Oliver feat. Obsidian
Il fallait l’avouer Dame Butterfly savait recevoir comme peu de monde, usant de son immense richesse pour réaliser des fêtes toujours plus grandioses les unes que les autres. Certes, des gens ne pouvaient pas apprécier un tel étalage de luxe, mais dire qu’elle ne prenait pas soin de ses invités ? Jamais. Les gens de la lady virevoltaient dans chaque pièce pour satisfaire les désirs de chaque noble présent pour la soirée sans faire de distinction. Après tout, si vous étiez là c’est que vous aviez attiré l’attention de la dame et peu pouvait se vanter de ça. Elle ne s’impliquait pas dans la politique mais aimait se faire des relations avec les meilleurs. A vrai dire, elle ne vivait que pour dépenser son immense fortune, puisqu’elle n’avait aucun héritier direct et que son mari était décédé voilà bien des années. Elle était seule pour profiter de tout son argent.
Beaucoup de rumeurs circulaient sur la noble, trop pour savoir lesquelles disaient vraies. Il y avait bien des gens qui disaient qu’elle sacrifiait des bébés pour rester belle. D’autres disaient qu’elle avait beaucoup d’amant, vraiment beaucoup. Assez pour en changer chaque jour du mois et s’adapter à chacune de ses humeurs. Des petits malins ajoutaient même que plutôt de sacrifier des bambins, elle tirait son énergie de ces hommes avec qui elle partageait des nuits sulfureuses, volant leurs années pour les ajouter aux sienne et ainsi vivre éternellement. Et puis quoi ? Son mari était sa première victime ? Ça te donnait envie de rire tellement c’était ridicule. Puis, ce n’était pas ses relations charnelles qui t’intéressaient mais son bijou le plus précieux, celui qu’elle portait ce soir : un collier orné d’un rubis presque aussi gros que ta paume. D'une valeur inestimable, il faisait bien des envieux, dont ton commanditaire qui remettrai une somme très importante à celui qui lui ramènerait le bijou. Tu aurais pu envisager de garder le collier pour toi, mais tu n’arriverais surement pas à le revendre assez facilement et surtout, tu n’avais pas envie de te faire poursuivre par tous les mercenaires et autres bandits de la capitale. Puis, qu’est-ce que tu aurais fait du bijou en le gardant pour toi ? Le porter ? Autant te jeter par la fenêtre.
De nombreux nobles se trouvaient dans la salle de bal, profitant du buffet aux mets rares et exotiques et des divers spectacles qu’offraient les saltimbanques engagées pour la soirée. Une seconde ton regard se perdit sur les danseuses aux tenues légères et transparentes qui se contorsionnaient au rythme de la voix mélodieuse du barde. L’artiste principale, une plantureuse jeune femme invoquait à chacun de ses gracieux mouvements une gerbe de fleurs et des papillons lumineux. Une légère brise vint te caresser. La soirée commençait à se rafraîchir alors que la lune s’élevait toujours un plus dans le ciel, te rappelant que le temps continuait à s’écouler et que tu ne devrais pas trop tarder à agir si tu ne voulais pas voir ta cible t’échapper. Ce qui aurait été extrêmement énervant après tout ce que tu avais fait pour l’approcher. Tu quittas la pièce immense et richement décorée pour partir à la recherche de la maîtresses des lieux, réajustant au passage le masque que tu portais. Il était plutôt simple comparé à ceux du reste des invités. Tu grimpas à l’étage, suivant le bruit des rires et des conversations. A chaque endroit où tu posais les yeux, tu repérais une œuvre d’art, ou un meuble qui pouvait facilement valoir le prix d’une chambre dans une auberge luxueuse –voire plus encore.
Tu arrivas finalement à un boudoir à l’ambiance bien plus intimiste. Des lanternes diffusaient une douce lumière dans la pièce aux couleurs aux teintes écarlates. Sept personnes entouraient déjà dame Butterfly. Celle-ci était installé dans un des divans, se reposant contre un torse dont la chemise avait été déboutonnée. Un rire cristallin s’échappait de ses lèvres pleines, alors qu’une autre personne lui susurrait des choses à l’oreille. La noble avait beau approché la quarantaine, elle n’avait pas une ride et pas le moindre signe de vieillesse ne venait ternir sa beauté. A ton entrée, elle leva les yeux vers toi, plongeant ses prunelles d’un noir intense dans les tiennes. Son expression amusée devint plus intéressée, elle se redressa avant de se lever pour t’accueillir. Sa démarche sensuelle captant le regard d’une bonne partie des gens. Toi, tu n’avais d’yeux que pour la pierre précieuse qui ornait sa poitrine, le collier ressortait d’autant mieux qu’il était directement posé sur sa peau de porcelaine grâce son décolleté imposant. ”Ekaitz ! Te voilà !” Ronronna-t-elle en posant une de ses mains sur toi. “Je suis contente de voir ici.” Souffla-t-elle en rapprochant son visage du tien, un sourire légèrement aguicheur se formant sur ses lèvres alors que ses doigts remontaient doucement vers ta clavicule.
”Je ne pouvais pas refuser votre invitation.... J’avais hâte de vous voir.” Déclaras-tu, ta propre main venant se posant sur la hanche de la veuve. Elle papillonna des yeux, derrière son masque qui était étonnamment simple par rapport au reste de sa tenue. Enfin, si on oubliait les plumes et les perles qui le décoraient. Elle était plutôt grande pour une femme, ainsi tu n’eus pas besoin de te pencher trop en avant pour venir souffler à son oreille : ” Pourquoi ne pas aller nous rafraîchir sur le balcon ? Juste nous deux, j’aimerai profiter de votre seule présence tant que je suis à la capitale.” Elle prit quelques secondes pour réfléchir avant de hocher doucement la tête et de te guider vers une petite terrasse. Elle ne résistait pas à la tentation d’un nouveau jouet, hein? Dame Butterfly adorait assurément collectionner tout et n’importe quoi. Il n’y avait qu’une seule chose qu’elle n’aimait pas : c’était la plèbe. Seuls les nobles trouvaient grâce à ses yeux. Et heureusement pour toi, tu avais su te faire passer pour l’un des leurs. Tu pouvais remercier ton père pour cela.
Maintenant que vous étiez isolés, tu pris le temps de lui la conversation, prenant le temps de discuter de tout et de rien, mais surtout de sa personne. La flatter, était un plan facile mais qui fonctionnait étonnamment bien comme elle possédait un assez grand égo. Au fil des minutes tu te rapprochais d’elle. Tu passerais même la nuit à ses côtés s’ille fallait car tu n’aurais pas d’autres occasions pour le collier qui était trop bien gardé le reste du temps. Tu profitas d’une énième flatterie pour passer tes doigts dans les boucles auburn avant de venir poser un baiser sur sa main quand quelque chose changea. Ce n’était plus une main de femme que tu embrassais. Tu entendis même un léger craquement provenir des vêtements. “Qu’est ce que...” Même tes pensées s’interrompirent quand tu le vis. Ce n’était plus Dame Butterfly, mais un homme, certes roux lui aussi mais il n’y avait que ça qu’il avait en commun … avec la tenue et les bijoux. La seule chose que tu lâchas à ce moment fut : “Qu’est ce que c’est que ce bordel ?”
« Tu vois c’est pour ça que tu devrais pas faire ça mon chat… »
Un gémissement se fit entendre, l’homme a qui il parlait était au sol, plus exactement sous Oliver qui s’en servait actuellement de siège. L’homme tuméfié au visage avait du mal à respirer et ne pouvait pas bouger. Oliver regardait autour de lui le triste spectacle qu’il avait à voir, là un homme la tête contre le mur, à genou, inerte, un filet de bave dégoulinant de sa bouche. De l’autre côté de la ruelle un autre dont on ne voyait plus que les pieds et les jambes qui sortaient de la poubelle où il avait était enfoncé. Au final il se trouvait là où était sa place de déchet. Quelques minutes plus tôt ces trois imbéciles avaient voulu soutirer l’argent d’Oliver pour être passé ici. Des crétins finis, premièrement Oliver n’avait pas d’argent et deuxièmement une bonne bagarre il n’y avait rien de mieux.
« Ou alors il faut devenir plus fort pour faire ça hein ? Sinon… »
Oliver se releva, époussetant ses vêtements, il ne s’était que peu amuser dans cette petite rixe et en plus il allait être en retard, il avait rencontré une jeune femme aujourd’hui, elle était belle, elle courait partout. Elle courait tellement qu’elle lui était rentré dedans. Et là le coup de foudre, des yeux amandes, un sourire timide, très polie à s’excuser sans arrêt. Une rencontre comme on en fait une fois dans sa vie, bon même si c’était la troisième ou quatrième rencontre de ce type pour Oliver mais cette fois ci c’était la bonne, il en était sur. Il commença à s’éloigner de la ruelle.
« Désolé… » dit l’homme dans un souffle. Oliver se stoppa net. Désolé ? Il était désolé ? Il fit demi tour, le regard noir, se dirigeant d’un pas décidé vers ce qui en plus d’être une perte de temps, était un lâche incroyable. Il asséna un premier coup de pied dans les cotes de ce faible, puis un second, un troisième, un quatrième…. Un passage à tabac dans les règles. A chaque coup des gerbes de sang étaient crachés en plus d’un roulé boulé un peu plus long avant de finalement atteindre le mur. Une fois stoppé Oliver fini ce qu’il avait à faire d’un coup de talon dans sa tête. Le bruit du nez se brisant en petit morceau se fit entendre avant un silence. Oliver avait une sainte horreur des gens qui ne vont pas au bout de leurs idées. Il voulait lui faire la peau il y a deux seconde, utiliser ses muscles, et maintenant il s’excusait ? Le genre de personne qu’il détestait.
Le calme était revenu dans cette ruelle. Et comme si rien ne s’était passé il repartit dans ses pensées, avec cette jeune fille. Elle lui avait dit qu’elle devait se dépêcher pour une fête ce soir. Elle ne lui aurait pas dit si elle n’avait pas envie qu’il la retrouve, il repassa la main dans ses cheveux, essuya le sang qu’il avait sur les mains que l’autre sagouin lui avait craché dessus et dit :
« Je me demande comment va Berinda ? »
Et du côté face de la ville il passa au côté pile, la ruelle mal éclairé laissa place à un festival de lumière éblouissant le jeune homme. Comme à son habitude il devait analyser rapidement ce qui se passait et… il sentit quelque chose de doux et humide sur sa main, en baissant les yeux il vit un homme en train de lui baiser la main. Un mouvement de surprise pris Oliver suivi d’un craquement, les vêtements avaient beau s’adapter à la personne quelque chose de trop serré restait trop serré. Il devait faire attention à ses mouvements s’il ne voulait pas déchirer ses vêtements d’un seul coup. Cet homme était plutôt joli garçon mais ce n’était pas cette fameuse Berinda.
“Qu’est ce que c’est que ce bordel ?” A ces mots, sans trop savoir pourquoi sa personnalité pris le dessus et l’étranger bisouilleur de main se pris une claque, un peu comme un enfant qui fait une bêtise, qui dit un mot de trop.
« Votre langage ! » La claque mise Oliver se tourna vers l’extérieur du balcon, le spectacle était sensationnel, un jardin de toute beauté, chaque haie, chaque buisson, éclairé par le clair de lune, étaient taillés comme une œuvre d’art. Mais plutôt que d’admirer le paysage il devait s’occuper de lui. Il avait une robe extravagante, à un point que s‘en était presque ridicule. Il avait également un masque sur le visage, cela lui permettrait de passer incognito ? Pas vraiment, de toute évidence il avait pris la place d’une femme, le masque ne cachait qu’une partie de son visage et il n’avait pas vraiment les formes de la précédente. Son décolté laissez sortir des poils plus que de la poitrine. Rien de très féminin. Alors qu’il avait le dos tourné il entendit la porte du balcon s’ouvrir, au bruit de l’intérieur il semblait avoir une fête.
« Madame, monsieur j’ai pensé qu’une coupe de champagne serait la bienvenue » Il reconnut à la voix, la fameuse Berinda qui lui avait tant plu. Elle regardait le sol, presque comme une révérence. Il saisit la flute et n’eu même pas le temps de la remercier qu’elle avait déjà rebroussé chemin, sans rien attendre de cette patronne qui la regardait à peine. Zut, mais il aurait certainement d’autres occasions, et puis avec le masque il pourrait lui faire une encore plus grande surprise, il devait juste faire attention à un peu mieux cacher son visage.
Il savourait son champagne observant le jardin, oubliant totalement la présence de l’homme à ses côté tant que les bulles descendait dans son gosier, il était donc riche… Enfin la personne qu’il remplaçait. Il sentait autour de son coup quelquechose de pesant, un collier. Et quel collier ! Le rubis qui l’incrustait brillait de mille feu.
* c’est notre précieux, notre pécieuuuuuuuuuux* la voix dans sa tête était apparue, un peu chevrotante, teinté d’une certaine noblesse, elle parlait d’une voix très aigue, trop aigue… Oliver avait décidé, ce sera la baronne Olivia De Kaynes seconde du nom. Et ce collier sera son bien le plus précieux ! Bien plus que ces bagouzes un poil nombreuse à ses doigts.
Il se retourna pour voir l’homme qui lui baisé la main, toujours perplexe de ce qu’il venait d’observer, en même temps c’était un peu compréhensible vu ce qu’il venait de se passer. Oliver laissa échappé un fort rire sonore et aigue qui sonnait bien faux, la main devant son visage, avant de lâcher.
« Et bien mon brave, vous semblez avoir vu un fantôme, ce n’est pas une petite claque qui vous déstabilise à ce point tout de même ? Plutôt les charmes d’une dame j’espère »
Oliver feat. Obsidian
A peine tu avais lâché ces mots, qu’une main s’écrasa sur ta joue, les bagues marquant ta peau au passage, laissant une minuscule cicatrice au niveau de ta pommette. L’homme qui avait remplacé Dame Butterfly avait utilisé un peu plus de force que nécessaire car tu sentis ta tête déviée légèrement sur le côté. Le geste avait aussi déplacé le masque que tu portais, le relevant au niveau de ton œil gauche. Toujours sous le “choc du changement de corps et de la gifle, tu ne prêtas même pas attention à la remontrance sur ton langage. Ce n’est qu’avec l’intervention d’une jeune demoiselle travaillant au manoir que tu repris tes esprits. Les yeux toujours légèrement écarquillés, tu regardais l’homme devant toi. Légèrement plus petit que toi et bien que plutôt “fin”, il semblait engoncé dans sa robe et tu en venais à craindre de voir les boutons de son corset te sauter au visage ou les rubans dans son dos craquer au moindre mouvement important. Cette robe n’était pas faite pour un corps si musclé et surtout masculin. Tout à ta contemplation, tu notas sa déception lorsque la serveuse s’en alla sans même un regard pour lui, mais outre ce minuscule évènement, le rouquin agissait comme si toute cette situation était parfaitement normale. Certes, vous viviez dans un monde plutôt fantaisiste, mais ça n’arrivait pas non plus tous les jours qu’une femme se transforme en un parfait inconnu. D’autant plus, qu’il était connu que le don de la noble ne consistait pas à changer de sexe.
D’un geste parfaitement naturel elle sirota son verre de champagne, admirant un instant le jardin, avant que son attention ne soit détournée par le fameux collier orné d’un rubis qui reposait toujours au niveau de son décolleté -bien moins agréable à regarder maintenant que c’était un torse poilu qui se trouvait en dessous et non plus une opulente poitrine. Tu vis naître dans son regard, les flammes de la convoitise, les mêmes qui apparaissaient lorsqu’on voyait pour la première fois l’objet de nos désirs. L’homme n’était donc pas Dame Butterfly et le changement devait donc être de sa faute. Tu ne savais pas à quoi correspondait exactement son don, téléportation ? Peut-être ? Tenant toujours du bout des doigts le précieux bijou , il te regarda, te dévisageant à son tour avant de se mettre à rire. Un bon gros fou rire qui te fit un peu tiquer. Suite aux mots de “la noble dame”, un sourire entre l’amusement et l’agacement se forma sur tes lèvres. ” Pas un fantôme, mais avouez que voir la noble dame, avec qui je discutais, se métamorphoser en homme est un spectacle assez peu courant même à Aryon.”Soufflas-tu, te reprenant enfin, savoir s’adapter, un des maîtres mots du métier de mercenaire. Tu remis en place ton masque et lissas le tissu de ton costume au passage. Si tu avais su qu’un tel huluberlu remplacerait la lady, tu te serais beaucoup moins donné. “Est-ce que je dois craindre pour la vie de Dame Butterfly ? J’imagine qu’elle n’a pas juste disparu de la surface du monde. ” Enfin le plus important, c’était que le trésor de la famille Butterfly n’ait pas disparu. Tu te fichais de le voler à elle ou un autre, tant que tu le récupérais pour ton client tu t’en fichais. Par contre, tu allais devoir agir un peu plus vite. Si quelqu’un voyait le rouquin avec le rubis, ça serait la panique et tu serais toi aussi dans la merde, comme tout cela était arrivé en ta présence. Certains seraient capables de dire que tu avais tout prémédité. Ils n’auraient pas tort sur tout, mais tu refusais de te faire avoir à cause de cet inconnu. Maintenant que tu y pensais, vous aviez frôlé la catastrophe avec la petite employée, heureusement celle-ci avait rapidement tourné les talons après avoir servi l’homme. Tu pouvais pour cela remercier le caractère plutôt hautain de la Dame envers la “basse classe”. “Pourrais-je connaître votre nom Sire … Ma Dame??” Ou devrais-tu l’appeler Dame ? Tu ne savais pas trop, il s’était lui-même qualifié de “Dame” après tout.
Du coin de l’œil, tu jetas un regard vers les immenses portes-fenêtres qui donnaient sur le boudoir. Il y avait encore pas mal de monde et si pour l’instant, la majorité patientait, d’autres n’allaient pas tarder à réclamer la maîtresse des lieux. Cela plus d’une heure que tu étais seul avec elle et bien quelques bonnes petites minutes que tu étais avec cet énergumène. Et comme tu l’avais senti venir, tu entendis une voix se rapprocher. A peine la personne avait-elle poser une chaussure sur le sol en pierre que tu poussas le rouquin derrière les arbustes, une main gantée se posant sur la bouche de celui-ci pour l’empêcher de se trahir en parlant. Ton autre main attrape les siennes, faisant teinter les bracelets qui ornaient un de ses poignets et provoquant au passage la chute des dernières gouttes de champagne sur vous deux. De ton corps, tu tentes de dissimuler celui un peu trop virile de “Dame Butterfly”. ” Pas un mot! Siffles-tu à son oreille. “S’ils vous découvrent ainsi, nous risquons un aller simple pour rencontrer la garde ! Vous pourrez vous plaindre plus tard ! Tu priais pour que la personne vous laisse tranquille en vous voyant dans une position si proche, qu’elle pense que vous étiez en train de faire vos petites affaires à l’ombre des regards. Cela pouvait fonctionner avec la réputation sulfureuse de la dame. Tu te rapproches un peu plus de l’aventurier, plaçant une de tes jambes entre les siennes. Faîtes qu’il s’en aille par Lucy !
Défi case Laïum : Dé: 2, catégorie vêtements et accessoires=> Les 10 mots de cette catégorie sont soulignés ! (bagues, masque, robe, boutons, corset, rubans, collier, bijou costume, chaussure, bracelets, gantée...)
Il lui demanda finalement son nom, Oliver répondit par une pirouette avant de tendre sa main à l’inconnu comme désirant un nouveau baisé sur la main. Et répondit d’une voix aigüe :
« Je suis la baronne Olivia De Kanes, seconde du nom affilié à la famille royale par la sœur de l’oncle de ma cousine »
Il était parti dans le jeu, si c’était une noble alors autant jouer ce rôle là, il était venu pour deux choses, voir cette fille et au passage s’il pouvait profiter de la fête en plus c’était un énorme bonus. Une soirée amusante en perspective. Il n’avait pas eu le temps de demander à se dragouilleur son nom que celui-ci le saisit par la main, et le plaqua contre le mur derrière les buissons. *Hé bé on ne perd pas de temps maintenant chez les noble, mais tout de même nous sommes de la noblesse pas des filles faciles, on pourrait attendre le 3ème rendez-vous* puis la main ganté se posa sur sa bouche, et sa jambe au niveau de… de… De son jardin d’Eden ? Mais ce n’était plus une pulsion romantique, on n’était plus proche de l’agression pure et simple. Oliver se dit que la robe devait vraiment bien lui aller, qu’il devait être en beauté, c’est pour cela que l’autre n’avait pu se contenir, mais il y avait des limites. Il tenta de s’exprimer
« Hmpffff, Hmpfffff ? hmpf hmpffffffff ? » (Ca va un peu vite non ? Vous pourriez me dire votre nom avant ? )
” Pas un mot! S’ils vous découvrent ainsi, nous risquons un aller simple pour rencontrer la garde ! Vous pourrez vous plaindre plus tard ! ”
D’un côté cela le rassurait un peu, il n’était pas en train de se faire agresser par cet homme aux cheveux noirs. De l’autre cela voulait dire qu’il ne pouvait pas profiter de la fête, il devait fuir ? En tout cas pour le moment il était coincé et les bruits de pas se rapprochaient.
« Madame, je suis désolé de vous déranger dans un moment si… Hum… Mais les invités commence à s’impatienter et… »
Il se rapprochait de plus en plus de leur zone de bécotage, De toute évidence cela ne dérangeait pas le majordome d’être au milieu des ébats de sa maitresse. D’abord les roucoulades en moins de cinq minutes dans les buissons, les majordomes au milieu de tout ça. La noblesse ça a vraiment un grain se dit Oliver. C’était du coup à lui de prendre les choses en main pour écarter ce pervers salarié. Mais pour cela il fallait avoir une marge de manœuvre.
« Hmpffff hmpf » (Désolé l’ami)
Et désolé il pouvait l’être mais au grand mot les grands remèdes, certes il avait une main sur la bouche mais il n’y avait rien de plus simple pour s’en débarrasser, ouvrir la bouche, avancer quenottes, refermer. Il y avait peu de marge pour se libérer, alors mordre était la première solution mais cela risquait de ne pas suffire, il fallait exécuter le plan B en même temps. Oliver s’insulta plusieurs fois avant de le mettre a exécution car le plan B est sans doute l’une des pires choses qu’un homme peut faire. Mais au grand mot… D’un geste rapide il releva sa jambe afin d’asséner un coup de genou là où les bonnes manières empêchent de citer cette partie du corps. Pas cool du tout mais bon.
L’effet fut celui attendu et sous la surprise du coup il put s’exprimer, toujours caché par les buissons et son amant momentané. Il prit une voix aigüe et hautaine.
« Réunissez tout le monde en bas des escaliers, je vais faire une grande annonce ! »
« Mad… »
Est-ce qu’il avait tiqué sur la voix de sa patronne ? Ou alors il y avait pas d’escalier ? Bon sang pas d’escalier dans cette maison mais ce serait une honte !
« VOUS OSEZ REMETTRE EN QUESTION MES CHOIX ?!!! »
« N.. N… Non madame, tout de suite madame. »
Les bruits de pas s’éloignèrent, suivi d’un bruit de mouvement général venant de la pièce voisine. Son plan avait marché. Ils étaient tous en train de se diriger à ce fameux escalier. Une bonne chose de faite, il pouvait reprendre sa place sur le balcon, loin du côté vert où ils étaient posés. Bon maintenant il fallait gérer la colère de son admirateur.
« Désolé mon pote pour tout ça mais il était pas décidé à nous lâcher le gugusse. Du coup ba… Pas le choix… Tout va bien, tout est en place ? On est cool ? »
Le côté noblesse avait disparu presque aussi vite qu’il était apparu, c’est ça le problème, ou la chance avec les nouvelles personnalités, certaines prennent du temps à se mettre en place. Il continua
« Du coup si je suis découvert, c’est la garde et pour vous aussi car vous êtes avec moi… Je pense du coup qu’il ne nous reste qu’une solution qui parait évidente… Allez picoler autant de champagne et de petit four, profiter de la fête et quand ça part en sucette on se tire »
Il ne laissa aucun temps de réponse à son binôme de balcon et s’engouffrât dans le boudoir, il était vide, sombre, les murs mauves, il prit la première porte pour se retrouver dans un autre couloirs puis encore une, la seconde à gauche cette fois.
Il arriva dans une grande pièce, les murs couleur olive, un lit en baldaquin assez grands pour six personnes. Des tableaux semblait couter bien trop cher et plusieurs vêtement de dame accroché un peu partout. Oliver observé la pièce entre fascination et dégout de tant de luxure. Mais sa voix intérieure était elle ravie. Dans la pièce trôner une superbe robe bleue, bien moins tape à l’œil que ce qu’il portait actuellement. Parfait quelque chose qui cachait son torse. Ne sachant pas trop comment enlever cette fichue robe il saisit un côté et arracha le vêtement, se mettant corset apparent avant de se diriger pour enfiler sa dernière merveille.
Case hypogriffe : mot souligné Noirs, Vert, mauve, olive, bleue
Oliver feat. Obsidian
Il fallait bien l’avouer, ton cerveau eut un arrêt quand le rouquin se présenta comme une baronne et surtout comme étant affilié à la famille royale par une relation plutôt douteuse. Tu papillonnes des yeux, il faut le dire un peu stupidement avant que l’arrivée de l’un de tes employés de maison ne te pousse à agir et à faire un peu plus connaissance avec le corps de ton vis-à-vis. Ton nez pointu venait frôler la mâchoire pas si carrée de la “Baronne”, t’offrant au passage une vue magnifique sur son le collier si désiré, la pierre ovoïdale brillant sous les rayons des étoiles et du croissant de lune. Bien loin des pensées qui traversaient l’esprit de l’aventurier, tu cherchais un moyen de faire partir l’intrus en “étouffant” au passage la “Dame”. Tu ne voulais pas que la voix un poil trop masculine ne vous trahisse. Une grimace se forma sur ton visage masqué, alors que le serviteur de Dame Butterfly se rapprochait de plus en plus, désirant une réponse de sa maîtresse. Décidément, même cette position ne les arrêtait pas ! Et là, la douleur. Tu ne t’étais pas préparé à un tel acte de cruauté. Tu te recroquevillas sur toi-même, tes mains tremblantes s’accrochant désespérément à Oliver pour t’empêcher de tomber à genou. Celui-ci venait de réaliser le geste le plus ignoble et le plus traître qu’on pouvait faire à un homme : un bon coup dans les bijoux de famille. Malgré ton expérience au niveau de la douleur –malheureusement mercenaire était un métier à risques- tu ne pus retenir un gémissement plaintif alors que le remplaçant de Dame Butterfly ordonnait à l’homme de dégager sous prétexte de réunir tout le monde en bas.
Le front couvert de sueur, tu laissas le traître s’éloigner et reprendre votre place d’origine. Là, où se trouvait le meilleur des points de vue pour profiter du jardin encontre bas avec ces buissons taillés rectangulairement, la fontaine octogonale et ses parterres de fleurs multicolores. “Cool ?” Tu avais répété ça d’une voix légèrement cassée et les orbes dorées de tes yeux brillants encore plus à cause des larmes qui s’y étaient accumulées sans pour autant couler. “J’aurai préféré que tu me laisses gérer la situation ou même que tu me mordes plutôt que … ça”Tu grognas, tentant de respirer calmement pour aider la douleur vive à passer. Alors que tu t’avançais un peu vers lui, tu avais l’impression d’avoir pris cinquante ans alors que tu te traînais sur les dalles hexagonales de la terrasse. ”Bon au moins il a compris la situation dans laquelle il nous a foutu... On va pouvoir se barrer maintenant qu’il a réussi à se dé... Et jamais deux sans trois, le rouquin avait encore réussi à court-circuiter tes neurones. ”Quoi ?” Est-ce que tu avais bien entendu ? Il voulait profiter de la fête ? C’était certain désormais, il lui manquait une case. Sans même attendre ta réponse, il te laissa sur place. ”Il est fou.” Tu le suivis en boitant légèrement. Ce qui n’était peut-être pas la meilleure des idées puisque l’autre ne connaissait pas le manoir et pouvait à tout moment te faire tomber sur des invités. Malheureusement, il avait le collier avec lui et tu ne comptais pas le laisser partir.
Vous étiez visiblement dans la chambre de la maîtresse des lieux. Tout n’y était que luxe comme tu pouvais t’y attendre et le moindre des meubles devaient valoir le nombre de cristaux que tu dépensais chaque mois pour vivre... au grand minimum. Tu dépassas un des tableaux qui, tu le savais, représentait son défunt mari, bien plus âgé qu’elle à sa mort. “Olivia” semblait subjuguer par la robe bleue qui se trouvait au centre de la pièce. “C’est une bonne idée de vous changer, mais j’espère que vous... Trop tard. Il venait de déchirer la robe actuelle. “Bordel de merde.” Tu avais mal et pas qu’en bas. Tu sentais pointer une énorme migraine à chaque seconde supplémentaire passée à ses côtés. Tu te pinças l’arrête de nez, inspirant doucement pour rester calme et objectif. “Il serait plus judicieux que vous preniez les vêtements du mari. Il doit bien en rester quelques-uns.” Tu te déplaças pour lui faire face et tenter de capter son attention, cachant la robe convoitée derrière toi. “Et je pense sincèrement que c’est une mauvaise idée d’aller picoler du champagne et de se goinfrer. Je n’ai pas envie de voir la garde rappliquée ! ”Tu devais réussir à le convaincre. Sauf, que l’autre semblait être une véritable tête de mule et ton argument ne fit clairement pas mouche puisqu’il tenta d’attraper la nouvelle tenue de ses rêves, avant de l’enfiler.
Oh le con... Tu n’allais pas le laisser tout gâcher ! Tu avais été gentil jusque-là, mais tu te devais de faire ton boulot. Tu ne pourrais pas t’aider d’une corde enchantée pour le maintenir en place, à vrai dire, tu n’avais pas grands choses sur toi outre une lame retour. Tu n’avais même pas la charmante compagnie de ta vipère avec sa petite tête triangulaire qui aurait pu le menacer. “Aaah... J’ai vraiment essayé d’être sympa !” Soupiras-tu, avant de prendre la canne du défunt et de l’utiliser comme une matraque. Le bout sphérique de la canne venant taper sur le sommet du crâne afin de lui faire voir des petites lumières en forme d’étoiles.
Défi case Laïum : Dé: 6, catégorie formes =>ils sont soulignés
“Aaah... J’ai vraiment essayé d’être sympa !”
Était ce le geste de la main qui l’avait tant énervé ? Le fait qu’il ai vu la robe en premier ? Peut être ne voulait il plus retourner à la soirée ayant trouvé l’amour de sa vie en la baronne Olivia De Kaynes mais ne parvenait pas à faire entendre raison à l’envie de fête de cette dame ? Mais a quelle bassesse allait-il se laissait aller ? Une forte douleur sur la tête se fit ressentir, puis le vide. Un grand noir profond dans lequel il semblait tombé de façon infini. Dans un souffle comme s’il avait émergé de l’eau il se réveilla le souffle coupé, au sol, la tête douloureuse. Il devait comprendre ce qui avait pu se passer. Bon il semblait clair qu’il avait était assommé par son malandrin de compagnon. Qu’elle horreur avait il pu avoir commise pendant sa somnolence ? Et d’ailleurs depuis combien de temps était il au sol ? Une heure ? Trois jours ? Cent ans à attendre que son prince charmant vienne le réveiller ? Ou plus certainement au bruit en bas de la fête à peine quelques minutes.
Oliver se releva pour un check up rapide. Robe ? Ok ! Chaussure ? Nickel ! Visage d’ange ? En dehors d’une bosse, Check. Le collier son bien le plus précieux qu’il n’a jamais eu depuis un quart d’heure… D’un geste affolé il vérifia plusieurs fois autour de son cou, rien… Il vérifia par terre sans plus. Ce petit salopiaud l’avait dépouillé. Et Oliver acceptait plein de chose, prendre des coups, se faire traiter de taré, les gens qui demandent des chocolatines à la boulangerie familiale, mais pas se faire voler.
Il sentait le rouge lui monter à la tête, la fête était devenu secondaire tant qu’il n’aurait pas récupérer son bien ! Il allait le reprendre… Il allait se venger. Il poussa un hurlement de rage qui avait du se faire entendre dans une bonne partie de la maison avant de quitter la chambre à tout allure. Les derniers retardataire à l’étage s’était stopper voyant une tornade bleue et au cheveux feu sortir de la chambre de la maitresse de maison. Il saisit au col l’un d’entre eux.
« IL EST OU ? »
Tremblant comme une feuille son interlocuteur ne lui apporta aucune réponse, il le laissa tombait pour continuer ses recherches. Il ouvrait de pièce vide en pièce vide. Tournant à l’étage de la maison comme un dératé avant d’arriver en haut des escaliers de la demeure. Là, en bas, la grande majorité des invités s’était réunis pour écouter l’annonce qu’il devait d’ailleurs faire. Les gens buvaient, s’amuser, danser au son des musiciens. Tout ces gens qui profitaient de « son » hospitalité alors que lui avait était destitué de son bien le plus précieux. Cela ne le rendait que plus fou. Il les regardait tous, un regard noir, les poings aussi serré que ses dents, ce qui devenait douloureux par ailleurs. Au fur et à mesure les gens l’avaient remarqué et commençait à se demander qui était cet individu habillé comme une noble. Lui chassait du regard la pièce pour trouver son agresseur celui là ? Trop gros ? Et lui ? Trop blond ? Et Elle ? Trop… grande ? Et lui ? Avec sa queue de cheval noir, sa boucle d’oreille fantaisiste et sa tenue de gentleman ? Nous avons un gagnant.
« HEY ! ESPECE DE RACLURE D’ESCROC DE DRAGUEUR A LA NOIX ! »
Ceux qui ne l’avait pas encore remarqué avait définitivement le regard braqué sur lui, la musique s’était stoppé aussi. Tous le regardaient même son faux nouvel ami. Mais pour Oliver il n’y avait qu’une personne dans cette pièce, lui. Il n’avait pas entendu la personne s’approchait de lui, grand, costaud sans doute un garde pas ravi de voir cet homme avec la robe de sa maîtresse. Il agrippa l’épaule d’Oliver
« Monsieur veuillez me… »
On ne touche pas la baronne. Jamais. Sauf si elle le demande. Un geste rapide, le coude qui atterrit dans le nez de ce garde, avant de lui mettre la main derrière la tête et de lui faire embrasser la rambarde de l’étage à plusieurs reprise. Le bruit des os du visage se brisant se fit entendre au milieu de quelques cris dans la pièce qui ne considérait plus l’homme comme une possible distraction mais une menace. Oliver fit finalement basculer le garde par la rambarde qui s’écrasa inconscient à l’étage d’en dessous. Oliver le suivit tout aussi rapidement se servait de lui pour amortir sa chute. Il se dirigea vers son ennemi avant que celui-ci ne disparaisse définitivement attrapant un verre de champagne des mains d’une personne avant de la boire d’un coup sec et de jeter le verre, puis de saisir des petits fours par poigner et de les enfourner dans sa bouche. Les gens s’écartaient de son passage comme une mer qui s’ouvre en deux alors qu’il s’approchait. La bouche pleine il s’exprima
« BLuuu voibsf fe peufb… »
Il se décida finalement à avaler sa part avant de continuer.
« Tu vois ce n’était pas si compliqué que ça de faire un peu la fête, mais non tu as fais le choix de me dérober, la maîtresse des lieux, et de me voler mon précieuuuuuux, mon amour, mon collier. REND. LE. MOI ! et moi et mes gardes nous ne te briserons pas trop. Allez-y messieurs ! »
Certes des gardes de maison commençait à s’activer vers eux, que ce soit de depuis la maison ou bien depuis l’entrée. Oliver ne se rendait pas compte qu’il venait principalement pour lui et pas pour cet homme mais l’un d’entre eux s’arrêta, regarda Obsidian.
« Attendez… Vous avez le collier de Madame Butterfly ? »
Oliver feat. Obsidian
Tu étais de retour dans la salle de bal où les convives festoyaient en attendant l’arrivée de la maîtresse de maison. Après avoir dérobé le collier du corps inanimé du rouquin, tu n’avais pu quitter les lieux de suite à cause d’un autre invité qui avait tenu à te faire la conversation. Un vrai pot de colle. Il était d’ailleurs toujours à tes côtés, sirotant son cocktail tout en vantant les nombreuses qualités de votre hôte. Tu bus toi aussi une petite gorgée de champagne, quand tu le vis. Il s’est réveillé bien vite... Tu retins un soupir, te tournant vers l’indésirable qui t’empêchait de prendre la poudre d’escampette. Autant te servir de lui pour rester le plus discret possible. Avec un peu de chance le cinglé ne te verrait p... Et là un cri, un hurlement même résonna dans l’immense pièce poussant tous les regards à se tourner vers l’aventurier. Les expressions des aristocrates se firent incrédules, outrées ou curieuses face à un tel comportement. Qui était donc cet inconnu vociférant et portant une des tenues de lady Butterfly ?
Un grand costaud -sûrement un des hommes engagés pour assurer la sécurité- s’approcha du fou-furieux qui n’hésita pas à lui casser le nez pour avoir osé se mettre sur son chemin. Et ça ne s’arrêta pas là, puisque le pauvre gars termina sa rencontre quelques marches plus bas provoquant quelques cris de terreur parmi les demoiselles –et quelques hommes. Eh bien, il ne fait pas dans la dentelle lui. Tu devais bien avouer être impressionné par la force de ce curieux personnage. Toutefois, cet excès de violence lui permit de fendre la foule sans que personne n’ose s’interposer. Tu le regardas donc s’approcher avec une certaine lassitude. Pourquoi Lucy ? Pourquoi s’obstinait-elle à te mettre des obstacles sur la route ? Ton plan s’était si bien déroulé jusque-là... Un grand soupire t’échappa et tu retins une grimace quand l’autre te postillonnait dessus tout en baragouinant quelques mots totalement incompréhensibles.
Tu penchas légèrement la tête sur le côté, alors que tu vis les gardes de la maison s’approcher de vous deux ou plutôt du grand dadais devant toi. Ils allaient pouvoir t’en débarrasser ! Tu bus une autre lampée du mousseux, sans rien répondre aux accusations de l’homme. Peu à peu, ils encerclèrent le rouquin. Quand un garde s’intéressa aux paroles d’Oliver et qu’il se tourna vers toi pour t’interroger, tu laissas échapper un petit rire... Un rire typiquement noble. Ah, tu pouvais remercier ton père et son éducation.
“Moi, j’aurai volé le collier de lady Butterfly ? Je n’ai jamais entendu quelque chose de si ridicule, jamais je ne pourrai lui briser le cœur en commettant un acte si horrible...S’il le faut, je vous laisserai me fouiller pour vous prouver ma bonne foi ! ” Déclaras-tu avec un certain dédain, tu quittas le garde des yeux pour regarder l’autre hurluberlu. Heureusement, tu avais réussi à détourner assez l’attention de ton pot-de-colle pour cacher fameux collier quand celui-ci t’avait traîné jusqu’à la salle de réception. Tu n’avais pas voulu prendre le risque de le garder sur toi et que quelqu’un le découvre. “S’il y a bien quelqu’un de suspect ici, c’est lui... Un intrus qui porte une de ses robes. “Ton regard se fit méprisant, avant de mimer ton inquiétude.
”Ca me fait penser ! J'ai laissé Dame Butterfly dans sa chambre après notre discussion sur le balcon et elle n’est toujours pas là ! Et si ce pervers l’avait attaqué ?! Il est visiblement fou ! Il semble croire que ce domaine lui appartient dont le collier !” Lâchas-tu d’une voix un peu plus forte pour bien te faire entendre des autres convives. Ca ne manqua, les nobles invités se concentrèrent sur Oliver, ordonnant aux gardes de réagir ! Ils devaient arrêter cet homme ! Et surtout, ils devaient retrouver maîtresse des lieux ! Tu retins un petit ricanement, alors que la foule en colère t’absorba en tentant de se rapprocher du rouquin. Tu allais pouvoir profiter de cette diversion pour fuir, tu te faufilas parmi les convives. Lâchant un petit sourire moqueur vers Oliver. Tu devais maintenant retrouver le collier et quitter cet endroit.