L'arrivée au Manoir Tudor
Le jour J est enfin arrivé. Excité (ou non) d'aller faire la fête, vous vous préparez rapidement et partez en direction du Grand Lac.
On vous avez prévenu, mieux vaut arriver en avance. Même si les invitations sont envoyées à un nombre restreint d'habitants du Royaume, celui-ci est quand même conséquent, et cela ne surprendrait personne s'il n'y avait pas assez de place à l'intérieur du Manoir pour tout le monde.
Votre route fut peut-être longue, mais vous avez réussi à arriver avant 21h00. Et cela a porté ces fruits, puisque devant l'entrée du Manoir Tudor, il n'y a personne. Lucy est peut-être de votre côté, en fin de compte. A vous cocktail et détente au bord du fleuve.
Mais alors que vous vous attendiez à voir des domestiques vous accueillir avec un maillot de bain à votre taille, personne n'est là. Bizarre tout de même... même si vous n'avez pas l'habitude des soirées mondaines, il est tout de même normal d'avoir quelqu'un pour vous annoncer, ou même juste vous dire où récupérer votre boisson gratuite, non ?
Au lieu d'attendre bêtement que quelqu'un daigne arriver, vous entrez dans le Manoir Tudor. Et là, que c'est étonnant, personne non plus. Aucun bruit, aucun blabla, aucun plouf sonore. Aussi bizarre que cela puisse paraître, vous êtes seuls dans le manoir.
Vous aurez bien voulu faire le tour des lieux, histoire de trouver des "réponses", mais, au loin, vous entendez les huit coups de l'horloge sonner. Au même moment, les portes du manoir se ferme violemment derrière la huitième personne. Une voix se met alors à résonner dans la demeure. Votre vision se brouille lentement, pour finir par un écran noir.
A vous qui avez mis les pieds dans ma demeure...
BIENVENUE !
Les domestiques, les autres invités et Lenoir sont sous mon contrôle ! Résolvez mes énigmes, trouvez les réponses à mes questions, et libérez-les donc, si vous êtes digne ! Allez-y, mes joueurs, TROUVEZ MOI !
La voix s'éteint dans un rire machiavélique, mais réellement joueuse. Lorsque vous pouvez de nouveau voir, vous êtes, les huit nouveaux joueurs, dans l'entrée du manoir. Si vous essayez trouver la grand porte, vous verrez que celle-ci ne peut pas s'ouvrir, comme si quelque chose l'en empêchait.
Vous l'avez donc compris : il vous faut résoudre différentes énigmes dans la propriété du Manoir Tudor pour avoir une chance de libérer monsieur LENOIR et toutes les autres personnes présentes dans la demeure.
Devant vous, vous avez trois choix possible pour commencer votre enquête :
IMAGE EN GRAND ICI
Choix A : LE HALL --> S'ouvrant devant vous, vous ne pouvez voir que des pièces d'échec.
Choix B : LE SALON --> Situé sur votre gauche, à part un bout de cheminé, peu de choses sont visibles.
Choix C : LE BUREAU --> Dernière porte, sur votre droite, vous pouvez apercevoir un mur de bibliothèque.
Selon votre choix, vous répondrez dans le topic correspondant. C'est-à-dire que si vous et au minimum un autre joueur choisissaient d'aller dans le salon, vous posterez votre message de destination ici (en finissant par dire votre direction) puis en postant dans le topic "LE SALON", une fois que celui-ci sera débloqué.
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La voiture me déposa devant la propriété. J’avais déjà vu le manoir Tudor lors de mes voyages. Une splendide bâtisse à proximité du grand lac. Il était aussi magnifique que dans mon souvenir. 100 ans plus tard, ses colonnes m’impressionnaient toujours autant. Je restais là un moment à le contempler comme je l’avais fait autrefois. Mais dans le passé, je n’étais pas seul à l’admirer en silence. Il était là, auprès de moi, à me parler de tant de choses …
La jeune femme essuya une larme et s’avança dans l’allée qui conduisait à l’entrée de la demeure. Elle remarqua presque immédiatement l’absence totale de vie. Seul le vent qui agitait les arbres semblait être vivant. Tout le reste était inerte. Pas un son, pas un éclat de voix, juste le silence. Ennuyée par la perspective d’une attente interminable, elle prit la décision de pousser elle-même la grande porte d’entrée pour pénétrer dans le manoir. Et là encore, personne ne vint l’accueillir. Lui aurait-on fait une blague ? Aurait-on utilisé le nom de Lenoir pour l‘attirer dans un piège ou pour se jouer d’elle ?
Elle ne resta pas seule longtemps et d’autres personnes finirent par débarquer brandissant leur carton d’invitation comme si elle était une domestique. Son visage se déformait par la colère, mais elle répondait toujours sur un ton calme :
« Non, je ne suis pas une servante, je suis une invitée qui attends comme vous qu’on daigne enfin l’accueillir »
Ils étaient de plus en plus nombreux, tous de parfaits inconnus, mais elle reconnut tout de même un visage parmi eux. Cet aventurier fashion victime qui l’avait suivi lors d’une chasse aux fantômes. Un sourire amusé se dessina sur ses lèvres quand elle s’approche de lui.
« Mais ne serait-ce pas ce cher aventurier érudit. Nous nous retrouvons bien rapidement. Vous avez été invité vous aussi ? »
Je discutai avec Emerald, quand tout d’un coup je fus prise de cécité. Quel était ce maléfice ? Je tendis mes mains devant moi, complètement aveugle, et réussie à attraper son bras.
La jeune femme resta silencieuse quand la voix retentit entre ses murs. Certains penseront qu’elle était terrifiée, alors que c’était tout le contraire. Une excitation malsaine montait en elle et seul Emerald au bras duquel, elle s’était accrochée pourrait le ressentir. En effet, elle n’était absolument pas crispée et même détendue. Quand elle retrouva la vue, elle ne fit pas comme tout le monde. Au lieu de s’interroger, de se questionner, de poser des questions, elle s’avança en laissant l’aventurier en plan. Il y avait quelque chose dans ce manoir, quelque chose de magique, de puissant … Et elle découvrirait ce que c’était. Le hall serait un bon début, des pièces d’échecs l’y attendaient, un jeu qu’elle connaissait trop bien.
Destination : Le hall
- Résumé:
- Vivianne salue Emerald et s'accroche à lui quand elle devient aveugle.
Une fois sa vue revenue, elle laisse les autres en plan pour explorer le hall.
Découvrant donc la lettre, c'est un grand, beau et effrayant sourire qui illumine son visage de tissu. Un artefact? Elle ignore totalement de quoi il s'agit mais cette simple invitation nimbée de mystère suffit à attiser son esprit, la curiosité est peut-être un vilain défaut mais il est surtout bien présent dans le coeur de la jeune noble qui ne résiste pas à l'envie d'en découvrir plus! Elle a une date et une heure, elle sera présente elle le sait parfaitement! Pour l'heure, il lui faut reprendre cette lettre cependant...
Quelques jours plus tard, Fedora descend du fiacre qui l'a mené jusqu'au manoir de sieur Tudor, son pied touche le sol laissant voir une partie de sa jambe de tissu alors qu'elle le dépose au sol. Vêtue d'une magnifique robe rouge, longue et très légèrement échancrée, la demoiselle rajuste son petit sac sans fond - modèle sac à main - et se dirige d'un pas décidé vers la demeure. Il faut l'avouer, elle n'est plus réellement comme avant, elle qui était normalement timide, gênée voir même honteuse de son apparence lui ayant valu mille et un tourments semble bien plus rayonnante maintenant... Il faut croire que rencontrer certaines personnes aide à avoir confiance en soi? Première constatation, il n'y a pas grand monde! Une chance qu'elle ait prise des dispositions pour arriver en avance, cela aurait été décevant de ne plus avoir de place pour elle et de devoir faire demi-tour sans même voir le fameux artefact, elle ne pourrait pas mentir, elle espère que cela pourra lui apprendre des choses, peut-être sur une ancienne civilisation? Mieux, sur les enchantements! Non, probablement pas en réalité mais peut-être pourra-t-elle au moins conversé avec quelques nobles et trouver quelqu'un d'intéressé par ses projets pour sa société? Certains partenariat peuvent apporter beaucoup à la jeune femme après tout.
Première surprise : personne pour l'accueillir? Étrange mais pas forcément rébarbatif pour autant, après tout elle même ne s'attend pas à ce que Wilfred soit là pour accueillir tout visiteur, le brave homme a mieux à faire que de jouer les valets! Elle ouvre donc la porte, entrant dans l'entrée pour voir qu'il y a déjà quelques invités, très peu, dans une jeune fille qui affirme avec une certaine mauvaise humeur qu'elle n'est pas une servante... Visiblement, il n'y a guère de servants ce qui devient réellement étrange. Fedora s'approche des personnes présentes, interrompre une discussion serait sans doute malvenu mais rester à l'écart ne l'aidera pas, elle n'est plus ainsi après tout! Il lui semble reconnaître une personne qu'elle a déjà vu dans les rues du grand port, une garde si sa mémoire ne lui fait pas défaut? Est-elle là pour assurer la sécurité de l'exposition? "Bonjour..." Dit-elle. "Savez-vous ce qu'il se passe?" Demande-t-elle... Comme une réponse, les lumières se coupent et une voix lugubre se fait entendre : des énigmes? Une exposition qui finie en réelle prise d'otage? Voilà qui lui rappelle de biens mauvais souvenirs mais, cette fois, elle ne se contentera pas de fuir apeurée!
Alors que la lumière revient, elle cherche dans son sac sans fond pour trouver son calepin et observe les directions qui lui sont offertes : le hall et les pièces d'échecs seront sa destination!
- Action:
- Après son arrivée et l'annonce de la voix inquiétante, Fedora prends son calepin de note et se diriger vers le hall, déterminée à résoudre ces énigmes.
” « Non, je ne suis pas une servante, je suis une invitée qui attends comme vous qu’on daigne enfin l’accueillir » “ Ces mots transpiraient l’exaspération et l’énervement, poussant les autres invités de Monsieur Lenoir à s’écarter de la demoiselle qu’ils avaient pris pour une employée de maison... et que tu avais déjà rencontré lors de ta toute première mission pour la guilde des aventuriers. Content de voir un visage familier à cette réception que tu avais attendu avec impatience ces dernières semaines. Comment aurais-tu pu rater un tel évènement ? Découvrir le tout nouvel artefact d’un homme que tu admirais depuis des années... Puis ça serait l’occasion de discuter avec lui et d’étudier d’autres objets qu’il avait en sa possession !
“Vivianne, je suis heureux de vous voir ici ! J’espérai vous voir à la réception quand j’ai reçu l’invitation de Monsieur Lenoir.” Tu souris à la jeune femme, avant de regarder tout autours de toi. Il n’y a que six autres personnes en plus de vous deux. Tous des convives. C'était vraiment curieux et tu ne pouvais t’empêcher d’être légèrement inquiet. Tu n’avais aucune arme avec toi, outre ta lame habituelle pour user de ton don. Tu allais faire part de ton inquiétude à ton amie, mais avant même de pouvoir prononcer le moindre mot tu vois les portes du manoir se refermer sur vous alors qu’une voix inconnue commence à se faire entendre.
Ta vision se trouble peu à peu et tu sens les bras de l’enchanteresse attraper le tien, tu poses ta main libre sur la sienne, prêt à la retenir si besoin... Ce qui semble bien inutile puisque Vivianne semble parfaitement détendue, voire excitée par la situation. Ce qui n’était pas très étonnant. Toi, par contre, tu es légèrement plus inquiet. Ainsi, quelqu’un avait pris la demeure en otage ? Tu grimaças un peu. Et, Monsieur Lenoir ? Son artefact ? La réception ? Comment cela avait-il pu arriver ? Mais, contrairement à l'épisode de la tour, tu ne fus pas si effrayé que ça. A croire que tu t'habituais à ce genre d'évènements. Tu poussas un gros soupir, alors que tu vois déjà ton ancienne coéquipière foncer vers le hall où tu pouvais apercevoir quelques pièces d’échecs. Et bien, il ne te restait plus qu’à faire de même. Tu suivais la demoiselle à la chevelure bleutée, autant “collaborer” avec quelqu’un que tu connaissais. Tu laissas donc en plan les six... euh non cinq autres convives. En effet, une poupée portant une longue robe rouge –que tu trouvais magnifique, cette demoiselle avait vraiment très bon goût- se dirigeait aussi vers le hall. Tu lui fis un clin d’œil avant de te diriger vers l’échiquier géant.
- Action:
Emerald discute avec Vivianne qu'il connaît d'une précédente aventure, tient son bras quand "le jeu" est annoncé et décide de la suivre dans le hall. Il fait un clin d'oeil à Fedora en la voyant se diriger vers la même salle que lui.
« Tu devrais y aller. Ce n'est pas tous les jours que l'on est invité chez un tel collectionneur ! Des personnes tueraient pour avoir cette invitation. »
Une personne connue alors. Un collectionneur ? Ça devient plus intéressant. Ce genre de personne a tendance à amasser toutes sortes d'objets et de connaissances. Je pourrais sûrement y trouver un savoir très peu connu des autres forgerons ou des informations sur un matériau inestimable. Cette invitation a soudain un petit goût d'aventure.
Quand je parlais d'aventure, je ne m'attendais pas vraiment à cela. Je suis arrivée avec un peu d'avance en espérant éviter de me retrouver dans une foule d'invités. Pas de foule. Pas de serviteurs non plus. Tout semble étrangement vide. J'observe les lieux et fini par entrer dans le manoir. Quelques personnes sont déjà là et semblent aussi perdues que moi. C'est alors qu'une tête blanche entre à son tour. Sa carrure m'est familière. Je m'approche d'elle et je reconnais son bandeau sur les yeux. Oui ! Cette aventurière avec qui j'ai tabassé du pirate ! Son nom, c'était...
« Sofia ! »
La femme tourne son regard dans ma direction. Je suis contente de voir un visage familier. C'est une personne que j'apprécie même si nos façons de faire et de vivre sont bien différentes. Même si accomplir la mission pour Nivan n'était pas de tout repos, j'ai plutôt bien profité et j'ai beaucoup appris. Connaître une aventurière avec bien plus d'expérience, c'est vraiment autre chose. Je souris à l'aventurière, mais avant que je ne puisse dire autre chose la porte d'entrée claque en se refermant. Une voix nous parle alors, nous signifiant que le propriétaire des lieux et ses serviteurs sont maintenant tous captifs. Et moi qui pensais pouvoir discuter tranquillement avec ce fameux Lenoir...
Je pousse un soupir tout en regardant les autres invités puis les lieux. Tout ceci est plutôt suspect, mais déjà des petits groupes se forment. Certains se dirigent même vers les différentes pièces. L'une d'entre elles semblent toutefois délaissée. J'aperçois une pièce avec une bibliothèque. Voilà qui est intéressant ! Un collectionneur a forcément amasser de nombreux livres et savoirs, et il a peut-être même un passage secret caché comme dans certains romans. Je me tourne vers Sofia.
« Je vais par là. Si tu veux venir... »
Je pointe la pièce du doigt puis m'y dirige de façon un peu trop insouciante.
Destination : Bureau
- Actions:
- Sia reste dans son coin après être entrée au manoir. Elle retrouve Sofia qu'elle n'a pas vu depuis leur mission et la salue.
Après que l'annonce soit faite, Sia prend le temps d'observer les lieux.
Elle est dans les dernières personnes à choisir une pièce et choisis le bureau dont la bibliothèque l'intrigue.
Avait dit ma compagne, avant d'aller chercher le kimono qui traînait dans notre armoire. C'était celui de ma mère, je ne l'avais jamais mis.
"J'ai toujours voulu savoir à quoi tu ressembles dans ce kimono. C'est l'occasion parfaite."
Je lui souris doucement et hochai la tête une fois. C'était une vêtement très chic, surement pas mal couteux aussi, au vu de la qualité des tissus. Eve me trouvait parfaitement à son gout à l'intérieur. Soit, je pourrais le mettre plus souvent dans ce cas, si ça lui faisait plaisir. Mais je n'aimais pas vraiment, ça obstruait trop mes mouvements, impossible de se battre là dedans. Je lui promis de revenir rapidement, en agitant mon passe de téléportation devant elle. Direction le Grand Port, que je rejoignis en une fraction de secondes, avant de me diriger vers le Grand Lac. Il ne fut pas difficile de trouver le manoir. Je me demandais bien encore pourquoi j'étais, moi, invitée à ce truc de bourgeois. J'avais horreur de leurs manières qui me donnant envie de les tabasser. Avec leur bouche en cul de poule quand il parlait et leur petit doigt relevé à la con.
Bref, j'attendis un peu devant l'entrée, plutôt surprise de voir qu'il n'y avait personne. Et comme j'avais soif et que ça m'emmerdait d'attendre, je décidai d'entrer à l'intérieur. Il y avait des gens, mais pas beaucoup, qui semblaient attendre. C'était quoi, ces façon de recevoir ? Nivan lui, il avait la classe. Lui, c'était un bourgeois que j'aimais. Pas avec des manières, pas le genre à vouloir s'afficher ou à vouloir profiter de sa fortune. Peut-être que les riches avaient des façons différentes de recevoir des gens. Bon, je devais bien me comporter, avait dit ma compagne. Alors j'allais bien me comporter et être sage. Main sur le pommeau d'Atropos, j'attendis sagement dans le hall. Soudain, j'entendis la porte se refermer violemment derrière moi, ma vision de brouilla.
BIENVENUE !
Les domestiques, les autres invités et Lenoir sont sous mon contrôle ! Résolvez mes énigmes, trouvez les réponses à mes questions, et libérez-les donc, si vous êtes digne ! Allez-y, mes joueurs, TROUVEZ MOI !"
Je retrouvai rapidement la vision, pour constater qu'il y avait d'autres personnes autour de moi. Bon, moi j'allais me casser d'ici. Ce n'était pas une quête de la Guilde, j'allais sûrement pas risquer mon cul gratuitement. En plus il n'y avait pas d'alcool, fallait pas déconner. Sans rien dire, je me dirigeai vers la porte de sortie pour essayer de l'ouvrir. Evidemment, bloquée. J'étais enfermée ici car, potentiellement, un taré nous prenait pour des jouets. On dirait que je n'avais pas le choix. Mais une fois ce petit jeu terminé, celui ou celle à l'origine de tout ça allait m'entendre.
« Sofia ! » Fit une voix familière.
Oh, Sia ! Qu'est-ce qu'elle foutait ici ? Le noble avait invité les plus paumés du Royaume ? Où était Lyle dans ce cas ? Je regardai autour de moi pour essayer de le trouver, tandis que ma camarade aventurière s'approcha de moi. De ce que je voyais, certaines personnes ici se connaissaient et des duos se formaient déjà. En même temps, dans une situation pareille c'était toujours plus rassurant de se tourner vers quelqu'un que l'on connaissait. Sans attendre davantage, les invités se dirigèrent vers des pièces.
« Je vais par là. Si tu veux venir... » M'informa Sia.
Je haussai les épaules, n'ayant visiblement pas vraiment le choix. Et je n'allais sûrement pas laisser la gamine toute seule dans ce merdier. Elle était trop jeune pour crever.
- Spoiler:
- Direction le bureau avec Sia
Je suis venu avec Soly à la base, au pire des cas elle sera mise à la porte assez rapidement par le personnel si jamais cela ne convient pas et fera de la surveillance dehors si besoin. L’histoire dans le manoir des Sarkissian a laissé quelques traces et j’avoue que la surprise de ne pas avoir de boisson gratuite, mais un accueil avec voix venant de nulle part nous proposant un jeu est tout sauf amusant sur le moment et met mes nerfs un peu à vif.
— Jouer ?
— Oui, on va jouer Soly.
— Moi forte ! Trouver tout de suite !
— Hum, hum…
Je sais que je dois avoir l’air d’être un fou à parler ainsi à ma chienne qui aboie à mes côtés, mais ce n’est pas trop mon souci du moment.
— Tu restes bien avec moi mon ange.
— Oui ! Toi pas faire bébé pendant le jeu.
— Je ne promets rien.
— Pas bébé ! Jeu !
Un petit rire me prend et j'observe l’ensemble des gens présents autour et qui semble avoir été choisi comme autre participant. Cela en fait du monde mine de rien. J’espère qu’on n’a pas tous l’idée d’aller dans la même pièce sinon cela va rapidement être étouffant, mais dans des pièces assez grandes. Bon, deux directions semblent avoir été choisies par les personnes sur place, le bureau et le hall. J’avoue qu’avec mon obsession pour les cheminées en ce moment, je suis plus partie sur le salon qui est visible d’ici.
— Bon, bha vu qu’on est d’accord pour se séparer pour sortir de cette merde ensemble, moi je vais dans le salon, j’ai un ressenti avec les cheminées. Est-ce que le mignon petit couple souhaite avancer avec moi pour réchauffer un peu l’ambiance de cette soirée avec un début un peu glacial ?
— Pas bébé j’ai dit !
— Je propose simplement de venir avec moi, pas de visiter mes draps, ça sera plus tard.
— Toi toujours faire ça. Un jour, problème.
— Mais non, mais non…
Et sans faire forcément plus attention je me tournai vers le salon pour aller dans cette direction, ma chienne me suivant de près la queue balançant de joie. Visiblement, tout cela est très amusant pour elle.
Direction le salon
Un certain Hector Lenoir lui avait fait parvenir une lettre qu’elle avait donc reçu un beau matin tandis qu’elle œuvrait dans l’unité médicale de Grand Port. Très curieuse de nature, c’est tout naturellement que la jeune femme avait fait le voyage vers le Sud, en direction du temple.
Le manoir était d’après les indications laissées aux abords d’un lac. Elle n’avait jamais été sur place mais pu facilement trouver son chemin et arriva dans les temps… Enfin… En tout cas elle n’était pas complètement en retard.
La jeune femme s’avança avec méfiance dans la cour du manoir, étudiant avec attention les alentours. Quelle drôle d’invitation tout de même…
Mais qui irait attirer un membre de la garde à un traquenard ? Quel intérêt ? Elle ne se connaissait pas d’ennemi particulier.
L’accueil fut plutôt platonique : pas de majordome, pas de comité d’accueil, rien, juste une porte grande ouverte, comme une gueule menaçante prête à les engloutir. Elle distingua quelques personnes à l’intérieur, à l’entrée.
Ayah entra timidement, six personnes étaient déjà présentes : deux hommes et quatre femmes. Deux personnes retinrent immédiatement son attention. Une aventurière qu’elle avait croisé avec cette fleur à la place de l’œil droit, mais aussi… Cette jeune femme au visage de poupée un peu effrayante… Fedora Sanward ?
Ayah avait enquêté pour la noble mais n’avait jamais eut l’occasion de la rencontrer en personne.
La jeune femme hésita quelques instants, elle aurait voulu se diriger vers Fedora ou Sia mais n’osa pas, trop occupée à scruter les alentours. Il y avait dans cette pièce une drôle d’ambiance pesante… Une atmosphère nimbée de mystère.
Dans quoi s’était-elle encore fourrée ?
Toujours était-il qu’elle n’était pas la seule et les visages familiers contribuèrent quelque peu à l’apaiser.
Elle avait l’intention d’échanger avec les autres « invités » pour les interroger quand des coups d’horloge se firent entendre, interrompant toute conversation et captant l’attention des convives. Les portes claquèrent violemment et Ayah sursauta de surprise, comme d’autres invités.
Elle fit volte-face et se rendit compte que la porte de l’entrée s’était refermée derrière une silhouette qui lui était très familière :
« Vlad ? Toi aussi ? » Fit-elle incrédule en s’approchant doucement de son compagnon.
Elle échangea un regard perplexe avec lui et resta à ses côtés, mais l’ambiance du lieu n’était pas le plus propice pour échanger des frivolités. Une voix retentissait d’ailleurs dans le bâtiment, sans qu’on ne puisse réellement en déterminer l’origine.
Ayah se crispa légèrement en entendant les propos tenus par ladite voix. Qu’était-ce donc que cela ? Une prise d’otage ? Des jeux ? Plus le temps passait et moins elle aimait cela. Sa vision se troubla et elle ne vit bientôt plus rien, sans main se porta lentement vers l'endroit où elle trouvait habituellement la garde de son épée, mais elle ne la rencontra pas.
Il n'était pas de bon ton d'arriver armé à ce genre de réception, mais maintenant elle le regrettait quelque peu.
La personne derrière cette voix semblait être une personne des plus étrange et son rire final n’invitait pas franchement à participer à un jeu quelconque avec.
Y aurait-il du danger ? Elle resta méfiante.
Sa vision revint, et les sept convives réapparurent dans son champs de vision, elle sentit la proximité réconfortante de son amant et se tourna vers lui.
« Je n’aime pas la tournure que ça prend. Trouvons de quoi il retourne. » Glissa-t-elle à Vlad dans un murmure tandis que les autres convives, apparemment aussi perplexes, commençaient à investiguer les autres pièces.
Si elle connaissait certains d’entre eux, d’autres lui étaient parfaitement inconnu et son esprit s’emballa. Et si l’un d’entre eux était un complice ?
Elle avisa un homme pour le moins étrange qui semblait parler tout seul.
* Il parle avec son chien ? Quel drôle de garçon. * Pensa-t-elle avec une mine perplexe mais curieuse en l’observant.
Il se dirigeait avec son chien vers la pièce située sur la gauche, et elle pu percevoir à l’angle du mur un meuble qui ressemblait à un coin de cheminée. Les autres convives partaient dans d’autres pièces, mais Ayah était intriguée par cet invité en particulier et voulut le suivre.
L’espace d’un instant, elle attrapa doucement la main de Vlad pour l’attirer à sa suite avant de la lâcher, consciente qu’il la suivrait… Ils arrivèrent bientôt non loin de l’étrange homme : ses cheveux étaient particulièrement clairs : une espèce de blond qui tirait énormément sur le blanc. La guérisseuse put discrètement remarquer les cicatrices qui courraient sur des poignets et avant-bras : un combattant ?
Il se tourna légèrement dans leur direction et sembla leur adresser la parole : il lança au couple de garde ce qui semblait être une... Invitation à l'accompagner ? Sur le coup la soigneuse fut un peut déstabilisée par le ton mais reprit bien vite de l’aplomb et hocha la tête en signe d'acquiescement, il ne semblait pas particulièrement dangereux mais paraissait tout de même un peu spécial.
Le chien se retournait de temps à autre vers eux : leur lançant un regard indéchiffrable… Une sorte d’air… Réprobateur ? Ayah observa l’animal avec curiosité tandis que son maître entrait dans la pièce à la cheminée.
Se tirant de son observation, la jeune femme s’arrêta et il y un ultime échange de regard avec son compagnon :
« Allons-y. Peut-être que cet homme en saura davantage sur ce qu’il se passe ici. » Fit-elle résolue, mais ne parvenant pas à masquer la curiosité qui l’animait malgré ses petites appréhensions concernant l’ambiance dans ce Manoir.
Un jeu pour libérer des gens ? Quelle drôle d’idée… Néanmoins la soldate était bien motivée pour tenter de percer à jour les mystères du manoir Tudor !
Direction le salon !
Il hésita un moment en se demandant si ce n’était pas une sorte d’arnaque, mais par curiosité, le garde avait tout de même envie d’aller fourrer son nez dans ce manoir afin de voir de quoi il en retournait.
Ce jour-là, Vlad était en mission dans les plaines. Une mission de routine, mais qui dura tout de même plus longtemps que prévu, il serait sans doute en retard… Bon après tout l’invitation mentionnait dans les environs de 21H00 ce qui fondamentalement ne voulait pas dire vingt et une heures précise.
Aussi surprenant que cela puisse paraître, le soldat arriva sur les lieux légèrement en avance, et personne ne se trouvait à l’entrée. Était-il le premier arrivé ? Pour une réception de ce type il ne savait pas vraiment si seulement une demi-douzaine ou bien plus d’une douzaine de personnes avaient été invitées. En tout cas, il n’y avait pas un glooby à l’horizon, pas même une personne pour pouvoir s’annoncer, ce qui n’était pas commun pour un manoir.
Vlad pénétra dans la pièce alors que le glas sonnait les neufs coups. Le garde reconnu la silhouette familière de sa dulcinée lorsque soudain, la porte se ferma brusquement derrière lui. Sa compagne Ayah fit volte face et l’interpella en partageant son étonnement sur les lieux. Une voix commença à s’élever alors que sa vue baissait progressivement jusqu’à terminer avec une cécité absolue. Que se passait-il ? Était-il frappé par une quelconque magie ? La voix ne semblait pas vraiment menaçante, mais les invitait à résoudre des énigmes l’invitant à le trouver.
La voix s'éteint dans un rire machiavélique et le voile noir qui occultait la vue du garde se leva, dévoilant les silhouettes des autres invités. Sa compagne lui fit part de ses craintes et l’intima d’investiguer et un homme semblait intriguer la guérisseuse. Elle lui prit la main afin de l’entraîner vers ce drôle de personnage qui semblait parler avec son chien quelques instants plus tôt.
En arrivant à sa hauteur avec sa compagne, l’homme au cheveu blanc leur lança une invitation à le rejoindre, de manière assez douteuse. Vlad échangea un regard avec sa moitié, mais visiblement, elle ne savait pas plus que lui s’il convenait d’accepter ou de refuser. Finalement, elle trancha et pris la décision de rejoindre l’homme au chien.
Cet homme aurait peut-être d’avantage d’informations sur ce qu’il se passe ici. Sa compagne n’aurait sans doute pas plus d’information que lui donc c’était bien plus judicieux d’essayer d’obtenir quelques nouvelles informations sur les lieux.
« Tu as raison, allons avec cet homme. » Dit le garde en passa sa main dans le dos de sa compagne afin de l’entraîner à ses côtés.
Direction le salon !