Ne serait-ce pas de joyeuses musiques médiévales que vous entendez au loin ? Revenant de vos petites affaires, vos pas vous ont mené dans les plaines d'Aryon où l'herbe verte s'étend à perte de vue sous le soleil chaleureux de la saison chaude. D'ailleurs, ce dernier est en train de se coucher et il ne va pas falloir tarder à trouver un petit coin où passer la nuit. Bien que suffisamment dégagée pour dormir à la belle étoiles, les lumières naissantes à l'horizon vous interpellent : un petit village, si on peut le nommer comme cela, de seulement quelques habitations semble en fête.
Vous entendez donc la musique d'un orchestre et vous voyez quelques lampions sur la seule place du village. Une petite trentaine de citoyens se trouvent dehors à danser, parler, jouer ou tout simplement papoter... Si vous leur demander, ils ne fêtent rien d'exceptionnel, seulement la fin d'une journée de travail. Il n'y a ni auberge ni taverne dans le village et c'est leur manière à eux de se détendre après une journée de dur labeur.
C'est donc bien volontiers qu'ils vous entrainent avec eux pour écouter toutes vos aventures...
Participants : Nemue Lynella, Valentino Rivolti & Xylia Mavrocordato
Challenge RP : Vous devrez chacun raconter votre pire et votre meilleur aventure sous la forme d'une histoire dans les paroles de votre personnage. Il faut que votre personnage ai vécu ces aventures InRP sur le forum !
Puis, il y a eu ce village, celui qui sent la fête et qui n’a pas de lieu à proprement parler pour dormir, un endroit où il faut compter sur l’hospitalité des habitants pour avoir un toit au-dessus de la tête, là où la fin de travail est célébrée comme une petite fête par tout le monde sans distinction. Ta Laïum avait été attirée par l’odeur des lieux et voulait visiblement te faire profiter de l’endroit aussi. Il aurait été plus prudent de marcher encore vers un lieu avec un logement sûr, seulement la bonne ambiance ambiante te met en confiance sur le fait que tu aurais un endroit où dormir sans souci cette nuit.
Au rythme de la musique tu t’es laissé entraîner dans une danse, puis une autre, de discussion joyeuse en discussion joyeuse et la sourire aux lèvres te voilà arrivé à une table à repose un peu tes pieds alors que ton familier somnole à côté d’eux, une assiette devant toi, une chope de bière pour accompagner le tout et de nouvelle personne avec qui discuter encore. Il y a une ambiance un peu étrange tout de même dans ce village, pas étrange dans le mauvais terme, plus du genre à te fournir un petit cocon confortable sans avoir la moindre crainte qui ne naisse dans le cœur.
— Mais du coup, gamine, il doit bien se passer des trucs dans la garde, des choses amusantes je veux dire. Tu as pas une n’a raconté un peu ? C’est le prix du repas.
Le sourire aux lèvres, tu fouilles dans ta mémoire une histoire que tu as pu vivre, assez amusante et que tu as le droit de raconter sans que cela tombe en secret d’État.
— Seulement une du coup ?
— Allez tout le monde va y mettre sa petite note, mais on a l’habitude de nos histoires entre nous, un peu de sang neuf ne sera pas de refus.
— Puis Charnola a besoin de matière pour raconter des histoires à sa belle.
— Mais n’importe quoi ! Tu es aussi curieux que tout le monde.
— Avoue que tout ce qui te tente c’est les histoires de sous-vêtement volé au village perché.
— À choisir, je préfère l’aventure de la rivière violette qui sentait le chocolat.
Les discussions se sont arrêtées et l’attention est sur toi. C’est ton moment, petite.
— Je ne sais pas si vous avez été au courant qu’à un moment un bout du grand fleuve avait une couleur violacée et sentait fort le chocolat.
— Attends, c’est vraiment arrivé ? Ce n’est pas un délire ivre de Brasimix ?
— Tu vois ! Je t’avais dit que cette rumeur ne venait pas de lui.
— Mais qui fait ça en même temps et pourquoi ? Continue.
— Oh, bien sûr. Il y avait un tuyau qui rejetait cette étrange couleur violette et on avait tendu un piège pour voir qui aller arriver, mais c’est un monstre en sucrerie qui est venue réparer les dommages qu’on avait causés avant de repartir d’où il venait.
— Mais vous ne pouviez pas le jeter dans l’eau pour le détruire ?
— Oui, mais on voulait savoir qui faisait cela à la rivière donc on l’a suivi et on est tombé sur une usine à bonbon aussi grande que le palais en plein milieu de la forêt.
— Mais personne n’avait rien vu avant ?
— Visiblement non, mais le lieu était fait en sucrerie en même temps et l’utilisation de pouvoir est toujours problématique pour ce genre de chose.
— Mais du coup, c’était qui les gens faisant cela ?
— Même pas de méchante personne, en, sauf le grand patron, mais les grands patrons, sont souvent les méchants.
— Oui, comme Epitus avec les récoltes de dans les champs.
— Je te merde Gémizette !
— Donc le patron était comment ? C’est lui qui avait des pouvoirs de sucrerie ? Et pourquoi faire ça ici en plus ?
— Alors, non, le patron était un hybride ours, il avait un objet de pouvoir pour les sucreries par contre. Et c’était une usine de sucrerie droguée.
— Mais ils sont cons de faire un truc aussi voyant pour de l’illégal.
Tu ricanes un peu assez d’accord. Cela ne reste pas moins ta meilleure aventure en assignation que tu as pu avoir en regardant avec un peu de recul. Il faudra se refaire ce genre d’assignation qui sort des sentiers classiques tout de même.
— Du coup, quelqu’un à une autre histoire ?
@Xylia Mavrocordato & @Valentino Rivolti
Normalement, Nemue aurait dû demander à Lith de s’occuper de cette simple livraison de médicaments, mais il semblerait qu’un imprévu lui soit arrivé à l’opposé du royaume, l’empêchant ainsi de continuer sa route. Évidemment, ne pouvant venir récupérer la livraison, la sorcière n’a pas d’autre choix que de s’y rendre par elle-même. Au moins, elle n’ira pas seul puisqu’elle aura son fidèle compagnon Azaq et sa belle Nymphe une jument à la robe louvet. Tout devrait normalement bien se passer. Son départ plutôt tardif signifiait qu’elle devrait alors rester dans l’un des villages qu’elle croisera sur le chemin du retour.
Elle fut accueillie à bras ouverts par la vieille dame qui semblait en avoir beaucoup à dire. Elle qui vivait dans un petit coin reculé à la campagne, ne semblait pas avoir beaucoup de visite de sa famille. C’était une dame aimable qui ne demandait qu’à avoir un peu de compagnie et Nemue n’eut d’autre choix que de partager un thé avec cette dame qui avait même décidé de sortir quelques biscuits pour le goûter. Trop polie pour décliner, elle ne mangea quelques un laissant la pauvre dame ventiler parlant de ses belles fleurs qui commençait à pousser, ou de son petit potager qu’elle aimait bien observer même s’il n’y avait que quelques pouces. Ces maux de dos ne l’avaient jamais empêché de travailler sur son terrain et elle se risquait même à marcher jusqu’au village le plus proche lorsqu’elle avait besoin de course. Profitant de sa présence, Nemue ausculta sa patiente vérifiant que tout allait bien pour elle, puis voyant que les heures avaient passé, elle avait du prendre congé de la pauvre dame qui semblait plutôt triste de voir la seule personne qui daignait lui rendre visite même s’il ne s’agissait que d’une visite de routine et médicale. Quelqu’un se souciait d’elle au moins.
Partir n’avait pas été facile et même si elle était attachée à ses patients et particulièrement les personnes âgées, elle devait quand même se détacher de ses sentiments lorsqu’il s’agissait de son métier. Elle n’était pas leur petite fille et même s’ils étaient tous adorables, même les plus grincheux, elle ne pouvait pas leur donner ce qu’il désirait. Par contre, elle pouvait aider un peu en se rendant dans le village voisin.
Celui-ci semblait bien animé à cette heure tardive de la soirée laissant même voler au gré du vent de douces notes mélodieuses. Même Azaq leva la tête attiré par l’odeur qui y flottait aussi.
*Nourriture… Sent bon.*
Oui, il y avait aussi ce doux fumet de viande grillée, de feu de joie et plus ils avançaient, plus des silhouettes se dessinaient au loin.
À peine avait-elle mis les pieds au sol, qu’elle fut accueillie par les résidents du village et il semblerait qu’elle ne fut pas la seule étrangère ce soir. Curieuse, elle leur demande ce qu’ils fêtent et une simple réponse lui parvint. N’ayant ni taverne et auberge, c’était leur façon à eux de se reposer le soir. D’un côté, la communauté semblait soudée et prendre de l’air frais n’était jamais une mauvaise chose, mais de l’autre, cela voudrait donc dire que Nemue devra dormir dehors ou demander le gîte à l’un des habitants.
« Hey, mais c’est un étrange bestiau que vous avez là. C’bien la première fois que j’en vois un, c’est vot’ familier?
- Oui, en effet. Il s’appelle Azaq. »
Le vaaki entendant son nom leva la tête, même s’il n’avait pas d’yeux pour voir les gens qui l’observaient avec curiosité.
« Et qu’est-ce que fait un joli bout de femme comme vous ici?
- Je cherchais un toit où passer la nuit et je suis aussi en mission pour Audette, la vieille femme qui ne vit pas bien loin d’ici.
- Aaaah Audette, une brave femme! Enfin, venez vous asseoir qu’on discutaille un peu tous ensemble. »
On offrit donc à boire à Nemue, lui tendant ainsi une chope de bière qu’elle ne déclina pas. Il fallait l’avouer, faire tout ce chemin à cheval sans réellement prendre le temps de manger autre que du thé et des biscuits lui avait tout de même creusé l’appétit.
Du coup, elle se retrouva entraînée autour d’une table assit à côté d’un voyageur assez bruyant avec une tenue des plus décontractée si on pouvait le dire ainsi, fumant sa clope et buvant aussi sa bière. Bon, il faut dire qu’elle faisait un peu tache avec ses beaux habits parmi tous ces gens, mais au moins, elle n’avait pas d’attitude pompeuse et hautaine comme certains nobles qu’elle avait pu rencontrer. Si elle avait bien compris, la jeune femme était garde et elle avait entendu parler des rumeurs concernant cette drôle d’histoire dont elle avait été elle-même témoin!
« Ouais, qu’est-ce qu’elle a à dire la dame en noir?
- Oh et bien, je n’ai pas spécialement d’histoire aussi rocambolesque que la demoiselle, puisque je suis avant tout apothicaire et médecin, mais je peux toujours vous parler de ma rencontre avec l’ombre terrifiante! »
Elle avait réussi à susciter la curiosité de bien des gens avec ces quelques mots, alors ils s’installèrent confortablement afin d’observer Nemue.
« Et bien, c’était il y a de cela quelques mois, certains de mes employés étaient revenus paniqués d’une ronde près des bois parce qu’ils avaient vu une drôle d’ombre à l’allure terrifiante. Évidemment, je ne suis pas une adepte des expéditions en plein bois, alors j’ai dû faire appel à un ami aventurier, Monsieur O’Sullivan, dit-elle avec politesse en parlant de ce dernier.
- C’est lui qui l’a trouvé pour vous?
- Non, nous y sommes allés ensemble, et je peux vous dire qu’il n’avait pas eu son mot à dire à ce moment-là, même s’il aurait préféré que je reste chez moi. Je n’ai pas froid aux yeux moi et il faut dire que j’étais plutôt curieuse. Alors nous nous sommes tous les deux engagés dans les bois, avec son rarwük qui avait su suivre l’odeur laissée par la chose et cela nous a amené vers une caverne plus loin dans la forêt.
- Woooow un rarwük?!
- Mais arrêtez de l’interrompre!
- Ne vous en faites pas, c’est plutôt agréable de vous savoir intéressés. Enfin, une fois à la grotte, je n’avais que pour seule visibilité la lumière d’une pauvre chandelle. Je n’ai malheureusement pas de lunette de jour, puisque je n’en voyais pas l’utilité, mais il semblerait qu’encore aujourd’hui, je n’ai toujours pas appris ma leçon! Zadicus, le porte-chandelle…
- Attendez, vous avez donné un nom à votre porte-chandelle? C’pas un peu étrange?
- Il est vrai que si j’oublie de vous donner quelques détails vous n’allez pas me suivre… Enfin, Zadicus est l’âme artificielle résidente dans le porte-chandelle. Du coup, je n’avais que Zadicus comme lumière et nous nous trouvions dans la tanière de l’ombre! Celle-ci nous guettait cacher derrière les rochers et se déplaçaient à toute vitesse d’un point à l’autre! Même mon ami semblait avoir du mal à la suivre, malgré sa vision améliorée. Mais je vous l’ai dit! Je n’ai pas peur moi! Alors j’ai sorti de mon sac de mes provisions et j’ai tenté de l’attirer à moi! Il s’est rapproché doucement jusqu’à apparaître dans mon champ de vision et pour bien des gens cette créature aurait pu être considérée comme hideuse, affreuse et terrifiante, mais pour moi je la trouvais magnifique et elle a attisé ma curiosité. Elle s’est laissé approcher jusqu’à ce que je réalise qu’elle possédait un collier en cuir, bien trop petit pour la taille de son cou… Elle avait très certainement été abandonnée et certainement habitué à l’homme elle s’est aventuré près de chez moi en quête de nourriture.
- Vous avez fait quoi du la créature du coup?
- Et bien je l’ai soigné et maintenant elle m’accompagne partout où je vais. »
Eh oui! Elle venait de leur raconter le moment où elle avait trouvé son vaaki. C’était un moment important et une forme d’aventure à ses yeux qu’elle avait partagés avec son ami et où elle s’était aussi liée à la belle bête. D’ailleurs, ce dernier se trouvait un peu plus loin derrière allongé pour ne pas être dans les pattes de qui que ce soit.
- À qui le tour? Demanda-t-elle finalement le sourire aux lèvres.
Amarok, mon frouska est tranquillement installé non loin de moi, toujours un peu peureux - quoi que bien moins qu'avant - il observe les habitants en fête d'un oeil méfiant alors qu'une clope en main et une bière dans l'autre, je ris en discutant avec ces braves personnes. "Et là, Khalie et moi on arrête ces deux mecs, on fout le premier en cellule et j'te jure, c'était impressionnant! Il était presque aussi volumineux que toi Billy!" Dis-je au mec à côté de moi, un gaillard bien costaux qui pourrait presque compétitionner avec un certain tavernier. C'est à ce moment qu'on installe à côté de moi une belle demoiselle qui du coup n'auras droit qu'à la fin de mon histoire. "Khalie me dit : Mais il ne rentrera jamais! Et j'lui réponds : Allons Sunshine, s'il y a de la place pour un, il y en a pour deux! WOUARFOUAFOUAF..." D'accord, sortie du contexte et sans savoir que je parle de deux détenus et d'une cellule c'est sans doute bizarre mais pas ma faute si la poulette arrive au mauvais moment quand même si? Bref cela étant dit, semblerait que j'sois pas le seul à avoir des histoires sous la main! L'autre jeune fille, déjà installée à mon arrivée nous raconte une enquête sur laquelle elle a été! Alors elle est garde? Intéressant de trouver une collègue ici.
Une histoire de bonbec, de chocolat et de gros ours qui court dans la forêt? Et ben, c'est différent des enquêtes sur lesquelles je boss la plupart du temps c'est un fait! Ensuite c'est la belle et classieuse inconnue - définitivement pas le genre de poule de luxe qu'on s'attend à voir dans un tel village - qui prend la parole pour nous expliquer comment elle a rencontré son étrange compagnon. Vrai que la bête est impressionnante mais de là à la trouver monstrueuse? Ils ont pas vu ma gueule quand j'me transforme! O'Sullivan? Ce nom me dit vaguement quelque chose... Bah, ça doit pas être important, sans doute un idiot quelconque que j'ai croisé dans une taverne? La plupart des aventuriers sont des piliers de bar après tout!
"Et ben... Une histoire de bonbec et une histoire de rencontre avec une charmante créature... J'pense qu'il est temps que je prenne la parole!" J'me lève de ma chaise, me retenant de me mettre debout sur la table mais j'pourrais plus faire profiter de mon jeu d'acteur et de ma classe naturelle sur mes guibolles que sur la chaise. "J'vais vous raconter la fois où j'ai rencontré une terrible harpie!" Dis-je avec un grand sourire. "J'avais obligé ma collègue et subalterne à venir avec moi en mission, direction la ville aquatique pour enquêter sur un noble qui y organiser une soirée!"
"Mais il y a pas de harpie dans la ville aquatique!"
"Crois-moi Billy, cette sorte de harpie se trouve partout, mais surtout là où il y a du flouz... Ma collègue et moi nous sommes donc infiltrés dans cette soirée, l'avantage c'est qu'elle est d'origine noble donc bon, il suffit qu'elle dise son nom pour que tous les valets du monde s'écarte dans une courbette ridicule! Nous voici en place, dans la demeure de ce potentiel criminel, le but, rester discret!" Dis-je, marquant un arrêt pour me prendre une dose de nicotine et laisser monter le suspens. "Pourtant notre couverture est mise à mal alors qu'une morveuse apparait : la soeur de ma collègue! Crépage de chignon et dispute de gonzesse s'en suivre, la gamine fuit vaincue mais nous voici au centre des projecteurs et c'est alors qu'apparait la harpie! Elle attaque ma collègue d'un coup de griffe bien placé et alors que cette dernière pense à battre en retraite, je m'interpose! Je balance ses quatre vérités à la créature sauvage qui ne sait plus que dire, elle me regarde furibonde mais interdite face à mon charisme et ma classe naturelle et surtout, la menace de la cellule... Et ouai messieurs, j'avais rencontré la pire des harpies : La mère de ma collègue et par extension... ma belle-mère! WOUARFOUAFOUAF!"
— Petite, dans la garde il n’y a pas que des histoires de fabrique à bonbon non ? Tu n’as pas quelque chose d’un peu plus, je ne sais pas, épique ?
— Doli, on a des histoires cool pour le moment pourquoi tu veux plomber l’ambiance ?
— Je ne veux pas plomber l’ambiance, j’aimerais juste partir sur un autre registre. Ce n’est pas comme si je lui demandais de faire une danse sensuelle pour tout le monde.
— Putain de pervers.
Un regard tourné vers toi et tu hésites un peu. C’est moins amusant à y penser, mais peut-être que cela sera une bonne chose d’en parler en dédramatisant toute cette situation mine de rien. La petite dispute amicale continue alors que tu réfléchis toi-même à de comment le mettre, parce qu’il y a des éléments à ne pas divulguer forcément aux publics.
— Est-ce que vous avez déjà entendu parler du culte Sheitan ?
Il y a eu un petit silence à ta demande. Bien entendu que certains connaissent, il y a un hochement de tête sur ta droite et tu continues.
— Et bien, il y avait une course étrange qui faisait gagner des plateaux-repas qui se disaient d’un délice exceptionnel.
— Oh ! Oui, cette course d’il y a un an, tout le monde en parlait, puis ça s’est arrêté d’un coup… Il y avait une rumeur étrange rumeur de repas humain.
— Non, c’était vraiment ça ?
— La course en elle-même était amusante, cela demandait de faire cette dernière en étant tout invisible et avec un parcours d’obstacle. Le tout était de trouver des personnes fortes pour les faire venir à un lieu de rendez-vous secret et ensuite les préparer en repas. On s’est infiltré et on a réussi à démanteler ce petit bourgeon du culte sans avoir de victime supplémentaire.
Dans les non-membres de la secte. Dit comme cela ça semble plus sympa, comme la garde ayant fait quelque chose de cool et d’avoir infiltré un réseau pour le faire sauter facilement, mais tu as tout de même été en mauvaise passe et avec un dégoût de la viande pendant une grande période après cela. Vous êtes arrivé trop tard pour certains.
— Tu vois Doli, ils font de vraies assignations aussi.
— J’ai des doutes tout de même.
— T'abuses…
— Quelqu’un n’a pas une autre histoire pour lui changer les idées ?
@Xylia Mavrocordato & @Valentino Rivolti
Bon vivant, son voisin de table lui arrachait quelques sourires. Son rire communicatif était particulier et même si pour plusieurs il pouvait en devenir agaçant, Nemue pensait qu’il était bien mieux de côtoyer des gens heureux et que malheureux. L’ambiance est bien plus joviale et même s’il est normal de se sentir mal par moment, il était plus facile de miner le moral des autres. Après tout, l’humain a pour habitude de retenir bien plus facilement les aspects négatifs de la vie plutôt que de se concentrer sur les éléments positifs.
- En tout cas, je n’aimerais pas avoir à rencontrer une belle-mère comme la vôtre. Je l’aurais remis à sa place, mais certainement pas en lui rappelant ses droits.
En effet, les nobles évitaient tout esclandre public le plus possible à moins de pouvoir humilier la seconde partie. Il était clair que cette mère avait désiré humilier sa fille ce qui avait peut-être fonctionné ou pas. En tout cas, elle n’était pas spécialiste des ragots et même si elle pouvait les entendre, elle ne croyait pas tout ce qu’elle attendait. Après tout, si Michelle avait adopté un chaton, celui-ci aurait très bien pu se transformer en panthère étoilée mangeuse d’hommes.
Évidemment, après chacun une histoire, les villageois semblent toujours aussi curieux. Après tout, il y a deux gardes à leur côté et être courant des petites affaires de ces gens était certainement une grande source d’inspiration. Puis, cela leur permettait aussi de voir ce qu’il faisait pour eux. Nemue savait à quel point ils jouaient un rôle important pour le royaume autant dans l’ombre que pour le grand public et même s’il n’était pas toujours là, elle savait qu’ils travaillaient durement.
« Vous là! Vous êtes une noble, n’est-ce pas? Qu’est-ce que vous faites loin de chez vous?
- Hmm, noble ne veut pas dire cloîtrer chez soi. Je travaille malgré tout et j’aide les gens dans le besoin. Je suis venue jusqu’ici pour livrer les médicaments de madame Audette.
- Ahaha, une noble qui travaille, j’aurai tout vu.
- Oui, je possède une boutique à Manillam, l’Apothicarium, si jamais un jour cela vous dit. Je suis même liée aux Astres de l’aube puisque je suis à la fois médecin et apothicaire. Alors la prochaine fois que vous souffrirez d’un rhume, vous penserez à moi. Ajouta-t-elle sans même s’être énervée une seule fois tout en restant calme.
- S’cusez-le. Faut dire qu’on est pas habitué de voir des gens comme vous qui nous r’garde pas d’haut.
- Sinon, vous avez pas des histoires intéressantes de la noblesse, justement? »
Nemue leva sa bière à ses lèvres avant d’en prendre une bonne gorgée. On voyait qu’elle savait boire et qu’elle avait la levée du coude facile. D’ailleurs, sans même ajouter un mot, elle attrapa sa longue pipe dans son sac qu’elle emplit de tabac et utilisa sa pierre de feu pour l’allumer. Prenant une grande inspiration avant de rejeter la fumer vers le ciel, un sourire ce dessina finalement sur ses lèvres.
« Et bien, sachez que les histoires de la noblesse sont d’un ennui mortel et je n’ai pas spécialement envie de vous endormir. Mais bon, contrairement à ces deux personnes, je ne suis pas douée au combat et ne possède aucun pouvoir qui pourrait m’aider à pallier ce fait. Alors je ne suis pas du genre à vivre de grande aventure. Non, je dirais plutôt que je suis la pauvre demoiselle en détresse, dit-elle sarcastiquement suivit d’un simple rire.
- Vous êtes du genre à attirer les problèmes?
- Et bien, disons que j’ai peut-être un trop grand cœur et ne suit pas capable de dire non. Alors j’ai voulu aider un ami dans le besoin et nous nous sommes tous les deux retrouvés enfermés dans la cave d’une maison au fin fond de la forêt. J’ai été enchaînée comme une bête, on m’a craché dessus et on m’a battu pour avoir été au mauvais endroit au mauvais moment. Je suis bien heureuse que rien de plus ne me soit arrivé, mais disons que si nous n’avions pas trouvé le moyen de nous échapper, je n’en serais jamais revenue. Enfin, cet ami et moi nous nous sommes séparés plus loin. Pour ma part, j’ai pris la fuite vers le grand-port pour retrouver la maison d’un ami de confiance, mais pour la personne qui m’accompagnait, je ne sais toujours pas ce qu’il en soit advenu, mais je ne veux rien savoir. Enfin, ne vous inquiétez pas j’ai déjà parlé de tout cela avec la garde. »
Évidemment, elle avait évité les détails sur Aord et l’utilisation de son pouvoir pour éliminer leur ravisseur. Après tout, ce n’était pas utile de se remémorer ce genre de souvenir surtout qu’elle avait du logé chez Aslander jusqu’à s’être remise.
« Et vous vous promenez seule malgré tout cela?
- Il le faut bien. Je ne peux pas laisser un évènement comme celui-là guider entièrement ma vie. J’ai débuté un entraînement avec mon familier afin qu’il puisse me défendre et je suis sur le point de débuter quelques leçons d’escrime et d’autodéfense. Mais bon, assez parler de moi. Je suis sûre que mon voisin a bien des choses à nous dire! D'ailleurs, vous n'avez pas plus fort? Demanda-t-elle en levant sa chopine. »
C'est que bon, j'suis lieutenant quand même, faut pas croire que mes hommes enquêtent sans que je sois au courant! Petersen, j'me souviens que c'est le grand gaillard qui s'est occupé de cette enquête, j'me souviens qu'il a parlé de cette pauvre femme, à moitié nue et battue qui avait trouvé refuge chez un noble, j'me souviens de cette affaire concernant une sorte de livre étrange... Alors c'était elle? Putain le monde est petit tout de même. J'lui jette un regard en coin en reprenant une gorgée, j'voudrais bien lui dire quelque chose mais quoi? De ce que je sais, l'enquête est bouclée : une sorte de règlement de comptes avec des pierres précieuses ou une connerie du genre, j'crois pas que Petersen aurait baragouiner là-dessus, ce mec c'est un des rares en qui j'ai confiance pour être honnête, un colosse mais qu'est aussi bon que l'pain c'est moi qui vous l'dit! Non, j'préfère rien dire et me contenter de refaire mon numéro, parfois c'est mieux de faire le pitre non?
"Bon c'est pas tout ça mais avec vos histoires de viande humaine et de kidnapping - ou plutôt bellefemmenapping WOUARFOUAFOUAF - vous allez plomber l'ambiance! Il est temps de parler de quelque chose de plus joyeux, un souvenir agréable dans lequel tout se passe bien! C'est une fête ou merde?" Nouvelle gorgée d'alcool alors que Billy - j'sais plus lequel - m'interrompt.
"Tu nous as pas déjà raconté une histoire qui finie bien?"
"De quoi tu parles? Je t'ai parlé de ma rencontre avec la harpie, Ursulla ma belle-mère! T'es con ou quoi Billy? C'était ma pire aventure! Les monstres, les cultes, même un putain de bar qui ne vend que de l'eau ce serait plus agréable qu'une rencontre avec elle! Maintenant tais-toi et écoutes..." De nouveau, un petit moment de silence pour faire monter la tension. "Donc, j'partais en mission avec ma conjointe et une vieil... WOAW WOAW WOAW! Cette histoire est pas terminée et on veut pas spoiler le lecteur - ça c'est toi - donc parlons plutôt de la deuxième meilleure affaire de ma vie - qui est donc actuellement la première - bien, cette digression - gression - terminée, reprenons! "Donc, j'avais une mission avec ma conjointe et absolument personne d'autre! Une assignation confiée directement par le ministre de la magie en personne! Et ouai, rien que ça! Le mec est un brave type, il veut aider les jeunes - et moins jeunes - avec un pouvoir difficile à contrôler voir dangereux à se réinsérer dans notre belle société Aryonnaise... Du coup, on devait escorter une charmante demoiselle du nom d'Olivia Zacht, pour un entretien d'embauche, s'assurer que tout se passerait bien et qu'il n'y aurait pas de dégât quelconque. Et en résumé... Bah ça s'est super bien passé! On a visité la ville aquatique, on a bien été à son entretient, elle a été embauchée par un monsieur parfaitement sympathique et on a finit par bouffer une glace! Parce que être garde, c'est aussi cela! S'assurer que tout le monde a sa chance."
— Il faudra que je passe à votre boutique à l’occasion, je suis soigneuse dans mon régiment et apprendre de nouvelles choses après de personnes compétentes est toujours un plaisir.
— Comment tu sais si elle est compétente ?
— Elle a un commerce qui a une réputation au village perché et elle travaille pour l’Astre de l’Aube ?
— Mais ça veut rien dire, il paraît qu’il engage n’importe qui là-bas. Même que ce êtes remplis de poux !
— Totalement !
— Des poux ? Comment cela des poux ? Mais c’est qui vous a dit cela ?
— Heu… Merde… c’était qui ?
— Micalgue !
— Mais c’est un putain d’ivrogne pauvre tanche, c’est autant vrai que la fois où il a dit avoir triomphé d’un fenrir.
— C’est possible, tu sais.
— Le gars il se fait battre pas des bébés crocpoule, me prends pas pour un abruti.
Visiblement, assez rapidement le doute sur l’efficacité et le talent de Nemue se dissipe et cela va même de petit compliment à d'autres qui semble réfléchir à se fournir chez elle à la prochaine crise de rhum des foins qui se fera sentir. Tu laisses un peu ça de côté et t’intéresses un peu plus au second garde de cette table.
— Je n’aurais pas pensé que le ministre donne ce genre de demande à la garde pour le coup. Souvent, pas mal de nobles font des demandes en dehors parce que la garde coûte un peu trop il parait.
Tu fais de gros guillemets avec tes doigts. Comme si tu ne le savais pas en plus, ta propre famille ne fait pas appel directement à eux pour ce genre de souci. D’aprioris plutôt, parce que, pour l’avoir vécu, la paye est la même de travailler pour le royaume que pour un noble, enfin, ce n’est pas le sujet du jour.
— Si un jour, une assignation demande une soigneuse qui connaît un peu la forêt, j’aimerais en faire partie.
— Gamine, tu fais ton marché de relation là ?
— Je ne vais pas cracher sur de nouvelle alliance non ?
— Profiteuse.
— Totalement.
Un rire prend plusieurs personnes à cet échange, dont celui à l’origine de cela. Une cloche sonne et tu regardes les gens s’affairer un peu suite à cela, comme pour créer une petite estrade.
— Il se passe quelque chose ?
— Oh ! Rien de bien grave, on va tirer au sort le concours de la soirée. Si le sujet vous tente, participez aussi. Cette fois c’est assortiment de biscuit du boulanger du coin le grand prix. Ce n’est jamais énorme, mais c’est pour s’amuser, passer un bon moment et faire tourner les commerces du coin.
— Pourquoi pas ?
Un enfant monte sur l’estrade et semble fouiller en boucle le sujet à piocher au hasard.
— Random, pense à te bouger un peu.
La main du petit sortit du chapeau, vide, fit un doigt d’honneur à celui lui ayant dit cela avant de replonger à son brassage. Le thème choisi ? Cela sera annoncé par quelqu’un d’autre que toi.
@Xylia Mavrocordato & @Valentino Rivolti
- Désolée madame, on a que ça à boire pour la soirée. Disons que n’ayant pas de taverne, on essaie d’encourager le petit producteur du coin. Précisa-t-il après la question de Nemue.
Elle haussa les épaules avec un léger sourire. Tant pis, elle se contentera de bière alors, même si elle n’était pas si mauvaise que cela. La demoiselle n’avait pas spécialement fait attention aux regards de son voisin de table lorsqu’elle avait raconté son histoire en omettant certains détails. Après tout, elle ne voulait pas attirer des ennuis à Aord et elle se doutait bien que ce dernier s’était sûrement rendu jusqu’à la garde pour raconter sa propre version. *Rien ne serre à me perdre dans le passé, Nemue. Profite de cette soirée en bonne compagnie et continue d’avancer. * se dit-elle en son for intérieur.
Tournant légèrement la tête en direction de la jeune femme, cela fit glisser sa longue chevelure ébène sur ses épaules et elle l’écouta avec intérêt.
- Bien sûr que vous êtes la bienvenue à ma boutique… dit-elle avec un petit moment d’hésitation en fronçant légèrement les sourcils tout en pinçant les lèvres. Je ne pense pas que nous nous soyons réellement présentés, finit-elle par dire avec un léger rire. Vous pouvez m’appeler Nemue.
Pour la suite, elle écoute attentivement ce que le garde à ses côtés semblait avoir à dire. Il parlait beaucoup de sa conjointe ce qui fit à comprendre à Nemue qu’il n’était pas seul, mais elle n’était pas là pour jouer la séductrice. Seulement, elle se voyait mal lui demander un peu d’aide à savoir s’il pouvait l’aider à l’héberger pour la nuit afin d’éviter de futurs problèmes. Peut-être que la guérisseuse avait avec elle une tente ou quelque chose dans le genre. Sinon, elle devra demander à l’un des villageois présents.
- Heureusement que votre histoire se termine bien. Je ne comprendrai jamais ces manies de toujours vouloir frapper sur plus faibles que soi. Des adultes qui s’en prennent à une jeune femme c’est d’une bassesse.
Au moins, les deux gardes avaient su s’occuper de la situation avec brio tout en permettant à cette Olivia de profiter du village aquatique.
Continuant de siroter sa bière, elle ne se mêle pas trop à la suite de la conversation. Agrandir sa toile de relation n’était pas une si mauvaise idée et Nemue pourrait tout aussi bien leur parler de son pouvoir afin de leur offrir son aide au besoin, mais il y avait bien trop de têtes présentes pour qu’elle décide de le faire. Ils avaient peut-être entendu parler de la sorcière, celle qui pouvait parler avec les morts, mais personne ne pouvait réellement dire que cette rumeur lui était reliée.
Le monde se bouge et Xylia pose des questions. Qu’est-ce qui se passe? Et voilà qu’on leur explique qu’ils sont sur le point de commencer leur petit concours du soir et il y avait un petit prix à gagner à la fin. Nemue décida de se prêter au jeu et se leva afin de rejoindre le reste de la foule.
- Le défi de ce soir est de faire votre meilleure imitation d’animal! S’écria finalement Random en lisant le petit bout de papier qu’il avait sorti de son chapeau.
- Ah! Je l’aime ce défi-là!
Soudainement, Nemue recula un peu pour essayer de se diriger vers l’arrière de la petite assemblée. Était-ce la gêne, ou parce qu’elle ne savait juste pas quoi faire, mais elle sourit, non pas de l’un de ses sourires charmeurs qui avait le don de mettre tout le monde à ses pieds. Pas l’un de ses sourires remplis de confidence, mais bien un sourire nerveux et à la fois surpris.
- Je dois vous avouer que je n’ai pas assez bu pour avoir le courage de faire ce genre de chose.
J'me tourne vers la noble dame qui se présente sous le nom de Nemue... J'vais garder cela en mémoire, on sait jamais si cette affaire d'enlèvement avaient de nouvelles évolutions après tout.
"Lieutenant Valentino Rivolti! Pour votre plus grand plaisir j'en suis sûr!" Dis-je avant de ricaner légèrement. "Quant à toi ce sera avec plaisir! J'pense que le royaume y gagnerait à ce que les régiments bossent un peu plus ensembles, si j'peux avoir une médic sur le terrain avec moi j'vais sûrement pas dire non!" Les relations c'est effectivement important et puis, faut savoir s'entourer dans la vie! Quelqu'un capable de me remettre sur pied après que j'ai joué les fanfarons et que j'ai bourré dans le tas? Putain ouai je signe à deux mains c'est un fait! Soudain, semble y avoir de l'animation et un gamin monte sur une estrade, un doigt d'honneur plus tard - ce qui me fait marrer plus que ça ne le devrait mais ce genre de morveux irrespectueux ça me rappel des choses - le concours est annoncé : imiter des cris d'animaux? Oh putain c'est le genre de conneries auxquelles je participe forcément!
C'est pas le cas de la belle dame, se reculant elle affirme qu'elle n'a pas assez bu pour cela? J'secoue la tête en prenant une grande rinçade de bière et dépose mon verre sur la table avec une certaine force, poussant tous les regards à se tourner vers moi. "Allons poulette, on est entre ami c'est juste pour s'amuser! D'ailleurs, j'peux vous faire mon imitation de la poulette si vous voulez!" Dis-je avec un grand sourire qui ne peut que faire comprendre le caractère explicite de ma remarque - et surtout proposition - ô combien beauf... Cependant, un regard vers la scène sur laquelle se trouve le petit Random me fait vite secouer la main devant moi. "Ouai non... Y a des gamins! Ce serait pas correct de leur faire entendre ce genre de poulette! WOUARFOUAFOUAFOUAF!"
"Ça alors! Très belle imitation du chien!"
Ok là, j'sais pas si j'dois être flatté ou insulté du coup, j'me marre de nouveau avant de reprendre une gorgée de ma bière.
— Je suis Xylia, soigneuse dans l’escouade de Faucon chez les Belluaires.
— C’est un peu pompeux comme titre non ? En plus tu as déjà dit être soigneuse, c’est un peu redondant, non ?
— Si, complètement, mais on tente bien de faire le beau avec ce qu’on peut.
— Tu as raison gamine.
Un nouveau rire ponctue la fin de cette phrase et même si cela blesse un peu ton égo a chaque fois d’entendre une gamine qui sort des lèvres d’une personne, cela reste un moment plaisant. Il serait horriblement simple de gâcher toute l’ambiance en se plaignant des appellations, mais tu as d’autres choses à faire de ta nuit. Comme profiter, tout simplement.
Un verre à la main et le buvant tout en regardant la prestation de Valentino, tu te retiens comme tu peux de ne pas rire face à sa prestation. Un villageois prend sa place pour faire une imitation de cochon de toute beauté et une part de toi hésite à suivre l’exemple de Nemue. Est-ce que la honte d’être sur scène en vaut vraiment la peine ? Voilà qu’un chaton est mimé et cela rigole à la triche, car c’est fait par un hybride félin qui change d’imitation en une poule au final sous les rires joyeux de l’assistance. Finalement, tu te décides à tenter le coup aussi.
— À mon tour alors…
Suite à cela tu montes sur la scène et te laisses aller au sol avant de faire une imitation d’un poisson hors de l’eau qui tente de sauter. C’est parfaitement ridicule et il y a un moment de perplexité suite à ton imitation avant que les premiers rires arrivent.
— Le poisson hors de l’eau est un peu étrange non ?
— Oui, au moins elle n’a pas peur de salir ses vêtements.
— C’est sûr que là ça va demander un coup de neuf.
Tu regardes ton ensemble en te redressant et c’est plus que vrai, mais c’était tout de même amusant à tester et la tape amicale assez forte que tu as suite à ta prestation par un des compagnons de ta table te confirme que c’était une bonne idée de tenter le coup tout de même. Par contre, clairement, ta prestation n’est pas celle qui aura retenu l’attention du jury du jour.
— Des fêtes comme cela il faudrait en avoir plus.
— Reviens nous voir régulièrement gamines.
Tu hoches la tête avec plaisir et décides de juste continuer de profiter du moment sans te prendre la tête. Un moment d'évasion, cela fait aussi du bien de temps en temps.
@Xylia Mavrocordato & @Valentino Rivolti
Ainsi donc, Nemue était donc en présence du très cher Lieutenant Valentino Rivolti. Son nom lui parlait clairement et il s’agissait très certainement de l’un des gardes qui se trouvaient au sud. Enfin, elle n’était trop sûre, mais il lui semblait déjà avoir entendu ce nom, du moins, peut-être est-ce que cela avait prononcé dans une discussion entre deux nobles. À voir sa joie de vivre et du fait que sa présence ne se fait pas oublié, il ne serait pas rare qu’il soit sujet aux rumeurs. Pour la seconde, le prénom de Xylia semblait lui parler bien plus que le reste. Après tout, ce n’était pas commun. Elle plissa les yeux et pinçant son menton entrent son pouce et son index réfléchissant ainsi à l’endroit où elle pouvait l’avoir vu.
- Ah mais oui! S’exclama-t-elle. Vous êtes la demoiselle qui a travaillé pour moi! Enfin, nous n’avions pas eu la chance de nous rencontrer et n’avions communiqué que par lettre. C’est un plaisir de vous rencontrer en chair et en os. Vous avez été d’une bien grande aide!
Pour la suite, vous la connaissez, Nemue s’était alors reculée parce que son égo avait quelque peu pris le dessus l’empêchant ainsi de jouer de la sorte. Attention, elle ne jugeait pas les autres qui le faisaient et les trouvait bien courageux de monter afin de faire quelques imitations, mais elle se savait juste bien trop fière pour le faire elle-même. Ce n’était pas qu’une question de noblesse ou de rang, mais simplement de caractère. Dans tous les cas, elle s’amusait beaucoup malgré tout et profitait de la soirée comme tout le monde. Bon il faut dire qu’elle avait bien ri lorsqu’on avait confondu le rire du lieutenant avec l’imitation d’un chien après avoir attiré l’attention de tout le monde sur lui alors qu’il avait proposé de faire l’imitation de la poulette. Déjà, elle avait compris tous les sous-entendus graveleux à cette phrase et le fait qu’il parle de gamin avait donné raison à ce qu’elle pensait.
- Vous êtes incorrigible, Lieutenant, dit-elle en secouant la tête tout en prenant une gorgée de sa bière.
Elle observa la suite, allant du cochon au chat jusqu’au magnifique poisson hors de l’eau joué par Xylia. Nemue applaudit fortement après cela et décida de se faufiler vers l’un des hommes qui se tenait doucement en retrait.
« Excusez-moi. Je ne sais pas trop à qui m’adresser, mais est-ce que je pourrais prendre quelques minutes de votre temps?
- Bien sûr, je vous écoute.
- Vous connaissez la vieille dame, Audette qui vit non loin du village?
- Oui, bien sûr qui ne la connait pas. Un vrai petit rayon de soleil quand elle nous rend visite.
- Et bien, j’ai un petit service à vous demandez. Je sais que vous êtes certainement occupé, mais serait-il possible que vous vous passiez le mot pour lui rendre visite plus souvent, voir même lui apporter ses courses de temps à autre? Elle se sent extrêmement seule et sa famille ne lui rend presque jamais visite. Puis je suis sûre qu’elle pourrait apprécier passer un bon moment comme celui-là avec vous.
- Je ne savais pas… me dit-il un peu attristée de la situation. Merci de me l’avoir dit. Nous nous occuperons bien d’elle. Ne vous inquiétez pas.
- Merci beaucoup. »
Elle s’éloigna finalement de l’homme avait de se rapprocher de son vaaki qui était resté bien sage tout au long de la soirée. Malheureusement pour elle, le temps continuait de défiler et elle n’avait toujours pas de toit où dormir. Le familier, sentant sa maîtresse arrivée, se leva et s’assied face à elle attendant évidemment la caresse qu’il allait recevoir.
- Il semblerait que Nymphe, toi et moi allons dormir à la belle étoile ce soir...
Nemue était prête à ouvrir ses portes pour aider n’importe qui, mais quand il s’agissait de l’aide pour elle, elle avait surtout peur de déranger les autres. En tout cas, elle n’allait pas manquer de remercier et de saluer tous les gens qu’elle avait croisé avant de partir, ça c’est sur.
"Vous savez m'dame, j'ai tendance à dire qu'il faut toujours rester fidèle à ce qu'on est... J'suis un bon garde et un bon gars mais j'vais pas devenir chiant du jour au lendemain, surtout pas dans une fête." Petit rire qui s'accompagnerait bien d'un clin d'oeil si ça me rendait pas complètement aveugle pendant un bref instant. J'regarde le reste des imitations : j'éclate littéralement de rire devant la prestation de la jeune garde. Bon on peut pas dire que le poisson crie fort fort mais malgré tout, c'est un superbe spectacle qui en dit gros sur l'humour de la jeune femme. Le genre de connerie que j'apprécie diront certains et ils auront raison! Même si elle ne gagne pas le concours, on peut dire qu'elle l'a gagné dans mon coeur! Finalement le jury tranche pour la jeune hybride qui a imité la poule et je soupire doucement avant de regarder amusé la noble à mes côtés. "Je savais que j'aurais dû faire mon imitation de la poulette au final!" Nouveau rire...
Nemue se barre un moment, histoire de discuter avec un gars du village de Lucy seule sait quoi exactement et moi, j'en profite pour causer avec la demoiselle du village perché : c'est que j'veux en savoir plus si on doit un jour se faire une mission ensemble, mieux vaut prévoir le coup après tout. Finalement, les bruits de la fête commence à s'estomper alors que la nuit devient plus noire, les gens vont se coucher. On me propose bien l'hébergement mais en voyant Nemue se diriger vers son familier, j'refuse en remerciant le p'tit vieux qui m'a fait l'offre. J'suis pas le genre de mec qui vais dormir bien tranquille dans un lit en laissant une jeune femme pieuter à la bonne étoile. J'vais pas non plus envahir son espace personnel, mais en restant dehors j'peux au moins m'assurer que personne l'emmerdera!
Le lendemain, j'dis au revoir à tout le monde, les villageois, Nemue à qui je signale que j'irai sans doute voir sa boutique un de ces jours et à Xylia à qui j'affirme qu'elle entendra parlé de moi pour une mission un jour prochain. Finalement, Amarok et moi on reprend la route, direction le grand port.