Ce n'est pas vraiment mon plaisir habituellement d'aller sur le terrain a la demande d'un noble… Mais il paye très bien, et les conditions sont bonnes. Un autre intérêt est le sujet lui-même de travail, des pierres mobiles. Autrement dit des créatures similaires à des bonshommes de pierre. J'aurai bien emmené Fedora qui s'est prise de passion pour ces créatures magiques si particulières mais elle ne pouvait pas venir sur plusieurs jours. A mauvais grain, il faut savoir voir les bons côtés. Je vais prendre des notes pour elle. Cela sera un bon travail pour elle dans son apprentissage. Et peut-être ramener quelques échantillons. Je ne pense pas que l'endroit soit vraiment dangereux, je ne connais aucune créature de pierre vraiment agressive. Mais le noble m'a quand même assuré avoir mandaté quelqu'un pour m'accompagner.

Arrivée relativement tôt par rapport à l'heure prévue, je lance une balle à Furozun. Même si la mission n'est pas très risquée, j'ai emmené le petit griffroid. Après tout, c'est pour me protéger que je l'ai recherché et c'est idéal pour qu'il apprenne. Dans les montagnes, le temps est un peu plus frais et il semble plutôt à l'aise. Le chiot glacé court comme un fou après la balle. Sa longue queue bat l'air à chaque pas du petit monstre. Il est amusant de le voir battre des ailes et bondir d'un caillou à un autre dans l'espoir d'attraper la balle en plein vol. Son vol plané est relativement gracieux, un savant mélange de spectacle et de grâce prédatrice. Sous les rayons solaires, le froid glacial de ses écailles est à l'origine d'un spectacle unique d'un nuage de fumée froide traçant une ligne dans le sillage du chien glacial. La pauvre balle se fait un peu martyrisé par Furozun qui s'amuse à l'écraser sous la puissance de sa mâchoire et secouée comme une proie à trucider. Il s'amuse comme cela pendant quelques secondes pour s'assurer qu'elle est bien morte avant de revenir vers moi. Le gros chien glacial repose la balle à mes pieds comme une offrande à sa maîtresse. Balle pleine de bave froide… Mais lui en a l'air bien heureux, assis à mes pieds, à battre de la queue et avec beaucoup d'espoir dans ses petits yeux. C'est qu'il sait bien comment me faire relancer la balle et gagner une caresse. Caresse malheureusement encore effectuée avec la main couverte d'un gant du Solstice pour protéger mes doigts du froid. Une caresse qui semble bien plaire au griffroid dont la langue pend mollement de sa mâchoire en pédalant de la patte arrière. Jusqu'à ce qu'il se dresse et fixe une direction tel un limier. Il ne faut pas bien longtemps avant que me vienne le boucan d'une petite famille en sortie dans le coin et se dirigeant tout droit vers nous et surtout les ruines qu'il m'a été demandé d'étudier. Même si je ne suis pas certaine qu'un vrai danger s'y cache, je ne voudrais pas prendre de risque. Je rattache Furozun en constatant la présence de nombreux familiers et d'enfants. Surtout d'un ptidodo, furozun étant particulièrement attiré par les animaux à plume. Encore à distance, je salue les visiteurs.

Bonjour ! Je vous déconseille d'aller par là, des créatures de pierre ont été observées dans ces ruines. Cela pourrait être dangereux pour des enfants…

Un adulte fait ses propres choix mais il serait quand même idiit de ma part de laisser des enfants là-bas.

La petite troupe s'immobilise bien rapidement mais l'un des enfants, le plus jeune, essaye de s'approcher de Furozun. D'un simple petit sifflement, le félin se met en mouvement pour empêcher le petit garçon d'approcher mon familier. Une bonne chose vu la réaction curieuse de Furozun prêt à aller se faire caresser. Il n'est pas méchant mais ses écailles peuvent être problématiques avec des enfants. Du point de vue du griffroid, l'enfant apparaît amical et un parfait copain de jeu. Après le félin, c'est à un petit glooby de s'attaquer à la distraction du jeune. Distraction qui amuse aussi mon familier dont la queue bat l'herbe. Je regarde toute cette histoire avec amusement, chacun des familiers accompagnant la troupe connaît son rôle et sa tâche. Le blond prend le temps de réprimander son enfant. Même si cela n'est pas au goût de l'enfant visiblement nommé Melta, je suis du même avis. On ne sait jamais comment peut se comporter un animal même s'il s'agit d'un familier et pas d'un animal sauvage. Tout le monde ne dresse pas son familier pour être gentil et doux… Le père finit par se tourner vers moi maintenant que les enfants se sont détournés du griffroid.

Il n'y a pas de soucis, la curiosité est une bonne chose qu'il faut cultiver chez nos enfants.

Sans curiosité, il n'y a pas de recherche ou d'avancée magique. Mais la plus grande information vient ensuite. Il est également venu pour les ruines… Et il compte attendre une enchanteresse de la Ville Aquatique… Autrement dit, moi. Je suis quand même embêtée que des enfants arpentent ses ruines à cause d'une nourrice malade.

Enchantée alors. Je suis Lin Gher, enchanteresse, également mandaté pour étudier ces créatures de pierre.

Non seulement, il va falloir exécuter ce boulot pas très intéressant, il va également être nécessaire de veiller sur ces enfants. Il y a certes leur père qui nous accompagne mais je ne compte pas laisser courir le moindre risque à ces jeunes.

Puisqu'il semble que nous allons nous côtoyer un moment, je vous présente Furozun, mon griffroid. C'est encore un jeune mais il écoute bien quand même. Vous voulez le caresser ?

Autant que les enfants s'habituent à la présence de Furozun et inversement. Je sort une paire de gant en cuir pour qu'ils puissent toucher le petit monstre sans se geler les doigts. Avec un ordre, Furozun s'assoit et s'immobilise comme une statue. La gueule a peine entrouverte, il attend patiemment qu'on le cajole. Seule sa queue trahit une certaine excitation en battant l'herbe. Sous ces pattes, l'herbe gèle un peu dû au contact des écailles glaciales du petit monstre. Il a bien retenu sa leçon : griffroid sage, griffoir caressé. Apres avoir donné les gants aux enfants, j'incite Furozun à s'avancer doucement. Sa queue s'immobilise bien droite dans l'axe comme il lui a été appris pour ne pas faucher une enfant. Et ses ailes repliées pour réduire son envergure et son prestance.

Deux enfants, ce n’était pas vraiment prévu au programme… Mais on n'a pas vraiment le choix je crois, il faudra faire avec. Je présente Furozun en bon et due forme aux jeunes enfants pour qu’ils n’en aient pas peur pendant qu’on visite les ruines. Il va y avoir bien assez de choses à gérer pour qu’ils ne soient pas effrayés par mon griffroid en plus de ça. Faolan me présente également toute sa troupe, une belle ménagerie. Assurément, je ressemblerai à cela si je prenais l’ensemble de mes familiers avec moi… Pas forcément évident pour travailler correctement. D’un coup, il se met à me parler de ma jeune apprentie. Le monde est petit mais je ne m’attendais pas à rencontrer une de ses connaissances ainsi…

Ne vous inquiétez pas pour mon étude, j’ai déjà ma petite idée sur ce qu’il se passe ici… Veillez surtout sur vos enfants, ces monstres de pierre peuvent être imprévisibles parfois.

La sécurité avant tout, nous ne sommes pas des aventuriers, jouer au casse-cou ne nous apportera rien d’autre que des blessures voir la mort dans le pire des cas. Je prend également bonne note des informations sur ses capacités magiques. Cela peut toujours être utile.

Disons que je crée des explosions pour simplifier… Si cela s’avère nécessaire, je veillerai à m’éloigner des enfants.

Je n’espère pas en avoir besoin mais sait-on jamais. Tout est possible avec des monstres qu’ils soient fait de chair ou de pierre. Les présentations continuent avec les enfants. Le cuisinier me présente même comme la cheffe de notre groupe pour aujourd’hui. Un titre bien peu mérité compte tenu de ma maigre expérience en la matière. Je ne suis pas un rat de laboratoire comme le prouve mes aventures avec Carciphona mais je suis loin d’être une meneuse.

Bonjour les enfants, je m’appelle Lin. Je vais vous demander de faire attention et de bien écouter ce que votre papa ou moi vous ordonnons. D’accord ?

Il faut absolument qu’ils écoutent. En cas de danger imminent, il sera peut-être nécessaire de les pousser à fuir. Il sera alors impératif qu’ils obéissent immédiatement, je ne pourrais pas exploiter toute la puissance de ma magie et de mes créations avec des enfants dans les pattes. D’un coup, la rarwuk s’agite pointant les oreilles vers les ruines. Comme l’annonce Faolan, les choses semblent se mettre en mouvement. A mes oreilles, il ne s’est rien passé mais l’ouïe du familier est bien plus fine que la nôtre.

Oui, nous devons commencer maintenant. Dans l’idéal, il serait bon d’avoir fini notre exploration avant ce soir.

Sans plus de cérémonie, je me tourne vers les ruines. Je libère Furozun de sa laisse pour qu’il soit pleinement apte au combat en cas de besoin. Tout en commençant à avancer, je farfouille dans mon sac pour m’équiper. Pisto-boum à la hanche, spectro-boum en main et Lux Normatus sur le nez. Mes autres objets enchantés sont des bijoux donc toujours sur moi. M’étant placé assez loin des ruines pour attendre mon coéquipier, il faut crapahuter un peu dans la montagne pour s’approcher suffisamment des ruines. Néanmoins, il ne faut pas bien longtemps pour commencer à entendre ce qui a dû attirer l’attention de la rarwuk… De puissants “bang” sourds retentissent à intervalles réguliers, comme si quelque chose cognait fort sur la pierre.

Il se passe des choses bien étranges dans le coin…

Par acquis de conscience, je tapote sur le collier de Furozun pour attirer son attention. Main nue, j’effleure ses écailles pour le rassurer avant de lui ordonner de partir en avant jeter un œil. Même s’il ne parle pas comme Misuto, on s’est entraîné pour qu’il reconnaisse des situations à risque pour moi. Avec sa taille réduite et son agilité, il fait un parfait éclaireur dans la plupart des cas. Il détalle immédiatement en direction des ruines tandis que l’on continue d’avancer plus lentement. Il revient presque cinq minutes plus tard. Un temps bien plus long que prévu et qui commençait à m’inquiéter. Mais il ne revient pas les mains vides, enfin la gueule… Il vient déposer un bout de pierre à mes pieds avant de s'asseoir en attendant sa récompense. Je prend le temps de lui donner un bout de viande tiré de mon sac de conservation avant de ramasser la pierre. La forme est allongée mais hormis cela je ne vois pas l'intérêt d’avoir ramené ça… Je la tend à Faolan voir s’il a une idée de ce que cela pourrait être. Dans la tête du griffroid, cela doit bien avoir un intérêt mais cela ne me saute pas aux yeux… Cela pourrait être un morceau de pierre quelconque comme un bout de bonhomme de pierre.

Une idée de ce que ça peut-être ? Il doit l’avoir ramené pour une raison mais je ne sais pas laquelle…

C’est dans ces moments que je me rend compte que la télépathie qui s’est développée avec Misuto n’est pas si négligeable.

La pierre ramenée par Furozun m’incite à m’interroger énormément. Pourquoi m’a t-il ramené un simple caillou ? D’où vient-il ? Il me semble vraiment pertinent de me rendre chez un éleveur spécialisé en magie des familiers pour Furozun avant une prochaine sortie comme celle-ci. Avec un soupir, je pose la pierre en interrogeant Faolan a tout hasard. Son fils est plus rapide, demandant pourquoi la pierre tremble un peu. Il est vrai que posée au sol, elle semble légèrement bouger contrairement au moment où je l’avais en main. A l’interrogation de Faolan, je fais non de la tête.

Il n’y a pas que les bonhommes de pierre… Et encore, je suis presque certaine que si on se penchait sur le sujet, on découvrirait plusieurs espèces classées sous le terme de “bonhomme de pierre”. Mais, nous ne devrions pas craindre grand choses de ces créatures, elles sont majoritairement pacifiques tant qu’on interfère pas avec leur “missions”...

En même temps que je déballe mes quelques connaissances sur le sujet, une inquiétude me vient. Ils sont “pacifiques” à condition que leur mission ne soit pas de protéger… Et il y a aussi ce cristal rouge découvert avec Fedora et Xylia sous terre… Normalement, les spécialistes de la Couronne ont pris les choses en mains à ce niveau, cela ne devrait pas être un souci à prendre en compte. Par contre, la mission de protection, c’est une autre paire de manches. D’un coup, Cannelle, bien le seul nom de ses familiers que j’ai retenu, se met à grogner en direction d’un tas de pierres… Mon regard croise celui de Faolan qui m’interroge silencieusement. Et je n’ai pas vraiment de réponse à donner… A ma connaissance, personne n’a jamais assisté à la “naissance” d’un bonhomme de pierre. Alors, difficile de croire que cela pourrait être le cas. Sous nos yeux, les pierres commencent à se déplacer et à se réarranger. Il faut quelques minutes pour qu’un bonhomme de pierre , plus grand que moi, se dresse face à nous. Je soupire de soulagement, il n’a pas l’air réellement “actif”, il n’a peut-être pas encore sa “conscience”.

Tout va bi… Courrez !

Alors que je veux me montrer rassurante, le bonhomme commence à avancer en balançant ses bras tels des massues destinées à fracasser des crânes. Mauvais plan de rester ici et d’essayer de s’en protéger. Ma magie pourrait certainement le réduire en petit caillou mais en l’absence d’informations sur la situation plus loin, je préfère qu’on ne se montre pas trop belliqueux. J’emboite le pas à la troupe Sealtar continuant vers les ruines. En avançant à pas vifs, j’observe les alentours entre les arbres. Plusieurs fois, je remarque d’autres tas de pierres… On dirait un rempart pour protéger les ruines...

Cette exploration me semble prendre une très mauvaise tournure à mes yeux… Les bonhommes de pierre, c’est généralement plutôt pacifique mais quelque chose me dit qu’ici, cela ne sera pas aussi simple. Au fur et à mesure que l’on avance au pas de course, je compte les tas de pierre… En quelques instant, mon compte s'élève déjà à dix… Autant arrêter de compter, c’est suffisamment inquiétant comme ça. Mon partenaire est lisible comme un livre ouvert avec son microcosme. Je n’ai pas l'encyclopédie pour traduire parfaitement mais je suppose que la grêle n’est pas signe d’une bonne humeur.

On s’immobilise finalement au milieu d’une trouée dans les arbres à l’initiative de la rarwuk qui grogne face à un bonhomme qui se reforme. Bien sûr, avec les enfants, les options ne sont pas illimitées. Ma main se resserre autour de mon bâton tout en transférant de l’énergie dedans pour préparer une action potentielle pour nous ouvrir un passage. Tandis que je me prépare, un autre tas de roche prend forme non loin de nous… La créature échappe de peu à une explosion mortelle lorsque je me rends compte que le renard se positionne entre nous et le bonhomme. Les deux créatures de pierres se jaugent et nous on s’interroge mutuellement du regard. Je hausse les épaules sans trop savoir quoi répondre à la question muette de Faolan. Pour agir ainsi, le Sahaal ne doit pas être un animal sauvage. Vu comment la situation avance, je pense qu’il va être nécessaire de passer à l’action. Je ne pense pas que visiter ces ruines soit une bonne idée finalement. Cela me semble plutôt un travail pour des aventuriers.

Changement de plan Faolan… Il vaut mieux qu’on évite de s’enfoncer là-dedans avec les enfants. J’ouvre une voie et vous foncez avec eux, je vous suivrais pour vous protéger.

Je me tourne sur moi-même à la recherche d’une opportunité pour ouvrir un passage vers une zone plus sécurisée. Je jette mon dévolu sur un bonhomme déjà en sale état. Celui-ci a soit subi les affres du temps et de la nature, soit quelqu’un s’est déjà frotté aux géants rocheux…

Par là… A trois.

Je m’élance d’un bond vers le bonhomme de pierre brandissant mon arme. Mon arme s’abat directement sur le bras du monstre qui s’approchait de ma tête. L’explosion n’est pas trop puissante, j’ai préféré une charge légère pour éviter de blesser les enfants par le souffle. Mais c’est suffisant pour mettre en pièce le membre de pierre.

Trois ! En avant !

Je veille à ce que tout le monde soit devant moi avant de suivre en surveillant nos arrières. Les bonhommes ne semblent pas nous suivre au contraire du Sahaal. On verra ce sujet plus tard quand on sera à l’abri de la menace de pierre.

Partir n’est pas une décision qui me fait plaisir mais l’exploration de ces ruines m’a paru bien trop risquée avec des enfants dans les parages. Certainement qu’avec Carciphona, on aurait foncé sans se poser de questions. Mais l’inconnue de la véritable “mission” qui anime les bonhommes de pierre et leur nombre ne permet pas de tenter notre chance avec ce groupe. Après une bonne course, Faolan s’immobilise avec toute sa troupe. Je fais de même en vérifiant que Misuto et Furozun sont bien près de nous.

Je pense que nous n’avons plus rien à craindre maintenant que nous nous sommes éloignés des ruines… Qui aurait cru qu’on croiserait la route d’autant des ces mastodontes rocheux ...?

Je soupire, l’exploration sera pour une autre fois. Et comme le dit Faolan, avec des aventuriers prêts pour ce genre de situation.

Toujours la même chose avec ces nobles… Ils n’ont certainement jamais mis les pieds dans le coin. Malheureusement, on ne sait que peu de choses sur ces créatures de pierres. On sait qu’ils suivent une “mission” toute leur vie, c’est à peu prêt tout. Est-ce que ces bonhommes avaient pour mission de protéger les ruines d’intrus voire même de nous éliminer? c’est compliqué à dire avec le peu de temps passé auprès d’eux. Une équipe d'aventuriers ne sera pas de trop au cas où…

Je sens dans sa voix une certaine forme de mécontentement que je partage. Peut-être pas pour les mêmes raisons mais on a pris la bonne décision à mon avis. Si en bordure de la ruine, des bonhommes de pierre se montrent déjà agressifs, qui sait ce qu’on aurait pu rencontrer une fois dans les ruines… Le commentaire de Faolan concernant le renard de pierre m’incite à m’interroger sur lui. Mes connaissances sur ces petites créatures rocheuses sont encore moins importantes que sur les autres… Il n’a pas l’air agressif, même en attente de quelque chose. Je n’ai pas l’impression qu’il soit dangereux mais par acquis de conscience, je ne m’approche qu’avec méfiance. Comme il ne semble pas faire preuve d’une quelconque agressivité, je me détends un peu mais reste quand même à distance. En tournant autour de l’animal, quelque chose attire mon attention autour de son cou. Après un instant de réflexion, je comble l’espace entre lui et moi.

Je pense avoir compris… C’est un familier ! Regardez, il a un collier… Je ne pense pas qu’il représente un danger du coup.

Je tais mes hypothèses pour ne pas brusquer les enfants. Mais je ne vois que deux possibilités pour qu’il nous suive. Soit son maître l’a abandonné dans la nature… Soit, celui-ci est mort, sans aucun doute dans les ruines… Faolan arrivera certainement aux mêmes conclusions que moi. Cela me semble mieux de taire ce genre de chose face aux enfants.

Au point où on en est, autant rentrer chacun chez nous… Je vais voir s’il veut bien me suivre, j’ai un de mes clients qui tient un élevage de chien, il pourra peut-être lui trouver un nouveau maître. Cela vous convient ?

Ce n’est pas mon genre de laisser un animal esseulé seul dans la nature. Il a l’air bien partit pour nous suivre jusqu’au bout de toute façon.

On peut dire que l’on est d’accord sur ce point, cette mission n’est pas adaptée à des gens comme nous… Au vu de la situation, il nous faudrait une escorte d’aventuriers pour envisager une avancée sereine. Avec le familier perdu dans ces lieux, je ne pense pas qu’il soit judicieux de continuer. S’il est ici, c’est que son maître est venu ici… Et s’il s’en éloigne maintenant, je doute que les nouvelles soient réjouissantes. C’est en partie une des raisons pour laquelle je n’évoque pas le sort funeste du maître du sahaal face aux enfants.

Je m’engage auprès de Faolan pour m’occuper du petit monstre, il a déjà bien assez de monde à s'occuper pour ne pas lui rajouter un poids supplémentaire. La meilleure solution serait de le confier à Niraen, il est certainement le mieux placé pour s’en occuper. Vient ensuite le temps des au revoir, chacun partant pour ses prochaines aventures et rencontres. On m’offre même un joli dessin de moi en remerciement. Je n’ai pas l’habitude de côtoyer de jeunes enfants alors, je ne sais pas trop comment réagir autrement qu’en remerciant la petite Rune.

Merci à toi aussi Faolan. Ce n’est pas de votre faute si le commanditaire à mal jaugé les risques de cet endroit, vous ne pouviez pas savoir…

Je salue la troupe du cuisinier lorsqu’ils partent en premier. Le Sahaal ne semble pas vouloir les suivre mais répond rapidement à mon appel lorsque l’on quitte nous aussi les lieux en direction de la maison.