Le Catto ambulantdéfi rp@Aslander O'Sullivan


Si ce n’était pas de cette foutue malédiction, je lui aurais certainement expliqué qu’on ne pouvait pas forcer les gens à faire ce qui leur plaisait et encore moins menacé une garde ainsi. Est-ce que j’ai la tête d’une voleuse? Non, absolument pas, mais au vu des capacités magiques de cette femme dont j’ignore tout, je préfère m’abstenir. Elle pourrait devancer l’heure de la transformation et passer le reste de mes jours en cloporte ne me tente guère.

Il nous faut donc retrouver un chat qui se trouve dans la demeure de madame Funèbre. La même dame que nous venions d’aider en échange de la libération d’Aslander. En tout cas, même si les deux sœurs ne se portent pas dans leur cœur, il va s’en dire qu’on ne peut pas nier leur lien familial; Funèbre et Sinistre… Leurs parents s’appellent Machiavélique et Maléfique c’est ça? Enfin, on n’a pas trop le choix de faire ce qu’elle demande, mais je ne compte pas lui faire la vie facile par la suite.

« On va faire ce qu’elle demande, mais j’ai un plan. »

J’attends qu’on soit éloigné de la maison de la femme avant de parler.

« On va laisser une lettre à madame Funèbre, lui mentionner comme tu as dis que le chat sera là. Évidemment, elle ne sera certainement pas heureuse, mais bon, entre temps, on va aller porter le chat chez l’autre vieille folle, attendre qu’elle nous libère de son maléfice et je vais de suite lui passer les menottes pour l’arrêter.  Je vais demander quelques renforts avant qu’on ne parte en « mission » et leur donner les adresses de cette dernière. »

Je n’ai pas l’intention de laisser cette vieille sorcière gagner. Oh que non et nous rendrons à madame Funèbre son chat tout en nous excusant. J’imagine qu’elle comprendra. Enfin, je le souhaite. Parce que je n’ai vraiment pas envie de finir mes jours en huître.

Enfin, pour ça, il faut que je me prépare et discrètement. Faire ça en plein jour est encore plus risqué et stupide… Si au moins elle nous avait demandé de faire cela avant la levée du jour suivant. Je trouve un petit coin sombre où je demande à Aslander de protéger l’entrée de cette dernière sans qu’il ne se retourne. Cela fait un moment que j’ai envie de tester ma nouvelle armure de la corneille que j’enfile avant de mettre ma cape sur mes épaules pour la cacher. Je laisse mon demi-masque dans mon cou que je remonterai le moment venu.

« Bon, laisse-moi contacter la garde et les prévenir de la situation et nous partons. »

Cela ne prend que quelques instants et nous voilà en route pour la demeure de madame Funèbre et malgré l’armure que je viens d’enfiler, je ne fais aucun bruit. Tout ce que j’aurai besoin ce son des coins d’ombreux pour m’y cacher.

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« En effet, mais ce n’est pas une raison pour que je te laisse te rincer l’œil. Je sais que je suis inoubliable, mais faudra t’y faire… »

Bon, petit coup bas, je l’avoue, mais disons que son petit commentaire était aussi de mauvais goût. Vous imaginez s’il avait dit cela non loin des mauvaises oreilles? Déjà qu’on nous pensait fiancé, je n’ai pas envie qu’on écrive dans les gros titres des journaux à potins que l’héritière Drak’gnir et le nouveau noble O’Sullivan semble être plus que de simple ami… Je pousse un soupir alors que je finalise la mise en place de mon armure et on se met aussitôt en marche.

Évidemment, je sens le regard curieux de mon ami qui tente de percer à jour ce que ma cape cache, mais tant que nous ne serons pas près de la demeure et loin des regards des villageois je ne peux pas prendre le risque de me faire voir en portant une armure comme celle-ci. J’ai eu de la chance en la trouvant, mais surtout parce que j’ai décidé de fouiner dans un endroit où normalement je ne devrais pas y être et si c’était le cas, je devrais menotter les personnes qui y achètent des choses. Moi qui voulais l’utiliser pour le service de mes fonctions, me voilà obliger de l’utiliser dans le but de commettre un délie.

Arrivés à la maison de madame Funèbre, nous nous cachons tous les deux pour observer un certain moment les environs. Il semble y avoir des gardes à certains postes et semble effectuer une ronde. Il faudra les déjouer ou du moins causer une diversion pour leur faire quitter leur poste. Aslander part de son côté pour observer pendant que moi je reste sur place. J’essaie d’analyser la situation et lorsqu’il revient, il m’annonce avoir trouvé notre accès à la demeure. La diversion devra donc se faire rapidement et surtout aussi naturelle que possible. On ne voudrait pas leur faire croire que des humains se promènent sur le domaine de la vieille femme. Pour ce faire, j’ai pu observer un puits plus loin. Peut-être qu’en faisant tomber le sceau métallique pourrait attirer les gardes?

J’annonce finalement mon plan à Aslander alors que je cache la moitié de mon visage sous mon masque de tissu. Je m’assure que ma chevelure ne dépasse pas de mon capuchon et me voilà maintenant prête à bouger. Nous nous approchons assez de la maison pour que j’aille bien en vue mon l’objet et j’use de mon pouvoir ainsi que l’une de mes améliorations de pouvoir me permettait d’user de mon pouvoir sans contact jusqu’à cent mètres de distance. Le sceau tombe et semble heurte la paroi rocheuse, causant un certain boucan. Interpellé les gardes quittent leur poste, nous permettant ainsi de nous diriger vers la fenêtre. Ne pouvant pas toujours tenir ma cape, celle-ci se soulève au gré de mes mouvements, montant des parcelles de mon armure d’ébonite qui ne fait aucun bruit et je suis la première à entrer dans la demeure suivit d’Aslander aussi silencieusement possible. Je me glisse dans l’ombre de la pièce et cesse aussitôt tout mouvement me rendant invisible, même de la vue de mon compagnon. J’observe et j’écoute surtout, Aslander sait que je suis là alors il doit certainement ce questionner, mais pour le moment-personne ne nous a repérés.

Je me permets finalement de bouger, mais je reste accroupie.

« On cherche chacun de notre côté ou on reste ensemble? »

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Je savais que j’avais éveillé la curiosité de mon ami. Après tout, après ma petite disparition soudaine et ma réapparition au même endroit ce dernier ne demande que des réponses aux questions qui ne posent pas. Je comprends, j’aurais réagi de la même façon, mais je n’ai pas le temps de lui expliquer ce qui se passe. Nous avons une mission à accomplir, ou du moins, un délit que nous transformerons en une arrestation. Je ne laisserai pas ces vieilles folles transformer qui elle veut bien en huître ou en cloporte. Enfin, madame Funèbre n’aura qu’un avertissement puisqu’elle a usé de son pouvoir que pour protéger ses biens, mais madame Sinistre c’est tout une autre histoire. Enfin, la décision de rester ensemble est donc choisie.

J’observe le côté de ma pièce, mais le félin ne semble pas être ici sauf qu’au moment où on se rapproche de la porte, du bruit se fait entendre. Aslander trouve une cachette et moi je me mets à l’ombre d’un meuble et cesse aussitôt de me mouvoir. Je retiens même mon souffle afin de ne pas me faire entendre. Deux hommes ouvrent alors la porte et parlent de sceau et du bastet en question que nous recherchons et ils repartent. Je reprends finalement mon souffle avant de me rapprocher de ce dernier.

« Si le chat est dans la chambre de cette dernière, il doit être à l’étage. Seulement tu sais ce qu’il voulait dire par sceau? » chuchotais-je.

Dans tous les cas, il y avait des patrouilles aussi dans la demeure et c’était ce fameux sceau qui les avait attirés jusqu’ici. Il devait donc y avoir des sceaux magiques qui indiquaient la présence de quelqu’un ou quelque chose dans la pièce. Cette femme était bien protégée dans tous les cas, mais pourquoi faire affaire avec une milice privée? Enfin, elle était peut-être riche et possédait des objets coûteux qui étaient convoités par d’autres. Bon, le chat n’était sûrement pas la chose la plus chère dans cette maison, pour qu’on veuille lui enlever c’est qu’il devait être spécial pour cette dernière.

On attend un petit moment avant de partir et pour vérifier que la voie est libre, j’ouvre légèrement la porte pour me laisser qu’une embrasure et je vérifie à l’aide d’un petit miroir de poche que la voie est libre. Je fais un signe à Aslander et lui mentionne qu’il faut se mettre en route. Nous devons donc trouver les escaliers afin de monter à l’étage.

Aussi discret que possible, nous faisons attention à ce que personne ne nous voit. Dès que nous entendons des bruits suspects, nous nous cachons et après de longues minutes de recherche nous trouvons enfin les escaliers qui se trouvaient au bout d’un long couloir. Quelle idée que de vivre seule dans une si grande demeure aussi!

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[J'ai édité mon poste au lieu dans posté un nouveau   du coup, voilà un poste vite fait pour rien laisser vide. ]

J’imagine que j’ai mal compris ce que voulaient dire les gardes lorsqu’il parlait de sceaux ou de seau. Enfin, Aslander pense plutôt qu’il parlait du seau que j’avais fait tomber dans le puits ce qui serait plutôt logique. Enfin, avec cette vieille femme on ne peut être sûre de rien.

D’ailleurs, nous ne tardons pas à confirmer ses faits, puisqu’à peine un pied posé sur les marches qu’une lumière aveuglante suivit d’une alarme se déclenche. Aslander fuit dans la pièce la plus proche alors que moi je me glisse sous la cage d’escalier dans l’ombre. Cette armure est vraiment pratique, mais encore une fois, je ne voulais pas l’utiliser dans ce genre de situation. Mais bon, c’est soit ça, ou soit je finis en cloporte. Lequel est le mieux? Les gardes arrivent en courant et commence à chercher les environs, regardant où je suis, mais sans me voir et ils ouvrent toutes les portes. Je dois trouver une solution et vite pour les empêcher de se rendre jusqu’à Aslander et observe doucement les murs. Il semble y avoir des cadres et en faire tomber un au loin pour attirer leur attention me semble facile. Ces derniers y courent aussitôt et continuent leur route. Après tout, si l’infiltré cherche à fuir il ira où les gardes ne sont pas.

Attendant qu’ils partent de mon champ de vision, je me dirige aussitôt vers la porte d’Aslander pour lui faire savoir que tout est bon. Nous profitons du bruit pour monter rapidement et continuer notre recherche. Non seulement les lumières aveuglantes n’étaient pas les seuls pièges, mais il y en avait toute sorte impliquant des objets pointus et tranchants. Il y avait même eu une trappe où Aslander doit me retenir pour éviter que je ne meure perforée.

Cela devient de plus en plus difficile de nous déplacer et pourtant nous n’avons pas encore vu ce stupide chat! Le temps continuait à avancer pendant ce temps nous rapprochant toujours et plus de notre heure limite.

Sauf qu’au moment où je me dis ça, j’entends un miaulement au loin. Peut-être qu’il sera plus aisé que nous passions par les fenêtres? Enfin, j’en fais part à ce dernier et lui montre la fenêtre d’une de la chambre à nos côtés.  

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« Les félins semblent bien t’apprécier. »

Bon, son Rarwük n’en est pas un, mais il a des caractéristiques que l’on retrouve chez les grands félins. M’enfin, attraper le chat aura été bien plus facile que de le trouver dans tous les cas. Maintenant que nous l’avons, il est maintenant temps de fuir cet endroit. Malheureusement, avec tout ce raffut, nous n’avons pas le temps de laisser une note à la dame, mais nous reviendrons. Nous n’aurons qu’à inventer une histoire quelconque suivant l’arrestation de madame Sinistre, mais dans tous les cas, nous partons d’ici.

L’ouverture de la porte des maîtres à certainement alerté les autres de notre présence en ces lieux. Il ne nous est donc pas possible de passer par l’intérieur de la demeure. J’ouvre vite la fenêtre et laisse passé en premier Aslander suivi de moi par la suite et nous marchons comme des funambules sur le toit penchant.  On ne doit pas tomber et on ne doit surtout pas faire du mal à ce pauvre familier qui n’a rien demandé.

Enfin, il semble plutôt heureux de se retrouver en extérieur puisqu’il fait montre de curiosité. Si notre cible n’est pas difficile, alors tant mieux. Allant jusqu’à l’arrière de la maison, je m’aide à descendre grâce à la gouttière. Je surveille les lieux, en mentionnant à mon compagnon de se dépêcher, puis nous nous faufilons de cachette en cachette pour sortir d’ici.

« RETROUVER MON CHAT! » entendions-nous hurler.

Évidemment, madame Funèbre n’est pas du tout heureuse de la disparition de son animal favori, mais je ne m’inquiète pas, elle le retrouvera. Prenant aussitôt la direction de la demeure de madame Sinistre en restant des plus discrets, je commence à ressentir une certaine panique me gagner. Après tout, le soleil avait déjà commencé à descendre doucement réduisant la clarté du jour. Et si nous n’arrivions pas à temps?

Courant aussi vite que nous le pouvions, je n’ai même pas eu le temps de me changer pour retirer mon armure. Tant pis, je continuerai à me cacher sous ma cape. Je ne fais qu’un seul arrêt et c’était seulement pour vérifier si les renforts étaient en place. J’avais réussi à communiquer plus tôt avec des gardes sur l’île et les voilà prêts à nous suivre pour appliquer mon plan.

Une fois arrivée devant la demeure, cette dernière semblait déjà nous attendre.

« Je savais que vous y parviendriez…
- Libérez-nous de votre enchantement.
- Oui, oui bien évidemment, mais avant remettez-moi le chat!
- Le bastet sera à vous seulement si vous levez votre enchantement, Madame Sinistre.
- Très bien… approchez-vous. »

Aslander et moi nous nous avançons, lui toujours avec le chat, alors que pour ma part je suis en train de sortir une pair de menotte aussi discrètement que possible. Quand bien même qu’elles ne soient pas antimagie, si cette dernière ne peut pas user de ses mains, peut-être ne pourra-t-elle pas nous jeter de sort.

Elle fait quelque mouvement étrange des mains, marmonne des paroles dont je ne comprends pas, puis elle pose une main sur l’un de nos bras.

« Voilà, c’est fait, vous ne deviendrez pas des cloportes, alors remettez-moi ce stupide bastet…
- Non… »

Elle me regarde surprise alors que j’attrape rapidement son bras et qu’elle entend le bruit des fers qui lui passe aux poignets.

« Vous vous en êtes pris à la mauvaise personne, madame Sinistre. Et si j’étais vous, je resterais aussi calme que possible et ne tenterais rien. Je ne suis pas revenue seule… »

C’était le signal qu’attendaient les véritables gardes en patrouille pour sortir de leur cachette. Évidemment cette femme n’est pas du tout heureuse de la situation et cherche à maudire toute ma lignée à venir, mais je m’en fiche complètement. Je laisse donc mes collègues s’en charger, alors qu’au loin, une vieille dame semble courir jusqu’ici accompagner de quelques hommes.

« Ils ont mon chat! Attrapez-les!
- Wow wow wow… »

Je m’interpose avant que qui que ce soit ne soit blessé ou transformer en huître.

« Je suis désolée pour votre bastet. Il est en très bonne forme et personne ne lui a fait du mal. Il semble même apprécier mon ami ici présent.
- Mais vous êtes les jeunes gens qui m’ont aidée plus tôt?
- Oui, votre sœur…
- Ne l’appeler pas ma sœur, elle ne l’est plus depuis bien des années.
- Et bien, vous voyez, Madame Sinistre nous a jeté à tous les deux un maléfice qui nous aurait transformés en cloporte à la nuit tombée si nous ne ramenions pas le chat…
- Et vous avez cru bon de l’écouter?!
- Nous sommes vraiment désolés, mais grâce à cela, elle ne causera plus de tort à qui que ce soit.
- Vous auriez dû m’en parler! Vous m’avez aidée avec les nectarines, nous aurions pu trouver un arrangement.
- Je…oui, en effet, mais sur le coup nous n’y pensions pas.
- Enfin, je vous pardonne. Vous m’avez doublement aidée. Vous m’avez débarrassée de cette vieille bique et trouvé le voleur de nectarine. Je vous laisse filer pour cette fois-ci, mais ne remettez plus jamais vos sales mains sur mon beau Miaousse si vous ne voulez pas finir vos jours dans une bouteille d’alcool… »

Je regarde Aslander un moment, alors que cette dernière s’éloigne son chat en main. Est-ce qu’elle nous menaçait de nous transformer en huître à nouveau. Est-ce qu’elle faisait disparaître ses victimes et les envoyait au marchand? Enfin, elle ne semblait pas réellement en bon lien avec le cuisinier…

Et puis merde, je suis fatiguée, j’en ai marre de courir partout et je ne veux que retourner chez moi. Avant de quitter mon ami, je prends le temps de trouver un endroit où je peux me changer et retire aussitôt toutes les pièces de mon armure de la corneille avant de ne dire au revoir à mon ami. Évidemment, je sais que la prochaine fois où nous nous croiserons il me posera plein de questions.