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Cette fois, ce n'est pas un aurevoir.
Séléna de l'AubeFeue Lunarya
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La journée a été des plus longues. Et la nuit aussi. Voilà maintenant bien six heures que je chevauche avec Kahlua, forçant sur ma pauvre Bergamote qui a été admirable pour faire ce chemin de retour...
Cette journée, alors que je comptais la passer seule a dire adieu à mes vieux souvenirs et rêves, j'ai eu la chance de pouvoir la passer avec l'être que j'aime le plus au monde : ce petit bout de femme que je porte contre mon ventre pour enfin la ramener à son père.
Je sais que j'aurai du faire demi tour dès que je me suis aperçue de sa présence alors que nous venions d'arriver dans notre village natale mais... Je n'en ai pas eu la force. Pour une fois, je voulais l'avoir pour moi, et pouvoir partager tous ces moments avec elle a fait de cette journée la meilleure depuis plus de dix ans.
Et même si j'ai hésité à repartir que le lendemain, une pensée pour Elion que je n'ai pas pu prévenir ma fait chevaucher toute la soirée pour pouvoir la ramener au plus vite à lui. Et nous y sommes finalement. Et alors que je monte les marches qui mènent à son appartement, chaque pas devient de plus en plus difficile à faire...
Il n'est pas loin de deux heures du matin, et c'est la dernière fois que je vais voir ma fille. La reverrai-je un jour après ça ? Peut être... Mais pas avant de nombreuses, trop nombreuses années. Jusqu'à ce que les Lys ne meurent enfin... Je ne pourrais me permettre de la mettre encore en danger comme je le fais actuellement.
Et pour Elion, c'est la même chose.
Mais même si c'est difficile, même si mon cœur saigne, je ne pleure pas. Je me suis déjà résignée à tout cela et j'ai eu l'occasion d'en parler longuement avec ma fille. J'espère qu'elle a compris, compris qu'elle n'y était pour rien, que je l'aimais de tout mon cœur et que jamais rien ne changera ça... Mais que malgré cela, je n'avais pas le choix.
Réajustant ma prise sur la jeune fille, je termine de monter les dernières marches pour finalement arriver jusque devant la porte de chez eux. Les mains prises, je tente fébrilement de faire le moins de bruit possible pour ne pas réveiller mon petit oiseau lové contre moi, soufflant simplement à la porte.
- Elion... C'est Luna. Kahlua dort, elle va bien.
Je dis ça pour ne pas qu'il s'exclame trop fort, j'espère qu'il ne la réveillera pas. Cela dit, vu la journée qu'on a passé et la durée du voyage de retour, cela ne m'étonnerait pas qu'elle dorme jusqu'au lendemain sans que rien ne puisse la réveiller.
Car si j'ai eu l'occasion de parler avec elle, j'ai aussi de nombreuses choses à dire à son père lors de ces adieux. Car la dernière fois que j'ai un peu parlé avec lui, il m'a très clairement fait comprendre qu'il voulait mourir dès que Kahlua serait capable de se débrouiller seule.
Et ça, je ne peux l'accepter.
Cette journée, alors que je comptais la passer seule a dire adieu à mes vieux souvenirs et rêves, j'ai eu la chance de pouvoir la passer avec l'être que j'aime le plus au monde : ce petit bout de femme que je porte contre mon ventre pour enfin la ramener à son père.
Je sais que j'aurai du faire demi tour dès que je me suis aperçue de sa présence alors que nous venions d'arriver dans notre village natale mais... Je n'en ai pas eu la force. Pour une fois, je voulais l'avoir pour moi, et pouvoir partager tous ces moments avec elle a fait de cette journée la meilleure depuis plus de dix ans.
Et même si j'ai hésité à repartir que le lendemain, une pensée pour Elion que je n'ai pas pu prévenir ma fait chevaucher toute la soirée pour pouvoir la ramener au plus vite à lui. Et nous y sommes finalement. Et alors que je monte les marches qui mènent à son appartement, chaque pas devient de plus en plus difficile à faire...
Il n'est pas loin de deux heures du matin, et c'est la dernière fois que je vais voir ma fille. La reverrai-je un jour après ça ? Peut être... Mais pas avant de nombreuses, trop nombreuses années. Jusqu'à ce que les Lys ne meurent enfin... Je ne pourrais me permettre de la mettre encore en danger comme je le fais actuellement.
Et pour Elion, c'est la même chose.
Mais même si c'est difficile, même si mon cœur saigne, je ne pleure pas. Je me suis déjà résignée à tout cela et j'ai eu l'occasion d'en parler longuement avec ma fille. J'espère qu'elle a compris, compris qu'elle n'y était pour rien, que je l'aimais de tout mon cœur et que jamais rien ne changera ça... Mais que malgré cela, je n'avais pas le choix.
Réajustant ma prise sur la jeune fille, je termine de monter les dernières marches pour finalement arriver jusque devant la porte de chez eux. Les mains prises, je tente fébrilement de faire le moins de bruit possible pour ne pas réveiller mon petit oiseau lové contre moi, soufflant simplement à la porte.
- Elion... C'est Luna. Kahlua dort, elle va bien.
Je dis ça pour ne pas qu'il s'exclame trop fort, j'espère qu'il ne la réveillera pas. Cela dit, vu la journée qu'on a passé et la durée du voyage de retour, cela ne m'étonnerait pas qu'elle dorme jusqu'au lendemain sans que rien ne puisse la réveiller.
Car si j'ai eu l'occasion de parler avec elle, j'ai aussi de nombreuses choses à dire à son père lors de ces adieux. Car la dernière fois que j'ai un peu parlé avec lui, il m'a très clairement fait comprendre qu'il voulait mourir dès que Kahlua serait capable de se débrouiller seule.
Et ça, je ne peux l'accepter.
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Assis à la table de la cuisine, j'attendais. Là, les doigts liés posés sur mes lèvres pincées. Cela fait des heures que j'attendais... La matinée s'était bien passée jusqu'à ce que Lina vienne me retrouver toute paniquée. Elle avait perdu Kahlua.
Même si mon patron était un pingre, il n'avait jamais refusé que je quitte mon poste dans ces conditions. Il était père : il comprenait. Et surtout à force, il savait que ça ne servait à rien de me retenir : j'allais tourner en rond comme un lion en cage. Ce qui était mauvais pour ses affaires et les miennes. Aussitôt, je me rendis chez moi avec l'espoir de voir ce petit oiseau bleuté. Par habitude, je laissais une fenêtre entrouverte pour ces cas précis. Mais non. Rien. La nourrice continuait à fouiller les environs et nous nous retrouvâmes au marché. Elle avait récupéré ses vêtements du jour, nous confirmant que ce n'était qu'une énième transformation.
C'était de plus en plus lourd à porter. Ses disparitions étaient répétées et provoquaient en moi un véritable séisme. Je ne m'en remettrais pas si quelqu'un me la prenait ou s'il lui arrivait malheur. En comptant les heures et en supposant qu'elle se soit immédiatement transformée, elle devait encore être sous forme animalière. Respectant le protocole que je m'étais donné, j'attendis les 6 heures conventionnelles avant d'aller plus loin.
Je repartis en direction de la caserne pour déposer un avis de disparition. Ils me connaissaient à force. Ce n'était pas tant un kidnapping qui était redouté mais simplement une recherche d'enfant perdu. Comme à leur habitude, ils me disaient que je devais rester chez moi au cas où elle reviendrait d'elle même ou qu'un compagnon la trouvait et me la ramènerait.
L'inquiétude me prenait aux tripes. J'étais incapable de manger. Je réfléchissais en boucle sur comment alléger le fardeau de ma fille et la rassurer dans ce monde pourri. La faire voir par un médecin ? Une potion qui l'empêcherait de se transformer ? Ou bien, une potion pour se retransformer ? Comment calmer ses angoisses ? Quelle stabilité devais-je trouver pour la sécuriser ? Si je ne triturais pas quelque chose, je passais mes mains dans mes cheveux roux.
Il fallait que je fasse quelque chose... je devenais fou. Je me refusais d'imaginer le pire. Alors je m'occupais : le repassage, le ménage, la couture, la liste de course... Dès que le plancher crissait, un sursaut d'espoir me venait. Or non, ce n'était que la vie qui continuait à se foutre de moi. Evidemment, cela ne m'occupa pas tant et très vite je me retrouvais vissé sur cette chaise. La nuit tombait... Mes mains tremblaient de tension. J'étais incapable de faire quoi que ce soit.
Une douleur lancinante me prit dans la poitrine, m'empêchant momentanément de respirer. Mon reflexe avait été de me replier sur moi-même, cherchant le contact pour la faire disparaitre mais elle était là. Elle restait là. J'haletais, tremblant, suant : q-qu'est-ce qui m'arrive ? J-je vais mourir.. Respire ! Air, entre dans mes poumons ! Je me levais, faisant tomber la chaise et cherchais l'air frais à la fenêtre. Pourquoi ma gorge se serrait ? Pourquoi je n'arrivais pas à me raisonner ? J'étais terrifié... Terrifié du fait de ne jamais retrouver ma fille. Terrifié de mourir là. Seul. Sans savoir où elle était.
Adossé à ma fenêtre, les larmes coulèrent naturellement sur mes joues alors que j'avais l'impression d'exploser de l'intérieur. J'avais envie de hurler. De demander pitié pour tous mes tords. De prendre ma vie au lieu de celle de Kahlua. Demander à Lucy de m'écouter et de m'accorder un seul vœux. Lors des accalmies.. je compris mieux ce que 'Lua vivait et me culpabilisait en disant qu'elle avait hérité ça de moi. Loin de la force de sa mère, elle avait pris ma fragilité. Et comment pouvait-elle être stable avec un père pareil..? Mes larmes redoublèrent.
Les crises de paniques s'espacèrent doucement.. Il était deux heures passées et j'étais là.. Assis à la table de la cuisine, j'attendais. Les doigts liés posés sur mes lèvres pincées. Jusqu'à ce que...
Ce sont des pas... Ils se rapprochent. On me parle. Je bondis de ma chaise et ouvris la porte.
" K-Kahlua...!"
Avec douceur, je la pris contre moi. Je pleurais... mais de soulagement. Je sentis son odeur, sa chaleur, sa respiration lente et rassurante. Je la serrais tendrement, cherchant ce contact qui me prouvait que ce n'était pas un rêve... Que le cauchemar était enfin arrêté. Si je m'écoutais, je me serais affaissé sur moi-même : c'était la panique qui m'avait maintenu debout durant tout ce temps. Oh Lua, j'ai eu si peur... Si peur de te perdre pour de bon. Je l'embrassais sur le front.
" Merci Lucy... merci.. Oh Kahlua... J'ai eu si peur."
Je posais mon regard cerné et humide sur ma sauveuse. Ce ne fut qu'à ce moment que je compris qui elle était. J'oscillais entre la gratitude et la haine. Mais elle me l'avait ramenée, c'était l'essentiel. J'étais trop crevé pour jouer au dur, alors je me laissais aller.
" Merci Lunarya. Remercie toute la garde pour moi. Je ne sais pas ce que j'aurais fait sans vous. Merci. Bonne nuit. "
Elle avait encore perdu Kahlua.
Même si mon patron était un pingre, il n'avait jamais refusé que je quitte mon poste dans ces conditions. Il était père : il comprenait. Et surtout à force, il savait que ça ne servait à rien de me retenir : j'allais tourner en rond comme un lion en cage. Ce qui était mauvais pour ses affaires et les miennes. Aussitôt, je me rendis chez moi avec l'espoir de voir ce petit oiseau bleuté. Par habitude, je laissais une fenêtre entrouverte pour ces cas précis. Mais non. Rien. La nourrice continuait à fouiller les environs et nous nous retrouvâmes au marché. Elle avait récupéré ses vêtements du jour, nous confirmant que ce n'était qu'une énième transformation.
Pourquoi Kahlua...
Qu'est ce qui t'a fait peur ? Qui t'a effrayé ?
Pourquoi n'es-tu pas rentrée ?
Qu'est ce qui t'a fait peur ? Qui t'a effrayé ?
Pourquoi n'es-tu pas rentrée ?
C'était de plus en plus lourd à porter. Ses disparitions étaient répétées et provoquaient en moi un véritable séisme. Je ne m'en remettrais pas si quelqu'un me la prenait ou s'il lui arrivait malheur. En comptant les heures et en supposant qu'elle se soit immédiatement transformée, elle devait encore être sous forme animalière. Respectant le protocole que je m'étais donné, j'attendis les 6 heures conventionnelles avant d'aller plus loin.
Et j'ai attendu... Priant Lucy pour qu'elle me la ramène saine et sauve.
Sauf qu'elle ne revenait pas.
Elle ne revenait pas...!
Sauf qu'elle ne revenait pas.
Elle ne revenait pas...!
Je repartis en direction de la caserne pour déposer un avis de disparition. Ils me connaissaient à force. Ce n'était pas tant un kidnapping qui était redouté mais simplement une recherche d'enfant perdu. Comme à leur habitude, ils me disaient que je devais rester chez moi au cas où elle reviendrait d'elle même ou qu'un compagnon la trouvait et me la ramènerait.
Et depuis... j'attends.
Oscillant entre la taverne et chez moi.
Oscillant entre la taverne et chez moi.
L'inquiétude me prenait aux tripes. J'étais incapable de manger. Je réfléchissais en boucle sur comment alléger le fardeau de ma fille et la rassurer dans ce monde pourri. La faire voir par un médecin ? Une potion qui l'empêcherait de se transformer ? Ou bien, une potion pour se retransformer ? Comment calmer ses angoisses ? Quelle stabilité devais-je trouver pour la sécuriser ? Si je ne triturais pas quelque chose, je passais mes mains dans mes cheveux roux.
J'aurais pu les arracher tant c'était insupportable.
Il fallait que je fasse quelque chose... je devenais fou. Je me refusais d'imaginer le pire. Alors je m'occupais : le repassage, le ménage, la couture, la liste de course... Dès que le plancher crissait, un sursaut d'espoir me venait. Or non, ce n'était que la vie qui continuait à se foutre de moi. Evidemment, cela ne m'occupa pas tant et très vite je me retrouvais vissé sur cette chaise. La nuit tombait... Mes mains tremblaient de tension. J'étais incapable de faire quoi que ce soit.
Et si..?
Un frisson glacé passa dans mon dos, me hérissant.
Et si.. elle ne revenait pas ?
Un frisson glacé passa dans mon dos, me hérissant.
Et si.. elle ne revenait pas ?
Une douleur lancinante me prit dans la poitrine, m'empêchant momentanément de respirer. Mon reflexe avait été de me replier sur moi-même, cherchant le contact pour la faire disparaitre mais elle était là. Elle restait là. J'haletais, tremblant, suant : q-qu'est-ce qui m'arrive ? J-je vais mourir.. Respire ! Air, entre dans mes poumons ! Je me levais, faisant tomber la chaise et cherchais l'air frais à la fenêtre. Pourquoi ma gorge se serrait ? Pourquoi je n'arrivais pas à me raisonner ? J'étais terrifié... Terrifié du fait de ne jamais retrouver ma fille. Terrifié de mourir là. Seul. Sans savoir où elle était.
Adossé à ma fenêtre, les larmes coulèrent naturellement sur mes joues alors que j'avais l'impression d'exploser de l'intérieur. J'avais envie de hurler. De demander pitié pour tous mes tords. De prendre ma vie au lieu de celle de Kahlua. Demander à Lucy de m'écouter et de m'accorder un seul vœux. Lors des accalmies.. je compris mieux ce que 'Lua vivait et me culpabilisait en disant qu'elle avait hérité ça de moi. Loin de la force de sa mère, elle avait pris ma fragilité. Et comment pouvait-elle être stable avec un père pareil..? Mes larmes redoublèrent.
Les crises de paniques s'espacèrent doucement.. Il était deux heures passées et j'étais là.. Assis à la table de la cuisine, j'attendais. Les doigts liés posés sur mes lèvres pincées. Jusqu'à ce que...
Ce sont des pas... Ils se rapprochent. On me parle. Je bondis de ma chaise et ouvris la porte.
" K-Kahlua...!"
Avec douceur, je la pris contre moi. Je pleurais... mais de soulagement. Je sentis son odeur, sa chaleur, sa respiration lente et rassurante. Je la serrais tendrement, cherchant ce contact qui me prouvait que ce n'était pas un rêve... Que le cauchemar était enfin arrêté. Si je m'écoutais, je me serais affaissé sur moi-même : c'était la panique qui m'avait maintenu debout durant tout ce temps. Oh Lua, j'ai eu si peur... Si peur de te perdre pour de bon. Je l'embrassais sur le front.
" Merci Lucy... merci.. Oh Kahlua... J'ai eu si peur."
Je posais mon regard cerné et humide sur ma sauveuse. Ce ne fut qu'à ce moment que je compris qui elle était. J'oscillais entre la gratitude et la haine. Mais elle me l'avait ramenée, c'était l'essentiel. J'étais trop crevé pour jouer au dur, alors je me laissais aller.
" Merci Lunarya. Remercie toute la garde pour moi. Je ne sais pas ce que j'aurais fait sans vous. Merci. Bonne nuit. "
Séléna de l'AubeFeue Lunarya
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- Elion attend.
Ma main bloque la porte qu'il allait refermé sur moi. Au vu de ces mots, il doit pensé que je l'ai simplement retrouvée et la lui ramène et j'avoue que dans un autre contexte, je lui aurais surement laissé croire cette version, me ravissant simplement du fait qu'il me remercie et me souhaite même une bonne nuit.
Mais depuis deux jours, les choses ont changé. Rendant alors son merci encore plus douloureux que s'il m'avait engueulé.
- Je viens de faire six heures de cheval et j'ai à te parler... Je peux entrer ?
Je n'attends pas tellement sa réponse avant de faire un pas à l'intérieur et me replacer face à lui tandis qu'il tient toujours notre fille. Je sens bien que mon attitude commence à le décontenancée... Mais ce n'est que le début.
- Et... Désolé de te demander ça mais... Juste une fois, une seule fois, j'aimerai pouvoir agir en mère jusqu'au bout et la coucher moi même, s'il te plait...
Je tends alors mes bras pour lui reprendre la demoiselle endormie, profitant alors de sa surprise et de sa détresse pour agir sans réellement attendre de réponse de sa part, serrant fort la jeune fille dans mes bras, m'imprégnant de son odeur et de la sensation de sa peau sur la mienne. Sans plus de façon, je me dirige vers la petite chambre, posant la douce enfant délicatement sur le lit et m'asseyant à côté d'elle un moment alors qu'elle se réveille légèrement.
- Tout va bien Lua, on est à la maison, tu peux te rendormir.
- Je t'aime Ma'...
Un murmure... Un simple murmure qui s'échappe de sa petite bouche avant qu'elle ne se rendorme aussitôt, me laissant seule avec cette boule au ventre et ces larmes qui envahissent déjà mes yeux.
- Moi aussi je t'aime ma Lua... Plus que tout ! Et pour toujours, même si je suis loin, même si je peux pas te voir. Je t'aimerai toujours ma chérie. Toujours.
Je reste un instant là, prêt d'elle, la serrant fort contre moi en pleurant avant d'entendre Elion bouger dans mon dos. Je me redresse alors, déposant un dernier baiser sur son front avant de me lever en essuyant mes larmes. Et tout le chemin jusqu'à ce que je ne puisse plus la voir, je ne cesse de me retourner pour la voir, une dernière fois, encore. Pour être sûr d'imprimer cette dernière image d'elle dans mon esprit.
Jusqu'à passer la porte et ne plus pouvoir le faire, Elion me faisant face alors que mes yeux sont encore rougis de larmes. Je le dévisage alors un moment, sachant pertinemment qu'il vaut mieux que je parle la première avant qu'il ne m'incendie encore. Mais part ou commencé ? Comment le lui dire ? J'hésite, je ne sais pas... Et finalement, je trouve la force au fond de moi.
- Je t'ai menti Elion. Je n'ai jamais cessé de t'aimer.
C'est comme arraché un pansement d'un coup sec, au début ça fait mal, vraiment, au point de redéclenché mon flot de larmes même si je n'ose bouger. J'ai tellement de chose à lui expliquer... Tellement de choses à lui faire comprendre !
J'espère juste... J'espère juste qu'il acceptera de les entendre...
Ma main bloque la porte qu'il allait refermé sur moi. Au vu de ces mots, il doit pensé que je l'ai simplement retrouvée et la lui ramène et j'avoue que dans un autre contexte, je lui aurais surement laissé croire cette version, me ravissant simplement du fait qu'il me remercie et me souhaite même une bonne nuit.
Mais depuis deux jours, les choses ont changé. Rendant alors son merci encore plus douloureux que s'il m'avait engueulé.
- Je viens de faire six heures de cheval et j'ai à te parler... Je peux entrer ?
Je n'attends pas tellement sa réponse avant de faire un pas à l'intérieur et me replacer face à lui tandis qu'il tient toujours notre fille. Je sens bien que mon attitude commence à le décontenancée... Mais ce n'est que le début.
- Et... Désolé de te demander ça mais... Juste une fois, une seule fois, j'aimerai pouvoir agir en mère jusqu'au bout et la coucher moi même, s'il te plait...
Je tends alors mes bras pour lui reprendre la demoiselle endormie, profitant alors de sa surprise et de sa détresse pour agir sans réellement attendre de réponse de sa part, serrant fort la jeune fille dans mes bras, m'imprégnant de son odeur et de la sensation de sa peau sur la mienne. Sans plus de façon, je me dirige vers la petite chambre, posant la douce enfant délicatement sur le lit et m'asseyant à côté d'elle un moment alors qu'elle se réveille légèrement.
- Tout va bien Lua, on est à la maison, tu peux te rendormir.
- Je t'aime Ma'...
Un murmure... Un simple murmure qui s'échappe de sa petite bouche avant qu'elle ne se rendorme aussitôt, me laissant seule avec cette boule au ventre et ces larmes qui envahissent déjà mes yeux.
- Moi aussi je t'aime ma Lua... Plus que tout ! Et pour toujours, même si je suis loin, même si je peux pas te voir. Je t'aimerai toujours ma chérie. Toujours.
Je reste un instant là, prêt d'elle, la serrant fort contre moi en pleurant avant d'entendre Elion bouger dans mon dos. Je me redresse alors, déposant un dernier baiser sur son front avant de me lever en essuyant mes larmes. Et tout le chemin jusqu'à ce que je ne puisse plus la voir, je ne cesse de me retourner pour la voir, une dernière fois, encore. Pour être sûr d'imprimer cette dernière image d'elle dans mon esprit.
Jusqu'à passer la porte et ne plus pouvoir le faire, Elion me faisant face alors que mes yeux sont encore rougis de larmes. Je le dévisage alors un moment, sachant pertinemment qu'il vaut mieux que je parle la première avant qu'il ne m'incendie encore. Mais part ou commencé ? Comment le lui dire ? J'hésite, je ne sais pas... Et finalement, je trouve la force au fond de moi.
- Je t'ai menti Elion. Je n'ai jamais cessé de t'aimer.
C'est comme arraché un pansement d'un coup sec, au début ça fait mal, vraiment, au point de redéclenché mon flot de larmes même si je n'ose bouger. J'ai tellement de chose à lui expliquer... Tellement de choses à lui faire comprendre !
J'espère juste... J'espère juste qu'il acceptera de les entendre...
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Hein ?
De quoi elle me parle ?
De quoi elle me parle ?
Ces mots passèrent dans mes oreilles et pour autant mon cerveau refusait de comprendre le message. J'avais bien entendu ? La phrase passa quelque fois dans mon esprit et je la regardais perdu. Ça doit être la fatigue... Je passai une main lasse sur mes yeux avant de la perdre dans mes cheveux. J'avais chassé mes larmes mais je sentais toujours leurs sillons sur mes joues. Soudainement, je sentais le revers de tension de la journée. J'étais épuisé. Je croisais les bras sur mon torse.
Ne pas laisser d'ouverture.
Cependant, je me surpris à utiliser son surnom." - Luna... Ce n'est ni le moment ni l'endroit pour. Je suis fatigué, tu es fatiguée, tu dis des conneries. Laissons la nuit se passer avant de se parler. Je n'ai ni la force ni l'envie de me prendre la tête avec toi. J'ai déjà vécu assez d'émotion pour aujourd'hui. On peut juste arrêter de se tirer dans les pattes une nuit et signer une brève armistice ?
- Je ne dis pas de connerie, Elion. Et je ne te demande pas de me parler, je ne te demande pas de répondre à ce que j'ai à te dire... Juste, écoute moi, c'est tout. Parce qu'il faut que je te les dise ces choses, et la situation est telle que plus vite ce sera fait, mieux ça vaudra pour Kahlua et toi."
Comme d'habitude, c'était elle qui m'imposait son choix. M'enfin pas qu'elle d'ailleurs. N'était-ce pas pour ça que je ne donnais plus mon avis ? De toute façon on ne l'écoutait pas. On n'en prenait pas compte. Alors, je pliais. A quoi bon lutter ? Je n'allais pas la virer de chez moi... bien que c'était ce qui s'était passé la dernière fois. Je soupirai en me frottant les yeux. Las, je lui montrais une chaise où elle pouvait s'assoir alors que je m'adossais contre le mur d'en face. C'était un bon moyen pour rester éveillé et loin d'elle. J'aurais voulu arborer mon visage neutre et distant mais je n'en étais pas capable. Alors j'osais montrer ma réelle morosité.
" Bon, vu que ça ne doit souffrir d'aucune attente, qu'est-ce que tu veux ?"
Tiens, ça ressemblait beaucoup à une discussion déjà effectuée.
Séléna de l'AubeFeue Lunarya
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Malgré les larmes et ma tristesse, j'esquisse un petit rire au vu de la question. Un rire jaune, lié au stress et au bis répétita de la question... Après tout, j'ai été honnête avec lui lorsqu'il me l'a demandé la dernière fois... Mais je ne peux comprendre qu'il n'y ait pas cru, en même temps, je passe mon temps à jongler entre vérité et mensonge avec lui... Alors c'est normal qu'il ne sache plus que croire. J'espère juste que là, juste ce soir, il voit que tout ce que je lui dis n'est que la stricte vérité...
Alors, prenant quelques secondes pour répondre, je prends place sur la chaise et inspire à fond pour me donner le courage nécessaire pour tout lui dire.
- Je te l'ai dit, je veux que tu sois heureux. Je veux que Kahlua soit heureuse. Et quand tu m'as dis... Quand tu m'as dis ce que tu pensais faire... Oh, Elion, je suis tellement désolée. J'ai... A l'époque, j'ai cru que si tu me détestais alors ce serait plus facile pour toi d'élever Kahlua seul... J'avais peur qu'en te disant la vérité, tu cherches à m'aider, à me sauver comme l'aurait fait mon chevalier quand nous étions enfant, mais... Tu ne pouvais pas ! Et tu ne peux toujours pas aujourd'hui. Il y a... des gens. Des gens qui dictent ma vie et à qui je dois obéir si je ne veux pas qu'ils me fassent du mal. Je ne sais pas comment ils font, je ne sais pas comment lutter alors... Je ne peux rien faire pour me libérer d'eux !
Quand je suis... Quand je suis tombée enceinte, ils voulaient la tuer. J'ai refusé. Je l'aimais déjà. C'était notre bébé ! A nous ! Rien qu'à nous ! Alors j'ai tout fait. J'ai tout fait pour la protéger. J'ai tenté de fuir mais... Mais c'était impossible. La seule chose que j'ai réussi à avoir c'est un accord : te la rendre et ne plus jamais vous revoir pour me concentrer que sur l'avenir de la famille : devenir garde royale, Prétorienne précisément pour voler les secrets du royaume et...
Ma voix se serre, mes larmes coulant à flots alors que je me recroqueville sur la chaise, posant mes pieds sur l'assise et attrapant mes chevilles de mes mains.
- Je dois me marier. Epouser un putain de noble qui saura faire le bonheur de ces salauds. Et ça me tue. Le seul que j'ai toujours voulu épouser, c'est toi ! Le seul que j'ai toujours aimé, c'est toi. Mais parce que ces connards m'ont adoptée, je suis prise au piège ! Et je peux pas... Je veux pas vous piéger avec moi...
Alors tu comprends Elion ? Tu comprends pourquoi j'ai fais tout ça ? Je t'en supplie, pardonne moi...
Alors, prenant quelques secondes pour répondre, je prends place sur la chaise et inspire à fond pour me donner le courage nécessaire pour tout lui dire.
- Je te l'ai dit, je veux que tu sois heureux. Je veux que Kahlua soit heureuse. Et quand tu m'as dis... Quand tu m'as dis ce que tu pensais faire... Oh, Elion, je suis tellement désolée. J'ai... A l'époque, j'ai cru que si tu me détestais alors ce serait plus facile pour toi d'élever Kahlua seul... J'avais peur qu'en te disant la vérité, tu cherches à m'aider, à me sauver comme l'aurait fait mon chevalier quand nous étions enfant, mais... Tu ne pouvais pas ! Et tu ne peux toujours pas aujourd'hui. Il y a... des gens. Des gens qui dictent ma vie et à qui je dois obéir si je ne veux pas qu'ils me fassent du mal. Je ne sais pas comment ils font, je ne sais pas comment lutter alors... Je ne peux rien faire pour me libérer d'eux !
Quand je suis... Quand je suis tombée enceinte, ils voulaient la tuer. J'ai refusé. Je l'aimais déjà. C'était notre bébé ! A nous ! Rien qu'à nous ! Alors j'ai tout fait. J'ai tout fait pour la protéger. J'ai tenté de fuir mais... Mais c'était impossible. La seule chose que j'ai réussi à avoir c'est un accord : te la rendre et ne plus jamais vous revoir pour me concentrer que sur l'avenir de la famille : devenir garde royale, Prétorienne précisément pour voler les secrets du royaume et...
Ma voix se serre, mes larmes coulant à flots alors que je me recroqueville sur la chaise, posant mes pieds sur l'assise et attrapant mes chevilles de mes mains.
- Je dois me marier. Epouser un putain de noble qui saura faire le bonheur de ces salauds. Et ça me tue. Le seul que j'ai toujours voulu épouser, c'est toi ! Le seul que j'ai toujours aimé, c'est toi. Mais parce que ces connards m'ont adoptée, je suis prise au piège ! Et je peux pas... Je veux pas vous piéger avec moi...
Alors tu comprends Elion ? Tu comprends pourquoi j'ai fais tout ça ? Je t'en supplie, pardonne moi...
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Quand elle planta son regard d'émeraude dans le mien, elle put voir à quel point j'étais perdu. Les informations étaient arrivées bien trop vite, bien trop violemment, de manière décousues. Les sourcils froncés, je tentais de machiner toutes ces nouvelles mais.. Hein ? Quoi ? M-mais de quoi elle me parle ? C'est quoi cette version des faits ?
Ils t'ont 'kidnappée', nourrie, faite grandir. Ils ont refusé notre relation, tenté de tuer Kahlua dans l'œuf et t'ont forcée à me rejeter en bloc ? Alors que tu m'avais dit que tu voulais être leur fierté, leur étendard, redresser cette famille qui t'avait tant offert. Que c'était ton désir de devenir garde et monter en haut de l'échelle : pour aider les plus nécessiteux. Pour être la protectrice. Maintenant, tu me dis que c'est leur désir qu'ils ont encré en toi à coup de souffrance et de douleur ? Mais tu me le disais déjà avant de les avoir rencontrés ! Ça ne colle pas !
De plus, quand on était plus jeune, c'était toi la princesse. Moi le chevalier. Tu as toujours eu une inclinaison à la noblesse. Tu aimais ce monde de paillette et d'élégance. Ça te faisait rêver ! Alors entrer dans une famille telle, ce n'était qu'une aubaine pour toi. Certes, ils ont tué tes parents et cette cicatrice sera toujours présente... Tu m'avais dit qu'ils étaient plein de scrupules à avoir tué tes parents. C'était pour ça qu'ils t'avait adoptée. Mais de là à maintenant dire que... qu'ils te torturent ? Tu m'as toujours dit que tu étais bien là où tu étais, que tu attendais le prince charmant et que clairement : ce n'était pas moi.
Je n'étais qu'une erreur dans ton parcours pavé de chance et d'opportunité. Que j'ai été ta déchéance, déchirant les espoirs qu'on avait placé en toi. Que Kahlua, notre fille, était un égarement que tu m'avais obligé d'assumer sans que toi tu l'assumes. Que j'étais la fêlure dans ton monde parfait, la tache noire, le distracteur de ta bonne voie. Que c'était moi l'objet de tes tourments. Et que dire ce que tu m'as dit de Kahlua ?! C'était tellement indécent que je l'ai oublié. Tu m'as largué 'Lua dans les bras et tu es partie. J'étais sans rien, sans le sous, souillon dans ma propre... Le cœur et l'estime brisés. Car tu ne m'avais jamais aimé. Car tu avais joué avec moi et mes sentiments. Car je n'étais qu'un entrainement pour attraper un meilleur au sang bleu. Je n'ai été qu'une marche sur ton parcours, m'écrasant avec indélicatesse et force pour arriver à tes sommets. J'ai été utilisé. Et en plus de ça, tu me collais 'notre erreur' dans les bras sans aucun moyen de répliquer.
Et là, maintenant.. après près de dix ans de silence, quatre de colère et de tensions, tu m'avoues que tu m'aurais menti pour me protéger, pour mettre de la distance entre eux et nous. Pour que je ne cherche pas à t'extirper de cet enfer. Tu m'as rabaissé, tu m'as insulté, tu m'as fait endosser un rôle pour lequel je n'étais pas prêt, tu m'as brisé, tu as réduit tous mes espoirs en cendre... 'Juste' pour nous protéger ?
Là, tu toques à ma porte en rapportant ma fille et tu me déballes cette affaire en pleurant, me disant que ça a toujours été moi que tu aimais ?
Attends, attends, si je lis entre les lignes... Ces riches nobles sont des génies du mal ?
Ils t'ont 'kidnappée', nourrie, faite grandir. Ils ont refusé notre relation, tenté de tuer Kahlua dans l'œuf et t'ont forcée à me rejeter en bloc ? Alors que tu m'avais dit que tu voulais être leur fierté, leur étendard, redresser cette famille qui t'avait tant offert. Que c'était ton désir de devenir garde et monter en haut de l'échelle : pour aider les plus nécessiteux. Pour être la protectrice. Maintenant, tu me dis que c'est leur désir qu'ils ont encré en toi à coup de souffrance et de douleur ? Mais tu me le disais déjà avant de les avoir rencontrés ! Ça ne colle pas !
De plus, quand on était plus jeune, c'était toi la princesse. Moi le chevalier. Tu as toujours eu une inclinaison à la noblesse. Tu aimais ce monde de paillette et d'élégance. Ça te faisait rêver ! Alors entrer dans une famille telle, ce n'était qu'une aubaine pour toi. Certes, ils ont tué tes parents et cette cicatrice sera toujours présente... Tu m'avais dit qu'ils étaient plein de scrupules à avoir tué tes parents. C'était pour ça qu'ils t'avait adoptée. Mais de là à maintenant dire que... qu'ils te torturent ? Tu m'as toujours dit que tu étais bien là où tu étais, que tu attendais le prince charmant et que clairement : ce n'était pas moi.
Je n'étais qu'une erreur dans ton parcours pavé de chance et d'opportunité. Que j'ai été ta déchéance, déchirant les espoirs qu'on avait placé en toi. Que Kahlua, notre fille, était un égarement que tu m'avais obligé d'assumer sans que toi tu l'assumes. Que j'étais la fêlure dans ton monde parfait, la tache noire, le distracteur de ta bonne voie. Que c'était moi l'objet de tes tourments. Et que dire ce que tu m'as dit de Kahlua ?! C'était tellement indécent que je l'ai oublié. Tu m'as largué 'Lua dans les bras et tu es partie. J'étais sans rien, sans le sous, souillon dans ma propre... Le cœur et l'estime brisés. Car tu ne m'avais jamais aimé. Car tu avais joué avec moi et mes sentiments. Car je n'étais qu'un entrainement pour attraper un meilleur au sang bleu. Je n'ai été qu'une marche sur ton parcours, m'écrasant avec indélicatesse et force pour arriver à tes sommets. J'ai été utilisé. Et en plus de ça, tu me collais 'notre erreur' dans les bras sans aucun moyen de répliquer.
C'est toi qui a instillé en moi la détresse et l'aversion de moi.
Car j'ai simplement été moi. Et en étant véritable, j'avais détruit tout ce que tu aspirais. Juste par ma présence. Ma déviance.
Je devais vraiment être un sale type pour mériter autant de haine et de douleur.
Car j'ai simplement été moi. Et en étant véritable, j'avais détruit tout ce que tu aspirais. Juste par ma présence. Ma déviance.
Je devais vraiment être un sale type pour mériter autant de haine et de douleur.
Et là, maintenant.. après près de dix ans de silence, quatre de colère et de tensions, tu m'avoues que tu m'aurais menti pour me protéger, pour mettre de la distance entre eux et nous. Pour que je ne cherche pas à t'extirper de cet enfer. Tu m'as rabaissé, tu m'as insulté, tu m'as fait endosser un rôle pour lequel je n'étais pas prêt, tu m'as brisé, tu as réduit tous mes espoirs en cendre... 'Juste' pour nous protéger ?
Là, tu toques à ma porte en rapportant ma fille et tu me déballes cette affaire en pleurant, me disant que ça a toujours été moi que tu aimais ?
T-tu te fous de moi ?
Séléna de l'AubeFeue Lunarya
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Mais il ne me répond pas, me fixant pensif, tentant de comprendre le sens de mes paroles, le sens de mes mots... Peut être ne suis-je pas assez clair ? Peut être dois-je insister ? Où être plus clair sur pourquoi je lui dis tout ça ?
- Vous... Vous devez être heureux. Tu dois être heureux Elion. S'il te plait. Pour elle. Elle t'aime de tout son cœur tu sais, jamais elle ne s'arrêterait sur ce que tu as dû faire pour la faire grandir ! Tout comme je m'en fiche ! Même si ça me tue de savoir que tu as été avec toutes ces autres ! Même si tu ne m'as pas écouté et que tu es resté vivre dans cette ville pourrie ! Au fond, je sais très bien qui tu es, et je m'en veux tellement de t'avoir fait subir toutes ces épreuves... Mais tu dois te relever Elion ! Et si le fait de savoir qu'une personne sur cette terre t'aime et t'aimera envers et contre tout peut t'aider à avoir confiance en toi et en ce que tu vaux, alors je te le dis : je t'aime. Je t'aime même si j'ai été la pire des pestes. Je t'aime même si je suis celle qui t'ai fait le plus de mal ! Ce que j'ai fait, c'était pour toi et pour elle. Et si c'était à refaire, je le referai mille fois si ça peut vous permettre de vivre libre. Même si vous vivez dans des conditions pauvres, même si ça a été dur, même si tu as choisi la facilité pour vivre... Je... Je préfère mille fois vous savoir vivant que mort ! Alors par pitié... Continue de vivre avec elle.
Je fonds en larmes, imaginant le pire, sentant mon cœur qui se serre, tremblant de tout mon corps à cette simple idée qu'il puisse disparaitre. N'osant plus le regarder, je me recroqueville encore plus sur moi même... Car au fond, ce qui me bouffe le plus, c'est la peur : la peur d'avoir fait tous ces sacrifices, d'avoir subit toutes ces souffrances pour finalement voir l'homme que j'aime se donner la mort. Non, je ne pourrais pas le supporter ! Je... Toutes mes souffrances n'auraient alors servie à rien ! Et que deviendrait Kahlua ?! Mes parents ne voudront jamais que je la récupère ! Elle sera alors seule et livrée à elle même ! Elle est encore si jeune et naïve ! Elle n'est pas prête pour devoir vivre dans ce monde de chiens.
Et si tu n'es plus là, alors à quoi pourrais-je me raccrocher pour continuer de l'avant ? Comment pourrais-je encore rêver d'une vie meilleure si je sais que tu n'es plus de ce monde ? Non, tu ne peux pas m'abandonner Elion, tu n'as pas le droit, tu ne peux pas...
- Vous... Vous devez être heureux. Tu dois être heureux Elion. S'il te plait. Pour elle. Elle t'aime de tout son cœur tu sais, jamais elle ne s'arrêterait sur ce que tu as dû faire pour la faire grandir ! Tout comme je m'en fiche ! Même si ça me tue de savoir que tu as été avec toutes ces autres ! Même si tu ne m'as pas écouté et que tu es resté vivre dans cette ville pourrie ! Au fond, je sais très bien qui tu es, et je m'en veux tellement de t'avoir fait subir toutes ces épreuves... Mais tu dois te relever Elion ! Et si le fait de savoir qu'une personne sur cette terre t'aime et t'aimera envers et contre tout peut t'aider à avoir confiance en toi et en ce que tu vaux, alors je te le dis : je t'aime. Je t'aime même si j'ai été la pire des pestes. Je t'aime même si je suis celle qui t'ai fait le plus de mal ! Ce que j'ai fait, c'était pour toi et pour elle. Et si c'était à refaire, je le referai mille fois si ça peut vous permettre de vivre libre. Même si vous vivez dans des conditions pauvres, même si ça a été dur, même si tu as choisi la facilité pour vivre... Je... Je préfère mille fois vous savoir vivant que mort ! Alors par pitié... Continue de vivre avec elle.
Je fonds en larmes, imaginant le pire, sentant mon cœur qui se serre, tremblant de tout mon corps à cette simple idée qu'il puisse disparaitre. N'osant plus le regarder, je me recroqueville encore plus sur moi même... Car au fond, ce qui me bouffe le plus, c'est la peur : la peur d'avoir fait tous ces sacrifices, d'avoir subit toutes ces souffrances pour finalement voir l'homme que j'aime se donner la mort. Non, je ne pourrais pas le supporter ! Je... Toutes mes souffrances n'auraient alors servie à rien ! Et que deviendrait Kahlua ?! Mes parents ne voudront jamais que je la récupère ! Elle sera alors seule et livrée à elle même ! Elle est encore si jeune et naïve ! Elle n'est pas prête pour devoir vivre dans ce monde de chiens.
Et si tu n'es plus là, alors à quoi pourrais-je me raccrocher pour continuer de l'avant ? Comment pourrais-je encore rêver d'une vie meilleure si je sais que tu n'es plus de ce monde ? Non, tu ne peux pas m'abandonner Elion, tu n'as pas le droit, tu ne peux pas...
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Le silence s'étira... alors que je regardais le sol. Une larme silencieuse stria ma joue alors qu'un sourire contrarié se dessinait sur mes traits. J'avais bien noté le gros jugement que Lunarya venait de me faire.
Mon cœur se serrait de rage alors que je voyais toutes les souffrances qu'avaient apporté ces choix drastiques. Enfin non, pardon 'de facilité'. Car oui, c'est un choix de facilité de ne pas manger pour que sa petiote ait ce qu'il faut. Car c'est la simplicité d'être serveur et gigolo. Car effectivement, c'est l'évidence que c'est des métiers que tout le monde fait de gaité de cœur, insouciants et léger de conséquences. Que c'était la facilité...
Et après, on me veut heureux ? On veut que je me relève ? Que j'assume et que je me 'construise' ? Comme si j'étais un enfant qui ne savait pas ce qu'il faisait. Comme si mes choix étaient dicté par une flemme. Que mes efforts n'étaient en réalité ni perçu ni compris. Personne ne voit mes sacrifices. A quoi bon sortir de mon rôle de fantôme..? Ce coup de poignard mental me faisait mal physiquement. Et je n'avais pas la force de cacher cette douleur.
Dans ma voix, la tristesse était plus que présente mais ce qui la faisait vibrer était la colère. Celle que je ravalais depuis des années.
" Non Luna.. Non.. Je redressais son regard pour le poser dans le sien. Glacial. Tu es 'amoureuse' de qui j'étais. Mais personne ne peut aimer qui je suis."
Ah.. j'ai choisi la facilité... Moi, j'ai choisi la facilité ?
Mon cœur se serrait de rage alors que je voyais toutes les souffrances qu'avaient apporté ces choix drastiques. Enfin non, pardon 'de facilité'. Car oui, c'est un choix de facilité de ne pas manger pour que sa petiote ait ce qu'il faut. Car c'est la simplicité d'être serveur et gigolo. Car effectivement, c'est l'évidence que c'est des métiers que tout le monde fait de gaité de cœur, insouciants et léger de conséquences. Que c'était la facilité...
AVEC QUELLE THUNE VEUX-TU QUE JE ME FORME ?!
AVEC QUEL TEMPS ?!
MA petite crevait de faim ! Moi aussi accessoirement !
J'ai choisi... la facilité... J'y crois pas.
Je suis dégoûté...
On ne m'accorde vraiment aucun crédit... pas même à mes souffrances...
Pour toi aussi, je n'étais qu'une solution de facilité avant que tu ne m'abandonnes.
AVEC QUEL TEMPS ?!
MA petite crevait de faim ! Moi aussi accessoirement !
J'ai choisi... la facilité... J'y crois pas.
Je suis dégoûté...
On ne m'accorde vraiment aucun crédit... pas même à mes souffrances...
Pour toi aussi, je n'étais qu'une solution de facilité avant que tu ne m'abandonnes.
Et après, on me veut heureux ? On veut que je me relève ? Que j'assume et que je me 'construise' ? Comme si j'étais un enfant qui ne savait pas ce qu'il faisait. Comme si mes choix étaient dicté par une flemme. Que mes efforts n'étaient en réalité ni perçu ni compris. Personne ne voit mes sacrifices. A quoi bon sortir de mon rôle de fantôme..? Ce coup de poignard mental me faisait mal physiquement. Et je n'avais pas la force de cacher cette douleur.
Dans ma voix, la tristesse était plus que présente mais ce qui la faisait vibrer était la colère. Celle que je ravalais depuis des années.
" Non Luna.. Non.. Je redressais son regard pour le poser dans le sien. Glacial. Tu es 'amoureuse' de qui j'étais. Mais personne ne peut aimer qui je suis."
Pour preuve.
Je ne suis qu'un déviant, vivant dans la facilité, préférant faire des choix idiots.
Je ne suis qu'un déviant, vivant dans la facilité, préférant faire des choix idiots.
Séléna de l'AubeFeue Lunarya
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Sous ses mots, ma peur est immédiatement remplacé par une colère ardente. Et d'un coup, je me lève, bravant son regard, venant me placer en face de lui, bien plus proche que je ne l'ai jamais été ces dix dernières années.
- Tu es Elion Rechel. Tu es un homme que l'amour a brisé et qui ne vit plus que pour le bonheur de sa fille. Pour elle, tu serais prêt à tout sacrifier, à remuer ciel et terre. Tu as été dépassé lorsque je te l'ai confié, tu n'étais pas prêt mais tu as tout de même tout donné. Tu t'es sacrifié toi, tout ce que tu croyais pouvoir devenir juste pour la satisfaire. Tu t'es rattaché à ce que tu aimais et qui ne t'avais pas déçu pour te débrouiller : à savoir, mes parents. Pour autant, tu as des valeurs, et tu ne crois tellement pas à ce que tu fais pour survivre que tu en as honte et que tu crèves de peur à l'idée que notre fille sache ce qu'il en est. Alors tu ne lui apprends que ce que tu veux qu'elle sache : la gentillesse, la bonté, la curiosité, l'amour, la bienveillance. Et cette personne là, je l'aime.
Je le pris soudainement dans mes bras, collant ma tête à son épaule pour cacher mes larmes.
- Je l'aime au point de venir la voir tous les soirs même si je dois essuyer ses insultes et sa haine ! Parce que je sais que je les mérite, parce que même si ça fait mal, je préfère ça que de rester loin de lui. Elion, tu n'es pas un moins que rien ! Tu as un cœur énorme que j'ai été obligée de détruire... C'est tout. Tu dois juste... trouver le moyen de le réparer. Je sais que tu peux le faire, Kahlua peut t'y aider. Elle a grandit maintenant, elle peut comprendre que tu aies besoin d'elle. Je t'en supplie Elion, tu dois guérir. S'il te plait... Il le faut.
Crois moi quand je t'ouvre mon coeur. Crois moi quand je t'assure que tu es digne d'amour, juste crois moi. Crois moi pour réussir à croire de nouveau en toi. Je t'en pris Elion, juste pour cette fois, aie confiance en moi.
- Tu es Elion Rechel. Tu es un homme que l'amour a brisé et qui ne vit plus que pour le bonheur de sa fille. Pour elle, tu serais prêt à tout sacrifier, à remuer ciel et terre. Tu as été dépassé lorsque je te l'ai confié, tu n'étais pas prêt mais tu as tout de même tout donné. Tu t'es sacrifié toi, tout ce que tu croyais pouvoir devenir juste pour la satisfaire. Tu t'es rattaché à ce que tu aimais et qui ne t'avais pas déçu pour te débrouiller : à savoir, mes parents. Pour autant, tu as des valeurs, et tu ne crois tellement pas à ce que tu fais pour survivre que tu en as honte et que tu crèves de peur à l'idée que notre fille sache ce qu'il en est. Alors tu ne lui apprends que ce que tu veux qu'elle sache : la gentillesse, la bonté, la curiosité, l'amour, la bienveillance. Et cette personne là, je l'aime.
Je le pris soudainement dans mes bras, collant ma tête à son épaule pour cacher mes larmes.
- Je l'aime au point de venir la voir tous les soirs même si je dois essuyer ses insultes et sa haine ! Parce que je sais que je les mérite, parce que même si ça fait mal, je préfère ça que de rester loin de lui. Elion, tu n'es pas un moins que rien ! Tu as un cœur énorme que j'ai été obligée de détruire... C'est tout. Tu dois juste... trouver le moyen de le réparer. Je sais que tu peux le faire, Kahlua peut t'y aider. Elle a grandit maintenant, elle peut comprendre que tu aies besoin d'elle. Je t'en supplie Elion, tu dois guérir. S'il te plait... Il le faut.
Crois moi quand je t'ouvre mon coeur. Crois moi quand je t'assure que tu es digne d'amour, juste crois moi. Crois moi pour réussir à croire de nouveau en toi. Je t'en pris Elion, juste pour cette fois, aie confiance en moi.
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" Je.. " suis totalement perdu.
Resserrer mes bras autour d'elle ? Me ment-elle encore ? Accepter ces mots ou les rejeter ? Ils étaient doux à mes oreilles... mais ils me terrifiaient aussi.
" ... "
Si j'acceptais ce qu'elle me disait, si je la prenais contre moi... C'était potentiellement la salir encore. Je suis un poids pour elle. Un boulet à son pied qu'elle trainait. Enfin, non plus maintenant. Avec cette nouvelle histoire, je.. je n'ai pas le mauvais rôle..? La tension en moi me fit trembler. J'étais dans un état nerveux précaire.
" P-pourquoi tu me dis tout ça..? Q-que vas-tu me faire maintenant ? Tu oses me dire ce que j'attends depuis... des années mais... pourquoi ? Pourquoi maintenant ? Pour venir vivre avec nous ? Tu n'as.. pas utilisé le nous. Tu ne t'inclues pas. C-comment vas-tu me... me faire mal maintenant ? "
J'avais peur. Peur d'avoir été mis à jour. Peur qu'elle l'utilise contre moi. Peur que les faiblesses que je cachais avec tant de ferveur soient exposées et que mes efforts soient réduits à néant. Enfin, mes 'efforts'. Puis doucement, en voyant notre histoire par ce nouveau prisme, je revis les moments de colère que j'avais eu, entendis les mots que j'avais utilisé pour me défendre et... et...
J'avais envie de croire à cette version. J'avais envie. Mais je n'y arrivais pas. Cela faisait dix ans que je me construisais sur cette vérité. Dix ans que je.. n'attendais plus grand chose de la vie. De l'amour. De moi. Tantôt elle ne me laissait aucun espace, m'infantilisant et me jugeant... puis l'instant d'après, elle osait extirper de moi qui je sais être tout en le réfutant. Poser des mots sur une certitude que je tentais de cacher.
Mes larmes coulaient, j'étais trop fatigué pour retenir quoique ce soit.
Resserrer mes bras autour d'elle ? Me ment-elle encore ? Accepter ces mots ou les rejeter ? Ils étaient doux à mes oreilles... mais ils me terrifiaient aussi.
" ... "
Si j'acceptais ce qu'elle me disait, si je la prenais contre moi... C'était potentiellement la salir encore. Je suis un poids pour elle. Un boulet à son pied qu'elle trainait. Enfin, non plus maintenant. Avec cette nouvelle histoire, je.. je n'ai pas le mauvais rôle..? La tension en moi me fit trembler. J'étais dans un état nerveux précaire.
" P-pourquoi tu me dis tout ça..? Q-que vas-tu me faire maintenant ? Tu oses me dire ce que j'attends depuis... des années mais... pourquoi ? Pourquoi maintenant ? Pour venir vivre avec nous ? Tu n'as.. pas utilisé le nous. Tu ne t'inclues pas. C-comment vas-tu me... me faire mal maintenant ? "
J'avais peur. Peur d'avoir été mis à jour. Peur qu'elle l'utilise contre moi. Peur que les faiblesses que je cachais avec tant de ferveur soient exposées et que mes efforts soient réduits à néant. Enfin, mes 'efforts'. Puis doucement, en voyant notre histoire par ce nouveau prisme, je revis les moments de colère que j'avais eu, entendis les mots que j'avais utilisé pour me défendre et... et...
Si tout était vrai : j'ai été au moins aussi cruel qu'elle.
J'avais envie de croire à cette version. J'avais envie. Mais je n'y arrivais pas. Cela faisait dix ans que je me construisais sur cette vérité. Dix ans que je.. n'attendais plus grand chose de la vie. De l'amour. De moi. Tantôt elle ne me laissait aucun espace, m'infantilisant et me jugeant... puis l'instant d'après, elle osait extirper de moi qui je sais être tout en le réfutant. Poser des mots sur une certitude que je tentais de cacher.
Mes larmes coulaient, j'étais trop fatigué pour retenir quoique ce soit.
Séléna de l'AubeFeue Lunarya
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"Ce que j'attends depuis des années..."
Mon coeur semble soudainement exploser sous ces mots. Alors... Lui aussi ? Lui aussi ne m'a pas oubliée ? Je devrais... Je devrais être horrifiée, je devrai paniquée car si c'est bien ça, alors qui sait ce qu'il ferra maintenant ! Mais... Mais ça fait tellement de bien d'entendre ça ! C'est comme... Comme si ce moment que j'avais toujours rêvé se réalisait !
Alors, sentant ses larmes, je resserre encore plus mon étreinte, ayant rêvé tant de fois de pouvoir de nouveau le ressentir contre moi, sentir sa chaleur, son odeur... Tout ce qui m'avait tellement manqué. Pour une fois, une seule fois, j'ose profité faiblement de cet instant, même si la réalité me rattrape cruellement.
- Si je le pouvais Elion, si je le pouvais je ne serai jamais partie. Pendant toutes ces années, je n'ai fais que m'imaginer vivre avec vous, que rêver de pouvoir partager toute cette vie avec vous ! Mais...
Mon étreinte se desserre un peu alors que ma tête se baisse.
- Ce n'est pas pour ça que je te dis tout ça. J'ai choisi de l'appeler Kahlua pour que tu la protèges elle, pas moi. Tu ne peux plus rien pour moi, personne ne le peut. Alors s'il te plait, laisse moi vous protéger de ce piège qui se referme sur moi. Je... Je dois me marier. Je ne sais pas avec qui, je ne sais pas quand mais c'est devenu la priorité que l'ont m'impose. Et mariée, j'aurai moins de liberté. J'ai... J'ai pris beaucoup trop de risque depuis que je vous ai retrouvé. Je vous ai fait prendre un risque. Si jamais... Si jamais ils l'apprennent... Ils seraient capable de vous tuer pour me punir, c'est ce qu'ils m'ont dit et je ne peux que les croire. Alors...
Je me recule, faisant un pas en arrière, resserrant mes bras autour de mon propre corps tout en détournant les yeux. Car si je suis venue et si je te dis toutes ces choses, ce n'est pas pour reprendre ma vie avec toi, bien au contraire...
- Si je te dis tout ça, c'est juste pour que tu saches que tu peux être aimé. Tu mérites d'être aimé. Je suis désolée si je dois encore te faire du mal, ça me bouffe tu n'imagines même pas mais... S'il te plait, sois heureux pour moi. Moi, je me suis déjà résignée... Mon seul espoir est d'un jour réussir à me libérer de mes chaines mais, ça fait vingt ans maintenant et je n'ai même pas le moindre début d'idée de ce qu'elles sont ! Alors... Pour Kahlua, tu dois vivre et être fort. Et trouver le bonheur. Tu veux bien essayer ?
Sur cette dernière question, mes yeux verts humides se relevèrent vers lui, cherchant son regard. S'il te plait Elion, j'ai besoin de savoir que vous irez bien avant de disparaitre définitivement de vos vies. J'ai besoin de savoir que si part chance j'arrive un jour à me libérer, je pourrais vous revoir, ne serait-ce que de loin. J'ai besoin d'être sûre que tous mes sacrifices pour vous n'ont pas été fait en vainc.
Mon coeur semble soudainement exploser sous ces mots. Alors... Lui aussi ? Lui aussi ne m'a pas oubliée ? Je devrais... Je devrais être horrifiée, je devrai paniquée car si c'est bien ça, alors qui sait ce qu'il ferra maintenant ! Mais... Mais ça fait tellement de bien d'entendre ça ! C'est comme... Comme si ce moment que j'avais toujours rêvé se réalisait !
Alors, sentant ses larmes, je resserre encore plus mon étreinte, ayant rêvé tant de fois de pouvoir de nouveau le ressentir contre moi, sentir sa chaleur, son odeur... Tout ce qui m'avait tellement manqué. Pour une fois, une seule fois, j'ose profité faiblement de cet instant, même si la réalité me rattrape cruellement.
- Si je le pouvais Elion, si je le pouvais je ne serai jamais partie. Pendant toutes ces années, je n'ai fais que m'imaginer vivre avec vous, que rêver de pouvoir partager toute cette vie avec vous ! Mais...
Mon étreinte se desserre un peu alors que ma tête se baisse.
- Ce n'est pas pour ça que je te dis tout ça. J'ai choisi de l'appeler Kahlua pour que tu la protèges elle, pas moi. Tu ne peux plus rien pour moi, personne ne le peut. Alors s'il te plait, laisse moi vous protéger de ce piège qui se referme sur moi. Je... Je dois me marier. Je ne sais pas avec qui, je ne sais pas quand mais c'est devenu la priorité que l'ont m'impose. Et mariée, j'aurai moins de liberté. J'ai... J'ai pris beaucoup trop de risque depuis que je vous ai retrouvé. Je vous ai fait prendre un risque. Si jamais... Si jamais ils l'apprennent... Ils seraient capable de vous tuer pour me punir, c'est ce qu'ils m'ont dit et je ne peux que les croire. Alors...
Je me recule, faisant un pas en arrière, resserrant mes bras autour de mon propre corps tout en détournant les yeux. Car si je suis venue et si je te dis toutes ces choses, ce n'est pas pour reprendre ma vie avec toi, bien au contraire...
- Si je te dis tout ça, c'est juste pour que tu saches que tu peux être aimé. Tu mérites d'être aimé. Je suis désolée si je dois encore te faire du mal, ça me bouffe tu n'imagines même pas mais... S'il te plait, sois heureux pour moi. Moi, je me suis déjà résignée... Mon seul espoir est d'un jour réussir à me libérer de mes chaines mais, ça fait vingt ans maintenant et je n'ai même pas le moindre début d'idée de ce qu'elles sont ! Alors... Pour Kahlua, tu dois vivre et être fort. Et trouver le bonheur. Tu veux bien essayer ?
Sur cette dernière question, mes yeux verts humides se relevèrent vers lui, cherchant son regard. S'il te plait Elion, j'ai besoin de savoir que vous irez bien avant de disparaitre définitivement de vos vies. J'ai besoin de savoir que si part chance j'arrive un jour à me libérer, je pourrais vous revoir, ne serait-ce que de loin. J'ai besoin d'être sûre que tous mes sacrifices pour vous n'ont pas été fait en vainc.
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Nos regards se croisent immédiatement. Qu'importent les détails, on était deux personnes malheureuses qui cherchaient du réconfort dans l'autre. Pour Luna, c'était évident. Pour moi, c'est juste que j'avais toujours refusé d'offrir cette opportunité aux gens autour de moi. Et là, avec ces magnifiques yeux, elle me suppliait d'être heureux. Je m'approchai, posai ma main sous son menton et déposai avec délicatesse un baiser sur ces lèvres. Celles dont je rêvais en secret depuis des milliers de jour. Celles que je cherchais quand je devais m'abaisser à réaliser ce qu'on attendait de moi. Celles que j'imaginais et dans lesquelles je me sentais vivre alors que la vérité était bien autre.
Je ne voulais pas la brusquer. Je ne voulais pas l'obliger. Si elle voulait reculer car.. car je n'étais qu'un gigolo, qu'un homme lubrique alors que je n'étais qu'Elion avec son cœur... je la laisserais s'envoler. J'osais me montrer à elle sans mon armure, avec mon simple espoir. Mon envie à moi. Celle que je tais depuis des années. J'avais encore peur de te souiller. De te salir. De te faner.
Je me sentais mis à à nu... c'était à la fois un moment angoissant et libérateur. J'osais braver ton regard.
" Et si... on décidait d'être heureux tous les deux, juste pour cette nuit ? Envoyer paître nos bourreaux... Leur montrer qu'on peut être heureux malgré leur injustice, leurs décisions. Ce soir, ils n'auront pas d'emprise sur nous. Fuyons comme dans le temps... j'ai... envie de fuir la réalité. Avec toi. "
S'il te plait.. ne me brise pas encore. Pas après tout cet espoir. Pas après tous ces mots. Pitié, ne me dis pas que c'est encore un mensonge. S-si je suis bien ce que tu vois en moi, pourquoi ne pourrait-on pas être... heureux ? Simplement ? Même cachés. Même rejetés. J'avais envie de faire des efforts pour toi. Pour Kahlua.
Je ne voulais pas la brusquer. Je ne voulais pas l'obliger. Si elle voulait reculer car.. car je n'étais qu'un gigolo, qu'un homme lubrique alors que je n'étais qu'Elion avec son cœur... je la laisserais s'envoler. J'osais me montrer à elle sans mon armure, avec mon simple espoir. Mon envie à moi. Celle que je tais depuis des années. J'avais encore peur de te souiller. De te salir. De te faner.
Je me sentais mis à à nu... c'était à la fois un moment angoissant et libérateur. J'osais braver ton regard.
" Et si... on décidait d'être heureux tous les deux, juste pour cette nuit ? Envoyer paître nos bourreaux... Leur montrer qu'on peut être heureux malgré leur injustice, leurs décisions. Ce soir, ils n'auront pas d'emprise sur nous. Fuyons comme dans le temps... j'ai... envie de fuir la réalité. Avec toi. "
S'il te plait.. ne me brise pas encore. Pas après tout cet espoir. Pas après tous ces mots. Pitié, ne me dis pas que c'est encore un mensonge. S-si je suis bien ce que tu vois en moi, pourquoi ne pourrait-on pas être... heureux ? Simplement ? Même cachés. Même rejetés. J'avais envie de faire des efforts pour toi. Pour Kahlua.
Séléna de l'AubeFeue Lunarya
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Mes yeux brillent. Ce baiser... J'en ai tellement rêvé, je l'ai tellement désiré... Et maintenant, il fait si mal. Parce que c'est le dernier ? Parce qu'après ce soir, je devrai à nouveau disparaitre de leur vie ? Pourquoi...
- Tu devais me détester... Tu... Tu devais...
Mais merde, c'est trop dur. Mon visage se couvre encore de larmes alors que je craque totalement et que je me lance à son cou, capturant fougueusement ses lèvres dans les miennes, me plaquant contre lui avant de ne m'en détacher juste pour dire.
- Une dernière fois. Une dernière fois et je disparaitrai pour de bon. Et tu te battras pour être heureux. Mais par pitié... je ne pourrais pas gérer une deuxième grossesse...
- Moi non plus...! Fit-il dans un rire qui mourut dans un nouveau baiser.
J'ose lui faire un petit sourire malgré mes larmes, me perdant dans ses yeux bleus, me sentant réellement vivante pour la première fois depuis plus de dix ans... Dans ces bras, là où j'ai toujours voulu être. Mon bel Elion, tu m'as tellement manqué. Et comme deux adolescents se retrouvant après des années d'attentes, nous nous laissons emporter par notre fougueuse envie, dévoilant rapidement nos corps nus à l'autre qui ont eu le temps d'évoluer en dix ans...
Et si le siens à grandit et porte encore quelques séquelles de ces périodes de faim, le miens quant à lui, malgré sa musculature et ses formes brutes, est recouvert de cicatrices plus ou moins étendue, preuve de la négligence dont j'ai pu faire preuves durant toutes ces années de services, refusant bien trop souvent les soins en cachant mes plaies.
Mais surtout, dévoilant alors ce collier serti d'une émeraude. Collier qui capte rapidement le regard azuré du roux. Alors, légèrement gênée, je détourne la tête, soudainement timide.
- Je n'ai jamais eu la force de m'en séparer...
La preuve de mon amour, de mon attachement à toi, à vous, à cette vie que j'ai toujours désiré. Et la seule chose que je n'ai jamais pu abandonner.
- Tu devais me détester... Tu... Tu devais...
Mais merde, c'est trop dur. Mon visage se couvre encore de larmes alors que je craque totalement et que je me lance à son cou, capturant fougueusement ses lèvres dans les miennes, me plaquant contre lui avant de ne m'en détacher juste pour dire.
- Une dernière fois. Une dernière fois et je disparaitrai pour de bon. Et tu te battras pour être heureux. Mais par pitié... je ne pourrais pas gérer une deuxième grossesse...
- Moi non plus...! Fit-il dans un rire qui mourut dans un nouveau baiser.
J'ose lui faire un petit sourire malgré mes larmes, me perdant dans ses yeux bleus, me sentant réellement vivante pour la première fois depuis plus de dix ans... Dans ces bras, là où j'ai toujours voulu être. Mon bel Elion, tu m'as tellement manqué. Et comme deux adolescents se retrouvant après des années d'attentes, nous nous laissons emporter par notre fougueuse envie, dévoilant rapidement nos corps nus à l'autre qui ont eu le temps d'évoluer en dix ans...
Et si le siens à grandit et porte encore quelques séquelles de ces périodes de faim, le miens quant à lui, malgré sa musculature et ses formes brutes, est recouvert de cicatrices plus ou moins étendue, preuve de la négligence dont j'ai pu faire preuves durant toutes ces années de services, refusant bien trop souvent les soins en cachant mes plaies.
Mais surtout, dévoilant alors ce collier serti d'une émeraude. Collier qui capte rapidement le regard azuré du roux. Alors, légèrement gênée, je détourne la tête, soudainement timide.
- Je n'ai jamais eu la force de m'en séparer...
La preuve de mon amour, de mon attachement à toi, à vous, à cette vie que j'ai toujours désiré. Et la seule chose que je n'ai jamais pu abandonner.
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Avec délicatesse, je pris la pierre entre mes doigts. Je me souvenais de son prix, des efforts que j'avais employé pour l'obtenir, du stress qui broyait ma poitrine quand je la lui avais donnée, de notre première fois après...
Je relevais mon regard pour le poser un instant dans celui de Lunarya... La couleur n'avait pas changé mais l'éclat s'était terni. Ses cernes alourdissaient ses iris pourtant si lumineux à l'époque. Même la forme de ses yeux, de ses sourcils étaient à présent froncés voire arqués de nostalgie. A y récolter les détails, en la comparant avec celle dont j'étais éperdument amoureux, je voyais la profondeur de sa détresse. Le temps l'avait transformée en une femme dure et au regard sévère. Son armure était pesante mais puissante. Mais la lueur brillant dans ses yeux trahissaient tous ses désespoirs.
Pourquoi ne le voyais-je que maintenant ?
" Lunarya, je suis.. vraiment désolé."
Pourquoi me mentirait-elle ainsi ? Pourquoi, alors que je ne suis qu'un souillon sur son chemin, avait-elle gardé un de mes présents ? Ce cadeau là ? Elle aurait pu le vendre, le donner, le laisser à la poussière. Mais à son état, il avait été rafistolé. Il avait été porté toutes ces années. Il avait vécu. On ne garde pas un bijou d'un homme qu'on déteste...
" J-je te crois."
Et je suis navré de ne pas avoir vu ou su te soutenir. De t'avoir fait souffrir durant tout ce temps. Cependant, des reliquats de nos dix ans me ralentissaient sur ce chemin. La douleur était encore trop vive, les mots employés tantôt étaient encore brulant dans ma chair.
" Je ne t'en veux pas. Je ne t'en ai jamais voulu... Je. Je sais parfaitement ce que j'ai fait. Je. Il fallait que tu me détestes, c'est tout. Alors ne t'en veux pas pour ça. "
Elle me dévisagea, son ardeur ayant un peu diminué sous la culpabilité.
" Et... Et je ne t'en voudrais pas que tu ne veuilles pas de moi. "
Par reflexe, elle mit une nouvelle fois la main à ce collier en baissant les yeux.
" - Tu as très bien réussi... c'est pour ça que je ne pourrais pas immédiatement te pardonner. Cependant... Je caressais sa joue de ma main avant de déposer un baiser. .. je n'arrive pas à résister à la tristesse de ma princesse. Je peux te protéger du malheur ce soir. Mieux, je peux peut-être espérer te rendre heureuse. Et... rien ne me ferait plus plaisir que d'enfin exister dans le regard de quelqu'un.
- Tu as toujours existé pour moi. Et tu existeras toujours, quoi qu'il puisse m'arriver."
Elle répondit à mes baisers, passant une main dans mes cheveux, les agrippant avec une certaine force tandis que ce baiser nous fit finalement autant de mal que de bien.
Je relevais mon regard pour le poser un instant dans celui de Lunarya... La couleur n'avait pas changé mais l'éclat s'était terni. Ses cernes alourdissaient ses iris pourtant si lumineux à l'époque. Même la forme de ses yeux, de ses sourcils étaient à présent froncés voire arqués de nostalgie. A y récolter les détails, en la comparant avec celle dont j'étais éperdument amoureux, je voyais la profondeur de sa détresse. Le temps l'avait transformée en une femme dure et au regard sévère. Son armure était pesante mais puissante. Mais la lueur brillant dans ses yeux trahissaient tous ses désespoirs.
Pourquoi ne le voyais-je que maintenant ?
" Lunarya, je suis.. vraiment désolé."
Pourquoi me mentirait-elle ainsi ? Pourquoi, alors que je ne suis qu'un souillon sur son chemin, avait-elle gardé un de mes présents ? Ce cadeau là ? Elle aurait pu le vendre, le donner, le laisser à la poussière. Mais à son état, il avait été rafistolé. Il avait été porté toutes ces années. Il avait vécu. On ne garde pas un bijou d'un homme qu'on déteste...
" J-je te crois."
Et je suis navré de ne pas avoir vu ou su te soutenir. De t'avoir fait souffrir durant tout ce temps. Cependant, des reliquats de nos dix ans me ralentissaient sur ce chemin. La douleur était encore trop vive, les mots employés tantôt étaient encore brulant dans ma chair.
" Je ne t'en veux pas. Je ne t'en ai jamais voulu... Je. Je sais parfaitement ce que j'ai fait. Je. Il fallait que tu me détestes, c'est tout. Alors ne t'en veux pas pour ça. "
Elle me dévisagea, son ardeur ayant un peu diminué sous la culpabilité.
" Et... Et je ne t'en voudrais pas que tu ne veuilles pas de moi. "
Par reflexe, elle mit une nouvelle fois la main à ce collier en baissant les yeux.
" - Tu as très bien réussi... c'est pour ça que je ne pourrais pas immédiatement te pardonner. Cependant... Je caressais sa joue de ma main avant de déposer un baiser. .. je n'arrive pas à résister à la tristesse de ma princesse. Je peux te protéger du malheur ce soir. Mieux, je peux peut-être espérer te rendre heureuse. Et... rien ne me ferait plus plaisir que d'enfin exister dans le regard de quelqu'un.
- Tu as toujours existé pour moi. Et tu existeras toujours, quoi qu'il puisse m'arriver."
Elle répondit à mes baisers, passant une main dans mes cheveux, les agrippant avec une certaine force tandis que ce baiser nous fit finalement autant de mal que de bien.
Après dix ans, ils se reperdirent dans les bras de l'un et de l'autre...
Une délivrance ou un nouveau sceau de posé ?
Une délivrance ou un nouveau sceau de posé ?
Séléna de l'AubeFeue Lunarya
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Allongés à même le sol, je reste encore un instant contre lui, serrant son corps qui me semble presque frêle dans mes bras... Cachant mon visage dans son cou, m'imprégnant de son odeur.
Ne pas pleurer. Ne pas craquer. Ce moment... Ce moment ne devait être qu'à nous et pourtant... La fatalité de ce qui m'attend me rend malade, regrettant presque de m'être une nouvelle fois perdue dans ses bras. Après tout, à quoi bon ? A quoi bon savourer ce moment alors qu'il ne nous mènera nulle part ? Qu'il ne changera rien au destin ?
Je me détache alors un peu de lui, juste assez pour accrocher son regard dans le miens.
Ne pas pleurer. Non. Je ne dois pas. Cet instant doit lui appartenir, doit le faire renaître. Elion... Pour moi il n'y a plus aucun espoir et même toi... Même toi tu n'as pu me redonner le sourire. Et une nouvelle fois je l'embrasse. Pour ne pas pleurer. Pour ne pas qu'il puisse voir ma douleur. Pour ne pas qu'il s'inquiète. Puis je me tourne, frottant mes yeux de mes mains, restant encore quelques secondes immobile à réfléchir, à maudire mon sort, à maudire toute cette comédie.
Et enfin, mes mains se dirige derrière ma nuque et retire le symbole de notre amour de mon cou. Avant que je ne le pose dans sa main, que je referme précieusement.
- Tu pourras donner ça à Kahlua ? Et lui expliquer ce qu'il est... Quand elle sera plus grande hein. Je... Je ne voudrais pas qu'elle le perde en se transformant en oiseau...
Il se redresse face à moi.
- Et si je refuse ?
Coup de poignard. Mes yeux qui le fixe se remplissent de détresse. Ne pas pleurer devient une véritable torture.
- Je... Je ne peux plus le garder Elion. Je te l'ai dit : c'est terminé.
Je baisse les yeux, ne réussissant plus à le regarder en face.
- Comme quand tu m'as laissé Kahlua dans les bras..? Vois où ça nous a mené. Mis à part si cette fois tu es sincère.
Cette fois, c'est mort, mes larmes roulent sur mes joues.
- Je vais me marier Elion. Et ce ne sera pas avec toi ! Et quand mon mari me demandera d'où provient ce collier, parce qu'il sera bien obligé de le voir un jour si je le garde, je ne suis pas certaine d'avoir la force de mentir ! Je. Je t'aime, ça c'est sincère. Je veux votre bonheur à tous les deux, ça aussi c'est sincère ! Je crève d'envie de pouvoir être heureuse avec vous, ça aussi ça l'est ! Mais je ne le peux pas ! Je suis pieds et poings liés ! Et je préfère mille fois mourir moi que de vous savoir en danger. Alors peu importe ce que tu penses de moi Elion, peu importe si tu continues de me détester de vous abandonner encore mais, cette fois, je ne reviendrai pas ! Pas tant que je ne serais pas libre et que tout danger sera écarté, chose qui n'arrivera probablement jamais.
Alors ne m'attends pas Elion. Sois heureux, vis ta vie, et donnes ce collier à Kahlua, s'il te plait.
Ne pas pleurer. Ne pas craquer. Ce moment... Ce moment ne devait être qu'à nous et pourtant... La fatalité de ce qui m'attend me rend malade, regrettant presque de m'être une nouvelle fois perdue dans ses bras. Après tout, à quoi bon ? A quoi bon savourer ce moment alors qu'il ne nous mènera nulle part ? Qu'il ne changera rien au destin ?
Je me détache alors un peu de lui, juste assez pour accrocher son regard dans le miens.
Ne pas pleurer. Non. Je ne dois pas. Cet instant doit lui appartenir, doit le faire renaître. Elion... Pour moi il n'y a plus aucun espoir et même toi... Même toi tu n'as pu me redonner le sourire. Et une nouvelle fois je l'embrasse. Pour ne pas pleurer. Pour ne pas qu'il puisse voir ma douleur. Pour ne pas qu'il s'inquiète. Puis je me tourne, frottant mes yeux de mes mains, restant encore quelques secondes immobile à réfléchir, à maudire mon sort, à maudire toute cette comédie.
Et enfin, mes mains se dirige derrière ma nuque et retire le symbole de notre amour de mon cou. Avant que je ne le pose dans sa main, que je referme précieusement.
- Tu pourras donner ça à Kahlua ? Et lui expliquer ce qu'il est... Quand elle sera plus grande hein. Je... Je ne voudrais pas qu'elle le perde en se transformant en oiseau...
Il se redresse face à moi.
- Et si je refuse ?
Coup de poignard. Mes yeux qui le fixe se remplissent de détresse. Ne pas pleurer devient une véritable torture.
- Je... Je ne peux plus le garder Elion. Je te l'ai dit : c'est terminé.
Je baisse les yeux, ne réussissant plus à le regarder en face.
- Comme quand tu m'as laissé Kahlua dans les bras..? Vois où ça nous a mené. Mis à part si cette fois tu es sincère.
Cette fois, c'est mort, mes larmes roulent sur mes joues.
- Je vais me marier Elion. Et ce ne sera pas avec toi ! Et quand mon mari me demandera d'où provient ce collier, parce qu'il sera bien obligé de le voir un jour si je le garde, je ne suis pas certaine d'avoir la force de mentir ! Je. Je t'aime, ça c'est sincère. Je veux votre bonheur à tous les deux, ça aussi c'est sincère ! Je crève d'envie de pouvoir être heureuse avec vous, ça aussi ça l'est ! Mais je ne le peux pas ! Je suis pieds et poings liés ! Et je préfère mille fois mourir moi que de vous savoir en danger. Alors peu importe ce que tu penses de moi Elion, peu importe si tu continues de me détester de vous abandonner encore mais, cette fois, je ne reviendrai pas ! Pas tant que je ne serais pas libre et que tout danger sera écarté, chose qui n'arrivera probablement jamais.
Alors ne m'attends pas Elion. Sois heureux, vis ta vie, et donnes ce collier à Kahlua, s'il te plait.
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Je pris le temps de la dévisager tout en faisant un geste simple : celui de baisser d'un ton. Si mes actions étaient simples, on pouvait ressentir la colère dans mes yeux ou dans le ton de ma voix bien trop neutre.
" Je me permets de te rappeler que notre petite dort à l'étage alors je te prierai de t'énerver sans monter dans les décibels.
Secondairement..."
Je fis passer un des passants du collier dans mon autre main et m'approchais pour le lui refixer autour du cou :
" Si tu n'as pas la force de mentir à ton "mari" pour préserver ton histoire et ta santé mentale, alors je crois qu'en effet, je t'ai totalement perdu. Ils t'ont vraiment bien dressée... C'est triste de voir à quel point la fille courageuse que j'ai connu est devenue une lâche qui refuse de mentir. Être droite et loyale, vois où ça te mène. Et maintenant, dire un simple mensonge devient une affaire d'état. Alors que tu avais toujours un allié, tu as décidé de te 'sacrifier' et de te 'résigner'. Tu me demandes d'être heureux alors que je ne le désire pas. Toi, t'en crèves d'envie et tu ne remues pas le petit doigt, continuant à jouer la victime. Prends ta vie en main. Et élaborons ensemble un moyen de te sortir de là. Pour que tu sois enfin heureuse."
Putain... elle était là, en face de moi, belle mais esquintée, libre mais démissionnaire. J'avais encore le goût de sa peau en bouche, l'odeur de son corps m'enivrait, sans parler de ces larmes que j'avais envie de tarir pour de bon. Et en même temps, naissait en moi un violant sentiment de répugnance. De facilité. De rejet d'elle envers moi. J'étais furieux... Furieux de la voir accepter. Enragé de la voir tourner en boucle autour de cette même problématique. C'était moi qu'elle voulait ressusciter ? Alors que devrais-je ressentir à son égard si ce n'est une authentique envie de la protéger ?!
" Je me permets de te rappeler que notre petite dort à l'étage alors je te prierai de t'énerver sans monter dans les décibels.
Secondairement..."
Je fis passer un des passants du collier dans mon autre main et m'approchais pour le lui refixer autour du cou :
" Si tu n'as pas la force de mentir à ton "mari" pour préserver ton histoire et ta santé mentale, alors je crois qu'en effet, je t'ai totalement perdu. Ils t'ont vraiment bien dressée... C'est triste de voir à quel point la fille courageuse que j'ai connu est devenue une lâche qui refuse de mentir. Être droite et loyale, vois où ça te mène. Et maintenant, dire un simple mensonge devient une affaire d'état. Alors que tu avais toujours un allié, tu as décidé de te 'sacrifier' et de te 'résigner'. Tu me demandes d'être heureux alors que je ne le désire pas. Toi, t'en crèves d'envie et tu ne remues pas le petit doigt, continuant à jouer la victime. Prends ta vie en main. Et élaborons ensemble un moyen de te sortir de là. Pour que tu sois enfin heureuse."
Putain... elle était là, en face de moi, belle mais esquintée, libre mais démissionnaire. J'avais encore le goût de sa peau en bouche, l'odeur de son corps m'enivrait, sans parler de ces larmes que j'avais envie de tarir pour de bon. Et en même temps, naissait en moi un violant sentiment de répugnance. De facilité. De rejet d'elle envers moi. J'étais furieux... Furieux de la voir accepter. Enragé de la voir tourner en boucle autour de cette même problématique. C'était moi qu'elle voulait ressusciter ? Alors que devrais-je ressentir à son égard si ce n'est une authentique envie de la protéger ?!
Bouge-toi bordel !
Tu es ton ennemi Lunarya !
Tu es ton ennemi Lunarya !
Séléna de l'AubeFeue Lunarya
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J'ai envie de hurler, de le frapper. Mes poings se serrent tandis que ma rage illumine mes yeux. Se rend t-il simplement compte de ce qu'il dit ?! A t-il la moindre idée de ce que j'ai pu vivre pour lui ?! Pour eux deux ?!
Non... Bien sûr que non. Et il se permet de juger. Lâche, bien dressée... Putain mais je n'ai pas le choix !
Et je suis certaine qu'à ma place, il n'aurait pas tenu un an ! Mais encore une fois, encore, je tente de prendre sur moi. Après tout, il ne sait pas...
Mais soit, il va savoir.
- Dis moi Elion. Dis moi... Que feras-tu quand je me roulerai de douleur devant toi parce que je n'obéis pas à leurs ordres ? Quand je hurlerai à la mort, ressentant chacun de mes organes se faire extirper de moi, sans pour autant qu'aucune blessure physique ne soit visible ? Quand je sentirai une lame taillader chaque parcelle de ma peau sans que je ne puisse faire quoi que ce soit parce que, au final, je n'en aurait que la sensation ? Cette douleur... Tu n'as même pas idée de ce qu'elle est ! Tu n'as même pas idée de ce qu'ils m'infligent ! Tu crois que je n'ai pas déjà tout essayé pour me libérer ? Tu crois que je n'ai pas essayé de lutter ? As-tu seulement une idée de ce que j'ai du endurer pour simplement mettre notre fille au monde ?! Tu ne sais pas ! Tu ne sais rien ! Et je suis tellement... Tellement fatiguée de mentir. Tellement fatiguée de lutter en vain. Ce n'est pas dans ma nature, et chaque jour je lutte contre moi même pour garder ce secret, pour vous préserver de ce mal ! Parce qu'il pourrait vous toucher aussi ! Ils pourraient très bien vous faire subir ce tourment rien que pour m'obliger, s'ils ne décident pas simplement de vous tuer !
La rage et la peur dans l'âme, les larmes continuant de rouler en flot continue sur mes joues, je baisse la tête et le repousse d'un bras.
- Je suis prise au piège, et il n'y a aucune sortie pour moi. Je me suis déjà résignée, Elion. J'ai tout donné et ça n'a pas marché. Alors oublie moi. Oublie moi et avance, sans moi. De toute façon, je n'ai pas le choix.
Les yeux fixés au sol, mes mains vont de nouveau enlever le collier autour de mon cou pour le lui rendre.
- Si je l'avais eu, c'est avec vous que j'aurai passé toutes ces années, et toutes celles que vous vivrez.
Non... Bien sûr que non. Et il se permet de juger. Lâche, bien dressée... Putain mais je n'ai pas le choix !
Et je suis certaine qu'à ma place, il n'aurait pas tenu un an ! Mais encore une fois, encore, je tente de prendre sur moi. Après tout, il ne sait pas...
Mais soit, il va savoir.
- Dis moi Elion. Dis moi... Que feras-tu quand je me roulerai de douleur devant toi parce que je n'obéis pas à leurs ordres ? Quand je hurlerai à la mort, ressentant chacun de mes organes se faire extirper de moi, sans pour autant qu'aucune blessure physique ne soit visible ? Quand je sentirai une lame taillader chaque parcelle de ma peau sans que je ne puisse faire quoi que ce soit parce que, au final, je n'en aurait que la sensation ? Cette douleur... Tu n'as même pas idée de ce qu'elle est ! Tu n'as même pas idée de ce qu'ils m'infligent ! Tu crois que je n'ai pas déjà tout essayé pour me libérer ? Tu crois que je n'ai pas essayé de lutter ? As-tu seulement une idée de ce que j'ai du endurer pour simplement mettre notre fille au monde ?! Tu ne sais pas ! Tu ne sais rien ! Et je suis tellement... Tellement fatiguée de mentir. Tellement fatiguée de lutter en vain. Ce n'est pas dans ma nature, et chaque jour je lutte contre moi même pour garder ce secret, pour vous préserver de ce mal ! Parce qu'il pourrait vous toucher aussi ! Ils pourraient très bien vous faire subir ce tourment rien que pour m'obliger, s'ils ne décident pas simplement de vous tuer !
La rage et la peur dans l'âme, les larmes continuant de rouler en flot continue sur mes joues, je baisse la tête et le repousse d'un bras.
- Je suis prise au piège, et il n'y a aucune sortie pour moi. Je me suis déjà résignée, Elion. J'ai tout donné et ça n'a pas marché. Alors oublie moi. Oublie moi et avance, sans moi. De toute façon, je n'ai pas le choix.
Les yeux fixés au sol, mes mains vont de nouveau enlever le collier autour de mon cou pour le lui rendre.
- Si je l'avais eu, c'est avec vous que j'aurai passé toutes ces années, et toutes celles que vous vivrez.
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J'engrangeais les informations tout en maudissant sa façon de boucler. Froidement, j'enchainais :
"- Luna : qu'est ce qu'ils savent de Kahlua et moi ?
- Ils savent que vous êtes vivants. Et que je vous aime, tous les deux... Quand je t'ai laissé Kahlua, je leur ai dit que vous partirez vivre à la campagne, loin de la capitale. S'ils savaient... S'il savaient que vous êtes resté ici... Elle se mit à trembler. Elle semblait réellement terrorisée. Ils ne doivent jamais savoir que je vous ai revu... Jamais.
- Donc ils ne nous connaissent pas, ni de nom, ni de corpulence ?
- Je... Je n'en sais rien... Elle je suppose que non mais toi... Ma grossesse a été dénoncée par celui que je croyais mon ami... Il a dû leur parler de toi...
- Ils savent quoi, que tu as côtoyé un rouquin ? Et encore ?
- J'en sais rien je t'ai dit ! Tu crois qu'ils me l'auraient dit ?! Je n'existe pour eux qu'en tant qu'objet à placer stratégiquement pour obtenir fortune et pouvoir ! Je ne sais même pas comment ils arrivent à me faire du mal ! Mais ce sont des nobles ! Ils ont déjà plus de pouvoir qu'on en aura jamais ! Et... C'était totalement stupide de ma part de revenir vers vous ! Je n'aurai jamais dû ! Je vous ai fait prendre trop de risques ! Je... Je ne supporterai pas qu'ils vous arrivent quoi que ce soit à cause d'eux. Je... Je n'arriverai pas à vous protéger d'eux."
Je posais mes deux mains sur ses épaules, tentant vainement de capter son regard et de la stabiliser dans la panique qui la prenait. Je glanais toutes les données qu'il me fallait pour tenter... même simplement à mon échelle, mais tenter quand même !
" Et si au lieu de toi venir auprès de nous... c'est nous qui allons vers toi ? "
"- Luna : qu'est ce qu'ils savent de Kahlua et moi ?
- Ils savent que vous êtes vivants. Et que je vous aime, tous les deux... Quand je t'ai laissé Kahlua, je leur ai dit que vous partirez vivre à la campagne, loin de la capitale. S'ils savaient... S'il savaient que vous êtes resté ici... Elle se mit à trembler. Elle semblait réellement terrorisée. Ils ne doivent jamais savoir que je vous ai revu... Jamais.
- Donc ils ne nous connaissent pas, ni de nom, ni de corpulence ?
- Je... Je n'en sais rien... Elle je suppose que non mais toi... Ma grossesse a été dénoncée par celui que je croyais mon ami... Il a dû leur parler de toi...
- Ils savent quoi, que tu as côtoyé un rouquin ? Et encore ?
- J'en sais rien je t'ai dit ! Tu crois qu'ils me l'auraient dit ?! Je n'existe pour eux qu'en tant qu'objet à placer stratégiquement pour obtenir fortune et pouvoir ! Je ne sais même pas comment ils arrivent à me faire du mal ! Mais ce sont des nobles ! Ils ont déjà plus de pouvoir qu'on en aura jamais ! Et... C'était totalement stupide de ma part de revenir vers vous ! Je n'aurai jamais dû ! Je vous ai fait prendre trop de risques ! Je... Je ne supporterai pas qu'ils vous arrivent quoi que ce soit à cause d'eux. Je... Je n'arriverai pas à vous protéger d'eux."
Je posais mes deux mains sur ses épaules, tentant vainement de capter son regard et de la stabiliser dans la panique qui la prenait. Je glanais toutes les données qu'il me fallait pour tenter... même simplement à mon échelle, mais tenter quand même !
" Et si au lieu de toi venir auprès de nous... c'est nous qui allons vers toi ? "
Séléna de l'AubeFeue Lunarya
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Oh Elion... Mon Elion... Pourquoi... Pourquoi fais-tu ça ? Pourquoi faut-il que... que tu essayes de refaire naître cet espoir en moi ? Je... j'aimerai tellement, tellement pouvoir m'y accrocher encore... Mais je ne peux pas.
Je ne dois pas.
- La garde royale est une petite unité où tout fini par se savoir... Et beaucoup d'entre nous sommes issus de la noblesse... Ce serait vous condamner que de venir.
- Ca dépend de la couverture.
- Elion... S'il te plait... Toute couverture amène son lot de risque. Et puis... Si je me marie je serai surement contrainte de quitter la caserne...
- Imagine Luna... Imagine juste : je connais tout de toi, de ton passé. On a vécu ensemble durant une petite dizaine d'année... Je pourrais être ton grand frère. Et qui pourrait relier Kahlua à nous deux ? Qu'elle soit à moi est une évidence pour toute la capitale. Mais qu'elle soit la tienne : comment on aurait fait une noiraude ? Et 'Ma''... ça pourrait être... marraine ? Avec cette couverture, je suis insoupçonnable. Je ne serai pas un homme qui est un risque pour toi ou tes nobles. Et si tu pimentes ce petit mensonge par notre véritable histoire : a mes neuf ans, tu as été prise, je suis parti pour la capitale et là, je me suis trouvé une nana qui m'a fourgué Kahlua et depuis, je suis qui je suis...! Il n'y a rien à mentir. Et... même nos vrais sentiments pourraient avoir une justification...!
- Et l'information arriverait aux oreilles des Lys qui savent tout de ma vie et de ma famille. Qui savait très bien que les Kayne n'avait qu'une fille unique, qui savent surement que ma fille je l'ai eu avec mon amour d'enfance, et que toute cette histoire n'est qu'une couverture bidon. Tu ne peux pas m'aider Elion, et c'est parce que tu ne le peux pas que j'ai choisi de te mentir il y a dix ans plutôt que de te dire la vérité ! Alors laisse tomber ! Tu te souviens ? Je l'ai appeler Kahlua, c'est elle que tu dois protéger, pas moi. Moi je suis déjà condamnée, et personne ne peut me sortir de là, c'est comme ça. On y peut rien alors... Autant se résigner.
- Mais tais toi avec ta rengaine ... ! Suffit de faux papiers.
- Tu jouerais la vie de Kahlua sur des faux papiers ?! Sur une histoire bancale montée de toute pièce ?! Sois lucide un peu ! Elle est encore jeune : elle a besoin de toi ! Alors arrête ! Tu... Arrête juste !
Je me tourne alors violemment, repliant mes bras autour de mon corps et commençant déjà a rassembler mes affaires.
- C'est suffisamment difficile comme ça pour que tu n'en rajoutes.
Je ne dois pas.
- La garde royale est une petite unité où tout fini par se savoir... Et beaucoup d'entre nous sommes issus de la noblesse... Ce serait vous condamner que de venir.
- Ca dépend de la couverture.
- Elion... S'il te plait... Toute couverture amène son lot de risque. Et puis... Si je me marie je serai surement contrainte de quitter la caserne...
- Imagine Luna... Imagine juste : je connais tout de toi, de ton passé. On a vécu ensemble durant une petite dizaine d'année... Je pourrais être ton grand frère. Et qui pourrait relier Kahlua à nous deux ? Qu'elle soit à moi est une évidence pour toute la capitale. Mais qu'elle soit la tienne : comment on aurait fait une noiraude ? Et 'Ma''... ça pourrait être... marraine ? Avec cette couverture, je suis insoupçonnable. Je ne serai pas un homme qui est un risque pour toi ou tes nobles. Et si tu pimentes ce petit mensonge par notre véritable histoire : a mes neuf ans, tu as été prise, je suis parti pour la capitale et là, je me suis trouvé une nana qui m'a fourgué Kahlua et depuis, je suis qui je suis...! Il n'y a rien à mentir. Et... même nos vrais sentiments pourraient avoir une justification...!
- Et l'information arriverait aux oreilles des Lys qui savent tout de ma vie et de ma famille. Qui savait très bien que les Kayne n'avait qu'une fille unique, qui savent surement que ma fille je l'ai eu avec mon amour d'enfance, et que toute cette histoire n'est qu'une couverture bidon. Tu ne peux pas m'aider Elion, et c'est parce que tu ne le peux pas que j'ai choisi de te mentir il y a dix ans plutôt que de te dire la vérité ! Alors laisse tomber ! Tu te souviens ? Je l'ai appeler Kahlua, c'est elle que tu dois protéger, pas moi. Moi je suis déjà condamnée, et personne ne peut me sortir de là, c'est comme ça. On y peut rien alors... Autant se résigner.
- Mais tais toi avec ta rengaine ... ! Suffit de faux papiers.
- Tu jouerais la vie de Kahlua sur des faux papiers ?! Sur une histoire bancale montée de toute pièce ?! Sois lucide un peu ! Elle est encore jeune : elle a besoin de toi ! Alors arrête ! Tu... Arrête juste !
Je me tourne alors violemment, repliant mes bras autour de mon corps et commençant déjà a rassembler mes affaires.
- C'est suffisamment difficile comme ça pour que tu n'en rajoutes.
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" La vie de Kahlua, jamais. Par contre... "
J'osais l'attraper par le bras pour la forcer à se retourner vers moi et planter mon regard dans le sien alors que j'assumais le sous entendu suicidaire de mes propos :
" - Que tu le veuilles ou non, c'est mon choix. Et je vois à quel point tu te raccroches à la vie.
- S'il t'arrive malheur Elion, qui s'occupera d'elle ? Moi je n'en aurai jamais le droit, ils la tueront si j'essaye.
- Tu me prends vraiment pour un idiot." La remarque me laissait un goût amer en bouche.
J'avais susurré ces mots à son oreille. Je sentais des pulsions en moi. A la fois de l'amour et de la haine. Un profond attachement et en même temps l'envie de tout détruire autour de moi. Et aussi étrangement que cela puisse paraitre, alors que je devrais penser que je suis une sombre merde, je me sentais puissant. Vivant. Je la pris dans mes bras et embrassai avec lenteur sa tempe :
" Que tu le veuilles ou non, tu as un allié de plus. Et il est revanchard."
Elle soufflait, appuyant sa tête sur moi. Ses bras firent une boucle autour des mes épaules puis elle ferma les yeux en tremblant légèrement.
" - S'il te plait Elion... S'il te plait... Ne me fais pas regretter de t'avoir dit la vérité. Pitié. Je ne pourrais pas... Je ne pourrais pas me pardonner de t'avoir mis en danger. S'il t'arrivait malheur par ma faute... Je... Je ne pourrais plus lutter. Je ne pourrais plus avancer. Tu... Tu as toujours été mon seul espoir, la seule lumière dans ma solitude... J'ai... J'ai besoin que tu vives. S'il te plait...
- Vivre sans bonheur, c'est terrible. Moi ce que je voudrais, c'est que tu sois heureuse. Pas seulement que tu vives. Alors je chercherai. Et je n'ai pas peur d'en arriver à certaines extrémités. C'est plus en ça que je te dis que je suis prêt à beaucoup. Pour que les femmes de ma vie soient enfin en paix."
J'osais l'attraper par le bras pour la forcer à se retourner vers moi et planter mon regard dans le sien alors que j'assumais le sous entendu suicidaire de mes propos :
" - Que tu le veuilles ou non, c'est mon choix. Et je vois à quel point tu te raccroches à la vie.
- S'il t'arrive malheur Elion, qui s'occupera d'elle ? Moi je n'en aurai jamais le droit, ils la tueront si j'essaye.
- Tu me prends vraiment pour un idiot." La remarque me laissait un goût amer en bouche.
J'avais susurré ces mots à son oreille. Je sentais des pulsions en moi. A la fois de l'amour et de la haine. Un profond attachement et en même temps l'envie de tout détruire autour de moi. Et aussi étrangement que cela puisse paraitre, alors que je devrais penser que je suis une sombre merde, je me sentais puissant. Vivant. Je la pris dans mes bras et embrassai avec lenteur sa tempe :
" Que tu le veuilles ou non, tu as un allié de plus. Et il est revanchard."
Elle soufflait, appuyant sa tête sur moi. Ses bras firent une boucle autour des mes épaules puis elle ferma les yeux en tremblant légèrement.
" - S'il te plait Elion... S'il te plait... Ne me fais pas regretter de t'avoir dit la vérité. Pitié. Je ne pourrais pas... Je ne pourrais pas me pardonner de t'avoir mis en danger. S'il t'arrivait malheur par ma faute... Je... Je ne pourrais plus lutter. Je ne pourrais plus avancer. Tu... Tu as toujours été mon seul espoir, la seule lumière dans ma solitude... J'ai... J'ai besoin que tu vives. S'il te plait...
- Vivre sans bonheur, c'est terrible. Moi ce que je voudrais, c'est que tu sois heureuse. Pas seulement que tu vives. Alors je chercherai. Et je n'ai pas peur d'en arriver à certaines extrémités. C'est plus en ça que je te dis que je suis prêt à beaucoup. Pour que les femmes de ma vie soient enfin en paix."
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