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Une lueur glaciale - ft Meri
Ombra SolarisCitoyen
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Une lueur glaciale
@Meri Blurmoon ft @Oscar Gauss
Une bourrasque glaçante s’engouffra dans la gueule béante qui faisait office d’entrée. Oscar remonta son écharpe pour couvrir son visage dont les joues étaient rougies par le froid mordant. Le véritable voyage démarrait enfin, alors qu’il leur avait fallu presque deux semaines pour atteindre les montagnes.Le paysage se décorait d’un manteau blanc immaculé dévoilant un terrain sauvage et inexploré. Il contrastait avec le ciel qui se libérait de l’astre lunaire, faisant scintiller ses quelques lueurs dans l’écran noir qui disparaissait timidement.
« C’est la grotte la plus proche de la forteresse, constata l’aventurier d’une voix monotone. »
Leur excursion ne serait pas de tout repos, alors le mieux était d’en finir rapidement, même si la prudence était de mise. Oscar regarda un instant sa partenaire avant de se détourner pour pénétrer dans la cavité sombre. Il ne savait pas ce qui avait poussé Meri à vouloir ces fleurs spécifiquement, sans doute qu’elles feraient prospérer son commerce. Le garçon haussa finalement ses épaules, son amie avait besoin d’aide, alors il était là. Puis avec un peu de chance, il tomberait peut-être sur des éléments qui feraient avancer ses recherches. Il n’avait aucun nouvel indice pour les prochaines expéditions, et ça commençait à lui faire perdre patience.
Il prit un morceau de bois qu’il entoura d’un vieux tissu imbibé d’alcool. Il suffit de l’étincelle d’un silex pour que le couple soit entouré d’une lumière chaude.
« Je prends la tête, c’est plus sûr pour toi. »
Oscar fit attention à ne pas marcher trop vite afin de ne pas perdre son amie dans le glacier hurlant, mais à mesure qu’ils s’enfonçaient dans les entrailles de la montagne, la caverne s’anima de bruits sourds, se répondant en échos inquiétants. Le son de leurs pas résonnait comme un orchestre au milieu de cette mélodie sinistre.
La cavité s’assombrissait également, ne laissant plus que la lueur de leur torche décider de leur chemin. Régulièrement, l’aventurier faisait une halte pour ne pas épuiser son amie. Si lui avait l’habitude de parcourir le royaume durant ses heures perdues, il ne savait pas si c’était le cas de Meri.
Pour le moment, le couple était chanceux, la grotte ne s’était pas encore découpée en multiples chemins, ce qui facilitait leur avancée, et peut-être même leur retour si la route était aussi simple. Ils n’avaient pas encore fait de mauvaise rencontre non plus, la proximité de la forteresse devait grandement dissuader les créatures aux alentours. L’aventurier espérait juste qu’ils n’auraient pas besoin de faire toutes les grottes aux alentours pour trouver ce que Meri cherchait.
« C’est quand même étrangement trop calme… Finit par annoncer Oscar légèrement sur la défensive. »
Ça ne faisait peut-être pas si longtemps qu’ils étaient entrés, mais pas une seule créature n’avait croisé leur chemin, même la plus inoffensive. Aucun mur infranchissable ne leur barrait le chemin, c’est ce qui finit par convaincre l’aventurier que quelque chose ne tournait pas rond.
Oscar s’arrêta un instant pour regarder autour de lui, puis de lever la tête en essayant d’éclairer les alentours.
« On va faire demi-tour. »
Peut-être une ambiance qui s’était faite oppressante, ou bien le silence qui annonçait le calme avant la tempête, mais s’ils s’attardaient quelque chose finirait par leur tomber dessus.
Il attrapa le poignet de Meri pour faire demi-tour, pressant le pas sans s’inquiéter de savoir si elle pouvait suivre le rythme. Leur équipement était bien trop maigre pour qu’ils se lancent à l’assaut d’une créature dangereuse, et si la menace surgissait, il n’était pas certain de pouvoir protéger et fuir pour leurs deux vies. Et si rien ne perturbait la tranquillité de l’endroit, c’est que le gardien des lieux devait tenir une réputation redoutable.
Un puissant rugissement envahit la caverne, faisant presque vibrer la roche cristalline qui ornait les parois de la grotte. Oscar se mit à courir, sans lâcher la main de son amie.
« J’espère qu’il ne nous a pas repérés… »
Ça aurait été étonnant, étant donné que le cri semblait venir des tréfonds de l’antre. Il n’aurait su dire à quel monstre il appartenait, mais vu l’ampleur de son râle, il ne s’agissait certainement pas d’un petit gabarit. Avec un peu de chance, il avait juste été dérangé par une autre créature. Mais peu importait, ils devaient vraiment retourner à l’extérieur.
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FT. Oscar GAUSS
☼
Une lueur glaciale Deux semaines. Deux semaines qu’ils avaient entamés leur voyage en direction des montagnes, ils y étaient enfin arrivés. L’air si agréable des plaines avait à présent laissé place à celui glacial des sommets enneigés. Meri frissonna. Au moindre mouvement, le froid s’engouffrait sous ses vêtements pourtant bien chauds. À la moindre parole prononcée, elle pouvait sentir ses cordes vocales s’irriter. Son corps n’était pas habitué à de telles températures, elle aurait dû s’en douter.
Tout au long du voyage, la jeune femme avait suivi les conseils de son partenaire bien plus expérimenté qu’elle. Parfois son père l’avait emmené avec elle pour des voyages entre son village natal et la capital mais c’était bien la première fois qu’elle participait à une si longue et périlleuse excursion. La présence d’Oscar la rassurait, elle le savait capable et pouvait compter sur lui en cas de danger.
Lorsqu’une grotte se dressa devant leurs yeux, Meri sut que la plus difficile était encore à venir. Elle ne craignait pas le noir mais ce qui pouvait se trouver tapi au fond de cet endroit. Que n’aurait-elle pas fait pour mettre la main sur de nouvelles plantes ? Peu de choses. Elle pensait déjà aux belles compositions qui en résulteraient.
Suivant son ami à l’intérieur de la caverne, elle prit garde à se faire discrète. À ses côtés, l’aventurier était bien plus sûr de lui, il ne lui avait pas fallu longtemps pour se munir d’une torche fabriquée par ses soins et se décider à ouvrir la marche. La fleuriste aurait aimé lui répondre mais sa gorge enrouée ne laissa échapper aucun son.
Elle suivit son compagnon d’un pas léger mais rapide, il n’était pas difficile de remarquer qu’il prenait soin de ne pas la laisser en retrait. Un sourire naquit sur ses lèvres à cette constatation.
Cette pointe de bonne humeur disparut peu après, dès lors que des bruits étranges se firent entendre. Sentant l’angoisse monter en elle, Meri se rapprocha prestement d’Oscar. Elle ne connaissait pas grand-chose en dehors de son village et de la capitale mais elle était certaine que les grottes représentaient un habitat naturel pour certaines espèces. Or, ils n’avaient encore croisé aucune d’entre elles, cela lui faisait craindre qu’une créature plus imposante ne les ait faites fuir. Les paroles du jeune homme ne firent qu’amplifier ses craintes.
Alors qu’elle se sentait sur le point de céder à ses peurs, Meri sentit une main se refermée sur son poignet. Surprise par ce soudain contact, elle eut un soubresaut. Avant d’avoir eu la chance de se dégager, son corps fut tiré en arrière, l’obligeant à se retourner pour faire demi-tour. La cadence imposée par son partenaire était rapide, un peu trop pour ses jambes peu habituées à courir, et pourtant elle ne pensa pas à protester. Il assurait leur survie à tous les deux.
Un instant plus tard, un rugissement terrible se fit entendre. La jeune femme serra la main de son ami et l’imita lorsqu’il se mit à courir. La morsure du froid lui fouettait le visage et l’air glaciale qui emplissait ses poumons la brulait. Plus ils se rapprochaient de la sortie, plus elle pouvait sentir les larmes lui monter aux yeux. Et pourtant, elle ne s’arrêtait pas dans sa course, elle avait conscience de ce qui les attendraient si elle ralentissait.
« Oscar, quelle créature— »
Sa petite voix éraillée ne lui permit pas de terminer sa phrase mais il lui semblait que cela n’était pas nécessaire. Elle n’avait aucun doute que le message était passé et si cela n’était pas le cas, peut-être était-ce pour le mieux. Avait-elle vraiment envie de connaître la nature de ce danger ? Elle ne voyait pas comment elle aurait pu se rendre utile dans ce genre de situation. Cette dernière pensée lui fit l’effet d’une douche froide. Depuis quand avait-elle commencé à trop compter sur l’aide d’Oscar ? Cela ne lui ressemblait pas ! Reprenant courage, Meri s’éclaircit la voix avant de continuer.
« Est-ce que tu penses que cette chose nous poursuit ? »
Les derniers mots avaient été plus laborieux à prononcer à cause du froid parcourant sa gorge mais cette fois-ci, ses paroles n’avaient pas ressemblé à un sanglot.
Tout au long du voyage, la jeune femme avait suivi les conseils de son partenaire bien plus expérimenté qu’elle. Parfois son père l’avait emmené avec elle pour des voyages entre son village natal et la capital mais c’était bien la première fois qu’elle participait à une si longue et périlleuse excursion. La présence d’Oscar la rassurait, elle le savait capable et pouvait compter sur lui en cas de danger.
Lorsqu’une grotte se dressa devant leurs yeux, Meri sut que la plus difficile était encore à venir. Elle ne craignait pas le noir mais ce qui pouvait se trouver tapi au fond de cet endroit. Que n’aurait-elle pas fait pour mettre la main sur de nouvelles plantes ? Peu de choses. Elle pensait déjà aux belles compositions qui en résulteraient.
Suivant son ami à l’intérieur de la caverne, elle prit garde à se faire discrète. À ses côtés, l’aventurier était bien plus sûr de lui, il ne lui avait pas fallu longtemps pour se munir d’une torche fabriquée par ses soins et se décider à ouvrir la marche. La fleuriste aurait aimé lui répondre mais sa gorge enrouée ne laissa échapper aucun son.
Elle suivit son compagnon d’un pas léger mais rapide, il n’était pas difficile de remarquer qu’il prenait soin de ne pas la laisser en retrait. Un sourire naquit sur ses lèvres à cette constatation.
Cette pointe de bonne humeur disparut peu après, dès lors que des bruits étranges se firent entendre. Sentant l’angoisse monter en elle, Meri se rapprocha prestement d’Oscar. Elle ne connaissait pas grand-chose en dehors de son village et de la capitale mais elle était certaine que les grottes représentaient un habitat naturel pour certaines espèces. Or, ils n’avaient encore croisé aucune d’entre elles, cela lui faisait craindre qu’une créature plus imposante ne les ait faites fuir. Les paroles du jeune homme ne firent qu’amplifier ses craintes.
Alors qu’elle se sentait sur le point de céder à ses peurs, Meri sentit une main se refermée sur son poignet. Surprise par ce soudain contact, elle eut un soubresaut. Avant d’avoir eu la chance de se dégager, son corps fut tiré en arrière, l’obligeant à se retourner pour faire demi-tour. La cadence imposée par son partenaire était rapide, un peu trop pour ses jambes peu habituées à courir, et pourtant elle ne pensa pas à protester. Il assurait leur survie à tous les deux.
Un instant plus tard, un rugissement terrible se fit entendre. La jeune femme serra la main de son ami et l’imita lorsqu’il se mit à courir. La morsure du froid lui fouettait le visage et l’air glaciale qui emplissait ses poumons la brulait. Plus ils se rapprochaient de la sortie, plus elle pouvait sentir les larmes lui monter aux yeux. Et pourtant, elle ne s’arrêtait pas dans sa course, elle avait conscience de ce qui les attendraient si elle ralentissait.
« Oscar, quelle créature— »
Sa petite voix éraillée ne lui permit pas de terminer sa phrase mais il lui semblait que cela n’était pas nécessaire. Elle n’avait aucun doute que le message était passé et si cela n’était pas le cas, peut-être était-ce pour le mieux. Avait-elle vraiment envie de connaître la nature de ce danger ? Elle ne voyait pas comment elle aurait pu se rendre utile dans ce genre de situation. Cette dernière pensée lui fit l’effet d’une douche froide. Depuis quand avait-elle commencé à trop compter sur l’aide d’Oscar ? Cela ne lui ressemblait pas ! Reprenant courage, Meri s’éclaircit la voix avant de continuer.
« Est-ce que tu penses que cette chose nous poursuit ? »
Les derniers mots avaient été plus laborieux à prononcer à cause du froid parcourant sa gorge mais cette fois-ci, ses paroles n’avaient pas ressemblé à un sanglot.
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Une lueur glaciale
@Meri Blurmoon ft @Oscar Gauss
Oscar secoua faiblement son crâne. Le chemin semblait étrangement plus long maintenant qu’ils essayaient de fuir une ombre qui pouvait potentiellement leur arriver dessus. Il tourna légèrement la tête en arrière pour regarder son amie qui s’essoufflait avant de relever la tête pour regarder devant lui.« Je ne saurais dire, avoua-t-il presque à regret. Mais dans le doute, je préfère que l’on quitte la grotte, ça nous évitera de mauvaises surprises. »
Peu à peu, la lueur apparaissait alors qu’ils approchaient du but. Le sol sembla trembler soudainement sous leurs pieds alors qu’ils étaient si proches de pouvoir fuir. Un nouveau hurlement retentit à nouveau, semblant cette fois plus proche. Oscar s’arrêta soudainement en se tournant vers Meri, son expression se faisant grave.
« Excuse-moi, mais on a pas le temps. »
Il se baissa légèrement en glissant un bras sous ses genoux puis de la soulever d’un geste fluide. Même s’il ne payait pas de mine, Oscar ne manquait pas de force. Il prit sur lui pour parcourir les derniers mètres qui les séparaient de l’extérieur. Ses bras se resserraient autour de son corps, alors qu’il se permit une légèrement remarque.
« T’es grande pour une fille. »
Le tact au revoir. L’aventurier n’était pas connu pour ses mots d’amour, ne se disant pas une seule seconde qu’il pouvait blesser la jeune femme qui l’accompagnait. De toute façon, quand bien même sa réflexion était déplacée, ils n’avaient pas le temps de se chamailler pour des bêtises. Malgré le poids de Meri, Oscar semblait aller plus vite, même s’il s’essoufflait aussi plus rapidement. Des pas lourds commençaient à les rattraper, alors que deux grognements distincts se faisaient entendre derrière eux.
Cette constatation rassura grandement l’aventurier, ça voulait dire que ses suppositions se révélaient justes. Mais il ne se retourna pas pour les confirmer, car ils atteignaient enfin la sortie. Aussitôt, Oscar se jeta dans la neige où il lui serait incapable de courir sans s’enfoncer. Le couple dévala la pente, subissant le froid déchirant. Leur chute fut interrompue par un arbre sur leur chemin qu’Oscar prit dans le dos, amortie par son sac. Il tenait toujours son amie dans ses bras pour s’assurer qu’elle ne soit pas blessée.
Maintenant, en contrebas, ils ne pouvaient plus voir l’entrée de la grotte. L’aventurier releva la tête, protégeant Meri de son bras, à défaut de ne pouvoir faire autrement.
« Ce n’était pas nous qui étions visés, on va juste attendre un peu qu’ils en aient fini pour partir, souffla-t-il pour ne pas attirer l’attention sur eux. »
En haut de la colline qui dissimulait la scène, une immense paire d’ailes bleutées se déployèrent sous leurs yeux. Il volait sur place en tournant, semblant se débattre avec une autre créature qu’il n’arrivait pas à distinguer, mais la violence de l’échange força les deux partenaires à reculer.
« Les dragons nocturnes ne sont habituellement pas très agressifs envers les hommes. Quelque chose a dû le déranger, mais au moins, on sait qu’on ne sera pas chassés, affirma l’aventurier. Mais on évitera cette grotte pour la prochaine expédition. »
Trempés et transis par le froid, ils ne pourraient pas aller bien loin, il était préférable pour eux de retourner à l’auberge près de la forteresse afin de faire sécher leurs vêtements et de mieux préparer leur prochaine expédition. Oscar regarda son amie un instant.
« Tu peux marcher ? »
Il n’attendit pas la réponse, en la soulevant à nouveau, l’aventurier n’avait pas le temps de s’inquiéter de l’état de la fleuriste, car si par malheur, l’une des deux créatures portait son attention sur eux, ils ne feraient pas long feu. D’une marche rapide, malgré le fait qu’il s’enfonce dans la neige à chaque pas, Oscar s’éloigna de la scène de chaos qui se déroulait derrière eux. Il leur faudrait bien une bonne heure pour rejoindre l’auberge, mais il s’inquiétait que Meri puisse succomber au froid.
Ils avaient au moins la chance qu’une tempête ne se soit pas levée, et que le soleil, les couvre de ses rayons chaleureux.
« Tu vas tenir le coup jusqu’à la civilisation, ou tu veux que j’allume un feu ? »
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FT. Oscar GAUSS
☼
Une lueur glaciale Trop focalisée sur sa respiration haletante, Meri n’eut pas le temps de se poser des questions qu’elle se retrouva soulevée de terre. Il lui fallut quelques secondes pour réaliser que son ami l’avait prise dans ses bras. La raison en était plus qu’évidente, elle le ralentissait. À cette pensée, elle ressentit une pointe de culpabilité. Elle se cramponna à son cou, veillant à ne pas l’étouffer ou l’entraver dans ses mouvements.
Sa culpabilité disparut bien vite suite à la remarque de son porteur. Certes, elle était grande, et alors ? Que pouvait-elle y faire ? Si la situation n’avait pas été aussi catastrophique, elle lui aurait fait ravaler son commentaire ! Le moment n’était pas le mieux choisi pour se vexer, elle mettrait donc ses paroles sur le compte de la surprise.
Alors qu’ils atteignaient la sortie, les grognements toujours à portée d’oreilles, la fleuriste crut que le danger était passé. Quel ne fut pas son effroi lorsqu’Oscar s’élança pour leur faire dévaler une pente enneigée. Elle sentit la panique l’envahir, elle s’accrocha plus fortement à lui et ferma les yeux, effrayée à l’idée d’une éventuelle collision avec un rocher ou un arbre. Après un moment qui lui sembla être une éternité, elle soupira de soulagement.
Ils étaient vivants. Frigorifiés mais bien vivants. Elle était certaine d’avoir quelques courbatures le lendemain. La voix de son compagnon la sortit de son esprit, ses paupières papillonnèrent avant de s’ouvrir. Immédiatement, elle posa son regard sur lui, s’assurant qu’il n’était pas trop amoché. Elle acquiesça pour lui signifier son accord, elle n’osait pas suivre son exemple et regarder dans la direction des créatures, les entendre lui suffisait amplement.
L’aventurier reprit la parole pour lui demander si elle était toujours capable de marcher. Ne souhaitant pas être à nouveau considérer comme un boulet, Meri ouvrit la bouche pour lui répondre avant de la refermer presque aussitôt. Une fois de plus, il l’avait soulevé pour la porter sans lui demander son avis. Si elle comprenait bien l’urgence de la situation, elle aurait préféré avoir son mot à dire. Dans leur état actuel, ils n’avaient plus qu’à rentrer à l’auberge pour se sécher et prendre un repas chaud.
À la fois vexée et reconnaissante, elle le laissa faire. Elle n’aimait pas se reposer sur les autres, cela lui donnait l’impression d’être inutile et incompétente. Ce n’était pas comme si elle n’avait pas été préparée à rencontrer ce genre de situations, elle n’était pas idiote et avait conscience que les montagnes regorgeaient de dangers. À mesure qu’elle s’enfonçait dans ses pensées, sa susceptibilité ne faisait que croître. À présent plus vexée que reconnaissante, elle décida d’ignorer quelques instants la question d’Oscar avant d’y répondre.
« Oh pardon, tu disais quelque chose ? Je pensais que mon avis n’avait pas d’intérêt alors je n’ai pas écouté. »
Le ton était resté poli bien qu’un peu grinçant. Meri était de nature rancunière et ami ou non, personne n’avait le droit d’ignorer son avis deux fois de suite comme l’avait fait son partenaire.
Et pourtant, elle hésitait. Devait-elle lui faire subir le traitement du silence jusqu’à leur arrivée à l’auberge ? Malgré sa rancune, elle n’était pas certaine de tenir une heure sans lui adresser la parole. Maintenant qu’elle avait exprimé son agacement, elle regrettait déjà ses paroles. Il n’avait fait qu’agir pour leur sécurité, elle en était bien consciente. Sans lui, elle ne s’en serait pas sortie, une personne moins courageuse et plus sensée l’aurait abandonnée à son sort pour prendre la fuite.
Plus elle y songeait, plus elle se sentait idiote. Embarrassée par son propre comportement, elle cacha sa tête dans le torse du jeune aventurier et resserra ses bras autour de son cou. Si ses joues n’avaient pas été rougies par le froid, elles l’auraient été par la honte.
« Pardon…, murmura-t-elle tout bas, si bas qu’elle ne fut pas certaine qu’il l’entendît. »
Sa culpabilité disparut bien vite suite à la remarque de son porteur. Certes, elle était grande, et alors ? Que pouvait-elle y faire ? Si la situation n’avait pas été aussi catastrophique, elle lui aurait fait ravaler son commentaire ! Le moment n’était pas le mieux choisi pour se vexer, elle mettrait donc ses paroles sur le compte de la surprise.
Alors qu’ils atteignaient la sortie, les grognements toujours à portée d’oreilles, la fleuriste crut que le danger était passé. Quel ne fut pas son effroi lorsqu’Oscar s’élança pour leur faire dévaler une pente enneigée. Elle sentit la panique l’envahir, elle s’accrocha plus fortement à lui et ferma les yeux, effrayée à l’idée d’une éventuelle collision avec un rocher ou un arbre. Après un moment qui lui sembla être une éternité, elle soupira de soulagement.
Ils étaient vivants. Frigorifiés mais bien vivants. Elle était certaine d’avoir quelques courbatures le lendemain. La voix de son compagnon la sortit de son esprit, ses paupières papillonnèrent avant de s’ouvrir. Immédiatement, elle posa son regard sur lui, s’assurant qu’il n’était pas trop amoché. Elle acquiesça pour lui signifier son accord, elle n’osait pas suivre son exemple et regarder dans la direction des créatures, les entendre lui suffisait amplement.
L’aventurier reprit la parole pour lui demander si elle était toujours capable de marcher. Ne souhaitant pas être à nouveau considérer comme un boulet, Meri ouvrit la bouche pour lui répondre avant de la refermer presque aussitôt. Une fois de plus, il l’avait soulevé pour la porter sans lui demander son avis. Si elle comprenait bien l’urgence de la situation, elle aurait préféré avoir son mot à dire. Dans leur état actuel, ils n’avaient plus qu’à rentrer à l’auberge pour se sécher et prendre un repas chaud.
À la fois vexée et reconnaissante, elle le laissa faire. Elle n’aimait pas se reposer sur les autres, cela lui donnait l’impression d’être inutile et incompétente. Ce n’était pas comme si elle n’avait pas été préparée à rencontrer ce genre de situations, elle n’était pas idiote et avait conscience que les montagnes regorgeaient de dangers. À mesure qu’elle s’enfonçait dans ses pensées, sa susceptibilité ne faisait que croître. À présent plus vexée que reconnaissante, elle décida d’ignorer quelques instants la question d’Oscar avant d’y répondre.
« Oh pardon, tu disais quelque chose ? Je pensais que mon avis n’avait pas d’intérêt alors je n’ai pas écouté. »
Le ton était resté poli bien qu’un peu grinçant. Meri était de nature rancunière et ami ou non, personne n’avait le droit d’ignorer son avis deux fois de suite comme l’avait fait son partenaire.
Et pourtant, elle hésitait. Devait-elle lui faire subir le traitement du silence jusqu’à leur arrivée à l’auberge ? Malgré sa rancune, elle n’était pas certaine de tenir une heure sans lui adresser la parole. Maintenant qu’elle avait exprimé son agacement, elle regrettait déjà ses paroles. Il n’avait fait qu’agir pour leur sécurité, elle en était bien consciente. Sans lui, elle ne s’en serait pas sortie, une personne moins courageuse et plus sensée l’aurait abandonnée à son sort pour prendre la fuite.
Plus elle y songeait, plus elle se sentait idiote. Embarrassée par son propre comportement, elle cacha sa tête dans le torse du jeune aventurier et resserra ses bras autour de son cou. Si ses joues n’avaient pas été rougies par le froid, elles l’auraient été par la honte.
« Pardon…, murmura-t-elle tout bas, si bas qu’elle ne fut pas certaine qu’il l’entendît. »
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@Meri Blurmoon ft @Oscar Gauss
La neige avait pénétré les vêtements, glaçant le corps de l’aventurier qui était déjà fatigué après la course qu’il venait de faire. Il baissa ensuite son regard émeraude sur le corps de la jeune femme qui était recroquevillée contre lui, avant qu’il ne pousse un soupir par le nez en resserrant sa prise autour d’elle pour ne pas la laisser tomber.« C’est bon, c’était une situation compliquée à gérer, consentit l’aventurier. »
Avec la fatigue, Oscar n’avait pas envie de se lancer dans un long débat stérile, ils auraient tout le temps pour ça en arrivant à l’auberge. Il reprit sa marche, à travers les plaines enneigées, croisant les doigts pour que le froid ne les rende pas malades. Vu qu’elle avait décidé de ne pas lui répondre à cause de sa fierté mal placée, le garçon avait pris la décision de se lancer dans une longue marche jusqu’à l’auberge. Ce serait à Meri de décider si elle souhaitait quitter ses bras ou non. Elle était libre de prendre ses décisions.
« Tu sais que tu n’es pas obligée de passer par le sarcasme, finit-il par dire. Si tu as quelque chose à dire, c’est mieux que tu l’exprimes, comme ça, on remet les choses au point. »
C’était ainsi, Oscar était un garçon dont le franc parlé pouvait paraître froid, presque insensible, mais il préférait exprimer ses opinions clairement sans passer par des tournures de phrases tortueuses. Ça évitait de se retrouver dans des situations déplaisantes. C’est peut-être aussi ce qui lui plaisait chez Sarah, elle n’hésitait pas à user de son langage parfois grossier pour exprimer son opinion. C’est peut-être ce qui manquait parfois à son amie quand quelque chose lui déplaisait. Cependant, il baissa les épaules, n’étant pas du genre conflictuel.
« Mais je ferai attention la prochaine fois. »
Il continua sa progression en silence, afin d’économiser son souffle, alors que l’air manquait en altitude.
Ce fut au bout d’une longue heure de marche dans le froid qu’ils arrivèrent enfin à l’auberge, lui faisant réaliser une fois dans le bâtiment, à quel point ils étaient frigorifiés. Aussitôt, un homme qui n’était pas inconnu de l’aventurier s’avança en lui donnant une grande tape dans le dos.
« Déjà de retour ? Il vous aura pas fallu longtemps pour revenir. »
Il explosa d’un rire rauque, puis de les pousser à rentrer. Oscar déposa son sac au comptoir avant de l’ouvrir pour sortir une bourse en cuir, prêt à payer les frais.
« Je te prie de garder tes commentaires pour toi, j’aurais bien voulu être au courant qu’un dragon nocturne avait élu domicile non loin.
- C’est pas à moi qu’il faut t’en plaindre gamin, tu sais que quand j’ai des informations à te donner, je te les donne. Allez, dépêchez-vous d’aller vous sécher, j’ai pas envie de ramasser deux cadavres. »
L’aventurier opina brièvement, avant de se tourner vers son amie, en lui tendant la clé de sa chambre pour qu’elle puisse rapidement se mettre au chaud.
« J’avance les frais, ne t’en fais pas, tu pourras me rembourser si t’en as envie. »
Il n’était pas à une dizaine de cristaux près, c’était juste une question de gain de temps à ce niveau. Meri pourrait bien le lui reprocher plus tard si elle le voulait, mais sa priorité était sa sécurité. Oscar récupéra sa clé peu après, pour disparaître dans les escaliers.
« On se retrouve après pour essayer de remettre en ordre nos idées et de repartir demain pour trouver tes fleurs, sa voix sonnait fatiguée, mais sans aucun reproche. »
L’aventurier se dirigea vers sa chambre, où il se dévêtit pour rencontrer l’eau chaude de son bain qu’il attendait avec impatience. Il poussa un soupir d’aise, alors que le changement de température, lui donna l’impression que ses os eux-mêmes étaient en train de dégeler. Pendant ce court moment de pause, il repensa aux remarques de la fleuriste. Il s’était vraiment montré déplacé ? Il lui demanderait plus tard, car pour le moment, il n’arrivait toujours pas à déchiffrer pleinement les pensées de son amie.
Les vêtements suspendus, et enfin dans une tenue plus confortable, le garçon redescendit dans la pièce principale de l’auberge, où la boisson coulait déjà à flots, et que la musique faisait vibrer les murs de son ambiance festive. Il devait avouer qu’après leur périple fastidieux, ça ne lui faisait pas de mal de se détendre un peu. Au milieu de la foule, qui s’empiffrait, Oscar chercha la tignasse blonde de Meri.
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FT. Oscar GAUSS
☼
Une lueur glaciale Malgré le froid environnant, Meri pouvait sentir ses joues chauffer un peu plus à chacune des paroles de son ami. Elle savait que son comportement était puéril. Peut-être était-ce juste un moyen son agacement et la peur qu’elle avait ressenti, elle-même n’en savait rien et la fatigue ne l’aidait pas à garder les idées claires. Alors elle l’écouta et plutôt que de chercher à argumenter, elle se contenta d’un hochement de tête. Il n’avait pas tort après tout, elle ne l’admettrait probablement jamais à voix haute mais elle reconnaissait avoir trop souvent recours aux sarcasmes et à l’hypocrisie lorsque quelque chose ne lui convenait pas.
Durant le trajet jusqu’à l’auberge, il lui fut difficile de garder les yeux ouverts. Somnolente dans les bras de l’aventurier, elle ne sortit de cet état que lorsqu’elle sentit à nouveau ses pieds toucher le sol. Les yeux plissés sous le poids de la fatigue, elle remarqua néanmoins que l’auberge se trouvait devant elle. Dans le bâtiment, la chaleur ambiante était salvatrice, le brouhaha général était presque assourdissant. La jeune femme ne rêvait que d’une chose : prendre un bain chaud.
Une voix forte surgissant à côté d’eux la fit sursauter, elle retint une grimace à l’entente du rire qui la suivit. La pauvre fleuriste n’eut même pas la force de contester en voyant Oscar payer les frais. Elle saisit la clé qu’il lui tendait en lui adressant un faible remerciement puis se dirigea vers les escaliers.
Arrivée dans sa chambre, Meri s’empressa de se séparer de ses vêtements trempés pour se plonger dans son bain tant attendu. Un soupir de bien-être passa la barrière de ses lèvres, elle releva la tête pour fixer le plafond, songeuse. Elle ne comprenait pas ce qui lui avait pris. Le brun comptait parmi le peu de personne qu’elle pouvait affirmer apprécier en toute honnêteté. Il était un ami pour elle, une personne de confiance. Pourtant, pour une raison ou pour une autre, elle s’était vexée de ses propos comme s’il avait s’agi d’un inconnu. Certes, il avait la fâcheuse habitude de manquer de tact mais il n’avait jamais fait preuve de méchanceté ou d’impolitesse à son égard. Sa propre réaction la surprenait. Peu désireuse de cogiter trop longtemps sur ce sujet, elle opta pour la solution la plus simple : lui présenter ses excuses. Sur ce, elle sortit de l’eau qui avait tiédie.
Une tenue confortable et sèche sur le dos, Meri prit le chemin des escaliers. L’eau chaude l’avait remise d’aplomb, il ne lui manquait plus qu’un bon repas pour reprendre des forces. À peine eut-elle mis un pied sur la première marche qu’elle put entendre la joyeuse animation de l’établissement. Un doux sourire aux lèvres, elle descendit dans la pièce principale où elle se mit en quête de son ami. Ne le voyant nulle part, elle s’assit à une table vide dans un coin de la pièce.
Bien installée, la fleuriste fixa son regard sur les escaliers. Ce fut avec appréhension qu’elle fit un grand signe de main à Oscar lorsque celui-ci fit son apparition. Sa grande taille avait parfois des avantages, on ne pouvait que difficile la rater.
« Je n’ai pas encore commandé. »
Ses yeux allaient et venaient entre l’aventurier et le vide, l’image son comportement honteux étant ancrée dans son crâne. Elle n’osait pas s’excuser en bonne et due forme, craignant de remettre inutilement le sujet sur le tapis.
Ce fut un serveur venu prendre leur commande qui la sauva de son embarras.
« Vous prendrez quoi ? »
Jetant tout d’abord un regard à son partenaire, Meri se décida à prendre les devants.
« Je prendrai un potage et une cervoise, s’il vous plait. »
Pendant que son vis-à-vis passait commande à son tour, elle en profita pour sortir sa bourse et déposer la somme équivalente à deux repas sur la table. Si cela ne remboursait pas l’intégralité de ce qu’elle lui devait, elle s’en contenterait tout de même pour le moment. Elle était certaine que d’autres occasions se présenteraient plus tard.
Avec le départ du serveur, elle vit le retour de son malaise. Cette fois-ci, la blondinette prit son courage à deux mains et regardant Oscar droit dans les yeux, elle reprit la parole.
« Je suis désolée pour mon comportement. J’ai eu tort de réagir de cette manière alors que tu n’as fait que penser à notre sécurité. Je te suis réellement reconnaissante de ne pas m’avoir abandonnée comme certains auraient pu le faire. »
Sous la table, elle se tordait les doigts de nervosité. Elle espérait que cela suffirait, elle savait reconnaître ses torts mais il lui arrivait rarement de s’excuser aussi formellement. Pour la plupart des gens, un simple « je suis désolée » suffisait. Ici, il ne s’agissait pas de n’importe qui mais d’un ami. Rares étaient ses amis et encore plus rares étaient ceux auprès desquels elle avait dû s’excuser.
Durant le trajet jusqu’à l’auberge, il lui fut difficile de garder les yeux ouverts. Somnolente dans les bras de l’aventurier, elle ne sortit de cet état que lorsqu’elle sentit à nouveau ses pieds toucher le sol. Les yeux plissés sous le poids de la fatigue, elle remarqua néanmoins que l’auberge se trouvait devant elle. Dans le bâtiment, la chaleur ambiante était salvatrice, le brouhaha général était presque assourdissant. La jeune femme ne rêvait que d’une chose : prendre un bain chaud.
Une voix forte surgissant à côté d’eux la fit sursauter, elle retint une grimace à l’entente du rire qui la suivit. La pauvre fleuriste n’eut même pas la force de contester en voyant Oscar payer les frais. Elle saisit la clé qu’il lui tendait en lui adressant un faible remerciement puis se dirigea vers les escaliers.
Arrivée dans sa chambre, Meri s’empressa de se séparer de ses vêtements trempés pour se plonger dans son bain tant attendu. Un soupir de bien-être passa la barrière de ses lèvres, elle releva la tête pour fixer le plafond, songeuse. Elle ne comprenait pas ce qui lui avait pris. Le brun comptait parmi le peu de personne qu’elle pouvait affirmer apprécier en toute honnêteté. Il était un ami pour elle, une personne de confiance. Pourtant, pour une raison ou pour une autre, elle s’était vexée de ses propos comme s’il avait s’agi d’un inconnu. Certes, il avait la fâcheuse habitude de manquer de tact mais il n’avait jamais fait preuve de méchanceté ou d’impolitesse à son égard. Sa propre réaction la surprenait. Peu désireuse de cogiter trop longtemps sur ce sujet, elle opta pour la solution la plus simple : lui présenter ses excuses. Sur ce, elle sortit de l’eau qui avait tiédie.
Une tenue confortable et sèche sur le dos, Meri prit le chemin des escaliers. L’eau chaude l’avait remise d’aplomb, il ne lui manquait plus qu’un bon repas pour reprendre des forces. À peine eut-elle mis un pied sur la première marche qu’elle put entendre la joyeuse animation de l’établissement. Un doux sourire aux lèvres, elle descendit dans la pièce principale où elle se mit en quête de son ami. Ne le voyant nulle part, elle s’assit à une table vide dans un coin de la pièce.
Bien installée, la fleuriste fixa son regard sur les escaliers. Ce fut avec appréhension qu’elle fit un grand signe de main à Oscar lorsque celui-ci fit son apparition. Sa grande taille avait parfois des avantages, on ne pouvait que difficile la rater.
« Je n’ai pas encore commandé. »
Ses yeux allaient et venaient entre l’aventurier et le vide, l’image son comportement honteux étant ancrée dans son crâne. Elle n’osait pas s’excuser en bonne et due forme, craignant de remettre inutilement le sujet sur le tapis.
Ce fut un serveur venu prendre leur commande qui la sauva de son embarras.
« Vous prendrez quoi ? »
Jetant tout d’abord un regard à son partenaire, Meri se décida à prendre les devants.
« Je prendrai un potage et une cervoise, s’il vous plait. »
Pendant que son vis-à-vis passait commande à son tour, elle en profita pour sortir sa bourse et déposer la somme équivalente à deux repas sur la table. Si cela ne remboursait pas l’intégralité de ce qu’elle lui devait, elle s’en contenterait tout de même pour le moment. Elle était certaine que d’autres occasions se présenteraient plus tard.
Avec le départ du serveur, elle vit le retour de son malaise. Cette fois-ci, la blondinette prit son courage à deux mains et regardant Oscar droit dans les yeux, elle reprit la parole.
« Je suis désolée pour mon comportement. J’ai eu tort de réagir de cette manière alors que tu n’as fait que penser à notre sécurité. Je te suis réellement reconnaissante de ne pas m’avoir abandonnée comme certains auraient pu le faire. »
Sous la table, elle se tordait les doigts de nervosité. Elle espérait que cela suffirait, elle savait reconnaître ses torts mais il lui arrivait rarement de s’excuser aussi formellement. Pour la plupart des gens, un simple « je suis désolée » suffisait. Ici, il ne s’agissait pas de n’importe qui mais d’un ami. Rares étaient ses amis et encore plus rares étaient ceux auprès desquels elle avait dû s’excuser.
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Une lueur glaciale
@Meri Blurmoon ft @Oscar Gauss
Elle se démarquait de la foule de son visage précieux et de sa chevelure presque neigeuse, de fait, Oscar ne mit pas longtemps avant de retrouver son amie déjà attablée. Il ne lui fallut que quelques pas pour la rejoindre, manquant de se faire bousculer à plusieurs reprises. Il tira la chaise en face de son amie, pour s’y asseoir sans un mot, le coude posé sur le bois de la table, tandis que sa joue s’enfonça contre son poing.« Parfait, on va pouvoir prendre notre commande ensemble, approuva l’aventurier d’un mouvement du crâne. »
Il voyait Meri s’agiter sans comprendre ce qui lui arrivait, son manège dura jusqu’à ce qu’un serveur ne vienne la couper. Son regard se fit inquisiteur pendant qu’elle prenait sa commande, essayant de deviner les pensées de la jeune femme. Elle ne semblait plus vraiment en colère, il jugea donc que ça ne devait pas être bien important. La fleuriste finirait bien par cracher le morceau à un moment donné.
« Du sanglier fumé aux pommes, se contenta d’ajouter le garçon. »
Il leva brièvement son visage vers le serveur le temps de sa commande avec un sourire affable avant de reporter son attention vers son amie. Ses prunelles verdoyantes ne reflétaient qu’une profonde curiosité. Il ne savait pas ce qui rendait Meri si nerveuse, mais il lui avait toujours semblé qu’elle s’ouvrait difficilement, mais qui était-il pour critiquer, après tout, lui non plus n’était pas exceptionnellement bavard si le sujet ne s’y prêtait pas. Pourtant, elle finit tout de même par lui sortir une tirade à laquelle il ne s’attendait absolument pas. Ses lèvres s’étirèrent légèrement, sans qu’il ne puisse dissimuler son amusement.
« C’est ce qui te tracassait ? »
Il la quitta un moment du regard, pour aller le perdre dans le paysage bruyant qu’était cette petite auberge bien trop festive. Beaucoup d’aventuriers prêts à gravir la montagne à la recherche de sensations venaient ici, il n’était donc pas étonnant que ce soit si animé, après tout, pour ses recherches, lui aussi était souvent venu ici. Mais ce n’était pas vraiment la place pour une fille frêle comme Meri – il n’avait d’ailleurs pas intérêt à lui dire s’il ne voulait pas se faire arracher les oreilles, il commençait à savoir ce qui la contrariait – il espéra que personne ne viendrait les déranger. Puis il reporta son attention sur elle, en s’armant d’un sourire rassurant.
« Tu sais, face au danger, on ne sait jamais vraiment comment on va réagir quand on ne sait pas garder son sang-froid. Certains sont tétanisés, tandis que d’autres deviennent nerveux. »
Et c’était vrai, beaucoup avaient tendance à agir de façon déraisonnée lorsqu’ils côtoyaient la mort de près. Il n’était donc pas étonnant que la jeune femme qui n’avait pas l’habitude de ce type de situation se soit mise sur la défensive.
« C’est toujours plus facile de réfléchir quand on est au calme, sinon, c’est l’adrénaline qui domine. »
Il décala son bras lorsque le serveur vint apporter leurs plats. Oscar hocha la tête pour le remercier, avant de porter son attention sur la viande fumante devant lui.
« Ne te sens pas fautive Meri, le problème ne venait pas de toi, conclut-il calmement.»
Certains n’auraient pas eu la force de la jeune femme pour fuir, et se seraient laissés tomber comme des fardeaux au milieu de cette grotte. Elle avait réussi à suivre son rythme malgré tout, quitte à en faire souffrir son corps. Mais au moins, ils avaient réussi à mettre à plat cette histoire, et déguster leur repas sans qu’une tâche ne noircisse le tableau de leur amitié. Il ne nierait pas en disant qu’il s’était étrangement attaché à la fleuriste, qu’il lui était devenu presque devenu naturel d’être à ses côtés lorsqu’il n’était pas à l’autre bout du continent. Oscar avait peut-être une conception étrange des relations, mais il pouvait affirmer sans aucun doute que Meri était devenue assez importante dans sa vie pour ne pas apprécier qu’ils se disputent.
Lorsque le repas se termina, Oscar resta assis, venant déployer une carte des lieux sur leur table. De son doigt, il vint pointer le lieu où ils s’étaient rendus plus tôt dans la matinée.
« On peut barrer cette destination. Je ne sais pas si les dragons nocturnes sont très territoriaux, mais une chose est sûre, c’est que vu notre équipement, nous ne devrions pas prendre de risque. Ma crainte, c’est que nous tombions sur d’autres créatures plus hostiles à l’homme. »
Dans tous les cas, de ce qu’il savait des fleurs que Meri recherchait, c’était forcément dans le fin fond d’une grotte. Après, rien n’affirmait non plus qu’ils feraient forcément une mauvaise rencontre, Oscar avait déjà visité les montagnes à plusieurs reprises sans faire de mauvaises rencontres.
Il longea le reste de la carte du doigt, pour montrer un point un peu plus éloigné sur la carte.
« Je suis déjà allé par ici, les lieux étaient plutôt tranquilles, mais c’est à une demi-journée de marche. Et la grotte est un véritable labyrinthe. »
Oscar avait volontairement exagéré en disant une demi-journée, mais au moins, il s’assurait que la jeune femme serait capable de le suivre dans un rythme de croisière. Et le véritable souci venait de la grotte qui était sinueuse et glissante. Il ne faudrait surtout pas qu’ils se perdent s’il voulait pouvoir être certain de ramener la fleuriste en vie. Car de nombreux gouffres sans fonds mortels les attendaient. C’était aussi la raison pour laquelle il y avait peu de monstres dans cette caverne, le lieu était dangereux pour son environnement.
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ashes of dreams
FT. Oscar GAUSS
☼
Une lueur glaciale Ces paroles furent un véritable soulagement pour Meri si bien que son corps entier se détendit. L’embarras était toujours un peu présent mais la honte qui l’avait envahie plus tôt n’était plus. Néanmoins, elle ne partageait pas l’avis de son compagnon sur un point. La faute lui revenait, ne serait-ce que partiellement, car elle n’avait pas su garder son sang-froid. Elle se jura que la prochaine fois, ses émotions ne prendraient pas le dessus sur sa raison. Bien entendu, il était facile de le penser que de s’y tenir mais elle était confiante.
À présent de bonne humeur, elle adressa un sourire franc à l’aventurier avant de déguster son repas. S’excuser avant le repas avait été une merveilleuse idée. Il aurait été dommage de manger avec l’esprit contrarié, profiter d’un plat chaud et d’une bonne boisson aurait été plus compliqué dans ces conditions.
Le déjeuner terminé et la table débarrassée, la blondinette observa Oscar sortir une carte. Elle l’écouta attentivement, hochant la tête à deux reprises pour lui signifier son intérêt. Elle était entièrement d’accord avec lui, prendre des risques ne les mèneraient à rien. Suivant des yeux le trajet du doigt sur la carte, elle s’étonna des connaissances aussi poussées de son partenaire. Si elle s’était attendue à ce qu’il eut connaissance d’une vaste majorité de la région, elle n’avait pas pensé qu’il avait déjà eu l’occasion d’en explorer les grottes.
Meri releva un instant ses yeux pour les poser sur son vis-à-vis. Elle ne pouvait qu’admirer cet homme qui, bien que plus jeune qu’elle, en connaissait beaucoup sur le monde. C’était dans ces moments-là qu’elle se demandait ce que sa vie aurait pu être si elle avait décidé de partir à l’aventure. Aurait-elle eu la chance d’élargir ses horizons, d’amasser plus de savoir ? Il lui semblait que tous ces aventuriers étaient plus débrouillards et indépendants qu’elle ne le serait jamais. Eux pouvaient aller et venir aux gré de leurs envies. Certes, elle n’aurait pas eu la possibilité d’ouvrir sa boutique mais elle aurait pu parcourir le monde de tout son soûl. Aurait-elle aussi croisé le chemin du brun ? Rien n’était moins sûr.
À peine cette pensée eut-elle traversé son esprit qu’elle sortit de sa torpeur pour se focaliser sur l’instant présent.
« Tu as raison. Il est plus sûr d’éviter cette grotte, je ne tiens pas à me retrouver face à un dragon nocturne après l’expérience de ce matin. »
À son tour, la fleuriste posa son index sur la seconde grotte avant de reprendre la parole.
« Penses-tu qu’il serait possible d’établir un plan de celle-ci ? Cela pourrait nous éviter de nous perdre et d’y rester coincer. »
Une carte de la grotte pourrait leur être utile et s’il n’en existait pas encore, ils n’auraient qu’à la faire eux-mêmes sur place. Entrer dans une grotte était une chose, retrouver le chemin de la sortie en était une autre. Elle ne doutait pas du sens de l’orientation de son compagnon mais si elle était amenée un jour à y retourner avec une autre escorte, elle n’était pas certaine de pouvoir compter sur sa propre mémoire.
« Ne crois pas que je doute de tes capacités, il s’agit plutôt d’une collecte d’informations. »
La collecte d’informations. C’était là le but premier de ce voyage, noter un maximum d’informations sur les fleurs qu’elle recherchait. Elle espérait pouvoir en rapporter un spécimen ou deux pour en cultiver, elle n’avait pas emmené son nécessaire à empoter pour rien. Après tout, comment pourrait-elle se servir de ces fleurs pour ses compositions si elles ne survivaient pas au trajet du retour ? Les porter à la main ne serait pas un problème, elle en avait l’habitude. Contrairement à ce que l’on aurait pu penser, elle n’était pas bien chargée. Elle avait pris le strict minimum de survie et ses petits pots de fleurs n’était ni lourds, ni encombrants, elle les gardait donc dans son panier en osier qui ne la quittait jamais.
À présent de bonne humeur, elle adressa un sourire franc à l’aventurier avant de déguster son repas. S’excuser avant le repas avait été une merveilleuse idée. Il aurait été dommage de manger avec l’esprit contrarié, profiter d’un plat chaud et d’une bonne boisson aurait été plus compliqué dans ces conditions.
Le déjeuner terminé et la table débarrassée, la blondinette observa Oscar sortir une carte. Elle l’écouta attentivement, hochant la tête à deux reprises pour lui signifier son intérêt. Elle était entièrement d’accord avec lui, prendre des risques ne les mèneraient à rien. Suivant des yeux le trajet du doigt sur la carte, elle s’étonna des connaissances aussi poussées de son partenaire. Si elle s’était attendue à ce qu’il eut connaissance d’une vaste majorité de la région, elle n’avait pas pensé qu’il avait déjà eu l’occasion d’en explorer les grottes.
Meri releva un instant ses yeux pour les poser sur son vis-à-vis. Elle ne pouvait qu’admirer cet homme qui, bien que plus jeune qu’elle, en connaissait beaucoup sur le monde. C’était dans ces moments-là qu’elle se demandait ce que sa vie aurait pu être si elle avait décidé de partir à l’aventure. Aurait-elle eu la chance d’élargir ses horizons, d’amasser plus de savoir ? Il lui semblait que tous ces aventuriers étaient plus débrouillards et indépendants qu’elle ne le serait jamais. Eux pouvaient aller et venir aux gré de leurs envies. Certes, elle n’aurait pas eu la possibilité d’ouvrir sa boutique mais elle aurait pu parcourir le monde de tout son soûl. Aurait-elle aussi croisé le chemin du brun ? Rien n’était moins sûr.
À peine cette pensée eut-elle traversé son esprit qu’elle sortit de sa torpeur pour se focaliser sur l’instant présent.
« Tu as raison. Il est plus sûr d’éviter cette grotte, je ne tiens pas à me retrouver face à un dragon nocturne après l’expérience de ce matin. »
À son tour, la fleuriste posa son index sur la seconde grotte avant de reprendre la parole.
« Penses-tu qu’il serait possible d’établir un plan de celle-ci ? Cela pourrait nous éviter de nous perdre et d’y rester coincer. »
Une carte de la grotte pourrait leur être utile et s’il n’en existait pas encore, ils n’auraient qu’à la faire eux-mêmes sur place. Entrer dans une grotte était une chose, retrouver le chemin de la sortie en était une autre. Elle ne doutait pas du sens de l’orientation de son compagnon mais si elle était amenée un jour à y retourner avec une autre escorte, elle n’était pas certaine de pouvoir compter sur sa propre mémoire.
« Ne crois pas que je doute de tes capacités, il s’agit plutôt d’une collecte d’informations. »
La collecte d’informations. C’était là le but premier de ce voyage, noter un maximum d’informations sur les fleurs qu’elle recherchait. Elle espérait pouvoir en rapporter un spécimen ou deux pour en cultiver, elle n’avait pas emmené son nécessaire à empoter pour rien. Après tout, comment pourrait-elle se servir de ces fleurs pour ses compositions si elles ne survivaient pas au trajet du retour ? Les porter à la main ne serait pas un problème, elle en avait l’habitude. Contrairement à ce que l’on aurait pu penser, elle n’était pas bien chargée. Elle avait pris le strict minimum de survie et ses petits pots de fleurs n’était ni lourds, ni encombrants, elle les gardait donc dans son panier en osier qui ne la quittait jamais.
Ombra SolarisCitoyen
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Une lueur glaciale
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Oscar hocha la tête en direction de la fleuriste. En effet, si le duo souhaitait faire une expédition efficace, il était préférable qu’ils aient une carte pour se repérer.« Tu as raison, fit l’aventurier pensif. Malheureusement, je ne connais pas suffisamment les lieux pour t’en faire une de tête. Il faudra la faire sur place. »
Ce qui voulait également dire qu’ils perdraient encore plus de temps une fois à leur destination. Mais c’était une nécessité pour la sécurité de son amie, l’archonte soupira longuement en s’adossant contre sa chaise, l’air pensif.
« Nous allons sûrement devoir faire plusieurs voyages entre la forteresse et la grotte, annonça-t-il. Ce serait du suicide de camper sur place avec notre équipement. »
Il replia sa carte, il pourrait aussi s’y rendre seule pour y faire un repérage. Celui-ci serait fait sûrement plus rapidement, et il éviterait d’exposer Meri au danger. Oscar évita de lui parler de son idée pour le moment, il fallait d’abord qu’il réévalue la dangerosité des lieux. Aussi bien, la fleuriste était tout à fait capable de suivre l’expédition. Puis s’il tombait sur les fleurs, il ne serait probablement pas en mesure de les transporter aussi bien que son amie.
Ils avaient du temps jusqu’au lendemain. L’aventurier n’avait rien prévu jusque-là, il prendrait sûrement un bouquin et disparaîtrait dans sa chambre. Mais tout dépendrait de ce que souhaitait faire la fleuriste. Peut-être qu’elle aurait envie de visiter un peu la cité. Oscar finit tout de même par se lever. Il devait préparer du matériel et vérifier sur ses affaires n’avaient pas trop souffert de leur précédente expérience. Il espéra que le lendemain se montre moins chaotique.
« Si tu as besoin de moi, je serai dans ma chambre. »
L’archonte disparut, laissant son amie seule dans la pièce commune. Il connaissait suffisamment bien l’aubergiste pour s’avoir qu’elle ne risquait rien, et que si le moindre imbécile venait la déranger, il finirait encastré dans le mur.
Une fois dans la chambre, Oscar commença à vider son sac pour trier les affaires qui avaient été endommagées durant leur escapade dans la grotte. Il put constater avec soulagement que son atlas était resté intact. Mais il ne put pas en dire autant de ses mines de graphite qui étaient en miettes. Un tour dans les commerces n’était donc plus en option. Il se fit une brève liste de ce qui pourrait lui être utile avant de prendre sa bourse de cristaux.
Oscar ouvrit la porte de sa chambre, prêt à sortir. Il vint toquer à la porte de la chambre de son amie dans le cas où elle souhaiterait peut-être l’accompagner.
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FT. Oscar GAUSS
☼
Une lueur glaciale Meri ressentit une légère pointe de fierté lorsque son compagnon valida son idée. Elle se sentait enfin utile même s’il ne s’agissait que d’une maigre contribution à leur aventure. Elle l’entendit soupirer et releva la tête dans sa direction alors qu’il reprit la parole. Il était vrai que leur équipement n’était pas le plus adapté au froid glacial de la région. Seul, l’aventurier aurait peut-être pu tenter de camper dans une grotte et se défendre si des créatures faisaient leur apparition. Encore une fois, elle savait que c’était principalement sa présence qui ralentissait leur expédition, en cas de danger il protègerait leur vie à tous les deux ce qui pouvait s’avérer compliqué comme cela avait été le cas le matin-même.
Oscar replia la carte et se releva pour retourner dans sa chambre et la jeune femme ne tarda pas à l’imiter, ne voyant pas l’intérêt de rester seule dans la pièce principale. À vrai dire, sa confiance plus que limitée en les autres aventuriers ne lui donnait pas non plus envie de s’éterniser à sa table. Elle se hâta donc de regagner sa propre chambre.
À peine entrée, elle se précipita vers son petit panier en osier pour en sortir son petit carnet et y déposer sa bourse. Elle prit l’une des dernières pages sur laquelle étaient notées des dates accompagnées de quelques phrases. Il s’agissait de son journal de bord. Elle avait trouvé un moyen très simple de ne pas s’encombrer durant ses excursions, elle utilisait la première moitié des pages pour référencer les plantes et la seconde moitié pour résumer ces impressions durant ses recherches. C’était aussi une manière de s’assurer que celui qu’elle utilisait pour la boutique ne serait pas perdu durant ses balades.
Meri était allongé sur son lit, occupée à retranscrire les événements de la matinée sur le papier lorsqu’un coup à la porte se fit entendre. Immédiatement, elle sut qui se trouvait derrière ce bruit. La blondinette s’empressa de se relever et d’ouvrir à son partenaire.
« Si tu viens toquer à ma porte, je suppose que tu comptes te rendre quelque part, n’est-ce pas ? »
Un doux sourire se dessina sur son visage. Cela lui faisait toujours plaisir de constater les petites attentions du jeune homme, elle appréciait tout particulièrement d’être inviter à passer du temps avec lui. Ne souhaitant pas le faire attention trop longtemps, la fleuriste traversa la chambre pour attraper une cape bien chaude et son panier en osier dans lequel elle déposa son carnet avant de retourner auprès d’Oscar.
« Alors, où allons-nous ? »
Oscar replia la carte et se releva pour retourner dans sa chambre et la jeune femme ne tarda pas à l’imiter, ne voyant pas l’intérêt de rester seule dans la pièce principale. À vrai dire, sa confiance plus que limitée en les autres aventuriers ne lui donnait pas non plus envie de s’éterniser à sa table. Elle se hâta donc de regagner sa propre chambre.
À peine entrée, elle se précipita vers son petit panier en osier pour en sortir son petit carnet et y déposer sa bourse. Elle prit l’une des dernières pages sur laquelle étaient notées des dates accompagnées de quelques phrases. Il s’agissait de son journal de bord. Elle avait trouvé un moyen très simple de ne pas s’encombrer durant ses excursions, elle utilisait la première moitié des pages pour référencer les plantes et la seconde moitié pour résumer ces impressions durant ses recherches. C’était aussi une manière de s’assurer que celui qu’elle utilisait pour la boutique ne serait pas perdu durant ses balades.
Meri était allongé sur son lit, occupée à retranscrire les événements de la matinée sur le papier lorsqu’un coup à la porte se fit entendre. Immédiatement, elle sut qui se trouvait derrière ce bruit. La blondinette s’empressa de se relever et d’ouvrir à son partenaire.
« Si tu viens toquer à ma porte, je suppose que tu comptes te rendre quelque part, n’est-ce pas ? »
Un doux sourire se dessina sur son visage. Cela lui faisait toujours plaisir de constater les petites attentions du jeune homme, elle appréciait tout particulièrement d’être inviter à passer du temps avec lui. Ne souhaitant pas le faire attention trop longtemps, la fleuriste traversa la chambre pour attraper une cape bien chaude et son panier en osier dans lequel elle déposa son carnet avant de retourner auprès d’Oscar.
« Alors, où allons-nous ? »
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Une lueur glaciale
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Lorsque la porte s’ouvrit sur la jeune femme, Oscar l’observa de la tête aux pieds.
« Tu supposes plutôt bien, s’amusa l’aventurier avec un sourire. »
Meri savait parfois le surprendre de sa spontanéité. C’était plutôt une bonne chose, au moins, il n’avait pas besoin de l’attendre, car elle était sur le qui-vive. Il attendit patiemment sur le pas de la porte qu’elle finisse d’assembler ses affaires. Il ne s’étonna donc pas de la voir revenir rapidement à ses côtés. Oscar détacha l’écharpe qui entourait son cou pour venir couvrir les épaules de la fleuriste. Il fit un nœud grossier devant sa gorge avant de se détourner.
« Je vais acheter de quoi préparer notre expédition, reprit-il. »
Puis quand il estima qu’ils étaient prêts, l’archonte se dirigea vers la sortie en saluant l’aubergiste d’un mouvement de la tête. Une fois, dehors, un vent frais se glissa entre ses mèches de jais. Le froid n’était pas mordant, mais ne lui empêcha pas un frisson malgré sa veste. Le duo se trouvait à une dizaine de minutes de la place commerciale. Oscar suivit donc le chemin de pierres, la neige ayant été déblayée sûrement dans la matinée. Il en profita pour discuter avec son amie des expéditions qui l’avaient poussé à se rendre régulièrement dans les montagnes. Le principal sujet tourna autour des stèles présentes dans quelques grottes qu’il avait pu visiter.
« Je ne sais pas vraiment ce que je cherche au final. Un vrai mystère. »
Il haussa les épaules sans grande conviction. Certaines choses pouvaient rester un éternel mystère. L’aventurier s’était montré étrangement bavard durant le trajet qu’il ne s’était pas rendu compte qu’ils étaient enfin arrivés à destination. La place regorgeait de stands en tout genre, et s’était animé de la population locale qui était venue faire ses courses. Oscar en profita pour faire le tour des étals à la recherche d’objets qui leur seraient utiles.
« Il te faut quelque chose aussi ? Demanda-t-il en se retournant vers son amie. »
La foule se faisant plus dense, il venait de la perdre de vue, malgré sa grande taille. Oscar se faufila entre les passants pour la retrouver, et il n’eut pas à attendre longtemps, reconnaissant ses mèches blondes. Il glissa sa main entre deux personnes pour saisir son poignet pendant qu’ils se faisaient bousculer. L’aventurier rejoignit la fleuriste, non sans pousser quelques personnes qui refusaient de céder le passage. À son expression, il n’était pas très difficile de voir qu’il était excédé par le manque de considération des citoyens.
« Essayons d’abord d’établir une liste un peu plus loin, sinon, on s’en sortira jamais. »
Il n’avait pas relâché le poignet de la jeune femme, l’entraînant à l’écart de la foule. Oscar s’adossa contre un mur en croisant les bras sur sa poitrine.
« Je ne pensais pas qu’il y aurait autant de monde aujourd’hui. »
L’archonte glissa ses mains dans sa chevelure pour la repousser en arrière, avant de fondre un regard vers sa partenaire.
« Est-ce que tu penses avoir besoin de quelque chose de spécifique pour ramasser les fleurs ou pour les entretenir ? »
Intérieurement, il se fit sa propre liste de courses. Peut-être des raquettes en bois pour qu’ils puissent avancer plus facilement dans la neige, ou encore une corde de rappel. Il s’était déjà rapidement perdu dans ses pensées, n’entendant plus le monde extérieur.
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FT. Oscar GAUSS
☼
Une lueur glaciale Durant le trajet jusqu’à la ville, Meri avait pris soin de cacher son sourire derrière l’écharpe que l’aventurier lui avait prêtée. Celui-ci avait été inhabituellement bavard avant leur arrivée à destination. Elle le trouvait tellement attachant lorsqu’il s’ouvrait à elle, elle ressentait parfois l’envie de lui ébouriffer affectueusement les cheveux.
Les passants s’étaient faits de plus en plus nombreux à mesure qu’ils s’étaient approchés de la place commerciale. À présent, il devenait difficile de se frayer un chemin à travers la foule sans perdre le jeune homme de vue. Une épaule vint la bousculer à sa droite, l’obligeant à le quitter des yeux l’espace d’un instant et lorsqu’elle tourna à nouveau la tête, elle ne peut que constater l’absence de tête brune familière. Loin d’être à son aise entourée de parfaits inconnus, la fleuriste commença à parcourir la foule du regard alors que cette dernière ne cessait de la ballotter de tous les côtés.
Soudainement, une main vint lui saisir le poignet, un sentiment de panique la traversa avant de repartir aussitôt qu’elle vit le propriétaire de ladite main. Une fois celui-ci à ses côtés, elle put se détendre et remarquer qu’il paraissait lui aussi bien ennuyé, il devait détester cette situation autant qu’elle. Alors qu’il la menait à l’écart de la cohue, elle put enfin se débarrasser du sentiment d’oppression qui s’était emparé d’elle, il lui était à nouveau possible de respirer correctement. Lorsqu’il relâcha son poignet pour s’appuyer contre un mur, elle l’imita. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas fréquenté autant de monde en même temps.
Meri ne pouvait pas lui en vouloir pour cette petite mésaventure, ils n’auraient pas pu prévoir que les gens seraient aussi nombreux à se rendre dans les commerces.
« Tu ne pouvais pas savoir qu’il y aurait autant de monde. La prochaine fois, je m’accrocherai à toi pour éviter de me perdre, lui dit-elle en riant discrètement dans l’écharpe.»
Elle s’éloigna du mur avant de se poster devant son compagnon en recoiffant ses propres cheveux qui s’étaient emmêlés.
« J’ai déjà tout ce qu’il me faut pour la récolte et l’entretien des plantes pour le moment. Je n’ai pas besoin de terreau, j’utiliserai simplement la terre sur laquelle les fleurs auront poussé pour être certaine d’avoir ce qui leur convient. »
Embarrassée de révéler la véritable raison de sa venue, elle tritura nerveusement une mèche de cheveux.
« Je pensais profiter d’être là pour visiter la ville et trouver un petit souvenir. »
La jeune femme leva les yeux vers son compagnon avec un sourire timide sur les lèvres. Elle ne voulait pas déranger Oscar alors qu’ils s’étaient déplacés en ville pour se procurer un bon équipement d’excursion. D’ailleurs, elle n’avait aucune idée de ce qu’il leur fallait.
« Tu as une idée de ce qu’il nous faudrait pour notre exploration ? »
Elle n’avait pas l’habitude de se sentir aussi inutile. La plupart du temps, elle était suffisamment sûre d’elle pour prendre les choses en mains. Son manque d’expérience d’aventures ne lui plaisait pas, elle n’aimait pas devoir se reposer sur les autres mais elle savait reconnaître quand il était nécessaire de laisser faire les professionnels. Après tout, en ce qui concernait les fleurs, elle préférait qu’on s’en remette à elle et ses connaissances plutôt que de faire n’importe quoi.
Les passants s’étaient faits de plus en plus nombreux à mesure qu’ils s’étaient approchés de la place commerciale. À présent, il devenait difficile de se frayer un chemin à travers la foule sans perdre le jeune homme de vue. Une épaule vint la bousculer à sa droite, l’obligeant à le quitter des yeux l’espace d’un instant et lorsqu’elle tourna à nouveau la tête, elle ne peut que constater l’absence de tête brune familière. Loin d’être à son aise entourée de parfaits inconnus, la fleuriste commença à parcourir la foule du regard alors que cette dernière ne cessait de la ballotter de tous les côtés.
Soudainement, une main vint lui saisir le poignet, un sentiment de panique la traversa avant de repartir aussitôt qu’elle vit le propriétaire de ladite main. Une fois celui-ci à ses côtés, elle put se détendre et remarquer qu’il paraissait lui aussi bien ennuyé, il devait détester cette situation autant qu’elle. Alors qu’il la menait à l’écart de la cohue, elle put enfin se débarrasser du sentiment d’oppression qui s’était emparé d’elle, il lui était à nouveau possible de respirer correctement. Lorsqu’il relâcha son poignet pour s’appuyer contre un mur, elle l’imita. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas fréquenté autant de monde en même temps.
Meri ne pouvait pas lui en vouloir pour cette petite mésaventure, ils n’auraient pas pu prévoir que les gens seraient aussi nombreux à se rendre dans les commerces.
« Tu ne pouvais pas savoir qu’il y aurait autant de monde. La prochaine fois, je m’accrocherai à toi pour éviter de me perdre, lui dit-elle en riant discrètement dans l’écharpe.»
Elle s’éloigna du mur avant de se poster devant son compagnon en recoiffant ses propres cheveux qui s’étaient emmêlés.
« J’ai déjà tout ce qu’il me faut pour la récolte et l’entretien des plantes pour le moment. Je n’ai pas besoin de terreau, j’utiliserai simplement la terre sur laquelle les fleurs auront poussé pour être certaine d’avoir ce qui leur convient. »
Embarrassée de révéler la véritable raison de sa venue, elle tritura nerveusement une mèche de cheveux.
« Je pensais profiter d’être là pour visiter la ville et trouver un petit souvenir. »
La jeune femme leva les yeux vers son compagnon avec un sourire timide sur les lèvres. Elle ne voulait pas déranger Oscar alors qu’ils s’étaient déplacés en ville pour se procurer un bon équipement d’excursion. D’ailleurs, elle n’avait aucune idée de ce qu’il leur fallait.
« Tu as une idée de ce qu’il nous faudrait pour notre exploration ? »
Elle n’avait pas l’habitude de se sentir aussi inutile. La plupart du temps, elle était suffisamment sûre d’elle pour prendre les choses en mains. Son manque d’expérience d’aventures ne lui plaisait pas, elle n’aimait pas devoir se reposer sur les autres mais elle savait reconnaître quand il était nécessaire de laisser faire les professionnels. Après tout, en ce qui concernait les fleurs, elle préférait qu’on s’en remette à elle et ses connaissances plutôt que de faire n’importe quoi.
Ombra SolarisCitoyen
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Une lueur glaciale
@Meri Blurmoon ft @Oscar Gauss
Visiter la ville hein ? Oscar sourit légèrement avant d’acquiescer à sa remarque. Après tout, chacun avait ses loisirs, et son amie ne voyageait pas autant que lui. Ils avaient devant eux encore une longue fin de journée qui les attendait, il ne pouvait pas lui refuser. Mais il leur faudrait sûrement patienter encore un peu avant de pouvoir s’approcher du marché, ou bien se tourner vers d’autres commerces s’ils ne voulaient pas se faire submerger à nouveau.Lorsqu’elle attira à nouveau son attention, son visage se tourna pour qu’il puisse l’observer silencieusement. Plusieurs choses lui venaient en tête lorsqu’il avait fallu lui répondre, mais il n’était pas certain de l’utilité de tout. S’alourdir durant une expédition aussi périlleuse n’était pas forcément une bonne solution. En revanche, une tenue plus épaisse afin qu’ils supportent les températures extrêmes de la montagne ne serait pas de trop. Surtout que celles-ci se montraient encore plus glaçantes lorsque l’on pénétrait le cœur d’une montagne. Oscar dévisagea la jeune fille, et sa première réflexion fut de se dire qu’elle lui semblait fragile, tout était si clair chez elle, qu’il avait l’impression qu’à la moindre bourrasque, elle pouvait se briser.
« Je suppose que faire du tourisme ne nous fera pas de mal. »
Il venait d’exprimer ses pensées à voix haute, sans quitter la fleuriste du regard. L’aventurier préférait qu’ils continuent à faire leurs emplettes ensemble, afin d’éviter qu’ils se perdent à nouveau au milieu de cette foule grouillante.
« Mais j’ai une condition avant que tu te lances à ta chasse aux trésors. »
L’aventurier prenait peut-être trop de précautions, mais la montagne était un lieu traître qui avait su faire taire plus d’une âme en son sein. Si lui avait réussi à l’appréhender, il se faisait encore surprendre par des mauvaises surprises qu’elle lui réservait. C’était donc une nécessité de revoir tout l’équipement de Meri afin qu’elle ne se laisse pas avoir par le froid glacial.
« J’aimerais qu’on te trouve une tenue plus adaptée pour notre escapade de demain. Il fait encore plus froid dans les grottes, et ça m’embêterait que tu ne puisses pas le supporter. »
Une personne normale aurait sûrement utilisé le terme ‘’inquiété’’, et c’était sûrement ce que ressentait Oscar lorsqu’il pensait à la fleuriste. Mais l’exprimer relevait du domaine de l’inconnu. L’archonte n’était pas quelqu’un de particulièrement expressif de ses sentiments envers les autres, ne sachant pas lui-même comment définir ses relations.
Son regard se tourna vers une rue un peu plus loin, une autre avenue commerçante, ce pourrait être leur solution. Il fit signe à son amie de le rejoindre.
« Nous pourrons toujours revenir sur le marché plus tard. Les boutiques sont souvent moins prises d’assaut car moins populaires. En revanche, ne te laisse pas abattre par les prix… Il se fit pensif quelques instants. Surtout dans la première dans laquelle nous allons passer. »
Certains commerces étaient tenus par de riches nobles, il n’était donc pas rare de voir de la soie ou du velours attachés sur des mannequins en vitrine. Et si le bas peuple s’indignait face aux tarifs exorbitants, les magasins, eux n’en demeuraient pas moins fréquentés, mais par des personnes dont les noms pouvaient en faire frémir plus d’un.
L’argent n’était en général pas un souci pour l’aventurier, mais cette fois-ci, il devait bien avouer que c’était largement au-dessus de ses moyens. Mais il continuait à entraîner son amie à travers ce dédale, fait d’or et de diamants. Le tout était de connaître quels endroits fréquenter pour trouver son bonheur sans se ruiner. À peine avaient-ils pénétré dans les ruelles que la foule s’était dispersée, et ils pouvaient respirer sans craindre de perdre l’autre.
« Je te conseille de ne pas regarder ces vitrines. »
Oscar vivait simplement, il ne comprenait pas la tendance des nobles à se couvrir ridiculement de parures hors de prix lorsque celles-ci n’avaient qu’un but esthétique. Un jeu de pouvoir probablement. On pouvait avoir beaucoup de choses avec l’argent, mais ça lui donnait surtout la sensation de se retrouver face à des humains qui se livraient des batailles de coqs et à celui qui aurait la plus belle crête. D’autant plus, qu’elles ne devaient rarement être utilisées plus d’une fois dans leur courte vie. Décidément, il était dépassé par les lubies des nobles.
La rue se termina sur un croisement où l’aventurier bifurqua sur la gauche. Une place plus petite que la principale les attendait. Une fontaine thermale en son centre, et juste derrière des escaliers qui les firent descendre plus bas dans la cité. Il y avait à nouveau un peu plus de monde et les enseignes semblaient bon marché, et avec des prix plus abordables. Chaque magasin avait sa propre spécificité, et les rues proposaient de tout. La fleuriste serait certainement capable de trouver son bonheur dans cette avenue. Mais avant tout, il l’entraîna dans une boutique, ouvrant la porte d’une main.
« Je sais que tu n’aimes pas qu’on te force la main, mais c’est vraiment une obligation pour demain. »
D’épais manteaux étaient suspendus dans toute la boutique. De la fourrure ou de la laine, ils semblaient tous adaptés à la vie en montagnes. Meri pourrait bien acheter ce qu’elle souhaitait plus tard, mais sa priorité était d’abord ici. Une vendeuse s’approcha d’eux, un immense sourire aux lèvres.
« Que puis-je pour vous ? »
Oscar désigna son amie d’un geste du menton. »
« Une tenue chaude. Une cape de préférence pour ne pas limiter ses mouvements. »
L’aventurier laissa son amie le temps de choisir ce qui lui plaisait, s’armant de patience sans chercher à donner son avis. Elle était bien capable de faire ses choix et le lui avait démontré à plusieurs reprises.
Lorsqu’ils sortirent enfin de la boutique, le duo passa l’après-midi au milieu des boutiques afin de profiter des marchandises qui étaient proposées. Ce fut le manteau sombre de la nuit qui s’installa qui les poussèrent à retourner à l’auberge afin qu’ils se préparent pour l’expédition qui les attendait.
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