Le royaumed'AryonForum RPG light-fantasyPas de minimum de ligne
AccueilAccueil  
  • RechercherRechercher  
  • Dernières imagesDernières images  
  • S'enregistrerS'enregistrer  
  • ConnexionConnexion  
  • AryonpédiaCarte interactiveDiscord

    Un monde plein de mystères,
    plein de magie et surtout plein d'aventures...

    Il est peuplé de créatures fantastiques. Certaines d'une beauté incomparable, d'autres aussi hideuses qu'inimaginables, beaucoup sont extrêmement dangereuses alors que quelques unes sont tout simplement adorables. La magie est omniprésente sur ces terres : des animaux pouvant contrôler la météo, des fleurs qui se téléportent, des humains contrôlant les éléments, des objets magiques permettant de flotter dans les airs...

    Dans ce monde, il y a le royaume d'Aryon. Situé à l’extrémité sud du continent, c'est un royaume prospère, coupé du monde. Il est peuplé d'hommes et de femmes possédant tous un gros potentiel magique, chacun vivant leurs propres aventures pour le meilleur comme pour le pire.

    En savoir plus

    Accueil Aryonpédia Carte interactive
    Haut de page Bas de page
    Nobles
    Citoyens
    Gardes
    Aventuriers
    RP de la semaineEn lire plus
    Trappe-Trappe Gardé

    Red et Bridget se transforment en instructeurs de la Garde de la Forteresse pour une journée, en compagnie d'une véritable instructrice...

    Administrateurs
    Modérateurs
    Maîtres du jeu
    Luz WeissTeam Mono-compte
    Admin amoureuse du rangement et de l'administratif, venez me voir !
    Message privé
    Nikolaos LehnsherrIvara Streÿk
    Administrateur-MJ, préposé au lore et toutes ses histoires
    Message privé
    Ivara StreÿkNikolaos Lehnsherr
    Administratrice générale, hante ceux qui n'ont pas leur JDB à jour.
    Message privé
    Aord SvennAurélius | Vivianne | Sarah | Silène
    Modérateur RP, prêt à lâcher Sainte Pampersa sur vos bêtises alors attention…
    Message privé
    Kasha ShlinmaRalia
    La modo-caméléon, qui vous guette dans chacun de vos RPs
    Message privé
    Hryfin DanvilWarren | Nephali
    Petit padawan du staff, modérateur général
    Message privé
    Whiskeyjack CallahanNicholodéon
    Chef suprême des glooby
    Message privé
    Olenna BelmontKlarion | Lunar | Iris | Circé
    MJ aussi malicieux qu'un chat pour vous plonger dans de belles féeries !
    Message privé
    Zahria AhlyshTeam mono-compte
    Toujours là pour vous faire rêver et vous shiper
    Message privé
    Les nouveautés deOctobre
    Poster une petite annonce Le Blizzard, Régiment de Forteressse est fait pour vous si voulez répondre à vos propres défis et servir le Royaume !L'Ordre des Célantia recherche encore deux joueurs pour incarner les archontes manquants : Sandro Deketzione et Oscar Gauss.L'Académie des Sciences recherche des érudits ou des individus assoiffés de connaissances.
    Evènement InRPLes rumeurs qui circulent et évènements...
    Devenir partenaire ?
    hall of fame
    ChronologieLes groupes de joueursLes dernières rumeurs
    Nos jours an 1002 saison fraiche
    Empyrée an 1002 saison douce
    Le désert volant an 1001 saison douce
    La cité enfouie an 999 saison fraîche
    La tour en ruines an 999 saison douce
    L'académie des sciencesL’Académie des Sciences est le fleuron de la recherche scientifique au sein du royaume. Entre ses murs, on trouve bon nombre d’érudits soucieux du progrès d’Aryon ainsi que de percer les secrets des arcanes du monde qui les entoure.
    L'Astre de l'AubeL’Astre de l’Aube est une organisation médicale qui prône la valeur de la vie et des sciences : ses membres d’élite ont affiné leurs compétences de soin jusqu’au perfectionnement.
    Le trone d'amphitriteLe trône d'Amphitrite regroupe des chasseurs de monstres afin d'éliminer les créatures qui peuplent le royaume et en récupérer certains composants pour les revendre à ses partenaires.
    L'Ordre des CélantiaDissimulés derrière la compagnie Althair, l'Ordre des Célantia regroupe tous les citoyens, aventuriers, gardes ou nobles à la recherche d'artefacts ou de reliques en lien avec le passé d'Aryon.
    Les belluairesLes Belluaires assurent la sécurité de la forêt du royaume. Réputés pour accueillir les « cas désespérés » de la Garde, mais aussi pour leur polyvalence et leur sympathie !
    Le blizzardLes gardes du Blizzard sont de valeureux guerriers. Postés au nord du pays. Pour eux, plutôt mourir que faillir. Voici leur force, voici leur courage
    Régiment Al RakijaGarde Sud. Multiples unités aux profils colorées, assure avec autonomie et indépendance la sécurité de cette région du Royaume. Atypiques, anti-conformistes, professionnels, à contre-pied de la classique image de la Garde.
    Les espionsRégiment de la garde dont les membres experts en infiltration et à l'identité secrète sont chargés de recueillir des informations sur tout le territoire afin d'assurer la sécurité de tous.
    On raconte qu’au terme du tournoi organisé par la maison Tanner, les leçons d’escrime connurent un soudain regain de popularité auprès de la gente féminine. La rumeur, récente et grandiose, voudrait que l’épée soit un excellent moyen de donner la chasse aux meilleurs partis du royaume. … Les filles de la cour feront longtemps des gorges chaudes en se rappelant de la souillon (anonyme) qui avait enlacé un conseiller royal (qu’on ne nommera pas).En savoir plus...
    A une journée de cheval de la Capitale, aux abords d'une petit village quelconque, un véritable massacre a eu lieu. Dans les décombres, on trouve pas moins d'une demi douzaine de corps, morts avant l'arrivée du feu. Que s'est-il passé exactement ? Qui a fait tout cela ? Personne n'en sait rien mais chose encore plus étrange : de longues heures après l'événement, un mist blanc à la crinière bleu y a été vu avant d'en repartir aussi vite. Autant dire que cet événement peu commun soulève bien des mystères...En savoir plus...
    Une maison supposément abandonnée a pris feu en pleine nuit, dans un village aux abords de la Capitale. Certains témoins racontent qu'un combat sanglant s'y est déroulé avant l'incendie. Plusieurs corps calcinés y ont été retrouvés.En savoir plus...
    La Couronne a annoncé la démission officielle d'Arban Höls au poste de Commandant du Royaume ! Si la fête et le discours donnés en l'honneur de son départ ont été dignes de ses nombreux services rendus à la Garde, la liste des invités s'est révélée étonnement courte et fermée. Il se raconte dans certains couloirs que la date de ce départ a été plusieurs fois avancée sous couvert du secret, et que cette démission ne serait pas aussi volontaire qu'elle le semblerait... On lui prête notamment des atomes crochus avec un écoterroriste tristement célèbre dans nos contrées. La Couronne a du moins assuré qu'Arban Höls pourrait désormais profiter pleinement de sa demeure fermière située au nord du Grand-Port, tel qu'il l'a toujours souhaité. Quelques Gardes seront également dépêchés sur place afin d'assurer sa sécurité. ... Ou serait-ce pour le surveiller ? Le poste de Commandant sera du moins provisoirement occupé par notre souverain, Grimvor Renmyrth, qui a réaffirmé sa volonté de protéger le peuple en ces temps incertains ! Il se murmure qu'une potentielle refonte de la Garde serait à prévoir, et qu'un successeur serait trouvé dans les prochains mois. A bon entendeur !En savoir plus...
    L’Astre de l’Aube au marché noir ? Ce matin, une rumeur des plus sombres se répandait dans les salons de la Capital. La célèbre Luz Weiss aurait été aperçue en train d’acheter des objets illégaux au marché noir ? Simple rumeur, tentative de décrédibilisation ou simple mensonge de couloir ? Impossible de le dire ! L’Astre de l’Aube dément officiellement que sa directrice puisse avoir de telles relations avec la pègre. Une mauvaise pub qui pourrait éclabousser l’organisation médicale si elle s’avérait vraie, mais pour l’instant ce ne sont que des rumeurs. Des rousses, il y en a beaucoup dans Aryon et ce ne sont pas toujours la célèbre Médecin à la chevelure flamboyante. Affaire à suivre.En savoir plus...
    Une flamboyante annonce est venue chambouler les bureaux de la Guilde des Aventuriers : un nouveau Saphir est né parmi l'élite de l'élite. Le désormais célèbre Jin Hidoru s'est ainsi fait connaitre au fil de plusieurs aventures. De la récolte d'herbe blanche, une enquête menée sur l'Île sombre au sujet de disparitions, la chasse d'une immense créature bloquant l'entrée du Grand Port ou même la révélation d'une affaire criminelle derrière un mystérieux pinplume dorée, Jin s'était également démarqué en revenant vivant des Ruines des corbeaux sur le Désert volant. Une étoile montante récompensée par l'insigne des Saphirs à suivre de près !En savoir plus...
    Une œuvre d'art s'arrache à prix d'or au profit d'un orphelinat ! La semaine dernière, la célèbre créatrice C. Cordoula, de la maison éponyme, a une fois de plus créé l'évènement en mettant aux enchères sa toute dernière pièce de collection : une paire de tongs de plage à l'effigie de la mascotte Wougy le woggo. De nombreuses personnalités s'étaient rassemblées en ce jour pour participer à la vente et l'engouement généré a dépassé toutes les attentes, surprenant même leurs organisateurs ! De nombreux noms ont tenté de faire inscrire leur patronyme dans l'histoire de cette transaction, dont une partie des bénéfices a été reversée à l’œuvre caritative l'Arche de l'Espoir et aurait été remportée par une des éminences de la Guilde après un incident impliquant une attaque de dinde.En savoir plus...
    Informations personnages
    Sujets des rumeurs généralesla capitalela gardele palais
    Les péripéties des défis de la saison chaudean 1000an 1001
    Connexion

    Récupérer mon mot de passe



    Le deal à ne pas rater :
    Réassort du coffret Pokémon 151 Électhor-ex : où l’acheter ?
    Voir le deal

    Une paire de manches dans l’as
    Le royaume d'Aryon  » Le royaume d'Aryon » La capitale » La place commerçante
    Aller à la page : 1, 2  Suivant
    Whiskeyjack CallahanLe glooby de toutes les femmes et la femme de tous les glooby
    Whiskeyjack Callahan
    Informations
    Une paire de manches dans l’as
    Mer 29 Sep 2021 - 14:58 #
    Pour une fois, ce n’est pas Whiskeyjack qui va vous raconter cette histoire. Pas son début, en tout cas. Moi, c’est Domovoï et si ce nom ne vous dit rien, c’est tout à faire normal. Je suis ce qui se rapproche le plus de l’homme de main de Jack, même s’il répondrait « Associé » du tac au tac. A ses yeux, nous sommes égaux. A mes yeux, je lui dois beaucoup de choses, mais il est si sympathique qu’il ne veut pas avoir tous les honneurs. On se connait depuis qu’on est des gamins. On a fait les quatre cents coups ensemble. On s’est un perdu de vue quand il est allé à la guilde. Moi, j’ai enchainé les petits boulots où il y avait besoin de bras sans avoir besoin de trop réfléchir. Tout le contraire de Jack. Peut-être pour ça qu’on s’entendait bien. Puis il est revenu vers moi parce qu’il avait besoin d’un gars de confiance pour gérer une affaire. Les petits potes. Un nom bien de chez lui. Les braves oreilles des tenanciers de bars et autres établissement du même acabit qui écoutent les moindres histoires que veulent bien leur raconter les clients qu’on capitalise tout ça pour servir les demandes et les questions du citoyen lambda. Gratos, hormis les dons qu’on ne refuse pas. J’ai accepté et je ne regrette pas. J’ai un bon boulot maintenant et j’ai l’impression de vraiment servir aux gens. On ne cherche pas à mettre notre nez dans des histoires puantes pour détruire des familles. Hein. Mais une rumeur sans importance chez l’un peut-être une information cruciale pour l’autre. C’est sur cette base que les petits potes fonctionnement bien. Et du coup, les gens donnent un peu, et ça fait beaucoup. Et avec ça, on s’agrandit. On met en place des moyens de communications entre nos établissements et moi-même qui centralise. On part à la province. On sécurise nos partenaires. Bref, on prend de l’ampleur. Tout revient à Jack, mais il préfère partager l’honneur avec moi.

    Brave gars, Jack.

    Dernièrement, il est parti sur l’ile volante là. Et il parait qu’il a participé à pacifier le machin, qu’il a trouvé des informations très importantes qui ont contribué à la sécurité du royaume. J’ai pas tout compris et je ne me suis pas trop intéressé aux détails. L’important est que cette ile volante n’est plus menaçantes et que nos gens sont revenus en bon état, Jack y compris. Il a eu besoin d’un peu de repos, c’est qu’il n’est pas habitué à bourlinguer dans le sable, mais il était bien accompagné, il parait. Je me suis demandé ce qui lui aurait remonté le moral après toutes ces épreuves. Evidemment, quelques coups avec une bière bien de chez nous, ça vous requinque le plus valeureux des bonshommes. Mais je voulais un truc un peu particulier. J’ai pensé à un cadeau. Quoi comme cadeau ? J’ai cherché. Quand on gère l’information des petits potes, on finit par entendre des idées intéressantes. L’une d’elle a fini par me titiller l’esprit. Un jeu de cartes. C’est un joueur, le Jackot. Pas qu’il a le temps de jouer souvent, il est vrai, mais il refuse jamais à battre le carton quand on lui propose. J’avais entendu qu’il avait perdu son jeu, y a pas longtemps, lors d’une soirée plutôt arrosée. Alors, l’idée de le remplacer, ça semblait intéressant. Mais pas n’importe quoi, hein. Il ne s’agissait pas de prendre un truc au vendeur du coin. Je voulais une pièce de collection. Un jeu avec autant de valeur que d’estime que j’ai pour lui. La rumeur que j’ai interceptée parlé d’un jeu de cartes rares où les cartes étaient superbement dessinées et qui était récemment en possession d’un gros joueur qui avait totalement vrillé dernièrement, s’attaquant physiquement à ceux qui le battaient. Un sacré mauvais perdant alors qu’avant, il était plutôt calme. Direction la cellule et son jeu de cartes s’est perdue. Sa femme a décidé de vendre tous ces trucs de joueurs, prétextant que c’est ce milieu qui lui a mis des mauvaises idées dans la tête. Elle n’a peut-être pas tort. Quoiqu’il en soit, je me suis dit que s’il était si beau, ça serait un cadeau de choix pour le patron.

    J’ai agi discrètement. On connait beaucoup de gens avec les petits potes et c’est souvent des gens qui ont langue bien pendu. J’aimerais pas voir arriver dans mon bureau que la moitié de la ville sait déjà que je prépare un cadeau pour Jack. Surtout qu’il serait lui aussi au courant et que l’effet de surprise serait pas mal gâché. D’où l’action discrète. Je suis passé par un intermédiaire de confiance pour prendre contact et faire acheter le jeu de cartes à la femme du joueur pour une petite somme de ma poche. Mon gars sûr l’a remis à un coursier pour me le remettre. Sauf que c’est là que ça a foiré. Il y a eu un carambolage de deux chariots sur le chemin et un mouvement de foule qui a fait que mon coursier a perdu le colis. Impossible de remettre la main dessus. Je peux vous dire que je lui ai passé un sacré savon, mais ça m’a pas rendu mon cadeau. J’aurais pu remuer la terre entière avec les petits potes, mais je voulais garder la surprise, encore. Du coup, j’ai fait appel à un détective privé. Une détective, en particulier, qu’une connaissance m’a recommandé une fois. A part ça, je ne la connais pas. Donc les petits potes ne devraient pas trop la connaitre non plus et ça restera discret. J’ai pris contact avec elle et je lui ai donné rendez-vous dans les bureaux. Là, je lui ai causé de la situation, de ce que je voulais qu’elle retrouve et de la discrétion dont elle allait devoir faire preuve. Elle m’avait l’air compétent et de confiance, mais parait que je sais mal juger les gens. On a parlé de sa rémunération, aussi, hein. Le travail n’est jamais gratos.

    Tout aurait pu se passer pour le mieux.
    Mais le destin s’en est mêlé.

    -Quoi de neuf, Domovoï ? Ah. Bonjour madame.
    -J…Jack. Qu’est ce que tu fous ici ?

    Il est arrivé comme s’il était chez lui. Et c’est le cas. Je reste un peu interdit alors qu’il me demande ce qui se passe ici. C’est qu’on est un peu à l’écart comme si je partageais un secret, ce qui est le cas, mais de tous ceux que je voulais pas croiser, il a fallu que ça soit lui.

    -J’ai… besoin de cette personne… pour retrouver quelque chose.
    -Ah ? Je peux aider alors. Je peux bien faire ça pour mon pote Dom’, non ?

    Impossible de lui faire changer d’avis sans paraitre suspect. J’échange un regard avec la jeune femme, la suppliant silencieusement de ne pas vendre la mèche et de tout faire pour garder ça le plus secret possible. Et de retrouver ce cadeau, aussi, parce que c’est le but premier.

    -Fait pas cette tête, Dom’. On va le retrouvé en moins de deux. On cherche quoi d’ailleurs ?
    Tetsuko AlweenDétective
    Tetsuko Alween
    Informations
    Re: Une paire de manches dans l’as
    Mer 6 Oct 2021 - 18:11 #

    @Tetsuko Alween & @Whiskeyjack Callahan | "[Métier] Une paire de manches dans l’as"

    Tetsuko était pas mal occupée avec la naissance de Firone, qui a maintenant deux mois. Elle commençait à s'habituer à sa petite compagnie et avait demandé quelques conseils à des éleveurs de la capitale. Il n'était pas vraiment difficile de la nourrir, ne se nourrissant que de ses propres plantes, qu'elle avait certes encore un peu de mal à faire pousser.

    La jeune détective pouvait parler par télépathie avec sa nouvelle amie, mais celle-ci était encore trop jeune pour avoir des conversations compréhensibles. Elle prenait le temps de lui apprendre des mots et de lui parler afin qu'elle s'habitue à sa présence.

    La jeune femme tenait Firone dans ses bras, enroulée dans un doux tissu vert qu'elle avait trouvé dans un marché. Elle se dirigeait vers son lieu de rendez-vous pour un tout nouveau client. Il n'y avait pas à dire, la jeune femme était débordée de travail depuis son arrivée à la capitale, non s'en lui déplaire; l'afflux de travail lui permettait de payer un adorable appartement et des repas biens meilleurs qu'avant. Elle commençait à s'habituer à cette vie mouvementée de la capitale et de tous les risques et périls qui allaient avec. Elle rêvait tout de même de la tranquillité de son village natale, les arbres et la nature abodante lui manquait.

    Tetsuko arriva dans le bureau, Firone dormant profondément dans ses bras. Elle salua son client, qui était un homme se nommant Domovoï. L'endroit était plutôt sympathique, la détective se sentit à l'aise et bien accueilli pour commencer ce nouveau travail. Avec un grand sourire elle écoutait l'homme parler de son affaire et elle notait avec précision les détails dans son carnet. Elle tenait un carnet par client afin de ne pas s'y perdre dans ses recherches et chaque détail pouvait avoir son importance dans l'enquête. La mission semblait intéressante:  retrouver un jeu de cartes perdues.

    - "Sauf que c’est là que ça a foiré. Il y a eu un carambolage de deux chariots sur le chemin et un mouvement de foule qui a fait que mon coursier a perdu le colis."

    - "Intéressant merci, je pense que ce sera le lieu de départ pour ma recherche, il me faudra l'adresse de ce chemin et si possible la date et l'heure. Est-ce qu'il serait aussi possible d'avoir des informations sur ce coursier ? "

    Tetsuko avait comme un doute et ne voulait rien laisser passer. Il était totalement possible que le coursier soit un voleur et que le carambolage ne soit qu'un prétexte. Elle voulait donc s'assurer de la personne mais aussi des faits. Elle nota avec attentions toutes les informations que lui donna Domovoï sur ces incidents. Son plan d'action commençait à naître, elle allait premièrement enquêter sur les lieux.

    - "Il faudra être discrète pour cette mission, j'aimerais que cela reste une surprise pour monsieur Jack "

    - "Je comprends tout à fait, la discrétion fait partie de mon métier. "

    L'homme lui parla ensuite de formalité telle que la rémunération, une belle somme pour un travail intéressant; la détective était motivée pour cette nouvelle mission et était prête à la commencer sans tarder.

    Un autre homme entra dans la salle et semblait habituer des lieux.

    - "Quoi de neuf, Domovoï ? Ah. Bonjour madame."

    - "Bonjour monsieur, je suis Tetsuko détect... "

    Tetsuko fut coupée par Domovoï et nut pas le temps de finir sa phrase, ce qui lui laissa une moue agacée sur le visage.

    - "J…Jack. Qu’est ce que tu fous ici ?"

    Tetsuko essaye de garder son calme, elle comprit alors la malpolitesse de son client et décida de ne pas en ajouter.

    - "J’ai… besoin de cette personne… pour retrouver quelque chose."

    - "Ah ? Je peux aider alors. Je peux bien faire ça pour mon pote Dom’, non ?"

    Tetsuko soupira intérieurement tout en pensant que c'était une bien drôle de situation. Pour la discrétion on pouvait déjà mettre un zéro. Elle laissa Domovoï ramer pour se sortir en vain de cette situation. Jack semblait être un homme têtu; mais le plus important était surement qu'il ne savait toujours pas que l'objet rechercher était son cadeau.

    - "Fait pas cette tête, Dom’. On va le retrouvé en moins de deux. On cherche quoi d’ailleurs ?"

    - "Un colis rouge au nom de Domovoï", répondit naturellement Tetsuko. "Et je sais déjà par où commencer, alors vas-tu me suivre ? Nous allons commencer par aller dans la rue de Pierrot Lefrabre, il y aurait eu un carambolage dans cette rue et la personne détenant ce paquet l'aurait perdu à ce moment-là. Il faudrait discuter avec les marchands du coin pour savoir si celui-ci a vraiment eu lieu et s'ils ont entendu ou vu ce colis; il paraît que cela est arrivé aux alentours de neuf heures du matin. Les rues devaient donc déjà être pleine de marchand. D'ailleurs connaissez-vous cette rue ? Les marchands présents ?"

    Tetsuko avait fait attention à ne pas parler du contenu du colis afin de garder la surprise à Jack.

    - "Il y a en effet une auberge que je connais plutôt bien dans cette rue. Tu sais Jack, y a ce bon vieux... ah j'ai oublié son nom ! "

    - "On peut surement commencer par aller le voir si c'est une de vos connaissances. C'est une rue animée ? "

    - "Oui il me semble qu'il y a pas mal de touristes qui passent par là, parce qu'elle n'est pas loin d'un grand marché."

    - "Bon, allons-y, monsieur Jack. "

    Tetsuko ne savait pas pourquoi, mais elle était de bonne humeur et trouvait ces hommes bien sympathiques. Elle avait envie de les aider dans cette histoire et elle était prête à faire de son mieux.

    Sous les indications de l'homme elle arriva dans la rue, firone dans ses bras regardant avec attention les passants,  face à la fameuse auberge.

    Whiskeyjack CallahanLe glooby de toutes les femmes et la femme de tous les glooby
    Whiskeyjack Callahan
    Informations
    Re: Une paire de manches dans l’as
    Ven 8 Oct 2021 - 15:46 #
    L’auberge des Lapins n’est pas un des endroits que je fréquente régulièrement. Faut dire que c’est un concept assez particulier. Vous buvez votre bière ou vous grignotez quelque chose à un moment de la journée et soudain, un lapin vous arrive sur les genoux. Vous pensez qu’il vient chercher des gratouilles derrière la tête, mais il s’interroge davantage de savoir si votre doigt est comestible. Et gare à votre réaction, si vous tentez de faire du mal à ce petit lapin que la plupart trouve mignon, vous avez toutes les chances de finir dans le petit carnet noir du propriétaire, Nickolodéon. La dernière fois, j’ai pris sur moi alors que son lapin blanc cherchait à me bouffer la godasse. Vous allez me dire, un lapin, c’est rien. Mais il y’en a plus d’une vingtaine ! Et puis pas tous bien élevé. Faut surveiller le sol pour ne pas marcher dans une crotte. Voire même les assises de chaises quand ils viennent d’y faire un petit roupillon. Certains aiment. Moi, je suis moins fan. Alors, j’évite. Je sais que Domovoï, depuis qu’on a inclus des écureuils dans le système de communication des petits potes, il est devenu totalement gaga des animaux choupis. Ça se comprend, c’est un gros dur capable de faire faire un tour de 360° à votre tête avec une baffe bien ajusté, mais au fond, c’est une guimauve en quête d’un peu de douceur. Ou d’une femme. Et c’est à ce moment-là que je lance un regard de côté vers ma voisine.

    On ne la fait pas à Whiskeyjack Callahan. J’ai bien remarqué qu’il était indisposé quand je suis arrivé. Pas méchant, je viens aider quand je peux donner un coup de main. Normal. Alors il ne peut pas refuser, mais ça se voyait qu’il me cachait quelque chose. J’ai le flair pour ça. Et les petits coups d’œil qu’il envoyait à la jeune femme m’ont clairement mis la puce à l’oreille. Est-ce ce bon vieux Domovoï n’aurait pas jeté son dévolue sur ce jolie brin de fille ? Un véritable rayon de soleil, si vous voulez mon avis. L’hypothèse est crédible et je me la suis rapidement mise en tête. Sur la route, on a discuté. Pas du problème en cours, j’imagine bien que c’est qu’un prétexte. Pour commencer doucement, je lui ai posé des questions sur son Eriophai parce que oui, je connais cette créature. N’allait pas dire que je suis un ignare, j’ai beaucoup appris ces dernières années. J’en sais peu, mais il est connu que c’est assez rare. Elle est restée assez vague sur la manière dont elle est venue à posséder ce genre de créature, mais je vous l’ai dit, Whiskeyjack Callahan est fin limier avec un instinct d’enfer. Toute porte à comprendre qu’il s’agit d’un cadeau. De quelqu’un qui l’apprécie. Et je suis absolument certain que Domovoï m’a parlé d’Eriophai il y a quelques semaines. Serait-ce une coïncidence ? J’en doute. Je l’ai ensuite un peu asticoté sur ce que l’on cherche et pourquoi cette mission lui revient alors que je ne la connais même pas et qu’on connait des gens qui font ça très bien. Le tout avec un petit sourire en coin de celui qui sait plus qu’il ne veut en dire. Là aussi, elle a éludé un peu la question me dissimulant visiblement une information cruciale. Information que j’ai devinée, malheureusement. J’ai fini par ne pas trop pousser. Ce serait bête de l’indisposer que ça pose des problèmes dans leur relation. J’suis comme ça, je pense aux potos d’abord, même quand ils me font des cachotteries et veulent me tenir dans l’ignorance.

    Bref, l’auberge des Lapins. Un lieu plutôt fréquenté, mais avec assez peu d’habitués, en réalité. Beaucoup de gens d’une fois qui viennent expérimenter le concept quand les connaisseurs viennent rarement comme si la présence de ces petites boules de poils sert de thérapie du bonheur bienvenue au milieu de quelques semaines de boulot intensif. Comme elle a compris qu’on était pote, Tetsuko me laisse voir avec Nickolodéon tandis qu’elle compte interroger les commerçants tout proche. C’est une connaissance de Domovoï, hein, et ce n’est pas parce que je connais Domovoï que je connais ces connaissances. La preuve avec Tetsuko, hein. Il y a un peu de monde quand je rentre. Juste ce qu’il faut pour s’occuper de la vingtaine de petits monstres. C’est le chassé-croisé entre les gens du marché du matin et ceux de l’aprèm. Prenant une collation d’avant ou d’après chinage. Je trouve Nick derrière son comptoir, servant des plats commencés en grandes parties de graines, de légumes et de fruits. Parait que c’est bon pour la ligne, qu’il dit. Moi, je pense surtout que c’est le régime alimentaire des lapins et qu’il profite de l’occasion pour leur filer à bouffer car les petits monstres à l’habitude de s’approcher des assiettes pour s’en chopper une part sous le regard attendri des clients. Très malin. Il développerait son activité dans le monde entier, il serait l’incarnation de l’escroquerie, à coup sûr.

    -Salut Nick.
    -Ah ! Jack ! Tu me proposes enfin de rejoindre les petits potes ?

    Effectivement, il ne fait pas partie du réseau. La principale raison et que les lapins, très territoriaux au sein de l’auberge, refuseraient l’approche des écureuils de l’organisation pour la transmission de messages. Je crains même qu’on ait des pertes. Alors, je préfère pas prendre de risques.

    -Non, désolé Nick. Pour cette fois, je viens pour autre chose. Une information.
    -Tu viens voir si mes informations sont de qualités avant de me recruter ? Ça me parait logique.
    -Si… si tu veux.

    Je lui présente la situation. Le carambolage, ça a dû faire parler, même si y a des accrochages réguliers. Effectivement, il en a attendu causer, principalement parce que ça a fini en bagarre générale et que la garde a dû intervenir. Et aussi parce que l’un de ces protégés s’est fait la malle quand une plusieurs personnes sont entrés dans son établissement pour éviter le bordel ambiant. Un mouvement de foule qui aurait fait peur à la créature. Ou pire encore, mais il ne veut pas y penser.

    -L’imaginer seul dans le dehors… ça me rend maussade. Heureusement que le travail occupe l’esprit. Et que tout le monde est prévenue s’il le voit.

    Je connais bien ça. Travailler pour ne pas penser. Je partage sa peine pour le coup. Ils me filent quelques informations sur les responsables du foutoir. Peut-être qu’ils en sauront davantage, ainsi que la localisation du poste de la garde qui a géré l’affaire. C’est à la fin de ma conversation que Tetsuko finit par rentrer dans l’établissement pour partager les informations qu’elle a glanée, sa petite créature dans le creux de son bras, tournant sa tête dans toutes les directions, curieuse. C’est qu’il y a de quoi être curieux quand on n’a jamais vu de lapin. Sauf que bien sûr, la curiosité n’est pas réciproque. Je vous l’ai dit, que les lapins du coin sont territoriaux. Et à peine le temps que Tetsuko est entré dans l’auberge, pas moins d’une demi-douzaine de spécimens, surement les alphas de la meute, se sont mis à fixer son Eriophai avec l’air de dire que c’est une agression impardonnable. Je m’en rends compte que trop tard. Faut dire que la jeune femme est animée d’un entrain et d’une joie de vie telle qu’il est difficile de l’ignorer. La tension est palpable. Et je suis bien obligé de la couper au milieu de ses mots.

    -Tetsuko. Je crois qu’il va falloir quitter les lieux. J’ai bien peur que sa vie soit en danger ici.

    Vous ai-je déjà parlé des lapins bondisseurs, toutes dents dehors ? Je suis sûr que Tetsuko saura mieux vous en parler que moi.
    Tetsuko AlweenDétective
    Tetsuko Alween
    Informations
    Re: Une paire de manches dans l’as
    Dim 17 Oct 2021 - 17:48 #
    @Tetsuko Alween & @Whiskeyjack Callahan | "[Métier] Une paire de manches dans l’as"

    Jack semblait bien intéressé par la vie de la jeune femme et celle-ci ne comprenait pas que celui-ci avait des suspicions sur une quelconque relation avec Domovoï. Ce qu'il ne savait pas c'est que la jeune détective n'était pas du genre à avoir des relations, elle ne connaissait pas l'amour, enfin elle ne le comprenait pas. Elle était tombée sous le charme d'une douce femme aux cheveux bleus et n'avait pas réussi à comprendre les sentiments qu'elle avait éprouvés. Dans sa plus grande des naïvetés, elle ne comprenait pas quel vers Jack essayait de lui sortir du nez.

    Elle essayait avec beaucoup de mal à répondre à ses questions sur sa mission, elle ne voulait pas trop en dire pour ne pas décevoir son client, mais elle ne pouvait pas non plus ne rien dire sans que cela ne paraisse suspect. Ce n'était vraiment pas une situation facile à gérer pour la jeune femme. Elle trouvait cependant étrange de se sentir aussi à l'aise face à Jack, qu'elle ne connaissait même pas. Habituellement, ce type de corpulence et d'homme lui provoquerait même du stress et de l'insécurité, ce qu'elle ne ressentait aucunement en sa présence. Jack arrêta enfin sa grande curiosité et laissa Tetsuko reprendre son souffle.

    - "Je te laisse discuter avec la personne de l'auberge, je vais poser des questions aux marchands alentour. "

    Suite à plusieurs discussions elle put en conclure qu'il y a bien eu un carambolage dans cette rue et qu'elle a provoqué un sacré foutoir. Le livreur n'avait donc pas menti sur ce point mais elle ne pouvait le laisser comme innocent. La jeune femme cherchera plus tard si elle pouvait contacter le fameux livreur pour en savoir plus sur cette histoire.

    Elle apprit aussi la présence de gardes sur place, ils pourraient être de bons témoins à interroger, mais comment savoir lesquels étaient présents était une autre affaire; de plus Tetsuko n'avait spécialement envie de remettre les pieds dans la caserne. Elle préférerait oublier ses mauvais souvenirs passés en prison.

    Il lui manquait donc certaines informations sur qui contacter pour en savoir un peu plus, elle espérait que Jack ait ces informations.

    Elle pensa aussi qu'il serait intéressant de faire un tour des plantes environnantes pour leur demander si elles n'ont pas vu le fameux paquet et ce qui aurait pu se passer. Les plantes étaient comme des yeux couvrants toute la ville. Elle fit donc un tour de la rue et discuta avec quelques plantes. Elle finit par tomber sur une boutique de fleurs, celle-ci se trouvait par chance à l'endroit du drame.

    - "Bonjour, vous désirez une plante en particulier ?" Demanda la commerçante, une jeune petite femme blonde.

    - "Bonjour, merci, je regarde juste. "

    - "N'hésitez pas si besoin."

    Beaucoup de fleurs étaient déjà coupées et donc mortes, ce qui lâcha un soupir triste à la jeune détective qui se sentait impuissante face à ce massacre. Les humains se permettaient de mettre fin à ses vies dans le but de décorer pour quelques jours leur maison, cela rendait furieuse la jeune femme. Mais elle se voyait mal hurler sur les toits d'arrêter se massacre, elle passerait juste pour une folle et finirait par refaire un tour en prison. Elle se contentait donc de garder le silence.

    Elle trouva une plante en pot avec qui elle entra en contact quelques minutes. Un temps suffisant pour apprendre qu'il y a bien un paquet qui est tombé au sol, enfin même plusieurs, impossible de savoir lequel était celui recherché. Elle apprit que certaine personne en avait profité pour voler les sachets tomber et partir avec. Il avait donc bien été volé.

    Elle décida de retourner voir Jack dans l'auberge pour récupérer les informations qu'il aurait eu de son côté et les mettre ensemble pour décider de la suite.

    La jeune femme fit quelques pas dans l'auberge avant de se rendre compte de son erreur; il y avait des lapins partout dans la pièce et elle tenait son animal dans les mains, composé principalement de feuilles; de quoi donner envie de le dévorer à ses petits goinfres mignons sur pates. Elle était rentrée avec la joie et la bonne humeur d'avoir trouvé tout un tas d'informations et elle était impatiente d'en discuter avec Jack. C'est alors qu'il lui fit remarquer l'animosité des lapins envers Firone.

    Les lapins commencèrent à bondir, toutes dents dehors, sur Tetsuko, qui manqua d'être renversé. Elle laissa un cri s'échapper avant de courir dehors sous le regard surpris des clients de l'auberge. Seulement, un homme rentra au même instant qu'elle ouvrit la porte et elle rentra dans celui-ci, puis tomba, Firone toujours dans ses bras. Pris de panique, celle-ci fila entre les jambes de l'homme et se retrouva dehors.

    Heureusement, Firone n'avait que quelques mois et courir n'était pas son fort; Elle fit quelques zigzags avant d'être récupéré par Tetsuko qui lui demandait par télépathie de se calmer et de s'arrêter.

    Il n'était pas question pour la jeune femme de rentrer de nouveau dans l'auberge. Elle s'excusa de longues minutes à l'homme qu'elle avait bousculé, expliquant alors la situation. Celui-ci ne chercha pas plus d'embrouilles et rentra dans l'auberge d'un signe de la main.  

    Quelques minutes suivantes, elle fut rejointe par Jack et elle était heureuse de le retrouver;

    - "Plus de peur que de mal, hein. Pourtant, c'est mignon des lapins, mais je ferais mieux de faire attention. Firone ne sait pas encore se défendre seule... Bon sinon, j'ai récolté pas mal d'informations. "

    Elle expliqua alors toutes ses découvertes avant de laisser Jack prendre la parole. Elle lui fit savoir que pour elle la meilleure solution était de retrouver les contacts qu'il avait réussis à avoir.

    Whiskeyjack CallahanLe glooby de toutes les femmes et la femme de tous les glooby
    Whiskeyjack Callahan
    Informations
    Re: Une paire de manches dans l’as
    Jeu 28 Oct 2021 - 11:22 #
    -Ah, je dis pas le contraire. C’est qu’il est pas mal non plus ce petit Eriophai. Ça serait une tristesse qu’il se fasse maltraiter. J’aimerais pas être à la place de ces lapins si ça arrivait.

    Et je souris en pensant à Domovoï, apprenant que son cadeau ; parce que c’est forcément son cadeau ; s’est fait agressé comme un gamin au fond d’une ruelle par le gang local. C’est mignon les lapins et Dom’ aime les trucs mignons, mais il n’aime pas qu’on touche à ses protégés. Mes avis qu’on les aurait retrouvés en boule, tremblant de terreur une fois que mon camarade en aurait fini avec eux. De quoi leur apprendre à laisser les autres tranquilles, parce que la violence ne résout rien. En tout cas, on espère que le petit Firone s’en tirera pas trop de séquelle, se roulant contre sa maitresse, encore tremblant de ces péripéties et de son coup de peur à fuir dans le grand inconnu, c’est-à-dire, tout l’espace à plus d’un mètre de Tetsuko, et je peux vous dire qu’il est plutôt vaste. Je peux vous dire quand cette instant, j’suis sûr que mon vieux copain aimerait bien être à la place de ce familier à se faire réconforter. Sans ma présence évidemment, puisque je lui retournerais un sourire goguenard qui aurait le don de le rendre boudeur.

    L’aparté animé passé, on met en commun nos informations. D’abord Tetsuko qui, étonnement, reste assez évasif sur l’origine de ses sources. Je sens qu’il y a anguille sous roche, alors je l’incite à parler davantage et je finis par obtenir le fin mot de l’histoire. Elle m’avoue à demi-mot qu’elle est capable de parler aux plantes, mais que le passage au fleuriste qui joue du sécateur sans entendre les cris de souffrance du monde animal n’incite pas à la passivité. D’abord, j’ai une pensé intéresser. Son pouvoir correspond parfaitement à ce que j’imagine de cette hypothétique relation avec Domovoï. Une jeune demoiselle douce et fragile, amie des plantes qui très certainement, si on lui en laisse l’occasion, s’épanouiraient dans un jardin à le rendre le plus merveilleux du monde pour la joie de sa cellule familiale traditionnelle, offrant un havre de paix pour son homme, surtout s’il s’appelle Domovoï. Une belle plante, assurément, si on peut me permettre le jeu de mot. Puis, je sors ma plume de mon sac.

    -Moi, je peux faire parler les objets. Ce n’est pas mon pouvoir, c’est grâce à cette plume. Mon pouvoir, c’est de me transformer en glooby. Les objets aussi ont beaucoup de choses à dire et pas souvent des belles vies. C’est avec ce genre de choses que l’on apprend à être plus respectueux du monde qui nous entoure. Ce que l’on n’entend pas ne crie pas pour autant. C’est pareil pour les animaux, et même des humains. Il ne faut pas se sentir différent. Je pense plutôt qu’il faut voir ça comme une bénédiction. D’être éveiller par rapport aux autres qui n’ont pas cette chance de comprendre un peu de ce qui est différent.

    Des belles paroles, mais ça retranscrit pas mal mon idée, quand même. Tetsuko a peut-être des traumatismes et a subi des épreuves douloureuses par le passé à cause de ce pouvoir. Peut-être même qu’en parler, ce n’est pas facile, mais vous savez ? Je suis quelqu’un de plutôt sympathique. J’inspire la confiance et les gens s’ouvrent plus souvent avec moi. L’important, c’est que le pouvoir ne vous renferme pas sur vous-même. Même si la fugace vision d’un Domovoï protégeant et faisant lentement éclore la fragile fleur Tetsuko a le don de me tirer un souffle de rire. Mais je m’égare et on va croire que je fais une fixette alors qu’on a du travail. Et plus le temps avance, plus les chances de retrouvé ce qui a été perdu s’amenuisent.

    -S’il y a eu plusieurs vols, d’autres personnes sont impactés et ils ont dû aller voir la garde. C’est ce que n’importe quel citoyen honnête ferait.

    Et je sais justement ou trouver le poste de la garde. L’idée n’a pas l’air d’enthousiasmer Tetsuko, mais elle n’en dit pas plus. Est-ce que sous ces airs de gentille demoiselle qui ne ferait pas de mal à une mouche se cache une personne au casier judiciaire fourni ? Est-ce que, peut-être, il s’agit d’une de ces croqueuses d’hommes qui font tourner les têtes jusqu’à ce que leur cible leur paie tout ce qu’elles veulent jusqu’à la banqueroute ? Pour sûr que ça m’interpelle. Alors j’insiste un peu et on finit par y aller, alors que j’observe ces réactions du coin de l’œil pour étayer ou non cette nouvelle hypothèse, le tout en essayant de ne pas se faire chopper pour ne pas éveiller sa vigilance. Ça serait une sacrée déveine si ma soudaine théorie devenait vrai. Pauvre Dom’.

    Ça nous prend quelques minutes pour y parvenir, temps qui ne me permet pas de me faire une idée précise. Son masque ne se fend pas et elle ne cherche pas à dévier de notre trajectoire pour trouver le moyen de fuir son destin. Vous imaginez, on arrive, on lui met les menottes pour une liste de crime abominable ? Comme je vais dire ça à Domovoï. Il va me casser la figure. De chagrin. Surement. Comme il pourrait en existait des milliers dans la capitale, le poste de garde n’est pas bien grand et il a l’avantage de se trouver à proximité, ce qui est plutôt commode pour les histoires que l’on raconte. Il n’y a pas foule, la plupart des gens qui sont rattachés doivent être en patrouille. Comme dans n’importe quelle organisation où l’information est la clé de la réussite, on trouve un fonctionnaire derrière son bureau, bien plus occupé à compiler des rapports qu’à battre le pavé. En bref, un brave homme de l’ombre qui sauve la nation bien plus que ceux à l’extérieur, notamment parce qu’ils passent souvent faire des pauses dans des établissements divers et variés. On fait les rapides présentations tandis que Tetsuko vaque plus loin comme si la présence du garde l’indisposait.

    -Des vols ? Oui, on a plusieurs indications en ce sens. Il y a un peu de tout. Des colis de nourriture. Des bricoles. D’après ce qu’on pense, c’est pas quelque chose qui a été organisé. Il s’est passé un incident et des gars ont profité de l’aubaine. On a depuis pas mal de temps des rapports concernant des chapardages fréquents dans le secteur, mais les larcins sont faibles. Rien en comparaison de ce que peut produire des vrais gangs de criminels.
    -Merci mon ami. Et… dites-moi… est-ce que vous auriez quelque chose sur la jeune femme derrière moi ? Son comportement est … suspect, je dirais.
    -Ah ?

    Il regarde par-dessus mon épaule.

    -Je vais voir si j’ai quelque chose sur le sujet. Je reviens.

    En attendant, je me retourne, accoudé à son bureau. Je croise le regard de la jeune femme qui m’interroge d’un hochement de tête. Je souris et fait un signe de main en retour comme pour dire que ça ne sera pas long et pour ne pas attirer son attention. Pour un peu, on va croire que j’enquête plus sur elle que sur cette affaire.
    Tetsuko AlweenDétective
    Tetsuko Alween
    Informations
    Re: Une paire de manches dans l’as
    Sam 4 Déc 2021 - 15:27 #
    @Tetsuko Alween & @Whiskeyjack Callahan | "[Métier] Une paire de manches dans l’as"

    Tetsuko était surprise des paroles de Jack. Il pouvait lui aussi parler avec des êtres silencieux pour le reste de la population, alors il pouvait visiblement comprendre sa peine. Elle était touchée par ses paroles et troublée. "Il ne faut pas se sentir différent. Je pense plutôt qu’il faut voir ça comme une bénédiction. D’être éveiller par rapport aux autres qui n’ont pas cette chance de comprendre un peu de ce qui est différent." Il a surement raison pensa  la jeune détective. Elle prit note de ses bons conseils pour y méditer plus tard.

    - "S’il y a eu plusieurs vols, d’autres personnes sont impactées et ils ont dû aller voir la garde. C’est ce que n’importe quel citoyen honnête ferait."

    - "Oui, en effet... "

    Tetsuko n'était vraiment pas enthousiaste à retrouver l'ambiance d'une caserne. Mais elle était au pied du mur, elle ne pouvait pas passer à côté de cette solution. Surtout que Jack insiste pas mal et elle ne voulait pas se retrouver à expliquer cette longue histoire peu agréable et remontant en elle des traumatismes. Elle eut un frisson froid dans le dos lorsque les images de Vivianne la plaquant couteau sous sa gorge lui refirent surface.

    Arrivé dans la caserne, Tetsuko laissa Jack se charger des discussions, les souvenirs de son passage en prison remontaient et la hantaient. Elle n'avait qu'une envie s'était de sortir de ce lieu anxiogène. Elle essaya tout de même d'écouter la discussion avec le garde et entendit quelques brides de mots, "vols", "incident", "aubaine", "rapport", "chapardages", "faibles", "gangs de criminels", "femme", "suspect", "sujet". Une femme serait donc suspectée ? L'enquête avance alors pensa Tetsuko, jetant un regard interrogateur à Jack. La garde semblait être partie chercher des informations concernant cette femme. Jack semblait savoir ce qu'il faisait, elle décida alors de se poser plus loin avec son compagnon dans les bras. Elle le caressa en attentant que Jack finisse sa discussion avec le garde qui semblait revenir avec un dossier. Elle n'entendit pas la discussion de sa place.

    - "Alors, il semble que c'est Tetsuko Alween c'est bien cela ? Elle a été prise dans une affaire de détournement de fond public. Mais elle semble avoir été innocenté de cette affaire. Nous avons peu d'informations sur ce cas et le reste semble confidentiel."

    Whiskeyjack CallahanLe glooby de toutes les femmes et la femme de tous les glooby
    Whiskeyjack Callahan
    Informations
    Re: Une paire de manches dans l’as
    Ven 10 Déc 2021 - 15:17 #
    Détournement de fond public ? Je jette un regard à la principale intéressée qui s’est éloigné. On aurait pu croire qu’elle s’apprêtait à fuir, mais si ce que dit ce garde est vrai, elle a été innocentée. Pourquoi chercher à fuir dans ce cas ? Le reste est confidentiel. Méfiance. Quand on cherche à dissimuler des informations, peut-être qu’il se cache des choses bien pires encore. Rien ne dit que cette affaire a été réglée le plus honnêtement du monde. Je regarde un peu Tetsuko du coin de l’œil, m’imaginant soudainement que sous ses airs de jeune femme innocente et candide se cache un esprit retors au centre d’une toile de relation qu’elle tient sa coupe pour parvenir à ses fins, brouillant les pistes qui mènent à elle, pour mieux gagner en pouvoir et en richesse. Est-ce que cette histoire tiendrait la route ? Je ne sais pas. Je suis plein de doutes. Mais toutefois, une chose est sure : il n’y a pas de fumée sans feu et les histoires entourant cette jeune femme projettent tant de questions qu’il serait malavisé de ne pas les prendre au sérieux. Méfiance. Mais on a toujours quelque chose à trouver. Je finis par retourner auprès d’elle alors qu’elle fait quelques jeux avec son animal pour tromper l’ennui. Elle lève un regard innocent où l’on pourrait percevoir à travers l’esprit manipulateur que mon œil d’enquêteur commence à discerner entre les différentes couches de son armure. Je dissimule bien mes conclusions, hein. Il s’agit de rester discret.

    -Il y a eu d’autres vols, mais rien qui semble très organisé. Je ne pense pas que le colis de Domovoï a été récupéré par un truc mafieux.

    Mais plutôt des gens sans grandes activités qui devaient trainer dans les parages et qui ont profité de l’accident pour récupérer ce qu’il pouvait récupérer sans avoir cherché à viser l’objet en particulier. Un fâcheux concours de circonstances. Comment le retrouver maintenant ? Plusieurs possibilités, mais parmi celles-ci, je préconise de rechercher du côté des préteurs sur gages ou des petits revendeurs de bazar. Tout ce que ces petites mains récupèrent ne leur sert pas forcément, autant le revendre à un bon prix à des gens qui ne regardent pas trop d’où ça provient parce que dans ce genre d’activité, c’est difficile d’être totalement dans le cadre de la loi et des bonnes règles sociétales. Avec ces gens-là, on pourra accéder à des informations quant à leurs revendeurs les plus réguliers, même s’il va falloir faire preuve d’un peu de diplomatie pour récupérer ce genre d’informations. Au pire, je peux voir avec les petits potes s’ils ont quelque chose sur eux, mais je préfère éviter de rapprocher Tetsuko de ce réseau.

    Car maintenant que la suspicion rampe dans tous les coins, quels seraient les raisons de se rapprocher autant de Domovoï, à part de chercher à parasiter notre bienveillant réseau d’information ? Ça ne serait que logique. Des gens nous envient. Alors, pendant qu’on marche en direction d’une rue annexe connu pour ces petites boutiques et ces revendeurs qui ne sont pas très loin de là où on était signalé les différents larcins par la garde, je me rapproche de la jeune femme pour lui poser des questions sur le ton de la conversation. De celui qui a l’air d’en savoir un peu trop, mais qui ne veut pas le dire, en jouant le jeu qu’elle fait tout cela pour le cœur de Domovoï et pas du tout pour mettre la main sur mon réseau.

    -Et sinon, vous vous êtes connus comment avec Domovoï ? Il semble vous vouer une grande importance. Vous n’êtes… qu’amis ?

    Est-ce que je pourrais faire le mec jaloux pour tenter de la déstabiliser ? Je tente le coup.

    -Qu’est ce qu’il faut faire pour attirer votre attention ?

    D’un ton tout à fait innocent dont personne n’est dupe. C’est un piège. Si elle se montre entreprenante, c’est que sa relation avec Domovoï n’est que du flan et que ces véritables intentions sont malhonnêtes. Malin, le Jack. J’aurais pu faire un brillant Commandant de la garde, mais on ne peut pas être plusieurs fois un personnage important. Alors, je préfère rester dans la guilde. Qui a bien besoin de gens comme moi pour la protéger des êtres maléfiques qui trainent à nos portes.
    Tetsuko AlweenDétective
    Tetsuko Alween
    Informations
    Re: Une paire de manches dans l’as
    Mer 15 Déc 2021 - 22:17 #
    @Tetsuko Alween & @Whiskeyjack Callahan | "[Métier] Une paire de manches dans l’as"

    Jack revint enfin vers Tetsuko qui espérait que celui-ci avait trouvé une bonne piste, c'était certes elle la détective et non Jack, mais la situation était bien trop complexe à gérer.

    - "Il y a eu d’autres vols, mais rien qui semble très organisé. Je ne pense pas que le colis de Domovoï a été récupéré par un truc mafieux."

    - "Ah j'ai cru entendre que vous parliez d'une femme, j'ai cru que vous aviez une piste.... dommage." Soupira Tetsuko

    Jack préconisa de rechercher du côté des prêteurs sur gages ou des petits revendeurs de bazar, Tetsuko était en accord avec ses paroles et accepta de s'y rendre.

    Sur la route Jack semblait  poser des questions étonnantes pour la jeune femme, elle ne comprenait pas vraiment où celui-ci voulait en venir; mais elle répondit de façon honnête, sans gâcher le cadeau que son client préparait.

    - "Et sinon, vous vous êtes connus comment avec Domovoï ? Il semble vous vouer une grande importance. Vous n’êtes… qu’amis ?"

    - "Nous ne sommes pas amis, je ne suis qu'une simple détective et Domovoï mon client. Je ne comprends pas.. en quoi pensez-vous qu'il me voue une grande importance ? "

    C'est alors qu'il continua à déstabiliser Tetsuko de questions personnelles, mais la détective est une très mauvaise détectrice de drague, il pourrait y avoir une grosse flèche rouge écrite sur la personne disant "elle te drague" qu'elle ne comprendrait pas que cela puisse être possible.

    - "Qu’est ce qu’il faut faire pour attirer votre attention ?"

    - "Être une personne honnête... j'ai eu affaire cette dernière lune à une personne peu honnête, je n'aime vraiment pas ce genre de comportement... Nous arrivons dans la rue il me semble, par où commencer ? Devrions-nous faire un tour des commerces voir si le colis y a été trouvé ou en vente..."

    Jack ne savait pas ce qu'il se trouvait dans le colis et Tetsuko avait bien du mal à ne pas en parler, bien entendu, si l'objet devait être mis en vente, il ne serait plus dans le colis... donc comment faire si jamais la détective le voit. Elle n'avait pour le moment aucun plan en tête et avait conscience qu'elle devrait improviser sur ce point... elle aurait espéré retrouver l'objet encore dans son colis, mais les chance étaient de plus en plus minimes sur ce point.

    Whiskeyjack CallahanLe glooby de toutes les femmes et la femme de tous les glooby
    Whiskeyjack Callahan
    Informations
    Re: Une paire de manches dans l’as
    Mer 22 Déc 2021 - 15:28 #
    Je m’interroge sur ses réponses alors qu’on cherche à dégotter un établissement dans une rue peu passante mais au demeurant agréable, les petites rues ont tout de même du charme. Je vous ai déjà dit que tout ce qui était est mignon ? C’est que ma maman me disait. Et tout ce qui est grand est con. Ça aussi et elle n’a pas tort. Bref, la réponse logique, ça aurait été de confirmer qu’ils sont amis. C’est neutre, ami. Ça n’implique rien. Là, c’est bien pire, elle veut ne pas reconnaitre de lien entre eux. Détective ? En quoi Domovoï aurait besoin d’une détective ? On gère un réseau d’informations. Savoir, c’est le boulot. S’il y a besoin de gens externe aux petits potes pour récupérer des informations précises, j’aurais été mis au courant. Je pense qu’elle a essayé de noyer le poisson et en se rattrapant aux branches de ce qu’on fait actuellement, elle a dit détective. Ça tombe sous le sens. Et que Domovoï serait son client ? Ça pourrait faire partie de son histoire de détective, mais je doute qu’elle ait eu autant de sang-froid. Ou c’est vraiment quelqu’un de très manipulateur. C’est peut-être un lapsus. Domovoï est vraiment son client. Pour quoi ? J’ai bien une réponse au regard du joli minois qui me fait face, mais je préfère ne pas vous le dire quoique vous aurez compris à quoi je pense. Une profession qui peut parfaitement aller avec les hypothèses quant à ses activités malhonnêtes. Charmer pour mieux extorquer et ce pauvre Domovoï qui mélange tout. Ça paraitrait cohérent.

    C’est un peu drôle qu’elle parle d’honnêteté. Quelle répartie. Comme si elle sous-entendait que je manquais d’honnêteté à chercher les secrets qu’elle dissimule. Cette personne malhonnête, c’est peut-être moi, c’est ça ? Cette dernière lune, c’est aujourd’hui aussi, peut-être. Elle a un esprit acéré assurément et elle est sur ses gardes tout en dégageant une certaine innocence, comme une fleur ouverte au monde qui ne demande qu’à s’épanouir, loin des pensées obscures et des intentions criminelles. Il me faut être vraiment prudent. Car si maintenant, je suis parfaitement convaincu qu’elle dissimule quelque chose de mauvais, il me faut la prendre la main dans le sac. La mettre en défaut pour permettre à Domovoï d’ouvrir les yeux sur la véritable personnalité de cette Tetsuko, belle comme une rose mais à qui on se pique le doigt si on ne fait pas gaffe.

    On finit par trouver une boutique et on commence à cuisiner le propriétaire un petit peu. Je ne le connais pas, mais il me connait. C’est que mon nom doit un peu circuler par ci par là. Et les petits potes. Les préteurs sur gage, ça voit du monde qui a souvent des problèmes. Ça sait des choses. Mais ils préfèrent pas trop en parler. Ils vivent dans un univers où les soucis d’argents sont fréquents, il s’agit pas de brusquer les sensibilités en refourguant des informations à des tiers sans le consentement des premiers un peu trop porté sur la vengeance violente. Du coup, il veut pas trop causer alors que Tetsuko, après avoir fait un tour dans la boutique, m’identifie certains objets qui paraissent un peu trop magiques ou un peu trop sorti de la voiture d’un riche bourgeois pour être juste des possessions de gens du coin. Ce n’est pas un coin peu fréquentable, mais ce n’est pas non plus les beaux quartiers. Si ça veut revendre des jolis trucs, ça le fiat dans des boutiques qui acceptent une clientèle capable de se l’offrir. Alors, ça fait tiquer. On pose quelques questions et on sent bien qu’on gêne avec nos questions, mais j’ai ce bagou naturel pour parler et poser des questions, voyez ?

    -Vraiment, s’il vous plait. Laissez-moi.

    C’est là que je comprends qu’il doit pas être seul. Ça serait une sacrée coïncidence, il est vrai. Mais de toute façon, Lucy aurait fini par nous mettre sur la route de ceux que l’on veut chercher, hein, sinon, il n’y aurait pas d’histoires. Discrètement, j’en fais part à ma collègue en lui chuchotant l’information dans l’oreille.

    -Ceux qu’on cherche sont peut-être dans son arrière-boutique. Fais le tour.

    Prétextant un truc de femme, Elle sort. Moi, j’occupe le gars tout en comptant cent vingt fois dans ma tête, pour laisser le temps à Tetsuko de faire le tour avant de chuchoter à mon tour au bonhomme.

    -Il y a quelqu’un derrière cette porte, n’est-ce pas ?

    Son visage le trahit. Je m’approche de ladite porte, passant derrière le comptoir et je l’ouvre brutalement. Là, il y a trois types, façon filiforme dont deux qui ne font pas très adultes. Ils ont un sac de toile rempli de différents trucs probablement ramassé à droite à gauche. Bref, qui ne semblent pas à eux.

    -On peut discuter ?

    Ils décampent. Ça m’aurait étonné.
    Tetsuko AlweenDétective
    Tetsuko Alween
    Informations
    Re: Une paire de manches dans l’as
    Ven 24 Déc 2021 - 12:54 #
    @Tetsuko Alween & @Whiskeyjack Callahan | "[Métier] Une paire de manches dans l’as"

    Tetsuko ne se sentait pas vraiment à l’aise dans cette boutique, ne sachant pas vraiment pourquoi, celle-ci lui rappelait l’ambiance “Vivianne”. Elle était totalement en alerte et elle trouvait les objets de la boutique bien suspicieux. En tout cas, le jeu de cartes n’était pas là, mais elle avait le sentiment qu’elle était proche du but. Jack avait l’air suspicieux de son côté aussi, peut-être étaient-ils au bon endroit.

    - "Ceux qu’on cherche sont peut-être dans son arrière-boutique. Fais le tour."

    - "D’accord."

    Cette idée ne lui plaisait pas, partir seule dans la gueule du loup ? Elle savait maintenant que les personnes n’étaient pas toutes des crèmes glacées et elle redoutait de tomber sur un sorcier de type Vivianne. Mais la jeune détective s’exécuta, c’était surement la meilleure solution et Jack devait avoir un plan en tête, il ne la laisserait pas seule.

    Elle sortit, disant qu’elle voulait passer dans une autre boutique pour chercher des bijoux et qu’elle ne trouvait pas son compte ici. Elle fit discrètement le tour de la boutique et elle trouva la porte d’arrière boutique. Elle ouvrit la porte et vu trois hommes courir vers la porte d’entrée et s’enfuir, Jack se tenait face à elle. Ces hommes avaient un sac qui semblait rempli de toute sorte d’objet.

    Ce que Tetsuko n’avait pas vu, c’était qu’un homme se tenait près de la porte qu’elle venait d’ouvrir, celui-ci faisait très certainement partie du groupe et n’avait pas pu s’enfuir. La jeune femme se trouvait donc au mauvais endroit, au moment.

    L’homme se jeta sur elle et coinça son bras en dessous de son cou pour l’étrangler, il ne serrait pas assez pour l’étouffer mais Tetsuko ressentit une douleur et l’air commençait à lui manquer. Après le couteau de Vivianne, voilà le bras d’un inconnu qui se trouvait sur son cou. Tetsuko ne pouvait hurler, l’homme était bien trop fort pour qu’elle puisse bouger et ses mouvements pour sortir de cette situation ne servaient à rien. Elle regardait Jack, la peur dans les yeux, elle était devenue un otage et seul lui pouvait la sortir de cette situation.

    - "Je lâche cette fille si vous repartez d’ici et que vous oubliez tout ce que vous avez vu ! Menaça l’homme. "

    Whiskeyjack CallahanLe glooby de toutes les femmes et la femme de tous les glooby
    Whiskeyjack Callahan
    Informations
    Re: Une paire de manches dans l’as
    Sam 8 Jan 2022 - 19:44 #
    J’ai le réflexe de me saisir de ma lame et je me stoppe in extremis dans mon élan. La situation peut dégénérer à n’importe quel moment et il s’agit de ne pas tester les limites de son sang-froid. ça reste un atout dans ma main. Il me croit désarmé. J’analyse la situation. Il se tient quelques pas à l’extérieur, je suis encore dans l’arrière boutique. Il suffirait d’une seconde pour arriver sur lui. Il retient solidement Tetsuko à l’aide de ses bras massifs. il ne l’étrangle pas, mais on sent la douleur dans le regard de la jeune femme. Une douleur qui n’est clairement pas feinte. La situation l’angoisse sérieusement. Je lève mes mains en signe d’apaisement.

    -Du calme… du calme… on peut discuter.
    -Ya pas à discuter ! Tu t’exécutes ou sinon…

    Il met beaucoup de menaces dans sa voix, mais j’arrive à analyser froidement la situation. Il veut me faire croire qu’il peut blesser sérieusement Tetsuko, mais il n’est pas armé. Et il est seul. Ses potes se sont barrés. Notre piste s’est barrée. Le seul moyen de les retrouver, c’est lui. Alors, il s’agit de faire d’une pierre deux coups en sauvant Tetsuko tout en parvenant à retourner le gaillard. Je fais mine d’avoir compris et je ne m’approche toujours pas.

    -J’ai compris. J’ai compris. Est-ce que tu peux desserrer ton étreinte ? Je crois qu’elle souffre un peu.
    -C’est le but, du con !
    -Mais c’est pas très sympathique de faire du mal à une jeune femme, non ?
    -C’est vrai… Maman disait que c’était être un moins que rien ça. Avant de se faire taper par papa.
    -Elle pensait sûrement à te protéger. Ne pas réitérer les erreurs du passé.
    -Surement.

    Il desserre un peu son étreinte, attrapant les vêtements de Tetsuko pour l'empêcher toutefois de s'éclipser. La peur est toujours là chez la détective et je lui fais signe du regard et de la main que tout va bien se passer.

    -Sinon, moi, c’est Jack.
    -... Moi… c’est Krugor.
    -Enchanté Krugor. Je vois que tes amis t’ont laissé derrière.
    -C’est pas mes amis. C’est plus que ça. Tu peux pas comprendre. On se sert les coudes.
    -On cherche quelque chose que vous auriez pu récupérer.
    -Et tu veux qu’on te le rende ? tu peux rêver !
    -Non, j’ai mieux à proposer.

    Lentement, je mets la main dans ma veste et je sors ma bourse de cristaux que je montre clairement à Krugor qui fronce les sourcils.

    -Qu’est ce que tu veux ?
    -Je vais te donner cette bourse et tu vas laisser partir la jeune femme. Et on ne te poursuit pas. Par contre, je veux que tu transmettes un message à tes amis.
    -Lequel ?
    -Que je suis prêt à racheter ce que vous avez récupéré. Il faut bien vivre. Vous l’avez retrouvé. Et pour l’avoir gardé jusqu’à maintenant, ce sera une juste récompense.
    -Tu veux racheter ce qu’on t’a piqué ?

    Le concept lui parait assez étrange, puis il doit se dire que c’est plutôt pas mal comme idée. On évite de passer par un intermédiaire qui baisse les prix de rachats. Puis, il y a déjà ma bourse gratuite à se faire. Je la montre à nouveau et je la lance aussi fort que je peux, une vingtaine de mètres sur sa gauche, dans la direction où sont parties ses complices.

    -Tu la lâches, tu prends l’argent et je te laisse partir. Avec mon message. Et si vous êtes d’accord, on se retrouve ici dans deux heures. Marché ?
    -Tu me parais être honnête, Jack. On fait comme ça.

    Il relâche Tetsuko soudainement en la poussant sans douceur devant lui pour couvrir sa retraite et il s’échappe, prenant ma bourse au passage. Moi, je suis déjà partie pour récupérer la détective avant qu’elle ne s’effondre sur le sol. Je la saisis dans mes bras, tentant de la rassurer après ce petit passage de tension. A nouveau, je prends parfaitement conscience de l’état de peur dans lequel elle est. Ce qui met sacrément en défauts toutes mes théories sur son compte. Un esprit retors doit être habitué à vivre ce genre de situation tendue. Là, sa peur ne peut pas être feinte. Ou c’est une actrice hors pair.

    -Ça va ? Tu peux marcher ?

    Lentement, je la relève pour la remettre sur ses appuis. J’ai un regard pour la ruelle désormais vide.

    -Je suis désolé. Je pensais pas que ça passerait comme ça. J’ai merdé.

    Je l’ai mis dans une situation délicate. Et je me suis peut-être trompé sur son compte, pensant à des horreurs à son sujet. Même s’il reste toujours un doute, je suis plus partie pour prendre acte de mes erreurs.

    -Tu as besoin de repos ? On a au moins deux heures à tuer.

    Quitte à joindre l’utile à l’agréable.
    Tetsuko AlweenDétective
    Tetsuko Alween
    Informations
    Re: Une paire de manches dans l’as
    Sam 15 Jan 2022 - 16:59 #
    @Tetsuko Alween & @Whiskeyjack Callahan | "[Métier] Une paire de manches dans l’as"

    Tetsuko était aux mains du ravisseur et la seule personne pouvant la sortir de cette galère était Jack, qui semblait chercher une solution. Il gérait la situation avec un grand calme, la jeune femme se demandait s’il avait l’habitude de faire face à ce genre d’homme. Elle ne savait pas grand chose de ce qu’il faisait dans la vie et elle n’avait pas vraiment eu le temps d’enquêter sur qui était son client. Elle ne connaissait pas les activités des deux hommes, mais elle se sentait plutôt confiante.

    L’homme desserra sa prise et elle put enfin respirer, une trace rouge apparue sur son cou. Tetsu sentait toujours la prise de l’homme sur elle, la peur était toujours présente, était-il armé ? Bluffait-il ? Jack tente de la rassurer, elle voulait lui faire confiance mais l’angoisse ne diminuait pas.

    Jack proposa alors des cristaux pour mettre fin à la prise d’otage. L’idée était surement bonne, mais c’était un raté pour la détective, le but du cadeau était, normalement, que la personne ne doive pas la payer elle même... Elle expliquerait la situation à son client en espérant que celui-ci ne soit pas en colère pour cette mésaventure.

    Tetsu ressentit l’homme la pousser avec violence, elle perdit alors l’équilibre et tomba dans le vide. Elle se voyait déjà toucher le sol et se blesser mais elle atterrit sur Jack. Terrifiée, elle se blottit dans ses bras et ne calcula pas vraiment la situation; après avoir passé plusieurs minutes ainsi, elle reprit ses esprits et rougit instantanément de la situation. Voilà bien des lunes qu’elle n’avait pas été dans les bras de quelqu’un, et cela l’avait fortement réconforté après cet évènement traumatisant.

    - "Ça va ? Tu peux marcher ?"

    - "Oui je pense... "

    La jeune femme avait une voix faible, sa respiration revenait doucement avec difficulté. Jack l’aida à se relever, elle se sentit quelque peu triste de ne plus ressentir la chaleur de l’étreinte, celle-ci lui avait fait tellement de bien qu’elle aurait voulu y rester encore quelques instants. Cette idée lui rendit de nouveaux les joues roses.

    - "Je suis désolé. Je pensais pas que ça passerait comme ça. J’ai merdé."

    - "Ce n’est pas toi le fautif, mais eux... "

    La jeune femme reprit ses esprits et se concentra de nouveau sur la mission. Ses jambes tremblaient toujours du stress, son coeur battait à toute allure, quelques goutes de sueur perlaient sur son front; la trace rouge sur son cou ne disparaissait pas et elle sentait une gêne dans sa gorge qui ne partait pas. Elle toussa plusieurs fois mais il n’y avait rien à faire.

    - "Tu as besoin de repos ? On a au moins deux heures à tuer."

    - "Je ne me sens pas très bien, j’ai mal à la gorge... peut-être qu’un peu d’eau ou de lait me ferait du bien?"

    Firone sortie d’un coin d’ombre et se rua dans les bras de Tetsuko. Elle avait réussi à se faufiler dans la boutique lorsque la jeune femme s’était fait prendre en otage. L’animal avait du vivre un grand moment de stress et se blottit dans ses bras, respirant bruyamment. Tetsuko caressa doucement la petite tête de Firone.

    - "Je pense qu’on pourrait se poser dans une taverne, se reposer un peu des émotions et parler de la suite?"

    La jeune femme sortit et chercha des yeux un endroit où elle pourrait boire quelque chose pour soigner sa gorge et calmer Firone.

    - "Ici, ça me semble bien ! Pas de lapins cette fois.... "

    Tetsuko tenta l’humour pour détendre la situation, mais l’angoisse était toujours présente. Des flashs de Vivianne lui revenaient, le couteau sous la gorge, la claque sur sa joue, ... On pouvait voir dans son regard qu’elle était terrorisée malgré le sourire qui se dessinait sur son visage.

    Whiskeyjack CallahanLe glooby de toutes les femmes et la femme de tous les glooby
    Whiskeyjack Callahan
    Informations
    Re: Une paire de manches dans l’as
    Dim 23 Jan 2022 - 10:58 #
    -Non, évidemment. Je ne compte pas manquer nos futurs rendez-vous.

    Moi aussi, je fais un peu d’humour, pour détendre davantage l’atmosphère. Parce que si c’était seulement Tetsuko qui faisait des blagues, ça serait un peu étrange comme situation. Vous l’avez j’espère ? Lapin. Poser un lapin. Je vous ai jamais dit que j’étais plutôt brillant en termes de blagues ? En toute modestie. A travers les sourires de circonstances, je capte que l’épisode n’est pas derrière elle et même si je ne perçois pas la profondeur de ses traumatismes dans son regard, je peux y lire le reflet d’un mal être qui ne va pas disparaître si facilement. A nouveau, je ne peux pas me dire que c’est feint. C’est réel. Et je m’en veux un peu plus, davantage, de ne pas avoir su la voir comme celle qu’elle est censée être pour imaginer les pires choses à son sujet. Mais comme on vient de le dire, on a deux heures à tuer et les tavernes sont les meilleurs endroits pour se changer les idées. J’hésite un instant à la tenir par l’épaule comme si une étreinte chaleureuse pouvait lui faire du bien. Les gens sont différents et peuvent mieux se sentir seuls dans leur cocon ou peuvent réclamer l’attention d’autrui. Vaut mieux éviter, dans le doute, histoire d’éviter la situation où je suis intrusive et que je ne fasse que poursuivre le traumatisme récent. Au pire, elle viendra réclamer.

    On prend le temps de rejoindre une taverne que je connais mieux, cette fois, à l’opposé du coin où l’on a enquêté. l’idée est d’éviter au maximum de croiser les têtes de ceux qu’on a pu rencontrer aujourd’hui et faire ressasser la petite détective. On prend le temps parce qu’on est pas pressé et puis, faut lui laisser le temps de souffler, de respirer le bon air, d’apprécier le silence. On fait même un petit arrêt dans un parc où elle peut taper la discussion avec des plantes. Je vous avoue que je me suis un peu éloigné à ce moment, j’y comprends rien et c’est pas très poli d’écouter par dessus l’épaule des gens. Le tout est fait pour qu’elle se sente bien et je peux vous dire que c’est quelque chose auquel j’accorde beaucoup d’importance. Autant chez les petits potes qu’à la Guilde, il est prépondérant que chacun se sente à sa place. Puis ont fini par arriver à la taverne.

    La buvette des fous porte assez mal son nom. A une époque, il parait que les soirées y étaient folles avec souvent des descentes de la garde pour calmer les habitués des alcools rendant à moitié fous. Jusqu’à ce que la garde laisse une escouade tous les soirs et réduise drastiquement l’intérêt de l’établissement qui a continué à vivre grâce aux fameuses escouades qui ne restaient pas là non plus sans consommer. Puis l’endroit a été repris, les traditions se sont perdues, mais le nom est resté. L’endroit est assez banal, façon bistrot de quartier avec pas beaucoup de place. Au comptoir, c’est Fouque, un vieil homme qui tient la boutique malgré les affres de la vieillesse, cachant un regard  malicieux dans une barbe touffue. On rentre et c’est pas très peuplé, même si c’est pas grand. Il y a les vieux habitués qui doivent partager le même âge que Fouque qui sont au comptoir tandis que le proprio est visiblement en pleine activité d’un morceau d’étagère au mur qui manque de se casser la figure. Les bouteilles sont sauf sur le comptoir et le plus alcoolisé des habitués ne se prive pas pour se servir lui-même.

    -Ah bah Jack ! Qu’est ce que tu fous là ?
    -Y a une heure pour boire ?
    -Ca non, mais chui un peu occupé là.

    J’installe Tetsuko à une table et je laisse couler les regards intrigués des vieux piliers de comptoir sur moi avant de venir commander, mais visiblement, il préfère s’occuper de son truc même s’il n'a pas la force pour assurer sans risquer de tout casser.

    -Tu fais le service ou tu délaisses ta clientèle ?
    -J’ai les mains prises, ça se voit pas. Ta vue baisserait déjà ?
    -Moi, je tremble pas quand je sers mes verres.
    -Tss. Aucun respect pour la vieillesse.
    -Mais si. Regarde, je te propose un marché, c’est ma journée. Je te remonte ton étagère et pendant ce temps, tu peux servir une pinte, un grand verre de lait et mettre quelques sucreries avec ça ?
    -On sert pas ça.
    -A d'autres. Je connais Moumoune.
    -Je vais voir ce que je peux faire…

    Je fais signe à Tetsuko que j’en ai pour une minute avant de me mettre à l’aise, parce que les travaux physiques, c’est un coup à s'abîmer les fringues et ça serait du plus mauvais genre. Torse nu et sous les commentaires appréciateurs des édentés qui évoquent leur passé glorieux ; des histoires totalement inventées qui sont adressées en grande partie à la détective juste pour se faire mousser ; je me mets au boulot, tenant l’étagère d’une main puissante tandis que je récupère successivement les clous et le marteau pour refaire la fixation, me permettant même de faire un peu l’idiot comme si j’étais à la salle à faire du développer couché avec l’étagère. Je me prends des quolibets. C’est bon enfant. J’ai quasi fini quand Fouque revient avec un plateau qui manque de se renverser avec sa tremblotte, avec tout ce que j’ai demandé. Le petit goûter qui fait plaisir. Il pose ça sur la table et on l’applaudit pour ne pas avoir tout fait valdinguer.

    -Merci du coup de main, je te le fais gratis.
    -Mais non, faut pas. Par contre, tu peux me rendre un service ?

    Évidemment, Fouque est un petit pote. Alors, je lui demande d’utiliser son écureuil du réseau pour transmettre une information à Domovoï de me faire parvenir une petite somme de cristaux dans l’heure afin de pouvoir gérer l’affaire qui va suivre. Une fois fait, je retourne vers la détective et on trinque en espérant que la promenade extérieur, l'aparté bricolage et les commentaires taquins des vieux lui ont redonné un peu de sourire. C’est le moment pour en reparler, de toute façon, alors je me fais plus attentif.

    -J’ai vu que ça t’a pas mal chamboulé. T’as besoin d’en parler ? T’as de quoi passer à autre chose ? Peut-être des amis à qui te confier ?

    Garder tout ça sur ses frêles épaules, c’est clairement pas une bonne idée. Et faut que les gens se sentent bien, je vous l’ai déjà dit.
    Tetsuko AlweenDétective
    Tetsuko Alween
    Informations
    Re: Une paire de manches dans l’as
    Mar 25 Jan 2022 - 20:56 #
    @Tetsuko Alween & @Whiskeyjack Callahan | "[Métier] Une paire de manches dans l’as"

    - "Non, évidemment. Je ne compte pas manquer nos futurs rendez-vous."

    Tetsuko ne pût s’empêcher de sourire à cette remarque, avait-il en tête de lui demander des enquêtes ? Elle accepterait la proposition sans réfléchir, Jack semblait sympathique, elle ne pourrait refuser un tel client.

    Après un petit moment de repos dans un parc où Tetsuko parla avec quelques plantes afin de continuer l’enquête; malgré les évènements elle ne voulait pas lâcher sa mission. Elle n’apprit cependant pas grand chose. La végétation était plus en colère, pour changer, de tout ce qu’elle pouvait subir dans la journée; les enfants venant arracher leurs branches et fleurs, les animaux venant les brouter et les piétiner, les humains censés les “entretenir” tuant leur ami les “mauvaises herbes”, leur coupant les membres sans aucune délicatesse et connaissance...

    La jeune femme se demandait si elle ne devait pas faire un écrit sur “comment prendre soin d’une plante”, elle était fatiguée de les savoir maltraité à cause du manque de savoir du peuple sur la flore et la faune. Le nombre de massacres quotidiens des plantes, la cupidité des nobles à vouloir décorer leur maison de certaines plantes rares dans des espaces inappropriés à leurs besoins et s’étonnant ensuite de les voir mourir quelques semaines plus tard...

    Jack l’a sortie de ses pensées en lui proposant de se reposer dans la taverne qu’il avait finalement choisie. La jeune femme n’appréciait pas vraiment l’ambiance beauf des tavernes, elle n’était pas spécialement à l’aise sous les regards des hommes sur son jeune minois. Elle regarda Jack tout en caressant Firone dans ses bras. Ma pauvre Firone, je t’ai baladé partout aujourd’hui et tu en as vu de toutes les couleurs. Je suis désolée, je ne suis pas une bonne compagnie. J’espère que tu as pu t’amuser un peu au parc, j’ai vu que tu as essayé de faire pousser une petite plante, je suis sure que tu vas y arriver !

    Elle vu de loin Jack enlever son haut pour aider le patron dans sa tâche, elle rougit face au corps musclé. Elle avait eu peu d’occasions de voir le torse d’un homme nue, rappelez-vous qu’elle a vécu avec deux mères et a eu peu d’amis humains. Elle ne répondit pas aux commentaires taquins des hommes, premièrement parce qu’elle ne comprit qu’un tiers des sous-entendu, et ensuite parce qu’elle était bien trop mal à l’aise pour y répondre quoi que ce soit.

    Puis ensuite vain la nourriture, ah la becquetance, Tetsuko regarda le plateau avec des yeux pétillants, jamais elle ne pourrait refuser des bons plats. La gourmande commença à manger entre trois merci, lorsqu’il s’agissait de manger, sa timidité s’envolait par magie pour laisser place à un ogre qui n’aurait pas mangé depuis une centaine d’années.

    - "J’ai vu que ça t’a pas mal chamboulé. T’as besoin d’en parler ? T’as de quoi passer à autre chose ? Peut-être des amis à qui te confier ?"

    L’ogresse sortie de son festin et regarda Jack, elle mit plusieurs secondes avant de comprendre de quoi il parlait.

    - "Je... je n’ai pas l’habitude de parler de mes problèmes... enfin... les contacts proches c’est plus les plantes..."

    Jack insista plusieurs fois pour lui tirer les vers du nez, la nourriture et l’alcool commençant à la mettre à l’aise, elle sortit tout, sans s’arrêter. Avec la même énergie qu’elle avait mis à avaler le délicieux gouter. La sympathie de Jack avait eu raison du mur qu’elle avait mis entre elle et les humains.

    - "Je me suis retrouvée en prison suite à un travail que je voulais faire de manière honnête. Un garde est venue me voir cet été pour me demander de nettoyer des excréments qui avait débordé dans la rue, ce n’est pas mon travail et je n’ai aucune idée de pourquoi on m’a choisi moi. Je me suis retrouvée dans ce merdier avec une autre personne, qui elle ne voulait pas faire ce travail le trouvant injuste. Elle avait surement raison... elle m’a manipulé pour piéger les gardes. On a provoqué une inondation pour nettoyer toute cette immondice. Mais Vivianne m’a dénoncé au garde et elle est passée pour innocente, alors j’ai été la seule à être mise en prison, ça n’a pas duré longtemps, je crois, ce moment m’a boulversé et je n’ai jamais été aussi en colère et perdue. Puis un certain avocat est venue me “sauver” de la prison, il se trouvait que c’était Vivianne qui avait pris une potion de changement d’apparence, elle m’a menacé, m’a mis un couteau sous la gorge. J’ai cru perdre la vie en cet instant. Je ne peux voir cette femme, elle m’effraie, c’est une manipulatrice dangereuse.... Elle m’a alors expliqué que le travail de nettoyage c’était que la surface d’un problème bien plus grand. A vrai dire, je n’ai pas tout compris, je l’ai suivi pour me sortir de cette misère, s’en est suivi d’autres moments où elle m’a humilié, blessé... J’ai peur de revivre ces situations... Je n’ai rien fait de mal.... et quand cet homme a commencé a mettre sa main autour de mon coup, la douleur... "

    La détective commença à pleurer sans fin, ne pouvant finir ses paroles.

    Whiskeyjack CallahanLe glooby de toutes les femmes et la femme de tous les glooby
    Whiskeyjack Callahan
    Informations
    Re: Une paire de manches dans l’as
    Mer 2 Fév 2022 - 10:57 #
    Je tourne la tête autour de moi, cherchant une aide secourable dans l’assistance, mais tout ce que je trouve, ce sont les regards durs des habitués qui ne sourient plus à leurs bonnes blagues. Il y a un temps pour rigoler, à être sympa avec les gens, mais une fois que l’on fait couler les larmes de quelqu’un, peu importe son genre, son âge et ses activités, il n’y a plus de places à la frivolité. Pour pleurer, des choses graves ont été faites. Ou dites. Et les regards sont braqués vers moi. Tetsuko n’a pas parlé bien fort, gardant ses aveux pour moi seul. Ils ne peuvent comprendre ce qu’il s’est dit. Que je ne suis pas responsable. Je crois. Mais ce n’est pour autant qu’il me juge, silencieusement, attendant que derrière mes bons mots, mes sourires et mes gestes bienveillants, je sois celui que je prétends. Echouer ici et j’en entendrais parler. C’est une chose que les petits potes sauront que leur chef fait pleurer les jeunes filles tout en étant incapable de les consoler.

    -Euuh…

    Excellente entrée en matière. Je n’ai pas les mots. Ils se bousculent dans mon esprit. Il y a encore peu de temps, j’ourdissais les pires hypothèses à son encontre, maintenant, j’ai à nouveau la preuve que tout ceci était futile. Qui peut imaginer un esprit retors derrière ses larmes coulant le long de ses joues, la détresse de son regard et le bruit déchirant de ses sanglots ? Un con, surement. Et j’ai été un gros con. Si elle n’en a peut-être pas eu à en subir les conséquences, mes pensées à son encontre me blesse dans cette situation où elle parait si vulnérable. Dans ses bras, Firone tente tant bien que mal à réconforter sa maitresse, sans succès. Je n’ai pas les mots, mais j’ai une épaule. Alors, je décale ma chaise pour venir à ses côtés. Je passe un bras autour de ses frêles épaules, lui offrant l’opportunité d’inonder le creux de mon épaule de ses larmes. Il n’y a pas de mal à pleurer. C’est ce que je me disais ma mère. C’est ce qu’elle me faisait. Pleurer jusqu’à plus possible, comme si chaque larme portait un peu de cette douleur qui nous tiraille les entrailles. On s’en débarrasse pour enfin regarder ce qu’on a subi en face. Et relever la tête.

    Je ne connais pas de Vivianne. Je ne sais pas qui elle est, ses responsabilités, ses liens ou même son influence. Mais en ce jour, je prends acte de lui faire payer. L’histoire de Tetsuko est horrible. Savoir qu’une personne comme celle-ci court toujours, impuni des crimes qu’elle a commis et de la souffrance qu’elle a faite germer dans le cœur de cette jeune détective, c’est une pensée qui m’est horrible. Je mettrais les petits potes sur le coup. Et je verrais ce que je peux faire, indépendamment des volontés de la jeune femme. Comme quand on voit un criminel commettre un méfait devant ses yeux et qu’on a de la sympathie pour sa victime, on espère secrètement d’être en mesure de rendre la vie du coupable insupportable, de quelques manières que ce soit. Pour que le monde soit un peu plus beau. Souvent, on est trop lâche, et insignifiant, pour faire quelque chose. Mais j’ai de l’influence. J’ai du pouvoir. J’ai du réseau. Je suis en mesure de faire quelque chose. Si les puissants ne se bougent pas, qui le fera ? Je dois faire quelque chose. C’est ma responsabilité. Tout comme c’est ma responsabilité de redonner le sourire à Tetsuko de quelques façons que ce soit.

    -Tetsuko. Je suis désolé pour ce que tu as subi. Sache que dorénavant, si tu as besoin de quoi que ce soit. Juste parlé. Qu’importe. Tu n’as pas à être seul. Même si les plantes peuvent être surement de bonnes relations. J’aimerais te convaincre que les humains peuvent l’être tout autant. Il y a peut-être des crapules qui t’ont voulu du mal dehors. Mais il y a aussi des gens qui te veulent du bien ici.

    C’est sincère. Et attendant que Tetsuko se mette les idées aux clairs, je capte un mouvement à l’entrée, apercevant un gars du réseau qui m’apporte ce que j’ai demandé. Je lui fais signe de me laisser tranquille pour l’instant. Je pourrais envoyer valser le coli de Domovoï. Il comprendrait que la situation de la jeune détective est bien plus importante. Je lui en fais part.

    -Cessons nos recherches. Ce n’est pas suffisamment important alors que tu ne vas pas bien.
    Tetsuko AlweenDétective
    Tetsuko Alween
    Informations
    Re: Une paire de manches dans l’as
    Dim 13 Fév 2022 - 15:32 #
    @Tetsuko Alween & @Whiskeyjack Callahan | "[Métier] Une paire de manches dans l’as"

    Tetsuko venait de lâcher tout le mal-être qu’elle conservait en elle depuis plusieurs lunes, et cela lui fit l’effet d’une page qui se tournait enfin, elle sentit une brise de douceur la remplir. Elle ne sentait plus seule et il avait été agréable d’avoir une personne lui donnant son épaule pour vider son sac. Elle avait peur qu’on ne la croie pas, qu’on lui répète qu’elle était une délinquante et qu’elle devait payer pour ses actes. Cette histoire la suivait maintenant depuis plusieurs lunes mais continuait à pourrir sa vie, et en cet instant, elle avait osé sortir tous ses sentiments à une autre personne que Lumia.

    La chaleur apportée par le câlin de Jack réconforta la jeune femme qui petit à petit reprit son souffle et se moucha dans son mouchoir en tissu. Firone aussi était contre elle et procurait une douce chaleur réconfortante. Entourée de bienveillances, la jeune détective reprit petit à petit ses esprits. Elle remarqua alors que tous les regards étaient braqués sur eux et cela l’a mis mal à la l’aise, elle n’appréciait pas d’être le centre de l’attention.

    - "Tetsuko. Je suis désolé pour ce que tu as subi. Sache que dorénavant, si tu as besoin de quoi que ce soit. Juste parlé. Qu’importe. Tu n’as pas à être seul. Même si les plantes peuvent être surement de bonnes relations. J’aimerais te convaincre que les humains peuvent l’être tout autant. Il y a peut-être des crapules qui t’ont voulu du mal dehors. Mais il y a aussi des gens qui te veulent du bien ici."

    - "Merci Jack, tu ne me connais que seulement depuis quelques heures et tu m’apportes une aide inestimable.. Merci."

    - "Cessons nos recherches. Ce n’est pas suffisamment important alors que tu ne vas pas bien."

    - "Non non ! Surtout pas ! Finissons notre repas et allons au point de rendez-vous. Mes sentiments et humeurs ne doivent pas mettre à mal mon travail... je peux travailler. Ça me changera les idées... et puis tu mérites que je finisse ce travail. "

    Il n’était pas question pour elle d’abandonner son client, même si tout était parti en cacahouète, Jack méritait ce cadeau et jamais elle ne mettrait son travail en pause pour une question de mal-être. Elle n’était pas blessée, elle l’était psychologiquement mais ce n’était pas une raison pour elle de s’arrêter là. Jack et Firone l’avaient assez réconforté, elle était prête à se reconcentrer sur son travail, elle prendrait le temps de se reposer lorsque le colis se trouvera dans les mains de son client.

    La jeune femme finit sa boisson et attendit que Jack en fasse de même. Elle se leva en direction de la sortie et s’inclina en remerciement à l’accueil du patron. Sortant du lieu, un homme tendit un sachet à Jack, Tetsuko n’avait aucune idée de ce que c’était ni de qui venait ce colis, elle se dit que cela n’était pas ses affaires et ne fit aucune remarque.

    - "Retournons au lieu du rendez-vous. Il doit être l’heure."

    Arrivée au lieu de rendez-vous, celui où le drame s’était passé, la jeune femme laissa Jack passer devant elle pour gérer l’échange. Elle n’était pas en capacité de faire cela et sentait bien que l’homme savait y faire.

    Whiskeyjack CallahanLe glooby de toutes les femmes et la femme de tous les glooby
    Whiskeyjack Callahan
    Informations
    Re: Une paire de manches dans l’as
    Mar 15 Fév 2022 - 12:48 #
    J’ai une hésitation à continuer cette enquête. Finissant mon verre, je la regarde du coin du l’œil, jaugeant de son réel état de santé. On les connait, ces gens avec un peu de fierté qui ne veulent pas ralentir le reste du groupe, qui ne veulent pas détruire les efforts communs à cause de leur problème personnel et qui vont enfouir leur problème sous une couche de bonne volonté manifeste. Peut-être bien qu’elle ne veut pas que je m’en fasse, mais je m’en fais. Je suis comme ça. Ça lui a visiblement fait du bien et je la sens sincère finalement. Mais il faut rester prudent. Elle s’est libérée d’un gros poids. D’un certain point de vue, elle est sortie des murs qui l’a protégé et dorénavant, elle est fragile face à de multiples agressions. Il ne faudrait pas que ce regain de confiance en soi ce transforme en piège. Il faut la préserver. Je ne peux juger de ces forces et de sa capacité à faire face, mais ne pas faire attention serait un crime. Si déjà, elle doit faire face à son agresseur de tout à l’heure, rien ne dit qu’elle ne s’en retrouvera pas désarçonner. Finalement, je lui souris.

    -D’accord. Allons y.

    On a du temps. Alors on y va sans se précipiter, restant à ses côtés comme une âme protectrice, vigilant aux moindres mouvements suspects. Autour de nous, la vie ne s’arrête pas et les gens sont bien indifférents aux problèmes que l’on rencontre. J’ai avec moi ce qu’ai demandé à Domovoï via le réseau des petits potes. On pourrait croire que je pourrais débouler avec quelques gros bras et tordre quelques membres pour avoir ce que je veux sans rien débourser, mais ce ne sont pas mes méthodes. Déjà, je ne vais pas mettre en danger mes associés. Ce sont, justement, des associés, pas des subalternes. Je les représente. Je ne les dirige pas. Il n’y a que Domovoï qui prend vraiment des ordres, mais c’est plus du domaine de demandes d’amis à amis. Ce n’est pas être un ami de faire prendre des risques inconsidérés et même si Tetsuko est une nouvelle amie, elle semble avoir conscience des éventuels problèmes. Son honneur est en jeu. On ne saurait lui refuser de le défendre.

    On arrive au lieu alors qu’il n’y a personne, l’heure étant pourtant atteinte. Ça ne m’étonne guère.

    -Pas d’inquiétude. Ils doivent déjà nous surveiller.

    Rien de plus normal. J’aurais pu arriver avec lesdits gros bras et ils ne seraient pas montrés, craignant un piège ou une issue violente à l’échange. Comme je le suppose, ce ne sont pas des gens associés à un réseau criminel. Juste des pauvres gens qui vivent de menus larcins en essayant de ne pas attirer l’attention, invisible même pour le crime organisé. Eviter de se faire voir ainsi que la confrontation. Alors, on attend, bien décidé à les faire sortir de leur trou, montrant clairement qu’on n’a pas de coup fourré dans la manche. On est honnête. Peut-être trop. Mais je perce plutôt bien à jour les gens et ils ne m’inquiètent pas trop. Bon, j’ai peut-être fait des erreurs avec Tetsuko, mais c’est surement que ce qu’elle cachait au fond d’elle-même a perturbé mon jugement.

    -Z’êtes seuls ?

    On se retourne. Ils sont là. Ceux qui nous ont glissé entre les doigts avec Krugor à côté de ce qui semble être le chef, du moins, celui dont le regard est le plus ferme. Ils sont cinq. Ils ne sont pas armés, en apparence, mais ils doivent dissimuler ce qu’il faut pour se défendre dans des replis de leur vêtements recousus.

    -Vous devez bien le savoir, non ?

    Le chef a un sourire.

    -Avec la magie, l’monde est pleins de surprises.
    -ça, c’est de la magie ?

    Je sors leur futur butin. Des cristaux. J’en sors un du sac pour montrer que ce n’est pas du flan. Krugor se tourne vers ses amis.

    -Je vous l’avais dit. On peut lui faire confiance. Il m’a l’air sympathique.
    -Méfie-toi, Krug’.
    -Vous avez ce que je veux acheter ?
    -Ouai… Ouai…

    Il hésite puis, fait un signe de tête à l’un de ces associés qui dévoilent un paquet abimé.

    -ça pourrait être n’importe quoi.
    -Pas mon problème, mais c’est ça. Krug’, tu avances avec son colis. Et vous, vous avancez avec l’argent.
    -D’accord.
    -Pas toi. La fille.

    Je me tourne vers Tetsuko avant de revenir vers lui.

    -Ce n’est pas néce….
    -La fille. Ou sinon, on s’arrête là.

    Il me semble que Tetsuko doit avoir une idée du contenu du colis, mais la mettre en danger ainsi, à devoir échanger avec son ancien agresseur, ce n’est pas ce que j’avais en tête.

    -On peut discuter plutôt ? J’aurais bien une proposition à vous faire…
    -L’échange. On discute après.

    Je me tourne alors vers la jeune femme, lui murmurant quelques mots au creux de l’oreille pour qu’elle soit seul à l’entendre.

    -Si tu ne veux pas le faire, je comprendrais.
    Tetsuko AlweenDétective
    Tetsuko Alween
    Informations
    Re: Une paire de manches dans l’as
    Sam 19 Fév 2022 - 15:27 #
    @Tetsuko Alween & @Whiskeyjack Callahan | "[Métier] Une paire de manches dans l’as"

    Tetsuko était maintenant dans une situation bien embêtante, elle se retrouvait à devoir faire l’échange de ses propres mains; elle savait qu’elle n’avait pas le choix, mais elle sentait aussi que Jack se tenait prêt à l’aider au moindre mouvement suspicieux. Elle partit alors, tenant les cristaux en main, effectuer l’échange. Un long frisson parcourut le dos de Tetsuko lorsque l’homme lui prit des mains le paquet tout en lui caressant la joue et les lèvres. Il pinça son menton et leva sa tête pour plonger son regard de prédateur dans ses yeux.

    - "Elle est mignonne quand même, celle-là."

    La détective sentit derrière elle Jack bouillir de colère. L’homme tenant le paquet fit signe de se calmer et recula, jetant le colis dans les bras de Tetsu. Elle le rattrapa et regarda alors à l’intérieur, le paquet de cartes était bien présent, ils avaient réussi à le retrouver. Elle restait plantée comme un pic au milieu de Jack et du groupe, son regard était porté sur un animal se cachant derrière les hommes.

    C’était visiblement un Chapot, il était habillé de vêtements vieux et déchirés; il portait un bonnet orange, une petite sacoche et un vieux tissu noir tâché et déchiré. Il avait aux pieds ce qui semblait être des sandales. L’animal était très certainement à la merci du groupe d’hommes et devait travailler pour eux, surement en échange d’un toit et de nourriture. Les chapots étaient réputés être de bons voleurs.

    La jeune femme se recula pour rejoindre Jack et ne quitta pas le chapot des yeux. Elle comprit alors quelque chose se tramait et elle n’allait pas s’arrêter à la récupération du colis; elle en ferait une enquête personnelle mais elle voulait avoir l’avis de Jack sur la situation.

    Sous le coup du stress et arrivant près de Jack, elle se jeta dans ses bras. S’il n’avait pas été là pour l’aider dans cette mission, qui sait ce qui aurait pu lui arriver. Elle avait besoin d’objets pour se défendre et elle en avait de plus en plus conscience, ce monde était bien plus violent qu’elle ne l’avait connu dans la forêt. Ici, il y avait beaucoup de personnes mauvaises, le calme de la forêt lui manqua soudainement. Il était temps qu’elle prenne des vacances.

    - "C’est le bon colis Jack... on peut partir. "

    Les hommes regardaient Jack et Tetsuko de manière farouche, ils semblaient vouloir que ce soit eux qui fassent le premier pas pour quitter la ruelle.

    - "Si vous dîtes quelque chose aux gardes de ce qu’il se trame ici, on vous retrouvera pour sur ! Ne faîtes pas les malins."

    Whiskeyjack CallahanLe glooby de toutes les femmes et la femme de tous les glooby
    Whiskeyjack Callahan
    Informations
    Re: Une paire de manches dans l’as
    Ven 25 Fév 2022 - 15:07 #
    Je ne m’embarrasse pas plus que ça d’avoir soudainement la jeune femme aussi soudainement dans mes bras, les circonstances étant ce qu’elles sont et connaissant les difficultés qu’elle a dû surmonter pour arriver jusque-là. Je la réconforte tant que je peux dans mes bras, posant une main chaleureuse sur sa tête comme pour l’aider à se blottir contre moi et oublier un instant qu’elle n’est pas vraiment en sécurité malgré ce que ma stature pouvait laisser suggérer. Je garde la bande à l’œil pour éviter de leur laisser une occasion de nous la faire à l’envers. Une fois retournée auprès de son groupe, ceux-ci jettent un œil à la petite somme de cristaux en échangeant des sourires rêveurs. Certainement qu’ils ne s’attendaient pas à pareil profit pour un larcin aussi faible. On se fait un duel de regard l’espace d’un instant, mais rapidement, ils abandonnent plus pour partir d’un grand rire ensemble. L’envie d’en chercher davantage ne semble pas les intéresser. Attirer l’attention n’est pas dans leurs habitudes, surement et j’ose espérer que ma sympathie naturelle les incite à ne pas chercher querelle plus tard. Evidemment, il y a les menaces. D’usage. Le contraire serait étonnant. J’approuve du menton.

    -Bien sûr. Il ne s’agit que d’un achat tout ce qu’il y a de plus normal, après tout, non ?
    -Ouai. Ouai. Si tu crois qu’on va se laisser embobiner, tu te fous le doigt dans l’œil.
    -Partez en premier, si ça vous chante. Nous n’avons plus rien à vous offrir. Plus rien d’agréable.

    L’un allait enchérir que non, mais ma gauche qui s’est transféré un temps plus tôt vers mon surin à la ceinture lui répond que non, rien de bon ne les attend. S’ils paraissent retors et sans scrupules, je doute sincèrement qu’ils soient assez fous pour se risquer entrer dans la cour des grands du milieu criminel. Les vols discrets resteront leur spécialité. Alors, ils s’en vont, nous laissant seul dans cette ruelle. Après un temps peut-être un peu trop long à réconforter Tetsuko tout autant que de se réconforter soi-même à sentir sa présence auprès de moi, je finis par lui intimer de mettre un terme à cette embrassade.

    -C’est fini. Rentrons.

    On leur a laissé pas mal d’avance quand on sort de la ruelle et c’est d’un pas vif qu’on retourne vers les accès principaux à la recherche d’une population indifférente qui fait l’effet d’une foule protectrice à nos yeux. Pour sortir plus vite de ce quartier où l’on se surprend encore à se jeter des coups d’œil par-dessus l’épaule dans la criante que ce ne soit pas vraiment fini, j’alpague un cocher pour nous ramener au centre de dépouillement des Petits Potes retrouver Domovoï. Tetsuko est une détective, tout de même, et il est important qu’elle puisse mettre un terme elle-même à cette enquête. Domovoï est son client. A l’intérieur, elle me parle de cette histoire de Chapot. L’espace d’une minute, je crois qu’elle parle du couvre-chef, mais non, il s’agit d’une créature ressemblant à un chat sur deux pattes adeptes du vol. Je ne suis pas bien surpris du coup de le voir au milieu de cette bande, même si le fait qu’il soit utiliser par des humains m’interpellent un peu. Je reste toutefois vigilant au comportement de la jeune femme assise à mes côtés, alerte à ce que toute la pression accumulée jusque là retombe un peu trop brutalement, maintenant dans le calme et la sérénité d’une voiture nous éloignant du danger.

    Le voyage n’est pas bien long, hé, mais il y avait un peu de trafic. Arrivée à notre destination, on ne met pas longtemps à débusquer Domovoï qui lorgne soudainement sur le colis que Tetsuko n’a jamais arrêté de porter dans ces bras. Je ne sais pas ce qu’il y a dedans, je ne vais pas aller fouiller dans les affaires des copains, ça ne se fait pas.

    -ça … ça s’est bien passé ?
    -On peut dire ça, Dom’. On a ton truc et on est en pleine santé. C’est tout ce qu’on veut, non ?
    -Ouai… Ouai. Merci. Miss Alween, je vais vous chercher votre paiement. Je reviens.

    Pendant qu’il s’éclipse, je me permets de me rapprocher de la détective. Je me sens en partie responsable de lui avoir fait traverser certaines de ces épreuves. Et que je ne l’ai pas trop pris avec des pincettes au début alors qu’elle semble avoir la fragilité à fleur de peau. Alors.

    -Tetsuko. Si je peux être utile de quelque manière que ce soit, n’hésite pas. Si tu voudras reparler de tout ça. Ça n’a pas dû être évident. N’hésite pas. J’insiste.
    Tetsuko AlweenDétective
    Tetsuko Alween
    Informations
    Re: Une paire de manches dans l’as
    Lun 21 Mar 2022 - 20:27 #
    @Tetsuko Alween & @Whiskeyjack Callahan | "[Métier] Une paire de manches dans l’as"

    Tetsuko n’écoutait pas vraiment ce qu’il se passait autour d’elle. Cette journée avait été éprouvante et même si la mission avait finit par réussir, ils avaient récupéré le colis, elle avait été dangereuse. Elle profitait de ce temps de repos dans les bras de son partenaire qu’elle ne connaissait à peine d’une journée, mais il y avait cette aura de sympathie qui s’émanait de lui et ne pouvait que lui donner confiance en Jack.

    - "C’est fini. Rentrons."

    - "Oui tu as raison... "

    D’un grand effort, la jeune femme quitta les bras de Jack et le suivit, déboussolée, vers son client. Le trajet sembla interminable à la jeune femme qui tenait toujours Firone dans ses bras, elle était habituée à son poids mais elle l’avait beaucoup transporté aujourd’hui et elle commençait à ressentir quelques crampes dans les bras; surtout qu’elle tenait en plus de son animal le petit paquet, il n’était certes pas très lourd mais ce n’était pas négligeable avec la fatigue.

    Elle put se reposer dans la voiture, elle put aussi discuter avec Jack de cette histoire de chapot surement utilisé pour des méfaits; elle n’osait pas trop lui demander son aide pour cette histoire, mais elle aurait bien aimé qu’il se joint à elle pour élucider cette affaire. Jack avait l’air d’avoir des connaissances partout en ville et un réseau qui pourrait les aider à enquêter sur cela, mais elle ne voulait pas profiter de la gentillesse de son nouvel ami.

    Le trajet interminable se finit enfin et les deux détectives du jour arrivèrent à destination.

    - "ça … ça s’est bien passé ?"

    - "On peut dire ça, Dom’. On a ton truc et on est en pleine santé. C’est tout ce qu’on veut, non ?"

    - "Ouai… Ouai. Merci. Miss Alween, je vais vous chercher votre paiement. Je reviens."

    Son client n’avait pas l’air satisfait et Tetsuko pouvait le comprendre, Jack avait finit par payer pour son propre cadeau et elle se sentait mal pour ça.

    - "Tetsuko. Si je peux être utile de quelque manière que ce soit, n’hésite pas. Si tu voudras reparler de tout ça. Ça n’a pas dû être évident. N’hésite pas. J’insiste."

    - "Merci Jack... c’est la première que quelqu’un est aussi attentionné avec moi ici. J’aimerais bien qu’on se revoie, si cela ne te dérange pas... Je crois que je ne suis pas très douée en relation humaine, je passe plus de temps avec les plantes. Je suis désolée si mon comportement est bizarre... "

    Domovoï revint alors avec le salaire de Tetsuko et lui tendit sans un mot. La jeune femme ne savait pas vraiment si elle méritait ce salaire et se sentait plutôt mal à le récupérer, mais sous le regard insistant de Jack elle le prit en remercia son client.

    - "Merci Domovoï... je suis désolée que ça ne se soit pas passé comme prévu. Je n’ai pas été assez professionnel et j’espère que je pourrais me rattraper sur une autre enquête, si vous avez toujours ma confiance. Vous savez où me trouver... "

    Tetsuko se leva et s’inclina plusieurs fois en guise de respect et de remerciement. Sous un “au revoir” timide, elle quitta la pièce.  

    Contenu sponsorisé
    Informations
    Re: Une paire de manches dans l’as
    #
    Le royaume d'Aryon  » Le royaume d'Aryon » La capitale » La place commerçante
    Aller à la page : 1, 2  Suivant