Quelque chose approche. Ça aime le bruit. Il faut rester silencieux. Je ne suis pas seule. Red est là. Nous avançons ensemble. Cela fait quelques heures. On s’est présenté plus tôt. Puisque nous voyageons ensemble. Je ne suis pas une sauvage.

Mes familiers ne sont pas là. Ils sont restés à la maison. Ça m’évite des problèmes. Je n’ai pas besoin de les surveiller. Je suis garde. J’aimerais débusquer la chose. Je ne veux pas que ça se reproduise. Mon devoir est de veiller. Ma priorité est la sureté.

- Tu m’aides? Demandai-je en chuchotant. Tu dois cacher des surprises.

Je ne le connais pas. C’est notre première rencontre. Nous nous sommes tenus au nécessaire. Nous savons où nous sommes. C’est le plus important. Je prends mes chakram. Je suis prête. J’espère qu’on ne sera pas surpris.

Nous arrivons à une croisée. Nous devons choisir. L’un nous amène à la sortie. L’autre nous enfonce dans les grottes. Je le laisse choisir. Ça sera sa réponse.

P.S:

Sans bruit

Nous sommes deux. Khalie et moi, une garde et un aventurier. Nous sommes dans une grotte. Elle se trouve dans les montagnes. Nous marchons depuis un moment. Il y a quelque chose qui rodent. J'ai mes lunettes de jour. Rien à l'horizon. La créature doit être maligne et avoir un camouflage.

Khalie a besoin d'aide. La bête aime le bruit. Je sors silencieusement ma lance. J'invoque Bagheera. Elle aussi doit être silencieuse. L'ordre est donné par télépathie. L'ambiance est pesante. Pas un bruit n'est produit.

Je laisse les autres tatouages inactifs. Leur pouvoir pourrait m’être utile. La féline et moi voyons parfaitement. Mais la chose est introuvable.

Il y a deux possibilités. Dehors ou dedans ? Le choix semble facile. La jeune femme sort ses armes. L’être est une menace. Direction l’intérieur. La chose pourrait attaquer des humains. Je fais un signe avec les doigts. Bagheera ouvre la marche. Moi je la referme.

Je chuchote.

“Lunettes ?”

Je tends les lunettes de jour. J’en ai encore une paire. C’est un prêt. Autant être bien équipé. Je ne connais pas ces capacités. Il faut se faire confiance. J’espère que tout se passera bien.

Codage par Libella sur Graphiorum

Je secoue négativement la tête. J’ai déjà une paire dans mon sac. Je fouille dans ce dernier. Puis enfile mes lunettes. Cela me donne l’apparence d’un corbeau. Voir même d’un médecin de peste.

Red semble habitué de progresser en groupe. Le félin devant et lui derrière. Je suis au centre. J’écoute. Les seuls sons présents sont les échos de nos pas. J’observe. Peut-être y a-t-il des traces? Un signe quelconque qui nous attend? Je ne saurais dire. Quelle créature pourrait vivre ici? Peut-être est-ce perdu? Les possibilités sont grandes. Est-ce un prédateur ou un pacifiste? Il faut le découvrir.

Nous marchons silencieusement. Nous prenons notre temps. Il ne faut pas se précipiter. Nous ne voulons pas être piégés. Je garde le silence. J’use mes mains et ma tête pour communiquer. Des signes suffisent.

La grotte s’assombrit. Le silence pesant est toujours là. Mon cœur accélère. Pourtant je reste calme. Impassible, je suis. Je peux agir à tout moment. Je suis prête.

Des bruits de pas. Un grondement qui se fait attendre. Tous mes sens sont en alerte. J’indique la direction. Je laisse la panthère mener le chemin

La présence du garçon change tout. Il est en danger. Il ne peut pas nous suivre. Nous ne pouvons pas le laisser seul. Je pousse un soupir. Cela change tous nos plans. Je ne peux pas avancer. Le laisser à son sort est pire. J’attrape sa main pour qu’il me suive. Je fais signe à Red de faire demi-tour. Nous reviendrons.

Le gamin hésite. Il tire sur mon bras. Il ne veut pas avancer. Son regard est tourné vers l’arrière. Parler est risqué. Mais j’ai besoin de savoir.

« Qu’est-ce qu’il y a? » demandai-je en chuchotant.
« Boby est perdu aussi. » Pleurnicha-t-il.

Qui est boby? Est-ce un ami? Est-ce un frère? J’insiste en le fixant. Il dit que c’est son chien. Je regarde vers Red. Puis je regarde le gamin. Si ça se trouve, c’est le chien qui nous suit. Il cherche des humains. Il veut aussi sortir. Ou bien retrouver son ami. Je secoue la tête. Puis je soupire.

Demi-tour à nouveau. Nous reprenons nos recherches. Nous sommes trois. Il faut rester silencieux. Il ne faut pas courir de risques.

Sans un bruit

Khalie prends la main du garçon. Le petit a toujours peur. C'est normal, c'est un enfant. Elle me fait un signe. nous allons finalement sortir. Sauf que le gamin ne veut pas. Il reste là sans bouger. La jeune femme parle. un bruit se rapproche. L'autre est là dans le noir. J'entend Boby.

Mais qui est Boby. Où est Boby ? Un chien ? J'entends les réponses. Un ami un poil. Le chien est donc perdu. Il faut maintenant retrouver le chien. le chien n'est pas derrière nous. Il faut donc aller devant. devant c'est plus profond. Bagheera renifle. Par télépathie c'est plus facile. La panthère doit rechercher un toutou. Monde à l'envers. Un chat qui traque un chien. La féline marche, s'arrête et marche.

Le chat géant m'appel. Une odeur de cabot. Je fais signe à la garde. Toutou pas loin. Rester en place. J'avance en silence. La panthère se trouve dans mes jambes. Ma main à son encolure. Un rocher. Derrière, en boule un chiot. Pelage ocre et petites oreilles. Mignon petit chien. Le chiot minaude et pleure doucement. Je lui presse la main sur la bouche. Si petit chien ici, pas lui qui tourne.

Je reviens vers le groupe. Le petit est heureux. Deux vies de sauvées. Dehors nous devons retourner. En route ?

Codage par Libella sur Graphiorum

Nous avons fait demi-tour. Nous ne pouvions pas le laisser pleurer. Ce n’est pas facile pour lui. Perdre un ami n’a rien de plaisant. La pauvre bête doit être apeurée. Je le serais aussi. Je suis donc les autres. Nos mains ne se quittent pas. Il tremble, mais reste courageux. Le courage permet bien des choses. Il veut retrouver son ami. Peu lui importe le prix. Je sers sa main. Je tourne la tête vers lui. Je souris chaleureusement. Ensemble, nous sommes plus forts.

Nous suivons la panthère. Elle semble savoir où aller. Je lui fais confiance. Red n’est pas mauvais. Il aide de son mieux. Il prend de l’avance. Suivant la piste du félin. Il nous fait signe. Il a trouvé Boby. Le chien reconnait son maître. Il est heureux. Sa petite queue bouge dans tous les sens. Le petit le sert tout contre lui. C’est le moment de rentrer.

Le silence pour un chiot, c’est compliqué. Il ne comprend pas. Il veut jouer. La peur semble s’être estompée. Nous ne savons toujours pas si la chose est toujours là. Nous ne prenons aucune chance. On se dirige vers la sortie. Nous voulons retrouver le ciel. Cela nous prend de longues minutes. Mais nous voyons la lumière naturelle. Nous pourrions courir. Mais ce n’est pas une bonne idée. Nous contenons notre joie.

Enfin, nous sommes sortis! J’ouvre les bras. Je prends une grande inspiration. Je peux enfin souffler.

«  Tu habites loin d’ici?
- Il y un village plus loin. C’est là que je vis.
- Nous te raccompagnons. »

Je secoue ses cheveux. Je regarde l’aventurier. Il nous reste une dernière tâche. Il faut ramener le petit chez lui. Nous serons enfin libérés par la suite.

Nous avons Boby et l enfant. Nous ne nous attardons pas. Il ne fait pas bon de rester. La chose se rapproche. Elle est attirée par le chiot. Ce dernier gémit. Il ne peut pas aboyer. J ai ma main sur son museau. Ce dernier se débat. Mais je suis plus fort. Les sauvées sont heureux. Ils sont ensemble ! J aime le tableau que cela donne. Je me vois jeune avec mon loup. Souvenir, souvenir.

Nous voilà à l extérieur. La bête est toujours inconnu. Il faudra que je revienne ici. Je veux découvrir ce qui nous a poursuivi. Ma curiosité aura raison de moi. La chose doit quand même être petite. Car elle est restée inaperçu. J enlève mes lunettes. J en ai plus besoin. A l extérieur le soleil. Cela fait du bien ! L air frais, le bruit de la nature. Oiseaux, bourdons et vent. Le rôdeur en moi est apaisé. J aime la liberté!

La garde me regarde. Nous avons encore du travail. Le petit doit retourner chez lui. Nous pouvons maintenant parler. Le chiot et la gamins joues juste devant nous. Les canidés est impressionné par le félin. Bagheera reste à distance. Nous arrivons au village en question. L enfant cours vers sa mère. Elle nous remercie chaleureusement. Elle pleure le retour de son bébé. Scène touchante.

Je souris. Le boulot est fini. Nous devons tous les deux retourner à nos tâches. Nous faisons le chemin du retour ensemble. Je ne suis pas tres loquace. L ombre occupe mes pensées. Je lui fais signe de la main. Nos routes se séparent à un carrefour. Ce n est pas un adieu mais un au revoir.