En effet, il se trouve que Hryfin, l'homme chez qui elle avait eu l'occasion de se poser le temps d'une nuit, n'était autre qu'un ancien collègue de formation, au sein de la Garde. Il y a plusieurs années de cela, ils avaient eu l'occasion de croiser le fer. Mais chacun avait suivie sa route par la suite. Lui était devenu Garde royal. Elle s'était contenté d'un poste de Garde régulière au village perché. Au départ, elle avait eue la certitude que ce poste, aussi simple soit il, lui permettrait de vivre pleinement tout en conservant la liberté qu'elle chérissait tant.
Mais l'enthousiasme du départ avait peu à peu laisser place à une lassitude latente. Sans même qu'elle ne s'en soit rendu compte, en réalité. Lyriss n'était pas le genre de femme à perdre son temps en introspection. Depuis qu'elle était jeune, on la comparait à la tempête. Elle ne s'arrêtait de souffler que lorsque l’énergie lui manquait. Et l’énergie lui manquait rarement. Impétueuse, elle avait su se faire remarquer, par son insolence, auprès de ses tiers. Mais aussi auprès de ses responsables, parfois. Et c'est cette fougue qui lui avait toujours laissé pensé qu'elle ne serait jamais rien d'autre.
Dans le fond, ça lui allait. Lyriss n'était pas une femme ambitieuse. Son ambition à elle, était d'aider le plus de gens possible. Mais pour le faire, elle ne voulait pas renoncer à sa liberté. Le problème, c'était qu'elle n'en mesurait pas les frontières. Comme le courage, la notion de liberté est tellement floue que si elle avait cru, à une époque, pouvoir en dessiner les contours, elle n'en était plus certaine désormais.
C'est la tête pleine de ces pensées éparses qu'elle chevauchait depuis de longues heures. Il se trouve que son repos avait été de courte durée puisqu'elle faisait de nouveau route vers la Capitale. Décidément, elle qui en exécrait l'animation, elle y passait beaucoup de temps en ce moment. Mais elle s'était lancé. Il y a de cela quelques jours, en rentrant chez elle, elle avait pris le temps de contacter Arthorias. Le capitaine de la garde royale. Elle avait eu l'occasion de le rencontrer lors d'une assignation. Et si elle n'estimait pas avoir le droit à la moindre faveur, elle n'était pas très douée pour emprunter les chemins tracés. Aussi, elle n'était pas passé par la voix officielle et lui avait écrit à lui, directement. Peut-être cela la desservirait elle. Le manque de discipline n'était pas le meilleur atout pour les Gardes. Mais tant pis. Elle ne comptait pas changer. Si sa requête était refusée, soit. Elle n'était pas malheureuse de sa condition.
Quoi qu'il en soit, elle parvenait aux plaines avoisinant la Capitale. Ulrik, son fidèle étalon, toujours prompt à l'accompagner dans ses voyages. Elle n'avait pas obtenue de réponse. Mais elle avait indiqué dans sa lettre qu'elle se trouverai dans les plaines au Nord de la ville, prêt du bosquet d'ambrosia, avant le couché du soleil, ce jour là. Son regard se tourna vers l'Ouest. La ligne d'horizon rougeoyait des dernières lueurs du soleil. Elle n'était pas en retard. Mais peut-être ne serait-il pas là. Qui sait? Elle ne l'attendrait pas. Lyriss n'avait jamais été patiente.
La lettre était arrivée sur une pile d'autre, une lettre comme il en recevait beaucoup trop. Ces dernières étaient traitées le plus souvent par ses aides de camp, mais celle là était restée sur le bureau, sans doute Ciaran l'avait déclarée trop personnelle pour s'en occuper.
L'officier l'ouvrit, parcourant des yeux l'écriture qu'il ne connaissait pas jusque là. Et si les premiers termes étaient assez étonnant, le nom noté en bas du papier lui tira un sourire.
-Cia ?
-Oui ?
-J'ai à faire, dans les plaines, tu peux prendre le relais ?
Le relais consistait simplement à assurer la vie courante du régiment, répondre aux rares demandes qui depuis sa prise de fonction n'avaient cessées de diminuer.
C'est donc avec un petit sourire que la jeune femme s'assit dans son fauteuil, aimant visiblement profiter du bureau ouvragé du capitaine et de la prestance que cela pouvait donner.
-Affaire du régiment ou privée ?
Risqua t-elle en s'avançant sur le meuble
-L'une ou l'autre, je ne sais pas vraiment, c'est là toute la surprise avec Lyriss
-Ah, la fameuse de l'archipel, peut être que le village perché à des soucis
Peu probable, la région était calme. Haussant les épaules, le capitaine finit par enfiler une tenue adaptée, laissant les imposantes armures habituelles de côté pour une tenue plus ordinaire de garde. Seule son épée l’accompagnerait cette fois.
-Je verrais quand j’y serais, je devrais être rentré ce soir, ou demain
Difficile de savoir, mais il ne pouvait pas cacher sa curiosité.
Attrapant un des grand palefroi de l’île, il l’enfourcha avant de galoper bride abattu jusqu’au point indiqué, ses long cheveux d’argent voletant à sa suite alors qu’il slalomait dans les rues de la capitale, les lourds sabots de son destrier ménageant un chemin à la force du son sans effort.
Et ce ne fut qu’une fois rendu dans les plaines qu’il pu souffler, la route se faisant bien plus ouverte et la foule disparut à mesure que la distance avec la capitale s’accentuait.
Il fallut quelques temps pour trouver le point de rendez vous indiqué et déjà le soleil se couchait sur l’horizon, dardant sa lumière rosée sur toute la plaine.
Cela permit à l’officier de trouver plus facilement la silhouette qui se tenait solitaire près du bosquet.
Démontant à quelques distance, il se fendit d’un salut amical levant une main ouverte avant de s’accorder un léger sourire
-Lyriss, si Lucy m’avait dit que je recevrai une lettre de toi, j’aurai sûrement eut du mal à le croire
Passant rapidement son regard sur la demoiselle, il ne put que constater qu’elle n’avait pas changé d’un pouce, son air inspirant toujours autant de détermination
-Mais je confesse ne pas vraiment connaître la raison de cette convocation, y a t’il un soucis ?
Au fond, peut-être craignait-elle un peu le rejet, mais jamais elle ne se l'avouerai. Aussi, c'est impassible qu'elle laissa l'homme venir à elle, relâchant les rênes de l'étalon gris pour le laisser baisser la tête pour brouter. "Pourquoi ça? Le fait que je sache écrire est t-il si surprenant?" Reprit-elle simplement avec malice. Elle esquissa un rictus qui mourut aussitôt. Bien qu'elle ne soit pas toujours très expressive, la plaisanterie était évidente.
Le contenue de sa lettre ayant été plus qu'évasif, le fait qu'il ne sache pas précisément à quoi s’en tenir n'était pas une surprise. Elle n'était pas franchement douée pour la rhétorique, et postuler par écrit ne lui avait pas semblé judicieux. Sans doute ne saisissait elle pas le caractère déplacé de sa convocation. Effectivement, elle venait de faire traverser la ville à celui qui serait peut-être prochainement son Capitaine. Encore une preuve de son manque de discipline, sans doute. Mais il était là. Fait qu'elle ne trouvait pas plus normal qu'anormal. Il était là, c'est tout. Au moins n'avait-elle pas pris la route pour rien.
"Pas vraiment, je voulais juste m'entretenir avec toi des prérequis pour entrer dans la Garde Royale". Reprit-elle simplement, posant ses deux mains sur le pommeau de sa selle, retirant ses étriers pour laisser tomber ses jambes le long des flancs d'Ulrik qui ne broncha pas, appréciant bien trop l'herbe grasse de la plaine. C'était dit. Lyriss n'était pas du genre à passer par quatre chemins. De toute façon, elle ne connaissait pas la procédure pour ce genre de question, et n'était pas certaines de vouloir la connaitre. Elle ne voulait pas d'un Capitaine plus soucieux des formalités administratives que de ses Hommes.
"Quand nous nous sommes rencontrés aux Archipels, je ne savais pas qui tu étais. Mais j'ai rencontré Hryfin sur le chemin du retour. Il m'a parlé de toi." Précisa t-elle alors, relatant simplement les faits, sans même se demander si ce qu'elle venait de dire pourrait faire du tort à Hryfin. En quoi cela pourrait-il lui en faire? Après tout, il n'avait rien dit de gênant. Volontairement, elle ne précisa pas qui était Hryfin. S'il n'en avait pas la moindre idée, alors elle ne le suivrait pas. Sans doute son audace serait-elle perçue comme de la vanité. Peut-être pas. Elle tâtait juste le terrain. Jusqu'à présent, elle n'avait jamais appartenu à aucun groupe à proprement parler. Elle se connaissait. Elle ne saurait pas suivre quelqu'un en qui elle ne croyait pas un peu. Elle ne servirait pas un homme et son titre, mais bien la cause qu'il voudrait défendre. Elle se fichait de la solde, du confort et de la renommée. Elle voulait changer sa vie pour en faire quelque chose de meilleur. Sans doute était-ce un peu égoïste dans le fond.
Le plaisanterie décrocha un sourire à l'officier, qui écouta le reste avec un peu d'étonnement. Son visage demeurant tout de même ouvert.
Après quelques instant, il passa sa main sous son menton, réfléchissant à la demande de la demoiselle
-Les prérequis pour rentrer dans la garde royale hein ?
Techniquement, il y en avait énormément, la royale ne prenant que ce qui se faisait de mieux en matière de gardes du royaume. Et il était assez rare pour un membre de la civile de l'intégrer.
Mais comme dans bien des cas, les exceptions existaient, et Arthorias voulait bien miser sur la demoiselle pour intégrer ce corps d'élite.
Le nom du grand gaillard ne manqua d'ailleurs pas d'éclairer son visage, déclenchant un petit rire.
-Ah Hryfin ! Un sacré bon soldat, j'ignorais que vous vous connaissiez.
Mais l'officier n'était pas vraiment au fait de toutes les connaissances de ses soldats, même un aussi prometteur que le semi-griffon. A croire que les garde de qualité s'attiraient entre eux.
-Je vois dans ce cas que tu as déjà rencontrée quelques membres, et je ne vais pas te mentir, en temps normal ce serait compliqué.
Mais je suis assez libre de recruter qui j'estime digne de nous rejoindre, et au vu de notre dernière assignation, je ne vois pas de raison de te le refuser
En théorie il faudrait plusieurs épreuves, et un entretien avec le capitaine et une longue réflexion de ce dernier mais Arthorias avait finit par connaitre la belle et il finit par hausser les épaules
-Disons qu'il faudrait que j'évalue tes raisons de vouloir nous rejoindre, pour ce qui est du reste, j'en sais suffisamment pour te dispenser des autres épreuves...
S'appuyant contre un arbre, il fixa la demoiselle dans les yeux, tachant de la jauger avant de demander
-Et donc, pourquoi voudrais tu rejoindre la garde royale ?
Et évidement, il n'y avait pas de bonnes ou de mauvaises réponses, le lion préférant simplement les gens honnête avec lui
Quoi qu'il en soit, elle descendit de cheval, jugeant irrespectueux de rester en selle alors qu'Arthorias se trouvait désormais pied à terre, appuyé contre cet arbre dont le feuillage intéressait tout particulièrement Ulrik qui entrepris de la mâchouiller. Soit. Gardant les rênes en mains après les avoir retirer de l'encolure de l'animal, elle fit face à l'homme qu'elle avait convoqué sans la moindre expression. Le laissant poursuivre. Il semblait pensif. Elle n'en fit pas grand cas. Qui ne l'aurait pas été. Même si elle ne l'avait pas fait de manière délibérée, elle savait que sa demande avait de quoi surprendre. Elle était aussi soudaine que dénuée de toute formalité.
"C'est vrai, c'est un bon soldat." Précisa simplement Lyriss sans en dire davantage concernant l'homme qui l'avait conduite à cet instant. Ce n'était probablement ni le lieu, ni l'endroit pour parler copinage. Et ce n'était de toute façon, pas franchement dans les habitudes de Lyriss. Elle repris, croisant les bras sur sa poitrine, soutenant le regard d'Arthorias. Elle était déterminée, mais aucune animosité n'émanait t-elle. Remarque, pourquoi y en aurait-il? Elle ne pouvait pas franchement dire qu'elle connaissait, elle n'avait eu l'occasion de le croiser qu'au cours d'une seule assignation. Mais c'était pour ça qu'elle ne le détestait pas, la glace était déjà brisée. Du moins pour elle. Il était bien libre de penser ce que bon lui chantait.
Elle resta néanmoins silencieuse un cours instant. La question posée était logique. Pourquoi? C'était même une excellente question. Et l'impulsion de la jeune femme l'avait conduite à ne pas préparer son discours. De toute façon, elle n'était pas franchement douée dans ce domaine. Elle n'était pas du genre à enjoliver. Elle ne commencerait pas aujourd'hui. "Et bien, je présume que c'est avant tout une question de changement. Je suis au village perché depuis plusieurs années. J'en ai fait le tour". Précisa t-elle, un peu désinvolte, mais sérieuse malgré tout. Elle ne sentait pas sous pression. Si les réponses qu'elle apportait ne convenaient pas. Soit. Elle n'avait pour habitude de dire ce qu'on attendait d'elle. Si ça avait été le cas, elle ne serait pas dans la régulière depuis tout ce temps. "Je ne ressent ni la chaleur, ni le froid, mon pouvoir me prédisposait à sauver des gens et patrouiller dans les zones rurales. Peut-être que j'aurais moins ma place à la capitale, mais je me défend bien aussi avec une épée et un arc." Reprit-elle alors un peu pensive. Elle semblait réfléchir à voix haute. Comme si c'était là, à cet instant, qu'elle préparait son discours. Probable que si Arthorias n'avait pas été là, elle aurait raisonné de la même façon.
Ulrik vint lui mâchouiller les cheveux. Elle n'y prêta pas attention, trop absorbée par sa réflexion. "Je ne te dirais pas que c'est par patriotisme, ou quelque chose comme ça. Ce n'est pas franchement ça. Et Je ne connais pas l'étiquette, je vais devoir l'apprendre". Poursuivit-elle simplement, se grattant un peu la tête. Elle se figea à ces paroles. L'étiquettes. Elle n'y avait pas pensé plus tôt. Elle réprima un soupir à cette pensée. Si elle n'était pas prête à faire un effort, elle ne méritait pas ce poste. Et puis, très probable que ça ne soit pas là l’inquiétude première d'un Capitaine. "Nous sommes légion, à être soldat. Mais assez peu en fait, à appartenir à des corps spéciaux. J'ai le sentiment qu'avec un petit groupe, on peut faire plus de choses si les maillons sont unis. Peut-être que je me trompe, mais je présume que vous l'êtes". Questionna t-elle indirectement à l'attention d'Arthorias, le regardant franchement, sans la moindre pudeur.
Et alors qu'elle marquait une pause qui s'étirait quelques peu, elle se remémorait ses arguments douteux. Lyriss n'était décidément pas douée pour s'exprimer. Même si elle montrait une assurance certaine, elle avait parfaitement conscience du caractère flou de ses motivations. Elle soupira, lassée par elle même. Mais elle restait détendue. "Je n'aspire pas à la gloire, à la renommée ou à quoi que ce soit de ce genre. Mais si mes capacités peuvent servir une cause plus grande, pour toucher plus de monde et sauvegarder davantage la sérénité du royaume, j'en suis". Acheva t-elle en résumé, en un haussement d'épaule, glissant une main sur l'encolure de son étalon gris, occupé à renifler son comparse, avec lequel Arthorias était venu.
On aurait pu reprocher beaucoup de choses à la demoiselle, son manque de tact ou encore son ignorance pour la hiérarchie... Mais elle était honnête, et c'était surement la seule chose qui aurait pu lui être préjudiciable.
Arthorias, sous ses airs de chef distant prêtait une grande attention aux caractères de ses soldats, trouvant cela au moins aussi important que leurs capacités physiques
-Je pourrais difficilement demander plus... Un cœur vaillant voulant servir est plus que suffisant
D'autant plus que ce cœur vaillant était plus qu'efficace. Arthorias l'ayant suffisamment observer pendant leur assignation commune pour ne pas douter du reste. Il sourit légèrement, quittant l'appui de son arbre pour s'approcher de sa nouvelle recrue.
-Une nouvelle famille oui, un peu plus réduite que celle à laquelle tu étais habituée, je pense savoir déjà ou elle se situera d'ailleurs.
Inutile de confiner Lyriss chez les cuirassiers, l'armure lourde n'était clairement pas son style, et pouvoir parcourir le royaume et aider qui elle jugera bon serait surement plus adaptée.
Une nouvelle voltigeuse donc, même s'il restait encore beaucoup à faire
-Qu'importe le patriotisme ou les grandes idées, nous servons le royaume et son peuple, tant que ces idées te conviennent, je ne saurais exiger quoi que ce soit.
Prenant les reines de son cheval, il commença à partir en direction d'un des villages non loin, partant d'un pas mesuré alors que la jeune finissait par le rattraper.
-On a tout de même beaucoup à se dire, une taverne nous fera un bien meilleur accueil qu'un bosquet isolé, c'est moi qui offre pour ce soir
Déclara t'il presque amicalement.
Il ne fallut que peu de temps pour trouver un endroit convenable, une auberge déserte en cette période dans laquelle le patron fut plus qu'heureux de pouvoir servir des clients.
Et ce fut un ragout chaud qui leur fut servit.
L'endroit n'était pas ce qu'on pouvait appeler un palace, mais sa grande terrasse permettait au binôme de manger à l'air libre.
-Je te rassure, tu n'auras pas rester cloitrée à la capitale.
La garde royale se compose d'un groupe d'éclaireur particulièrement présent sur le territoire, ils sont nos yeux et nos oreilles partout dans le royaume.
Je ne sais pas vraiment ce que tu souhaite pour l'avenir, mais si le cœur t'en dit, je pense que je peux t'adjoindre à ce corps.
Malheureusement, Hryfin n'en fais pas partis je le crains.
Autant le lui préciser, si elle comptait pouvoir travailler auprès de son ami, il faudrait viser les cuirassiers, mais la jeune femme ne semblait pas vraiment apprécier les tenues encombrantes, et l'aile des Voltigeurs serait sans doute pour elle une bien meilleure option.
Goutant le plat déposé sur la table, ses yeux scrutèrent Lyriss pour capturer le moindre signe d'hésitation.
-Les voltigeurs sont en général les premiers à voir les problèmes, et s'ils sont libres d'aller ou ils le veulent, c'est souvent dans les milieux les plus reculés qu'on les retrouves, là ou la garde habituelle n'a pas les moyens de s'aventurer.
Pas les moyens, ou pas les effectifs.
Parfois, un seul garde royal au bon endroit pouvait faire la différence, et la silhouette de ces hussards ailés était une vision réconfortante pour les villages du royaume, ainsi qu'un rappel de la présence royale.
-Est ce que ce genre de nouvelle carrière te plairait ? Ou bien compte tu rester à la capitale ?
Il y avait bien des corps moins mobiles, mais la blanche semblait d'avantage taillée pour l'errance que beaucoup d'autres
Elle avait conscience de ne pas être la recrue idéale dans bien des aspects de sa personnalité. Mais si elle savait se remettre en cause, parfois, elle n'avait pas besoin qu'on lui rappelle ses qualités pour en avoir pleinement conscience. Et c'était bien là dessus qu'elle comptait pour répondre aux exigences de sa nouvelle potentielle position. Elle n'estimait la chose acquise. Bien que le Capitaine semble plutôt enclin à accéder à sa requête. Elle savait que ça ne pouvait pas être aussi simple. Elle ne se dénigrerait pas en mettant en avant le fait que rien ne la prédestinait à ça. Parce que dans le fond, c'était faux. Elle était Garde depuis longtemps et avait plusieurs fois montré ce dont elle pouvait être capable. Bien que son pouvoir ne soit pas des plus impressionnant, elle compensait cela par une aptitude très correcte au combat et un courage sans faille. Tant qu'elle se battrait pour une cause qui lui semblait juste, elle était certaine de ne décevoir personne.
"A bon, et où se situerait-elle?" Reprit Lyriss, pour répondre à la réflexion d'Arthorias sur la nouvelle famille qui l'attendait. Sa curiosité n'était pas feinte, bien que son expression reste fermée. Elle voulait vraiment savoir. En vérité, elle connaissait assez mal les différentes faction de la garde royale. Elle avait pu glaner quelques informations ça et là histoire de savoir où elle mettait les pieds. Mais c'était un corps de Garde qui restait assez nébuleux pour la plupart des gens qui n'en faisait pas partie. "Je suis Garde depuis longtemps. Je n'ai jamais rien connu d'autre. Si je n'avais pas à cœur de servir le peuple, je ne serait jamais entrée à l'académie". Reprit-elle, un peu innocemment peut-être. Elle croyait réellement que tous les Garde avaient au moins à cœur le service des autres. Elle n'imaginait pas une seule seconde qu'il puisse en être autrement.
"Va pour la taverne". Acquiesça t-elle alors. L'idée était séduisante. Rester planter au milieu de la plaine n'était peut-être pas le meilleur endroit pour parler de tout ça. Remontant en selle, elle suivi alors Arthorias. Déposant leur monture non loin de là, elle soupira d'aise en entrant dans la taverne. Déserte. Parfait. Lyriss n'était pas franchement adepte du brouhaha, bien qu'elle sache qu'en prenant ses ordres de la garde royale, elle aurait à faire un effort là dessus puisqu'elle aurait forcément des missions au sein de la capitale. Elle l'imaginait du moins. Idée qu'elle n'exprima pas, mais qu'il sembla presque comprendre puisqu'il abordait le sujet alors qu'ils prenaient place autour d'une table à l’extérieur de la taverne.
L'odeur du ragout mit Lyriss en appétit instantanément. Mais elle n'y toucha pas tout de suite. Un sourire amusé amusé naquis sur les lèvres de la blanche. Hryfin...pas un éclaireur. Ah bon? Elle l'imaginait bien, du haut de ses deux mètres on ne sait combien, planqué dans un bosquet avec la moitié de sa tête qui dépasse. Alors qu'elle portait sa cuillère à ses lèvres, elle s'abstint de manger quelques seconde, de peur de pouffer et de tout recracher. Son amusement, s'il était bien réel, ne se traduisit que par ce sourire discret. Elle était pourtant hilare au fond d'elle même. Elle se racla la gorge. "Je me doute que Hryfin ne fait pas partie de ce genre de groupe.". Précisa t-elle avec malice avant d'avaler son ragoût, reprenant alors."Mais effectivement, ce genre de tâche me conviendrait. Je suis habituée à parcourir les terres du village perché. J'aime assez peu rester en place". Admit-elle sans mal tout en poursuivant de manger tranquillement. Le ragout était délicieux. Bien meilleur que le dernier qu'elle avait pu manger.
Reportant son regard sur Arthorias qui lui donnait alors de plus amples information, elle reprit avec un enthousiasme aussi visible qu'elle puisse en être capable. Elle n'était pas toujours très expressive. "C'est parfait. J'avoue que j'avais un peu peur de me retrouver coincée à la capitale". Avoua t-elle alors. Pas qu'elle n'aime pas cette ville. Simplement, elle avait toujours un esprit libre et aventureux, depuis son plus jeune âge. "A vrai dire, je suis de passage à la capitale. Mon fief est au village perché, mais je n'ai absolument rien contre les voyages." Reprit-elle simple, sur le ton de la discussion. Il devait s'en douter puisque leur dernière assignation avait eu lieu dans les archipels, lieu bien lointain par rapport au village perché. "De qui tiendrais-je mes ordres? Uniquement de vous?" La question pouvait sembler étrange. Mais elle voulait être certaine de la hiérarchie. Elle voulait être certaine qu'Arthorias n'était pas juste une vitrine d'un pouvoir plus grand qui pourrait le forcer à renier ses principes pour obéir à un ordre qu'il ne validerait pas. Lyriss connaissait assez peu les jeux de pouvoir, mais elle avait conscience du mal qu'ils pouvaient causer. "Je veux être certaine de la cause que je servirais..C'est tout". Précisa t-elle alors, se rendant compte qu'elle avait sans doute été un peu maladroite.
L'idée de rejoindre les éclaireurs semblait plaire à la demoiselle. Un bon point car ces derniers étaient en ce moment plus que sureploités. Pas un jour ne passant sans qu'un rapport alarmant ne tombe sur son bureau.
En l'absence d'une coordination du pôle espionnage, l'officier avait du réarticuler toute son peloton pour continuer à avoir des nouvelles. Les ailes du peloton étaient donc partout.
-Les gens pensent souvent que signer dans la royale suppose de s'enchainer à la capitale. Mais bon nombre d'éclaireurs ne la voient pas en une lune, voir plus.
Autant te dire que tu aura fort à faire si tu aime voir du pays
L'idée semblait lui plaire. C'était déjà un bon signe pour la suite. Posant sa cuiller sur la table, il prit un moment pour réfléchir, c'était surement la première garde qu'il intégrait de la sorte, et on lui reprocherait surement un peu de favoritisme, mais Arthorias aurait facilement de quoi défendre cette promotion au vu de l'efficacité de la soldate.
-Pour le village perché, ça ne me pose pas de soucis. Tant que tu envoie des rapports réguliers, les portails de téléportations seront financés par le régiment, tout comme tes déplacements
Un régime un peu particulier, mais nécessaire au vu des nombreux déplacement que la demoiselle allait effectuer. Nul doute qu'elle irait des montagnes jusqu'au sud le plus éloigné.
Une vie contraignante mais oh combien gratifiante.
Il eut un petit sourire quand la question de la hiérarchie surgit sur la table.
-Navré, les ordres proviendrons du major des Voltigeurs, quelqu'un de sympathique, bien qu'un peu spécial j'en ai peur
Spécial de par sa tendance à disparaitre pendant de longues périodes, revenant comme s'il n'était partit que la veille. Quelqu'un qu'Arthorias aurait pu considérer comme suspect s'il ne le connaissait pas personnellement.
Les présentations devraient attendre cela dit, car le chasseur de la garde royale était pour le moment occupé dans le nord du pays.
-C'est lui, ou son second qui reçoit mes ordres, la seule compagnie que je dirige personnellement est la première. Ils servent de force de réaction rapide quand le besoin s'en fait sentir.
Les rumeurs de la caserne t'en apprendrons sans doute plus sur eux que moi
Une manière polie de dire que le sujet était difficile à aborder. Et pour cause, là ou la plupart des gardes étaient des soldats de métiers, les Prétoriens avaient bien plus d'attributions que cela. Formant une confrérie fermée que peu pouvaient aspirer à rejoindre.
S'approchant de la demoiselle, il tacha de se faire rassurant avant de dire.
-Tu servira le royaume, comme avant, simplement d'une façon différente
Après tout, les unités de la garde fonctionnaient de manière bien différentes que celle qu'elle s'apprêtait à rejoindre. Moins directe parfois, et souvent plus énigmatique
Le blocage du portail de la capitale il y avait quelques lunes en était un exemple parfait, bien que l'affaire ait été étouffée depuis déjà un bon moment.
-Les capitaines ont toutes l'attitude de gérer leurs régiments pour assurer la paix du royaume, aurait tu peur que je ne remplisse pas mes fonctions comme tu le souhaite ?
Avança t-il avec un air malicieux, tachant de déstabiliser la jeune femme.
Terminant le ragout, il s'attaqua à la chope à côté de lui, ses yeux dardant sur Lyriss une certaine intensité.
La trahison était une accusation très grave dans la garde, surtout celle d'un officier chargé de la sécurité de la famille royale. Et si jusque là la lignée d'officier royaux n'avait jamais fait défaut à la couronne, la trahison du maitre espion pouvait que rien n'était jamais sur
-Cela dit, si je ne me trompe pas sur le vrai sens de la question, sache que le major à toute ma confiance, et qu'en cas d'interrogation, mon bureau est toujours ouvert, peu importe à quel garde royal
En fait, elle avait récemment fait quelques emplette, profitant des sommes qu'elle avaient pu mettre de côté par son mode de vie simple et peu dépensier. Elle avait anticipé le fait qu'elle aurait sans doute besoin d'avoir un équipement un peu plus étoffé si elle devait avoir de plus grandes responsabilités. Et puis à quoi bon servait-il de conserver des cristaux inutilisés? Elle n'avait de toute façon pas prévu d'investir dans l'immobilier ou quoi que ce soit de si couteux, alors autant dépenser son argent tant qu'elle était encore en vie pour le faire. "Je me suis dis que ce serait sans doute plus facile pour tout le monde. J'aurais du me douter que vous les mettiez à disposition". Reprit-elle alors en un haussement d'épaule. Dans le fond, c'était mieux comme ça. Elle n'aurait pas à culpabiliser de les utiliser pour un usage personnel puisqu'à la base, elle avait payée sa part. Elle ne voulait pas ce poste pour profiter de quelconques privilèges.
Lyriss marque une pause dans son repas lorsqu'Arthorias indiqua qu'elle ne serait pas sous ses ordres directs. Soit. Elle n'allait pas être capricieuse. Après tout, si il jugeait que c'était un homme fiable, alors ça devait en être un. Bien que Lyriss se garde dans un coin de sa tête le fait qu'elle attendait de voir. Sans doute était-ce présomptueux de sa part de chercher à juger son chef. Normalement, l'inverse est plutôt d'usage. Elle se remit à manger. "Je vois. Ne comptez pas sur moi pour écouter les rumeurs. La première moitié est fausse et la seconde bien souvent vérolé de détails fictifs visant à les rendre plus croustillantes". Précisa simplement Lyriss en reportant de nouveau son attention sur son assiette. Non, décidément, les rumeurs, ce n'était pas pour elle. Elle n'y prêtait attention que lorsqu'elles pouvaient se révéler utile dans une mission. Mais les ragots n'avaient jamais été son truc.
Mais alors que le Capitaine se montrait plus malicieux, elle reporta son regard sur lui. Esquissant un bref rictus, malicieux lui aussi, bien qu'il disparu aussitôt. Lyriss n'était pas toujours facile à déstabiliser. "Peut-être bien. Je n'ai combattu à tes côté qu'une seule fois après tout." Rétorqua t-elle simplement. Reprenant sa mauvaise habitude du tutoiement, bien qu'elle ai fait l'effort lors de sa dernière prise de parole, le naturel était revenu au galop. Elle faisait de nouveau montre de son incapacité à trouver la limite hiérarchique. Elle n'y était plus habituée depuis son départ de la caserne. "Mais si vous lui faite confiance, je n'ai pas de raison de ne pas le faire de mon côté. Compte sur moi si quelque chose ne va pas, je n'hésiterai pas un instant". Reprit-il elle alors avec assurance. Nul doute qu'il le savait. Sans doute se disait-il à présent qu'il avait peut-être fait une énorme erreur en choisissant de lui laisser sa chance.
Lyriss se tut quelques instants, portant sa choppe à ses lèvres avant de reprendre. "J'imagine qu'il doit y avoir un test à passer ou quelque chose comme ça?" Acheva t-elle alors en reposant sa bière sur la table, finissant son assiette. Elle doutait du fait que le recrutement se fasse sur un simple entretien autour d'un bon ragoût.
Décidément, la demoiselle tenait à avoir une épreuve. Et très honnêtement, Arthorias ne savait trop qui lui soumettre, en sachant pertinemment qu'elle l'accomplirait sans difficulté, raison pour laquelle ils étaient en train de converser autour d'un repas au lieu de courir dans la tempête
Une nouvelle gorgée de bière plus tard, il finit par déclarer calmement.
-Ton premier test sera de remplir ta première mission en tant que Voltigeur, pour moi, tu remplis déjà les qualifications pour rentrer dans la garde royale.
Considère notre assignation comme un test. Et quel meilleur test possible quand on ne sait pas qu'on en passe un ?
Une assignation comme celle des pirates avait suffit à convaincre l'officier. Et Hryfin était une de ses connaissances, il était fort à parier qu'elle était fait du même bois que lui.
Ce fut donc un officier parfaitement sur de sa décision qui tendit la main à la garde
-Si ton choix est arrêté, je peux préparer la paperasse dès ce soir, et te faire parvenir un ordre de réquisition dans la semaine, le temps de te laisser faire tes affaires.
Une décision difficile à prendre cela dit. Alors libre à toi de décaler ton avis final
L'idée venait de la demoiselle mais elle était toujours libre de changer d'avis. Une fois entrée dans la garde royale, il serait difficile de faire marche arrière, car les bons éléments étaient trop rare de nos jours.
-Si ta décision est positive, il faudra venir à la capitale le temps de t'équiper, nos éclaireurs ont une armure attitrée qu'ils sont libre de porter, du sur mesure évidement.
Et il y aura aussi quelques détails administratif à voir, notamment au niveau de ton titre, et de ta solde, qui va significativement augmenter.
L'argent était tout de même un plus non négligeable, et même si tout le monde voulait prouver au lion sa bonne fois, ce dernier n'en oubliait pas qu'un métier se faisait pour gagner des devises.
Ainsi donc, il préférait expliquer chaque détails avant de commencer.
-On pourra aussi te fournir une chambre dans la caserne de la garde royale, un pied à terre qui en vaudra bien un autre.
La présenter à l'unité, et la sacrer officiellement garde royale, ce qui était le devoir d'Arthorias au court d'une petite cérémonie à huis clos. Mais tout cela, elle aurait le temps de le découvrir en détails
-D'autres questions ? Tant que nous somme là, autant aborder les points, même les plus infimes qui pourraient traverser ton esprit
La question du test était posée. Il lui semblait relativement évident qu'elle aurait à en passer un. Mais finalement, la réponse d'Arthorias ne la surpris pas tant que ça. Ils avaient effectivement eu l'occasion de se voir en action mutuellement. Et bien que lui ne passe pas le moindre test, cela avait une importance pour Lyriss de savoir pour qui elle se battrait. Même si plus largement, elle ne le faisait pas pour un Homme, mais bien un royaume. Elle en avait parfaitement conscience. C'était cela même qui l'avait poussée à s'engager. "Effectivement". Acquiesça t-elle sans insister davantage. Elle avait la chance d'avoir été sélectionnée sans trop de mal, pourquoi irait elle s’encombrer de difficultés. Elle aurait alors pu se poser la question de sa légitimité auprès des autres membres. Mais la question ne lui traversai pas l'esprit un instant tant l'avis des autres sur sa personne lui importait peu.
Mais alors que le Capitaine lui tendait la main, elle le regarda un court instant, écoutant ses paroles tout en finissant son ragout. C'est néanmoins avec assurance qu'elle s'en saisi pour sceller l'entente. "C'est entendu, je verrais bien le moment venu, je suis toujours prête à faire mes bagages". Précisa alors Lyriss en esquissant un rictus presque semblable à un sourire. S'adossant à sa chaise, elle croisa les bras sur sa poitrine. Réfléchissant à son organisation qui ne serait en fait pas bien compliquée. "Il me faudra deux ou trois jours selon la météo pour rejoindre le village perché. Je pourrais être de retour d'ici une semaine si tout se passe bien". Amorça t-elle simplement. Il lui faudrait simplement récupérer ses affaires avant de rejoindre de nouveau la capitale.
"Ne vous en faite pas, j'ai déjà une solution d'hébergement à la capitale" Précisa t-elle alors qu'il évoquait la caserne. Hryfin lui avait déjà proposé de venir chez lui si elle passait à la Royale. Il savait combien elle aurait sans doute mal supporté la vie à la caserne. Elle y réside pourtant au village perché, mais finalement, elle préférait être plus au calme. Un caprice sans doute. "Je n'ai pas d'autres questions. Elle me viendrons sûrement avec le temps". Acheva Lyriss en s'étirant. Son repas terminé, elle déposa de quoi payer sur la table. Une nouvelle vie l'attendait.
Ainsi, la garde royale venait d'accepter une nouvelle soldate dans leurs rang. Un fait qui ne pouvait que combler son officier commandant.
Sans s'épancher d'avantage sur les talents de la garde en face de lui, le lion fit un récapitulatif de la procédure qui allait suivre. L'avantage de faire une prospection dans la régulière, c'était qu'il n'y avait aucun officier pour venir compliquer la procédure.
Parmi les quelques avantages d'être capitaine, on pouvait noter celui de se faire obéir sans trop de discussions. Surtout quand l'ordre de réquisition portait le sceau de la garde royale.
-Très bien, je préviendrai Hryfin pour qu'il te fasse faire le tour du régiment une fois que tu sera arrivée, puis ce sera à ton responsable de te briefer sur tes futurs assignations.
Et elle pourrait ensuite faire selon son bon vouloir.
Arthorias n'avait jamais été voltigeur, pas plus que cuirassier, si bien qu'il ne savait pas vraiment comment s'arrangeaient les choses en interne.
"Bien" aurait répondu le major, laissant le capitaine dans une certaine nébuleuse.
Mais tant que tout fonctionnait, le blond ne voyait pas de raison de tout observer en détails.
-Voilà qui est parfait dans ce cas, je préviendrai notre maitre forgeron pour prendre le rendez vous pour ton armure. Aura tu besoin d'une nouvelle arme ?
Ta réaffectation te donne également le droit à quelque chose de personnel
Terminant son assiette, il finit par la repousser sur le bord de la table avant de se relever, s'étirant avant d'aller régler le repas, revenant vers Lyriss une fois ce dernier payé, il pris quelques instant pour réfléchir, heureux de ce dénouement plutôt inattendu.
S'il avait pensé recruter la belle, l'officier ne pensait pas que ce serait aussi tôt.
-J'espère que tu trouvera ce que tu voudra dans la royale, en tout cas, mon bureau est quasi toujours ouvert, que ce soit pour un problème ou pour discuter
Sur ces mots, ils ressortirent de la taverne, l'officier serrant une dernière fois la main de la jeune femme
-Sur ce, il ne me reste qu'à te souhaiter une bonne arrivée à la capitale, je vais commencer à régler l'administratif, un messager apportera l'ordre de réquisition au plus vite.
Si quelque chose ne vas pas, n'hésite pas
"Bien, faisons comme ça". Répondit simplement Lyriss à l'annonce des prochaines étapes. Elle se leva à son tour. Leur échange touchait à sa fin, et elle avait un peu de route pour rentrer. Sans doute dormirait elle à l'auberge pour la nuit, avant de reprendre la route pour le village perché le lendemain. Elle se savait pas encore trop. "Non, ça ira. Ma lame résiste à la chaleur. Ce qui n'est pas inutile puisque moi aussi." Prévint-elle alors en esquissant un bref sourire. C'était une lame de qualité qui lui allait très bien. Elle ne voulait pas perdre l'atout qu'elle possédait. Peut-être reviendrait elle sur sa décision, mais pas pour le moment.
Et alors qu'elle regagnait la sortie du bâtiment, elle se tourna de nouveau vers son désormais capitaine. "Ne vous en faites pas pour ça, je trouve toujours ce que je cherche". Prévint elle avec malice en se dirigeant vers Ulrik qui ne semblait pas mécontent de la revoir. Détachant l'animal, elle se mit en selle. "Bien. Merci Arthorias. Nous nous reverrons sans doute plus tard". Précisa la jeune femme en lui adressa un salut de la régulière. Elle apprendrait. Elle s'éloigna alors après un dernier signe de la main en guise d'au revoir.
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