La piaule que l’on m’avait attribuée avait tout pour être un paradis...un lit en bois avec un matelas en paille, une petite fenêtre pour la lumière, une petite table en bois avec un tabouret, tous deux bien sûr fixer au sol pour je suppose éviter un coup mal placé d’un type plutôt agressif après son arrestation. Je dois le dire, je me sentais assez seul. A l’intérieur de ses murs, je ne pouvais pas faire appel à mes compagnons de route, loup, panthère, oiseaux...J’imaginais déjà la tête du garde venant me chercher s’il m’avait trouvé avec un loup géant dans la cellule. J’eus un petit rire franc. Il était bientôt l’heure pour moi d’être emmené auprès du magistrat qui s’occupait de mon dossier. Enfin, j’eus quand même le temps d’aller me beauté : Je remis mes cheveux le plus convenablement possible. Il fallait tout de même être présentable face à une personne qui allaient vous questionner sur votre vie et vos attentions.
Je fus escorté par deux gardes armés dans les couloirs du palais...J’étais assez tendu, non pas par l’audience mais parce que je ne voulais pas croiser la reine...qui n’était autre qu’une femme que j’avais appelé grande sœur lors d’une soirée au palais alors que je n’avais que 6 ou 7ans. Nous avions récemment fait nos retrouvailles et je ne voulais pas que la deuxième fois qu’elle me verrait soit pour une arrestation. Heureusement, les dédales du palais étaient presque vides. Les seules personnes que je croisais furent des soldats ou des femmes de chambres, majordomes. Les militaires poussèrent alors la porte d’un bureau. Ce dernier était plutôt grand et était décoré de façon sporadique. Deux personnes étaient déjà à l’intérieur. Un homme d’âge mur mais dont la prestance était évidente et enfin un homme plus âgé avec des lunettes qui tapotait sa plume le petit bureau qui lui était réservé...surement le greffier, ce qui veut dire que l’autre devait être le juge. On m’ordonna de m’installer sur la chaise et on me mit des fers aux pieds et aux mains, histoire que je ne puisse pas m’en prendre physiquement à l’homme qui représentait la loi.
“Bien voyons ce dossier...”
Dis l’homme qui tenait entre ses mains une petite farde...
“Monsieur, Shadowrunner...Vous êtes accusé d’avoir acheté des biens au marché noir...en l’occurrence du tissus silencieux sous la forme d’une armure légère, nié vous ces faits ? “
“Aucunement...”
Le juge leva son regard pour la première fois sur moi. Me reluquant comme si j’étais un étalon et qu’il devait m’examiné pour savoir s’il devait m’abattre ou me relâché. Moi, je restais le plus impassible possible. Je n’avais pas l’intention de lui faire plaisir en lui dévoilant un peu de peur, j’avais d’ailleurs depuis le début décider de me montrer honnête et si besoin de subir les conséquences de mes actes. Je ne savais pas très bien vers qu’elle pénalité j’allais subir mais je me doutais assez que cela pouvait aller de quelques jours de prison à plus longtemps mais aussi, une pénalité financière et pour ma plus grande peur une radiation de la guilde des aventuriers.
“Vous ne contester pas les faits ? “
“Non...j’ai bel et bien acheté cet objet en tout illégalité...Je sais également ce que je risque en vous disant cela...Je n’ai pas de circonstance atténuante pour une déficience mentale ou encore le fait qu’on m’est forcé à le faire...J’ai agi seul et dans mon propre intérêt. “
“Vous savez que ce n’est pas dans votre intérêt de me dire tout cela.”
“Sauf votre respect, je me vois mal vous dire que c’est une erreur judicaire alors que vos hommes mon attrapé avec l’armure dans les mains...”
L’homme en face de moi ne put retenir un sourire. Il ne devait pas entendre souvent un prisonnier faire preuve de paroles aussi vrais surtout dans une situation aussi peu idéal. Mais voilà, je suis du genre à assumer mes actes.
“Vous avez peut-être une défense ? “
“Pas vraiment, ce que j’ai fait est indigne de l’aventurier que je suis. Je demande juste si possible de prendre en compte mes états de service...en temps qu’aventurier...j’ai réalisé plusieurs missions pour le peuple et même si cela n’efface en rien mes méfaits, je vous demande de prendre en compte cela.”
“...”
L’homme reste impassible, impossible de savoir s’il le fera ou non. Moi, forcément je l’espère...L’entretien continue jusqu’à midi et nous reprenons jusqu’encore 16h. Les soldats qui m’ont arrêté répétèrent alors trois à quatre fois l’arrestation. Le juge semblait vouloir tous les détails, de la marque de la boisson prise au matin de l’incident à ce que l’on m’avait servis comme nourriture le soir même. Puis ce fut à mon tour de donner la version des faits qui étaient quasiment identiques à la leur, une fois, deux fois, trois fois. Je ne sais pas trop ce que le représentant de la loi cherchait en faisant cela mais je me pliais à sa demande. Je suis prisonnier après tout et je n’ai que peu de pouvoir ici.
“Très bien, je pense que nous avons fait le tour de la question…Monsieur Shadowrunner, vous allez être escorté jusqu’à votre cellule, nous nous reverrons demain pour la sentence...”
Pas la peine, de lui répondre...on me détache et l’on me ramène pour la nuit dans ma petite chambre fournie par la royauté. J’eus tout le temps, de me poser et de réfléchir sur mon avenir. Que ferais-je si jamais j’étais viré de la guilde suit à mon écart de conduite ? Je dois avouer ne m’être jamais poser la question ! Je n’en sais absolument rien, si je devais ne serait-ce qu’imaginer, je dirais que je resterais dans la chasse aux monstres ou dans que je me lancerai dans l’élevage. La nuit vint rapidement prendre le dessus.
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Je fus convoqué le lendemain dans la matinée. On me permit de prendre une douche et on me fit mettre des habits propres bien que classique. Mes affaires m’ayant été confisqué lors de mon arrestation. Le juge était là derrière son banc de bois et le greffier qui semblait avoir pris 10ans avait encore l’air plus impatient que la veille. La première chose que je remarquais furent mes possessions dans un coin de la pièce. Mon regard ne dû pas échapper à mon interlocuteur qui haussa des épaules.
“Ne perdons pas de temps, prenez place...et pas besoin des chaînes, ce jeune homme n’a pas montré une once d’agressivité...”
Je fis ce que l’on me demandait me plaçant sur la chaise que le magistrat me désignait.
“Bien, après réflexion voici votre sentence : La couronne vous condamne à 1 semaine de travaux à intérêts collectifs et à une amende s’élevant à la valeur de l’objet acheté.”
Je dois avouer que je suis le premier surpris de cette décision...je m’attendais à être ramener en prison mais voilà que j’étais libre...enfin presque : Je devais tout de même faire du travail collectif mais cela importait peu en réalité et l’amende était plutôt logique. L’homme sortit également de l’un de ses tiroirs l’objet de mon délit.
“Je pense que ceux-ci vous appartiennent également...comme vous me l’avez demandé j’ai pris en compte vos missions au sein de la guilde en compte mais également ceux que vous pourriez fournir par la suite...”
“Vous me le rendez ? “
“L’objet était en votre possession, il est donc à vous...mais sachez que la prochaine fois, il n’y aura plus de faveur. D'ailleurs j’espère ne jamais vous revoir. Prenez vos affaires et disparaissez maintenant, j’ai encore plein de dossier à traiter.”
“Merci...”
Je ne demandais pas mon reste rassemblant mon paquetage et mettant les cristaux que je devais à la couronne sur le bureau du mandataire. Et je partis aussi rapidement que possible du palais. N'empêche, j’ai eu beaucoup de chance...j’espère un jour pouvoir rendre l’appareil à cet homme.
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