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    Un monde plein de mystères,
    plein de magie et surtout plein d'aventures...

    Il est peuplé de créatures fantastiques. Certaines d'une beauté incomparable, d'autres aussi hideuses qu'inimaginables, beaucoup sont extrêmement dangereuses alors que quelques unes sont tout simplement adorables. La magie est omniprésente sur ces terres : des animaux pouvant contrôler la météo, des fleurs qui se téléportent, des humains contrôlant les éléments, des objets magiques permettant de flotter dans les airs...

    Dans ce monde, il y a le royaume d'Aryon. Situé à l’extrémité sud du continent, c'est un royaume prospère, coupé du monde. Il est peuplé d'hommes et de femmes possédant tous un gros potentiel magique, chacun vivant leurs propres aventures pour le meilleur comme pour le pire.

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    Dites 33 !
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    Dites 33 !
    Dim 28 Nov 2021 - 23:04 #
    Nouvelle vie, nouveau départ : il était temps de faire un petit check up. C'était ce qu'avait dit le Patron. Il était normal qu'il vérifie que la marchandise soit de première fraicheur. Sauf qu'on parlait de moi là. Je comprenais le chemin réflexif mais cela n'engourdissait pas la honte ressenti à attendre dans cette salle d'attente.

    En effet, je venais d'être recruté comme serveur et hôte du premier étage de l'Insomnie. C'était une belle "promotion" pour moi. Les cristaux seront plus simples à faire et, après avoir rencontré la clientèle, je sentais que j'allais être beaucoup plus respecté. D'un côté, ça me rassurait car je pourrais renouer avec mes valeurs. D'un autre, j'étais terrifié car j'étais en terrain inconnu. Mais si tout se passait bien, je pense que je pourrais assurer un meilleur avenir à Kahlua. Voire même changer d'appartement pour quelque chose de moins vétuste.

    Lui offrir la veste que j'avais vu dans ce magasin. Avec l'écharpe. Et des gants. Le tout en même temps.

    Je n'osais pas tellement y croire. La vie m'avait déjà fait tant de crasses que je regardais méfiant les quelques bonnes nouvelles qu'elle m'offrait. Quand est-ce qu'elle allait me les retirer ? Quand est-ce qu'elle allait me tomber dessus pour me retirer tous ces petits bonheurs que j'avais arraché à des prix monstrueux ? Quelle était ma prochaine déchéance ?

    La réponse me vint tout naturellement à l'esprit :

    Le mariage de Lunarya.

    Assis sur cette chaise impersonnelle, j'avais les coudes sur mes jambes et mes joues entre les doigts. Je les passais dans mes cheveux roux à cette réflexion. Tout va trop vite ! Je n'ai pas eu le temps de m'éveiller ou de trouver une solution que j'avais appris cette nouvelle. Je n'avais pas eu le temps d'ouvrir mon enquête. Que ce soit sur sa famille ou ce mari.

    Cette information m'avait empêché de dormir pendant quelques nuits. D'où mon teint encore plus blafard et les cernes qui obscurcissaient mon regard bleuté. Cependant, point positif, depuis ce nouveau travail, j'avais pu manger de manière bien plus saine, me faisant reprendre un 'bon' poids de forme. Enfin, selon moi hein ! La dernière fois que j'avais jeuné pour économiser était pour le baume de 'Lua. Mon corps gardait des stigmates de ces longues journées de famine...

    D'où mon stress d'être vu par un médecin.

    J'avais peur d'être recalé. J'avais peur qu'on me découvre quelque chose. J'avais peur qu'on lise en moi comme dans un livre ouvert. J'avais peur de cette personne derrière cette porte. Très simplement, je ne me souvenais pas de la dernière fois que j'étais allé chez un docteur. Enfin, pour moi. Pour Kahlua et ses otites, je me souvenais des semaines de galère pour payer une consultation. Sans parler des médicaments par la suite...

    Je soupirai.

    La tension montait en moi.

    Mais.. tout devrait bien se passer, non ?
    InvitéInvité
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    Re: Dites 33 !
    Dim 28 Nov 2021 - 23:47 #
    Lorsque tu ouvris la porte, plusieurs questions te vinrent en tête. Que fichait l’héritier O’Callaigh dans ton cabinet ? Ce satané noble au sourire bien trop inquiétant, et dont un simple regard suffisait à faire courber l’échine piteusement. Ce bourreau du travail était bien trop riche et mégalomane pour s’octroyer un temps dans ton humble cabinet. Tes bras se croisèrent sous ta poitrine avant qu’une différence flagrante ne te saute aux yeux, alors que l’homme face à toi était bien trop recroquevillé sur lui-même et dont le regard te fuyait presque.

    Il existait donc bien des sosies à travers ce royaume, ce monde était aussi terrifiant que minuscule. Tes lèvres s’ourlèrent d’un sourire amusé, une telle ressemblance et tu avais failli l’envoyer paître à l’autre bout du continent, que cela fasse plaisir à ton vieux bouc de père ou non. Sur tes traits délicats se dessinèrent une expression presque douce, reconnaissant avec difficulté que tu n’aurais pas la facilité de travailler sans faire l’amalgame avec Ashley.

    « Bienvenue, je t’en prie, entre. »

    Traversant un couloir décoré sobrement jusqu’à ton bureau, tu invitas soigneusement ton patient à s’asseoir confortablement dans les fauteuils en velours. Chaque étagère était décorée de bocaux en verre ou bien de contenant en bois, recelant le secret bien gardé des plantes et de leurs propriétés incroyables. Le laissant s’installer, à ton tour, tu vins t’asseoir à ton propre fauteuil, dominant toute la pièce, et ce, malgré ta petite taille. Tes pieds touchant à peine le sol, tu semblais être une poupée au milieu d’un décor pour adulte.

    Tu saisis alors au préalable le dossier qui t’avait été fourni avant même l’arrivé de ce nouveau patient. Tes orbes céruléens parcoururent brièvement les quelques lignes avant que tu ne relèves ton regard vers le jeune homme, observant avec attention ses traits tirés. À son apogée, il devait atteindre sans aucun doute la beauté dévastatrice du O’Callaigh, mais amaigri par une mauvaise nutrition, tu ressentis presque une pointe de compassion. Ce monde était malheureusement si injuste.

    « Je vois, fis-tu d’un ton presque trop calme. »

    Et ça ne te ressemblait pas. Chaque métier avait son pesant d’or, et chaque personne cachait derrière son masque des souffrances inconnues. Tu étais alors celui qui sondait pour démêler ce qui était nécessaire à chacun de tes patients et cette fois-ci, tu ne pouvais t’empêcher de claquer ta langue contre ton palais. Tu n’étais pas un homme qui appréciait les valeurs de la prostitution, non pas que ce soit une activité dégradante, mais cela voulait surtout dire devoir mettre ses valeurs et son amour-propre de côté pour s’apercevoir bien trop vite que ce n’était pas la solution, apportant bien trop vite son lot de problèmes. Mais qui étais-tu pour juger ? Toi qui avais sûrement détruit la vie de ta sœur condamnée à vivre dans ton corps.

    Tu poussas un profond soupir, indiquant d’un geste de la main la table juste derrière le jeune rouquin.

    « Installe-toi, je vais commencer dès maintenant à vérifier ta motricité, puis nous aviserons de ce dont tu as besoin, ça te va ? »

    Un mince sourire se dessina sur ton visage. Tes mains palpèrent le corps lentement presque tendrement alors que tu sentais les tensions du bout des doigts.

    « Je te stresse ? Dis-tu alors que tu étais dans son dos, appuyant tes pouces dans sa nuque. »

    Tu savais d’ores et déjà qu’en l’effleurant à peine, à ta place, Maximilia se serait pliée en quatre pour découvrir d’où venaient tous ses maux. Mais non, à sa place, tu te contentais d’un calme olympien, alors que tu étais probablement le premier à l’injurier de s’entretenir aussi mal. Pourtant, cette fois-ci, tu gardas pour toi tes réflexions. Tu étais agacé de recevoir des personnes qui se négligeaient autant, mais tu savais également qu’ils ne choisissaient pas tous de vivre dans la misère.

    « Bien, à poil, terminas-tu par dire. »

    Il était temps pour toi de vérifier que tout était bien en place et sans complications.

    « Et ne fais pas ta mijaurée, j’en ai vu d’autres. »
    InvitéInvité
    Anonymous
    Informations
    Re: Dites 33 !
    Lun 29 Nov 2021 - 10:28 #
    Quand nos regards se croisèrent pour la première fois, je ne su pas tant comment réagir. C'était une belle jeune femme au sang bleu. Naturellement, je partais du principe que je n'avais pas à lui faire l'affront de maintenir mon regard. Alors je le baissais. Pourquoi me tutoyait-elle alors que j'étais plus vieux ? Ne méritais-je simplement pas ce respect ? Ou bien était-ce pour me mettre 'plus à l'aise' en fondant la distance entre nous ? Etrangement cette seconde possibilité ne me satisfaisait pas.

    " Bonjour Docteur." Fis-je d'une voix blanche.

    Puis arrivé dans son cabinet, j'attendis qu'elle me désigne un siège pour m'y installer de manière plus distinguée. Si elle ne m'avait pas invité à le faire, je pense que je serai resté debout. Après tout, ici ce n'était pas mon monde. J'étais clairement intimidé mais aussi très curieux de toutes ces boiseries, de ces bocaux, de ces livres... de ce savoir. J'aurais aimé travailler pour les autres. Non pas que mon métier actuel m'en empêchait -ou ne rentrait pas dans cette définition- mais ce n'était pas ainsi que je voyais les choses. Je vouais une petite admiration pour tout ce corps de métier qui me faisait envie sans que je ne puisse jamais y participer.

    Puis vint la table consultation où je laissais la demoiselle me toucher. J'obéissais calmement. Alors qu'elle palpait mon rachis et mes paravertébraux, je sentais les nœuds musculaires sous sa pulpe douce. Qu'elle me stressait ? Que répondre ?

    " Oui Docteur. Mais ne vous en formalisez pas."

    J'étais un éternel angoissé. Je pense qu'elle le lisait en braille grâce aux tensions de mon dos. Ou à la fréquence de mon cœur. Je n'avais pas l'occasion d'exprimer mes angoisses ni mes désirs. D'exister. Ca elle le déduisait de ma corpulence. Enfin, j'imagine. A sa dernière interjection, je ne réagissais pas outre mesure. Naturellement, je retirais ma veste, ma chemise... dévoilant mon corps fin et la cicatrice de morsure que j'avais sur le bras gauche. La mâchoire était énorme et avait laissé des sillons blanchâtres sur mon avant-bras n'entravant pas ma motricité. Je révélais ma peau d'albâtre ponctué de quelques grains de beauté. Je n'avais jamais vu le soleil, donc aucune marque de son étreinte. Je n'avais pas de tatouage. Mis à part cette cicatrice, j'étais immaculé. J'avais le haut de mon corps assez développé dû à mes métiers et les jours de jeun m'avait totalement séché. Poursuivant sa demande, je retirais mon pantalon et lançais un regard pour confirmer que je devais être totalement nu.

    Et son attitude ne laissa aucune doute.

    Défroqué, je laissais la demoiselle papillonner autour de moi, faire ce qu'elle avait à faire. J'obéissais sans me poser de question : je n'étais pas dans mon environnement et surtout, je n'avais aucun intérêt à me rebeller. Ce n'était qu'une étape irritante à passer, comme beaucoup de moment dans ma vie.

    Malgré mes penchants suicidaires, je m'étais toujours protégé lors de mes cessions. Même si parfois c'était difficile. J'avais déjà une fille, je ne voulais pas d'autres enfants à nourrir : une était déjà bien difficile à gérer. Avec ma nouvelle vie, je devais aussi m'acheter cette fameuse bague antimouflet. Mais cela ne protégera pas de tout. Après, il suffisait que je dise à ma cliente que j'avais eu un certain nombre de personne dans ce lit et soudainement, imaginant toutes les maladies dont je pouvais être le réceptacle, acceptait de se protéger. Sincèrement, est-ce que ça changeait réellement quelque chose ? Je suis déjà qu'un gigolo, alors autant être aussi un pestiféré.

    J'osais espérer qu'il n'y aurait qu'une évaluation physique et que la médecin me laissait repartir après. J'attendais les autorisations pour me rhabiller. Kahlua devait m'attendre à la maison. Peut-être même qu'elle a commencé à peler les patates.
    InvitéInvité
    Anonymous
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    Re: Dites 33 !
    Mer 8 Déc 2021 - 9:20 #
    Tu ne pouvais nier que tu étais pour le moins surpris de sa franchise tandis que ton regard se perdit quelques secondes dans ses perles bleutées. Tu te demandas qu’est-ce qui poussait cet homme à se montrer docile en toute circonstance. Tu laissas alors tes doigts voguer sur son corps, palpant ci et là à la recherche d’une quelconque complication, mais à vue d’œil, l’homme te semblait plutôt en bonne santé malgré sa maigreur flagrante, et tu ne pus t’empêcher de lui jeter un regard affligé. C’était à croire qu’il tirait un traineau bien trop lourd pour lui dans ce monde de sauvages et inconsciemment tu gardais l’envie de venir lui mettre un coup de pied au derrière pour qu’il se remette dans le droit chemin. Bien qu’au final, ce n’était que des idylles de croire qu’il était possible que tout le monde puisse vivre sur la même estrade. Et si nous devions être honnêtes, tu étais encore jeune, mais loin d’être assez bête pour penser qu’un jour la misère s’équilibrera.

    « Tu peux te rhabiller. »

    Court sur pattes dans ce corps, tu remarquas bien vite que le jeune homme te dépassait de quelques têtes. Tu te glissas alors face à lui pour l’inciter à ne plus fuir ton regard, tes mains posées sur tes hanches. Tu étais toujours déstabilisé par l'incontestable ressemblance avec Ashley, et surtout de cette différence de comportement. Tu avais la sensation de voir un miroir contrasté où chacun réussissait à t’irriter d’un trait de caractère bien distinct.
    Et si toi, tu te permettais de ne mettre personne sur un piédestal car à tes yeux, personne n’était meilleur qu’un autre, tu avais bien pu remarquer que lui avait tout de suite placé ses distances. Sur le plan physique, malgré quelques carences l’homme ne te semblait pas trop mal. En revanche, tu avais pu voir derrière son regard que quelque chose de plus profond se jouait. Désormais, tu hésitais sur la marche à suivre, te connaissant tu aurais certainement cherché à déblayer les gravats à l’explosif, mais tu avais cette nette impression que derrière ce visage se dissimulait une fragilité déconcertante. Il était comme cet astre vacillant au milieu d’une nuit étoilée, et tu ne demandais qu’à le voir resplendir. L’invitant à se rassoir, tu croisas tes doigts sous ton menton pensivement. Exceptionnellement, tu allais commencer tout en douceur, afin de creuser la roche soigneusement.

    « Bien, je n’ai pas grand-chose à redire, malgré une malnutrition flagrante, tu n’es pas en si mauvaise santé, il faudrait faire des tests plus approfondis pour vérifier, mais je n’ai pas le matériel adapté ici. »

    Un léger sourire, très certainement déstabilisant pour les autres, étira tes lèvres. Tu ne le laisserais pas s’enfuir aussi facilement, ni se démonter face à toi. Et tu espérais rencontrer le mordant que tu attendais sans retrouver un simple flocon qui fondrait dans la paume de ta main. Tu tentas à plusieurs reprises de capter son regard attirant son attention de quelques raclements de gorge, et dès qu’il te fuyait tu réitérais l’opération, lui offrant un sourire à chaque occasion.

    « Ensuite, je veux que tu brises cette foutue barrière que tu as instauré à peine entré ici, ajoutas-tu d’un ton posé. Maximilia et non ‘’docteur’’ comme tu te plais à m’appeler, et fais-moi le plaisir de retirer tout titre honorifique en ma présence.»

    Après tout on ne changerait jamais qui tu étais au fond. Finalement, tu te levas, te déplaçant face à lui pour l’emprisonner entre sa chaise et ton petit corps chétif, sans te départir de ton expression douce et avenante. Tu te montrais peut-être un peu familier, mais parfois il fallait enfoncer la porte pour entrer.
    InvitéInvité
    Anonymous
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    Re: Dites 33 !
    Mer 8 Déc 2021 - 23:37 #
    Quelque chose se détendit en moi quand j'entendis que je pouvais me rhabiller. Non pas qu'être nu en présence d'une jeune femme ne me dérange mais cela sonnait le glas de mon angoisse. Elle avait tout regardé, elle avait touché, elle avait diagnostiqué. Le sort en était jeté. Avec lenteur ou délicatesse, je me redressais pour me revêtir. Heureusement que j'étais à distance d'une cession de dame Maurileen, mon corps aurait été autrement marqué... Puis un petit sourire se dessina sur mon visage :

    Non Elion... c'était fini. Tu n'aurais plus jamais à faire avec elle. L'Insomnie te protégera.

    L'Insomnie me protégera... Réceptacle de décadence et d'alcool mais régi d'une main de fer pour maintenir une étiquette et une qualité irréprochable. Si je n'acceptais plus de jouer à ce jeu, je n'y serai plus obligé. Et rien que cette idée me rassurait énormément. Je serrai le poing où j'avais perdu quelques secondes mon regard. Mes pensées revinrent à la réalité quand la doctoresse me proposa de me rassoir. Un petit rictus passa sur mes traits le temps de me dire que tout n'était pas encore totalement terminé. Et sans doute qu'elle l'avait capté dans ce froncement de sourcil qui m'avait trahi. A moins que..? Elle était médecin, les relations humaines étaient son gagne pain : je me devais d'être beaucoup plus neutre dans mes émotions et dans mon langage corporel. Il était facile de tromper des saoulards et des dames en chaleur : elle, ça sera plus difficile.

    Ne relâche rien Elion. Bientôt tu sortiras.

    Alors que je me plaisais à réfléchir sur le fait que je n'étais pas en mauvaise santé, je remarquai le premier bruit. Il me fallut bien quatre ou cinq raclements de gorge pour que je puisse comprendre son stratagème. Alors seulement j'osais apposer mon regard fatigué et cerné dans le sien, plus pétillant. Je croisais les bras sur mon torse, montrant doucement la résistance physique que j'allais imposer dans cet échange. Puis, à ses paroles, je sentis ma malice pointer le bout de son nez... Elle me rajustait sur son titre... mais elle ne s'était même pas présentée lors de leur rencontre, comment aurais-je pu en faire autrement ? Moi, c'est écrit noir sur blanc. Elle, elle n'avait même pas eu le respect de se présenter et de me laisser la possibilité de l'appeler comme elle le souhaitait. Bref : je ne disais rien, mais n'en pensais pas moins.

    " Je vous remercie Maximilia. Fis-je en insistant sur son nom avec une pointe espièglerie. Me voilà rassuré et assuré de pouvoir travailler. Je ne voudrais vous déranger plus longuement. Permettez que je me retire."

    Et sur le chemin, je pourrais acheter à Kahlua le livre que j'avais vu avant d'entrer ici en victoire de cette nouvelle vie :

    Flocon, le Mérion azuré qui sauva la saison froide.
    Avec pour image le petit oiseau posté sur un traineau, contemplant la nuit étoilée, un chapeau rouge et blanc sur la tête.
    Il est trop mignon.
    InvitéInvité
    Anonymous
    Informations
    Re: Dites 33 !
    Ven 10 Déc 2021 - 7:47 #
    Tu ne saurais dire ce qui avait poussé ton vice à ce point. Mais tu étais inexorablement attiré par ce regard vide qui te touchait au-delà de ton paroxysme. Peut-être était-ce dû à l’affection que tu vouais à ta sœur, mais tu avais l’impression de voir une détresse qui t'échappait.

    Tu claquas nerveusement ta langue contre ton palais avant d’écraser sa zone de confort. Sûrement ton orgueil, ou ta fierté, mais tu n’arrivais pas à te détacher de ce regard si singulier. Tout comme tu n’arrivais pas à concevoir l’angoisse que ta présence lui prodiguait. Tu n’étais peut-être pas bienveillant, mais tu appréciais ce métier où cela voulait dire sauver des vies. Mais chaque crispation dessinait une nouvelle frustration dans tes billes céruléennes.
    Tu avais l’envie névrosée de l’épingler contre un mur pour ne pas le laisser fuir. Tu voulais le secouer pour qu’il se reprenne sans réaliser que tu outrepassais tes droits. Sans en connaître toi-même les raisons, juste poussé par un instinct que tu te découvrais. Un véritable paradoxe de qui tu étais et qui tu pensais être alors qu’en général tu étais le premier à jeter à la porte les imbéciles qui racontaient leur vie dont l’intérêt pouvait t’ennuyer bien rapidement. Mais derrière cet homme, tu percevais une histoire dont tu voulais t’abreuver de façon presque indécente, et surtout tu avais cette sensation infernale de vouloir l’aider.
    Tu ne bougeais alors plus, les mains bien ancrées dans l’assise, ne lui laissant pas le loisir de s’enfuir aussitôt. Le sourire affable sur tes lèvres s’animait parfois d’une voix dure.

    « Je ne sais pas ce qui se déroule dans ton crâne, ni ce qui a fini par vider ton regard de toute émotion. Mais je tiens à dire qu’il est extrêmement désagréable de ne pas se sentir écoutée. »

    Tu avais cette éducation un peu rustre de paysan, alors que tous ne voyaient de toi que l’image que tu laissais refléter depuis que tu avais rejoint les sangs bleus. Tu en aurais ri tant cela te semblait ironique. Beaucoup te méprisaient pour ce rang qui t’avait été gracieusement offert, oubliant que tu n’étais qu’un homme – ou plutôt une femme dorénavant – qui ne possédait rien de plus que le savoir que tu t’étais permis d’apprendre. En rien la noblesse ne t’avait octroyé ton arrogance, car tu avais appris à vivre avec tes souffrances tant que tes moments de joie.
    Tu éprouvais alors une certaine rancœur en possédant ce rang qui vous avait été légué par votre vieux bouc de père. Tout comme tu avais su profiter du système et ce bien à tes dépens. Mais cette fois-ci, tu ne laisserais pas cet homme te mystifier et se leurrer sur tes intentions. Tu n’étais au-dessus de personne, et ce caractère bien trempé que tu possédais n’était en rien dû à d’où tu venais.

    « Tu sais, lorsque de nombreux patients viennent, on apprend avec le temps à découvrir des mimiques bien propres à chacun. Tandis que d’autres se montrent communes dévoilant parfois une histoire bien plus similaire que ce que l’on peut croire. »

    Tu ne mâchais pas tes mots, et tu ne laisserais pas cet homme continuer à se détruire à petit feu, se complaisant dans un malheur si destructeur. Parfois, tu pouvais voir son regard s’illuminer brièvement lorsqu’il se perdait dans ses pensées, comme s’il se raccrochait à cette lumière pour subsister.
    Alors un mince sourire se dessina sur tes lèvres.

    « Le monde n’est pas toujours aussi sombre, même lorsque le fond a été atteint. »

    Tu outrepassais tes droits, et tu en étais bien conscient. Mais tu ne pouvais t’en empêcher, ce besoin viscéral d’aider ceux qui en avaient la nécessité, c’était bien ce que vous partagiez avec ta sœur, même si vous ne l’extériorisiez pas de la même manière.
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    Re: Dites 33 !
    Ven 10 Déc 2021 - 19:03 #
    Je la regardais... perdu. C-cette proximité me mettait totalement mal à l'aise. Mes joues rosirent alors que mes yeux oscillaient entre ses deux iris azurés. Nos échos bleutés se cherchaient sans réellement comprendre ce que l'un ou l'autre tentaient de transmettre. Ce fut à ce moment que ma gêne se transforma en fermeté. Malgré tes paroles nébuleuses, je ne craquerai pas. Je ne veux pas. Je ne peux pas. J'étais clair et je le serai, d'où ma détermination froide qui embrasait mes pupilles. Mon masque se mettait doucement en place, mentant sur ce que j'étais réellement et mes émotions. D'ailleurs, mon grain de malice revint aussitôt :

    " Au final... il n'y a aucune question posée. Donc je n'ai pas de réponse à fournir."

    Quand les autres attendent de toi d'être faible, montre ta force. Autant, j'ai tout exécuté sans me poser de question, me soumettant à ses demandes médicales. Autant, je n'avais aucun devoir face à cette personne. Je n'avais aucune obligation de montrer mon cœur et ma souffrance. Mais surtout et avant tout, maintenant que je me savais grillé, il n'était plus question de donner des informations pour étayer ses théories. Elle m'avait stressé par son titre et les pathologies qu'elle pouvait me diagnostiquer. Mais à présent que je ne devais l'appeler que par son prénom et que j'étais saint de corps, je n'avais plus aucune source d'angoisse... Si ce n'est cette envie de fouiner que je lisais dans ses yeux. Et là, j'étais sur un terrain que je maitrisais totalement.

    Tu veux jouer ? Alors jouons. Je n'ai pas grand chose à perdre.
    Qui craquera le premier ?
    Toi, à me laisser partir. Moi à déballer ma vie de merde.

    Je m'approchais d'elle, m'arrêtant assez proche d'elle sans être menaçant.

    " S'il n'y a plus rien que tu veuilles me demander, permets-moi de me retirer. Je suis attendu."

    Enfoiré ? Salaud ? Pédant ? Oui. Totalement. Être méprisé est le meilleur moyen pour décourager les bonnes volontés. Je préférai être un 'méchant' ou un 'connard' qu'avoir quelqu'un qui s'intéressait vraiment à moi et mon histoire. Je ne le mérite pas. Et je ne fais que faire gagner du temps à ces gentils samaritains. Je n'ai pas à être sauvé. Je ne le désire pas. Une fois qu'on est convaincu qu'on ne sera jamais heureux, il n'y avait pas de raison de se faire du mal à espérer.

    Et je croyais en ça.
    D'où la détermination qui brulait dans mon regard à ce moment précis.
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    Re: Dites 33 !
    Ven 10 Déc 2021 - 19:55 #
    Un large sourire carnassier étira tes lèvres sur ce doux visage qui n’était le tien. Une véritable réaction, voilà qui était plutôt amusant à observer. Tu venais certainement de te plonger dans un jeu particulièrement dangereux, mais ô combien amusant. Tes doigts vinrent délicatement saisir le menton de ce regard qui n’était plus fuyant face au tien. Tu tiendrais ce regard durant des millénaires si cela t’avait été possible. Tu aimais ceux qui possédaient ce mordant, même si cette étincelle restait définitivement éteinte ou profondément enfouie dans ce regard bien trop bleu.

    Un rire franc s’échappa de tes lèvres, avant que tu ne le pousses en arrière une main posée sur son torse, tandis que ton faciès s’était marqué d’une expression indéchiffrable. Plus il tentait de se fermer, plus tu avais envie d’en découvrir davantage comme une curiosité presque malsaine. Le bouquin ouvert s’était alors scellé de chaînes indestructibles.

    « Le chaton montre ses crocs. »

    Tes longs cils se plissèrent au-dessus de tes yeux, tu avais sûrement un peu trop attisé la flamme. Tu doutais qu’il daigne s’ouvrir face à toi, mais au moins, il avait été en mesure de rétorquer sauvagement. Il ne te suffisait plus qu’à venir fouiner peu à peu, tandis que tu venais de découvrir un nouveau jeu bien plus intéressant que ta simple vie monotone. Tu allais lentement te mettre à décrypter chaque page, te repaître jusqu’à la lassitude.

    Tu ne savais pas pour quelle raison, mais tu avais apprécié voir chaque trait de son visage se mouvoir pour t’offrir une panoplie de couleurs rayonnantes. Peut-être étais-tu juste fou d’apprécier un tel revers. D’avoir la sensation d’être le méchant lorsqu’il t’observait. Ton monde s’était alors écroulé pour laisser apparaître un tout autre divertissement. Mais tu devais patienter, et tu patienterais le temps qu’il faudra pour remodeler cette relation, car tu étais bien décidé à ne plus relâcher la corde que tu avais pris soin d’enrouler autour de lui depuis votre entrevue.

    Tu supposas un bref instant que ce plaisir presque passionné te venait également du physique de ton patient. Tu ne pouvais t’empêcher de superposer le O’Callaigh au visage terne d’Elion, peut-être n’était-ce qu’une simple vengeance, ou bien juste un tout.

    « J’ai espoir que nous puissions nous revoir bien vite. »

    Lentement, bien trop lentement, tu te retiras – pour le moment – laissant suffisamment d’espace à ton patient pour s’échapper des liens de ton regard obsessionnel. Tu le savais déjà, mais telle la tissenuit, tu l’enfermerais dans ta toile pour qu’il ne puisse plus se dérober. Tu avais déjà eu ce que tu voulais pour aujourd’hui, ce n’était que partie remise pour la prochaine fois.

    Sur ton expression se dessina le plus pur des sourires, aussi candides que celui d’une enfant, et tu lui ouvris la porte par laquelle tu le vis disparaître, tandis que d'une main tu lui faisais un bref signe.

    « En attendant, j’espère que tu sauras prendre soin de toi. »
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    Re: Dites 33 !
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