Le royaumed'AryonForum RPG light-fantasyPas de minimum de ligne
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    Un monde plein de mystères,
    plein de magie et surtout plein d'aventures...

    Il est peuplé de créatures fantastiques. Certaines d'une beauté incomparable, d'autres aussi hideuses qu'inimaginables, beaucoup sont extrêmement dangereuses alors que quelques unes sont tout simplement adorables. La magie est omniprésente sur ces terres : des animaux pouvant contrôler la météo, des fleurs qui se téléportent, des humains contrôlant les éléments, des objets magiques permettant de flotter dans les airs...

    Dans ce monde, il y a le royaume d'Aryon. Situé à l’extrémité sud du continent, c'est un royaume prospère, coupé du monde. Il est peuplé d'hommes et de femmes possédant tous un gros potentiel magique, chacun vivant leurs propres aventures pour le meilleur comme pour le pire.

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    Red et Bridget se transforment en instructeurs de la Garde de la Forteresse pour une journée, en compagnie d'une véritable instructrice...

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    Administratrice générale, hante ceux qui n'ont pas leur JDB à jour.
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    Les nouveautés deOctobre
    Poster une petite annonce Le Blizzard, Régiment de Forteressse est fait pour vous si voulez répondre à vos propres défis et servir le Royaume !L'Ordre des Célantia recherche encore deux joueurs pour incarner les archontes manquants : Sandro Deketzione et Oscar Gauss.L'Académie des Sciences recherche des érudits ou des individus assoiffés de connaissances.
    Evènement InRPLes rumeurs qui circulent et évènements...
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    L'académie des sciencesL’Académie des Sciences est le fleuron de la recherche scientifique au sein du royaume. Entre ses murs, on trouve bon nombre d’érudits soucieux du progrès d’Aryon ainsi que de percer les secrets des arcanes du monde qui les entoure.
    L'Astre de l'AubeL’Astre de l’Aube est une organisation médicale qui prône la valeur de la vie et des sciences : ses membres d’élite ont affiné leurs compétences de soin jusqu’au perfectionnement.
    Le trone d'amphitriteLe trône d'Amphitrite regroupe des chasseurs de monstres afin d'éliminer les créatures qui peuplent le royaume et en récupérer certains composants pour les revendre à ses partenaires.
    L'Ordre des CélantiaDissimulés derrière la compagnie Althair, l'Ordre des Célantia regroupe tous les citoyens, aventuriers, gardes ou nobles à la recherche d'artefacts ou de reliques en lien avec le passé d'Aryon.
    Les belluairesLes Belluaires assurent la sécurité de la forêt du royaume. Réputés pour accueillir les « cas désespérés » de la Garde, mais aussi pour leur polyvalence et leur sympathie !
    Le blizzardLes gardes du Blizzard sont de valeureux guerriers. Postés au nord du pays. Pour eux, plutôt mourir que faillir. Voici leur force, voici leur courage
    Régiment Al RakijaGarde Sud. Multiples unités aux profils colorées, assure avec autonomie et indépendance la sécurité de cette région du Royaume. Atypiques, anti-conformistes, professionnels, à contre-pied de la classique image de la Garde.
    Les espionsRégiment de la garde dont les membres experts en infiltration et à l'identité secrète sont chargés de recueillir des informations sur tout le territoire afin d'assurer la sécurité de tous.
    On raconte qu’au terme du tournoi organisé par la maison Tanner, les leçons d’escrime connurent un soudain regain de popularité auprès de la gente féminine. La rumeur, récente et grandiose, voudrait que l’épée soit un excellent moyen de donner la chasse aux meilleurs partis du royaume. … Les filles de la cour feront longtemps des gorges chaudes en se rappelant de la souillon (anonyme) qui avait enlacé un conseiller royal (qu’on ne nommera pas).En savoir plus...
    A une journée de cheval de la Capitale, aux abords d'une petit village quelconque, un véritable massacre a eu lieu. Dans les décombres, on trouve pas moins d'une demi douzaine de corps, morts avant l'arrivée du feu. Que s'est-il passé exactement ? Qui a fait tout cela ? Personne n'en sait rien mais chose encore plus étrange : de longues heures après l'événement, un mist blanc à la crinière bleu y a été vu avant d'en repartir aussi vite. Autant dire que cet événement peu commun soulève bien des mystères...En savoir plus...
    Une maison supposément abandonnée a pris feu en pleine nuit, dans un village aux abords de la Capitale. Certains témoins racontent qu'un combat sanglant s'y est déroulé avant l'incendie. Plusieurs corps calcinés y ont été retrouvés.En savoir plus...
    La Couronne a annoncé la démission officielle d'Arban Höls au poste de Commandant du Royaume ! Si la fête et le discours donnés en l'honneur de son départ ont été dignes de ses nombreux services rendus à la Garde, la liste des invités s'est révélée étonnement courte et fermée. Il se raconte dans certains couloirs que la date de ce départ a été plusieurs fois avancée sous couvert du secret, et que cette démission ne serait pas aussi volontaire qu'elle le semblerait... On lui prête notamment des atomes crochus avec un écoterroriste tristement célèbre dans nos contrées. La Couronne a du moins assuré qu'Arban Höls pourrait désormais profiter pleinement de sa demeure fermière située au nord du Grand-Port, tel qu'il l'a toujours souhaité. Quelques Gardes seront également dépêchés sur place afin d'assurer sa sécurité. ... Ou serait-ce pour le surveiller ? Le poste de Commandant sera du moins provisoirement occupé par notre souverain, Grimvor Renmyrth, qui a réaffirmé sa volonté de protéger le peuple en ces temps incertains ! Il se murmure qu'une potentielle refonte de la Garde serait à prévoir, et qu'un successeur serait trouvé dans les prochains mois. A bon entendeur !En savoir plus...
    L’Astre de l’Aube au marché noir ? Ce matin, une rumeur des plus sombres se répandait dans les salons de la Capital. La célèbre Luz Weiss aurait été aperçue en train d’acheter des objets illégaux au marché noir ? Simple rumeur, tentative de décrédibilisation ou simple mensonge de couloir ? Impossible de le dire ! L’Astre de l’Aube dément officiellement que sa directrice puisse avoir de telles relations avec la pègre. Une mauvaise pub qui pourrait éclabousser l’organisation médicale si elle s’avérait vraie, mais pour l’instant ce ne sont que des rumeurs. Des rousses, il y en a beaucoup dans Aryon et ce ne sont pas toujours la célèbre Médecin à la chevelure flamboyante. Affaire à suivre.En savoir plus...
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    Une œuvre d'art s'arrache à prix d'or au profit d'un orphelinat ! La semaine dernière, la célèbre créatrice C. Cordoula, de la maison éponyme, a une fois de plus créé l'évènement en mettant aux enchères sa toute dernière pièce de collection : une paire de tongs de plage à l'effigie de la mascotte Wougy le woggo. De nombreuses personnalités s'étaient rassemblées en ce jour pour participer à la vente et l'engouement généré a dépassé toutes les attentes, surprenant même leurs organisateurs ! De nombreux noms ont tenté de faire inscrire leur patronyme dans l'histoire de cette transaction, dont une partie des bénéfices a été reversée à l’œuvre caritative l'Arche de l'Espoir et aurait été remportée par une des éminences de la Guilde après un incident impliquant une attaque de dinde.En savoir plus...
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    :sueur:
    Maître du jeuCompte PNJ
    Maître du jeu
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    :sueur:
    Jeu 28 Oct 2021 - 12:29 #

    : sueur:

    Chasse aux fantômes



    Vous avez tous avalé, sans le savoir, un fragment de pastille de rêve. Et vous voilà, après vous êtes endormi tranquillement dans votre lit, dans un tout autre paysage sans savoir que vous êtes au pays des songes...

    Vous êtes dans une sorte de.. labyrinthe de ronces ? Au dessus de votre tête, le ciel est noir, sans lune ni étoiles. Seule quelques petites bougies, à moitié fondues au sol vous éclairent. Autour de vous, des haies de ronces aux épines acérées formant des couloirs et formes étranges... Si ce n'était que cela, mais le labyrinthe semble bouger en fonction de vos déplacements et regorge de pièges...

    Sans compter l'ombre qui vous observe.

    Informations



    Participants :
    - Calixte Alkh'eir
    - Liory Alkh'eir
    - Oswald J. Cloverfield
    - Nikolas Forger

    Le leader va recevoir sous peu les informations concernant la "chose" à débusquer ainsi que quelques explications supplémentaires sur son rôle !

    En dehors de cela, c'est un RP tout à fait classique que vous développerez en auto-modération...

    Objectif
    Une présence rode... Il va falloir la trouver, l'identifier et vous en débarrasser par tous les moyens possibles et inimaginables.  

    Il existe également trois défis cachés à réalisé pour gagner des points en plus. Bien sur, ces derniers ne seront pas dévoilés tant que vous n'aurez pas terminé le RP !

    InvitéInvité
    Anonymous
    Informations
    Re: :sueur:
    Dim 31 Oct 2021 - 22:27 #
    :sueur: 5a51e834d175cd5f0ab99f44ff39b013
    Chasse...aux fantômes.

    Evènement Halloween ~


    Dans le corps de Nikolaï.

    La journée de travail fût longue et éprouvante, l'Insomnie ne s'étant pas désemplie de toute la soirée. Ash aimait beaucoup ça, mais nous, beaucoup moins. En tout cas, c'est en baillant aux corneilles que je me retransforme en Nikolas, non sans avoir embrassé une dernière fois mère avant le lendemain. Je ne sais pas pourquoi, mais cette transformation là fût plus difficile à faire que les autres. La fatigue ? Hmm non, ça serait bien la première fois. Quelque chose sentait mauvais, mais quoi ? Était-ce dû au verre que j'ai bu ? Oui, Ash n'apprécie pas que les employés boivent pendant le service. Mais la femme était tellement belle et entreprenante que je n'ai pas pu résister. Et l'heure d'après...ça valait vraiment ce petit coup.

    Donc, une fois dans les vêtements agrandit de Nikolas et dans son lit trop petit, je prononce le mot qui me fera rajeunir, disparaître jusqu'au lendemain soir.

    Dans le corps de Nikolas.

    Jm'endors rapidement. Je sais pas pourquoi, je me sens teeeeellement fatigué. Pff, je ne sais plus du tout ce que j'ai fait après être rentré de mon jeux avec Jean et Thomas et....et l'autre. Mais bon, ça change pas de d'habitude, ça ! J'ferme donc les yeux, bien content d'être dans mon lit, avec pour dernier souvenir les lèvres tendres de maman sur mon front.

    Puis j'me réveil tout de suite après dans une espèce d'aller border de truc pointus. Waouh, quel rêve super bizarre ! Habituellement, j'rêve de moi entrain de faire de la planche à roulette sur une super trop grosse descente, et sans me casser la figure ! Ou sinon c'est un cauchemar avec...avec Caroline qui essaye de m'embrasser....beurk beurk beeeeeeuuuuurrrrk !!

    Mais bon, il a l'air trop cool ce rêve ! Jm'approche d'une des pointes, et me pique l'index de la main droite.

    - Mais aïeuh ! Ca fait super mal ce truc !

    Troooop coool, un rêve où je sens des truuuucs ! Quand je me réveillerai, j'en parlerai à maman, tiens ! Fin, j'sais pas, enfaite. Elle va me trouver bizarre...

    Enfin bon, j'suis pas là pour rester au même endroit tout le temps, hein ! En plus, j'ai envie de visiter, et j'ai faim ! Pourquoi j'ai faim ? J'ai mangé avec maman, déjà ! Mais je sais pas, j'ai faim. J'commence à me déplacer dans cette allée, en sautillant d'une jambe sur l'autre. Sans chaussure et en pyjama, bizarrement, j'ai pas froid. J'suis en extérieur, non ? Je vois du noir au dessus de moi. C'est vraiment pas ma chambre...

    A chacun de mes pas, j'entend un bruit derrière moi, mais quand je me retourne, je ne vois juste qu'un mur de ronce. Je fais trois pas, entend le bruit, puis me retourne aussi vite que la lumière ! Mais le mur est toujours là, toujours aussi prêt.

    - Waaaoooouh...UN MUR QUI BOOOUGE !

    J'adore trop ce rêve ! J'me remets donc à avancer en trottinant et en chantant une chanson que j'ai appris aujourd'hui à l'école et qui me reste dans la tête.

    - ♫ C'est la Sorcière de Minuit, Qui a cassé ma pendule, J'ai pas rêvé, y a un bruit, Au fond du vestibuleuh ♪

    Puis j'arrive finalement à un carrefour. En face, à droite et à gauche, j'vois que trois autres personnes l'atteignent en même temps que moi. Hoooo j'arrive à rêver de trois autres personnes que j'ai jamais vu !

    La première, c'est une dame qui a un super gros ventre ! Beurk, un bébé. C'est moche et ça fait tout plein de bruit pour rien. Il parait qu'il faut prier la déesse Lucy pour avoir un bébé. Jamais je ne ferai ça !

    Le deuxième, c'est un monsieur avec des cheveux blancs. Un papy ? Mais il a pas de rides ! Je deviendrais jamais vieux, moi. C'est nul parce que t'es tout faible et que t'arrives même plus à jouer à la balle ronde ou à faire de la planche à roulette !

    Et le dernier...de la brume qui booouge !! Hooo c'est super cool ce truc ! C'est son pouvoir ? Il est né comme ça ? Qu'est-ce qu'il se passe s'il y a un coup de vent, il devient chauve ? Hoooo c'est super trop classe !! Pas le fait d'être chauve, hein. Ca c'est moche.

    J'pense la tête sur le côté.

    - Vous avez des trucs à manger ? J'ai faim, moi !
    Calixte Alkh'eirDamoiseau
    Calixte Alkh'eir
    Informations
    Re: :sueur:
    Lun 1 Nov 2021 - 12:42 #
    Assis-e sur son lit les jambes écartées de manière guère très élégante – il fallait dire que l’arrondi de plus en plus prononcé de son ventre limitait toujours plus les positions de repos qu’iel avait jusque-là prises pour acquises – Calixte observait avec amusement et circonspection Vreneli se débattre dans un mélange de battements de membres et d’ondulations du corps à même le sol. Le teisheba qui, dans sa forme originelle, se mouvait avec grâce à travers l’espace dans des cabrioles libres de toute contrainte, semblait particulièrement embarrassé d’être soudainement affublé de formes humaines. Humanoïdes donc, exagérément lourdes par rapport à ses courbes nébuleuses, et terriblement dépourvues de capacités de vol. Ashae, qui avait connu difficultés similaires mais s’était rapidement faite à ses longs bras et jambes, pépiait des conseils – ou ordres, après tout elle avait le caractère pour – incompréhensibles à son ami tout en virevoltant au-dessus de sa tête.

    - Nul, humain, grommela le teisheba transformé tout en chassant d’une main agacée la shupon comme s’il s’agissait d’un moustique.
    - Tu abandonnes ? taquina lo coursier-e particulièrement diverti-e par les premiers pas de ses familiers sous l’action du collier de métamorphose.

    Kaname, comme souvent, avait été la première à s’y essayer. Elle n’avait pas eu trop de mal à appréhender la station bipodale, et à tenter quelques pas vacillants. Et même si l’on était encore loin d’une maitrise tout à fait confortable, l’idée de pouvoir imiter davantage les humains semblait motiver toujours plus son objectif de rentrer dans la Royale d’une manière ou d’une autre. Distraitement, Calixte s’était dit qu’il allait falloir qu’iel surveillât l’usage de son objet de pouvoir car, poussée par Apolline, il n’était pas tout à fait improbable que la loutre s’éclipsât avec celui-ci pour tenter d’amadouer le Capitaine Hekmatyar afin d’intégrer son régiment.

    - Eli pas abandonner, grinça Vreneli, vexé, en essayant quelques contorsions ambitieuses pour tenter de s’assoir, en vain. Juste dire corps humain nul !
    - C’est toi qu’est nul, riposta Ayren, depuis sa position lovée contre l’une des cuisses de lo coursier-e. Vren est nul, nul, nuuuul, chantonna-t-il avec amusement, ravi de pouvoir se venger du familier qui lui menait usuellement la vie dure.
    - Viens dire en face, Hareng ! gronda le teisheba en levant un regard foudroyant vers le drarbuste.

    Calixte était à peu près certain-e que la transformation ôtait tout pouvoir résiduel à ses compagnons de crocs et de poils, mais iel n’aurait pas été surpris de voir la peau de Vreneli crépiter de son orage contenu usuel sous le coup de la colère. Qu’il avait, quels que fussent ses traits, extrêmement facile. Se massant les tempes, attrapant machinalement sa gourde fontaine et le pilulier qu’iel était allé-e récupérer plus tôt au pôle médical du Bastion pour préparer sa nuit d’horreur – dernièrement les affres de son état gravidique semblaient avoir atteint leur paroxysme – iel se dit que l’achat du collier de métamorphose n’avait peut-être pas été une brillante idée. S’iel avait initialement choisi de doter la plupart de ses familiers de la capacité de télépathie et non de la parole humaine, c’était bien pour tout un panel de raisons, qui lui sautaient à présent à la figure. Néanmoins, le besoin de préparer des nourrices adaptées pour ses enfants à venir avait pris le pas sur tout autre raisonnement.

    - Doucement, indiqua-t-iel fermement à Ayren en tapotant le sommet de la tête du dragon végétal après avoir gobé une partie de ses traitements. On ne se moque pas les uns des autres ; que penserait Lio de ce genre de comportement ?

    Contrit, le drarbuste fit la moue et acquiesça en serrant contre lui le coquillage musical sur lequel il avait demandé à Calixte de faire peindre le portrait de son humain préféré. Mais dès que cellui-ci se tourna vers le teisheba, il lui tira la langue.

    - C’est valable pour toi aussi, Vren. On va s’arrêter là, et on retentera demain, ajouta-t-iel dans un soupir. Si je vois des éclairs cette nuit, pas d’assignation pour toi le prochain mois, précisa-t-iel au familier pugnace qui lorgnait d’un œil torve Ayren.

    Alors que Kaname – sous sa forme rétrécie, comme à chaque fois qu’elle s’aventurait dans les dortoirs – récupérait le collier de métamorphose et que Vreneli s’échappait vers le sommet d’une étagère pour s’y coucher dans un vrombissement mécontent, lo coursier-e se glissa, dans une série de mouvements maladroits et alourdis, sous les draps de son lit. Dans celui poussé au fond du dortoir, derrière un paravent présent depuis maintenant plus d’un an, celui présentement inerte de Khalie lui rappela qu’iel aurait peut-être dû rester sur l’idée de demander à Mélusine si l’idée de faire du babysitting plus tard la tentait. Les cristaux de lumière s’éteignirent sous la patte de la loutre, soufflant avec eux les pensées décousues de Calixte, et iel observa les formes de certains de ses familiers quitter la chambre pour regagner les étables et ménageries du Bastion. Si les gloobys et Ashae prenaient usuellement leurs quartiers dans le jardinaland du-de la coursier-e, les autres créatures avaient investi un box, dans l’aile adaptée de la caserne, où elles pouvaient être plus à leurs aises que dans le spartiate dortoir militaire.

    Un frêle corps de fourrure fraiche, presqu’humide, se faufila sous sa couette pour remonter jusqu’au creux de son cou où il se lova. D’une main distraite, Calixte flatta le pelage du bleulet avant de quitter des yeux le plafond qu’iel avait pris en contemplation, se remémorant les tentatives plus ou moins réussies de ses familiers pour appréhender leur transformation humaine. Clairement, ils n’étaient pas au bout de leurs peines. Mais sa grossesse avait encore de bonnes longueurs devant elle, et les soucis pouvaient bien attendre le lendemain matin, et son état masculin non soumis aux difficultés de celle-ci. Rassuré-e par ces pensées-là, iel se laissa emporter par le sommeil artificiel des médicaments.

    Pour se réveiller, une poignée de secondes plus tard. Ou, tout du moins, ce qui ressemblait à une poignée de secondes.

    Désorienté-e, confus-e de cet éveil absolu l’ayant tiré-e du confort moelleux de son inconscience sans rêve, Calixte se redressa à la recherche, dans l’obscurité bravée de lueurs vacillantes, de son tempus. Khalie n’avait-elle finalement pas découché ? L’aurore arrivait-elle ? Mais sa main ne trouva que le relief sablonneux de la terre, alarmant davantage son esprit prenant enfin la mesure de l’incongruité de son environnement. Iel n’était plus dans son lit. Iel n’était, même, probablement plus au Bastion. Un vent de panique embrassa ses songes désorganisés, et ses doigts cherchèrent désespérément le relief de ses affaires, d’un familier, tandis que son regard épousait frénétiquement le décor alentour. Mais aucun vêtement, aucune arme, aucun utilitaire et aucune âme ne répondit présent à ses investigations, et seules les ronces s’offrirent à sa vue. Des ronces de toutes tailles, semblant se mouvoir comme de longs serpents entremêlés le long de hautes parois s’élançant vers un ciel de ténèbres, uniquement éclairées par les lumières faiblardes de bougies plus ou moins consumées.

    Partagé-e entre une peur viscérale s’insinuant doucement mais très certainement à chaque pulsation de son battant vers la périphérie de ses membres, et la curiosité vorace qui lo constituait intimement, Calixte se leva à la recherche de la moindre indication sur ce qui avait pu l’amener dans cet étrange environnement. Etait-ce encore sa mémoire malmenée par la grossesse qui faisait des siennes ? En tout cas, le flageolement de ses jambes redressant péniblement, après quelques essais maladroits avortés, la lourdeur de son buste en découlait directement. Comme iel époussetait quelques particules terreuses collées à sa tunique de nuit – et ses pensées marquèrent là une nouvelle halte à l’excentricité de la situation – du mouvement à l’orée de son regard rappela celui-ci. Là, à l’angle du mur d’épines, iel était certain-e d’avoir aperçu quelque chose. Les mains crispées sur l’étoffe légère de ses vêtements, iel hésita une seconde avant de fusionner avec ceux-ci. Ce n’était pas une action très élégante, mais cela lui permettrait de se mouvoir dans une certaine discrétion et depuis un abri, primitif, mais appréciable.

    Mais la fusion ne vint pas. Le soyeux de l’habit glissant toujours sous ses doigts, imprimant ceux-ci de sa fraicheur et refusant de leur offrir le refuge de ses mailles. Incrédule, Calixte chercha sous sa peau d’autres courbes dans lesquelles se couler, mais aucune ne répondit à l’appel de plus en plus urgent de sa chair. Son pouce effleura le tatouage de rangement encré sur son poignet gauche, ses pensées inquiètes se tournant vers la ressource de son cristal de communication, mais le même silence accueillit sa tentative. Gestes suspendus dans une terreur grandissante, iel nota avec alarme que ses divers bijoux enchantés – extensions de pouvoir, bague Tsépi, bracelet jumeau, et autres – avaient eux aussi disparu. Iel était seul-e, pour une raison qui lo dépassait, entre les constructions de ronces enténébrées. Ou pas.

    L’écho d’une exclamation lui parvint de quelque part sur sa droite, et iel sursauta de surprise. Le ton lui parut, malgré la déformation possible des épaisses parois végétales, enfantin et ravi, et iel se demanda s’il s’agissait d’une nouvelle bizarrerie des lieux – voire d’un piège – ou s’il y avait véritablement quelqu’un d’autre de présent. Avisant son entourage immédiat à la recherche d’une arme pour se défendre au besoin, son choix s’arrêta sur l’une des bougies de taille encore très correcte illuminant l’endroit. Il apparut néanmoins rapidement au-à la soldat-e qu’en dépit de son habitude à faire des squats lors des entrainements militaires, iel ne réussirait pas à attraper le bâton de cire sans de complexes manœuvres et iel abandonna cette idée pour s’aventurer prudemment un peu plus loin.

    Après quelques pas hésitants dans la direction de la voix qu’iel avait perçue, il apparut clairement à Calixte qu’iel avait atterri dans une construction labyrinthique. Mouvante, qui plus était, vivante, peut-être même, à en croire l’instabilité des passages qui s’ouvraient et se fermaient autour d’iel. Et cela, en plus du voile d’ombres et de mystères qui semblait attendre le moindre de ses faux pas pour l’engloutir tout à fait, n’était pas pour lo rassurer. Le tranchant du large panel d’épines garnissant les murs végétaux ne demandait qu’à l’empaler et, en revenant sur sa décision après l’angle d’un chemin, lo coursier-e avait failli finir avec un épieu dans l’abdomen. Assurément certaines proéminences n’étaient ici pas à son avantage.

    La voix enfantine retentit à nouveau dans l’air glacé du dédale, et Calixte grimaça. Iel était moins friand-e de livres d’horreur que de collections roses, mais iel en avait assez lus pour savoir qu’il n’était peut-être pas très intelligent de se diriger dans la direction des candides chants retentissant dans un environnement douteux. Avait-iel cependant choix plus attrayant ? Pas tellement. Par ailleurs, il y avait là, dans l’ombre qui ne cessait de suivre ses pas, quelque chose qui rôdait et qu’iel n’était pas sûr-e de vouloir croiser. Ou peut-être n’était-ce que son imagination un peu emballée par l’effroi toujours plus grand lo saisissant, mais iel n’avait pas très envie d’aller vérifier.

    Un nouveau passage sur sa gauche l’amena sur un croisement, et les dernières paroles de la chanson s’envolèrent vers le ciel de nuit noire comme plusieurs silhouettes se découpaient à la croisée des chemins. Celles d’un jeune garçon – probablement entre cinq et huit ans – et d’un être de fumées, que Calixte appréhenda d’un œil méfiant, et celle de…

    - Lio ! appela lo coursier-e avec soulagement, avant que ses songes emmaillotés de prudence ne le rappelassent à l’ordre. Lio ? Liory ?

    Qu’est-ce que son cousin, dirigeant d’une compagnie fortunée et relativement casanier, pouvait bien faire dans ce genre d’endroit ? Quelqu’un, ou quelque chose, se jouait-il du-de la soldat-e ?
    InvitéInvité
    Anonymous
    Informations
    Re: :sueur:
    Lun 1 Nov 2021 - 20:00 #
    La nuit était tombée depuis déjà quelques temps, la lune brillant haut dans le ciel de la vallée. Face à la montagne, la chambre avait plutôt une belle vue, donnant directement sur les sommets enneigés lointain. En fixant avec attention les pics les plus hauts, on pouvait apercevoir les rafales de neiges qui cinglaient les monts, cruel rappel de ce qui se trouvait au delà.

    Une plaine réputée morte et dangereuse pour quiconque voudrait s'y aventurer. Les pieds dans le vide, Liory observait tout cela avec un certains détachement. Un souffle d'air chaud lui rappelant la chambre qui l'attendait juste derrière lui.
    Perché au bord de la fenêtre, le noble tachait de prendre une dernière bouffée d'air frais avant de s'abandonner au sommeil.
    La journée avait été rude, et l'auberge providentielle. Encore enveloppé dans sa tenue de chasseur, devenue une seconde peau au fil du temps, il en avait presque oublié la sensation de ses vêtements d'avant.

    Et alors qu'une petite voix le sommait d'enfin venir se coucher, l'argenté finit par s'exécuter, se glissant sous les draps ou il eut le plaisir de sentir une chaleur qu'il connaissait trop bien. Une dernière gorgée dans sa gourde et il finit par s'abandonner à l'épais matelas, retrouvant des bras qui ne lui avaient que trop manqués.

    Ironiquement, la journée avait été si rude que l'aventurier ne prit que quelques instant avant de s'endormir plongeant dans un sommeil profond qui lui fut trop rapidement enlevé.
    Ses yeux se rouvrirent pour découvrir un nouveau ciel, cette fois sans nuages ni étoiles. Un endroit à l'atmosphère pesante qui le fit se relever précipitamment.
    Les draps glissèrent sur sa tenue de chasse qu'il avait cru enlevé, révélant aussi l'absence de la barde à ses côtés.

    Perplexe, il prit quelques instant pour se tirer du lit, laissant ses yeux s'habituer à la faible luminosité ambiante

    -Aouch

    Dit il en sursautant, sa mains ayant griffée une ronce qui fort heureusement ne lui ouvrit pas la paume. Comme pour répondre à son écho, un mur se mit à bouger camouflant le lit dans lequel il c'était réveillé derrière d'épais branchages acérés.
    L'impression était loin d'être bonne, privé de son équipement ou même du plus basique de ses repères, l'argenté fit la seule chose encore faisable pour le moment.

    Ses bottes foulèrent le labyrinthe, tachant de le faire avancer dans un labyrinthe dans lequel il était de toute façon déjà perdu. De son point de vue, il n'y avait guère de bonne ou de mauvaise route, simplement des embranchements se ressemblant, sans jamais tomber sur des culs de sacs.
    Pour ce qu'il en savait, l'aventurier avait très bien put retourner sur ses pas, mais si Lucy ne l'avait pas encore abandonné il était à peu près sur d'arriver quelque part.
    Brusquement, un murmure porté par les vents lui arriva aux oreilles, une musique loin d'être harmonieuse, mais qui était sans doute ce qu'il y avait de plus humain dans ce labyrinthe de ronces et d'ombres.

    Liory suivit la voix discordante, prenant quelques embranchements qui se refermèrent derrière lui dans un raclement de pierre désagréable.
    Le passage mena sur un embranchement ou il put trouver la source du chant, un petit garçon n'ayant guère l'air effrayé par tout ça, un homme fait d'une brume opaque puis une jeune femme dont les traits ne manquaient pas de rappeler au noble son cher cousin ainsi que lui même.

    Cette dernière au ventre rebondit commença d'ailleurs par l'appeler par son surnom, puis par son nom dans une familiarité qui le surprit d'avantage qu'elle ne le dérangea

    -Oui ?


    Fut tout ce qu'il trouva à dire, trouvant la situation d'autant plus étrange maintenant que quelqu'un venait de l'appeler par son prénom.
    La connaissait-il d'une manière ou d'une autre ? Ou bien son esprit lui jouait il des tours
    Ses yeux passèrent sur l'enfant et l'homme de brume, tendant à confirmer sa théorie
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    Re: :sueur:
    Mar 2 Nov 2021 - 0:06 #
    J’observai avec intérêt mon serviteur tenté vainement d’ouvrir la porte du salon pour retourner en cuisine y rapporter les plats vides. Il essayait de toutes ses forces force d’attraper la poignée qui se trouvait pourtant à sa gauche et non devant lui. Un malaise certains se dessinait sur ses traits tirés. Je pouvais voir poindre un début de panique dans son regard hagard et perdu. A chaque fois que je le voyais faire, je trouvais toujours ça fascinant.

    « Charon, ça suffit. »

    Mon serviteur prit une grande bouffée d’air comme si un poids avait été enlevé de ses épaules. Il tourna son regard vers moi comme pour me remercier avant de prendre congé et de repartir faire son travail. L’auteur de tout ce cinéma fit alors son entrée, dissimulé sous la table, mon dragon fée de compagnie sortit son ignoble frimousse et se glissa sur ma chaise. C’était devenu une habitude pour cette bestiole de mener la vie dure à mon personnel de maison. Il faut dire que le l’y poussait bien volontiers. Ses talents d’illusionnistes étaient si rare. Je pris un morceau de mon repas et lui donnait en récompense.

    « Ta magie est toujours aussi efficace, continue comme ça et tu ne finiras pas dans mon assiette. »

    La créature fit onduler son horrible collerette ne comprenant rien à ce que je lui racontais si ce n’est que cela lui valait une friandise. Je le posai au sol pour qu’il finisse son repas sans me déranger dans le mien. J’étais assez satisfait de cet achat. Il devait d’abord me servir de dîner. Un met mystérieux que tout noble se doit d’avoir goûté une fois, mais une fois que je l’avais vu à l’œuvre, j’avais été conquis. Il pouvait troubler la perception des hommes, leur donner le vertige et le tournis. Vous faire entendre et même voir des choses parfois quand il se concentrait. Un vrai atout qui me serait bien utile dans mes affaires.

    Je finis mon repas sans plus d’accrochage avec mon personnel. Il ne fallait pas que je les torture inutilement. Mes petites expériences étaient bien sûr dédommagées d’une somme de cristaux, mais si je les poussais à bout, ils pourraient bien aller voir ailleurs. Je retins donc Charon de trop s’amuser avant d’aller me coucher. Il faut dire que j’étais étrangement fatigué ce soir, même Charon s’était endormi immédiatement ce qui était assez rare pour le souligner.

    ~~~
    J’ouvris les yeux sur un paysage des plus étranges. Mes paupières clignèrent de surprise alors que je me relevais sur un coude. Par la déesse, mais que se passait-il ? Une sensation de froid sur ma main attira mon attention. Charon se frottait contre mon avant-bras, visiblement pris d’un élan d’affection.

    « Charon c’est toi qui me fais voir ça ? Impressionnant … »

    Des murs de ronces, gigantesque. Un ciel noir comme l’encre et si peu de lumière que j’arrivais à peine à voir mes doigts de pieds dans la pénombre.

    « Bon aller ça suffit Charon, arrête ça. »

    Mon ton était sévère comme à mon habitude lorsque je parlais à mon familier, mais celui-ci ne fit que se frotter davantage.

    « Charon je t’ai dit d’arrêter, m’emportai-je soudain bien moins amical. »

    Le dragon fée s’écarta de moi et préféra s’enfuir dans le labyrinthe plutôt que d’arrêter son illusion. Ce fichu dragon pensait qu’il allait me faire tourner en bourrique comme les autres. Attendez un peu que je mette la main dessus … Je me relevai et partis à sa poursuite en courant.

    « Revient ici sale bête, criai-je durant ma course. »

    Une des ronces vint frapper mon visage et une fulgurante douleur le parcourut, m’obligeant à m’arrêter. Cette douleur … ce n’était pas habituel. Soit mon familier était devenu le plus puissant dragon fée de tout Aryon, soit ce monde étrange n’était pas de sa faute. Je m’avançai encore un peu t débouchai sur une intersection. Devant moi ce tenait un gosse qui … Par la déesse, non pas lui … pas ce sale mioche que j’avais rencontré à Manillam. Il me regarda droit dans les yeux, mais il ne parut pas me reconnaître. Je levai un sourcil inquisiteur alors que deux autres personnes nous rejoignirent et qui semblait visiblement se connaître.

    C’est à ce moment que Charon réapparut entre les jambes du gamin. Je m’empressai de le récupérer avant que le mioche ne le prenne pour un ballon. Il tremblait comme une feuille ce sale dragon.

    « C’est bon je sais que ce n’est pas toi qui fais ça, lui chuchotai-je pour le calmer. »

    Il se plaça machinalement sur mon épaule pour trouver du réconfort et je lui grattai machinalement la tête de mon index tout en m’adressant au groupe :

    « Je peux savoir qui vous êtes au juste ? »
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    Re: :sueur:
    Mar 9 Nov 2021 - 14:13 #
    :sueur: 5a51e834d175cd5f0ab99f44ff39b013
    Chasse...aux fantômes.

    Evènement Halloween ~



    J'vois tous ces grands parler parler parler et reparler. Mais au final, j'ai toujours super top faim, moi ! J'veux des bonbons ! DES BONBOONS ! On va commencer par aller voir m'sieur qui devient chauve au premier coup de vent, tiens. Surtout qu'il a un familier super trop rapide ! Si je l'ai dans mon équipe pour jouer aux gardes criminels, c'est sur que je gagne à tous les coups !

    - Hé j'ai faim ! Donne-moi à manger.

    J'le vois qui me dit non. Bah tiens, ça m'étonne pas, les grands sont toujours super méchants. Même maman ! Elle veut pas que je mange du chocolat après mettre laver les dents. Pis tiens, sa brume me dis quelque chose...J'plisse les yeux, paraît que ça permet de plus mieux voir. C'est ce que font les papis et les mamies, parce qu'ils voient plus trop trop bien. J'me rapproche un peu...un peu plus...ouais non, jamais vu, le m'sieur chauve ! J'me désintéresse de lui pour aller voir l'autre m'sieur.

    - Paraît que les vieux ont toujours des bonbons. J'ai faim, donne en moi !

    Crotte de glooby, même les vieux sont pas gentils, en plus d'avoir des rides et d'être tout rabougris. Aucune envie de finir comme ça. Manque plus que la future maman avec son gros ventre. Avec elle, nouvelle technique. Maman est toujours plus gentille quand je suis malade ou que j'ai mal quelque part.

    J'arrive vers elle, mains sur le ventre, tête basse, pied droit traînant et tête de chient battu.

    - S'il vous plaiiiiiit. Moi avoir très faiiiiim. Pour fam...pour veeeeentre....

    Bon, et bah si personne ne veut me donner à manger, je boude ! J'me met à plat ventre par terre, en étoile de mer, et je ne bougerai que si j'ai quelque chose à manger !
    Calixte Alkh'eirDamoiseau
    Calixte Alkh'eir
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    Re: :sueur:
    Sam 13 Nov 2021 - 11:13 #
    Son regard, accroché à la silhouette familière de Liory comme à une bouée, glissa vers l’homme – la femme ? l’humain ? la chose ? non, il avait l’air d’être au moins humanoïde et son timbre était grave – de brume. Sa question mettait en lumière une partie des propres interrogations de Calixte, et iel était curieux-se des réponses de son entourage. Apparemment, l’être aux contours similaires à ceux de son cousin s’était reconnu dans l’appellation circonspecte qu’iel lui avait lancé, mais n’était-ce pas là le lit d’un piège ? Distraitement, iel porta ses doigts à sa gorge, à la recherche du pendentif de son talisman d’indépendance, avant de froncer les sourcils à son absence.

    - Je suis Calixte Alkh’eir, répondit-iel finalement, en replongeant son regard ambré dans celui saphir de Liory – ou de la chose se faisant passer pour lui. Et je n’ai aucune idée du pourquoi de ma présence ici… où que nous soyons ; j’étais en train de dormir avant de me réveiller là. Je crois. Et vous ? Qui êtes-vous et que faites-vous ici ?

    Les éclats de voix de l’enfant rappelèrent son attention, et les plis songeurs de son visage s’accentuèrent. Assurément, c’était ce timbre qu’iel avait entendu plus tôt à travers le ciel enténébré du labyrinthe de ronces. De près, le petit bonhomme n’avait plus rien d’inquiétant mais sa présence n’en était pas vraiment plus agréable. Etait-ce ainsi que risquait de grandir North d’ici quelques années ? Etait-ce ainsi que la chair de sa chair évoluerait, multipliant même par deux le nombre de décibels agitées produites par ce bout d’homme ?

    Peut-être n’était-il pas trop tard pour trouver un faiseur d’ange. Et peut-être même qu’une « malheureuse » chute en avant arrêterait le cataclysme évident vers lequel iel se projetait. Ou le propulserait hors de son utérus intermittent, vers une mort certaine. Iel ne savait pas bien comment marchaient vraiment ces choses-là, probablement aurait-iel dû prêter une oreille plus attentive à ses cours de préparation à l’accouchement.

    Et puis, le sourire timide de Samaël, l’éclat enthousiaste de ses yeux, la chaleur tendre de sa menotte dans sa main, adoucirent ses songes agacés pour ne laisser que la certitude d’un choix affirmé des lunes auparavant. Au pire, ce seraient ses familiers qui géreraient le gros du boulot, c’était bien pour ça qu’iel avait investi dans le collier de métamorphose. En parlant de familier…

    - Est-ce un dragon fée que vous avez là ? demanda-t-iel à l’homme brumeux tout en hochant négativement la tête à l’adresse de l’enfant. Comme tu peux le voir, je n’ai pas grand-chose sur moi… où sont tes parents ? Peut-être ont-ils des bonbons, eux. Comment tu t’appelles ?

    Le temps de quelques secondes, Calixte joua avec l’idée de se pencher par-dessus l’étoile de mer humaine pour lui tapoter gentiment la tête, avant de se résigner à rester sur ses deux jambes s’iel ne voulait pas risquer de culbuter malencontreusement ou galérer à se relever. Iel n’était encore sûr-e de rien concernant l’étrange endroit où iel se trouvait, et adopter une position lo limitant dans ses mouvements ne paraissait pas très prudent.

    - Ce n’est pas lui… ? poursuivit-iel d’un ton rempli de sous-entendus pour l’homme au familier lové peureusement entre ses bras.

    Arpenter les routes d’Aryon avait aiguisé les connaissances du-de la coursier-e en créatures potentiellement problématiques, et bien qu’iel n’emprunta que peu souvent les chemins sylvestres de la Grande Forêt, les capacités des dragons fées ne lui étaient pas inconnues. A nouveau, machinalement, ses doigts trouvèrent le chemin de sa gorge avant qu’un mouvement d’ombres à la lisère de son champ de vision ne lo fît sursauter et chercher instinctivement ceux de Liory. Sa main libre tâtonna le bord de sa hanche, mais ni lame retour ni aiguille affutée ne se profila sous celle-ci.

    - Il va falloir qu’on parle, murmura distraitement Calixte à l’adresse de son cousin comme ses yeux fouillaient avec anxiété l’obscurité alentour. Mais peut-être plus t…

    Les ténèbres crachèrent soudainement un spectre d’ombres dans la lumière tremblotante de l’intersection, et lo soldat-e se raidit davantage comme la créature disparaissait aussi vite dans un recoin insondable du labyrinthe. Un couple de secondes passa sans plus d’animation que leurs réactions et le mouvement constant des ronces serpentant contre les parois du dédale, et puis l’obscurité s’agita à nouveau. Laissant apparaitre à une trentaine ou quarantaine de centimètres du sol un regard jaune, fendu à la manière des prédateurs, les observant à l’orée des ténèbres.
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    Re: :sueur:
    Dim 14 Nov 2021 - 23:18 #
    Mis à part un enfant déjà horripilant, un homme enveloppé de mystère et quelqu'un se disant être son cousin. Et si la demoiselle ressemblait effectivement à Calixte... Liory avait un très bon souvenir de son cousin, ce dernier étant un homme, et certainement pas enceinte.
    Cela dit, connaissant ce dernier... ou cette dernière dorénavant, rien n'était vraiment impossible.
    Pour le reste, il hocha la tête bien décidé à revoir son cousin une fois ce... moment ? Passé.

    -Oui, je crois que nous avons laissés trop de choses en suspens ces derniers temps. Enfin si je parle bien à mon cousin et que je ne suis pas en train d'halluciner...


    Difficile à dire, si bien des créatures avaient le pouvoir d'influer sur la perception des choses, le chasseur ne savait pas vraiment si leur capacité allait jusque là.
    Présentement, il n'était pas question de perception altérée, mais quelque chose de bien plus profond que cela.
    Et au vu de la douleur qu'il avait ressenti plus tôt...

    Devant l'impolitesse du dernier arrivé, le noble eut un regard en biais avant de répliquer

    -Je suis Liory Alkh'eir et vous êtes ?

    Si la ressemblance entre les deux n'étaient pas assez frappante, au moins tout le monde saurait à quoi s'en tenir.
    Et de toute façon, il n'avait aucunes raisons de croire que tout cela était réel.
    Avant cela dit de pouvoir dire le moindre mot de plus, un spectre apparut. Forme semi éthérée qui disparut tout aussi vite, avant de réapparaitre à une certaine distance.

    Un regard jaune tel celui d'un prédateur observant dans les ombres.
    Sans son arc ou sa dague, perdu dans un labyrinthe fait de ronce, il ne put se reposer que sur bien peu de choses.
    Au vu de la taille et du regard plongé dans les ténèbres il ne put que proposer quelques hypothèses.

    -Un koutoulou peut être ?

    Si la taille correspondait, on ne pouvait pas en dire de tout le reste, ces créatures aimant tourmenter leurs victimes en apparaissant comme des géants.
    Le mode opératoire n'était pas vraiment celui qu'on aurait attendu de tels monstres

    -Des ténèbres sinon ?

    La question était ouverte, mais il y avait fort à parier que le bestiaire connu des gens d'aryon ne répertorie pas cette choses.
    Et au vu de la situation, l'aventurier ne tenait pas à se risquer d'étudier la chose ainsi
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    Re: :sueur:
    Mar 16 Nov 2021 - 20:54 #
    Quelque chose ne tournait pas rond dans toute cette histoire. Non, je ne voulais pas parler de labyrinthe de fantaisistes qui nous entourait, mais des regards que me jetaient les personnes en présence. Normalement, ces regards venaient après qu’ils aient découvert la supercherie de mon pouvoir. Était-ce Charon qui les dérangeait de la sorte ? Plongé dans mes réflexions j’en oubliais totalement le gamin qui pleurait à mes pieds. D’ailleurs son comportement était étrange à lui aussi … Je sais que les enfants ont la mémoire courte, mais de là à oublier le garçon qui avait essayé de l’étrangler … Décidément quelque chose ne tournait pas rond.

    Charon feula en direction de Nikolas, visiblement apeuré par les cris de l’enfant. J’essayai de la calmer avant qu’il ne s’échappe encore pour se réfugier je ne sais où dans ce labyrinthe tordu. C’est à ce moment que les deux inconnus répondirent à ma question et c’est alors que je plissais les yeux. Alk’heir tiens, tiens …

    « Tout le gratin de Murmevent se retrouve ici ma parole, sifflai-je avec un sourire amusé. Une coïncidence surprenante. Bien que j’aie mémoire que le dénommé Calixte n’était pas enceint jusqu’au cou aux dernières nouvelles … »

    Je me plongeais dans ma mémoire, ignorant d’abord leurs questions ainsi que les railleries de Nikolas. Leur présence à tous les deux m’intriguait particulièrement. Ce serait peut-être l’occasion de me débarrasser de concurrents gênants. Hum …

    Mon regard glissa sur la femme enceinte, avant qu’une ombre ne me passe devant et fasse sursauter Charon qui feula en se dissimulant derrière ma jambe. Le spectre s’enfuit aussi vite qu’il nous avait tous fait sursauter, mais on pouvait encore voir son regard nous observer dans les ténèbres. D’une certaine façon, il me faisait un peu penser à moi. Deux yeux jaunes au milieu d’un nuage de fumée. Je me détournais un instant de ce spectacle pour enfin répondre aux sous-entendus de la grosse dame.

    « Je pense qu’on vient d’avoir la preuve que ce cher Charon n’est pas la cause de nos hallucinations. De plus, je doute qu’il ait acquis le pouvoir de téléporter des inconnus chez moi pour ensuite leur faire voir des labyrinthes fantaisistes. »

    Non, il n’était certainement pas capable de ça. Ce qui impliquait que nous étions victime d’un phénomène inconnu qui nous dépassait tous et de très loin. Je ne supportais pas d’être dans le flou, vulnérable et de ne pas savoir d’où allait venir l’attaque. Mes eux se plantèrent dans le regard sombre de la créature qui continuait à nous épier dans son coin d’ombre.

    « Vu que nous sommes totalement en train de délirer, cela pourrait aussi bien aire un rapidodo à poix roses qu’on ne le remarquerait même pas ! ironisais-je. Mais mon instinct me dit que nous devrions nous en éloigner le plus rapidement possible. »

    Je me baissai pour récupérer de nouveau Charon qui ne savait plus où donner de la tête tellement il était effrayé. Cette aventure n’était pas faite pour lui ni pour moi d’ailleurs. Une idée me vint alors.

    « Mais peut-être que l’un de vous veut aller jeter un coup d’œil à cette apparition de plus près ? »

    Mon regard se fit interrogateur et balaya le petit groupe.

    « Peut-être est-il simplement apeuré par les cris du gamin. »
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    Re: :sueur:
    Mer 1 Déc 2021 - 22:40 #
    :sueur: 5a51e834d175cd5f0ab99f44ff39b013
    Chasse...aux fantômes.

    Evènement Halloween ~



    - UN RAPIDODO A POIX ROSES ?!

    Mais j'veux tellement trop beaucoup le voir, moi ! J'suis sûr qu'il est ultra rapide et qu'il peut me faire aller où je veux, quand je veux, à la super vitesse de l'éclair !

    Bon, au final, personne ne m'a donné des bonbons, et j'ai toujours super mal au ventre parce que j'ai toujours super trop faim. Peut-être que la créature a des la nourriture, elle ?

    - Moi moi ! MMMOOOOIII !!

    J'lève le bras super haut, mais j'ai l'impression que les grands, là, bah ils ne veulent pas me voir. Et bah c'est pas grave ! J'vais y aller tout seul comme un grand ! Parce que oui, j'suis super grand !

    J'vais dans sa direction, en sautillant un pied sur l'autre, en reprenant ma super chanson.

    - ♫ C'est la Sorcière de Minuit, Qui a cassé ma pendule, J'ai pas rêvé, y a un bruit, Au fond du vestibuleuh ♪
    Calixte Alkh'eirDamoiseau
    Calixte Alkh'eir
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    Re: :sueur:
    Ven 3 Déc 2021 - 15:35 #
    Tapie dans l’obscurité du labyrinthe végétal, la chose de ténèbres les observait sans ciller de son regard doré. Elle ne semblait pas particulièrement menaçante, pour l’heure, mais ce n’était pas tellement le genre d’endroit où Calixte s’attendait à croiser inoffensifs pimplumes et shalupins. Ceci dit, iel avait toujours du mal à appréhender comment iel avait pu arriver là, et ce que pouvait réellement bien être ce « là ». Son regard fit un aller-retour entre le coin sombre orné des pupilles attentives et la silhouette éthérée de l’homme au dragon fée. Il y avait quelque chose de singulier dans sa présentation, en plus de ses contours évidemment particuliers, qui irritait la mémoire de l’ancien-ne espion-ne et agaçait ses pensées actuellement perturbées. Instinctivement, iel se rapprocha davantage de Liory, et ouvrit la bouche pour interroger davantage l’inconnu au phrasé cryptique au diapason de ses traits fuyants. Néanmoins, rebondissant autrement sur les propos de ce dernier, l’enfant se redressa d’un bond pour aller appréhender le rapidodo à pois rose qui ne devait vraiment pas en être un. Surpris-e, circonspect-e, lo soldat-e le regarda s’éloigner d’un pas enthousiaste pour s’aventurer vers les ténèbres avant de réaliser ce que cela signifiait vraiment.

    - Attends ! s’exclama-t-iel avec une poignée de secondes de retard, comme ses yeux affolés cherchaient à nouveau, vainement, le moindre bout de bois pour se défendre au besoin.

    Son pas dénudé l’amenant en deux bonds à proximité de l’enfant, iel lui attrapa la main et passa légèrement devant lui enfin de l’abriter quelque peu dans son entreprise de rencontre du troisième type.

    - Peut-être qu’on peut…

    Mais, à nouveau, iel fut coupé-e dans son élan par la masse enténébrée qui, intriguée par les gesticulations des humains ou perturbée par les cris de l’enfant, se ramassa davantage dans son abri d’obscurité alors que ses pupilles se fendaient comme deux aiguilles. Avant de se mettre à longer l’une des hautes parois de ronces, pour s’approcher d’eux.

    La mâchoire crispée, Calixte nota que s’iel doutait de ses propres compétences parentales, iel doutait davantage de celles de l’homme de brume. Mais peut-être pas de ses capacités de manipulation.
    Iel n’eut cependant pas l’occasion de s’attarder davantage sur cette désagréable pensée, car l’évolution gracieusement féline de l’ombre dans les ténèbres commandait en grande partie son attention, mais iel garda dans un coin de son cerveau un voile épais de méfiance par-dessus la curiosité que lui inspirait l’inconnu.

    Et puis, l’obscurité miaula.

    Les sourcils de Calixte s’envolèrent loin sur son front, et ses doigts se desserrèrent légèrement sur ceux de l’enfant. Quittant le refuge du couvert végétal, la créature de ténèbres s’avança dans la luminosité vacillante du carrefour pour dévoiler un chat noir au regard perçant. Délaissant rapidement toute réserve, le bête se faufila jusqu’aux jambes humaines pour se frotter avec insistance contre celles-ci, et quémander à grand renforts de ronronnements quelques caresses. Soulagé-e, mais pas moins confus-e, iel lâcha complètement le petit garçon pour lui permettre d’aller pleinement à la rencontre du félin.

    - Hum, commenta-t-iel intelligemment, en tournant un regard interrogateur vers Liory, puis un œil plus gardé vers l’homme nébuleux. Un labyrinthe de ronces, mouvant, tapissé d’une obscurité absolue en l’absence de ces maigres bougies, et gardé par… un chat ?

    Calixte n’avait jamais été le couteau le plus affuté du tiroir, mais iel était présentement particulièrement perdu-e.

    - Admettons, accepta-t-iel à défaut de trouver pour l’heure une explication rationnelle – ou rationnellement enchantée. Avez-vous une idée de comment sortir d’ici ? Ou quitter cette étrange situation ? Je ne pense pas qu’il s’agisse du fait d’un koutoulou, ajouta-t-iel pour son cousin en fronçant les sourcils. Ou alors les souterrains du Bastion méritent vraiment un bon coup de nettoyage. Tu es au Grand Port en ce moment ?

    Un miaulement intéressé monta contre sa jambe, et iel s’appuya sur le bras de Liory pour se baisser d’un plié afin de caresser la tête du félin. Ainsi à proximité ce dernier ressemblait en tous points à un chat normal, mais dès qu’il s’éloignait quelque peu vers la périphérie de son champ de vision, ses contours se flouaient jusqu’à donner l’impression qu’il n’était que spectre de ténèbres.

    - Vous avez omis de nous gracier de votre identité, indiqua Calixte à l’adresse de l’homme inconstant. Et je serai curieux de savoir quel type de regard vous portez sur la renommée, somme toute modeste en dehors de son berceau méridional, de notre famille.

    L’ambre quitta le pelage noir pour remonter contre les contours brumeux de l’inconnu, d’un intérêt bordé de prudence.

    - Peut-être vous ferai-je offense, mais je dois avouer ne pas vous reconnaitre. Bien que force me soit de constater que votre silhouette vaporeuse est tout à fait remarquable.

    Dans un ronronnement en crescendo satisfait, le chat s’intéressa à son tour à l’inconnu, s’approchant même avec ravissement du dragon fée.

    Au loin, venant depuis les profondeurs du labyrinthe, une mélodie en craquements de ronces glissant les unes sur les autres pouvait déjà se faire entendre comme la rumeur de la tempête effleurant le littoral. Bientôt, se rapprochant furieusement du groupe comme l’ouragan prêt à balayer la terre sur son passage, le bruissement deviendrait grondement et, en dépit de l’obscurité ambiante, l’œil curieux ou méfiant pourrait observer sur la ligne d’horizon la houle bardée d’épines s’avançant avec détermination dans leur direction. Le dédale végétal s’animait dangereusement.
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    Re: :sueur:
    Sam 11 Déc 2021 - 23:05 #
    Un chat... Une sacrée agitation pour un petit félin noir qui observait le groupe avec curiosité. Ce dernier se permettant même de venir ronronner dans leurs jambes. L'argenté s'intéressa à l'étrange spécimen qui se promenait devant eux, notant son étrange pelage qui semblait vouloir s'évader à chaque fois que l'on posait son regard dessus, comme s'il était fait d'ombre.

    Cela rendait sa théorie du koutoulou totalement caduc. Mais cela écartait au moins un danger, tout en enlevant aussi une cause à tout... ça

    -Hum... Pas vraiment, je suis proche de la Forteresse, un peu plus loin dans les montagnes. J'imagine que ce n'est pas mon auberge qui à des soucis également.

    De toute façon, cela ne sonnait pas comme un véritable rêve. Ceux de Liory étaient en général bien plus fantomatique, et jamais encore il n'avait eut cette sensation de... réalité.
    Se pinçant la joue pour tester sa théorie, le noble sentit une douleur habituelle, mais ne se réveilla pas en sursaut à côté de son amante.

    -Comme le dit mon cher cousin, il serait fort appréciable de savoir qui vous êtes

    Renchérit-il sur les propos de Calixte, fixant la silhouette vaporeuse avec intensité. Avant de remarquer les mouvements dans leurs dos, ses yeux habitués récemment à l'obscurité ambiante lui permettant de distinguer la forme relative des ronces au loin.
    Couplé au grondement sourd qui se faisait chaque seconde plus insistant, le noble cru bon de préciser quelque chose.

    -Et si vous pouviez nous dire tout cela en marchant cela serait d'autant plus profitable, car je pense que le labyrinthe, ou quoi que cela puisse être n'apprécie guère de nous voir rester trop longtemps au même endroit.
    Peut être notre ami félin pourrait il nous guider ?


    Au vu de l'étrangeté de la situation, cela ne serait pas si étonnant
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    Re: :sueur:
    Dim 19 Déc 2021 - 13:49 #
    Bien, ma ruse semblait avoir marché, Nikolas étant toujours aussi stupide à l’image des enfants de son âge, il avait couru vers le danger. Je ne pus réprimer un sourire en voyant la femme lui courir après pour l’empêcher de se suicider. Au moins, nous venions d’apprendre que cet observateur de l’ombre n’allait pas nous attaquer, du moins, pas tout de suite. Il y avait cependant quelque chose d’étrange avec ce chat, une inconsistance dans sa forme qui n’était pas sans me rappeler ma propre forme de brume.

    L’animal s’approcha de moi, essayant de rejoindre Charon qui sifflait sur mon épaule. J’écartais doucement la bête avec mon pied pour ne pas l’avoir dans les jambes. C’était mieux quand il se frottait à d’autres personnes, mais qu’il reste loin de moi, je ne me ferais pas avoir par sa forme innocente. Ce n’est qu’un tas d’ombre, pas un vrai chat. Mes yeux glissèrent sur les deux Alkhaia de Eliëir qui me dévisageaient attendant visiblement une réponse de ma part. Me présenter ? A quoi bon, je me le demande. Ils devraient savoir que je leur mentirai, n’était-ce pas ce que tout le monde ferait dans ma situation ?

    « John Doe, pour vous servir. »

    C’est alors que la femme fit une remarque très étrange. Mes yeux se plissèrent immédiatement et Charon arrêta de grogner.

    « Vous pouvez voir la brume ?! m’exclamai-je »

    C’était impossible, mais pourtant leurs regards à tous les trois m’indiquaient qu’elle n’était pas la seule à me voir ainsi. Je ne connaissais pas leurs pouvoirs, mais j’étais sûr que Nikolas avait été affecté par mon pouvoir dans le passé, il ne pouvait donc pas y être devenu résistant. Une potion de réalité ? Ou alors ? Comme l’avait fait le dénommé Liory, je me pinçai l’avant-bras. La douleur qui s’en suivit m’indiqua que ce que je voyais était plus réel que prévu. Je n’étais pas vraiment-là. Du moins, pas réellement, pas physiquement sinon ma brume, ma véritable brume les aurait affectés. Je restai silencieux et suivai la recommandation du directeur de Murmevent en suivant le chat. J’étais resté à l’arrière du groupe pour pouvoir réfléchir.

    Il était clair que je n’avais pas été déplacé pendant la nuit, de toute façon rien ici ne faisait sens à mes yeux. Il fallait donc imaginer que nous étions prisonniers d’une attaque psychique qui avait enfermé mon esprit, mais pas mon pouvoir. Ce qui expliquerait que tout le monde me voit sous ma vraie apparence. Mais qui pouvait créer une illusion aussi réaliste ? Je ne connaissais aucun psychique capable d’une telle prouesse, par contre il y avait bien des substances … Une pastille de rêve ? Quand est-ce que je l’aurais ingérée ?

    Mon regard qui s’était posé sur le chat pendant mes réflexions l’aperçut faire un grand bond en plein milieu du labyrinthe. Mes sourcils se froncèrent.

    « Attendez ! »

    Je m’avançai à la tête du groupe et m’agenouillai à l’endroit où le chat avait sauté. Je posai ma main sur le sol et elle passa à travers. L’illusion de dissipa alors révélant un trou béant tapissé de ronces prête à accueillir nos cadavres innocents.

    « J’ai l’impression que votre ami félin essaye de nous faire tomber dans un piège. »
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    Re: :sueur:
    Mer 22 Déc 2021 - 14:46 #
    :sueur: 5a51e834d175cd5f0ab99f44ff39b013
    Chasse...aux fantômes.

    Evènement Halloween ~



    - NOOOOON !

    Mais pourquoi faut toujours marcher, hein ? HEIIN ?! Moi, j'pas envie, voilà. J'veux m'asseoir et manger, parce que J'AI FAIM !! J'ai l'ventre qui gargouille trop, j'arrive plus à penser...naaaah...

    Boarf, les grands voient clairs dans mon jeu, et font tout pour pas me regarder. J'vais choisir une victime, tiens, et j'vais pas la lâcher. Mais j'prend qui ? La grosse dame ? Non, elle arrivera pas à me porter. Le m'sieur chauve ? Son pouvoir à l'air hyper cool, mais j'aime pô sa tête. Il en reste plus qu'un !

    J'fais face au vieux et lui tend les bras. Bah oui, y'à un trous dans mon dos, et alors ? M'en fiche moi, j'ai faim et j'veux plus marcher.

    - Porte moi !

    Mais il me dit non, une nouvelle fois ! Ah bah non, hein, on dit pas non deux fois à moi !! J'me couche alors par terre, le ventre contre le sol, et j'bats des jambes et des bras, soulevant au passage un petit nuage de fumée.

    - JE. VEUX. PLUS. MARCHEEEER !!

    Et bah oui, je continuerai tant que je toucherai le sol. J'ai bien voulu faire une croix temporaire sur la nourriture, mais là, non ! JAMAIS DE CROIX SUR LA MARCHE !!
    Calixte Alkh'eirDamoiseau
    Calixte Alkh'eir
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    Re: :sueur:
    Mar 28 Déc 2021 - 18:43 #
    Alors que le labyrinthe se faisait de plus en plus menaçant, ils se remirent en mouvement pour suivre le chat d’ombres à travers les allées enlacées de ronces. Toujours à proximité de son cousin – puisqu’iel avait finalement décidé que son allure et sa présence correspondaient plutôt bien à celui-ci et s’il devait s’agir d’un quelconque monstre sous déguisement, et bien ce dernier était fort réussi – observant d’un œil inquiet le petit garçon complètement insouciant, Calixte ne pouvait empêcher son regard circonspect de revenir régulièrement sur la silhouette éthérée de l’homme au dragon-fée. Vraiment, rien, dans son attitude ni ses réponses, n’incitait à la confiance.

    - « John Doe », répéta-t-iel pensivement en fronçant les sourcils.

    Iel était à peu près certain-e que l’homme était bien moins enclin à les « servir » comme il le proposait galamment, qu’à user de leurs corps comme rempart si la situation devait tourner en leur défaveur. Ce qui majorait sa méfiance mais ne faisait rien pour calmer sa curiosité, encore exacerbée par l’exclamation surprise de l’inconnu à la mention de la brume. N’étaient-ils pas censés la voir ? Etait-elle le résultat d’un pouvoir quelconque, visiblement mal contrôlé ?

    - Ca te parle, un « John Doe » ? demanda-t-iel dans un murmure à Liory, comme l’homme intangible semblait plonger dans un silence lassé de quelques songes tortueux.

    Et puis, repensant aux propos de son cousin quelques minutes plus tôt, iel darda sur sa silhouette un regard pensif. Etait-ce son imagination où bien le jeune noble s’était-il étoffé ? Pas de manière outrancière, mais était-ce une découpe plus fine de muscles plus développés qu’iel devinait sous le voile de vêtements ?

    - Rien à voir, mais je crois que je ne vais pas pouvoir contenir ma curiosité plus longtemps : que fais-tu aux alentours de la Forteresse ? Des affaires pour Murmevent ? Tu as l’air un peu… changé.

    Ses yeux se plissèrent et l’ambre accrocha le saphir avec détermination et une pointe de malice.

    - J’ai entendu dire que tu étais peut-être moins présent ces derniers temps sur la scène mondaine ; une âme en particulier aurait-elle capté toute ton attention ?

    La voix de l’homme de brume rappela néanmoins celle-ci à des préoccupations plus urgentes, et Calixte se détourna temporairement de son cousin pour étudier ce que monsieur Doe leur présentait. Le chat, revenant sur ses pas dans un bond agile comme le groupe s’était arrêté, se glissa à nouveau entre leurs jambes pour s’y frotter en ronronnant. Sauf contre monsieur Doe, qui paraissait peu enclin à lui accorder de douces caresses. Peut-être à raison.

    - Ah, fit intelligemment lo coursier-e, comme le piège de ronces se révélait devant eux.

    Ses doigts se suspendirent au-dessus de la tête du félin qu’iel avait recommencé à gratouiller dans un plié maladroit. Etait-ce réellement une volonté de celui-ci de les attirer du côté des menaces du dédale, ou bien n’était-ce qu’un concours de circonstances ? Le labyrinthe en lui-même, déjà peu accueillant de base, était peut-être truffé de dangers, et le chat ne pouvait faire autrement que les guider au travers de ceux-ci jusqu’à la sortie. Si, du moins, c’était bien ça sa destination.

    - Peut-être pouvons-nous tenter un autre passage sans nous fier au chat, proposa-t-iel en observant les alentours d’un œil prudent.

    Ils avaient, après tout, d’autres possibilités même si le murmure menaçant de la construction de ronces les poussait à se hâter dans leur choix.

    Renonçant à cette issue piégée, empruntant un nouveau sentier tandis que Liory se dépatouillait comme il le pouvait de l’enfant qui ne souhaitait plus se déplacer – plus les secondes s’égrainaient, plus Calixte se demandait s’ils ne pouvaient pas décemment le laisser sur place pour optimiser leurs chances de trouver un jour la sortie – ils s’enfoncèrent entre les hautes parois gondolant d’épines acérées.

    - Vous paraissiez étonné que nous voyions cette brume, monsieur Doe, reprit candidement Calixte, cherchant à distraire son effroi à nouveau grandissant comme il lui semblait que les branchages piquants se rapprochaient d’eux. Qu’aurions-nous dû observer à la place ?

    A ses pieds, le chat ronronna de plus belle, s’intéressant de près à l’enfant dont les petites mains étaient plus proches de son corps de ténèbres pour lui administrer quelques agréables caresses. Contre ses jambes nues, iel pouvait percevoir l’étrange texture du pelage de la bête comme elle évoluait au plus proche d’eux. Ou de ceux le permettant.

    Leur boyau de ronces déboucha sur une nouvelle croisée, et partageant son attention entre monsieur Doe et leur environnement, Calixte chercha du regard un quelconque indice pouvait faciliter leur progression.

    - Par là il y a du… commença-t-iel avant de suspendre sa phrase, l’issue de ténèbres bougeant soudainement comme iel pensait qu’il y avait peut-être là un passage plus intéressant.

    De manière presque similaire à leur rencontre avec le chat, l’obscurité tapie dans les recoins du dédale parut s’emmailloter sur elle-même, laissant seulement une paire d’yeux, un peu plus clairs, presqu’à l’image de la clarté lunaire, les jauger depuis la pénombre. Mais alors que le regard du chat s’était élevé à quelques centimètres du sol, celui-ci les surplombait de peut-être deux mètres de hauteur. Le félin miaula doucement, d’un ton entre la reconnaissance et la mise en garde. Et puis, les ténèbres les attaquèrent.

    Une nuée de ronces, jaillissant comme les bras d’une fontaine, se précipita depuis le tourbillon obscur emmitouflant la chose au regard opalescent vers le petit groupe hétéroclite. Rampant contre le sol de terre battue et les parois végétales en longs serpentins férocement acérés, fendant l’air d’une frénésie hérissée d’épines, rebondissant furieusement entre les reliefs du labyrinthe sans logique autre que celle de parvenir à leur cible. S’entremêlant ici et là avec les constructions hérissées, tapissant la moindre surface disponible, slalomant habilement entre les flammes menues des bougies. Ne leur laissant, visiblement, qu’une maigre poignée de secondes pour échapper à ces lianes déchainées ou formuler quelques prières finales. Calixte, iel, choisit de couiner de surprise.

    Avant de se saisir du bras de Liory, et de l’entrainer au pas de course – ou tout du moins au pas de course d’un petit cachalot – à l’opposé de l’attaque affutée. Sa main libre chercha elle l’enfant, mais dans sa maladresse doublée de malchance usuelle, ne le trouva guère.

    - Par ici ! indiqua-t-iel dans une exclamation paniquée à son cousin en avisant une bifurcation en angle obtus leur offrant, avec un peu de chance, un refuge discret.

    Mais, avant qu’ils n’eussent pu tenter quoi que ce soit, un solide bras d’épines força son chemin entre leurs corps, les séparant de manière effective et les propulsant contre le décor. Des zébrures vermeilles se dessinèrent sous l’empreinte des ronces, imprimant une douleur plus ou moins vive selon la réussite de leur attaque, et l’adrénaline anosognosique investissant les humains en fuite. Ou combattant. Calixte n’avait pas eu l’occasion de s’intéresser aux actions de monsieur Doe, mais s’il était arrivé là aussi démuni que le reste du groupe, sans doute ne s’était-il pas non plus attardé devant le monstre de barbelés végétaux. Dans tous les cas, lo coursier-e n’avait actuellement pas non plus le temps de se préoccuper des autres, bataillant éperdument contre la sylve locale pugnace, tentant de se démêler du nid d’épines dans lequel iel avait été projeté-e.

    - Lio ? LIO ? appela-t-iel avec effroi par-dessus le crissement lugubre des lianes cherchant à maitriser – voire tuer – leur cible.

    Son horizon n’était plus que ronces, et iel aurait été bien en peine de dire s’il s’agissait des bras vindicatifs lancés par la créature de ténèbres ou le dédale tout entier qui cherchait à lui faire la peau. A à en croire les sillons carmins y dessinant toujours plus de motifs, c’était une réussite de ce côté-ci.

    Quelque part, le miaulement inquiet du chat lui répondit.

    S’iel avait pu voir au-delà de sa bulle hérissée, Calixte aurait pu constater que l’ombre se profilant dans les ténèbres s’était avancée, cherchant à aller à la rencontre du petit garçon. Celui-ci, tout comme iel, était victime de l’attention la plus belliqueuse de la flore alentour, et le félin s’était glissé à ses côtés en exprimant haut et fort tout son désarroi aux malheurs de l’enfant, cherchant peut-être même à l’en extirper. Grondant presque à l’approche de l’autre créature.

    Etonnement, après s’être fait séparer du-de la coursier-e, Liory n’était plus opposé à de grandes forces vindicatives. De temps à autres, quelques fines ronces assaillaient ses membres afin de s’approprier ce tuteur humain improvisé, mais leur progression était paresseuse et beaucoup moins volontiers tranchante.

    Monsieur Doe, quant à lui, était presqu’ignoré de l’épineuse tempête. Les lianes se coulant à proximité de lui dans une indolence outrageuse, ne cherchant pas, pour l’heure, à l’attaquer. S’il était resté à proximité de la scène, ou devait y être revenu après s’être rendu compte de l’étrange comportement végétal, l’homme pourrait alors commencer à discerner les contours de la nouvelle créature du labyrinthe. Sous la carapace hérissée, drapée de ténèbres plus ou moins troubles, une silhouette humanoïde se dessinait au scalpel, traits tirés, décharnés, fantomatiques, surplombée d’un visage possiblement émacié mais surtout inconstant d’obscurité en dehors de ses yeux lunaires. Sous une couronne de ronces, une longue chevelure d’un noir épais, liquide comme l’encre, semblait encadrer le sinistre faciès.

    Un doigt crochu, rappelant les lianes alentour, se leva lentement vers le petit garçon, presqu’en accusation muette.
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    Re: :sueur:
    Jeu 6 Jan 2022 - 18:30 #
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    J'ai peur. Terriblement peur. Tellement que tout mon corps est secoué de tremblement. Je n'arrive plus à parler, à faire le moindre mouvement. Dire qu'il n'y a que quelques secondes, j'avais terriblement faim ! Maintenant, je n'ai envie que d'une seule chose : sortir d'ici, retrouver ma maman.

    Oui..maman me manque tellement. J'ai envie de la serrer très très fort dans mes bras, sentir son odeur de miel. J'ai tellement envie de sentir cette odeur ! Mais au lieu de ça, je suis coincé dans un piège qui veut que me faire mal. J'ai peur. Terriblement.

    De grosses larmes s'échappent de mes yeux, mouillant le sol autour de moi. Je porte ma main droite à mon visage, essayant de faire rentrer cette morve qui sort sans que je le veux.

    - MAMAAAAAAAAN !!

    Je hurle à ma maman. Oui, maman ! Prend moi dans tes bras ! Ramène moi à la maison ! Promis juré, je ne ferai plus jamais de bêtise ! Je serai l'enfant le plus sage de tout le Royaume ! Je te ramènerai les plus belles grosses notes ! Je...je ferais même le ménage dans ma chambre et le repas le soir ! bon, ça sera probablement brûler, mais j'essaierai de toutes mes forces, promis !

    Mais au lieu de voir surgir ma maman devant moi, me réconfortant comme elle sait si bien le faire, je ne vois que des ronces et une grosse forme noir, me fixant avec des yeux clairs. Cette vision d'horreur me fait crier encore plus, mes larmes deviennent beaucoup trop importantes.

    - Ma...MAMAN ! MAMAAAAN ! MAM-


    Et puis le silence se fit. Je ne ressens ni le froid, ni la douleur dû à cette ronce qui vient à ma rencontre. Je ne vois plus rien, je ne pense plus. Je me laisse glisser lentement vers ce qu'il semble être une fin.

    - Une fin, vraiment ?

    La voix est la mienne, mais semble tellement plus vielle. Vient-elle du futur ? Dis moi, voix, est-ce que je rendrais fière maman plus tard ?

    - Elle est déjà totalement heureuse avec toi. Mais ça va être dure maintenant...

    Oui, je le sais bien. Au fond de moi, en tout cas. Quelque chose c'est arrêté de battre. Est-ce mon coeur ? Après tout ce que je viens de vivre, que ce soit un rêve ou pas, je l'ai senti dans le vrai monde. C'est ça, qu'on appelle un arrêt du coeur ?

    - Tu n'étais pas prêt à vivre quelque chose comme ça...

    Je le sais bien, voix du future plus vieille. C'est à cause du bonbon que j'ai mangé avant de me coucher, j'en suis sûr. Je n'aurai pas du l'accepter. Maman m'a toujours dit de ne rien prendre d'inconnu. Mais il avait l'air tellement bon...

    - Dors, Nikolas...repose toi maintenant, tu l'as bien mériter...

    Oui. Me reposer. Dormir. Pour...toujours.
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    Re: :sueur:
    Mar 18 Jan 2022 - 23:13 #
    J'observai le comportement des épines avec attention. Elle ne semblait pas se préoccuper de moi, mais se concentraient uniquement sur le gamin et les deux autres. Cela m'arrangeait bien, car depuis ma position, j'avais le bon angle pour observer la créature qui se cachait dans parmi les ronces. On aurait dit une ombre, un peu comme moi et son regard était fixé sur le gamin qui disparu soudainement. Ah on dirait que mon hypothèse commençait à prendre forme.

    Doucement, je me glissai derrière la créature tout en jetant un regard vers les deux Alkh'eir. J'espère pour eux qu'ils savaient courir. Un sourire en coin s'afficha sur mon visage et je leur tournai le dos, les abandonnant à leur sort. Il me fallait trouver un de ses pièges ... Je ne mis pas beaucoup de temps avant d'en trouver un.

    "Bon quand faut y aller ..."

    Je pris mon élan et sautait au milieu des ronces. Les épines percèrent ma peau me saignant à mort et soudain je me réveillai dans mon lit, le front en sueur. Je repris un peu mon souffle avant de regarder Charon qui s'était lui aussi réveiller. Maintenant que j'avais récupéré mes esprits, un certains cuisinier allait payer très cher pour avoir glisser une pastille de rêve dans mon repas ...
    Calixte Alkh'eirDamoiseau
    Calixte Alkh'eir
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    Re: :sueur:
    Sam 12 Mar 2022 - 20:08 #
    Les ronces desserrèrent brièvement leur emprise, et Calixte en profita pour se dégager de leur embrasse coupante. Animé-e par l’énergie du désespoir, iel battit frénétiquement des mains et des pieds pour chasser les dernières lianes coulées contre ses formes, et d’un mouvement incontrôlé de la jambe envoya valser toute une rangée de bougies à moitié consumées. La plupart des cierges s’écrasèrent sans bruit contre le sol de terre battue, leur flamme mourant doucement au contact sablonneux, mais un couple de flambeaux culbuta contre la paroi végétale, et bientôt d’enthousiastes langues de feu se mirent à lécher les cloisons du dédale enchanté. Restant un temps interdit-e devant le spectacle pyrotechnique que sa maladresse paniquée avait engendrée, lo soldat-e finit par estimer qu’il y avait peut-être ici là, finalement, réponse à leur salut.

    Se redressant plus vivement qu’iel ne l’aurait pensé en raison de son envergure actuelle, Calixte balaya d’un coup de pied rageur les autres bougies alentour, envoyant les faibles lueurs devenir potentiels puissants foyers à l’assaut des ronces semblant être très bon combustible. Au loin, par-dessus la crête des épines qui étaient venues à sa rencontre, iel entendit le geignement outré de la bête répondre au craquement de plus en plus vindicatif des flammes. Déjà, d’obscures volutes de fumée s’élançaient à la rencontre du ciel d’encre.

    - Lio ? Liory ? appela une nouvelle fois lo soldat-e en jetant un regard inquiet à la ronde.

    Où donc étaient passés les autres ? Où donc…

    - Monsieur Doe, qu’est-ce que vous… eut-iel juste le temps de prononcer avant d’observer avec horreur l’homme se jeter sciemment à la rencontre d’un piège grossier.

    Dans un cri de détresse, oubliant temporairement la traitrise végétale alentour, Calixte franchit les quelques mètres lo séparant du dernier point de localisation de l’inconnu dans l’espoir insensé de lui porter secours. A moins, peut-être, que l’homme n’eût trouvé là l’indice d’une échappatoire, et n’eût décidé de s’y essayer avant d’y inviter les autres ? Mais seul le froissement sordide des épieux de bois coulissant les uns contre les autres répondirent à son interrogation par-dessus le chant s’amplifiant du feu, et seul l’impossible absence s’offrit à sa vue confuse. Où était-il ? Où étaient le sang, la chair, les lambeaux que cet infâme artifice aurait dû laisser de monsieur Doe ? Et si, au contraire, il y avait bien une issue à ce cauchemar sans queue ni tête, où était monsieur Doe pour le leur indiquer ?

    Un miaulement rappela son attention à des préoccupations plus immédiatement mortelles, et l’ambre se tourna vers l’endroit où se tenait précédemment le petit garçon. L’être monstrueux avait rétracté une partie de ses lianes à l’approche rougeoyante des flammes, découvrant l’espace qui aurait dû contenir la frêle silhouette de l’enfant. Mais à nouveau, rien. Rien que le vide, et une myriade d’interrogations supplémentaires. Les pensées trébuchant les unes contre les autres, les hypothèses jaillissant pour mieux s’emmêler dans le creux de sa boite crânienne, Calixte décida rapidement qu’iel ne gagnerait rien de plus à s’éterniser dans le coin. Certainement de meilleures conditions existaient-elles pour lui permettre de réfléchir à cet improbable imbroglio.

    Se remettant en mouvement d’une légèreté qui ne collait décidemment pas à son état de personne enceinte, iel bouscula encore toute une rangée de bougies pour alimenter toujours plus le brasier et, slalomant prestement entre les ronces criant de douleur – ou peut-être était-ce le monstre derrière iel – iel attrapa au creux de ses bras le chat avant de s’élancer dans les couloirs inexplorés du labyrinthe.

    - Un rêve, c’est forcément un rêve, grommela-t-iel entre ses dents, jetant frénétiquement quelques regards prudents par-dessus son épaule. Ou un cauchemar. Ou un enchantement dont je ne me souviens pas qui a mal tourné. Ou une soirée d’horreur avec option oubli.

    Bifurquant sur sa droite, grimaçant aux flammes qui semblaient toujours plus se développer voire tourner, aussi, à sa défaveur, iel ne s’accorda qu’une brève halte à l’occasion d’un carrefour pour reprendre son souffle et éclaircir ses idées.

    - Liory ? appela-t-iel encore avec de moins en moins d’espoir.

    Le chat entre ses bras miaula à nouveau, et iel le gratifia de nouvelles caresses réconfortantes avant de sursauter. Les ronces encore indemnes du feu n’étaient-elles soudainement pas plus vindicatives ? C’était certainement une illusion, portée par ses sens troublés dans ce monde qui ne pouvait être qu’enchanté et son angoisse toujours aussi intense, mais cela lo convainquit de reprendre sa course.

    - Si c’est le résultat de la soirée d’épouvante qu’on avait prévu de faire avec Lia, c’est milles fois trop – par les bourses Royales, saleté de racine – immersif ! haleta-t-iel, trouvant un certain réconfort dans ce dialogue impossible avec le félin calé contre iel. J’espère que c’est le seul monstre dans ce fichu dédale, et qu’on n’aura ni fantôme, spectre, ou autre créature folklorique… ouf !

    Son changement de cap un peu trop précipité par le brasero toujours plus vif sur l’horizon – un horizon bien trop proche à son goût – n’avait rien fait pour aider sa maladresse, et iel avait heurté de plein fouet un large poteau couvert de ronces et serti d’épines grosses comme le poing. Quelques centimètres sur sa gauche ou sa droite, et iel aurait fini en brochette. D’ailleurs, il semblait que les lianes alentours étaient particulièrement déçues de ce rare geste favorable de Lucy en sa faveur, et serpentant des parois alentours pour enlacer toujours plus le tronc élancé, elles entreprirent de ligoter lo soldat-e pour lo tirer vers l’un des pieux.

    - Non. Non, non, non, gémit Calixte en se débattant à nouveau de l’étreinte mortelle.

    Iel ne voulait pas disparaitre comme ses compagnons, iel ne voulait pas mourir. Oh comme iel espérait qu’ils étaient en réalité sains et saufs quelque part, et… Une hésitation halta temporairement ses gestes d’opposition. Et si c’était ça la clef ? Celle qu’iel n’avait pas comprise plus tôt de monsieur Doe : mourir. L’idée tournoya une seconde, puis deux, dans ses pensées confuses, presqu’à lui en donner le tournis.

    - Non, réaffirma-t-iel en chassant temporairement l’hypothèse à l’orée de sa conscience.

    L’urgent était de se débarrasser de ces ronces qui l’étouffaient toujours plus iel et le chat, et iel aurait l’occasion de réfléchir plus sereinement à son impossible situation lorsqu’iel à la mesure d’une accalmie.
    Néanmoins, son instant de doutes avait été avantageusement capitalisé par la sournoise végétation, et peut-être que la mort dans ce labyrinthe ne serait finalement pas de son choix. Dans une exclamation frustrée, iel vit son champ de vision s’obstruer définitivement par les branchages hérissés jaillis de la haie adjacente, et iel eût une pensée éplorée pour Solveig. Lucy accordait-elle un au-delà pour les âmes évoluant en Aryon ?

    Et puis, tout s’arrêta. Le labyrinthe sembla cesser de respirer, ses bras végétaux se figèrent d’une raideur glacée, et le silence, lourd, pesant, écrasa de sa poigne implacable les corridors enchantés. Dans sa prison de ronces, Calixte retint sa respiration. Une seconde. Puis deux. Et son carcan se défit comme le fil tiré d’une pelote de laine. Les lianes se rétractèrent au giron des parois sylvestres, s’y coulant d’une indolence presqu’innocente. Au loin, la clameur des flammes voraces s’était tue. C’était soudainement comme si le lieu s’était endormi. Comme s’iel redécouvrait sa toute première facette de plus tôt. Fronçant les sourcils, iel sonda les ténèbres d’un regard prudent.

    Un miaulement peiné, blessé, appela néanmoins son attention et iel baissa le regard sur le chat entre ses bras. La maigre barrière de son corps n’avait pas suffi à le soustraire à la violence des épines et, tout comme iel, le malheureux félin arborait une multitude de petites plaies sanguinolentes.

    - Pardon, pardon, murmura lo soldat-e, caressant doucement la créature.

    Même en se faisant à l’hypothèse la plus probable que tout cela n’était qu’un rêve – un cauchemar, une expérience magique désastreuse – iel ne pouvait s’empêcher de se trouver peiné-e de la souffrance, pour l’heure paraissant bien réelle, du chat noir.

    - Je ne sais pas si c’est toi qui me portes malheur, petit chat noir, ou si c’est moi qui fais le tien, soupira-t-iel en explorant du regard les maigres possibilités alentours. Tentons quelque chose.

    Satisfait-e de savoir que, dans tous les cas, son état gravidique n’était pas un obstacle aussi absolu que dans sa réalité usuelle, iel retira sa chemise de nuit pour la déchirer savamment, et s’improviser une écharpe de portage pour le félin. Et c’est ainsi que, fesses à l’air et chat emmailloté contre son dos, iel s’attaqua à l’escalade du poteau qui lui faisait face. Ses larges épines – pieux – lui offraient d’inespérées prises malgré l’envergure de son ventre, et bien que l’entreprise fût délicate en la présence persistante des ronces et divers reliefs acérés en voulant, même passivement, à sa peau, bientôt lo soldat-e s’éleva à quelques mètres au-dessus du sol.

    Bientôt le labyrinthe respira à nouveau.

    Cela vint dans la gifle d’une brise mauvaise apportant avec elle l’odeur de la colère. La mélodie de la vengeance. Le parfum, sur sa langue, de la mort. Haltant sa progression, Calixte jeta un regard par-dessus son épaule. Dans les ténèbres couvrant de leurs bras épais le dédale de ronces, quelque chose se réveillait à nouveau. Quelque chose ranimait la faim morbide de la sylve. Quelque chose venait vers iel.

    L’ambre avisa le sommet de la haie lui faisant face. Depuis quelques minutes, à chaque fois qu’iel tentait d’en attraper le rebord, celui-ci croissait inexorablement vers de nouvelles hauteurs, lui refusant cette échappatoire. Mais peut-être pouvait-iel la proposer au chat dont le ronronnement paisible, quoi que souffreteux, résonnait contre ses omoplates et le pavillon de son oreille. Manœuvrant avec milles précautions, gêné-e par les ronces enserrant le tronc serpentant à nouveau dangereusement, iel fit pivoter son écharpe improvisée pour attraper le chat et le déposer sur l’arrête solide de la paroi adjacente du labyrinthe. Mais alors qu’iel allait s’accorder un soupir de soulagement comme celle-ci ne se mettait pas à grandir, les lianes de la haie se dressèrent en serres coupantes, et lo soldat-e eut juste le temps de récupérer le félin au creux de la protection de son corps avant que celles-ci ne leur fondissent dessus. Une exclamation de douleur s’arracha à ses lèvres comme les épines lacéraient à nouveau sa chair meurtrie et, périlleusement recroquevillé-e sur son perchoir de fortune, iel se fit violence pour ne pas lâcher prise. Son regard humide capta au pied du tronc une agitation nouvelle, et iel comprit que le monstre, celui qui semblait ne faire qu’un avec le dédale, les avait retrouvés.

    Les longues minutes d’escalade dans la quiétude du ronronnement du chat avaient offert à Calixte le temps suffisant pour faire le point de ses options, et il était rapidement apparu évident à cellui-ci que la mort était, réellement, l’une des options les plus cohérentes. Néanmoins, jusque-là, lo soldat-e n’avait pas trouvé la volonté nécessaire, et surtout l’absence de doute ultime, pour passer à l’acte jugeant que, peut-être, le temps jouerait en sa faveur. Il semblait que ça n’était pas le cas, et que ça ne le serait guère plus tard. Alors quoi ? Se laissait-iel déchiqueter lentement par le labyrinthe bien parti pour lui faire un sort ? Laissait-iel entre ses mains noueuses et hérissées le pauvre félin qui, peut-être, était dans la même situation qu’iel ?

    - Des bonbons ou un sort ; j’aurais dû te donner quelques bonbons finalement, murmura-t-iel résigné-e en repensant au petit garçon de plus tôt. Prêt pour le sort ? demanda-t-iel doucement au chat noir en déposant un baiser désolé contre son pelage écorché.

    Et serrant tendrement contre iel son compagnon d’infortune, iel sauta de son perchoir.

    ---------

    Calixte se réveilla dans un sursaut paniqué au cœur de draps détrempés, la respiration courte et le regard affolé. Ses doigts palpèrent frénétiquement la peau lisse et intacte de ses membres, mais persistait le souvenir mordant des épines acérées contre sa chair.

    Cal pas bien ? Cal ? fit la voix incisive de Vreneli contre ses songes.
    - Le chat… le chat noir… ou est-il ? demanda-t-iel d’une angoisse absolue rongeant son cœur.
    Pas chat. Beaucoup familiers, pas chat, répondit le teisheba agacé de ne pas comprendre l’émoi de l’humain-e.

    Fermant les yeux derrière ses mains crispées, enserrant ses genoux de ses bras pour se recroqueviller, iel laissa s’échapper un rire aux teintes tristement hystériques.

    - Un rêve, c’était un rêve, marmonna-t-iel entre deux hoquets. Tout va bien, c’était un rêve.
    Eli chercher Sol, décida Vreneli en s’éclipsant de la chambre tandis qu’Ashae, la petite shupon, s’approchait de lo soldat-e avec précaution.
    - Ils sont tous morts, mais c’était un rêve. Moi aussi.

    Oui. Iel écrirait à Liory, tout de même, pour se rassurer, mais tout irait bien. C’était un rêve. Alors pourquoi se sentait-iel si coupable ?

    - J’ai tué le chat, s’avoua-t-iel tout en se cramponnant à l’idée du rêve.

    Cette nuit il pleuvait sur ses joues, mais nul doute que le jour ramènerait le soleil ainsi que, peut-être, quelque part en Aryon, un chat noir précédemment égaré entre deux cauchemars.
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    Re: :sueur:
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