Ce n'est pas les occasions qui manquent de sortir de la maison ces dernières semaines… Négocier avec un partenaire sur l'île Ouest afin de garantir l'approvisionnement en Nacrium durant la saison chaude, acquérir un stock des nouvelles graines pour les nouvelles cultures qui doivent être plantées d'ici quelques semaines… Nombre d'occupations qui incombaient naturellement à Mère en temps normal. On peut légitimement dire que je passe peu de temps à la maison ou même dans mon élevage de lézards. Un changement de situation bien trop brutal pour ne pas cacher quelque chose… Ce ne serait pas la première fois qu'il y a des petits secrets dans la famille, c'est normal en même temps.
Ce matin, pour une fois, le petit-déjeuner se fait en famille. Il faut profiter de la présence de Père entre deux voyages commerciaux. Habituellement, Père profite de ces temps pour parfaire mes connaissances de notre commerce avec le Continent.
Onelie, j'ai un petit travail pour toi aujourd'hui.
Quel est-il Père ?
Ce n'est pas si courant que Père me confie un "petit travail"... C'est généralement Mère qui me confie les tâches commerciales en tant que Chef de la famille Maple.
Un nouveau plumage d'Arras a été repérée récemment sur l'île Sud, cela pourrait être intéressant que l'on ait des spécimens dans notre élevage avant que le Continent ne commence à réclamer ces nouvelles plumes. J'ai mandaté un Aventurier pour t'accompagner et assurer la capture.
Ma présence est-elle vraiment nécessaire ? March doit venir sur notre île dans l'après-midi, je souhaitais le voir.
Inutile de préciser une raison, March est mon fiancé depuis aussi loin que je me souvienne. Même sans cela, nous sommes très proches l'un de l'autre.
Tu retrouveras ton fiancé ce soir, Onelie. March va rester quelques jours parmi nous, ton père doit le présenter à plusieurs de nos équipages. Et il est bon que tu supervise la capture, c'est un nouvel aventurier que nous envoie la Guilde. Raina t'accompagnera en cas de nécessité.
Bien Mère.
Un rappel plus ou moins subtil de mon futur mariage et de l'intégration de March dans la famille Maple. Mais j'ai la nette impression que quelque chose se prépare dans mon dos… Mais guère le choix que de laisser les choses se faire pour le moment… Enfin, je vais quand même interroger Raina.
La préparation pour partir sur l'île sud n'est pas très longue. Raina devait être dans la confidence de ce petit travail vu qu'en remontant à ma chambre, mes affaires sont déjà prêtes. Une tenue plus légère que mon "armure" trop encombrante et lourde pour le terrain vallonné de l'Île Sud et ma faible constitution. Le trajet en bateau ne change pas de l'habitude, un navire de pêcheurs payé pour faire un petit détour à l'aller puis au retour. La sortie s'avère bien préparée. Raina me conduit sans hésitation vers l'auberge où notre aventurier doit nous retrouver.
Bon, le seul « soucis » était que tu n'étais pas le seul entrain de prendre le bateau car tu faisais le trajet avec d'autres personnes, des inconnus, certains venant en couple, d'autres en famille et ton attitude était certainement une attraction pour eux. Après, le point positif si l'on peut dire, était que ton pouvoir ne s'était pas manifesté et, heureusement d'ailleurs parce que cela aurait rapidement devenir hors de contrôle.
Ainsi, le trajet se déroula sans trop de soucis, à part peut être les membres de l'équipage qui avaient certainement les oreilles qui sifflaient à force de t'entendre poser des questions mais bon, l'émerveillement était là. D'ailleurs, une fois que tu te fus légèrement « calmé », un membre de l'équipage vint vers toi :
« Dites, vous êtes bien l'aventurier mandaté par la famille Maple c'est ça ? Vous devez être honoré parce que c'est une famille très importante sur l'Archipel »
« « Honoré » ? Et bien, j'ai juste accepté parce que c'est un travail que je pense pouvoir faire, c'est tout »
« Tout de même... Attraper des oiseaux... Et une nouvelle espèce en plus... Vous êtes sûr de pouvoir y arriver ? »
« Aucune inquiétude ! J'ai le pouvoir idéal pour ça ! » Déclaras tu avec enthousiasme avant de réaliser quelque chose : « Enfin... S'il ne décide pas d'en faire qu'à sa tête, bien sûr... Mais oui, attraper des oiseaux devrait pas être si compliqué que ça, surtout si la récompense en vaut la peine ! »
L'avantage avec ton attitude enfantine était qu'on te pardonnais facilement ce que tu pouvais dire car, concrètement, tu étais entrain d'avouer que tu avais pris ce travail seulement pour les cristaux qu'il allait te rapporter ce qui, en soi, était vrai mais qui n'était pas forcément correct à dire, surtout en face de tes employeurs qui étaient des nobles...
Pourtant, le membre de l'équipage avec lequel tu étais entrain de parler ne semblait pas s'en offusquer plus que ça, te permettant même te donner un conseil en te murmurant à l'oreille, sur le ton de la confidence :
« Par contre... Je veux pas vous vexer mais... A propos de votre allure... Je ne sais pas si vous êtes au courant mais l'Archipel a régulièrement des problèmes concernant la piraterie alors... Faites tout de même attention qu'on ne vous prenne pas pour un pirate... »
« Pas d'inquiétude ! Je me ferais aussi discret qu'un loup blanc dans un paysage de neige ! »
Pas sûr que ce soit typiquement l'image idéale de la discretion mais bon... En tout cas, plusieurs heures plus tard, le capitaine annonça « Terre en vue », te signalant ainsi que vous approchiez de l'Archipel et que vous alliez bientôt mettre pied à terre. Pour toi, ce n'était pas trop tôt car, le bateau avait beau avoir été une source d'émerveillement, si tu devais choisir, nul doute que tu allais préféré rester sur le plancher des vaches. Même les sensations de vol que tu pouvais avoir n'étaient pas aussi sécuritaires que les deux pieds sur terre et, d'ailleurs, tu allais bientôt devoir descendre pour aller à la rencontre de tes employeurs. Le seul petit point « négatif » était qu'ils étaient nobles mais bon... C'était comme ça encore une fois et il y avait des choses que tu ne pouvais pas maîtriser, en plus de ton pouvoir... Et cela en faisait parti.
Cependant, ton assurance était un peu trop haute car, une fois descendu à terre, des hommes vinrent vers toi :
« Excusez nous, Monsieur, pourriez vous nous suivre un instant ? »
Aussitôt, ton sang ne fit qu'un tour et tu sentis tes jambes commencer à se paralyser : que te voulaient ils ? C'était à cause de ton allure, comme avait dit le membre d'équipage avec lequel tu avais discuter ? Ils approchaient et tu paniquais intérieurement même si tu ne bougeais pas, comme si tes jambes avaient compris et qu'elles ne voulaient pas s'enfuir.
Heureusement cependant, une voix familière « vola » à ton secours :
« Ce n'est rien Messieurs, vous faites erreur. Malgré son apparence, qui peut paraître assez ambiguë je vous l'accorde, cet homme est un aventurier mandaté par la famille Maple. Par ailleurs, il me semble que Mademoiselle Onélie l'attend à l'auberge. Vous ne voudriez pas faire attendre le rendez vous de la fille Maple, n'est ce pas ? »
Cette fois, ce fut aux Gardes de frissonner légèrement, quand il se rendit compte qu'effectivement, la famille Maple avait mandaté un aventurier. Ainsi, ils te laissèrent tranquille en s'excusant avant de reprendre leur route tandis que tu remerciais le membre d'équipage, d'une voix balbutiante, toujours un peu paralysé.
L'homme finit par te saluer d'un signe de la main après t'avoir indiqué la fameuse auberge ou cette Mademoiselle Onélie t'attendais. Toi qui, normalement, aurait réagit avec légèreté, là tu étais un peu refroidit donc ce fut en pressant légèrement le pas que tu te rendis à l'établissement dans lequel tu étais apparemment attendu et, une fois passé la porte, tu vis deux jeunes demoiselles dont l'une habillée en servante.
Déglutissant avec une légère difficulté, tu t'avanças :
« Ma.... Mademoiselle Onélie ? Navré du retard. Je m'appelle Yanxlin Riwel et je suis aventurier apparemment mandaté par votre famille. Il paraît que vous m'attendiez ? »
Demandas tu en regardant un instant la demoiselle dans les yeux avant de baisser le regard, par respect mais également par conscience de la différence de statut entre vous. Le fait est que tu ne connaissais pas la famille Maple mais, selon les dires du capitaine, il s'agissait de la famille de nobles la plus importante de l'Archipel donc il faudrait vraiment éviter de faire un nouveau mauvais pas...
Une fois n’est pas coutume, l’aventurier n’est pas à l’heure… Je sais qu’ils n’ont pas l’habtiude des voyages en bateaux mais il faudrait vraiment que leur Guilde fasse quelque chose pour les préparer à travailler dans l’Archipel. Vu qu’ils n’ont jamais voulu créer une succursale dans l’Archipel, peu nombreux sont les aventuriers originaires des îles et encore moins nombreux ceux qui restent pour y vivre leur vie d’aventure… Il y a du travail en plus, ce n’est pas là la question. En attendant, Raina se charge d’aller prendre de quoi nous désaltérer.
Alors Raina, qu’est-ce que l’on me cache à la maison ?
Je ne vois pas ce que vous voulez dire mademoiselle, personne ne vous cache quelque chose…
Bien que servante, Raina est largement capable de mentir, surtout si l’ordre vient de Mère ou Père… Mais son regard fuyant est plutôt parlant. Quelque chose se trame et cela semble avoir un lien avec March. S’ils pensent que j’ignore les allées et venues de mon fiancé en mon absence sur l’île depuis plusieurs semaines, ils se trompent. Aucun pavillon Landwig ne peut accoster sans que cela me revienne aux oreilles par un moyen ou un autre, je discute bien trop avec mes compatriotes de l’île Centrale pour ça. Je soupire avant de siroter ma limonade. Il serait mal avisé de mettre la pression à Raina pour la faire parler, je vais fouiller un peu. Ce qu’un marchand sait très bien faire pour obtenir des informations stratégiques. Du coin de l’œil, je guette l’entrée de l’auberge, tout de même un peu impatiente de partir à la chasse de cet oiseau. Cela change des rencontres commerciales ou des feuilles de comptes qui rythment la plupart de mon temps. Ou des préparatifs du mariage… La porte s’ouvre finalement sur un homme. Grand et fin, il n’a pas vraiment l’air d’un aventurier. Il ressemble plus à un de ces nouveaux pirates qui sévissent dans les îles depuis des mois. Des pirates qui se revendiquent « nobles pirates » loin de l’image usuelle… Mais derrière de beaux accoutrements et un beau parlé, ils restent des criminels. A mes côtés, Raina se tend un peu… Elle n’est pas avec moi pour jouer à la parfaite servante, elle est là pour ma protection. Elle a été formée au combat dans la famille pour m’accompagner et me protéger. Je représente une proie de choix pour des pirates locaux vu la richesse et l’influence de ma famille. L’homme ne tarde pas à venir vers nous en m’interrogeant sur mon nom et s’excusant de son retard. A la mention de son nom, Raina se détend un peu, elle doit reconnaitre son nom.
En effet, Monsieur Riwel, Mademoiselle Maple vous attend depuis un long moment déjà…
Je coupe ma servante d’un geste de la main. Inutile de rabrouer l’aventurier, si tant est qu’il soit bien l’aventurier mandaté par Père.
Je suis Onélie Maple. Enchantée de vous rencontrer Messire Riwel. Veuillez pardonner ma servante, elle est relativement intransigeante. Asseyez-vous que l’on discute de votre travail. Raina, peux-tu aller chercher quelque chose à boire pour monsieur ?
Elle n’aime assurément pas l’idée de s’éloigner de moi vu l’apparence de notre « invité » mais s’exécute. Elle ne sera pas bien loin de toute façon…
Pour en revenir au travail qui vous attend, pouvez-vous me résumer les informations qui vous ont été communiquée ?
Les aventuriers sont généralement assez peu concentrés sur un long discours, autant adapter la conversation en fonction de ce qu’il connait déjà.
Pourtant, tu ne répliquas pas comme tu avais l'habitude de le faire, en prenant tout légèrement comme si, au final, cela ne te concernais pas. Non, à la place tu inclinas légèrement la tête en silence, comme un enfant prit en faute qui souhaiterait se faire pardonner pour sa bêtise parce que, au fond de toi, même s'il y avait prescription certainement, le fait de savoir que tu avais fais attendre une demoiselle de haut rang te rendais honteux.
Cependant, la demoiselle en question était un peu plus indulgente que sa servante, se présentant d'elle même en te demandant de t'asseoir pour que vous puissiez discuter de ton travail :
« Il n'y a pas de mal, Mademoiselle... Votre servante a raison : c'est moi qui suis en tord de vous avoir fait attendre. Je n'ai aucune excuse »
Répondis tu en te mordant légèrement la lèvre, acceptant cependant la proposition de la demoiselle et te prenant une chaise pour t'asseoir pendant que la servante prenait vos commandes. En tant normal, tu aurais certainement opté pour une bière ou de l'alcool mais là... En présence de cette jeune fille, tu te contentas de demander un verre d'eau parce que bon... Déjà que tu étais arrivé en retard, tu ne voulais pas non plus passer pour l'ivrogne de service.
Quoi qu'il en soit, une fois la servante partie, la jeune demoiselle reprit la parole, te demandant de résumer les informations dont tu avais accès pour cette mission. Quelque peu nerveux parce que tu te doutais bien que ton apparence ne passait pas inaperçue, tu finis par répondre :
« Et bien, à ce que j'ai compris, votre famille a besoin d'aide pour attraper une nouvelle espèce d'oiseaux... Dont le nom m'a échappé, veuillez m'excuser. Je n'ai pas plus de détails que ça, mais je suis certain d'être capable de vous aider » Souris tu, commençant à ressentir de la fierté simplement par le fait de t'exprimer ainsi : « Je pense d'ailleurs que mon pouvoir serait assez utile pour ce travail de capture mais... Il faut que je vous prévienne d'une chose même si j'ai honte de l'avouer mais je préfère être honnête avec vous... Puis comme ça vous serez pas surprise quand ça arrivera....» Tu hésitas un moment puis, poussant un long soupir de résignation, tu repris : « En réalité, ma capacité consiste à faire apparaître de larges ailes de chauve-souris dans mon dos me permettant de voler, malgré les douleurs que cela occasionne mais... Le fait est... Que je n'en ai aucune maîtrise. Elles apparaissent et disparaissent à leur gré, sans que je ne contrôle quoi que ce soit alors, soyez assurée que j'aimerais réellement vous aider dans ce travail mais... J'ai bien peur que cette mission ne se transforme en divertissement.... » Tu te grattas la nuque d'un air embarrassé avant de terminer : « Pourtant, ça ne m'empêcheras pas d'accepter le travail rassurez vous ! Et puis, ça m'embêterais assez de savoir que je vous ai fais vous déplacer pour rien donc je tâcherais de me montrer à la hauteur malgré tout ! »
« Chassez le naturel, il revient au galop », comme dit le proverbe mais... Ton attitude enfantine et inconsciente était elle réellement ton attitude naturelle justement ? Parce que tu n'avais pas été « élevé » ainsi. Non, à la base, tu étais plutôt quelqu'un de discret, de silencieux, à faire comme si tu n'étais pas là, à ne pas te mettre en avant.
C'était d'ailleurs la raison pour laquelle tu te comportais différemment avec cette demoiselle parce que tu savais que tu ne pouvais pas te permettre autant de liberté en face d'elle à cause de son statut. De plus, comme ta longue tirade en attestait, tu voulais également lui prouver que tu étais un homme honnête malgré ton apparence et qu'elle pouvait te faire confiance même si le premier contact entre vous avait laissé à désirer. Quoi qu'il en soit, tu espérais rattraper cette erreur même si tu ne pouvais pas compter sur ton langage pour ça parce que, si la demoiselle avait été attentive à tes paroles, elle avait sûrement dû remarquer que tu faisais quelques efforts pour parler un langage soutenu mais que ce n'était pas ton langage naturel...
Malgré son apparence pour le moins caractéristique, le jeune homme semble plutôt bien éduqué et prompt à reconnaitre ses fautes. Fautes peu graves de toute façon. Il n’est pas rare que les continentaux se perdent dans l’Archipel, en partie à cause de ses habitants… Autant ne pas lui en tenir rigueur, cela serait injuste. Le résumé des informations qui ont pu lui être communiquées est succinct. Soit on ne lui a pas tout transmis, soit Père est bien décidé à mettre cet aventurier à l’épreuve pour de futures missions.
En effet, nous partons à la recherche d’un Aras au plumage encore jamais observé dans l’Archipel. Il s’agit d’oiseaux très intelligent, voir même vicieux pour certains spécimens.
Certains des Aras de la volière familiale ne sont pas très amicaux voir même agressifs. Comme les humains tout simplement. Yanxlin continue en expliquant les raisons qui l’ont conduit à prendre ce travail. Son pouvoir particulier lui conférerait un avantage certain. C’est une bonne chose alors car cela ne sera pas simple d’attraper un couple d’Aras. Il prend le temps de me décrire son pouvoir mais surtout de m’avouer sa honte. Je n’y vois pas vraiment de honte, il n’est pas si rare qu’une personne adulte n’ait pas la pleine maitrise de sa magie. Raina revient sur les aveux du jeune homme avec nos commandes et, au regard qu’elle lui jette, elle a bien entendu ce qu’il vient de dire.
Vous avez bien intérêt à réaliser ce travail, Monsieur Riwel…
Je lève les yeux au ciel. S’il n’avait pas prévu d’exécuter le travail, il ne serait pas venu comme les innombrables aventuriers qui ont fait faux-bond à l’Archipel avant. Je prends mon second verre de limonade et commence mes explications.
Messire Riwel, votre mission est d’attraper un couple d’Arras aux plumes de lagon, je vous accompagne, avec Raina, pour identifier les spécimens. Que cela soit à l’aide de votre pouvoir ou autrement, ils doivent rester en bonne santé.
Une mission très simple en apparence mais qui sera certainement bien plus compliquée une fois que l’on aura atteint la forêt où vivent les Arras.
De plus, vous veillerez à la sécurité de Mademoiselle Maple vis-à-vis de la faune sauvage.
Ceci n’était pas dans mon briefing… Surement un commentaire de Père pour juger l’aventurier, avec Raina pour prendre la relève s’il s’avère incapable. Nivix s’en est bien sortit, je vois pas pourquoi il n’en serait pas pareil pour lui.
Avez-vous des questions supplémentaires ?
Auquel cas, il est temps de se mettre en route pour rejoindre la forêt des Arras. Une bonne heure de marche nous attend au minimum… Plus si la température monte vite et que l’air se charge d’humidité.
Non, actuellement, tu savais te battre et tu pouvais même montrer que tu étais capable de te défendre. Que tu n'étais pas aussi faible qu'une tulipe mais que tu pouvais te montrer aussi acéré qu'une épine de rose même si, en ce moment, ce n'était pas la question du moment. Effectivement, tu avais fais tout ce chemin en bateau, jusqu'à l'Archipel, pour rencontrer une jeune demoiselle qui n'était autre que la fille d'une puissante famille noble. Aussi délicate qu'une orchidée mais possédant, quelque part, la force d'un chêne ou alors... C'était l'impression que sa servante te donnais car elle protégeait sa maîtresse comme s'il s'agissait d'une azalée qui serait la dernière de son espèce.
Pourtant, tu ne dis rien, pouvant comprendre puisque tu avais cotoyé une famille noble dans ton enfance et... A bien y réfléchir, cette Mademoiselle Onélie Maple te rappelais vaguement quelqu'un. Une fille que tu avais connu, qui était également fille de noble, aussi belle qu'un lys dans un champ de muguets mais impossible de te souvenir de son nom.
Quoi qu'il en soit, tu revins vers le présent, ton verre d'eau à la main tandis que la demoiselle avait commandé une limonade et tu écoutais. De toute manière, tu ne pouvais pas faire autrement pour le moment et, comme tu l'avais déjà plus ou moins deviné, la mission du jour était de capturé un couple de ara d'une nouvelle espèce. Tu hochas la tête :
« Je vais pas vous mentir, ce sera sans doute pas facile, même avec mon pouvoir parce qu'il y a de fortes chances, comme je vous l'ai dis, que je finisse le nez dans les orties malgré moi. Enfin, vous savez ce qu'on dit : le jonc plie au gré du vent mais ne se brise jamais ! »
Alors... Oui... Si quelqu'un se demandait pourquoi tu étais aussi fier de ta petite citation et bien... La réponse était que tu étais comme ça même si, là, tu n'étais pas « au meilleur de ta forme » tout simplement parce que tu t'adressais à une jeune demoiselle noble. Cependant, tu manquas de réprimer un frisson car, nul doute qu'avec ce genre de remarque, la servante de Mademoiselle Onélie se retenait très certainement de te secouer comme un prunier donc... Yanxlin... Il était temps d'arrêter tes bêtises !
Toussotant donc dans ton poing, essayant le plus possible d'échapper aux regards meurtriers que la servante devait te lancer, tu continuas d'écouter la demoiselle qui te disais qu'avec ou sans ton pouvoir, les oiseaux ne devaient subir aucun dommage. Donc, si tu résumais : une simple mission de collecte sauf que ce que tu devais collecter... Maîtrisaient le vol contrairement à toi. Ah et aussi, veiller à la sécurité de la demoiselle vis à vis de la faune sauvage :
« Pour ce qui est de la défense, vous pouvez compter sur moi, Mademoiselle ! Je ne suis pas le genre d'homme à laisser tomber la personne que je dois protéger. Ils devront me passer sur le corps ! Et pour ce qui est des pirates, car j'ai entendu dire que l'Archipel avec ce genre de problème et bien... Avec un peu de chance et mon accoutrement, ils nous laisserons tranquille j'espère... »
Une nouvelle phrase malheureuse certainement parce tu pouvais sentir le regard de la servante te foudroyer mais qu'y pouvais tu ? Tu ne connaissais que ce genre « d'humour » pour essayer de te sentir accepter même si tu étais souvent le seul à le comprendre et là... M'est avis que tu ne gagnais pas forcément de points en agissant ainsi devant une noble. Pourtant, et tu en étais persuadé, elle te rappelais vraiment quelqu'un. Cependant, une nouvelle fois, la question n'était pas là : il s'agissait de commencer cette mission le plus vite possible même si la demoiselle te demandais si avais d'autres questions à lui poser.
Remarque pertinente car, c'était bien beau de partir à l'aventure mais il fallait avoir d'autres précisions. D'abord, les « cibles » : un couple de ara qu'il fallait capturer sans les mettre en danger. Puis, la localisation... D'où la question qui te vins à l'esprit :
« Et bien oui, j'ai en effet une question. Vous savez où on peut trouver ces aras. Ils sont partout dans l'Archipel ou peut être qu'ils ont une zone précise qu'ils préfèrent ? » Demandas tu avant de secouer la tête et reprendre : « Ah et je vous en prie... Vous embêtez pas avec les « Messire Riwel »... « Yanxlin » suffira tout simplement et vous pouvez me tutoyer, ça ne me dérange pas mais... Moi en revanche... Je pense que je serais plus à l'aise si je pouvais continuer de vous vouvoyer... »
Effectivement, bien que la demoiselle était jeune, tu n'oubliais pas qu'elle était la fille d'une famille noble et donc qu'elle « ne jouait pas dans la même cour que toi »
Nous ne devrions pas rencontrer de pirates en théorie.
A moins qu'on en ait déjà un en face de nous…
Raina ne digère visiblement pas l'accoutrement et le langage de notre interlocuteur qui vient de se manifester. C'est loin d'être suffisant pour condamner cet homme à mes yeux mais la prudence est mère de sûreté. Ayant terminé mon explication, j'interroge l'aventurier sur ses éventuelles dernières interrogations. Autant que tout soit clair dans son esprit. Ce n'est pas des questions d'ordre théorique qui viennent alors mais plutôt organisationnelles.
Sur cette île, les arras ont un territoire de prédilection où l'on est presque certain de les trouver. Le morph que l'on recherche sera peut-être un peu compliqué à débusquer mais nos chances seront bien plus importantes là-bas.
Efficace, Raina sort une carte de l'île qu'elle étale sur la table. C'est une carte qui appartient à la famille depuis au moins deux générations que chacun agrémente de ses observations et des nouveaux sentiers. Sur la carte, je pointe un point d'eau à l'intérieur des terres, en plein milieu de la forêt.
Nous allons au bord de cette petite étendue d'eau. Il y a un sentier relativement bien praticable pour s'y rendre. Il faut compter une heure de marche environ.
Surement moins pour une personne avec une meilleure santé que moi mais il faudra qu'il fasse avec.
Je vous propose que l'on se mette d'ailleurs assez rapidement en route, si possible, il serait bon d'être de retour au port avant la tombée de la nuit.
Les matelots n'aiment pas naviguer de nuit dans l'Archipel. Les courants et récifs sont traîtres, sans parler des monstres alors complètement invisibles. Le sentier qui nous attend est souvent emprunté par les habitants de l'île, nous ne devrions pas avoir à nous frayer un chemin à travers la dense végétation de la jungle tropicale qui occupe la partie est de l'île.
Et puis, tu étais entrain de faire ton spectacle, comme un chapardeur qui aimait amuser la galerie sauf que... Cette mission était tout à fait sérieuse et, même si Mademoiselle Maple ne semblait pas t'en tenir rigueur, sa servante, quant à elle, te regardais comme un dragon nocturne prêt à fendre sur sa proie, d'où les frissons de malaise que tu réussis cependant à réprimer pour ne pas que ça se voit.
Tu te souvins par la suite ce ce que les membres d'équipage du bateau avait dit : l'Archipel connaissait des problèmes liés aux pirates et, une nouvelle fois, tu avais voulu faire ton intéressant mais, nul doute que la servante de la demoiselle ne serait pas sensible si jamais tu décidais de lui faire tes yeux de lapillon désolé mais... Cela n'arriva pas.
Il fallait dire aussi que ton look... Avec ce genre de vêtements, on aurait dit un warg noir en pleine montage, sous la neige, cela voulait dire que tu ne passais pas inaperçu mais bon... Tu étais de bonne foi et tu ne ferais pas de mal à une mouche, étant aussi inoffensif qu'un floki près de l'arbre sacré sauf que, malheureusement, c'était ta parole contre le reste...
Apparemment, d'après la jeune demoiselle, les arras que vous deviez rechercher avaient un terrain de prédilection. Effectivement, ç'aurait été trop facile si l'on pouvait les trouver partout mais bon... :
« Allons y. Je vous suivrais tel un fidèle canitribus pour ne pas me perdre et, surtout vous faire perdre du temps » C'est ça Yan', rattrape toi : « J'aurais beau avoir tout le sens de l'orientation qu'il faut, comme je ne connais pas l'Archipel, je compterais sur vous pour me guider »
Tu vis ensuite la servante sortir une carte et tu dû effectivement te rendre compte que c'était quelque chose de très efficace et, d'après la demoiselle, vous devriez vous rendre près d'un point d'eau en suivant un sentier praticable. Ah... En quelques points ça ressemblait à la demande de noble que tu avais eu et qui visait à trouver une fleur dans la montagne.
Ce voyage avait été une expérience enrichissante même si l'aventurière qui t'avais accompagné t'avais donné l'impression d'être un loup d'ombre mais au final elle s'était révélée être une bonne partenaire bien qu'il semble qu'elle ai développée une phobie pour les fleurs blanches mais au moins avais tu appris que sous cette carapace de fenrir se cachait une inoffensive étoile blanche même si évidemment, tu n'allais pas lui répéter ce genre de comparaison en face mais... Hum... Le propos n'était pas là.
Reprenant ton attention sur la carte déployée par la demoiselle, tu hochas la tête tandis qu'elle te disais qu'il fallait que vous vous mettiez en route le plus tôt possible et elle avait raison :
« Laissez moi simplement vérifier quelque chose » Demandas tu avant de presser tes mains sur tes hanches pour vérifier effectivement que tes dagues étaient bien en place : « Je ne sais peut être pas encore maîtriser mon pouvoir mais je sais me défendre et je dirais même que je suis assez agile, sans me jeter des fleurs évidemment » Dixit celui qui prenait une posture de gamin fier de ses compétences : « Quoi qu'il en soit, je peux me permettre d'emprunter cette carte ? Ainsi j'ouvrirais la marche et je m'emploierais à vous défendre, Mademoiselle »
Après une demande de noble pour retrouver une fleur en pleine montagne, te voilà embarqué dans une aventure qui te demandais d'aller chercher un couple d'oiseaux dans l'Archipel. Une nouvelle expérience à ton actif !
Cela n’est pas un souci, nous connaissons relativement bien les sentiers de l’île.
Enfin, les équipes exploitantes connaissent mieux ces sentiers qu’ils empruntent régulièrement pour l’exploitation de quelques ressources que nous commercialisons vers le continent. Mais on devrait s’en sortir sans trop de mal. A ma proposition de nous mettre en route, l’aventurier semble vérifier son équipement… Chose qui me semble un peu tardive maintenant qu’il est dans l’Archipel, surtout sur cette île. Il ne trouvera que difficilement de quoi remplacer le matériel manquant par ici.
J’y compte bien Monsieur l’Aventurier… Si mademoiselle est blessée, je veillerai à vous écharper moi-même.
Je lève les yeux au ciel à l’attaque de Raina… Comme si je risquais quoi que ce soit avec mon pouvoir, il faudrait vraiment que notre aventurier soit peu doué pour en arriver à une blessure grave. Je vais faire comme si je n’avais rien entendu, cela sera plus simple et moins énergivore.
Pour la carte, cela ne va pas être possible. En tout cas pour cette version... Raina ? Tu as une carte pour Yanxlin ?
Normalement, on fournit une carte plus basique sans les données non nécessaires à la mission de l’aventurier. Rapidement, Raina enroule la carte posée sur la table pour en sortir une nouvelle de son sac. Sur celle-ci, notre chemin est indiqué en rouge pour une meilleure lisibilité. Avec tout cela, il semble que tout est bon pour se mettre en route.
Nous allons donc pouvoir y aller. Prenez le temps nécessaire pour finir vos préparatifs, en particulier un repas si vous n’en avez pas prévu, il sera compliqué une fois en forêt de se nourrir.
Il y a bien des fruits et des graines mais avec le climat, ce n’est que rarement une bonne idée de tenter sa chance. De notre côté, tout est prêt grâce à l’anticipation de Raina et également du retard de l’aventurier. Après avoir proposé à l’aventurier que l’on se retrouve d’ici vingt minutes à la lisière du village, je l’abandonne pour me rendre à la Capitainerie locale. Je dois fournir quelques documents au Chef du Port pour l’emport des Arras sauvages que nous allons capturer.
Quoi qu'il en soit, tu étais arrivé à bon port, c'était le cas de le dire, dans une auberge dans laquelle Mademoiselle Maple t'avais attendu et tu t'étais d'abord excusé de ton retard car même si ta tenue laissait à désirer, ce n'était pas une raison pour montrer que tu avais un petit minimum d'éducation n'est ce pas ?
D'après ce que tu avais entendu à propos de cette mission, la demoiselle cherchait des bras pour trouver et capturer un couple de arras et tu avais répondu présent même si c'était ton premier « voyage » dans l'archipel. Erwan ne t'avais jamais emmené jusque là donc ce serait là ta première expérience et tu avais ainsi de quoi être fier. Cependant... Il aurait au moins fallu que tu arrives à l'heure surtout sachant que tu étais attendu.
De toute manière, les réprimandes ne tardèrent pas car la jeune demoiselle était accompagnée de sa suivante et dire qu'elle n'avait pas confiance en toi était un euphémisme. Heureusement, elle ne fit rien pour t'empêcher même si elle te menaças en quelques sortes, si jamais quelque chose arrivait à Mademoiselle...
Tu avais beau lui soutenir le contraire, tu ne pouvais que la croire lorsqu'elle te disais qu'elle irait personnellement s'occuper de toi si sa maîtresse avait quelque chose :
« Je ferais très attention, il y a pas de soucis avec ça ! J'en ai vu d'autres et j'ai l'avantage de savoir parfaitement me servir de mes dagues ! »
Assuras tu avec un sourire, tout en sachant que la suivante n'allait sûrement pas être dupe pour croire en ce qu'elle considérait sûrement déjà comme de belles paroles venant de toi. Cependant, il fallait bien que vous vous mettiez en route car, plus tu essayais de te justifier, moins la mission avançait et plus le temps défilait.
Puis, lorsque tu avais demandé pour la carte, la demoiselle avait demandé à sa suivante de t'en fournir une basique mais c'était mieux que rien et tu allais te débrouiller pour que ça ailles au mieux. Tu hochas donc la tête, paré pour commencer mais, apparemment, il s'agissait de faire le plein en ravitaillement, ce qui était effectivement une bonne idée.
D'après Onélie donc, la demoiselle te demandais de la rejoindre à la lisière de la ville d'ici une vingtaine de minutes, le temps évidemment pour toi d'anticiper et de faire des achats de nourriture qui te seraient utiles lors de cette expédition :
« Une vingtaine de minutes, donc ? Très bien, c'est noté ! Je ne serais pas en retard cette fois, comptez sur moi! » Assuras tu avec un sourire jovial : « Ce sera pour moi un moyen de m'excuser de vous avoir faire attendre »
Tu étais sincère et tu laissas la demoiselle « t'abandonner » un instant pour te rendre toi même dans plusieurs boutique acheter de la nourriture pour résister à l'expédition qui vous attendaient Onélie et toi. Évidemment, en parallèle, il fallait que tu achète un sac pour tout mettre dedans et, une vingtaine de minutes plus tard, comme promis, tu te dirigeas à la lisière de la ville.
Certainement pour espérer donner plus de confiance, tu avais décidé de retirer ton cache-oeil même si enlever cet accessoire fut comme un déchirement pour toi parce qu'il s'agissait d'un des souvenirs que tu avais d'Erwan, l'aventurier avec lequel tu avais voyagé étant adolescent, l'aventurier qui t'avais tout appris et grâce auquel tu étais là aujourd'hui.
Pourtant, force était de constater que ce cache-oeil allait te desservir, surtout dans l'Archipel qui avait un problème de pirate alors ce fut ainsi que tu retrouvas Onélie et sa suivante, les deux yeux valides, un sourire jovial et enfantin toujours accroché au visage :
« Me voici ! J'espère être dans les temps cette fois ci. Mes préparatifs sont faits » Assuras tu en montrant le sac que tu portais sur le dos : « Je penses donc que nous pouvons nous mettre en route si ça vous convient, Mademoiselle. Vous avez réussit à terminer ce que vous deviez faire, de votre coté ? »
Demandas tu par simple curiosité, en espérant cependant ne pas avoir posé une question trop indiscrète.
Raina, tu as bien les cages ?
Oui mademoiselle, elles sont pliées bien à l’abri dans mon sac.
Simple vérification même si je ne doute pas des préparatifs de ma servante. Si elle a effectivement reçu l’ordre de me tenir loin de la maison, il n’y a pas à douter qu’elle a mis un soin particulier à préparer cette sortie dans la forêt… Fort heureusement, l’aventurier n’est pas vraiment en retard cette fois et ne nous fait pas patienter plus que le temps alloué initialement. Je constate qu’il a laissé tomber le cache-oeil de pirate montrant bien qu’il ferait bien partie de cette nouvelle génération de pirates. On exploite les anciens codes mais en restant dans une certaine “noblesse”... Même si Raina continue de penser qu’il s’agit d’un pirate, chose dont elle m’a longuement entretenu durant son absence, je persiste à lui offrir sa chance. S’il est véritablement un pirate, cela pourrait aussi être une chance pour lui de sortir de cette activités délétère. En attendant que tout cela se vérifie ou s’infirme, je réponds à Yanxlin.
Oui, nous avons terminé ici. Nous allons pouvoir nous diriger vers le lac.
Connaissant la carte des environs, j’indique au jeune homme notre chemin. Cela lui évitera de chercher pendant des heures le bon sentier. La forêt commence presque immédiatement à la sortie du village même si elle reste clairsemée. Cela ne durera pas éternellement, après une vingtaine de minutes, elle s’épaissit et l’avancée le long du sentier se fait plus complexe. Régulièrement, il faut jouer des lames tranchantes pour se frayer un chemin à travers la végétation qui reprend ses droits. Le sentier a beau être régulièrement emprunté, la nature est vigoureuse par ici et se bat pour reprendre son territoire. La marche n’est pas très éprouvante mais mon manque souffle se fait rapidement sentir… Pas au point d’être incapable d’avancer mais je ralentis le rythme. N’aimant pas spécialement apparaître aussi affaiblie face à des inconnues, j’essaye quand même de faire la discussion avec l’aventurier.
Et donc Yanxlin, vous nous venez d’où ? Vous êtes spécialisé dans une activité spécifique de la Guilde habituellement ? La capture d’oiseau n’est peut-être pas votre domaine de prédilection…
Il est important de connaître ses compétences si nous voulons faire appel à lui à l’avenir. Avec le manque d'aventuriers locaux, il est important que l’on ait un pool d’aventuriers fiables à contacter en direct.
C'était triste mais comme le disait le proverbe : on ne pouvait pas être ami avec tout le monde, c'était ainsi mais en même temps, tu étais venu ici pour une mission et, en tant qu'aventurier qui se respectait un minimum, même si... Et bien, disons que tu aurais certainement pu faire une arrivée moins... Remarquée mais bon... Ce qui était fait était fait et il était trop tard pour revenir en arrière. D'ailleurs, en plus de cela, tu étais arrivé en retard... Enfin, laissons le passé au passé et revenons à nos moutons... Enfin nos aras !
Vingt minutes plus tard donc, tout pile, tu arrivas au rendez vous, à l'heure, équipée d'un sac à dos dans lequel tu avais mis les préparatifs que tu avais acheté. Tout semblait donc fin prêt pour une expédition en pleine nature à la recherche d'oiseaux a capturer :
« Dans ce cas, allons y ! Passez devant, je me chargerais de protéger vos arrières, Mademoiselle » Assuras tu avec un sourire sincère : « Montrez moi le chemin mais si vous avez besoin de dagues pour votre défense, sachez que je suis votre homme ! »
Bon... Peut être que ton attitude de jeune coq n'était pas la bienvenue pour inciter la servante de la demoiselle à te faire confiance mais le fait est que tu ne pouvais pas être plus sincère. Quoi qu'il en soit, votre petit groupe ne tarda pas à partir à l'aventure et, même si tu avais déjà vu quelques paysages, tu ne pouvais t'empêcher d'être dépaysé parce que tu découvrais actuellement.
De plus, le sentier que vous étiez entrain d'emprunter semblait facile, au départ, avant de bifurquer sur une zone plus difficile d'accès car tu constatas bien vite que la nature avait reprit ses droits formant ainsi des endroits que vous deviez dégager, et ce fut d'ailleurs à cet instant précis que tes dagues étaient utiles : non pas pour faire fuir d'éventuels monstres mais bien pour dégager la route et vous offrir ainsi un semblant de chemin fréquentable.
Une fois ceci fait, vous étiez capables de continuer votre chemin lorsque tu constatas que la demoiselle s'adressait à toi, semblant apparemment vouloir faire la conversation en te demandant si tu avais un domaine prédéterminé par rapport à ce que tu pouvais faire dans la Guilde, supposant que la caputre d'oiseaux n'était pas ton domaine. Tu hochas la tête :
« Vous avez raison, Mademoiselle, la capture d'oiseaux n'est pas mon domaine mais bon le but des aventuriers n'est il pas de se diversifier, justement ? Sans trop aimer la baston, j'avouerais que si je devais me spécialiser dans quelque chose, ce serait la défense et les combats mais la capture sera un bon moyen de me rendre compte que je peux faire autre chose »
Bon... Soyons tout à fait honnête, tu te vantais quand même un peu mais ce n'était pas si méchant que ça. Juste histoire de dire, de faire un minimum ton intéressant mais tu connaissais tes limites et tu savais bien que tu devais être un mimim modeste sur le sujet. De plus, tu avais bien vu que la demoiselle avait quelques difficultés à suivre mais tu ne cherchas pas à en savoir plus sur le sujet au risque de mettre les pieds dans le plat et dire quelque chose qui te vaudrais, de nouveau, un regard incendiaire de la part de la servante.
Non, ajustant ta foulée à celle d'Onélie, car pour discuter il était toujours bien de marcher à la même allure que ton interlocuteur, tu laissais un petit instant de silence avant de reprendre la conversation, demandant avec une certaine curiosité dans la voix :
« J'espère ne pas me montrer trop indiscret avec ma question mais le fait que je serais curieux de connaître votre pouvoir, Mademoiselle. Évidemment, s'il s'agit de quelque chose de trop personnel, oubliez ma question, je ne m'en offusquerais pas » Souris tu avec assurance : « Et puis ce sera du donnant-donnant, si vous êtes également curieuse de la capacité que je possède moi même »
Bon... Tu ne pensais pas être spécialement familier envers la demoiselle mais on ne savait jamais et tu n'étais jamais à l'abri d'une maladresse...
Malgré mon rythme peu rapide, l’aventurier ne presse pas le pas et fait même le nécessaire pour rester à ma hauteur. C’est une chose agréable que de ne pas se sentir oppressée par son “employé”, j’apprécie le geste sans pour autant le formuler à voix haute. Il ne faut pas fausser les résultats de l’évaluation. Je souris lorsqu’il prend m’interroge sur ma propre magie tout en essayant de rester le plus respectueux de mon intimité. Raina lève les yeux au ciel de son côté. Je sais ce qu’elle pense, il n’a pas besoin de cette information pour faire son travail.
Vous devriez vous méfier en proposant un marché à une marchande de matériaux de luxe Yanxlin, vous pourriez finir sur la paille.
Une simple taquinerie pour plaisanter avec lui. Je n’ai jamais fait secret de mon pouvoir, encore moins avec ceux censés assurer ma sécurité. Certes, on pourrait considérer que cela pourrait les inciter à délaisser ma protection vu la puissance défensive de ma magie mais cela n’a jamais été le cas jusqu’à maintenant.
Ma magie est relativement simple, je peux littéralement absorber plusieurs chocs contre mon corps. Difficile de dire la limite de puissance à ne pas dépasser, je ne suis guère exposée à ces risques mais il vaut mieux éviter que j’absorbe plus de deux chocs par jour.
Bien entendu Messire Yanxlin, cela n’est aucunement une raison pour laisser Mademoiselle courir le moindre risque…
Bien droite dans ses bottes depuis la rencontre avec Yanxlin, Raina en remet une couche. Je comprends tout à fait sa remarque, elle veille à ce que ma sécurité soit optimale mais il n’est pas nécessaire de toujours prendre ce ton de mise en garde. Bien que jeune, il n’en est pas moins un professionnel, il doit bien savoir ce qui est attendu de lui. Je fais mine d’ignorer le commentaire de ma servante et relance l’aventurier.
C’est donc à votre tour Yanxlin. Quelle est votre particularité magique ?
Cette information est utile pour choisir quels types de travaux nous pouvons lui confier. Il serait ennuyant de demander à quelqu’un de se jeter dans l’eau si sa magie lui interdit ce genre de choses. Le chemin continue ainsi en échangeant quelques informations et essayer de cerner la personne que l'on pourrait potentiellement appeler régulièrement.