- Putain, il est où ce gosse ?!
- ELION ! Reviens !
- Tu l'as trouvé ?
- Il a éduqué le chien pour bouffer les poules sur demande...
- T'es pas sérieuse ?
- Bah là, au moins, il sait qu'on lui courra pas après et qu'on sauvera les poules plutôt...
- Sale gosse... J'vais l'crever un jour. "
L'air entrait et sortait de mes poumons au rythme de la course. Je n'arrivais pas à arrêter de sourire et de rigoler. Sauf que se taper un sprint et un fou rire en même temps, c'est compliqué. Mais à ce moment là, j'y arrivais totalement. J'allais de bosquet en bosquet pour me faufiler... Quand des bruits de pas s'approchait, je ne bougeais plus, refreinant mon envie de se moquer. Les adultes n'ont vraiment aucune imagination. Je voyais maman courir dans une mauvaise direction, ma petite sœur nouée sur son dos. Etrangement, la petiote m'avait repéré et je lui fis un coucou et un 'chuuut' de l'indexe. Elle éclata de rire. Comme quoi, c'était contagieux. Elle était trop mignonne avec sa bouille de rouquine.
Alors que ma mère s'éloignait, je repris ma course vers ma cible. Arrivé, je sautais dans l'arbre pour le grimper et attendre en croquant dans un des fruits. Je crois que c'était une pomme... ou une poire : m'en fiche, c'est bon. J'attendais calmement, les pieds dans le vide, le corps caché par les feuilles. J'sais pas, j'ai attendu quoi.. deux ? Trois heures ? Elle en met du temps à faire ses foutus devoirs... Les maths c'est pas son fort. Ah ? La voilà !
Elle fit quelques pas en avant en regardant ses parents tandis que j'atterrissais sur mes pieds, lui pris la main et me mis à courir en l'emportant :
" J'vous la ramène avant qu'il fasse nuit !"
Luna' n'avait pas le temps de crier ou de rouspéter. Mais quand elle posera son regard sur moi et verra toute la verdure sur mes vêtements, elle comprendra que j'étais en fuite. Comme à mon habitude. Mon sourire ne disparaissait pas de mes traits. Je me sentais vivant...
De temps en temps, je me plaquais contre les murs des maisons alors que j'avais capté des pas. Je voyais la colère dans ses yeux, mais je lui intimais le silence d'un signe malicieux et je la tirais pour se cacher aussi. Elle elle n'aimait pas car c'était contre les règles. Moi j'adorais car c'était clairement des idiots.
Cette fois-ci je ne m'étais pas fait choppé et on avait pu aller à la cabane sans aucun souci. Ce lieu était à nous... simplement à nous. Personne ne connaissait cet endroit. Notre château ! Notre maison ! Notre chez-nous.
Evidemment, je le suis. Il n'avait pas besoin de me tirer avec lui, me rendant complice de ces bêtises malgré moi alors que je l'aurai suivit sans rien dire mais... Mais c'est toujours pareil avec lui. A chaque fois, il s'enfuit de ses corvées pour que nous puissions jouer ensemble.
Jouer, toujours jouer. Et après, ses parents le grondent. Toujours. Et un jour, je suis sûre, ils vont finir par sévir vraiment et il ne pourra plus s'enfuir.
Mais je ne dis rien, ruminant simplement dans mon coin jusqu'à ce que nous arrivions dans notre petit cocon de bois qu'on a construit nous même, avec nos petits bras et avec les outils du père d'Elion. Outils qu'il a volé pour l'occasion et que je lui ai demandé de lui rendre... Chose que je me demande encore si il l'a vraiment fait...
- J'espère que tu n'as pas fait une trop grosse bêtise cette fois... Tu sais, j'allais demander à ma maman si je pouvais aller t'aider à faire tes corvées, et je suis sûre qu'elle aurait dit oui.
Parce que j'avais aussi pour projet de demander aux parents d'Elion de me laisser dormir chez eux ce soir... Parce qu'une fois de plus, mes parents m'ont dit qu'ils avaient du travail de prévu, et qu'ils ne seraient pas là si jamais je me réveillais dans la nuit, et que je devrais ne pas faire de bruit demain matin pour ne pas les réveiller...
Et j'avoue que je n'ai jamais aimé ces nuits là. Je me sens si seule dans cette grande maison et il y a tellement de choses qui pourraient arriver... Alors j'aurai préféré pouvoir ne pas être toute seule cette nuit.
Mais sans le vouloir, Elion a tout gâché. Mais au fond, je ne lui en veux pas. Après tout, je ne veux pas qu'il me trouve trop trouillarde...
Mais peut être qu'il n'est pas encore trop tard ?
- Peut être que si je viens avec toi et que je dis que c'est moi qui t'ai demandé de venir me chercher, ils seront compréhensif et te pardonneront ? Et pour me faire pardonner, j'aiderai aussi, comme ça on finira plus vite et on pourra jouer rien que tous les deux. Tu veux bien ?
Je m'avançais pour aller dans le château. Je pris quelques branchages et d'un mouvement habitué, je fis du feu dans l'âtre du 'salon'. J'avais renforcé le sol avec de la terre et des pierres pour que le bois ne prenne pas feu. Je me sentais plus chez moi ici que dans la maison de mes parents. D'ailleurs, ça se voyait : l'endroit évoluait rapidement. Il y avait encore des restes de mes repas rapines. Je soufflais sur les braises avant de dire plus sérieusement :
" En prenant un ballot de paille à la ferme et en récupérant la dernière peau au tanneur, on pourra se faire de bons couchages ici. Je sais où sont stockées les pièces séchées et travaillées. Et si on arrive... à dégager cette branche, on aura même accès aux étoiles. Regarde, j'ai fait un toit ouvrant !"
Je me levais pour tirer sur un levier actionnant la poulie, ouvrant une trappe au dessus de nous. Des gouttes nous tombèrent dessus, menaçant le feu. Je me mis à râler contre cette branche qui avait accumulé l'humidité... quand une bouille rousse montra sa frimousse.
" Regarde ! Bavouille est de retour !"
Je tendais les bras et le Glooby sauta dans mes mains. Il était principalement orangé mais avait de nombreuses variations de couleur.
" Coucou toi...! Comment vas-tu depuis hier ? J'ai vu que tu as mangé toute la salade que j'avais piqué. Attention, retournement !"
La petite chenille se colla avec force et je retournais mon bras. Puis encore et encore. Je voyais et sentais les efforts du petit insecte et cela me fit rire. Je la récompensais d'une 'caresse' du bout du doigt.
" Bavouille, voici Lunarya ! Ma meilleure amie et celle avec qui je veux vivre ici. Pour ça que je travaille beaucoup sur le chateau..."
Mais je souffle, m'asseyant déjà à côté du feu tout en me résignant sur le fait de devoir passer ma nuit une nouvelle fois toute seule... Oh, sinon comme l'a dit Elion, on pourrait finir d'aménager notre château dans les arbres mais ce qu'il sous entend ne me plait pas du tout.
- Et il est hors de question qu'on vole quoi que ce soit ! Le tanneur travaille dur pour faire ses peaux, il mérite qu'on lui donne des cristaux pour tout le temps qu'il passe à les préparer. Mais je demanderai à mes parents s'ils ne peuvent pas nous en acheter une... Demain. Parce que moi, je leur obéi quand il me demande quelque chose, ils m'offrent souvent tout ce que je veux. Tu devrais essayer de temps en temps avec les tiens et tu verrais alors qu'ils ne veulent que ton bien.
Bien sûr, ils sont beaucoup plus stricte... Et je crois même qu'ils ne m'aiment pas trop. Moi et toute ma famille. Pourquoi, ça je ne sais pas, mais c'est à moi de leur prouver que je suis une bonne amie pour leur fils et que je mérite d'être auprès de lui... Et si possible pour toujours.
Mais comme d'habitude, Elion n'écoute rien, préférant jouer avec le petit Glooby sauvage qui aide trainer dans notre nid de planches et de branches. En même temps, je ne comprends, moi aussi si j'étais un glooby je voudrais rester ici.
Et quand le rouquin annonce qu'il veut vivre ici avec moi, je ne peux pas m'empêcher de rougir. Au fond, moi aussi... Moi aussi j'aimerai pouvoir rester avec lui ici. Si possible toute la nuit... Mais il fait beaucoup trop froid en forêt à cette saison alors je sais que ce n'est pas possible, même en récupérant plein de couverture.
Mais par contre, on peut quand même continuer de travailler dessus ensemble, en plus, il a parlé d'une branche à couper non ?
- Tu n'as toujours pas rendu les outils à ton père hein ?
Évidemment que non, et d'ailleurs mon regard se pose rapidement sur la scie qui traine encore dans un coin de la cabane avec un marteau et d'autres outils. Je me relève alors et la récupère avant de sortir de la cabane et d'entreprendre de grimper à l'arbre pour aller moi même couper cette vilaine branche.
Un jour, il faudra que je demande à mes parents de m'acheter d'autres vêtement que des jolies robes... Pour jouer dans les arbres, c'est quand même vraiment pas pratique.
" Xavière a deux ans de moins. Tu dois confondre avec une des dernières. Et puis t'inquiète pas, Berco est déjà en train de faire de la lèche aux parents pour tout apprendre. Tu devrais voir les étoiles dans les yeux qu'il a... qu'ils ont. Enfin un enfant modèle ! J'espère qu'ils abandonneront bientôt avec moi. J'en suis à donner des conseils à Bercot pour qu'ils me lâchent." Fis-je en perdant mon regard dans les rainures du plancher. Pourquoi avais-je été si amer en disant 'enfant modèle' ?
Le craquement du feu attira mon attention.
" Je ne veux pas de cette foutue ferme. Je ne veux pas rester ici. Ce village est pourri. J'ai appris par un garde que l'école des chevaliers la plus proche est à la Capitale. C'est là bas que je veux aller pour..."
! PATATRA !
J'avais vu que Lunarya tombait et d'instinct j'avais ouvert les bras. Je ressentis tout le poids de son corps sur le mien, tombant sur ma poitrine, mes membres... puis mes jambes cédèrent et mon souffle se coupa suite au coup abrupte. Ma tête heurta le sol sans que je puisse amortir de mes mains.
I-il me manque... de l'air ! J'étais sonné et en même temps, avec elle sur moi, la coupure de souffle, je me sentais vraiment mal. Je mis une main sur ma gorge, cherchant mon air en panique. Elle, elle s'était redressée et me parlais... mais j'ne comprenais rien. J'étouffais ! Le temps s'était suspendu alors que j'avais physiquement mal de ce manque. Je me mis à quatre pattes et une toux salvatrice me permit de prendre une goulée d'air. La scie avait chuté au loin et Bavouille avait sauté de mon épaule à temps avant de devenir une crêpe.
" *Tousse* Luna... ça va ? *Tousse* T'as rien de cassé ?"
Puis je sentis quelque chose de chaud couler le long de mon crâne, puis sur ma joue. Je mis une main curieuse sur la source et vis du sang... beaucoup de sang.
"Q-quoi ?!"
La panique me reprenait alors que je me sentais tourner de l'œil... Plus impressionné par la quantité que par la blessure elle-même.
" Luna'... la cache là bas. Y'a des... des pansements et le pchit à mettre sur les... Regarde p-..."
Je savais que dans cette trappe là... j'avais caché aussi le cadeau que j'avais prévu de lui offrir pour son anniversaire dans.. quelques semaines. Je tentais de me relever alors que la tête me tournait. Je voyais bien qu'elle me parlait mais un sifflement aigu m'empêchait de la comprendre. Ses sourcils arqués montraient sa colère alors que ses yeux étaient emplis de peur. Shooté par l'état, je lui souriais de manière idiote.
" T'inquiète pas... "
Sauf que j'avais vu qu'elle avait vu sans comprendre alors qu'elle se précipitait sur les pansements. Moi, abruti -seulement un peu plus par les évènements, je l'étais déjà de base-, je fis simplement :
" C'est la couronne que... que j'ai fait pour toi ! Pour la P-princesse... pour ton anniversaire. M-mais je crois que... j'ai tout gâché ?"
Comme je m'en veux ! Je ne voulais pas qu'il lui arrive cela, qu'il ait mal, qu'il soit mal... Et tout ce sang. Il y en a trop ! Beaucoup trop !
- Tu aurais du... Tu aurais du ! ...
Mais les mots ne sortent pas tandis que mes mains fébriles tentent vainement de nettoyer le sang de sa tête alors qu'il me parle de son cadeau qu'il m'a préparé...
- C'est pas le moment de parler de ça Elion ! Tu es blessé ! Tu saignes ! On doit rentré voir tes parents tout de suite !
Parce que j'ai beau essuyé, nettoyer, pchiter, le sang continu de couler et ça me fait de plus en plus peur. Je ne suis qu'une enfant, nous ne sommes que des enfants... Et si par ma faute il mourrait ?! Non ! Non je ne peux pas le perdre ! Je ne peux pas vivre sans lui ! Elion... Des larmes coulent de mes yeux alors que j'imagine le pire tout en continuant d'essuyer son crâne blessé. Puis finalement je pose un bout de tissu déjà rougit à défaut d'en avoir d'autres sur sa plaie et appuie bien fort d'une main, tout en arrachant un crie de douleur au garçon.
- Tu dois être fort Elion ! C'est ça qu'il faut faire pour pas que tu perdes plus de sang ! Et maintenant, accroche toi, je vais t'aider à te relever et on va t'amener chez toi.
Je renifle plusieurs fois dans la manoeuvre, trahissant les larmes qui roulent malgré moi sur mes joues alors que je passe son bras sur mes épaules pour qu'il puisse s'appuyer sur moi.
Et même si je sais au fond que je dois le ramener à sa famille, au fond, je suis terrorisée. Je suis sûre qu'avec ça, ils vont encore plus me détester... Si ça se trouve, ils lui interdiront de revenir jouer avec moi ?
Si seulement... Si seulement mes parents étaient là mais... Nous étions en route pour faire une balade quand Elion nous a intercepté et je doute qu'ils soient déjà rentrer chez nous...
Nous n'avons donc pas le choix !
Nous marchâmes de mieux en mieux jusqu'à chez mes parents. Sur le pas de la porte, je pris une grande inspiration et pris mon courage à deux mains, puisant l'énergie nécessaire dans ces magnifiques iris émeraudes. Voyait-elle ce que j'allais faire dans l'étincelle malicieuse de mon regard ? Elle me connaissait insaisissable. Mais est-ce qu'elle savait jusqu'où j'étais capable d'aller pour elle ?
Alors qu'elle commençait à ouvrir la porte, harponnant l'attention des âmes de la pièce de vie, je fis plus fort que n'importe quelle voix :
" Je suis tombé du toit de la cabane et Luna' m'a trouvé blessé.."
Je croisais son regard qui exprimait son étonnement puis sa fureur. Elle lut dans la mien ma compréhension des évènements mais aussi la calme qui régnait en moi alors que la tempête allait s'abattre. Pas sur elle. Sur moi. Peut-être allait-elle rétorquer quelque chose mais je lui murmurais :
" Quoi qu'il adviendra... je te protégerai toujours... Quitte à ce que ce soit moi le coupable ou le meurtri. Je suis ton chevalier !"
Il ne fallut pas beaucoup plus de temps pour que ma mère arrive et me récupère des bras de Lunarya. Je voyais sa colère et sa peur. Malgré toutes mes conneries, je voyais encore l'amour qu'elle me portait, là, bien caché au fond de l'arc de ses sourcils. Sauf que ce n'était pas d'elle que je craignais le retour de flamme. Sans la délicatesse qu'avait mon amie, ma génitrice chercha dans ma tignasse l'origine du saignement et au vu de ses lèvres tordues, ça devait pas être très beau.
" - Faut coudre... Faut aller voir le médecin.
- Et puis quoi encore ?!"
Là, je frémissais. Un long frisson glacé descendit le long de mon dos en entendant la voix de mon père. Je fermais les yeux pour ne pas trahir la détresse qui prenait mon cœur. Mes mains se refermèrent fermement sur le T-shirt de ma mère. Je l'avais cherché. Je ne faisais que récolter ce que j'avais semé. Quand je sentis sa poigne sur mon épaule puis l'énorme baffe me mordre la joue, je ne pus retenir les larmes qui coulaient sur mes joues.
" Une consultation, les trois poules dévorées, les outils que j'ai racheté : puis maintenant tu viens car t'es blessé ?! Combien de fric je vais perdre pour toi ?! T'es qu'un..."
Je l'avais cherché... et j'allais payer.
Je n'ai rien dit jusque là, je l'ai laissé mentir, se faire passer pour le fautif, être mon chevalier... Mais un chevalier ne ment pas, un chevalier protège et à des valeurs ! Et le mensonge ne doit pas en faire partie ! Et surtout, surtout, il n'a pas à avoir mal pour protéger la princesse.
Parce que la princesse n'est pas capable de voir son chevalier souffrir.
Alors je me jette entre Elion et son père, les bras en croix pour bloquer toute atteinte et fixant le sol, honteuse de moi mais voulant plus que tout qu'il ne lui arrive rien, mes mains rougies de sang et de griffures trahissant clairement le mensonge de mon ami.
- Monsieur Rechel, tout est de ma faute. Je suis tombée de l'arbre, j'ai glissé et Elion m'a rattrapée. Sans lui... Sans lui je serai peut être morte. Alors ne le grondez pas, s'il vous plait. Et s'il faut, je demanderai à mes parents de payer pour ses soins. S'il vous plait, pardonnez lui. Il... Il n'a fait que me sauver... Pitié.
Regardant toujours le sol, je vois l'ombre du père Rechel bouger, attirant mon regard. Alors j'ose le regarder un instant, sans pour autant aller jusqu'à le fixer dans les yeux, ne voyant que la main prête à me frapper. Alors je rebaisse la tête, fermant les yeux, prête à encaisser le coup. Quelques secondes passent, mais rien ne vient.
- Sors de chez nous gamine, je ne veux plus que mon fils n'ait rien à faire avec toi, et on se passera clairement de l'aide de ta famille. Maintenant dehors.
La sentence tombe et me brise le cœur, m'assommant presque sur le coup. Ce que je redoutais par dessus tout arrive finalement... Alors cette fois, j'ose levée mes yeux imbibées de larmes vers le père et y voit alors toute sa fureur tandis qu'il me pointe la porte pour m'inviter à partir de chez eux.
Mes larmes roulent sur mes joues, ma tête se baisse à nouveau et telle une condamnée à mort, je marche lentement vers la sortie, ne pouvant rien faire d'autre qu'accepter ce fait. Acceptée ne pas avoir été à la hauteur... Acceptée que tout s'arrête maintenant...
Je n'ose même pas regarder Elion. Tout cela est de ma faute. Si j'avais fait plus attention, si je n'avais pas dérapée sur cette branche... Si seulement... Si seulement il ne m'avait pas sauvée ! J'ai tellement honte.
Je suis tellement désolée...