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Saison Douce 999
Il était tard, trop tard même, un dossier a bouclé et je n’ai malheureusement pas vu le temps passé, la nuit était déjà tombée depuis quelques heures, il faisait totalement noir, les commerces et autres restaurants avaient fermé boutique, seuls quelques ivrognes qui sortent de la taverne pointent le bout de leur nez. La Garde traîne souvent dans la capitale, il y avait peu de risques de déambuler dans les rues sombres à cette heure si tardive. Armée de mon parapluie, la pluie a décidé de se montrer peu clémente a ce que je puisse rentrer en un seul morceau. Quand j’y pense, j’aurai pu rester dormir dans mon logement de fonction au lieu de me forcer à rentrer tous les jours chez moi mais je me suis dis que jamais je ne l'utiliserai, il fallait que je quitte la sphère boulot pour que je me sente un peu revivre. J’étais à dix minutes de marche de chez moi mais avec la pluie je pense que je vais mettre une quinzaine de minutes à rentrer car j’essaye d’éviter de mouiller complètement mes bottes, j’avais enfilé un long manteau noir cintré au niveau de la taille, le cou entouré d’une belle écharpe en soie, je n’avais pas besoin de sac, je ne ramène pas de documents à l’extérieur et encore moins sous cette pluie battante mais je vois au loin une silhouette à la démarche particulière qui maintenant bifurque dans la ruelle avec le bâtiment effondré il y a peu, je m’efforce de n’y pas faire attention mais un bruit soudain m’y empêche, j’accélère le pas et tourne la tête dans cette ruelle immonde. Je vois alors le corps frêle de la jeune femme, elle n’avait presque rien sur son dos, une simple chemise beaucoup trop grande pour elle, on pouvait même y voir des traces de sang, un pantalon qui couvrait ce qu’il fallait mais lui aussi avait subit bien des épreuves, elle était pieds nus, elle semblait mal nourrie, mal en point et je ne sais pas ce qu’il lui retient encore de vivre. J’arrive à ses côtés et me penche pour voir son état, je mets le parapluie au-dessus de nous deux. Elle tremblait certainement de froid, j’essaye de poser une main sur son épaule et prévient de mon arrivée d’une voix douce.
- Hey jolie fleur, je suis là.
Pourquoi j’avais dis cela ? Peut-être ces marques qui apparaissent à travers le tissu humide qui était devenu transparent avec toute la pluie. Je lui fis un sourire chaleureux mais je ne savais pas quoi faire, je n’étais pas soigneur, ni médecin et si c’était une criminelle ou autre ? Elle ne ressemble pas à une brigand, elle semblait être une victime dans l’histoire. Il fallait que je fasse quelque chose. Ma main encore sur son épaule, je déplace une de ses mèches de cheveux derrière son oreille. Elle était si jeune et elle semble avoir vécue l’enfer.
- Je m’appelle Haru et si tu veux je peux te proposer un endroit chaud pour cette nuit.
J’enlève ma main d’elle et m’éloigne un petit peu, je devais lui laisser son espace vital mais c’était juste pour lui montrer que j’étais bien là et non illusion ou autre.
- Je peux t’amener aussi à la Caserne si tu ne veux pas venir chez moi, je peux le comprendre, allez chez une inconnue, ce n’est pas une chose facile mais je te promets que je te ferai aucun mal.
J’attendais alors sa réponse mais j’espérais qu’elle choisisse chez moi, je n’avais pas forcément envie de réveiller un des capitaines de la caserne pour une enfant abandonnée. Elle essayait de se relever péniblement, elle souffrait, je le voyais mais elle souhaitait en finir alors qu’elle était si jeune encore. Qu’est-ce qu’il a pu lui arriver de si terrible pour abandonner la vie de cette manière, mourir seule dans une ruelle qui ne demandait pas tant. La pluie s’intensifie et malgré l’étanchéité du parapluie, l’eau nous éclabousse par le dessous, elle va définitivement attraper la mort et moi avec si cela continue. Elle ne voulait rien entendre, que je la laisse à son triste sort mais qui avait un minimum d’humanité pouvait laisser faire une chose pareille ? Certains auraient vu une aubaine, profiter d’une jolie femme sans défense dont personne doit connaître certainement l’existence mais ce n’était pas mon cas, je ne pouvais pas rester ici immobile, je l'amènerais de force si nécessaire, elle ne devait rien peser en vue de la frêle silhouette que j’aperçois. Je vois maintenant des pleurs, elle a souffre, ses bras lâchent, elle n’arrive plus à tenir et me glisse entre elle et le sol, ses vêtements humidifiant les miens peu à peu. Je la serre alors contre moi, essayant de donner le maximum de chaleur possible, mes bras qui l’entourent, comme si ainsi, elle ne craignait plus rien, je ferai tout pour elle.
- Viens avec moi
Je lui donnais encore le choix mais au fond, je ne sais qu’elle refusera encore et encore. “ Ma dame... “ prononçait-elle d'une voix faible, “ Rejoignez vos occupations, je ne vous serait d'aucune utilité, je ne suis rien qu'un déchet. ” insinua-t-elle à mon égard.
- Ma prochaine occupation sera de te soigner et toute vie mérite utilité jolie fleur, alors arrête de pleurer.
Je relâche peu à peu ma prise, la laissant respirer et je voulais surtout voir comment elle allait, je ne souhaite pas qu’elle meurt dans mes bras, ça avait l’air d’aller et je décide de la basculer légèrement en arrière, passant un bras sous ses genoux, j’attrape son bras pour le passer autour de ma nuque et la tient fermement.
- Nous allons faire une petite ballade princesse.
Comme prévue, elle était légère comme une plume même avec ses vêtements humides, j’avais abandonné le parapluie sur place, de toute façon il me gênait plus qu’autre chose dans cette situation. Il me restait peut-être huit cents mètres à faire et on sera enfin à la maison pour m’occuper d’elle...
De nos jours
Bientôt deux ans que j’avais recueilli Sekyung chez moi, je me souviens encore de cette journée de pluie battante où je l’avais trouvé. Maintenant, elle était devenue une belle jeune femme qui avait repris goût à la vie. Je l’avais fait ma pupille et lui avait promis qu’il ne lui arriverait plus jamais rien mais une question se pose. Qui était-elle vraiment ? Avait-elle de la famille ? J’avais demandé à mon garde personnel, Lancelot Steelhearth de trouver quelqu’un qui travaillait discrètement et qui était doué pour ce genre de cas. Il y a une demie-lune de cela, il m’avait annoncé la bonne nouvelle. Il fallait qu’on aille au Village Perché et rencontrer Tetsuko Alween.
En tant que Première Ministre, je pouvais faire bien des choses mais cette fois-ci, je voulais garder ma venue discrète. Lancelot s’occupait donc avec un garde des Belluaires d’organiser la rencontre. Une connaissance avait une galerie d’art dans le Village Perché, connu pour ses artistes et autres activités artistiques. Alors je lui ai demandé de me louer le temps d’une après-midi l’accès à sa galerie pour un petit tête à tête avec cette femme. Lancelot m’assure qu’il n’y aura rien à craindre avec celle-ci. Le bouche à oreille était favorable pour son cas dans le Village et les Belluaires n’ont jamais eu aucun souci.
Aujourd’hui était donc le jour du rendez-vous. Nous étions arrivés ce matin et j’en ai profité pour rencontrer le Gouverneur de la Ville pour quelques questions sur les affaires en cours. J’avais prétexté que je voulais visiter une de ses nouvelles galeries d’art qui viennent d’ouvrir et surtout voir les aménagements du Grand Atelier pour le prochain festival. Chose que je ferai mais une petit détour s’impose. L’établissement de mon amie était à l’ouest de la ville, une cabane perchée un peu loufoque comme tout créatif qui se respecte. De forme ronde comme beaucoup de bâtiments ici, elle était d’un état potable avec beaucoup de décorations sur la façade. Des tournesols peints et d'autres fleurs. Sur le panneau au-dessus de la porte, il était écrit “ Aux Mille et Unes couleurs “. C’était bien vrai quand on entre dans sa galerie d’art. Des dizaines et des dizaines de tableaux de compositions florales alors que des plantes fraîches un peu partout. Mon amie me sert la main avec énergie et nous discutons un peu. On finit par le laisser après une bonne heure de discussion et lui promets qu’on se reverra bientôt. Lancelot se trouve en face dans son costume habituel. Un long manteau aux couleurs de la royale, un beau uniforme avec son épée immense accroché à son dos. Il possède diverses armes mais je ne connaissais pas entièrement sa panoplie, juste qu’il avait tout le nécessaire pour tuer cinq hommes. Je finis donc par m'asseoir sur la petite table où l'hôtesse m’avait laissé une limonade fraîche. Je prends donc place attendant que Lancelot m’annonce mon invitée.
Il faut dire que j’avais encore ma tenue de travail, Je n’étais pas habituée au robe, je les enfilais que pour les bals ou autres cérémonies. Il était plus courant de me voir dans de beaux pantalons à pinces noirs avec une belle chemise en soie de préférence blanche. Ici, il faisait encore frais donc une veste cintrée s'ajoutait à ma panoplie. Des touches de violet ponctuent cet ensemble pour rappeler les nuances de mes cheveux mais avant, posons nous quelques minutes avant de déballer l’histoire de ma pupille...
- Lancelot:
Lancelot
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Un pinplume blanc crème atterrit sur le rebord de la fenêtre dans un fracas assourdissant. Un colis était accroché solidement à sa pate, il rentra dans la pièce et se posa sur le lit où était assise la jeune fille. D'un air stupéfait elle posa le carnet qu'elle tenait dans ses mains et elle se saisit délicatement du présent. Elle l'observa tel un enfant recevant un cadeau. Prêtant attention au paquet, son emballage blanc semblait de qualité noble. Elle remarqua sur le côté une petite reliure en cuir annotée "commande fleuriste". N'ayant pourtant pas souvenir d'avoir commandé des fleurs, la jeune femme décida tout de même d'ouvrir le présent.
C'était un plant d'Ascléria. Est-ce vraiment une commande venant d'un fleuriste ? se demanda Tetsu. Ai-je trop bu un soir et payé une plante ? Étonnant, mais pas impossible...
L'odeur enivrante de la fleur embauma la chambre. Délicatement, elle observa le plant et remarqua un message accroché à celui-ci : "Discutons". Avec la plante, se douta immédiatement la jeune femme. Avec grande curiosité, Tetsu posa la fleur sur son bureau et initia la communication télépathique avec la plante. Elle avait donc dix minutes pour parler avec elle aujourd'hui.
- Bonjour ?
- ENFIN LA LUMIÈRE ! Hurla la plante dans l'esprit de Tetsu. J'étouffais dans ce truc... oh... Bonjour ? Qui me parle ? L'animal ? Ça n'serait quand même pas ce satané humain !
- Ici même... répondit Tetsuko.
- Ah... ça doit être à vous que j'dois passer le message... écrire sur un papier c'était trop demander que d'enfermer et balader une pauvre fleur qui faisait juste sa petite vie ?! Visiblement, la plante n'avait pas apprécié le voyage, ni d'être utilisé comme un objet de communication.
- Bon, j'te passe le message et tu pourras me replanter quelqu'part ? Un endroit sympa et humide, avec pas trop d'vent que ça m'arrache pas les pétales ? Ça s'rait bien sympa!
- Je ferais ça avec plaisir. Alors le message ? Tetsuko était impatiente et surtout si le message était important, le temps pressait !
- D'accord, ok, très bien. Alors un homme m'a dit "Tu vas rencontrer une jeune femme qui visiblement peut te parler. Tu lui diras qu'elle a rendez-vous le 22eme jour de la 2eme lune douce, 1001, dans la matinée, "Aux Mille et Unes couleurs". C'est pour un travail de détective dans la discrétion.
- Merci ma belle. Comment était cet homme ? Il ne restait maintenant plus que la moitié du temps de discussion, Tetsu voulait récupérer le plus d'informations possible avant d'aller planter la fleur dans un endroit convenable.
- J'me souviens plus très bien... il était habillé de c'que vous appelez un long manteau et de hautes bottes.
- Merci. Il n'a rien dit de plus ? Pas d'autres détails ? Ce sera ma dernière question. Je vais aller te planter dans un endroit sympathique.
- Ah oui, pour donner confirmation, t'peux aller dire à la l'hôtesse de la galerie d'art que c'est ok. Maintenant, s'teuplais, replante-moi!
La jeune fille s'occupa de planter la fleur dans le parc non loin de son ami Dnèvma. Prise de réflexion, elle rentra chez elle. Elle avait besoin d'un travail, le manque d'argent se faisait toujours sentir. Avec celui-ci, elle pourrait un jour payer une petite maison et quitter le cocon familial qu'elle n'apprécie pas. En quête de conseils, elle discuta longuement de son aventure avec Lumia. Celle-ci lui conseilla de se rendre au rendez-vous: Pour qu'on la contacte de cette manière, ça ne pouvait être qu'un travail sérieux. Convaincue par les arguments de son amie, elle s'en alla "Aux Mille et Unes couleurs" confirmer sa présence.
Présent.
Il était l'heure de partir au rendez-vous. Tetsuko passa une petite heure à se lever et se préparer. Elle s'habilla de son habituel yukata rouge orné de fleurs et ferma celui-ci à l'aide d'un ruban bleu foncé. Elle coiffa ses cheveux et utilisa deux baguettes pour les attachés, laissant une mèche libre à l'avant du visage. Elle rosit un peu ses joues, lui donnant une teinte fraiche et douce.
Elle sortit de la maison familiale, ses deux mères étant déjà partie travailler, elle ne les croisa pas.
Elle parcourut le village perché afin de rejoindre l'ouest. Elle trouva la cabane bien originale, annonçant sans aucun doute qu'un artiste en était le propriétaire. C'était une galerie d'art. Elle se souvint du panneau “Aux Mille et Unes couleurs“ qu'elle avait déjà vue plusieurs jours auparavant en venant annoncer son accord.
Un homme se tenait là et attendait visiblement la jeune Tetsu. Comme lui avait décrit l'Ascléria, il portait un long manteau et une immense épée dans le dos. Serait-ce un garde ? se demanda la jeune femme, aussi l'homme semblait porter les couleurs royales. Le travail aurait-il un lien avec la royauté ? Tetsuko avança la boule au ventre, dans quoi allait-elle se lancer ? Elle décida cependant de rester le plus neutre possible et de ne pas trop montrer ses émotions afin de n'éveiller aucun soupçon. Après tout, on lui avait dit que c'était un travail discret.
- Bonjour, je suis Tetsuko. J'ai un rendez-vous ici dans la mâtiné, est-ce avec vous ? Tetsuko lâcha un sourire malgré son angoisse qu'elle cachait bien mal.
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Cristaux : 1356MESSAGES : 172COULEUR : #458ba0Saison Douce 999 - A la suite…
La jeune femme dans mes bras, je sentais qu’elle s’était apaisée, les pleurs avaient diminué au fil de la course, ma propriété était bientôt à vue. Les derniers mètres furent les plus longs. Le poids de la jeune femme commençait a se faire ressentir. Je n’étais pas une aventurière ou une Garde. Mes facultés étaient dans mon esprit et non avec mes bras. Quelques lampes étaient allumées pour me permettre de déambuler dans l’allée en gravillon. Je ne sais pas si j’étais en train de la perdre mais j’essayais au mieux de la rassurer par quelques douces paroles.
-Nous sommes chez moi, allez encore quelques mètres et nous serons à l’abri.
Elle tremblait de tout son être et une fois la porte franchie, il faisait déjà meilleur, j’avais juste une employée de maison mais elle ne travaillait pas la nuit, elle s’occupait de l’intendance de la maison et je n’aimais pas être assistée comme mes parents. Ne prenant pas la peine de changer de chaussures ou de les enlever, je grimpe tout doucement les marches pour atteindre une des chambres d’amis, la température de la pièce était convenable et pour éviter qu’elle ne prenne trop froid, j’ouvre la commode pour récupérer une couverture d’appoint que je dépose sur ses épaules.
-Tiens, réchauffe toi un peu, je pars me changer, je reviens dans deux minutes.
Je retrouve le couloir et file dans ma chambre pour enlever les affaires trempées gardant que mon pantalon, j’enfile un haut chaud pour retrouver la jeune femme. Elle tremblait encore et je m'assois à côté d’elle tout en frottant la couverture sur ses cheveux pour enlever le surplus d’eau.
-Comment tu t’appelle ?
J’avais penché légèrement la tête pour voir ses réactions et lui adresse le plus beau des sourires.
-Après si tu veux, la salle d’eau se trouve derrière cette porte si ça te dit.
J’attendais alors qu’elle s’acclimate avant de la déplacer pour prendre un bain chaud. Mais elle n’arrivait toujours pas à parler alors j’essayais de lui montrer quelques marques d’affection. C’est alors qu’elle finit par ouvrir sa bouche.
“ _Je n'en ai jamais eu, mais... mon ancien propriétaire m’appelait Fräulein... “. Voilà ses paroles. Quand elle a prononcé le mot propriétaire, j’étais hors de moi. Avait-elle réellement dit qu’elle était la chose de quelqu’un ? Mais ce n’est pas le moment de penser à ça, j’avais cette jeune femme à m’occuper.
-C’est joli, Fräulein.
C’est alors qu’une lueur d’espoir illumine son regard vide. Elle se laissa donc faire pour que je l’amène dans la salle d’eau. Je la laissais faire, restant en retrait pour ne pas empiéter son espace vital. Plusieurs serviettes sur la chaise non loin, je mets en route la douche magique pour que l'eau chaude arrive. Je m'assure de sa température et lui dit que je reste derrière la porte si besoin. Je la laisse alors tranquille, restant attentive au moindre bruit suspect…
Maintenant
Pendant l’attente, je repensais à notre rencontre avec Sekyung. Je lui avais donné un autre nom pour effacer tous ses mauvais souvenirs. Là aussi, c’était une autre histoire et j’avais retranscrit cette histoire dans mon livre mémoire pour toujours me souvenir de cet instant. J’entendis Lancelot m’interpellé, mon rendez-vous était là. Je me levais avec grâce et active aussitôt mon pouvoir. Mes yeux prennent une douce couleur ambrée. Ainsi je pouvais voir les émotions des gens, comme lire en eux. Peur, joie, impatience, je pouvais tout ressentir. J’ai appris au fil du temps à comprendre ses fils colorés qui passent devant mes yeux. Une couleur, une ondulation et je savais à quoi m’attendre. Ce n’était pas une science exacte mais bien suffisante pour comprendre la nature profonde de mon interlocuteur.
La jeune femme avait une élégante tenue qui lui sied à merveille. Le ruban bleu accentuait la couleur de ses yeux. Ma première interrogation était que je la trouvais jeune pour faire ce métier de détective mais mon garde m’a assuré qu’elle faisait grandement l’affaire. L’âge ne fait pas l’expérience et un bon esprit de déduction était appréciable surtout dans ma situation. Je m’approche d’elle et je perçois les signes d’angoisse, nul besoin d’avoir mon pouvoir pour le voir. Est-ce qu’elle m’avait reconnu ? Ou Lancelot lui faisait peur, je ne saurai guère mais je décide de me présenter.
- Bonjour Mademoiselle Alween. Haru Du Lys, je suis ici pour une affaire privée et non pour la Couronne.
Un sourire chaleureux que je sais bien faire pour détendre la jeune femme. D’un geste du bras, je l’invite à me suivre au petit salon qui a été mis au milieu de la pièce entre tous ses tableaux.
- N’ayez crainte, vous n’avez rien fait de mal et j’en profite pour vous rappeler de la discrétion de cette mission. J’espère que la missive a été assez explicite sur ce point.
D’un signe de tête, je demande à Lancelot de se mettre proche de l’entrée. Je ne pense pas être en danger avec la détective, mon pouvoir ne montre aucun signe d’hostilité.
- Asseyez-vous et parlez moi un peu de vous avant que nous commencions.
Je me dis que si on abordait un sujet qu’elle maîtrisait, elle serait plus à l’aise. C’était aussi le moment de la tester mais ça, elle n’était pas sensé le remarquer. Je pris donc place sur ma chaise, les jambes croisées, mes mains sur la cuisse, attentive à ses douces paroles.
Image de profil : Succès : Cristaux : 2070MESSAGES : 899COULEUR : #9966ff& Haru Du Lys"Le salut du Pimplume"
Le garde confirma à la jeune fille que le rendez-vous était bien ici. Il interpela une femme dans la maison, visiblement c'était avec elle qu'elle allait passer l'entretien. Elle s'approchait avec grâce et confiance. Tetsuko remarqua la richesse qui émanait de la tenue de sa future cliente et se sentit comme un chat de gouttière.
- Bonjour Mademoiselle Alween. Haru Du Lys, je suis ici pour une affaire privée et non pour la Couronne.
Tetsu fût quelque peu déroutée par la situation, elle avait bien affaire à un membre proche de la Couronne. Elle ne s'attendait pas à se retrouver face à une personne de si haute importance. Même si celle-ci lui précisa que c'était pour une affaire privée, la jeune femme eût du mal à réaliser que sa cliente n'était pas la grand-mère du village perché. Ça allait être un travail sérieux, d'où la demande de discrétion. Les liens commençaient à se faire dans l'esprit de Tetsuko, elle comprit pourquoi le message était une plante et non une lettre. Ainsi, elle seule pouvait recevoir le message. Si jamais le colis se perdait, personne n'aurait pu l'écouter et se faire passer pour elle. La jeune femme répondit à Haru tout en la suivant dans un petit salon orné de tableaux.
- Enchantée, je suis Tetsuko Alween, détective privé du village perché. Je ne m'attendais pas à recevoir comme client un proche de la couronne. Je vous remercie pour l'intérêt que vous me portez ! Je m'excuse d'avoir eu l'air effrayé...
- N’ayez crainte, vous n’avez rien fait de mal et j’en profite pour vous rappeler de la discrétion de cette mission. J’espère que la missive a été assez explicite sur ce point.
- Oui. C'était très clair.
Le garde ne rentra pas, laissant les deux femmes seules dans le salon. Ce qui eut pour effet de détendre un peu plus Tetsu, même si elle eut la légère sensation d'être prisonnière de la situation. Elle se sentait comme un petit lapin prit au piège entre deux prédateurs. Mais elle était aussi excitée d'avoir une mission qui serait bien plus gratifiante et importante que les contrats effectués jusqu'à présent.
- Asseyez-vous et parlez moi un peu de vous avant que nous commencions.
Tetsuko s'exécuta et s'assit face à sa cliente et prit un petit temps pour réfléchir à ce qu'elle allait dire. Ainsi, elle commença à présenter son curriculum vitae.
- Je suis une détective de cette région, mon pouvoir est de parler aux plantes par télépathie. Ainsi je n'ai pas besoin d'entrer en contact avec les personnes, ni de devoir les suivre. Cela me permet de ne pas éveiller les soupçons si la mission l'impose.
Tetsu prit une pause et sourit. Elle avait pour intention de montrer qu'elle pouvait travailler en toute discrétion.
- J'ai travaillé pour plusieurs type de mission. J'ai aidé des personnes à retrouver leur animal de compagnie, j'aime beaucoup les animaux et c'est un plaisir pour moi d'aider les personnes à retrouver leur animal. J'ai aussi aidé à retrouver des objets perdus. Les plantes sont très utiles pour retrouver le parcours qu'a pu faire une personne dans la journée. Ainsi je peux retracer leur journée et retrouver le fameux objet, s'il n'a pas été perdu il y a trop longtemps.
Tetsuko reprit une pause. Elle allait parler de sa mission la plus importante et qui la touchait le plus à coeur.
- Ma plus grande mission a été d'aider une personne à retrouver la mémoire. Elle a vécu non loin d'une forêt et j'ai par conséquent pu discuter avec des arbres âgés qui ont vu cette personne grandir. C'était un moment très émouvant... Avez-vous besoin d'autres renseignements ?
Image de profil : Succès : Cristaux : 1356MESSAGES : 172COULEUR : #458ba0La jeune femme semblait se détendre un petit peu face à moi. Lancelot avait toujours ce don à faire peur à quiconque. De toute façon, il était embauché pour ce cas précisément. Faire peur à toute personne qui souhaiterait me faire du mal ou autres chantages. De ma main tendue, je l’invite à s'asseoir, activant mon pouvoir pour déceler les moindre de ses émotions. Lire ce que ressentait l’autre n'empêchait personne de voir les miennes. Même si, dans mon statut de Première Ministre, j’avais une attitude neutre et très professionnelle, je fus agréablement surprise de savoir son pouvoir. D’ailleurs, j’étais surprise qu’elle me le dise de manière si directe. J’étais dans la catégorie de ne pas divulguer ce genre d’informations mais dans son cas, son pouvoir permettait de faciliter les choses, ses enquêtes.
Je voyais une certaine ironie car le corps de ma pupille était truffé de tatouages de roses et d’épines. Est-ce qu’elle arrivait à les faire parler ? Je ne pense pas son pouvoir fonctionne sur les choses inanimées, comme tableau mais ça serait une perspective intéressante ! Comme ce petit sourire qui trône sur son visage. Je perçois une once de fierté en elle, elle reprend confiance et surtout elle met en avant ses capacités. Elle était tout bonnement l’espionne parfaite. Entre de mauvaises mains, elle pouvait piéger n’importe qui et ça me faisait peur. Et si un bouquet offert par un tiers pouvait être une sorte de télétransmetteur ? Elle pouvait écouter nos discussions mais fort heureusement, le palais était couvert d’un dôme magique mais ailleurs ? Elle semblait honnête, du moins en apparence mais une parfaite manipulatrice pouvait convaincre qu’un gloot pouvait marcher sur l’eau.
Je me contente d’hocher la tête à son histoire. Éprouvant réellement de l’intérêt par son enquête. Utiliser la sagesse de la forêt pour aider cette personne, quelque chose d’innovant et peut-être que ça pouvait en aider certains. Et si j’arrivais à faire dire à Sekyung son histoire. Si je trouvais son point de départ ? Cette maison, ces ruelles qu’elle a pu traverser. Elle vient certainement d’un village aux alentours mais il me restait à trouver lequel. Mais j’étais limitée, peut-être que cette femme pouvait trouver les réponses que je n’arrive pas à atteindre.
- D’autres renseignements ?
Bien sûr que je vais en vouloir plus et je finis par détacher ma main de mon menton pour les croiser de nouveau sur mes cuisses. Je m’arrête quelques secondes pour voir alors que la mission qu’elle me parlait. Elle n’était pas anodine. Je me demandais si c’était un proche qu’elle avait ou simplement un énième contrat qu’elle a réussi. J’avais l’impression de voir son cœur battre à travers mon pouvoir. A cette pensée, mon visage se détendit et mon sourire s’étendit un peu plus. Une femme avec un coeur, c’était certainement là, la clé.
- Ça ne tiendra qu’à moi, je vous demanderai une démonstration mais hélas, nous n’avons pas le temps pour ça. Ce que je vais vous demander ne relève pas des évènements de la veille mais il y a quelques années. Je cherche quelqu’un avec un grand esprit de déduction et de curiosité.
Je jette un coup d'œil vers le bouquet de fleurs près de nous. La tentation est forte mais je dois résister de lui demander. Je tourne alors mon regard ambré vers elle.
- Vous retrouvez les choses et je vais vous demander de retrouver une chose bien difficile. Ce n’est pas une mémoire ou une personne mais une enfance perdue. Retracer la vie de quelqu’un pour connaître pourquoi elle a fini ainsi.
Je ne connaissais malheureusement que la fin. Un proxénète qui abusait d’elle. Un réseau de vieux nobles qui profitait de la jeune femme pour conclure des marchés avec des hommes d’affaires. Elle était sa chose et heureusement, nous avions mis un terme à ce réseau mais rien ne pourra redonner l’enfance de ma pupille… Rien et je voulais lui offrir le nom de sa naissance, qu’elle connaisse ses origines pour se reconstruire.
- Donc acceptez-vous cette nouvelle grande mission. Je me doute que vous savez que vous serez grassement payé. Il est certain que c’est un bon motif pour accepter ce contrat mais je souhaite que vous le fassiez par la curiosité de mener cette enquête. L’envie d’aider cette jeune femme qui a presque votre âge d’ailleurs.
Je m’étais penchée un peu plus en avant, attrapant son regard. Pas comme un prédateur voulant attraper sa proie. Non, voir à travers ses yeux toute la vérité. Je ne voulais pas d’un énième détective privé qui ne mettait pas son coeur dans ce qu’il faisait.
- Peut-être avant d’accepter, vous souhaitez en connaître un peu plus. Vous n’êtes pas censé répondre tout de suite mais sachez que j'aime les personnes qui respectent leurs promesses. Mentez moi et je le saurai...
Je n’avais pas le pouvoir de la Reine, loin de là. Mais lorsqu’on ment, on a peur ou au contraire. Depuis le début de mon entretien, j’essayais de faire le baromètre de cette personne et je le mettais une énième fois à l’épreuve. Mais je ne voulais pas la troubler plus que nécessaire et retourne me mettre droite sur mon fauteuil, prenant la position avenante du début de notre conversation.
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Haru semblait buvait avec grande attention les paroles de Tetsuko et celle-ci le ressentait. Elle semblait satisfaite des dires de la jeune détective. Ce qui renforça la confiance de Tetsu, malgré quelques pics d'adrénaline causés par le stress de cette mission, celle-ci étant bien plus importante que ce qu'elle a déjà connue.
- Ça ne tiendra qu’à moi, je vous demanderai une démonstration mais hélas, nous n’avons pas le temps pour ça. Ce que je vais vous demander ne relève pas des évènements de la veille mais il y a quelques années. Je cherche quelqu’un avec un grand esprit de déduction et de curiosité.
Avoir un grand esprit de déduction n'était pas sa principale qualité. Mais plusieurs missions qu'elle a eues l'a entrainé à analyser des situations et faire preuve de créativité pour trouver la réponse. La curiosité était cependant une de ses forces, surtout envers les plantes et les histoires qu'elles peuvent raconter. Tetsuko avait finalement trouvé goût à aider les personnes ayant besoin d'un détective, elle pouvait trouver de nombreuses plantes avec qui converser et apprendre un peu plus de ce monde et ses secrets. Elle se sentait comme la seule pouvant avoir accès à des secrets conservés par des plantes muettes pour les autres vivants. Elle n'avait cependant pas conscience de la dangerosité que pouvait avoir son pouvoir entre de mauvaises mains.
Elle nota la curiosité d'Haru envers son pouvoir. C'était la deuxième fois en quelques semaines qu'on était intrigué par son pouvoir. Elle avait si peu l'habitude de parler avec des personnes en dehors de sa ville natale, les habitants connaissaient son pouvoir et n'en étaient plus surpris.
- Les plantes ont une grande mémoire, tant que ce sont des plantes pouvant vivre longtemps tel un arbre. Si cela s'est passé il y a plusieurs années il est toujours possible de retrouver des traces des informations que vous recherchez. Sauf si cela se trouve dans un endroit sans verdure...
Tetsu remarqua le regard de sa cliente vers le bouquet de fleurs non loin d'elles. Si Haru voulait une démonstration sur ce bouquet, malheureusement cela ne serait pas possible. La détective ne pouvant pas discuter avec des fleurs coupées... leur esprit avait déjà rejoint les cieux, paix à leur âme. Son regard revint vers la détective.
- Vous retrouvez les choses et je vais vous demander de retrouver une chose bien difficile. Ce n’est pas une mémoire ou une personne mais une enfance perdue. Retracer la vie de quelqu’un pour connaître pourquoi elle a fini ainsi. Donc acceptez-vous cette nouvelle grande mission. Je me doute que vous savez que vous serez grassement payé. Il est certain que c’est un bon motif pour accepter ce contrat mais je souhaite que vous le fassiez par la curiosité de mener cette enquête. L’envie d’aider cette jeune femme qui a presque votre âge d’ailleurs.
- Retracer la vie d'une personne... En toute honnêteté, certes l'argent m'intéresse, j'aimerais me payer une maison pour quitter mes deux mères et vivre par moi-même, mais la mission que vous me proposez est un challenge prometteur de grandes aventures et découvertes ! Cela me donnera l'occasion de quitter ces terres et découvrir un peu plus la vie en dehors du village perché.
Tetsuko sentit le poids du regard de sa cliente, elle comprit l'importance de cette mission.
- Peut-être avant d’accepter, vous souhaitez en connaître un peu plus. Vous n’êtes pas censé répondre tout de suite mais sachez que j'aime les personnes qui respectent leurs promesses. Mentez moi et je le saurai...
Malgré le regard soutenu et la menace passive aggressive, Tetsuko n'était pas troublée. Elle était une personne honnête, en fait, elle ne savait pas vraiment mentir, ce qui n'est pas forcément un atout lorsque le mensonge est nécessaire. La jeune détective était plutôt étonnée par la mission, elle réfléchissait déjà aux nouveaux endroits qu'elle pourrait visiter afin de retracer la vie de la personne. Quel secret allait-elle découvrir, quelles plantes allait-elle rencontrer. Est-ce que ses découvertes vont changer la vie d'une personne, en mieux ? Son pouvoir allait-il participer à aider une proche de la couronne ? C'était un rôle sacrément important pour le petit chat de gouttière qu'elle était. Comment refuser une telle offre ?
Tetsuko posa ses mains sur ses genoux et prit un instant de réflexion sur les questions qui seraient pertinentes pour la mission. Discrétion, dangerosité, par où commencer l'enquête, proximité d'une plante, comment se déplacer, ... Tout un tas de points flous lui venaient à l'esprit.
- Je serais honorée de participer à cette mission. J'aimerais, en effet, avoir des informations supplémentaires pour mieux comprendre la situation. Concernant la mission, sur quels points la discrétion est importante ? Est-ce que je ne dois pas parler avec d'autres humains. Je peux enquêter seulement avec l'aide des plantes, cependant je suis limitée dans le temps pour la discussion. Est-ce que je devrais faire attention de ne pas être vue par certaines personnes ? J'image que je ne dois pas parler de cette mission, cela va de soi. Pensez-vous que cette mission peut être dangereuse ?
Ensuite, j'aurai besoin d'informations concernant la jeune personne. Est-ce qu'il y a des endroits où je pourrai commencer à enquêter ? Je pense que le plus simple est de partir d'un point récent pour remonter ensuite vers le passé. Cela me semble plus simple pour retracer la vie de cette personne, je pourrai remonter petit à petit à la source. Est-ce que vous avez une idée de plantes, vivantes, qui auraient été proche de cette personne?
Il est aussi possible que je doive beaucoup me déplacer et ceux-ci sont assez limités. Je n'ai pas assez d'argent pour les portails pour être honnête, je n'ai que mes petites jambes pour me déplacer, pourriez-vous m'aider sur ce point ? Je ne voudrais pas demander trop de faveur non plus...
La jeune femme finit enfin son avalanche de questions et regarda sa cliente dans les yeux, impatiente d'en savoir plus sur le sujet.
Image de profil : Succès : Cristaux : 1356MESSAGES : 172COULEUR : #458ba0Un léger sourire s’affiche à l’évocation de ses deux mères. C’était toujours assez plaisant de savoir que certaines personnes pouvaient en parler librement. Ma relation avec Camille puis celle avec Nyx était totalement secrète. Il était hors de question que ça se sache dans tout le palais. Mais sortir avec un jeune aventurier n’était pas aussi standard qu’on pourrait le croire mais c’était une autre histoire, j’étais là pour Sekyung. J’écoute la femme qui murmure aux plantes. Elle semblait ravie de cette mission. Pour l’esprit du challenge et pour le plaisir d’aider ? Je ne savais pas trop, je faisais donc confiance à ces paroles et cette aura de bonheur qui émanait d’elle. La joie de vivre de la Tetsuko était communicative et je comprends bien toutes les difficultés pour cette mission. Je pouvais aisément circuler dans le pays d’un claquement de doigt, ma bourse était imposante mais ce n’était pas le cas de tout le monde. Il était clair qu’elle ne devait pas supporter le poids de toutes les recherches, c’était même le contraire. Je ne dirai pas qu’elle aurait un budget illimité mais elle aura de quoi faire.
- Vous semblez être la personne qui me faut et je vais donc vous expliquer plus en détail.
Ses yeux pétillants continuent de briller et je reprends mentalement dans ma tête, tous les points qu’elle a évoqué. J’avais l’habitude de ce genre de choses. Trier, organiser puis faire une synthèse.
- Alors pour commencer, ce qui concerne la discrétion, c’est surtout au sujet du commanditaire, donc moi. Évoquer mon nom pourrait ralentir grandement votre enquête ou attirer l’oeil sur ma pupille. Vous êtes libre de faire ce que vous voulez et j’ai fais quelques petites notes sur ce sujet avec les grandes lignes.
Je sors de ma sacoche qui était posée sur le côté de ma chaise, une liasse de parchemin.
- Vous pouvez trouver une peinture de ma pupille et aussi un portrait d’elle plus jeune suite à l’intervention d’un artiste peintre spécialisé dans ce genre de choses. J’ai retracé les points importants de son parcours, de ma rencontre et ce qu’elle a bien voulu me raconter. Même si elle s’appelle Sekyung Lys, son nom avec son précédent “ Maître “ était Fraülein Von Dorn. Von Dorn étant le nom de son proxénète qui est arrêté à ce jour.
Le procès est encore en cours et j’avoue que cette lenteur administrative m’épuise. Voter l’exil est long et il a quelques soutiens auprès de notables de la Capitale. Avec de l’argent et de bons avocats, on peut gagner du temps…
- Donc oui, vous pouvez parler avec des humains, il n’y a pas de soucis. J’ai noté ici l’adresse du manoir où elle séjournait. Les domestiques y travaillent encore mais je ne peux pas débarquer moi-même sans compromettre l’affaire en cours en vue de ma filiation avec la victime.
Nyx était à l’époque la Ministre de la Justice mais aussi mon amante. On ne pouvait pas tout mélanger et elle m’a clairement notifié que je ne devais surtout pas approcher le manoir.
- Pour les dépenses, ne vous inquiétez pas. Mon garde va s’occuper de vous pour le transfert. Nous ferons une demande d’escorte avec la Guilde des Aventuriers pour vous acheminer jusqu’à la Capitale. Bien entendu, le retour sera compris. L’argent n’est pas un souci et je ne souhaite pas qu'il vous arrive quelque chose. Avoir le chagrin de deux mères serait beaucoup trop difficile à gérer !
Une petite plaisanterie pour rebondir ce qu’elle a dit tout à l’heure.
- Si vous ne vous sentez pas à en sécurité lors de votre mission, je vous trouverai quelqu’un pour vous accompagner mais je ne doute pas de votre ingéniosité pour bien vous entendre avec le personnel du manoir.
Si le métier de détective était de poser des questions, les infiltrations étaient de mise. C’était mon point de vue mais elle était libre de faire comme elle le souhaite.
- J’ai encore un peu de temps et je peux vous raconter un peu l’histoire de Sekyung. Je m’excuse d’avance du long monologue que je risque de faire !
J’effectue de nouveau un sourire chaleureux car l’histoire sera longue et éprouvante. Mais je me jette à l’eau et prends mon aise sur le siège.
- Alors tout à commencé lors d’une nuit orageuse...
J’explique ma rencontre lors de mon retour du travail avec Sekyung dans la ruelle. Son état lamentable, le fait que je la ramène chez moi, la force à prendre une douche. Puis je continue mon récit quand on se retrouve toutes les deux dans la salle d’eau.
Instinctivement, je me suis mise à caresser sa chevelure, elle n’a jamais eu de marques d’affection, on l’avait certainement considéré comme un objet, je demanderais au service compétent pour faire une rechercher sur ce fameux propriétaire, on ne peut pas laisser un homme pareil dans les rues. Je finis par l’amener à salle d’eau, la maintenant pour éviter qu’elle tombe sur le sol, je resserre la couverture contre elle pour l’amener vers la douche. Vu mon statut, j’avais réussi à faire installer une machinerie pour avoir l’eau chaude avec un mélange de magie et combustion, c’était prodigieux et surtout me permettait d’avoir de l’eau chaude à tout heure sans demander à quelqu’un de me la chauffer. J’attrape le robinet d’eau chaude et l’ouvre pendant que je m’occupe de la jeune femme, enlevant cette couverture, je remarque l’état de ses vêtements, ils ne servaient limite plus à rien et essayer d’enlever ces taches de sang était peine perdue.
- Je peux t’enlever ça.
J’attrape tout doucement le bord de son haut pour lui ôter tout doucement, c’est là que je constate tous ses tatouages ou marques, je ne sais pas comment on pouvait appeler cela.
-Je ne sais pas qu’est-ce qu’on t’a appris avant mais toute vie mérite d’être vécue, je ne pouvais pas laisser une jolie fleur comme ça toute seule.
Je lui remettais une mêche de cheveux derrière son oreille, caressant du pouce sa joue. Elle avait de jolis yeux, on pouvait s’y perdre. Je ne sais pas pourquoi j’étais attirée par elle, pourquoi j’avais tellement envie de l’aider mais je ne pouvais pas la laisser sans défense.
- Appelle- moi Haru, pas ma Dame s’il te plaît.
Je finis par la tirer dans la douche, j’étais encore habillée mais ce n’était pas grave, je devais enlever tout ce sang sur elle et voir qu'elle n’avait pas de coupures ou autres blessures.
- Viens avec moi, tu vas voir l’eau est chaude, c’est agréable.
L’eau coule déjà sur moi et je tire alors Fräulein contre moi, l’eau se rougit à nos pieds, je commence à frotter sa longue chevelure et retrouve maintenant ma jolie fleur, les marques devenaient plus visible sur son corps, des ronces et pointe alors une sur son flanc.
- Elles te font mal Fräulein ? Dis moi si je fais quelque chose qui ne va pas…
La jeune fille s’était mise de nouveau en boule, serrant ses genoux contre sa poitrine. Elle tremblait de peur. M’indiquant que ses fleurs qui apparaissent sur son corps étaient son pouvoir. Son propriétaire comme elle l'appelait, utilisait son pouvoir pour connaître l’avenir. C’est ainsi qu’il avait bâti sa fortune. Négociant des contrats juteux avec les partenaires idéales. Forçant jour après jour à éclore pour lui tout en abusant d’elle de diverses manières. Puis elle me répond qu’elle veut m’appartenir et finit par me relever, ma main sous son menton pour qu’elle me regarde, l’autre sur son épaule.
-Ne dis plus jamais que tu vas m’appartenir ni que tu vas m’être utile, je ne sais pas ce qu’on a fait de toi, je ne veux pas le savoir, explique moi pourquoi tu as ses marques sur toi, pourquoi elles te font du mal si je peux les faire disparaître, si je dois faire appel un spécialiste, j’ai l’argent pour ça,
J’essaye de retrouver mon calme, prenant une voix plus douce, ma main glissant le long de son avant-bras et attrapant sa main pour la mettre sur ma propre joue, l’eau dégoulinait sur moi également, laissant maintenant apparaître mes formes de femme d’un certain âge, mes longs cheveux sur le visage, le sang de Frau avait fini par s’enlever aussi sur mes habits.
-Peux-tu me faire confiance, je sais qu’on se connaît pas mais je crois que Lucy veut te donner une nouvelle chance, elle t’a mise sur mon chemin ce soir pour que je te vienne en aide.
Mes doigts se glissent entre les siens, geste qui se veut juste tendre, maternelle, j’avais une attirance pour elle, je ne pouvais le définir, une attirance maternelle, comme une soeur, ma filleul, je ne savais pas.
-Peux-tu faire ça Fräulein ? Dis moi que ces marques peuvent disparaître…
Un sourire apparaît sur mon visage, je voulais qu’elle accepte de changer, pour elle et non pour moi ou quelqu’un d’autres, faut qu’elle avance et ce soir sera le premier pas d’une longue thérapie… Elle finit par se coucher dans le lit et me répétant sans cesse que je n’y pouvais rien. Seul le temps pouvait faire effacer ses traces mais je me sentais impuissante face à cette scène. Que pouvais-je faire ? Fräulein avait l’air si calme, telle une enfant d’ailleurs et je prends le temps de passer une mèche de ses cheveux derrière l’oreille.
- Tu as l’air si paisible quand tu dors, toi ma jolie fleur qui dit que son parfum m’appartient désormais.
Je me rappelle de divers écrits que Mère m’a fait lire, me parlant de la robustesse des fleurs et autres plantes, Mère y vouait beaucoup de temps à mon éducation pour connaître toute cette poésie lyrique.
- On dit que lorsque la fleur s’apprête à s’ouvrir, c’est avec une telle volonté que malgré son apparente fragilité, aucune force extérieure ne pourra l’en détourner donc soit forte Fräu, montre que tu es la plus forte… le courage est la lumière de l’adversité ma jolie fleur et maintenant il faut que tu te réveille…
Je voulais voir de nouveau ses yeux brillants à mon égard, je voulais m’occuper d’elle et qu’elle se sente bien, je pourrai faire tellement de choses pour elle mais pour cela, il fallait qu’elle reprenne conscience… C’est alors que je me suis promis que je ferai tout ce qui était possible pour la sauver, la rendre heureuse.
Je venais de compter une partie de notre histoire avec Sekyung et moi. Quelque chose que peu de gens étaient au courant. J’avais peut-être les yeux légèrement brillants mais c’était peu perceptible. Tetsuko était peut-être mon seul espoir d’avancer les choses dans l’ombre.
- J’espère que vous comprenez. Je ne suis ni sa mère, ni sa sœur mais je l’ai sous mon aîle. Je voudrais la rendre heureuse, elle a votre âge et vous verrez, elle mérite d’être connue. Alors, est-ce que cela vous fait peur encore ?
Image de profil : Succès : Cristaux : 2070MESSAGES : 899COULEUR : #9966ff& Haru Du Lys"Le salut du Pimplume"
Les yeux de Tetsuko commençaient à briller devant la liasse de parchemins qu'Haru déposa sur la table. En voilà de l'organisation au poil ! pensa la jeune fille. Il lui était assez rare d'avoir une mission avec autant d'informations à disposition. Cela rassura la jeune détective, il y avait déjà matière à explorer et sa cliente semblait totalement impliquée par la mission. Travailler pour une personne motivée et impliquée est intéressant mais demandera beaucoup d'implication aussi. La jeune détective observa le portrait, il était bien rare de lui en présenter un. Pour la première fois, elle sentit que cette mission ressemblait bien plus à un travail sérieux de détective que de rechercher un animal dans une forêt. Même si ces travaux avaient leur importance et ne déplaisaient pas à Tetsuko, un peu de stimulation et de challenge ne lui ferait pas de mal en ce moment.
Sa cliente avait donc déjà plusieurs pistes explorables, le travail était presque mâché pour la détective qui n'aurait pas besoin de chercher une aiguille dans une botte de foin. Le manoir semblait être en effet une bonne première piste à explorer.
- Une escorte ne serait peut-être pas la plus grande des discrétions mais cela ne serait pas un mal. Je n'ai en effet rien pour me défendre et je n'ai jamais fait de si long trajet seule. Je ne refuse pas cette aide que vous me proposez !
Haru lui parlait de bien s'entendre avec le personnel du manoir. La détective se demanda donc si elle voulait qu'elle s'y incruste. Mais par quel moyen pourrait-elle faire ça? Quel serait le motif ? Inventer un travail de bonne dans le manoir, impensable pour la jeune femme. Jardinière peut-être ? Tetsu décida de remettre le destin sur cette question et d'y réfléchir quand le moment sera venu.
La dame continua son histoire et raconta sa rencontre avec la jeune femme. La détective ressentait la douceur d'Haru envers cette personne qu'elle avait sauvée et cet amour qui crevait les yeux. Tetsuko comprenait l'importance de cette mission pour Haru et elle était prête à s'y investir corps et âme afin de l'aider. Elle avait la sensation d'être au milieu d'une histoire importante ou le protagoniste venait lui demander son aide. Elle était définitivement motivée par la mission et voulait maintenant comprendre l'histoire de Sekyung.
Tetsuko avait les mains posées sur ses genoux, les yeux brillants et une petite larme en coin. C'était une femme sensible et heureuse de vivre, le récit avait été touchant et prenant, elle ne pouvait retenir cette petite larme. Elle ne connaissait pas l'amour mais savait combien cela avait l'air doux.
- J’espère que vous comprenez. Je ne suis ni sa mère, ni sa sœur mais je l’ai sous mon aîle. Je voudrais la rendre heureuse, elle a votre âge et vous verrez, elle mérite d’être connue. Alors, est-ce que cela vous fait peur encore ?
- Oui madame je comprends tout à fait. Je suis prête à vous aider et je ne doute pas de l'importance de cette mission. Je serais honorée de vous aider à démêler tout cela. Je vous remercie de m'avoir compté cette histoire, j'ai ressenti votre amour pour Sekyung et votre envie sincère de l'aider, cela m'a profondément touché. Je voudrais moi-même aider cette personne à être heureuse, elle semble le mériter. Pensez-vous que je devrai rencontrer Sekyung avant de commencer ma mission ? Ou celle-ci ne doit pas être au courant de ces recherches ?
La jeune détective sécha d'un coup de main la larme qui pendait à son œil.
- Voulez-vous en savoir plus sur moi avant de commencer cette mission ? Je n'ai pour le moment jamais infiltré un lieu, je m'excuse pour ce manque de compétence. Je n'ai eu que des petites missions du village perché et je n'ai donc pas encore eu l'occasion de faire ce genre de travail. Je donnerai cependant de mon mieux pour accomplir cette mission. Je me disais de peut-être de commencer autour du manoir en discutant avec les plantes qui l'entoure et qui ne sont pas dans la cour privée du bâtiment. Qu'en pensez-vous ?
Image de profil : Succès : Cristaux : 1356MESSAGES : 172COULEUR : #458ba0Ma voix se faisait douce et calme pendant que je racontais ma rencontre avec Sekyung. Je voulais que la détective comprenne le lien qui me liait à la jeune fille. Un lien quasi-maternel. Qui ne retournerait pas le royaume pour un enfant ? J’ai vu la Reine Allys faire tout son possible pour ses enfants et je comprends alors maintenant la notion d’être parent. Diriger un pays avait bien plus simple…
Au fil de mes mots, je vis diverses émotions passées à travers mes yeux de la part de mon vis à vis. Tendresse, compassion et la soif de m’aider dans cette quête. Il est vrai qu’au tout début, j’ai ressenti la peur de l’infiltration dans le manoir, peut-être ce n’était pas dans ses cordes mais pas grave, je voulais des pistes, c’est tout. Les réactions de la brune me rendait heureuse et je fus contente de mon choix. Elle était la personne qu’il me fallait et un sourire illuminait mon visage. Je voulais prendre ses mains et la remercier chaleureusement mais je gardais mon calme. Je n’étais pas seulement Haru Du Lys mais aussi la Première Ministre de ce Royaume, mes obligations me gardent d’avoir une certaine tenue dans la sphère publique. Ces règles me frappaient le visage mais c’était le jeu et je me contente de ce sourire franc.
- Bien entendu, vous pouvez la rencontrer mais elle est guère bavarde avec les inconnus. Mais votre caractère avenant la fera peut-être dérider. J’ai toute confiance en vous.
Et c’était sincère. Le peu que je vois, je vois une femme honnête et bienfaisante. C’était certainement une idée à développer. Peut-être que Sekyung serait curieuse de connaître ses origines, bien plus que moi pour qu’elle se comprenne enfin.
- Vous connaitre ? Votre corps exprime tellement de choses vous le savez ? J’ai l’art de lire le langage non-verbal.
Un léger clin d’oeil pour la taquiner. Voir que finalement, l’entretien ne se jouait pas seulement sur ses paroles mais le reste. Un savoir-faire que j’exerce depuis tant d’années. Certains pensent que ce sont mes capacités à comprendre les autres qui me permettent de déceler diverses choses. Peu savaient que c’était tout simplement mon pouvoir mais je gardais cela bien secret. C’était bien amusant comme ça de pouvoir être Maîtresse de la discussion.
- Votre inexpérience ne me chagrine pas du tout. Cela rendra votre mission plus motivante. Je sais que vous allez essayer de faire le mieux en ne violant aucune règle. Je ne l'appellerai pas ça, infiltration mais faire connaissance avec le personnel. Mademoiselle Alween.
Je m’arrêtais un instant, me penchant un peu plus vers elle.
- Faites ce que vous pouvez. Je ne demande que ça et évitez de courir des risques inutiles. Si je voulais des informations d’autres genres, il est assez aisé de demander de l’aide de personnes peu fréquentables. Mais je ne souhaitais pas cela, non. Je voulais une personne telle que vous.
Je me replace dans mon fauteuil, observant les réactions de ce petit discours de motivation.
- Choisissez votre propre chemin pour votre mission. Commencez par les fleurs et voyez ce qu’elles vous disent. Peut-être elles vont guideront vers d’autres pistes et là, vous verrez.
Je ne voulais en rien l’influencer dans cette enquête, j’étais plutôt curieuse du résultat.
- Alors sécher ses larmes et montrez moi ce que vous pouvez faire pour ma pupille.
Image de profil : Succès : Cristaux : 2070MESSAGES : 899COULEUR : #9966ff& Haru Du Lys"Le salut du Pimplume"
Tetsuko avait maintenant de nombreuses informations sur cette future mission, Haru avait l'air de lui faire une confiance assez totale. C'était une sacrée journée pour la jeune femme, elle n'était pas prête de l'oublier. Après tout ce n'est pas tous les jours qu'un membre de la royauté lui demandait un travail et elle avait essayé de rester sous son meilleur jour pour ne pas louper cette expérience.
Elle savait maintenant qu'elle s'était engagée dans une mission importante qui demanderait beaucoup de temps et de l'investissement physique et moral pour trouver l'histoire de la jeune femme. Les réponses d'Haru savaiemt la rassurer depuis le début et c'est surement ce qui l'avait poussée à se joindre à cette mission. Elle acceptait son inexpérience sur le sujet alors qu'elle aurait surement pu trouver des espions ou des détectives bien plus performants auprès de la famille royale. Elle se dit alors que c'était surement pour garder une certaine discrétion qu'elle n'avait pas fait demande à ce type de détective.
Haru avait fait allusion à ce que son corps exprimait de nombreuses choses et qu'elle savait les décrire, Tetsu se demandait si elle parlait d'un pouvoir ou si c'était un travail ou un don. Il faut dire que décrire les intentions des personnes n'était pas le plus grand fort de la jeune femme, les bipèdes étaient des êtres bien mystérieux pour cette femme qui avait passé plus de temps avec les plantes.
- Faites ce que vous pouvez. Je ne demande que ça et évitez de courir des risques inutiles. Si je voulais des informations d’autres genres, il est assez aisé de demander de l’aide de personnes peu fréquentables. Mais je ne souhaitais pas cela, non. Je voulais une personne telle que vous. Alors sécher ses larmes et montrez moi ce que vous pouvez faire pour ma pupille.
- Merci d'être aussi compréhensive avec ma situation. Je vais me rendre à ce manoir dans quelques jours, pourriez-vous m'indiquer l'adresse et comment je pourrai m'y rendre avec une escorte ? Un ou une compagnie pour m'aider à trouver mon chemin ne serait pas de trop. Aussi, comment puis-je vous contacter pour vous donner mes éléments d'avancement ? Est-ce nous nous reverrons régulièrement ? Je doute que vous ayez le temps peut-être préférez-vous par courrier. Je ne sais pas s'il existe une magie pour coder les lettres afin que vous seule puissiez les lire...
Image de profil : Succès : Cristaux : 1356MESSAGES : 172COULEUR : #458ba0L’air ravi de la jeune femme m’enchante plus que de raison. Est-ce l’idée que Sekyung puisse enfin trouver des réponses me rends si heureuse ou autre. Je ne saurai l’exprimer mais je ne vais pas m’attarder sur ce point.
- Oui, je vais demander à une connaissance de s’occuper de toute cette partie.
J’avais de nombreux contacts un peu partout dans le royaume et je n’allais pas demander à mon garde personnel de faire tout ça. Il était chargé de ma sécurité et non d’être mon assistant.
- Allez dans le quartier des commerçants du village puis dans la boutique du “ bon entendeur “. Demandez Monsieur Leppa, il s’occupera de votre transport ainsi que de vous fournir le nécessaire pour votre voyage.
L’homme en question gérait une guilde marchande mais pas que. Je ne dirai pas qu’il pouvait faire des tas de petits boulots différents ou une sorte de concierge mais on pouvait tout un tas de service si on mettait l’argent. Je sais qu’il ne mouille dans aucune mauvaise affaire et de nombreux nobles font appel à ses services pour sa discrétion et son efficacité.
- Je passerai le voir tout à l’heure. Prenez votre temps pour votre départ, je suppose que vous avez des choses à faire.
Je souris à cette réflexion. Elle avait certainement d’autres affaires en cours et je ne souhaite pas l’accaparer telle une enfant gâtée.
- Comme je vous l’ai dit. Votre transport et protection sera assuré par les moyens mis par M. Leppa. Ensuite arrivée à la Capitale, n’hésitez pas à venir à mon cabinet et ou passez à la Guilde des aventuriers et demandez l'hôtesse Kiara, elle me transmettra le message.
Là aussi, c’était une manière de me contacter facilement sans passer par le ministère. Non pas que je n’ai pas envie qu’on voit qu’elle vienne au Palais mais les formalités administratives pour qu’elle puisse rentrer dans le bâtiment peuvent être longue.
- De toute façon, quand vous serez en route, je ferai le nécessaire pour être disponible pour vous à votre arrivée. Je demanderai une chambre dans la meilleure auberge de la Capitale !
Même si je n’ai jamais mis les pieds dans cet endroit mais Kiara, une amie de longue date pourra s’en charger. La détective n’était pas une aventurière mais je connais l'hôtesse, elle adore jouer les guides touristiques si nécessaire.
- Pour le manoir, si vous voulez. Vous pourrez faire un tour M. Steelhearth et après vous serez libre de faire ce que vous voulez.
Lancelot fait une légère courbette à l’attention de la brune. Toujours prêt à protéger le noble cœur des femmes. Je ne doute pas qu’il jouera son rôle de chevalier servant avec ferveur ou il trouvera quelqu’un pour le remplacer.
- J’espère que vous avez toutes vos réponses.
Je finis par me lever et m’approcher de la jeune femme. Attrapant ses mains avec douceur, la regardant droit dans les yeux, d’un regard sincère.
- ne prenez surtout pas de risque inutile, je ne me le pardonnerais pas. Je demanderai à Sekyung de vous aider si nécessaire mais elle est très timide.
Je finis par relâcher les mains de la jeune femme et l’invite à me suivre.
- Je pense qu’il est temps pour nous de vous quitter mais avant voici une légère avance pour quelques emplettes.
Je tends une petite bourse avec quelques cristaux qui permettra d’acheter le nécessaire pour le voyage. La somme n’était pas monstrueuse et j’ai conscience qu’elle pourrait me voler et ne jamais venir. Mais j’ai confiance en elle.
- je vous souhaite une bonne journée et allez voir Monsieur Leppa dès que vous êtes prête. Il s’occupera de tout !
Je finis par lui ouvrir la porte et l’invite à sortir. Il y avait un peu plus de monde que tout à l’heure. Lancelot prend son rôle d’escorte au sérieux et jette un regard à toutes les personnes aux alentours.
- Mademoiselle Alween, au plaisir de vous revoir.
Un sourire un brin charmeur, je finis par la quitter pour rejoindre ma prochaine destination.
Image de profil : Succès : Cristaux : 2070MESSAGES : 899COULEUR : #9966ff