Il te faut savoir t’en sortir par toi-même. Tu le sais. Même si Calixte avec qui tu étais t’a proposé de t’aider tu voulais aussi te prouver à toi-même que tu pouvais sortir de ce genre d’histoire par toi-même. Tu as besoin de montrer que tu es adulte, que tu assumes et répares tes actes. Pour toi. Pour Camelia aussi. Elle a besoin que tu sois forte pour l’aider à sortir de cet enfer où elle vivait avant avec sa sœur.
Ton cœur bat à cent à l’heure alors que tu cherches des yeux Chrystielle. Qui de mieux qu’un vétérinaire pour t’aider à plaider ta cause pour ce que tu ne maîtrises pas ? Personne certainement, mais tu n’arrives pas à la retrouver et cela a tendance à te stresser un peu plus alors que tu te mets à te ronger le bout de l’ongle du pouce droit sans même faire attention. On a pris ta griffefroid pour aujourd’hui, le temps de savoir ce qu’on va faire d’elle, de toi aussi, le lien entre vous deux est agité, instable, cela change tellement de celui avec Freesia et pourtant il est bien là et tu ne te sens pas de le perdre. Pas sans te battre en tout cas.
– Soldat Mavrocordato ?
Tu lèves les yeux vers la vieille secrétaire qui vient d’énoncer ton nom sans aucun souci. Une connaissance de ton défunt frère de mémoire. Aucun mot ne sort de ta bouche, mais tu attends tout de même la suite. Il te fixe un moment avant de tousser un peu et reprendre.
– Vous lui ressemblez beaucoup… Beaucoup trop pour vos raisons à venir ici, enfin…
– Il était venu pour une histoire de marché noir ?
– Entre autres… Passons… Votre tour arrive, veuillez aller dans la salle 2B, la porte noire au fond du couloir.
– Bien, euh… J’ai perdu un témoin et…
– On ne fait pas attendre la commission Soldat Mavrocordato, surtout quand on ne veut pas se faire virer des rangs de la garde.
– Bien…
– Passez une bonne journée.
– Autant que possible.
Il y a tellement d’ironie sur la fin de cet échange. Il t’avait aussi souhaité d’avoir une bonne journée à la suite des funérailles de ton frère. Il avait une façon assez spéciale de réconforter les gens. Serrant un peu le dossier que tu as monté contre toi, tu avances vers ton procès pour une bavure mal gérée et cachée de ta part. On t’ouvre la porte quand tu arrives devant et t’indique une chaise à une table en face de trois membres de la commission, ce n’est pas comme s’il allait faire venir tout le monde pour une gamine telle que toi. Quelque part tu te demandes si ce n’est pas aussi un test de Feuille pour savoir de comment tu t’en sors tout seul.
– Veuillez prendre place Soldat Mavrocordato, nous vous attendions.
C’est la première fois depuis un moment que tu n’as pas été autant silencieuse face à eux. Ce n’est pas pour toi. C’est pour Camelia. En parlant du griffroid, tu vois la porte s’ouvrir à nouveau pour laisser venir quelqu’un avec ton familier en cage. Elle semble si misérable ainsi et cela te serre le cœur de voir cela. C’est une frappe dans les mains qui te fait détourner ton attention d’elle alors qu’elle continue à te fixer sans faire le moindre bruit, étrangement beaucoup plus calme depuis qu’elle t’a dans son champ de vision.
– Nous allons pouvoir commencer.
Tous les acteurs sont sur scène pour la personne qui préside cette cour martiale improvisée, il n’y a plus qu’à faire une belle performance.
TROISIEME LUNE DE LA SAISON CHAUDE DE L'AN 1001
Une lettre m'était parvenue quelques jours plus tôt, chez moi. Je n'avais encore jamais vu ce logo, sur la lettre. Une nouvelle association de protection animale ? Avec une fine lame, j'ouvre l'enveloppe mystère. Une convocation dans un tribunal ? Mais...mais qu'est-ce que j'ai fais ? Ho sainte Lucy, et si on m'avait vu quand je suis allée au marché noir ? C'était pour le bien être des animaux ! Même si je n'ai pas réussi à en sauver, j'ai tout de même fait un achat. Oulala mais qu'est-ce qui va se passer ?
Et puis en lisant la suite, je me rend compte qu'il s'agit du procès de mademoiselle Xylia. Je me souviens que j'avais reçu une lettre de sa part, quelques lunes plus tôt, et que j'avais commencé à avoir une discussion avec elle. De même que pour moi, elle s'était rendue dans ce fameux marché noir, le même, pour acheter un familier. Sa bourse ayant été plus remplie que la mienne, elle a pu adopté une magnifique griffroide, de ce qu'elle me raconte. Mais la déesse de la chance n'a pas été de son côté, et elle fut arrêté, et l'animal confisqué.
Au cours de notre échange, elle m'avait demandé si cela ne me gênerais pas de l'aider à récupérer la griffroide. Je ne connais pas encore assez mademoiselle Xylia pour savoir si elle sera une bonne maîtresse pour un tout jeune animal. Mais au cours de ma lecture, j'ai pu me rendre compte qu'elle tenait vraiment à son familier, et qu'elle ne voulait que son bien. Dans ce cas là, je ne peux que l'aider.
Je finis de lire la lettre du tribunal, qui me donne le jour et l'heure de ma venue à la capitale. Dans deux semaines exactement. Bien, cela tombe la même lune que les portes ouvertes de l'Astre de l'Aube. Je louerai une chambre pour pouvoir rester quelques jours.
La veille du départ, je rend visite à Charlotte et à Séraphine pour qu'elles puissent avoir les clés des deux centres. Je leur ai déjà expliqué en détail ce qu'il fallait faire.
- Tout est sous mon contrôle, dit Séraphine. Ne t'inquiète pas ni pour tes centres, ni pour...cette dame.
Un regard en biais vers Charlotte et un rire plus tard, j'étais déjà au portail de téléportation pour me rendre à la capitale.
Devant le tribunal, je dansais sur mes pieds. Qu'est-ce qu'il fallait que je fasse ? J'avais l'invitation dans les mains, mais où fallait-il que je me présente ? Je regardais la grande horloge. A force de ne pas savoir quoi faire, j'allais finir par être en retard. Je prend donc mon courage à deux mains, et monte les quelques marches qui me séparait des grandes portes d'entrée.
Une dame, derrière le comptoir, et fermement concentrée sur un livre posé devant elle. Mes yeux dépassent à peine du rebord, et je dois me mettre sur la pointe des pieds pour pouvoir être aperçue.
- Bon...bonjour ma-madame ?
Celle-ci ne répond pas. Je...elle ne m'a pas entendue ?
- J'ai...une inv-invitation ?
- Salle 2B, la porte noire au fond du couloir.
- Qu...
- Il n'y a qu'une seule audience aujourd'hui. Veuillez y aller rapidement. Vous êtes déjà en retard.
Mes joues commencent à rougir, et je me remet sur mes deux pieds en tournant la tête sur le côté.
- Par-Pardon...
Je trottine un peu dans le hall pour gagner du temps sur mon retard. Arrivée devant la porte de la salle 2B, je pousse lentement la porte, qui s'ouvre dans un léger grincement.
J'arrive au même moment que la griffroide. Je suppose que la jeune demoiselle debout, les mains accrochées dans le dos, doit être mademoiselle Xylia. Son regard tourné vers le familier est remplie de tristesse et d'amour. Je suis prête à défendre cette femme, quoiqu'il en coute.
– Nous allons pouvoir commencer.
Je joue avec mes mains nerveusement. Toujours debout, je ne sais pas où me placer. Je regarde à gauche, à droite, puis trouve finalement une place pas trop loin pour pouvoir entendre, mais pas trop prêt. Pourquoi ? Je...je ne sais pas. Ce n'est pas comme si on pouvait me voir facilement.
- Soldat Mavrocordato, vous êtes accusé d'avoir acheté illicitement un familier de combat dans un marché strictement interdit par la famille royale. Que répondez-vous ?
Que répondre à l’accusation qui te fait passer pour clairement une criminelle qui participe au marché noir alors que les faits sont autres ? Oui, tu as merdé sur certains points de l’histoire, mais pas sur l’achat à la base. Tu prends une forte inspiration et détends tes muscles au maximum. C’est une simple question pour voir de comment tu réagis, si tu te braques, si tu perds ton sang froid, tout n’est qu’une mise à l’épreuve et une punition élaborée pour toucher là où cela fait mal. Ta discipline qui n’existe pas. Heureusement que de base tu étais en mission officiel sur une enquête sur le marché noir et que Feuille avait bien prévus cela à la base. Il avais pas prévus que tu crées un lien de familier et c'était bien pour cela que tu devais être jugé aujourd'hui du coup.
— Je répondrais en premier lieu que j’étais en assignation à ce marché noir et qu’il était mon devoir sur le moment de procéder a un achat pour me mettre en contact avec un acheteur et récupérer le plus d’information sur son réseau à la base. J’ai avec moi mon ordre de mission pour cette action.
Un silence suit ta réponse, le bruit d’une plume qui gratte une feuille et des respirations. C’est fou comme dans le silence les respirations ou même le son de son propre cœur peuvent sembler assourdissants et oppressants. Il y a une main qui est tendue pour prendre ton rapport de mission ainsi que l’ordre qui va avec. Toujours le silence pendant la lecture d’un document qu’ils connaissent déjà et tu sais que c’est qu’un coup de pression supplémentaire, mais ce n’est pas ce qui te stresse le plus. L’attitude de Camélia est des plus en plus agitée et tu le sens même dans ton lien à travers elle que cela ne va pas.
— Soldat Mavrocordato, il n’y a aucune mention dans l’ordre de mission du fait de créer un lien de familier avec la marchandise. Il est même spécifiquement expliqué qu’il faut impérativement rendre la marchandise saisie qui est maintenant la propriété de la couronne le temps qu’on puisse voir de quoi faire de cela. À cela qu’est-ce que vous avez à répondre ?
Cette fois c’est plus la question liée à ce qui se passe actuellement. Cela te fait un peu déglutir et tes mains sont moites sans rien pouvoir y faire. Le stress est quelque chose d’horrible, même avec de l’entrainement d’espion cela ne fait pas tout. Surtout que là tu es comme dans un saut dans le grand vide sans sécurité. Tu joues plus ou moins une partie de ton avenir d'une certaine manière. Totalement même. Allez, il faut se lancer gamine.
— Je plaide que dans le feu de l’action, en voulant rassurer le familier qu’on m’a mis entre les bras un nom est venu naturellement et que je n’ai pas fait attention au fait que le lien se soit créé.
Tu ne peux pas dire que tu as senti ce bout de truc dès que tu as mis les yeux sur elle. Tu ne peux pas dire que tu étais là-bas avec Calixte et qu’il en a fait de même avec la jumelle de Camélia. Tu ne peux pas dire que tu ne voulais pas la laisser partir dès l’instant même où le connard de vendeur te l’a mise dans les bras. Tu ne peux pas dire que tu t'es laisser guider par tes émotions, comme bien trop souvent et qu’on en arrive à ce qui arrive actuellement.
— Je suis donc coupable de ce manquement à mon devoir effectivement, mais je l’ai fait pour le bien du griffroid ici présent. C’est son bien qui est toujours passé en premier, comme il avait été demandé, jamais une envie personnelle.
— Donc vous pourriez le lien de familier avec elle et nous laisser nous en occuper ? Pour son bien, bien entendu. C’est bien ce qu’il faut faire, n’est-ce pas soldat Mavrocordato ?
— Elle s’est attachée à moi et…
— Ce n’est pas la question soldat.
— Elle a subi un traumatisme et son lien de familier avec moi est une réponse à son traumatisme, le brisé serait la brisée.
— Est-ce que vous avez au moins une seule raison de penser cela ou est-ce que c’est des simples mots sans justificatif ?
C’est là où tu voudrais que Chrystielle soit là pour donner son expertise parce que tu ne sais même pas quoi répondre là tout de suite.
- Votre honneur, intervient une nouvelle personne. Mademoiselle Mavrocordato a fait venir une experte animalière du village perché qui sera plus apte à répondre à ceux genres de question.
- Et où est donc cette fameuse personne ?
Tout le monde regarde de gauche à droite, essayant de trouver quelqu'un qui sera disponible et qui aurait les compétences nécessaire pour répondre. Je m'y met également, sans comprendre vraiment qui chercher. Un spécialiste animalier ? Ho, j'aimerai tellement le rencontrer ! Nous pourrions échanger sur nos opérations, voir lesquelles sont les meilleures pour telle ou telle blessure...
- Mademoiselle Keyser ne devrait pas tarder, votre honneur.
- Et bien, que c'est parfait ! Un témoin qui nous fait attendre !
Ah mais...mais le spécialiste, c'est moi ?! Ho je.. Je tend fébrilement le bras droit, et essaye de parler comme quand je me suis entraînée avec mes parents.
- Je...je suis là, mon-monsieur...
Tous les regards se posent sur moi, notamment celui de mademoiselle Xylia. On me demande d'avancer et de me placer à côté d'elle. J'essaye, au mieux de mes capacités et de mes joues rouges, de le faire. Tant de yeux dans ma direction me met terriblement mal à l'aise. Un pas après l'autre, voilà, tout en douceur et sans se les prendre les uns dans les autres.
- Mademoiselle Keyser ? me demande le juge.
- Ou-oui ?
- Êtes-vous apte à répondre à des questions d'ordre médicale vis à vis du familier ?
- ...
- Hm ?
Allez, rappel toi de l'entraînement que tu as fait, de ces réponses qui, inhabituellement, t'arriverai rapidement et où tu arrivais à y répondre en faisant des mots corrects en sans faute.
- Oui...?
- Bien ! Alors, est-ce que briser le lien entre la créature et le soldat Mavrocordato peut être dangereux ?
Je pris quelques secondes pour réfléchir. Déjà, lui faire remarquer que ce n'est pas une "créature" mais un familier pourrait être fait, mais je n'ai pas envie de me faire gronder. Deuxièmement, il allait falloir que je me concentre pour ne pas faire un exposé, mais plutôt un résumé de quelques phrases. Briser le lien est autant dangereux pour le familier que pour la personne, les détruisant tous les deux. En prenant également en compte le fait que le griffroid est déjà émotionnellement et physiquement affaiblis par ces nombreux abandon et sa capture pour finir dans un marché noir, il n'y a rien à en tirer de bon de le briser. Le garder, toutefois, peut être bénéfique. L'animal pourra se reconstruire petit à petit et, pourquoi pas espérer, faire de nouveau confiance aux humains. Mais je ne préfère pas m'aventurer sur ce terrain là : je n'ai pas eu l'occasion de le voir de plus prêt, et donner un mauvais diagnostique n'est pas dans mes moyens, même pour sauver ce lien.
- Mademoiselle Keyser ?
- Ho oui ! Par-pardon..mieux...mieux vaut le laisser...
- Et pourquoi donc ?
- L'addition d'une rupture de lien et de son état psychologique pourrait provoquer chez le familier une réaction physique, allant de la dépression au laisser mourir. Noter également qu'il peut s'auto mutiler, ou devenir agressif, m'étant en danger la vie de toutes les personnes aux alentours. Nous avons pus examiner un cas similaire, il y a quelques lunes, où le fa..
Je m'arrête brusquement. Moi qui ne voulait clairement pas leur faire un cours sur les liens de familier, je suis complètement entrain de le leur faire ! Je me cache un peu le visage avec mes mains. Le juge semble un peu indécis, mais ne me reprend pas sur mon temps de parole.
- Soit, le briser ne sera pas bon pour l'animal. Et quand est-il du soldat Mavrocordato ?
- Les...les effets seront les mêmes, selon le...le degré d'affinité.
L'homme se retourne vers mademoiselle Xylia, et ne la lâche pas du regard pendant plusieurs secondes.
— Soldat Mavrocordato, vous vous doutez bien que vous ne pouvez pas sortir de cette pièce avec seulement une tape sur les doigts et récupérer ce familier, n’est-ce pas ?
— Oui, je me doute.
— Cependant, nous ne pouvons pas non plus ignorer le bien du familier dans cette histoire. Ce n’est pas la première fois que vous nous posez des problèmes et cela même si vous êtes un élément prometteur. On ne peut garder dans la garde des fauteurs de trouble, qu’importe leur potentiel.
— Je comprends cela.
— Bien.
Tu déglutis et de nouveaux grattements de papier se font entendre. Il y a une peur au fond du ventre sur le fait de perdre ton statut de garde, c’est ce qui briserait beaucoup de lien de famille. Ton esprit semble déjà faire des scénarios improbables d’une vie comme noble se mariant à un vieux crouton et devenant une poule pondeuse dans une cage dont tu ne sortiras plus. Ce n’est pas si improbable que cela et c’est ce qui est effrayant dans cette histoire en réalité.
— Vous êtes encore jeune et nous avons eu des rapports indiquant un peu plus de discipline relative depuis votre placement chez les Belluaires. Comme c’est votre premier avertissement et que l’erreur s’est produite pendant une opération officielle et non pendant une utilisation personnelle du marché noir pour vos propres besoins, nous n’allons pas vous rétrograder ou destituer de votre insigne de garde.
Le soupir de soulagement est clairement audible et même si tu sais que la sentence va arriver une part de toi est soulagée d’avoir cela en moins au-dessus de la tête. Certainement Feuille est responsable de cela. Il faudra travailler encore plus dur pour faire oublier cela.
— Nous allons délibérer ensemble de nombre de jours que votre retenue de solde aura, ainsi que la demande de travaux d’intérêt généraux au sein du régiment dont vous êtes dépendante actuellement. De plus, pour le bien d’apprentissages de la discipline, une mutation dans le régiment du Blizzard vous sera profitable. Avez-vous quelque chose à redire sur cette conclusion de jugement ?
— Non, je vous remercie de votre clémence.
— Tâcher de vous souvenir de ce que nous avons fait pour vous et qu’on n’est plus à nous revoir pour ce genre de discussion. Nous ne serons pas aussi cléments envers vos erreurs à chaque fois.
— Je le comprends parfaitement. Merci.
Il y a des moments où il faut savoir être humble. Encore plus quand on vous accorde une faveur mine de rien. Le loquet de la cage de Camélia est ouvert et la griffroid vient se réfugier directement dans tes jambes en couinant. La séance est levée et tu sais que le rapport de ce qui s’est passé aujourd’hui remontera rapidement pour que les sanctions soient mises en pratique. Une fois sortie de la pièce, après que Camélia t’est indiqué où était l’odeur de Chrystielle et que tu sois à nouveau capable de la voir tu lui adressait la parole.
— Merci beaucoup pour votre aide. Sans vous j’aurais été incapable de garder Camélia à mes côtés. Si jamais vous avez besoin de quoi que ce soit n’hésitez pas à me le dire. Je ferai mon possible pour vous aider.
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