Vous avez un rendez-vous important au " Palais " un bar restaurant qui a récemment ouvert ses portes dans la capitale. Ils organisent le premier soir de chaque lune, une soirée dansante avec buffet et boissons à volonté. C'est lors de cette occasion que vous devez retrouver votre interlocuteur...
Seulement, à votre arrivée devant l'établissement, les vigiles vous refusent l'entrée. Votre allure et votre tenue ne correspond pas au standing des lieux. Veuillez vous diriger vers un autre restaurant à votre "niveau"
Est-ce un malentendu ? L'homme ne veut rien entendre et ne vous laisse pas passer...
Participants : Astrid Dalgaard et Pariza Samnang
Challenge RP : Toutes vos paroles devront être dans un langage soutenu voir même ridiculement soutenu.
Parfois donc, on demandait à Astrid de se rendre à tel ou tel lieu, que ce soit le manoir du noble, dans une taverne lambda, dans une ruelle déserte, au beau milieu d'une foret, ou dans des toilettes. Les lieux pouvaient être plus qu'incongrus tant certaines personnes cherchaient à le faire en secret, mais la blanche n'allait pas rechigner si on lui proposait du travail.
Ce soir, elle avait donc rendez-vous pour un travail dans un bar-restaurant nommé le « Palais ». Astrid le connaissait de nom et n'y était encore jamais allé. Un lieu des plus chics qui, comme son nom l'indiquait, n’accueillait que les nobles et les personnes extrêmement riches et influentes. Ce qui n'était pas le cas de la femme à tout faire. Aussi, elle s'était réjouie de pouvoir rentrer dans ce lieu pour pouvoir se remplir la panse et boire jusqu'à plus soif, danser jusqu'au bout de la nuit, et peut-être rentrer avec une magnifique noble dans les bras. Son interlocutrice, qui sait ? Enfin, c'était le plan. Mais un plan ne se déroulait jamais comme prévu avec Astrid Dalgaard.
Connaissant la réputation du lieu, la farceuse aurait très bien pu faire l'effort de bien s'habiller pour une fois, histoire de faire bonne impression au beau milieu des autres invités qui seraient sur leur 31. Mais non. Au lieu de ça, Astrid était habillé avec ses vêtements passe-partout habituels. Une chemise blanche, sa veste bleue, une jupe courte noire et des bottes blanches. Une tenue qui n'était pas digne d'une noble ou d'une personne de haute prestance, mais elle n'en avait que faire. Elle aurait pu aller au vrai palais avec un simple pagne et des bandages pour cacher sa poitrine que ça ne lui aurait probablement fait ni chaud ni froid. Enfin si, elle aurait eu froid. Mais là n'était pas le souci. Autrefois, elle avait déjà tenté de s'introduire dans ce bar restaurant mais fut bien sûr rejetée par les vigiles. Ni invitation ni réputation, elle n'aurait pas été tolérée au sein de cet établissement très select. Mais cette fois elle était invitée, et ça changeait tout.
Bombant le torse, elle arriva les mains dans les poches et tenta de passer la porte….pour être immédiatement rembarrée par les vigiles qui la connaissaient.
-Non, ce soir non plus tu ne rentreras pas Astrid.
La jeune femme haussa un sourcil. N'avait-ils pas été prévenus de sa venue ?
-Mes chers, veuillez je vous prie vérifier la liste des invités. Une personne de la plus haute noblesse m'a ce soir fait venir afin que nous puissions discuter en toute confidentialité d'une affaire des plus urgentes.
Son sourcil se haussa davantage en réalisant qu'elle n'avait pas lâché une seule insulte ni blague dans sa phrase. C'était...euh...bizarre. Bah. Sûrement était-elle influencée par le lieu.
-J'ai été invitée par Madame Adler ! Faites la venir s'il le faut, elle sera ma preuve !
Les deux hommes se regardèrent un instant et, arrivant à la conclusion qu'Astrid tentait de les berner – ils auraient eu raison dans d'autres circonstances -, l'éloigna de la porte en la repoussant.
-C...Comment osez-vous ! Laissez-moi rentrer ! Bande de….bande de….malotrus ! s'exclama t-elle en tentant de passer malgré tout.
...
Hmm. Il y avait un vrai problème avec elle cela dit. C'était « bande de merdeux suceurs de bites de rats estropiés » qu'elle avait voulu dire.
Étrange, vraiment.
Cela est donc la deuxième fois que Pariza, avec son petit pantalon bleu clair et son T-shirt dans les tons rose pastelle, font l’aller-retour entre sa chambre d’hôtel et le restaurant « Le Palais ». La première fois elle était venue la bouche en cœur, mais on lui avait dit qu’elle n’était pas la bienvenue. La bonne blague, elle avait une invitation, mais visiblement dans la précipitation avait oublié de le prendre. Donc, docilement, elle avait demi-tour pour le reprendre et la voilà de nouveau à l’entrée avec une personne des plus polie avec la même couleur de cheveux qui semblait-elle aussi se faire refuser l’entrée.
— Il y a un malentendu très cher ?
Ce n’était pas exactement les mots qu’elle avait en tête, mais pourquoi pas ? Un peu de politesse ce n’était absolument pas ce qui allait la tuer mine de rien et du moment qu’on arrivait à nourrir sa curiosité tout lui convenant.
— Et voilà l’autre des archipels qui est de retour.
— Je vous transmets mon brave, la missive contenant mon humble participation à ce repas et…
— Oui, oui, donne ta merde et arrête de t’y croire parce que tu parles comme cela.
La journaliste eut le bon gout de ne pas répliquer en gonflant juste les joues. Il y avait un truc qui clochait avec les mots qui sortaient de sa bouche, mais pas une raison d’être aussi désagréable. Elle aussi préférait être dans une autre situation que là tout de suite, genre à l’intérieur à manger des petits fours et boire les bières du coin. Sa respiration eut un accro quand elle vit le vigile réduire en confettis son invitation.
— Comment osez-vous ?!
— Comme cela, tout simplement. C’est un faux, on n’est pas né de la dernière pluie, donc retourner à un repas de pouilleux plutôt que de tenter de faire les pique-assiettes ici.
— Qu’on m’appelle le directeur ! C’est une hérésie d’être traité de la sorte par des charlatans dans votre genre !
Là, les vigiles ne firent que lui rire au nez avant de visiblement faire passer une personne qui elle avait le droit d'entrer dans les lieux sans soucis ou même de papier d’invitation préalable donner.
— Entre l'une qui veut Madame Alder et l’autre carrément le directeur, les pauvres ne savent visiblement plus se tenir.
Pariza gonfle les joues et tourne sa tête vers sa compagne de refus à l’entrée.
— Très chère, vous aussi souhaitez introduire cet établissement et on vous refuse ce droit sans explication notable ?
« Ouais, ces fils de putes refusent que je rentre dans ce bar restaurant»
-En effet, ces garçons de filles de joie me refusent l'accès à cet établissement qui sert boisson et nourriture hautement gastronomique.
La citoyenne faillit se mordre la langue pour vérifier que son esprit ou sa bouche ne lui jouaient pas un tour. Ça commençait à bien faire cette merde. Elle voulait s'exprimer normalement merde !
Alors comme ça l'autre avait une invitation pour y rentrer ? Hmm. L'esprit de la femme à tout faire se mit à tourner à plein régime pour réfléchir à une possibilité de s'introduire dans le lieu avec la nouvelle arrivante, mais tout espoir fut réduit en miette, comme la fameuse missive qui fut déchirée devant l'autre. Bon. Ça, ça limitait le champ des possibles et elle revenait à la case départ.
Cela étant, la jeune femme ne se laissa apparemment pas faire et réclama même qu'on appelle le directeur de l'établissement.
« Les pauvres ? » La citoyenne haussa les sourcils, surprise pas tant de stupidité. Certes elle n'était pas bien riche, mais eux restaient des vigiles et n'étaient donc pas bien riches non plus.
-C'est bien la situation ma chère, mais ces deux pisses-froid, que dis-je, ces deux foutriquets me refusent l'entrée également sans aucune réelle raison. C'est absolument honteux que des invités soient traités de la sorte, vous entendrez parler de moi ! Menaça t-elle en leur faisant un doigt d'honneur qui les fit rire encore plus. J'en parlerai à nos très chers roi et reine, vous verrez ! Je ferai fermer cet établissement !
Des menaces bien entendu lancées en l'air. Elle n'allait pas embêter le couple royal qu'elle connaissait bien pur ce genre de trivialité. Cela étant, elle n'allait pas pour autant se laisser faire. Elle aurait pu recourir à la violence pour rentrer par la force, mais c'était un coup à finir chez les gardes peu importe ses raisons. Hmm…Oh. Une idée.
Avec un grand sourire, elle observa la jolie femme de haut en bas et s'inclina légèrement pour se présenter :
-Mademoiselle, je me présente, Astrid Dalgaard. Enchantée de faire votre connaissance, même si la situation est loin d'être idéale pour. Avec un clin d’œil elle lui tendit la main : Si vous le voulez bien, je vous invite à me suivre, nous allons trouver…un autre chemin.
Comme si de rien n'était, elle s’engagea dans une ruelle où la façade du Palais dominait amplement les lieux avec ses multiples étages, son mur tout de blanc et ses belles fenêtres finement ouvragées. Certaines d'entre elles étaient ouvertes, et vérifiant qu'il n'y avait personne d'autre à part elles, la citoyenne sortit de sa poche sa jade de téléportation de sa poche sans fond ainsi qu'un lance-pierre.
À l'éclat de malice qui brillait dans ses yeux…on pouvait facilement deviner ce qu'elle avait planifié. Et lorsqu'elle expliqua à voix base son plan qui consistait à s'infiltrer à l'aide de cette pierre de téléportation lancée à l'une des fenêtres ouvertes avant de redonner les outils à la deuxième personne pour qu'elle en fasse de même, elle se mit à doucement ricaner, amusée par la situation. Au final, ce n'était peut-être pas si mal que les vigiles leur ait refusé l'accès par la porte d'entrée. Ça aurait été un peu plus ennuyant.
-À nous l'abondance de victuailles, heh.
Il y a toute une excitation enfantine sur le fait de trouver un nouveau moyen de rentrer sans l’autorisation de la sécurité. L’excitation de pouvoir écrire sur la sécurité d’un lieu qui se veut si huppé qu’il refuse l’entrée de personne invitée à la base.
— Pariza Samnang, tout le plaisir de cette si douce rencontre en ce moment bien impromptu emplit mon âme.
Ce n’est pas exactement les termes que j’aurais dits.
L’idée reste là, mais il y a tout un côté trop pompeux qu’elle n’apprécie pas forcément. Même étant noble, sauf quand elle doit faire affaire avec d'autres nobles, et encore, elle préfère avoir un flot de paroles plus libres. Moins formatés par les couches supérieures. Cela arrive rapidement en second plan quand elle apprend pour le plan. Elle est encore plus excitée par l’idée de se téléporter. Se déplacer avec son pouvoir est une chose, mais le faire avec une bille semble si intense. Elle prend une inspiration et utilise le lance-pierre comme sa camarade et l’atterrissage ne sont pas des plus idéaux. C’est dans la pièce certes, mais elle se mange le mur en pleine face et a les quatre fers à l’air n’ayant pas eu un bon équilibre sur l’arrivée, mais plus que grogner cela la fait rire.
— Ce moyen de transport est bien percutant pour une entrée en fanfare.
Se remettant sur pied et massant un peu son visage douloureux, un sourire un peu trop gros accroché à lui.
— À nous les délices gargantuesques, mais une vendetta pour le traitement si pittoresque que nous avons eu ne serait pas de bon goût ? Multiplier les réjouissances d’une soirée si durement entamée sera une si douce félicité.
Le mot jouissance passe pas ? Gargantuesque est un mot que je connaissais avant ? Je me demande si c’est que nous ou si on va tomber que sur des pets du cul parlant tous ainsi.
Même si l’envie de manger à l’œil est là, la demoiselle n’oublie pas, loin de là, qu’on lui a refusé l’entrée à la base. Qu’on a été plus qu’impolis avec sa camarade aussi présente et que ne pas faire de vague à cette soirée serait comme dire amen à leurs actes.
— Offrir une once d’assaisonnement un peu plus fort à leur rafraîchissement ou encore leur faire perdre de manière inopinée leurs lingeries pourrait être divertissant. Vous ne pensez point ?
Tout en disant cela, parce qu’on ne perd pas un cap tout de même dans cette histoire, elle se dirigea sans la moindre crainte vers le buffet et les gens bien trop richement habillés pour un simple restaurant.
— Même devant nos souverains, cette cour ne ferait pas autant de fioritures…
étagères remplies de livre. Comme le choc de la téléportation ne fut pas des moindres, plusieurs livres faillirent bien tomber pour provoquer encore plus de bruit qui aurait attiré inexorablement des curieux dans la pièce….mais pas tant que la citoyenne serait là ! À la vitesse du son, elle rattrapa un à un les livres et les replaça tout aussi vite avant de soupirer de soulagement. Pfiou. C'était pas passé loin.
Bien rapidement, elle fut rejoins par sa camarade du moment qui se mangea le mur, provoquant une petite grimace de douleur chez la femme à tout faire même si ce n'était pas elle qui s'était faite mal. Aie aie aie.
Pariza réclamait donc une vengeance à cause des deux connards qui leur avaient refusées l'entrée ?
…
Elle l'aimait de plus en plus, cette jeune femme.
Avec un grand sourire carnassier, Astrid répondit :
-Bien sûr, pour l'affront dont nous avons été victimes, il est d'une importance capitale que le glaive de la justice tombe sur ces deux bélîtres qui regretteront amèrement leur acte. J'ai déjà une idée, hehe.
Comme si de rien n'était, elles se dirigèrent donc vers le buffet qui présentait toute la meilleure nourriture que la capitale avait à offrir. Tous les invités, habillés de façon chic, y étaient attroupés
pour se remplir la panse comme il se devait. Certains regards se tournèrent vers les deux nouvelles arrivantes et ont pouvait clairement lire le dédain sur leur visage en constatant l'accoutrement de la citoyenne qui n'avait de toute évidence pas sa place en ces lieux. Quelques murmures s'élevèrent même mais fidèle à elle-même, Astrid les ignora totalement et alla prendre deux verres de champagne dans lesquels elle versa discrètement des sachets de poudre venant de sa veste aux poches sans fonds. Cela fait, elle revint vers sa camarade et lui murmura à l'oreille avec un sourire machiavélique:
-Je vais me charger de faire apporter ces deux verres à nos bons vieux amis qui gardent l'entrée de cet antre à la sueur de leur front. Il ne serait pas étrange qu'ils aient besoin d'un...rafraîchissement. Et il est également tout à fait possible qu'ils aient rapidement besoin des cabinets d'aisance pour déféquer....Aussi, puis-je vous demander d'obstruer cette pièce ?
Une vengeance des plus mesquines, mais c'était le sort de ceux qui osaient s'attirer les foudres de la farceuse professionnelle qui aimait bien faire chier les gens, autant métaphoriquement que littéralement. Interpellant l'un des serveurs, elle lui confia les deux verres pour qu'ils soient apportés aux vigiles à l'entrée, prétextant qu'il faisait chaud dehors et qu'il fallait qu'ils s'hydratent correctement. Une gentillesse infinie, cette Astrid ! Et tout ça lui donnait faim d'ailleurs, aussi elle alla se fondre dans la masse de noble pour déguster la nourriture et surtout, surtout, pour avoir une bonne place pour ce qui allait se dérouler.
Elle en oublierait presque la raison de sa venue, heh.
Qu’il est plaisant d’avoir surtout une belle partenaire qui semble avoir l’esprit assez vif pour qu’un plan soit déjà bien en place pour de tel dessin. Puis, Astrid avait cette audace qui donne envie d’écrire des récits héroïques un peu trop romancés pour donner à ses actions des airs héroïques là où il n’y avait que jeu et profit à la base. En tout cas, c'est l’envie qu’elle donnait à la journaliste. Il faudra absolument qu’elle présente cela comme une aventure épique fait par sa partenaire comme un combat contre l’adversité.
— Votre grâce, il me sera d’un infime honneur de rendre ce lieu de soulagement des plus inaccessible.
Pas seulement pour les deux gardes, mais pour tout le monde. Après tout, quand on a une envie pressante on a parfois pas la décence de se contenter des sanitaires pour son genre. Quand on est sur ce type de trône, ce qu’on a entre les jambes est le dernier des soucis du moment, c’est plus que certain. Puis, faire que les lieux soient impraticables à tous ses balais dans le cul qui les regardaient un peu trop de haut ne ferait pas de mal.
— Que votre plaisir soit proche de l’apothéose et j’espère que cela ne vous dérangera point de vous soulager dans les plantes vertes si l’envie vous prend avant notre congé de ce délicieux buffet.
Après tout, il faut aussi penser à soi même dans cette histoire et il était important de profiter de nourriture et boisson de qualité gratuitement, exactement comme ça aurait dû être le cas depuis le début de tout cela. Le lieu était tellement chic qu’il y avait des serviettes en tissu pour s’essuyer le bout des doigts et cela en grande quantité, en prendre pas mal ne fut pas des plus compliqués. Le personnel à l’intérieur avait plus à cœur de se charger des caprices de client qui se prenait pour les dirigeants du pays que deux jeunes femmes ayant visiblement passé la sécurité parfaite des lieux selon eux. Ils furent d’ailleurs particulièrement aimables pour donner les directions des différents lieux d’aisance, même ceux du petit personnel. On n'est jamais trop prudent. Vraiment, c’était plus excitant qu’un rendez-vous avec une personne ne sachant pas lui donner de bon laissez-passer pour la porte.
Bouché des toilettes avec des serviettes sales en tissus était d’une facilité immense, les lieux n’étaient point faits pour cela. Ajouter en plus un peu d’huile de coco qu’elle avait dans son sac sur la visière pour donner une apparence rebutante des plus graisseux et sale en plus de les avoir bouchés était des plus plaisants. Même sortir des lieux grâce à un miroir pour finir dans un des couloirs où un autre était présent fut des plus simple et pratique. Ce fut assez rapide pour que cela commence à se plaindre que les toilettes avaient un souci, le fait que les cristaux magiques pour les faire fonctionner aient été retirés n’aidait pas vraiment. Ce n’est pas comme si une fouille de tous les sacs allait être faite et que cela serait retrouvé dans le sien.
Un sourire assez fier aux lèvres elle se plaça vers le buffet et se servit une assiette pleine pour observer de comment l’absence de sanitaire allait être gérée par tout ce petit monde, une queue commencerait à se former bientôt. Elle trouva sa comparse une fois la chose faite, cette dernière avait visiblement plus que bien commencer à en profiter elle aussi.
— C’est quand vous le souhaitez ma tendre amie.
En attendant donc, la femme à tout faire prit une assiette et la remplit à ras bord de nourriture plus délicieuse les une que les autres. L'endroit était rempli de nobles et de personnes pleins aux as, ils pétaient tous plus haut que leur cul, mais la seule chose qu'on ne pouvait pas leur retirer, c'était la qualité de la nourriture. Et c'était encore meilleur quand c'était gratuit et à volonté. La citoyenne alla même à en mettre discrètement dans son sac sans fond pour en profiter plus tard avec ses nombreux familiers. Ça lui ferait des économies en plus même si ça allait probablement salir le sac et les autres objets à l'intérieur.
Bientôt, elle entendit le doux son de quelques personnes se plaignant que les toilettes avaient un problème et la citoyenne se mit à jubiler encore plus. Pariza faisait son travail excellemment bien, et rapidement, la noble vint rejoindre la blanche qui mangeait une cuisse de poulet avec ses doigts sans aucune classe mais beaucoup de grasse.
-La nourriture est tout bonnement exquise. Dit-elle en sirotant ce qui était déjà son troisième verre d'alcool – du vin de qualité supérieure cette fois -. Et les festivités ne devraient pas tarder ma chère…D'ailleurs parlant des déféqueurs…
Parfait. Juste à temps. Une soudaine agitation se fit entendre à l'entrée du Palais. Des petites exclamations, des cris de surprise et de confusion...tandis que deux hommes se tenant le ventre avec une main et aux visages tordus par la douleur tentaient de se frayer un chemin à travers la foule de noble pour atteindre les toilettes.
-Poussez-vous s'il vous plaît, c'est urgent !
Avec un air carnassier, la femme à tout faire se faufila entre les nobles qui avaient tous les yeux virés vers les deux hommes en souffrance et fit un croche-pied au premier avec l'air de rien. Tel un arbre qu'on abattait, l'enfoiré tomba à terre en silence et le deuxième trébucha également et….la citoyenne en profita pour renverser son assiette et son verre de vin sur eux avant de s'exclamer en prenant un air des plus outrés :
-Mais admirez vous ces badauds qui ne savent même pas se tenir sur leurs deux jambes ! Une véritable indignité ! Ils ont même renversé mon assiette pleine de délicieuse victuaille et mon vin de grand cru !
À la fin de sa plainte, elle eut un sourire narquois tandis que l'un des vigiles hurla un :
-TOI ! ESPECE DE…..
Et très vite, la nature lui rappela qu'il devait très rapidement expulser ce qu'il avait mangé et bu. Sans un mot de plus, les deux se relevèrent prestement direction les toilettes mais….en ressortirent bien rapidement en maudissant Lucy avant de se diriger vers les toilettes des femmes cette fois-ci.
Astrid, qui était revenue aux côtés de sa camarade, ne cacha pas son fou rire en voyant cette situation des plus grotesques alors que de nouvelles injures se firent entendre. L'un d'eux ne put sûrement pas tout retenir et laissa échapper un petit jappement en cours de route, le visage rouge de honte. Leur dernier espoir ? Les toilettes du personnel, qui étaient sûrement bouchées aussi.
-Une fois que le spectacle sera terminé et notre vengeance effectuée de la plus belle des manières, il serait peut-être temps pour nous de nous...éclipser. Qu'en pensez-vous ma chère ?
Nul doute qu'une fois qu'ils se seraient chiés dessus, ils partiraient à la recherche des deux fouteuses de merde.
— Mon diaphragme est en lice pour se stopper devant une telle prestation de votre part.
Cela aurait été discret, nul doute qu’elle aurait applaudi bruyamment, mais cela aurait fait un peu tache au milieu des autres rires de l'assemblée qui semblait pour la plupart trouver le spectacle à leur goût sans le moindre doute sur le sujet. Le malheur des autres, surtout du personnel, fait toujours rire ceux qui se pensent supérieurs. Grand bien leur fasse, quand ils voudront aller aux toilettes eux-mêmes ça sera une autre histoire.
— J’en pense qu’avec une si douce compagnie on ne doit pas s’ennuyer beaucoup et s'éclipser en votre compagnie vers une nouvelle aventure pourrait être des plus plaisantes.
Même si cela sera plus bref que prévu ce moment à profiter du buffet et des boissons par rapport à ce qui était prévu. Un cri dégouté et venant du profond des tripes résonna de la direction des toilettes du personnel. Il eut même un hurlement pour demander en urgence une équipe de nettoyage et les rumeurs couraient à tout vent entre les clients pour savoir ce qui était en train de se passer en ce moment même dans une soirée qui leur avait demandé d’être aussi distingué.
— J’ai eu vent d’une auberge avec de bon mets et digestif à un prix raisonnable si cela vous convient comme lieu de repli stratégique.
Et sur cette bonne parole, la journaliste indiqua la route à suivre pour se remplir le ventre et le gosier loin de l'odeur d’excrément qui était en train de remonter avec la tuyauterie bouchée.
Capitale, saison chaude 1001 | Prix en cristaux libre |
Le Chantelune Voyageur Buffet / Royal / Envies pressantes Vous en avez peut-être entendu parler, mais un bar restaurant a ouvert il y a peu à la capitale. Un endroit qui ne se prend pas pour n’importe qui, car le nom n’est ni plus ni moins que le palais. Cela semble somptueux sur le papier, en réalité cela a une odeur un peu moins fleurie. Alors que nous avions une invitation, avec une compagne de soirée qui a su mettre le doigt sur le problème sur place, on nous a refusé l’entrée en ce lieu. Deux beaux cartons, faits avec une très belle calligraphie au passage, terminant en confettis sous nos pieds de la part d’un personnel des moins accueillant. On peut au moins dire que c’est un palais qui laisse moins entrer que celui de notre tendre famille couronnée. Seulement, vous vous doutez bien que nous ne pouvions pas écrire un article de qualité sans entrer sur place et savoir ce que cette sélection des plus étranges pouvait cacher, encore plus quand on nous avait demandé de venir à la base. On ne va pas vous cacher qu’un buffet à volonté avec possibilité de verre toujours plein donne une motivation supplémentaire. Heureusement, pour la suite de cet article, j'étais accompagnée de ma sauveuse du jour. Grâce à son verbe des plus incroyables et d’une persuasion à toute épreuve, nous avons pu tout de même entrer malgré l’erreur du personnel d’un peu plus tôt. C’est là que tout a basculé. Le buffet était bien là, garni et de qualité, les boissons aussi, mais il y avait un souci de taille et odorant en plus, certainement de pourquoi on nous interdit l’accès à la base. Tous les sanitaires étaient complètement hors d’usage. C’est un peu un comble d’être un palais avec un trône inaccessible, même pour ses employés. Il paraît que certains se seraient faits sur eux à force de se retenir. Bien triste sort pour un lieu qui sonnait le chic et noble à chaque recoin même dans les propos des clients qui parlaient de manière bien pédante. Ayant été des plus déçus de cette aventure culinaire, je ne saurais que trop vous conseillez d'aller plutôt à la Poulor en pot, deux rues plus bas. Le standing est moins élevé, certes, mais là au moins vous n’aurez pas besoin de sortir vous soulager au caniveau pour vous soulager. |
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