Vous vous réveillez à vous ne savez trop quelle heure au milieu de la taverne de Devon. Curieusement, une bagarre semble avoir eu lieu, et si vous n’êtes plus nombreux à l’intérieur, les autres personnes présentes ne sont pas réveillées non plus.
L’étrangeté de la situation commence à vous faire paniquer lorsque vous découvrez que vous ne pouvez pas sortir, des murs indestructibles entourant portes et fenêtres tout autour de la taverne.
Et pour couronner le tout, vous retrouvez une personne décédée dans le cellier.
Que peut-il bien se passer ici ?!
Participants : @Leffe Ruby & @Devon Haragin
Challenge RP : Jusqu’à la fin du RP vous êtes emmurés dans la taverne. Vous ne pourrez pas sortir, ni appeler de l’aide de l’autre côté. Vous êtes complètement isolés à l’intérieur.
Ça a commencé lorsque je me suis réveillé, déjà j'ignore comment il est possible que je me sois endormi dans la taverne, ce n'est pas comme si Cid m'empêchait de dormir la nuit, mon fils est un amour et il dort déjà parfaitement! Certes, c'était plus dur au début mais rien qui ne trouble le repos réparateur d'un homme qui a l'habitude de dormir peu tel que moi. Pourtant, voici que j'ouvre les yeux dans ma taverne et, première constatation, il y a eut une bagarre ou une tornade qui est passé ici : tables et chaises renversées, verres brisés, un sacré bordel que je ne m'explique pas mais qui va demander du temps pour être ranger et surtout, de quoi me faire grincer des dents! Faudrait pas que les gens commencent à raconter des conneries sur mon établissement, certes la seule mauvaise publicité est celle que l'on ne voit pas mais tout de même, j'veux pas attirer des imbéciles qui pensent pouvoir faire ce qu'ils veulent sans aucun respect des règles...
Seconde constatation : aucun client habituel? Ça c'est vraiment rare voir presque impossible, j'ai toujours au moins Bernard qui colporte des rumeurs ridicules ou Yvette qui m'offre ses bougies parfumées... Là il n'y a que des visages que je ne reconnais pas! Impossible que ce soit les seuls clients qui ne soient pas partis, Bernard resterait in vitam eternam si je ne fermais pas la taverne pour rentrer chez moi... Un autre homme se réveille, les autres sont toujours assoupis. J'dois avouer que j'suis sans aucun doute un peu brusque, normalement j'suis bien plus cordial mais difficile de l'être en voyant l'état de mon établissement. C'est que c'est cette taverne qui me permet de faire vivre ma famille alors forcément, j'suis pas heureux de voir mon gagne-pain dans cet état.
"Hey! S'avez ce qu'il s'est passé ici? J'vous préviens si c'est vous et vos p'tits copains qui avez foutu le souk dans ma taverne vous allez devoir rembourser!" Dis-je en désignant de la main les autres "clients" encore inconscient... Pourtant, le pire est encore à venir! Alors que je me dirige vers le bout du comptoir pour en faire le tour et aller réveiller les autres margoulins, ma vision périphérique me fait voir un homme couché dans mon arrière boutique? Il fait quoi là ce con? J'avance pour aller le secouer et le foutre dehors mais en approchant, je marche dans un liquide rouge et poisseux... Oh non! M'approchant encore, je vois l'éclat de la lame qui transperce son corps.
"Putain de merde! Vous là, sortez et aller appeler la garde!" Dis-je en me tournant vers l'homme qui s'est éveillé. "Il y a un mort ici!" Ça me plait pas de le dire, un mort carrément! Pire publicité possible, ça pourrait même m'obliger à mettre la clef sous la porte le temps de l'enquête et jamais m'en relever! Putain mais il s'est passé quoi ici?
Bière en huis clos.Devon & Leffe
Tu avais envie de vomir. Un son entre le gémissement, le grognement et un rot s’échappa de tes lèvres alors que tu tentais de penser à autre chose, n’importe quoi qui serait plus agréable que ta terrible nausée. Est-ce que tu t’étais pris une bonne grosse cuite hier ? En tout cas ça y ressemblait vachement. ”Outch... ma tête. Grondas-tu dans ta barbe. Tu avais l’impression d’avoir un prêtre de Lucy qui s’amusait à sonner les cloches en l’honneur de la déesse dans ton pauvre petit crâne. Ce qui était plutôt désagréable, voire complètement douloureux pour une personne qui se retrouvait dans la même sensation que la tienne. Tu ouvris un œil avant de le refermer tout de suite. Tu venais de changer d’avis, il y avait quelque d’encore pire : la lumière.Peut-être était-il plus raisonnable de rester sur cette surface lisse, plate et extrêmement dure. Dure ? Ce n’était donc pas un matelas ? Ou même de l’herbe grasse ? Tu relevas la tête, ouvrant de nouveau les yeux pour mieux observer le lieu dans lequel tu te trouvais. Est-ce que tu étais dans une taverne ? Et dans ce cas-là, pourquoi te trouvais tu par terre ? Est-ce que tu avais bu au point de ne pas avoir pu grimper jusqu’à une chambre ? Ou est-ce qu’on t’avait assommé ?
Deux pieds s’approchèrent de toi, suivi rapidement par la voix d’un homme qui semblait être le propriétaire des lieux. Proprio qui était d’ailleurs tout aussi perdu que toi par rapport à la situation... et surtout très mécontent. Tu soupiras. Tu allais lutter contre cette terrible gueule de bois et te relever. En voilà un bon objectif, puis tu pourrais affronter le désordre que tu avais peut-être foutu... sauf qu’un cri se fit entendre Un mort ? C'était comme si tu venais de recevoir une piqûre d’adrénaline, en moins d’une seconde tu étais sur tes pieds et prêt de l’homme qui appelait après la garde.
”Je suis garde...” Grognas-tu en posant un pied dans le cellier, tout en lui mettant sous les yeux ton fameux médaillon qui attestait de ton identité. “Personne doit quitter les lieux, c’est votre établissement c’est ça ?” Tu levas les yeux vers l’ancien aventurier. “Essayer de demander à l’un de vos bons concitoyens d’appeler des gardes en patrouille et surveiller la porte. ” Tu préférais envoyer un passant innocent chercher tes collègues de la Capitale, plutôt que de laisser partir un potentiel suspect. Et avec sa carrure l’homme saurait sûrement retenir les soulards qui avaient bien du mal à se réveiller, bien que tu entendais déjà des geignements familiers. Visiblement, tu n’étais pas le seul à avoir abusé de l’alcool où à avoir reçu un mauvais coup. Tu jetas un œil à la salle principale, c’était un vrai foutoir. ”Empêchez les aussi de toucher à tout si possible... Ca sera plus facile pour l’enquête.” Et sur ces mots, tu t’approchas du corps en évitant de marcher sur la marre de sang.
Par chance, l'un des clients - celui qui se réveillait un peu plus tôt - arrive avec une vitesse impressionnante pour un homme qui semblait avoir vécu sa plus grosse cuite. Je m'apprête à l'empêcher d'approcher du corps, j'veux pas de voyeur morbide sur les bras en plus, mais il affirme être garde me montrant même la plaque qui atteste de la véracité de cette affirmation. Je m'écarte donc pour le laisser observer le corps et j'hoche la tête, avant de me rendre compte que je dois répondre oralement à ses questions. Encore une fois, pas la première fois que je me retrouve à devoir expliquer des choses à un garde, la dernière fois me semble soudainement plus simple cependant : une erreur de livraison d'un produit illégal dans ma taverne reste moins problématique qu'un cadavre dont j'ignores absolument tout.
"C'est bien moi le propriétaire, Devon Haragin. J'vais bien-entendu faire tout ce que je peux pour vous aider à résoudre ce crime monsieur." D'ailleurs faut pas perdre du temps, je cours vers la porte d'entrée, évitant les gars ivres qui commencent à se réveiller, chacun d'eux est un potentiel coupable, faut pas non plus écarté une possibilité bien plus sombres : un pouvoir qui nous aurait tous mit au tapis pour pouvoir commettre le meurtre en tout impunité, après tout je ne bois pas donc je n'explique toujours pas ma porte de conscience ou encore de mémoire concernant ce qu'il s'est passé. J'arrive au niveau de la porte d'entrée et je l'ouvre pour tenter de sortir sur le perron, attraper n'importe quel passant pour l'envoyer chercher la garde mais, malheureusement, impossible de sortir! Je me heurte à un mur qui semble bloquer toutes les sorties possible. Je recule de deux pas avant de retourner en courant vers le garde.
"On a un autre problème! On est emmurés! Impossible de sortir ou de communiquer avec l'extérieur..." Mais il se passe quoi ici bordel?
Bière en huis clos.Devon & Leffe
”Il fallait vraiment que ça tombe sur moi...” T’étais même pas un garde de la Capitale ! Tu poussas un léger soupir, avant de grimacer à cause de ton mal de tête. Tu portas ta main à l’arrière de ton crâne, mais tu ne discernas aucune bosse. Il y avait bien quelques relents d’alcool qui t’avaient échappé tantôt, mais rien d’exceptionnel comparé à tes grosses murges. Tu n’aurais pas dû souffrir autant.Tu quittas le propriétaire qui se montrait extrêmement coopératif -merci Lucy- pour t’intéresser au défunt qui se trouvait à tes pieds. Il n’y avait qu’une seule blessure et elle s’était révélée mortelle pour la pauvre victime. L'arme du crime était encore plantée dans sa chaire. Le sang avait inondé toute la zone autours de lui. Tu fouilles rapidement ses poches, regardes ses mains, sa tête.... Tu étudies le corps minutieusement, jusqu’à ce que tes réflexions soient interrompues par le fameux Devon. Celui-ci semble paniquer, et t’informe que toutes les sorties sont bloquées. C’était quoi cette histoire encore ?
“Comment ça ? Les portes et les fenêtres ?”
Ça ce n’était clairement pas prévu... Comment allais-tu pouvoir prévenir les gardes de la cité ? Ou même sortir ? Tu juras. Ce n’était pas le moment de paniquer, vous trouveriez bien un moyen de sortir et au pire des cas des gens finiront par se rendre compte que vous aviez disparu ou qu’il y avait un souci avec l’établissement. Enfin, tu l’espérais.
Tu jetas un dernier regard au corps et au reste de la pièce, avant de rejoindre l’ancien aventurier. Tu n’aimais pas l’idée de le laisser là, sans l’étudier plus mais tu n’étais pas un médecin légiste...et tu préférais ne pas trop “manipuler” le corps de peur de fausser quelques potentiels indices.
”Est ce que vous pouvez fermer le cellier à clé ?” Tu ne voulais pas que l’un de ces gars profite que tu es le dos tourner pour aller vagabonder sur la scène de crime. Il y avait des gens bien trop curieux... et le meurtrier pouvait toujours revenir. Du coin de l’œil, tu pris quelques secondes pour observer tout ce beau monde qui commençait à se réveiller. La majorité semblait dans le même état que toi. Une belle brochette de gars à la mine patibulaire et avec une bonne gueule de bois. Tu sentais qu’ils allaient être ravis de ne pas pouvoir sortir d’ici... et que tout allait te retomber à la gueule à cause de ton statut... Ou même à la gueule du tavernier d’ailleurs.
Plusieurs murmures plus ou moins forts se font entendre. Généralement des plaintes et plus rarement des interrogations. C’est une femme qui semble totalement reprendre ses esprits en premier. Plutôt grande, elle regarde autour d’elle avant de s’approcher de vous, une main sur la tempe comme pour diminuer une douleur lancinante.
”Je... Messieurs vous savez ce qu’il s’est passé ici ?”
Elle regarde la pièce avec une expression légèrement perdue, s’arrêtant sur les autres clients. Certains, la regarde aussi et tu finis par noter quelque chose. Ils ont tous la même broche à la poitrine...comme la victime. Un griffon transpercé par une lance, ils devaient tous faire partie d’un même groupe. Est-ce que tu devais lui parler du mort ? Tu jettes un regard à Devon, puis à la femme et aux autres gars.
”Et bien, je me suis réveillé y a peu aussi M’dame, et j’essaie moi-même de me rappeler des évènements de la veille. J’ai bien l’impression que quelque chose nous a tous assommé... ” Réponds-tu doucement, tu hésites une seconde puis lui montres ta plaque. ”Leffe Ruby, garde au régiment Al Rakija.” Son beau regard vert lorgne une seconde le signe de ton appartenance à la garde.
”Irina, et voici mes hommes...Tout ce dont je me souviens c’est qu’on voulait fêter la fin d’un contrat qui allait nous remplir les poches à tous.”
Elle croise ses bras fins, et semble légèrement agitée, quand un géant, à la chevelure de feu et au regard d’un bleu transperçant s’approche à son tour. Il semble chercher quelque chose.
“Chef, j’vois pas Gunder...” Lance-t-il en regardant même sous les tables. ”C’est pourtant pas l’genre à partir sans un mot. ”
La femme, qui est visiblement la leader, affiche une légèrement grimace et échange un regard avec son camarade qui hoche la tête et qui s’éloigne pour chercher des choses dans des baluchons qui semblent être leurs affaires de voyage. Un autre homme borgne ajoute qu’il manque deux autres gars. Enfin, trois, mais un d’eux était déjà absent la veille. Il manquait donc trois personnes, dont l’un d’eux devait être la victime dans le cellier.
La demoiselle se retourne ensuite vers vous deux, et avant même qu’elle ne puisse t’interroger, tu la devances.
”Je crains que l’un de vos gars ne soient morts... En se réveillant nous avons retrouvé le corps inanimé dans une autre pièce... Vous pourriez peut-être l’identifier, mais je préfère que vous soyez la seule à le voir.”
C’est plutôt direct... Tu prends un risque, mais bon, elle pourrait peut être te donner des renseignements. Tu l’invites à te suivre, hésites une seconde avant de faire de même avec le tavernier. C’était plus de l’instinct qu’autre chose, mais tu ne le pensais pas impliquer dans la mort de l’homme, surtout que tu suspectais désormais les deux disparus d’être la cause de tout ce bordel. Puis, les hommes ne pourraient pas sortir.
Une fois tous les trois dans le cellier, Irina s’approcha du corps. Tu ne perdis pas une miette de sa réaction. L’effroi, la peine, la colère...Tu connaissais bien ça. Elle avait perdu un compagnon.
”C’est Gunder...”
Naturellement, on ne peut pas dire que la nouvelle l'enchante, se savoir enfermer ici dans cette situation alors qu'il voulait sans doute juste profiter d'un moment de repos pour boire un verre, ouai, pas de chance! Au moins j'peux apprécier son professionalisme, il n'hésite pas à prendre en main l'affaire et évite que qui que ce soit ne contamine la scène de crime, chose que j'ai sans aucun doute déjà fais involontairement en m'approchant du corps alors que je pensais qu'il n'était qu'un homme ivre écroulé au mauvais endroit. Finalement le garde me rejoins et me demande de fermer la porte, j'avoue que je n'aime pas spécialement laissé un cadavre dans mon arrière boutique, l'hygiène dans le métier c'est important, mais j'veux pas réellement nuire à une telle enquête donc, autant juste accepter. Je hoche la tête, le suit et referme la porte derrière nous alors que, dans la salle principale, les corps commencent à se relever.
Un groupe d'individus, ils n'ont pas l'air particulièrement amicaux on ne va pas se mentir, j'suis pas du genre à juger sur les apparences, loin de là, mais je suppose que le fait d'avoir trouvé un corps dans mon établissement me pousse à me montrer plus prudent? Une femme, apparemment la personne dirigeant le groupe, s'adresse à nous, pour le coup je laisse l'homme d'autorité prendre la parole, certes c'est ma taverne mais c'est surtout une affaire de meurtre.
Mieux vaut laisser le garde faire son travail. Régiment Al'Rakija? C'est dans le sud ça? Ça veut dire que ce garde est sous l'autorité de Valentino? Raison de plus pour lui faire confiance donc... Bon visiblement il manque trois hommes qui font partie de leur groupe mais un seul cadavre? Un réglement de compte ou une dispute interne? Le soldat Ruby annonce alors la mort d'un des hommes et j'vois les autres gars du groupe s'avancer un peu. Merde, j'espère que ça ne va pas dégénérer...
J'les guide tous les deux et effectivement, elle reconnait le corps, c'est bien l'un des hommes ayant disparu de son groupe...
"Toutes mes condoléances...." Dis-je en baissant respectueusement la tête. "Je sais que cela ne doit pas être simple mais, vos hommes ont dit qu'il manqué deux autres personnes... Est-ce que l'un d'entre eux avait des désaccord avec la victime? Ou un pouvoir permettant de "bâtir" des murs?"
"Non pas du tout! Il y a parfois quelques disputes mais pas... Ça! Et c'est quoi cette histoire de murs?"
Je jette un regard au garde et je soupire. "Quelqu'un nous a enfermé dans la taverne, sans doute un pouvoir en réalité... Impossible de sortir. J'me dis que c'est sans doute le criminel qui a fait ça..."
"Gunther était un gars bien! Il avait quelques problème, notamment des dettes de jeu mais sinon, aucun ennemi de ma connaissance..."
"Et ce contrat que vous fêtiez?"
"On a été engagé pour attraper un homme, gracieusement payé par un noble de la capitale, j'en sais pas beaucoup plus..."
Un nouveau regard vers le garde, ils se sont peut-être attaqué à la mauvaise personne mais ça explique pas ou se trouve les deux autres gars. Soudain un cri! "Boss on a trouvé un mot!" On court dans la direction et effectivement, un message, pas de signature mais le message est relativement clair :
Et merde! Je suppose qu'on vient de trouver ce qui est arrivé aux deux autres gars, mais comment on peut "le libérer" en étant enfermé ici?
Bière en huis clos.Devon & Leffe
Bon... La situation était plutôt complexe et il y avait plusieurs informations importantes à retenir si vous vouliez éclaircir cette affaire et vous en sortir. En premier c’était que Gunther faisait bien parti de la troupe menée par Irina, quelqu’un de “bien” mais avec quelques problèmes d’argent. En second, les deux autres disparus n’avaient pas le pouvoir de les enfermer ainsi dans la taverne et enfin, en tout dernier qu’ils avaient pu s’attirer les foudres de certaines personnes avec leur dernier boulot. C’était le risque quand on exerçait le métier de mercenaire.Tu suivis les deux autres dans la salle principale pour lire le mot et tu retins une grimace. Tu ne savais pas si tu devais rire ou insulter les personnes derrière tout ça. Comment allez-vous pouvoir libérer l’homme en étant enfermé ? D’autant plus, que tu ne connaissais pas tous les tenants et aboutissants de ses affaires... Peut-être que le gars était un bandit de grand chemin ? Ou un total innocent... Même si tu doutais fortement qu’il le soit, quelqu’un d’innocent ne provoquerait la mort de personne pour se libérer, hein ?
Encore une fois tu te demandas pourquoi c’était tombé sur toi... Tu aurais préféré faire face à des créatures sauvages et dangereuses plutôt qu’enquêter dans un huis clos. Tu avais envie de ronchonner. Et ce mal de tête toujours bien présent... La première chose que tu ferais après cette affaire serait de prendre un remède et dormir. En voilà un bon objectif.
”C’est tout de même étrange cette demande... Comment peut-on libérer cet homme en étant enfermé ? Et pourquoi ce mot apparaît que maintenant ?”
Ce n’est qu’un murmure pour toi-même alors que tu trouves proches de Devon, le propriétaire de la taverne. Tu tournes la tête vers l’homme qui vous a appelé, petit, l’œil brillant d’une sombre lueur. Tu ne sais pas trop pourquoi, mais il te rappelle les charognards.
”Où avez-vous trouvé ce mot ? “
Est-ce quelqu’un l’avait laissé ici à l’avance ? Ou Est-ce que l’homme ou les hommes qui vous menaçaient se trouvaient ici ? L'œil injecté de sang se tourne vers toi, avant de regarder Irina qui tient toujours le mot entre ses mains.
”Vous êtes qui d’abord ? J’obéis qu’au chef...” Lance le gaillard avant de se faire interrompre d’un claquement langue par la femme. ”C’est un garde, alors tu lui réponds tout de suite Bengt !”
L’homme grimaça, visiblement pas très content d’avoir affaire à un garde. Il se tourna vers toi, évitas ton regard quelques instants avant de regarder dans les yeux pour enfin te répondre.
”Près du comptoir...” Grogna-t-il, en vous jetant un regard furieux. ”Mais au lieu de poser des questions stupides vous devriez faire quelque chose ! Y a deux de nos gars qui vont mourir si vous faîtes rien... Mais en même temps compter sur la garde ça sert à que dalle.”
En voilà, un charmant homme ! Tu te sentais aimer et respecter !
”Chef... peut être qu’ils sont avec lui. Ca pourrait être une fausse plaque.” Déclara-t-il en se tournant vers la mercenaire qui était restée silencieuse. Celle-ci le regarda quelque seconde avant de vous évaluer à nouveau, soudainement plus méfiante.
Sérieusement ? Tu retins un énième soupir. Fallait quoi pour les convaincre ? Si tu partais comme ça, tu pourrais très bien accuser tout le monde d’être le meurtrier si tu voulais te la jouer parano.
”Je suis bien garde, mais si cela peut vous rassurer d’autres gardes de la Capitale passeront derrière moi pour assurer mes dires et contrôler mon travail.”
Tu ne savais même pas pourquoi tu prenais la peine de “rassurer” le bougre, mais au moins one ne pourrait pas te reprocher ton amabilité, hein ?
”L’homme dont il parle est ici actuellement ? Ou vous le retenez ailleurs ?” Tu t’arrêtas une seconde, avant de demander autre chose : “Et pourquoi vous a-t-on demandé de le capturer ?”[/color] Bon c’était légèrement indiscret, mais tu devais savoir bordel ! Quelqu’un était mort et ce crime ne resterait pas impuni... et tu espérais vraiment ne pas faire face à une belle brochette de criminel, sinon cette histoire pourrait vite se retourner contre toi et le pauvre tavernier toujours présent.
Bengt ouvrit la bouche, prêt à cracher son mécontentement -tu le sentais- mais Irina intervint la première.
”Non, comme je l’ai dit nous venions fêter la fin du contrat. L’homme est déjà entre les mains de notre commanditaire et pour la raison de sa capture, je n’ai pas interrogé mon client... Mais pour le peu que j’ai vu cet homme n’était clairement pas un saint.” Souffla-t-elle alors que l’autre lâchait un bruit mécontent. [color=#75BEDA]”Je ne sais pas comment on pourrait le libérer d’ici... “ Elle afficha une grimace. Elle aussi était dans une mauvaise position, c’était ses hommes qui risquaient de mourir après tout. Bengt s’éloigna en marmonnant des choses inintelligibles pour toi.
Tu fermas les yeux une seconde pour réfléchir à tout ça.
”Nous pourrions peut-être attendre ce second avertissement pour voir si une sortie est débloquée...” Suggéras-tu à la femme. ”Mais je n’ai pas envie de mettre l’un de vos hommes en danger en attendant... Surtout que rien ne garantit qu’il ne le tuera pas avant de nous donner son corps...” D’ailleurs rien ne garantissait qu’il soit toujours en vie... Vous étiez bloqués ici après tout. Et Est-ce que ls gens derrière tout ça se rendaient compte que vous pouviez rien faire puisque le groupe n’avait plus leur ami avec eux ?
Puis, tu avais toujours cette désagréable impression que quelque chose clochait avec cette histoire... Ce n’était pas logique de vous enfermer ou de vous demander à vous de rendre l’homme alors qu’ils n’étaient plus avec eux. Tu regardas Irina et tous les autres mercenaires. D’ici, tu avais l’impression qu’il y avait une sorte de dissension entre deux groupes. L’un contrôlé par le grand requin qui avait abordé Irina tantôt et l’autre par Bengt.
Puis, le fait que Gunther ait des dettes hantait toujours tes pensées. Et si tout n’était qu’une mascarade ? Peut-être que Bengt avait été enrôlé dans un plan pour récupérer la récompense en utilisant ses dettes comme appât et celui-ci avait changé d’avis en cours de route provoquant sa fin. Sur le cadavre tu avais noté plusieurs petites choses. L’homme semblait ne pas s’être défendu, et avait été attaqué par quelqu’un de plus petit que lui ce qui éliminait déjà plusieurs personnes pour la taille.
Tes réflexions furent interrompues par la réponse d’Irina:
”Je ne veux pas mettre mes gars en danger, pas alors qu’ils peuvent pas se défendre...”
Ça tu voulais bien le comprendre, mais tu ne te voyais pas trop comment faire du coup. Est-ce que vos agresseurs répondraient si vous leur parliez simplement à voix haute ? Ca valait peut-être le coup d’essayer... Et au pire, tu paraîtrais juste ridicule ? Surtout si tes craintes se révélaient justes....
Tu regardas Devon, que pouvais-tu faire hein ? Tu n’aimais vraiment pas te sentir aussi démuni... Ca te rappelait toujours de mauvais souvenir.
Le garde, dans toute sa superbe, met vite fin à ces élucubrations, son ton assuré suffit à calmer les esprits qui auraient pu s'échauffer suite à cette remarque affirmant que c'était peut-être une fausse plaque. J'trouve aussi ça étrange la remarque sur la garde mais aussi sur les questions stupides, en quoi est-ce que cette question est stupide, pourquoi le criminel responsable aurait foutu ce bout de papier proche du comptoir? S'il veut que l'on libère le criminel qu'ils ont attrapés, il aurait tout intérêt à ce que cette note soit trouvé rapidement et donc la mettre en évidence non? La mettre proche du comptoir, là où je risque d'être le seul à tomber dessus et, peut-être pas aujourd'hui, c'est encore une fois un manque d'intelligence non? Il se passe quelque chose d'étrange aussi et plus je regarde les hommes nous faisant face plus je remarque quelque chose : des groupes! Ils semble se diviser en deux groupes, se séparant naturellement dans la pièces, certains derrière celui qui vient de parler, d'autre derrière l'autre type qui a prit la parole plutôt mais aucun ne semble se diriger vers leur "cheffe"...
Le garde l'a-t-il remarqué? Je ne dis rien durant la conversation qui suit, m'occupant uniquement de surveiller les gens autours de moi, leur déplacement, leur mouvement, leur regard... Et si tout cela n'avait rien à voir avec leur mission? Et si ce n'était qu'une ruse, une diversion pour autre chose? Je suppose que c'est lorsqu'elle affirme ne pas vouloir mettre ses hommes en danger que je réalise : ce regard et ce sourire du premier membre du groupe à avoir parlé, quelques hochement de tête de ses suivants... Et merde! On va se retrouver dans un beau merdier assez vite si on ne fait rien et c'est alors que le garde tourne la tête vers moi que je comprend ce que je dois faire. C'est ma taverne bordel! J'vais pas laisser des connards venir foutre le bordel, il est temps de se montrer ferme et de calmer les esprits ou plutôt, de faire en sorte que rien ne dégénère...
"J'ai une idée pour sortir d'ici! Un moyen que les responsables ne connaissent pas, j'suis tavernier, je connais ma boutique mieux que quiconque hein... Monsieur le garde, Irina, si vous voulez bien me suivre. Les autres attendez ici! Je sers de la bouffe ici, j'veux pas que n'importe qui vienne saloper ma réserve!" Le ton tranchant, sec, hors de question de laisser ces connards me suivre vu que, je crois que j'vois clair dans leur jeu. Du moins, je le pense... J'emmène donc la dénommée Irina et Leffe avec moi, m'assurant qu'aucun de ses hommes ne tente de nous suivre en douce. Une fois sur place, j'me tourne et j'soupire fortement. "On a peu de temps! Y a malheureusement pas d'autre sorties, j'voulais juste gagner du temps. Monsieur le garde, j'suppose que vous l'avez remarqué aussi? Ces deux groupes qui se forment... Irina, j'suis désolé de devoir vous dire cela mais, j'pense qu'il y a en ce moment une bataille dans votre groupe et que vous en êtes une victime! Je pense que ce sont vos hommes qui ont tués votre compagnon, histoire de prouver que vous n'êtes pas à votre place en temps que cheffe sûrement? Il y a clairement une scission et j'pense qu'ils vont pas tarder à tenter le coup d'état, notre chance c'est que, de toute évidence, il y en a deux qui se battent pour votre place..." J'regarde le garde, est-ce qu'il semble d'accord avec moi ou est-ce que je fabule?
Bière en huis clos.Devon & Leffe
Visiblement t’es pas le seul connard à voir qu’il y a un problème dans cette histoire, puisque le tavernier prend les choses en main et vous invite à le suivre car “il connaîtrait une autre sortie”. Du coin de l’oeil, tu vois l’un des groupe –celui de Bengt- se tendre à cette déclaration. Certains d’entre eux se tournent vers vous, pendant que les autres regardent leur “chef” en attente d’un ordre... Mais quelqu’un s’interpose. C’est le grand rouquin, il fait face à Bengt, une main sur son arme.
”Ca pue la merde...”
Tu suis rapidement, Irina et Devon qui prend bien des précautions pour qu’aucun des gars ne puisse vous suivre ou rejoindre rapidement. Tu écoutes les dires de l’ancien aventurier et hoche doucement la tête. Ça oui, tu avais bien remarqué les deux groupes...
”Ouais... y a clairement deux groupes. Bengt semble celui le plus prêt à agir, les gars derrière lui étaient bien nerveux... Ils semblaient attendre qu’un mot de votre homme pour sortir les armes. Et pour le rouquin et ses hommes... J’sais pas s’ilveut s’interposer pour vous sauver ou éliminer la concurrence en premier. En tout cas ça pue la merde et j’vous conseille de ne pas les rejoindre seule ma p’tite dame.”
Tu pousses un soupir... Comment faire pour calmer le jeu ? Tu doutais fortement qu’ils vous laissent en vie Devon et toi s’ils éliminaient Irina... Et de toutes façons il était hors de question d’abandonner la femme à son sort. Ton regard se pose sur la mercenaire dont le visage est devenu bien pâle et donc le regard a rougi suite à vos remarques. Tu vois son poing tremblé.
”Impossible... je fais tout pour être la plus juste. A ne faire que des boulots qui ne nous attirera pas d’ennui avec la garde...” Marmonne-t-elle, elle ne semblait pas accepter vos dires, ou plutôt vouloir les refuser. Elle était totalement dans le déni. Faut dire que ça doit être un choc de se dire que ses compagnons veulent sa place et sûrement sa mort.
”Reprenez-vous Irina ! C’est pas le moment de s’laisser aller, si nous avons raison l’un des groupes est sûrement à l’origine de la disparition de vos deux camarades et de Gunther. Le peu que j’ai pu voir du corps... il ne se montrait pas spécialement méfiant, il n’a pas cherché à se défendre, il devait donc connaître son agresseur.” Tu poses tes mains sur les épaules de la demoiselle et tu les serres fermement. “Au moins vous n’êtes pas seule... Par chance vous nous avez pour cette épreuve.”
Tu sens quelque chose d’humide tomber sur toi, des larmes. Elle lâche un petit hoquet et sa main se pose sur son ventre alors qu’elle cherche à reprendre sa respiration pour se calmer. ”Si... S’ils sont à l’origine de la mort de Gunther ils vont me le payer.” Crache-t-elle. ”Jamais il m’aurait trahi lui... Ils ont dû l’écarter... Les lâches !”
Tu grimaces un peu, avait-elle eu une relation particulière avec le défunt ? Elle avait triste en le voyant, mais aussi assez distante... mais peut-être que ça avait été un moyen de se protéger... et ses nerfs venaient de craquer. Tu tapotas maladroitement son dos.
”Bon il nous faut un plan maintenant.” Un plan pour vous sortir vivant de ce traquenard. Alors que tu commençais à réfléchir, à toutes les possibilités -plutôt restreintes- un grand fracas se fit entendre, puis des cris.
”P’tain ils ont déjà commencé !” Que faire... vous ne pouviez pas vous cacher éternellement... Tu regardes Irina qui semble bien nerveuse, mais qui ne le serait pas à sa place ? Tu l’observes une longue seconde, avant de chercher une arme puisque tu n’as pas ton marteau ou ta hache avec toi. Au moins, avec ton don tu as de moins de chance de te faire blesser. Tu te dirigeas vers la porte qui s’ouvrit soudainement, pour laisser place à Bengt. Celui-ci était blessé. Son regard vous survola Devon et toi avant de se focaliser sur Irina. ”Pas la peine de te cacher.
Il s’approche son arme levée.
”T’crois que j’ai rien vu ? Que tu pouvais t’en sortir comme ça ?”
Qu’est ce que c’était encore que ça ? Qu’avait-elle fait ? Tu décales légèrement pour pouvoir regarder les deux.
”T’voulais partir avec l’argent, hein ?” Il crache par terre. ”Dire que Gunther croyait en toi... Il disait que tu ne ferais jamais ça. J’regrette vraiment de l’avoir écouté... J’aurai dû prendre le contrôle de notre groupe avant notre retour à la Capitale comme prévu à la base. Mais comme la chienne que t’es, t’as profité de tes charmes pour te les mettre dans ta poche comme tu le fais pour ce garde et ce tavernier sauf que tu joues les victimes.”
Irina ne dit rien, fixant son camarade sans rien dire Bengt, puis enfin elle semble se reprendre. ”Je...j’vois pas de quoi tu parles ! Jamais je lui aurai fait du mal ! J’ai toujours fait au mieux ! C’est toi qui a tué Gunther ! J’en suis sûre !”
Oh... Bordel. Voilà qu’ils s’accusaient entre eux. Tu grimaças, qui croire ? Les deux étaient suspects... les deux te mettaient mal à l’aise. T’avais juste envie d’arrêter les deux. Ca c’était une bonne solution ! Arrêter tout le monde et laisser tout ça entre les mains compétentes de la garde régulière ou même royale qui sait !
La femme se déplace un peu, venant se positionner derrière Devon et toi, comme pour avoir un bouclier ce qui semble énerver Bengt. Il s’élance en levant son arme, se fichant complètement d’agir devant un garde et un témoin, et t’obligeant à t’interposer. De ton corps tu stoppes l’arme et la bloque contre toi sans qu’elle ne tranche ta peau.
”Lâche moi ! Elle doit payer !”
Tu grognes.
”Devon ! Occupez-vous d’Irina !” Lâches-tu en tirant soudainement Bengt vers toi. Celui-ci pousse un cri de surprise avant de recevoir un gros coup de boule à l’homme. Tu profites de son étourdissement pour l’attraper. ”j’pense que le mieux c’est de confier tout ce beau monde à la garde de la ville.” Et pour contenir tout ce beau monde, il fallait “couper” les têtes pensantes.
Pire encore, quelque chose qui vient immanquablement toucher directement ma fibre paternelle : alors que le garde la secoue, je peux voir les yeux d'Irina luirent d'une lueur caractéristique : une larme? Elle pleure? Et pas seulement cela, elle parle de cet homme mort tout en touchant son ventre : serait-elle enceinte? Est-ce que cette jeune femme et son compagnon maintenant décédé étaient amants? Si tel est le cas, je ne peux forcément pas rester de marbre, j'imagine bien-entendu ce qu'il se serait passé si je n'étais pas revenu de mon naufrage avec Xylia et Niraën, si Saryna avait été seule pour élever notre enfant... Comment quelqu'un pourrait arracher ainsi son père à un bambin qui n'a pas encore vu la couleur du jour? C'est impardonnable! Pendant un instant, je me sens bouillir, s'il faut prendre partie, il y a bien des chances que je prennes le bord de la jeune femme en sachant cela.
Mais le calme, jamais ne dure! Soudainement, des bruits se font entendre venant de la salle principale, ces imbéciles osent se battre? Dans mon établissement, faisant fie des règles placardé sur la poutre centrale et expliquant que tout contrevenant se verra jeter dehors céant? Je ne peux le croire, comment osent-ils faire du grabuge dans ma bâtisse? Je m'apprête à sortir, user de mon physique pour calmer tout ce petit monde, qu'ils soient armés ou non qu'importe? Je suis un aventurier tout de même, à la retraite certes, mais j'ai maté des créatures redoutables à la seule force de mes bras, ce ne sont pas quelques hommes cupides qui vont me faire peur! Cependant, alors que je m'avance pour rejoindre la pièce dans laquelle ces hommes se querellent, voici que le dénommé Bengt fait son apparition. Alors c'est lui le responsable? Son agressivité à l'égard de la jeune femme ne fait plus réellement de doute et pourtant, il ne semble pas spécialement avoir envie d'en découdre avec moi-même ou même avec Leffe, non, il est là, le regard fixe sur sa cheffe. C'est étrange d'un certain point de vue, nous sommes tout de même des témoins dans cette affaire, s'il a réellement tué un homme, si les menaces qu'il profère présentement sont sincères, ne devrait-il pas plus s'inquiéter de son sort si le garde et moi-même en sortons vivants?
Et soudain, il prend la parole. Des accusations? Il affirme que c'est elle, qu'elle voulait partir avec l'argent, pire encore, qu'elle aurait tué cet homme? Je me tourne vers elle, un moment de doute, d'hésitation, un aveu silencieux peut-être? Mais elle reprend du poil de la bête, se défendant, l'accusant une nouvelle fois d'être le meurtrier... Mais qui dit vrai dans cette affaire? Comment faire la lumière sur cette affaire en étant enfermé dans mon établissement? Pas le temps de réellement y penser, l'homme charge alors que mon partenaire dans cette histoire, le seul en qui je peux avoir confiance, me dit de m'occuper de la femme. Elle semble apeurée? Est-ce vraiment le cas? Ne pas me laisser avoir par de faux sentiment, ne pas me laisser duper alors qu'elle est potentiellement coupable. Je m'approche d'elle et lui fait signe de me suivre alors que le garde s'occupe du forcené... Elle se rapproche de moi, doucement et soudain je vois cette lueur dans ses yeux. Elle tente de passer en force, impossible cependant, notre différence de physique est bien trop importante. Je l'arrête sans trop de difficulté, la ceinturant pour l'empêcher de fuir.
"Lâchez-moi! Ils vont me tuer!" Clame-t-elle. Pourtant, Leffe s'est occupé de son agresseur, je veux bien croire qu'elle ait peur, qu'elle pense que deux hommes ne pourront la protéger de tout un groupe mais, tenter de fuir seule? N'est-ce pas plus dangereux encore? Réelle crainte de ses hommes ou culpabilité et peur d'affronter les autorités? Je ne saurai le dire malheureusement. C'est alors que l'autre, le rouquin, fait son apparition. Une blessure ouverte au-dessus de l'oeil, il approche.
"Irina? Tout va bien?" Le voyant, la voici qui pleure à chaudes larmes, aucun doute elle joue la comédie! "Aides-moi! Ils sont avec Bengt!" Il n'en faut pas plus pour que l'homme se rue sur moi, son arme sortie, me forçant à lâcher la donzelle qui prend la fuite. J'évite un premier coup horizontale d'un pas vers l'arrière, un second horizontale en me tournant sur le coté. Avant son troisième coup, mon poing droit rencontre son menton, le décollant du sol pour l'envoyer au tapis. Me tournant vers le garde je hurle littéralement. "Elle s'enfuie! Je paris que c'est elle qui avait bloqué les accès de la taverne!"
Bière en huis clos.Devon & Leffe
"Lâchez-moi! Ils vont me tuer!"Qui ? Toi ? Avec Bengt et le tavernier ? C’était une mauvaise blague ! Et elle lâchait ça pile après ton annonce à croire qu’elle avait peur de faire face à la garde ! Et voilà que le cri de la jeune femme avait attiré l’attention du rouquin... qui était manifestement de son côté contrairement à vos craintes.
”Quoi ? ”
Lâchas-tu un peu bêtement il fallait l’avouer tout en maintenant ton emprise sur Bengt. Tu avais vraiment l’air de son côté dans cette posture ? Elle croyait faire gober ça à qui ? Et bien à son ami visiblement puisqu’il s’en prend désormais à Devon qui se défend bien. Mais ce n’est pas le moment d’admirer puisque la nouvelle principale suspecte tente de s’enfuir.
”Lâche-moi connard ! Elle va partir !” Hurle Bengt en tentant de se libérer sans succès. ”IRINA !” C’est un cri de rage qui se fait sûrement entendre dans toute la taverne. Ne perdant pas une seconde de plus, tu donnes un coup de boule à l’homme dans tes bras, profites de la surprise et qu’il soit légèrement assommé pour courir après la mercenaire. Elle renverse une chaise, te lance même une bouteille à la figure, mais ça ne t’arrête pas. Quand elle arrive dans la pièce principale, c’est le chaos. Certains tentent de l’arrêter d’autres de la protéger, mais une bonne partie est concentrée sur leur combat. Tu bouscule un gars ou deux, et enfin tu la rattrapes! Bon c’est surtout ses cheveux que tu attrapes, juste au moment où elle touchait la porte. Ta prise sur sa natte, la fait tomber en arrière alors qu’elle lâche un cri entre la surprise et la douleur.
”DEVON ! Ouvrez la porte et faîtes venir la garde !” Tu hurles à ton tour à ton seul véritable allier dans toute cette histoire. Tu espères sincèrement que l’homme pourrait sortir pour appeler du renfort. Et c’est le cas ! Tu profites que la femme soit à terre, pour la bloquer.”ET MAINTENANT VOUS ALLEZ TOUS VOUS CALMER !” Tu hurles après les deux groupes, certains se figent, suivis rapidement par les autres. Ils ont tous les yeux posés sur Irina que tu tiens fermement contre toi, l’arme de Bengt contre elle. ”Vous allez tous attendre sagement ici que la garde arrive.”
Un des gars commence à s’approcher de toi arme en main et tu te mets tout de suite à le fixer. ”Calme tout de suite tes ardeurs, tu ne veux pas avoir la garde après toi pour avoir attaqué un de leur collègue... Et vous avez déjà bien assez d’ennui comme ça.” L’homme s’arrête quelques secondes, soudainement hésitant.
”Non ! Aidez-moi ! Il va me ... “ Commences à pleurnicher Irina pile au moment où des hommes passent la porte avec Devon. Les gardes –puisque ce sont bien eux- viennent directement t’encadrer toi et les autres personnes présentes. Enfin ! Tu confies la jeune femme à l’un des hommes en présentant ta plaque.
”Attendez ici avec le tavernier.”
Tu hoches la tête, tu n’allais pas protester, tu connaissais le boulot et tu voyais déjà venir les longues heures d’interrogation. Tu te posas près de Devon, poussa un soupir avant de le remercier pour son aide. Jamais tu n'aurais réussi à te sortir tout seul de cette histoire. Du moins pas aussi rapidement.
”Enfin fini...”