Le lien manquantrp familier

feat. @Aslander O'Sullivan

Depuis son retour à sa boutique, Nemue ne s’y sentait plus autant en sécurité. D’ailleurs, cela n’avait pas été facile pour elle. Dans un premier temps, elle s’était assuré qu’aucun de ses biens n’avait pas été dérobé pendant ce temps et que rien n’avait été endommagé lors de l’infiltration de ces hommes dans sa demeure. Elle avait fait changer toutes les serrures  de la boutique et même sur la porte qui donnait accès à l’étage supérieur. Elle n’avait pas l’intention de prendre de chance. Suite à cela, elle dut affronter les nombreuses questions de ses voisins ainsi que de ses patients réguliers. Où était-elle, pourquoi n’avait-elle pas donné d’avis, ça ne se faisait pas de laisser deux jeunes gens s’occuper de sa boutique. On l’accusa même d’avoir laissé tomber sa boutique pour batifoler avec d’autres gens. Après tout, la réputation de séductrice de Nemue n’était pas qu’une simple rumeur, mais bien une vérité, mais jamais elle n’aurait manqué à son devoir pour ce genre de chose. C’était plutôt l’inverse et elle se disait avant tout marié à son travail. Cela restera toujours l’une de ses priorités. Elle avait donc encaissé sans rien y dire et s’était contentée de reprendre là où elle s’était arrêtée, même si le moindre petit bruit semblait la rendre nerveuse… Il était peut-être temps pour elle de s’assurer que son Vaaki, Azaq, soit prêt à l’accompagner où qu’elle aille. Peut-être se sentira-t-elle plus en sécurité et en confiance?

Elle s’était donc empressée d’écrire une lettre à son ami pour lui demander conseil. Après tout, le lien qui l’unissait à Orisha était plus enviable et c’est ce que Nemue recherchait; un ami et un protecteur à la fois. Évidemment, il était plus difficile d’expliquer ce genre de chose par courrier et ils avaient donc convenu de se rencontrer au grand-port et de là, ils pourront ce mouvoir dans un endroit propice. Elle savait que son familier ne prendrait pas la fuite et savait qu’elle n’avait pas besoin de le tenir en laisse, mais elle sentait qu’il manquait ce petit quelque chose entre elle et lui.

Nemue s’était donc préparée le moment venu pour se mettre en route. Elle avait donc fait l’acquisition de quelques objets qui lui donnait une fausse impression d’être protégé et avait donc fait ses sacs prévoyants ainsi quelques jours de voyage jusqu’au grand-port. Elle allait voyager seule et cela n’allait pas être la première fois qu’elle allait le faire, mais elle qui était toujours si sûre d’elle ressentait tout de même cette petite crainte en elle. Une petite voix lui murmurait de ne pas y aller seul et de se faire accompagner, mais elle n’avait pas envie de déranger quelqu’un pour cela.

L’heure du départ avait donc sonné et le Vaaki était bien heureux de pouvoir partir en promenade. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas pu arpenter les terres sauvages et qu’il s’était contenté de vivre dans la demeure de la noble. Il avait donc pu reprendre sa taille normale moyennant ainsi les deux mètres soixante-quinze de long. Il avait roucoulé et s’était alors frotté à Nemue, démontrant ainsi son affection à cette dernière, mais il sentait bien que celle-ci avait une certaine retenue envers lui. Il s’était alors vite reculé l’observant monter sur sa jument et s’était mis joyeusement en route en sa compagnie. Étant libre de se mouvoir, le familier sembla tester la distance dont il lui était permis de s’éloigner, mais aucune réprimande ne lui fut faire et il en profita. Pas qu’il cherchait à fuir, après tout, c’est lui qui avait, avant tout, trouvé la demeure de sa nouvelle maîtresse, mais la campagne et la nature lui avait tout de même manqué. Il s’était donc permis de courir rapidement tu plus qu’il le pouvait, même s’il n’y voyait rien. Usant de ses sens et de ses ultra-sons pour se guider, il se montrait très agile même sur terre. D’ailleurs, une envie incontrôlable lui prit alors qu’il était arrivé à un pic de vitesse dont il ne pouvait dépasser. Ses ailes qui étaient jusque-là repliées contre son corps, s’étaient déployées accompagné d’un bon comme si une marche invisible s’était mise devant lui et il prit alors de la hauteur vers les cieux. Son cœur se mit à palpiter comme s’il redécouvrait toutes les sensations que le vol lui offrait. Une douce brise caressait son pelage ainsi que ses écailles alors que ses pattes étaient légèrement repliées sous lui. Ce n’est qu’au bout de quelques minutes de vol qu’il réalisa que les échos des bruits de sabot de sa maîtresse lui semblaient loin.

* Azaq! * attendit-il alors dans son esprit.

Oupsi! Ses oreilles bougèrent dans tous les sens alors qu’il changea aussitôt de direction pour retourner auprès de sa maîtresse. Il se laissa donc guidé par ses sens jusqu’à cette dernière et se posa alors non loin d’elle pour revenir au pas de course à ses côtés. Mine de rien, voler lui semblait bien moins fatigant que de marcher.

Nemue avait arrêté sa monture à ce moment et regarda son compagnon, les yeux plissés. Elle aurait pu le réprimander pour s’être éloignée ainsi. Que serait-il arrivé s’il n’avait pas ce lien télépathique qui les unissait? Serait-il revenu de lui-même. Elle prit une grande inspiration et soupira dès lors pour se calmer. En réalité, elle n’était pas tant fâchée par cela, mais pendant cette courte absente, elle s’était sentie si faible et vulnérable…

* Ne t’éloigne pas trop, Azaq. *
* D’accord.*

Ils avaient donc repris leur route jusqu’en direction du grand-port faisant ainsi des arrêts pour se reposer et manger. Évidemment, elle n’avait pas eu le choix de loger dans les auberges qui se trouvaient sur sa route même si le confort était quelque chose dont elle devait oublier.

Au bout de quelques jours, Nemue était donc enfin arrivée en ville et s’était aussitôt dirigée vers la demeure de son ami. Elle ne portait pas de ses fameuses robes qui exposaient sa peau, mais avait plutôt opté pour quelques choses de plus confortables. Un pantalon en cuir sombre, avec des bottes, ainsi qu’une chemise sombre surmontée d’un corset rougeâtre. À ses épaules se tenait une cape bourgogne qu’elle pouvait refermer et qui possédait aussi deux entailles où elle pouvait passer ses mains au besoin.

Elle avait donc pris le temps de descendre de sa jument pour marché jusqu’à chez lui. Elle ignorait si elle était dans les temps, mais au moins, sa présence était attendue. D’ailleurs, elle en profita même pour vérifier si Orisha n’était pas déjà dehors à ce moment et elle fut bien heureuse de constaté que oui. Le grand félin s’était alors levé pour s’approcher de cette dernière et avait donc profité des nombreuses caresses que la demoiselle lui faisait.

- Bonjour, Orishia. Tu préviens ton maître que nous sommes là?

Il faut bien l'avouer, je ne m'attendais guère à recevoir cette lettre de mon amie. Certes, je m'attendais à des échanges, après tout je prends bien souvent de ses nouvelles depuis ce terrible événements, j'ai toujours le collier jumeau qu'elle m'a remit lorsque je l'ai raccompagné chez elle suite à toute cette histoire, je ne le quitte pas, le gardant précieusement afin de m'assurer qu'elle aille bien, même si, je vais sans doute bientôt l'ôter pour une petite durée... Après tout, une fois sur cette île inconnu c'est moi qui risque d'être en danger et je ne désire pas qu'elle s'en fasse inutilement. Mais revenons plutôt à cette lettre. La jeune femme m'indique qu'elle veut de l'aide avec son compagnon, de toute évidence c'est établit maintenant : la vaaki est son familier à présent mais elle doute de savoir comment réellement noué un lien avec. Mon regard se pose machinalement sur Orisha, je ne sais pas réellement dire comment faire, je suppose que cela s'est juste fait naturellement mais elle a besoin d'être rassurée peut-être? En tout les cas, le rendez-vous est pour aujourd'hui, ce sera aussi ma dernière occasion de voir la belle avant mon départ alors, autant en profiter. Ce qui me surprend le plus cependant, c'est que ce soit elle qui me rejoigne et non pas qu'elle me demande de la rejoindre. Vu l'épreuve qu'elle a traversée, je ne l'imaginais pas reprendre la route si rapidement. Mais après tout, Nemue reste une femme forte, peut-être veut-elle justement affronter ses peurs en faisant le trajet?

Je laisse Orisha aller dehors, inutile que nous soyons enfermés tout les deux et puis, je ne veux pas que Nemue s'inquiète dès son arrivée en voyant mes affaires. Je me saisis donc de mon sac sans fond, j'y range naturellement mes lunettes de jour ainsi que ma cape en tissu caméléon, regrettant de ne pas avoir de tissu anti-climat qui aurait été des plus intéressant vu ma destination. Pour mes crocs du serpent - mes lames retours sur mesure - elles restent sur moi, inutile de m'en séparer. J'ai encore bien des choses à préparer bien-entendu, il va notamment falloir que je discute avec Oswald pour la direction de l'entreprise durant mon absence ainsi que certains dossiers en attente qu'il faudrait régler de toute urgence mais pour l'heure, cela attendra car Orisha me signale télépathiquement que mon amie est arrivée. J'enfile donc une chemise, range mon sac dans un coin de la pièce et me dirige vers la porte d'entrée. Ouvrant cette dernière, je souris grandement à la jeune femme ainsi qu'à son familier, je suis bien-entendu sincèrement ravi de la revoir même si j'appréhende un peu le moment de lui dire que je comptes partir sur cette île. Chose naturel pour un aventurier tel que moi je suppose mais en sachant ce qu'elle traverse actuellement, je me sens sans doute un peu mal de l'abandonner pour mes ambitions personnelles...

"Nemue, un plaisir de vous voir! J'espère que vous avez fait bon voyage?" Dis-je en lui baisant la main. Inutile de lui signaler mon inquiétude pour elle durant ce trajet, ni de lui rappeler que cela aurait pu être dangereux. Je suppose qu'elle le sait déjà parfaitement et qu'il n'est pas nécessaire de s'attarder sur ces quelques points. "Et je vois que Azaq se porte bien... Je dois avouer qu'il est plus impressionnant lorsqu'il peut revêtir sa véritable taille." Léger rire suite à cette observation tournée sous forme d'une petite blague. Un signe de la tête à Orisha et le fauve se relève en s'étirant, prêt à agir sans aucun doute. Après tout, il va un peu servir de guide pour le familier de mon amie. "Je propose de nous mettre en route et vous me direz exactement ce que vous attendez de cette journée? La côte est agréable en cette période de l'année bien que cette île cache parfois le soleil. J'ai ouïe dire que certains touristes exigeaient que l'on déplace ce bout de terre volant, vous imaginez le ridicule de cette réclamation?" Faire la conversation en attendant d'entrer dans le vif du sujet, c'est un bon moyen aussi de détendre la jeune femme.

Le lien manquantrp familier

feat. @Aslander O'Sullivan

Le Vaaki était resté légèrement en retrait lorsqu’il avait senti l’odeur du puissant fauve. Pourtant il le reconnaissait et ce dernier ne s’était pas montré agressif en sa présence, mais la pauvre bête qui ne pouvait pas voir ne prenait pas de chance. L’odeur et l’aura qu’il sentait en provenance de ce dernier lui disaient qu’il ne devait pas trop s’imposer en sa présence. Son compagnon quadrupède était certainement un dominant et pas forcément un joueur. Le vaaki renifla l’air recherchant l’odeur agréable que dégageait sa maîtresse à la recherche d’un contact avec cette dernière pour le rassurer. Son museau commença par effleurer le bout des doigts de cette dernière qui sursauta légèrement, puis il avança de nouveau pour que ses doigts touchent le dessus de son crâne.

Nemue caressa doucement son familier alors que son ami sortit finalement de sa demeure pour l’accueillir. Elle s’était dès lors redressée et ce dernier s’était saisi de sa main pour lui faire un baise-main.

- Oui, le voyage c’est bien déroulé. Nous n’avons eu aucun problème pour venir jusqu’ici, Azaq et moi-même.

Entendant son nom, le vaaki leva la tête en direction de ses voix et bougea ses oreilles avec curiosité. Il gonfla même la poitrine pour se grossir un peu puisqu’on parlait de sa taille. Cela fit rire Nemue autant que la petite référence à la dernière fois qu’il l’avait vu. Alors même qu’elle cherchait encore son propriétaire, elle avait décidé de lui offrir deux magies de familier et son ami lui en avait fait la remarque autrefois. Pourquoi, si elle comptait essayer de retrouver son propriétaire, avait-elle décidé de faire cela? Après tout, investir quelques cristaux sur un familier qui n’était pas le sien était peut-être stupide?

- Oui, mettons-nous en route, ajouta-t-elle en levant la tête vers le ciel en direction de cette île flottante qui était apparu dans le ciel dont il faisait mention. Que pensez-vous qu’il se trouve là-haut? Demanda-t-elle innocemment, alors qu’elle attrapa les rênes de sa jument pour prendre la direction de la sortie de la ville.

Elle ne comptait pas embarquer immédiatement sur sa monture, lui permettant ainsi de se reposer un peu du poids qu’elle devait supporter. Heureusement, la jument ne semblait pas être apeurée de la présence des deux gros bestiaux qui les accompagnaient.

Le vaaki s’était glissé entre Aslander et sa maîtresse. Pas qu’il n’aimait pas les savoir proche, mais comme Nymphe se trouvait à la droite de Nemue, celui-ci désirait tout de même se mettre à ses côtés. D’ailleurs, il ne pouvait pas réellement le remarquer, mais bien des regards se tournaient vers lui depuis son arrivée. Sa taille était impressionnante et il ne faisait pas partie de ces familiers que l’on considérait mignons. Bien des gens pourraient en avoir peur et la trouver hideuse alors que pourtant, c’était une véritable boule d’amour.

- Enfin, pour revenir à Azaq, j’aimerais que ce dernier soit pour moi ce qu’Orisha est pour vous. Je veux un ami et un protecteur, je veux qu’il soit aussi mon arme, puisque je n’ai pas les compétences nécessaires et je crois que cela pourrait m’éviter bien des problèmes. Cela pourra peut-être te rassurer aussi de savoir que j’ai quelqu’un qui veillera sur moi puisque vous ne pouvez pas toujours être là pour moi.

Elle se gratta légèrement la joue du bout de son index et le regarda avec un petit sourire gêné.

- D’ailleurs, je dois vous avouer que je ne lui avais pas que donné une magie de rétrécissement, mais je suis aussi capable de communiquer avec ce dernier télépathiquement.  

Le Vaaki semble fier alors que je parle de lui, ce qui me décroche un léger sourire. Orisha, pendant ce temps, se prépare à partir comprenant parfaitement que nous allons en avoir pour un petit moment. Malheureusement, je ne sais pas exactement ce que la jeune femme attend de moi, je dois avouer avoir peur qu'elle finisse déçue en réalité si elle attend quelque chose de bien précis mais nous verrons bien. Naturellement, je propose de prendre la direction des quais, ce sera sans aucun doute un bon endroit pour commencer, il y aura moins de personne que sur la place commerçante et il faut avouer que cela évitera aussi les regards des curieux. Par ailleurs, la mer m'aide généralement à réfléchir et à trouver des idées. Logiquement, je lui parle également de l'île, attirant son regard sur cette dernière, avec un peu de chance il sera plus aisé de lui faire part de mon départ prochain pour ce "nouveau continent" si on peut réellement appeler ainsi un bout de terre inconnu qui flotte dans les airs... Je porte moi-même mon regard sur cette destination qui n'a pas encore été foulée du pied de l'homme alors que nous prenons la route, Nemue entourée de ses deux compagnons alors que, moi-même, suis encadré par le vaaki et le rarwürk.

"Je l'ignore... Si Lady Fortune nous sourit, peut-être une aventure exceptionnelle et des richesses incroyables. Si elle n'est pas de notre bord, des dangers inavouable et une mort prématurée pour ceux qui oseront la braver..." Dis-je sans décrocher mon regard de cette aventure déjà si captivante. "Mais ce n'est pas là le but de votre visite, nous aurons d'autres occasion de parler de cette île, pour l'heure parlons de la raison de votre venue!" Mieux vaut changer de sujet de discussion rapidement, Nemue n'a pas besoin de penser aux dangers présentement, surtout pas alors que j'ai l'intention de braver ces risques comme tout aventurier qui se respecte se devrait de le faire. Je l'écoute attentivement : un ami, un compagnon, un protecteur... C'est en effet un excellent résumé de tout ce qu'est pour moi Orisha, le fauve n'est pas dans ma vie depuis très longtemps mais il est déjà mon plus précieux ami je dois bien l'avouer. Malheureusement, c'est difficile de trouver que dire ou que faire dans cette situation! Nemue s'attend à mon aide mais que lui dire exactement?

"Je suspectais déjà qu'il ait d'autre magies de familiers... Vous n'êtes guère une bonne menteuse très chère et il était plus qu'évident que vous aviez déjà pris la décision de le garder avec vous... Une excellente décision selon moi!" Dis-je en riant doucement et en tournant vers elle un regard amusé. "Je pense que c'est une bonne chose que vous ayez la possibilité de communiqué rapidement avec lui, c'est d'ailleurs la première magie que j'ai donné à Orisha. Pouvoir se comprendre est essentiel pour qu'un lien se crée. Pour le reste... Je ne suis pas réellement sûr de savoir comment vous aider. C'est en passant du temps avec votre compagnon que ce lien se créera. Pour Orisha, je n'ai pas vu de dresseur ou d'expert, j'ai juste passé du temps avec lui, chassé avec, apprit ce qu'il aimait et ce qu'il haïssait... En un sens, c'est Orisha qui m'a accepté et je n'ai pas réellement dû le forcer. "Est-ce qu'Azaq aime certaines choses plus que d'autres? Ce serait un bon début de passer du temps pour faire des choses qu'il aime, qu'il voit que vous ne comptez pas lui mettre un collier trop serré et le privé de sa liberté élémentaire..." Petite référence à notre découverte du vaaki.

Le lien manquantRp Familier

feat. @Aslander O'Sullivan

Cela avait été une simple question innocente et alors que tous les deux regardaient vers le ciel, mais la réponse à laquelle elle eut droit lui fit tourner la tête. Un pli sur son front s’était dessiné et ses yeux s’étaient plissés fronçant ainsi ses sourcils. Les lèvres légèrement pincées dans une moue contrariée, Nemue n’avait pas du tout aimé ce qu’elle venait d’entendre.

- Aslander, ne parlez pas ainsi! Personne ne va mourir…

Les mots s’étranglèrent dans sa gorge l’empêchant ainsi de continuer sa phrase alors que la contrariété fit rapidement place à l’inquiétude. Cela voudra donc dire que son ami allait devoir s’y rendre s’il fallait l’explorer et ce dernier ne dirait certainement pas nom à cette nouvelle aventure… *Non, ne part pas* se dit-elle en son for intérieur. Mais elle se mordit la langue et détourna la tête. Il est vrai qu’elle n’était pas venue pour parler de cette île et elle ne désirait pas que son insécurité prenne place. Elle voulait justement permettre à Aslander de se libérer de son fardeau en s’assurant que son familier puisse la protéger à la place de son ami.

Le groupe, parce qu’ils étaient tout de même composés de deux humains et trois animaux, s’était donc mis en route en direction des quais. Peut-être que de là, ils pourront se rendre sur la plage sablonneuse tant espérer des vacanciers et voyageurs lors de la saison chaude? Dans tous les cas, cela serait certainement plus tranquille qu’en ville. Elle lui fit alors part de ses attentes et ce dernier se moqua légèrement de ses petits mensonges et un petit regard en coin lui fut jeté alors qu’un petit sourire gêné s’était dessiné au coin de ses douces lèvres. Une jolie teinte rosée s’était avait coloré ses pommettes légèrement honteuses de s’être fait démasquées ainsi avant même qu’elle ne lui ait avouées. Elle dut être un sujet de rigolade pour son ami, même si cela n’était pas fait par méchanceté. Elle avait envie de se tourner et de lui tirer la langue, mais elle ne fit rien préférant lui sourire à la place.

- Et bien, je crois qu’Azaq aime voler et les caresses… Il très collant, mais pas dans le mauvais sens. Il me suit partout lorsque je me déplace et j’ai cru comprendre qu’il a ressenti une grande détresse lorsque j’ai disparu… Peut-être sait-il sentit abandonné par moi? Enfin, je me suis toujours gardé une certaine gêne avec lui, parce que je ne pensais pas, même si je le voulais vraiment, qu’il deviendrait mon familier, dit-elle en caressant l’encolure de son vaaki qui échappa un genre de roucoulement exprimant ainsi son contentement. – J’espère simplement qu’il comprend que je ne souhaite pas l’enfermer et qu’il est libre de faire ce qu’il lui plait, tant qu’il ne s’en va pas pour toujours.

Il avait enfin quitté le quartier résidentiel et traversait maintenant la place publique où bien des gens s’y trouvaient. Les bruits ambiants étaient tout nouveaux pour le vaaki qui bougea ses grandes oreilles dans tous les sens. C’était la première fois qu’il se promenait en ville et un gros bestiau comme lui ne passait pas inaperçu. C’était tout de même une grande bête couverte à la fois de fourrure et d’écailles sombres par endroits, un étrange mélange entre chauve-souris et grand reptile. À l’extrémité de son corps se trouvait une longue queue  dotée de quelques piques sur quelques centimètres de la pointe capable de fouetté si besoin les créatures qui s’en prendrait à lui. Les couleurs qu’il portait étaient plutôt intimidantes. Après tout, ce n’était pas une jolie créature pour certains et jamais on ne pourrait croire qu’il s’agissait d’un familier surtout au vu de sa rareté. De grandes membranes rouges relient son corps à ses pattes lui permettant ainsi de voler et une ossature épineuse lui permet aussi d’user de ses ailes pour attaquer. Sa tête n’a rien de mignon ou d’accueillant; sans yeux et une gueule dentelée, même son nez est étrange. Bref, le vaaki était digne d’une créature cauchemardesque, mais la voilà au côté de sa maîtresse plus qu’élégante.

Arrivant au niveau des quais, il y avait en effet des escaliers menant à la plage et Nemue s’y engouffra aussitôt avisant son familier du changement de direction. Elle n’avait pas spécialement besoin de le faire puisqu’il utilisait ses talents naturels pour le faire.

- J’imagine qu’il est bien trop tôt pour tenter de l’entraîner à combattre? Enfin, Azaq est certainement adulte maintenant, mais notre lien n’est sûrement pas assez fort pour cela, n’est-ce pas?

Personne ne va mourir... Sa voix s'étouffe pratiquement alors qu'elle dit cela, je tourne vers elle mon regard, cherchant à capter le sien, est-ce de l'inquiétude que je vois ainsi dans ses yeux émeraudes? Sans aucun doute, et je n'ai pas réellement le temps de dire quoi que ce soit avant qu'elle ne détourne la tête, un voile noir de désespoir semblant masquer ce regard habituellement si pétillant... J'aimerai rire, lui dire que bien-sûr que non, éclaircir un peu cet horizon pour elle en la rassurant mais, la réalité est que je ne peux le faire. Malheureusement tout peut arriver sur cette île, l'inconnue est malheureusement incertain et c'est bien cela qui fait le charme de cette aventure.

Changer de conversation est sans aucun doute mieux, parler de son nouveau compagnon permet de remettre un peu de gaité dans cette conversation définitivement trop lourde sinon. Nemue est mignonne. Certes, ce n'est pas l'adjectif que j'utiliserai pour la décrire, magnifique lui correspondant bien mieux. Ses long cheveux de jais, sa peau blanche et douce comme de la porcelaine, ses lèvres légèrement rouge... C'est une femme sublime bien-sûr mais en cet instant, alors que ses joues immaculés arborent une teinte rose dû à la gêne d'être prise sur le fait, elle est tout simplement ravissante. Je dois bien avouer que je suis heureux de la voir, une dernière fois, avant mon départ pour l'inconnu. Je l'écoute, attentif à chacune de ses paroles, après tout elle est venu pour avoir mon aide et, même si je ne suis pas forcément expert en la matière, je n'ai aucune intention de la laisser tomber. Après tout, n'est-ce pas une promesse que je lui ai déjà faite? Être là pour elle peu importe la raison? Je dois cependant retenir un léger rire lorsqu'elle affirme que son familier aime les caresses, chasser le naturel et il revient au galop! Je doute pourtant que ce soit le moment de jouer notre jeu de séduction en la questionnant sur une vérité pourtant évident : qui donc n'aimerait pas les caresses de la belle? À la place j'hoche la tête, laissant mon regard se perdre vers l'horizon.

Ma foi, il suffit de lui dire... Les familiers sont capables de comprendre bien plus qu'on ne le croit. Certes, ils restent des animaux mais, sur de nombreux points, ils sont bien plus compréhensif que les humains..." Dis-je en caressant la fourrure auburn de mon propre compagnon. Oui, contrairement aux chiens qui m'ont trahis, je sais qu'Orisha est fidèle, bien plus digne que de nombreux humains. Nous arrivons finalement aux quais, Nemue s'élance immédiatement vers les marches, suivi de son cheval et de son familier. Si le vaaki suit aisément, la jument à la robe louvet semble moins sereine en descendant mais finit tout de même sur la plage. Les rayons du soleil semblent faire briller d'une lueur dorée le sable fin tout en se reflétant sur l'étendue azure qui nous fait face... Le combat? J'observe mon amie un instant avant de secouer la tête.

"Il a tous les attributs pour être un bon combattant, la taille, les griffes, la queue... Il pourrait sans doute être entraîné au combat mais est-ce ce que vous voulez?" Je passe ma main dans la fourrure d'Orisha qui se tient à côté de moi. "Votre familier pourrait sans doute être un remarquable combattant, il est sans doute possible de tisser votre lien en lui apprenant à combattre mais, un combat signifie du danger! Je sais que vous voulez un protecteur Nemue, je le comprend grandement, mais comprenez bien que si Azaq se bat, il pourra également être blessé..." Je me retiens de dire qu'il pourrait même mourir. C'est malheureusement la réalité lorsqu'on commence à se battre, une crainte qui ne me quitte pas, une peur de voir mon ami périr à cause d'une erreur de jugement - de lui ou de moi - une frayeur que je ne souhaite pas à la belle dame en réalité...

Le lien manquantRp Familier

feat. @Aslander O'Sullivan

Lui parler tout simplement? Nemue quitta alors des yeux son ami pour observer le grand bestiau qui la suivait de près. Il est vrai que lorsqu’elle l’avait rappelé auprès d’elle, il était de suite revenu, mais une part d’elle se disait toujours ceci. Et s’il lui arrivait quelque chose alors qu’elle ne pouvait le surveiller? Enfin, il ne s’agissait pas d’un animal sauvage et était certainement né d’un œuf avant d’être abandonné par son ancien maître. D’ailleurs, elle se questionne toujours sur ce qui aurait pu pousser à un tel acte? Il arrivait que certaines personnes ne connaissent pas la créature qui allait en éclore et parfois, bien que mignon bébé, il peut y avoir un certain détachement envers la créature parce qu’elle n’est plus à leur goût ou demande finalement trop de soin. L’abandon était plutôt un acte lâche alors qu’ils auraient simplement pu lui trouver une  nouvelle demeure. Cela aurait évité bien des problèmes à la pauvre créature. *Au moins, tu es entre bonnes mains maintenant…* lui fit-elle savoir. Évidemment, ce dernier ne comprend pas réellement ce qui lui est dit, mais il imagine que ce n’est pas mal?

Enfin, la voix de Nemue se fit alors entendre dans sa tête et ce dernier projeta alors son écholocalisation en direction du chemin qui menait jusqu’aux marches et analysa rapidement ce qui lui revint, avant de s’engouffrer dans les escaliers. Malheureusement, devant lui se trouvait la jument de Nemue qui semblait avoir quelques difficultés à descendre les marches. Cela prenait du temps, mais étant quelque peu impatient, le vaaki se chercha vite fait un raccourci et sauta sur le mur de pierre avec agilité pour voler jusqu’à l’extrémité du passage. Il fut donc le premier à arriver sur le sable chaud qui lui donna une drôle de sensation d’ailleurs. Bougeant ses doigts griffus dans celui-ci, il pencha la tête pour venir renifler cette étrange chose. À ce moment, on aurait presque dit un chien qui flairait une piste, mais non. Il tentait simplement de comprendre puisqu’il n’y avait normalement pas de sable où il avait l’habitude de vivre.  D’ailleurs, les odeurs étaient bien plus fortes ici maintenant qu’ils se trouvaient à côté de l’eau et ça encore il n’avait pas pour habitude de sentir cela. Un mélange de poissons et sel, c’était plutôt étrange. S’éloignant doucement de sa propre volonté, Azaq se mit alors à explorer ce nouvel environnement se risquant même à toucher l’eau assez froide. Il approcha son museau de cette dernière et sortit la langue pour y goûter et il leva aussitôt la tête en la secouant pour démontrer son dégoût.

Voyant cela de loin, Nemue ne put s’empêcher de rire malgré la question pertinente qui venait de lui être posé. Bien qu’il possédait tout pour devenir un bon combattant était-ce vraiment ce qu’elle désirait?  Elle prit alors le temps de réfléchir à ses propos, puisqu’il s’agissait d’un excellent questionnement. En effet, elle ne voulait pas que ce dernier ne soit blessé suite à une bagarre quelconque, mais Nemue se trouvait faible, mais elle savait qu’elle dépendait de la protection d’autrui et si Aslander n’était pas présent qui le ferait?

Elle s’avança silencieusement sur la berge durant quelques mètres avant de s’arrêter pour faire face à la mer qui se tenait devant eux. Un vent salé vint s’engouffrer dans sa longue chevelure sombre faisant voler ainsi cette dernière avant qu’elle ne retombe contre ses épaules.

- Je… Je ne veux pas faire de lui un combattant pour le plaisir, Aslander. Je veux qu’il apprenne à se défendre et à me défendre par la même occasion. J’aurais horreur de le savoir blessé, mais je préfère tout de même qu’il puisse avoir des bases et que nous puissions travailler ensemble lui et moi. Après tout, s’il a un peu d’expérience, même s’il ne s’agit que d’entraînement, nous éviterons sûrement les erreurs que nous aurions pu faire sans cela. Puis, vous oubliez que je ne suis pas une simple noble Aslander, dit-elle en se tournant vers ce dernier avec un étrange sourire. Je peux guérir bien des maux, puis… ajouta-t-elle en reprenant un air sérieux,  moi aussi je compte bien trouver une discipline qui m’ira. Je ne le laisserai pas se battre seul. Je ne me laisserai plus battre sans rien faire…

Nous descendons donc les marches, rapidement devancés par le vaaki encore impétueux qui n'apprécie visiblement pas de devoir attendre alors qu'Orisha, bien plus habitué à l'environnement, me suit calmement jusqu'à la plage. Forcément, nous ne sommes guère seuls sur l'étendu de sable clair. Plusieurs touristes restent présent malgré la menace de cette île volante. Mon regard observe un instant l'océan alors que le familier de mon ami s'approche de l'eau, venant prendre une lampée de cette dernière avant de secouer la tête, visiblement il n'apprécie pas spécialement le goût du sel ce qui fait rire la belle dame. Je souris doucement en la regardant, même si mes questionnements sont nécessaire, je dois savoir, je dois être certain de ce qu'elle veut. Son familier peut en effet être un combattant, il peut sans aucun doute affronter des ennemis et se défendre mais, il y risque d'y avoir des conséquences! Après tout, on en fait pas d'omelette sans casser des oeufs, j'ai vu de nombreux hommes aller au casse-pipe, vouloir distribuer des marrons, se dire que distribuer des beignes restait le meilleur moyen de se faire entendre mais... Il y a toujours le risque de tomber sur plus fort et que cela finisse mal! Certes, quand il s'agit d'affrontement à mains nues, ce n'est que rarement grave : tomber dans les pommes arrive parfois mais rarement pire... Cependant, pour les familiers comme pour les hommes, devenir un combattant évolue parfois bien plus mal.

Nemue fait quelques pas, se mettant face à l'étendu bleutée, le vent - à l'odeur d'iode - fait voleter ses longs cheveux noir. Dans ce décors, je dois avouer que mes yeux ne quittent pas sa silhouette, belle sirène envoutante et déterminée : se tournant vers moi, elle m'explique sa volonté, ses raisons, ses craintes. Quel cauchemar cela a dû être pour elle que de traverser cette épreuve, se sentir si faible, si vulnérable, si impuissante... Je comprends parfaitement qu'elle ne veuille dépendre de personne, qu'elle ne veuille plus vivre pareille expérience, qu'elle veuille sortir de sa coquille et être capable de se défendre mais malgré tout, il m'est bien impossible de ne pas m'inquiéter pour elle. Poussant un profond soupire, je me fais une raison cependant, nous allons avoir du pain sur la planche. Certes, le familier peut sans aucun doute répondre aux attentes de la belle mais présentement, c'est peine perdu! Il n'a pas la discipline requise ni l'attention nécessaire, c'est cela que l'on va devoir commencer par travailler.

"Je comprends Nemue... Je vais vous aider cependant, sachez que quoi qu'il arrive, je serai toujours là pour vous! Je sais que vous ne voulez guère dépendre de moi, que vous ne voulez pas me déranger, m'appeler et tomber comme un cheveux dans la soupe... Je le comprends parfaitement, cette peur de déranger tout comme cette envie d'être indépendante et de pouvoir vous débrouiller si un jour, malheureusement, je ne suis pas là. C'est normal mais je vous en conjure, même si vous êtes capable de vous défendre, n'oubliez jamais que je suis là pour vous! Aujourd'hui, tout comme demain."

Bien-sûr je vais l'aider mais je n'ai pas l'intention de l'abandonner comme on jette un fruit pourri! Cela dit, j'observe les environs, si l'on veut que Azaq puisse s'entraîner au combat, il faut déjà que l'on trouve un lieu n'ayant pas trop de distraction! Par exemple, évitons de rester proche de ces touristes... Entre les parents qui discutent, ceux qui bronzent et ces enfants qui mangent de la crème glacé, le familier risque d'avoir trop de points d'intérêts pour rester concentré sur son apprentissage.

"Marchons un instant le long de la mer, jusqu'à trouvé un endroit plus propice à notre activité du jour." Dis-je en m'approchant de Nemue pour prendre son bras avec le mien. "Il nous faut un endroit où votre compagnon pourra démontrer l'étendue de ses capacités sans déranger personne."

Le lien manquantRp Familier

feat. @Aslander O'Sullivan

Sa demande n’était pas une simple demande. Son familier n’allait pas que lui servir de bouclier, mais elle espérait ne plus jamais avoir à revivre ce genre de situation. Elle ne voulait plus être la pauvre demoiselle en détresse secourue par tous et chacun et qui ne pouvait que fuir après que le mal fut fait. Elle voulait pouvoir se défendre elle-même et empêcher quiconque d’être blessé inutilement par sa faute. Mais ce n’était pas que cela, elle souhaitait par la même occasion pouvoir protéger ceux qui lui étaient chers. Irhu et Lith avaient été mis en danger par sa faute alors qu’ils étaient innocents. Était-ce la chance qui leur avait permis d’esquiver au même châtiment ou était-ce leur absence lorsque le prêtre lui avait montré son livre qui leur avaient permis d’échapper à l’enlèvement. De ce qu’elle avait compris, Lith s’était levé que quelques secondes après qu’ils se soient effondrés sur le sol, mais ils étaient déjà trop tard.

C’est donc avec une ferme détermination qu’elle observa son ami, plongeant ainsi son regard verdoyant dans le sien. Lui aussi prenait bien des risques à chaque fois pour lui venir en aide et elle ne voulait plus le tenir pour acquis. Elle était désespérée et à la fois troublée lorsqu’elle lui avait offert le double de son collier jumeau, bien qu’en y repensant aujourd’hui, elle était bien heureuse puisque cela fonctionnait aussi dans le sens inverse. Enfin, elle l’avait gardé avec elle depuis ce moment.

Les paroles de son ami la touchent beaucoup, mais même si celui-ci exprime très clairement qu’il sera toujours là pour elle, elle ne peut que lui retourner un sourire quelque peu attristé. Enfin, ce dernier franchit les quelques pas qui les séparent pour venir se saisir de son bras afin de la guider vers un endroit plus calme. Ce qu’elle avait à lui dire attendra un peu. Après tout, elle ne désirait pas que n’importe qui entende ce qu’elle avait à lui dire. Ils n’étaient pas seuls.

- Très bien, marchons. Dit-elle alors que le sable ralentissait ses pas.

Azaq avait encore le goût salé en bouche et même s’il avait secoué la tête, celui-ci ne semblait pas s’en aller. Le pire dans toute cette histoire, c’est qu’il ne sentait aucune autre source d’eau potable près de lui pour l’aider. Enfin, il n’allait pas en mourir. Sentant son groupe s’éloigner de lui, le vaaki s’empressa alors de suivre ces derniers en usant de son écholocalisation et il fut légèrement décontenancé dans un premier temps par les retours qu’il reçût. Il y avait tant de mouvement ou de présence. Il se serait cru en forêt, mais l’odeur et le sol n’étaient vraiment pas la même. Non, à vrai dire, il savait qu’il était entouré d’humain et devait être prudent. Des cris d’enfants l’attirèrent vers la droite lui faisant tourner la tête en cette direction, puis quelque chose au sol le fit réagir, ce qui le fit sursauter sur la gauche l’obligeant soudainement à changer de direction. Il n’était pas habitué à être entouré ainsi et il se sentait bien pris au sol. Il avait l’habitude de marcher en ligne droite ou d’éviter des obstacles qui ne bougeaient pas. Enfin, la vaaki était une créature très agile malgré sa cécité et il était plutôt surprenant de la voir aller. Enfin, il rejoint tout de même sa maîtresse rapidement pour marcher derrière elle. Ainsi, il était sûr de ne pas écraser quelqu’un par mégarde. Ses longues griffes ne feraient pas de cadeaux à qui que ce soit.

Ils avaient donc marché quelques minutes avant de trouver un endroit plus convenable et où il ne serait pas dérangé par qui que ce soit et c’est à ce moment que Nemue s’arrêta pour se tourner vers Aslander. Elle délogea son bras pour venir se saisir de l’une de ses mains, puis fit de même avec son autre main.

- Je vous serai toujours reconnaissante, Aslander, mais vous avez raison. Je ne veux plus dépendre des autres. Vous êtes mon ami et même si vous êtes ici aujourd’hui ou demain, nous ne savons pas réellement ce que nous réservera notre lendemain. Je n’ai pas le droit de vous en demander plus, car vous en faites déjà bien assez. Un jour peut-être nos chemins se sépareront, bien que je ne préfère pas y penser, mais je dois être capable d’agir par moi-même. Vous n’êtes pas toujours à mes côtés, vous avez votre propre entreprise à gérer et travailler aussi pour la guilde. Vous êtes déjà bien occupé et je ne désire pas vous rajouter un fardeau en plus sur les épaules.

Puis, il y avait toujours cette possibilité où l’un d’eux pouvait trouver quelqu’un ce qui ne serait pas spécialement apprécié du partenaire de l’un ou de l’autre si ce dernier jouait toujours les chevaliers servant pour elle. Elle le garda tout de même sous silence puisqu’elle n’avait personne en vue, mais il s’agissait là d’une éventualité.

- Et il ne faut pas se mentir, je m’en voudrais terriblement s’il vous arrivait quelque chose par ma faute alors laissez-moi vous protéger aussi, dit-elle avec un petit sourire en coin.

Nous nous mettons en route, bras dessus bras dessous. Si Orisha et la jument de mon amie suivent le rythme aisément, il faut un peu plus de temps au vaaki pour nous rejoindre. De toute évidence, il n'a pas encore l'habitude de se mouvoir aisément entouré d'humains. Il est donc évidemment fort préférable que nous nous éloignions de la populace pour nous adonner à l'entrainement de cette majestueuse créature. Nous marchons un petit moment tout de même, apparemment la présence de l'île volante au large des côtes n'inquiète pas plus que cela les vacanciers, chose étonnante pour être parfaitement honnête mais bon, il faut croire qu'habité ce royaume prépare les citoyens à l'incroyable en permanence, après tout, nous découvrons des créatures incroyables chaque jour, le compagnon de la belle demoiselle n'en est qu'un des nombreux exemples. Arrivé à destination, je m'apprête à expliquer à la belle ce que j'ai en tête, avant tout il faut voir les capacités physique de son partenaire. Certes il a une grand agilité mais qu'en est-il exactement de la puissance? Cependant, avant même que je ne puisse prendre la parole, la voici qui se saisit de mes deux mains pour se mettre face à moi.

Je dois bien l'avouer, je ne m'attendais guère à de tels propos, le fait qu'elle affirme qu'on ignore ce que les lendemains peuvent apporter, qu'elle me dise qu'on ne sait jamais, peut-être un jour nos chemins se sépareront? Cette idée ne me plaît pas, inutile de le cacher. Et pourtant... J'aimerai sincèrement la contredire, lui affirmer qu'elle se trompe, que cela est tout simplement impossible mais... Comment affirmer une chose que je ne pense pas? Le fait est que ma vie est dangereuse, pas seulement parce que je suis aventurier mais surtout à cause de mon passé, de mes activités encore aujourd'hui, de Oswald aussi et de mon lien avec ce-dernier. Cela sans oublier le fait qu'elle m'ai parlé de ce dénommé Aord, de son impression de lui au départ, leur amitié devenue illusions lorsqu'il a ôté la vie d'un homme. Combien d'homme ai-je tué? Mes mains sont remplies de sang, c'est une réalité qu'il m'est impossible de nier et, même si elle l'ignore présentement, je ne puis affirmer que cela sera toujours le cas! Comment réagira-t-elle? Que dira-t-elle? Elle a raison, nous ignorons tout de demain. Je souris pourtant, doucement, sincèrement avant de secouer la tête.

'Je comprends Nemue mais, nous vous inquiétez pas pour moi! Par ailleurs, inutile de s'inquiéter pour des lendemains incertains, présentement seul aujourd'hui compte et donc, l'entraînement de votre compagnon mais... De vous même également!" Après tout, c'est le lien entre Nemue et Azaq qu'il faut travailler avant tout, s'il ne lui fait pas suffisamment confiance, pourquoi se battrait-il pour elle? "Pour l'heure, laissons à votre compagnon un peu plus de liberté. Orisha? Vas-y!" Sans rien dire de plus, mon familier s'élance vers Azaq. Il ne va bien-entendu pas l'attaquer, loin de là, mais plutôt l'inviter à jouer avec lui. Le but est plutôt simple en réalité : voir à quel point le compagnon de Nemue est attentif à elle mais également voir à quel point elle-même se sent à l'aise avec lui. "Lorsque vous jugerez qu'il est trop loin, rappelez-le."

Le lien manquantRp Familier

feat. @Aslander O'Sullivan

Alors que tous deux marchaient, Nemue en profita pour regarder les environs. La mer était plutôt jolie à observer bien que ce n’était pas la première fois qu’elle s’y rendait. Mais la rareté de ses visites en ce lieu rendait toujours le moment plaisant. D’ailleurs, au loin, elle crut voir une créature sortir de l’eau et planer sur quelques mètres avant d’y replonger. Ne serait-ce pas un sinoparus? Enfin, elle ne connaissait pas spécialement les créatures de l’océan, mais cela ne devait pas être quelque chose que l’on pouvait voir fréquemment. Malgré les vacanciers en train de bronzer, certains enfants couraient dans tous les sens et jouaient entre eux. Il y avait même un woggo bien enjoué qui s’amusait à aller chercher les balles que son jeune maître lui lançait. C’était plutôt adorable à voir.

Un rapide coup d’œil vers l’arrière lui permit de voir le vaaki qui les suivit toujours. Nemue ne doutait pas de ses capacités et se doutait bien que sa cécité ne le gênait pas. Après tout, la créature était faite ainsi et avait bien d’autres moyens bien plus efficaces que la vue pour repérer tout ce qui l’entourait. Même dans les airs, il ne semblait pas affecté par quoi que ce soit. Elle rapporta finalement son regard vers l’océan tout en caressant doucement sa jument qui se tenait à ses côtés et observa un amoncèlement de rochers où se tenaient quelques dracoloutres joueuse qui profitait des éclaboussures d’eau pour s’arroser. Enfin, leur pas les mena un peu plus loin, là où le sable était devenu un peu plus graveleux et où il était plus difficile de s’y allonger et d’y marcher pieds nus. Enfin, il y avait bien des résidents de la mer qui en profitait. Deux globacks s’y trouvaient et ne semblaient pas du tout intimidés par la présence du groupe et se contentèrent de manger les algues apportées par les vagues sur la berge.

Lorsqu’ils s’étaient enfin arrêtés, elle ne lui avait pas laissé le temps de parler et lui avait fait part de ses craintes et des vraies raisons qui la poussaient à lui faire cette requête. Ce n’était pas tant pour elle qu’elle le faisait, mais c’était aussi pour les autres. Elle ne voulait plus voir personne se mettre en danger pour elle. Si elle avait été plus forte et capable de se défendre, peut-être que certaine personne n’aurait jamais eu à lever la main pour la sauver. Elle pensait à Aord qui avait été jusqu’à tuer de sang-froid leurs ravisseurs… Elle avait été surtout choquée, mais lorsqu’elle y pensait encore aujourd’hui, cela aurait pu se passer différemment si elle s’était montrée utile. Peut-être ne lui aurait-elle pas dit qu’elle ne voulait plus le revoir tant qu’il était en possession de son livre qui les avait tous mis en danger.

Elle ne voulait surtout pas que cela arrive à Aslander. Elle ne voulait pas qu’il se salisse les mains pour elle et vu la promesse qu’il lui avait faite, elle se doutait bien que ce dernier n’avait pas froid aux yeux. Nemue observa son ami calmement, bien qu’elle eut du mal à décrocher son regard de son sourire.  * Au moins, il comprend. * Pensa-t-elle tout simplement. * Et je sais que si je ne suis pas moi-même entraînée, mes demandes vis-à-vis de Azaq ne seront pas réfléchies…* ce dit-elle.

Dans tous les cas, lorsque le rarwük se mit à courir vers le familier de Nemue, ce dernier sentit les vibrations changer sous ses pattes et vit bien que le grand fauve ne venait pas vers lui avec de mauvaises intentions. Il fut même heureux de voir que ce dernier voulait interagir avec lui et il se mit aussitôt à courir accompagner d’Orisha.  

- Quand vous parlez de mon entraînement, vous voulez parler de l’entraînement avec Azaq, ou vous comptez m’entraîner aussi? Demanda-t-elle avant de regarder les familiers.

Nemue les observa jouer ensemble avec un petit sourire sur les lèvres. Le vaaki bondissait esquivant les pattes du fauve, alors que ce dernier faisait son possible pour ne pas le blesser de ses griffes et des excroissances osseuses qui parcouraient l’ossature externe de ses ailes.  Jouer ainsi lui permettait aussi de connaître ses limites à ne pas atteindre avec les autres et Orisha semblait bien gérer cela en l’avertissant d’un grognement lorsqu’il s’énervait trop. Enfin, ce n’était pas tant la distance qui lui faisait peur. Après tout, tant qu’elle le voyait des yeux, cela lui allait parfaitement, mais elle tenta tout de même de le rappeler une première fois. * Azaq, reviens. * lui demanda-t-elle avec douceur en regardant en sa direction, mais ce dernier semblait bien trop s’amuser.

- Hm, je crois que son esprit est trop occupé. Attendez, je vais recommencer.

Une nouvelle tentative, mais cette fois-ci un peu moins en douceur où son ton semblait plus autoritaire et plus fort. Ce dernier leva aussitôt la tête et regarda autour de lui et fut aussitôt happé par le fauve l’obligeant à se coucher au sol. Nemue sursauta à ce moment et plaça sa main contre sa bouche.

- C’est ma faute! Je l’ai déconcentré…

Elle attendit un moment avant de le rappeler à elle. Déjà elle voulait s’assurer qu’il n’avait rien de casser, mais vu sa stature si un simple placage lui causait du tort, c’est qu’il était bien plus faible qu’elle ne le pensait. Enfin, elle le rappela auprès d’elle quand ce dernier se remit sur pattes et après s’être secoué, il reprit le chemin qui le mènera vers sa maîtresse.

Est-ce que je parle de l'entrainement avec Azaq ou bien est-il question d'entrainer la demoiselle également? Une excellente question en réalité... Je dois bien l'avouer, l'idée d'imaginer Nemue obligée de se battre n'a rien de bien agréable : qui dit affrontement dit risque de blessures voir pire. J'aimerai qu'elle n'ait jamais besoin d'apprendre les rudiments du combat. Cependant, vu ce qu'il lui est déjà arrivé, je me dis également qu'au moins, apprendre à se défendre pourrait la protéger! Il y a certes un risque de blessure mais, le passé nous a prouvé que la blessure est certaine si elle ne sait guère se défendre. Heureusement, il y avait la présence du dénommé Aord. Oui, je lui en veut pour ce qu'il s'est passé, j'ai bien l'intention de lui faire payer ce qui est arrivé à la belle demoiselle cependant... D'un certain point de vue, heureusement qu'il était là et qu'il a fait ce qu'il convenait de faire pour la protéger. C'est sa faute si la noble s'est retrouvée en danger mais au moins, il a prit ses responsabilités en même temps que les vies de leur agresseurs. Soupirant doucement, je regarde les deux familiers qui "jouent" ensemble.

"Les deux je suppose? Certes votre lien avec Azaq est le plus important mais, il vaut tout de même sans doute mieux que vous appreniez à vous défendre même sans lui non?"

Une proposition faite à l'envoler plus qu'autre chose. Mon attention se portant de nouveau sur les deux créatures, Orisha fait de son mieux pour ne pas réellement toucher le vaaki, je doute qu'il puisse le blesser d'un seul coup mais après tout ce n'est pas notre but ici. Nemue me signale que son familier est trop occupé? Signe qu'elle vient d'essayer de l'appeler mais qu'il ne réagit pas? Pas forcément une bonne chose mais ce n'est pas anormal, ils commencent à peine à réellement agir ensemble et je suppose que la créature a peu de compagnons - voir pas du toute de compagnons - avec lesquels se divertir. En ce sens, Orisha doit être la créature la plus importante et amusante présentement pour le familier de mon amie. Cette fois pourtant, l'appel mental de la jeune apothicaire semble atteindre son compagnon qui relève la tête, cherchant de toute évidence sa maîtresse. Malheureusement, cela le distrait totalement et Orisha ne rate pas l'occasion pour plaquer ce-dernier ce qui me fait rouler des yeux. Décidemment, le Fauve est impossible. *Orisha reviens ici...* Lui dis-je mentalement ce qu'il fait sans se faire prier.

Je sens une certaine inquiétude dans la voix de Nemue, une certaine culpabilité aussi : c'est sa faute? Pas réellement, son vaaki manque d'entraînement et donc de concentration, de plus Orisha a saisi l'occasion. Inutile cependant qu'elle s'en fasse, il est évident que son compagnon n'a rien! Mon Rarwük n'a pas pour consigne ni intention de blesser le nouveau partenaire de la jeune femme, loin de là. D'ailleurs, la sorte de chauve-souris écailleuse se relève assez vite pour revenir en trottinant vers nous. Il était évident que mon propre partenaire n'allait pas lui faire le moindre mal, c'est un entraînement amical après tout et non pas un affrontement. "Si vous culpabilisez déjà pour cela êtes vous certaine de vouloir en faire un combattant? Ce n'est pas votre faute, il doit apprendre à vous écouter en faisant attention à ce qui l'entoure. Si vous êtes en danger, il doit pouvoir intervenir mais comment pourra-t-il s'il perd son attention sur ce qui l'entoure quand vous l'appelez? Orisha va se faire un plaisir de le mettre à terre chaque fois qu'il perdra sa concentration, je préfère vous prévenir. Cependant, vous pouvez être assuré que jamais il ne blessera votre compagnon. Inutile d'avoir peur ou de vous sentir coupable donc..."

Le lien manquantRp Familier

feat. @Aslander O'Sullivan

Ce dernier n’avait pas tort. Elle devait apprendre à se défendre aussi sans Azaq. Elle ne voulait pas devenir un maître d’arme dans le but de gagner des duels, mais seulement savoir se sortir d’une situation périlleuse. Maîtriser son adversaire sans mettre la vie de qui que ce soit en danger seulement pour prendre la fuite était déjà mieux que rien.

- Oui, vous avez raison. Concentrons-nous sur Azaq et moi-même dans un premier temps. Puis lorsque nous ne serons que tous les deux et si vous le désirez bien, peut-être pourriez-vous m’apprendre quelques techniques de défense?  

Elle ne parlait pas spécialement d’aujourd’hui, mais puisqu’elle était déjà proche de ce dernier et qu’elle se sentait plutôt à l’aise en sa présence, peut-être était-ce mieux s’il s’agissait d’un ami qui se chargeait de son apprentissage? Enfin, peut-être qu’il connaissait quelqu’un de plus compétent que lui pour ce genre de chose? Dans le pire des cas, elle cherchera de son côté. Son attention se rapporta alors sur le vaaki ainsi que le rarwük qui jouait ensemble avant qu’elle ne tente de le rappeler à elle mentalement et qu’arrive la mise à terre de son familier. Évidemment, Nemue se sentait responsable de cela. L’avait-elle interpellé au mauvais moment? Aurait-elle dû attendre après que ce dernier se décale du grand félin. Ce n’était pas tant qu’elle avait peur qu’il soit blessé, mais elle ne voulait pas créer de la frustration chez son compagnon ailé.

- Oui, vous avez raison, il doit porter attention à tout, mais moi aussi ne devrais-je pas m’habituer à notre environnement? Si j’avais attendu quelques secondes, il aurait pu éviter Orisha et ne serait pas tombé. Si cela avait été un coup d’épée, cela aurait pu être fatal, vous ne croyiez pas?

En effet, la demoiselle se questionnait sur ce genre de chose ce qui était plutôt naturel. Elle voulait s’assurer que tout ce passe bien pour son compagnon et elle. Elle ne craignait pas spécialement que sa cécité puisse lui nuire puisque bien des créatures arrivaient à y survivre dont un grand prédateur connu, le karthogan qui usait du même principe que ce dernier pour se déplacer et suivre ses proies.

- Vous avez des conseils à m’offrir? Lui demanda-t-elle ne se tournant légèrement de côté.

La mer était quelque peu dans son champ de vision et les globacks avaient maintenant disparu certainement déranger par la présence des deux combattants qui faisait certainement trop de bruit à leur goût. Enfin, peut-être n’avaient-ils pas envie de finir dans l’estomac des deux prédateurs. Non, à la place quelques dracauloutres semblaient curieuses par la présence des deux humains, mais restèrent tout de même prudentes en les observant de loin. L’une d’elles semblait même tenir entre ses pattes une créature ressemblant à un poisson épineux – un pichon – et avait du mal à en faire son repas. Elle le jeta même à l’eau puisqu’elle n’arrivait à rien. La faune était très intéressante dans les  environs et elle était sûre qu’un de ces jours, Aslander se ferait un plaisir de lui en parler davantage même si la mer lui faisait quelque peu peur. Il y avait dans les profondeurs des créatures terrifiantes qui ne feraient qu’une bouchée d’elle, dont le tanhiwa ou bien même le léviathan! Même si certaines faisaient partie des légendes de son enfance, elle craignait tout de même de s’aventurer aussi loin.

Enfin, les deux familiers avaient donc été renvoyés au loin, courant dans tous les sens tout en s’esquivant l’un l’autre, mais Nemue ne désirait pas pour le moment rappeler son familier. Elle préférait attendre les conseils de son ami.

Lui apprendre quelques techniques de défense? Je suppose que ce serait faisable? Il faut bien avouer que je suis un partisan de l'utilisation de mon pouvoir, certes je suis capable de me défendre avec une arme entre les mains, je ne suis guère un piètre combattant mais... La plupart de mes affrontements se finissent généralement avec un opposant glacé même si j'ai souvenir d'un homme qui a fait l'erreur de poser sa main sur mon épaule alors que son compagnon menaçait une personne qui m'était cher... Bien qu'il y ait eu de la glace employé, ceux le plus proche de moi ont surtout goûter à ma lame retour pour l'un et au tranchant de mon épée pour le second. D'ailleurs, on peu dire que face à ma maîtrise de la lame, ses bras lui en sont tombés... Je ricane légèrement en repensant à cela avant de me reprendre, après tout Nemue m'a posé une question alors...

"Si je puis vous aider, ce sera avec plaisir. Je ne vais pas affirmer que je serai heureux de vous voir manier une lame mais, il vaut mieux cela que d'autres choses..."

Mieux vaut lui apprendre à frapper que la voir encaisser les coups après tout! Et en parlant d'encaisser les coups, voici que son vaaki se fait plaquer au sol par mon grand fauve, il faut dire qu'Orisha n'y va pas de main morte mais en même temps, ce n'est pas la consigne qu'il a reçu... Naturellement Nemue s'inquiète et je peux le comprendre, même si je doute que son familier ne soit réellement ne fut-ce que sonner par cet échange. S'il était si faible que cela, il n'y aurait aucune raison de tenter d'en faire un protecteur pour la belle. Je tente donc de la rassurer d'une certaine manière tout en lui rappelant qu'elle n'est pas responsable, que son compagnon se doit d'être attentif à elle sans pour autant oublier son environnement. Après tout, il doit pouvoir intervenir sur commande sans se faire happer dans l'opération! Malheureusement, bien qu'elle m'accorde ce point, la demoiselle précise qu'elle devrait également s'habituer à son environnement... C'est certes le cas, lors d'un combat il faut faire attention à tout c'est exact, la moindre erreur de calcul, le moindre moment d'inattention et les choses peuvent déraper c'est un fait... Cependant, Nemue semble oublier quelque chose : Aura-t-elle le temps d'attendre quelques secondes que son familier soit prêt à l'écouter?

"Je comprends bien votre point Nemue, effectivement vous pouvez sans doute attendre qu'il soit prêt à vous écouter mais, en aurez-vous toujours l'occasion? Dans une situation de vie ou de mort pourrez-vous vous permettre d'attendre ces quelques secondes? Oui, dans le cas d'une épée cela aurait pu être dangereux mais c'est bien pour cela qu'on lui apprend maintenant avec Orisha et non pas une lame."

Finis-je par conclure en souriant doucement. Nul besoin de trop s'en faire après tout, l'entraînement est là pour cela. D'ailleurs, les deux familiers y retournent, de toute évidence Azaq est bien assez solide pour reprendre son petit "jeu" avec Orisha même s'il ne comprend pas forcément que l'on l'entraîne. Pour les autres animaux présent je ne m'en soucie guère, je reste attentif à nos compagnons pour pouvoir donner des directives au fauve si cela s'avère nécessaire. Après tout, le jeu dévie parfois et nous ne voudrions pas un accident.

"Des conseils? Tout d'abord faites-vous confiance! À vous-même bien-sûr mais également à votre compagnon! Il est intelligent et s'il voulait partir il l'aurait déjà fait, de toute évidence il est attaché à vous. Ensuite, n'ayez pas peur de faire des erreurs, vous êtes ici pour apprendre et il n'arrivera rien à votre partenaire et finalement, n'oubliez pas que votre manière d'agir avec votre familier sera importante, si vous lui laissez trop le choix de vous écouter ou non, il risque de ne pas vous écouter lorsque cela sera essentiel."

Le lien manquantRp Familier

feat. @Aslander O'Sullivan

Elle savait maintenant vers qui se tourner lorsque le temps sera venu pour elle d’apprendre des techniques de défense. Avec ce qui lui était arrivé, Nemue ne voulait plus dépendre de quelqu’un d’autre ou du moins, elle voulait aussi se montrer utile. Elle ne chercherait pas les embrouilles, mais si elle était moindrement capable de se défendre en cas de problèmes, plus personne n’aurait à prendre des décisions drastiques pour la sauver. Enfin, il était maintenant temps pour elle de se concentrer sur son vaaki ainsi que le rarwük de son ami qui ne laissait aucune chance à son familier. Beaucoup, lorsqu’il avait vu ce dernier, lui avait demandé pourquoi ce genre de créature? Après tout, elle n’avait rien de joli et son faciès était repoussant. Elle aurait pu faire comme tous les autres, chercher une belle créature tel un dafresk qui vivait dans les bois et qu’un l’avait déjà chassé.  Pourquoi pas un smilodon des plaines ou bien même un coeurl, voire une panthère étoilée; deux créatures majestueuses bien que la dernière pouvait scier à merveille le second surnom de la demoiselle, qu’on lui donnait parfois plus en privé. Sinon, il y avait toujours plus obéissant de la famille des canidés et surtout apparentée au loup; le lugnipus. Il y avait bien des choix, mais Nemue n’était pas une femme ordinaire. Les critères de beauté sur lesquels elle se basait étaient fort étrange d’une vue externe. Ce qui pouvait plaire à bien des gens ne lui plaisait pas et le contraire était pareil. Elle appréciait ce qui sortait de l’ordinaire, mais toute chose possédait une certaine beauté.

Enfin, elle avait bien pensé à prendre avec elle un second familier, mais plus pour l’aider à transmettre des messages au besoin, comme un messager bou femelle bien qu’un petit dodo pouvait mettre transmettre des colis en cas de besoin. Elle pourrait opter aussi pour un corbeau trois yeux, mais l’apparence lugubre du volatile ne pourrait pas plaire à tous ses patients. Enfin, chassant bien vite ces idées comme on chasserait un kiripik de la main, Nemue se concentra finalement sur ce qui se passait autour d’elle.

Nemue avait donc questionné son ami au sujet de son intervention, ce à quoi avait répondu intelligemment ce dernier. Si elle devait négliger sa propre sécurité pour éviter le coup de trop à son familier, ce qu’il faisait actuellement ne servirait à rien. Azaq devait la protéger et trouver le moyen de s’éloigner de son adversaire dans les plus brefs délais pour venir porter secours à sa maîtresse. C’est ce qu’elle avait interprété de ses paroles. Mais Nemue était Nemue et imaginer son familier prendre des coups pour elle, même si le but n’était pas qu’il serve de bouclier tout de même, ne lui plaisait pas. L’idée de toujours faire passer autrui avant elle devait sortir de sa tête. Il y avait un moment pour tout et lorsque sa propre vie était en jeu, elle devait aussi penser à elle.

- Et bien, je n’ai pas peur qu’il prenne la fuite… Après tout, je n’ai pas eu besoin de l’attacher pour qu’il nous suive jusqu’à ma demeure lorsque nous l’avons trouvé. J’ai pris soin de lui du mieux que je le pouvais…

Elle devait donc essayer de mettre en pratique ce que l’aventurier lui avait dit, mais tout en trouvant un juste milieu. Contrairement à Orisha, Azaq n’allait pas partir en aventure. Il n’allait pas affronter des créatures, mais bien protéger Nemue en cas de danger. Il devait savoir quand réagir et quand ne pas réagir. Après tout, elle n’avait pas envie que ce dernier se montre hostile dès que le ton monte. Puis elle ne voulait pas non plus tuer l’adversaire, mais simplement l’empêcher de nuire surtout s’il s’agissait d’un humain.

Enfin, Nemue tenta de suivre les conseils de ce dernier, laissant les deux familiers se battre amicalement entre eux et tenta de le rappeler dans des moments où il ne s’y attendait pas. Évidemment, ce dernier se sentant sollicité à répétition se mit de plus en plus sur ses gardes comme s’il s’attendait à ce qu’elle l’appelle, mais cela avait plus ou moins réduit sa concentration sur Orisha. Afin de pallier à cela, elle ne le rappela pas immédiatement pour qu’il quitte sa garde. Après tout, elle voulait que cela reste spontané. Enfin, c’était bien s’il gardait un œil sur elle, mais repérer les dangers était aussi de son domaine. C’est d’ailleurs à force de le rappeler qu’elle commença à comprendre qu’il lui faudra trouver un juste milieu à tout cela.

- Vous croyez que je devrais lui donner une récompense lorsqu’on aura terminé? demanda-t-elle tout innocemment. Enfin, avec ces nombreux allés et retour et les jeux avec son compagnon, il devait certainement avoir soif voir même faim!

* Azaq, reviens! * lui dit-elle en le fixant du regard.

Ce dernier, qui se trouvait empêtrer sous Orisha, trouva le moyen de glisser ses pattes arrière entre eux et il le repoussa rapidement, mais sans chercher à la blesser pour finalement se lever aussitôt et courir jusqu’à Nemue qui l’accueillit d’une caresse.

- C’est bien, Azaq! Tu veux à boire?

Puisqu’elle avait fait voyage avec ce dernier, elle avait tout de même pensé à amener quelques gourdes d’eau pour pouvoir s’abreuver ainsi que de donner de l’eau potable à son compagnon. Elle lui sortie bol métallique et lui en versa pour qu’il puisse s’y abreuver.

- Si Orisha en veut, je peux lui en donner, mentionna alors la noble.

Effectivement elle marque un point, il est vrai que le familier n'a pas essayé de fuir alors que nous le guidions jusqu'à sa demeure, bien au contraire il suivait docilement, sans aucun doute bien heureux qu'on l'ait débarrassé de ce collier bien trop serré pour lui. S'il avait voulu fuir, il aurait sans aucun doute pu le faire depuis c'est une évidence mais malgré tout, je dois comprendre les raisons qui poussent la jeune femme a hésiter. Le lien entre un familier et son maître dépend surtout du maître en réalité, si on hésite ils le ressentent, si on a peur ils le ressentent... Nemue a peur, sans doute de faire des erreurs? Il faut qu'elle surpasse cela pour réussir à réellement progresser et c'est ce que je tente de lui faire comprendre à ma manière. Certes, Azaq ne sera pas un combattant qui va parcourir les routes avec la jeune femme pour chasser des créatures effrayantes et dangereuses, cependant il doit pouvoir réagir immédiatement si elle se fait attaquer et surtout, sans hésiter. Certes, je ne dis pas qu'il doit tuer une personne qui s'en prendrait à Nemue, cela je suis là pour le faire, mais il doit au moins pouvoir s'assurer qu'elle ne risque rien.

Je la laisse encore faire un moment sans intervenir, me contentant de donner des consignes mentalement à Orisha. Après tout, je ne veux pas que le fauve se laisse emporter et ne finisse par blesser le vaaki, c'est un jeu amical certes mais mon partenaire a parfois tendance à être trop brusque. C'est aussi cela que d'avoir l'habitude de chasser. Pour l'instant tout se passe bien, même si le jeu n'est pas violent, Azaq a du répondant, je suis même pratiquement certain qu'il pourrait faire un parfait partenaire d'entraînement pour mon compagnon mais cela, je vais éviter d'en parler à Nemue. Vu sa réaction alors que le vaaki se faisait plaquer, je doute qu'elle soit partisane d'un affrontement un peu plus rude - bien que toujours amical - entre les deux prédateurs. Je tourne mon regard vers elle alors qu'elle me pose une question des plus sensée en réalité. Il est vrai que le renforcement positif est souvent cité comme la meilleure technique de dressage, il serait sans doute pertinent d'utiliser un système de récompenses, à condition toutefois de ne pas en abuser non plus! Il ne faudrait pas qu'il s'attende toujours à une récompense et qu'il en oublie son devoir.

"Cela me semble une excellente idée Nemue!" Dis-je avec un grand sourire.

Elle rappelle son compagnon qui se déloge en repoussant Orisha, chose qui me fait doucement rire alors que mon fauve en semble surpris, visiblement il ne s'attendait pas à ce que le vaaki ait de telles ressources. Une bonne chose, il ne faudrait pas qu'il sous-estime un potentiel adversaire, l'abus de confiance est la première cause d'erreur. Alors que Nemue propose de faire boire les deux familiers - ce que j'accepte bien-entendu - je me tourne vers la mer, étincelante alors que le soleil se reflète dessus, observant l'horizon avec une certaine nostalgie... Je repense à mes années sur les flots, ma vie de pirate, celle de marchand avant cela, ma mère restait sur mon île de l'archipel mais que je présente comme morte chaque fois que j'en parle pour éviter qu'on ne puisse découvrir que mon identité est fausse et forcément... Mon père! Prétendu mort, porté disparu... J'ai longtemps pensé que prendre la mer me permettrait de le retrouver, j'avais envie de savoir la vérité. En grandissant je me suis dis que c'était inutile, qu'il était mort de toute façon même s'il ne l'était pas... Mais maintenant, il y a Nemue et ce pouvoir dont elle m'a parlé...

"Nemue... Si je vous demandais d'essayer d'entrer en contact avec quelqu'un qui est supposé mort... Accepteriez-vous?"

Le lien manquantRp Familier

feat. @Aslander O'Sullivan

Elle avait posé une question simple à laquelle répondit Aslander par une affirmation positive. Remettre une récompense à son familier pourrait l’aider à conserver un comportement qu’elle jugeait acceptable et correct. Évidemment, elle ne voulait pas le parfait petit soldat quadrupède, mais bien un compagnon qui puisse à la fois être un ami et un protecteur.

D’ailleurs le vaaki qui se bataillait toujours avec le grand fauve pour le plaisir avait, dès qu’il avait entendu la voix de sa maîtresse en tête, repousser ce dernier. Malgré le fait qu’il se trouvait le dos au sol et les ailes complètement étendues, il réussit tout de même à glisser ses grandes pattes écailleuses sous le ventre du rarwük. Possédant de très longue griffe, il dut user du plat de ses pattes pour repousser le grand bestiau. Au moins, ce dernier savait faire la différence entre un véritable combat et un simple jeu parce que dans le cas contraire, il aurait pu ouvrir le ventre de son compagnon quadrupède et ça n’aurait pas du tout été plaisant pour qui que ce soit. Il fit alors tomber le félin, le surprenant par cette action qu’il n’avait jamais posée depuis le début et il s’était alors mise aussitôt en direction de sa maîtresse. Sentant l’odeur de cette dernière, la créature approcha son museau de cette main tendue et la laissa ainsi le caresser. Il n’aurait pas pu être plus heureux. Attendant doucement que cette dernière lui donne un ordre, il s’assied fesse contre terre, glissant sa queue autour de ses pattes et tourna sa tête en sa direction. Il pouvait entendre le bruit métallique qu’il avait associé avec ses gamelles et il se mit sur ses pattes attendant ainsi son dû. Bien que ce ne fût que de l’eau, il fut heureux de pouvoir s’y abreuver.

Nemue avait aussi donné à boire à Orisha. Après tout, il était aussi d’une très grande aide et aidait Azaq dans son propre développement. Puis elle ne connaissait personne qui possédait un familier d’une taille approchant celle de son familier pour l’aider.

Pour la suite, il n’y a que les bruits ambiants qui rompaient le silence qui s’était installé entre Aslander et elle. Ce dernier, semblait s’être perdu dans l’admiration de la mer, bien qu’il s’agissait certainement bien plus que cela. Caressant une dernière fois les familiers qui s’abreuvaient, elle se redressa afin de s’approcher de ce dernier. La brise était plutôt fraîche même à ce temps-ci de l’année et couvrait le son de ses pas qui s’enfonçaient dans le sable. Se mettant à ses côtés, elle observa silencieusement dans la même direction que lui préférant attendre que ce soit ce dernier qui prenne la parole ce qui ne tarda pas.

Tournant la tête en sa direction, la jeune femme l’observa de ses grands yeux d’émeraude. À ce moment plusieurs questions se mit à déferler dans son esprit, mais vu le ton qu’il avait employé, cela a dû être difficile pour lui de lui demander. Nemue se rapprocha de ce dernier et déposa une main contre son bras tout en tournant la tête vers l’hirozon.

- Vous savez bien que pour vous, je ferai tout en mon pouvoir pour vous apporter mon aide, Aslander. Dites-moi simplement quand et où pour que je puisse m’ajuster à vous et nous pourrons tenter de communiquer avec cette personne.

Évidemment, elle était curieuse et voulait savoir de qui il s’agissait et surtout pour quelle raison.

- Est-ce que je peux vous demander le lien que vous avez avec cette personne?

Je regarde la mer alors que les familiers s'abreuvent, il est vrai qu'avec la chaleur de cette saison, boire est essentiel! Peut-être Nemue désirera-t-elle une crème glacé avant de partir de la plage? Sans doute l'inviterais-je également à souper? Je pourrais sans doute faire une soupe de poissons comme la dernière fois qu'elle est venu ou peut-être un repas plus protéiné? Quelques morceaux de viandes accompagnés de légumes et pourquoi pas des patates en purée? Je suis certain que nos familiers ne seront pas contre un bon gigot pour fêter cet entraînement... Léger ricanement de ma part, j'ai l'air fin à penser à de la nourriture, tout cela pour éviter la question qui me brûle pourtant les lèvres. Nemue, se rendant sans doute compte de quelque chose approche, dans l'air salé de l'océan qui vient titiller mes narines, je peux également sentir son parfum de groseilles et de lilas, odeur bien plus agréable que celles des embruns il faut bien l'avouer. Je me tourne vers elle, plongeant mon regard dans ces émeraudes, ces deux prunelles couleur des pommes les plus vertes, regarde ses lèvres rouges - et sans doute sucrées - comme des fraises... Je pourrais sans aucun doute l'embrasser, cesser de me torturer l'esprit mais ce ne serait pas honnête. Ni envers elle, ni envers ce que je désire vraiment à cet instant.

Accepteriez-vous de tenter d'entrer en contact avec quelqu'un? Cette question qui me tourmente un peu plus chaque jour, je la pose enfin : je connais Nemue, je sais son pouvoir! Ce pouvoir qu'elle n'apprécie pas forcément, celui à cause du quelle elle a reçu ce surnom ne lui faisant pas honneur. Alors que je demande cela, Orisha redresse la tête, cessant de boire pour me regarder comme s'il comprenait toute l'importance de ces simples mots. Certes, cela n'est pas le cas, sans doute n'a-t-il même pas conscience de la nature de notre discussion mais pourtant, l'ambiance qui a soudainement changé ne doit pas lui être inconnu, les familiers ont un sens animal après tout et il est bien connu que les animaux peuvent comprendre les sentiments humains ou, en tout cas, les déceler. Naturellement, Nemue accepte. Ma belle amie ne me tournerait pas le dos et pourtant, ai-je réellement envie de la mêler à cela? Comment pourrais-je réagir s'il est encore en vie? Que pourrais-je faire? De plus, ne devrais-je pas alors dire la vérité à Nemue? Si je lui dis qu'elle cherche James Mull, et non pas une quelconque O'Sullivan, je devrais forcément lui expliquer pour quelle raison mon nom est différent non? Mais trop tard pour faire marche arrière...

"Il s'agit de mon père... Il a prit la mer alors que j'étais enfant et n'est jamais revenu. J'ai finis par accepter qu'il était simplement mort en mer mais, si tel n'était pas le cas? J'ai besoin de savoir!" Dis-je simplement avant de sourire doucement. "Disons... Après mon retour de cette île volante? Vous aurez ainsi tout le temps de vous préparer." Je regarde les familiers, Orisha s'est couché, Azaq faisant de même juste à côté. Au moins ils semblent bien s'entendre et l'entraînement du vaaki avec Nemue est plutôt encourageant, il l'écoute bien plus depuis quelques heures, faisant plus attention à elle et à ses consignes. "Le chemin jusqu'à chez vous est plutôt long, Azaq s'est beaucoup dépensé... Accepteriez-vous mon hospitalité? Vous pourriez repartir demain matin? Par ailleurs, j'ai deux places pour la représentation d'Opéra de ce soir mais, je n'ai guère de belle dame pour m'y accompagner... Sauf, si vous acceptiez?"

Le lien manquantRp Familier

feat. @Aslander O'Sullivan

Nemue se tenait donc aux côtés de son ami qui avait pris son courage afin de lui poser une simple question. Est-ce qu’elle pourrait utiliser son pouvoir pour l’aider à entrer en communication avec une personne supposément décédée. Peut-être un ami, un partenaire ou bien un membre de sa famille? La sorcière, en y repensant, ne connaissait que ce dernier en surface. Elle savait qu’il avait été marin sur un navire marchand, qu’il était maintenant propriétaire de sa propre compagnie avec qui elle faisait maintenant affaire pour certains ingrédients qu’elle ne trouvait pas ailleurs. Aslander était un aventurier séducteur et qui n’hésitait pas à fournir un faux nom pour qu’aucune de ses conquêtes ne puisse le retrouver, même si depuis son obtention de statut de noble et du fait que sa renommée augmente cela doit être bien plus difficile qu’auparavant. Elle n’avait jamais voulu le brusquer même si à de nombreuses reprises elle s’était retenue avec ses questions qui lui brûlaient tant les lèvres. Évidemment, que certaines lui avaient échappé, mais il avait si bien détourné le sujet, qu’elle n’avait pas cherché à relancer la question. Elle s’était dit que lorsqu’il serait prêt, elle l’écouterait.

Mais là, il s’agissait d’une tout autre nature. Son pouvoir était impliqué et elle avait besoin de ses renseignements pour se préparer à tout. La réponse ne fut donc pas très longue à parvenir jusqu’à elle. Ainsi, il s’agissait de son père qui n’était jamais revenu après avoir pris la mer. Elle sentit son cœur se serrer et referma un peu plus sa poigne contre son biceps qu’elle tenait dans sa main.

- Je suis désolée, Aslander… Vous n’aurez qu’à vous procurer l’un de ses biens et je me chargerai du reste.

Évidemment, il y avait des chances qu’il soit toujours présent, mais ne pas savoir depuis tout ce temps était si triste et cela se vit aussitôt dans le visage de cette dernière, mais elle hoqueta lorsqu’elle l’entendit parler de l’île flottante. Aussitôt son regard se porta vers l’horizon où cette dernière devait se trouver. Pourtant elle le savait au plus profond d’elle qu’il s’en irait dessus. Il n’avait pas froid aux yeux et il était courageux, mais elle voulait croire qu’il resterait sur terre… Sans s’en apercevoir, elle avait porté sa main à sa pierre qui ornait son collier jumeau qu’elle partageait avec ce dernier et la serra fortement dans sa main.

Sortie de ses pensées par son invitation, Nemue leva doucement ses yeux brillants par l’humidité de ses derniers et lui offrit un doux sourire. Elle ne devait pas lui parler de ses craintes. Elle n’en avait pas le droit.

- Cela me fera plaisir de vous accompagner ce soir Aslander et de profiter de votre hospitalité. Heureusement, j’ai prévu quelques habits de rechange.

Bon, ce genre de représentation n’était pas à sa tasse de thé, mais vu ce qu’il venait de lui dire, elle n’allait pas lui dire non! Puis, elle ne serait jamais capable de refuser quoi que ce soit à ce dernier. Nemue rappela finalement à elle Azaq qui se leva aussitôt imité du grand fauve. Elle reprit les gamelles au sol les secouant comme il faut pour ne pas se mouiller et les garda en main afin de ne pas risquer d’arroser ses biens qui s’y trouvaient.

Azaq, plus fatigué qu’à son arrivée, suivait, cette fois-ci, calmement et au pas sa maîtresse un peu en retrait. Même si le groupe marchait plus lentement, cela ne le dérangeait pas. Il était fatigué de sa journée et si sa maîtresse avait peur de le laisser seul pour le reste de la soirée, elle le savait bien accompagné. Il allait très certainement dormir après avoir pris un repas et si l’envie de jouer le reprenait, Orisha serait toujours en sa compagnie. Dans tous les cas, ses grandes ailes étaient complètement repliées contre son corps et même l’envie de renifler les environs lui avait passé. Tout ce qu’il désirait c’est d’avoir un endroit confortable où se reposer et savait que cela ne se trouvait qu’à la fin de cette petite marche. Des odeurs familières emplirent ses nasaux lui faisant doucement lever la tête et il comprit que la demeure où il s’était arrêté à leur arrivée était bientôt présente. Déjà, le sable avait disparu laissant place à un sol parfois fait de pierres chaudes ou de pelouse.

Dès qu’il avait passé le portail menant à la demeure du noble, il s’était alors empressé de suivre Orisha, bien que plutôt de rester sous sa taille normale, il se rétrécit avant de rentrer dans la demeure sans même avoir reçu l’ordre de Nemue. Il en avait pris l’habitude et même pour lui, cela était plus pratique. Ainsi, il ne se prenait pas de cadre de porte et risquait de ne rien faire tomber. Après avoir mangé, il s’était empressé de s’allonger et avait donc fermé les yeux près d’une fenêtre profitant ainsi des derniers rayons du soleil.

Nemue, après le repas, avait donc pris le temps de se faire toute belle profitant avant tout d’un bon bain avant de mettre une jolie robe adaptée à la soirée et avait donc rejoint son cavalier pour profiter du reste de la soirée.  Sa jument, quant à elle, se reposait dans la cour de ce dernier pour reprendre de ses forces puisqu’un long voyage les attendrait le matin suivant.