Une lueur aveuglante et vous voilà disparus alors que vous vaquiez à vos occupations. Vous en avez déjà entendu parler, la déesse Lucy semble emporter des gens ailleurs pendant quelques heures depuis plusieurs semaines. Pourquoi ? On ne sait pas mais il s’agit peut-être de les sauver d’un accident ? Bien malin celui qui pourrait le dire.
De votre côté, vous vous réveillez face contre pierre. Autour de vous, des murs de pierres taillées. Derrière vous, un sablier s’écoule lentement. Déjà, la moitié du sable est tombés dans la bulle inférieure… A l’opposé, un escalier monte vers des étages supérieurs.
Quel est cet endroit ? Pourquoi vous ? Il va falloir le chercher…
Participants : Diane Avalon Emerald Aubeclair
Challenge RP : Vous écrirez vos postes selon le point de vue des insectes peuplant cette tour.
Tes petites ailes vibrent doucement alors que tu cherches du sang frais pour pouvoir donner naissance à d’adorables petites larves. C’est que tu espères donner naissance à une grande et belle portée pour la future génération ! Il te faut donc trouver un animal dans le liquide vital serait riche afin d’avoir toutes les chances de ton côté ! Et aujourd’hui, tu te trouves bien chanceuse, puisqu’il y a deux nouvelles bestioles dans ta tour ! Si tu ne te trompais c’était des “u-min”. Les deux “u-min” étaient sortis de nulle part il y a quelques minutes déjà -ou peut être quelques heures maintenant- cela t’avait d’abord effrayé, mais la faim te taraudait et tu devais penser à ta progéniture. Tu avais entendu un autre moustique dire qu’ils étaient meilleurs que vos rats et autres mulots habituels.
Sans perdre plus de temps, tu t’envoles, évites une toile d’araignée, survole quelques cafards pour ensuite atterrir sur l’une des deux créatures. Un doux fumet s’en dégage, et si tu avais pu tu en aurais certainement salivé ! Tu ne peux plus attendre ! Il te faut absolument goûter à ce sang prometteur ! Tu piques, enfonçant ta trompe dans la peau de ta proie... et là c’est la révélation : DE-LI-CIEUX.
Pique, pique, pique ! Tu en veux plus ! Malheureusement, ton festin doit s’arrêter, le bruit que tu fais et tes vilaines piqûres semblent avoir réveillé ton nouveau garde-manger. Sa patte te rate de peu alors que tu t’éloignes rapidement. Un grognement s’échappe de lui. Des sons bien incompréhensibles lui échappent :
”Qu’est-ce que... Où-je suis ?”
Tu ne le lâches pas des yeux alors qu’il se redresse. C'est vachement grand un “u-min” tout de même, mais au moins ça fait une belle réserve de sang ! Il ne parle plus, mais semble s’agiter alors qu’il tourne sur lui-même avec une drôle d’expression sur son visage. Sa bouche est grand ouverte, comme ses yeux. Puis, un bruit strident se fait entendre et qui émane toujours de ta proie. De ses grandes pattes, il traverse la salle, semblant chercher quelque chose alors qu’il tourne en rond comme un lion en cage.
”Par Lucy... Comment je suis arrivé là ? Je me suis fait enlever c’est ça ? Il faut absolument que mère paye la rançon... C’est obligé, elle attend un futur petit-fils... Oh, non, non, non... Pourquoi moi ? Je ne veux pas mourir avant d’avoir acheté la nouvelle collection de cet été !”
Le bruit provenant de lui a légèrement changé, il semble plus grave ? Plus bas ? Comme s’il se parlait à lui-même... et c’est entrecoupé par de petits bruits rigolos alors que ses yeux semblent humides. Est-ce que les “u-min” produisent de l’eau ? Ça serait une découverte édifiante dont tu pourrais te vanter auprès des autres moustiques ! Curieuse, tu le ne lâches pas, tout en gardant un petit peu de distance. Il ne faudrait pas que le spécimen “d’u-min” t’attaque !
5 (ou plus) mots catégorie "animal" => Case mai
« V’la ti pa qu’c’tun sacré bordel c’t’affaire ! » Avait gémit l’alchimiste en se relevant ici, faisant craquer tout ses vieux os.
Ô miracle ! Georgies était maintenant bilingue -en plus d'avoir fait un petit bond d'une centaine de lieues ! Ainsi il ne fut pas surprit de comprendre le sens des mots du gros balourd moustachu qui daignait enfin émerger. « T’as prit ton temps Billy » aurait volontiers répondu Georges. Malheureusement il ne parlait pas l’u-min. De toutes façon elles étaient des créatures étranges et il ne les décodaient pas encore correctement. Hautes comme un mur, elles hurlaient dès qu’elles voyaient Georgie ou sa famille. Heureusement, il était un cafard malin et avec le temps il avait finit par comprendre ; ils étaient des cafards dotés de grands pouvoirs, capable de faire piailler même les plus braves. Son pouvoir se confirma une fois de plus lorsque l’u-mène allongée sur le sol, leva douloureusement la tête. Le regard vague elle fronça les sourcils sans comprendre d’où elle était arrivée. Georgie aussi ne le savait pas et il s’en fichait bien. Il la trouvait intrigante, c’est tout. Néanmoins il changea d'avis dès l’instant où un cri strident franchit la barrière de ses lèvres. La vivacité des u-mins avait toujours été surprenante. Parfois, surtout lorsqu’ils avaient peur, ils se redressaient comme des ressorts à la vitesse de l’éclair. C’est exactement ce que venait de faire la jeune u-mène.
- OH PAR LA SAINTE QUELLE EST CETTE HORREUR ! Gémit-elle avant que son teint de cuivre ne devienne aussi pâle que les fesses d’un vieux alchimiste décrépit et maintenant desséché quelques escaliers plus bas. Ses yeux couleurs ailes de cafards s’étaient ensuite levés en direction du gros bonhomme à moustache. - Qu-qui êtes vous ?! Avait-elle croassé. Visiblement boucles brunes perdait encore plus de sa superbe maintenant qu’elle faisait face à son semblable.
Georgies connaissaient bien les u-mins. Suffisamment en tout cas pour savoir que cet échange serait long alors il posa son fessier sur la pierre, leva ses grandes antennes vers le plafond et s’apprêta à les écouter. Après tout ce n’était pas tout les jours que l’on avait de la compagnie. Toutefois, George aurait du se souvenir d’une chose : Les u-mins n’aiment pas les cafard. Il s’en souvint lorsque la semelle d’une chaussure l’écrasa.
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Un cri strident et plus aigüe se fait entendre, il provient de l’autre “u-mins”, dont la peau semble avoir perdu quelques couleurs à la vision de Georges. C’était un cafard célèbre dans la tour. L’élite de son espèce et un grand savant ! Certains disaient qu’il comprenait les “u-mins”. Tu n’étais donc pas étonnée de le voir ici, sûrement allait-il pouvoir te traduire ce que disait ton garde-manger ! D’ailleurs, la femelle semble effrayée par ton grand dadais et celui-ci se tourne vers elle. Tu vois les petits poils au-dessus de ses yeux se froncer. Il est dans une posture défensive aussi.
”Vous, qui êtes-vous ?” Il recule méfiant. Tu ne comprends pas pourquoi ils agissent ainsi l’un envers l’autre. Ne sont-ils pas de la même espèce ? Ou alors les “u-mins” étaient peut-être comme les mantes-religieuses ? Peut-être qu’elle allait couper la tête du mâle pour la dévorer ? Perdue dans tes hypothèses, tu ne vois pas l’homme faire un dernier pas. Le pas de trop. Crack! C’est sur ce bruit terrible et affreux que tu reviens à la réalité. Le grand “u-min” vient d’écraser Georges. Tu te figes. Oh, non ! Comment avait-il pu finir ainsi ? Lui, qui était un exemple pour vous autres ? Et tu n’avais rien vu venir ! Quel jour terrible pour les cafards ! Pour votre société ! Tu virevoltes. Que devais-tu faire ? Tu t’approches du petit corps... mais il ne reste que de la bouillie. Georges était mort, emportant avec ses connaissances du langage des “u-mins”.
”... Non. Calmons-nous. Vous étiez vous aussi évanouis quand je me suis réveillé ici. Je pense que sommes tous les deux des victimes. ” “L’u-min” prend de grandes inspirations, et il passa sa patte dans ses boucles ébènes, avant de regarder à nouveau la possible prédatrice. “Par le plus grand des hasards, vous vous ne souviendrez pas de votre arrivée ici ?” Tu ne sais pas ce qu’il raconte et tu ne le sauras certainement jamais, maintenant que Georges n’était plus. Dans tous les cas, l’eau en coule plus de ses yeux et il continue de communiquer avec la femme. “Personnellement, j’étais en train de faire les boutiques quand je me suis réveillé ici...” De là où tu es, près du corps de Georges, tu peux voir son regard s’éclairer. “Attendez... Il y avait cette histoire dans le journal il y a quelques jours, des gens qui disparaissent quelques heures pour des raisons inconnues. Ca expliquerait pourquoi je ne me souviens de rien d’autre qu’un flash lumineux.”
A nouveau, il recommence à tourner sur lui-même. Est-ce un comportement habituel chez cette espèce ? “Je ne me souviens pas des détails, mais je suis sûr qu’ils finissaient tous par revenir ! Il doit donc y avoir un moyen de déclencher ce retour !” Il allait commencer à te donner le tourni, quand il s’arrêta finalement pour regarder le sablier. “La moitié du sable s’est déjà écoulé... Il n’y a plus de temps à perdre, mon petit oiseau ! Nous devons nous dépêcher !” Il parle vite et jette de nombreux regards à la femelle, puis tu le vois se diriger vers les escaliers qui montent vers les étages supérieurs. Tu n’y vas jamais... Et tu n’as aucune envie d’y aller. Tu t’envoles donc, préférant retourner dans ton nid en espérant que ton garde-manger reviendrait vite sur ton territoire... et qu’il ne se ferait pas manger par la femelle.
Heureusement les fonds de cave étaient toujours très peuplés, en témoignait les fourmis qui n’avaient pas perdu de temps pour aller se repaître du petit corps sans vie à moitié collé sous la semelle. Ainsi ce fut au tour de Tobby la mouche d’observer cet étrange scène. A vrai dire il les observait depuis un petit moment déjà, bzbztant ci et là en se tenant toujours suffisamment loin pour que personne ne le remarque. Tobby n’avait pas tellement envie de finir comme Georges. Néanmoins il n’était pas mécontent, il n’avait jamais aimé ce cafard. Son attention se rapporta rapidement sur les deux u-mins. Ils n’étaient pas les premiers spécimens qu’ils rencontraient. Par le passé, avant de venir ici, la jeune mouche vivait également chez le vieux alchimiste et il avait eut l'occasion d'en croiser de toute sorte. Des grands, des petits, des jaunes, des blancs et même des noirs ! Malheureusement lui n’avait pas eut la chance de devenir bilingue. Non, lui, la seule chose dont il avait hérité c’était… De cette sombre tour où il crevait aussi bien de soif que de faim et où il n’avait d’autre choix que de faire comme les autres et becter ce crétin de cafard. Par chance il n’était pas difficile et il voleta jusqu’à la dépouille. Bien installé à sa petite tablée, en compagnie de ses camarades fourmis -qu’il tenait éloigné car ces dernières tentaient toujours de lui chiper un bout de patte-, il prit un peu plus de temps pour observer le spectacle qui lui était offert.
Passé le moment de panique, l’u-mène dont les fils de tête couleur aile de cafard semblaient avoir été coiffés avec un pétard se tourna en direction du mâle. Elle n’avait pas l’air terrifié pourtant la méfiance se peignait sur chacun de ses traits. Même Tobby pouvait le voir.
- J’étais… L’u-mène regarda le sol, regarda Tobby, et lui adressa un coup d'œil écœuré. Pour toute réponse il agita l’une de ses ridicules pattes, qu’il rangea bien vite après qu’une fourmis tenta de la lui croquer. Il lui adressa d’ailleurs un regard mauvais et s’envola pour voir la scène du dessus. - Avec un ami. Mais là n’est pas la question…. Reprit-elle. - Peut-être avez vous raison, et nous rentrerons à la maison en un rien de temps. Faut-il attendre la fin du sab… Elle n’eut pas le temps de terminer sa phrase, l’umin s’était déjà précipité vers les escaliers. Tobby soupira ; sa distraction s’en allait. - Attendez ! Interpella Femelle-aux-fils-couleur-grumeau. - Regardez ! Et elle pointa du bout du doigt une écriture qui trônait fièrement aux pieds du sablier.
Tobby n’avait jamais pu la déchiffrer, il n’était pas bilingue lui ! Néanmoins il était curieux de savoir ce qu’allait faire le couple. Les autres s’enfuyaient quand même par les escaliers et il ne les revoyaient jamais. Adieu distraction, encore.
- Wét ende si. Articula-t-elle. - Cela vous parle ? Je… Ne suis pas sûre de connaître ce langage.
Et pour la première fois depuis que Tobby les observaient, il vit briller une étrange lueur dans le regard de l’u-mène. Juste avant, que d’un mouvement vif, elle ne lui assène un délicat mais pas moins violent, coup de tatane.
- Je l’ai eut ! Furent les derniers mots qu’entendit Tobby avant de mourir.
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“Wei end si ? Wai... Wet ende si... Ça ne me dit strictement rien. C’est peut-être une énigme ? Ça expliquerait le sablier... ” L’u-min continuait à marmonner dans ses poils de tête, penché en avant pour regarder la fameuse écriture sur l’écriteau non loin de l’endroit où tu terrais. Ils ne devaient surtout pas te voir ! Le cri “joyeux” de la femelle te fit frémir. Elle avait un regard de prédateur et venait de frapper un des nombreux habitants de la tour, même l’autre semblait surpris. Combien d’entre vous perdrait la vie aujourd’hui ? Tu n’avais rien manqué du spectacle. Ces deux “u-mins” étaient décidément très violents et tu te jurais de rester à distance de ces deux-là. Tu avais vu le grand u-min écraser ton père : Georges. C’était de lui que tu tenais ton intelligence et ta compréhension de leur langage –que tu jugeais primitif. Mais contrairement à lui tu n’étais qu’un jeune cafard craintif, ainsi tu étais dissimulé dans la narine de la statue.
Tes petites antennes s’agitèrent alors que tu voyais le mâle s’agiter et c’était quoi une énigme ? Ne pouvait-il pas se calmer tous les deux. “Nous devons la résoudre mon petit oiseau, surtout si nous voulons sortir d’ici avant que le dernier grain de sable ne tombe !” Il se rapprocha de l’autre u-min et tendit sa patte vers elle. Qu’est-ce que ça signifiait ? Une sorte de signe de reconnaissance comme pour les abeilles et les fourmis ? “Collaborons pour sortir d’ici, c’est la meilleure décision que nous puissions prendre.” il montrait aussi toutes ses dents... Est-ce qu’il la menaçait ? C’était vraiment terrifiant. ”Ah, et appelle moi Emerald, ça sera plus simple que toi ou hé ” Bon, ce n’était pas clair, il semblait vouloir faire ami-ami, mais les gestes te paraissaient menaçants... Il s’éloigna de ta cachette, invitant sa compagne à le suivre vers les escaliers.
Mais pourquoi iraient-ils là-bas ? Quelle drôle d’idée ! Tu les suivis de loin, tu devais les surveiller. Il ne faudrait pas qu’ils touchent à quelque chose qui pourrait mettre ton chez toi en danger. Tu allais devoir agir même si tu n’aimais pas ça ! Tu utilises donc tes ailes pour te rapprocher, malheureusement tu es loin d’être aussi à l’aise qu’une mouche et tu ne peux que faire de courtes distances. Le grand u-min descend les escaliers en vitesse, un peu trop pour toi. Et pourtant tu es un cafard rapide ! “Dépêchons, le sablier semble s’écouler rapidement !” Pourquoi étaient-ils si presser d’aller aux étages inférieurs alors qu’ils pourraient juste attendre ? Tu poussas un soupir et descendit une nouvelle marche. Une fois sur le palier d’en dessous, tu les vis qui s’agitaient déjà, fouillant l’endroit. Le mâle fouillait divers parchemins, avant de les balancer plus ou moins proprement quand il terminait de les survoler. “C’est du charabia ! Comment peut-on écrire aussi m... Puis une exclamation soudaine qui te fit sursauter alors que tu filais sous une armoire. “Ah ! Là... Ca ne serait pas un code ? Ça ressemble à une formule alchimique... ” Il montra le papier jauni et chiffonné à sa compagne : “C’est vraiment mal écrit, mais je suis sûr que c’est une recette... Peut-être qu’on doit trouver un moyen de la reproduire ?” Une petite grimace déformait son visage. “C’est la seule chose intéressante que j’ai trouvé... et surtout la seule lisible et vous mon petit oiseau ?”
Pensez-vous que sa triste vie s’arrêta ainsi ?! Que nenni mes chers amis ! Car le choc, que dis-je la terreur que lui inspira cet évènement… TERRIBLE, créa un vide en lui. Un vide suffisamment vide pour laisser place à d’autres Tobby. C’comme ça qu’j’suis venu au monde. Parait qu’j’suis bancal. Moi j’pense que c’est lui l’bancale. Qui est plusieurs personne en une hein ? Pas moi. Bref. Tout ça pour en r’venir à nos bouctons. Des sacrés bouctons que les deux gigolos qui s’carapatent dans les escaliers.
M’voyez, quand je parlais de bonnes et d’mauvaises situations, la mauvaise étant l’coup de tatane, j’me devais de parler d’la bonne. Faut dire que c’pauv’ Tobby à jamais vraiment eut conscience de ça et qu’l’andouille à toujours jalousé ce vieux cafard parce qu’il était bilingue. Alors qu’lui était résistant aux chocs. Sacré veine vous m’direz et j’vous contre-dirait pas. Bref, maintenant qu’vous êtes au courant d’mon p’tit secret, on peut poursuivre avec nos u-mins préférés.
Perso j’ai toujours bien aimé c’genre de créatures. On comprend jamais rien à ce qu’y disent mais une chose est sûre, ils l’disent. Z’avez déjà r’marqué que les u-mins causent même en dormant ? Moi oui. J’peux même vous dire qu’y en à qui cause alors qu’ils sont à deux doigts d’se faire faucher par Jean-Mort. Et pourtant ils continuent à blablater l’air larmoyant. Parfois j’me demande si c’est pas une un truc maladif chez eux. M’enfin même si j’pige rien, je trouve ça amusant. Ils montent dans les aigu, ils piaillent et à ce moment là y’m’font penser à des pintades. Des pintades qu’y m’font pas peur cela dit. Les oiseaux sont plus vifs qu’eux. Mais on est pas là pour parler volaille.
J’me suis posé prêt d’eux, dans le plus grands des calmes. M’demandant c’qu’ils allaient bien pouvoir m’sortir. Les derniers à être venu ici avaient tenté de gratter les murs à la petite cuillère, puis s’étaient mit à pleurer jusqu’à disparaître. L’manège était toujours le même ; ils finissaient par partir. C’la dit, avant ça, ils paniquaient tous et c’tait ça le plus drôle.
- Moi… Marmonna l’u-mène aux poils marrons, - je n’ai rien trouvé que des récipients en verre… Et elle présenta ces deniers à son mâle. - Non je pense que la réponse est ailleurs… Ou peut-être… Du bout de ses doigts griffus elle attrapa le bout de papier et loucha dessus. - Peut-être qu’il y a quelque chose à voir avec le sablier… Explorons les autres pièces !
Sacrée culot que c’t’u-mène. L’a v’la t’y pas qu’elle attrapa le grand bonhomme par le bras et l’entraina par une autre porte. Pas froid aux yeux celle là ! Ou aucun instinct de survie ! J’saurais pas dire… J’en ai vu tellement puis j’suis qu’une mouche au final. Une chose est sûre, v’la qu’elle était entrée dans ma pièce préféré ! Mon p’tit royaume comme j’aime bien l’appeler. Juste au bout d’un escalier montant derrière une ch’tite porte bien couinante et à l’allure pas du tout sinistre ! A l’intérieur y avait toujours eut plein d’ses semblables, en mousse, en bois. Franchement, j’m’attendais à une réaction d’joie. Mais faut croire que les u-mins sont du genre capricieux ! A peine ouverte elle est devenu blanche comme d’la craie et PAF. La porte qui s'ferment. Décidément, ces u-mins sont infernaux…
- Après réflexion… Le bout de papier me semble un indice suffisant ! Suffoqua la jeune u-mène.
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La vie pouvait être curieuse parfois. Il n'y a encore pas si longtemps tu vivais avec ta nombreuse et prolifique famille sur un homme et son vieux chien et maintenant tu étais seul au monde dans cette salle obscure. Tu regrettais la curiosité qui t’avait poussé à quitter le crâne et la chevelure grasse et emmêlée qui te servait d’habitat. Tu te souvenais encore clairement de lui. Son visage crasseux, ses ongles noirs, ses vêtements rires et sentant le mélange âpre d’alcool, d’urine et de vomis. Oui, tu le revoyais sortir des trognons et autres déchets des poubelles pour les croquer à pleine dent... Ou du avec celles qui lui restaient. Un vrai de vrai u-min. Il avait été parfait pour ta famille, vous vous étiez développé comme jamais. Tu en avais une multitude de cousins, neveux, frères... C’était peut-être même un poil surpeuplé maintenant que tu y repensais que tu avais tout cet espace pour toi. Malheureusement ce n’était pas une meilleure chose car tu étais désormais le seul de ton espèce... et surtout tu n’avais plus de bons repas ! Pourquoi ? Car l’homme était parti sans toi, emportant tes proches avec lui. Si seulement, tu l'avais su tu ne l’aurais pas quitté ! Comment aurais-tu pu deviner qu’il allait apparaitre ici et disparaître en te laissant derrière, hein ? Tu ne t’en remettais toujours pas.
Puis, soudainement les ténèbres font place à la lumière, la porte s’est ouverte et dans l’encadrure se tient une u-mène. Jeune et propre... Tu pouvais d’ici sentir son fumet fleuri. C'était absolument alléchant ! Et tu avais si faim ! Cette horrible sensation te dévorait les entrailles. Tu sautillas vers la nouvelle-venue, qui ne semblait pas apprécier la vision qu’elle avait de la pièce. Il faut dire que c’était le royaume des mouches et même si tu les connaissais bien –y en avait toujours quelques-unes pour traîner près de ton clochard- ce n’était pas pour autant que tu les aimais ! En quelques sauts rapides tu parvins jusqu’à elle, atterrissant sur ses prometteuses gambettes. Enfin ! Une nouvelle maison ! La porte se referma violemment derrière toi alors qu’elle se mettait à crier, mais cela ne t’intéressait pas pour l’instant.
”POUAH ! Mais qu’est-ce que c’est ? “
C’est une voix plus grave qui attira ton attention, ainsi l’u-mène n’était pas seule ? En tout cas, comme sa camarade il ne semblait pas apprécier ce qu’il avait dans la pièce où tu avais été enfermé. Il bougeait sa rapidement devant lui comme pour chasser des mouches ou faire du vent, un geste que tu avais souvent vu quand ton ancien u-min s’approchait de ses confrères. C’est avec curiosté que tu le vis reculer et se diriger vers l’autre porte.
“Oui, remontons voir l’écriteau... De toutes façons je n’ai pas l’impression qu’il y a les ingrédients cités sur ce papier dans cette pièce, ni celle-là.... Faire la recette ne doit pas être la solution. C’était peut-être un code à décrypter ?”
Accroché à cette douce peau, tu regardas le mâle tenir l’autre porte pour ton u-mène. Ils remontèrent tous les deux dans la plus grande des pièces. Tu la reconnaissais. Vous étiez apparus ici ton ancien garde-manger, ta famille et toi. Il avait aussi été avec d’autres u-mins... mais eux aussi avaient disparu dans un éclat lumineux. Comment ? Tu ne le savais pas.
”Wet ende si... Wet ende si...”
L’umin répéta plusieurs fois ces mots étranges tout en regardant son vieux parchemin. Sa tête se baissait et se relevait rapidement. Que faisait-il ? ET que faisais ton umène a ses côtés ?
” Le sablier... Le sable s’est presque totalement écoulé !”
Même toi, tu pouvais sentir une certaine panique dans les sons qu’ils faisaient. Il puait le stress à plein nez. Tu voyais des gouttes commencer à perler sur son front et ses mains trembler légèrement. Pourtant il n’y avait pas de prédateurs ici...
“Je n’arrive pas à réfléchir !”
Bon, tu laissais tomber... et surtout tu avais autre chose à faire : goûter ton nouveau buffet à volonté ! Tu te jetas donc cette peau tendre et si tu avais pu tu aurais soupiré de plaisir. Tu allais te faire un festin de roi ! Si seulement l’autre pouvait se calmer au lieu de continuer ses oraisons funèbres.
Capucine c’est la cerise sur le gâteau, la moisissure sur le bout de viande, la puanteur dans la poubelle, la crotte de chien sur le trottoir, os’rais-je même dire ; la mouche sur le cadavre. Elle incarne la perfection avec ses huit fines et délicates pattes, sans parler des p'tits poils aux articulations. Et mon dieu ! Son corps ! Tout en rondeurs, en délicatesse, dignes des plus beaux champignons. Nah définitivement mon cochon, tu trouveras pas puce plus délicate que Capucine.
On s’voit pas beaucoup elle et moi, faut dire que j’suis une mouche qui vole alors qu’elle c’est une puce qui saute on est pas du même monde elle et moi. Faut s’voir être réaliste. Mais j’peux pas m’en empêcher. Un p’tit regard par ci, un petit r’gard par là. J’suis sure qu’c’est pareil de son côté, elle pourrait pas vraiment m’résister. M’enfin, pas le temps de m’en assurer qu’elle disparaît déjà sur l-umène. L’autre s’rend compte de rien et ils continuent leur route. Quel genre de diptère j’ferais si je restais pas dans l’coin pour m’assurer qu’il arrive rien à ma jolie et douce petite Capu hein ? Du coup, une fois d’plus je les suit.
- Que va-t-il advenir ?! Geignit l’u-mène avec un air désespéré qu’arborait déjà son compagnon. Elle f’sait les cent pas comme une araignée dans un bocal. Gauche. Droite. Gauche. Droite. Si j’avais pas été cent fois plus p’tit, j’pense que je l’aurais ligoté dans un coin. D’ailleurs je l’aurais aussi ballonné. Si je m’étais attendu à un pareil son j’aurais laissé Capu s’débrouiller à son repas. V’la qu’elle venait d’être découverte et apparemment, la créature aux poils de tête marron appréciait moyen la blague. Elle sautillait dans tout les sens en s’agitant comme… Eh bah… Comme Capucine. Qui tentait tant bien qu’mal de pas s’faire claquer par la patte griffu qui frappait la peau.
- UNE PUCE ! UNE PUCE ! Beuglait l’u-mène.
Moi, grand seigneur, j’ai voulu voler jusqu’à ma puce. Chevaleresque qu’j’suis. Malheureusement, l’drame arriva. L’une des créatures heurta l’sablier. V’la qu’ils allaient le briser… Mais avant qu’il touche l’sol, juste quand leur gros yeux s’ouvraient comme deux grosses billes, y’a eut c’gros flash. J’le connais celui là. C’est l’signe du départ. Ca à pas manqué. Quand j’ai récupéré la vue, tout avait changé..
Ah putain… J’vous ai déjà parlé d’bonne et d’mauvaise situati… CLAC.
- OH PAR LA SAINTE ! S’époumona Diane après avoir écrasé simultanément une puce qui courait le long de son mollet ainsi qu’une mouche qui, visiblement, voulait lui tenir compagnie. - Je suis à la capitale ! Ses yeux scrutèrent la pièce autour d’elle et elle laissa échapper un soupir de soulagement bruyant en se laissant choir sur sa chaise. - C’était un cauchemar, un vilain… Cauchemar…Le souffle court, elle ne dormirait certainement pas sur ses deux oreilles cette nuit !
@Diane Avalon Feat. @Emerald Aubeclair
”UNE PUCE ! UNE PUCE ! “
Qui donc osait te réveiller en beuglant ainsi ? C’était que tu avais sommeil toi, surtout après avoir boulotté les saletés des étages inférieurs. Enfin, c’était sans compter ces voyous qui étaient à l’origine de ce brouhaha insupportable. Et pourquoi cette u-mène -une espèce très peu fréquentable- agressait cette pauvre puce ? Et pour le mâle qui l’accompagnait criait à ses côtés en regardant le sablier ? Quelle mouche avait bien pu les piquer ? Il allait falloir que tu t’expliques avec eux ! Ca ne pouvait plus durer ces comportements, dès que ceux de leur espèce venaient ici, ce n’était que cris et larmes. C’était tout bonnement scandaleux ! Furieux, tu volas jusqu’au duo, prêt à en découdre.
“NON ! LE SABLIER !” Hurla soudainement l’umin lorsque le sablier commença à vaciller à cause de la femelle qui l’accompagnait. Il fonça vers lui, te faisant voltiger avec sa rapidité. Que de violence ! Comment osait-il te faire ça à un vénérable ancêtre, hein ? Tu étais la plus vieille des mouches en ces lieux ! Si c’était comme ça, c’était la révolution ! Tu filas vers l’umin pour l’attaquer de toutes tes forces quand il y eut un flash-lumineux. Qu’est-ce que c’était que ça ? Puis, tu compris. Non. NON. NOOOOON. Tu tentas de retrouver vers ton chez toi, mais c’était trop tard. Tu baignais dans la lumière et tu fus emporté dans un lieu inconnu.
Et voilà... Tu n’étais plus dans la tour, ton chez-toi avait disparu...Seul restait cet humain qui continuait à hurler, les yeux fermés comme si c’était la fin. Du moins jusqu’à d’autres de ses congénères ne viennent le voir en lui demandant ce qu’il se passait. Et personne ne s’occupait de toi. Tu étais seul.
”Jeune maître ! Vous êtes là !” S’écria un autre umin, plus vieux en se précipitant sur le hurleur et te faisant à nouveau voltiger. Tu t’écrasas même contre ce qu’il semblait être des tissus. Aucun respect ! Ne voyait-il pas ta détresse ? Ils s’en fichaient car tu étais une mouche c’est ça ? Encore une fois, tu te sentais offusqué mais avant que tu ne puisses lancer une nouvelle charge, quelque chose fonça sur toi. ”j’en ai marre de ces mouches qui pullulent en été !” Siffla une vieille mégère en secouant sa tapette avec énervement tout en décollant le petit corps désormais écrasé de la plus vieille et la plus honorable des mouches de la tour.