astrid s'exprimer sur la question, tu te contentas de t'incliner légèrement :

« Tout d'abord, je vous remercie de la confiance que vous daignez accorder à deux inconnus tels que nous, Dame Lynella. Ne souhaitant pas parler à la place de ma camarade, je vous assure que, pour ma part, j'accomplirais votre demande avec sérieux »

D'ailleurs, en parlant de sérieux... En t'inclinant, tu avais légèrement serré ton chapeau contre toi et... Tu constatas bien vite qu'un petit museau bicolore en était sorti car, oui, il était hors de question d'abandonner tes animaux qui étaient tes « assistants » pendant tes tours de passe-passe. D'ailleurs, Ky'ha, ta colombe, était, comme à son habitude, posée sur ton épaule.
Te redressant légèrement pour te remettre droit, tu jetas un léger coup d'oeil à Astrid en espérant que sa présentation fasse un peu plus sérieux qu'un inconnu accompagné de deux animaux...

Codage par Libella sur Graphiorum

Pour une surprise, c'était une surprise de taille ! Astrid Dalgaard, vraiment ? Honnêtement, combien avais tu de pourcentage de chance de croiser la jeune femme comme ça, par hasard, l'air de rien ? Décidément oui... Lucy avait un sacré sens de l'humour et, pour une fois, tu voulus bien essayer d'y croire.
Quoi qu'il en soit, la jeune femme n'avait pas changé et cela te fis sourire. Retrouver ton ancienne camarade et amie, celle qui t'avais appris à te défendre dans la rue car, si tu avais quelques compétences martiales, c'était uniquement à Astrid que tu le devais, au prix de gros efforts et de quelques bleus aussi...
Enfin, comme tu pouvais t'y attendre de la part de la jeune femme, celle ci commença directement à se moquer de toi, raillant sur le fait que tu avais à peine trente ans et déjà des problèmes de vues... Quelqu'un d'inconnu se serait certainement montré offusqué mais pas toi, car tu lui répondis du tac-o-tac :

« Pour ta gouverne, sache que je n'ai aucun problème de vue mais je te remercie tout de même de te soucier de ma santé ! » Tu jouais les offusqués mais, en réalité, tu étais amusé. Revoir ton amie te faisais le plus grand bien : « Et toi donc Ast'Rides, quoi que tu dises, tu as également prit de l'âge ! »

Mauvais jeux de mots avec le nom de ton amie et les marques du temps mais c'était quitte ou double : soit elle s'en fichait, soit tu étais bon pour te prendre un nouveau poing dans la mâchoire mais, en même temps, connaissant Astrid comme tu la connaissais, elle n'allait pas se montrer violente pour si peu, si ?
Tu te marrais tout seul et Astrid pouvait voir tes épaules tressauter sous l'effet de ce jeu de mots idiot mais que voulais tu.... C'était presque un réflexe que tu t'accordais uniquement avec la jeune femme car, depuis le temps que tu la connaissais, tu pouvais bien t'amuser de cette manière n'est ce pas ? Et puis, tu ne te moquais jamais et cela, Astrid devait bien le savoir.
Enfin, quoi qu'il en soit, la jeune femme t'affirmas qu'elle faisait toujours le travail sérieusement, ce qui était un mensonge éhonté, tu le savais mais tu hochas tout de même la tête, faisant mine de la croire, en haussant les épaules, alors qu'elle te donnais une tape amicale dans le dos : effectivement, lorsque cela parlait de boisson, Astrid « travaillait » sérieusement :

« Décidément, tu n'as pas changé. Ravi d'avoir l'occasion de « travailler » ensembles. En espérant que cela ne se termine pas en Gaard-à-vue. Quoi que... Je ne suis pas sûr de gagner si j'en viens à parier là dessus... » Par la suite, tu secouas la tête et haussa les épaules en souriant : « C'est ça... Personnellement, je sens que ça va se terminer avec un total de cent grammes d'alcool dans le sang à tituber et à hurler des chansons paillardes dans les rues ! » Petit silence, faisant mine de réfléchir avant de répondre, d'un air aussi déterminé qu'amusé : « Mais cette perspective me plait et s'il y a une chance que cela se termine comme ça... J'en suis ! »

Bon... Après le prénom, c'était le nom de famille d'Astrid qui avait le droit à son petit jeu de mot idiot, à croire que les retrouvailles avec ton amie t'avais rendu créatif dans le domaine de l'idiotie mais, pour ta gouverne, cela te rappelais le bon vieux temps alors autant en profiter non ?
Enfin, cela ne t'empêchais pas d'affirmer que tu étais prêt à la suivre si la mission se terminait en étant totalement ivre et bien, pourquoi pas et ce malgré les conséquences qui seront des maux de crânes infernaux à ne plus pouvoir s'en relever. Pourtant, ce n'était malheureusement pas à l'ordre du jour parce qu'il vous fallait rencontrer celle qui avait posé cette annonce.
Il s'agissait donc d'une jeune femme noble, nommée Dame Nemue Lynella, qui vous accueillis chez elle pour vous expliquer le contenu de cette mission en vous tendant une bourse et tu pus remarquer qu'Astrid avait l'air réellement enchantée par la situation. Enfin, en même temps cela se comprenait : l'alcool avait toujours été le « meilleur ami » de la jeune femme.
Tu laissas d'ailleurs Astrid prendre la parole mais... Quand elle te surnomma le « gamin » en assurant à Nemue que vous vous connaissiez effectivement en alcool, tu ne pus t'empêcher de rajouter, en murmurant à l'oreille de la jeune femme, pour ne pas être entendu de la noble :

« Je ne pense pas que notre différence d'âge soit assez importante pour être surnommé « Gamin ». Surtout que, dans certaines situations, je pense avoir une attitude plus mature que toi » Ce n'était pas un reproche et ton regard s'était fait complice lorsqu'il se posa sur Astrid : « Enfin, qui suis je pour donner des conseils à une al-cool-ique experte comme toi ? »

Une nouvelle fois, un  jeu de mot idiot, qui mêlait le mot « cool » et le terme « alcoolique »... Si tu continuais comme ça, Astrid allait finir par en avoir l'habitude à force. Quant à toi... à force de te tordre intérieurement de rire, tu allais finir par avoir des crampes à l'estomac.
D'ailleurs, tu dû prendre sur toi pour ne pas, un, éclater de rire tout seul comme un idiot, devant Nemue et, deux, empêcher des larmes de rires de couler de tes yeux. Enfin, heureusement que vous ne restiez pas longtemps auprès de Nemue car, cela devenait de plus en plus insupportable pour toi de te retenir de rire.
Une fois dehors donc, tu te lâchas, et, en proie à un véritable fou rire, tu fus obligé de te plier en avant, pour te calmer, quelques minutes plus tard en entendant Astrid te dire qu'elle avait déjà récolté des informations sur les lieux où picoler. Lorsque tu fus enfin capable de te redresser, tu constatas que la jeune femme avait une carte en mains. Par la suite, elle te demandas si tu avais des infos et cette question t'étonnas :

« Laisse moi... Deux minutes, veux tu ?... » Le temps de prendre une grande inspiration pour chasser toute trace de fou rire, avant de reprendre : « J'ai l'impression que ça fait une éternité que je n'ai pas éclater de rire aussi naturellement et ça fait du bien ! » Honnêtement, tu avais bien du mal à t'en remettre mais cela ne t'empêchas pas d'accepter, lorsque Astrid te tendit une chouquette. Tu croquas aussitôt dans la friandise, te rendant compte, un peu trop tard, que tu t'étais fais berné : « Euurgh ! Astrid ! » Tu te mis à tousser, « t'étranglant » lorsque tu sentis l'effet du piment dans ta bouche : « On vient à peine de se retrouver et je dal-guste déjà?! »

Et un quatrième jeu de mot idiot, mélange de « Dalgaar » et de « déguster » mais, cette fois ci, tu avais une excuse valable dans le sens où tu avais du piment plein la bouche donc, forcément, les mots que tu voulais exprimer étaient déformés. De plus, le piment était tellement fort que tu eus de nouveau les larmes aux yeux, même si celles ci n'avaient pas le rire pour cause.
Essayant de reprendre contenance et, essayant également dé préserver une utopique fierté, tu redressas le visage, voulant lancer un regard noir à Astrid mais la jeune femme ne pouvait voir que tes yeux larmoyants, tandis que tu te plaignais :

« T'es vraiment incorrigible... T'aurais pu me prévenir... Je ne te remercie pas !... » En même temps, tu aurais pu t'en douter... : « Tu m'as bien eu sur ce coup là mais... J'aurais ma vengeance sois en sûre ! » Affirmas tu sur un ton déterminé, tandis que l'effet du piment commençait doucement à s'estomper : « Donc... Maintenant que mon bizutage est terminé... Comment s'y prendra t on pour trouver ces bouteilles ?... As tu, au moins déterminé un endroit pour commencer nos recherches... »

Oui, la jeune femme t'avais bien eu... Tu ne t'étais pas attendu à ce qu'il y ai du piment dans les chouquettes... Toi qui avais pensé que ce n'était que pure générosité de sa part... Tu étais toujours aussi naïf avec elle Erland...

Codage par Libella sur Graphiorum

Sans nul doute que, dans une autre circonstances, on t'aurais traité comme le dernier des imbéciles, la honte de ta famille, le paria etc... Mais le fait est que tu t'en fichais royalement tout simplement parce que tu n'en avais plus rien à faire de te comporter correctement pour faire honneur à ta famille.
Non, avec Astrid, c'était comme si tu redevenais celui que tu étais vraiment : un homme plein de vie, aimant partagé l'humour quelque peu douteux de ta camarade de toujours qui, d'ailleurs, t'avais transmis le virus vue que, à peine les retrouvailles « fêtées » tu avais « attaqué » à coup de blagues/jeux de mots pourris.
Enfin, connaissant Astrid aussi bien que tu la connaissais, tu savais qu'elle allait bien prendre cet humour pourri et, apparemment, tu ne t'étais pas trompé même s'il y avait quelque chose qui ne semblait pas avoir changé : ton attitude naïve avec elle alors que tu aurais dû savoir qu'elle avait toujours ou, très souvent du moins, une idée derrière la tête.
Tu avais pris ce partage de pâtisserie comme un élan de gentillesse de la part de la jeune femme à ton encontre mais à ce moment là, tu avais su ce que l'expression « la vie ne manquait pas de piquant »... Tout simplement parce que cette chouquette était du genre... Pimentée.
La surprise fut telle que tu t'étais étranglé en « râlant » contre Astrid qui t'avais fait cette farce et, comme le disait si bien la jeune femme, tu étais effectivement toujours aussi mal aimé de Lucy. Reprenant petit à petit contenance, même si ton regard était toujours larmoyant, tu répondis à ta camarade :

« T'inquiètes pas j'ai l'habitude de ne pas avoir les faveurs de Lucy mais, comme tu vois, ça ne m'a pas tué... Non, c'est plutôt cette « chouquette des enfers » qui a bien failli avoir ma peau... »

Bon, tu aurais peut être pu trouvé une meilleure expression que celle ci mais au moins résumait elle bien ta pensée du moment bien que, et cela Astrid le savait, tu n'en voulais vraiment pas à la jeune femme de t'avoir fais un tel coup bas même si, encore une fois, tu aurais dû t'en douter, surtout venant d'elle.
Enfin, malgré tout, le fait de la revoir était comme un grand bol d'air frais pour toi et cela te faisais du bien même si, malgré la situation actuelle, vous étiez tous deux « engagés » pour une mission des plus sérieuses qui consistait.... à trouver des bouteilles pour une noble dame. À y bien penser, il s'agissait de la mission idéale pour deux « joyeux lurons » tels que vous.
Astrid ricana en te disant qu'elle n'avait pas vu l'intérêt de te prévenir, et elle avait raison puisque sinon cela aurait été moins drôle, et qu'elle attendait ta vengeance de pied ferme. Tu répondis aussitôt :

« Sache, très chère que, comme le dit si bien le proverbe : « la vengeance est un plat qui se mange froid » donc laisse moi le temps de la « refroidir » comme il le faut et je t'assure que je te rendrais ta petite blague » Un sourire de défi apparu ensuite sur tes lèvres : « Tu as raison : la « partie » ne fait que commencer et je sais être un très mauvais perdant quand il le faut »

Défi et provocation mais tout cela sur une base solide d'amitié bien évidemment. Et puis tu avais l'impression de ne pas avoir revu Astrid depuis une éternité donc, au fond de toi, tu espérais bien « rattraper le temps perdu » avec cette opportunité qui s'offrait à toi de travailler de nouveau avec elle.
Surtout que la vérité était que c'était elle qui t'avais appris la « vie dans la rue », c'est à dire à te montrer prudent, savoir te défendre et attaquer en temps voulu mais, surtout et c'était cela le point le plus important, selon Astrid plus que toi cependant, elle t'avais appris à boire pour ne pas tomber ivre mort à la première gorgée.
D'ailleurs, en parlant d'alcool, Astrid ne tarda pas à déclarer qu'elle avait fait son « taf sérieusement » et tu ne pouvais que la croire là dessus :

« Te connaissant, c'est effectivement fort possible que tu aies pris connaissance des principaux endroits dans lesquels consommer de l'alcool et tu as également dû passer par la « case dégustation », je me trompe ? » Lui demandas tu en ricanant avant de reprendre en forçant ton attitude a être plus hautaine : « Pourquoi m'embêter à chercher alors que tu t'en es déjà chargée pour moi, très chère » évidemment, c'était un ton qui tirait sur le « mauvais comique » car tu n'étais vraiment pas sérieux. D'ailleurs, tu terminas bien vite cette caricature en haussant les épaules : « En fait non, je n'ai aucune piste là dessus, mais je suis persuadé que tes idées à toi sont excellentes, Astrid »

Elle en avait l'habitude car, effectivement, combien de fois l'avais tu « caressée dans le sens du poil » et, très souvent, cela se terminait en fou rire entre vous deux car il était impossible pour toi de garder ton sérieux avec Astrid. L'ex noble en avait honte mais le magicien, l'artiste des rues, s'en amusait beaucoup.
Les explications d'Astrid ne tardèrent pas à arriver et, effectivement, à l'entendre parler, tu te rendis compte que la jeune femme avait réellement bien bossé sur le sujet, si bien que tu eus un instant de surprise pendant lequel tes yeux s'agrandirent comme des soucoupes avant que tu ne te rappelles que c'était normal car, lorsque l'on parlait d'Astrid, on parlait toujours, ou très souvent, bouteilles !
Tu croisas alors les bras contre ta poitrine et, ayant eu la politesse d'attendre la fin de ses explications, tu pris ensuite la parole avec un large sourire :

« Mes excuses... Moi qui étais persuadé que tu me faisais marcher, force est de constater que tu as réellement fais des recherches. D'ailleurs, pardonne moi cette question Astrid mais... Ces lieux que tu me citent... Tu dis en avoir « entendu parler »... Dois je donc en conclure que tu ne les as pas « visités » personnellement ? Pardonne moi mais je trouve ça étonnant, surtout venant de ta part »

Tu la chariais encore et toujours, certes mais il allait bien y avoir un moment où il fallait que vous redeveniez sérieux pour aller chercher ces fameuses bouteilles et avancer la quête parce que... L'humour c'était bien, l'humour décalé c'était mieux mais bon... Le fait est que vous alliez être payés pour accomplir un travail.
Astrid bavait littéralement en pensant à cette flopée d'alcools qui pouvaient vous tendre les bras à chaque instants mais elle se mit également à parler cocktails en assurant qu'elle pourrait en proposer à votre employeuse car, comme Astrid le disait elle même « tous les chemins menaient au rhum ». Bon... Tu n'étais pas sûr qu'elle citait l'expression exacte mais tu comprenais l'idée :

« Je suis sûr que si notre employeuse est aussi bonne amatrice d'alcools que toi, je suis persuadé qu'elle ne dirait pas non à un cocktail fait par tes soins. Sauf que... Si je puis me permettre un conseil Astrid... » Effectivement, le « bizutage à la chouquette pimentée » restait encore vivace dans ta mémoire : « Essaie d'éviter de faire des mélanges douteux, comme évite de mélanger du bon vin avec de la piquette parce que je doutes que notre employeuse apprécie. Enfin ce n'est qu'un humble conseil d'un « pauvre petit mal aimé de Lucy » » Une nouvelle fois, tu eus un comportement complice avant de cependant secouer négativement la tête à la prochaine question d'Astrid : « Malheureusement non, je n'ai pas encore les moyens d'acheter un pass de téléportation, mais ça nous fera marcher, ce sera pas plus mal. A part peut être si le temps a finalement eu raison de ton endurance Ast'Rides  »

Bah oui quoi, tu lui avais promis que la vengeance était un plat qui se mangeait froid donc tu commençais petit à petit les « hostilités » même si tu n'étais pas certain de réussir à gagner ce genre de « combat ». Effectivement, force était de constater qu'Astrid avait plus d'expérience que toi dans ce genre de domaine puisque c'était tout de même elle qui t'avais tout appris. Non, l'élève n'avait pas encore dépassé le maître mais peut être qu'un jour, ou plutôt... Dans une autre vie, cela pourrait être le cas.
Pourtant, l'heure était finalement aux retrouvailles car Astrid te demandas ce que tu devenais si tu étais toujours un « magicien sans magie » ou un « magicien sans le sou ». Décidément, la jeune femme avait bien son propre humour mais, honnêtement, c'était l'une des choses que tu appréciais chez elle.
De plus, tu ne fus évidemment pas offusqué par le sourire narquois qu'elle t'offris, préférant répondre avec de la fierté dans la voix :

« Je te répondrais que les deux ne sont pas incompatibles. Je peux aussi bien être un magicien sans le sou qu'un magicien sans magie » Tu te mis à rire avant de reprendre, même si tu étais conscient que tu n'allais pas pouvoir garder ton sérieux plus de deux minutes : « Mais sérieusement.... Je te dirais que ce n'est pas simple tous les jours mais c'est un mode de vie qui me conviens. Je fais ce qu'il me plais sans être obligé de me servir de mon pouvoir... » Tu poussas alors le premier soupir de résignation depuis tes retrouvailles avec Astrid, avant de reprendre : « Et toi alors ? Raconte moi ce que tu fais à part passer ton temps à faire des « instants dégustation » dans toutes les tavernes que tu croises »

Parce qu'effectivement, vous aviez tout le temps du trajet pour vous raconter des anecdotes croustillantes à propos de vos aventures individuelles qui allaient sans doute se tranformer en fou rire collectif

Codage par Libella sur Graphiorum

Franchement, cela commençait bien et avait un goût de plus en plus rafraîchissant. Sans vraiment être proche de la jeune femme comme certains pouvaient certainement le penser, le fait est que, tous les deux, vous vous connaissiez presque par cœur au vu des nombreux instants que vous aviez passés tous les deux à faire n'importe quoi avec, évidemment, des moments durant lesquels il vous arrivaient d'être sérieux mais... Cela dépassait rarement les deux minutes, surtout lorsque vous étiez ensembles.
Enfin, pour le moment, Astrid t'assurais qu'elle avait le talent d'un grand barman expérimenté et, effectivement, tu ne pouvais faire que la croire, surtout que, toujours selon elle, elle avait charmé pas mal de demoiselles avec ce talent. Elle te demandais d'ailleurs si tu étais arrivé à faire autant à charmer des demoiselles ou bien des demoiseaux autant qu'elle.
Aussitôt, tu faillis t'étrangler mais, heureusement pour toi, tu t'en sortis avec une « courbette » dans le sens où tu toussotas délicatement dans ton poing avant de répondre :

« Ce n'est pas une question de charme très chère. Vois tu, il s'agit plutôt d'une question d'émerveillement et sache que le public qui assiste à mes spectacles de magie en repart toujours conquis même si je n'ai pas la même « chance » que Ma Dame. Si tu veux tout savoir, je ne repars jamais accompagné et cela me va comme ça »

Astrid savait « taper là où ça faisait mal » et, même si ce n'était pas sérieux, sur le ton de la « déconnade », il y avait tout de même certains sujets avec lesquels tu n'étais pas très à l'aise, même avec la demoiselle.  Enfin bon, il ne s'agissait que d'un sujet de conversation parmi tant d'autres après tout et puis, ce n'était pas important, surtout pour la mission qui vous concernait.
Et oui, l'avantage avec les retrouvailles d'anciens partenaires, amis et associés quelques fois c'était que vous pouviez « sauter du coq à l'âne » au niveau des conversations sans que personne ne trouve cela gênant. C'était d'ailleurs ce qu'il se passa lorsqu'Astrid t'avais demandé si tu avais un pass de téléportation, ce à quoi tu avais répondu que tu n'avais pas encore les moyens d'en avoir en te « moquant » de la demoiselle en lui demandant si l'âge n'avait finalement pas eu raison d'elle, ce à quoi elle répliqua qu'elle n'avait que 25 ans et que tu te rapprochais de la trentaine pour ta part donc, c'était toi qui étais plus âgé :

« Il faudrait donc savoir, très chère. Soit je suis un « gamin », soit je suis un « petit vieux » mais je ne peux pas être les deux. A part l'expression « mon petit gamin vieux » existe comme ça, pas besoin de choisir entre les deux surnoms, suffit de mélanger les deux et le tour est joué »

Par Lucy mais ce n'était pas possible. Qui de vous deux était le plus gamin ? La question s'était toujours posée mais il n'y avait jamais eu de réponse de trouver malheureusement même si, c'était mieux que cela dans un sens car vous ne vous preniez jamais au sérieux et, même si tu avais eu une éducation stricte car noble, cela te faisais plaisir de pouvoir te lâcher et, aussi loin que tu t'en souviennes, il n'y avait qu'Astrid capable de te faire ressentir ce genre de sensation de bien être en faisant des âneries plus grosses que toi.
Tandis que vous montiez dans le chariot qui vous emmenaient à la forteresse, Astrid te faisais part de ses nombreuses anecdotes mais... Tu n'étais pas dupe. Contrairement à la fois où tu avais cru à la gentillesse de la demoiselle lorsque celle ci t'avais « offert » une chouquette, même si ce n'était qu'une sorte de bizutage pour vos retrouvailles, tu savais bien que toutes les aventures qu'elle te racontait actuellement étaient... Très exagérées voire fausses.
Cependant, tu ne t'en offusquas pas et la laissa parler même si, honnêtement, tu ne pus t'empêcher d'intervenir :

« Le couple royal, réellement ? Toi ? Hum.... On va dire que je vais te croire, pour te faire plaisir même si j'ai de sérieux doutes là dessus... Mais au moins ça a bougé pour toi. Pour ma part et bien, il n'y pas grand chose d'intéressant à dire dans le sens où je suis comme toi a accepter tous les petits boulots qui se présentent » Tu eus par la suite un léger sourire attendrit lorsqu'Astrid te parlas d'une « petite noble » qui, comme toi, avait décidé de suivre sa propre voie : « Au moins ça prouve que les choses changent petit à petit même si... Enfin, pour moi c'est différent puisque j'ai été déshérité et rejeté à cause de la chose qui me sert de pouvoir mais... Si ta camarade a, elle, choisit sa manière de vivre, c'est autant plus remarquable »

Effectivement, l'amie d'Astrid, même si tu ne connaissais pas son nom puisque ton amie ne te l'avais pas dis, était certainement plus méritante que toi car il était difficile pour les enfants de nobles de suivre une autre voie que celle déjà tracée par leurs parents. Ainsi, si malgré cela elle avait réussi, tu lui tirais ton chapeau même si, pour cela, tu devais faire apparaître un lapin puisqu'il s'agissait de ton métier à présent. Un métier qui ne rapportait pas grand chose mais qui te rendais fier et que tu prenais plaisir à faire.
Au final, la conversation allait de bon train et était agréable même si, encore une fois, tu étais persuadé qu'Astrid exagérait beaucoup sur ce qu'elle avait vécu ou pas mais cela n'empêchait en rien le fait que tu étais heureux de l'entendre car, mine de rien, tu avais l'impression que cela faisait une éternité depuis la dernière fois que vous vous étiez vus.
Ainsi se passa le trajet. Il fut long mais l'avantage de ses retrouvailles était que les anecdotes d'Astrid, qu'elles soient vraies ou non, avaient fait passer le temps et, une fois arrivés à la forteresse, la jeune femme sauta du chariot avant de s'étirer, ce qui te fis sourire tandis que tu la rejoignis :

« Tu as beau dire être plus jeune que moi, apparemment tu te rouilles rapidement »

Plaisantas tu avant de l'entendre t'appeler « Alonso ». Hum... Jeu de mots pourri qui te fis cependant hausser les épaules en souriant et cela, après t'être délicatement épousseté les vêtements. Apparemment, d'après Astrid, il fallait se mettre à la recherche de Ghla Siais avec un nouveau jeu de mots de la part de ton amie qui te fis pousser un faux soupir de résignation : il fallait dire que tu n'étais plus habitué à de telles « déconnades » quand elle n'était pas là.
Cependant, il y eut quelque chose qui te surpris sincèrement. Effectivement, alors que tu pouvais penser que cette recherche se ferait en duo, force fut de constater qu'Astrid en avait décidé autrement puisque la jeune femme, après un rapide compte à rebours, fila à la vitesse du son, te laissant tout simplement derrière, comme un idiot :

« Ah ? Et bien encore une fois, c'est gentil de prévenir... Je vous jure... Je pensais que le principe de ces retrouvailles était de faire les choses à deux mais apparemment on avait pas la même définition » Tu poussas un soupir en secouant la tête : après tout Astrid restait Astrid quoi que l'on puisse en dire : « Bon et bien go dans ce cas »

Haussant les épaules, tu te mis tranquillement en route car, contrairement à ton amie, tu n'avais aucun pouvoir qui te permettais d'augmenter ta vitesse mais bon, ce n'était pas une compétition et, si Astrid prenait vraiment cela à cœur... Enfin, tu disais cela mais connaissant la jeune femme comme tu la connaissais... Il y avait de fortes chances pour qu'elle choisisse exprès les alcools les plus chers pour le simple plaisir de te faire cracher des cristaux... D'accord, tu étais un noble mais cela faisait un moment que tu n'avais plus ce statut ni les cristaux qui allaient avec évidemment.
Ce fut pour cela que tu finis par entrer dans une taverne avec un air déterminé sur le visage, accueilli par le barman :

« Tiens donc, une nouvelle tête ? Bienvenu. Qu'est ce que je vous sers ? »

« Bonjour. Non merci. En réalité, j'aimerais avoir quelques renseignements »

Tu expliquas donc au barman que tu étais entrain de rechercher des bouteilles de Ghla Sais mais également demander s'il ne savait pas où trouver de la liqueur de Baies des grottes de qualités. Un instant étonné, le barman réfléchit un instant avant de te répondre que ce n'étaient pas des alcools simples à trouver, ce qui n'était pas étonnant.
Pour les Ghla Sais, il avait prit un air désolé en te disant qu'il venait tout juste de finir la dernière bouteille qu'il avait mais il fut assez généreux pour te donner l'information comme quoi son fournisseur n'était pas loin de là, tout en te prévenant qu'il était assez difficile à convaincre donc, à moins que tu ai un talent de négociateur... Cependant, cela ne t'empêchas pas de le remercier pour l'information donnée.
Quant à la liqueur de Baies des grottes, le barman consentit à te dire que certains villages des Plaines en faisaient mais, encore une fois, à quantité artisanale puisque cela demandait beaucoup de temps et qu'ils n'avaient pas encore les moyens d'en produire en grandes quantité :

« Merci pour votre aide, cela m'a été d'un grand secours » Déclaras tu avant de vouloir tourner les talons mais... Tu hésitas puis finis par retourner vers le comptoir : « Finalement, je vous prendrais bien une bouteille » Commandas tu en désignant le produit tandis que le barman écarquillait les yeux en te demandant si tu étais réellement sûr de ton choix : « Oui, ne vous inquiétez pas et puis, pour tout vous dire, je n'ai pas assez de cristaux pour me permettre de prendre autre chose » Le barman haussa les épaules et consentit à te donner la bouteille tandis que tu mettais les cristaux sur le comptoir : « Oh, et pourrais je encore abuser de votre générosité en vous demandant s'il vous reste des étiquettes en trop ? » Le barman hocha la tête mais prit le parti de ne poser aucune question et te donna une étiquette, sur laquelle était notée le nom d'un grand cru : « Merci bien »

Une fois la bouteille et l'étiquette en ta possession, tu quittas l'établissement après avoir collé l'une sur l'autre et te rendre compte que, évidemment, Astrid était la première à t'attendre à l'endroit prévu. Tu eus un sourire puis, te composant une mine faussement affligée, tu pris la parole :

« J'ai trouvé quelques renseignements mais je ne suis pas fier de moi. Je n'ai pas eu de chance, le barman vient apparemment de vendre la dernière bouteille de Ghla Sais qu'il avait mais apparemment on pourra discuter avec son fournisseur qui n'est pas loin de là même si, d'après ce que le barman a dit, il faudra avoir un grand talent de négociateur pour avoir sa confiance. Quant à la liqueur de Baies des grottes, il m'a dis qu'un village en produisait mais de manière artisanale, donc ça va pas être facile d'en trouver » Ce fut ainsi que tu fis ton « rapport » a Astrid en laissant un petit silence entre vous avant de lui tendre la bouteille : « Tiens, prends ça comme un acompte parce que j'ai comme l'impression que je vais perdre ce défi. J'ai dû y mettre pratiquement tous les cristaux que j'avais mais je crois que ça en vaut la peine d'après l'étiquette »

Tu n'avais pas oublié le proverbe qui disait que « la vengeance était un plat qui se mangeait froid » et tu allais faire le coup à Astrid pas plus tard que tout de suite. En fait, tu avais payé cette bouteille une somme dérisoire tout simplement parce que ce n'était vraiment pas un bon alcool. Puis, tu avais demandé au barman une étiquette d'un grand cru pour donner l'illusion et tu l'avais collé sur la bouteille que tu présentais actuellement à Astrid. Restait maintenant à savoir si elle allait tomber dans le panneau ou pas parce que... Comme disait également le proverbe « ce n'était pas à un singe qu'on apprenait a faire des singeries »....

Codage par Libella sur Graphiorum

Comment allait se terminer cette mission ?... Déjà vu comment elle avait débuté... Tu poussas un soupir plus amusé que résigné. En même temps, tu n'avais pas lieu de te plaindre car il s'agissait également d'un « épisode de retrouvailles » avec celle qui était devenue une très bonne amie au fil du temps même si vous vous étiez perdus de vue.
Cependant, cela n'avait pas empêché le destin de vous réunir cette fois ci et, ce qui était amusant, était que cette mission concernait des bouteilles d'alcools... Effectivement, il n'y avait pas meilleure situation pour des retrouvailles, surtout avec Astrid qui était quelqu'un possédant une certaine affinité pour la boisson mais, évidemment, ce n'était pas péjoratif venant de toi dans le sens où, à force d'avoir cotoyé la jeune femme, tu avais finis par également « attraper la virus de la boisson » et, le pire était que tu ne regrettais rien.
Enfin, quoi qu'il en soit, cette mission à deux vous avais amenés ici et, alors que tu pensais que la recherche pourrait s'effectuer en duo, Astrid t'étonna en usant de son pouvoir et en partant seule de son coté pour chercher des informations, te laissant ainsi seul dans ton coin. La surprise passée cependant, tu pus réagir et entrer dans une taverne.
La récolte d'informations débuta donc et tu appris quelques petites choses en prenant également soin de « faire une petite surprise » à Astrid pour te venger de ce « bizutage à la chouquette épicée » de tout à l'heure car oui, la meilleure défense contre une attaque idiot, selon toi, était de contre attaquer avec une attaque encore plus idiote.
Ainsi, après t'être renseigné auprès du tavernier, tu lui avais acheté une bouteille de mauvais alcool à prix modique en lui demandant de bien vouloir te donner une étiquette de grand cru qui lui restait, omettant évidemment de préciser qu'il s'agissait d'une blague que tu voulais faire à ta camarade pour te venger d'eller.
Une fois ces « achats » fait, tu retrouvas Astrid, qui attendait en premier en se plaignant qu'elle commençait à s'impatienter à force de t'attendre, tout en faisant un nouveau jeu de mots pourri au sujet de ta colombe :

« Tu ne m'aurais pas attendu si tu n'étais pas parti comme une furie... » Soupiras tu, faussement résigné mais toujours aussi sincèrement amusé : « Enfin... J'aurais certainement ri si tu avais « fais connaissance » avec un mur avec ton pouvoir mais bon... Il semblerait, en effet, que Lucy t'accorde plus de faveur que moi et non, je ne suis pas encore assez âgé pour ne plus me souvenir d'où je viens »

Tu jouais à la perfection ce rôle de noble offusqué même si, intérieurement, tu n'avais qu'une envie : éclater de rire mais tu avais assez d'éducation pour te retenir même si la tentation était grande avec Astrid. Quoi qu'il en soit, tu avais tendu à la jeune femme ton « cadeau » en lui disant que tu n'avais pas lésiné sur les cristaux pour l'avoir et... Elle semblait accepter.
Par contre, elle n'était pas dupe : il était vrai que Dame Lynella vous avait confié une bourse pleine de cristaux donc, effectivement, tu n'allais pas « lui faire à l'envers » comme on disait mais, une nouvelle fois... Alors que tu entendais Astrid faire ce genre de blague grivoise... C'était puéril, tu le savais, mais tu ne pouvais t'empêcher de réagir de façon gênée :

« Au moins suis je capable de renconnaître ma défaite. Enfin, défaite... Techniquement c'est un match nul parce que tu es arrivée au même point que moi non ? Et puis ça me fais plaisir de te faire ce genre de cadeau pour fêter nos retrouvailles » Souris tu en essayant de masquer ta gêne, tout en toussotant d'embarras : « Et puis... C'est fort sympathique de ta part mais... Je te prierais de ne pas parler aussi légèrement de ma vie sentimentale... Il s'agit là de quelque chose de personnel »

Pourquoi étais tu aussi gêné, surtout en présence d'Astrid ? Tu savais bien que, plus tu lui montrais ce genre de comportement, plus la jeune femme allait s'engouffrer dans la brèche pour te taquiner toujours plus... Pourtant, c'était plus fort que toi car en tant que noble, cela ne se faisait tout simplement pas de parler aussi légèrement de la vie sentimentale de quelqu'un d'autre.
En revanche, lorsqu'Astrid te dis qu'un tavernier lui avait proposé un verre de Glah Slais à condition de ne plus la revoir dans l'établissement... Tu la croyais car, bon... Connaissant la jeune femme aussi bien que tu la connaissais, tu savais qu'elle pouvait se montrer... Très « enthousiaste » quand il s'agissait de boire de l'alcool.
Pourtant... Elle avait refusé ? Et bien, c'était une journée à marquer d'une pierre blanche... La fameuse Astrid Dalgaard qui avait refusé une bouteille d'alcool ? Enfin, au moins vous aviez une piste pour votre « enquête ». Tu poussas un soupir en souriant joyeusement :

« Alors là tu m'étonnes... Je n'aurais jamais pensé que tu refuserais une bouteille d'alcool. Lorsque j'ai dis que tu n'avais pas changé je crois bien m'être trompé. Tu ne te serais pas un peu assagie depuis tout ce temps ? En tout cas, je suis fier de toi quelque part » Finis tu par dire sur le ton d'un parent félicitant son enfant et, même si la tentation de tendre le bras pour ébourriffer les cheveux de la demoiselle comme si elle était un « bon toutou » était forte, tu ne fis pas une chose pareille : « Bon, au moins on a un objectif pour notre prochain mouvement ! Allons y Sylvie ! Euh... Astrid »

Blague débile pour répondre au fameux « allons y Alonso » précédent d'Astrid sauf que toi tu avais fais l'effort de rimer mais bon.... ça n'avait pas la moindre importance puisqu'il s'agissait encore de bêtises entre vous deux. Cependant, cela ne vous empêcha pas de vous mettre en route et le trajet fut souvent entrecoupé de fous rires te concernant parce que, lorsqu'il s'agissait de blagues pourries en provenance d'Astrid, tu étais toujours un très bon public.
Heureusement, ainsi, le trajet se déroula jusqu'à une taverne dans laquelle... Comme tu aurais pu le prévoir Astrid poussa la porte en faisant une entrée spectaculaire en se présentant et te présentant comme son fidèle acolyte :

« ….. Erland Mago, pour vous servir et... Pardon d'avance pour le dérangement » Répondis tu, un peu moins enthousiaste que ta camarade mais c'était voulu mais bon, il fallait la contenir. Quoi qu'il en soit, tu laissas ton amie exposer les raisons de votre venue, à sa manière avant de reprendre la main : « Effectivement, comme l'a expliqué ma camarade nous sommes des connaisseurs en terme d'alcool, surtout Astrid même si je ne suis pas loin derrière elle pour ma part, et nous souhaiterions mener notre mission à bien pour honorer la confiance de notre cliente »

évidemment, comme tu aurais pu le prévoir, le fournisseur se montra assez septique mais, heureusement, tu savais manier les mots et cela sans aucun pouvoir, simplement grâce à l'entraînement que te procuraient tous les jours tes tours de magie. Effectivement, tu avais réussis à prendre plus d'assurance lorsque tu t'adressais à quelqu'un donc peut être que les négociations allaient s'avérer plus simples que prévu mais... C'était sans compter sur les actions d'Astrid qui avait décidé d'ouvrir ton « cadeau » pour le goûter. Euh... Tu avais beau sentir l'embrouille à des kilomètres tu ne fus malheureusement pas capable d'éviter ce qui allait se produire pas plus tard que tout de suite...
Effectivement, Astrid finit par vouloir goûter à la bouteille que tu lui avais offerte mais... évidemment, le goût n'était pas à la hauteur de l'étiquette, bien au contraire et... La jeune femme ne trouva rien de mieux que... Te cracher dessus... La conséquence logique et littérale de l'expression : l'arroseur arrosé...
Tu écarquillas les yeux sous la surprise, un rire sonore secoua l'assistance :

« Et bien, une chose est sûre : vous faites une belle paire d'idiots tous les deux mais du coup j'en viens à douter de votre capacité à reconnaître un grand cru d'une piquette après tout ça »

« Ahahaha... Mes excuses, ceci n'était qu'une plaisanterie de ma part... Qui s'est, semble t il, retournée contre moi mais vous pouvez nous croire lorsque ma camarade dit que nous sommes des connaisseurs en alcool et puis... » Reprenant contenance malgré les dégâts sur tes vêtements, tu plongeas tes mains dans les poches de ta cape pour en sortir la bourse confiée par Dame Lynella : « … Nous sommes prêts à vous acheter une bouteille de Ghla Slais pour vous prouver notre détermination à satisfaire notre cliente. Si vous êtes ouvert à la négociation évidemment »

Effectivement, comme avait dit le précédent tavernier, le fournisseur n'était pas simple à convaincre mais au moins peut être que l'intervention d'Astrid vous avais rendu plus sympathiques auprès de lui ? Quoi qu'il en soit, tu te servis de tes « talents » d'orateur pour débuter les négociations qui durèrent un certain moment avant que l'homme ne te concède la « victoire ».
La bouteille n'était pas donnée de base mais tu réussis tout de même à baisser le prix d'achat et mettre les cristaux demandés sur le comptoir pour acheter la fameuse bouteille de Ghla Slais qui était la « première étape » de votre mission pour Dame Lynella :

« Merci beaucoup pour votre confiance » Répliquas tu en t'inclinant légèrement en avant en guise de remerciement avant d'ajouter : « De plus, je suis certain que ma camarade ici présente sera plus que ravie de vous acheter également un petit quelque chose, n'est ce pas, ma chère Astrid ? Notre première transaction étant achevée, je suis sûr que tu te feras une joie d'accepter de dépenser quelques cristaux, de ta bourse personnelle bien entendu, pour cet alcool dont tu as pris plaisir à chanter les louanges, n'est ce pas ? »

Et toc ! Tu allais montrer à la demoiselle que tu n'étais pas du genre à abandonner et lui prouver qu'elle avait trouvé un adversaire à sa taille en matière d'imbécilité !

Codage par Libella sur Graphiorum

Bien, qu'on soit d'accord, tu avais fais une erreur, et une belle en plus ! Effectivement, quelle idée de jouer les prudes sur ce genre de sujet en sachant très bien que cela créerait une brèche pour Astrid qui allait faire une joie de s'y infiltrer pour te taquiner encore plus ?! Bon... Tu n'avais pas fais attention mais... à présent, il était beaucoup trop tard pour te trouver une excuse.
Tu poussas un long soupir en te maudissant intérieurement : si tu avais réfléchis ne serait ce qu'un petit instant de plus, tu aurais certainement dit autre chose qu'avouer de but en blanc que tu n'étais pas à l'aise à parler de ta vie sentimentale qui... Il fallait également être sincère, était inexistante pour le moment...
Enfin, heureusement, tu avais un instant de répis dans le sens où Astrid et toi étiez toujours dans la taverne, toi essayant de négocier la prix d'une bouteille de Ghia Slais tout en finissant par « piquer » dans la bourse que Nemue vous avais confié pour l'acheter. Bon d'un coté... Cela ne te rendais pas coupable tout simplement parce qu'il s'agissait de ton argent, contrairement à ta camarade qui allait prendre une autre bouteille mais qui allait la payer avec ses propres cristaux.
Puis, il y eut l'épisode de « l'arroseur arrosé ». Tes vêtements en témoignaient d'ailleurs dans le sens où ils étaient tachés mais là, tu ne pouvais pas blâmer Astrid puisque la « blague » était venue de toi même si... Tu ne te serais jamais attendu à ce que ta camarade recrache sur toi... M'enfin, tu n'allais pas t'offusquer pour si peu car, même si tu étais un ancien noble, le fait est que tu arrivais a être très libéré concernant certains domaines avec Astrid.
Enfin, tu allais te changer plus tard, ce n'était pas une petite tâche sur tes vêtements qui allait te faire paniquer n'est ce pas ? De plus, maintenant que vous aviez la bouteille de Gha Slais, Astrid s'était pliée à ta « demande » et avait également prit une autre bouteille, te faisant froncer un sourcil puisque tu te demandais ce que cela cachait mais... Tu ne fis aucune remarque :

« Je me permets juste de rajouter qu'en matière de consommation d'alcool, vous pouvez effectivement lui faire confiance » Répliquas tu en souriant avant de reprendre : « Pour ma part je prendrais sur moi la mission, ô combien difficile la concernant, de la surveiller pour faire en sorte qu'elle ne touche pas à la bouteille destinée à notre cliente » Enfin, tu conclus en t'inclinant une nouvelle fois, en guise de respect : « Une nouvelle fois soyez remerciés pour votre confiance. Nous allons prendre congé en vous souhaitant une agréable fin de journée »

Peut être un discours un peu trop pompeux aux oreilles d'Astrid mais tu voulais « quitter la scène » correctement. D'ailleurs, tu ne tardas pas à suivre la demoiselle dehors bien que le contraste de température fut assez saisissant mais tu finis par t'y habituer car, de toute manière, tu avais prévu le coup pour venir chaudement vêtu.
La suite du chemin fut, comme toujours avec Astrid, dans une ambiance bonne enfant, surtout en entendant Astrid s'extasier sur votre victoire en te disant qu'elle avait hâte de pouvoir picoler. En même temps, il n'y avait pas plus évident connaissance le passif alcoolisé de la demoiselle mais... Qu'étais tu pour la juger ? Non, au contraire, cela t'amusais et puis tu n'étais pas non plus innocent dans l'histoire car, même si la phrase venait de la jeune femme, tu avais également hâte de pouvoir y goûter surtout que tu étais curieux de connaître le goût de la bouteille qu'elle avait prit.
Enfin, évidemment, tu te doutais bien qu'elle n'allait pas « se rendre sans combattre » mais bon... Tu n'allais pas non plus être tout le temps sur tes gardes et puis... Ce serait de bonne guerre vu le coup que tu lui avais fais. Cependant, avant cela... Il fallait que tu passe par la case « interrogatoire de l'inspecteur Astrid ».... :

« Je te rejoins là dessus. Moi aussi je serais bien curieux de boire quelques verres histoire de me rappeler du bon vieux temps »

Ce fameux bon vieux temps où neuf fois sur dix tu t'étais transformé en paillasson tellement tu finissais par ne plus tenir l'alcool à force de défier Astrid dans ce domaine mais bon, ce n'était pas quelque chose que tu regrettais bien au contraire car, justement, c'était, pour toi, une énième preuve de rebellion envers l'éducation noble que tu avais eu. De toute manière, tu étais un paria donc tu n'allais rien y perdre à te rebeller encore plus, n'est ce pas ?
Pourtant, même si la bonne humeur d'Astrid était contagieuse, ton sourire finit lentement par disparaître lorsque la jeune femme revint sur le sujet du « c'est quelque chose de personnel »... Effectivement, elle n'avait pas lâché l'affaire.... Des vues sur des serveuses ? N'avait elle rien d'encore plus cliché en stock ? Tu poussas un soupir, consentant cependant à répondre :

« Et non. Au risque de te décevoir, aucune serveuse ne m'a tapé dans l'oeil parce que ce serait trop cliché pour moi et, tu me connais, j'aime l'originalité » Répliquas tu avec sérieux tout en toussotant dans ton poing, comme pour donner de la gravité à tes paroles : « …. Cela dit... Y a bien eu un jour où j'ai entraîné un type malgré lui a jouer le rôle de mon assistant sur un tour. Il a finit par accepter, le tour s'est bien passé, le public semblait être satisfait, mon chapeau était rempli de cristaux... » Plus tu en parlais, plus tu bombais le torse comme si tu voulais t'en vanter devant Astrid : « …. On a finit par prendre un verre ensembles et... Résultat on a finit par passer toute l'après midi dans la taverne à boire et à se marrer. C'était amusant ! J'avoue que j'ai jamais été aussi proche de quelqu'un depuis.... » Ta voix se faisait plus basse puisque tu étais à présent perdu dans tes souvenirs : « Enfin... Je pense que j'ai dû rater quelque chose parce qu'il m'a semblé être déçu sur la fin... Pourtant, j'ai réussis à lui faire croire que j'étais un agent secret, une sorte d'espion au service du couple royal ! » Tu éclatas de rire à se souvenir idiot mais heureux : « …. Le pire c'est qu'il m'a cru ! Puis il s'est mit à hurler un truc à propos d'une arène qui allait ouvrir ses portes à la Capitale. J'avoue que j'ai pas compris sur le coup... » Tu fronças alors les sourcils comme si tu voulais réellement essayer de comprendre ce qui s'était passé un mois avant : « … Ah et devine quoi ! Ce type est un Frère du culte de Lucy ! Elle ne m'aime peut être pas mais ses serviteurs m'apprécient, eux ! Ça veut dire que je suis pas totalement sans espoir, si ? »

Euh... Attendez un instant... Pourquoi celui qui avait dit de ne pas être à l'aise dans ce domaine était il entrain de divulguer, en détails, sa rencontre avec un homme à la seule personne qui ne devait surtout pas avoir ce genre d'informations ?! Évidemment, tu eus le déclic mais bien trop tard puisque tu avais tout déballé.
Bravo Erland, tu avais réussis à te mettre toi même en état de choc, comme un grand ! D'ailleurs, lorsque tu t'en rendis compte, tu voulu ouvrir la bouche mais Astrid avait déjà « disparu » et t'attendais dans le chariot. Avait elle entendu tout ce que tu venais de lui raconter ? Oui, sûrement... Qu'allait elle faire dans ce cas ? Allait elle continuer à te charier jusqu'à la fin de votre mission, pendant tout le trajet ? Très probablement oui...
Pourtant, pour le moment, elle était entrain de t'attendre, te tendant un verre. Toujours sous le choc de cette « déclaration », tu grimpas également dans le chariot pour t'en saisir, en entendant Astrid dire qu'il vous fallait trinquer à cette première étape bien réussit :

« … T'as raison ! Santé ! »

Ky'ha était revenue sur ton épaule, tu avais posé ton chapeau à tes coté et celui ci s'agitait, signe que Yule était encore à l'intérieur. Pourtant, à peine avais tu trempé tes lèvres dans ton verre qu'une mine de dégoût atroce se peignit sur ton visage. Tu ne recrachas pas mais ta tête devait être comique du point de vue d'Astrid. Tu te forças à avaler, en étant pris d'une quinte de toux énorme par la suite :

« …. Raah le goût est... Vraiment ignoble... Enfin je crois que je l'ai bien mérité... »La logique aurait voulu que tu t'arrêtes à ce verre mais... : « … Un autre, Astrid ! »

Commandas tu sur un ton déterminé malgré le fait que ton visage veuille dire le contraire. Effectivement, la grimace que tu tirais toujours signifiait clairement que tu ne voulais pas en reprendre tellement le goût était atroce mais... Pour supporter le fait qu'Astrid allait te charier, quelque chose de bien, tu voulais prendre tes précautions avant...

Codage par Libella sur Graphiorum