Un petit rire t’échappe à la déclaration de Saryna, puis tu fais un clin d’oeil à Fauve, et lui soufflant que ce n’était que partie remise. Tes doigts effleurant un instant sa peau, avant de partir aider la femme de Devon, tout en faisant un petit tour du périmètre. La soirée passa rapidement et
tu en profitas pour partager et terminer le gâteau aux noix que tu avais acheté avant de rejoindre tes deux compagnons. Tu optas pour passer la nuit à l’extérieur malgré l’offre de partager l’emport’tout. Le temps était assez clément pour que tu puisses profiter du ciel nocturne sans souffrir ni du froid, ni de la chaleur.
Le début de la nuit fut calme, le silence n’étant troublé que par le hululement d’une chouette ou par le bruissement des feuillages. Ce n’est qu’à l’aube, que tu les entendis. Des gens approchaient.
”Tu sais combien ils sont ? Demandas-tu à la petite vipère qui revenait vers toi, sûrement pour te prévenir de l’arrivée de quelques intrus.
”Vu cinq...” Elle se glissa jusqu’à tes jambes.
”Approcher vite.” Tu hésitas quelques précieuses secondes. En venant si tôt ces hommes ne vous voulaient certainement pas du bien. Devrais-tu réveiller les autres ? Ou te cacher tant que tu le pouvais ? Tu fis un premier pas vers la forêt avant de t’arrêter, pour revenir vers la tente. Tu ne pouvais pas abandonner la jeune mère.
Tu entras dans la tente et repéras en premier Fauve et son chien. Tu t’approchas, fis renifler tes doigts au fidèle compagnon de l’aventurier avant de le secouer doucement. Posant une main sur la bouche de celui-ci pour l’empêcher de crier ou de parler trop fort. Un doigt posé sur tes propres lèvres pour l’inciter à baisser le ton, tu chuchotas :
”Je pense que les fameux collecteurs de taxe sont là. Ils sont cinq. ” Annonças-tu dans un murmure, avant de lui faire signer de se préparer en montrant ta dague. Tu te dirigeas ensuite vers la femme, quand l’un des hommes prit la parole, leur signalant qu’ils ne pouvaient dormir ici sans payer. Tu grimaças. Ils avaient été plus rapides que tu le pensais. Tu fis signe au maître-chien que tu allais les occuper.
Tu sortis de l’emport’tout en affichant un sourire. Tu les regardas tour à tour... Il y en avait trois devant toi. Ils avaient tous des bandits de grands chemins qu’on pouvait retrouver dans la littérature. Aucune originalité.
”Allons, même pas des salutations ? Je n’étais pas au courant qu’il y avait des taxes de séjour par ici.”Déclaras-tu d’une voix claire et parfaitement audible pour tout le monde.
”Et en plus j’ai le droit à trois grands gaillards juste pour moi et ça si bon matin ? Je me sens vraiment privilégier.” Ajoutas-tu pour informer Fauve, que tu en avais qu’il devait y avoir deux qui tentaient de se faire discret.
”Comment ça juste pour vous ? L'autre con a dit qu’ils étaient trois, deux mecs et une putain de gonzesse.” Demanda l’homme à droite, une main sur le pommeau de son arme. Tu haussas un sourcil.
”Trois ? Qui que ce soit il vous a mal informé... Un sifflement se fit entendre ton prêt de ton oreille. L’un des hommes se trouvait dans ton dos, et l’autre n’avait pas encore été repéré.
”Ca change rien y a qu’à prendre son argent et vider sa tente !”[b] Grogna un second, en faisant un pas vers toi, avant que le “chef” ne l’arrête, ses yeux fixés sur toi. [b]”Ou sont-ils ?” Tu clignas des yeux bêtement, te gratta la tête.
”Qui ça il ? Et je vous interdis de toucher à mes affaires ! Je n’hésiterai pas à en informer la garde !” Protestas-tu en tapant du pied. Le chef sembla s’énerver, tu voyais son sourcil tressauter.
”bah, il a les nerfs qui lâchent facilement lui...” ”On sait qu’ils sont là.” Siffla-t-il, avant de regarder ses deux hommes.
”Ils sont dans la tente ! Faîtes les sortir qu’on s’occupe d’eux !