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    Un monde plein de mystères,
    plein de magie et surtout plein d'aventures...

    Il est peuplé de créatures fantastiques. Certaines d'une beauté incomparable, d'autres aussi hideuses qu'inimaginables, beaucoup sont extrêmement dangereuses alors que quelques unes sont tout simplement adorables. La magie est omniprésente sur ces terres : des animaux pouvant contrôler la météo, des fleurs qui se téléportent, des humains contrôlant les éléments, des objets magiques permettant de flotter dans les airs...

    Dans ce monde, il y a le royaume d'Aryon. Situé à l’extrémité sud du continent, c'est un royaume prospère, coupé du monde. Il est peuplé d'hommes et de femmes possédant tous un gros potentiel magique, chacun vivant leurs propres aventures pour le meilleur comme pour le pire.

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    A la croisée des chemins [Vlad]
    Le royaume d'Aryon  » Le royaume d'Aryon » Les plaines
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    Ayah StormsongLa Garde
    Ayah Stormsong
    Informations
    A la croisée des chemins [Vlad]
    Mer 28 Avr 2021 - 14:32 #
    La journée avait été plutôt longue, Ayah l’avait passée à marcher, suivant tranquillement la route principale qui serpentait entre les plaines jusqu’à la capitale. Elle appréciait ce petit moment de solitude paisible, passée en pleine nature, ça lui permettait de se ressourcer avant la fin de sa permission, qui viendrait inexorablement.

    Il faut dire, ces derniers jours avaient été plutôt reposants.
    Elle avait retrouvé l’aventurier Yanxlin au détour des villages qu’elle souhaitait visiter durant sa permission. Elle avait pu passer un peu de temps avec lui et des enfants qu’elle avait auparavant rencontrés autour d’une histoire de chapardeur : une aventure plutôt rafraîchissante et bienvenue ! En tout cas, elle en gardait un sourire aux lèvres et le cœur léger.

    La vie en capitale n’était ni des plus trépidantes, ni des plus reposantes. Mais elle faisait partie de la garde régulière, et comptait bien reprendre ses fonctions là où elle les avait laissées.

    Cela dit, elle suivait depuis déjà quelques jours déjà des annonces de recrutement pour le régiment du Sud, désireuse de changer d’affectation pour retourner à Grand Port : d’où elle était originaire.

    L’après-midi était déjà bien entamée et le soleil commençait déjà à amorcer sa descente. La journée était belle et sans nuage, plutôt chaleureuse pour la saison et globalement agréable.
    Ses pas l’avaient amenée jusqu’à un village à environs une journée de marche de la Capitale.

    Elle savait qu’elle devait encore passer une nuit en dehors des murs de la caserne, et hésitait donc entre trouver une auberge et dormir à la belle étoile dans un coin tranquille, la saison douce avait commencé et les nuits étaient vivables à l’extérieur, bien que fraîches.

    Et c’était de cette manière qu’elle s’était retrouvée devant ce stand vendant des fruits de saison. En partageant l’une de ses rations avec Yanxlin il lui manquait de quoi se nourrir pour aujourd’hui et elle commençait à avoir faim.

    Non pas que cela ne soit très dérangeant. Aussi maigres furent-elles, ses économies lui permettaient toujours d’au moins s’offrir cela.

    Tant pis pour l’auberge après tout, grâce aux enseignements de la garde elle avait quelques bases en matière de survie et saurait fort bien camper sans s’exposer au danger. Elle prit donc le temps de choisir quelques fruits, paya le marchand et les rangea soigneusement dans le sac qu’elle avait amené pour le voyage.

    Elle s’était installée sur la margelle d’une petite fontaine au cœur du village et s’apprêtait à profiter de ses achats quand elle avisa un peu plus loin une personne, apparemment captivé par la lecture d’une grande carte. C’était un homme plutôt grand, aux cheveux noirs mi-long coiffés en épi. Mais il lui tournait le dos et avançait dans une direction opposée et elle ne pu pas voir son visage.

    Cette silhouette était drôlement familière, elle continua de l’observer, pensive. Jusqu’au moment où il trébucha brusquement.

    Ayah tressaillit et vint prestement à la rencontre de cette personne, qui venait apparemment de se prendre le pied dans ce qui semblait être un nid de poule au milieu de la route… Apparemment les chemins manquaient un peu d’entretien dans le coin, mais il fallait être sacrément distrait pour ne pas voir celui-là.

    « Ça va aller ? Vous vous êtes fait mal ? » Demanda-t-elle gentiment en ramassant vivement la carte qui l’individu avait lâché et qui menaçait de partir faire sa vie au grès des vents.

    Une fois la carte en main, elle s’approcha et posa un genou au sol pour être davantage à sa hauteur, c’est alors qu’elle croisa son regard. Elle écarquilla alors les yeux et le dévisagea avec surprise :

    * Mais c’est…* Commença-t-elle intérieurement.

    « Vlad ? » Finit-elle à voix haute, incrédule.

    Elle reconnaîtrait ce regard et cet air un peu penaud de celui qui venait de faire une bêtise entre mille. Mais cela faisait si longtemps qu’elle n’avait pas vu ce visage… Depuis presque sept ans !
    C’était une impression un peu bizarre. C’était comme si quelque chose chez lui n’avait jamais vraiment changé, alors qu’évidemment en sept ans les gens pouvaient beaucoup évoluer dans leur apparence…

    Surtout à l’âge qu’ils avaient la dernière fois qu’ils s’étaient vus, c’était juste avant qu’elle ne reparte à Grand Port, à l’annonce du décès de sa mère. Ils avaient alors respectivement 17 et 18 ans.

    Le jeune homme avait des traits un peu moins enfantins que lors de leur dernière rencontre. Ou du moins elle le percevait ainsi dans ses souvenirs. Il ressemblait un peu moins à un adolescent et plus à un homme.

    Elle l’aida à se redresser, quand il prit la parole, elle sut que c’était bien lui et son air surpris laissa place à un sourire jovial.

    « Quelle surprise ! Que fais-tu ici ? » Demanda-t-elle.
    Elle s’interrompit d’un coup :

    « Oh… Tu es peut-être en mission, je me trompe ? » Ajouta-t-elle, réalisant qu’il était peut-être occupé et qu’elle devait peut-être le laisser tranquille.
    Askr BelialAventurier
    Askr Belial
    Informations
    Re: A la croisée des chemins [Vlad]
    Jeu 29 Avr 2021 - 15:35 #
    Au cours d’une de ses permissions, Vlad entrepris de faire un périple de village en village avoisinant la capitale. La saison était parfaite pour se balader, il ne faisait ni trop chaud ni trop froid. Sa randonnée l’avait mené dans une petite bourgade fort bien sympathique bien que quelque peu poussiéreuse.

    Alors qu’il cherchait juste à traverser le village, il vit ce qui semblait être un oiselet butineur, voleter à sa hauteur puis s’en aller dans une ruelle adjacente. Il devait probablement se rendre près d’un parquet de fleur ou une quelconque autre source de pollen.

    Intrigué, Vlad le suivit mais malheureusement il le perdit de vue après quelques intersections.
    Le jeune homme s’arrêta un instant avant de se rendre compte qu’il s’était perdu.
    Heureusement il possédait une carte locale. Le soldat l’a pris et se mit à marcher d’un pas très sûr.

    Il regardait sa carte en se demandant si elle était bien dans le bon sens... il ne reconnaissait pas du tout les lieux.

    Lorsque soudain le sol se déroba sous ses pieds. Un nid-de-poule eut raison du grand jeune homme. En quelques instants il se retrouvait à terre. Ses habits, d’un noir immaculé, furent alors recouverts de poussière. Le soldat releva la tête, un peu gêné de la situation dans laquelle il c'était encore fourré.

    Il vit alors une jeune femme aux cheveux azur. De grands yeux bleu saphir croisèrent son regard. Il reconnut directement la demoiselle. C'était son amie d'enfance Ayah. Cette dernière était semblable à ses souvenirs, bien que les années eussent fait d’elle une femme, elle n’en restait pas moins radieuse.

    « Vlad ? » lui demanda-t-elle, perplexe.

    Les joues du jeune homme devinrent alors couleur corail lorsqu'il entendit la douce voix de la demoiselle. Il détourna le regard un instant avant de re plonger dans l'océan de ses yeux.

    Le soldat prit un bref instant pour retrouver ses mots tandis qu'Ayah l'aidait à se redresser.
    Vlad esquissa un sourire gêné avant de s'exprimer timidement :

    « Ayah ! » S’exclama-il avant de poursuivre :
    « Excuse-moi pour cette apparence, je suis tout poussiéreux maintenant … » finit-il en essayant d'enlever la poussière de ses vêtements tout en cherchant de l'aide d'un regard furtif autour de lui.

    Le visage d'Ayah laissa place à un sourire enjôleur.
    « Quelle surprise ! Que fais-tu ici ? » Demanda-t-elle.
    Elle s’interrompit subitement :
    « Oh… Tu es peut-être en mission, je me trompe ? » enchainât-elle d’une voix laissant transparaitre comme une légère gêne.

    Vlad se rapprocha légèrement de sa consœur comme s’il voulait lui confier un secret :

    « Effectivement je suis en mission. Mon objectif est de traverser ce village sans me faire remarquer par ma maladresse ! » Dit-il en rigolant avant de reprendre :

    « Mais c'est un cuisant échec comme tu peux en témoigner. » Finit-il sur un ton enjoué.

    « Plus sérieusement, je suis actuellement en route pour la capitale mais je me suis laissé distraire et je me voilà perdu dans le village. » se confia le soldat avant de poursuivre :

    « Puis-je ? » Dit le jeune homme en tendant timidement la main vers sa carte qui était à présent entre les fines mains de sa jeune amie. Cette dernière accéda à sa requête et lui rendit délicatement le plan.
    Il s'arrêta un moment et regarda rapidement la jeune femme de bas en haut puis scruta les alentours. La jeune femme semblait épuisée.

    « Et toi alors, que fais-tu en cet endroit ?  Tu m’as l’air épuisé, un retour de mission peut-être ? » demanda-t-il.
    Ayah StormsongLa Garde
    Ayah Stormsong
    Informations
    Re: A la croisée des chemins [Vlad]
    Ven 30 Avr 2021 - 20:38 #
    C’était bien Vlad, un ami qu’elle avait rencontré à l’Académie militaire et qu’elle avait côtoyé plusieurs années avant que leurs chemins se séparent. Elle se souvenait très bien de lui parce qu’ils avaient passés beaucoup de temps ensemble et qu’il avait eu tendance à beaucoup se confier à elle.

    Elle connaissait plusieurs facettes qu’il n’avait pas montré aux autres, et savait qu’il avait ses faiblesses derrière son attitude parfois un peu clownesque. Néanmoins, c’était aussi un farceur et il aimait amuser la galerie. Bon public, elle avait régulièrement ri de ses pitreries quand l’occasion se présentait, mais elle l’avait aussi aidé dans des moments plus difficiles.

    Elle remarqua quand elle le dévisagea que son visage était plutôt rouge, mais elle mit ça sur le compte de la gêne qu’il venait d’avoir à se ramasser comme ça en public. Même si généralement il n’était pas autant sensible au ridicule. Bon… Après tout peut-être avait-il un peu changé sur ce point.

    Quand elle le vit détourner le regard elle crut un instant qu’il ne se souvenait pas d’elle, mais elle n’eut pas le temps de se sentir déçue avant qu’il ne prononce son prénom.
    Bon, au moins lui aussi l’avait reconnue et cela lui fit chaud au cœur.

    « Excuse-moi pour cette apparence, je suis tout poussiéreux maintenant … »

    « Ce n’est rien. Moi ça ne me dérange pas grand chose tu sais, c’est plutôt pour toi… »

    Quand elle tenta d’obtenir plus d’informations sur ce qu’il fabriquait dans le coin, il s’approcha d’elle et elle ne vit pas venir la boutade. Le pensant d’abord sérieux, elle comprit en plein milieu de sa phrase qu’il s’apprêtait à dire une bêtise et soupira, non il n’avait pas changé.

    Toutefois c’était amusant de voir à quel point il n’avait pas changé dans sa tête.
    Selon ses propres dires, il était en route pour la capitale et s’était perdu. Oui. Ça sonnait plutôt comme du « typiquement lui » ça.

    « Mais c'est un cuisant échec comme tu peux en témoigner. »

    « Plutôt oui. Toujours aussi tête en l’air à ce que je vois. » Commenta-t-elle, amusée.

    Elle lui rendit sa carte, il la prit mais ne sembla pas la rouvrir immédiatement. A tous les coups il aurait besoin d’aide pour la lire, il n’avait jamais été vraiment doué pour lire des cartes qu’il ne connaissait pas !

    Au lieu de cela, il lui jeta un coup d’œil et se mit à scruter les environs, que cherchait-il ?

    « Et toi alors, que fais-tu en cet endroit ?  Tu m’as l’air épuisé, un retour de mission peut-être ? »

    « Oh heu… Je suis aussi sur le chemin pour la capitale. J’étais en permission et j’en ai profité pour faire un tour dans les plaines. J’ai pas mal marché aujourd’hui. » Répondit-elle tranquillement.

    Elle se rendit compte qu’ils étaient au milieu de la route et qu’un marchand cherchait à passer avec son charriot. Il leur laissant un regard un peu impatient sans toutefois se montrer agressif, mais il fallait le laisser passer.

    Ayah attrapa le poignet de Vlad et l’écarta un peu du passage pour laisser passer le villageois :

    « Veuillez nous excuser. » Dit-elle poliment à son adresse tandis qu’il s’avançait.

    A par un petit grommèlement il ne répondit pas grand-chose et se contenta de passer son chemin tranquillement, elle le relâcha et leva à nouveau les yeux dans sa direction.

    « Si tu n’es pas trop pressé nous pourrions rentrer ensemble. Ça nous permettrait de rattraper un peu le temps perdu ? Qu’en penses-tu ? » Proposa-t-elle, retrouvant son air jovial.

    Elle sembla réfléchir quelques instants, s’efforçant d’estimer la distance qui leur restait à parcourir avant d’arriver en ville

    « Je pense qu’il reste au moins une journée de marche avant d’arriver. Mais je pense qu’en ce qui me concerne je ne vais pas voyager beaucoup plus aujourd’hui. »

    En réalité, elle commençait à être un peu fatiguée d’être debout et commençait à vraiment vouloir s’assoir un peu et se reposer un peu, elle comptait ensuite étudier la question de payer ou non l’auberge pour la nuit.

    En tous cas pour l’heure, c’était son estomac qui protestait :

    « Ahem… ça te dérange si on va s’assoir un peu ? Je t’avoue qu’au moment de tomber sur toi je venais juste d’arriver et je comptais manger quelque chose. »

    L’invitant à la suivre, elle retourna auprès de la fontaine au bord de laquelle elle s’était installée avant de voir le jeune homme trébucher. Elle s’assit donc au bord et entreprit de fouiller dans son sac de voyage, duquel elle sortit l’un des fruits qu’elle venait d’acheter.

    Il s’agissait de baies rouges, de la taille de grains de raisins qu’elle savait être plutôt nutritives et bon marché :


    « Tu en veux ? » Proposa-t-elle gentiment avec bonne humeur.
    Askr BelialAventurier
    Askr Belial
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    Re: A la croisée des chemins [Vlad]
    Sam 1 Mai 2021 - 3:06 #
    Vlad rangea sa carte dans son sac de voyage tout en restant attentif à la réponse de son amie :

    « Oh heu… Je suis aussi sur le chemin pour la capitale. J’étais en permission et j’en ai profité pour faire un tour dans les plaines. J’ai pas mal marché aujourd’hui. » Répondit-elle tranquillement.

    Le jeune homme était ravi d’apprendre que son amie était également en permission et qui plus est, que leur destination était la même.  Alors que Vlad voulut lui proposer de faire la route à ses côtés, Ayah lui attrapa le poignet et l’écarta un peu du passage. Surpris, le soldat suivit le mouvement avant de réaliser qu’un villageois souhaitait passer avec sa charrette.

    Ayah s’excusa poliment auprès du marchand tandis que Vlad s’inclina, mal à l’aise, envers de dernier en guise d’excuse. Ayah relâcha sa délicate emprise du poignet du jeune homme. *Sa main est si douce* pensa Vlad.

    Son amie releva les yeux vers et lui proposa de faire la route ensemble afin de rattraper le temps perdu. Elle semblait si enthousiaste à cette idée. Vlad partageait cet enthousiasme. Il se détendit et un léger sourire pris place sur son visage :


    « Ce serait génial ! » s’exclama t-il.

    Ayah semblait réfléchir un instant avant de poursuivre :

    « Je pense qu’il reste au moins une journée de marche avant d’arriver. Mais je pense qu’en ce qui me concerne je ne vais pas voyager beaucoup plus aujourd’hui. »

    Vlad leva les yeux au ciel, il devait rester quatre bonnes heures de soleil tout au plus avant que la nuit commence à tomber.

    « Faire un voyage de nuit n’est pas très plaisant de toute manière. Il doit nous rester quelques heures tout de même avant que la nuit ne tombe. Nous pourrions nous avancer un peu et trouver un endroit sympathique ou passer la nuit. » Proposa-t-il.

    « Ahem… ça te dérange si on va s’assoir un peu ? Je t’avoue qu’au moment de tomber sur toi je venais juste d’arriver et je comptais manger quelque chose. »

    « Oh oui bien sûr ! Cela ne me fera pas de mal non plus de m’asseoir un instant. »

    Vlad suivit la demoiselle en prenant garde de ne pas trébucher. Ce serait tout de même dommage de se salir une nouvelle fois. Lui qui avait eu tant de peine à dissiper les traces de poussières sur son pantalon.

    Ayah s’installa sur le rebord de la fontaine. Le soleil venait se refléter sur l’eau et illuminait sa chevelure azure.

    La fontaine de pierre formait un large cercle et était constituée de trois bassins superposés. L’eau sortait du bassin supérieur, de petite taille, et se déversait ensuite dans le second légèrement plus grand, avant de terminer sa course dans le large bassin qui constituait la base. Deux enfants jouaient non loin du point d’eau.

    La jeune femme semblait chercher quelque chose dans son sac. Elle en ressortit des baies rouges, de la taille de grains de raisins, et proposa à Vlad :

    « Tu en veux ? » dit-elle gentiment.

    Le jeune homme se mit à réfléchir et évalua les risques de se tacher ou d’avaler de travers la baie. D’après ses savants calculs, le risque de se tacher était maigre, mais celui de s’étouffer était sensiblement plus élevé. Après quelques secondes de réflexions, il accepta de prendre une des baies de la demoiselle. Vlad porta le fruit à sa bouche avec la plus grande des concentrations. Il finit de manger sans encombre puis déclara :

    « Ce n’est pas mauvais du tout ! » Dit-il avec une certaine fierté que l’on pouvait lire sur son visage. Comme s’il avait réalisé un exploit…

    Ayah se mit à sourire en regardant le soldat, les mimiques de ce dernier ne la laissaient pas indifférente. Elle laissa échapper un léger rire à la vue des deux enfants joués avec l’eau de la fontaine.

    Vlad mis alors sa main dans l’eau de la fontaine, elle était fraîche et claire. Il ramena rapidement son poing à une trentaine de centimètres de l’épaule dénudée de la jeune femme puis déplia ses doigts d’un geste sec afin d’éclabousser légèrement Ayah.

    Après quelques instants à se reposer, Vlad pris la parole :

    « Nous pouvons reprendre la route si tu le souhaites. » Annonça-t-il.
    Ayah StormsongLa Garde
    Ayah Stormsong
    Informations
    Re: A la croisée des chemins [Vlad]
    Sam 1 Mai 2021 - 21:44 #
    Vlad semblait plutôt emballé par sa proposition de rentrer ensemble pour le retour, il y avait d’ailleurs répondu avec l’enthousiasme inébranlable qui était le sien.

    Pour ce qui est de l’endroit où ils allaient passer la nuit, elle ne savait elle-même pas encore ce qui serait le plus pratique. Mais comme il disait si bien, ils avaient encore quelques heures devant eux pour se décider : bien qu’il ne faille pas non plus trop tarder non plus.

    Pour le moment, elle laissa cette question de côté et se dédia pleinement à sa conversation avec son vieil ami, profitant simplement de ce moment de détente.

    Elle l’observa en silence tandis qu’il tirait une drôle de tête devant les baies qu’elle lui proposait. C’était tout de même un garçon plutôt étrange, il donnait l’impression d’être en train d’estimer s’il fallait ou non accepter sa proposition.
    Peut-être n’aimait-il pas ce genre de fruit et qu’il n’avait pas le cœur de refuser ?

    Elle s’apprêtait à ajouter qu’elle ne lui en voudrait pas s’il refusait quand il s’empara finalement d’une baie et la mangea. Elle l’imita tranquillement, tout en observant sa réaction, pourquoi semblait-il si concentré pour simplement manger des fruits ? Aurait-il peur de se tâcher ? Cette pensée lui arracha un sourire amusé.

    « Oui, je les aime beaucoup moi aussi. » Dit-elle quand il lui donna son avis sur les qualités gustatives de ce qu’elle lui proposait.

    C’était un vrai gosse. Il affichait maintenant une sorte de petit air triomphal comme s’il attendait qu’on le congratule d’avoir su manger sans en mettre partout. Non mais vraiment. Parfois elle se demandait s’il n’exagérait pas un peu sa maladresse parfois.

    Vlad n’était pas toujours le couteau le plus affuté du tiroir en dehors des combats, mais elle savait qu’il était loin d’être simplet. Alors pourquoi se comportait-il ainsi ? Serait-ce simplement sa façon de profiter de l’instant présent ? Il était si heureux que ça de la revoir ?

    Peu importe après tout, pas vrai ? Le sourire aux lèvres elle se détourna de lui pour observer avec un air distrait deux enfants qui jouaient non loin. Elle laissa échapper un éclat de rire, mais le rire n’était pas tant provoqué par ce que faisaient les enfants que par la bonne humeur ambiante qu’il y avait entre eux.

    Elle ne le regardait plus et ne l’avait donc pas vu tandis qu’il plongeait sa main dans l’eau claire et fraîche de la fontaine. Elle sursauta quand elle sentit les gouttes glacée sur sa peau

    « Hé ! Arrête ça ! » Protesta-t-elle en attrapant dans un réflexe fulgurant sa main.

    Elle essaya d’afficher un air contrarié mais ne pu y parvenir devant l’air joueur de son ami. Il n’avait vraiment pas changé. Quelque part, elle se demanda s’il se comportait ainsi avec tout le monde. Elle savait que beaucoup n’étaient pas aussi réceptifs qu’elle à ses facéties et était très curieuse de savoir quels genres de rapports il pouvait entretenir avec les autres.

    Par ailleurs, comment avaient-ils pu ne jamais se croiser jusque maintenant ? Il fallait surement mettre ça sur le compte de son frais retour en Capitale.

    Leurs regards se croisèrent et une sorte de silence gênée prit place. Un peu mal à l’aise, Ayah relâcha sa main et entreprit de se concentrer assidûment sur la dégustation des fruits.
    Il y avait quelque chose chez Vlad qui la perturbait un peu. Mais elle était persuadée que c’était elle qui se faisait des idées.

    Un moment passa, et le soldat semblait las d’attendre au bord de cette fontaine. Ils avaient déjà épuisé leur stock de baies et profitaient en silence du soleil quand il manifesta une envie de bouger sous la forme d’une proposition à reprendre la route.
    Oui, mais vers où ?

    Elle n’avait toujours pas d’idée de si elle comptait ou non quitter ce village cette nuit. Elle s’apprêtait à lui répondre quand des éclats de voix se firent entendre un peu plus loin.

    Elle échangea un regard perplexe avec Vlad et reporta son attention vers la source du bruit.

    De ce qu’elle entendait, ça ressemblait à des éclats de dispute. Cela provenait d’un bâtiment non loin d’eux : une taverne manifestement.
    Une bagarre de bar ? A cette heure-ci ? Décidément, certains ne perdaient pas de temps.

    * C’est pas vrai… * Pensa-t-elle en poussant un soupir.

    Elle chercha un moment du regard pour voir si un garde était à proximité pour intervenir, mais elle ne vit personne. En face, la situation ne semblait pas se calmer, au contraire, les choses s’envenimaient.

    « Allons voir ce qu’il se passe. » Dit-elle, soudainement sérieuse. « On est peut-être en permission mais on ne peut pas laisser la situation dégénérer. »

    Ils s’approchèrent de la taverne de laquelle retentissaient les éclats de voix. Ils étaient à peine arrivés à l’entrée lorsque trois hommes en sortirent brusquement :

    « J’veux plus voir vos sales gueules dans ma taverne ! C’est la dernière fois que vous foutez le bordel dans mon établissement ! » Pesta l’un d’eux, probablement celui qui paraissait le plus sobre des trois.

    L’un des deux autres hommes empoigna un autre par le col sur le regard passablement énervé du tavernier. Ce dernier poussa un grommèlement et retourna à l’intérieur, laissant les deux autre à leur querelle.

    « Bon maintenant on va pouvoir s’expliquer entre hommes, hein, s’pèce de vieille raclure de bidet ? »

    « C’est moi qu’tu traite de raclure de bidet ? On va voir si t’feras autant l’malin sans tes dents, sale heu… Voleur de poules ! »

    Oui, on était clairement sur des échanges très étudiés et savamment calculés. Une véritable joute verbale de haute voltige. Du grand art.

    « Nous sommes de la garde régulière ! » Intervint Ayah, s’approchant vivement « Que se passe-t-il ici ? »

    A vue de nez… Ces deux là étaient déjà bien enivrés. Mais ils semblaient prêts à régler leurs comptes de manière musclée, en plein sur la voie publique. Ayah et Vlad ne pouvaient pas fermer les yeux, ils ne pouvaient pas troubler l’ordre public comme ça. Les gens commençaient à leur jeter des regards curieux.

    L’un des deux pochards, aussi connu sous le pseudonyme « voleur de poules », tourna son attention vers elle et l'observa quelques instants tandis qu’elle se mettait à leur niveau :

    « Et l’aut’ là. T’es membre de la garde régulière ? Et mon séant sur la commode. M’fais pas rire. »

    Sur ces belles paroles, il entreprit de l’ignorer et de resserrer tendrement sa prise sur le col de « raclure de bidet », pour s’expliquer en langage des signes : le langage universel de tout soiffard qui se respecte.
    Askr BelialAventurier
    Askr Belial
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    Re: A la croisée des chemins [Vlad]
    Dim 2 Mai 2021 - 6:58 #
    Vlad eut à peine le temps de mouillé la jeune femme, que celle-ci attrapa sa main d’un geste vif.  Il fut plus surpris par le geste que par la rapidité d’Ayah. En effet, le soldat avait déjà eu l’occasion de voir à l’œuvre la rapidité de sa consœur lors d’entraînements par le passé. Il ne s’attendait pas vraiment à ce que la jolie demoiselle lui intime d’arrêter. Avait-il été trop enfantin ? Il est vrai qu’Ayah était une personne sérieuse et très professionnelle dans ses souvenirs. Il fut un peu rassuré de constater qu’elle avait conservé ces deux qualités.

    Un silence gêné prit place entre les deux gardes. Le cœur du jeune homme s’emballa un instant, ne sachant plus vraiment où se mettre. C’est alors qu’Ayah relâcha sa main et se remit à se sustenter de ses quelques baies qu’il lui restait. Devait-il s’excuser de son geste ? Visiblement, elle ne semblait pas du tout contrariée. Vlad essaya re retrouver de son sérieux pendant quelques instant, le temps que sa jeune amie finisse son en-cas. Il lui proposa alors de reprendre la route si elle le souhaite lorsque soudain quelques clameurs s’élevèrent non loin d’ici. Les deux gardes échangèrent un regard perplexe.

    Vlad reprit définitivement son sérieux et se mit à scruter l’endroit d’où provenait les éclats de voix. La bâtisse se trouvait à quelques mètres d’eux. Le lieu semblait être une taverne ou bien une auberge. Il aperçut une femme, plateau en main, soutenant trois pintes d’un breuvage non identifié. Cela n’était assurément pas des pintes d’eau. Le jeune prit ses gants en cuir et les enfila. On n’était jamais trop prudent. Alors qu’il voulut se lever pour aller jeter un œil, son amie prit les devant et s’exclama d’un ton assuré :

    « Allons voir ce qu’il se passe. On est peut-être en permission mais on ne peut pas laisser la situation dégénérer. »

    Vlad était du même avis, un lança un regard en direction d’Ayah et acquiesça de la tête. Le visage du jeune homme, c’était métamorphosé. On pouvait désormais y lire un sérieux exemplaire et une détermination sans limite brillait dans ses yeux. Ils marchèrent d’un pas assuré en direction du brouhaha.

    Soudain, trois hommes sortirent en trombe du lieu-dit. L’un d’eux intima aux deux autres de quitter son établissement. Il devait donc s’agir du tenancier de la taverne. Les deux autres hommes ne semblaient pas avoir l’envi de se calmer, même une fois jeté sur le pat de l’établissement. L’un des deux bougres prit soudainement l’autre par le col avant de s’insulter.

    Nous avions donc une « raclure de bidet » et « un voleur de poule ». Plutôt original comme noms d’oiseau. « Le voleur de poule » était de taille moyenne, avec une musculature laissant apparaitre de solides bras. Vlad remarqua que la main de l’individu semblait calleuse. Il devait probablement exercer un travail manuel, dans les champs peut être ? Quant à la « raclure de bidet », c’était un homme de taille égale, mais il semblait bien plus fin que son opposant.

    Ayah nous présenta comme étant de la garde et demanda ce qu’il se passait entre les deux hommes. La jeune femme semblait déterminée à régler ce conflit.

    L’hypothèse des pintes d’eau s’envola immédiatement lorsque Vlad sentit l’alcool émaner des deux soûlards. Vu l’odeur, ils devaient bien tenir l’alcool, ou ne pas vraiment savoir boire correctement… à moins qu’ils se soient jeté le contenu de leur chope en plein visage. Les deux hommes de ne semblaient néanmoins pas mouillé.

    « Le voleur de poule » se retourna vers Ayah afin de lui adresser quelques paroles :
    « Et l’aut’ là. T’es membre de la garde régulière ? Et mon séant sur la commode. M’fais pas rire. »

    Vlad resta très vigilent, prêt à intervenir si besoin, mais ce dernier semblait ignorer sa consœur et reporta son attention sur la « raclure de bidet ». Les deux hommes avaient vraiment envie d’en découdre malgré le fait que deux gardes se trouvaient à deux mètres d’eux.

    Vlad passa une épaule devant son amie afin de se mettre en avant, sans pour autant la couvrir entièrement, puis pris la parole :

    « Hey le voleur de poule ? Je parie que tu ne tiendras pas plus d’une minute contre la raclure de bidet ! » S’exclama-t-il d’une voix légèrement amusée. 

    Les deux ivrognes arrêtèrent un instant de s’empoigner et reportèrent leur attention sur le Soldat. Le plus costaud des deux lança un regard plein de mépris envers Vlad tandis que l’autre le regardait de haut en bas avec un peu de méfiance et reporta son attention sur Ayah qui se tenait à mes côtés.

    « Dégage de là l’minus ou c’est toi qu’j’vais rouster !» S’écria le plus costaud à intention de Vlad.

    « J'aimerai bien voir ça tiens ! » Rétorqua puérilement le soldat.

    Visiblement, Vlad avait réussi à toucher son ego. L’homme reporta toute son attention sur lui lorsque soudain, il s’élança sur le jeune soldat et lui décocha deux coups de poings au visage. Vlad parvint à esquiver de justesse la première attaque, mais la deuxième fit mouche en pleine arcade sourcilière.

    Il était habitué à prendre des coups, mais celui-ci le surprit et aviva la flamme du combat dans ses yeux. Le deuxième homme hésitant, s’opposa à Ayah avec la ferme intention de lui nuire. *Il risque d’être surprit* pensa Vlad avant de remonter sa garde. Sachant qu’Ayah était parfaitement capable de se défendre, il se concentra sur son adversaire afin d’éviter de subir de nouvelles blessures.

    Le soûlard tenta d’exécuter la même attaque contre le soldat. *Pas deux fois de suite mon gars* se dit Vlad dans sa tête. En un geste fluide et maitrisé, le grand brun attrapa le poignet de l’ivrogne puis effectua un mouvement de pivot pour le projeter au sol.

    Une fois l’homme immobilisé sur le sol, il chercha du regard la jeune femme aux cheveux azur.
    Ayah StormsongLa Garde
    Ayah Stormsong
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    Re: A la croisée des chemins [Vlad]
    Dim 2 Mai 2021 - 23:51 #
    Ayah s’apprêtait à interrompre de nouveau les deux individus, voire, à s’interposer pour les séparer quand Vlad entreprit lui-même d’intervenir. Il se plaça légèrement devant elle et se mit à leur adresser la parole comme s’il s’agissait de ses collègues de la garde.

    Elle se dit d’abord que Vlad ferait plus figure de garde qu’elle, et que sa carrure suffirait à calmer le jeu. C’était trop mal le connaître, ou oublier, le caractère taquin et joueur de son ami.

    Ainsi, loin de rappeler les deux poivrots à l’ordre et de leur intimer de se calmer en faisant jouer son statut de garde, il les… Encouragea à continuer ? Ayah n’en revenait pas et lui lança un regard interrogateur tandis que les poissons mordaient gaiement à l’hameçon.

    Bon au moins, son intervention eut le mérite de désintéresser les deux hommes l’un de l’autre. C’est ainsi que « raclure de bidet », qu’on appellera « Raclure », et « voleur de poules », qu’on appellera « Poulet », leur accordèrent toute leur attention. Quelle aubaine…

    Ce fut Poulet qui adressa le premier la parole à Vlad, c’était le plus costaud des deux bonhommes.

    Tandis que le premier se mettait à menacer Vlad, Ayah croisa le regard du second. Il était plus fin mais semblait avoir une sale envie d’en découdre. La jeune femme soutint son regard, perplexe, pensait-il qu’elle serait une cible facile s’ils en venaient aux mains ?

    « On se calme. » Commença-t-elle d’une voix calme. « Tout ceci n’est qu’… »

    Elle s’interrompit brutalement car Poulet venait de se jeter à corps perdu en direction de Vlad, tentant de lui donner un coup de poing en plein visage. Elle-même réagit juste à temps pour éviter un coup dans le visage de la part de Raclure qui, pour une raison inexpliquée, l’avait prise en grippe.

    Bon au moins les deux lascars ne s’en prenaient pas à Vlad à deux contre un. Poulet semblait plutôt doué pour se battre, mais Raclure avait les mouvements lents et brouillons du gars qui manquait d’expérience et de lucidité….

    « Attendez... On peut régler ça sans violence. » Lui-dit-elle en lui faisant face, sur la défensive, prenant bien gare à ses mouvements.

    Elle avait horreur de se battre et pria pour que son adversaire, après avoir loupé les deux premiers coups de poings, se résigne et accepte de discuter. Mais il n’était clairement pas là pour ça. Ce type voulait clairement un punching-ball, et il comptait bien se défouler sur elle.

    Bon, et bien, elle n’allait pas avoir le choix. Elle observa les mouvements de son adversaire avec attention, délaissant totalement le combat entre Vlad et Poulet, il lui fallait une ouverture… Aussi imbibé d’alcool soit son opposant, il avait certainement plus de force physique qu’elle et elle préférait éviter de prendre un mauvais coup.

    Elle le laissa approcher suffisamment pour le pousser à commettre une erreur. C’est alors que Raclure tenta une nouvelle attaque, lançant son poing droit vers son visage. C’était l’ouverture qu’elle attendait !

    D’un mouvement vif elle attrapa son poignet et le dévia, tandis qu’elle envoyait un crochet du poing gauche en plein dans la zone du foie de son adversaire, qu’il avait négligemment laissé sans garde.

    Toujours protéger la gorge, le foie et les tempes. C’était ce qu’on leur disait pendant leurs entraînements à la garde. Ce gars n’avait rien d’un combattant, c’était tout juste un type qui cherchait les ennuis dans des tavernes…

    Le combat était déjà fini pour elle, car après s’être pris un coup dans cette zone qu’elle savait très innervée on était généralement hors combat à cause de la douleur.

    Quelques secondes après avoir reçu le coup, Raclure était au sol, pris de nausées. En le voyant comme ça, elle s’en voulut immédiatement. Une grande partie des gardes, elle-même comprise, avait déjà reçu ce genre de coup. Ça leur servait de leçon….

    C’était très douloureux, mais elle ne prit pas le risque de venir près de lui pour l’aider, de peur qu’il ne cherche à se venger. Elle avait vraiment une sainte horreur de devoir en arriver là…

    Vlad semblait avoir terminé son combat et retenait son adversaire au sol. Le neutralisant comme on leur avait appris à le faire. Poulet, immobilisé, ne put faire grand-chose de plus que de contempler son acolyte, également maitrisé, mais d’une façon un peu différente…

    D’un coup, un grand sourire barra son visage rustre :

    « Haha ! ça fait l’malin et ça s’fait plier par une gonzesse ! » Dit-il, toujours maîtrisé par Vlad.

    L’autre grognait encore de douleur, mais trouva la force de répliquer un résonnant « ta gueule » avait de replonger dans le silence.

    La jeune femme observa Vlad et remarqua qu’il saignait abondamment au niveau de l’arcade sourcilière droite. La blessure en elle-même n’était pas grave, amis cela signifiait qu’il avait pris un coup, et elle s’inquiétait davantage de ce fait que de la plaie en elle-même.

    Mais bon, il ne semblait pas trop mal en point pour le moment. Il y avait un autre problème à régler…

    Qu’est-ce qu’ils allaient faire de ces deux-là ? Il faudrait que les autorités locales puissent les appréhender. Ayah balaya les alentours du regard, il y avait quelques curieux qui assistaient à la scène, peut-être quelqu’un était-il allé chercher les gardes ? Du moins, c’est ce qu’elle espérait.

    Fort heureusement, son souhait silencieux fut exaucé quelques instants plus tard et elle remercia la providence. Un petit groupe de quatre individus s’avançait dans leur direction :

    « Qu’est-ce que c’est que ce cirque ? » Demanda l’un d’eux en arrivant à leur hauteur.

    Il regarda Ayah, puis Vlad, puis à nouveau Ayah avec un air méfiant et interrogateur :

    « Z’êtes qui vous ? Les deux loustics là, on les connait, mais on n’a jamais vu vos faces par ici… On s’en souviendrait. »

    Bon, au moins ils n’avaient pas manqué d’attirer l’attention. Ayah effectua à ses confrères le salut de la garde civile et se présenta :

    « Ayah Stormsong, de la garde régulière de la Capitale. Nous sommes juste de passage… »  Dit-elle en présentant son badge.
    Elle laissa son ami se présenter à son tour puis reprit la parole devant la mine toujours aussi interrogatrice du petit groupe :

    « Ces hommes allaient en venir aux mains. Nous avons pris le parti d’intervenir pour les appréhender avant que ça ne dégénère… »

    Elle lança un regard en biais à Vlad, évitant soigneusement de préciser que son ami avait jeté de l’huile sur le feu. Elle reporta son attention sur son interlocuteur, qui haussa les épaules et sembla se détendre. Son air méfiant laissa place à un grand sourire fraternel et il lui envoya une tape camarade sur l’épaule :

    « Des p’tit gars d’la Capitale hein ? Enfin… Façon d’parler. » Il lui fit un clin d’œil. « Ouais, z’avez bien fait de les neutraliser. On les connait les lascars, toujours à se battre sur la voie publique. Mais s’pas des mauvais gars. On va leur faire un petit rappel à l’ordre. Moi c’est Yoreck. »

    Les trois autres se présentèrent à leur tour, ils avaient l’air plutôt sympathiques. Yoreck était le plus vieux de la bande. Les trois autres étaient un peu plus vieux qu’eux, et la soignante n’en reconnut aucun. Elle était à peu près sûre qu’ils ne s’étaient jamais croisés.

    Yoreck alla récupérer Raclure avec un de ses camarades tandis que les deux autres délivraient Vlad de Poulet. Les gardes du village échangèrent quelques mots avec Vlad tandis qu’Ayah resta plutôt distraite lors de leur échange. Son attention était plutôt portée sur la blessure de son ami, qui s’essuyait régulièrement l’œil à cause du sang qui coulait encore lentement

    Elle entreprit de chercher dans son sac quelque chose qui puisse l’aider, c’était une blessure sans importance, mais plutôt gênante.

    « Et va te faire soigner ça mon p’tit gars ! » Entendit-elle Yoreck dire, probablement à l’adresse de Vlad. « Et merci, hein ! »

    Elle réalisa alors qu’ils s’éloignaient avec les deux pochards, les laissant à nouveau seuls, tandis que les quelques badauds retournaient à leurs activités. Elle leva les yeux vers son ami, toujours gêné par sa blessure et lui tendit une compresse imbibée d’antiseptique.

    « Tiens, applique-toi ça en attendant et trouvons un coin tranquille pour que je puisse regarder, veux-tu ? » Dit-elle, le laissant la guider.
    Askr BelialAventurier
    Askr Belial
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    Re: A la croisée des chemins [Vlad]
    Lun 3 Mai 2021 - 19:12 #
    Vlad remarqua que son amie était saine et sauve, et même mieux ! Elle avait foutu une sacrée raclée à son assaillant.
    Raclure était plié de douleur et semblait avoir une main sur la partie droite de son abdomen. La médic’ avait due lui flanquer son petit poing en plein dans le foie. Cette vision amusa Vlad alors que le sang chaud continuait de troubler la vue de son œil droit. Soudain, le voleur de poule se senti pousser des ailes et s’exclama :

    « Haha ! ça fait l’malin et ça s’fait plier par une gonzesse ! »  


    Visiblement le soûlard n’avait toujours pas retrouvé ses bonnes manières. Un poil irrité par ces dires, Vlad approcha alors son visage prêt de l’oreille du bougre en resserrant légèrement sa clé de bras :

    « Par une quoi ? » chuchota-il afin de lui apprendre les bonnes manières.

    La poule ne piaula pas un mot de plus mais ne se corrigea davantage. Visiblement cette tête d’œuf était un dur à cuire. Peut import. Cela n’amusait pas Vlad de faire souffrir inutilement cet homme.  

    Ça n’aurait pas été de refus de libérer sa prise car celui-ci n’avait pas volé son surnom de voleur de poule… Effectivement il sentait bien le poulailler masqué par une âcre odeur de vinasse.

    Fort heureusement un groupe de garde arriva à leur rencontre en s’interrogeant sur l’origine de tout ce raffut. L’un d’eu pris la parole afin de connaitre l’identité des deux amis d’enfance. Vue son franc parlé et son accent, il était sans nul doute du coin.

    Ayah s’identifia auprès du campagnard de garde en effectuant un salut militaire. Vlad poursuivit afin de se présenter à son tour :

    « Vlad Greywind, régulière de la capitale également. »

    Pas de salut militaire de son côté. Il faut dire que c’est plutôt difficile à exécuter quand on est occupé à maitriser un homme au sol. La jeune femme poursuivit alors :

    « Ces hommes allaient en venir aux mains. Nous avons pris le parti d’intervenir pour les appréhender avant que ça ne dégénère… »

    Le jeune homme nota qu’elle avait omis de dire que c’était lui qui avait attisé les braises. Vlad fit un léger sourire et un bref clin d’œil vers Ayah alors qu’elle lui lançait un regard à la dérobée.

    L’un des quatre gardes se présenta comme étant Yoreck. Il devait être le chef d’équipe. Les trois autres se présentèrent comme étant Stephen, Aderlard et Heriot. Ces deux derniers vinrent à la rencontre de Vlad, sans doute pour le débarrasser du lascar ivre.  

    « On va prend’ le r’lais s’tu veux bien ! » Annonça Heriot avec son accent à couper au couteau.

    « Je vous le remet avec plaisir ! » répliqua Vlad avant de poursuivre :

    « Dites voir, vous ne sauriez pas ou l’on peut trouver une auberge dans le coin ? » Son interlocuteur semblait amusé par ses paroles.

    « Oh bah z’êtes pas bien loin ! C’te taverne sert aussi d’auberge et c’est la seule dans l’coin. Par contre j’dois vous prévenir que l’tenancier ne s’mouche pas ac’ le coude niveau tarif. »

    Vlad remercia le garde d’un signe de tête. Il n’était pas vraiment sûr d’avoir tout compris. *En gros l’auberge c’est cette taverne, il n’y en à pas d’autre dans le coin et le tavernier a un rhume…* Le soldat restait dubitatif concernant le dernier point, surtout que le garde lui avait parlé de tarif.

    Enfin bref, l’attention du jeune soldat se reporta alors sur Ayah qui semblait légèrement inquiète le concernant. Cette idée lui réchauffa le cœur un instant, tenait-elle autant à lui ? Non, l’attention de la jeune femme devait certainement se porter sur sa blessure qu’il n’arrêtait pas d’essuyer à intervalle régulier. Après tout elle avait toujours eu à cœur d’aider les gens et était très prévenante.

    Vlad épousseta la poussière sur ses vêtements qu’il s’était collé en plaquant l’homme ivre au sol. Les gardes locaux emmenèrent les deux bagarreurs tandis que Yoreck lançait un regard en direction de Vlad. Le campagnard lui intima d’aller se faire soigner l’œil puis les remercia avant de partir.

    Une fois les perturbateurs maitrisés et embarqués, la foule se dissipa et le calme repris place dans la rue.

    Les deux amis d’enfance se retrouvèrent en tête à tête. La gêne de la jeune femme pouvait toujours se lire sur son visage. Elle leva les yeux vers le soldat et lui tendit ce qui semblait être une compresse pour son œil.

    « Tiens, applique-toi ça en attendant et trouvons un coin tranquille pour que je puisse regarder, veux-tu ? » Proposa-elle, se laissant guider.

    Le jeune homme pris la compresse et l’appliqua sur son arcade sans sourciller. Il remarqua alors qu’il s’était taché de son sang sur son pull. La tâche n’était pas vraiment visible sur son habit sombre mais ça restait tout de même une tache. Mieux valait la nettoyer avant qu’elle ne s’incruste davantage.

    « Si tu veux bien j’aimerai laver cette tache avant qu’elle ne s’incruste de trop. » Dit-il calmement.

    Il passa son bras derrière les épaules nues de la jeune demoiselle afin de l’emmener vers la fontaine a quelques mètres d’eux.

    Le jeune homme enleva ses gants tandis que la jeune femme prenait place sur le rebord de la fontaine. Il prit alors un peu d’eau dans le creu de sa main et nettoya la tache sur son haut. L’eau fraiche était le meilleur moyen de nettoyer les taches de sang. Celle si s’estompa sans grande difficulté.

    Alors que Vlad replongea sa main dans l’eau, Ayah lui jeta un regard méfiant. Aurait-elle peur qu’il l’arrose à nouveau ? Cette idée l’amusa et un large sourire se dessina alors sur son visage :

    « Haha, t’inquiète, je ne vais pas te refaire la même blague. » Dit-il d’un ton joyeux.

    L’habit du soldat était partiellement mouillé. Il aurait été plus pratique d’enlever son haut pour nettoyer la tâche. Mais bon, il ne voulait pas non plus faire de l’exhibition dans un lieu publique. De toute manière la matière de son pull permettait un séchage relativement rapide.

    Une fois le nettoyage terminé, Vlad scruta les environs afin de trouver un coin tranquille comme lui avait proposé son amie un peu plus tôt. A une dizaine de mètres d’eux se trouvait une ruelle adjacente qui ne semblait pas être passante. De plus un banc inoccupé s’y trouvait.

    Le lieu était parfait. Il tendit alors sa main sèche vers Ayah, qui était toujours assise sur le rebord de la fontaine, l’invitant à la saisir :

    « Il y a un banc là-bas. Et la ruelle ne semble pas passante, on y sera tranquille. » Dit-il en montrant de son autre main le lieu-dit.

    Ayah saisit timidement sa main et se laissa guider vers l’endroit. Vlad restait concentrer sur le sol afin de ne pas se vautrer, demoiselle en main. * Entre les nids de poules et les voleurs de poules, ce village avait tout d’un poulailler ! * pensa-t-il sans relâcher sa vigilance.

    Une fois arrivé à destination, le soldat essuya de sa main le banc avant d’invité la douce à prendre place. Il s’assit alors à ses côtés avant de reprendre la parole :

    « J’ai parlé avec un des gardes tout à l’heure. Je lui ai demander s’il savait ou on pouvait trouver une auberge. Et bien figure toi que c’est ça l’auberge, et c’est la seule dans le coin ! » s’exclama-t-il avant de poursuivre :

    « Je crois que le tavernier est enrhumé car il disait qu’il se mouchait avec je sais plus quoi. Mais en même temps il a parlé de tarif donc je n’ai pas tout saisie. » Il faut dire que l’accent du coin n’était pas des plus simple.
    Ayah StormsongLa Garde
    Ayah Stormsong
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    Re: A la croisée des chemins [Vlad]
    Jeu 6 Mai 2021 - 19:54 #
    Acceptant son aide de bonne grâce, Vlad avait déjà commencé à nettoyer la blessure au-dessus de son œil. Au moins s’il parvenait à garder cette compresse en place quelques temps ça lui éviterait d’avoir du sang dans les yeux. C’était satisfaisant, pour le moment… Mais elle voulait utiliser son pouvoir pour l’en débarrasser une bonne fois pour toutes.

    Quand il déclara qu’il devait laver la tâche avant qu’elle ne s’imbibe trop sur son pull noir elle lui lança un regard surpris, arquant un sourcil. Vlad était-il devenu si précautionneux avec ses affaires ? Elle ne lui connaissait pas cet aspect-là. Ou alors elle ne l’avait jamais autant remarqué.

    Il l’entraîna à nouveau vers la fontaine, passant son bras dans son dos. Un geste qu’elle aurait normalement perçu comme un geste de camaraderie...

    Les tapes dans le dos et sur les épaules, c’était plutôt commun pour elle, ça lui arrivait souvent avec les collègues de la garde. Habituellement, cela ne l’émouvait pas le moins du monde, mais cette fois elle eut l’impression d’éprouver une sorte de gêne qui ne lui était pas du tout familière dans ce genre de contact.

    Elle s’installa tranquillement, tandis que Vlad s’occupait de nettoyer comme il pouvait son vêtement, il faisait ça avec grand soin d’ailleurs.
    Elle ne sut pas vraiment dire ce qui la troublait autant. Une simple bagarre avec un ivrogne ne devrait pas la perturber autant… Ce serait Vlad qui provoquait tout cela ?

    Elle l’observa avec une sorte de curiosité timide, comme si elle le voyait pour la première fois. Elle cherchait à comprendre ce qui avait changé chez lui pour qu’il lui fasse cet effet-là. Non pas que ce ne soit plus le même objectivement… Mais c’était la façon dont elle le voyait de son coté qui semblait avoir changé avec le temps. Un élément déclencheur ? Elle n’en avait pas la moindre idée…

    Quand il replongea sa main dans l’eau, l’air distrait de la jeune femme laissa place à une sorte de regard méfiant, le mettant presque au défi de recommencer. Mais un nouveau sourire insouciant barra le visage béat du soldat, il était toujours de bonne humeur, et c’était plutôt communicatif, et elle sourit à son tour.

    Bon, finalement il n’avait pas plus envie que ça de retenter le diable. Il était très joueur, mais il avait aussi ses limites. Un instant, elle eut l’impression de regretter de l’avoir tant réprimandé la première fois, mais passa bien vite à autre chose.

    Ayah était un peu perdue dans ses pensées quand le jeune homme tendit une main dans sa direction, elle leva un regard interrogateur vers lui.

    « Il y a un banc là-bas. Et la ruelle ne semble pas passante, on y sera tranquille. »

    Oh… Il était toujours là-dessus… A y repenser elle n’avait pas encore refermé sa blessure, qui menaçait de se rouvrir d’un moment à l’autre. Ce n’était trois fois rien, mais ça devait être assez gênant pour lui.

    La soignante acquiesça, saisissant timidement la main de Vlad. Elle le suivit docilement jusqu’à l’endroit indiqué : une petite rue adjacente, un peu isolée du reste.

    Il y avait là un banc qui leur tendait les bras. Vlad semblait perdu dans la contemplation du sol, probablement se concentrant à ne pas trébucher à nouveau. Quant à elle, elle était perdue dans une tout autre contemplation.

    Il lui proposa de s’assoir et la jeune garde s’exécuta, le laissant ensuite prendra place à sa gauche. Tandis qu’il reprenait la parole elle entreprit d’examiner sa blessure, nettoyant ce qu’il restait. Au moins il y avait un avantage avec son pouvoir : ce genre de petite plaie ne ferait pas long feu.

    Tandis qu’elle l’examinait, il lui parla d’une histoire de tavernier enrhumé qui se mouchait et de tarif… Le choc avait-il été si violent que ça pour que ses pensées partent autant dans tous les sens ?

    Ayah ne sut pas trop si elle devait en rire ou s’en inquiéter.
    A moins qu’il ait mal compris ce qu’on avait voulu lui dire ? Ça lui ressemblait bien ça, tiens.

    « La seule auberge du coin tu dis… En réalité je ne sais pas trop si je compte camper ou prendre une chambre. Je ne sais pas quel serait le prix et j’ai déjà pas mal entamé mes économies. » Dit-elle, pensive.

    D’un coup elle comprit l’histoire de tavernier enrhumé et laissa échapper un petit éclat de rire :

    « Ah ! Je crois que ce que tu essaies de me dire c’est qu’il « ne se mouche pas du coude avec ses tarifs » » Elle lui fit un clin d’œil complice. « Tu as toujours eu du mal avec les expressions, hein ? »

    La jeune femme reporta ensuite son attention sur sa blessure qui commençait déjà à saigner à nouveau :

    « Attends. Je vais arranger ça, ne bouge pas. Ça va être un peu froid, mais c’est normal… Il me semble que je t’ai déjà soigné. »

    Sur ce, elle lui fit face, écarta doucement une mèche de cheveux noir de jais qui traînait à proximité de la plaie et posa sa main gauche par-dessus cette dernière, l’air absorbé par sa tâche.

    La soignante n’eut pas besoin de se concentrer beaucoup pour quelque chose d’aussi insignifiant. Son flux d’énergie referma la petite lésion en moins d’une minute, laissant probablement à Vlad une sensation de fraîcheur à l’endroit où elle avait posé sa main. Du moins, c’était comme ça que les gens lui avaient déjà décrit la sensation.

    Ce fut bref, c’était en réalité déjà terminé… Mais ils restèrent comme figés dans le temps. La main d’Ayah glissa lentement sur sa joue tandis que ni l’un ni l’autre ne semblait vouloir interrompre ce contact et ce moment.

    Elle le regardait dans les yeux. Puis, peu à peu, une chaleur familière lui monta aux joues et elle se tira de cette contemplation, réalisant qu’elle était en train de rougir.
    Qu’est-ce qu’il allait penser en voyant ça ?
    Trop tard, il avait vu… Vite ! Une parade ! N’importe quoi…

    Un peu perdue dans ce qu’elle voulait faire ou non, elle le prit avec tendresse dans ses bras et le serra contre elle. Bon, au moins dans cette posture il ne pouvait pas voir la gêne marquée en lettres capitales sur son visage.

    Maintenant que le forfait était commis il fallait maintenant un mobile pour son geste… Il ne fut pas très difficile à trouver :

    « Tu m’as tellement manqué. » Dit-elle doucement.

    C’était vrai, tout ce qu’il y avait de plus vrai. Mais c’était sujet aux interprétations.
    Pas sûr que le coup de l’étreinte fraternelle allait vraiment passer… Après tout, elle ne savait pas exactement ce qu’il pouvait penser de la situation, même si elle avait bien perçu quelques indices à ce sujet.
    Askr BelialAventurier
    Askr Belial
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    Re: A la croisée des chemins [Vlad]
    Jeu 6 Mai 2021 - 20:16 #
    Alors que Vlad rapportait sa discussion à propos de l’auberge, Ayah ne manqua pas de souligner sa bourde concernant les tarifs. En même temps, quelle drôle d’expression que de se moucher du coude. Le garçon s’imagina essayer de toucher son nez avec le coude…. Ce n’est pas chose aisée. On en apprend tous les jours !

    La jeune femme reporta ensuite son attention sur son œil :

    « Attends. Je vais arranger ça, ne bouge pas. Ça va être un peu froid, mais c’est normal… Il me semble que je t’ai déjà soigné. »

    Effectivement, ce n’était pas la première fois que son amie le soignait. Mais la dernière fois remontait à tellement longtemps. Cependant, il n’avait pas oublié la sensation de fraîcheur que cela lui procurait.

    Elle avança sa main et la posa avec délicatesse sur sa blessure. Le jeune homme plongea alors son regard dans ses yeux azur. Elle avait de si jolis yeux et un regard étincelant. Vlad sentit une chaleur lui réchauffer le cœur puis elle gagna rapidement ses joues. Il ne nota pas le frais habituel lié à l’utilisation du pouvoir d’Ayah. Non, la seule chose qu’il sentait c’était le contact de sa douce main qui glissait lentement sur sa peau. Ce bref instant lui sembla durer une éternité.

    Il avait tant de questions dans son cœur. Adolescent, une part de lui en pinçait pour la jeune fille. Il n’avait jamais su lui montrer ce qu’il ressentait et elle ne semblait pas lui porter plus d’affections qu’à un ami proche. Après toutes ces années, les sentiments du soldat ne s’étaient pas estompés, bien au contraire. Peut-être en était-il autrement pour elle ? En cet instant, est-ce qu’elle le voyait comme il la voyait ? Peut-être était-elle juste mal à l’aise de cette situation ? Vlad ne sut quoi faire, il ne voulait pas briser ce moment. Soudain, les joues de la jeune femme virèrent au rose. Cette vision renforça l’emprise de ses émotions sur son cœur.

    Subitement, la demoiselle l’enlaça de ses bras fins, et le serra tendrement contre elle. Vlad resta un instant sans savoir quoi faire. Il ne voulait pas paraître trop tactile, mais ne voulait pas non plus paraître distant. Finalement, le dilemme fut de courte durée. Il n’avait qu’une seule envie : l’étreindre également. Il voulut prendre la parole, mais Ayah le devança :

    « Tu m’as tellement manqué » dit-elle doucement.

    Au son de ces douces paroles, le jeune homme glissa délicatement ses bras autour de sa tendre amie. Ses mains remontèrent et effleurèrent son dos à demi-nu avant de plaquer délicatement le buste de la jeune femme au sien.

    Le soldat prit alors la parole, laissant transparaître ses émotions :

    « Tu m’as également manqué. Je ne veux plus te perdre de vue » confessa-t-il au creux de son oreille.

    Les deux amis se trouvaient alors joue contre joue. Il éloigna son visage d’une dizaine de centimètres. Elle avait un parfum enivrant, ses lèvres étaient légèrement brillantes et ses yeux étincelaient tel un océan sous un soleil radieux. Le jeune homme inclina légèrement la tête sur le côté et ferma les yeux tout en avançant doucement son visage de celui de sa partenaire. Leurs lèvres se touchèrent délicatement. Il glissa alors les doigts de sa main droite entre ses cheveux saphir tandis que sa main gauche resta au niveau de son épaule.

    Le jeune homme fit glisser sa main droite sur le côté de l’épaule d’Ayah tout en éloignant son visage. Un sourire s’esquissa alors sur le visage du soldat.

    « Je te remercie. » Dit-il avant de poursuivre : « Pour tes soins ! » Ajouta-t-il avec une certaine gêne, comme s’il était nécessaire de le préciser. Cela aurait été très étrange de la remercier pour ce baiser.

    Il lui lâcha les épaules pour se gratter l’arrière de la tête de gêne. Sa main gauche, quant à elle, termina sa course à moitié sur le genou de sa confidente et du sien. La paume de main vers le ciel, comme s’il attendait quelque chose. Il ne voulait pas interrompre ce magnifique moment passé au côté d’Ayah. Il leva alors les yeux vers le ciel, regardant dans le vide, appréciant l’instant présent.

    Ayah StormsongLa Garde
    Ayah Stormsong
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    Re: A la croisée des chemins [Vlad]
    Sam 8 Mai 2021 - 16:59 #
    Tout était un peu flou dans la tête et dans le cœur d’Ayah.

    Il y avait d’abord eu cette étreinte et ces paroles, dans lesquelles elle avait probablement laissé passer bien plus de sentiments qu’elle ne l’aurait voulu en voulant maquiller ses émotions.
    Mais elle s’était bien vite rendue compte que ses actes et ses mots avaient eu un écho qu’elle n’attendait pas particulièrement de la part du jeune homme.

    Il lui rendit son étreinte et elle frissonna légèrement quand elle sentit son toucher sur sa peau. Il lui semblait avoir perdu la notion du temps.
    Depuis combien de temps étaient-ils sur ce banc ? Cela faisait-il plusieurs minutes ou quelques secondes qu’ils s’enlaçaient ? Depuis combien de temps s’étaient-ils séparés après tout : une semaine ? Cinq ans ?

    Elle entendit le son de sa voix et en comprit le sens, mais les mots filèrent dans son esprit comme à demi-déformés. Elle était un peu ailleurs, comme sur un nuage, et sentait son cœur s’emballer en même temps que ses pensées.

    Quand Vlad desserra son étreinte elle entreprit de relâcher également la sienne, de peur d’avoir mal interprétés ses gestes et paroles. Leurs regards se croisèrent une nouvelle fois, mais ce qu’elle vit dans ses yeux était autre chose que de l’amitié. Subjuguée par le moment, elle le laissa s’approcher à nouveau d’elle, voyant très bien venir ce qui allait se produire. Elle ne s’y opposa absolument pas, bien au contraire, et se laissa guider par lui.

    Ils s’embrassèrent avec tendresse, ce n’était pas un long baiser langoureux, c’était même plutôt bref. Mais c’était l’expression timide et simple de sentiments profonds et latents depuis de nombreuses années passées ensemble.

    Ayah partagea avec lui ce moment, avec une sorte de bonheur simple bien particulier, qu’elle n’avait pas connu avant. Elle prolongea même légèrement cet instant fugace, rendant chèrement à Vlad son baiser tandis qu’elle sentait sa main passer doucement dans ses cheveux. Ce faisant, sa propre main remonta légèrement jusqu’à la joue de son partenaire.

    Si la situation avait toujours été un peu ambiguë entre les deux jeunes militaires, le doute était maintenant levé, bien qu’ils ne se soient pas avoué leurs sentiments par des mots.
    Amourette ou véritable relation ? Il était encore un peu tôt pour le dire, c’était si nouveau pour elle.

    Rien ne pouvait durer éternellement, et ils finirent par se séparer, mais elle se sentait apaisée en quelque sorte. Comme délivrée d’un poids sur le cœur.

    Un sourire était apparu sur le visage du soldat, un sourire insouciant de bonheur simple qu’elle ne put s’empêcher de lui rendre. Il y avait toujours une sorte de gêne entre eux, mais au moins cette fois ils se sentaient dans le même bateau et étaient presque en train d’en rire.

    Quand il la remercia elle lui lança un regard légèrement surpris, avant qu’il ne précise qu’il la remerciait pour les soins. Un air amusé passa alors l’espace d’un instant sur ses traits :

    « Ne me remercie pas pour ça. Ça me fait plaisir. »  Répondit-elle avec douceur.

    Toujours tournés l’un vers l’autre, l’une des mains de Vlad s’égara près de ses genoux tandis qu’il semblait absorbé par ses pensées. La jeune femme l’observa en silence et, sans qu’elle y pense, sa propre main rejoignit celle de son ami dans un mouvement presque instinctif : ses doigts s’entremêlèrent doucement avec ceux du jeune homme.

    Puis, c’était comme si la réalité la rattrapait d’un coup, et un silence gêné retomba entre les deux gardes.
    Elle ne put pas le regarder plus longtemps dans les yeux et se contenta de jouer distraitement avec les doigts du soldat, ressassant ce qu’ils venaient de partager.

    En quelques minutes, tout son petit monde bien rodé avait été remis en question, et elle avait perdu toute assurance face à cet homme qu’elle voyait autrefois comme un ami proche. Ce n’était plus du tout la vision qu’elle avait de lui, elle le considérait avec un peu plus de recul.

    Qu’étaient-ils à présent ? Des amants ? Cette pensée lui fit tout drôle, mais n’étais pas déplaisante... Mais elle eut tout de même une sorte de crainte que du côté de Vlad ce ne soit rien de bien sérieux, connaissant le caractère léger du personnage.

    Son dévouement à sa formation et à son rôle de garde avait laissé très peu de place pour sa vie sentimentale, ça n’avait jamais été une priorité pour elle. Mais maintenant à lui tombait dessus sans que ne s’y soit vraiment préparé, et elle ne savait vraiment pas comment elle devrait réagir.

    Toujours en évitant soigneusement tout contact visuel, elle porta sa main libre à son propre visage, pensive. Elle aurait eu envie de revivre à nouveau ces quelques instants, mais s’en sentait parfaitement incapable : paralysée par une sorte de timidité qu’elle n’avait jamais éprouvé de cette façon à son égard.

    « Ce baiser…. Alors, toi et moi on est… » Commença-t-elle, un peu perdue dans ses pensées. Elle sentit à nouveau le feu revenir sur ses joues et secoua légèrement la tête. « Ahem ! Non, rien… Oublie. »

    Elle-même ne savait pas exactement ce qu’elle voulait dire, c’était comme si elle cherchait à mettre des mots sur ce qui se passait en elle… Bon ce n’était pas très clair pour elle à ce moment-là. Mais une chose était sûre, ce petit quelque chose qui se tapissait en elle était fait d’une sorte de bonheur et non de négativité.

    Une sorte de silence retomba entre eux un petit moment, ponctué par les bruits de la vie qui suivait son cours aux alentours. Le temps passait au rythme du soleil qui bientôt irait se coucher, et cela lui fit penser qu’elle n’avait toujours pas décidé de ce qu’elle prévoyait de faire pour la nuit : camper ou dépenser des cristaux dans une chambre ?

    Les températures, objectivement encore un peu fraîches, étaient plutôt clémentes. Une nuit sous les étoiles ne serait pas très difficile avec un feu. C’était d’ailleurs ce qu’elle avait fait jusque-là. Mais peut-être que l’idée ne plairait pas particulièrement à Vlad…

    Bon ce n’était pas un noble hein, ça restait un militaire, comme elle, et elle douta qu’il ne se rebiffe complètement à l’idée de passer la nuit dehors, mais on ne sait jamais.

    « Tu sais, je pensais qu’on pourrait plutôt dormir à l’extérieur ce soir. Enfin, si tu veux toujours m’accompagner bien sûr. »

    Elle se sentait déjà un peu plus maître d’elle-même, bien qu’une couleur rosée demeure légèrement sur son visage, mais sa bonne humeur était revenue, elle se sentait légère.

    « J’aimerais autant économiser un peu sur le prix d’une chambre dans une taverne ! » Ajouta-t-elle avec un petit rire. « Et puis vu le ciel qu’on a, je pense que les étoiles seront très belles ce soir. Qu’en penses-tu ? »

    Peut-être pourraient-ils reprendre la route si cela ne le dérangeait pas ? Il faudrait alors trouver un coin tranquille, pas trop exposé, et commencer à préparer un petit campement.
    Askr BelialAventurier
    Askr Belial
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    Re: A la croisée des chemins [Vlad]
    Lun 10 Mai 2021 - 15:32 #
    Alors qu’ils s’embrassaient, Ayah remonta sa main sur la joue du jeune homme. Il fut agréablement surpris et apprécia cette douce caresse. Cette délicate intention lui fit frissonner la nuque.

    Tandis qu’il continuait d’apprécier le goût de ses lèvres, elle prolongea le baiser avec une certaine passion. Il pouvait ressentir la pureté de ses sentiments dans son acte.

    Un frisson parcouru l’échine du jeune homme lorsque leurs lèvres se quittèrent. C’était comme si son corps ne voulait pas arrêter de l’embrasser, mais ils ne pouvaient pas rester indéfiniment accrochés l’un à l’autre.

    Ayah semblait amusée par la maladresse du jeune garçon lorsqu’il la remercia pour ses soins. La jeune guérisseuse avait toujours eu à cœur d’aider les gens donc naturellement elle lui dit qu’il ne fallait pas la remercier pour cela.

    Le ciel était parsemé de quelques nuages blancs et une légère brise venait caresser le visage du garde. Sa main était toujours au contact du genou de sa dulcinée lorsque soudain, elle glissa ses doigts entre les siens délicatement.

    Il apprécia cette douce attention et se mit à caresser doucement le dessus de sa main. Une nouvelle vague de chaleur vint embraser son cœur, sa peau était telle du velours.

    La jeune femme jouait avec ses doigts, comme le ferait une personne anxieuse. Sa préoccupation se faisait ressentir et un silence s’installa entre les deux tourtereaux. C’est alors que quelques paroles décousues sortirent de ses délicates lèvres.

    « Que voulait-elle dire ? Peut-être veut-elle que je l’embrasse à nouveau ? Non, je ne pense pas que ce soit le bon moment, elle a l’air plutôt perdu » pensa-t-il, dubitatif.

    Toutes ces choses semblaient nouvelles pour la jeune femme qui ne le voyait que comme ami proche jusqu’alors. Elle devait avoir besoin de temps pour digérer tout cela.

    Ce n’était pas vraiment le cas de Vlad qui nourrissait déjà une certaine passion pour la jeune femme depuis des années. Ce baiser avait tout de même changé quelque chose en lui, une sensation inexplicable pour le moment, mais plutôt agréable. Son cœur s’était allégé et son amour n’en fut que renforcé.

    Le village continuait de vivre autour d’eux, des enfants jouaient, riaient. Des marchands vantaient les mérites de leurs produits. On pouvait entendre quelques oiseaux chanter non loin d’eux. Le jeune homme observait attentivement un oiseau picoré quelques miettes à quelques pas de lui.

    Soudain, Ayah rompit le silence. Elle lui demanda s’il voulait toujours l’accompagner et dormir à l’extérieur. La jeune femme semblait avoir retrouvé ses esprits, mais ses joues demeurèrent rosées.

    « J’aimerais autant économiser un peu sur le prix d’une chambre dans une taverne ! » Ajouta-t-elle avec un petit rire. « Et puis vu le ciel qu’on a, je pense que les étoiles seront très belles ce soir. Qu’en penses-tu ? »

    La gêne dans sa voix avait disparu. On pouvait y entendre à nouveau la joie et la bonne humeur. C’était plutôt bon signe qu’elle ne soit plus gênée par ce premier baiser plein de tendresse qu’ils avaient partagé. Néanmoins, aucun mot ne fut posé sur ce qui c’était passé. Parfois, les actes en disent plus que les paroles, mais concilier les deux aurait été encore mieux dans leur situation. Le jeune homme n’avait pas vraiment envie qu’un malaise finisse par s’installer entre eux. Pour l’heure, il préféra laisser un peu d’air à sa bien-aimée afin qu’elle puisse librement prendre tout le recul qu’elle jugerait nécessaire.

    Le jeune homme lâcha délicatement la main de sa partenaire avant de répondre :

    « Oh ! Et bien ça tombe plutôt bien que tu me proposes ça, car je dois te confier une chose » commença t'il un peu gêné. « Avant mon départ de la capitale, je m’étais préparé une petite bourse de cristaux pour le voyage… Mais je l’ai oublié » termina-t-il en se grattant l’arrière de la tête.

    Le jeune garde aimait bien dormir en extérieur et l’idée de regarder les étoiles avec son amie le rendait très enthousiaste. Ils allaient donc pouvoir reprendre la route et rattraper toutes ces années sans se parler. Par quoi allait-il bien pouvoir commencer ? On verra ça en route, pensa-t-il.

    Vlad se leva énergiquement du banc l'invita ,d'un geste de la main, à se lever.

    « Aller zou ! On est parti ! » dit-il à l’attention de sa charmante amie.

    Il était plutôt confiant et prit donc fièrement les devants. Ils se mirent en marche dans la rue principale d’où ils venaient. À peine dix secondes s’écoulèrent avant que Vlad ne s’arrête en plein milieu de la rue. Il affichait un air penaud sur son visage, comme un enfant qui aurait fait une bêtise.

    « Heuu, c’est par où déjà ? » demanda-t-il à l’adresse de sa compagne.

    Cette dernière, dans sa grande bonté, lui indiqua une direction de la main tout en laissant échapper un rire amusé.

    Maintenant que le couple avait un cap, ils purent reprendre la route vers la sortie du village. Le soleil commençait à baisser et il ne devait leur rester que trois heures tout au plus avant qu’il ne se couche. Le ciel, c’était complètement dégagé, il n’y avait plus un seul nuage à l’horizon.

    « C’est vrai que cette nuit s’annonce plutôt bien pour admirer les étoiles » songea-t-il en regardant brièvement le ciel au loin lorsque soudain, le jeune homme manque de tomber.

    Aurait-il encore trébuché dans un nid de poule ? Non, la faute en revenait au terrain irrégulier sous ses pieds. En effet, on pouvait observer des bosses et des creux. Rien de bien méchant lorsqu’on regarde où l’on met les pieds, mais suffisant pour faire trébucher les rêveurs.

    « Ma maladresse me perdra ! Heureusement que tu étais là cette fois » confessa-t-il avec une légère gêne avant de poursuivre :

    « Alors, racontes moi, tu as vu quoi de beau pendant ta balade avant de me repêcher de ce nid de poule ? »
    Ayah StormsongLa Garde
    Ayah Stormsong
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    Re: A la croisée des chemins [Vlad]
    Mar 11 Mai 2021 - 23:17 #
    Ayah avait peu à peu réussi à reprendre le contrôle sur ses émotions et gardait dans un coin de son cœur les derniers évènements. Elle ne souhaitait pas se laisser perturber par tout cela pour le moment : ils avaient tellement de choses à se dire, ne serait qu’en tant qu’ami… Et elle souhaitait vraiment éviter que ses sentiments l’enferment dans un mutisme timide.

    Comme elle l’escomptait, le soldat ne sembla pas s’opposer à dormir dehors. En fait, c’était encore pire que ça… Il était parti vadrouiller dans les plaines sans avoir pris d’argent sur lui. Ah oui… Elle aurait dû s’en douter après tout. Amusée, elle secoua légèrement la tête, il était incorrigible, mais ça faisait partie de son charme.

    En tous cas il paraissait très enthousiaste à cette idée, et elle se sentait heureuse de le voir ainsi.

    La jeune femme avait donc accepté la main tendue de Vlad qui l’invitait à se lever pour se mettre en route. Il avait l’air de savoir où il allait, au vu de sa démarche très assurée et compte tenu de la manière dont il marchait devant elle.

    D’où tirait-il cette assurance soudaine ? Cette prestance ? Ce….
    Ah bah non… Il venait à nouveau de s’arrêter et son air plutôt sûr de lui avait laissé place à une expression un peu déconfite.
    Ayah lui lança un regard interrogateur, mais au fond d’elle-même elle se doutait parfaitement de ce qu’il se passait dans les coulisses de ce visage penaud : une nouvelle étourderie dont il avait le secret !

    « On doit aller vers le Nord. Ton sens de l’orientation n’a pas changé à ce que je vois ! » Dit-elle avec amusement après un éclat de rire, en lui indiquant la bonne direction. « C’est par là. »

    Ils se mirent tous deux en route, marchant sous un soleil mourant sans évoquer ce qui s’était passé entre eux. Se comportant comme si de rien n’était : le changement était pour le moment dans l’esprit de la jeune femme, qui commençait peu à peu à voir en Vlad un compagnon en devenir.

    Elle n’avait jamais envisagé sérieusement de former un couple avec lui avant ce moment : cet instant fugace... C’était juste un ami, un confident... Bien qu’il fût vrai que parfois les choses n’avaient pas toujours été très claires entre eux. Surtout Vlad qui avait parfois des réactions un peu bizarres envers elle…

    Elle caressait distraitement cette idée qui, en y repensant, elle ne lui était vraiment pas déplaisante.

    Mais tout à coup Vlad trébucha, affrontant son pire ennemi de toujours : les routes abîmées. Se tirant vivement de sa rêverie elle le rattrapa par le bras et lui évita de se vautrer une nouvelle fois.

    La guérisseuse le considéra avec une douce bienveillance tandis qu’il la remerciait, maudissant sa maladresse. Cette dernière allait-elle vraiment le perdre ? Peut-être. En tout cas elle semblait faire partie de lui jusque dans son essence même.

    Cette petite distraction eut cependant le mérite de déclencher un nouvel échange entre eux :

    « Alors, racontes moi, tu as vu quoi de beau pendant ta balade avant de me repêcher de ce nid de poule ? »

    Un sujet de conversation comme un autre, mais elle lui conta avec plaisir et une sorte de légèreté insouciante ses aventures dans les plaines avec Yanxlin, Rithska, Jitzo et le petit chapardeur. Bon, il y avait dans ce récit un petit passage un peu plus sombre, mais finalement tout ne se terminait pas trop mal ! Il parut un peu inquiet à certains moments, mais elle le rassura immédiatement, tout s’était passé comme sur des roulettes.

     Vlad lui raconta ensuite ses propres aventures dans les plaines, avec l’enthousiaste communicateur qui était le sien. Elle l’écouta avec le cœur et l’esprit léger, souriant et riant de bon cœur face aux mimiques qui faisait pour reproduire des scènes avec de grands gestes.

    Le fait qu’elle soit si réceptive avait plutôt l’air de l’encourager à forcer un peu le trait sur certaines situations d’ailleurs, mais c’était plutôt drôle et ils passèrent un bon moment ensemble.
    Plus elle passait de temps à ses côtés et plus elle réalisait à quel point elle aimait sa présence et sa gestuelle burlesque. Sa façon d’être égal lui-même en somme.

    Le soldat marchait toujours légèrement devant elle et elle pouvait donc l’observer avec une sorte de curiosité attentive sans qu’il ne la remarque, du moins elle pensait qu’il ne l’avait pas vue.
    Comme s’il s’agissait d’un jeu, elle détournait aussitôt le regard pour s’intéresser au paysage, à la route ou à ses affaires dès qu’il faisait mine de regarder dans sa direction, tout ça pour reporter son attention sur lui quand il regardait ailleurs.

    Cela faisait déjà deux heures qu’ils marchaient sur ce sentier calme. Ils croisaient de temps à autre des caravanes marchandes, mais au fur et à mesure que le soleil approchait de l’horizon les rencontres se firent plus rares. Ils discutaient avec bonne humeur, ressassant des histoires de l’académie, riant de situations qu’ils avaient vues, vécues, entendues… Elle chérissait ce moment simple de complicité partagée.

    Il se comportaient comme deux bons amis, mais il y avait derrière ces échanges une sorte de tendresse inavouée que ni l’un ni l’autre ne manifesta sans équivoque… Comme tenus par une sorte d’accord tacite.

    Il n’y avait que quelques détails dans leur comportement, leur gestuelle et dans leur manière de se regarder qui changeaient par rapport à autrefois, comme si aucun des deux n’osait lever l’espèce de tabou qui avait pris place entre eux. Mais cela avait permis à la jeune femme de faire tranquillement le point sur ce qu’elle souhaitait vis-à-vis de cette situation nouvelle.

    Les ombres commençaient à s’allonger, il devait rester une petite heure d’ensoleillement avant que la nuit ne tire son manteau sur les plaines. Il faudrait bientôt chercher un endroit adapté pour monter un petit campement et passer la nuit.

    Ayah cherchait donc cela des yeux : une petite clairière qui leur permettrait d’avoir du bois pour allumer un feu et pour bénéficier du couvert des arbres.

    Tout en balayant les environs du regard, en quête d’un endroit idéal pour s’installer, elle reprit une nouvelle conversation avec son compagnon :

    « Il faut que je te dise… Je sais qu’on vient de se retrouver, mais pour être honnête je ne sais pas si je vais rester en Capitale encore très longtemps… Je pense essayer de demander une affectation dans le sud. » Avoua-t-elle, un peu perplexe à cette perspective, se tordant nerveusement les mains, les yeux rivés au sol.

    Cela pourrait être de nature à ce qu’ils se perdent à nouveau de vue après tout, son cœur se serra légèrement à cette idée. Mais ce projet était trop important pour elle... Elle devait absolument quitter la morosité de la capitale.

    Ils échangèrent quelques mots à ce sujet, mais sa décision était prise et elle se montra très sûre d’elle malgré tout. Se rendant compte que ce n’était peut-être pas le meilleur sujet à aborder pour le moment, elle entreprit d’orienter leur conversation dans une autre direction dès qu’elle eut une petite occasion :

    « Et sinon… Comment va ton père ? » S’enquit-elle finalement, après qu’un léger silence se soit installé entre eux.

    Elle n’avait jamais vu le père de Vlad mais connaissait le passé tragique de sa famille : sa mère était décédée par accident quand il était encore jeune.
    Elle espéra de tout son cœur que l’homme n’était pas tombé dans la même détresse que sa propre mère à la suite de la perte du conjoint.
    Askr BelialAventurier
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    Re: A la croisée des chemins [Vlad]
    Jeu 13 Mai 2021 - 1:21 #
    Heureusement qu’Ayah avait de vifs réflexes. Elle lui attrapa le bras afin de lui éviter de tomber une nouvelle fois. Quelle bienveillance, il lui faudrait marcher aux cotes d’elle pour toujours afin d'éviter de se ridiculiser.

    Sa partenaire de voyage lui conta alors ses aventures avec un certain Yanxlin, deux enfants et un chapardeur. Ils auraient fait la rencontre d’un loup…enragé ? Drôle d’histoire, enfin façon de parler, car son ami, c’est quand même fait mordre. J’espère qu’il ira mieux tout de même. Pensa-t-il. Bon au moins, les enfants n’avaient rien et Ayah non plus. Heureusement, le ton rassurant de la jeune femme clama l’anxiété du garde.

    Ils quittèrent alors le village et commencèrent leur voyage sur les petits sentiers rocailleux des plaines. Vlad raconta quelques anecdotes sur ses années passées dans la capitale. Il ne manqua pas de mentionner quelques chutes assez grotesques dont il avait été victime. Cela ne manqua pas de faire rire sa partenaire. Elle restait très réceptive à ses récits et semblait apprécier chacun de ses mots.

    Ces échanges prenaient une place particulière dans le cœur du jeune homme, ce n’était que de simple discussion, mais il avait le sentiment de se rapprocher d’avantage d’Ayah. Alors qu’ils marchaient, la jeune femme semblait l’observer discrètement, mais pas suffisamment. L’ayant remarquée, le garde s’amusait à se retourner brièvement pour essayer de la surprendre. Ce petit jeu l’amusa un instant, mais il ne releva pas et laissa son amie tranquille pour éviter de la mettre mal à l’aise.

    Plus le temps passait, plus il avait l’impression qu’Ayah se sentait à l’aise avec lui. Quant à lui, il se sentait comme sur un nuage, il se prenait même l’envie parfois de sautiller au lieu de marcher. Mais bon, il devait rester raisonnable, sautiller n’aurait fait qu’augmenter ses chances de se croûter. Jusqu’à présent, aucun chancellement et aucune chute n’étaient à signaler de son côté, il valait mieux donc rester sur cette lancée.

    Après deux bonnes heures de marche, il était venu le temps de se mettre en quête d’un endroit ou passer la nuit. Déjà, il leur fallait du bois s’ils souhaitaient faire un feu. Cela tombait bien, on pouvait apercevoir un petit bosquet non loin d’ici. Il semblait même y avoir un cours d’eau à proximité. Son amie semblait également chercher du regard un endroit qui conviendrait pour la nuit.

    Son amie semblait perturber par quelque chose. Elle se mit alors à prendre la parole afin de briser le court silence qui s’était installé entre eux :

    « Il faut que je te dise… Je sais qu’on vient de se retrouver, mais pour être honnête, je ne sais pas si je vais rester en Capitale encore très longtemps… Je pense essayer de demander une affectation dans le sud. » Déclara-t-elle, se tordant nerveusement les mains, les yeux rivés au sol.

    Elle semblait vraiment perturbée à l’idée de devoir se séparer de lui aussi rapidement qu’ils ne s’étaient retrouvés. Le garçon prit cela comme une marque d’attachement profond envers lui. Il ne la laissa pas longtemps en proie au doute et la rassura directement en lui avouant qu’il s’ennuyait cruellement au sein de la garde régulière de la capitale. Ses journées n’étaient pas des plus passionnantes. Il aspirait à de nouvelles choses, et de nouveaux paysages. Il n’avait pas encore réfléchi sur une destination en particulier, mais après tout, pourquoi pas le bastion du sud et le grand port ? Il mit cette idée de côté afin d’y réfléchir un moment.

    Après un court silence, Ayah lui demanda des nouvelles de son père, ce à quoi Vlad lui répondit :

    « Mon père se porte à merveille, je lui rends visite régulièrement et on continue d’aller déposer des fleurs sur la tombe de ma mère. Et toi alors, ta mère n’était pas en grande forme la dernière fois qu’on s’est quitté. Est-ce qu’elle… » Le jeune homme ne termina pas sa phrase. À la vue du regard de son amie, il comprit que l’histoire n’avait pas eu une fin heureuse.

    Cette vision l’attrista et lui rappela ce qu’il avait ressenti étant enfant lorsqu’il avait perdu sa mère. Sans plus attendre il s’approcha doucement de la jeune femme et l’enlaça tendrement en plaçant une main dans son dos et l’autre vint lui prendre la tête afin de l’apposer délicatement contre son torse. Il caressa un instant ses cheveux du bout de ses doigts avant de lui chuchoter qu’il était désolé d’apprendre ça.

    Cet événement, bien qu’ayant eu lieu il y a des années, devait tout de même avoir marqué la jeune femme. Son amie semblait particulièrement peiner, mais elle resta forte et releva la tête aussitôt.

    Vlad reprit alors la parole afin de vite passer à autre chose :

    « Et si on trouvait un endroit ou établir notre petit bivouac ? » demanda-t-il en regardant l’horizon.

    Il avait déjà repéré un lieu propice à monter le camp, mais bon, peut-être avait-elle repérer autre chose ou peut-être avait-elle une autre idée concernant le lieu où camper.

    Sans plus attendre, il désigna de la main le bosquet non loin d’ici l’invitant à regarder :

    « Là-bas, tu as vu ? Ça me semble être un bon endroit pour aller camper, on devrait s’y rendre pour vérifier si l’endroit convient. » lui proposa-t-il avec entrain.

    Il se mirent en marche vers ledit bosquet et y arrivèrent quelques instants plus tard. La vue perçante du jeune homme avait vue juste, un ruisseau traversait bien le petit bois. Il n’était pas bien large et l’eau y était claire. Il y avait quelques arbuste fruité à proximité de l’eau, sans doute des myrtilles.

    Vlad se sentit pousser des ailes et effectua un petit saut par-dessus le ruisseau. Pendant ce court instant où il était dans les airs, il se sentait tout-puissant et fier. Hélas, cet instant ne dura pas. Son saut était parfaitement exécuté, mais la réception quant à elle, laissait à désirer. En effet, ses pieds glissèrent sur ce qui semblait être de la mousse sur un roc. En un éclair, il se retrouva les quatre fers en l’air, le dos dans le ruisseau.

    C’est malin tiens, juste avant que le soleil ne se couche, il n’allait jamais pouvoir se sécher en profitant de ses rayons.
    Ayah StormsongLa Garde
    Ayah Stormsong
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    Re: A la croisée des chemins [Vlad]
    Sam 15 Mai 2021 - 16:59 #
    Ce morceau de voyage à travers les plaines en compagnie de Vlad était plutôt agréable. Ayah avait déjà bien marché dans la journée avant de le rencontrer et était déjà fatiguée, mais leur conversation l’aida à trouver l’énergie de continuer.

    Elle sentit qu’ils s’étaient beaucoup rapprochés pendant ce petit laps temps, si court par rapport aux années qu’ils avaient passés à se côtoyer. Mais elle avait besoin de cela pour se faire tranquillement à l’idée qu’elle pourrait avoir des sentiments pour lui, et commencer un nouveau chapitre de sa vie.

    Elle fut un peu surprise quand le garde lui confia son intention de quitter lui aussi la Capitale, après tout son père vivait là… Était-il vraiment prêt à s’en éloigner ? Il lui parla de son intention de voir de nouvelles choses, de nouveaux paysages, mais ne lui indiqua pas clairement s’il comptait la suivre au Grand Port ou non.

    Néanmoins, il y avait une once d’espoir, et elle resta optimiste sur la question. Et si cela ne se faisait pas comme elle l’espérait au plus profond d’elle-même, elle envisagerait de nouveau la question.

    En pensant au père de Vlad, qui semblait heureusement en bonne forme, elle avait amené le sujet de la famille sur le tapis. Evidemment le jeune homme n’avait pas manqué de lui demander des nouvelles de la sienne, la seule qui lui restait du temps où elle côtoyait encore le soldat à la capitale : sa mère.

    Un voile de peine passa dans le regard de la jeune femme et son ami sembla le remarquer et comprendre que tout cela n’avait pas eu un dénouement heureux.
    Il vint l’enlacer pour la réconforter, mais les pensées de la guérisseuse étaient un peu ailleurs : pensant à un présent un peu différent si les choses ne s’étaient pas déroulées ainsi.

    Un peu distraite par les fantômes de son passé, Ayah n’eut pas la réaction qu’elle aurait normalement eu face à la démonstration d’affection du jeune homme. Mais lui rendit néanmoins son étreinte, passant ses bras autour de lui.

    « Elle n’a pas pu surmonter la maladie. C’est comme ça. » Fit-elle simplement, d’un ton très neutre et plat, apaisée par son contact. « Tu sais, le temps a passé depuis, j’ai déjà fait mon deuil. »

    En soit, elle ne souhaitait pas particulièrement que Vlad s’inquiète pour si peu, c’était la vie, il fallait faire avec et avancer.
    La soldate desserra son étreinte et leva résolument la tête vers lui, l’air serein et résolu, un léger sourire aux lèvres.

    « Merci pour ta sollicitude. »

    Il embraya bien vite sur un autre sujet et la jeune femme acquiesça à sa proposition.
    Il était plus que temps pour eux de trouver un endroit où établir le campement et passer la nuit, car bientôt le soleil allait mourir à l’horizon, plongeant le monde dans les ténèbres.

    La bonne humeur semblait à nouveau animer le soldat, pour son plus grand bonheur. Elle suivit du regard la direction qu’il lui indiquait, c’était un petit bosquet qu’elle avait elle aussi repéré avant qu’il ne la prenne dans ses bras. Un petit cours d’eau passait à proximité, ils pouvaient trouver du bois non loin et bénéficier du couvert de petits arbres en cas de besoin, c’était vraiment pas mal.
    Ils s’écartèrent l’un de l’autre et se mirent en route vers l’endroit indiqué, qu’ils atteignirent très rapidement.

    Une fois sur place, Ayah entreprit d’inspecter rapidement les lieux, oui, se serait parfait pour camper. Maintenant il fallait rassembler un peu de bois sec et essayer d’allumer un feu avec, elle espéra que ce qu’ils trouveraient ne serait pas trop humide. Elle n’était pas particulièrement douée pour aviver une flamme mais elle y arrivait… Parfois…

    Elle observait attentivement les fruits d’un petit arbuste pour en identifier la nature quand elle entendu un petit *Splash* dans la direction dans laquelle Vlad était parti. Elle tourna la tête dans sa direction pour assister à un spectacle des plus… Improbables.

    Improbable ? Non, en fait pas réellement, c’était Vlad après tout. Un vrai Gaston Lagaffe dans toute sa splendeur. Évidemment, il était sûrement un peu présomptueux de partir du principe qu’il en avait fini avec ses péripéties pour la journée.

    Compteur de chutes depuis qu’elle était avec lui : trois… Avons-nous un indétrônable champion en la matière ?

    Ayah était partagée entre deux sentiments. D’un côté elle eut envie de rire de la situation et de le taquiner, et d’un autre côté elle était inquiète qu’il ait fait une mauvaise chute. Le cours d’eau n’était pas bien profond et son lit était tapissé de galets : ce ne devait pas être la réception la plus agréable qu’il soit.

    Elle s’approcha donc vivement de lui et avisa le fameux ruisseau d’eau : comment avait-il pu se rater autant sur un cours d’eau qu’il suffisait pourtant d’enjamber ? Il n’était vraiment pas très large, et Vlad n’était vraiment pas très malin. Mais ça faisait son charme.

    « Tu es vraiment incroyable… Tu t’es fait mal ? » Demanda-t-elle en tendant une main dans sa direction.

    Apparemment son ami était plutôt robuste et ne sembla pas souffrir de sa chute. Il affichait le même air penaud de toujours tandis qu’il acceptait la main secourable de la jeune femme. Rassurée, cette dernière l’aida à se redresser et ne put s’empêcher de rire tandis qu’elle repensait à la situation.

    Bon, par contre ils avaient maintenant un nouveau problème. Le soleil n’allait pas tarder à disparaître et il était trempé. Son vêtement sècherait certainement avec un feu mais comme il ne faisait pas extrêmement chaud en cette saison printanière il pourrait avoir froid…
    Oui, il faudrait vraiment faire un feu, plus le choix.

    Ayah fouilla dans son sac de voyage pour en ressortir la couverture qu’elle utilisait pour camper, son voyage dans les plaines s’étalait sur plusieurs jours et elle avait donc pris avec elle de quoi elle capable de dormir dehors.

    Sans lui laisser trop le choix, elle tendit le grand tissu chaleureux vers Vlad avec un air bienveillant :

    « Allons chercher du bois, on pourra arranger ça si on arrive à allumer un feu. Prend ça sur tes épaules en attendant, les températures vont vite baisser. » Fit-elle calmement.

    Sur ce, elle déposa ses affaires à un endroit propice : suffisamment loin du cours d’eau pour éviter la terre humide, sur un terrain assez plat et peu exposé aux vents : un peu caché de la route principale. Laissant son ami avec sa couverture, elle partit de son coté, ramassant des branches sèches, brindilles, morceaux d’écorce et tout ce qu’elle pouvait trouver qui pourrait servir de combustible ou d’allume-feu…

    Fort heureusement il n’avait pas plu dernièrement, et ce qu’elle trouvait n’était pas complètement détrempé. Toutefois, au vu de la saison le bois n’était pas non plus parfaitement sec, ils allaient peut-être avoir un peu de mal à créer une flamme. Mais il fallait essayer.

    Quand elle revint à ses affaires, les bras chargés de divers éléments pouvant servir de combustibles et pour aviver une flamme, elle posa le tout au sol. Elle s’agenouilla et entreprit de créer un foyer avec des pierres pour éviter que le feu ne se répande une fois démarré.

    Absorbée par sa tâche, Ayah ne prêta pas vraiment attention à ce que faisait Vlad pendant ce temps-là. Elle rassembla de petites brindilles et herbes très sèches et entreprit de former une sorte de nid devant accueillir la première braise.

    Elle prit ensuite un morceau plus gros de bois sec et entreprit de l’entailler pour qu’elle puisse y placer un morceau de bâton et tenter d’allumer le feu en tournant vivement le bâton entre ses mains, comme une perceuse, tentant de créer une petite braise à transférer dans le nid.

    Elle se donna beaucoup de mal, sans succès jusqu’à présent, et entendit Vlad revenir. Elle redoubla d’efforts, il fallait absolument démarrer ce feu s’ils voulaient passer une nuit confortable.
    Askr BelialAventurier
    Askr Belial
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    Re: A la croisée des chemins [Vlad]
    Mer 19 Mai 2021 - 17:30 #
    Ayah lui apprit que sa mère n’avait pas surmonté sa maladie, il y a déjà des années de cela. Bien qu’elle dît avoir fait son deuil, le jeune homme ne pouvait s’empêcher d’avoir de la compassion pour elle. Mais bon, l’eau avait coulé sous les ponts et son deuil était fait, comme le disait si bien la jeune femme.

    Suite à sa chute, sa douce amie vint à sa rencontre afin de l’aider à se relever. Elle lui demanda s’il s'était fait mal, ce à quoi il répondit par la négative. La seule chose qu’avait blessée cette chute était son ego. Tout de même trois chutes en quelques heures, qu’allait penser Ayah de lui ? Le soldat espérait ne pas s’être trop ridiculisé par cette médiocre prestation de ses talents d’acrobate.

    En tout cas, la bienveillance de la jeune femme était encore au rendez-vous, elle lui proposa de prendre sa couverture afin qu’il puisse se réchauffer un peu. Le grand brin accepta la couverture sans broncher, mais ne l’a mis pas sur ses épaules, car il ne voulait pas la mouiller.

    « Allons chercher du bois, on pourra arranger ça si on arrive à allumer un feu. Prends ça sur tes épaules en attendant, les températures vont vite baisser. » Fit-elle calmement.

    « Oui, tu as raison, je te remercie grandement. Je vais voir ce que je peux trouver d’utile pour allumer le feu. » Lui répondit-il timidement, comme s’il avait fait une bêtise. Il se sentait responsable de la nécessité de faire un feu pour dormir dans de bonnes conditions.

    Il déposa le tissu et enleva son haut, dévoilant son torse-nu sans aucune pudeur. Le soldat prit entre ses mains l’habit mouillé et effectua un mouvement de torsion afin de l’essorer, ainsi le vêtement pourra sécher plus aisément.

    Vlad s’approcha d’un arbre à côté de lui et pendit son vêtement à une de ses branches en attendant d’allumer un feu. Pour le moment, la température était acceptable, même torse-nu. Mais la fraîcheur allait bien vite s’installer, surtout dans un petit sous-bois comme celui-ci.

    L’homme récupéra la couverture précédemment offerte de bon cœur par la guérisseuse et l’a mis sur ses épaules afin de se couvrir un peu. Il déposa ses affaires à proximité de celle de sa partenaire puis s’écarta pour aller chercher de quoi allumer le feu. Il aurait besoin d’un galet, d’une écorce sèche, de brindilles et d’un petit morceau de bois relativement droit.

    Ayah était déjà partie de son côté chercher de quoi allumer le feu et visiblement elle avait déjà trouvé tout le nécessaire. Elle s'était accroupie et essayait d’embraser les brindilles en frictionnant vigoureusement un bâtonnet de ses mains. Sa méthode était bien la bonne, mais le bois n’étant pas un bois sec d’été, elle allait se faire mal aux mains avant de réussir.

    Le soldat eut alors une idée et s’approcha d’elle afin de lui en faire part. Il posa un genou à terre et mit sa main sur les siennes, lui intimant d’arrêter ce qu’elle faisait.

    « Tu vas te faire mal aux mains avant de réussir à enfin obtenir une flamme, je ne veux pas que tu te blesses. J’ai une idée pour te rendre la tâche plus facile. Ne bouge pas d’ici je reviens dans deux minutes ! » Lui dit-il d’une voix douce et bienveillante.

    Le soldat se releva et s’approcha d’un des arbres à proximité d’où ils se trouvaient. Ce qu’il cherchait, c’était une branche de bois vert suffisamment robuste et souple. Après avoir testé la souplesse et robustesse de quelques branches, il trouva alors son bonheur. Il cassa ladite branche et se rapprocha de la guérisseuse qui le regardait d’un air interrogateur. Il s’accroupit près d’elle et délaça une de ses chaussures et forma un petit arc avec le bois vert précédemment prélevé. Son regard se posa alors que la soignante puis il tendit la main vers elle :

    « Je peux récupérer ce petit bout de bois que tu utilises ? » Lui demanda-t-il avec un léger sourire aux lèvres.

    La jeune femme lui donna son bâtonnet. Il le récupéra et l’enroula autour de la corde de l’arc improvisé. Son matériel était enfin prêt pour soulager le travail éprouvant que réalisait sa compagne. Il lui donna alors l’arc avec le bâtonnet dans une main et le galet dans l’autre main puis se positionna derrière elle et l’enroba de ses bras tendrement afin de positionner ses mains sur les siennes pour la guider.

    Le soldat lui montra comment positionner le bâtonnet verticalement d’une main et le galet horizontalement au-dessus du bâton pour le maintenir dans cette position. Ainsi, en effectuant de petits mouvements horizontaux avec l’arc, le bout de bois se mettait à tourner rapidement en limitant les efforts.

    Ce simple contact avec Ayah réchauffait le cœur du jeune homme et une vague de chaleur immergea son corps à demi-nue, recouvert d’une couverture. Il lâcha les douces mains de son amie et s’écarta d’elle en rougissant légèrement.

    « Là…. Voilà, ça devrait être plus confortable pour toi d’allumer le…. Le feu. » Dit-il timidement, cherchant ses mots.

    Plus il passait du temps à ses côtés, moins il avait envie de s’en éloigner. L’idée de déménager au grand port pour rester à ses côtés prenait de plus en plus de place dans son cœur. Vlad resta là à regarder timidement sa partenaire essayer à nouveau d’allumer le feu.
    Ayah StormsongLa Garde
    Ayah Stormsong
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    Re: A la croisée des chemins [Vlad]
    Lun 24 Mai 2021 - 13:53 #
    Vlad s’était approché d’Ayah sans qu’elle ne le voie, bien qu’elle eût parfaitement entendu son approche : elle était bien trop absorbée par sa tentative d’aviver une braise pour prêter une quelconque attention à ce qu’il faisait autour d’elle.

    La jeune femme lui jeta un regard interrogateur quand il lui intima d’interrompre ce qu’elle faisait et se rendit alors compte qu’il avait mit son haut à sécher sur une branche un peu plus loin… Et qu’il n’avait donc que sa couverture sur les épaules.

    Mais le soldat s’en alla aussi vite qu’il était arrivé, la laissant penaude avec une légère gêne sur les joues tandis qu’il partait en quête de matériel pour mettre en œuvre son idée.
    Elle secoua légèrement la tête, se débarrassant de ce petit moment de malaise tandis que son ami s’approchait à nouveau d’elle

    Le jeune homme tenait dans les mains ce qui ressemblait à un morceau de branche fraîche, pas vraiment inflammable. Elle l’étudia avec curiosité tandis qu’il délaçait l’une de ses chaussures et confectionnait une sorte d’arc. Son instrument fabriqué, il demanda à récupérer le morceau de bois sec qu’elle frictionnait énergiquement depuis un certain temps déjà. Haussant les épaules, Ayah accéda à sa requête.
    Il bloqua le bâtonnet dans la corde de son arc improvisé et elle commença à voir où il voulait en venir, toutefois elle ne souhaitait pas lui retirer le plaisir d’expliquer son idée, il avait l’air si satisfait…

    Mais quand il vint se placer derrière elle et se pressa contre son dos, elle sentit à nouveau un feu intense lui remonter aux joues tandis que son visage s’empourprait. Remontèrent aussi toutes les émotions récentes qu’elle avait refoulées dans son cœur durant ce voyage...
    Son palpitant s’emballa d’ailleurs légèrement tandis qu’elle revivait ce moment magique qu’ils avaient partagé sur ce banc dans ce village…

    Un peu mal à l’aise, elle laissa son ami la guider, évitant soigneusement de le regarder. Néanmoins, elle ne lui avouerait jamais à cet instant précis, mais cette proximité entre eux ne lui déplaisait pas.

    Il était vrai que l’outil improvisé allait grandement leur faciliter la vie : avec de légers mouvements le bâtonnet sec se mit à tourner à toute vitesse, produisant une friction qui n’aurait pas trop de mal à générer une petite braise.

    Quand il s’écarta d’elle, elle s’interrompit dans son mouvement mais n’osa pas lever tout de suite les yeux vers lui, sachant pertinemment quel genre d’expression était imprimée sur ses propres traits

    Mais quand elle l’entendit parler elle découvrit que Vlad avait soudainement perdu son assurance. Timidement, elle risqua un rapide coup d’œil vers lui et croisa son regard, l’accrochant quelques instants avant de détourner à nouveau les yeux : elle eut toutefois le temps de remarquer qu’il avait aussi rougi.

    Un peu intimidée, elle se concentra sur ce qu’elle faisait, essayant d’aviver la braise, utilisant cette activité comme prétexte pour cacher son trouble à son ami, pourtant aussi troublé qu’elle.
    Bientôt, sa persévérance porta ses fruits, et une légère fumée commença à s’élever du point de frottement. Se focalisant à nouveau sur sa tâche, ne souhaitant pas laisser passer cette chance, Ayah tenta de récupérer la minuscule braise incandescente dans l’espèce de nid d’herbes et de feuilles sèches qu’elle avait préparé

    Elle craignit quelques instants que se efforts ne fussent vains, mais finalement naquirent une petite flamme entre les herbes desséchée et un sourire triomphal sur son visage. Très absorbée par sa tâche, elle en oublia son trouble et s’appliqua à transférer son petit début de flamme dans le foyer qu’elle avait préparé.

    Elle pria pour que son feu naissant ne s’éteigne pas instantanément et pris mille précautions pour lui apporter tout ce dont il avait besoin pour se renforcer… Bientôt, le début de feu avait bien pris et craquait tranquillement, Ayah se massa les mains avec un petit air satisfait sur le visage tandis qu’elle se redressait :

    « On a réussi ! » Dit-elle avec un air jovial en se tournant vers lui.

    Elle ne lui avait pas porté beaucoup d’attention ces dernières minutes, mais il était resté auprès d’elle, enroulé dans sa couverture, et l’avait observée tandis qu’elle démarrait leur feu.

    « Merci pour l’astuce… C’est vrai que c’était beaucoup moins pénible comme ça. » Dit-elle en riant gaiement avec bonne humeur.

    Il était un peu plus couvert que lorsqu’elle l’avait vu et elle parvint à garder le contrôle sur les émotions qu’elle ressentait de plus en plus pour lui… Pour le moment.

    Le feu avait bien pris et ils s’étaient assis l’un à coté de l’autre auprès du foyer, sans pour autant se toucher directement, dans une sorte de pudeur gênée. Il y avait entre eux une sorte de tension timide et implicite que ni l’un ni l’autre n’osait réellement briser : ils savaient tous les deux que quelque chose avait définitivement changé dans leur relation, et que leur attirance était mutuelle.

    C’était assez bizarre, et c’était au premier qui briserait cette glace fine comme le papier qui les poussait encore et toujours à se comporter comme s’ils n’étaient que de simples amis proches.

    Le jour mourrait lentement, laissant d’ultimes rayons raser l’horizon, tandis qu’ils partageaient un repas en échangeant quelques anecdotes sur leur vie. Ayah n’avait plus de ration, et Vlad avait proposé de partager avec elle ce qu’il avait, expliquant qu’il avait pris avec lui un peu plus qu’il n’avait réellement besoin.

    Les environs devenaient vraiment sombres et le ciel commençait à se parer de la cape étoilée de la nuit quand ils terminèrent de manger. Ils échangèrent encore un petit moment avant qu’un doux silence ne tombe entre eux


    Toutes les affaires étaient regroupées à leurs cotés et le feu leur procurait une douce chaleur réconfortante fort bienvenue depuis que le soleil avait quitté ce monde. Le vêtement de Vlad séchait tranquillement sur un petit étendoir de fortune que Vlad avait confectionné entre deux.

    Perdue dans ses pensées, Ayah fixait distraitement le feu de camp qui crépitait tranquillement dans son foyer. Elle ramena ses genoux contre elle et enserra jambes dans ses bras, la scène de ce baiser partagé avec Vlad tournait en boucle dans sa tête et dans son cœur. Que devait-elle faire ?

    Un peu torturée par ces pensées, elle regarda timidement en direction de son ami et l’observa quelques instants.

    « Vlad… » L’appela-t-elle doucement.

    Quand elle obtint son attention elle fut un peu déboussolée et se mit à chercher des mots qu’elle avait pourtant déjà choisis avant de l’interpeller.

    « Ce baiser tout à l’heure… Tu sais… Je te ne voyais pas vraiment de cette façon là jusqu’à aujourd’hui… Mais je… J’ai… » Elle avait un peu de mal à terminer sa phrase et se sentit à nouveau rougir. Oui, ça devenait clairement une habitude !

    Un peu gênée elle enfouit son visage contre ses genoux et regarda à nouveau en direction du feu et garda le silence quelques instants avant de finalement avouer ce qu’elle ressentait à ce moment précis :

    « J’ai aimé ça. » Elle se ravisa instantanément, réalisant que c'était vraiment bizarre de dire ça comme ça. « Non. Enfin si… Heu… Je veux dire… En fait… Je crois que… Je crois que je t’aime. »

    Elle osa lui lancer un regard un peu perdu tandis que la chaleur irradiait sur ses joues.

    « Désolée de te dire ça comme ça. Je crois que je suis un peu perdue… J’espère ne pas avoir mal compris. »
    Askr BelialAventurier
    Askr Belial
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    Re: A la croisée des chemins [Vlad]
    Lun 24 Mai 2021 - 19:35 #
    Vlad passa quelques instants à observer Ayah tenter d’allumer le feu lorsque soudain, une flammèche embrasa les quelques brindilles et feuillage sec qui constituaient le petit nid autour du bâton. Elle alimenta progressivement la flamme de divers combustibles jusqu’à former un joli petit feu de camp.

    La jeune femme se releva, toute fière et joyeuse d’avoir finalement réussi. Le garde n’en avait pas douté un seul instant, mais était également joyeux de la voir ainsi satisfaite.

    Il lui fit un léger signe de la main lorsqu’elle le remercia pour son astuce de l’arc. Ce n’était pas grand-chose, il avait surtout pensé à son confort et voulait lui rendre la tache moins difficile.

    Le feu avait bien pris et ils s’installèrent côte à côte à proximité de ce dernier. Il semblait toujours y avoir une sorte de gêne entre eux, sans doute lié à leur premier baiser au village qui restait tabou pour le moment.

    Ayah n’avait plus de rations de la garde en sa possession, et les quelques baies qu’elle avait achetées plus tôt ne suffirait pas vraiment à la sustenter. Vlad lui offrit de bon cœur une des rations qu’il avait emportées en trop. Il ne savait jamais vraiment combien de vivre ou d’argent prendre pour ses voyages et heureusement cette fois-ci, il avait été plutôt généreux en ration à défaut de l’avoir été sur les cristaux.

    Ils échangèrent quelques mots pendant que Vlad ramassait des branchages afin de fabriquer de quoi suspendre son vêtement à proximité du feu. Il reprit place au côté de sa partenaire, toujours sans aucun contact physique. La nuit s’installa lentement autour d’eux, tout comme le silence entre eux.

    La chaleur du feu était plus que la bienvenue pour le jeune homme de par nature frileuse. Il aurait aimé se rapprocher d’Ayah mais ce geste l’aurait surement mise mal à l’aise, ce qu’il comprenait parfaitement. Il resta donc là à attendre patiemment qu’elle prenne la parole. Toutefois, il ne comptait pas non plus la forcer à lui parler mais il ne savait pas vraiment comment agir en cet instant.

    Au bout de quelques instants à observer les flammèches danser devant eux, sa partenaire brisa le silence en l’appelant d’une voix basse. Le jeune homme tourna la tête et ouvrit grand les yeux afin de lui montrer qu’elle avait bien capté son attention.

    Nous y voilà, sa compagne aborda le sujet du baiser partagé avec lui sur le banc quelques heures plus tôt. De grâce, c’était elle qui évoqua le sujet la première, non pas que cela le dérangeait d’en parler, mais il préférait aller à son rythme et ne pas précipiter les choses.

    Sa première phrase piqua sa curiosité. Peut-être n’avait-elle pas aimé ce moment ? Elle enfouit, de gène, son visage dans ses genoux avant de reporter son attention sur le feu puis, un court silence s’installa, laissant le soldat en proie au doute. Ce silence sembla durer une éternité pour lui, il restait là pendu aux douces lèvres de la jeune femme, attendant que son verdict tombe.

    « J’ai aimé ça. » Avoua-t-elle enfin.

    Ces mots stoppèrent net le cœur du garçon, submergé par ses émotions, il en resta pétrifié. Elle venait de lui tirer une flèche de Cupidon en plein cœur laissant place à une immense vague de bonheur grandissante.

    La jeune femme se mit alors à bégayer, cherchant ses mots par peur de maladresse avant de terminer sur ces paroles profondes : « Je crois que je t’aime. »

    *Elle…m’aime ? * Pensa-t-il un instant.

    Ses joues se mirent à chauffer, son pouls s’accéléra, comme s’il voulait rattraper les battements perdus après s’être figé sur la douce mélodie des premières paroles de sa bien-aimée.

    Il constata ne pas être le seul à être chamboulé en cet instant lorsque la jeune femme releva son regard vers lui, les joues teintées d’un rouge vif.

    « Désolée de te dire ça comme ça. Je crois que je suis un peu perdue… J’espère ne pas avoir mal compris. » S’excusa-t-elle auprès de lui.

    Il ne répondit pas un mot, se tourna lentement vers la droite afin de mieux contempler sa partenaire. Il avança doucement sa main gauche de son visage et la posa délicatement sur sa joue en plongeant son regard dans ses yeux azur qui reflétaient les étincelles du feu non loin d’eux.

    Le garde approcha son visage du sien en fermant lentement les yeux, ses lèvres virent épouser celles de la soigneuse tandis que sa main glissa dans ses cheveux. Il l’embrassa un court instant, puis rompit ce doux contact en posant son front sur celui de son amour.

    « Je t’aime. » Dit-il tout simplement en frottant doucement son nez au sien avant de s’écarter légèrement d’elle.

    Il espérait ne pas avoir été trop direct dans sa réponse physique. Il s'était laissé emporter par son désir ardent de l’embrasser à nouveau.

    Le garde se tourna vers ses affaires non loin de lui et récupéra sa couverture. Il l’étala grossièrement sur le sol derrière lui avant de se laisser tomber sur le dos doucement. Son bras droit était tendu derrière sa compagne comme pour l’inviter à le rejoindre.

    La vue était partiellement occultée par le feuillage d’un arbre à proximité, mais on pouvait tout de même observer scintiller des étoiles dans le ciel.

    « La vue est vraiment magnifique, je trouve. » Déclara-t-il tout en gardant son regard rivé vers la voûte céleste.

    En cet instant, il se sentait paisible, heureux d’être aux côtés de celle qu’il avait toujours aimé.
    Ayah StormsongLa Garde
    Ayah Stormsong
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    Re: A la croisée des chemins [Vlad]
    Jeu 27 Mai 2021 - 20:59 #
    Ayah avait observé la réaction de son ami tandis qu’elle s’excusait de lui faire une déclaration aussi bizarre à un moment aussi improbable… Elle avait peur de perdre un ami. Peur de ce qu’il penserait d’elle, peur qu’il trouve qu’elle s’emballe un peu trop pour une simple romance passagère, peur qu’il y ait un malentendu entre les deux concernant leurs intentions.

    Son silence s’imprima douloureusement en elle tandis qu’elle se redressait légèrement pour le regarder dans les yeux, prête à entendre ce qu’il avait à répondre. Son cœur eut un sursaut d’espoir quand la main du soldat se posa sur sa joue, elle soutint son regard, tentant de rester parfaitement sereine face à ses yeux perçants bleu pâle.

    La réponse qu’elle attendait de sa part ne se manifesta pas immédiatement sous la forme de paroles, mais plutôt d’actions qui vinrent comme une validation implicite des propos qu’elle lui avait tenus précédemment. A nouveau, il prit l’initiative de l’embrasser brièvement, mais avec une grande douceur, et Ayah sentit son palpitant s’emballer de nouveau.

    Elle échangea avec lui un regard teinté de perplexité mêlée d’une espèce de tendresse un peu intimidée tandis qu’il appuyait doucement son front contre le sien, prononçant les chères paroles qui scellèrent les derniers doutes qu’elle nourrissait encore à son égard. Deux mots si simples et pourtant si forts, elle ressentit une sorte de boule de former dans son cœur tandis qu’il frottait affectueusement son nez contre le sien.

    Elle se sentit un peu bête et ne sut pas trop que faire sur le coup, elle se contenta donc de l’observer tandis qu’il retournait vers ses affaires pour en sortir sa couverture, qu’il étala sur le sol près d’elle et du feu. Le jeune homme s’installa sur sa couche de fortune, sur le dos, le regard tourné vers le ciel avant d’étaler son bras derrière Ayah.
    Cette dernière perçut ce simple geste comme une invitation à se rapprocher de lui après qu’il lui eut confirmé la réciprocité de leurs sentiments.

    Mais il y avait toujours une ombre au tableau… Comment se projeter avec Vlad comme un couple sur le long terme quand elle comptait quitter la région pour s’installer ailleurs ? Cette pensée la tourmentait quelque peu car elle ne savait plus vraiment quoi penser du moment présent…
    Chassant son trouble dans un coin de son esprit, elle décida pour le moment de vivre l’instant présent auprès de lui et s’allongea doucement sur le dos à ses côtés, laissant sa nuque prendre appui sur le bras étendu du garde.

    La nuit était belle et sans nuage, dévoilant à leurs yeux un ciel infini percé d’une myriade de points lumineux.
    Vraiment magnifique, comme il le disait…

    Néanmoins, la soldate ne se sentit pas en mesure de profiter pleinement de ce spectacle naturel, car toute son attention était portée sur quelque chose d’infiniment plus proche que ces lointaines et froides étoiles.

    Elle hocha doucement la tête à ses propos et contempla la voute céleste quelques instants, pensive. Les mots mourraient dans son esprit avant même qu’elle n’essaie de les formuler, elle resta comme muette.

    La fugacité de leur dernier échange avait laissé un grand vide en elle, qu’elle ne parvenait pas à combler par ce simple contact, il y avait comme un sentiment d’inachevé pour elle. Elle avait été tellement prise de court par ses sentiments qu’elle ne s’était pas montrée très démonstrative.

    Réalisant que les seules barrières qui existaient étaient celles qu’elle se mettait elle-même, elle leva la tête vers son ami et plongea son regard dans le sien. Il y avait dans les yeux du jeune homme une grande tendresse, qu’elle lui rendait chèrement tandis qu’elle passait délicatement ses mains sur son visage, caressant ses joues.

    Ils restèrent quelques instants à se regarder en silence, dans un moment qui parut à la jeune femme comme à la fois long et trop court… Lentement leurs visages de rapprochèrent à nouveau jusqu’à ce que leurs lèvres se rencontrent une nouvelle fois. Mais cette fois leur échange fut beaucoup plus lent, plus intense, plus langoureux… Et empreint de plus de sens que les deux précédents.

    Ayah l’embrassa tendrement, partageant avec Vlad ce moment de tendresse intime, en chérissant chaque instant dans ses bras. C’était pour elle comme une nouvelle confirmation de ce qu’elle ressentait pour lui et de son désir d’être à ses côtés : une consécration plus charnelle et passionnée d’un nouveau couple naissant, même si ça ne restait qu’un baiser.

    Après un certain temps où ils échangèrent diverses marques d’affection avec beaucoup de douceur, la guérisseuse écarta légèrement son visage de celui qu’elle considérait maintenant comme son compagnon. Replongeant ses yeux azur dans les siens et se blottissant contre lui, elle caressa doucement son visage :

    « Je ne sais plus quoi faire… Je resterai en Capitale s’il le faut pour être à tes cotés… »

    Elle s’interrompit un instant avant de reprendre la parole, regardant son amant avec un air empreint d’une espèce de perplexité inquiète.

    « Néanmoins… Penses-tu que tu voudrais venir vivre avec moi à Grand Port ? » Elle détourna le regard, un peu attristée car elle avait l’impression de lui forcer la main. « Comme dit, je m’adapterai… Je n’ai pas envie de me séparer de toi. Ce qu’on partage… Tu sais Vlad, ça peut te paraître un peu soudain, mais c’est important pour moi... »
    Askr BelialAventurier
    Askr Belial
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    Re: A la croisée des chemins [Vlad]
    Ven 28 Mai 2021 - 14:59 #
    Vlad était là, allongé sur le sol, contemplant l’immensité sombre parsemé d’étoiles étincelantes. La chaleur des flammes du feu de camp le réchauffait physiquement tandis que ses pensées pour la douce guérisseuse le réchauffaient psychiquement. Il resta là quelques instants attendant que sa partenaire accepte son invitation implicite à le rejoindre pour observer la voûte céleste.

    Après quelques instants, elle se laissa tenter et s’installa doucement près de lui, reposant sa nuque sur son bras. Ils admirèrent les astres un moment silencieusement jusqu’à ce que son amie lève la tête afin de plonger son regard dans celui du jeune homme. Ses mains vinrent se poser de part et d’autre du visage du soldat puis elle se mit à le caresser doucement en continuant de soutenir son regard avec tendresse.

    C’était si soudain que Vlad ne sue comment réagir, alors il resta là, la regardant amoureusement, appréciant ce simple contact de ses mains sur son visage. Ce moment ne pouvait être quantifié en temps, tant il était magique, mais toutes choses ont une fin, et celle-ci fut marqué par l’avancé de son visage près de celui du jeune homme. Lentement, elle approcha ses lèvres des siennes et ils échangèrent un lent et intense baiser. C’était bien différent des précédents, celui-ci avait un tout autre sens, Vlad pouvait ressentir un amour inconditionnel provenant de sa bien-aimée.

    Le jeune garde sentait bien qu’elle agissait différemment avec lui, il n’y avait plus vraiment de doute dans ses gestes, elle semblait savoir ce qu’elle voulait entre eu deux. Néanmoins, une chose semblait toujours la chagriner. Après un certain temps à échanger leur langoureux baiser et quelques douces caresses, sa compagne lui caressa délicatement le visage, plongeant son regard azur dans le siens.

    Elle exprima alors ses doutes et sur ce qu’elle voulait faire une fois rentrer à la capitale et proposa même de rester à ses côtés, car elle ne voulait pas se défaire de lui. Le garde fut subjugué par cette révélation si touchante, elle serait prête à abandonner ses projets de vie pour lui ? Sur le coup, il ne savait pas vraiment quoi dire, tant il fut surpris par cette confidence. Elle devait vraiment l’aimer pour lui proposer cela, c’était vraiment touchant, mais pour rien au monde le garçon accepterait de briser l’un de ses rêves.

    Elle lui proposa à nouveau de la rejoindre à grand-port. Il y avait déjà songé plus tôt dans la journée et cette idée ne lui avait pas déplu sur le moment. C’était même une bonne idée, qui se renforçait nettement maintenant que leur relation commençait à devenir sérieuse. La soigneuse était vraiment chamboulée et semblait vraiment mal à l’aise de lui proposer de l’accompagner.

    « Comme dit, je m’adapterai… Je n’ai pas envie de me séparer de toi. Ce qu’on partage… Tu sais Vlad, ça peut te paraître un peu soudain, mais c’est important pour moi... »


    Ses paroles étaient si profondes et pleines de sens à ses yeux. Il partageait ses sentiments de tout son cœur, c’était également important pour lui de rester à ses côtés. Il ne la fit pas languir d’avantage et pris la parole afin de la réconforter sur ses doutes.

    « Tu sais, rester près de toi compte aussi énormément à mes yeux. L’idée d’aller à grand-port m’était déjà agréable, mais maintenant, cette idée est devenue une envie. »

    Il marqua un temps de pause, contemplant la perplexité s’effacer peu à peu du visage d’Ayah pour laisser place à une tout autre expression. Il l’aimait tellement, il savait exactement ce qu’il voulait : vivre à ses côtés. Le jeune soldat porta alors sa main sur la joue de sa compagne tout en continuant de baigner son regard dans l’océan de ses yeux :

    « J’ai envie d’être avec toi et de t’accompagner à grand-port et c’est également important pour moi. » Termina-t-il tout en caressant doucement sa joue.

    Le jeune homme effectua un léger mouvement de rotation pour faire basculer la jeune femme sur lui. Il se mis à lui sourire en regardant ses deux grands yeux étincelants :

    « Je peux désormais admirer les deux plus belles étoiles du ciel ! » Dit-il d’un ton taquin.

    Il le pensait vraiment, mais sa démarche était surtout de taquiner sa compagne car comme on dit : qui aime bien châtie bien ! Et il l’aimait profondément. Il chérissait ces simples petits moment de complicité partagé.

    Le feu crépitait toujours à côté d’eux, mais les flammes avaient perdu de leur intensité. Il serait bientôt venu le temps s’endormir afin de reprendre des forces pour les quelques heures de marche qui les attendait pour regagner les murs de la capitale.
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    Re: A la croisée des chemins [Vlad]
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