En ce qui te concernais, tu te trouvais dans une taverne dans laquelle tu avais tes habitudes même si tu consommais « raisonnablement » puisque tu connaissais tes limites. Tu avais appris à boire lorsque tu voyageais encore avec Erwan Riwel mais ce n'était pas pour ça que tu avais un penchant pour te souler à chaque fois.
En réalité, tu étais entrain de réfléchir et mettre à plat ce qu'il s'était passé il y avait de cela quelques jours. Cette étrange rencontre avec une jeune femme, membre de la Garde Régulière et la chance que tu avais eu qu'elle ne t'ai pas attrapé finalement puisque tu avais conscience que tu risquais la case prison.
Oh non, tu n'avais rien fais de réellement répréhensible mais les gens avaient entendus une fillette crier et un malentendu était si vite arrivé. Heureusement, tout s'était déroulé sans le moindre soucis, si bien que, même maintenant, tu n'arrivais pas à croire que tu avais eu autant de chance.
Enfin, le passé était le passé et aujourd'hui appartenait au présent. Tu étais accoudé au comptoir, seul, un verre à la main, écoutant sans vraiment le vouloir les rumeurs dont les autres habitués parlaient :
« Y paraîtrait qu'y a un noble qui a embauché un mercenaire pour protéger ses cristaux et pas n'impore quel type non plus ! Paraît même que l'type serait un assassin ou quelque chose du genre ! »
« C'est qu'y doit vraiment avoir quelq'chose à cacher. C'est quoi l'nom de c'noble tu m'as dis ? »
« Everweld je crois... Paraît même qu'y a des drôles de trucs qui circulent sur lui... J'pense pas qu'il soit vraiment net ce type... »
« Everweld »... Ce nom te disais effectivement vaguement quelque chose mais impossible de savoir où... Pourtant, c'était vraiment curieux qu'un noble ai besoin des services d'un mercenaire juste pour garder ses cristaux. Comme le disait ce groupe d'habitués, il devait y avoir « anguille sous roche ».
Aussitôt, l'idée te toqua de mener l'enquête même si tu n'étais pas un membre de la Garde mais la tentation était vraiment trop forte et puis tu savais te montrer un minimum discret sauf quand.... évidemment, ton pouvoir décidait de s'enclencher de lui même comme la dernière fois et là... évidemment, envolée la discretion...
Puis, soudain, alors que tu prenais tranquillement une gorgée de ta boisson, un des hommes du groupe eut comme une révélation :
« ça y est j'me souviens ! Apparemment ce type aurait enlevé des enfants de citoyens à leurs familles. Y a même des rumeurs qui ont dit qu'il y avait un point commun entre tous ces gosses : c'étaient toutes des filles »
Aussitôt, ton sang ne fit qu'un tour et tu te levas vivement de ta chaise, reposant ta choppe sur le comptoir. Un noble qui était la cause d'enlèvement d'enfants... Ton sens de la justice exacerbé te crias qu'il ne fallait pas que tu restes immobile. Il fallait que tu fasses quelque chose même si tu ignorais encore quoi et où.
Effectivement, les mercenaires pouvaient être nombreux et tu ne savais rien de ce Everweld autre que son nom. Pourtant, cela ne t'empêchas pas de sortir de la taverne, mains sur les hanches, vérifiant que tes deux dagues étaient bel et bien en place même si tu espérais ne pas avoir à t'en servir.
Cependant, avancer ainsi à l'aveugle n'allait rien t'amener. Heureusement, la chance fut de ton coté car, quelques temps plus tard, quelque chose attira ton attention : une calèche ordinaire mais qui semblait être escortée par un homme sur le qui-vive. En y regardant de plus près, tu pouvais voir qu'il portait des armes. Serait ce le fameux mercenaire ?
« L'opération filature discrète » pouvait commencer en espérant que ton pouvoir se tienne tranquille cette fois ci...
Yanxlin feat. Obsidian
”Grouillez-vous les chiards!” Grogna un homme à la musculature épaisse et au visage patibulaire. Son crâne était dépourvu du moindre cheveu, à la place il y était tatoué la tête d’un warg. Vraiment original. Pensas-tu ironiquement alors que le chauve continuait à s’époumoner sur la “marchandise”. Tu le trouvais un peu ridicule à s’énerver ainsi sur les gosses, il s étaient quasiment arrivés à destination. Il poussa l’une des mômes qui avançait trop lentement à son goût, la faisant trébucher au passage. Les enfants accélérèrent l’allure, sûrement peu désireux de se faire maltraiter par le gros costaud. Crasseux, maigrelets et vêtus de haillons, tu étais prêt à mettre ta main à couper qu’ils venaient presque tous des quartiers pauvres. C’était des proies faciles pour le trafic humain car il n’y aurait personne ou presque pour s’inquiéter de leur disparition. Certains devaient venir de l’orphelinat, d’autres devaient avoir des parents qui se fichaient d’eux comme d’une guigne car ils avaient trop de bouche à nourrir ou parce qu’ils avaient mieux à faire. Oh, il y aurait bien des rumeurs, ou des plaintes auprès de la garde ou même de la guilde des aventuriers, mais beaucoup moins que pour des enfants d’honorables citoyens ou de nobles. Ils te dépassèrent rapidement sans vraiment te voir grâce à ta cape en tissu caméléon. “Répartissez les rapidement et ne les blessez pas, sinon ils perdront de la valeur !” Ordonnait un peu plus loin un homme tiré à quatre épingles et qui avait tout d’un employé de maison de noble. Les enfants étaient triés comme du bétail avant d’être emmenés vers une cariole différente à chaque fois. Apeurés, ils sanglotaient tout en regardant tout autour d’eux, suppliant les truands de les laisser partir.
C'était un spectacle plutôt pathétique, tu avais hâte qu’ils terminent le travail pour que tu puisses retourner au manoir avec ton commanditaire. Pourquoi était-il venu alors qu’il pouvait très bien laisser ses hommes gérer seuls, tu n’en savais rien. Tu n’étais pas là pour poser des questions, ni pour juger ses activités. Soudainement, un cri de douleur, suivi par des injures, un des gamins avaient réussi à s’échapper en donnant un coup de pied plein placé dans les bijoux de famille du mercenaire qui le tenait. Le garçon prit de suite les jambes à son cou, détalant en direction du bois, espérant certainement semer ses poursuivants. Malheureusement pour lui, tu le rattrapas avant même qu’il puisse atteindre l’orée des arbres. D’un geste vif tu l’attrapas par le col, et colla une dague contre sa gorge, l’empêchant de se débattre s’il ne voulait pas se blesser. “Lâche moi ! Je dois rentrer chez moi!” Implora-t-il en se tortillant légèrement dans tes bras. “Allons, allons, ne bouge pas où je serai obligé de te blesser et ça risque d’énerver l’autre imbécile.” Soufflas-tu à son oreille, avant de commencer à le tirer vers la cariole. Le petit, comprenant que tu n’aurais aucune pitié, commenças à t’insulter de tous les noms d’oiseau qu’il connaissait et il y en avait un paquet pour son jeune âge. Tu le tiras jusqu’au groupe où il fut récupéré par un autre homme petit, trapus et borgne. Tu le regardas s’éloigner avec le jeune garçon, celui-ci te fixait d’un regard haineux. Son visage te paraissait familier. L’avais-tu déjà rencontré ? Tu allais retourner auprès de ton employeur quand ça te revint. Le gosse traînait souvent du côté d’une taverne que tu fréquentais dans les bas-fonds de la capitale. Il y a quelques mois, il avait tenté de te voler et alors que tu allais lui foutre la raclée de ta vie, tu t’étais arrêté grâce à l’intervention de sa petite sœur. Le visage de la fillette t’avait rappelé celui d’Opale, ta sœur. Tu l’avais finalement laissé partir avec un bel hématome et quelques cristaux. Un petit moment de faiblesse passagère. Cela te prenait souvent quand tu venais à te souvenir de ta défunte sœur. Si tu te souvenais bien, il avait un père bien vivant certes, mais qui était un véritable vaurien endetté auprès de plusieurs personnes peu recommandables. Avait-il décidé de se faire un peu d’argent avec ses mioches ? Tu n’en serais pas étonné.
M'enfin, ce n’était pas le moment de faire des hypothèses. Cette fois-ci, il ne pourrait pas compter sur un de tes moments de faiblesse pour s’en tirer. Tu te détournas des enfants et des autres mercenaires pour rejoindre Everweld. Celui-ci n’avait pas bougé de son carrosse. Il était plutôt jeune, dépassant à peine tout juste la vingtaine en apparence et était devenir le chef de famille suite au décès de son père il y a bientôt deux ans. Grand et maigre, il était du genre à pinailler pour tout car rien n’était assez bien pour lui. Avide et capricieux, il avait toujours eu ce qu’il voulait et cela se voyait facilement à son comportement. Tu avais rapidement compris qu’il aimait demander l’impossible et n’hésitait pas à punir ceux qui n’arrivaient pas à le satisfaire rapidement. Tu ne l’appréciais guère, et seul l’argent promis à la fin de ta mission t’empêchait de lui foutre un bon coup de poing dans sa sale petite gueule de fouine arrogante. Le jeune noble t’accueillit d’un regard hautain alors qu’il cachait le bas de son visage derrière son mouchoir en soie, comme si une odeur le dérangeait. Ce qui était envisageable, puisque les hommes qu’il avait engagé pour ses petites affaires, faisaient passer les gamins par les égouts pour éviter de se faire repérer par la garde. Il ne tarda d’ailleurs pas à lâcher un : “Quelle odeur infecte ! Nous allons partir, je ne le supporte plus...” Tu n’écoutas pas la suite, préférant te préparer pour le départ. Après tout, tu étais là pour le garder en vie et tu devais donc le suivre comme ton ombre pendant les prochaines semaines. Quelle joie....Tu retins un soupir d’exaspération en l’entendant continuer ses remarques désobligeantes -dont certaines à ton égard car, oui, c’est vraiment intelligent d’insulter son garde du corps.
Tu entendis le rire moqueur de la femme qui l’accompagnait. Tu la connaissais déjà de vue avant ce boulot, puisqu’elle agissait dans le même milieu que le tien. Elle était d’ailleurs la chef d’une bonne partie des gars qui s’occupaient des gosses. Tu la vis se pencher vers Everweld et lui susurrer des choses avec un sourire encore plus vicieux que le sien. Elle aussi, tu ne l’aimais pas vraiment. Tu avais la désagréable impression qu’elle attendait le moindre moment pour te poignarder dans le dos et cela même s’il n’y en avait pas la moindre raison. Après tout, vous étiez pour l’instant des “alliés”. Cela ne t’empêchait pas de rester sur tes gardes avec elle et les autres. L’expérience chez les Cloverfield t’avait peut-être légèrement marqué et rendu parano. Le carrosse ne tarda pas à partir, après que quelques instructions de dernière minute furent donner aux trafiquants. Tu te mis à les suivre d’un peu plus loin, ne prenant même pas une seconde pour te retourner et regarder les enfants une dernière fois. A quoi bon ? Tu ne comptais certainement pas les sauver ni aujourd’hui, ni demain. Le trajet jusqu’à la capitale ne fut pas si long que ça et vous n’alliez pas tarder à arriver au manoir. “Un deux pattes nous ssssuivre” Une petite langue bifide chatouilla ton oreille alors qu’un doux sifflement se fit entendre. “Oui, ça fait quelques rues qu’il est après nous.” Soufflas-tu en retour dans un sifflement presque inaudible à la petite vipère cachée dans ta cape en tissus caméléon. Sa petite tête vint se poser sur ton épaule, gardant tes arrières.
C’était un homme à la peau halée et à la chevelure d’un bleu qui n’était pas naturel. Utilisation d’un peigne magique peut être ? Il était en train de vous suivre depuis quelques minutes. Il était discret, mais pas assez pour toi. Tu le surveillas du coin de l’œil, sans changer ton comportement, pour confirmer qu’il était bien en train de vous prendre en filature. Il n’avait pas l’air d’appartenir à la garde, mais il pouvait très bien être un espion, un aventurier ou même un autre mercenaire. Dans les cas, s’il s’en prenait à ton client, il te trouverait sur son chemin. Du regard, tu captas celui de Lara la mercenaire qui était installée avec ton employeur. D’un geste de la main, tu lui fis comprendre que vous étiez suivi et que tu allais t’en occuper. Tu la laissais gérer la suite de l’escorte. Tu profitas que le carrosse tourne à une rue pour ralentir doucement afin de “cueillir” votre poursuivant. “Mordre ? La petite vipère n’était pas contente de ce contretemps, puisque tu lui avais promis quelques rats une fois au manoir. Tu eus un petit sifflement amusé et tu frottas ta joue contre sa petite tête. “Peut être.” Tu te cachas à côté d’une étale où il y avait foule, te dissimulant parmi les clients grâce à ta cape en tissus caméléon. Dès, que l’homme passa devant toi, tu te positionnas derrière lui et posa la lame d’une de tes dagues contre son dos. “Tu vas me suivre sagement. Soufflas-tu contre son oreille, tout en le poussant de la pointe de ton arme vers une autre rue beaucoup moins peuplée. Tu n’avais aucune envie d’impliquer la garde. Une fois enfoncée dans les ruelles proches des habitations, tu cherchas à le plaquer contre un mur tout en continuant à le menacer avec ton arme. ”Pourquoi tu nous suis ? Parle ou je te tranche la gorge.”
De plus, c'était entièrement de ta faute dans le sens où tu étais littéralement parti « bille en tête », sans aucun plan que celui d'épier ce chariot d'apparence banal mais qui paraissait suspect à cause des silhouettes qui se tenaient auprès de lui, sûrement pour le garder. Cependant, voulant garder le maximum de discretion, tu ne t'étais pas approché donc il t'étais impossible de savoir ce dont ils parlaient mais tu trouvais cela suspect et, lorsque tu étais persuadé de quelque chose.... Il fallait que tu ailles jusqu'au bout peut importait les conséquences.
D'ailleurs, en parlant de conséquences justement... Tandis que ta « filature » se passait bien, l'homme que tu avais décidé de surveiller s'était soudainement volatilisé. En tout cas, il n'était plus dans ton champ de vision :
« Alors là c'est pas banal.... » Te murmuras tu à toi même : « A part s'il a des ailes invisibles ou s'il possède un pouvoir de disparition... Où est ce qu'il a bien pu filer... »
Tu te mordis la lèvre tandis que tu ne quittais pas du regard l'endroit où l'homme était censé se tenir mais, tu avais beau scruter les environs, tu ne le voyais pas et, évidemment, tu n'allais pas non plus courir comme un dératé au risque de te faire repérer. Non parce que le maître mot de cette « filature » était : discretion !
Ainsi, tu attendis quelques instants avant de te relever et avancer prudemment, rôdé par les six mois que tu avais passé seul dans les rues à essayer de survivre alors que tu avais 15 ans. Cependant, tes sens avaient beau être aux aguets, on n'oubliait que trop souvent qu'un prédateur pouvait très bien devenir la proie et que le chasseur pouvait être, à son tour, chassé....
Tu en eus d'ailleurs l'expérience en te déplaçant jusqu'à une zone apparemment marchande puisqu'il y avait des étales et une foule de gens qui attendait. Pensant sûrement que tu serais le premier à penser te dissimuler ainsi, quelle ne fut pas ta surprise lorsque tu sentis le contact de la lame froide d'une dague contre ta gorge.
Le premier réflexe de n'importe qui aurait été la panique, tu le savais très bien parce que c'était également le réflexe que tu avais.... Avant de rencontrer Erwan Riwel, qui t'avais justement appris que la clé dans ce genre de situation était, justement, de ne pas céder à la panique. Donc, lorsque ton agresseur te demandas de le suivre gentiment, tu répondis sur un ton calme, voire amusé :
« C'est si gentiment demandé que je pourrais te suivre jusqu'au bout du monde si tu me le demandais »
Murmuras tu pour que l'homme entende tandis que tu pouvais sentir des regards se tourner vers vous. Effectivement, qui disait étale et foule, disait aussi quelques petits curieux dans le lot qui devaient sûrement se demander ce que vous pouviez bien fabriquer. De plus, d'un point de vue extérieur et, vu la position que vous aviez, vous pouviez aussi bien faire office de personnes plus ou moins proches.
En réalité, et c'était tout à fait normal, tu étais beaucoup plus concentré sur la lame posée contre ta gorge que d'essayer de deviner ce que les badeaux pensaient de vous. Heureusement, aucun d'eux n'était assez proche de vous pour remarquer que ton agresseur te menaçais de la pointe de sa dague mais le fait est que tu ne tentas pas de résister et le suivis « docilement » jusqu'à une autre rue car tu ne pouvais pas faire autrement, tout simplement. Une fois plus en « tête à tête », tu entendis l'homme te poser LA question du jour : pourquoi tu les suivais, tout en te pressant de répondre, en te menaçant de te trancher la gorge. Le « jeune » Yanxlin de 15 ans aurait déjà cédé à la panique en pleurant mais, au moins dans ce domaine là, tu avais grandis. Ainsi, tu répondis, calmement, sans penser à te débattre un seul instant :
« Laisse moi juste te dire que ce que tu me dis est contradictoire car, si on y réfléchis plus sérieusement, comment je pourrais être capable de te répondre si tu me tranches la gorge avant ? Donc voilà ce que je te propose : on reprend tout à zéro et on fait tranquillement connaissance pour commencer sur des bonnes bases. Tu en penses quoi ? Je me suis pas débattu et je vais pas m'enfui... »
Encore une fois, tu avais parlé trop vite mais peut être que cette fois ci, la non maîtrise de ton pouvoir allait te sauver la mise. Effectivement, tu te mis à gémir de douleur mais cela n'avait rien à voir avec la lame que ton agresseur avait posé contre ta gorge. Non, cette douleur n'était dû qu'à ton pouvoir qui s'enclenchait, comme toujours, de manière aléatoire.
Ainsi, de larges ailes noires de chauve-souris apparurent dans ton dos, repoussant sûrement ton agresseur et te faisant décoller du sol, de quelques mètres avant de battre pour te laisser faire du surplace. A présent hors d'atteinte, même si tu ne savais pas encore pour combien de temps, tu eus un sourire en prenant la parole, t'adressant à l'homme :
« Je pense que, maintenant, nous pouvons discuter tranquillement. Tu sais, je n'ai vraiment rien contre les hommes entreprenants même si je dois t'avouer que sentir ta lame contre ma gorge m'a un peu refroidi »
Toujours dans les airs, pour combien de temps encore, tu l'ignorais, tu en profitas pour te saisir de tes deux dagues mais plus par précaution qu'autre chose, ne voulant pas te montrer menaçant car, de un ce n'était pas dans ton intérêt et ce n'était pas non plus ton but initial :
« Ce que je voulais dire avant de m'envoler, c'était que je ne vais pas m'enfuir. La preuve, je suis toujours là » Signalas tu avec le sourire en guettant aussi bien la réaction de ton agresseur que l'habituelle douleur qui allait te signifier que tes ailes allaient disparaître : « Pour répondre à ta question, outre le fait que tu m'ai tapé dans l'oeil, j'ai entendu de sales rumeurs à propos du type pour lequel tu offres tes services car, rassure moi, tu es bien un mercenaire ? Parce que si ce n'est pas le cas et que tu n'as rien à voir avec tout ça, sache que je suis prêt à m'excuser sincèrement autour d'un verre à mes frais évidemment ! » Si l'homme n'avait pas le sens de l'humour au moins te rassurais tu sur le fait que tu maîtrisais beaucoup mieux tes dagues que ton pouvoir : « Alors, ma question est toute simple : pourquoi tu fais ça ? Si c'est que pour l'argent, je suis désolé de te décevoir mais tu devrais écouter les gens dans les bars et les tavernes. Ils parlent tu sais, surtout quand ils sont ivres je te l'accorde parce que, en plus de ces sales rumeurs dont je parle, j'ai aussi entendu dire que ton gars était un radin de première, même s'il roule sur l'or »
Pour une fois, parce que cela ne t'arrivais pas souvent, tu remercias intérieurement la Déesse Lucy pour ce pouvoir qui t'étais bien utile même si tu ne faisais que du surplace dans les airs mais, au moins étais tu hors de portée du mercenaire. Du moins pour l'instant....
Yanxlin feat. Obsidian
Des fois, tu rencontrais de vrais cas lors de tes boulots et l’aventurier qui te faisait face semblait être assez spécial dans son genre. Était-il obligé de débiter tant de conneries en si peu de temps ? Surtout en étant menacé ? N’avait-il aucun instinct de survie ? Si ton masque cachait une partie du visage, il ne put cacher ton haussement de sourcil et ton regard plutôt méprisant à son encontre. Tu allais prendre la parole pour lui ordonner de ne parler que pour répondre à ta question quand il se mit à lâcher des gémissements plaintifs. Qu’est-ce qui... Des ailes apparurent dans le dos alors que tu reculais pour éviter d’être repoussé par l’apparition des appendices. ”Merde j’aurai dû utiliser la corde enchantée pour l’attacher. Tu resserras ta prise sur ta dague la maintenant devant toi en position de combat alors que tu regardais l’homme s’élever de quelques mètres dans les aires. C’était une position de force, mais tu avais encore tes chances. Tu avais confiance en tes capacités, puis il était seul. Dans tous les cas, il ne profita pas de son don pour s’enfuir, il prenait peut-être un peu trop la confiance là. En dehors d’une mission, dans une taverne et si tu étais de bonne humeur, tu aurais souri à un tel comportement, là tu avais juste envie de lui apprendre à la boucler.
D’une certaine façon il marquait un point, il ne s’était pas enfui, et il ne t’avait pas attaqué pour l’instant. Cela voulait juste dire qu’il voulait discuter ou obtenir des informations ou qu’il gagnait du temps. Pourquoi et pour qui ? Tu ignoras toutes les remarques qui concernaient le fait “que tu lui avais tapé dans l’œil” pour te concentrer sur ce qui t’intéressait dans tout ce qu’il débitait. Plus, tu l’écoutais, plus tu sentais venir une légère migraine. En soit, il n'avait pas tort sur le fait que ton commanditaire n’était pas un bon samaritain, mais il semblait vous avoir suivi par pure chance. Et tu n'étais même pas sûr qu’il parlait bien du bon noble. Il y avait de nombreux salopards chez les aristocrates et tu étais un des mieux placer pour le savoir, puisque tu étais là pour te salir les mains à leur place. M’enfin, tu n’allais pas remettre en question ta vie et ta mission jusque parce qu’un inconnu te disait que ce n’était pas bien et que ton client était un radin. Certes, il n’avait pas tort sur ce point-là, tu avais eu du mal à lui faire accepter de débourser une partie du salaire en avance, mais c’était loin d’être le premier à le faire.
”Pour le type à qui j’offre mes services ?” Répétas-tu avec un petit ton moqueur. “Tu dois vraiment être aussi bon pour enquêter que pour filer des gens toi...Voir un mercenaire escortant un carrosse, se dire qu’il doit être celui suit l’homme des rumeurs et le suivre sans aucune préparation...Quel talent, quelle clairvoyance ! Non, mais vraiment, je suis extrêmement impressionné, je n’avais pas vu quelqu’un de si compétent depuis bien longtemps.” Déclaras-tu, en prenant un faux ton admiratif. Tu fis mine d’applaudir, un sourire vicieux se formant derrière ton masque. Tu le regardas droit dans les yeux, redevant un peu plus sérieux. “Je suis bien un mercenaire, mais je vais devoir t’arrêter tout de suite car tu trompes sur un point. Je ne suis pas sous les ordres d’un homme actuellement, mais d’une vieille dame noble.” Tu eus un petit reniflement moqueur, te redressant et te permettant même de jouer un instant avec ton arme, sans pour autant le lâcher des yeux, prêt à réagir à la moindre seconde. Agissant de manière décontractée, comme si tu n’étais plus concerné par ce que l’autre disait. ”Sais-tu seulement le nombre de mercenaire qui travaillent pour escorter des gens à la capitale et même ailleurs ? Des centaines, mais j’imagine que ton ridicule petit cerveau n’a pas pensé à ce détail. “ Ajoutas-tu en poussant un soupir fatigué et qui voulait clairement dire : “mais quel idiot”. Il n’avait même pas précisé le nom du noble dont il parlait. Tu pourrais très bien avoir un contrat avec un autre qui n’avait rien avoir avec ce qu’il déblatérait. Ce n’était donc pas vraiment un mensonge. “Puis se baser sur des rumeurs ? Oh, il y en a qui ont sûrement une part de vérité, mais de là à y faire une confiance aveugle ? Va vraiment falloir retravailler les bases mon gars. Puis, je ne sais même pas de qui tu parles, il y a des tas de noble qui sont sujets à des rumeurs.” Tu secouas la tête de droite à gauche tout doucement alors que ta petite vipère sortait sa tête de ta cape en tissus-caméléon pour observer les deux pattes qui a des ailes”. “Maintenant que tu as compris que tu aurais dû réfléchir un peu plus avant de suivre n’importe qui, nous allons pouvoir partir chacun de notre côté, n’est-ce pas ?”Tu pointas ta lame-retour vers lui. ”Si je te revois traîner autours de ma cliente, je ne serai pas aussi gentil qu’aujourd’hui.” Le menaças-tu pour la forme, tu étais après tout engagé comme garde du corps. Tu devais bien faire déguerpir les moucherons qui tournaient autour de ton commanditaire.
Défi bloc Chapardeur case inoffensive
Sentir une lame contre ta gorge était quelque chose.... D'inhabituel évidemment mais tu n'avais pas paniqué outre mesure même si... En fait si, tu avais paniqué mais tu ne l'avais pas montré et, pour le moment, en sécurité dans les airs, pour un temps inconnu, tu écoutais l'homme se moquer de toi en te disant qu'il était impressionné par ta déduction, tout en sifflant un air admiratif que tu savais faux mais qui ne t'empêchas pas de « jouer avec lui » :
« Même si tu as des manières bien à toi d'aborder les gens, force est de constater que tes critiques sont très pertinentes » Il se moquait de toi mais tu te moquais également de lui en lui répondant ainsi : « Au fond de moi, j'ai toujours su que j'étais quelqu'un de clairvoyant et de compétent mais, tu ne peux pas t'imaginer à quel point je suis content de t'entendre me confirmer ce genre de choses » Tu ricanas légèrement, répondant sans doute au sourire moqueur de l'homme qui continua ensuite sur sa lancée, te disant qu'il était bien un mercenaire mais qu'il escortait actuellement une vieille dame noble : « Ah bon ? Je me suis trompé alors ? En plus je ne pensais pas qu'un type aussi... Entreprenant que toi serait du genre à accepter d'aider de vieilles dames à traverser mais, si c'est le cas, sache que tu as aussi toute mon admiration » Tes ailes te maintenaient toujours dans les airs et tu guettais le moment où viendrait la douleur de leur disparition qui signalerait également le moment où tu allais t'écraser sur le sol : « Bah oui, parce que j'ai entendu dire que les vieilles dames n'étaient pas commodes de nos jours alors les vieilles dames nobles en plus... J'espère pour toi qu'elle n'est pas trop gâteuse parce que là... Je te plains mon pauvre »
Le « jeu » continuait même si c'était plus un combat verbal plutôt qu'un jeu tout simple entre amis, ce qui était bien dommage parce que tu étais à moitié sérieux lorsque tu avais dis à l'homme qu'il t'avais tapé dans l'oeil. En même temps, il n'était pas commun... Ses cheveux bruns mais surtout... Ses yeux d'ambre... Décidément un type à faire craquer les filles.
Tu eus un sourire en ayant cette pensée alors que votre « relation » actuelle tirait plus sur du « chien et chat » mais bon, d'après toi, rien de mieux que le bon vieux sens de l'humour pour réchauffer une atmosphère un peu trop glaciale ou tendue même si là, le mercenaire avait apparemment décidé de montrer « son vrai visage », ou, tout du moins, sa réelle attitude vis à vis de toi.
Ayant commencé à te flatter, voilà qu'il te sabrais mais, encore une fois, tu ne montras aucune attitude offensé. La situation n'avait rien de marrante mais tu prenais le parti de t'amuser. Après tout, c'était un moyen de défense comme un autre, non ? Tu eus un sourire avant de secouer la tête :
« Il y a peut être des centaines de mercenaires comme tu dis mais le fait est que c'est toi qui te tiens devant moi là, non ? » Tu le regardas jouer avec sa dague, tandis que tes ailes te firent doucement descendre, ce qui était une bonne chose car la future chute allait être amoindrie dans ce cas : « Et puis je suis persuadé que tu es un type doué donc, si tu avais voulu me faire taire, tu n'aurais pas fait que me mettre une dague sous la gorge. Tu me l'aurais tranché directement, je me trompe ? » Demandas tu, provoquant l'homme en face de toi tandis que tu poussas un nouveau gémissement de douleur. Tes ailes disparurent aussitôt après, te faisant chuter et atterrir, un genou à terre, devant ton interlocuteur ou adversaire : « Donc c'est que tu ne voulais pas me tuer et même si c'est juste de la pitié, ça me va » Tu finis par te redresser, te relevant, les mains toujours au niveau de tes hanches où se trouvaient tes dagues. Effectivement, tu aurais peut être dû préciser le nom du noble « victime » de ces rumeurs car, comme le disait si bien le mercenaire, il y en avait des tas : « T'en fais pas pour ça, j'ai pas oublié et j'allais te le dire mais, vu que je me suis retrouvé une dague sous la gorge sans avoir eu le temps de dire « ouf » … Donc le noble de la rumeur s'appelerait Everweld si tu veux tout savoir »
Tu le regardas par la suite, tendre sa lame vers toi en te disant que c'était ici que vos chemins se séparaient et que tu n'avais pas intérêt à tourner autour de sa cliente sinon il ne serait plus aussi gentil avec toi. Quoi ?! Déjà ?! C'était vraiment trop bête et puis c'était vraiment trop court comme rencontre, surtout...
Alors, au lieu de tourner le dos et de t'en aller de ton coté, ce qui aurait été plus logique et, surtout, plus judicieux à faire, tu t'approchas d'un pas vers l'homme :
« Attend une seconde tu veux ? Je t'ai bien dis que si je me trompais, je m'engageais à payer ma tournée dans un bar non ? Et bien d'accord, je me suis trompé, ça arrive à tout le monde, non ? » Demandas tu en haussant les épaules dans un sourire et un clin d'oeil tandis que tu enlevais tes mains de tes hanches : « J'ai comme l'impression qu'on est partis sur de mauvaises bases donc autant recommencer non ? Et puis quoi, ta noble peut bien se passer de toi trente secondes ? À moins que... » Tu fis silence, retira ton cache-oeil, fronças un instant les sourcils en mettant ta main sous ton menton, dans une pose de réflexion avant de sourire, semblant avoir compris quelque chose ou... Mal compris ou encore...Mal interpréter la chose, surtout : « Oh... Je vois... Et bien cette chère vieille dame a encore très bon goût à son âge même si toi, tu dois sûrement t'ennuyer mon pauvre, si tu vois ce que je veux dire... »
Et bien... Peut être voyait il ce que tu voulais dire effectivement mais... Il n'avait sûrement pas la même interprétation de la chose que toi... Enfin... Maintenant, ne restait plus qu'à prier Lucy pour que le mercenaire ne démarre pas au quart de tour...
Yanxlin feat. Obsidian
Est-ce qu’il est idiot ou juste énervant ? Tu ne savais pas trop, ou c’était peut-être les deux à la fois. En tout cas, si l’homme était loin d’être clairvoyant, il avait un don pour te vider de ton énergie. Est-ce que c’était ça que ressentait Ashley quand tu t’amusais à le taquiner pour le faire sortir de ses gonds ? C’était absolument agaçant. Et pourtant, peut-être qu’au tout au fond de toi tu le trouvais amusant. Malheureusement pour lui, tu étais en plein boulot et tu n’avais pas le temps de jouer au plus idiot.
Tu ne répondis pas à ses provocations, préférant l’ignorer, à quoi bon l'inciter à continuer ses bêtises, tu ne ferais qu’entrer dans son jeu et tu n’avais aucune raison de lui expliquer ton “travail”. Traverser la route franchement ? Il mériterait que tu lui mettes la tête au carré, mais tu te contentas de lever les yeux au ciel alors que l’autre espérait que ta “cliente” n’était pas trop gâteuse. Si seulement il savait que tout était un mensonge. Il ne dirait certainement pas tout ça et tu aurais peut-être la possibilité de le faire taire. Tu baissas ton arme, sans pour autant la ranger. A chacun de ses mots le bleuté se rapprochait du sol de quelques centimètres. ”Et ? Sous prétexte que c’est tombé sur moi, je suis forcément le mercenaire que tu cherches ? Les ailes disparurent soudainement, semblant provoquer un nouvel élan de douleur chez l’autre homme. Un détail à noter, si jamais tu venais à le rencontrer et à l’affronter. Profiter des faiblesses de ton adversaire pour le vaincre ne te gênait pas, ce n’était pas en restant honorable qu’on survivait. ”je commence à le regretter. Marmonnas-tu pour toi-même quand il te fit remarquer que tu aurais pu directement lui trancher la gorge. Je sens que je vais finir avec un mal de tête. Tu soupiras. Tu n’avais pas de pitié. Tu voulais juste obtenir des renseignements pour savoir s’il était une menace et surtout s’il y avait d’autres gens avec lui. Puis, même si tu étais un assassin, tu tuais rarement en pleine rue. Trop de chance d’être surpris et la garde n’était jamais trop loin. Par contre est ce que tu allais lui expliquer tout ça ? Bien sûr que non. Il n’aurait qu’à faire les questions et les réponses. Tu te contentas donc de le regarder en haussant un sourcil alors qu’il était toujours à genoux sur les pavés octogonales.
Tu suivais chacun de ses mouvements, tu ne ratas donc pas ses mains sur ses hanches et où se trouvaient ses dagues. Ah, il admettait quand même qu’il était un idiot. Enfin, non ce n’était pas tout à fait ça, mais tu étais bien décidé à le prendre de cette manière. Aucune réaction au nom de ton client. Tu étais autant préparé à entendre le sien, que celui d’un autre. “Connais pas, enfin juste de nom. Et maintenant ? Devais-tu chercher à l’interroger un peu plus ? A en savoir plus sur les rumeurs qui couraient sur lui ? Peut-être en avais-tu raté quelques-unes... Et tu devais de les connaître pour te préparer à toute éventualité. Mais comment le retenir ? Tu allais trouver n’importe quel prétexte quand le pseudo détective fit le premier pas.
”Boire un verre, hein ? Pourquoi pas, j’ai bien le temps de boire quelques pintes avant de retourner travailler. Et en plus, il t’offrait sur un plateau la possibilité de le faire cracher tout ce qu’il savait ! Si ce n’était pas beau ça. Il allait falloir la jouer amicale, voire même séducteur puisque l’autre voulait la jouer comme ça ! Après avoir ranger ta dague dans son étui pour ne laisser ressortir que la pointe en croissant de lune de son manche, tu passas tes doigts dans tes longues mèches brunes, avant de retirer le masque qui cachait toute la partie inférieure de ton visage. Tu allais de toutes façons devoir l’enlever pour boire. Souriant avec amusement, tu te rapprochas de l’aventurier. Assez proche pour sentir son odeur, et presque assez pour sentir la chaleur de son corps. “Au lieu de continuer à débiter des conneries sur une pauvre vieille dame qui a peur des bandits de grands chemins, pourquoi tu ne pas suivre ? Je connais une bonne taverne à une centaine de mètres d’ici. Ce n’est pas la plus propre, mais le patron sert l’une des meilleures bières du coin... Et personne ne viendra nous embêter.” Susurras-tu d’une voix suave, ton souffle atteignant facilement celui de ton vis-à-vis. Ta main libre se posant sur le torse plutôt musclé de l’imbécile heureux, alors que l’or de tes yeux plongeaient dans ceux saphirs du petit blagueur. ”Tu n’as pas besoin d’essayer de m’énerver pour capter mon attention tu sais.~ Ta petite vipère en profita pour faire parler d’elle, sortant sa petite tête légèrement triangulaire, elle siffla doucement à l’encontre de l’aventurier, goûtant le parfum de sa peau au passage. Bonne odeur... Tu retins un petit rire. Elle n’avait pas tort. Tu fis finalement, un pas en arrière, avant de partir vers la fameuse auberge d’une démarche souple. Avant de quitter la ruelle, tu te retournas pour jeter un regard vers le justicier, tes yeux brillant de malice. “Si tu restes planter là, je vais finir par croire que tu as menti quand tu disais que tu me suivrais jusqu’au bout du monde si je le demandais gentiment.” Déclaras-tu, un rire dans la voix, en reprenant les premiers mots qu’il t’avait sorti un peu plus tôt.
Le trajet ne dura même pas une minute, le bleuté te suivant de près. La taverne était assez pittoresque, mais l’ambiance y était agréable. Un homme barbu et gigantesque était en train de remplir de nombreuses chopes cylindriques pour un groupe de personne qui avait formé un cercle autours d’une table hexagonale qui servait pour les jeux. Tu te tournas vers … Tu ne connaissais toujours pas le prénom de l’effronté. ” Je vais juste envoyer un message, je ne voudrais pas que ma cliente s’inquiète. Va prendre la table là-bas.” Souffles-tu en désignant d’un geste rapide une table dans une alcôve plus intimiste que la pièce principale qui réunissait la majorité des clients autours de grandes tables rectangulaires afin d’y poser moult boissons et victuailles. Tu fis signe à un des gamins qui faisaient régulièrement des petits boulots pour le propriétaire de l’établissement si bien nommé : “l’empêcheur de tourner en rond”. Tu griffonnas rapidement quelques mots sur un papier que tu scellas avec l’un de tes outils de ton multi couteau. Quelques cristaux en poche et l’adolescent fila à l’adresse que tu lui avais indiquée. Ainsi, tu aurais tout le temps de faire parler l’autre gus que tu ne tardas pas à rejoindre, ignorant les exclamations des joueurs qui venaient de lancer une multitude de dés de toutes formes: pyramidale, cubique, tétraèdre et autres et en évitant le plateau que portait une jolie serveuse au visage en forme de cœur. Tu t’installas près de ton inconnu, prenant le temps de le détailler de nouveau du regard. Ton fidèle sourire amusé toujours aux lèvres, tu te penchas vers lui. “Ekaitz, pour te servir.” Soufflas-tu en tendant ta main vers la sienne et enfin te présenter proprement.
Défi bloc laïum, dix mots catégorie formes.
Tu avais donc voulu lancé ton « opération filature discrète », malheureusement, cela s'était retourné contre toi et, à présent, tu avais l'impression d'être un gloot entre les crocs d'un serpent de l'orchidée surtout que la situation s'était totalement détournée en ta défaveur et que le chasseur était devenu celui qui se faisait chassé.
Cependant, et usant également de la ruse d'un chapardeur même s'il y avait une grosse part de bluff dans tes gestes, tu avais réussis à sauver les apparences en usant de ta capacité de « moulin à paroles » déblatérant des âneries plus grosses que lui pour essayer de noyer le glooby marin mais l'homme avait su répliquer, même si c'était une évidence.
Heureusement pour toi, pour une fois, tes ailes étaient apparues à un moment adéquat et tu fus capable de t'échapper de l'emprise de ton agresseur qui t'avais posé une dague sous la gorge. Cependant, à présent cette « position de force » n'était plus car tes ailes avaient finit par disparaître, te faisant retomber sur les pavés, en face du mercenaire.
D'après les informations que celui ci t'avaient données d'ailleurs, il n'était pas au service du fameux noble des rumeurs mais d'une vieille dame et te disais qu'il y avait au moins une centaine de mercenaires dans la capitale en te demandant s'il était réellement le mercenaire que tu recherchais. Toujours dans ton attitude d'imbécile heureux, tu répondis :
« Et bien, pour tout t'avouer, la possibilité de t'envoyer une missive par messagerbou pourrait m'avoir traversé l'esprit pendant un moment, malheureusement... » Tu secouas la tête, faisant une petite pause avant de reprendre, sur le même état d'esprit : « Et puis, je voulais m'épargner le fait de devoir courir après toi, surtout si tu as la foulée d'un rapidodo »
N'empêche, d'où pouvait bien te venir toute cette assurance ? Là encore c'était du bluff à ne pas douter mais apparemment cela fonctionnait sur le mercenaire ou alors ce n'était qu'une illusion mais tu n'en avais cure, tout simplement parce que tu croyais en ses paroles et tu étais persuadé t'être trompé de personne.
Il te disais d'ailleurs ne pas connaître de noble s'appelant comme ça, ou du moins ne le connaissait il que de nom et, lorsque tu lui proposas de lui offrir un verre pour t'excuser de ta méprise, quelle ne fut pas ta surprise d'entendre le mercenaire... Accepter ta proposition... Réellement ? Tes yeux s'écarquillièrent : avais tu bien entendu ?
Au fond de toi, bien que c'était tout à fait idiot et puéril, tu étais content de cette réponse, si bien que tu répondis :
« Et bien dans ce cas profitons de ce moment avant que tu ne retournes travailler ! »
Et tout cela évidemment avec un sourire d'imbécile heureux sur le visage même si... Tu étais loin de te douter de ce qui allait arriver par la suite. Effectivement, l'homme commença par retirer le masque qui lui cachait le visage et s'approcha de toi et ce fut à cet instant là, parce que tu n'avais pas fais attention avant, que tu remarquas la profondeur de l'ambre de son regard.
C'était assez... Hypnotisant, même pour un homme alors... Tu n'imaginais même pas ce que ce regard là pouvait donner sur une femme. Cependant, l'homme ne s'arrêta pas là puisqu'il continua de s'approcher de toi jusqu'à empiéter sur ton espace vital mais tu ne le repoussas pas, ne pouvant étrangement pas détacher ton regard azur du sien, ambré.
A ce moment là, lorsqu'il te parla, tu fus incapable, pendant un moment, de rester attentif à ses paroles mais tu réussis à te reprendre assez pour l'entendre dire qu'il connaissait une taverne non loin qui servait l'une des meilleures bières du coin, en t'assurant qu'il n'y aurait là, personne pour vous déranger.
Passée la surprise, ton visage se tordit en un sourire joueur, ampli de défi :
« Ce serait idiot de refuser surtout que cette proposition vient de moi au départ » Répondis tu alors que ton regard fixait le cou de l'homme, étant un peu plus petit que lui : « Va pour les bières si ça peut nous permettre de reprendre tout à zéro entre nous et m'excuser correctement auprès de toi »
La voix de l'homme s'était faite sussurante, ainsi lui avais tu répondu sur le même ton de voix, tandis que vos regards se croisaient de nouveau et que l'homme poussa l'audace jusqu'à tendre son bras pour poser sa main sur ton torse, te faisant légèrement frissonner. C'était un jeu, tu ne te faisais aucune idée là dessus mais...Le fait est que tu aimais jouer donc tu allais tout faire pour profiter au maximum de ce genre de situation pour le moins étrange.
Tu entendis ensuite l'homme te murmurer que tu n'avais pas besoin d'essayer de l'énerver pour capter son attention. Tiens, cela faisait plaisir de rencontrer un adversaire qui jouait le même genre que jeu que toi même si...Il n'y avait aucun doute sur le fait que tu lui avais clairement forcé la main pour le coup.
Cependant, ça ne t'empêchas de lui répondre en imitant son ton de voix sensuel :
« Malheureusement pour toi, sache que j'ai pris l'habitude de faire mon intéressant mais... J'avoue que, quelque part, ça me rend fier de savoir que ça a fonctionné sur toi... » Alors que tu avais l'intention de pousser le vice en tendant le visage vers le mercenaire pour diminuer encore plus la distance entre vous, toujours par jeu, tu sentis quelque chose te chatouiller le cou. Aussitôt, par réflexe, tu fis un bond en arrière, t'éloignant de l'homme avant de remarquer la petite tête rectangulaire du reptile : « Oh... T'étais pas seul à ce que je vois... Dommage, moi qui pensais passer un agréable moment en tête à tête... » évidemment tu étais surpris de cette « rencontre » même si tu faisais tout pour ne pas que ça se voit : « Ouais bon, attend un moment quand même ! »
Bon, il ne fallait sûrement pas « pousser pépé dans les orties » comme on pouvait dire car il avait accepté ta proposition donc il serait préférable de ne pas pousser ta chance trop loin non plus. Pourtant, cette « révélation » au sujet de « l'animal de compagnie » du mercenaire continua de te surprendre jusqu'à votre arrivée dans une taverne.
Une fois entré, l'ambiance fut évidemment, radicalement différente, plus joyeuse et chaleureuse et surtout... Beaucoup plus bruyante même si, venant de toi, cette réflexion était un peu comme « l'hôpital qui se fichait de la charité ». Pourtant, tu restas silencieux, hochant même la tête lorsque le mercenaire te demandas de l'attendre à une table plus loin.
Un petit coup d'oeil dans la direction adéquat et tu pus constater que le coin était plutôt... Intimiste, ce qui était étonnant venant de l'homme si bien que tu commenças réellement à te poser la question sur le caractère sérieux des attentions du mercenaire parce que, évidemment, de ton point de vue, tu ne faisais que plaisanter.
Pourtant, tu continuas d'intérioriser ces réflexions jusqu'à ce que ton « compagnon de beuverie » à présent, ne te rejoigne à la table pour se présenter correctement car, ou, pendant tout cet « échange » vous ne vous étiez pas échangés vos nom. Ekaitz donc ? Tu eus un sourire en tendant également ta main vers la sienne :
« Le plaisir est partagé Ekaitz » Répondis tu dans un sourire en lui serrant la main : « Enchanté donc. Moi c'est Yanxlin, ravi de faire ta connaissance » Tu retiras ta main mais ne redressa pas le visage, profitant de cette « proximité » pour offrir un clin d'oeil au dénommé Ekaitz : « Y'a pas à dire, une poignée de main est beaucoup plus chaleureuse pour briser la glace que la lame d'une dague sous la gorge, non ? » Sensuel, défiant, amusé : « Cependant, c'est bien dommage, moi qui avais l'espoir d'un tête à tête, je vais devoir te partager »
Effectivement car, maintenant que tu avais senti le sifflement du serpent dans ton cou, il t'étais à présent impossible de l'oublier.
Yanxlin feat. Obsidian
Une porte s’ouvrit laissant diffuser un parfum agréable et qui en ferait saliver plus d’un, alors qu’un homme d’une vingtaine d’année portant un tablier tâché se faisait un chemin parmi la clientèle. Son plateau étant rempli de diverses victuailles. De la charcuterie, du fromage et de grandes tranches de pain se battaient contre des assiettes contenant de grandes portions de daubes de bœuf, omelettes et autres volailles aux herbes. De la cuisine simple mais efficace, pourtant tu ne t’y intéressas pas une seule seconde, ton attention restant concentrée sur ton vis-à-vis. Tu serras la main du bleuté, la gardant un peu plus longtemps que nécessaire dans la tienne, caressant innocemment sa peau de ton pouce avant de la relâcher. ”Enchanté Yanxlin...Tu souffles d’une voix agréable bien que légèrement sifflante sur la fin, comme si tu avais été sur le point de parler dans la langue des serpents. Tu croises tes longues jambes, ton pied venant frôler tout doucement celle de l’aventurier. “C’est vrai que c’est plus chaleureux... mais la dague peut pimenter bien des choses.” Ah, il y avait tellement de façons d’utiliser une dague, autant pour travailler que pour s’amuser. Tu penches légèrement la tête sur le côté, faisant se balancer ses mèches noires. “Voyons tu n’as pas à avoir peur de ma compagne. Elle ne mord que si je le demande.” Tu viens caresser doucement la tête de la petite vipère aspic qui était toujours enroulée autour de ton cou. Elle sortit sa petite langue bifide, la dardant vers Yanxlin, comme si elle avait compris qu’il parlait d’elle. Tu allais ajouter quelque chose quand une voix féminine enjouée intervint :
“Bonjour messieurs !” Tu reconnus de suite la jeune femme, celle dont tu avais évité de peu, sauvant ainsi les boissons qu’elle servait. “Salut Daisy ! Comment ca va ?” Elle papillonna des yeux, avant de te faire un clin d’œil en se penchant vers vous deux, faisant ressortir sa poitrine généreuse. ” Toujours en forme pour mes clients, mon chou ! Je vois que tu as emmené un nouvel ami !” Elle gloussa un peu avant de sourire au justicier. ” Allez, je vous offre la première tournée ! Des bières pour commencer j’imagine ? Ou autre chose ? Nous avons de l’hydromel à l’ambrosia ou du jus de divinam et d’autres alcools ! Et j’imagine que vous prendrez bien de quoi grignoter aussi! Le plat du jour c’est les choux farcis aux sangliers des montagnes, mais nous avons d’autres choses à proposer comme la soupe de crocpoule avec ses œufs! A moins que vous ayez la bouche sucrée ? Maman fait une tarte à la mélasse à tomber par terre, surtout avec sa boule de glace !”Babille-t-elle sans s’arrêter une seconde, comme si elle n’avait pas besoin de respirer pour parler. Tu haussas un sourcil, laissant échapper un rire léger avant de regarder ton “ami”. “Nous commencerons par une bière. Je te laisse en choisir le goût et pour le reste nous verrons plus tard.” La jeune femme hocha la tête, et se retourna pour rejoindre le bar en sautillant, faisant voler son jupon. Tu la regardas s’éloigner avant de te tourner à nouveau vers Yanxlin. Aujourd’hui, il était ton seul objectif. Tu allais le faire parler sur ton client pour savoir ce qu’il savait et s’il représentait un danger. Et possiblement pourquoi il pensait que tu ne serais pas payé car si Everweld comptait te la mettre à l’envers, il allait réaliser qu’il était tombé sur le mauvais pigeon avec toi.
“Je n’ai jamais été déçu d’une de leur recommandation.” La famille Dhratée était passionnée et ça se sentait. Si ce n’était pas bon, jamais ça n’apparaissait sur la carte. Tu avais pu faire quelques petits boulots pour le père et celui-ci te réservait toujours une chambre ou un repas quand tu passais chez eux. ”Et si tu me parlais un peu de toi et de ces affreuses rumeurs sur ce Everwil? Everweld? Je me suis absentée pendant un mois pour escorter ma cliente et je ne suis plus à jour sur ce qu’il se passe ici.” Le questionnes d’une voix polie mais curieuse, comme si tu faisais l’effort de faire la conversation pour ne pas laisser un blanc. ”Et voilà les boissons mes chéris ! Savourez vite !” Elle posa deux grandes choppes devant vous avant de repartir vers d’autres horizons ou plutôt vers une autre bande de soiffards et sans vous laissez le temps de réagir. La boisson était froide, presque glacée, la mousse diffusait une odeur sucrée qui chatouillait délicieusement les narines. Sans attendre, tu pris une gorgée du liquide d’une couleur entre le rouge et le violet. C’était, comme tu l’attendais, excellent. Une certaine amertume et une pointe d’acidité compensaient la goût sucré et fruité. “Alors ? J’espère que tu n’es pas déçu de cette taverne, Daisy risquerait de verser des larmes si tu n’aimes pas.” Tu souris, sirotant à nouveau dans ta choppe en attendant les réponses à tes questions.
Défi bloc laïum, dix mots catégorie nourriture.
Enfin, laissons le passé où il était et profitons de cet instant ! En tout cas, c'était ce que tu disais alors que vous étiez installés à une table, comme si de rien était, comme si tu avais oublié que l'homme en face de toi, qui portait le nom d'Ekaitz, t'avais mis une dague sous la gorge en premier lieu mais bon, encore une fois c'était du passé.
À présent et bien... Vous agissiez presque comme des amis qui se retrouvaient tout simplement dans une taverne autour d'un verre sauf que... Cet « ami » avait déjà une « amie » avec elle :
« Je dirais que chacun à sa manière d'aborder les gens tout simplement » Répondis tu avec un sourire « amusé » même si intérieurement, tu commençais à réaliser que tu avais failli y passer : « Pour ce qui est de ta « compagne » comme tu dis, elle m'a juste surpris c'est tout. Faut dire que je n'ai pas l'habitude d'entendre quelqu'un me siffler directement dans l'oreille »
Les provocations allaient de bon train mais elles étaient gentilles et tu faisais cela tout simplement parce que tu aimais t'amuser. D'ailleurs, lorsque tu avais dis à Ekaitz qu'il t'avais tapé dans l'oeil, tu n'étais pas totalement sérieux, voulant simplement connaître ses réactions et, à présent qu'il semblait accepter de jouer le jeu, tu continuais sur ta lancée, voilà tout.
Puis, votre petit « tête à tête », même si avec le serpent autour du coup de ton interlocuteur, ce n'était pas vraiment le terme le plus approprié, fut interrompu par une serveuse, une certaine Daisy apparemment qui connaissait le mercenaire. À partir de ce moment là, la petite partie « logique » qui résidait en toi s'était résignée : effectivement, il était normal qu'un homme soit naturellement attiré par une femme non ? Enfin, encore une fois ce n'était qu'une petite partie, la partie « provocatrice » étant la plus importante chez toi.
Quoi qu'il en soit, la jeune femme vous fit une liste de différents plats qu'elle pourrait vous proposer tout en vous offrant la première tournée :
« C'est très gentil à vous de nous offrir la première tournée ! »
« Voyons, c'est pas la peine de vous montrer aussi enthousiaste, voyons ! Ça me fais plaisir de voir cet éternel solitaire emmener un ami ici. Évidemment, c'est la promesse d'avoir une consommation en plus mais au delà, c'est une preuve qu'il est capable de tisser des liens avec autrui »
La serveuse poussa un léger soupir plus amusé que résigné, signe qu'elle devait assez bien connaître Ekaitz pour pouvoir se permettre ce genre de réflexion. Cependant, elle n'alla pas plus loin pour le moment, s'excusant auprès de vous pour aller vous chercher les boissons promises, en te faisant un léger clin d'oeil avant de partir :
« Je compte sur vous pour lui faire la conversation, hein ? »
Et elle disparu parmi la foule tandis que tu réfléchissais à quoi prendre avant de te rendre compte que... Ah oui... Tu allais presque oublier cette « promesse » que tu avais faite à ton interlocuteur, promesse que tu commençais légèrement à regretter a vrai dire : oui, il était « convenu » que tu allais tout payer puisque tu t'étais trompé sur les intentions de l'homme.
Tu poussas donc un long soupir résigné :
« Je te laisse commander en premier ? Si tu pouvais simplement me rendre une faveur et essayer de choisir des plats qui ne demandent pas trop de cristaux... C'est pas que je suis fauché hein ! Mais bon... J'essaie de faire attention » Enfin, tu avais beau dire ça, le ton de ta voix sonnait comme si tu étais déprimé d'avance : « Des infos sur Everweld ? J'ai juste entendu des rumeurs dire qu'il enlevait des enfants de citoyens pour les priver de leur liberté et qu'il s'arrangeait toujours pour trouver des excuses pour éviter de payer ces gars mais bon, c'est que des rumeurs après... »
En clair, tu n'en savais rien mais bon... En fait tu avais passé ton temps à bluffer et ça t'avais plutôt bien réussis pour le moment même si... Au fond de toi tu te sentais un peu idiot de ne pas t'être renseigné plus que ça mais bon... L'homme n'allait pas vérifier l'exactitude de tes paroles donc bon... Et puis là il s'agissait de prendre du bon temps !
Après quelques minutes de discussions, ou plutôt de monologue... Daisy la serveuse finit par revenir avec un plateau où étaient posées deux choppes de bières pleines à rabord :
« Et voilà pour vous deux ! J'espère que la soirée vous plait ? Vous avez choisi quoi commander par la suite ? » La demoiselle déposa les choppes devant vous : « Il ne s'est pas trop mit en retrait j'espère ? Vous savez, si je devais le résumer, au vu de ce que je connais de lui... » Daisy s'arrêta là, se mettant à réfléchir un instant avant de reprendre : « Je dirais qu'il me donne l'impression d'être un animal sauvage, du genre à montrer farouchement les crocs pour se défendre mais quand on prend la peine de le connaître et bien, je vais vous dire... » S'adressant à toi, elle te fis un petit signe de la main pour te demander d'approcher, ce que tu fis. Ainsi, tu pus l'entendre te murmurer : « Il devient aussi doux qu'un chaton. Il suffit juste de lui donner un peu d'attention »
Se reculant, Daisy te fis un petit clin d'oeil avant d'envoyer un baiser à Ekaitz et repartir en cuisine avec les plateaux vides te laissant également souriant : décidément, cet homme plaisait à pas mal de monde et, c'était vrai qu'il était plaisant à taquiner. Tu haussas ensuite les épaules puis, revenant à ton interlocuteur, maintenant que la serveuse était parti, tu t'adressas à lui :
« Décidément, elle semble t'apprécier, j'en serais presque jaloux » évidemment tu plaisantais : « Bon alors dis moi ce que tu as choisi de commander que je puisse pleurer tranquillement... »
Parce que oui : une promesse était une promesse
- les 3 actions de Yanxlin décidées aux dés:
1 – Yanxlin a t il un réel coup de cœur pour Obsidian malgré lui : OUI/NON = NON
2 – Actions si NON : 1d6 = 1 = Yanxlin fait « contre mauvaise fortune bon coeur » et accepte de tout payer
3 – Yanxlin se débrouille pour avoir la complicité de Daisy et se moquer « gentiment » d'Obsidian : OUI/NON = OUI
Yanxlin feat. Obsidian
Adossé contre le dossier du canapé bien douillet, tu observais l’échange entre la jolie serveuse et le justicier qui n’était même pas masqué. Tu sirotas le savoureux liquide violacer, avec un léger sourire ironique en entendant ton amante de quelques nuits te traiter “de grand solitaire” et demander à ton inconnu de bien vouloir faire ami-ami avec toi. Aaah...Daisy, Daisy, Daisy, elle t’en voulait donc encore de votre dernière nuit sulfureuse où tu l’avais abandonné après l’acte ? Bon, c’était peut-être un poil mérité pour une fois et tu appréciais assez la délicieuse demoiselle pour ne pas répliquer à ses petites piques à ton encontre. Ton regard quitta un instant les deux zigotos pour s’intéresser au reste de la taverne. Le bois se mêlait parfaitement aux murs constitués de grosses pierres grises taillées plutôt grossièrement. Si on regardait bien, quelqu’un avait pris le temps de graver de nombreuses arabesques et autres dessins qui te rappelaient des contes et légendes d’autre temps que ton père racontait à ta fratrie et toi. Tu en reconnaissais particulièrement une : la légende des quatre. Il y avait les cinq personnages principaux, la princesse et les quatre frères désireux de l’épouser. Le dessin était plutôt simple et stylisé, parfait pour les gens qui ne savaient lire. C’est le soupir résigné de ton compagnon de tablée qui te poussa à t’intéresser de nouveau à lui. “Je ne compte pas te dévaliser d’autant plus que je n’ai pas faim. Une bière suffit comme tu l’as promis. Ni plus, ni moins. Lâchas-tu soudainement bien moins intéressé maintenant que tu comprenais qu’il ne savait vraiment rien de rien. Le gars avait juste vraiment eu de la chance ou alors il était vraiment un excellent acteur... mais tu ne croyais pas vraiment à cette option. C'était juste un idiot impulsif. Tu retins difficilement une grimace, mais au moins tu n’avais plus à lui faire du charme, ni à le faire boire. Tu pourrais tout simplement retourner chez ton client après avoir dégusté ta prochaine boisson. Tu aurais pu profiter de l’occasion pour finir ta soirée avec Daisy, mais celle-ci semblait bien occuper avec le monde qu’il y avait.
Il y avait juste quelque chose qui te titillait dans les paroles du bleuté. Outre le fait que les rumeurs avaient vu juste pour les activités du ton commanditaire –ce qui était plutôt mauvais signe, tu allais devoir effacer tes traces et te préparer à en finir avec ce contrat avant que la garde ne débarque- tu en venais à t’inquiéter de la véracité de la seconde partie. Est-ce que ce bon Everweld allait refuser de te payer ? Tu avais déjà reçu une partie de la somme, mais peut-être qu’il te refuserait la dernière moitié ? Tu allais devoir éclaircir ce dernier point … et possiblement agir si c’était vrai. Tu allais le faire regretter. Tu terminas ta choppe d’une longue -très longue- rasade avant de la reposer peut-être un poil violemment sur la surface lisse et boisée de la table. M’enfin celle-ci avait déjà bien vécu comme le démontrait les nombreuses éraflures, dessins réalisés de pas de grands ivrognes et même une ou deux tâches qui devaient avoir du mal à partir. Daisy était de retour pour prendre la commande, profitant de son passage pour continuer sa petite vendetta à ton égard, que tu n’écoutas même pas, désormais, de moins bonne humeur qu’au début. Toutes les bêtises qui sortaient de sa bouche auraient ou t’être utiles pour empêcher Yanxlin de se méfier. Malheureusement, tu n’allais pas pouvoir en profiter. Même le pseudo épisode de séduction avait cessé. Pas que cela te gênait. L’homme était pas mal physiquement, mais il y avait bien d’autres poissons dans l’océan. Habitué à jouer bien des rôles, tu souris à Daisy quand elle te jeta un regard amusé et t’envoya un baiser. Aah même ses charmes te semblaient désormais bien peu efficaces pour te remettre de bonne humeur.
” Je la connais depuis quelques années maintenant, son père avait besoin d’aide et les aventuriers ne semblaient pas intéresser.” Ou plutôt ils ne pouvaient pas s’y intéresser toute la mission ayant été pas très légale. Tu n’allais pas entrer dans les détails, et si l’autre te questionnait, tu n’aurais qu’à inventer un mensonge basique. Genre élimination de rats géants dans la cave à vin et autres alcools. Tu l’avais d’ailleurs visité régulièrement et tu souvenais encore parfaitement de la fraîcheur des lieux avec ses recoins sombres et humides. Tu avais mêmebu quelques verres de vin avec le maître des lieux. Celui-ci avait tenu à te faire goûter chaque tonneau qu’il avait entreposé, sans oublier la bouteille “spéciale” et bien poussiéreuse dissimulée parmi des centaines d’autres. Tu te souvenais encore de ce goût presque divin. Ça valait presque le rabais que tu avais pour la petite famille. ”Mais ca fait aussi parti du métier de se montrer un minimum sympathique pour fidéliser la clientèle et les Dhratées n’ont qu’un objectif : pousser les gens à se sentir comme chez eux. Les gens que tu vois actuellement sont presque tous des réguliers. Soufflas-tu pour faire un minimum la conversation avec le jeune aventurier. Tu indiquas l’homme barbu et trapus qui s’agitait derrière le comptoir. Dès qu’il servait un verre il prenait soin d’échanger quelques mots avec le client. Les appelant chacun par le prénom ou le surnom qu’ils avaient ici. Non loin de lui, les crépitements de la cheminée accompagnaient la douce mélodie d’une barde posée sur un fauteuil dont le tissu semblait bien vieilli par le temps. Un immense tapis aux tons ocres et chaleureux cachait le parquet de chêne, à moins que ça ne soit du frêne ou de l’érable ? Au-dessus de l’âtre se trouvait des tapisseries et même une tête de warg noir qui selon les rumeurs avait été abattu par la mère de Daisy. Bref, l’atmosphère y était chaleureuse. “Je prendrai une chope de la bière la plus forte de la maison.” Bon tu aurais prendre un alcool plus puissant, mais tu savais te montrer raisonnable. Surtout quand tu devais retourner au boulot pour faire des heures supplémentaires. Tu devais bien rester lucide. Tu affichas un sourire poli, presque amical à ton partenaire de beuverie. Enfin méritait-il se titre pour juste deux verres ?
Ton amante ne tarda pas à revenir, son plateau sous le bras qui faisait légèrement remontée sa jupe à cause des frottements, dévoilant un peu plus sa peau laiteuse sous le jupon en dentelle. “Alors messieurs ?” Tu annonças ta commande et elle tourna son attention sur Yanxlin . “Et toi, tu prendrais bien un petit quelque chose avec ta boisson ? Je te promets que notre cuisine est la meilleure de la capitale! ” Ajouta-t-elle après avoir pris sa commande à lui aussi. Elle ronronnait presque alors que son regard caramel se focalisait dans celui bleu de ton hôte. Elle se pencha légèrement, mettant sa poitrine en valeur juste sous le nez de la chauve-souris. Son ton se faisant légèrement plus suave. Ah, la petite coquine n’hésitait jamais à utiliser ses charmes sur ses nouveaux clients pour les pousser à la consommation. “Si tu n’as pas envie de notre meilleur plat, ou de la tarte du jour, je te conseille de prendre de la glace.” Elle se rapprocha un peu plus, une de ses mèches bouclées tombant sur sa joue alors qu’elle soufflait d’une voix plus suave: “Tu verras c’est un bonheur quand elle fond en bouche et il reste une très agréable note sucrée sur la fin qui sublimera la boisson que tu as prise.” Elle papillonnait des cils, son regard brillant fixé dans celui de Yanxin, pas prête à la lâcher tant qu’il ne craquerait pas. Tu la reconnaissais bien là. “J’aimerai beaucoup entendre ton avis car c’est mon dessert favori, surtout quand nous approchons la saison chaude.” Ses doigts fins vinrent se poser sur l’épaule du bleuté, remontant en une caresse légère sur sa nuque avant qu’elle ne décide de ranger cette vilaine petite main. Une vraie tentatrice, est-ce qu’il allait craquer ? Tu observais le petit show avec curiosité. C’est qu’elle savait obtenir ce qu’elle voulait.
Les passages soulignés sont pour la case Arktigor!
En même temps, votre « rencontre » s'était fait de façon bien étrange dans le sens où il t'avais mis sa dague sous la gorge mais bon... Il y avait une bonne raison à cela : en même temps, tu l'avais bien cherché à être ainsi parti bille en tête sans te renseigner plus en avant... Enfin, apparemment, même cette « méthode » réussissait à favoriser les rencontres même si celle ci était assez hasardeuse mais bon... Le fait est que, vous vous retrouviez, tous deux, actuellement dans une taverne même si vous étiez plus abordés par la serveuse qu'autre chose mais bon...
Bon, un point positif était que ton interlocuteur, répondant au joli nom d'Ekaitz, te disais qu'il allait être raisonnable et ne commander qu'un verre de bière :
« Je te remercie de te soucier à ce point de mes finances. Cette attention me touche beaucoup » évidemment, tu te doutais bien que l'homme en face de toi n'en avait rien à faire mais bon... C'était histoire de dire : « Enfin, tu vas juste boire ? Tu ne voudrais pas grignoter quelque chose – de pas trop cher évidemment si c'est moi qui offres – parce qu'il faudrait pas que tu tombes raide mort rapidement »
Non, tu ne te moquais pas juste pour te moquer. Il s'agissait juste... De ta manière de faire et cartains pouvaient apprécier – même s'ils n'étaient pas nombreux il fallait l'avouer – mais bon, au moins avais tu essayé quelque chose et puis... Il fallait bien faire quelque chose parce qu'Ekaitz te donnais actuellement l'impression de s'ennuyer comme un rat mort...
Bon, encore une fois, ce n'était peut être qu'une impression car tu ne saurais rien avant de lui avoir posé la question et tu allais certainement le faire en trouvant un moment qui, pour toi, serait opportun mais pour le moment, tu laissas l'homme te répondre au sujet du fait qu'il semblait bien connaître la serveuse.
Effectivement, Ekaitz te répondis que le père de la fameuse Daisy parce que des aventuriers ne semblaient pas être intéressés :
« Je peux pas trop critiquer, je suis un aventurier aussi donc bon... » Tu haussas les épaules avant de faire une moue faussement triste : « J'espère juste que ce genre de chose ne t'a pas donné une trop mauvaise image des aventuriers... Parce que j'ai comme l'impression que ce qu'il se passe commence à t'ennuyer mais bon... Peut être que je me fais juste des idées et que t'es juste pas un type expressif »
Et toi et bien... Tu voulais peut être un peu trop attiré l'attention. De qui ? De l'homme en face de toi en particulier ? Non, tu n'étais pas si exclusif que cela ! Et puis, tu avais bien compris que ça ne servait plus à rien à présent donc autant commencer à laisser tomber l'affaire même s'il était amusant de continuer à jouer à ce jeu.
Puis et bien... La conversation continua sur le fait de se montrer sympathique avec la clientèle et, comme un enfant qui essayait de trouver un autre moyen d'attirer l'attention, tu écoutas Ekaitz te parler avec une idée en tête surtout que... Enfin, tu allais le dire après puisque tu étais occupé à regarder dans la direction que te montrais le jeune homme lorsqu'il te disais que tous les gens ici présents n'étaient que des habitués : tu pouvais effectivement le croire sur parole.
Cependant... Ce fut après ce petit « tour visuel du propriétaire » que tu pris la parole :
« Oh et bien ils doivent effectivement faire preuve de sympathie s'ils sont arrivés à fidéliser tous ces clients » Souris tu avant de te pencher légèrement en avant pour reprendre presque sur le ton de la confidence : « Tu n'aurais pas travaillé ici par hasard ? Je te demande ça parce que... Je sais pas mais je t'imaginais bien en uniforme de serveur, offrant ton plus beau sourire pour faire plaisir à ces demoiselles. Enfin qu'est ce que je raconte... » Tu haussas les épaules prenant ensuite un ton théâtralement dramatique : « J'ai oublié que ça ne t'intéressais pas et qu'une vieille dame noble occupait déjà la plupart des pensées. Pardonne ma méprise »
Le discret clin d'oeil qui allait avec effectivement mais bon... Oui, tu essayais à la fois d'attirer de nouveau l'attention sur toi en faisant également en sorte de faire envoler cette « aura » d'ennui que tu avais l'impression de ressentir chez ton interlocuteur et puis, évidemment, ce genre de plaisanterie avait été faite avant que Daisy n'arrive pour vous demander vos commandes.
Tu entendis donc Ekaitz demander la bière la plus forte de la maison avant que la jeune femme ne se rende un instant en cuisine pour revenir avec les boisson sur un plateau et... Après avoir taquiné ton interlocuteur voici que la serveuse se tournait vers toi pour commencer à te faire du charme en te proposant divers plats à accompagner avec ta boisson.
Effectivement, tu te mis à rougir, surpris par cette proximité mais... Tu n'étais pas du genre à repousser physiquement, préférant jouer le jeu même si au final, tu avais déjà décidé de répondre négativement à ce jeu de tentative de drague. Pourtant, il fallait dire que ce jeu était tellement bien rôdé que tu ne pouvais t'empêcher de ressentir des frisson un peu partout dans le corps et tu dus attendre que la jeune femme daigne retirer sa main pour répondre :
« Et bien soit, allons y pour une glace qui serait idéale pour cette saison » Répondis tu tandis que la serveuse était aux anges suite à ta réponse : « Mais... Comme j'ai perdu mon pari et que je dois payer l'addition, je rajouterais une deuxième glace à ma note »
« Et bien, tu sais comment parler aux serveuses, mon chou ça me fait plaisir » Répondis Daisy en venant passer sa main dans tes cheveux en les ébourriffant légèrement avant de s'adresser à ton interlocuteur : « Deux glaces dans ce cas ? C'est noté. Quant à toi mon cher... » Et elle te « jeta » pour venir faire le tour de la table et se mettre dans le dos d'Ekaitz : « … Que je ne te vois pas ne serait qu'essayer de protester, sinon, tu sais bien que j'aurais bien du mal à te pardonner »
Au vu de son comportement, c'est à dire des bras qu'elle posa autour du cou d'Ekaitz et du fait qu'elle se penche pour presser légèrement sa poitrine contre le dos de l'homme, même un imbécile saurait qu'elle n'était pas sérieuse. Quant à toi, tu haussas les épaules, regardant ton interlocuteur avec l'air de dire qu'il devrait abandonner et accepter la glace que tu allais de toute manière payer.