Age : 42 ans
Sexe : Masculin
Groupe : Garde
Spécialité/Métier/etc : Fantassins, régiment al rakija.
En quelques mots...
Isabella, la mère de Leffe, a élevé son fils seule tout en accumulant plusieurs boulots pour subvenir à leurs besoins. Elle n'a presque jamais parlé de sa famille ou de son père à Leffe. Celui-ci l’aurait abandonné en apprenant qu’elle était enceinte, de même pour ses parents. (DN: Saison chaude 959) Elle tombera malade alors qu’il avait 11 ans, avant de succomber quelques années plus tard, alors qu’il avait 21 ans. Durant son enfance il a été proche d’un garde qui a pris soin de sa mère durant ses études. Il a toujours soupçonné celui-ci d’avoir des sentiments pour sa mère.
Enfant, il rêvait d’être aventurier, mais il est plus que satisfait d’être devenu un garde, ses camarades sont devenus sa seconde famille, si ce n’est sa seule famille.
Il manie les armes à deux mains et plus particulièrement la hache de guerre ou le marteau. Il a de bonnes bases sur d’autres armes grâce à l’académie et ses entraînements. C’est aussi un bon combattant à main nu.
Lorsqu’il est en repos, il se révèle être un bon vivant, même si dernièrement il semble que boire de l’alcool soit devenu un moyen d’oublier plutôt qu’un simple plaisir. Il aime beaucoup les femmes, et a eu quelques amantes malgré son mariage quand ses relations avec son épouse se sont détériorées.
Il a perdu de vu avec sa fille et son fils. Sa fille tient beaucoup de lui, mais son fils ne lui ressemble pas du tout, et même s’il le considère comme son enfant, il a des doutes sur sa paternité.
Il est hanté par la mort de ses compagnons, ne supportait plus de vivre dans les montagnes, d’autant plus que sa femme l’a quitté peu de temps après pour enfin vivre avec son amant. Ses enfants sont restés avec elle.
Nom du pouvoir : Némée
Catégorie : Physique
Son don (passif) rend sa peau littéralement invulnérable aux agressions extérieures, elle ne peut donc être percée par une larme, des griffes, des crocs. Elle est aussi “insensible” aux flammes. ( On peut comparer sa peau à celle du lion de Némée).
Si sa peau est invulnérable, le reste de son corps n’est pas différent à celui des autres humains. Ainsi, il peut très bien avoir les os brisés, avoir une hémorragie interne, mourir étouffer. (Petite précision pour les flammes, seule sa peau est invulnérable aux brûlures...Sa chaire, ses organes restent sensibles à la chaleur... sans compter la fumée qui peut l’intoxiquer).
Bref, pour s’attaquer à lui, mieux vaut opter sur un bon marteau qu’une dague. De plus, si jamais quelqu’un arrive à lui casser le bras (ou une autre blessure interne), il ne pourra pas être opéré. La seule chose qui peut donc le guérir/soigner sont les potions et les dons.
...Des cris de désespoirs résonnent à tes oreilles, tu t’entends toi aussi hurler des mots incompréhensibles. Tu tournes sur toi-même, ton arme en main alors que quelque chose fauche la personne près de toi ...
Une porte claque soudainement et tu te réveilles en sursaut dans ton lit. Quelques longues secondes passent dans un silence quasiment religieux si ce n’est ton cœur qui tambourine dans ta poitrine comme si tu venais de réaliser une folle course-poursuite. Tes longs doigts s’agrippent encore fermement la tête de ton oreiller quand tu réalises que tout ça n’était qu’un cauchemar. Juste un cauchemar. Tu souffles... Inspire... Expire... Tu tentes de suivre les conseils du médecin, mais les tremblements ne s’arrêtent pas. Juste te mettre sur le dos est une épreuve pour tes membres tétanisés. Tu ne peux qu’attendre de longues minutes avant de pouvoir te décrisper. C’est dans ces moments-là que tu te hais car tu si faible, si vulnérable... Ce qui est plutôt ironique avec le don que tu possèdes. Cette simple pensée te tire une petite grimace, à moins que la cause ne soit les faibles rayons du soleil couchant ?
Lentement, tu te redresses, tu fixes quelques secondes tes mains. Elles sont massives, mais il le faut pour tenir tes armes. Tu finis enfin par poser tes pieds sur le plancher qui grince doucement sous ton poids. C’est que ta carcasse est plutôt imposante. Tu frissonnes légèrement alors qu’une goutte de sueur coule le long de ton dos, et un nouveau soupir t’échappe quand tu devines que tes draps doivent être humides. Tu n’as plus qu’une envie prendre une douche. Et boire. Même si ce n’est pas la meilleure des idées, ni une solution à tes problèmes... Mais quand tu n’es pas au boulot c’est de passer ton temps dans une taverne à boire –et t’empiffrer- que tu penses en premier pour t’occuper l’esprit. Tout pour ne pas penser ou te souvenir. Tu aurais aussi pu t’entraîner comme prévu, mais ce n’est pas ce soir que tu tiendras ta bonne résolution. Pas après ce mauvais rêve. De toutes façons demain tu es aussi de repos, tu n’aurais qu’à aller frapper des mannequins après avoir soigné ta gueule de bois.
Tu te lèves, te traînant jusqu’à la salle d’eau où tu tombes nez à nez avec ton reflet. ”Quelle merde...T’as pris un vrai coup de vieux mon connard.” Grognes-tu en “’admirant”. Tu recouvres déjà quelques couleurs, mais ton teint reste légèrement plus pâle qu’habituellement. Tu frottes tes yeux doucement, tentative désespérée pour faire disparaître les cernes sous tes yeux bleus. Un nouveau soupir, bien plus léger, plus appréciatif passe tes lèvres alors que l’eau chaude dénoue tes muscles. Tu passes tes doigts dans tes boucles blanches, et ta barbe où il reste pas mal de poils bruns. Ta peau n’a pas une seule imperfection, pas un seul bouton, pas une cicatrice. Tu finis par sortir de ta douche, bien plus frais et réveillé. Tu enfiles rapidement une tunique et un pantalon pour te préparer à sortir. T'es clairement pas le gars à la pointe de la mode, mais au moins tu es propre. Pour l’instant. Tu ne peux pas garantir sans quelques tâches de gras ou d’alcool après quelques heures à côté de joyeux lurons et autres poivrots. Si tu t’en tires sans vomi, tu seras déjà bien heureux.
***
L’ambiance bat son plein et la bière coule à flot dans la petite taverne près du port. Accoudé à une table un pilon de poulet dans une main et une choppe dans l’autre, tu ris à gorge déployée à une blague bien lourde d’un homme un peu trop enivré. Cela ne fait pas si longtemps que tu es dans cette ville pourtant tu as l’impression d’être là depuis des lustres quand tu trouves avec ces ivrognes. Tu te tournes vers une serveuse, pas la plus jeune, ni la plus belle, mais certainement la plus amusante et celle que tu préfères. ”Tu m’en apportes une autre, Maria ? ” Elle te jette un regard, t’évalue de ses yeux chocolat avant de hocher la tête avec un petit sourire :”Je t’apporte ça tout de suite, mais seulement car je sais que tu ne travailles pas demain !” Sa main se pose sur ton épaule, caresse un instant ta nuque avant de s’échapper. Plus jeune et avec une autre femme, tu aurais pris sa pour un geste de séduction, là ? Tu prenais ça juste pour un geste de pure affection.
Tu croques dans la chaire juteuse de la volaille, et en moins d’une dizaine de seconde il ne reste déjà plus rien d’autre que la carcasse. Tu lèches tes doigts avant de les essuyer sur un vieux torchon qui traîne toujours dans ta poche. Autrefois, ça avait été un mouchoir plutôt raffiné offert par ta femme. Ex-femme ? Vous étiez encore mariés, mais tu ne pouvais plus vraiment la considérer comme ton épouse puisqu’elle était partie... et avait même trouvé un nouveau compagnon. Ne désirant te pencher plus sur la question tu terminas ta choppe en une seule grande goulée. ”Pouah ! Ca fait du bien par là où ça passe ! “ Lâchas-tu avant d’essuyer le restant de mousse avec le dos de ta main. Ta petite déclaration est accompagnée d’exclamations joyeuses jusqu’à des cris colériques se fassent entendre et qu’un homme s'écrase sur votre table avec une violence plutôt extrême.
Les quelques gars autours de toi s’affolent, tentent d’aider la victime à se relever, insultent l’idiot qui l’a balancé sur eux ou commencent même à encourager une possible bagarre. “Aaaah... Pourquoi ça doit tomber sur mon jour de repos ?” Marmonnes-tu dans ta barbe, tu restes assis une petite minute sur ton petit tabouret. C’est vrai quoi... tu voulais juste t’amuser et voilà que la taverne commençait à tourner au pugilat. C’est honteux. songes-tu en regardant le précieux alcool ambré renversé, la nourriture écrasée et la vaisselle brisée. Tu relèves la tête vers le trouble-fête qui menace les gens autour de lui, allant jusqu’à casser une bouteille de vin pour s’en servir comme arme. Sérieusement ? Déjà, le sang de certains clients s’échauffe pendant que certains cherchent à s’échapper.
Tu finis par te lever pour venir te positionner devant l’homme armé qui ne tarde pas à se focaliser sur toi. Impassible, tu le regardes lever son “arme” sur toi puis l’écraser sur toi. Le verre brisé déchire le haut de tunique sans laisser une seule entaille sur ta peau et tu en profites pour attraper son bras avec force pour lui faire une prise. Rapidement, il se retrouve plaqué contre le comptoir. “J'espère que tu es content de toi mon gars, tu aurais pu passer une soirée tranquille et il a fallu que tu t’énerves.” Souffles-tu alors qu’il tente de se débattre sans succès. ”M’enfin quelques nuits au trou devraient calmer tes ardeurs.” Ajoutes-tu en lui passant les menottes pile au moment où des collègues passent à la porte sûrement alertés par des fuyards. ”Ah vous arrivez au bon moment ! Y a un gars assommé là-bas et voici son agresseur. “ Déclares-tu avec un sourire, avant de pousser l’homme menotté vers les nouveaux venus.
Un voile léger laissait entrevoir la douce lumière d’une bougie, tu te trouvais dans un cocon de chaleur si confortable que tu commençais peu à peu à somnoler. Un petit soupir te contentement t’échappa alors que ta mère posait un baiser sur ta tempe tout en continuant à chanter une vieille berceuse. ”Tout va bien maman est là mon trésor.” Soufflas-t-elle à ton oreille alors que ta petite main s’agrippait à son giron. Une bouffée d’amour te prit alors que tu ouvrais les yeux pour croiser ses prunelles brillantes. Tu te fichais bien de ne pas avoir de papa, tant qu’elle était là. Tu lui fis un petit sourire. “Oh, tu as perdu une dent ? Tu as pensé à la mettre sous ton oreiller pour que la petite souris vienne y poser un cristal ?” Demanda-t-elle d’une voix où perçait l’affection et l’amusement. Tu lâches un petit “oui” en baillant. “Alors il est temps de dormir pour qu’elle puisse faire l’échange.” Ronronna-t-elle en posant un dernier baiser sur tes paupières déjà closes.
***
”Son doigt aurait dû être sectionné.” Lâcha le vieil apothicaire en regardant ta main avec curiosité. Il y a encore quelques minutes ton majeur était complètement tordu, du moins jusqu’à ce que l’homme ne te soigne avec son don. “Et vous dîtes qu’il n’a jamais eu aucune blessure ?” Il leva ses yeux vers ta mère, qui maintenait le dos de tête contre son giron. “Oui, il n’a aucune cicatrice ou blessure quand il tombe ou qu’il ramasse des bouts de verre... Un chien a tenté de le mordre quand il était jeune mais sa peau était intacte quand j’ai réussi à le faire partir. Je pensais que son don le protégeait de tout...” L’alchimiste jeta un regard songeur à l’enfant. “Je vois... Sa peau doit pouvoir le protéger mais le reste de son corps reste parfaitement humain....” Déclara-t-il en se laissant aller à de nombreuses hypothèses sur ton pouvoir. Tu penchas la tête sur le côté. Tu étais encore bien jeune pour comprendre tout ce que les paroles de l’homme laissaient présager. ”J’imagine que ça peut être un don utile pour le métier d’aventurier ou pour entrer dans la garde à conditions qu’ils connaissent ses limites...” Aventurier ? Ton regard se mit à briller rien qu’à cette idée. Aventurier ! Tu pourrais devenir un héros !
***
Une forme familière se cache sous les draps, ta mère est endormie. Enfin. Tu l’as entendu tousser toute la nuit. Tu grimaces un peu en devinant le corps désormais bien amaigri d’Isabella. Un mal la rongeait de l’intérieur depuis quelques mois déjà. La femme forte, qui t’avait élevé seule, s’était effondrée du jour au lendemain. Elle avait tenté de le cacher pour ne pas t’inquiéter, mais tu avais douze ans maintenant ! Enfin bientôt. Tu étais donc un homme et c’était à toi de prendre en charge ta mère. Tu avais donc beaucoup réfléchi, d’abord seul, puis avec un garde. L’homme t’avait maintes fois raccompagné chez ta mère et tu avais fini par te confier à lui. Il t’avait alors parlé de l’académie, du salaire des gardes et du reste... Et alors qu’il t’ébouriffait les cheveux avec affection tu avais pris ta décision. Tu ne serais pas un aventurier, mais un garde pour ta mère.
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Avec l’aide du garde et l’accord de ta mère, tu étais entré à l’académie il y a déjà quatre ans. Tu étais maintenant sur le point d’être diplômé. Tu avais bien grandi, devenant un “rayonnant jeune homme” comme le disait ta mère quand tu pouvais la voir. Tu t’en sortais plutôt bien, surtout dans la pratique. Tu t’étais passionné pour les armes, plus particulièrement celles qui se maniaient à deux mains. Tu avais aussi réussi à te faire amis avec qui tu t’échappais de l’académie pour un instant de liberté. Tu y passes clairement de merveilleuses années là-bas, d’autant plus que la santé de ta mère semble se stabiliser.
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”Tes amis m’ont dit que tu me trouvais belle.” Susurra une voix sensuelle contre ton oreille, te faisant frissonner de plaisir. Une séduisante jeune femme s’accroche alors à ton bras avec un sourire aguicheur. ”Tu m’offres un verre, mon chaton ? “ Elle papillonne des yeux et frotte sa poitrine contre toi. Tu ne peux t’empêcher de rougir un peu, c’est que du haut de tes dix-neuf ans tu n'es pas encore l’homme qui sera parfaitement à l’aise avec les femmes plus tard. Surtout, qu’elle est bien différente des quelques amourettes que tu as pu avoir jusque-là. Tu ignores les quelques rires provenant de tes fameux amis, ton regard complètement focalisé sur la blondinette. “Et bien ? Tu ne réponds pas, je t’intimide ? “ Lâche-t-elle dans un petit rire, alors que ses doigts remontent de ton ventre vers ta poitrine. Toujours silencieux, tu hoches un peu la tête, la faisant rire d’autant plus. ”Il ne faut pas ! Je ne mords pas... Et tes amis m’ont dit que tu fêtais la fin d’une enquête particulièrement longue et que tu avais eu des félicitations de tes supérieurs. ” Elle se penche vers toi, et tu peux sentir son souffle sucré se mêler au tien. ”Voilà, un petit cadeau pour notre vaillant protecteur. ” Et sur ces mots, elle pose un baiser sur tes lèvres sous les exclamations joyeuses d’une partie des élèves de ta promotion.
***
Le nez dans une bière, tu regardes sans vraiment voir les autres clients de la taverne. Tu ne lorgnes pas les jolis décolletés des demoiselles, ni ne ris aux blagues des gens qui t’entourent. Tu es perdu dans tes pensées, dans tes souvenirs. Isabella, ta douce mère, est morte. Tu as vu son cercueil disparaître dans la terre il y a exactement une semaine. La maladie a fini par la rattraper malgré les décoctions et les médecins que tu payais une fortune. Des fois quand tu fermes les yeux tu sens encore sa main s’accrocher à la tienne. Tu vois aussi son petite sourire alors qu’elle pose un regard douloureux et pourtant si fier sur toi alors que tu lui racontes avec enthousiasme tes diverses affaires. ”Ah... mon chéri, je suis si fière de toi.” Sa voix était si faible, comme si chaque mot lui coûtait. Elle s’était éteinte quelques jours plus tard.
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”J’suis enceinte.” Lâche la jolie rousse en face de toi en croisant ses bras. Elle est belle, sauvage, mais clairement pas la femme avec qui tu aurais envisagé d’avoir un enfant. Déjà que tu ne pensais pas en avoir un de suite. Tu voulais juste profiter de la vie... Et tu n’étais clairement pas amoureux de la femme devant toi. ”Et la bague ?” Demandas-tu avec lenteur, elle avait pourtant juré qu’elle en avait une pour se protéger d’un tel incident. En réponse elle haussa doucement des épaules en levant les yeux au ciel “Faut croire que j’ai oublié... Bref, tu comptes faire quoi ? Je vais pas élever ce gamin seule. ” Elle jouait avec une de ses boucles sans vraiment te regarder... Et toi, toi tu ne savais pas quoi faire. Tu ne voulais pas être père. Tu ne voulais pas te marier... Tu aurais donc pu jeter cette femme dehors, lui jeter à la figure que l’enfant pouvait être d’un autre et pourtant tu ne fis rien de cela car il avait une chose que tu ne voudrais jamais être : Devenir comme ton géniteur, un homme qui abandonnait une femme avec la progéniture qu’elle portait en elle.
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”Tu ne pouvais pas refuser ?” Siffle la rouquine en te tournant le dos. Vous êtes mariés depuis près de six ans maintenant et si ce n’est toujours pas l’amour fou, vous avez su construire une relation de confiance. Tu éprouvais même une affection sincère pour la jeune femme qui approchait tout comme toi de la trentaine. ”Et pourquoi les montagnes ? J’aurai encore préféré les côtes pour élever la petite !” Gronde-t-elle en continuant à couper les pommes de terre et la viande. Tu pousses un petit soupir, tu n’aimes pas te disputer avec elle, mais au moins ton bébé, la prunelle de tes yeux n’est pas là pour vous entendre. ”Je n’allais pas refuser, c’est un grand honneur que de servir à la forteresse et défendre la frontière.” Puis, tu en avais tout simplement envie. ”De toutes façons, il est trop tard je ne peux plus reculer.” Tu te rapprochas de la jolie rousse au fort caractère et posas tes mains sur ses hanches. ”Je ferai tout pour que tu sentes bien là-bas.” Et pour seule et unique réponse tu ne reçus qu’un petit reniflement dédaigneux.
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”Gaah!” Tu reçus un petit coup de pied qui te fit rire, ton petit garçon était magnifique. Il tenait un peu plus de ta femme que ta fille. La rouquine à nouveau tombée enceinte quelques mois après votre arrivée dans les montagnes et ton adhésion au blizzard. Tu avais mis ce nouveau rapprochement avec ton épouse sur le froid. Il fallait bien se réchauffer après tout. Puis, depuis quelques semaines, elle semblait plus épanouie, plus heureuse... c’était bien. Tu préférais la voir sourire plutôt qu’en colère ou triste... et pourtant, elle te semblait aussi bien plus distante et froide à ton égard. Est-ce qu’elle t’en voulait encore d’avoir quitté la Capitale ? Ou alors elle n’aimait pas tes absences régulières à cause de ton boulot ? Il y avait des tas de raisons... Et tu espérais que cela se calmerait avec le temps. Oui, tu l’espérais vraiment alors que tu jouais avec les boucles blondes de ta progéniture.
***
Peut-être que partir pour les montagnes avaient été un mauvais choix. Pourtant tu ne le regrettais pas, tu y avais rencontré des personnes formidables, des collègues ue tu considérais maintenant comme ta famille... Une famille qui remplaçait peu à peu celle de sang. Depuis combien de temps tu n’avais pas eu une conversation paisible avec ta femme ? Depuis combien de temps ta fille t’évitait ? Même ton fils ne semblait pas te voir comme un père alors qu’il était si jeune. Tu cherchais pourtant à faire des efforts au début. Tu ramenais des jouets, des cadeaux... Tu racontais tes aventures et cherchais à en savoir plus sur leur vie à la forteresse... Mais tes tentatives de rapprochement ou de réconciliation échouaient à chaque fois alors tu avais fini par abandonner. Plus ou moins. Tu envoyais des lettres à tes enfants régulièrement alors que tu n’étais pas doué avec les mots, mais tu ne recevais aucune réponse. Ça faisait un mal de chien. Surtout que tout n’était pas toujours rose même avec tes frères d’armes entre les départs ou les morts. Au cours de ces dix dernières années tu en avais vu passer des gars et des femmes. Tu avais même fini par avoir quelques amourettes avec quelques guerrières. Rien de bien sérieux, tu restais un homme “marié”. Enfin autant qu’on peut l’être quand il ne reste plus rien entre les époux.
***
Ton arme s’écrasa sur l’une des horribles têtes du Cerberus qui te faisait face alors que ton amie plantait sa lance dans son flanc avec un cri de rage. Tu entendis la bête gémir pitoyablement alors qu’elle s’effondrait à vos pieds. Tu relevas de suite la tête pour trouver une nouvelle cible, mais il y en avait trop. La meute était bien plus importante qu’habituellement, vous étiez surpassés. Il fallait trouver un moyen de battre en retraite. Et vite, car tu craignais l’arrivée d’une menace encore plus grande... Tu entends l’un de tes amis hurler la retraite, avant de se faire brutalement couper. Tu tournes sur toi-même, espérant le voir pour l’aider, mais tu n’arrives pas à le trouver... Tu faisais face à un véritable chaos. Tu croisas le regard d’un mort, sa bouche ouverte en un cri silencieux alors qu’une bête déchiquetait son corps. Tu hurlas, levant ton arme haut dans le ciel pour l’abattre sur le monstre quand quelque chose passa rapidement près de toi. Trop rapidement. Le sang gicla, t’éclaboussant au passage. Ton amie, celle qui avait toujours gardé tes arrières ces derniers mois, venait d’être fauchée par le chef de la meute : un Kerberus Alpha.
***
La suite des évènements étaient flous puisque tu avais sombré dans les ténèbres à cause de la douleur. Le Kerberus avait joué un temps avec toi, brisant tes os sans pouvoir passer ta peau, avant de t’abandonner parmi les corps inanimés de tes compagnons et de quelques cerbérus. Incapable de bouger, tu t’étais laissé aller aux ténèbres alors qu’une neige sanglante commençait doucement à t’engloutir dans son étreinte glaciale. C’est des cris humains qui t’avaient réveillé. Des voix familières et des visages connus, des bras solides t’avaient tenu pour te prodiguer des soins et tu avais senti un liquide couler dans ta gorge. Tu avais compris plus tard qu’un groupe vous avait retrouvé... enfin t’avait retrouvé. Tu étais l’unique survivant, plus mort que vif, la potion miraculeuse avait profité de tes dernières forces pour te guérir, te sauvant ainsi des griffes de la grande faucheuse. Tu étais ensuite retombé dans l’inconscience pour te réveiller quelques jours plus tard à la forteresse. Des amis, des collègues, quelques citoyens étaient venus te voir, te soutenir... Et un jour ils avaient fini par te l’avouer. Tous les autres étaient morts ou portés disparus. Sur le moment aucune larme n’avait coulé. Tu étais simplement resté silencieux sous le regard attentif de l’équipe médicale et des membres de la garde. Ce n’est que tard dans la nuit que tu avais fini par craquer.
***
”Je suis désolée.” La rouquine se tenait toute droite alors que tu étais encore assis dans le lit conjugal. Tu croisas son regard chocolat, et tu retins une grimace. Elle n’était pas désolée. Elle n’éprouvait aucun regret. La seule chose qu’elle pouvait ressentir pour toi c’était de la pitié... Et encore, cette pseudo compassion n’était dû qu’au cauchemar que tu avais vécu il y a quelques semaines. ”Dire que tu disais ne pas aimer les montagnes.” Soufflas-tu plus pour toi-même. Elle te quittait, elle ne désirait plus quitter les montagnes et de toutes façons cela faisait bien longtemps qu’elle fréquentait un autre homme. Tu ne savais même pas pourquoi elle n’avait pas coupé les ponts plus tôt. Tu n’avais même pas envie de lui demander. Tu n’avais pas envie de la retenir non plus. Tu avais tenu ta promesse, celle de se tenir à côté d’elle pour les enfants, pour qu’elle ne soit pas seule comme ta mère, si elle jugeait ne plus avoir besoin de toi, tu n’allais pas lutter. Ton regard se porta sur la petite fenêtre de “votre” chambre. Tes enfants... Ta fille était adulte depuis quelques années maintenant et ton fils avait l’âge d’entrer à l’académie... et ils étaient des étrangers malgré tes efforts. Est-ce que c’était de la faute de la rouquine ? Avait-elle dit du mal de toi pendant tes longues absences alors que tu étais à la frontière ? Ou c’était juste cette absence qui t’avait coûté ta place de père ? Ou plutôt avais-tu eu une place depuis le début ?
***
La chaleur te semblait étouffante par rapport à la fraîcheur des montagnes. Tu fis s’arrêter son cheval pour admirer la vue de Grand-Port. Tu avais quitté le Blizzard pour rejoindre le régiment d’une vieille connaissance. Un fin sourire se forma sur tes lèvres, un sourire devenu bien rare ces derniers mois. Tu allais enfin revoir de vieux amis... Et peut-être que les autres cesseraient de te hanter maintenant que tu avais changé de décor. Le médecin de la forteresse pensait que cela te ferait du bien... Est-ce que le futur lui donnerait raison ?
Ton pseudo : Pouet
Si tu avais un seul pouvoir IRL ça serait quoi ? Dormir
Si on te parle d'histoires fantastique, d'invocation ou de réincarnation dans Aryon...
Est-ce que ça te plairait d'être incarné dans ton personnage ? Ecrire ici
Quelle serait la première chose que tu ferais ? Ecrire ici
Côté HRP
Double compte ? Obsidian & Emerald
Comment as-tu connu le forum ? Ashley
Un truc à rajouter ? /
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Pour un personnage masculin :
[color=#00cccc][size=16]♂[/size][/color] [b]World of warcraft[/b], Uther Lightbringer @"Leffe Ruby"
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Tu peux dès à présent aller RP sur le forum !
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