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La taverne, que de souvenirs [pv Solus]
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- - La taverne, que de souvenirs - -
- feat Solus -
En regardant la liste des gardes affectés à sa ville, le jeune héritier avait haussé un sourcil devant le nom de Solus. Le filou ne l’avait pas prévenu de son retour ! Newt sourit, sortit de chez lui et se dirigea vers son écurie, passant devant les chevaux avant d’attraper la selle de son fidèle compagnon. Dans son espace, Nivom dressa les oreilles avant de lever la tête vers son camarade. Newt s’approcha, le fit se lever et mit la selle sur le dos de son compagnon.
— Ça te dit de prendre l’air mon grand ?
Il se mit en selle quand Nivom se dressa sur ses pattes. Il grimpa sur son rocher lui permet de décoller et s’envola. Newt avait vu que Solus était affecté à l’entrée de la ville, aussi le dragonnier passa les remparts du Grand Port et vira au niveau de l’entrée pour se poser dans l’enceinte d’entrée de sa cité. Solus et l’autre garde ne purent que le voir atterrir. Newt mit un pied à terre et l’autre garde s’inclina.
— Bien le bonjour messieurs. Tout se passe bien ?
Il s’approcha de son camarade :
— Alors comme ça tu me préviens pas quand tu reviens chez moi ? fit-il avec un grand sourire pour son ami.
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Les nouvelles affectations. Solus se frottait le menton devant un panneau d’affichage un peu vétuste mais en face duquel, comme des sardines, de nombreux gardes se poussaient pour trouver leur nom ou celui d’un camarade.
« Le grand port. Mission : encore des patrouilles huh. Le sel, c’est mauvais pour mes cheveux... »
À peine avait-il vu son affectation que sa place fut contestée et, ayant perdu toute résistance vu qu’il avait trouvé ce qu’il cherchait, il s’était laissé emporter par le flot, jusqu’à se retrouver à nouveau dans le fond. Hé bien, il faudrait se préparer. Il rentra donc dans son immense chambre dortoir où il logeait pour le moment seul afin de rassembler ses maigres affaires et préparer son voyage.
« Boh, ce n’est pas si mal. Après tout, on s’y amuse bien, hé hé »
Ce fut chose rapide que de se préparer. Ce n’était pas le cas pour tous, certains y avaient des missions plus longues que lui, et Solus ne voulait pas partir seul. Il y eu donc une latence d’une journée avant qu’il ne se mette en route.
Passons sur le voyage qui, en toute honnêteté, n’était pas fort intéressant. Les gardes ont leurs moyens de passer le temps qui peuvent être très originaux (comme on peut s’en douter pour une frange de la population donc la grande majorité du travail consiste à avoir l’air menaçant et à attendre), mais cette fois ils n’en firent pas usage.
Ils arrivèrent donc au grand port, où Solus prit ses nouveaux quartiers temporaires. Qu’ils étaient étroits ! Vivement le retour à la capitale.
Enfin, au moins il y avait la perspective de croiser Newt, s’il n’était pas trop occupé. Enfin, « occupé », comme il aimait se moquer ! Les nobles et leur belle vie.
« Heeeeeeeeh ? De service de porte ? Mais, pourquoi ? Qu’est ce que j’ai fait de mal, on se connaît même pas !
– Solus, ne fais pas l’innocent. La dernière fois tu as causé quelques soucis avec ton grabuge. On ne te fait plus confiance.
– Mais c’était un accident ! Quelle injustice ! C’est de la discrimination ! Tout ça parce que… Parce que… Hein ! Oui !
– Écoute. Soupira la personne qui donnait les affectations. Pour aujourd’hui c’est comme ça, c’est tout. On en reparlera plus tard, si tu veux. »
Et le sujet fut clos. Et c’est comme ça que Solus finit, maugréant, à passer de longues heures devant la large entrée de la ville en maugréant, avachi sur sa lance, se relevant de temps en temps quand quelqu’un passait pour lui réclamer un permis avec l’air aigri ou lui jeter un regard noir plein de menaces. Déjà, il n’aimait pas les lances. C’est un bout de bois ! Comment était-il sensé faire usage de son pouvoir ? Pourquoi personne ne pensait jamais à optimiser les équipements ? Et puis, le collègue était trop droit, on ne pouvait rien faire que travailler, avec lui. Enfin, LA PORTE, quoi. Le pire job, juste après la charge héroïque à douze contre cinquante dans une enclave mafieuse ou que savait-on. Au moins on pouvait se dégourdir les jambes dans ces moments. Là, Solus avait peur de s’endormir sur le lieu de travail. Quelle poisse.
Une ombre passe au dessus de lui. C’est relativement bienvenu, pense-t-il. Le léger bruissement qui l’accompagne, comme un bruit d’ailes, lui fait lever la tête, aveuglé par le soleil, mais pas suffisamment pour ne pas distinguer la masse qui descend doucement vers lui, surprenant son collègue lui aussi relativement somnolent, mais beaucoup plus consciencieux à ce propos. Il se redresse immédiatement, comme pour dire « non, je ne m’endormais pas, je vérifiais la solidité du matériel et l’intégrité de mes chaussures, je le jure ».
Quand on voit la bête immense se poser, on est toujours, quelque part, impressionné. Solus, lui, lui vouait une méfiance inconditionnelle, parce qu’il était persuadé que le dragon vouait son existence à se moquer de lui et que chacun de ses regards étaient la recherche d’une bêtise à faire pour le mettre dans l’embarras, comme le fameux INCIDENT qui l’avait mené à se retrouver à faire de la corvée de porte.
Il ouvrit grand les bras et répondit du tac au tac avec un ton moqueur et une révérence extrêmement exagérée :
« À merveille, monseigneur ! Le temps est clément, le citoyen se fait rare et vous consentez même à nous protéger du soleil avec l’ombre de votre majestueux compagnon. Un simple gardien de la paix comme moi ne pourrait demander rien de plus... »
L’autre garde, très confus, se contenta de hocher de la tête avec vigueur, partagé entre la stupéfaction et la terreur devant l’impertinence évidente de Solus. Ce dernier tenta de garder contenance aussi longtemps qu’il put, mais finit par éclater de rire : cette interruption de son service était la bienvenue et il ne pouvait qu’apprécier la compagnie d’un ami de longue date ! Son visage se fendit d’un sourire qui allait d’une oreille à l’autre et il ajouta :
« Vieux frère ! Tu sais bien qu’on fait comme on peut. Si le service postal était à moitié aussi efficace que la garde, je t’aurais fait parvenir une missive, c’est certain ! Mais jusqu’à preuve du contraire, nos braves postiers ne peuvent pas, pas tous !, traverser les cieux, eux, donc ils vont au même rythme que moi. Autant que je vienne te trouver moi même ! Et puis, si tu veux que je me serve du service des portaux, j’aimerais autant te dire que je te mande pour demander à Ses Majestés d’augmenter mon salaire ! »
Une fois qu’il était lancé dans une diatribe, Solus pouvait être très loquace, et continuer ses bêtises jusqu’à ce que quelqu’un l’interrompe ou se lasse tout simplement. Surtout qu’il avait grand besoin d’interaction humaine réelle après quelques heures d’attente improductive devant des portes.
« Plus sérieusement, je serais probablement, éventuellement, venu te chercher. Si on m’avait laissé faire. Il paraît qu’on ne me fait ‘plus confiance’, il avait mimé des guillemets avec ses doigts, dans ta cité ! Mais arrêtons de parler de moi. Comment vas-tu, depuis le temps ? Comment se PORTE, il avait l’air très, très fier de son jeu de mot, ta ville ? S’y amuse-t-on toujours autant ? Tous mes espoirs de ne pas me transformer en squelette là où je me trouve reposent sur toi, tu sais ! »
« Le grand port. Mission : encore des patrouilles huh. Le sel, c’est mauvais pour mes cheveux... »
À peine avait-il vu son affectation que sa place fut contestée et, ayant perdu toute résistance vu qu’il avait trouvé ce qu’il cherchait, il s’était laissé emporter par le flot, jusqu’à se retrouver à nouveau dans le fond. Hé bien, il faudrait se préparer. Il rentra donc dans son immense chambre dortoir où il logeait pour le moment seul afin de rassembler ses maigres affaires et préparer son voyage.
« Boh, ce n’est pas si mal. Après tout, on s’y amuse bien, hé hé »
Ce fut chose rapide que de se préparer. Ce n’était pas le cas pour tous, certains y avaient des missions plus longues que lui, et Solus ne voulait pas partir seul. Il y eu donc une latence d’une journée avant qu’il ne se mette en route.
Passons sur le voyage qui, en toute honnêteté, n’était pas fort intéressant. Les gardes ont leurs moyens de passer le temps qui peuvent être très originaux (comme on peut s’en douter pour une frange de la population donc la grande majorité du travail consiste à avoir l’air menaçant et à attendre), mais cette fois ils n’en firent pas usage.
Ils arrivèrent donc au grand port, où Solus prit ses nouveaux quartiers temporaires. Qu’ils étaient étroits ! Vivement le retour à la capitale.
Enfin, au moins il y avait la perspective de croiser Newt, s’il n’était pas trop occupé. Enfin, « occupé », comme il aimait se moquer ! Les nobles et leur belle vie.
« Heeeeeeeeh ? De service de porte ? Mais, pourquoi ? Qu’est ce que j’ai fait de mal, on se connaît même pas !
– Solus, ne fais pas l’innocent. La dernière fois tu as causé quelques soucis avec ton grabuge. On ne te fait plus confiance.
– Mais c’était un accident ! Quelle injustice ! C’est de la discrimination ! Tout ça parce que… Parce que… Hein ! Oui !
– Écoute. Soupira la personne qui donnait les affectations. Pour aujourd’hui c’est comme ça, c’est tout. On en reparlera plus tard, si tu veux. »
Et le sujet fut clos. Et c’est comme ça que Solus finit, maugréant, à passer de longues heures devant la large entrée de la ville en maugréant, avachi sur sa lance, se relevant de temps en temps quand quelqu’un passait pour lui réclamer un permis avec l’air aigri ou lui jeter un regard noir plein de menaces. Déjà, il n’aimait pas les lances. C’est un bout de bois ! Comment était-il sensé faire usage de son pouvoir ? Pourquoi personne ne pensait jamais à optimiser les équipements ? Et puis, le collègue était trop droit, on ne pouvait rien faire que travailler, avec lui. Enfin, LA PORTE, quoi. Le pire job, juste après la charge héroïque à douze contre cinquante dans une enclave mafieuse ou que savait-on. Au moins on pouvait se dégourdir les jambes dans ces moments. Là, Solus avait peur de s’endormir sur le lieu de travail. Quelle poisse.
Une ombre passe au dessus de lui. C’est relativement bienvenu, pense-t-il. Le léger bruissement qui l’accompagne, comme un bruit d’ailes, lui fait lever la tête, aveuglé par le soleil, mais pas suffisamment pour ne pas distinguer la masse qui descend doucement vers lui, surprenant son collègue lui aussi relativement somnolent, mais beaucoup plus consciencieux à ce propos. Il se redresse immédiatement, comme pour dire « non, je ne m’endormais pas, je vérifiais la solidité du matériel et l’intégrité de mes chaussures, je le jure ».
Quand on voit la bête immense se poser, on est toujours, quelque part, impressionné. Solus, lui, lui vouait une méfiance inconditionnelle, parce qu’il était persuadé que le dragon vouait son existence à se moquer de lui et que chacun de ses regards étaient la recherche d’une bêtise à faire pour le mettre dans l’embarras, comme le fameux INCIDENT qui l’avait mené à se retrouver à faire de la corvée de porte.
Il ouvrit grand les bras et répondit du tac au tac avec un ton moqueur et une révérence extrêmement exagérée :
« À merveille, monseigneur ! Le temps est clément, le citoyen se fait rare et vous consentez même à nous protéger du soleil avec l’ombre de votre majestueux compagnon. Un simple gardien de la paix comme moi ne pourrait demander rien de plus... »
L’autre garde, très confus, se contenta de hocher de la tête avec vigueur, partagé entre la stupéfaction et la terreur devant l’impertinence évidente de Solus. Ce dernier tenta de garder contenance aussi longtemps qu’il put, mais finit par éclater de rire : cette interruption de son service était la bienvenue et il ne pouvait qu’apprécier la compagnie d’un ami de longue date ! Son visage se fendit d’un sourire qui allait d’une oreille à l’autre et il ajouta :
« Vieux frère ! Tu sais bien qu’on fait comme on peut. Si le service postal était à moitié aussi efficace que la garde, je t’aurais fait parvenir une missive, c’est certain ! Mais jusqu’à preuve du contraire, nos braves postiers ne peuvent pas, pas tous !, traverser les cieux, eux, donc ils vont au même rythme que moi. Autant que je vienne te trouver moi même ! Et puis, si tu veux que je me serve du service des portaux, j’aimerais autant te dire que je te mande pour demander à Ses Majestés d’augmenter mon salaire ! »
Une fois qu’il était lancé dans une diatribe, Solus pouvait être très loquace, et continuer ses bêtises jusqu’à ce que quelqu’un l’interrompe ou se lasse tout simplement. Surtout qu’il avait grand besoin d’interaction humaine réelle après quelques heures d’attente improductive devant des portes.
« Plus sérieusement, je serais probablement, éventuellement, venu te chercher. Si on m’avait laissé faire. Il paraît qu’on ne me fait ‘plus confiance’, il avait mimé des guillemets avec ses doigts, dans ta cité ! Mais arrêtons de parler de moi. Comment vas-tu, depuis le temps ? Comment se PORTE, il avait l’air très, très fier de son jeu de mot, ta ville ? S’y amuse-t-on toujours autant ? Tous mes espoirs de ne pas me transformer en squelette là où je me trouve reposent sur toi, tu sais ! »
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Sans surprise, Solus se prêtait au jeu. Sa remarque envers Nivom fit lever la tête au dragon qui, fier, prit le compliment avec joie. Newt étouffa un rire : Nivom était jaloux de l’amitié du dragonnier avec Solus, aussi,il l’avait déjà embêter plusieurs fois. La position de Newt avait permis au garde de ne pas subir de représailles violentes en cas de grosses bêtises.
Solus était parti dans ses monologues dont Newt avait l’habitude et le jeune noble éclata de rire quand son ami demanda une augmentation de salaire. Newt pourrait demander à son partain une augmentation mais il savait que, si gentil qu’il soit, son parrain ne céderait jamais à son filleul. Le brun posa une main sur l’épaule du garde et afficha un sourire franc.
—Elle se porte aussi bien que tes jeux de mots ! Tu m’as manqué j’ai pas pu passer à la capitale ces derniers temps
C’est souvent la-bas que les deux compères se voyaient : quand Newt allaient rendre visite à Athéas, voir son parrain ou simplement quand il amenait des nouvelles du Grand Port à la capitale. Coursier professionnel le jeune homme.
— J’aviserais pour ton salaire, en attendant j’ai une affaire pour toi, une affaire importante au port, l’arrivée d’un navire.
La parole de Newt avait cet avantage d’être puissante au sein de cette cité. La garde lui obéissait, aussi il fit signe au compagnon de Solus avant d’entrainer son ami avec lui. Il n’avait rien de prévu pour Solus mais créerait un prétexte au port pour que son compère n’ait aucun soucis ! Il fit signe à Nivom qui s’envola à sa guise tandis qu’il passait un bras sur les épaules de son camarade pour aller vers le port.
— La porte hein ! Qu’est Qui t’as valut ce poste génial ?
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Solus plissa les yeux d’un air méfiant. Il pouvait y avoir douze messages cachés dans trois mots avec les nobles, et il n’était pas sûr de suivre.
« Le port. Un navire. Important. À chaque mot, il semblait encore plus dubitatif qu’au précédent. Jusqu’à ce qu’enfin, ça lui fasse tilt, comme s’il venait de déchiffrer le puzzle. En vérité, il suivait plus le plan de son ami par pure confiance que par réelle compréhension. Il répéta lentement mais avec un semblant de conviction : Ouiiiii. Le port. J’en ai entendu parler. Ah, ça ne peut pas attendre, c’est sûr. Il faut s’y rendre immédiatement. Je te suis. »
Se laissant emporter, il adressa un clin d’oeil et un pouce levé à son collègue, comme pour dire : ne t’inquiète pas, je gère. Heureusement qu’ils ne se connaissaient pas bien, car n’importe quel garde de la capitale aurait été sûr que Solus n’allait rien faire de bon. La province avait ses avantages. Lorsqu’ils furent enfin hors de portée des oreilles indiscrètes, il se permit d’éclater un peu.
« Raaaah oui, la porte ! Tu me sauves d’une journée, peut être PLUSIEURS même, d’ennui extraordinaire. J’aurais pu mourir de sommeil là dehors ! Et la raison, AH ! Tu la connais très bien, dis donc. Enfin, tu connais la cause, on va dire que les conséquences n’étaient peut être pas si prévisibles. Tu te rappelles, la dernière fois que je suis venu ? Bon, on avait peut être un peu bu. Et il y a ce responsable un peu trop raide, je sais plus son nom un truc bizarre là, Michel ou on sait pas quoi. Est ce qu’on avait pas essayé de teindre son linge en rose, histoire de le détendre un peu ? Mais ton Ô combien illustre compagnon ne s’en est-il pas mêlé, renversant une quantité de teinture extraordinaire sur les uniformes de tous les gardes stationnés dans le port ? Ou était-ce une autre fois, et cette fois là c’était quand nous avions provoqué un peu de grabuge sur le marché ? C’était de bonne guerre : le marchand était beaucoup trop impoli. »
Il se remémorait en fleuve tout ce qui avait bien pu se passer, avec force de mouvements dans les bras et d’énergie dans les paroles, tentant de mimer certains détails pour rendre le récit vivant. Bien entendu, comme il était d’une certaine mauvaise foi, il minimisait au maximum sa part de responsabilité dans les événements. Quelqu’un d’autre était l’instigateur, ou alors il n’avait agi que dans les meilleures intentions, jamais pour semer la pagaille !
« Enfin ! Du coup, ils en ont eu marre, et ils m’ont dit : tu es un nid un problème, on comprend mieux pourquoi la capitale cherche à se débarrasser de toi. Du coup tu vas garder la porte, au moins tu seras calme. Moi, un problème ! Tu imagines ? Un lieutenant de la garde tel que moi ! Impensable. Ils doivent faire erreur. »
Disant cela, il avait pris l’air faussement blessé qu’il savait si bien faire lorsqu’il fallait faire la comédie la plus surjouée possible. Bien entendu qu’il comprenait, mais s’il n’était pas si immensément plus amusant de semer la pagaille que de faire des tours dans la rue au hasard sans n’avoir rien à faire, peut être que Solus se tiendrait un peu plus à carreau.
Cela dit, quelque chose le tracassait.
« Hé, dis, cette histoire du port, là. C’est bien ce à quoi je pense. Il fit un regard insistant, l’air grave, érigea un index accusateur au niveau de son propre visage, et récita la leçon : Il est formellement interdit de boire sur les heures de travail. Si on m'y trouve, mon prochain poste c’est les écuries. Alors, c’est à dire. Il vaudrait mieux qu’on ne me trouve pas ! »
Et, sans du tout plus avoir l’air de s’en soucier, continua la route, ayant perdu tout sérieux à nouveau.
« Le port. Un navire. Important. À chaque mot, il semblait encore plus dubitatif qu’au précédent. Jusqu’à ce qu’enfin, ça lui fasse tilt, comme s’il venait de déchiffrer le puzzle. En vérité, il suivait plus le plan de son ami par pure confiance que par réelle compréhension. Il répéta lentement mais avec un semblant de conviction : Ouiiiii. Le port. J’en ai entendu parler. Ah, ça ne peut pas attendre, c’est sûr. Il faut s’y rendre immédiatement. Je te suis. »
Se laissant emporter, il adressa un clin d’oeil et un pouce levé à son collègue, comme pour dire : ne t’inquiète pas, je gère. Heureusement qu’ils ne se connaissaient pas bien, car n’importe quel garde de la capitale aurait été sûr que Solus n’allait rien faire de bon. La province avait ses avantages. Lorsqu’ils furent enfin hors de portée des oreilles indiscrètes, il se permit d’éclater un peu.
« Raaaah oui, la porte ! Tu me sauves d’une journée, peut être PLUSIEURS même, d’ennui extraordinaire. J’aurais pu mourir de sommeil là dehors ! Et la raison, AH ! Tu la connais très bien, dis donc. Enfin, tu connais la cause, on va dire que les conséquences n’étaient peut être pas si prévisibles. Tu te rappelles, la dernière fois que je suis venu ? Bon, on avait peut être un peu bu. Et il y a ce responsable un peu trop raide, je sais plus son nom un truc bizarre là, Michel ou on sait pas quoi. Est ce qu’on avait pas essayé de teindre son linge en rose, histoire de le détendre un peu ? Mais ton Ô combien illustre compagnon ne s’en est-il pas mêlé, renversant une quantité de teinture extraordinaire sur les uniformes de tous les gardes stationnés dans le port ? Ou était-ce une autre fois, et cette fois là c’était quand nous avions provoqué un peu de grabuge sur le marché ? C’était de bonne guerre : le marchand était beaucoup trop impoli. »
Il se remémorait en fleuve tout ce qui avait bien pu se passer, avec force de mouvements dans les bras et d’énergie dans les paroles, tentant de mimer certains détails pour rendre le récit vivant. Bien entendu, comme il était d’une certaine mauvaise foi, il minimisait au maximum sa part de responsabilité dans les événements. Quelqu’un d’autre était l’instigateur, ou alors il n’avait agi que dans les meilleures intentions, jamais pour semer la pagaille !
« Enfin ! Du coup, ils en ont eu marre, et ils m’ont dit : tu es un nid un problème, on comprend mieux pourquoi la capitale cherche à se débarrasser de toi. Du coup tu vas garder la porte, au moins tu seras calme. Moi, un problème ! Tu imagines ? Un lieutenant de la garde tel que moi ! Impensable. Ils doivent faire erreur. »
Disant cela, il avait pris l’air faussement blessé qu’il savait si bien faire lorsqu’il fallait faire la comédie la plus surjouée possible. Bien entendu qu’il comprenait, mais s’il n’était pas si immensément plus amusant de semer la pagaille que de faire des tours dans la rue au hasard sans n’avoir rien à faire, peut être que Solus se tiendrait un peu plus à carreau.
Cela dit, quelque chose le tracassait.
« Hé, dis, cette histoire du port, là. C’est bien ce à quoi je pense. Il fit un regard insistant, l’air grave, érigea un index accusateur au niveau de son propre visage, et récita la leçon : Il est formellement interdit de boire sur les heures de travail. Si on m'y trouve, mon prochain poste c’est les écuries. Alors, c’est à dire. Il vaudrait mieux qu’on ne me trouve pas ! »
Et, sans du tout plus avoir l’air de s’en soucier, continua la route, ayant perdu tout sérieux à nouveau.
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Sans surprise, Solus évoqua les bêtises que les deux jeunes hommes avaient commis lors des visites de Solus dans la cité portuaire. Newt laissa échapper un rire sous ses souvenirs. Solus aurait pu risquer d’avantage s’il avait fait ces bêtises avec un autre que l’héritier de la ville. A la capitale, les deux compères se tenaient d’avantage, mais au port, ils se lâchaient, l’alcool aidant. Newt ne pouvait que plaider coupable : Nivom, un peu plus petit à l’époque, ne les avait pas aider mais avait permis d’accuser un tiers, limitant la punition. Âgé de 22 et 23 ans à l’époque, ils s’étaient fait gronder comme des gamins.
Il n’était pas étonnant que son retour au grand port se fasse ainsi. Solus et Newt étaient un sacré duo et c’est le lieutenant qui avait pris. Et encore, avec la porte, il avait échappé au pire. Quand il rappela à Newt qu’il ne fallait pas boire durant les heures de service, le noble eut un sourire.
— Ne t’en fais pas. En fait, j’ai vraiment une mission. Je dois réceptionner un oeuf au port. Alors je t’avoue, ça ne nécessite pas vraiment une escorte, mais au moins ça te sauve la peau. Et avec un peu de chance, tu seras proche de la fin de ton service a la fin de la transaction ! conclut-il avec un sourire pour son ami.
Le port se dessinait déjà et Newt s’engagea sur le ponton principal. Après avoir demandé où arriverait le navire qu’il attendait, le jeune homme s’y dirigea avec Solus.
— Alors dis moi, ou en es tu ? Une dame a-t-elle enfin percé ton coeur ? fit-le jeune homme envers son camarade tandis qu’ils attendaient le précieux oeuf.
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Solus arqua un sourcil dubitatif.
« Un œuf, vraiment ? Tu as besoin de moi pour un œuf ? Et c’est un navire marchand, rien que ça, qui t’apporte ton œuf ? Tu as l’air d’avoir un autre budget omelette que le mien ! » Se moqua-t-il gentiment.
Sur ces entrefaites, ils se dirigèrent tout simplement vers le port, marchand d’un pas décidé mais dont la célérité était appropriée pour deux amis qui discutent de choses et d’autres. Il continua la discussion là où Newt l’avait reprise.
« Ah ! C’est à moi que tu demandes ça ! Tu es bien curieux ! Il fit une petite pause en lançant un regard oblique amusé à son ami. Tu sais comment sont les femmes, c’est l’uniforme, je ne peux pas faire trois pas sans séduire. Je suis certain que toi même, dans le fond, tu n’y es pas indifférent. Maaaais la vie est la vie, je suis un électron libre, je ne me laisse pas attacher comme ça ! Il fit une nouvelle pause, cette fois caractéristique du moment où il allait faire une bêtise, alors qu’ils arrivaient presque en même temps que le navire accostait, et que des personnes s’attachaient à lui permettre de se garer dans le port sans accroc. Et toi, hein ? Ce n’est pas comme moi, tu n’as pas le choix ! Que va dire Monsieur d’Arphéos si tu ne trouves personne rapidement ? Les vieux veulent toujours des petits enfants rapidement, pour se moquer, je le sais de source sûre ! »
Newt étant évidemment au courant du sombre passé de Solus, c’était une blague qui avait un double tranchant ironique. Mais ça ne dérangeait pas Solus de plaisanter sur ce genre de sujet avec des amis qu’il connaissait bien. Ça évitait de mettre les gens mal à l’aise quand on lui lançait des « et comment va la famille » et qu’il devait expliquer qu’ils étaient tous morts assassinés presque devant ses yeux quand il avait 5 ans. Après ce genre de tirade, on pouvait difficilement plomber l’ambiance plus fort et il le savait. Ça permettait de partir sur de bonnes bases.
Les marins, pendant ce temps, avaient fini leur affaire, et ce qui semblait être le capitaine était descendu. Solus jeta un regard qui en disait long, comme s’il était résigné à travailler un peu, mais qui était tellement faux que nul ne pouvait le prendre au sérieux. Il se dirigea vers la personne.
« Bonjour monsieur, Lieutenant Argent, vous avez été sélectionné pour une vérification aléatoire. Vous avez tous vos permis, j’espère ? »
Il fit un clin d’oeil à Newt pendant que le marchand, embarrassé, cherchait en bégayant un peu ce que Solus pouvait bien vouloir dire et de quels permis précis il parlait. Newt pouvait sauver le pauvre homme ou l’accabler : dans tous les cas ça ferait bien rire le garde !
« Un œuf, vraiment ? Tu as besoin de moi pour un œuf ? Et c’est un navire marchand, rien que ça, qui t’apporte ton œuf ? Tu as l’air d’avoir un autre budget omelette que le mien ! » Se moqua-t-il gentiment.
Sur ces entrefaites, ils se dirigèrent tout simplement vers le port, marchand d’un pas décidé mais dont la célérité était appropriée pour deux amis qui discutent de choses et d’autres. Il continua la discussion là où Newt l’avait reprise.
« Ah ! C’est à moi que tu demandes ça ! Tu es bien curieux ! Il fit une petite pause en lançant un regard oblique amusé à son ami. Tu sais comment sont les femmes, c’est l’uniforme, je ne peux pas faire trois pas sans séduire. Je suis certain que toi même, dans le fond, tu n’y es pas indifférent. Maaaais la vie est la vie, je suis un électron libre, je ne me laisse pas attacher comme ça ! Il fit une nouvelle pause, cette fois caractéristique du moment où il allait faire une bêtise, alors qu’ils arrivaient presque en même temps que le navire accostait, et que des personnes s’attachaient à lui permettre de se garer dans le port sans accroc. Et toi, hein ? Ce n’est pas comme moi, tu n’as pas le choix ! Que va dire Monsieur d’Arphéos si tu ne trouves personne rapidement ? Les vieux veulent toujours des petits enfants rapidement, pour se moquer, je le sais de source sûre ! »
Newt étant évidemment au courant du sombre passé de Solus, c’était une blague qui avait un double tranchant ironique. Mais ça ne dérangeait pas Solus de plaisanter sur ce genre de sujet avec des amis qu’il connaissait bien. Ça évitait de mettre les gens mal à l’aise quand on lui lançait des « et comment va la famille » et qu’il devait expliquer qu’ils étaient tous morts assassinés presque devant ses yeux quand il avait 5 ans. Après ce genre de tirade, on pouvait difficilement plomber l’ambiance plus fort et il le savait. Ça permettait de partir sur de bonnes bases.
Les marins, pendant ce temps, avaient fini leur affaire, et ce qui semblait être le capitaine était descendu. Solus jeta un regard qui en disait long, comme s’il était résigné à travailler un peu, mais qui était tellement faux que nul ne pouvait le prendre au sérieux. Il se dirigea vers la personne.
« Bonjour monsieur, Lieutenant Argent, vous avez été sélectionné pour une vérification aléatoire. Vous avez tous vos permis, j’espère ? »
Il fit un clin d’oeil à Newt pendant que le marchand, embarrassé, cherchait en bégayant un peu ce que Solus pouvait bien vouloir dire et de quels permis précis il parlait. Newt pouvait sauver le pauvre homme ou l’accabler : dans tous les cas ça ferait bien rire le garde !
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Solus se moqua de lui et de son oeuf mais Newt ne releva pas, se contentant d'une bousculade envers son camarade.
- Un oeuf de Lumios, apparemment assez particulier d'après le spécialiste. Je le lui achète.
Newt avait du préciser ; et si jamais Solus avait vraiment voulu en faire une omelette ? Faut pas croire, Newt se méfiait des idées parfois saugrenue du solitaire. Et sans surprise, Solus se vanta de son avantageux physique et de sa capacité à plaire aux femmes, charriant son ami rapidement avant de prendre ce silence que Newt anticipait déjà comme catastrophique pour lui. Quand Solus le chargea, Newt détourna la tete, ses joues prenant mine de rien un peu de rouge. Sa pensée n'alla pas vers les multiples conquête de Newt mais vers la princesse, l'espace d'une seconde qui en disait beaucoup trop long. Athéas était comme sa soeur, jamais i ne pourrait avoir de liens quelconque envers elle. Il préféra rebondir sur autre chose :
- Mon père me fait pas trop la guerre sur ça... Il veut pas se refacher avec moi.
Solus savait que Newt était le fils illégitime d'Aragon d'Arphéos. Vrai père, fausse mère. Dans leurs discussions sous les étoiles, ils avaient souvent parlé de cette famille qu'ils n'avaient pas ou plus. Newt était le plus chanceux des deux avec son père.
Le navire les interrompit. Le capitaine descendit et Solus s'avança, sans que Newt ne réagisse : son compagnon ne ferait rien de très grave, pas dans le cadre de ses fonctions. Le lieutenant s'empressa de damander les papiers du marchand et après l'avoir vu paniquer un moment en demandant s'il pouvait aller les récupérer dans sa cabine. Newt s'avança et posa une main sur l'épaule de Solus.
- Merci lieutenant, je penses que ça ira. Bonjour capitaine, Newt d'Arphéos.
- J'ai votre demande, sire.
L'homme attrapa un sac dans son barda et le donna à Newt qui tendit la somme dans une petite bourse. Il prit son oeuf de Lumios et entraina le garde avec lui. A bonne distance, il éclata de rire :
- Rappelle moi de plus jamais te laisser embêter les gens avec qui je marchande ! Que vais-je faire de toi mon ami ? A part te faire boire encore et encore bien sur !
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À cause de la petite pause, de la petite rougeur qu’avait eu Newt, Solus avait failli rater sa petite blague envers le marchand. En effet, reconnaissant les signes de l’embarras chez son ami, il avait choisi de ne pas vraiment pousser plus loin sa boutade, mais il avait lancé un regard doublé d’un sourire lui fendant absolument la poire qui ne pouvait rien signifier sinon qu’il avait très bien compris ce signal. Il avait dû reprendre une contenance au dernier moment pour pouvoir faire le pitre ! Avait-on idée ?
Mais, de toute façon, la plaisanterie fut de courte durée : Newt avait dispensé le marchand de ce petit contrôle. Les privilèges des nobles, hein ! Garde partout, justice nulle part. Solus se fit tout de même une joie de faire un salut militaire très exagéré à Newt, devant son ordre, afin de montrer qu’il avait compris et qu’il n’allait pas faire plus de taquineries au pauvre marchand.
Une fois que le noble eut son paquet bien en main et qu’ils se furent un peu éloignés, le garde prit le parti de se défendre en toute mauvaise foi :
« Mais, Monsieur d’Arpheos, Newt, il faut bien que je fasse mon travail de temps en temps ! Que vont dire les gens, sinon ? Que la garde est laxiste ? Après on va venir me voir pour tout et n’importe quoi, tu imagines ? C’est de mon quotidien qu’il s’agit, je le défends, c’est tout ! »
Continuant la marche, il ajouta avec un ton plus sérieux :
« Vraiment, cela valait-il le coup d’importer un œuf comme ça ? Tu comptes le faire éclore ? Faire un élevage ? Te reconvertir dans ce genre de marchandiserie et c’est pour ça que tu veux que j’arrête de les embêter, sinon ils vont se souvenir de moi, par extension de toi, et jamais vouloir acheter tes petites bestioles ? Moi je pense que Nivom va être jaloux, mais hey ! Au moins je ne serai peut être plus sa cible préférée hé hé. Ça me donne une idée, tiens, je vais faire un club avec lui pour embêter ta nouvelle bestiole. Je surfe sur la vague ! »
Bon, il fallait bien lire entre les lignes pour y trouver quelque chose de sérieux, mais être aussi proches l’un de l’autre permettait à Newt d’écarter le bon grain de l’ivraie, et donc de voir que Solus était réellement un peu curieux à propos de la bête. Selon les réponses, peut être qu’il volerait l’idée, après avoir économisé pendant des années son salaire, pour prendre un animal plus imposant encore, hé hé. On voyait l’éclair de compétition mêlée de curiosité et d’envie dans son regard.
Quelque chose de plus pressant lui avait toutefois été révélé.
« Boire, tu dis ? Hé bien, quelle heure est-il ? On a bien travaillé, non ? Je pense que c’est la pause, voire la fin du service, si on veut. Je ne dis pas non. Ne me regarde pas avec ces yeux là, je dis non parfois ! Par exemple… Quand… J’ai pas envie. Ça arrive, oui môsieur ! Bon, on va à l’endroit habituel ou as tu une meilleure idée ? »
Sans trop attendre, il se mit à marcher dans la direction générale « l’endroit habituel », la route vers lequel il ne connaissait toujours pas très bien (mais il était sûr d’y arriver un jour, ou que Newt le corrigerait).
Mais, de toute façon, la plaisanterie fut de courte durée : Newt avait dispensé le marchand de ce petit contrôle. Les privilèges des nobles, hein ! Garde partout, justice nulle part. Solus se fit tout de même une joie de faire un salut militaire très exagéré à Newt, devant son ordre, afin de montrer qu’il avait compris et qu’il n’allait pas faire plus de taquineries au pauvre marchand.
Une fois que le noble eut son paquet bien en main et qu’ils se furent un peu éloignés, le garde prit le parti de se défendre en toute mauvaise foi :
« Mais, Monsieur d’Arpheos, Newt, il faut bien que je fasse mon travail de temps en temps ! Que vont dire les gens, sinon ? Que la garde est laxiste ? Après on va venir me voir pour tout et n’importe quoi, tu imagines ? C’est de mon quotidien qu’il s’agit, je le défends, c’est tout ! »
Continuant la marche, il ajouta avec un ton plus sérieux :
« Vraiment, cela valait-il le coup d’importer un œuf comme ça ? Tu comptes le faire éclore ? Faire un élevage ? Te reconvertir dans ce genre de marchandiserie et c’est pour ça que tu veux que j’arrête de les embêter, sinon ils vont se souvenir de moi, par extension de toi, et jamais vouloir acheter tes petites bestioles ? Moi je pense que Nivom va être jaloux, mais hey ! Au moins je ne serai peut être plus sa cible préférée hé hé. Ça me donne une idée, tiens, je vais faire un club avec lui pour embêter ta nouvelle bestiole. Je surfe sur la vague ! »
Bon, il fallait bien lire entre les lignes pour y trouver quelque chose de sérieux, mais être aussi proches l’un de l’autre permettait à Newt d’écarter le bon grain de l’ivraie, et donc de voir que Solus était réellement un peu curieux à propos de la bête. Selon les réponses, peut être qu’il volerait l’idée, après avoir économisé pendant des années son salaire, pour prendre un animal plus imposant encore, hé hé. On voyait l’éclair de compétition mêlée de curiosité et d’envie dans son regard.
Quelque chose de plus pressant lui avait toutefois été révélé.
« Boire, tu dis ? Hé bien, quelle heure est-il ? On a bien travaillé, non ? Je pense que c’est la pause, voire la fin du service, si on veut. Je ne dis pas non. Ne me regarde pas avec ces yeux là, je dis non parfois ! Par exemple… Quand… J’ai pas envie. Ça arrive, oui môsieur ! Bon, on va à l’endroit habituel ou as tu une meilleure idée ? »
Sans trop attendre, il se mit à marcher dans la direction générale « l’endroit habituel », la route vers lequel il ne connaissait toujours pas très bien (mais il était sûr d’y arriver un jour, ou que Newt le corrigerait).
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- - La taverne, que de souvenirs - -
- feat Solus -
Solus était curieux de l'oeuf. Newt l'avait reçu parce qu'on lui avait parlé de cet homme qui disait détenir une espèce rare de lumios à poil long. L'appat de la rareté. Pour le lieutenant, c'était l'occasion de faire changer de cible à Nivom. Le dragon, j'aloux de son compagnon, faisait parfois tourner Solus en bourrique. Newt éclata de rire : le jour ou Nivom pactiserait avec Solus était loin, et le jeune héritier n'avait pas prévu de présenter cette petite créature encore dans l'oeuf au dragon. Nivom était un pataud, il faut l'avouer.
Mais Newt connaissait Solus suffisamment bien ; le soldat était curieux, voir peut-être envieux que son camarade ait un nouveau copain, et lui aspirait sans doute à un animal plus imposant. Solus pourrait rivaliser avec un Lumios, mais avec un dragon, c'était moins sur ! Il se garda néanmoins de faire un commentaire ; il ne fallait pas vexé le lieutenant Argent sobre !
Quand Solus évoqua la boisson ainsi que sa possible fin de service, le jeune homme lui lança un regard sceptique : Solus s'arrêtait-il un jour ? Les deux jeunes n'avaient jamais passé une seule journée ensemble sans finir à la taverne. Si, une fois, il avait fini allongé loin de la ville à mater les étoiles et réfléchir sur leur vies. Mais même cette fois-là, ils avaient une bouteille d'hydromel avec eux !
- Je ne te crois pas, et tu mens très mal ! Tu ne sais pas résister à la bière ou à l'hydromel ! Allez, on va faire comme d'habitude !
Si Newt dut a un moment empêcher Solus d'aller à gauche plutot qu'à droite, ils arrivèrent à destination : une taverne ou ils se rendaient toujours quand ils étaient au grand port. Ils étaient connus de l'endroit, en bien pour une fois. Le tavernier les apostropha :
- Tiens tiens, mais ne serait-ce pas le fils du gouverneur et le lieutenant Argent ? Vous venez faire une descente dans ma taverne ? demanda-t-il avant d'éclater de rire.
- On vient tester la qualité de tes alcools ! Sers nous ce que tu as de meilleur, c'est moi qui paie ! fit Newt avec un clin d'oeil à son camarade.
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« Quoi, moi, mentir ! Impensable. Mais allons y quand même, je commence à avoir un peu soif avec toutes ces émotions. »
Après avoir pris un air faussement offensé, il se dirigea plus ou mois, avec Newt, vers leur lieu de villégiature habituel. Parfois, le meilleur moyen de s’amuser, c’était de rester dans sa zone de confort, et puis voilà : ça voulait donc dire la taverne de d’habitude, où on est certain que la boisson est bonne, ou alors moins de la pisse qu’ailleurs, et qu’elle n’est pas trop coupée à l’eau croupie.
Lorsque nous y arrivâmes, la taverne était relativement calme. C’est à dire qu’il y avait, dirait-on, une bonne moitié de la salle remplie, mais qu’on pouvait encore trouver des sièges un peu partout, pourvu qu’on était pas dans un groupe gigantesque, et profiter des jeux sans faire la queue ou la compétition pendant des lustres. Qu’on pouvait se faire servir sans jouer des coudes et de la voix. Qu’on avait toutefois une petite ambiance agréable, sans brouhaha, où les discussions se mêlaient aux rires et aux chocs des verres sans être oppressante.
« Mettons nous à notre tablée habituelle, tiens, on y sera mieux et elle a l’air libre. »
Sans attendre de réponse, le lieutenant Argent se débarrassa de ses affaires les plus encombrantes et les moins précieuses sur une chaise et sur la table. C’était un établissement respectable, on pouvait compter sur le fait qu’on ne les volerait pas, mais il fallait rester prudent. Tout de même, il se sentait plus léger.
Il se rendit ensuite près du comptoir, où il rejoint Newt qui prenait des commandes. Solus était un peu déçu car, ayant un peu d’argent sur lui pour une fois, il aurait bien aimé inviter son ami. Ce serait pour la prochaine tournée ! Il ne se laissa donc pas abattre très longtemps, et répondit à l’apostrophe du tenancier :
« Est ce que ton commerce tournerait si bien si on ne venait pas si souvent, hein ? Tous tes piliers viennent dans l’espoir de me rencontrer, c’est certain ! Il éclata de rire devant l’énormité de ses propres propos. Bon, moi je vais commencer avec une valeur sûre. Dis, hé, tu as encore de ce fameux cognac dont tu avais importé d’on ne sait où ? J’ai besoin d’un petit coup de fouet et puisque c’est monseigneur qui régale… Autant ne pas se priver ! Hé hé hé hé hé »
Il accompagna sa boutade d’un petit coup de coude amical à Newt. Il se retourna en attendant d’être servi, et balaya la salle des yeux. Un coin, en particulier, attira son œil par l’absence de compétiteurs aux alentours : la table de billard. Il se frotta le menton avant de se retourner à nouveau vers son voisin :
« Dis donc, Newt. Si j’avais un gant, je te le lancerais immédiatement ! Je te défie en duel… Au billard ! Tu as peut être gagné la fois dernière mais je me suis entraîné, tu vas voir, je suis devenu un génie ! »
Après avoir pris un air faussement offensé, il se dirigea plus ou mois, avec Newt, vers leur lieu de villégiature habituel. Parfois, le meilleur moyen de s’amuser, c’était de rester dans sa zone de confort, et puis voilà : ça voulait donc dire la taverne de d’habitude, où on est certain que la boisson est bonne, ou alors moins de la pisse qu’ailleurs, et qu’elle n’est pas trop coupée à l’eau croupie.
Lorsque nous y arrivâmes, la taverne était relativement calme. C’est à dire qu’il y avait, dirait-on, une bonne moitié de la salle remplie, mais qu’on pouvait encore trouver des sièges un peu partout, pourvu qu’on était pas dans un groupe gigantesque, et profiter des jeux sans faire la queue ou la compétition pendant des lustres. Qu’on pouvait se faire servir sans jouer des coudes et de la voix. Qu’on avait toutefois une petite ambiance agréable, sans brouhaha, où les discussions se mêlaient aux rires et aux chocs des verres sans être oppressante.
« Mettons nous à notre tablée habituelle, tiens, on y sera mieux et elle a l’air libre. »
Sans attendre de réponse, le lieutenant Argent se débarrassa de ses affaires les plus encombrantes et les moins précieuses sur une chaise et sur la table. C’était un établissement respectable, on pouvait compter sur le fait qu’on ne les volerait pas, mais il fallait rester prudent. Tout de même, il se sentait plus léger.
Il se rendit ensuite près du comptoir, où il rejoint Newt qui prenait des commandes. Solus était un peu déçu car, ayant un peu d’argent sur lui pour une fois, il aurait bien aimé inviter son ami. Ce serait pour la prochaine tournée ! Il ne se laissa donc pas abattre très longtemps, et répondit à l’apostrophe du tenancier :
« Est ce que ton commerce tournerait si bien si on ne venait pas si souvent, hein ? Tous tes piliers viennent dans l’espoir de me rencontrer, c’est certain ! Il éclata de rire devant l’énormité de ses propres propos. Bon, moi je vais commencer avec une valeur sûre. Dis, hé, tu as encore de ce fameux cognac dont tu avais importé d’on ne sait où ? J’ai besoin d’un petit coup de fouet et puisque c’est monseigneur qui régale… Autant ne pas se priver ! Hé hé hé hé hé »
Il accompagna sa boutade d’un petit coup de coude amical à Newt. Il se retourna en attendant d’être servi, et balaya la salle des yeux. Un coin, en particulier, attira son œil par l’absence de compétiteurs aux alentours : la table de billard. Il se frotta le menton avant de se retourner à nouveau vers son voisin :
« Dis donc, Newt. Si j’avais un gant, je te le lancerais immédiatement ! Je te défie en duel… Au billard ! Tu as peut être gagné la fois dernière mais je me suis entraîné, tu vas voir, je suis devenu un génie ! »
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- - La taverne, que de souvenirs - -
- feat Solus -
Des rois dans leur petits royaumes. Ils avaient leur habitudes, leur table, et on y connaissait leur nom. Newt aimait bien l'endroit ; sans être un lieu de haute bourgeoisie, la taverne du port était un lieu bien fréquenté. Solus, sans gène, se dirigea à leur table ou ils laissèrent le plus encombrant de leurs affaires. Newt posa le sac avec l'oeuf sur sa chaise avec sa veste. La fenêtre près de leur table donnait sur le port, sur la mer et sur l'horizon. Ils y avaient de la lumière la plupart du temps.
- Est ce que ton commerce tournerait si bien si on ne venait pas si souvent, hein ? fit Solus avant de se lancer des fleurs et de faire éclater de rire le futur gouverneur, jusque là perdu dans la contemplation de la mer au dehors. Le jeune homme manqua presque de s'étouffer avant de faire signe qu'il voulait même chose que Solus. Il retrouva son calme et le tavernier leur amena leur boisson.
- Il me vient d'une petite ile de l'archipel. Ils le conserve dans leur fut et le laisse dans une cave sous marine. C'est une des meilleures boissons que j'ai à vous offrir messieurs !
Leurs verres arrivèrent à table au moment ou Solus défia Newt au billard. Le jeune homme accepta le défi avec plaisir et se dirigea avec son verre. Il attrapa une queue de billard et laissa à Solus le soin d'engager la partie :
- Voyons voir ou en sont tes progrès ! Je te rappelle que je n'ai rien de mieux à faire de mes journées, fit-il avec un clin d'oeil au lieutenant.
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Solus sirotait sa boisson d’un air distingué. Vu comme ça, on pouvait peut être le sous estimer, mais c’était un officier supérieur quand même, et il fréquentait des gens de la haute ! Il savait se donner des manières lorsque c’était nécessaire et, très self conscious dans ce genre de situation, ne désirait pas ni se couvrir de ridicule ni ridiculiser les personnes avec qui il se trouvait. Son naturel un peu bourru un peu farceur se manifestait évidemment souvent quand même, comme des inattentions qu’il aurait voulu éviter, mais n’était ce pas ce qui faisait un peu son charme ?
« Hé bien ! Ce tavernier ne s’est pas moqué de nous, on peut presque goûter le bois du fut, dis donc. Ça me donnerait presque envie de posséder une pipe à cognac, tiens ! Même si j’aurais plus l’utilité d’une bonne grosse choppe, en rentrant à la caserne, hé hé. »
Le lieutenant était de bonne humeur, et ça s’entendait vraiment. Un fin sourire ornait son visage d’habitude très neutre et tout son être, de sa façon de se mouvoir à celle de se tenir, dans tout son langage corporel, montrait qu’il était détendu. Content. Il amena son propre verre vers la table de billard et s’empara de sa propre queue. Pendant qu’il rassemblait les boules en triangle de l’autre côté de la table, il décida de fanfaronner et embêter Newt quelque peu.
« C’est vrai, je l’oubliais. Ça me fera une excuse, si jamais je devais perdre ! Mais j’ai bon espoir, tu n’as pas ta bestiole pour secouer la table si c’est toi qui goûte à l’amertume de la défaite ! »
Une fois ceci fait, il se posa avec l’air expert, la queue à la main, un peu de poudre dans l’autre, afin d’en recouvrir le bout. Il n’avait aucune idée de ce à quoi ça servait, mais il trouvait que ça avait l’air cool. Et puis les autres joueurs le faisaient aussi, donc c’est que ça devait être utile. Enfin, il espérait. Peut être que tout le monde était aussi ignorant que lui et le faisait pour le style, finalement.
Il plaça la boule blanche dans l’endroit prévu à cet effet, avant de lancer un regard provocateur à son adversaire. S’appuyant sur sa queue, il sirota une nouvelle petite lampée de cognac, avant, enfin, de se placer. Il visa d’une manière totalement ostentatoire, c’est à dire de façon beaucoup trop dramatique pour le coup qu’il allait jouer.
Et bim, il tire. Un coup, finalement, plein de sobriété et de force retenue qui mène en plein dans le mille. Les boules de couleur s’éparpillent un peu partout sur le tapis, roulant dans tous les sens, s’entrechoquant sans arrêt. Jusqu’à ce que…
« Alleeeeeez ! Ça c’est le talent on vous dit ! »
Ce genre d’exclamation retentisse dans la salle. En effet, Solus avait, du premier coup, fait rentrer une boule. Elle était de couleur pleine. Il était très fier de son coup et fit une petite danse de la victoire autour de Newt afin de lui montrer : alors, c’est qui le patron HEIN ! Sa petite parade terminée, comme il avait rentré une boule, il pouvait rejouer.
Il refit son petit cinéma où ilse dandinait un peu sur la table en mode « oui bon je vise c’est un sport de professionnel me pressez pas », avant de tirer à nouveau. Un coup, cette fois, plein de force brute, pour bousculer le jeu et mélanger les boules. Sauf que…
« Héééééé mer… Hm je veux dire, rah quelle malchance ! J’ai été déconcentré, parce que j’avais soif ! »
En effet, la boule blanche n’avait absolument rien touché et même pire était rentrée dans un trou. Ce que ça signifiait ? Fin de son tour et Newt avait tout le loisir de bien se positionner… Pour se redonner une contenance, il but à nouveau dans son verre.
« Ne te mets pas en tête que c’est une faiblesse de ma part ! J’ai quand même de l’avance, attention ! »
Son but tout à fait avoué était de mettre la pression à son adversaire ! Parviendrait-il quand même à rattraper Solus… ? La suite au prochain épisode !
(j’ai lancé les dés pour faire rigolo au niveau du billard ahah https://aryon.forumactif.com/t18p300-le-lance-de-des#7475 )
« Hé bien ! Ce tavernier ne s’est pas moqué de nous, on peut presque goûter le bois du fut, dis donc. Ça me donnerait presque envie de posséder une pipe à cognac, tiens ! Même si j’aurais plus l’utilité d’une bonne grosse choppe, en rentrant à la caserne, hé hé. »
Le lieutenant était de bonne humeur, et ça s’entendait vraiment. Un fin sourire ornait son visage d’habitude très neutre et tout son être, de sa façon de se mouvoir à celle de se tenir, dans tout son langage corporel, montrait qu’il était détendu. Content. Il amena son propre verre vers la table de billard et s’empara de sa propre queue. Pendant qu’il rassemblait les boules en triangle de l’autre côté de la table, il décida de fanfaronner et embêter Newt quelque peu.
« C’est vrai, je l’oubliais. Ça me fera une excuse, si jamais je devais perdre ! Mais j’ai bon espoir, tu n’as pas ta bestiole pour secouer la table si c’est toi qui goûte à l’amertume de la défaite ! »
Une fois ceci fait, il se posa avec l’air expert, la queue à la main, un peu de poudre dans l’autre, afin d’en recouvrir le bout. Il n’avait aucune idée de ce à quoi ça servait, mais il trouvait que ça avait l’air cool. Et puis les autres joueurs le faisaient aussi, donc c’est que ça devait être utile. Enfin, il espérait. Peut être que tout le monde était aussi ignorant que lui et le faisait pour le style, finalement.
Il plaça la boule blanche dans l’endroit prévu à cet effet, avant de lancer un regard provocateur à son adversaire. S’appuyant sur sa queue, il sirota une nouvelle petite lampée de cognac, avant, enfin, de se placer. Il visa d’une manière totalement ostentatoire, c’est à dire de façon beaucoup trop dramatique pour le coup qu’il allait jouer.
Et bim, il tire. Un coup, finalement, plein de sobriété et de force retenue qui mène en plein dans le mille. Les boules de couleur s’éparpillent un peu partout sur le tapis, roulant dans tous les sens, s’entrechoquant sans arrêt. Jusqu’à ce que…
« Alleeeeeez ! Ça c’est le talent on vous dit ! »
Ce genre d’exclamation retentisse dans la salle. En effet, Solus avait, du premier coup, fait rentrer une boule. Elle était de couleur pleine. Il était très fier de son coup et fit une petite danse de la victoire autour de Newt afin de lui montrer : alors, c’est qui le patron HEIN ! Sa petite parade terminée, comme il avait rentré une boule, il pouvait rejouer.
Il refit son petit cinéma où ilse dandinait un peu sur la table en mode « oui bon je vise c’est un sport de professionnel me pressez pas », avant de tirer à nouveau. Un coup, cette fois, plein de force brute, pour bousculer le jeu et mélanger les boules. Sauf que…
« Héééééé mer… Hm je veux dire, rah quelle malchance ! J’ai été déconcentré, parce que j’avais soif ! »
En effet, la boule blanche n’avait absolument rien touché et même pire était rentrée dans un trou. Ce que ça signifiait ? Fin de son tour et Newt avait tout le loisir de bien se positionner… Pour se redonner une contenance, il but à nouveau dans son verre.
« Ne te mets pas en tête que c’est une faiblesse de ma part ! J’ai quand même de l’avance, attention ! »
Son but tout à fait avoué était de mettre la pression à son adversaire ! Parviendrait-il quand même à rattraper Solus… ? La suite au prochain épisode !
(j’ai lancé les dés pour faire rigolo au niveau du billard ahah https://aryon.forumactif.com/t18p300-le-lance-de-des#7475 )
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- - La taverne, que de souvenirs - -
- feat Solus -
Newt manqua d'avaler de travers devant les mimiques de Solus, lui qui savait à quel point son ami pouvait être une brute parfois - ils avaient un peu tâté le fer ensemble ! Le lieutenant apprécia la boisson et Newt ne pu que lui donner raison.
- C'est sur que c'est pas à la caserne que tu vas boire pareil breuvage ! le taquina le jeune noble tandis que Solus se donnait des manières au billard.
Newt surveillait l’œuf du coin de l'oeil mais ne rata pas le joli coup de Solus. Il afficha une grimace tandis que le lieutenant se plaça pour un nouveau tir. Il s'exclamait de sa victoire courue d'avance, de son talent. Newt afficha une grimace avant d'éclater de rire :
- Remets en une pareil avant de faire le fier !
Cette fois, ce fut l'échec et le lieutenant manqua de lâcher un juron, ce qui fit eclater de rire l'héritier du gouverneur. En riant encore, Newt se plaça avec la boule blanche, prêt à tirer sur les rayées. Il calcula son coup avant de se placer, sa position n'avait rien à envier à celle de Solus. Il se força à garder les yeux ouverts, les deux, pour gagner en précision.
- C'est déjà ça de pris... Ta chance de débutant ça !
En tirant quelque peu trop fort, Newt avait certes rentré la balle qu'il voulait mais en plus, il avait fait rentrer la blanche. Il souffla et laissa la place à Solus avec un sourire provocateur tandis qu'il allait reprendre une gorgée de son verre.
Tir au dé : https://aryon.forumactif.com/t18p360-le-lance-de-des#8284
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Bon, rien de très dangereux immédiatement. Une balle à une balle. Solus se sentait encore en confiance (relativement, on va dire). Il avait le placement pour lui, et une égalité pour le moment. Il fallait tout mettre.
Il avait décidé d’ignorer, pour le moment, le friendly banter que son ami lui balançait. Il ne fallait faire plus qu’un avec le billard. Avec la queue. Sa concentration était telle qu’il y avait comme un genre d’aura autour de lui, comme s’il activait un pouvoir qu’il n’avait pas, comme si le monde cessait d’exister pour un instant. Concentré au bout de la queue (de billard).
Avant de tirer. Relâcher la pression. Et bien sûr, le mille, il en était convaincu. Ou bien…
La boule tapa dans une des siennes, avant de rebondir plusieurs fois, remuer le tapis, et rentrer elle même à l’intérieur du trou. Le lieutenant poussa un grand soupir avant de faire mine de donner un coup de pied dans la table. Il s’arrêta bien sûr au dernier moment, un peu rouge de l’embarras d’avoir laissé paraître sa colère devant des gens. Il avait des problèmes de tempérament, comme on pouvait le savoir, mais il y travaillait. Il poussa un soupir et s’éloigna de la table pour siroter un peu de son propre breuvage.
« Blablabla, tu m’as déconcentré aussi ! Moi j’étais bien j’allais mettre un sacré strike comme on en a jamais vu, et ta langue de vipère m’a prise d’assaut ! Alors, ça ne compte pas, sois en sûr ! Enfin, continuons, continuons, mais ce n’est pas un raté, ça non. D é c o n c e n t r é. »
Il fit une petite moue pour bien ancrer son excuse dans l’inconscient de son adversaire, il fallait que ça ait l’air réaliste, quand même ! Enfin, si on voulait être totalement honnête, il le pensait à moitié. Pour expliquer, on pouvait dire qu’il le disait à la rigolade pour ne pas qu’on pense que son énervement précédent était réel, mais dans un coin de sa tête il se disait : « si j’étais tout seul dans un endroit vide avec un billard parfait et que j’avais le focus ultime d’un maître zen, franchement ça passait crème ». Le problème c’est qu’il n’y était pas. Le problème ce n’était pas lui mais l’environnement ! Cette explication le satisfaisait grandement.
Il reprit vite une expression plus douce pour continuer, puisqu’il n’avait pas pu jouer bien longtemps, vu son échec plus que cuisant, et lancer, badin :
« De toute façon, tu ne feras pas mieux, voilà, c’est dit. Je suis le meilleur, on le sait tous les deux ! Alors voilà on va bien voir ce que ça va donner pour toi, mais je ne donne pas cher de ta peau ! »
Il se positionna donc proche de la table, bras croisés, sa queue entre les bras, afin de patienter et de bien OBSERVER NEWT avec son regard acerbe. Il espérait peut être que le poids de son regard dévierait la balle !
Il avait décidé d’ignorer, pour le moment, le friendly banter que son ami lui balançait. Il ne fallait faire plus qu’un avec le billard. Avec la queue. Sa concentration était telle qu’il y avait comme un genre d’aura autour de lui, comme s’il activait un pouvoir qu’il n’avait pas, comme si le monde cessait d’exister pour un instant. Concentré au bout de la queue (de billard).
Avant de tirer. Relâcher la pression. Et bien sûr, le mille, il en était convaincu. Ou bien…
La boule tapa dans une des siennes, avant de rebondir plusieurs fois, remuer le tapis, et rentrer elle même à l’intérieur du trou. Le lieutenant poussa un grand soupir avant de faire mine de donner un coup de pied dans la table. Il s’arrêta bien sûr au dernier moment, un peu rouge de l’embarras d’avoir laissé paraître sa colère devant des gens. Il avait des problèmes de tempérament, comme on pouvait le savoir, mais il y travaillait. Il poussa un soupir et s’éloigna de la table pour siroter un peu de son propre breuvage.
« Blablabla, tu m’as déconcentré aussi ! Moi j’étais bien j’allais mettre un sacré strike comme on en a jamais vu, et ta langue de vipère m’a prise d’assaut ! Alors, ça ne compte pas, sois en sûr ! Enfin, continuons, continuons, mais ce n’est pas un raté, ça non. D é c o n c e n t r é. »
Il fit une petite moue pour bien ancrer son excuse dans l’inconscient de son adversaire, il fallait que ça ait l’air réaliste, quand même ! Enfin, si on voulait être totalement honnête, il le pensait à moitié. Pour expliquer, on pouvait dire qu’il le disait à la rigolade pour ne pas qu’on pense que son énervement précédent était réel, mais dans un coin de sa tête il se disait : « si j’étais tout seul dans un endroit vide avec un billard parfait et que j’avais le focus ultime d’un maître zen, franchement ça passait crème ». Le problème c’est qu’il n’y était pas. Le problème ce n’était pas lui mais l’environnement ! Cette explication le satisfaisait grandement.
Il reprit vite une expression plus douce pour continuer, puisqu’il n’avait pas pu jouer bien longtemps, vu son échec plus que cuisant, et lancer, badin :
« De toute façon, tu ne feras pas mieux, voilà, c’est dit. Je suis le meilleur, on le sait tous les deux ! Alors voilà on va bien voir ce que ça va donner pour toi, mais je ne donne pas cher de ta peau ! »
Il se positionna donc proche de la table, bras croisés, sa queue entre les bras, afin de patienter et de bien OBSERVER NEWT avec son regard acerbe. Il espérait peut être que le poids de son regard dévierait la balle !
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- HRP:
- Avais-je écrit ce post depuis un moment ? Oui
Est-ce que je pensais l'avoir posté ? OUI
Désolée pour le retard ahah
- - La taverne, que de souvenirs - -
- feat Solus -
La mauvaise foi de Solus n'était plus à démontrer. Appuyé contre le billard, sa tête sur ses mains elles-même sur la queue de billard, Newt observait son ami jouait. Faisant fit des piques du dragonnier, Solus se concentrait sur ses tirs. Une balle, deux balles... Ah non, juste la blanche. Il manqua de mettre un coup de pied dans la table mais s'arrêta à temps, comme honteux d'avoir été si vulnérable. Quand il récupéra son verre, il reprocha au brun d'avoir entrainé sa défaite sur ce coup, chose à quoi Newt éclata de rire avant d'aller se placer.
Il se concentra, ferma un oeil avant de le rouvrir, sachant pertinemment qu'on visait mieux en ouvrant les deux yeux. Le jeune homme souffla, faisant force contre le regard de Solus, et tira. Il rentra deux boules, ayant un droit à rejouer. Il lança un sourire provoquant à Solus et se replaça. A croire que la volonté de son ami fut exaucée, car il ne rentra plus rien sur ce coup, avant de passer le tour à Solus.
La partie continua bon train, se faisant serrée entre les deux hommes mais Newt l'emporta finalement d'une balle, Solus ayant sans doute prié Lucy pour qu'il rate son tir. Finalement gonflé d'égo, Newt recommanda deux verres et alla taquiner son camarade.
- Allez tiens, la consolation. N'oublie pas, je te dé-con-cen-trais, fit-il en détachant bien toutes les syllabes. Ne m'en veux ps vieux frère, c'était inévitable ! Tu sais comme moi que... Je suis le meilleur !
Il éclata de rire avant de donner un coup de coude taquin au lieutenant. Dehors, le soleil déclinait pour marquer la fin de l'après-midi. La taverne commençait à se remplir de pêcheurs et commerçant ayant finit leur journée. A une table, un groupe de demoiselle plus jeunes qu'eux les regardait et le dragonnier donna un coup de coude à Solus, lui montrant la tablée d'un geste de tête. Ils avaient regagné leur table et Newt conservait l'oeuf à ses pieds. Il but une gorgée de son verre :
- Que dis-tu que l'on change de sujet, histoire que tu ne fasse pas la tête toute la soirée ? fit le jeune héritier avec un regard en coin vers la tablée féminine.
La soirée s'enchaina sans que les deux hommes n'aient pu voir passer le temps, en douce et belle compagnie. Nivom fut contraint de ramener Sous à la caserne du port et Newt chez lui.
Tir au dé : https://aryon.forumactif.com/t18p20-le-lancer-de-des#11824
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