Vous n’auriez peut-être pas dû toucher à la paperasse chiante, vous auriez peut-être dû être assignées ailleurs, ou juste fermer la fenêtre.
En effet, sans même que vous ne vous en rendiez compte, une note s’était envolée pour atterrir sous le nez d’un membre de la Famille d’un des plus grands criminels qu’Aryon connaisse actuellement, lui donnant la position d'entrepôts d’armes planquées dans la forêt.
Des attaques de convois commencent et vous devinez rapidement votre erreur. Vous allez devoir faire face à un parrain qu’il ne vaut mieux pas courroucer. Il n’a certes pas enlevé la reine, mais il demeure terriblement craint et respecté parmi toute la mafia aryonnaise.
Bonne chance mesdemoiselles, car vous allez devoir affronter : Don Pablo (lien cliquable).
Participants : @Java Anggun & @Xylia Mavrocordato
Challenge RP : Les hommes de Don Pablo sont, pour la plupart, des hybrides canins. Ils devront être de différentes races de chien à chaque fois que vous en introduisez/affronterez un.
Seulement, depuis votre rangement des archives, il y a des convois attaqués avec des armes qui proviennent de la couronne. Des armes clairement sous la responsabilité des Belluaires et vous avez été jugés les personnes parfaites, Java et toi, pour aller régler cela. Donc, le plan de base, une fois que vous avez pris un savon par les Ouranbos, ils auraient vraiment dû faire leur ménage eux-mêmes s’ils ne sont pas contents, était d’aller à ladite plaque d’arme et voir s’il y avait des indices là-bas.
C’est comme cela qu’on en arrive à la situation actuelle. Toi, avec tes deux familiers combattants, à tenter d’attraper un enfant hybride caniche, qui sait étrangement bien manier le lancer de couteau et qui était en personne gardant l’entré à de l’ancienne cache. Il est des plus souple et précis, mais ne se mêle pas du tout à son environnement. Puis, tu penses à lui comme un enfant, mais en le regardant bien, il a deux ans de moins que toi à tout casser.
Au moins, alors que tu cours pour le faire fuir directement vers Java, pour faire travailler ton endurance et tes appuis, quitte à faire une mission autant faire un entraînement en même temps, Freesia et Camélia s'amusent à courir avec vous comme si c’était un jeu. Pourtant, non, courir après des méchants c’est tout sauf un jeu. En plus, le gars avait plus des réflexes d’hybride singe que canin. Bref, on arrivait au moment d’attraper le premier élément de l’enquête.
— Attrape-le !
C’était un signal simple et efficace. Pas besoin de code pour comprendre cela et vu le garnement et le nombre de temps de course fait il ne devrait pas être trop compliqué à attraper.
— Faut qu’on voie pour ma vitesse en pleine forêt, sérieusement.
Bon, OK, elle n’y va pas à fond et ne met pas les enseignements des espions en pratique, mais bon, il faut garder sa couverture. Puis, si elle arrivait à motiver Java avec ce genre de mission à lui donner des exercices cool à faire surement qu’elle se sentirait un peu moins inutile lors de future mission. Être soigneur c’est sympa, mais il y a des points à mettre en avant tout de même pour rester en vie et utiles sur le terrain.
Enfin, au moins, leur assignation du jour avec Xylia était beaucoup plus dans ses cordes. Elle tend la jambe au niveau des genoux de l'hybride caniche qui fonce vers elle, et profite de l'avoir déséquilibré pour attraper sa mâchoire et le renverser en arrière. Il a beau mordre sa main de toutes ses dents, elle le plaque à terre et pose un genou sur son torse pour l'immobiliser.
▬ Essaie de courir sur la pointe des pieds, tu t'enfonceras moins dans le sol.
Le lieutenant parle d'une voix ferme, malgré ses bandages qui s'empourprent sous les canines pointues du gosse qu'elle tient sous elle. C'est pas la première fois qu'elle doit gérer des hybrides récalcitrants, et vu l'attitude de celui-là, ce sera pas la dernière non plus.
▬ On fera un peu d'sport ensemble à l'occaz'. Avec un peu plus de force dans les bras, tu pourras t'accrocher aux branches pour te propulser en avant.
Son attention retourne sur le petit gardien capturé, qui a enfin fini de se défouler sur sa main. Elle essuie sa bave dans l'herbe et s'adresse à lui avec un regard froid.
▬ Bon, Frisette, tu vas répondre à mes questions.
▬ N-
▬ Sauf si tu veux manger une salade de poings pour ton déjeuner. Y a combien de tes copains là-bas ? Est-ce qu'ils sont armés ? Le patron est là ? Décris-moi l'intérieur, dis-moi si y a d'autres cachettes et où elles sont.
Les réponses fusent dans tous les sens. Précisons que juste après avoir posé toutes ses questions, Java a commencé à armer son arbalète, en appuyant légèrement son genou contre la cage thoracique de l'hybride. Pas besoin d'être un génie pour deviner que ça sonne mauvais.
Elle gribouille ses réponses sur un bout de papier pendant qu'il parle, en prenant appui sur son arbalète. Une quinzaine, y a que les chefs qui sont armés, il est pas sûr pour le patron, y a deux étages avec une salle au trésor (elle note : potentielle réserve d'armes magiques de contrebande) et un garde-manger, et il connaît deux autres cachettes près du Hameau Feuillu et le long du Grand Fleuve, mais il sait pas si c'est tout ce qu'il y a, et il veut vraiment pas mourir maintenant et comme ça.
Java soulève son crayon, et un sourcil. Mourir ? Maintenant ? Comme ça ? Elle sourit, et s'applique pour finir d'écrire ses notes. Puis elle accroche ses notes à une flèche messagère, qu'elle tire vers le ciel, à destination de la patrouille de Faucons la plus proche.
▬ J't'aurais pas tiré dans la tronche, gros malin.
Elle se lève, et il la regarde un peu hébété, visiblement vraiment surpris que cette garde si hostile ne soit pas là pour mettre fin à ses jours.
▬ J'ai dit aux collègues d'y aller mollo avec toi, tu nous as bien aidé. Par contre, m'en veux pas, mais tu vas devoir faire un petit somme en attendant qu'ils arrivent.
Elle l'assomme d'un coup de pied en pleine face, et grimace un peu en voyant l'état de sa truffe. Oups. Bon. Les autres s'en occuperont, hein.
▬ Xylia ? T'es plus douée pour la discrétion que moi. On va avancer en même temps, mais tu vas rester en avant et me servir d'éclaireur. Au moindre danger, tu sautes en arrière et tu me laisses gérer, compris ? J'ai pas envie que tu finisses mâchouillée comme ma main droite.
Elle se rapproche de l'entrée et attend de voir ce que sa jeune camarade pense du plan. Une part d'elle se demande comment elle va bien réagir cette fois, et une autre préférerait qu'elle lui obéisse sagement. Mais elle sait bien que c'est pas le genre de Xylia, d'obéir sagement. Non, c'est un petit bout de femme qui aime défier les ordres et braver les interdits.
C'est bien pour ça qu'elle l'a emmenée avec elle. C'est moins marrant, les gens qui font tout ce qu'on leur dit.
— Mais je viens de me faire attaquer par un cookie je te dis !
— N’importe quoi, tu veux juste manger secrètement après que tu as été puni par le chef pour avoir fait du rentre-dedans à cette ignoble fille chat.
— Elle n’est pas si ignoble que cela vue de comment tu étais accrochée à son bassin dans la tente la dernière fois.
— C’était un plan de soutirage d’information.
— Ouais, bah tu ne soutires pas des informations de la même façon a la vieille Nutri.
— Je m’adapte à ma cible.
— Je t’assure qu’elle serait pas contre du ramonage d’information de ce genre.
— Tu es dégueux…
— Pas autant que toi avec ton attaque de bouffe !
— Mais puisque que je te dis que ce n’est pas moi gros bêta.
— Je ne suis pas un bêta, mais un alpha !
— Mais n’importe quoi, tu confonds ce que je raconte avec les histoires cheloues de ta sœur.
— Ce n’est pas chelou, j’aime bien.
— Les deux sont possibles, tu sais.
— Mais du coup, tu vas le manger tout seul ton maudit cookie ?
— Non, prends la moitié et parle-moi des informations que tu as eues dans la tente.
— Tu veux les informations ou les détails de la transaction ?
— Les deux, couillon.
Nous vous passerons le reste de la conversation, sachez juste qu’ils ont enfin fini par manger ce cookie mystérieux sans se poser plus de questions, le tout avec une conversation qui ravira toutes les personnes en soif de rimeur ou histoire croustillante à se mettre sous la dent. C’est donc ainsi que les deux gardes des méchants voleurs d'armes furent plongés dans un puissant sommeil. Parce que oui, il y avait un somnifère sur le cookie envoyé, c’est pour cela qu’il ne faut pas manger ou boire des produits dont on ne donnait pas la provenance, encore plus s’il semble venir du ciel.
— On n’a pas besoin d’être discret, on avait besoin de cookie. C’est tout. Toujours avoir de la nourriture pour endormir ou piéger des cibles si tu n’es pas assez forte pour combattre de front. C’est un des premiers trucs qu’on t’apprend à l’infirmerie militaire… ça et comment ficeler correctement un allié pour l’empêcher de retourner au combat s’il est blessé parce qu’un mort c’est inutile au front.
Tu disais cela en même temps que tu saucissonnais les deux gardes de l’entrée. C’est moins rapide que la méthode de Java, mais cela fait aussi le café, puis les histoires des deux types n’étaient pas si mauvaises que cela. La femme chat avait l’air impressionnant en tour cas. Tout en pensant cela, une image de caisse d’arme fut visible à la place des hommes pendant quelques secondes et tu souris de toutes tes dents à ta lieutenante.
— Freesia a trouvé l’emplacement exact des armes, visiblement il n’y a personne autour, on peut-être les attendre sur place. Je doute qu’ils ne tentent pas de récupérer leur précieux butin. Il y avait aussi des vivres d’ailleurs… Je me demande s’il n’attaque pas des convois marchands ainsi et qu’au final on est sur une grosse prise avec notre manque de chance avec le vent et les papiers.
Tu avais failli dire erreur, mais au final, ce n’est pas une erreur et vraiment un manque de chance. Qu’importe. Tu guides Java à la suite de Freesia qui avait été envoyé en éclaireur, les deux guguss bien cachés dans un buisson pour plus tard, le passage extrêmement vide de vie pour le moment. Sûrement à se dire que deux gars suffisaient pour la défense du lieu. Enfin, jusqu’à arrivé sur place avec un vieux qui semble jouer aux échecs tout seuls à une table en jouant noir puis blanc en grognant comme un vieux papy. C’est un vieux papy hybride teckel, le poil complètement miteux avec des lunettes aussi épaisses que des culs de bocaux en verre.
— C’est l’heure du pipi ?
Tu regardes Java sans comprendre et le gars, littéralement, se pisse dessus.
— C’est l’heure du pipi.
Pourquoi les criminels ne pouvaient pas être normaux dans le coin ?
Son familier repère le butin, et elle formule déjà des hypothèses plus que concluantes sur la nature de l'organisation qu'elle sont en train de déraciner. Brave gamine. Java longe le mur du couloir, et quand elles arrivent... un pépé se fait dessus. Elle échange un regard perplexe avec son amie, avant de s'approcher pour l'assommer.
Pépé ne se pose pas vraiment de question, il attend qu'on l'essuie. Java le frappe à l'arrière du crâne, et rattrape son dos pour le remettre sur sa chaise, tout en prenant bien garde à ne pas marcher dans sa flaque. Quelqu'un d'autre s'occupera de ses cochonneries, hein. Elle lui met quand même un petit plaid mâchouillé sur les épaules, histoire de faire les choses bien.
Personne n'accourt suite au bruit du coup, et aucune lumière ne semble allumée dans les pièces aux alentours. Le lieutenant décide de poster deux clones pour garder les armes et les vivres, puis elle attire l'attention de Xylia vers un tunnel qui ressemble à un terrier.
▬ La terre est encore humide... Pourquoi ils auraient besoin de creuser un accès tout frais ? J'te propose qu'on aille jeter un œil. Y a sûrement d'autres accès moins salissants, mais on devrait pas laisser de piste inexplorée.
Une fois cela dit, Java commence à ramper dans le tunnel, à une vitesse qui trahit à quel point elle a souvent fait ce genre d'exercices. En même temps, quand le seul moyen de s'évader du chalet des parents de son petit copain c'est de passer par le labyrinthe de glace en dessous, on fait ce qu'on peut pour pas se faire remarquer. Ah, la jeunesse...
Perdue dans ses pensées, elle n'a pas le temps de prévenir sa camarade avant de se retrouver à glisser sur le reste du trajet, pour finalement atterrir à plat sur le sol d'une chambre luxueuse. Enfin, luxueuse, pour un chien. Avec un gros panier moelleux en velours et des friandises de luxe, ce genre de choses. Au milieu du gros panier, un corgi imposant ronfle sereinement.
Java ne peut qu'espérer que l'entrée en scène de Xylia ne le réveillera pas non plus...
Qu’importe. Tu vas devenir une garde exemplaire et prendre sur toi. Tu remontes tes manches, attaches rapidement tes cheveux, trop longs, c’est de plus en plus dérangeant pour les missions où l’on doit être efficace sur le terrain. À un moment ils finiront par être même un piège si cela continue. Tu suis Java et quelque part te traîner comme cela est bien pour renforcer ton idée de devenir plus forte et d’avoir la même agilité que la lieutenante pour ce genre d’activité.
Quoi qu’il en soit tu glisses aussi comme Java à sa suite, en pensant sincèrement que c’est le plan. Que c’est prévu ce genre de chose. Comme si une chute accidentelle était prévue. Tu as beaucoup trop confiance en certaines choses pour être cohérente parfois. Quoi qu’il en soit tu fais une superbe entrée dans la pièce. Sur le panier plus exactement.
Panier qui bouge de manière assez violente, mais où le propriétaire ne semble pas se réveiller. Est-ce que le cargo à l’intérieur est en vie au moins ? Il semble respirer en tout cas d’un premier coup d’œil externe et pendant que tu te relèves en massant époussetant un peu ton arrière-train tu tentes de comprendre dans quoi vous avez été embarqué mine de rien.
— On avait ça dans nos caches d'armes ? Non parce que je t'assure que les dortoirs ne sont pas aussi luxueux… Enfin, si on était des chiens…
Tu murmures cela et fixe le corgi qui dort toujours, vraiment il a le soleil lourd l’animal. Enfin, tu dis cela, mais son regard dans le tien avec l’arrêt des ronflements indique bien que le sommeil est bien terminé.
— J’avais demandé des hybrides chiennes pour la nuit, pas deux moches sans manière.
Toujours un plaisir au lever du lit les gens. En tout cas ce cargo parle, surement un hybride ou un métamorphe. Il baille fort et cligne plusieurs fois des yeux en sentant l’air et tu ne bouges pas d’un pouce ne sachant pas trop comment gérer cette situation. Puis tu vois une mâchoire approcher de toi pour une morsure et le bond en arrière est purement instinctif et une partie du tissu de ta mâche droite finit dans sa gueule.
— Qu’importe. Vous devez mourir pour ne pas être à mon goût, gloire à la sainte race.
Il y a une sorte de lueur de folie dans son regard et là ça se ressent qu’on est bien loin du vieux dans sa propre pisse.
— On peut peut-être discuter.
— Avec la mort, bien entendu.
— Pourquoi les criminels ont toujours des discours autant clichés ?
Tu dis cela en prenant ta dague pour te défendre alors que Freesia sautille en arrière comme pour encourager tout cette histoire.