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N'est pas ange qui veut...
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N'est pas ange qui veut...
Ft : Aord Svenn
C'était toujours la même chose. Ce monde était comme ça et, malheureusement, toi, l'orphelin, le « moins que rien », n'y pouvait pas grand chose. Pourtant, Erwan t'avais appris, t'avais « formé » à cette vocation d'être aventurier dont le but était de voyager pour te rendre compte de tout ce qu'il y avait dans le Royaume mais, également, prendre conscience des gens qui y habitaient.
Cependant, tu continuais de te faire la réflexion que quelque chose n'allait pas mais, c'était sûrement toi qui te faisais des idées puisque le Royaume continuait de fonctionner comme cela. En même temps, au vu de ton passé, tu n'étais pas quelqu'un de très objectif et ce quelqu'un avait, d'ailleurs, réussit à ce forger sa petite « légende » même si cette « publicité », bien que flatteuse, ne t'aidais pas tellement au final.
Pourtant, tu continuais à vadrouiller, à voyager, aidant ceux que tu pensais être dans le besoin tout en étant méfiant de la noblesse qui, avec ta « réputation », ne t'appréciais pas beaucoup et cela pouvait se comprendre. Certains te traitaient de bandit mais ce n'était pas comme cela que tu te voyais et, honnêtement, ce que pouvaient bien penser les autres... Tu t'en fichais comme de ta première chemise !
Effectivement, tu avais d'autres choses bien plus importantes à gérer que le regard des autres et, notamment, ce pouvoir qui t'avais été offert mais que tu ne maîtrisais toujours pas et qui était plus un nid à problème qu'autre chose. Heureusement cependant, le temps t'avais au moins aidé à gérer les douleurs lorsque ce pouvoir se manifestait...
Toujours en chemin donc, dagues accrochées à ta ceinture, tu eus un petit sourire en découvrant la vie dans la rue. Un homme aux chapeau noir, sûrement un artiste de rues, faisait son « show » pour attirer les foules et, un peu plus loin, une jeune femme s'occupait d'enfants :
« Suivez moi les enfants, le temple de la Déesse n'est plus très loin »
Le temple de la Déesse ? Tu étais étonné même si, honnêtement, tu n'avais aucun avis précis sur la religion, ne sachant même pas si tu y croyais ou non alors, intrigué, bien qu'en retrait, tu décidas de suivre le petit groupe jusqu'à ce fameux temple. Enfin, discret... :
« Ah désolé ! Je voulais pas spécialement vous suivre ! »
« N'ayez aucune crainte. Le temple de la Déesse est ouvert à tous »
La jeune femme s'était retournée en t'offrant un sourire bienveillant auquel tu répondis par un autre sourire plus charmeur, ce qui la fit rougir légèrement. Puis, soudain, tu ressentis la familière mais néanmoins désagréable douleur dans ta mâchoire. Aussitôt, tu mis ta main devant ta bouche, priant la demoiselle de t'excuser avant de rapidement tourner les talons.
Effectivement, cette douleur dans la mâchoire était synonyme que tes crocs allaient sortir. Il fallait donc que tu t'éloignes pour ne pas apeurer ce qui étaient autour de toi surtout s'il s'agissait d'enfants. Alors que tu continuais à trottiner, une nouvelle douleur s'imposa à toi, au niveau de tes omoplates cette fois :
« Et m... Pourquoi faut que ça n'arrive qu'à moi... »
Gémis tu en sentant tes ailes de chauve-souris apparaître dans ton dos en te faisant décoller du sol pour survoler le temple mais à une distance assez raisonnable pour entendre un prêtre prononcer son sermon devant quelques fidèles :
« Avec un peu de chance... »
Te surpris tu a espérer, tandis que tu faisais du surplace dans les airs. Heureusement, les fidèles avaient la tête baissée en signe de prière mais, évidemment, ce qui devait fatalement arriver arriva... :
« […] Gloire à notre Déesse qui, dans son infinie bonté nous envoya un ange tombé du ciel... »
« … Mon Père... Je crois que... Quelque chose est dans le ciel justement... Et ça a l'air humain... »
Le Prêtre en profita alors pour relever la tête et te voir, effectivement, homme possédant des ailes et entrain de faire du surplace tandis que couillon comme tu avais décidé de l'être à cet instant, tu ne trouvas rien de mieux à faire qu.... Agiter la main en guise de salut :
« Vous inquiétez pas pour moi ! Tout va bien ! »
En bas, tu pus entendre le Prêtre demander à un de ses fidèles :
« Aller chercher le Frère Svenn pour qu'il voit cela... »
L'homme hocha la tête et tu le vis partir tandis que le temps filait et que tu restais toujours dans les airs à faire du surplace mais... Juste au moment où le fidèle arriva avec le Frère, tu sentis la douleur caractéristique de tes ailes qui avaient décidés de disparaître... Ce qui te fis entamer une chute jusqu'à te faire atterrir, sur le sol, heureusement sur le parterre d'herbes, non loin des fleurs :
« J'vous jure... Quel pouvoir à la con ! » Juras tu tandis que tu te redressais péniblement afin de ne pas inquiéter l'homme qui était arrivé, ayant certainement suivit ta chute du regard : « Vous inquiétez pas pour moi, ce genre de choses m'arrive assez... Enfin très souvent... »
Tu t'époussetas, essayant de reprendre une forme de contenance même si ta fierté était partie bien loin depuis un bon bout de temps maintenant....
Cependant, tu continuais de te faire la réflexion que quelque chose n'allait pas mais, c'était sûrement toi qui te faisais des idées puisque le Royaume continuait de fonctionner comme cela. En même temps, au vu de ton passé, tu n'étais pas quelqu'un de très objectif et ce quelqu'un avait, d'ailleurs, réussit à ce forger sa petite « légende » même si cette « publicité », bien que flatteuse, ne t'aidais pas tellement au final.
Pourtant, tu continuais à vadrouiller, à voyager, aidant ceux que tu pensais être dans le besoin tout en étant méfiant de la noblesse qui, avec ta « réputation », ne t'appréciais pas beaucoup et cela pouvait se comprendre. Certains te traitaient de bandit mais ce n'était pas comme cela que tu te voyais et, honnêtement, ce que pouvaient bien penser les autres... Tu t'en fichais comme de ta première chemise !
Effectivement, tu avais d'autres choses bien plus importantes à gérer que le regard des autres et, notamment, ce pouvoir qui t'avais été offert mais que tu ne maîtrisais toujours pas et qui était plus un nid à problème qu'autre chose. Heureusement cependant, le temps t'avais au moins aidé à gérer les douleurs lorsque ce pouvoir se manifestait...
Toujours en chemin donc, dagues accrochées à ta ceinture, tu eus un petit sourire en découvrant la vie dans la rue. Un homme aux chapeau noir, sûrement un artiste de rues, faisait son « show » pour attirer les foules et, un peu plus loin, une jeune femme s'occupait d'enfants :
« Suivez moi les enfants, le temple de la Déesse n'est plus très loin »
Le temple de la Déesse ? Tu étais étonné même si, honnêtement, tu n'avais aucun avis précis sur la religion, ne sachant même pas si tu y croyais ou non alors, intrigué, bien qu'en retrait, tu décidas de suivre le petit groupe jusqu'à ce fameux temple. Enfin, discret... :
« Ah désolé ! Je voulais pas spécialement vous suivre ! »
« N'ayez aucune crainte. Le temple de la Déesse est ouvert à tous »
La jeune femme s'était retournée en t'offrant un sourire bienveillant auquel tu répondis par un autre sourire plus charmeur, ce qui la fit rougir légèrement. Puis, soudain, tu ressentis la familière mais néanmoins désagréable douleur dans ta mâchoire. Aussitôt, tu mis ta main devant ta bouche, priant la demoiselle de t'excuser avant de rapidement tourner les talons.
Effectivement, cette douleur dans la mâchoire était synonyme que tes crocs allaient sortir. Il fallait donc que tu t'éloignes pour ne pas apeurer ce qui étaient autour de toi surtout s'il s'agissait d'enfants. Alors que tu continuais à trottiner, une nouvelle douleur s'imposa à toi, au niveau de tes omoplates cette fois :
« Et m... Pourquoi faut que ça n'arrive qu'à moi... »
Gémis tu en sentant tes ailes de chauve-souris apparaître dans ton dos en te faisant décoller du sol pour survoler le temple mais à une distance assez raisonnable pour entendre un prêtre prononcer son sermon devant quelques fidèles :
« Avec un peu de chance... »
Te surpris tu a espérer, tandis que tu faisais du surplace dans les airs. Heureusement, les fidèles avaient la tête baissée en signe de prière mais, évidemment, ce qui devait fatalement arriver arriva... :
« […] Gloire à notre Déesse qui, dans son infinie bonté nous envoya un ange tombé du ciel... »
« … Mon Père... Je crois que... Quelque chose est dans le ciel justement... Et ça a l'air humain... »
Le Prêtre en profita alors pour relever la tête et te voir, effectivement, homme possédant des ailes et entrain de faire du surplace tandis que couillon comme tu avais décidé de l'être à cet instant, tu ne trouvas rien de mieux à faire qu.... Agiter la main en guise de salut :
« Vous inquiétez pas pour moi ! Tout va bien ! »
En bas, tu pus entendre le Prêtre demander à un de ses fidèles :
« Aller chercher le Frère Svenn pour qu'il voit cela... »
L'homme hocha la tête et tu le vis partir tandis que le temps filait et que tu restais toujours dans les airs à faire du surplace mais... Juste au moment où le fidèle arriva avec le Frère, tu sentis la douleur caractéristique de tes ailes qui avaient décidés de disparaître... Ce qui te fis entamer une chute jusqu'à te faire atterrir, sur le sol, heureusement sur le parterre d'herbes, non loin des fleurs :
« J'vous jure... Quel pouvoir à la con ! » Juras tu tandis que tu te redressais péniblement afin de ne pas inquiéter l'homme qui était arrivé, ayant certainement suivit ta chute du regard : « Vous inquiétez pas pour moi, ce genre de choses m'arrive assez... Enfin très souvent... »
Tu t'époussetas, essayant de reprendre une forme de contenance même si ta fierté était partie bien loin depuis un bon bout de temps maintenant....
Codage par Libella sur Graphiorum
Aord SvennLe plus cursed d'entre tous
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L’antre des copistes était un vrai havre de paix dans lequel vous pouviez vous perdre des heures pour chercher un peu de calme dans cette ville immensément bruyante. Aord appréciait d’y travailler. C’était un peu la même ambiance qu’à la morgue, mais le toucher du papier et du parchemin n’avait rien à voir. Il avait exceptionnellement demandé à changer un peu de ses habitudes et à retourner écrire et copier pour le compte du culte afin de ne pas perdre la main. Oui, il était doué avec les morts, mais la morgue pouvait se passer de lui une journée non ? Il travaillait aujourd’hui sur l’enluminure d’un ouvrage datant d’un siècle. Il contenait diverses prières et réflexions sur la nature du divin. Une lecture passionnant au demeurant, mais le frère n’était pas là pour s’instruire. La collection du temple de la capitale faisait pâle figure comparée à celle du grand temple du Sud. Là-bas les textes s’empilaient par centaines sur les étagères et le « repère des copistes » comme l’appelaient les frères étaient immensément plus imposant. Cela ressemblait à une immense salle où s’alignaient les pupitres de travail. Cela faisait bien longtemps qu’il n’y était pas retourné…
L’apparition d’un frère tira Aord de ses pensées. Il avait l’air d’avoir couru à travers tout le temple.
« Aord il faut que tu viennes voir ça ! »
Aord n’eut pas le temps de lui poser la moindre question, qu’il était déjà reparti on ne sait où. Il le suivit donc en courant jusqu’à une petite cour où Émilien était en train de donner un sermon. Il salua le prêtre d’un signe de tête, puis celui-ci leva les yeux aux ciels comme pour lui montrer quelque chose. Le frère leva la tête comme tout le monde à cet instant pour y voir un humain flotter maladroitement dans les airs.
Ce sont des ailes de chauve-souris dans son dos où je rêve ?
Je n’en sais rien frère Svenn, il a débarqué au beau milieu de mon sermon. Bon ça suffit maintenant, vous ne voyez pas que nous sommes en pleine cérémonie ! Descendez de là-haut immédiatement jeune homme !
Le prêtre d’une cinquantaine d’années avait crié pour se faire entendre. Aord sentait bien qu’il était amusé par la situation, mais il avait un rôle à tenir et n’avait certainement pas le temps de s’amuser de cet évènement imprévu. Comme s’il avait obéi, l’intrus commença doucement à redescendre, puis il chuta promptement dans un buisson. Son petit numéro propagea un rire contagieux dans l’assistance et certains se permirent même d’applaudir. Aord se rapprocha du point de chute en détaillant l’inconnu du regard. Il avait dû le regarder un peu trop curieusement, car lorsqu’il tourna la tête vers le père Albenet, il lut dans ses yeux qu’il venait de se faire avoir.
Eh bien, merci pour ce spectacle jeune homme. Aord, pourriez-vous raccompagner notre invité pour que je finisse enfin mon sermon ?
Le frère protesta vivement.
Mais pourquoi moi, mon père ?
C’est vrai ça, il était tranquillement en train d’écrire, confortablement isolé dans sa bulle et voilà qu’on lui mettait ce type étrange sur les bras !
J’ai cru comprendre que vous aviez une certaine expérience avec les personnes…
Le prêtre détailla l’inconnu de haut en bas avant de poursuivre.
Haute en couleur.
Sur ces mots, Émilien mit fin à la conversation. Aord savait que cela voulait dire qu’il n’était plus question de protester. Vaincu par la puissance de la hiérarchie, il s’approcha de l’homme aux cheveux bleu qui essayait de se débarrasser de la végétation accrochée à ses vêtements. Il s’adressa à lui en chuchotant pour ne pas déranger le sermon du prêtre qui avait reprit son discours en les ignorants superbement.
Venez, suivez-moi.
Il entraîna monsieur chauve-souris avec lui à l’intérieur du temple dans des couloirs normalement uniquement autorisés aux membres du culte. Il finit par trouver la petite infirmerie et lui proposa de s’asseoir. Tandis qu’il fouillait dans les placards à la recherche de quelque chose pour nettoyer les éraflures de son invité, Aord se permit de faire un peu de conversation.
Cela vous arrive souvent de tomber du ciel comme ça ? Vous avez de la chance que le père Albenet ait pris la chose avec humour, d’habitude il est bien plus sévère avec ceux qui ose interrompre ses sermons.
Il finit par trouver son bonheur et sortit des flacons ainsi que de quoi nettoyer la plaie. Il posa le tout sur la table et demanda à l’homme :
Bon vous n’allez pas rester comme ça avec toutes vos écorchures. Vous voulez vous soigner tout seul ou vous voulez que je vous aide ?
Le frère lui sourit gentiment avant de se rendre compte qu’il ne s’était présenté.
Mais où ai-je la tête. Je suis le frère Svenn, mais vous pouvez m’appeler Aord !
L’apparition d’un frère tira Aord de ses pensées. Il avait l’air d’avoir couru à travers tout le temple.
« Aord il faut que tu viennes voir ça ! »
Aord n’eut pas le temps de lui poser la moindre question, qu’il était déjà reparti on ne sait où. Il le suivit donc en courant jusqu’à une petite cour où Émilien était en train de donner un sermon. Il salua le prêtre d’un signe de tête, puis celui-ci leva les yeux aux ciels comme pour lui montrer quelque chose. Le frère leva la tête comme tout le monde à cet instant pour y voir un humain flotter maladroitement dans les airs.
Ce sont des ailes de chauve-souris dans son dos où je rêve ?
Je n’en sais rien frère Svenn, il a débarqué au beau milieu de mon sermon. Bon ça suffit maintenant, vous ne voyez pas que nous sommes en pleine cérémonie ! Descendez de là-haut immédiatement jeune homme !
Le prêtre d’une cinquantaine d’années avait crié pour se faire entendre. Aord sentait bien qu’il était amusé par la situation, mais il avait un rôle à tenir et n’avait certainement pas le temps de s’amuser de cet évènement imprévu. Comme s’il avait obéi, l’intrus commença doucement à redescendre, puis il chuta promptement dans un buisson. Son petit numéro propagea un rire contagieux dans l’assistance et certains se permirent même d’applaudir. Aord se rapprocha du point de chute en détaillant l’inconnu du regard. Il avait dû le regarder un peu trop curieusement, car lorsqu’il tourna la tête vers le père Albenet, il lut dans ses yeux qu’il venait de se faire avoir.
Eh bien, merci pour ce spectacle jeune homme. Aord, pourriez-vous raccompagner notre invité pour que je finisse enfin mon sermon ?
Le frère protesta vivement.
Mais pourquoi moi, mon père ?
C’est vrai ça, il était tranquillement en train d’écrire, confortablement isolé dans sa bulle et voilà qu’on lui mettait ce type étrange sur les bras !
J’ai cru comprendre que vous aviez une certaine expérience avec les personnes…
Le prêtre détailla l’inconnu de haut en bas avant de poursuivre.
Haute en couleur.
Sur ces mots, Émilien mit fin à la conversation. Aord savait que cela voulait dire qu’il n’était plus question de protester. Vaincu par la puissance de la hiérarchie, il s’approcha de l’homme aux cheveux bleu qui essayait de se débarrasser de la végétation accrochée à ses vêtements. Il s’adressa à lui en chuchotant pour ne pas déranger le sermon du prêtre qui avait reprit son discours en les ignorants superbement.
Venez, suivez-moi.
Il entraîna monsieur chauve-souris avec lui à l’intérieur du temple dans des couloirs normalement uniquement autorisés aux membres du culte. Il finit par trouver la petite infirmerie et lui proposa de s’asseoir. Tandis qu’il fouillait dans les placards à la recherche de quelque chose pour nettoyer les éraflures de son invité, Aord se permit de faire un peu de conversation.
Cela vous arrive souvent de tomber du ciel comme ça ? Vous avez de la chance que le père Albenet ait pris la chose avec humour, d’habitude il est bien plus sévère avec ceux qui ose interrompre ses sermons.
Il finit par trouver son bonheur et sortit des flacons ainsi que de quoi nettoyer la plaie. Il posa le tout sur la table et demanda à l’homme :
Bon vous n’allez pas rester comme ça avec toutes vos écorchures. Vous voulez vous soigner tout seul ou vous voulez que je vous aide ?
Le frère lui sourit gentiment avant de se rendre compte qu’il ne s’était présenté.
Mais où ai-je la tête. Je suis le frère Svenn, mais vous pouvez m’appeler Aord !
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N'est pas ange qui veut...
Ft : Aord Svenn
Mais quel couillon franchement... Des fois tu devrais soit réfléchir à ce que tu faisais, soit avoir honte parce que là... Enfin, évidemment, ce n'était pas la première chose à laquelle tu pensais puisque, ce n'était pas que tu n'avais aucune fierté c'était juste... Que tu te comportais comme ça tout simplement...
Enfin, quoi qu'il en soit, cela n'empêcha pas une très belle chute sur le sol, heureusement dans l'herbe si bien que cela aurait dû au moins faire du mal à ta fierté mais non, tu te contentas de t'épousseter, enlevant les quelques brins d'herbes accrochés à tes vêtements, en entendant le Prêtre te réprimander.
Tu étais peut être un sacré couillon mais tu avais sûrement assez de respect pour comprendre qu'il était mieux de garder le silence quelques fois mais... Lorsque tu entendis le Prêtre te remercier, ironiquement bien sûr, du spectacle, bien involontaire, que tu leur avait offert, tu ne pus t'empêcher de prendre la parole :
« Et bien ravi que le spectacle vous ai plu ! »
Et oui, couillon un jour, couillon toujours comme on pouvait dire mais bon, ceux qui te connaissaient bien, même s'ils n'étaient vraiment pas nombreux, voire inexistant, savaient que ce n'était qu'une facade, un rôle que tu te donnais pour cacher la solitude qui te pesais réellement sur le cœur.
Enfin, ce n'était pas le temps de dire cela car, apparemment, ton « cas » allait se trouver entre les mains d'un autre homme appelé Aord, d'après ce que tu entendais et, au vu de l'enthousiasme... Inexistant du nouveau venu, il était aisé d'en conclure que s'occuper de toi n'allait pas l'enchanter...
Cependant, tu ne pus t'empêcher d'afficher un sourire charmeur lorsque le Prêtre te dévisageas de haut en bas en déclarant que tu étais une « personne haute en couleur ». évidemment tu avais compris le sens de la phrase mais, encore une fois, tu avais décidé de jouer au couillon et prendre la volontairement phrase au premier degré :
« Vous aurez sans doute remarqué que j'ai un faible pour le couleur bleue mais, pour ma défense, pour mes cheveux c'était une erreur. J'ai simplement voulu jouer avec un Peigne Magique étant petit mais comme la couleur m'a plu bah... Je l'ai gardé »
Encore une fois, évidemment que tu savais que le Prêtre ne parlait pas de ta couleur de cheveux mais bien de ton excentricité peut être un peu trop excessive en ce moment mais tu ne pouvais... Enfin ne voulait pas faire autrement pour l'instant. Cependant, il allait bien falloir que tu « mûrisse » un peu surtout quand le jeune Frère te demandas dans un murmure de le suivre. Là, tu su que la « récréation » était terminée bien que tu ne saches pas pendant combien de temps.
Ainsi tu suivis l'homme, étrangement silencieusement cette fois, jusque dans une pièce et, bien que tu ai décidé de jouer au couillon, tu ne pus t'empêcher d'être comme submergé par l'atmosphère de ce lieu qui te coupa littéralement le souffle, si bien que tu ne fis pas tellement attention à ce que le Frère disait avant de revenir à la « réalité » et répondre :
« Ah, vous parlez de mon petit numéro dans les airs ? C'est totalement involontaire, il faut me croire. Ce genre de chose m'arrive souvent sans que j'ai mon mot à dire. Je comprend que ça peut paraître surprenant mais c'est pas si extraordinaire que ça » Tu te grattas un instant l'arrière de la nuque dans une attitude, pour une fois, sincèrement embarrassée : « Aha... Ouais je suppose que je dois être chanceux qu'il ai prit la chose avec humour... »
Cependant, tes épaules tressautèrent et tu dus étouffer un sanglot de rire dans ton poing pour ne pas paraître impoli tandis que l'homme fouillait dans ses placards pour en sortir des flacons apparemment contre tes blessures. Aussitôt, ton sourire couillon apparu de nouveau :
« C'est gentil, mais j'ai l'habitude de ces atterrissages forcés à force, mais je suppose qu'il serait impoli de refuser donc... » Tu te levas un instant, le temps d'enlever ta veste bleue, te laissant en chemise blanche avec les premiers boutons défaits : « Ah... Juste pour être sûr, c'est pas dérangeant si j'enlève ma chemise ici ? Parce que les douleurs se situent au niveau de mes omoplates et je voudrais pas vous causer plus de soucis que ça vu que je m'impose déjà assez à vous comme ça... »
Ta voix et ton attitude réelle, malgré ce que tu montrais extérieurement, suffisaient à prouver que tu n'étais pas naturellement couillon heureusement pour toi même si... Comme le disait si bien le proverbe « chassez le naturel, il revient au galop ». Ainsi, n'aimant pas exposer cette attitude sérieuse, que tu considérais quelque part, comme une faiblesse, tu repris ton sourire couillon et séducteur :
« Aord, donc ? C'est court comme nom mais la sonorité n'est pas déplaisante... » Voilà que tu parlais « bien » tout d'un coup, mais cela ne t'empêchas pas de te présenter également : « Moi c'est Yanxlin, enchanté ! Par contre si vous me posez la question sur l'origine de ce nom, je vous préviens tout de suite que je botterais en touche. Je n'ai aucune idée d'où il vient et qui me la donner.... Je sais juste que je m'appelle comme ça »
Sans attendre la réponse du Frère, toujours debout en face de lui, tu commenças donc à déboutonner ta chemise et, une fois ceci fait, tu l'enlevas, te dévoilant totalement torse nu à l'homme, sans aucune pudeur ni embarras parce que tu avais toujours connu ça quand tu travaillait chez la famille noble. Te trouvant parmi les serviteurs, ceux ci ne s'embarrassaient pas du fait de se déshabiller dans la même pièce et puis, comme il n'y avait que des hommes, cela ne posait généralement pas de soucis.
Enfin, une fois torse nu donc, tu te tournas, présentant ton dos à Aord si jamais celui ci voulait réellement soigner tes blessures même si, techniquement, il ne s'agissait que d'erafflures et de bleus au niveau de tes omoplates, à l'endroit précis où tes ailes apparaissaient, te faisant intérieurement la réflexion que ce serait amusant si quelqu'un décidait d'ouvrir la porte de la pièce à cet instant précis.
Enfin, quoi qu'il en soit, cela n'empêcha pas une très belle chute sur le sol, heureusement dans l'herbe si bien que cela aurait dû au moins faire du mal à ta fierté mais non, tu te contentas de t'épousseter, enlevant les quelques brins d'herbes accrochés à tes vêtements, en entendant le Prêtre te réprimander.
Tu étais peut être un sacré couillon mais tu avais sûrement assez de respect pour comprendre qu'il était mieux de garder le silence quelques fois mais... Lorsque tu entendis le Prêtre te remercier, ironiquement bien sûr, du spectacle, bien involontaire, que tu leur avait offert, tu ne pus t'empêcher de prendre la parole :
« Et bien ravi que le spectacle vous ai plu ! »
Et oui, couillon un jour, couillon toujours comme on pouvait dire mais bon, ceux qui te connaissaient bien, même s'ils n'étaient vraiment pas nombreux, voire inexistant, savaient que ce n'était qu'une facade, un rôle que tu te donnais pour cacher la solitude qui te pesais réellement sur le cœur.
Enfin, ce n'était pas le temps de dire cela car, apparemment, ton « cas » allait se trouver entre les mains d'un autre homme appelé Aord, d'après ce que tu entendais et, au vu de l'enthousiasme... Inexistant du nouveau venu, il était aisé d'en conclure que s'occuper de toi n'allait pas l'enchanter...
Cependant, tu ne pus t'empêcher d'afficher un sourire charmeur lorsque le Prêtre te dévisageas de haut en bas en déclarant que tu étais une « personne haute en couleur ». évidemment tu avais compris le sens de la phrase mais, encore une fois, tu avais décidé de jouer au couillon et prendre la volontairement phrase au premier degré :
« Vous aurez sans doute remarqué que j'ai un faible pour le couleur bleue mais, pour ma défense, pour mes cheveux c'était une erreur. J'ai simplement voulu jouer avec un Peigne Magique étant petit mais comme la couleur m'a plu bah... Je l'ai gardé »
Encore une fois, évidemment que tu savais que le Prêtre ne parlait pas de ta couleur de cheveux mais bien de ton excentricité peut être un peu trop excessive en ce moment mais tu ne pouvais... Enfin ne voulait pas faire autrement pour l'instant. Cependant, il allait bien falloir que tu « mûrisse » un peu surtout quand le jeune Frère te demandas dans un murmure de le suivre. Là, tu su que la « récréation » était terminée bien que tu ne saches pas pendant combien de temps.
Ainsi tu suivis l'homme, étrangement silencieusement cette fois, jusque dans une pièce et, bien que tu ai décidé de jouer au couillon, tu ne pus t'empêcher d'être comme submergé par l'atmosphère de ce lieu qui te coupa littéralement le souffle, si bien que tu ne fis pas tellement attention à ce que le Frère disait avant de revenir à la « réalité » et répondre :
« Ah, vous parlez de mon petit numéro dans les airs ? C'est totalement involontaire, il faut me croire. Ce genre de chose m'arrive souvent sans que j'ai mon mot à dire. Je comprend que ça peut paraître surprenant mais c'est pas si extraordinaire que ça » Tu te grattas un instant l'arrière de la nuque dans une attitude, pour une fois, sincèrement embarrassée : « Aha... Ouais je suppose que je dois être chanceux qu'il ai prit la chose avec humour... »
Cependant, tes épaules tressautèrent et tu dus étouffer un sanglot de rire dans ton poing pour ne pas paraître impoli tandis que l'homme fouillait dans ses placards pour en sortir des flacons apparemment contre tes blessures. Aussitôt, ton sourire couillon apparu de nouveau :
« C'est gentil, mais j'ai l'habitude de ces atterrissages forcés à force, mais je suppose qu'il serait impoli de refuser donc... » Tu te levas un instant, le temps d'enlever ta veste bleue, te laissant en chemise blanche avec les premiers boutons défaits : « Ah... Juste pour être sûr, c'est pas dérangeant si j'enlève ma chemise ici ? Parce que les douleurs se situent au niveau de mes omoplates et je voudrais pas vous causer plus de soucis que ça vu que je m'impose déjà assez à vous comme ça... »
Ta voix et ton attitude réelle, malgré ce que tu montrais extérieurement, suffisaient à prouver que tu n'étais pas naturellement couillon heureusement pour toi même si... Comme le disait si bien le proverbe « chassez le naturel, il revient au galop ». Ainsi, n'aimant pas exposer cette attitude sérieuse, que tu considérais quelque part, comme une faiblesse, tu repris ton sourire couillon et séducteur :
« Aord, donc ? C'est court comme nom mais la sonorité n'est pas déplaisante... » Voilà que tu parlais « bien » tout d'un coup, mais cela ne t'empêchas pas de te présenter également : « Moi c'est Yanxlin, enchanté ! Par contre si vous me posez la question sur l'origine de ce nom, je vous préviens tout de suite que je botterais en touche. Je n'ai aucune idée d'où il vient et qui me la donner.... Je sais juste que je m'appelle comme ça »
Sans attendre la réponse du Frère, toujours debout en face de lui, tu commenças donc à déboutonner ta chemise et, une fois ceci fait, tu l'enlevas, te dévoilant totalement torse nu à l'homme, sans aucune pudeur ni embarras parce que tu avais toujours connu ça quand tu travaillait chez la famille noble. Te trouvant parmi les serviteurs, ceux ci ne s'embarrassaient pas du fait de se déshabiller dans la même pièce et puis, comme il n'y avait que des hommes, cela ne posait généralement pas de soucis.
Enfin, une fois torse nu donc, tu te tournas, présentant ton dos à Aord si jamais celui ci voulait réellement soigner tes blessures même si, techniquement, il ne s'agissait que d'erafflures et de bleus au niveau de tes omoplates, à l'endroit précis où tes ailes apparaissaient, te faisant intérieurement la réflexion que ce serait amusant si quelqu'un décidait d'ouvrir la porte de la pièce à cet instant précis.
Codage par Libella sur Graphiorum
Aord SvennLe plus cursed d'entre tous
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En entendant l’ange déchu commencer à plaisanter sur les propos du prêtre, Aord devint blême et s’empressa de le pousser hors de la vue de l’ecclésiastique avant qu’il ne change d’avis et décide de corriger l’impudent comme il se doit. Émilien était la personne la plus compréhensive que le frère connaissait, mais c’était également le responsable de ce temple et cette position lui imposait également d’être intransigeant, très intransigeant. Aord en savait quelque chose. Il se demanda si l’homme aux cheveux bleu avait bien saisi ce que le prêtre entendait par « haut en couleur ». Il ne faisait clairement pas référence à la teinte unique de ses cheveux, ça, c’était certain.
L’homme semblait totalement à l’ouest, ne se rendant pas compte de la situation dans laquelle il avait mis le frère qui n’avait rien demandé. Au moins, il semblait apprécier la visite vu les grands yeux ronds qu’il tirait pendant leur voyage à travers les couloirs.
Vous avez l’habitude de vous envoler pour atterrir n’importe où ? Vous n’avez jamais eu peur de vous envoler trop haut comme ça et ne faire une chute bien plus … mortelle ?
Ne pas contrôler son pouvoir devait être une sacrée plaie. Les premiers essais d’Aord avaient donné vie à sa nourriture, ce qui en soi était assez drôle, mais aussi assez embêtant pour lui pourrir la vie et celle de sa mère. Alors il n’imaginait pas à quel point cela devait être handicapant de s’envoler au hasard pour retomber comme un sac à patates sur les gens. L’idée était cependant assez amusante à imaginer.
C’est même plus que de la chance, le dernier à l’avoir interrompu s’est fait réprimander tellement fort qu’il n’ose même plus retourner au temple. Vous avez clairement les faveurs de la déesse.
Le frère fit par trouver de quoi soigner son invité et celui-ci accepta sa main tendue pour nettoyer ses écorchures. Lorsqu’il proposa de retirer sa chemise, le frère eut un moment d’hésitation. Son regard balaya l’homme qui se tenait devant lui avant de se ressaisir et de répondre.
Eh bien, non pas du tout, nous sommes dans une infirmerie n’est-ce pas ?
Le dénommé Yanxlin retira donc sa chemise sans aucune gêne devant le frère qui n’arrivait pas à regarder ailleurs tout d’un coup. D’un coup, il déglutit nerveusement en se rinçant l’œil malgré lui, avant de se rendre compte de ce qu’il faisait et de se mettre à fixer une tâche au sol qui devenait soudain bien plus intéressante. En regardant par terre, il cachait également le rose de ses joues au vampire.
Heureusement pour lui, Yanxlin lui tourna le dos, ce qui lui permit de se ressaisir à l’abri de son regard. Aord en profita pour inspecter ses blessures et il ne vit rien de bien alarmant. Il prit donc un peu de désinfectant et l’apposa sur chaque écorchure qu’il vit. Ce n’était quasiment rien, quelques petites perles de sang tout au plus. Le frère réussit rapidement à toutes les traiter sans problèmes.
Et voilà, c’est fini !
Yanxlin se retourna, exposant de nouveau son torse à la vue du frère qui réussit cette fois à garder son regard sur ses yeux et pas un peu plus bas. C’est alors qu’il remarqua un petit filet de sang qui coulait depuis son front. Il s’était visiblement blessé à cet endroit également.
Attendez, j’en vois une autre ne bougez pas.
Le frère s’approcha de lui, concentré sur son travail et sans aucune autre pensée. Il commença à appliquer son coton sur sa blessure quand la porte s’ouvrit en grand sans prévenir. Une sœur venait d’entrer et découvrit les deux hommes très proches l’un de l’autre dont l’un était à moitié nu. Elle cligna plusieurs fois des yeux avant qu’un sourire stupide ne s’affiche sur son visage.
Oh toi Aord … Quand je vais raconter ça à sœur Yvette.
Sœur Élise attend…
Elle attrapa sa robe pour mieux courir répandre ses ragots avant de claquer la porte. Aord savait qu’il était déjà trop tard, qu’elle criait à qui veut l’entendre qu’elle avait surpris le frère Svenn en compagnie d’un bel homme au sein du temple et qu’en plus ils s’adonnaient aux plaisirs charnels. Le frère faisait une tête de six pieds de long. Sa réputation au temple n’était déjà pas glorieuse vu toutes les histoires qui couraient sur lui. Une serveuse trop bavarde était venue raconter qu’il saoulait des magiciens de rues pour mieux les mettre dans son lit. Un autre avait répandu la rumeur qu’il ‘acoquinait avec des nobles pour piller leur cave à vin. Un frère qui avait de la famille près du village perché avait même entendu dire qu’Aord consommait des substances hallucinogènes au déjeuner. Le frère voyait sa réputation se détériorer au sein du temple, au point que même Émilien en ait entendu parler. Il poussa un profond soupir de découragement. En imaginant l’impression qu’il devait donner. Toutes ses histoires avaient été transformées, mais il ne pouvait pas les contredire…
Par la déesse des fois j’ai l’impression de vivre dans un nid de commères plutôt que dans un temple à la gloire de Lucy !
Il se tourna vers l’homme toujours torse nu.
Allez, remettez votre chemise avant que quelqu’un d’autre ne s’imagine des choses. Les religieuses ont l’imagination trop fertile ici.
Aord attendit qu’il s’exécute en se pinçant l’arrêté du nez de dépits.
Vous vouliez faire quelque chose en particulier au temple avant de vous envoler dans les airs ?
L’homme semblait totalement à l’ouest, ne se rendant pas compte de la situation dans laquelle il avait mis le frère qui n’avait rien demandé. Au moins, il semblait apprécier la visite vu les grands yeux ronds qu’il tirait pendant leur voyage à travers les couloirs.
Vous avez l’habitude de vous envoler pour atterrir n’importe où ? Vous n’avez jamais eu peur de vous envoler trop haut comme ça et ne faire une chute bien plus … mortelle ?
Ne pas contrôler son pouvoir devait être une sacrée plaie. Les premiers essais d’Aord avaient donné vie à sa nourriture, ce qui en soi était assez drôle, mais aussi assez embêtant pour lui pourrir la vie et celle de sa mère. Alors il n’imaginait pas à quel point cela devait être handicapant de s’envoler au hasard pour retomber comme un sac à patates sur les gens. L’idée était cependant assez amusante à imaginer.
C’est même plus que de la chance, le dernier à l’avoir interrompu s’est fait réprimander tellement fort qu’il n’ose même plus retourner au temple. Vous avez clairement les faveurs de la déesse.
Le frère fit par trouver de quoi soigner son invité et celui-ci accepta sa main tendue pour nettoyer ses écorchures. Lorsqu’il proposa de retirer sa chemise, le frère eut un moment d’hésitation. Son regard balaya l’homme qui se tenait devant lui avant de se ressaisir et de répondre.
Eh bien, non pas du tout, nous sommes dans une infirmerie n’est-ce pas ?
Le dénommé Yanxlin retira donc sa chemise sans aucune gêne devant le frère qui n’arrivait pas à regarder ailleurs tout d’un coup. D’un coup, il déglutit nerveusement en se rinçant l’œil malgré lui, avant de se rendre compte de ce qu’il faisait et de se mettre à fixer une tâche au sol qui devenait soudain bien plus intéressante. En regardant par terre, il cachait également le rose de ses joues au vampire.
Heureusement pour lui, Yanxlin lui tourna le dos, ce qui lui permit de se ressaisir à l’abri de son regard. Aord en profita pour inspecter ses blessures et il ne vit rien de bien alarmant. Il prit donc un peu de désinfectant et l’apposa sur chaque écorchure qu’il vit. Ce n’était quasiment rien, quelques petites perles de sang tout au plus. Le frère réussit rapidement à toutes les traiter sans problèmes.
Et voilà, c’est fini !
Yanxlin se retourna, exposant de nouveau son torse à la vue du frère qui réussit cette fois à garder son regard sur ses yeux et pas un peu plus bas. C’est alors qu’il remarqua un petit filet de sang qui coulait depuis son front. Il s’était visiblement blessé à cet endroit également.
Attendez, j’en vois une autre ne bougez pas.
Le frère s’approcha de lui, concentré sur son travail et sans aucune autre pensée. Il commença à appliquer son coton sur sa blessure quand la porte s’ouvrit en grand sans prévenir. Une sœur venait d’entrer et découvrit les deux hommes très proches l’un de l’autre dont l’un était à moitié nu. Elle cligna plusieurs fois des yeux avant qu’un sourire stupide ne s’affiche sur son visage.
Oh toi Aord … Quand je vais raconter ça à sœur Yvette.
Sœur Élise attend…
Elle attrapa sa robe pour mieux courir répandre ses ragots avant de claquer la porte. Aord savait qu’il était déjà trop tard, qu’elle criait à qui veut l’entendre qu’elle avait surpris le frère Svenn en compagnie d’un bel homme au sein du temple et qu’en plus ils s’adonnaient aux plaisirs charnels. Le frère faisait une tête de six pieds de long. Sa réputation au temple n’était déjà pas glorieuse vu toutes les histoires qui couraient sur lui. Une serveuse trop bavarde était venue raconter qu’il saoulait des magiciens de rues pour mieux les mettre dans son lit. Un autre avait répandu la rumeur qu’il ‘acoquinait avec des nobles pour piller leur cave à vin. Un frère qui avait de la famille près du village perché avait même entendu dire qu’Aord consommait des substances hallucinogènes au déjeuner. Le frère voyait sa réputation se détériorer au sein du temple, au point que même Émilien en ait entendu parler. Il poussa un profond soupir de découragement. En imaginant l’impression qu’il devait donner. Toutes ses histoires avaient été transformées, mais il ne pouvait pas les contredire…
Par la déesse des fois j’ai l’impression de vivre dans un nid de commères plutôt que dans un temple à la gloire de Lucy !
Il se tourna vers l’homme toujours torse nu.
Allez, remettez votre chemise avant que quelqu’un d’autre ne s’imagine des choses. Les religieuses ont l’imagination trop fertile ici.
Aord attendit qu’il s’exécute en se pinçant l’arrêté du nez de dépits.
Vous vouliez faire quelque chose en particulier au temple avant de vous envoler dans les airs ?
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Informations
N'est pas ange qui veut...
Ft : Aord Svenn
Effectivement, tu n'étais pas un personnage à prendre au premier degré sinon et bien... Au lieu de marcher tranquillement dans les rues comme tu le faisais actuellement, on serait plutôt tenté de t'enfermer quelque part pour que tu te tiennes tranquille même si tu n'étais pas foncièrement quelqu'un de mauvais.
Cependant, tu avais un « principe de vie » qui ne plaisait pas à tout le monde. Tu te faisais effectivement une sorte de devoir d'aider les gens dans le besoin et, pour cela, tu n'étais pas très apprécié de la noblesse qui, souvent, étaient ceux qui étaient protégés par la Garde donc, il fallait que tu te fasse discret même si... Tu poussas un soupir intérieur en y repensant : avec ce fichu pouvoir il t'étais difficile voire impossible de te faire discret justement...
Enfin, la question n'était pas là car tu te trouvais actuellement au sein d'un temple de Lucy et... N'ayant aucune notion de religion, tu avais écarquillé les yeux d'admiration, époustouflé par l'atmosphère qui t'avais forcé au silence pendant un temps et ce n'était pas si mal d'ailleurs.
Tu te faisais soigner par un Frère qui te demandais si tu avais l'habitude de t'envoler n'importe où quitte à te faire mal lorsque tu retombais. Te grattant l'arrière de la nuque, toujours dans un geste embarrassé, tu répondis :
« Le problème c'est que, justement, je peux pas contrôler ce genre de choses... Je pensais que ce serait pratique parce qu'on a pas la même sensation en vol que sur terre mais... Finalement, ça me fais passer pour un idiot » Tu te mis à rire un instant, apparemment adepte de l'auto dérision : « Enfin, c'est pas un secret qu'ils pensent que je suis idiot mais pour répondre à votre question : mes chutes font plus de mal à ma fierté que physiquement donc tout va bien ! Mon corps est habitué depuis le temps ! »
Tu disais comme... Un enfant fier de la bêtise qu'il venait de commettre mais c'était comme ça. Tu avais extérieurement une attitude puérile, enfantine sûrement pour « rattraper le temps perdu » lorsque tu servais la famille de noble alors que tu n'avais pas 15 ans... Tu n'avais jamais eu véritablement d'enfance insouciante donc... Tu rattrapais le coup en tant qu'adulte...
D'après Aord, tu avais les faveurs de la Déesse parce qu'apparemment, le Père ne pardonnait pas si facilement. Tu inclinas légèrement le torse, comme par habitude, avant de te redresser et reprendre, sur un ton sérieux, cette fois :
« Il faudrait que je pense à m'excuser et à le remercier dans ce cas »
Tu étais un homme de paroles, tu allais donc le faire, à genoux s'il le fallait ! Mais pour le moment, tu laissas ton « bienfateur » te soigner, se rendant compte que tes blessures n'étaient pas si graves que cela. L'avantage était que, dans la plupart des cas, le corps humain se guérissait tout seul.
Alors que « l'examen » de ton dos était terminé, tu te retournas, toujours torse nu, ne remarquant pas, ou ne faisant pas attention au fait qu'Aord te regardes étrangement, plutôt concentré sur le fait qu'il te dise qu'il avait repéré une autre blessure. Effectivement, un léger filet de sang coulait sur ton front même si ce n'était rien d'alarmant encore une fois. Cependant, tu ne protestas pas et laissas le Frère faire son office même si, au fond de toi, tu étais déboussolé dans le sens où tu n'avais que très peu connu ce genre de gestes « affectueux » dans le sens où il n'y avait pas eu grand monde pour te soigner lorsque tu tombais, étant enfant, toujours à cause de ton pouvoir.
Cependant, même si tu voulus dire quelque chose, tu n'aurais pas eu le temps, pour la simple et bonne raison qu'une Soeur débarqua à cet instant précis, te laissant bouche bée, un air certainement encore idiot sur le visage. Décidément... Lorsque le Frère te disais que tu avais la bénédiction de la Déesse... Ne s'était il pas trompé ou n'avait il pas parlé trop vite ?
Tandis qu'Aord essayait de retenir Soeur Elise apparemment, celle ci n'avait pas attendu son reste et était repartie en courant. Ah les rumeurs... C'était véritablement un poison surtout si elles n'étaient pas justifiées mais là... En entendant ce que la Soeur criait à propos du Frère.... :
« Vous avez quelque chose à vous reprocher pour être la cible d'une réaction comme ça ?.... » Demandas tu sur un ton légèrement choqué mais en sifflant également d'admiration avant de reprendre, sur un air de réflexion : « J'aurais jamais pensé ça surtout que vous l'avez dit vous même, on est dans une infirmerie donc il est normal que les gens soient à moitié déshabillés pour recevoir des soins non ? De là à s'imaginer autre chose.... C'est peut être un peu tôt même si... » Et voilà, le « gus couillon » de retour... : « Je vous en voudrais pas de ne pas avoir pu me résister... »
Et tout ceci évidemment avec un grand sourire de gosse fier qui attendait des applaudissements sans savoir qu'il mériterait plutôt un poing dans la figure. Cependant, et heureusement pour Aord surtout, tu t'exécutas lorsque le Frère te demanda de remettre ta chemise en se pinçant le nez de dépit.
Tu devais d'ailleurs avouer que la situation était hilarante mais, étrangement, c'était plus tes yeux qui riaient dans le sens où tu n'éclatas pas de rire parce que la question posée par Aord était plus que sérieuse et, surtout, primordiale : voulais tu faire quelque chose de particulier au temple avant de t'envoler dans les airs et, surtout, te donner ainsi en spectacle ?
Poussant un long soupir, tu finis par répondre :
« Disons que c'est la curiosité. C'est la première fois que je me rends dans un temple. Bon... C'est peut être aussi la dernière parce que je pense que niveau discrétion là, c'est comme qui dirait foutu » Tu baissas les épaules avec un sourire : « Enfin j'imagine que je suis déjà connu avec une étiquette « à éviter » sur le dos, surtout avec ce numéro aérien raté » Tu eus un petit éclat de rire avant de te reprendre et faire quelques pas dans la pièce l'air étrangement mélancolique cette fois : « Je fais peut être mon intéressant mais je n'étais pas comme ça avant. J'étais un enfant silencieux, sage même » Tu secouas ensuite la tête, comme si tu voulais chasser de sombres pensées, avant de te tourner vers Aord et reprendre avec le sourire : « Disons que je fais une sorte de « crise d'adolescence » tardive » Petit silence avant de conclure sur une question : « ça vous dérangerais de me faire un peu visiter ? Promis je resterais silencieux ! Et puis on aura qu'à prier pour que Soeur Elise ne nous croient pas en rencard même si... Au vu de ce qu'elle semble déjà croire ça va pas être facile de se justifier je crois »
Cependant, tu avais un « principe de vie » qui ne plaisait pas à tout le monde. Tu te faisais effectivement une sorte de devoir d'aider les gens dans le besoin et, pour cela, tu n'étais pas très apprécié de la noblesse qui, souvent, étaient ceux qui étaient protégés par la Garde donc, il fallait que tu te fasse discret même si... Tu poussas un soupir intérieur en y repensant : avec ce fichu pouvoir il t'étais difficile voire impossible de te faire discret justement...
Enfin, la question n'était pas là car tu te trouvais actuellement au sein d'un temple de Lucy et... N'ayant aucune notion de religion, tu avais écarquillé les yeux d'admiration, époustouflé par l'atmosphère qui t'avais forcé au silence pendant un temps et ce n'était pas si mal d'ailleurs.
Tu te faisais soigner par un Frère qui te demandais si tu avais l'habitude de t'envoler n'importe où quitte à te faire mal lorsque tu retombais. Te grattant l'arrière de la nuque, toujours dans un geste embarrassé, tu répondis :
« Le problème c'est que, justement, je peux pas contrôler ce genre de choses... Je pensais que ce serait pratique parce qu'on a pas la même sensation en vol que sur terre mais... Finalement, ça me fais passer pour un idiot » Tu te mis à rire un instant, apparemment adepte de l'auto dérision : « Enfin, c'est pas un secret qu'ils pensent que je suis idiot mais pour répondre à votre question : mes chutes font plus de mal à ma fierté que physiquement donc tout va bien ! Mon corps est habitué depuis le temps ! »
Tu disais comme... Un enfant fier de la bêtise qu'il venait de commettre mais c'était comme ça. Tu avais extérieurement une attitude puérile, enfantine sûrement pour « rattraper le temps perdu » lorsque tu servais la famille de noble alors que tu n'avais pas 15 ans... Tu n'avais jamais eu véritablement d'enfance insouciante donc... Tu rattrapais le coup en tant qu'adulte...
D'après Aord, tu avais les faveurs de la Déesse parce qu'apparemment, le Père ne pardonnait pas si facilement. Tu inclinas légèrement le torse, comme par habitude, avant de te redresser et reprendre, sur un ton sérieux, cette fois :
« Il faudrait que je pense à m'excuser et à le remercier dans ce cas »
Tu étais un homme de paroles, tu allais donc le faire, à genoux s'il le fallait ! Mais pour le moment, tu laissas ton « bienfateur » te soigner, se rendant compte que tes blessures n'étaient pas si graves que cela. L'avantage était que, dans la plupart des cas, le corps humain se guérissait tout seul.
Alors que « l'examen » de ton dos était terminé, tu te retournas, toujours torse nu, ne remarquant pas, ou ne faisant pas attention au fait qu'Aord te regardes étrangement, plutôt concentré sur le fait qu'il te dise qu'il avait repéré une autre blessure. Effectivement, un léger filet de sang coulait sur ton front même si ce n'était rien d'alarmant encore une fois. Cependant, tu ne protestas pas et laissas le Frère faire son office même si, au fond de toi, tu étais déboussolé dans le sens où tu n'avais que très peu connu ce genre de gestes « affectueux » dans le sens où il n'y avait pas eu grand monde pour te soigner lorsque tu tombais, étant enfant, toujours à cause de ton pouvoir.
Cependant, même si tu voulus dire quelque chose, tu n'aurais pas eu le temps, pour la simple et bonne raison qu'une Soeur débarqua à cet instant précis, te laissant bouche bée, un air certainement encore idiot sur le visage. Décidément... Lorsque le Frère te disais que tu avais la bénédiction de la Déesse... Ne s'était il pas trompé ou n'avait il pas parlé trop vite ?
Tandis qu'Aord essayait de retenir Soeur Elise apparemment, celle ci n'avait pas attendu son reste et était repartie en courant. Ah les rumeurs... C'était véritablement un poison surtout si elles n'étaient pas justifiées mais là... En entendant ce que la Soeur criait à propos du Frère.... :
« Vous avez quelque chose à vous reprocher pour être la cible d'une réaction comme ça ?.... » Demandas tu sur un ton légèrement choqué mais en sifflant également d'admiration avant de reprendre, sur un air de réflexion : « J'aurais jamais pensé ça surtout que vous l'avez dit vous même, on est dans une infirmerie donc il est normal que les gens soient à moitié déshabillés pour recevoir des soins non ? De là à s'imaginer autre chose.... C'est peut être un peu tôt même si... » Et voilà, le « gus couillon » de retour... : « Je vous en voudrais pas de ne pas avoir pu me résister... »
Et tout ceci évidemment avec un grand sourire de gosse fier qui attendait des applaudissements sans savoir qu'il mériterait plutôt un poing dans la figure. Cependant, et heureusement pour Aord surtout, tu t'exécutas lorsque le Frère te demanda de remettre ta chemise en se pinçant le nez de dépit.
Tu devais d'ailleurs avouer que la situation était hilarante mais, étrangement, c'était plus tes yeux qui riaient dans le sens où tu n'éclatas pas de rire parce que la question posée par Aord était plus que sérieuse et, surtout, primordiale : voulais tu faire quelque chose de particulier au temple avant de t'envoler dans les airs et, surtout, te donner ainsi en spectacle ?
Poussant un long soupir, tu finis par répondre :
« Disons que c'est la curiosité. C'est la première fois que je me rends dans un temple. Bon... C'est peut être aussi la dernière parce que je pense que niveau discrétion là, c'est comme qui dirait foutu » Tu baissas les épaules avec un sourire : « Enfin j'imagine que je suis déjà connu avec une étiquette « à éviter » sur le dos, surtout avec ce numéro aérien raté » Tu eus un petit éclat de rire avant de te reprendre et faire quelques pas dans la pièce l'air étrangement mélancolique cette fois : « Je fais peut être mon intéressant mais je n'étais pas comme ça avant. J'étais un enfant silencieux, sage même » Tu secouas ensuite la tête, comme si tu voulais chasser de sombres pensées, avant de te tourner vers Aord et reprendre avec le sourire : « Disons que je fais une sorte de « crise d'adolescence » tardive » Petit silence avant de conclure sur une question : « ça vous dérangerais de me faire un peu visiter ? Promis je resterais silencieux ! Et puis on aura qu'à prier pour que Soeur Elise ne nous croient pas en rencard même si... Au vu de ce qu'elle semble déjà croire ça va pas être facile de se justifier je crois »
Codage par Libella sur Graphiorum
Aord SvennLe plus cursed d'entre tous
Informations
Aord eut envie de lui dire qu’il n’avait pas besoin de ce pouvoir pour avoir l’air idiot, mais se retint juste à temps. Yanxlin n’avait pas l’air d’être une lumière et puis c’était un bon bougre inutile d’en rajouter. Son pouvoir devait en effet lui en faire voire des vertes et de spas mûrs. Peut-être même qu’à force de chuter, il avait un peu perdu en intelligence ? Le frère l’avait écouté d’un air totalement neutre, ne sachant pas trop quoi lui répondre. Il fit cependant une remarque quand il parla de retourner voir Émilien pour s’excuser.
Euh… non, je pense que l’affaire est close pour lui. Si vous voulez vraiment vous faire pardonner, faites un petit don en cristaux pour le temple avant de partir, je lui transmettrai vos excuses. Si on le dérange encore aujourd’hui, il pourrait être moins patient. Pour l’instant il est calme et compréhensif, restons là-dessus.
Cette catastrophe ambulante pourrait être capable de se remettre dans une situation pas possible. En plus, Aord était maintenant responsable de lui, donc ça lui retomberait sûrement dessus s’il faisait encore des siennes. D’ailleurs la petite histoire avec Sœur Élise allait certainement lui retomber dessus. Il aurait beau dire qu’ils étaient tous les deux dans une infirmerie et que non rien ne s’était passé, c’était toujours le premier à répandre la rumeur qui gagnait dans le cœur des gens au début. Il fallait bien plus d’énergie pour réfuter des mensonges que pour les faire croire. Aord était désespéré en imaginant les messes basses qu’il allait devoir subir pendant des semaines. Il soupira profondément rien qu’à cette idée. Si seulement cette foutue serveuse n’avait pas été la cousine de sœur Élise, aucune rumeur n’aurait circulé sur lui et son penchant pour les hommes. Pourquoi cela les intéressait tant de savoir avec qui il passait ses nuits, bordel ? Les religieux étaient vraiment une bande de gamins parfois ! Les vœux de chasteté étaient assez courants, mais ça ne voulait pas dire qu’il fallait se mêler des histoires des autres, merde !
Vous savez, nous sommes dans un temple. Le moindre centimètre carré de peau et les sœurs se mettent à fantasmer. Et non, je n’ai absolument RIEN fait pour qu’elles puissent s’imaginer des choses aussi facilement. Ce sont juste des gamines qui gloussent pour un rien !
Aord s’énervait un peu à essayer de se justifier comme un gosse qui avait fait une bêtise. Il en avait marre de passer pour un idiot au temple de la capitale. D’habitude, il était sur les routes, il rencontrait du monde, mais maintenant qu’il était coincé dans un temple, sa vie était beaucoup moins amusante. Foutues rumeurs !
Je ne sais pas pour qui vous me prenez, mais j’arrive très bien à vous résister ne vous en faites pas.
Il le laissa remettre sa chemise sur ces paroles agacées. Il n’avait plus vraiment envie de regarder Yanxlin pour le moment. Tous ces évènements improbables commençaient à faire trop. Plus il essayait de se défiler des rumeurs et plus il tombait dans des situations ridicules comme celle-là. Peut-être devrait-il simplement abandonner et faire ce qui lui chantait au lieu de se soucier du regard des autres. Un petit sourire en coin s’afficha sur le visage du frère quand Yanxlin lui demanda de lui faire visiter. Oui, il allait lui faire visiter le temple en faisant des doigts d’honneurs à tous ceux qui s’imagineraient des choses. Une bien belle vengeance sur ses frères et sœurs. Mais avant cela :
Avec plaisir, mais j’ai d’abord un peu de travail à terminer si vous pouvez attendre 30 minutes ? Venez avec moi, vous pourrez découvrir quelques petites choses sur le métier de copiste en me regardant faire.
Il l’invita à le suivre jusqu’à la salle où l’on était venu le chercher au début de cette folle histoire. Ils firent le chemin d’une traite sans échanger un mot. Aord transperçait les autres religieux du regard, les défiant de faire la moindre remarque. Ils les attendaient ces mauviettes qui piaillaient dans l’ombre. La petite salle des copistes était déserte pour le plus grand soulagement du frère. Ils n’auraient pas pu discuter librement s’il y avait eu des copistes au travail. Parfait…
Vous pouvez vous asseoir là-bas pendant que je finis de recopier ce texte. Si vous voulez, il y a des enluminures en train de sécher sur le pupitre là-bas. Vous pourrez regarder un peu notre travail en attendant, mais surtout ne les touchez pas, elles ont demandé des heures de travail.
Le frère sourit avant de se réinstaller à son pupitre pour reprendre la tâche qu’il avait laissée en plan tout à l’heure. Il gardait un œil sur son invité pour être sûr qu’il comprenait le sens de l’expression « ne rien toucher ». Puis, il se concentra sur la page qu’il avait devant lui, utilisant sa plume pour recopier le texte avec une certaine finesse.
Comme vous n’avez jamais vu de temple, je dois en déduire que vous n’êtes pas quelqu’un de très religieux ? Vous avez sûrement des questions à ce sujet non ?
Il était concentré, mais pouvait toujours faire un brin de conversation en même temps. Il prit diverses encres sur des étagères pour pouvoir passer un peu de couleur sur une lettrine avant de se rasseoir et de commencer à les préparer avec un peu d’eau.
Euh… non, je pense que l’affaire est close pour lui. Si vous voulez vraiment vous faire pardonner, faites un petit don en cristaux pour le temple avant de partir, je lui transmettrai vos excuses. Si on le dérange encore aujourd’hui, il pourrait être moins patient. Pour l’instant il est calme et compréhensif, restons là-dessus.
Cette catastrophe ambulante pourrait être capable de se remettre dans une situation pas possible. En plus, Aord était maintenant responsable de lui, donc ça lui retomberait sûrement dessus s’il faisait encore des siennes. D’ailleurs la petite histoire avec Sœur Élise allait certainement lui retomber dessus. Il aurait beau dire qu’ils étaient tous les deux dans une infirmerie et que non rien ne s’était passé, c’était toujours le premier à répandre la rumeur qui gagnait dans le cœur des gens au début. Il fallait bien plus d’énergie pour réfuter des mensonges que pour les faire croire. Aord était désespéré en imaginant les messes basses qu’il allait devoir subir pendant des semaines. Il soupira profondément rien qu’à cette idée. Si seulement cette foutue serveuse n’avait pas été la cousine de sœur Élise, aucune rumeur n’aurait circulé sur lui et son penchant pour les hommes. Pourquoi cela les intéressait tant de savoir avec qui il passait ses nuits, bordel ? Les religieux étaient vraiment une bande de gamins parfois ! Les vœux de chasteté étaient assez courants, mais ça ne voulait pas dire qu’il fallait se mêler des histoires des autres, merde !
Vous savez, nous sommes dans un temple. Le moindre centimètre carré de peau et les sœurs se mettent à fantasmer. Et non, je n’ai absolument RIEN fait pour qu’elles puissent s’imaginer des choses aussi facilement. Ce sont juste des gamines qui gloussent pour un rien !
Aord s’énervait un peu à essayer de se justifier comme un gosse qui avait fait une bêtise. Il en avait marre de passer pour un idiot au temple de la capitale. D’habitude, il était sur les routes, il rencontrait du monde, mais maintenant qu’il était coincé dans un temple, sa vie était beaucoup moins amusante. Foutues rumeurs !
Je ne sais pas pour qui vous me prenez, mais j’arrive très bien à vous résister ne vous en faites pas.
Il le laissa remettre sa chemise sur ces paroles agacées. Il n’avait plus vraiment envie de regarder Yanxlin pour le moment. Tous ces évènements improbables commençaient à faire trop. Plus il essayait de se défiler des rumeurs et plus il tombait dans des situations ridicules comme celle-là. Peut-être devrait-il simplement abandonner et faire ce qui lui chantait au lieu de se soucier du regard des autres. Un petit sourire en coin s’afficha sur le visage du frère quand Yanxlin lui demanda de lui faire visiter. Oui, il allait lui faire visiter le temple en faisant des doigts d’honneurs à tous ceux qui s’imagineraient des choses. Une bien belle vengeance sur ses frères et sœurs. Mais avant cela :
Avec plaisir, mais j’ai d’abord un peu de travail à terminer si vous pouvez attendre 30 minutes ? Venez avec moi, vous pourrez découvrir quelques petites choses sur le métier de copiste en me regardant faire.
Il l’invita à le suivre jusqu’à la salle où l’on était venu le chercher au début de cette folle histoire. Ils firent le chemin d’une traite sans échanger un mot. Aord transperçait les autres religieux du regard, les défiant de faire la moindre remarque. Ils les attendaient ces mauviettes qui piaillaient dans l’ombre. La petite salle des copistes était déserte pour le plus grand soulagement du frère. Ils n’auraient pas pu discuter librement s’il y avait eu des copistes au travail. Parfait…
Vous pouvez vous asseoir là-bas pendant que je finis de recopier ce texte. Si vous voulez, il y a des enluminures en train de sécher sur le pupitre là-bas. Vous pourrez regarder un peu notre travail en attendant, mais surtout ne les touchez pas, elles ont demandé des heures de travail.
Le frère sourit avant de se réinstaller à son pupitre pour reprendre la tâche qu’il avait laissée en plan tout à l’heure. Il gardait un œil sur son invité pour être sûr qu’il comprenait le sens de l’expression « ne rien toucher ». Puis, il se concentra sur la page qu’il avait devant lui, utilisant sa plume pour recopier le texte avec une certaine finesse.
Comme vous n’avez jamais vu de temple, je dois en déduire que vous n’êtes pas quelqu’un de très religieux ? Vous avez sûrement des questions à ce sujet non ?
Il était concentré, mais pouvait toujours faire un brin de conversation en même temps. Il prit diverses encres sur des étagères pour pouvoir passer un peu de couleur sur une lettrine avant de se rasseoir et de commencer à les préparer avec un peu d’eau.
Image de profil : Succès : Cristaux : 871MESSAGES : 518InvitéInvité
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N'est pas ange qui veut...
Ft : Aord Svenn
Bon, ce n'était peut être pas le bon moment pour continuer de jouer au couillon... Déjà que cela ne devait pas être facile pour le Frère de « s'occuper » de toi alors... Si toi même tu n'y mettais pas du tien, vous n'allez pas y arriver.
Tu poussas un soupir, en te rappelant les paroles d'Erwan Riwel, le premier aventurier que tu avais rencontré, qui t'avais « formé » et dont tu avais hérité du nom de famille. Chaque personne avait sa propre définition de l'humour qui n'était, donc, pas la même pour tout le monde. Il était important d'essayer mais, lorsque l'on voyait qu'il n'y avait aucune suite, il fallait penser à arrêter pour redevenir sérieux.
Ainsi, tu avais l'air d'un enfant sérieusement réprimandé et qui semblait avoir comprit la leçon, surtout lorsqu'Aord te dis qu'il ne fallait pas « remettre de l'huile sur le feu » avec le Prêtre et penser à faire un don en cristaux pour le temple, une fois que tu serais parti :
« D'accord... Je laisserais donc un petit quelque chose en sortant... »
Un peu comme si ta joie de vivre était soudainement retombée mais bon... Tu te rapprochais tout de même de la trentaine donc il fallait que tu mûrisse un peu, non ? Une partie de toi le savait, évidemment mais c'était comme si tu voulais protéger à tout prix cette « part d'enfance » que tu n'avais pas vraiment eu.
Cependant, ce n'était peut être pas moment et, surtout, pas l'endroit pour te comporter de manière si puérile. Tu étais dans un temple dedié à la gloire de Lucy, il ne fallait pas l'oublier et, même si tu n'étais pas un habitué des établissements religieux comme celui ci, même toi pouvais comprendre qu'il fallait prendre cela un minimum sérieusement.
Pourtant, ce qui te rassuras un peu, si on pouvait dire ça, c'était d'entendre Aord qui s'énervait en disant que chaque sœur fantasmait sur le moindre centimètre carré de peau dévêtue. Tu voulus être amusé mais... Cela ne sonna pas comme ça lorsque tu repris la parole :
« J'imagine que ça doit pas être facile tous les jours. Après, si vous avez vraiment rien à vous reprocher peut être qu'elles arrêteront d'elles même d'imaginer ce genre de trucs ?... »
Ta voix n'était plus qu'un murmure, comme si, au fond de toi, tu te maudissais d'avoir de nouveau prit la parole pour dire quelque chose aussi inintéressant... Honnêtement, il y avait des fois où tu devais simplement de taire... Ainsi, les choses iraient certainement mieux pour les gens qui t'entouraient...
Surtout que le Frère paraissait réellement agacé par la phrase que tu avais dites en plaisantant donc, une nouvelle fois, tu restas silencieux, préférant essayer de te faire le plus discret possible plutôt que d'en rajouter une couche au risque de vraiment le regretter cette fois.
Une fois ta chemise remise et tes éventuelles blessures guéries, tu avais proposé à Aord s'il voulait bien te faire visiter le temple et, alors que tu te serais attendu à un refus de sa part mais, étrangement, l'homme accepta avec plaisir, te disant cependant d'attendre une trentaine de minutes car il avait du travail à faire. Alors que tu t'apprêtais à hocher la tête, Aord te demandas de le suivre, demande que tu acceptas dans le silence le plus total qui dura d'ailleurs tout le long de votre trajet jusqu'à une autre pièce.
Bien que tu sois resté silencieux, tu pus cependant voir l'attitude du Frère auprès des autres. Effectivement, tu avais bien fait de ne rien dire pour ne pas augmenter son taux d'énervement donc, pour une fois tu restas aussi sage qu'une image jusqu'à ce que vous soyez arrivés à votre destination.
Finalement, tandis que tu te disais qu'il fallait que tu t'habitues à ce silence, tu entendis Aord prendre la parole en te demandant de t'asseoir dans un coin pour qu'il finisse de recopier un texte en précisant que tu pouvais regarder mais qu'il fallait absolument que tu ne touche à rien.
Agissant comme un enfant obéissant, tu t'assis donc sagement, ne sachant pas quoi dire et ne sachant même plus où te mettre. En temps normal, il ne se passait pas une minute sans que tu ne fasse ton intéressant mais là... Devant ce travail de recopiage... Autant tu étais capable de parler, de lire car la fille de noble t'avais appris l'essentiel mais... Pour ce qui était de l'écriture.
Tu étais tellement concentré à observer ce travail que tu ne remarqua pas le regard qu'Aord posa sur toi pour voir si tu avais bien respecté la règle du « ne rien toucher » et, effectivement, tu étais entrain de la respecter à la lettre, si bien que tu ne réagis que tardivement à la question du Frère qui te demandais si tu étais religieux et si tu avais des questions à ce sujet.
Manquant de sursauter, tu pris la parole, assez surpris :
« Oh... Euh... J'ignore si je suis croyant à vrai dire... Je n'ai pas eu d'éducation religieuse donc je n'ai pas d'avis là dessus et... A savoir si j'ai des questions... » Tu réfléchis. Bien sûr que tu en avais mais... : « A vrai dire je ne sais pas trop par où commencer... En regardant le résultat de votre travail comme ça, je me dis que c'est une chose que je serais pas capable de faire... Pourtant ça doit être gratifiant ce genre de travail, non ?... »
La réalité vraie était que tu étais admiratif du travail accompli parce que... Tu ne savais toujours pas, ou mal écrire...
Tu poussas un soupir, en te rappelant les paroles d'Erwan Riwel, le premier aventurier que tu avais rencontré, qui t'avais « formé » et dont tu avais hérité du nom de famille. Chaque personne avait sa propre définition de l'humour qui n'était, donc, pas la même pour tout le monde. Il était important d'essayer mais, lorsque l'on voyait qu'il n'y avait aucune suite, il fallait penser à arrêter pour redevenir sérieux.
Ainsi, tu avais l'air d'un enfant sérieusement réprimandé et qui semblait avoir comprit la leçon, surtout lorsqu'Aord te dis qu'il ne fallait pas « remettre de l'huile sur le feu » avec le Prêtre et penser à faire un don en cristaux pour le temple, une fois que tu serais parti :
« D'accord... Je laisserais donc un petit quelque chose en sortant... »
Un peu comme si ta joie de vivre était soudainement retombée mais bon... Tu te rapprochais tout de même de la trentaine donc il fallait que tu mûrisse un peu, non ? Une partie de toi le savait, évidemment mais c'était comme si tu voulais protéger à tout prix cette « part d'enfance » que tu n'avais pas vraiment eu.
Cependant, ce n'était peut être pas moment et, surtout, pas l'endroit pour te comporter de manière si puérile. Tu étais dans un temple dedié à la gloire de Lucy, il ne fallait pas l'oublier et, même si tu n'étais pas un habitué des établissements religieux comme celui ci, même toi pouvais comprendre qu'il fallait prendre cela un minimum sérieusement.
Pourtant, ce qui te rassuras un peu, si on pouvait dire ça, c'était d'entendre Aord qui s'énervait en disant que chaque sœur fantasmait sur le moindre centimètre carré de peau dévêtue. Tu voulus être amusé mais... Cela ne sonna pas comme ça lorsque tu repris la parole :
« J'imagine que ça doit pas être facile tous les jours. Après, si vous avez vraiment rien à vous reprocher peut être qu'elles arrêteront d'elles même d'imaginer ce genre de trucs ?... »
Ta voix n'était plus qu'un murmure, comme si, au fond de toi, tu te maudissais d'avoir de nouveau prit la parole pour dire quelque chose aussi inintéressant... Honnêtement, il y avait des fois où tu devais simplement de taire... Ainsi, les choses iraient certainement mieux pour les gens qui t'entouraient...
Surtout que le Frère paraissait réellement agacé par la phrase que tu avais dites en plaisantant donc, une nouvelle fois, tu restas silencieux, préférant essayer de te faire le plus discret possible plutôt que d'en rajouter une couche au risque de vraiment le regretter cette fois.
Une fois ta chemise remise et tes éventuelles blessures guéries, tu avais proposé à Aord s'il voulait bien te faire visiter le temple et, alors que tu te serais attendu à un refus de sa part mais, étrangement, l'homme accepta avec plaisir, te disant cependant d'attendre une trentaine de minutes car il avait du travail à faire. Alors que tu t'apprêtais à hocher la tête, Aord te demandas de le suivre, demande que tu acceptas dans le silence le plus total qui dura d'ailleurs tout le long de votre trajet jusqu'à une autre pièce.
Bien que tu sois resté silencieux, tu pus cependant voir l'attitude du Frère auprès des autres. Effectivement, tu avais bien fait de ne rien dire pour ne pas augmenter son taux d'énervement donc, pour une fois tu restas aussi sage qu'une image jusqu'à ce que vous soyez arrivés à votre destination.
Finalement, tandis que tu te disais qu'il fallait que tu t'habitues à ce silence, tu entendis Aord prendre la parole en te demandant de t'asseoir dans un coin pour qu'il finisse de recopier un texte en précisant que tu pouvais regarder mais qu'il fallait absolument que tu ne touche à rien.
Agissant comme un enfant obéissant, tu t'assis donc sagement, ne sachant pas quoi dire et ne sachant même plus où te mettre. En temps normal, il ne se passait pas une minute sans que tu ne fasse ton intéressant mais là... Devant ce travail de recopiage... Autant tu étais capable de parler, de lire car la fille de noble t'avais appris l'essentiel mais... Pour ce qui était de l'écriture.
Tu étais tellement concentré à observer ce travail que tu ne remarqua pas le regard qu'Aord posa sur toi pour voir si tu avais bien respecté la règle du « ne rien toucher » et, effectivement, tu étais entrain de la respecter à la lettre, si bien que tu ne réagis que tardivement à la question du Frère qui te demandais si tu étais religieux et si tu avais des questions à ce sujet.
Manquant de sursauter, tu pris la parole, assez surpris :
« Oh... Euh... J'ignore si je suis croyant à vrai dire... Je n'ai pas eu d'éducation religieuse donc je n'ai pas d'avis là dessus et... A savoir si j'ai des questions... » Tu réfléchis. Bien sûr que tu en avais mais... : « A vrai dire je ne sais pas trop par où commencer... En regardant le résultat de votre travail comme ça, je me dis que c'est une chose que je serais pas capable de faire... Pourtant ça doit être gratifiant ce genre de travail, non ?... »
La réalité vraie était que tu étais admiratif du travail accompli parce que... Tu ne savais toujours pas, ou mal écrire...
Codage par Libella sur Graphiorum
Aord SvennLe plus cursed d'entre tous
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La réponse de Yanxlin satisfit Aord. Il aurait été plus poli de s’excuser, mais le prêtre était assez impressionnant parfois, notamment quand il était en colère. Le frère avait suffisamment de problèmes en ce moment pour ne pas en plus rajouter une gaffe de la part de l’aventurier volant. Il se rendait bien compte qu’il était dur avec l’homme, mais il ne pouvait s’en empêcher, la situation au temple l’étouffait et Yanxlin n’était que son défouloir du moment. Bien conscient d’aller trop loin il répondit plus poliment à sa remarque sur le comportement de la sœur.
Non, c’est même de pire en pire pour dire la vérité. Je doute que ça s’arrête un jour. Pas après…
Le frère se tut ne voulant pas ne dire plus. Il n’allait pas raconter une telle histoire à un inconnu rencontrer il y a une heure. C’est donc pour cela qu’il garda le silence durant tout le trajet dans les couloirs, ça, et par ce qu’il craignait qu’on l’écoute pour mieux le mépriser dans son dos. Il avait envie de se réfugier à nouveau dans les parchemins pour oublier un instant l’ambiance pesante qui s’installait autour de lui. Il était fatigué de tout cela.
En traçant les lettres, il arrivait un peu à s’abandonner, quelques minutes de calligraphie avaient toujours réussi à le distraire de ses idées noires. Déjà au temple du Sud, il aimait travailler les enluminures. À cela, s’ajouter son goût pour le maniement des armes. Il avait été un initié très porté sur les travaux manuels, préférant faire que penser. Cela ne l’avait pas empêché d’étudier la philosophie, mais on l’avait traité de naïf pour ses idées très simples en apparence. Aord n’avait jamais compris se penchant des autres frères et sœurs à débattre longuement au point de s’énerver alors qu’il suffisait de comprendre que deux points de vue peuvent exister dans ce monde sans que cela change votre vie entière. Bref, il préférait vivement les activités manuelles à la littérature compliquée du culte. C’est d’ailleurs cette préférence qui lui valait de travailler systématiquement à la morgue ou à l’atelier des copistes plutôt que de tenir les cérémonies ou les sermons. Ce que les groupes de débats en plein air du grand port lui manquaient ! Comment allait Fedora d’ailleurs ? Avait-elle avoué ses sentiments finalement ? Aord priait pour que ce soit le cas et qu’il ait été réciproque.
Yanxlin répondit à sa question, tandis qu’il s’attaquait à la coloration d’un paysage de verdure. Plusieurs teintes de verte étaient prêtes sur son pupitre afin de donner l’image d’une forêt luxuriante. Tout doucement, il commença à colorer les espaces qu’il avait esquissés au fusain plus tôt dans la journée. Il releva un instant la tête avec un grand sourire qui n’avait rien à voir avec son air morne habituel. Oui, c’était un travail infiniment gratifiant, il était heureux de trouver quelqu’un qui le comprenait.
Oui, c’est certainement la plus belle chose que je suis capable de faire en tant que serviteur de la déesse. Il m’a fallu des années d’entraînement, mais la calligraphie reste une échappatoire bienvenue à tous mes problèmes.
Son sourire s’élargit en regardant l’homme aux cheveux bleus.
Vous voulez venir voir ? Approchez, il n’y a pas de soucis !
Il lui fit signe de se rapprocher avec sa main. Si ça l’intéressait, il n’allait pas l’exiler au fond de la pièce, ce serait tellement cruel. Et puis, il avait envie de partager son savoir avec quelqu’un. Non, il avait envie de parler avec quelqu’un en fait. Quelqu’un qui n’aurait aucune arrière-pensée ni idée fausse sur lui, quelqu’un … comme Erland. Il lui prépara un tabouret à côté de lui, la place n’était pas grande alors ils seraient un peu serrés, mais tant pis. Tant que Yanxlin ne gênait pas Aord dans ses mouvements, il n’y aurait pas de problème. Il reprit son travail sous le regard curieux du vampire s’il avait accepté l’offre. Aord s’appliquait à colorier un pommier sur le dessin avec des gestes très précis. L’encre pouvait baver, alors il fallait être très minutieux pour ne pas faire une erreur irréparable. Sa concentration pouvait presque être palpée à main nue tellement son regard était capturé par son travail, néanmoins il arrivait encore à parler.
Je suis désolé de vous avoir parlé comme ça tout à l’heure, j’ai bien senti que j’ai aspiré votre bonne humeur. Je suis simplement fatigué et mal à l’aise en ce moment. La vie au temple … ne me convient plus, mais je ne sais pas trop où aller.
Il leva sa plume pour désigner la salle vide d’un mouvement ample.
Je suis généralement seul ici ou à la morgue.
Il essuya son outil pour passer à une autre teinte de vert, plus sombre que la précédente. Il répondrait aux éventuelles questions de son invité sur le travail de calligraphe. Il en savait beaucoup, peut-être que cela l’intéresserait.
J’ai toujours rêvé d’enluminer un ouvrage d’exception un jour, voire même d’écrire sur du vélin. J’ai déjà vu pareil merveille lors d’un de mes voyages, la finesse des traits était époustouflante. Malheureusement, plus personne n’est prêt à débourser autant d’argent pour un livre.
Le frère était devenu un vrai moulin à parole maintenant qu’il se sentait mieux. C’était peut-être un signe pour Yanxlin qu’il était enfin temps de faire de l’humour ? Aord serait peut-être plus réceptif. Le frère se tourna vers l’autre homme avec un regard bienveillant.
Vous vous êtes déjà essayé à la calligraphie ? Ou vous utilisez l’écriture comme un simple outil ?
Non, c’est même de pire en pire pour dire la vérité. Je doute que ça s’arrête un jour. Pas après…
Le frère se tut ne voulant pas ne dire plus. Il n’allait pas raconter une telle histoire à un inconnu rencontrer il y a une heure. C’est donc pour cela qu’il garda le silence durant tout le trajet dans les couloirs, ça, et par ce qu’il craignait qu’on l’écoute pour mieux le mépriser dans son dos. Il avait envie de se réfugier à nouveau dans les parchemins pour oublier un instant l’ambiance pesante qui s’installait autour de lui. Il était fatigué de tout cela.
En traçant les lettres, il arrivait un peu à s’abandonner, quelques minutes de calligraphie avaient toujours réussi à le distraire de ses idées noires. Déjà au temple du Sud, il aimait travailler les enluminures. À cela, s’ajouter son goût pour le maniement des armes. Il avait été un initié très porté sur les travaux manuels, préférant faire que penser. Cela ne l’avait pas empêché d’étudier la philosophie, mais on l’avait traité de naïf pour ses idées très simples en apparence. Aord n’avait jamais compris se penchant des autres frères et sœurs à débattre longuement au point de s’énerver alors qu’il suffisait de comprendre que deux points de vue peuvent exister dans ce monde sans que cela change votre vie entière. Bref, il préférait vivement les activités manuelles à la littérature compliquée du culte. C’est d’ailleurs cette préférence qui lui valait de travailler systématiquement à la morgue ou à l’atelier des copistes plutôt que de tenir les cérémonies ou les sermons. Ce que les groupes de débats en plein air du grand port lui manquaient ! Comment allait Fedora d’ailleurs ? Avait-elle avoué ses sentiments finalement ? Aord priait pour que ce soit le cas et qu’il ait été réciproque.
Yanxlin répondit à sa question, tandis qu’il s’attaquait à la coloration d’un paysage de verdure. Plusieurs teintes de verte étaient prêtes sur son pupitre afin de donner l’image d’une forêt luxuriante. Tout doucement, il commença à colorer les espaces qu’il avait esquissés au fusain plus tôt dans la journée. Il releva un instant la tête avec un grand sourire qui n’avait rien à voir avec son air morne habituel. Oui, c’était un travail infiniment gratifiant, il était heureux de trouver quelqu’un qui le comprenait.
Oui, c’est certainement la plus belle chose que je suis capable de faire en tant que serviteur de la déesse. Il m’a fallu des années d’entraînement, mais la calligraphie reste une échappatoire bienvenue à tous mes problèmes.
Son sourire s’élargit en regardant l’homme aux cheveux bleus.
Vous voulez venir voir ? Approchez, il n’y a pas de soucis !
Il lui fit signe de se rapprocher avec sa main. Si ça l’intéressait, il n’allait pas l’exiler au fond de la pièce, ce serait tellement cruel. Et puis, il avait envie de partager son savoir avec quelqu’un. Non, il avait envie de parler avec quelqu’un en fait. Quelqu’un qui n’aurait aucune arrière-pensée ni idée fausse sur lui, quelqu’un … comme Erland. Il lui prépara un tabouret à côté de lui, la place n’était pas grande alors ils seraient un peu serrés, mais tant pis. Tant que Yanxlin ne gênait pas Aord dans ses mouvements, il n’y aurait pas de problème. Il reprit son travail sous le regard curieux du vampire s’il avait accepté l’offre. Aord s’appliquait à colorier un pommier sur le dessin avec des gestes très précis. L’encre pouvait baver, alors il fallait être très minutieux pour ne pas faire une erreur irréparable. Sa concentration pouvait presque être palpée à main nue tellement son regard était capturé par son travail, néanmoins il arrivait encore à parler.
Je suis désolé de vous avoir parlé comme ça tout à l’heure, j’ai bien senti que j’ai aspiré votre bonne humeur. Je suis simplement fatigué et mal à l’aise en ce moment. La vie au temple … ne me convient plus, mais je ne sais pas trop où aller.
Il leva sa plume pour désigner la salle vide d’un mouvement ample.
Je suis généralement seul ici ou à la morgue.
Il essuya son outil pour passer à une autre teinte de vert, plus sombre que la précédente. Il répondrait aux éventuelles questions de son invité sur le travail de calligraphe. Il en savait beaucoup, peut-être que cela l’intéresserait.
J’ai toujours rêvé d’enluminer un ouvrage d’exception un jour, voire même d’écrire sur du vélin. J’ai déjà vu pareil merveille lors d’un de mes voyages, la finesse des traits était époustouflante. Malheureusement, plus personne n’est prêt à débourser autant d’argent pour un livre.
Le frère était devenu un vrai moulin à parole maintenant qu’il se sentait mieux. C’était peut-être un signe pour Yanxlin qu’il était enfin temps de faire de l’humour ? Aord serait peut-être plus réceptif. Le frère se tourna vers l’autre homme avec un regard bienveillant.
Vous vous êtes déjà essayé à la calligraphie ? Ou vous utilisez l’écriture comme un simple outil ?
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N'est pas ange qui veut...
Ft : Aord Svenn
Voilà qui était tout de même étonnant, comme quoi la vie révélait toujours des surprises car tu n'aurais jamais penser littéralement « atterrir » dans un temple dédié au culte de Lucy, « chaperonné » par un Frère qui, d'ailleurs, n'avait pas tellement eut le choix que de s'occuper de toi.
Tu avais commencé en faisant le couillon. C'était ta « marque de fabrique » quelque part, tout du moins c'était ainsi que tu fonctionnais. Tu étais resté un grand enfant mais parce que, tout du moins selon toi, tu compensais le fait de ne pas avoir eu d'enfance « comme tout le monde » alors... Tu essayais même si, quelques fois, comme actuellement, cela ne fonctionnait pas...
Là aussi, lorsque tu te faisais « attraper » tu te comportais comme un enfant dans le sens où tu devenais étrangement silencieux, toi qui était, habituellement quelqu'un de bavard comme si, une nouvelle fois, tu voulais vivre l'inverse de ce que tu avais vécu étant enfant : un monde de silence dans lequel tu avais toujours été relégué au second plan.
Pourtant, avec le Frère, ce genre de choses ne passaient pas et il te l'avais bien fais comprendre, en ayant réagit un peu trop « vivement » à ta réflexion comme quoi tu ne lui en voulais pas s'il n'avait pas pu te résister. Cela couplé aux rumeurs dont Aord était victime... évidemment que cela faisait trop pour l'homme.
Ainsi, qu'elle ne fut pas ta surprise lorsque tu avais constaté qu'Aord avait accepté ta demande de visiter le temple, même s'il avait précisé qu'il devait finir un travail avant cela. Ça ne t'avais cependant pas empêché de le suivre et de rester sagement derrière lui, comme un enfant qui aurait comprit sa « bêtise » et qui ferait « amende honorable » auprès d'une autorité supérieure et le fait est que, dans ce temple, Aord était justement la fameuse « autorité supérieure ».
Pourtant, il ne te relégua pas au fond d'une pièce, te demandant même si tu avais des questions au sujet de la religion. Bien qu'un peu surpris, tu fus cependant heureux d'être de retour au centre de l'attention et répondis, avec honnêteté que tu n'en savais rien puisque tu n'avais eu aucune éducation religieuse. Tu avais même eu le temps de contempler le travail de copiste du Frère et faire la réflexion comme quoi cela devait être quelque chose de gratifiant et, apparemment, tu avais raison.
Effectivement, d'après Aord, il n'y avait pas meilleure chose à faire en tant que serviteur de la Déesse et tu te mettais à penser que, peut être si tu... Non, tu n'aurais clairement pas la même minutie que le Frère dans ce genre de travail et, même si cela pouvait t'intéresser, tu ne t'en sentais pas capable simplement.
Pourtant, cela n'empêcha pas Aord de t'inviter à venir voir, ce à quoi tu répondis avec un air surprit :
« Je peux... Vraiment ?... » Demandas tu d'un air non assuré avant de te rapprocher lentement, mais tout en restant à une distance raisonnable, priant pour que tes ailes te laissent tranquille : « De la calligraphie donc... J'y connais rien mais le résultat est vraiment beau. C'est comme une sorte de dessin c'est ça ? J'ai jamais appris à dessiner donc... à part me mettre de la couleur plein les doigts, je pense pas que j'arriverais à un résultat pareil »
Le ton employé était presque un murmure, comme si tu te faisais la réflexion à voix haute. Le fait est que tu étais simplement sincèrement admiratif du travail accompli. Il fallait effectivement faire preuve de calme et d'assurance pour faire un travail avec un si beau résultat mais bon... Ce n'était clairement pas pour toi.
Le Frère se mit ensuite à s'excuser de t'avoir parlé ainsi, ayant apparemment eu l'impression d'aspirer ta bonne humeur mais parce qu'il était fatigué et mal à l'aise : apparemment, la vie au temple n'était plus faite pour lui mais il ne savait pas où aller. Tu répondis, toujours sur le ton de la réflexion :
« Pas la peine de vous excuser pour ça. Vous savez, être aventurier a des avantages et des inconvénients, comme tout j'imagine. J'ai beau être libre comme l'air mais, même si je voyage beaucoup et accepte de faire des quêtes qui me demandent de visiter des lieux et rencontrer des gens différents.... J'ai l'impression de me sentir à ma place nul part, un peu comme un enfant non désiré qui se baladerait de famille en famille... »
Mais tu te stoppas net car, sans t'en rendre compte, ce que tu racontais était la réelle histoire de ce que tu avais vécu : enfant indésiré tu l'ignorais mais, en tout cas, baladé de « famille » en « famille », tu avais connu ça. Oui, le fait est que tu étais entrain de parler en connaissance de cause.
Tu repensais à ce qu'avais dis Aord à propos « d'aspirer ta bonne humeur ». En fait là... Après avoir commencé à te confesser sans vraiment t'en rendre compte, il était vrai que tu étais moins enthousiasme que tu avais pu l'être avant mais... était ce vraiment une si mauvaise chose ? Un peu de calme de temps en temps faisait du bien, pour les autres surtout mais... Même pour toi en y repensant.
Puis, il fallait dire que la conversation... Entendre le Frère dire qu'il était généralement seul ici, dans cette pièce ou à la morgue... Avouez quand même qu'il y avait plus gai comme situation mais tu ne dis rien, le laissant tranquillement enchaîner sur le fait qu'il rêvait d'écrire sur du vélin parce qu'il avait vu quelque chose de semblable pendant ces voyages :
« Parce qu'il faut beaucoup d'argent pour faire un livre ? Juste pour savoir : ça coûte combien à peu près ? » En même temps tu pouvais t'en douter, surtout que la fille des nobles chez qui tu avais été « adopté » étudiait à l'aide d'un livre : « J'imagine que ça doit pas être accessible à tout le monde dans ce cas »
De nouveau, tu avais employé un ton relativement bas, de réflexion tandis qu'Aord te fis revenir à la réalité du moment en te demandant si tu t'étais déjà essayé à la calligraphie ou si tu utilisais l'écriture comme un simple outil ? Ce fut quelque peu embarrassé que tu lui répondis :
« Et bien... ça va peut être vous paraître pas croyable mais voilà... En fait je suis pas trop à l'aise avec l'écriture... J'ai jamais vraiment appris faut dire... Les gens avec qui j'étais n'avaient pas trop le temps pour m'apprendre donc bah... Pour le moment je dirais que pour moi... Prendre une plume pour écrire ferait un résultat catastrophique... »
Tu avais commencé en faisant le couillon. C'était ta « marque de fabrique » quelque part, tout du moins c'était ainsi que tu fonctionnais. Tu étais resté un grand enfant mais parce que, tout du moins selon toi, tu compensais le fait de ne pas avoir eu d'enfance « comme tout le monde » alors... Tu essayais même si, quelques fois, comme actuellement, cela ne fonctionnait pas...
Là aussi, lorsque tu te faisais « attraper » tu te comportais comme un enfant dans le sens où tu devenais étrangement silencieux, toi qui était, habituellement quelqu'un de bavard comme si, une nouvelle fois, tu voulais vivre l'inverse de ce que tu avais vécu étant enfant : un monde de silence dans lequel tu avais toujours été relégué au second plan.
Pourtant, avec le Frère, ce genre de choses ne passaient pas et il te l'avais bien fais comprendre, en ayant réagit un peu trop « vivement » à ta réflexion comme quoi tu ne lui en voulais pas s'il n'avait pas pu te résister. Cela couplé aux rumeurs dont Aord était victime... évidemment que cela faisait trop pour l'homme.
Ainsi, qu'elle ne fut pas ta surprise lorsque tu avais constaté qu'Aord avait accepté ta demande de visiter le temple, même s'il avait précisé qu'il devait finir un travail avant cela. Ça ne t'avais cependant pas empêché de le suivre et de rester sagement derrière lui, comme un enfant qui aurait comprit sa « bêtise » et qui ferait « amende honorable » auprès d'une autorité supérieure et le fait est que, dans ce temple, Aord était justement la fameuse « autorité supérieure ».
Pourtant, il ne te relégua pas au fond d'une pièce, te demandant même si tu avais des questions au sujet de la religion. Bien qu'un peu surpris, tu fus cependant heureux d'être de retour au centre de l'attention et répondis, avec honnêteté que tu n'en savais rien puisque tu n'avais eu aucune éducation religieuse. Tu avais même eu le temps de contempler le travail de copiste du Frère et faire la réflexion comme quoi cela devait être quelque chose de gratifiant et, apparemment, tu avais raison.
Effectivement, d'après Aord, il n'y avait pas meilleure chose à faire en tant que serviteur de la Déesse et tu te mettais à penser que, peut être si tu... Non, tu n'aurais clairement pas la même minutie que le Frère dans ce genre de travail et, même si cela pouvait t'intéresser, tu ne t'en sentais pas capable simplement.
Pourtant, cela n'empêcha pas Aord de t'inviter à venir voir, ce à quoi tu répondis avec un air surprit :
« Je peux... Vraiment ?... » Demandas tu d'un air non assuré avant de te rapprocher lentement, mais tout en restant à une distance raisonnable, priant pour que tes ailes te laissent tranquille : « De la calligraphie donc... J'y connais rien mais le résultat est vraiment beau. C'est comme une sorte de dessin c'est ça ? J'ai jamais appris à dessiner donc... à part me mettre de la couleur plein les doigts, je pense pas que j'arriverais à un résultat pareil »
Le ton employé était presque un murmure, comme si tu te faisais la réflexion à voix haute. Le fait est que tu étais simplement sincèrement admiratif du travail accompli. Il fallait effectivement faire preuve de calme et d'assurance pour faire un travail avec un si beau résultat mais bon... Ce n'était clairement pas pour toi.
Le Frère se mit ensuite à s'excuser de t'avoir parlé ainsi, ayant apparemment eu l'impression d'aspirer ta bonne humeur mais parce qu'il était fatigué et mal à l'aise : apparemment, la vie au temple n'était plus faite pour lui mais il ne savait pas où aller. Tu répondis, toujours sur le ton de la réflexion :
« Pas la peine de vous excuser pour ça. Vous savez, être aventurier a des avantages et des inconvénients, comme tout j'imagine. J'ai beau être libre comme l'air mais, même si je voyage beaucoup et accepte de faire des quêtes qui me demandent de visiter des lieux et rencontrer des gens différents.... J'ai l'impression de me sentir à ma place nul part, un peu comme un enfant non désiré qui se baladerait de famille en famille... »
Mais tu te stoppas net car, sans t'en rendre compte, ce que tu racontais était la réelle histoire de ce que tu avais vécu : enfant indésiré tu l'ignorais mais, en tout cas, baladé de « famille » en « famille », tu avais connu ça. Oui, le fait est que tu étais entrain de parler en connaissance de cause.
Tu repensais à ce qu'avais dis Aord à propos « d'aspirer ta bonne humeur ». En fait là... Après avoir commencé à te confesser sans vraiment t'en rendre compte, il était vrai que tu étais moins enthousiasme que tu avais pu l'être avant mais... était ce vraiment une si mauvaise chose ? Un peu de calme de temps en temps faisait du bien, pour les autres surtout mais... Même pour toi en y repensant.
Puis, il fallait dire que la conversation... Entendre le Frère dire qu'il était généralement seul ici, dans cette pièce ou à la morgue... Avouez quand même qu'il y avait plus gai comme situation mais tu ne dis rien, le laissant tranquillement enchaîner sur le fait qu'il rêvait d'écrire sur du vélin parce qu'il avait vu quelque chose de semblable pendant ces voyages :
« Parce qu'il faut beaucoup d'argent pour faire un livre ? Juste pour savoir : ça coûte combien à peu près ? » En même temps tu pouvais t'en douter, surtout que la fille des nobles chez qui tu avais été « adopté » étudiait à l'aide d'un livre : « J'imagine que ça doit pas être accessible à tout le monde dans ce cas »
De nouveau, tu avais employé un ton relativement bas, de réflexion tandis qu'Aord te fis revenir à la réalité du moment en te demandant si tu t'étais déjà essayé à la calligraphie ou si tu utilisais l'écriture comme un simple outil ? Ce fut quelque peu embarrassé que tu lui répondis :
« Et bien... ça va peut être vous paraître pas croyable mais voilà... En fait je suis pas trop à l'aise avec l'écriture... J'ai jamais vraiment appris faut dire... Les gens avec qui j'étais n'avaient pas trop le temps pour m'apprendre donc bah... Pour le moment je dirais que pour moi... Prendre une plume pour écrire ferait un résultat catastrophique... »
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Aord SvennLe plus cursed d'entre tous
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Yanxlin accepta son offre, se levant pour s’asseoir à côté de lui. Aord était heureux d’avoir quelqu’un avec qui parler aujourd’hui. Cela lui faisait tellement de bien de pouvoir parler simplement avec quelqu’un qui ne le jugeait pas et qui semblait réellement intéresser par ce qu’il faisait. Il retrouvait là le plaisir qu’il éprouvait lorsqu’il parcourait Aryon en tant que frère itinérant. Il était maintenant coincé à la capitale, ne sachant plus vraiment si retourner sur les routes était une bonne idée. Que faire si on l’attaquait encore pour prendre le livre avant qu’il n’ait pu le décoder ? Le problème était insoluble et le frère préférait se concentrer sur l’homme qui se tenait à côté de lui, curieux de voir son travail, plutôt que de se prendre encore la tête avec ses réflexions qui ne menaient à rien.
La calligraphie n’est pas vraiment du dessin sauf si vous voulez créer vos propres formes de lettres. Elle demande cependant le même doigté. Après il est possible de combiner les deux pour faire une lettrine.
Il lui montra un exemple sur une page qui traînait à proximité. On pouvait y voir la lettre C représentée à l’aide de tiges végétales entrelacées. Cela lui avait pris beaucoup de temps pour arriver à ce résultat. Il était difficile de glisser une lettre dans un dessin, mais il y était arrivé avec des efforts.
Vous savez, j’écrivais comme un pied avant d’arriver au temple, donc oui vous n’arriveriez certainement pas à ce résultat. Il m’a fallu beaucoup d’années d’entraînement. Si vous y arriviez du premier coup je le prendrais mal …
Aord rit doucement, d’un rire pur et sans arrière-pensée. Oui, il était très mauvais à ses débuts au point que les frères avaient longtemps pensé qu’il ne serait jamais capable d’écrire droit. La satisfaction n’en fut que plus grande quand il leur donna tort. Il comprenait que cela puisse paraître incroyable pour quelqu’un qui n’en avait jamais fait, mais pour lui ce n’était que le fruit d’un travail acharné. Le frère continua son travail sous l’œil attentif de son spectateur. Il y avait quelque chose de gratifiant à travailler sous l’œil attentif de quelqu’un que vous impressionnez, même si cela était aussi assez stressant. Il écoutait Yanxlin tout en attaquant les finissions de son enluminure, repassant les contours à l’aide d’une encre noire afin de bien les faire ressortir.
Je comprends tout à fait. J’ai beaucoup voyagé moi aussi pour aider les autres de bien des façons. Il est difficile de se sentir à sa place dans ces moments-là. Mais à cette époque je me sentais à ma place en tant que voyageur. Ça peut paraître étrange, mais c’est cette multiplicité des rencontres qui me faisait me sentir … vivant.
Il reposa sa plume ayant enfin terminé son travail. Il observa le résultat avec attention, appréciant le sentiment fugace d’accomplissement qui le gagnait. Oui, il aimait vraiment ça. Le frère avait réussi à piquer la curiosité de Yanxlin qui s’intéressait au prix d’un livre.
De nos jours et avec l’invention du papier, un livre peut être tout à fait accessible. Il n’y a pas besoin de copistes pour produire un livre grâce à la magie. Les religieux sont simplement soucieux de garder ce savoir faire et de perpétuer cet art. Par contre, un ouvrage en vélin est extrêmement cher. Il s’agit de peau de veau mort-né, je n’ai pas besoin de vous dire pourquoi c’est hors de prix. Généralement, l’ouvrage demande énormément de travail et utilise des encres précieuses de quoi faire monter le prix à des sommes pharaoniques. Clairement, ce n’est pas un investissement rentable, mais plus un caprice de riche ou un hommage à un texte précieux.
Il avait parlé sans interruption, porté par une inspiration soudaine. Il n’en avait pas l’air, mais il avait aussi un petit côté rat de bibliothèque sous ses airs d’aventurier manqué. Reprenant conscience qu’il parlait à quelqu’un Aord fronça les sourcils quand Yanxlin lui déclara ne pas être à l’aise avec l’écriture.
Vraiment ? Vous ne voulez pas un petit cours particulier à la place d’une visite ennuyeuse ? J’ai des méthodes de calligraphie pour les initiés sans une malle pas loin si vous voulez. Ça me ferait plaisir de vous apprendre.
Le visage du frère était radieux tellement il avait envie de partager ses connaissances. Bien sûr il serait déçu que Yanxlin refuse, car il n’avait pas très envie de sortir de cette pièce pour se promener dans le temple qui au demeurant n’était pas un édifice des plus intéressant.
La calligraphie n’est pas vraiment du dessin sauf si vous voulez créer vos propres formes de lettres. Elle demande cependant le même doigté. Après il est possible de combiner les deux pour faire une lettrine.
Il lui montra un exemple sur une page qui traînait à proximité. On pouvait y voir la lettre C représentée à l’aide de tiges végétales entrelacées. Cela lui avait pris beaucoup de temps pour arriver à ce résultat. Il était difficile de glisser une lettre dans un dessin, mais il y était arrivé avec des efforts.
Vous savez, j’écrivais comme un pied avant d’arriver au temple, donc oui vous n’arriveriez certainement pas à ce résultat. Il m’a fallu beaucoup d’années d’entraînement. Si vous y arriviez du premier coup je le prendrais mal …
Aord rit doucement, d’un rire pur et sans arrière-pensée. Oui, il était très mauvais à ses débuts au point que les frères avaient longtemps pensé qu’il ne serait jamais capable d’écrire droit. La satisfaction n’en fut que plus grande quand il leur donna tort. Il comprenait que cela puisse paraître incroyable pour quelqu’un qui n’en avait jamais fait, mais pour lui ce n’était que le fruit d’un travail acharné. Le frère continua son travail sous l’œil attentif de son spectateur. Il y avait quelque chose de gratifiant à travailler sous l’œil attentif de quelqu’un que vous impressionnez, même si cela était aussi assez stressant. Il écoutait Yanxlin tout en attaquant les finissions de son enluminure, repassant les contours à l’aide d’une encre noire afin de bien les faire ressortir.
Je comprends tout à fait. J’ai beaucoup voyagé moi aussi pour aider les autres de bien des façons. Il est difficile de se sentir à sa place dans ces moments-là. Mais à cette époque je me sentais à ma place en tant que voyageur. Ça peut paraître étrange, mais c’est cette multiplicité des rencontres qui me faisait me sentir … vivant.
Il reposa sa plume ayant enfin terminé son travail. Il observa le résultat avec attention, appréciant le sentiment fugace d’accomplissement qui le gagnait. Oui, il aimait vraiment ça. Le frère avait réussi à piquer la curiosité de Yanxlin qui s’intéressait au prix d’un livre.
De nos jours et avec l’invention du papier, un livre peut être tout à fait accessible. Il n’y a pas besoin de copistes pour produire un livre grâce à la magie. Les religieux sont simplement soucieux de garder ce savoir faire et de perpétuer cet art. Par contre, un ouvrage en vélin est extrêmement cher. Il s’agit de peau de veau mort-né, je n’ai pas besoin de vous dire pourquoi c’est hors de prix. Généralement, l’ouvrage demande énormément de travail et utilise des encres précieuses de quoi faire monter le prix à des sommes pharaoniques. Clairement, ce n’est pas un investissement rentable, mais plus un caprice de riche ou un hommage à un texte précieux.
Il avait parlé sans interruption, porté par une inspiration soudaine. Il n’en avait pas l’air, mais il avait aussi un petit côté rat de bibliothèque sous ses airs d’aventurier manqué. Reprenant conscience qu’il parlait à quelqu’un Aord fronça les sourcils quand Yanxlin lui déclara ne pas être à l’aise avec l’écriture.
Vraiment ? Vous ne voulez pas un petit cours particulier à la place d’une visite ennuyeuse ? J’ai des méthodes de calligraphie pour les initiés sans une malle pas loin si vous voulez. Ça me ferait plaisir de vous apprendre.
Le visage du frère était radieux tellement il avait envie de partager ses connaissances. Bien sûr il serait déçu que Yanxlin refuse, car il n’avait pas très envie de sortir de cette pièce pour se promener dans le temple qui au demeurant n’était pas un édifice des plus intéressant.
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N'est pas ange qui veut...
Ft : Aord Svenn
C'était peut être totalement idiot d'un point de vue extérieur mais, pour toi, le simple fait qu'Aord accepte de t'apprendre quelque chose était d'une joie sans nom car oui, la plupart, même tous les adultes de ton âge savaient déjà écrire mais toi... Comme tu l'avais si bien dis au Frère, personne n'avait vraiment prit le temps de t'apprendre alors, mieux valait tard que jamais n'est ce pas ?
Ainsi, lorsque tu te rendis compte que le Frère acceptait de te transmettre son art et bien, tu agis comme un enfant qui aurait enfin eu le cadeau qu'il rêvait sous le sapin de Noël. Cependant, ce sentiment resta intérieur, enfoui, car extérieurement, tu ne montrais qu'un visage souriant. Effectivement, tu n'allais pas non plus sauter subitement au plafond !
Avant cela cependant, Aord t'expliqua que la calligraphie et le dessin était deux choses différentes sauf si tu voulais créer tes propres lettres et former ce qu'il appelait une lettrine. Tu fronças les sourcils interrogateur mais tu n'eus pas le temps de poser la question qui te brûla les lèvres car le Frère te donna rapidement l'exemple en te montrant la lettre « C » avec des espèces de tiges végétales :
« Incroyable ! » Sifflas tu d'admiration : « J'aurais jamais pensé qu'une simple lettre pouvait être aussi belle ! Le travail doit être énorme et j'imagine que ça doit exiger une quantité énorme de concentration non ? » Toujours aussi admiratif, tu laissas cependant échapper un petit rire : « Je pense que, personnellement, j'aurais rapidement mal au crâne a essayer de focaliser ma concentration sur quelque chose trop longtemps »
Effectivement, non pas que tu étais un méchant garçon mais... Niveau concentration... Il était vrai que tu ressemblais à un enfant qui n'arriverait pas à la canaliser plus de dix minutes avant de passer à autre chose donc... Te concentrer sur ce qu'Aord appelait la calligraphie et y rester un long moment... Tout cela te semblais impossible pour le moment.
Ce qui te surpris le plus, cependant, ce fut lorsque le Frère te dis qu'il écrivait « comme un pied » avant d'arriver au temple. Vraiment ? Pendant une seconde, tu eus des étoiles dans les yeux mais... Lorsqu'Aord te rappelas qu'il lui avait fallu des années d'entraînement avant d'arriver à ce résultat, les étoiles dans les yeux se transformèrent en soupir de découragement.
Enfin c'était comme ça et tu le savais très bien. Rapelles toi le moment où la fille du noble t'avais appris à lire... Il avait également fallu un « entraînement régulier » pour y arriver donc, s'essayer à la calligraphie devait être la même chose mais, à vrai dire... Il fallait que tu réfléchisses et, si cela supposais que tu devais retourner régulièrement au Temple, pourquoi pas à vrai dire.
Cependant, tu restas silencieux, te contentant d'écouter le Frère qui te disais qu'il comprenais ce que tu ressentais car il avait également voyagé. Donc, tous les voyageurs ressentaient la même chose ? Cette sensation de liberté mais qui avait, comme contrepartie de ne se sentir nul part véritablement chez soi ?
D'un coté, cela te rassurais, même si... :
« J'ai pas tout le temps été aventurier pour vous dire et cette sensation de ne pas réussir à me sentir chez moi quelque part dure depuis mon enfance en fait. En réalité, je... »
Mais tu te tus, hésitas, te mordis la lèvre. D'un coté, tu ne comprenais pas pourquoi tu commençais à raconter tout ceci à Aord mais d'un autre coté, c'était comme si tu ressentais le besoin de te confesser et puis cela faisait echo à ce que tu avais entendu concernant les membres du culte de Lucy. Apparemment, c'était également leur travail de récolter les confessions des gens alors que, peut être saurait il écouter ? Sans juger ? Même si, pour lui, tu n'étais qu'un parfait inconnu qui lui avait posé des problèmes ? Enfin, après tout, ce que tu t'apprêtais à dire, si tu le disais réellement, n'était pas un secret d'état qui mettrait le Royaume en péril mais, en même temps... Tu ne voulais pas rajouter d'autres soucis à Aord.
Pourtant, ton besoin de parler et d'être écouté était plus fort que tout :
« … Je suis orphelin et on a pas su me placer quelque part avant l'âge de mes 12 ans. Je ne savais rien à part mon prénom et on m'a refourgué chez une famille de noble alors que je ne savais ni lire, ni écrire et pas vraiment parler à mon âge... » Ton regard fixa un point devant toi, la porte de la pièce que tu regardais sans la voir : « …. Pourtant, il se sont pas du tout intéressé à mon éducation et ils m'ont tout de suite mis dans les pattes des serviteurs qui ont dû m'apprendre quelques petits trucs quand ils avaient le temps, c'est à dire... En fait pas souvent parce qu'ils étaient presque toujours occupés. Donc bah... J'ai appris à parler tout seul en observant et en imitant. Puis, quand je vous ai dis que j'étais un gosse silencieux c'était pas des mensonges ! En vérité je crois que je les gênaient plus qu'autre chose parce que ça me fais super mal quand mes ailes apparaissent donc, petit, je criais souvent de douleur quand ça arrivait donc, à force de sentir des regards de colère sur moi, parce que les gosses sentent ce genre de choses, j'ai été forcé de comprendre qu'il fallait que je me taise » Ta voix baissa de plus en plus jusqu'à s'éteindre complètement avant que tu ne « revienne à la réalité » et que tu réalise que tu t'étais vraiment éloigné du sujet principal : l'apprentissage de la calligraphie : « Ah désolé oubliez ! Je sais pas pourquoi je vous ai raconté ça... C'est sorti tout seul... Je crois que j'avais besoin d'en parler à quelqu'un finalement et j'ai trouvé que l'occasion pouvait s'y prêter mais... Je vous assure que c'est pas parce que je voulais ignorer votre proposition d'apprentissage de la calligraphie bien sûr, au contraire ! »
Tu baissas aussitôt la tête en te mordant la lèvre comme un enfant en faute bien que, techniquement, pour une fois, tu n'avais rien fait de mal et ton pouvoir ne s'était pas manifesté de nouveau, ce qui était une bonne chose parce que, sachant que vous étiez dans une pièce extérieure, si tes ailes avaient de nouveau décidés d'apparaître, tu te serais heurté au plafond et nul doute que tu aurais senti une jolie bosse apparaître sur ton crane.
Pourtant, non. Dans cette pièce, il n'y avait qu'Aord et toi, embarrassé d'une telle confession involontaire alors que le Frère te proposais si gentiment de t'apprendre quelque chose que tu ne connaissais pas et que tu étais curieux de découvrir. Heureusement cependant, Aord aussi était plongé dans un sujet qui l'intéressait : répondre à ta question concernant les livres et, effectivement, c'était quelque chose d'intéressant.
Tu appris donc, de la bouche du Frère que, de nos jours, les livres en papier étaient accessible puisqu'il n'y avait pas besoin de copistes pour fabriquer un ouvrage avec l'aide de la magie :
« Parce qu'on peut réellement créer « magiquement » un livre ? Comment ça se passe ? Il faut un pouvoir particulier ou c'est une simple question d'utilisation ? Mais, du coup, si on le fabrique de cette manière.... Il n'y a pas besoin d'écrire dedans, si ? »
Le retour du gamin avec ses questions existentielles du « pourquoi ça existe ?? » etc. Pourtant, tu fis une drôle de moue lorsque tu appris que ce qu'Aord appelait « vélin » était de la peau de veau mort-né. Effectivement, il ne fallait pas être particulièrement intelligent pour comprendre que ce genre de « matériau » si on pouvait appeler ça comme ça, était aussi rare....
Enfin, tu ne gardas ta réflexion pour toi car ce n'était pas toi l'expert dans ce domaine. Non, tu continuas d'écouter le Frère qui te proposais, plutôt qu'une visite ennuyeuse du Temple, de te donner ce fameux cours de calligraphie en ajoutant que cela lui fera plaisir de t'apprendre. Ton visage s'élargissant d'un large sourire, tu répondis aussitôt avec enthousiasme :
« Et bien allons y pour ce cours, « Professeur ». Je vous promet que je serais un élève studieux et silencieux » Assuras tu en prenant une chaise pour t'y asseoir : « On commence par quoi ? »
Parce qu'évidemment, il y avait divers outils/instruments sur la table dont tu ignorais encore l'utilité mais nul doute qu'Aord prendrait son rôle de « professeur » à cœur et t'apprendrais. Il fallait simplement être patient, Yanxlin.
Ainsi, lorsque tu te rendis compte que le Frère acceptait de te transmettre son art et bien, tu agis comme un enfant qui aurait enfin eu le cadeau qu'il rêvait sous le sapin de Noël. Cependant, ce sentiment resta intérieur, enfoui, car extérieurement, tu ne montrais qu'un visage souriant. Effectivement, tu n'allais pas non plus sauter subitement au plafond !
Avant cela cependant, Aord t'expliqua que la calligraphie et le dessin était deux choses différentes sauf si tu voulais créer tes propres lettres et former ce qu'il appelait une lettrine. Tu fronças les sourcils interrogateur mais tu n'eus pas le temps de poser la question qui te brûla les lèvres car le Frère te donna rapidement l'exemple en te montrant la lettre « C » avec des espèces de tiges végétales :
« Incroyable ! » Sifflas tu d'admiration : « J'aurais jamais pensé qu'une simple lettre pouvait être aussi belle ! Le travail doit être énorme et j'imagine que ça doit exiger une quantité énorme de concentration non ? » Toujours aussi admiratif, tu laissas cependant échapper un petit rire : « Je pense que, personnellement, j'aurais rapidement mal au crâne a essayer de focaliser ma concentration sur quelque chose trop longtemps »
Effectivement, non pas que tu étais un méchant garçon mais... Niveau concentration... Il était vrai que tu ressemblais à un enfant qui n'arriverait pas à la canaliser plus de dix minutes avant de passer à autre chose donc... Te concentrer sur ce qu'Aord appelait la calligraphie et y rester un long moment... Tout cela te semblais impossible pour le moment.
Ce qui te surpris le plus, cependant, ce fut lorsque le Frère te dis qu'il écrivait « comme un pied » avant d'arriver au temple. Vraiment ? Pendant une seconde, tu eus des étoiles dans les yeux mais... Lorsqu'Aord te rappelas qu'il lui avait fallu des années d'entraînement avant d'arriver à ce résultat, les étoiles dans les yeux se transformèrent en soupir de découragement.
Enfin c'était comme ça et tu le savais très bien. Rapelles toi le moment où la fille du noble t'avais appris à lire... Il avait également fallu un « entraînement régulier » pour y arriver donc, s'essayer à la calligraphie devait être la même chose mais, à vrai dire... Il fallait que tu réfléchisses et, si cela supposais que tu devais retourner régulièrement au Temple, pourquoi pas à vrai dire.
Cependant, tu restas silencieux, te contentant d'écouter le Frère qui te disais qu'il comprenais ce que tu ressentais car il avait également voyagé. Donc, tous les voyageurs ressentaient la même chose ? Cette sensation de liberté mais qui avait, comme contrepartie de ne se sentir nul part véritablement chez soi ?
D'un coté, cela te rassurais, même si... :
« J'ai pas tout le temps été aventurier pour vous dire et cette sensation de ne pas réussir à me sentir chez moi quelque part dure depuis mon enfance en fait. En réalité, je... »
Mais tu te tus, hésitas, te mordis la lèvre. D'un coté, tu ne comprenais pas pourquoi tu commençais à raconter tout ceci à Aord mais d'un autre coté, c'était comme si tu ressentais le besoin de te confesser et puis cela faisait echo à ce que tu avais entendu concernant les membres du culte de Lucy. Apparemment, c'était également leur travail de récolter les confessions des gens alors que, peut être saurait il écouter ? Sans juger ? Même si, pour lui, tu n'étais qu'un parfait inconnu qui lui avait posé des problèmes ? Enfin, après tout, ce que tu t'apprêtais à dire, si tu le disais réellement, n'était pas un secret d'état qui mettrait le Royaume en péril mais, en même temps... Tu ne voulais pas rajouter d'autres soucis à Aord.
Pourtant, ton besoin de parler et d'être écouté était plus fort que tout :
« … Je suis orphelin et on a pas su me placer quelque part avant l'âge de mes 12 ans. Je ne savais rien à part mon prénom et on m'a refourgué chez une famille de noble alors que je ne savais ni lire, ni écrire et pas vraiment parler à mon âge... » Ton regard fixa un point devant toi, la porte de la pièce que tu regardais sans la voir : « …. Pourtant, il se sont pas du tout intéressé à mon éducation et ils m'ont tout de suite mis dans les pattes des serviteurs qui ont dû m'apprendre quelques petits trucs quand ils avaient le temps, c'est à dire... En fait pas souvent parce qu'ils étaient presque toujours occupés. Donc bah... J'ai appris à parler tout seul en observant et en imitant. Puis, quand je vous ai dis que j'étais un gosse silencieux c'était pas des mensonges ! En vérité je crois que je les gênaient plus qu'autre chose parce que ça me fais super mal quand mes ailes apparaissent donc, petit, je criais souvent de douleur quand ça arrivait donc, à force de sentir des regards de colère sur moi, parce que les gosses sentent ce genre de choses, j'ai été forcé de comprendre qu'il fallait que je me taise » Ta voix baissa de plus en plus jusqu'à s'éteindre complètement avant que tu ne « revienne à la réalité » et que tu réalise que tu t'étais vraiment éloigné du sujet principal : l'apprentissage de la calligraphie : « Ah désolé oubliez ! Je sais pas pourquoi je vous ai raconté ça... C'est sorti tout seul... Je crois que j'avais besoin d'en parler à quelqu'un finalement et j'ai trouvé que l'occasion pouvait s'y prêter mais... Je vous assure que c'est pas parce que je voulais ignorer votre proposition d'apprentissage de la calligraphie bien sûr, au contraire ! »
Tu baissas aussitôt la tête en te mordant la lèvre comme un enfant en faute bien que, techniquement, pour une fois, tu n'avais rien fait de mal et ton pouvoir ne s'était pas manifesté de nouveau, ce qui était une bonne chose parce que, sachant que vous étiez dans une pièce extérieure, si tes ailes avaient de nouveau décidés d'apparaître, tu te serais heurté au plafond et nul doute que tu aurais senti une jolie bosse apparaître sur ton crane.
Pourtant, non. Dans cette pièce, il n'y avait qu'Aord et toi, embarrassé d'une telle confession involontaire alors que le Frère te proposais si gentiment de t'apprendre quelque chose que tu ne connaissais pas et que tu étais curieux de découvrir. Heureusement cependant, Aord aussi était plongé dans un sujet qui l'intéressait : répondre à ta question concernant les livres et, effectivement, c'était quelque chose d'intéressant.
Tu appris donc, de la bouche du Frère que, de nos jours, les livres en papier étaient accessible puisqu'il n'y avait pas besoin de copistes pour fabriquer un ouvrage avec l'aide de la magie :
« Parce qu'on peut réellement créer « magiquement » un livre ? Comment ça se passe ? Il faut un pouvoir particulier ou c'est une simple question d'utilisation ? Mais, du coup, si on le fabrique de cette manière.... Il n'y a pas besoin d'écrire dedans, si ? »
Le retour du gamin avec ses questions existentielles du « pourquoi ça existe ?? » etc. Pourtant, tu fis une drôle de moue lorsque tu appris que ce qu'Aord appelait « vélin » était de la peau de veau mort-né. Effectivement, il ne fallait pas être particulièrement intelligent pour comprendre que ce genre de « matériau » si on pouvait appeler ça comme ça, était aussi rare....
Enfin, tu ne gardas ta réflexion pour toi car ce n'était pas toi l'expert dans ce domaine. Non, tu continuas d'écouter le Frère qui te proposais, plutôt qu'une visite ennuyeuse du Temple, de te donner ce fameux cours de calligraphie en ajoutant que cela lui fera plaisir de t'apprendre. Ton visage s'élargissant d'un large sourire, tu répondis aussitôt avec enthousiasme :
« Et bien allons y pour ce cours, « Professeur ». Je vous promet que je serais un élève studieux et silencieux » Assuras tu en prenant une chaise pour t'y asseoir : « On commence par quoi ? »
Parce qu'évidemment, il y avait divers outils/instruments sur la table dont tu ignorais encore l'utilité mais nul doute qu'Aord prendrait son rôle de « professeur » à cœur et t'apprendrais. Il fallait simplement être patient, Yanxlin.
Codage par Libella sur Graphiorum
Aord SvennLe plus cursed d'entre tous
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Le frère rit en entendant sa remarque sur la finesse du travail de calligraphe. Oui, cela demandait une concentration intense dont peu de personnes pouvaient se vanter, mais ce qui le faisait rire, c’était qu’il avait pensé la même chose la première fois qu’il s’était retrouvé devant une page de parchemin. À l’époque, il était aussi instable que Yanxlin et avait du mal à se concentrer sur quelque chose plus de 15 ou 20 minutes. C’était vraiment la discipline du temple qui lui avait appris à se canaliser. Il était toujours enjoué et énergique, mais maintenant il savait se poser une heure ou deux pour travailler efficacement.
Oui, il faut être complètement plongé dans son travail. La moindre bévue est difficilement rattrapable quand on manipule de l’encre alors il faut être très prudent. Je vous avoue qu’au début je n’étais vraiment pas doué pour me concentrer, mais à force de travailler au temple, je me suis surpris à réussir à le faire de plus en plus longtemps. C’est assez grisant de se plonger totalement dans une tâche et de n’en sortir que pour se réaliser que le temps a filé pendant votre « « absence ». J’aime beaucoup ce sentiment.
Le frère sourit à l’aventurier curieux. Maintenant que tout s’était calmé, il commençait à l’impressionner. Il était un peu enfantin avec ses questions innocentes, mais cela amusait Aord plus que ça ne le dérangeait. Toutefois, lorsqu’il lui avait raconté avoir voyagé, il avait senti que quelque chose n’allait pas chez le jeune homme. Il lisait dans ses yeux une profonde détresse, alors le frère se plaça dans une posture d’écoute et de bienveillance. Il l’encourageait du regard à exprimer ce qu’il voulait tellement lui dire. Cette posture que prenaient les frères avait pour but de donner l’impression qu’ils étaient seuls à ceux qui voulaient se confesser. Le religieux n’était là que pour accueillir leur confession, pas pour la juger ou la discuter. Aord se fit encore plus présent quand il vit que Yanxlin commençait à parler. Encore un peu, un simple sourire et …
L’aventurier craqua, déversant un flot de paroles inarrêtable qu’il semblait avoir gardé pour lui bien trop longtemps. Aord l’écouta attentivement, sans dire un mot, sans l’interrompre. Il venait de percer une digue mentale et il serait malvenu de colmater la brèche alors que le flot qui la traversait était aussi intense. Le frère recueillit donc son témoignage à propos de son enfance, de son manque d’attaches, de ses doutes … Tout le long de sa tirade, Yanxlin pouvait observer son regard empathique et avoir le sentiment de pouvoir continuer à parler sans tabou, ce qu’il fit d’ailleurs. Lorsqu’il eut fini, le frère lui sourit pour le féliciter d’avoir fait cette démarche. Il ne savait pas s’il se sentait mieux, probablement pas, mais il avait fait un premier pas pour poser des mots sur son mal-être et c’était très important.
Il n’y a pas de mal, je serai toujours là si vous sentez le besoin de parler, ne vous excusez pas ! Ne vous excusez pas d’être humain, cela me fait plaisir de voir que vous me faites suffisamment confiance pour me confier ceci.
Aord posa sa main sur son épaule dans une tentative pour lui apporter son soutien.
Je sens que votre confession vous a quelque peu chamboulé. La calligraphie sera parfaite pour vous remettre les idées en place. Attendez que j’aille chercher les feuilles d’entraînements.
Aord se leva pour aller fouiller l’intérieur d’une malle en bois massif. On pouvait y voir des piles de parchemins et de papiers vierges ou légèrement utilisés. Certains étaient couverts des mêmes lettres recopiées à la suite pour s’entraîner à les tracer selon la forme désirée pour un ouvrage. Les frères s’entraînaient régulièrement pour tracer des lettres artistiques et il fallait pour cela revoir toute leur façon d’écrire. L’apprentissage de l’écriture ne s’arrêtait jamais pour un frère de Lucy. Pour Yanxin, il n’était pas question de faire du grand art, mais de lui donner un ensemble de lettres basiques à recopier le plus finement possible pour s’entraîner. Aord choisit une page vierge sur laquelle on avait tracé des lignes au charbon, elle serait parfaite pour ce qu’il voulait en faire. Tout en préparant le matériel, le frère répondit à la dernière question de l’aventurier, lui parlant des outils magiques comme les scribouilleuses ou des livres ensorcelés qui s’écrivaient tout seuls. Il y avait des méthodes bien différentes pour faire un livre en Aryon.
Aord finit par revenir avec une plume, un pot d’encre noire et plusieurs feuilles quadrillées à la règle. Il déposa le tout sur le pupitre en invitant Yanxlin à s’asseoir devant.
On va commencer par la base pour voir où vous en êtes. Ce sera du simple recopiage de lettres, bête et méchant, puis on passera à la vitesse supérieure si vous survolez la tâche.
Mêlant le geste à la parole, Aord écrit chaque lettre de l’alphabet sur la feuille, une par ligne, pour que Yanxlin puisse les recopier. Il fallait commencer par le plus simple pour raccrocher à ce qu’il avait déjà appris, commencer trop haut lui donnerait l’impression de ne jamais y arriver. Le religieux resta debout à côté de lui, assez près pour le regarder écrire. Il corrigea éventuellement sa position ou sa façon de tenir sa plume et lui expliqua comment ne pas faire des pâtés avec. Si Yanxlin se débrouillait bien, ils enchaîneraient par du recopiage de mots, puis par une dictée toute simple. À tout moment, il pouvait lui poser une question et si Aord le voyait mal faire, il l’arrêterait pour le corriger afin qu’il ne prenne pas de mauvaises habitudes.
Oui, il faut être complètement plongé dans son travail. La moindre bévue est difficilement rattrapable quand on manipule de l’encre alors il faut être très prudent. Je vous avoue qu’au début je n’étais vraiment pas doué pour me concentrer, mais à force de travailler au temple, je me suis surpris à réussir à le faire de plus en plus longtemps. C’est assez grisant de se plonger totalement dans une tâche et de n’en sortir que pour se réaliser que le temps a filé pendant votre « « absence ». J’aime beaucoup ce sentiment.
Le frère sourit à l’aventurier curieux. Maintenant que tout s’était calmé, il commençait à l’impressionner. Il était un peu enfantin avec ses questions innocentes, mais cela amusait Aord plus que ça ne le dérangeait. Toutefois, lorsqu’il lui avait raconté avoir voyagé, il avait senti que quelque chose n’allait pas chez le jeune homme. Il lisait dans ses yeux une profonde détresse, alors le frère se plaça dans une posture d’écoute et de bienveillance. Il l’encourageait du regard à exprimer ce qu’il voulait tellement lui dire. Cette posture que prenaient les frères avait pour but de donner l’impression qu’ils étaient seuls à ceux qui voulaient se confesser. Le religieux n’était là que pour accueillir leur confession, pas pour la juger ou la discuter. Aord se fit encore plus présent quand il vit que Yanxlin commençait à parler. Encore un peu, un simple sourire et …
L’aventurier craqua, déversant un flot de paroles inarrêtable qu’il semblait avoir gardé pour lui bien trop longtemps. Aord l’écouta attentivement, sans dire un mot, sans l’interrompre. Il venait de percer une digue mentale et il serait malvenu de colmater la brèche alors que le flot qui la traversait était aussi intense. Le frère recueillit donc son témoignage à propos de son enfance, de son manque d’attaches, de ses doutes … Tout le long de sa tirade, Yanxlin pouvait observer son regard empathique et avoir le sentiment de pouvoir continuer à parler sans tabou, ce qu’il fit d’ailleurs. Lorsqu’il eut fini, le frère lui sourit pour le féliciter d’avoir fait cette démarche. Il ne savait pas s’il se sentait mieux, probablement pas, mais il avait fait un premier pas pour poser des mots sur son mal-être et c’était très important.
Il n’y a pas de mal, je serai toujours là si vous sentez le besoin de parler, ne vous excusez pas ! Ne vous excusez pas d’être humain, cela me fait plaisir de voir que vous me faites suffisamment confiance pour me confier ceci.
Aord posa sa main sur son épaule dans une tentative pour lui apporter son soutien.
Je sens que votre confession vous a quelque peu chamboulé. La calligraphie sera parfaite pour vous remettre les idées en place. Attendez que j’aille chercher les feuilles d’entraînements.
Aord se leva pour aller fouiller l’intérieur d’une malle en bois massif. On pouvait y voir des piles de parchemins et de papiers vierges ou légèrement utilisés. Certains étaient couverts des mêmes lettres recopiées à la suite pour s’entraîner à les tracer selon la forme désirée pour un ouvrage. Les frères s’entraînaient régulièrement pour tracer des lettres artistiques et il fallait pour cela revoir toute leur façon d’écrire. L’apprentissage de l’écriture ne s’arrêtait jamais pour un frère de Lucy. Pour Yanxin, il n’était pas question de faire du grand art, mais de lui donner un ensemble de lettres basiques à recopier le plus finement possible pour s’entraîner. Aord choisit une page vierge sur laquelle on avait tracé des lignes au charbon, elle serait parfaite pour ce qu’il voulait en faire. Tout en préparant le matériel, le frère répondit à la dernière question de l’aventurier, lui parlant des outils magiques comme les scribouilleuses ou des livres ensorcelés qui s’écrivaient tout seuls. Il y avait des méthodes bien différentes pour faire un livre en Aryon.
Aord finit par revenir avec une plume, un pot d’encre noire et plusieurs feuilles quadrillées à la règle. Il déposa le tout sur le pupitre en invitant Yanxlin à s’asseoir devant.
On va commencer par la base pour voir où vous en êtes. Ce sera du simple recopiage de lettres, bête et méchant, puis on passera à la vitesse supérieure si vous survolez la tâche.
Mêlant le geste à la parole, Aord écrit chaque lettre de l’alphabet sur la feuille, une par ligne, pour que Yanxlin puisse les recopier. Il fallait commencer par le plus simple pour raccrocher à ce qu’il avait déjà appris, commencer trop haut lui donnerait l’impression de ne jamais y arriver. Le religieux resta debout à côté de lui, assez près pour le regarder écrire. Il corrigea éventuellement sa position ou sa façon de tenir sa plume et lui expliqua comment ne pas faire des pâtés avec. Si Yanxlin se débrouillait bien, ils enchaîneraient par du recopiage de mots, puis par une dictée toute simple. À tout moment, il pouvait lui poser une question et si Aord le voyait mal faire, il l’arrêterait pour le corriger afin qu’il ne prenne pas de mauvaises habitudes.
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N'est pas ange qui veut...
Ft : Aord Svenn
C'était fou tout de même... Comment arriver à te lancer ainsi dans une confession alors que le contexte n'y était pas propice ? Enfin si peut être parce que vous étiez dans un temple, même si, plus précisément, vous étiez dans une pièce réservée aux copistes mais le fait est que, justement, le lieu se prêtait parfaitement à une conversation de la sorte.
Cependant, c'était sorti comme ça, sans prévenir, un peu comme ton pouvoir qui n'en faisait qu'à sa tête même si, à la différence de ton pouvoir, tu n'avais ressenti aucune douleur. Non, les mots avaient « coulés » tous seuls, comme s'ils avaient été finalement libérés et, même si encore une fois, ton passé n'était qu'une histoire parmi tant d'autres et ne recelait aucun secret pouvant mettre en péril le Royaume, cela t'avais fais du bien.
Enfin, avant cela, vous étiez entrain d'aborder le sujet de la calligraphie et Aord te rappelais qu'effectivement, il fallait être plongé dans son travail car la moindre bévue risquait d'être difficilement rattrapable. C'était bien ta veine, toi qui avais la concentration d'un enfant... Serais tu réellement capable de rester concentré tout du long pour produire un résultat, peut être pas parfait mais, tout du moins, correct ?
Au fond de toi, tu eus un soupir de découragement mais, extérieurement, tu fis tout pour paraître motivé :
« ça ne coûte rien d'essayer j'imagine ! En espérant que je ne me mette pas à voler dans tous les sens au risque de me prendre le plafond... Je ferais de mon mieux pour rester concentré et vissé sur cette chaise mais... Vous attendez pas à quelque chose d'extraordinaire, je préfère vous prévenir »
Effectivement, mais tu allais lui prouver que tu pouvais être un homme de bonne volonté, peut être pas avide mais, tout du moins, curieux d'apprendre quelque chose qu'il ne connaissait pas et, justement, la calligraphie en faisait partie. De plus, tu repensais à ce que disais le Frère en parlant « d'absence » et, tu savais qu'il avait raison parce que tu avais expérimenté ce genre de choses sauf que.... à la différence, pour toi, s'apercevoir que le temps filait sans que tu ne t'en rende compte, ne t'avais pas rendu que des services....
Après cela fut « l'instant confession » durant lequel tu parlas sans discontinuer, comme si tu étais seul, comme si ton interlocuteur n'existait pas alors qu'il avait toujours été là. Heureusement, malgré la nostalgie et la mélancolie de tes paroles, aucune larme n'avait coulé sur ton visage donc ta fierté, enfin ce qu'il en restait tout du moins, était sauve.
Il t'avais cependant écouté en te précisant qu'il sera toujours là si tu éprouvais le besoin de parler. C'était assez embarrassant en réalité mais, en ce qui te concernais, tu arrivais plutôt facilement à passer outre cet état de gêne sans que cela te paralyse totalement :
« On verra plus tard alors ! C'est vrai que ça m'a fais du bien mais, en même temps, tout confesser comme ça, à un inconnu, sans vouloir vous vexer évidemment, c'est pas évident à réaliser après coup » Avouas tu dans un sourire qui cachait ton embarras : « Enfin c'est quand même gentil de m'avoir écouté même si j'aurais compris si vous m'aviez stoppé »
Effectivement parce que tu avais une fâcheuse tendance à partir déblatérer sur des sujets à l'intérêt quelques fois douteux, sans t'en rendre compte et continuer à parler sans prendre en compte l'interlocuteur qui pourrait se trouver en face de toi. Heureusement, là, tu étais « tombé » sur un Frère dont écouter était le travail mais bon...
Et puis, Aord devait vraiment avoir une espèce de sixième sens pour ce genre de truc puisque tu l'entendis dire que cette confession t'avais sûrement chamboulé, ce qui était le cas même si tu espérais tout faire pour que cela ne se voit pas, et, selon lui, la calligraphie était un bon moyen de se remettre les idées en place. Peut être, tu ne pouvais que le croire là dessus mais... La question était la suivante : arriverais tu réellement à te concentrer ?
Quoi qu'il en soit, tu n'eus pas vraiment le temps de poser la question que déjà le Frère était parti chercher le matériel adéquat en te demandant d'attendre. Ainsi, c'était le moment où Aord prenait son rôle de « professeur » à cœur donc il fallait également que tu joues celui de l'élève le plus possible attentif.
Quelques instants plus tard, Aord revint avec des feuillets, une plume et un pot d'encre et, aussitôt, deux sensations différentes affluèrent en toi : tout d'abord l'excitation d'un enfant qui va apprendre une nouvelle chose mais, également, la nervosité : l'envie de s'appliquer mais la peur de se tromper, de faire quelque chose de mal et de se faire gronder.
Oui, d'un point de vue extérieur, ta façon de réagir n'était pas habituelle dans le sens où tu étais déjà un adulte mais... C'était comme ça, tu ne pouvais pas faire autrement même si, dans le domaine du « combat », de la défense et de la fuite, tu étais un peu plus sérieux. Cependant, tu restas silencieux, laissant Aord s'installer et t'expliquer la première étape de cette « leçon » : du simple recopiage de lettres bête et méchant.
Tu hochas donc la tête :
« Et bien allons y ! Comme on dit « quand faut y aller, faut y aller ! » »
Tu faisais peut être le malin mais Aord pouvait voir que, lorsque tu tendis la main pour prendre la plume, ton bras se mit à trembler de nervosité. Pourtant, il n'y avait aucune peur à avoir puisqu'il s'agissait simplement de tremper la plume dans le pot d'encre mais... :
« Déjà ça commence mal... » Soupiras tu en essayant de t'aider de ta deuxième main pour empêcher ton bras de trembler : « ça doit être la nervosité... Faut dire que tout ça me met un peu la pression... J'ai jamais eu de « professeur particulier » avant donc... Enfin, tout ça pour dire que je suis a la fois excité et nerveux alors que bon, je vais pas jouer ma vie en trempant ma plume dans l'encre... »
Tu avais bien vu la démonstration d'Aord mais, de là a être capable de le refaire même s'il ne s'agissait qu'un simple recopiage... Fronçant donc les sourcils, ce fut avec le bras encore légèrement tremblant que tu réussis à plonger ta plume dans le pot d'encre avant de la poser sur le papier mais là... évidemment, vu ton état, autant après t'être ainsi confessé que la nervosité que tu ressentais... Ton esprit n'était pas calme et le recopiage du « A », n'était pas fameux.
Pourtant, tu pris sur toi. Évidemment, tu étais frustré de ne pas avoir réussis cette première lettre mais, prenant une grande inspiration, tu te penchas encore plus sur ton feuillet, forçant ton bras à ne plus trembler. Ainsi, au bout de plusieurs minutes, voire d'une heure, qui te semblas être une éternité, tu réussis à recopier la dernière lettre.
Te redressant, tu regardas ton ouvrage en constatant que ton recopiage était assez irrégulier. Effectivement, les premières lettres n'étaient que des pâtés d'encre sans aucune esthétique tandis que les suivantes étaient légèrement plus lisses mais les dernières... Tu poussas un soupir de résignation en posant la plume sur la table, en t'étirant un instant :
« Bon... Me demandez pas mon avis parce que je suis pas fier de moi. J'ai vraiment essayé de me concentrer hein... Mais entre mon bras qui n'arrêtait pas de trembler sous la nervosité et la pression... Franchement je crois que la seule chose que j'ai réussis à faire c'est d'avoir un début de mal de crâne assez costaud... Mais bon, j'ai fais de mon mieux ! »
Quelle heure était il ? Combien de temps avais tu passé sur cet exercice ? Tu l'ignorais mais tu avais l'impression d'être mentalement épuisé alors que bon... ça ne devait pas être aussi compliqué, si ?
Cependant, c'était sorti comme ça, sans prévenir, un peu comme ton pouvoir qui n'en faisait qu'à sa tête même si, à la différence de ton pouvoir, tu n'avais ressenti aucune douleur. Non, les mots avaient « coulés » tous seuls, comme s'ils avaient été finalement libérés et, même si encore une fois, ton passé n'était qu'une histoire parmi tant d'autres et ne recelait aucun secret pouvant mettre en péril le Royaume, cela t'avais fais du bien.
Enfin, avant cela, vous étiez entrain d'aborder le sujet de la calligraphie et Aord te rappelais qu'effectivement, il fallait être plongé dans son travail car la moindre bévue risquait d'être difficilement rattrapable. C'était bien ta veine, toi qui avais la concentration d'un enfant... Serais tu réellement capable de rester concentré tout du long pour produire un résultat, peut être pas parfait mais, tout du moins, correct ?
Au fond de toi, tu eus un soupir de découragement mais, extérieurement, tu fis tout pour paraître motivé :
« ça ne coûte rien d'essayer j'imagine ! En espérant que je ne me mette pas à voler dans tous les sens au risque de me prendre le plafond... Je ferais de mon mieux pour rester concentré et vissé sur cette chaise mais... Vous attendez pas à quelque chose d'extraordinaire, je préfère vous prévenir »
Effectivement, mais tu allais lui prouver que tu pouvais être un homme de bonne volonté, peut être pas avide mais, tout du moins, curieux d'apprendre quelque chose qu'il ne connaissait pas et, justement, la calligraphie en faisait partie. De plus, tu repensais à ce que disais le Frère en parlant « d'absence » et, tu savais qu'il avait raison parce que tu avais expérimenté ce genre de choses sauf que.... à la différence, pour toi, s'apercevoir que le temps filait sans que tu ne t'en rende compte, ne t'avais pas rendu que des services....
Après cela fut « l'instant confession » durant lequel tu parlas sans discontinuer, comme si tu étais seul, comme si ton interlocuteur n'existait pas alors qu'il avait toujours été là. Heureusement, malgré la nostalgie et la mélancolie de tes paroles, aucune larme n'avait coulé sur ton visage donc ta fierté, enfin ce qu'il en restait tout du moins, était sauve.
Il t'avais cependant écouté en te précisant qu'il sera toujours là si tu éprouvais le besoin de parler. C'était assez embarrassant en réalité mais, en ce qui te concernais, tu arrivais plutôt facilement à passer outre cet état de gêne sans que cela te paralyse totalement :
« On verra plus tard alors ! C'est vrai que ça m'a fais du bien mais, en même temps, tout confesser comme ça, à un inconnu, sans vouloir vous vexer évidemment, c'est pas évident à réaliser après coup » Avouas tu dans un sourire qui cachait ton embarras : « Enfin c'est quand même gentil de m'avoir écouté même si j'aurais compris si vous m'aviez stoppé »
Effectivement parce que tu avais une fâcheuse tendance à partir déblatérer sur des sujets à l'intérêt quelques fois douteux, sans t'en rendre compte et continuer à parler sans prendre en compte l'interlocuteur qui pourrait se trouver en face de toi. Heureusement, là, tu étais « tombé » sur un Frère dont écouter était le travail mais bon...
Et puis, Aord devait vraiment avoir une espèce de sixième sens pour ce genre de truc puisque tu l'entendis dire que cette confession t'avais sûrement chamboulé, ce qui était le cas même si tu espérais tout faire pour que cela ne se voit pas, et, selon lui, la calligraphie était un bon moyen de se remettre les idées en place. Peut être, tu ne pouvais que le croire là dessus mais... La question était la suivante : arriverais tu réellement à te concentrer ?
Quoi qu'il en soit, tu n'eus pas vraiment le temps de poser la question que déjà le Frère était parti chercher le matériel adéquat en te demandant d'attendre. Ainsi, c'était le moment où Aord prenait son rôle de « professeur » à cœur donc il fallait également que tu joues celui de l'élève le plus possible attentif.
Quelques instants plus tard, Aord revint avec des feuillets, une plume et un pot d'encre et, aussitôt, deux sensations différentes affluèrent en toi : tout d'abord l'excitation d'un enfant qui va apprendre une nouvelle chose mais, également, la nervosité : l'envie de s'appliquer mais la peur de se tromper, de faire quelque chose de mal et de se faire gronder.
Oui, d'un point de vue extérieur, ta façon de réagir n'était pas habituelle dans le sens où tu étais déjà un adulte mais... C'était comme ça, tu ne pouvais pas faire autrement même si, dans le domaine du « combat », de la défense et de la fuite, tu étais un peu plus sérieux. Cependant, tu restas silencieux, laissant Aord s'installer et t'expliquer la première étape de cette « leçon » : du simple recopiage de lettres bête et méchant.
Tu hochas donc la tête :
« Et bien allons y ! Comme on dit « quand faut y aller, faut y aller ! » »
Tu faisais peut être le malin mais Aord pouvait voir que, lorsque tu tendis la main pour prendre la plume, ton bras se mit à trembler de nervosité. Pourtant, il n'y avait aucune peur à avoir puisqu'il s'agissait simplement de tremper la plume dans le pot d'encre mais... :
« Déjà ça commence mal... » Soupiras tu en essayant de t'aider de ta deuxième main pour empêcher ton bras de trembler : « ça doit être la nervosité... Faut dire que tout ça me met un peu la pression... J'ai jamais eu de « professeur particulier » avant donc... Enfin, tout ça pour dire que je suis a la fois excité et nerveux alors que bon, je vais pas jouer ma vie en trempant ma plume dans l'encre... »
Tu avais bien vu la démonstration d'Aord mais, de là a être capable de le refaire même s'il ne s'agissait qu'un simple recopiage... Fronçant donc les sourcils, ce fut avec le bras encore légèrement tremblant que tu réussis à plonger ta plume dans le pot d'encre avant de la poser sur le papier mais là... évidemment, vu ton état, autant après t'être ainsi confessé que la nervosité que tu ressentais... Ton esprit n'était pas calme et le recopiage du « A », n'était pas fameux.
Pourtant, tu pris sur toi. Évidemment, tu étais frustré de ne pas avoir réussis cette première lettre mais, prenant une grande inspiration, tu te penchas encore plus sur ton feuillet, forçant ton bras à ne plus trembler. Ainsi, au bout de plusieurs minutes, voire d'une heure, qui te semblas être une éternité, tu réussis à recopier la dernière lettre.
Te redressant, tu regardas ton ouvrage en constatant que ton recopiage était assez irrégulier. Effectivement, les premières lettres n'étaient que des pâtés d'encre sans aucune esthétique tandis que les suivantes étaient légèrement plus lisses mais les dernières... Tu poussas un soupir de résignation en posant la plume sur la table, en t'étirant un instant :
« Bon... Me demandez pas mon avis parce que je suis pas fier de moi. J'ai vraiment essayé de me concentrer hein... Mais entre mon bras qui n'arrêtait pas de trembler sous la nervosité et la pression... Franchement je crois que la seule chose que j'ai réussis à faire c'est d'avoir un début de mal de crâne assez costaud... Mais bon, j'ai fais de mon mieux ! »
Quelle heure était il ? Combien de temps avais tu passé sur cet exercice ? Tu l'ignorais mais tu avais l'impression d'être mentalement épuisé alors que bon... ça ne devait pas être aussi compliqué, si ?
Codage par Libella sur Graphiorum
Aord SvennLe plus cursed d'entre tous
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Aord avait vu juste, sa soudaine confession l’avait particulièrement chamboulé. Tout son langage corporel lui disait qu’il n’était pas encore complètement calme. Le frère était convaincu que la calligraphie lui permettrait de se remettre les idées en place. Cela marchait toujours pour lui, alors pourquoi pas pour Yanxlin ? Il lui répondit en gardant son sourire de religieux :
Détendez-vous, je n’ai jamais, ne serait-ce qu’eu l’idée de vous arrêter Yanxlin. Et d’ailleurs si vous voulez continuer de parler, je vous écouterai de la même façon. Maintenant, arrêter de vous autoflageller !
Aord avait ri en disant cela, mais son regard était impérieux. Il ordonnait à l’aventurier de passer à autre chose et d’arrêter de rester bloqué sur son petit discours ou sur ce que le frère avait bien pu en penser. Ne lui laissant même pas le temps de répondre, il était allé chercher le matériel d’écriture afin de l’amener progressivement à tourner la page. Malheureusement, Aord avait été un peu trop optimiste. Lorsque Yanxlin prit la plume, il était plein de bonnes intentions, mais ses tremblements trahissaient une nervosité certaine. Aord eut de la peine pour lui, ce qu’il lui avait avoué semblait le travailler au plus profond de lui-même. Dans un geste de solidarité, le frère posa sa main sur son épaule et se pencha pour se mettre à hauteur de son visage.
Yanxlin, vous n’écrivez pas à la reine, relaxez-vous ! Faites en sorte que seul le mouvement de votre poignet occupe votre esprit.
Il fit glisser son autre main jusqu’à la sienne pour corriger la façon dont il tenait sa plume.
Et une plume se tient comme cela. Voilà, ça va être un peu plus simple désormais.
Aord lui sourit et se recula pour reprendre son poste d’observation derrière le jeune aventurier. Il n’arrivait pas à savoir si ses encouragements avaient eu un effet bénéfique ou pas. Yanxlin semblait toujours troublé et sa première série de lettres fut peu concluante. Aord hésita à interrompre l’exercice ici pour lui laisser plus de temps afin de se calmer. C’était peut-être une bonne idée tout compte fait de faire une pause. Lui avait l’habitude de se vider la tête en écrivant, mais pour un néophyte comme Yanxllin, c’était plutôt une torture. Aord allait l’interrompre quand il remarqua que subtilement, ses lettres s’amélioraient. Ce n’était pas incroyable, mais les bavures étaient moins importantes et les traits commençaient à apparaître de manière claire.
Attendez, regardez comment je fais.
Il lui prit la plume un instant et lui montra comment il devait appuyer et l’essuyer pour éviter les pâtés. Plus on appuyait, plus le trait était épais. Un minimum de pression suffisait pour tracer des lettres simples.
Vous voyez ? Il suffit de frôler la page, pas besoin de trop appuyer.
Aord lui sourit et lui fit un clin d’œil en lui rendant l’outil d’écriture pour qu’il continue. À partir de ce moment, il n’intervint plus, satisfait de la progression de son élève. La tâche était laborieuse, et par Lucy, qu’est-ce qu’il était lent ! Cependant, un œil expert pouvait voir une nette amélioration de ligne en ligne, même si la pression était toujours présente sur les épaules de l’aventurier. Les remarques d’Aord n’avaient pas suffi à apaiser son esprit visiblement. Le regarder faire était presque hypnotique et Aord se perdit un instant dans ses pensées. Il était tellement lent que c’était la seule qu’il lui restait à faire en attendant. Le frère se remémorait ses premiers pas en écriture quand il allait à l’école du quartier. Il était vraiment mauvais en ce temps-là, heureusement que son initiation par le culte l’avait grandement fait progresser. Il n’aurait jamais atteint le niveau qu’il avait aujourd’hui sans cela.
Yanxlin tira le religieux de ses réflexions quand il s’étira. Aord jeta un coup d’œil à sa production qu’il avait oubliée un instant. En une heure, l’homme avait réussi à produire des lettres qu’on pourrait qualifier de passables. Au moins les dernières ressemblaient à la lettre originale, permettant de les reconnaître. Aord fut satisfait du résultat, Yanxlin ne le savait pas, mais apprendre l’écriture à partir de rien et à l’âge adulte était terriblement difficile. Ce qu’Aord voyait montrait qu’il avait quand même des bases solides qui lui permettraient de s’améliorer grandement avec de la pratique. Un petit sourire en coin lui confirma que son travail n’était pas exceptionnel, mais qu’il était tout de même bon.
C’est pas mal, surtout vers la fin. Au moins cela prouve que vous avez des bases. Elles sont peut-être anciennes, mais croyez-moi, si vous aviez dû partir de zéro vous auriez bien plus galéré et cela vous aurait pris bien plus qu’une petite heure.
Oui son petit exercice avait duré pas moins d’une heure complète et Aord se sentait un peu fatigué d’avoir attendu sans rien faire tout ce temps. Personne n’était venu les déranger, c’était déjà ça.
Vous voulez continuer ? Je vous sentais plus confiant sur la fin, mais toujours nerveux. Qu’est-ce qui vous tourmentait autant ? Vous pouvez m’en parler si vous voulez, je vous écouterai.
Un véritable sourire d’encouragement se dessina sur ses lèvres. Cette longue interruption avait peut-être aidé l’aventurier à remettre de l’ordre dans ses pensées et Aord lui donnait l’occasion de continuer à exprimer ce qu’il ressentait tout à l’heure. Il ne le contraignait en rien et Yanxlin était libre de botter en touche. C’était son choix.
Détendez-vous, je n’ai jamais, ne serait-ce qu’eu l’idée de vous arrêter Yanxlin. Et d’ailleurs si vous voulez continuer de parler, je vous écouterai de la même façon. Maintenant, arrêter de vous autoflageller !
Aord avait ri en disant cela, mais son regard était impérieux. Il ordonnait à l’aventurier de passer à autre chose et d’arrêter de rester bloqué sur son petit discours ou sur ce que le frère avait bien pu en penser. Ne lui laissant même pas le temps de répondre, il était allé chercher le matériel d’écriture afin de l’amener progressivement à tourner la page. Malheureusement, Aord avait été un peu trop optimiste. Lorsque Yanxlin prit la plume, il était plein de bonnes intentions, mais ses tremblements trahissaient une nervosité certaine. Aord eut de la peine pour lui, ce qu’il lui avait avoué semblait le travailler au plus profond de lui-même. Dans un geste de solidarité, le frère posa sa main sur son épaule et se pencha pour se mettre à hauteur de son visage.
Yanxlin, vous n’écrivez pas à la reine, relaxez-vous ! Faites en sorte que seul le mouvement de votre poignet occupe votre esprit.
Il fit glisser son autre main jusqu’à la sienne pour corriger la façon dont il tenait sa plume.
Et une plume se tient comme cela. Voilà, ça va être un peu plus simple désormais.
Aord lui sourit et se recula pour reprendre son poste d’observation derrière le jeune aventurier. Il n’arrivait pas à savoir si ses encouragements avaient eu un effet bénéfique ou pas. Yanxlin semblait toujours troublé et sa première série de lettres fut peu concluante. Aord hésita à interrompre l’exercice ici pour lui laisser plus de temps afin de se calmer. C’était peut-être une bonne idée tout compte fait de faire une pause. Lui avait l’habitude de se vider la tête en écrivant, mais pour un néophyte comme Yanxllin, c’était plutôt une torture. Aord allait l’interrompre quand il remarqua que subtilement, ses lettres s’amélioraient. Ce n’était pas incroyable, mais les bavures étaient moins importantes et les traits commençaient à apparaître de manière claire.
Attendez, regardez comment je fais.
Il lui prit la plume un instant et lui montra comment il devait appuyer et l’essuyer pour éviter les pâtés. Plus on appuyait, plus le trait était épais. Un minimum de pression suffisait pour tracer des lettres simples.
Vous voyez ? Il suffit de frôler la page, pas besoin de trop appuyer.
Aord lui sourit et lui fit un clin d’œil en lui rendant l’outil d’écriture pour qu’il continue. À partir de ce moment, il n’intervint plus, satisfait de la progression de son élève. La tâche était laborieuse, et par Lucy, qu’est-ce qu’il était lent ! Cependant, un œil expert pouvait voir une nette amélioration de ligne en ligne, même si la pression était toujours présente sur les épaules de l’aventurier. Les remarques d’Aord n’avaient pas suffi à apaiser son esprit visiblement. Le regarder faire était presque hypnotique et Aord se perdit un instant dans ses pensées. Il était tellement lent que c’était la seule qu’il lui restait à faire en attendant. Le frère se remémorait ses premiers pas en écriture quand il allait à l’école du quartier. Il était vraiment mauvais en ce temps-là, heureusement que son initiation par le culte l’avait grandement fait progresser. Il n’aurait jamais atteint le niveau qu’il avait aujourd’hui sans cela.
Yanxlin tira le religieux de ses réflexions quand il s’étira. Aord jeta un coup d’œil à sa production qu’il avait oubliée un instant. En une heure, l’homme avait réussi à produire des lettres qu’on pourrait qualifier de passables. Au moins les dernières ressemblaient à la lettre originale, permettant de les reconnaître. Aord fut satisfait du résultat, Yanxlin ne le savait pas, mais apprendre l’écriture à partir de rien et à l’âge adulte était terriblement difficile. Ce qu’Aord voyait montrait qu’il avait quand même des bases solides qui lui permettraient de s’améliorer grandement avec de la pratique. Un petit sourire en coin lui confirma que son travail n’était pas exceptionnel, mais qu’il était tout de même bon.
C’est pas mal, surtout vers la fin. Au moins cela prouve que vous avez des bases. Elles sont peut-être anciennes, mais croyez-moi, si vous aviez dû partir de zéro vous auriez bien plus galéré et cela vous aurait pris bien plus qu’une petite heure.
Oui son petit exercice avait duré pas moins d’une heure complète et Aord se sentait un peu fatigué d’avoir attendu sans rien faire tout ce temps. Personne n’était venu les déranger, c’était déjà ça.
Vous voulez continuer ? Je vous sentais plus confiant sur la fin, mais toujours nerveux. Qu’est-ce qui vous tourmentait autant ? Vous pouvez m’en parler si vous voulez, je vous écouterai.
Un véritable sourire d’encouragement se dessina sur ses lèvres. Cette longue interruption avait peut-être aidé l’aventurier à remettre de l’ordre dans ses pensées et Aord lui donnait l’occasion de continuer à exprimer ce qu’il ressentait tout à l’heure. Il ne le contraignait en rien et Yanxlin était libre de botter en touche. C’était son choix.
Image de profil : Succès : Cristaux : 871MESSAGES : 518InvitéInvité
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N'est pas ange qui veut...
Ft : Aord Svenn
La concentration. Être concentré et, surtout, le rester était, pour toi, quelque chose de fatiguant, voire d'épuisant même mais... Tu avais une certaine fierté qui t'ordonnais de ne pas abandonner même si, encore une fois, tu ne jouais pas ta vie en recopiant bêtement des lettres à la plume sur des feuillets.
Cependant, tu avais pris cela comme un défi et il était normal que tu essaies un minimum de t'appliquer et, même si tu sentis les effets « négatifs » de cette grande concentration, tu ne lâchas pas l'affaire même si, forcément, Aord, en tant que professeur du moment, était derrière toi à te donner des conseils, comme celui de mieux tenir ta plume après t'avoir également conseillé d'arrêter de t'autoflageller comme il le disait.
Tu restas donc silencieux même si, au fond de toi, tu étais persuadé que tu n'aurais jamais dû embêter le Frère avec ton histoire car, même s'il s'agissait de son travail en tant que religieux, tu avais tellement été habitué a être à l'écart, à t'entendre dire que ce que tu disais n'était pas intéressant, que tu avais finis par le croire. De ce fait et bien... Tu avais pris le parti de toujours dire des choses sans aucune importance... Et quand, quelques fois, tu décidais finalement d'être sérieux, tu avais toujours un arrière goût amer dans la bouche.
Cependant, là n'était pas la question car tu devais te concentrer, essayer de faire le vide dans ton esprit pour faire l'exercice demandé même si... Au départ, cela consistait simplement à prendre une plume et la tremper dans de l'encre mais... Même s'il ne s'agissait que d'une chose basique, tu eus tout de même du mal.
En effet, sans doute trop crispée, ta main s'était mise à trembler pendant que tu tenais ta plume si bien que tu entendis Aord intervenir de nouveau en te disant de te détendre car tu n'étais pas entrain d'écrire une lettre à la Reine :
« Encore heureux ! Imaginez qu'elle reçoive ce... Travail ? Je crois que ça mériterait l'exil sans réduction de peine » Répondis tu en te moquant de toi même : « Enfin, au moins je me suis prouvé que je pouvais me concentrer, c'est pas si mal »
Effectivement et c'était même un effort de ton point de vue surtout que la tâche fut un peu plus facile une fois qu'Aord te montre plus clairement la position à avoir et comment tenir une plume pour écrire correctement. Silencieux et concentré, autant que possible, tu laissas le Frère s'approcher de toi, se mettre derrière et guider ta main avec la tienne.
D'ailleurs, tu te mis intérieurement la réflexion qu'il fallait mieux que personne ne passe la porte de cette salle au risque d'à nouveau vous retrouver en face de quelqu'un qui pourrait mal interpréter la chose. Après tout, vous étiez les seuls à savoir qu'il s'agissait d'une leçon mais... En vous voyant aussi proches, les regards extérieurs pourraient s'imaginer des choses et... Risquer une nouvelle fois d'énerver Aord.
Heureusement cependant, la porte ne s'ouvrit pas et tu pu garder ta concentration intacte du moins jusqu'à ce qu'Aord te conseille de plutôt frôler la page sans trop appuyer. Tu t'essayas donc à l'exercice avec un petit sourire vainqueur lorsque tu constatas que tu y arrivais plus facilement :
« C'est vrai que comme ça ça paraît plus facile ! Enfin, disons que ça ressemble plus à quelque chose que les pâtés difformes de tout à l'heure » Nouveau rire : « Mais ça vaut carrément le coup d'appliquer votre conseil ! »
Ce fut ce que tu fis pas plus tard que tout de suite en reprenant ta concentration sur tes feuillets et en frolant le papier, comme te l'avais conseillé le Frère. Petit à petit, de façon très lente, tu arrivas à recopier, en te détendant assez pour produire quelque chose de passable, bien que ce ne soit pas tellement correct mais c'était une première fois donc tu pouvais très bien être fier de toi et puis, tout le monde savait qu'une grande concentration rimait souvent avec grande lenteur donc... Si Aord s'ennuyait... Enfin, au bout d'une éternité, même si, en réalité, il ne se passa qu'une petite heure, tu finis par arriver au bout de ton travail.
Posant la plume sur la table, ce n'était pas un signe d'abandon bien qu'à présent, tu ne rêvais que d'une sieste bien méritée. Cependant, ce n'était pas sans entendre les encouragements du Frère. D'accord, ce n'étaient pas des félicitations mais cela te faisais tout de même plaisir d'entendre que tu avais quand même les bases de l'écriture. Effectivement, certains serviteurs, plus altruistes que d'autres, avaient réussis à prendre assez de temps pour t'inculquer les bases de l'écriture :
« Je n'aurais jamais pensé que ça serait aussi fatiguant d'écrire... J'ai appris certes mais c'était pas quelque chose de continu, donc je ne pensais vraiment pas avoir les bases mais, comme quoi, l'écriture ça doit pas être quelque chose qu'on oublie même si on le pratique pas souvent »
Souris tu avant d'entendre Aord te demander si tu voulais continuer puisqu'il te sentais plus confiant à la fin même si tu étais encore nerveux. Raah ! Quel dilemme ! D'un coté, tu voulais juste arrêter et t'accorder une petite pose mais en même temps, tu prenais ça comme un défi que tu n'avais pas encore totalement relevé donc...
Pourtant, le Frère avait raison : tu avais bien quelque chose sur le cœur qu'il fallait que tu extériorise donc, s'il était prêt à t'écouter. Posant tes bras sur la table, la tête dessus, tu poussas un profond soupir en reprenant la parole :
« Par où commencer ?.... » Telle était effectivement la question : « En fait, je crois que la raison de mon comportement actuel n'est pas si difficile à trouver en y repensant... Au fond, j'essaie de tout faire pour me sentir accepter mais... Avec l'attitude idiote que j'ai à toujours vouloir faire mon intéressant... Bah... Je comprend que les autres se lassent à un moment... Vous savez, je me souviens de rien à part mon prénom... Je ne me souviens pas de mon nom de famille... « Riwel » est juste le nom d'un aventurier qui m'a tout appris et qui est parti... » C'était ainsi : les gens vivaient et mouraient sans que tu ne puisses y faire quoi que ce soit et, en continuant ainsi, c'était comme si ta bonne humeur n'avait jamais existée : « Au final je suis juste Yanxlin... Un orphelin venu d'on-ne-sait-où et n'ayant aucun souvenir de ses parents parce que... J'en ai bien eu à un moment donné, non ? Je dois bien au moins avoir une mère qui m'attends quelque part non ? J'en sais rien alors que je... Que je veux... Tellement... Le savoir... En fait... »
Ta voix était devenue hachée, presque inaudible, coupée par les sanglots qui secouaient à présent tes épaules, en proie à une profonde tristesse parce que c'était bien là où résidait le problème : qui étais tu exactement et d'où venais tu ? Au final oui, tu étais juste un enfant qui ne voulait pas grandir puisqu'il avait peur.
Cependant, tu avais pris cela comme un défi et il était normal que tu essaies un minimum de t'appliquer et, même si tu sentis les effets « négatifs » de cette grande concentration, tu ne lâchas pas l'affaire même si, forcément, Aord, en tant que professeur du moment, était derrière toi à te donner des conseils, comme celui de mieux tenir ta plume après t'avoir également conseillé d'arrêter de t'autoflageller comme il le disait.
Tu restas donc silencieux même si, au fond de toi, tu étais persuadé que tu n'aurais jamais dû embêter le Frère avec ton histoire car, même s'il s'agissait de son travail en tant que religieux, tu avais tellement été habitué a être à l'écart, à t'entendre dire que ce que tu disais n'était pas intéressant, que tu avais finis par le croire. De ce fait et bien... Tu avais pris le parti de toujours dire des choses sans aucune importance... Et quand, quelques fois, tu décidais finalement d'être sérieux, tu avais toujours un arrière goût amer dans la bouche.
Cependant, là n'était pas la question car tu devais te concentrer, essayer de faire le vide dans ton esprit pour faire l'exercice demandé même si... Au départ, cela consistait simplement à prendre une plume et la tremper dans de l'encre mais... Même s'il ne s'agissait que d'une chose basique, tu eus tout de même du mal.
En effet, sans doute trop crispée, ta main s'était mise à trembler pendant que tu tenais ta plume si bien que tu entendis Aord intervenir de nouveau en te disant de te détendre car tu n'étais pas entrain d'écrire une lettre à la Reine :
« Encore heureux ! Imaginez qu'elle reçoive ce... Travail ? Je crois que ça mériterait l'exil sans réduction de peine » Répondis tu en te moquant de toi même : « Enfin, au moins je me suis prouvé que je pouvais me concentrer, c'est pas si mal »
Effectivement et c'était même un effort de ton point de vue surtout que la tâche fut un peu plus facile une fois qu'Aord te montre plus clairement la position à avoir et comment tenir une plume pour écrire correctement. Silencieux et concentré, autant que possible, tu laissas le Frère s'approcher de toi, se mettre derrière et guider ta main avec la tienne.
D'ailleurs, tu te mis intérieurement la réflexion qu'il fallait mieux que personne ne passe la porte de cette salle au risque d'à nouveau vous retrouver en face de quelqu'un qui pourrait mal interpréter la chose. Après tout, vous étiez les seuls à savoir qu'il s'agissait d'une leçon mais... En vous voyant aussi proches, les regards extérieurs pourraient s'imaginer des choses et... Risquer une nouvelle fois d'énerver Aord.
Heureusement cependant, la porte ne s'ouvrit pas et tu pu garder ta concentration intacte du moins jusqu'à ce qu'Aord te conseille de plutôt frôler la page sans trop appuyer. Tu t'essayas donc à l'exercice avec un petit sourire vainqueur lorsque tu constatas que tu y arrivais plus facilement :
« C'est vrai que comme ça ça paraît plus facile ! Enfin, disons que ça ressemble plus à quelque chose que les pâtés difformes de tout à l'heure » Nouveau rire : « Mais ça vaut carrément le coup d'appliquer votre conseil ! »
Ce fut ce que tu fis pas plus tard que tout de suite en reprenant ta concentration sur tes feuillets et en frolant le papier, comme te l'avais conseillé le Frère. Petit à petit, de façon très lente, tu arrivas à recopier, en te détendant assez pour produire quelque chose de passable, bien que ce ne soit pas tellement correct mais c'était une première fois donc tu pouvais très bien être fier de toi et puis, tout le monde savait qu'une grande concentration rimait souvent avec grande lenteur donc... Si Aord s'ennuyait... Enfin, au bout d'une éternité, même si, en réalité, il ne se passa qu'une petite heure, tu finis par arriver au bout de ton travail.
Posant la plume sur la table, ce n'était pas un signe d'abandon bien qu'à présent, tu ne rêvais que d'une sieste bien méritée. Cependant, ce n'était pas sans entendre les encouragements du Frère. D'accord, ce n'étaient pas des félicitations mais cela te faisais tout de même plaisir d'entendre que tu avais quand même les bases de l'écriture. Effectivement, certains serviteurs, plus altruistes que d'autres, avaient réussis à prendre assez de temps pour t'inculquer les bases de l'écriture :
« Je n'aurais jamais pensé que ça serait aussi fatiguant d'écrire... J'ai appris certes mais c'était pas quelque chose de continu, donc je ne pensais vraiment pas avoir les bases mais, comme quoi, l'écriture ça doit pas être quelque chose qu'on oublie même si on le pratique pas souvent »
Souris tu avant d'entendre Aord te demander si tu voulais continuer puisqu'il te sentais plus confiant à la fin même si tu étais encore nerveux. Raah ! Quel dilemme ! D'un coté, tu voulais juste arrêter et t'accorder une petite pose mais en même temps, tu prenais ça comme un défi que tu n'avais pas encore totalement relevé donc...
Pourtant, le Frère avait raison : tu avais bien quelque chose sur le cœur qu'il fallait que tu extériorise donc, s'il était prêt à t'écouter. Posant tes bras sur la table, la tête dessus, tu poussas un profond soupir en reprenant la parole :
« Par où commencer ?.... » Telle était effectivement la question : « En fait, je crois que la raison de mon comportement actuel n'est pas si difficile à trouver en y repensant... Au fond, j'essaie de tout faire pour me sentir accepter mais... Avec l'attitude idiote que j'ai à toujours vouloir faire mon intéressant... Bah... Je comprend que les autres se lassent à un moment... Vous savez, je me souviens de rien à part mon prénom... Je ne me souviens pas de mon nom de famille... « Riwel » est juste le nom d'un aventurier qui m'a tout appris et qui est parti... » C'était ainsi : les gens vivaient et mouraient sans que tu ne puisses y faire quoi que ce soit et, en continuant ainsi, c'était comme si ta bonne humeur n'avait jamais existée : « Au final je suis juste Yanxlin... Un orphelin venu d'on-ne-sait-où et n'ayant aucun souvenir de ses parents parce que... J'en ai bien eu à un moment donné, non ? Je dois bien au moins avoir une mère qui m'attends quelque part non ? J'en sais rien alors que je... Que je veux... Tellement... Le savoir... En fait... »
Ta voix était devenue hachée, presque inaudible, coupée par les sanglots qui secouaient à présent tes épaules, en proie à une profonde tristesse parce que c'était bien là où résidait le problème : qui étais tu exactement et d'où venais tu ? Au final oui, tu étais juste un enfant qui ne voulait pas grandir puisqu'il avait peur.
Codage par Libella sur Graphiorum
Aord SvennLe plus cursed d'entre tous
Informations
Les conseils d’Aord portèrent leur fruit et son élève améliora nettement son écriture. Plutôt que de le juger par la qualité de sa production, le frère préféra regarder ses progrès. Ce n‘était pas trois petits conseils qui le transformeraient en copiste, mais ils lui permirent de passer de « torchon » à « lisible » et ça c’était impressionnant ! Aord rit avec lui quand il fit sa petite plaisanterie et qu’il reposa sa plume comme un vétéran pose son épée après des années de services éreintantes.
Un crime de lèse-majesté à n’en pas douter !
Le frère continua à rire avant de récupérer sa copie pour pouvoir l’observer de plus près, lorsqu’il eut terminé. Non, ce n’était pas si terrible. Dans un monde où l’éducation s’arrêtait vers le début de l’adolescence, il était tout à fait normal d’avoir des difficultés à écrire. Yanxlin avait eu la chance d’apprendre jeune, car au-delà de cet âge, il était beaucoup plus ardu de développer le langage écrit. Aord fit une moue satisfaite pendant que son nouvel élève se plaignait de la difficulté.
Fatigant, chronophage et très gourmand en attention. Voilà ce que c’est que de véritablement écrire. Seule la pratique nous permet de le faire de plus en plus automatiquement, mais au début je dois avouer que j’avais l’impression de perdre la tête au bout de 10 minutes de recopiage ! Mais on s’y fait !
Le frère lui donna une tape légère sur l’épaule pour appuyer son propos. Yanxlin semblait avoir réussi à s’accrocher finalement. Par contre, le frère ne parierait pas sur le fait qu’il soit capable de repartir sur une heure de recopiage supplémentaire. On pouvait voir l’agitation, trop longtemps contenue, qui parcourait son corps. Aord abandonnerait là son cours de calligraphie, au moins il avait passé un peu le temps et cela lui avait changé les idées à lui aussi. Cependant, son travail ne semblait pas terminé, car le jeune homme répondit un peu trop bien à sa demande et commença à déverser une nouvelle fois ce qu’il avait sur le cœur.
Le frère écouta comme il savait si bien le faire. Il était comme un miroir qui reflétait les sentiments de l’aventurier sans pour autant les laisser s’exprimer à travers lui. On ne pouvait aider quelqu’un qui allait mal si on se mettait dans le même état que lui, mais on ne pouvait pas non plus le comprendre sans éprouver un peu de sa souffrance. C’était à l’empathie. L’œil expert d’Aord détecta assez rapidement les tremblements et les pauses dans sa voix. L’émotion le submergeait et il n’allait pas tarder à pleurer. Le frère ne savait pas vraiment comment réagir. Ils venaient à peine de se rencontrer et ces jours-ci, Aord avait plus l’habitude de se fermer aux autres. Réconforter les gens n’était plus vraiment aussi facile pour lui.
Aord se maudit lorsqu’il commença à regretter de lui avoir demandé de s’ouvrir, car maintenant il se retrouvait un peu coincé. Il était loin le frère qui avait essayé d’aider Fedora ou qui avait survécu aux attaques d’Aube tout en gardant une bonne entente avec elle. En ce moment, il n’était que l’ombre de lui-même, incapable de passer outre ses propres problèmes. Alors il écouta patiemment et ne fit rien quand il se mit à sangloter. Il resta silencieux un moment, laissant la crise passée si elle finissait par venir. Quand il eut l’impression que Yanxlin était plus calme, il finit par lui répondre.
Je ne peux pas imaginer comment cela peut être difficile de ne pas avoir de famille fixe et de devoir en changer régulièrement. Malheureusement, on ne peut changer le passé, mais on peut faire en sorte qu’il ne nous définisse pas pour l’avenir. Regardez, aujourd’hui vous avez pu améliorer votre écriture, tout n’est pas fixé.
Aord posa sa main sur son épaule dans un signe de soutien. Il ne voulait pas le lancer sur le sujet de sa famille biologique, étant bien incapable de l’aiguiller dans sa recherche de racine.
Connaître ses racines est une chose importante, mais n’oubliez pas qu’en attendant, vous devez continuer à vivre votre vie. Et …
La porte s’ouvrit et deux frères entrèrent avec quelques parchemins sous le bras. Aord s’interrompit et les fusilla du regard, visiblement agacé qu’on vienne l’interrompre. Techniquement, ils avaient le droit d’être ici, c’était simplement lui qui s’était habitué à la tranquillité de la pièce. Ils lui jetèrent à peine un regard avant de chuchoter quelque chose, puis ils prirent place à un pupitre pour travailler. Le visage d’Aord semblait contrarié, mais il ne dit rien.
Vous devriez y aller. Je crains que nous ne trouvions pas d’intimité aujourd’hui. Venez ! Je vais vous raccompagner. Nous finirons cette discussion en chemin.
Le frère ramassa le matériel qui traînait sur le pupitre et le rangea à sa place dans la grande malle. Puis, il fit signe à l’aventurier de le suivre dans le couloir. Il ferma lentement la porte derrière eux pour ne pas déranger les frères, mais il eut le temps de capter d’autres chuchotements. Une ombre passa sur son visage quand il ouvrit la marche. Sans un regard sur Yanxlin, il marcha droit devant lui en oubliant totalement qu’il lui avait promis de finir leur conversation. Il ne se sentait plus capable de l’écouter pour l’instant, trop de pensées parasites venaient de l’assaillir. Il avait failli passer un moment sympa das ce temple de malheur.
Un crime de lèse-majesté à n’en pas douter !
Le frère continua à rire avant de récupérer sa copie pour pouvoir l’observer de plus près, lorsqu’il eut terminé. Non, ce n’était pas si terrible. Dans un monde où l’éducation s’arrêtait vers le début de l’adolescence, il était tout à fait normal d’avoir des difficultés à écrire. Yanxlin avait eu la chance d’apprendre jeune, car au-delà de cet âge, il était beaucoup plus ardu de développer le langage écrit. Aord fit une moue satisfaite pendant que son nouvel élève se plaignait de la difficulté.
Fatigant, chronophage et très gourmand en attention. Voilà ce que c’est que de véritablement écrire. Seule la pratique nous permet de le faire de plus en plus automatiquement, mais au début je dois avouer que j’avais l’impression de perdre la tête au bout de 10 minutes de recopiage ! Mais on s’y fait !
Le frère lui donna une tape légère sur l’épaule pour appuyer son propos. Yanxlin semblait avoir réussi à s’accrocher finalement. Par contre, le frère ne parierait pas sur le fait qu’il soit capable de repartir sur une heure de recopiage supplémentaire. On pouvait voir l’agitation, trop longtemps contenue, qui parcourait son corps. Aord abandonnerait là son cours de calligraphie, au moins il avait passé un peu le temps et cela lui avait changé les idées à lui aussi. Cependant, son travail ne semblait pas terminé, car le jeune homme répondit un peu trop bien à sa demande et commença à déverser une nouvelle fois ce qu’il avait sur le cœur.
Le frère écouta comme il savait si bien le faire. Il était comme un miroir qui reflétait les sentiments de l’aventurier sans pour autant les laisser s’exprimer à travers lui. On ne pouvait aider quelqu’un qui allait mal si on se mettait dans le même état que lui, mais on ne pouvait pas non plus le comprendre sans éprouver un peu de sa souffrance. C’était à l’empathie. L’œil expert d’Aord détecta assez rapidement les tremblements et les pauses dans sa voix. L’émotion le submergeait et il n’allait pas tarder à pleurer. Le frère ne savait pas vraiment comment réagir. Ils venaient à peine de se rencontrer et ces jours-ci, Aord avait plus l’habitude de se fermer aux autres. Réconforter les gens n’était plus vraiment aussi facile pour lui.
Aord se maudit lorsqu’il commença à regretter de lui avoir demandé de s’ouvrir, car maintenant il se retrouvait un peu coincé. Il était loin le frère qui avait essayé d’aider Fedora ou qui avait survécu aux attaques d’Aube tout en gardant une bonne entente avec elle. En ce moment, il n’était que l’ombre de lui-même, incapable de passer outre ses propres problèmes. Alors il écouta patiemment et ne fit rien quand il se mit à sangloter. Il resta silencieux un moment, laissant la crise passée si elle finissait par venir. Quand il eut l’impression que Yanxlin était plus calme, il finit par lui répondre.
Je ne peux pas imaginer comment cela peut être difficile de ne pas avoir de famille fixe et de devoir en changer régulièrement. Malheureusement, on ne peut changer le passé, mais on peut faire en sorte qu’il ne nous définisse pas pour l’avenir. Regardez, aujourd’hui vous avez pu améliorer votre écriture, tout n’est pas fixé.
Aord posa sa main sur son épaule dans un signe de soutien. Il ne voulait pas le lancer sur le sujet de sa famille biologique, étant bien incapable de l’aiguiller dans sa recherche de racine.
Connaître ses racines est une chose importante, mais n’oubliez pas qu’en attendant, vous devez continuer à vivre votre vie. Et …
La porte s’ouvrit et deux frères entrèrent avec quelques parchemins sous le bras. Aord s’interrompit et les fusilla du regard, visiblement agacé qu’on vienne l’interrompre. Techniquement, ils avaient le droit d’être ici, c’était simplement lui qui s’était habitué à la tranquillité de la pièce. Ils lui jetèrent à peine un regard avant de chuchoter quelque chose, puis ils prirent place à un pupitre pour travailler. Le visage d’Aord semblait contrarié, mais il ne dit rien.
Vous devriez y aller. Je crains que nous ne trouvions pas d’intimité aujourd’hui. Venez ! Je vais vous raccompagner. Nous finirons cette discussion en chemin.
Le frère ramassa le matériel qui traînait sur le pupitre et le rangea à sa place dans la grande malle. Puis, il fit signe à l’aventurier de le suivre dans le couloir. Il ferma lentement la porte derrière eux pour ne pas déranger les frères, mais il eut le temps de capter d’autres chuchotements. Une ombre passa sur son visage quand il ouvrit la marche. Sans un regard sur Yanxlin, il marcha droit devant lui en oubliant totalement qu’il lui avait promis de finir leur conversation. Il ne se sentait plus capable de l’écouter pour l’instant, trop de pensées parasites venaient de l’assaillir. Il avait failli passer un moment sympa das ce temple de malheur.
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N'est pas ange qui veut...
Ft : Aord Svenn
Au moins le Frère avait un certain sens de l'humour et, même s'il faisait simplement cela pour te réconforter et t'encourager quelque part, ça te suffisait surtout que... Au vu de ton travail... Effectivement, l'écriture et toi ça faisait deux pour le moment mais bon, si tu pouvais arriver à produire quelque chose d'à peu près déchiffrable à la fin de cette « séance »...
Quoi qu'il en soit, un « crime de lèse-majesté » comme le disait Aord... C'était assez violent à entendre mais heureusement l'homme n'était pas sérieux et toi non plus. Ce fut d'ailleurs pour cela que tu eus un léger rire, sans vraiment relever la remarque du Frère tout simplement parce que... Et bien tout se travail t'avais donné envie d'autre chose.
Effectivement, petit à petit, la concentration mise à part, tu entendis ton estomac crié famille et, tu eus une pensée, presque instinctive, qui te vins, comme ça, sans crier gare :
« … Du saumon à la crème ... » Tu te stoppas un instant comme revenu soudainement à l'instant présent : « Pardon... ça a rien à voir avec l'instant présent mais... C'est une pensée qui m'ai venu, soudainement, comme ça... A croire que je dois avoir faim finalement »
Effectivement, lancé le sujet du saumon comme ça, sans crier gare, sans que la situation ni le sujet ne s'y prête d'ailleurs... Non pas que tu sois forcément un estomac sur pattes mais tu étais humain malgré tout et tu avais besoin de manger, de temps en temps, comme tout le monde mais... Pourquoi du saumon ?
Tu aurais pu pensé à autre chose comme... Des pommes de terres ou des carottes ou bien encore un pavé de boeuf si on restait dans le domaine de la viande et non des légumes mais c'était comme ça, comme si tu avais besoin d'extérioriser ce genre de pensées. Enfin, quoi qu'il en soit, ta concentration avait bien été entamée.
Perdre la tête au bout de dix minutes de recopiage, sérieusement ? Et bien, tu ne savais pas combien de temps tu avais pu tenir mais là... Tes pensées étaient plus centrées sur du saumon avec un bol de riz plutôt que le fait de recopier une nouvelle fois des lettres. Pourtant, tu savais que le Frère avait raison : il fallait de l'entraînement pour pouvoir être capable de faire quelque chose de bien à l'avenir mais... Pour le moment :
« Dix minutes vous dites ?... Je sais pas trop combien de temps j'y suis resté pour ma part, mais j'ai l'impression d'y avoir passé une éternité... Et puis il serait temps que j'arrête les frais, surtout si je continue à penser à de la nourriture au lieu de me concentrer sur l'écriture » Tu te mis à rire un instant : « Mais bon, l'avantage est que je n'ai pas l'impression de perdre la tête. Enfin pas plus que d'habitude quoi... »
ça y est : passé un temps de concentration, ton esprit se lâchait et tu redevenais Yanxlin, l'aventurier un peu idiot sur les bords mais c'était une attitude volontaire et puis, tu avais bien montré que tu étais capable d'être plus ou moins sérieux pendant un temps donné donc bon... Non, tu n'étais finalement pas un cas aussi desespéré que ça finalement.
La petite tape sur l'épaule, donnée par le Frère, te fis très légèrement sursauter mais te fis également sourire parce que oui, si quelqu'un doutait de ce fait, tu étais aussi assez tactile comme garçon mais bon... Il y avait des moments où être plongé dans ses pensées ne t'apportais rien de vraiment bon, comme cette fois où tu t'étais dévoilé, où tu avais vidé ton sac devant Aord.
Une nouvelle fois, la sensation était étrange. Ça t'avais fais du bien évidemment mais tu avais également pu sentir ton cœur se serrer sous une espèce d'étrange culpabilité. Pourquoi te sentir coupable d'une telle chose alors que le Frère te disais et te répétais qu'il était là pour écouter puisqu'il s'agissait de son travail ? La main posée sur ton épaule en signe de soutien te fis lentement te redresser jusqu'à revenir à ta place initiale, assis sur ta chaise :
« Vous avez raison et puis... Je dois vous avouer que même si ça m'a fais du bien de parler comme ça, sans retenue... Je sais pas... Y a quand même une partie de moi qui se sent coupable... Après tout chacun à ses propres problèmes à régler donc, c'est inutile que j'en rajoute une couche » Cette fois ci, ton rire était différent, comme s'il y avait quelque chose qui sonnait faux. D'ailleurs tu le sentais toi même : « Enfin, pour ce qui est de l'écriture, vous attendez pas que je vous écrive tout un roman hein. Je pourrais peut être vous écrire une lettre de remerciement en choisissant bien mes mots et en essayant de faire quelque chose d'à peu près lisible mais c'est tout » Puis, tu fis mine de retrouver ton sérieux même si... Ce n'était pas sérieux au final : « Ou sinon justement... Je ferais exprès d'écrire en sorte de hyérogliphes pour faire genre qu'il s'agit d'un espèce de code secret uniquement utilisable par nous deux. Un peu comme des espions, ce serait chouette... Comme ça, si j'écris « passez moi le sel » par exemple, il pourrait y avoir une autre interprétation... Comme un espèce de message caché... »
Alors là... Allô Yanxlin ici Aryon... Oui parce que tu étais parti dans tes délires, incapable de maintenir ton état de sérieux, ayant totalement oublié ce qu'Aord essayait de te dire jusqu'à ce que la porte de la pièce ne s'ouvre, brisant ainsi cette « bulle d'intimité » que tu avais avec ton « professeur » du moment.
Deux autres Frères arrivèrent et l'atmosphère se fit soudainement plus lourde. Tu entendis Aord te dire que tu devrais sûrement y aller et qu'il serait temps pour vous de poursuivre cette conversation en chemin. Ayant un peu trop fait l'imbécile pour aujourd'hui, tu te contentas de hocher la tête et de le suivre silencieusement dans les couloirs.
Pourtant, le silence continuait et, honnêtement, c'était quelque chose qui te faisais peur. C'était d'ailleurs pour ça que tu étais trop bavard, souvent même s'il était vrai que, comme tout le monde, tu avais également besoin de silence. Hésitant un instant, tu finis par secouer la tête, prendre une grande inspiration et proposer :
« Bon... Je sais pas si ça vous aidera à vous changer les idées mais si je vous invite quelque part pour manger un morceau ça vous dirait ? Histoire de vous remercier pour ce cours de calligraphie accéléré ? »
Quoi qu'il en soit, un « crime de lèse-majesté » comme le disait Aord... C'était assez violent à entendre mais heureusement l'homme n'était pas sérieux et toi non plus. Ce fut d'ailleurs pour cela que tu eus un léger rire, sans vraiment relever la remarque du Frère tout simplement parce que... Et bien tout se travail t'avais donné envie d'autre chose.
Effectivement, petit à petit, la concentration mise à part, tu entendis ton estomac crié famille et, tu eus une pensée, presque instinctive, qui te vins, comme ça, sans crier gare :
« … Du saumon à la crème ... » Tu te stoppas un instant comme revenu soudainement à l'instant présent : « Pardon... ça a rien à voir avec l'instant présent mais... C'est une pensée qui m'ai venu, soudainement, comme ça... A croire que je dois avoir faim finalement »
Effectivement, lancé le sujet du saumon comme ça, sans crier gare, sans que la situation ni le sujet ne s'y prête d'ailleurs... Non pas que tu sois forcément un estomac sur pattes mais tu étais humain malgré tout et tu avais besoin de manger, de temps en temps, comme tout le monde mais... Pourquoi du saumon ?
Tu aurais pu pensé à autre chose comme... Des pommes de terres ou des carottes ou bien encore un pavé de boeuf si on restait dans le domaine de la viande et non des légumes mais c'était comme ça, comme si tu avais besoin d'extérioriser ce genre de pensées. Enfin, quoi qu'il en soit, ta concentration avait bien été entamée.
Perdre la tête au bout de dix minutes de recopiage, sérieusement ? Et bien, tu ne savais pas combien de temps tu avais pu tenir mais là... Tes pensées étaient plus centrées sur du saumon avec un bol de riz plutôt que le fait de recopier une nouvelle fois des lettres. Pourtant, tu savais que le Frère avait raison : il fallait de l'entraînement pour pouvoir être capable de faire quelque chose de bien à l'avenir mais... Pour le moment :
« Dix minutes vous dites ?... Je sais pas trop combien de temps j'y suis resté pour ma part, mais j'ai l'impression d'y avoir passé une éternité... Et puis il serait temps que j'arrête les frais, surtout si je continue à penser à de la nourriture au lieu de me concentrer sur l'écriture » Tu te mis à rire un instant : « Mais bon, l'avantage est que je n'ai pas l'impression de perdre la tête. Enfin pas plus que d'habitude quoi... »
ça y est : passé un temps de concentration, ton esprit se lâchait et tu redevenais Yanxlin, l'aventurier un peu idiot sur les bords mais c'était une attitude volontaire et puis, tu avais bien montré que tu étais capable d'être plus ou moins sérieux pendant un temps donné donc bon... Non, tu n'étais finalement pas un cas aussi desespéré que ça finalement.
La petite tape sur l'épaule, donnée par le Frère, te fis très légèrement sursauter mais te fis également sourire parce que oui, si quelqu'un doutait de ce fait, tu étais aussi assez tactile comme garçon mais bon... Il y avait des moments où être plongé dans ses pensées ne t'apportais rien de vraiment bon, comme cette fois où tu t'étais dévoilé, où tu avais vidé ton sac devant Aord.
Une nouvelle fois, la sensation était étrange. Ça t'avais fais du bien évidemment mais tu avais également pu sentir ton cœur se serrer sous une espèce d'étrange culpabilité. Pourquoi te sentir coupable d'une telle chose alors que le Frère te disais et te répétais qu'il était là pour écouter puisqu'il s'agissait de son travail ? La main posée sur ton épaule en signe de soutien te fis lentement te redresser jusqu'à revenir à ta place initiale, assis sur ta chaise :
« Vous avez raison et puis... Je dois vous avouer que même si ça m'a fais du bien de parler comme ça, sans retenue... Je sais pas... Y a quand même une partie de moi qui se sent coupable... Après tout chacun à ses propres problèmes à régler donc, c'est inutile que j'en rajoute une couche » Cette fois ci, ton rire était différent, comme s'il y avait quelque chose qui sonnait faux. D'ailleurs tu le sentais toi même : « Enfin, pour ce qui est de l'écriture, vous attendez pas que je vous écrive tout un roman hein. Je pourrais peut être vous écrire une lettre de remerciement en choisissant bien mes mots et en essayant de faire quelque chose d'à peu près lisible mais c'est tout » Puis, tu fis mine de retrouver ton sérieux même si... Ce n'était pas sérieux au final : « Ou sinon justement... Je ferais exprès d'écrire en sorte de hyérogliphes pour faire genre qu'il s'agit d'un espèce de code secret uniquement utilisable par nous deux. Un peu comme des espions, ce serait chouette... Comme ça, si j'écris « passez moi le sel » par exemple, il pourrait y avoir une autre interprétation... Comme un espèce de message caché... »
Alors là... Allô Yanxlin ici Aryon... Oui parce que tu étais parti dans tes délires, incapable de maintenir ton état de sérieux, ayant totalement oublié ce qu'Aord essayait de te dire jusqu'à ce que la porte de la pièce ne s'ouvre, brisant ainsi cette « bulle d'intimité » que tu avais avec ton « professeur » du moment.
Deux autres Frères arrivèrent et l'atmosphère se fit soudainement plus lourde. Tu entendis Aord te dire que tu devrais sûrement y aller et qu'il serait temps pour vous de poursuivre cette conversation en chemin. Ayant un peu trop fait l'imbécile pour aujourd'hui, tu te contentas de hocher la tête et de le suivre silencieusement dans les couloirs.
Pourtant, le silence continuait et, honnêtement, c'était quelque chose qui te faisais peur. C'était d'ailleurs pour ça que tu étais trop bavard, souvent même s'il était vrai que, comme tout le monde, tu avais également besoin de silence. Hésitant un instant, tu finis par secouer la tête, prendre une grande inspiration et proposer :
« Bon... Je sais pas si ça vous aidera à vous changer les idées mais si je vous invite quelque part pour manger un morceau ça vous dirait ? Histoire de vous remercier pour ce cours de calligraphie accéléré ? »
Codage par Libella sur Graphiorum
Aord SvennLe plus cursed d'entre tous
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La réflexion de Yanxlin tira Aord de ses ruminations. Il s’était perdu à penser à tout ce que les frères et sœurs pouvaient dire sur lui en ce moment et avait complètement oublié de continuer la conversation comme il l’avait promis. Honteux de ne pas avoir tenu sa promesse, il s’arrêta pour s’excuser.
Je suis désolé d’être aussi silencieux, c’est juste … je n’ai pas vraiment la cotte en ce moment et …
Il marqua une longue pause, se demandant si c’était vraiment la meilleure personne à qui en parler. Yanxlin était assez puéril et inconstant de ce qu’il avait pu voir et puis il était aussi déprimé que lui à l’intérieur. Non, ce n’était peut-être pas la meilleure idée que de se confier à lui. De toute façon, il ne voulait le confier à personne pour l’instant.
Laissez tomber ! Que disiez-vous ? Aller manger un morceau ?
Aord étudia l’idée avec attention, tandis qu’ils marchaient vers la sortie du temple. Ils croisèrent plusieurs religieux sur le chemin qui ne purent s’empêcher de chuchoter sur leur passage. Aord soupira de déplaisir en les entendant, mais ne leur prêta aucune attention. Il aurait adoré accepter l’invitation de Yanxlin, mais il ne voulait pas non plus que cela lance des rumeurs absurdes sur son compte, déjà que la sœur s’en donnait sûrement à cœur joie avec son groupe de commères … Il valait peut-être mieux qu’il soit plus prudent cette fois.
Eh bien oui, ce serait avec plaisir, mais …
Aord chercha une excuse bidon, mais préféra rester vague.
Je ne peux pas aujourd’hui, j’ai encore beaucoup de travail et je n’ai pas vraiment avancé comme vous avez pu le voir.
Il lui jeta un regard plein de reproches, car après tout, c’était de sa faute s’il avait perdu autant de temps. Aord ne voulait pas que Yanxlin se sente coupable, alors il enchaîna directement.
Vous savez quoi ? Vous pouvez me remercier un autre jour, vous m’invitez et on ira manger où vous voudrez, mais à une condition.
Le frère le va son index devant le visage de l‘aventurier pour accompagner son propos.
Je n’accepterai l’invitation que si vous me l’envoyez par lettre. Et pas de dessin ou de rébus ! Ce doit être une lettre manuscrite. Et puis croyez-moi, les codes sont encore plus compliqués à utiliser que l’alphabet classique. Si vous vous mettez à en utiliser un, vous ne m’écrirez pas avant la prochaine lune haha.
Le frère rit de bon cœur et vérifia que Yanxlin acceptait son offre. Avec son livre codé, Aord avait pu voir à quel point l’utilisation de symbole et compliquée quand on lisait ou écrivait. Il valait mieux pour Yanxlin qu’il se contente d’utiliser l’alphabet classique pour l’instant. À moins qu’il veuille lui faire un dessin au lieu d’écrire ? Ce serait tellement … enfantin, mais Aord n’était pas contre cette idée. Non, il devait pousser son élève à progresser et pas à choisir la facilité. Un peu de chantage comme il venait de le faire ne lui ferait pas de mal. Ils arrivèrent enfin à la sortie et Aord lui dit au revoir avec la promesse de se revoir bientôt. Cette rencontre l’avait un peu sorti de sa morne existence, peut-être que Lucy lui avait envoyé un ange finalement ?
Je suis désolé d’être aussi silencieux, c’est juste … je n’ai pas vraiment la cotte en ce moment et …
Il marqua une longue pause, se demandant si c’était vraiment la meilleure personne à qui en parler. Yanxlin était assez puéril et inconstant de ce qu’il avait pu voir et puis il était aussi déprimé que lui à l’intérieur. Non, ce n’était peut-être pas la meilleure idée que de se confier à lui. De toute façon, il ne voulait le confier à personne pour l’instant.
Laissez tomber ! Que disiez-vous ? Aller manger un morceau ?
Aord étudia l’idée avec attention, tandis qu’ils marchaient vers la sortie du temple. Ils croisèrent plusieurs religieux sur le chemin qui ne purent s’empêcher de chuchoter sur leur passage. Aord soupira de déplaisir en les entendant, mais ne leur prêta aucune attention. Il aurait adoré accepter l’invitation de Yanxlin, mais il ne voulait pas non plus que cela lance des rumeurs absurdes sur son compte, déjà que la sœur s’en donnait sûrement à cœur joie avec son groupe de commères … Il valait peut-être mieux qu’il soit plus prudent cette fois.
Eh bien oui, ce serait avec plaisir, mais …
Aord chercha une excuse bidon, mais préféra rester vague.
Je ne peux pas aujourd’hui, j’ai encore beaucoup de travail et je n’ai pas vraiment avancé comme vous avez pu le voir.
Il lui jeta un regard plein de reproches, car après tout, c’était de sa faute s’il avait perdu autant de temps. Aord ne voulait pas que Yanxlin se sente coupable, alors il enchaîna directement.
Vous savez quoi ? Vous pouvez me remercier un autre jour, vous m’invitez et on ira manger où vous voudrez, mais à une condition.
Le frère le va son index devant le visage de l‘aventurier pour accompagner son propos.
Je n’accepterai l’invitation que si vous me l’envoyez par lettre. Et pas de dessin ou de rébus ! Ce doit être une lettre manuscrite. Et puis croyez-moi, les codes sont encore plus compliqués à utiliser que l’alphabet classique. Si vous vous mettez à en utiliser un, vous ne m’écrirez pas avant la prochaine lune haha.
Le frère rit de bon cœur et vérifia que Yanxlin acceptait son offre. Avec son livre codé, Aord avait pu voir à quel point l’utilisation de symbole et compliquée quand on lisait ou écrivait. Il valait mieux pour Yanxlin qu’il se contente d’utiliser l’alphabet classique pour l’instant. À moins qu’il veuille lui faire un dessin au lieu d’écrire ? Ce serait tellement … enfantin, mais Aord n’était pas contre cette idée. Non, il devait pousser son élève à progresser et pas à choisir la facilité. Un peu de chantage comme il venait de le faire ne lui ferait pas de mal. Ils arrivèrent enfin à la sortie et Aord lui dit au revoir avec la promesse de se revoir bientôt. Cette rencontre l’avait un peu sorti de sa morne existence, peut-être que Lucy lui avait envoyé un ange finalement ?
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