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[RPLIBRE] Est-ce que je vous ai déjà parlé des potits orphelins?
Emerald AubeclairAventurier
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C'est l'heure de la fête !
Arche de l'espoir & co
Aujourd’hui c’était le grand jour. Tu attendais cette soirée depuis tellement de temps, celle qui allait inaugurer l’ouverture officielle de ta première école et de ton premier orphelinat. Ton regard se posa sur ton vieux majordome qui donnait des ordres pour terminer les derniers préparatifs avant l’arrivée des invités. Ysée se trouvait non loin avec ton père, sûrement qu’elle l’avait tiré de son laboratoire et l’empêchait d’y retourner. Un petit sourire se forma sur tes lèvres. Sans Laurence et ta mère, tu n’aurais certainement pas réussi à tout terminer à temps. Tu parcourus la salle de bal du regard, tout était prêt. Les musiciens étaient en place, les cuisiniers avaient préparé un véritable repas de fête, non c’était même un véritable festin digne des plus grands banquets royaux ! Tu tournas sur toi-même. Tout te semblait briller de mille feux. Une main se posa sur ton épaule.
”Tout sera parfait.” Déclara la voix chaude de ton géniteur. Ce n’était pas l’homme le plus présent, ni le plus expressif, mais là tout de suite tu pouvais entendre toute la fierté qu’il ressentait pour toi. ”Merci, papa.” Soufflas-tu avec émotion de serrer la main de tes parents.
**********************************************************************************
”... Je me réjouis de vous avoir parmi nous ce soir pour fêter l’inauguration de nos premiers établissements et l’ouverture officielle de l’arche de l’espoir à laquelle vous avez tous grandement contribué par vos dons, votre engagement … Alors que tu réalisais ton petit discours, que tu avais répété avec ta petite fée et Sia, tu contemplas les différentes personnes qui se trouvaient devant toi. Du simple citoyen, au noble richissime en passant par des gardes et aventuriers, jamais vous n’aviez eu une réception avec des invités aussi hétéroclites réunies dans un même but : l’éducation et la sécurité des enfants. Tu t’arrêtas sur quelques visages connus, et tu te sentis ému d’être si bien entouré. Tu tournas la tête vers Sia, vous aviez parcouru un long chemin depuis votre rencontre avec Kim. La petite était d’ailleurs à vos côtés pour ce discours, puisqu’elle avait été l’élément décisif à l’origine de l’Arche.
”... Bon, je ne vais pas vous faire patienter plus longtemps, je laisse la main à un invité d’honneur, le prince héritier qui tenait à prononcer quelques mots pour cette occasion. Puis, nous pourrons enfin profiter de la soirée pour festoyer et vous amuser !” Tu tournas vers le prince pour l’invité à te rejoindre sur la scène, tu avais déjà hâte de passer à la suite pour discuter avec tout le monde, partager des danses avec ta magnifique cavalière, tisser de possibles relations avec les invités des membres de ton organisation et faire découvrir un artiste de talent à tout ce beau monde : Zeny Astley. Après, l’intervention du prince, tout le monde pourra circuler dans les différentes pièces réservées à la soirée et le jardin. Tout avait été préparé pour que personnes n’aient froid et puissent sortir sans avoir à mettre un bonnet ou un gros manteau. Puis, entre les musiciens, la troupe de danseur, le buffet et les prestigiateurs que tu avais engagé, il y aurait de quoi émerveiller tout le monde. Enfin tu l’espérais. Puis, au pire des cas il y avait aussi des pièces plus tranquilles pour discuter tranquillement et se reposer de l’effervescence générale.
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Cristaux : 875MESSAGES : 215COULEUR : #D2B4DEFedora SanwardI'm a Barbie girl, in the Barbie world
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Est-ce que je vous ai déjà parlé des potits orphelins?
Devrait-elle mettre la robe noir ou la rouge? Elle se regarde dans le miroir un moment, semblant hésiter sur la décision à prendre alors que Grimmy et Lucy l'observent presqu'en silence en réalité... "La rouge!" "Mais non, la noir voyons..." "Habituellement je dirais la noir, mais la rouge est plus élégante!" "Mais la noir est plus passe partout, c'est pour les orphelins après tout, il ne faudrait pas trop attirer l'attention." Se disent les deux objets animés par une âme artificielle alors que Fedora semble toujours hésiter. Pourtant, elle finit par mettre la rouge devant son corps de tissu, observant son reflet dedans. "La rouge est un peu plus courte... Vu le climat je pourrais prétendre avoir un peu froid!" S'affirme-t-elle plus pour elle-même que pour son public de fortune. "Euh... Fedora tu sais que tu ne peux pas avoir froid tu es..." "En tissu! Je sais Grimmy! Je suis une poupée!" Le coupe-t-elle. "Et alors? Pourquoi je ne pourrais pas moi aussi dire que j'ai froid, profiter d'une danse avec Faolan pour me blottir dans ses bras en lui demandant de me réchauffer hein? Pourquoi?" Demande-t-elle légèrement triste alors que la poupée et la statue se regarde en souriant doucement. "Allons Dame Sanward... Vous savez parfaitement que froid ou pas, il ne refusera pas..."
C'est ainsi que quelques heures plus tard, la jeune noble sort de la calèche. Vêtue d'une longue robe noire, l'héritière Sanward regarde autours d'elle à la recherche de son compagnon ou de son mentor. Après tout, les deux devraient être présents aujourd'hui... Elle espère juste que cette fois, la conversation ne tournera pas sur un possible mariage entre les deux jeunes adultes! Cela ne devrait pas être le cas cependant, Fedora a très clairement fait savoir ce qu'elle pensait de cela, du moins à Lin, en affirmant que contrairement aux craintes de son mentor - réelles ou non - cela ne pousserait pas Fedora a mettre un terme à son apprentissage, bien au contraire d'ailleurs! Le sentiment de devoir être humaine, la volonté d'être de chair et de sang si le grand jour arrive, tout cela ne la motive que plus encore à apprendre et à se surpasser pour pouvoir un jour accepter sans crainte de ce qu'il pourrait arriver.
Pénétrant dans le bâtiment, la demoiselle sourit de son grand, beau et effrayant sourire. Au final, elle a de plus en plus l'habitude d'être en société et, ce soir, même si certaines personnes peu habituées la dévisage, elle est ici pour un grand projet! Les enfants ont besoin d'elle, elle ne sera pas aussi utile que Lin pour leur apprendre l'enchantement, pas aussi intéressant que Faolan en parlant de cuisine mais au moins, elle peut apporter une aide monétaire assez conséquente. Une petite participation par rapport à ce qu'ils apprendront de ses deux proches mais, qui elle l'espère sera utile à leur apprentissage. Pour l'heure, elle prend place pour assister au discours de sieur Aubeclair et du prince, elle ira sans doute discuter avec l'hôte de la soirée plus tard, lorsqu'elle aura retrouvé son conjoint et son maître. Après tout, autant se présenter directement ensemble non?
...
C'est ainsi que quelques heures plus tard, la jeune noble sort de la calèche. Vêtue d'une longue robe noire, l'héritière Sanward regarde autours d'elle à la recherche de son compagnon ou de son mentor. Après tout, les deux devraient être présents aujourd'hui... Elle espère juste que cette fois, la conversation ne tournera pas sur un possible mariage entre les deux jeunes adultes! Cela ne devrait pas être le cas cependant, Fedora a très clairement fait savoir ce qu'elle pensait de cela, du moins à Lin, en affirmant que contrairement aux craintes de son mentor - réelles ou non - cela ne pousserait pas Fedora a mettre un terme à son apprentissage, bien au contraire d'ailleurs! Le sentiment de devoir être humaine, la volonté d'être de chair et de sang si le grand jour arrive, tout cela ne la motive que plus encore à apprendre et à se surpasser pour pouvoir un jour accepter sans crainte de ce qu'il pourrait arriver.
Pénétrant dans le bâtiment, la demoiselle sourit de son grand, beau et effrayant sourire. Au final, elle a de plus en plus l'habitude d'être en société et, ce soir, même si certaines personnes peu habituées la dévisage, elle est ici pour un grand projet! Les enfants ont besoin d'elle, elle ne sera pas aussi utile que Lin pour leur apprendre l'enchantement, pas aussi intéressant que Faolan en parlant de cuisine mais au moins, elle peut apporter une aide monétaire assez conséquente. Une petite participation par rapport à ce qu'ils apprendront de ses deux proches mais, qui elle l'espère sera utile à leur apprentissage. Pour l'heure, elle prend place pour assister au discours de sieur Aubeclair et du prince, elle ira sans doute discuter avec l'hôte de la soirée plus tard, lorsqu'elle aura retrouvé son conjoint et son maître. Après tout, autant se présenter directement ensemble non?
Codage par Libella sur Graphiorum
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Succès : Cristaux : 2552MESSAGES : 626COULEUR : #Klarion BrandoSouverain de la flore
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Le ciel était bien clair, ce soir-là, lorsque Klarion s’avançait devant le portail du manoir Aubeclair. D’en bas, le phytomancien pouvait admirer la façade toute illuminée et arrivait même à discerner plusieurs membres du personnel s’affairant ça et là, pressés par le maître d’hôtel et les gouvernantes pour que tout soit impeccable d’ici moins d’une heure. Tout suintait le luxe. Le maître de maison avait convié toute une troupe de saltimbanques et artistes, même des illusionnistes de foire pour amuser la galerie. Tout avait été fait pour impressionner et plaire à son auditoire. Et pour cause, Aubeclair avait investi son temps et son argent dans une entreprise qui avait fait son petit bruit. Un bourgeois qui décide d’ouvrir une institution vouée à l’éducation et la prise en charge d’orphelins devient très vite la coqueluche du moment des nobles avides de prestige. Tout le monde veut se trouver dans les bonnes grâces de l’intéressé pour paraître vertueux puis s’en pavaner dans les salons littéraires.
Avançant dans l’ombre, Klarion avait rabattu son capuchon pour ne pas être reconnu. L’orphelinat, il avait tout fait pour le fuir lorsqu’il était enfant, disparaissant dans la nature pour ne pas finir dans un système qu’il jugeait sordide. Il était devenu enfant des rues pour ne pas finir enfant de personne, une âme en peine qui passait des années à espérer gagner l’amour de parents qui n’étaient pas les siens. Et, d’année en année, voir ses rêves et espoirs s’effriter davantage alors qu’il grandissant, toujours sans famille. Klarion avait choisi lui-même de ne pas finir comme eux, tant par peur que par orgueil. Il avait préféré grandir avec les autres enfants des rues, libre. Une vie de bohème qu’on envie dans les romans minables que s’échangent les aristos en redingote, mais qui n’a rien de si reluisant. Klarion a souvent eu faim, ou froid, et a souvent été contraint de dormir sur le pavé. Aujourd'hui, il prenait de force tout ce dont il avait besoin, sa misère était terminée, mais si une personne sur Aryon était bien consciente de la détresse de bon nombre d’enfants, c’était lui.
Quelques invités arrivaient déjà, nombreux étaient ceux qui étaient déposés en fiacre devant le portail. L’éco-terroriste n’était pas là pour se joindre à la fête, il n’aurait pas été le bienvenue de toute façon. Il ne voulait atteindre qu’une seule personne, un homme bien précis qui avait été convié à la soirée et dont la venue était grandement attendue. Il n’était pas encore arrivé, et la garde n’avait pas encore entamé les manœuvres de patrouille autour du manoir. Après tout, il fallait être prêt à toute éventualité… Malheureusement pour les soldats, ils ne seraient sans doute pas prêts à ce que Klarion avait prévu ce soir. Il ne comptait pas attaquer le manoir Aubeclair à grands coups de racines et déferlement de spores toxiques. Il pouvait le faire, en était parfaitement capable. Néanmoins, il n’avait aucune raison de s’attaquer au noble mécène ni à son projet. Sur le papier, son « Arche » était louable, il restait à voir si, dans le futur, l’éthique prônée par le fondateur était conservée.
Profitant d’un moment de flottement, Klarion s’avança encore un peu plus. Aucune diligence n’était arrivée depuis une dizaine de minutes. Zyeutant le portail, il remarqua un garde posté devant l’entrée, surveillant les allées et venues et, surtout, les entrées. C’était un jeune homme athlétique, ses cheveux coupés courts, arborant une armure lustrée et rutilante. Passant la main dans son manteau, l’éco-criminel en ressortit un petit tube cuivré. Le métal était émaillé par endroits, témoignant d’un usage fréquent depuis de longues années. L’ouvrant, Klarion s’appliqua du rouge sur les lèvres avant de se diriger droit vers le garde d’un pas décidé. Arrivant à sa portée, Klarion attrapa son visage entre ses mains en une fraction de seconde et le plaqua contre le portail. Surpris, le garde ne sut que faire et esquissa une mine on ne pouvait plus affolée lorsque le phytomancien porta ses lèvres sur les siennes. Restant figé quelques secondes, il attrapa les épaules de Klarion pour se débattre, mais le criminel agrippait encore plus sa tête pour conserver son étreinte. Pressant encore plus ses lèvres, Klarion sentit de légères touches humides sur sa bouche, parvenant à deviner qu’il s’agissait d’un peu de salive. C’est alors qu’il décida de lâcher le visage du soldat, certain qu’il venait d’appliquer son poison.
- Savant mélange de lurgubus hurlant, venin de serpent orchidée et fleurs sauvages, expliqua-t-il d’une voix de velours alors qu’il sortait un flacon pas plus grand qu’un ongle d’une de ses poches.
Klarion ouvrit l'antidote et l’avala d’une traite. Face à lui, le type victime du rouge à lèvres hallucinogène commençait à avoir un regard de plus en plus vide, s'affaissant contre le portail, genou à terre. Ceci fait, le phytomancien sortit une lettre de sa cape et, de l’autre main, attrapa une des grilles en fer forgé de la porte. Un tourbillon de ronces émergea du métal, s’entortillant autour de la structure, plusieurs boutons de rose carmin se formant ça et là sur le bosquet. Il déposa ensuite la lettre sur le buisson, son méfait accompli. Cette lettre était adressée à l’invité de marque pour qui Klarion avait fait le chemin, la seule digne d’intérêt pour lui ce soir. Le prince Aeron risquait d’avoir une bonne surprise en arrivant pour son discours. Au moins, sa soirée en serait peut-être bien égayée…
Le contenu de la lettre était formel, et Klarion avait choisi sa plus belle calligraphie :
« Aeron,
Je ne vous appellerai pas mon prince. Au vue des circonstances, je pense que nous pouvons nous permettre d’éviter toute formalité entre nous. Je sais que vous brûlez d’envie de me voir. Je vous fais présentement savoir que cela serait un plaisir partagé. Je sens que nous avons beaucoup de choses à nous dire, et échanger, vous et moi. Ce soir, je vous offre ces roses, de la même espèce que j’ai offertes à votre mère le jour où j’ai eu la joie de converser avec elle. On dit que les roses rouges sont preuves de passion, alors que de mieux pour illustrer celle qui, respectivement, nous anime ?
Mais ces magnifiques roses ne sont pas mon seul présent. Je vous offre aussi toute une soirée de réflexion durant laquelle vous aurez le loisir de cogiter. Vous avez pu le voir grâce au Chantelune Voyageur, mon message et ma lutte commencent à avoir leur petit impact et réussissent à toucher plusieurs citoyens de votre cher royaume, même ceux que vous pouvez soupçonner le moins. Jouer au chat et à la souris ne nous mènera nulle part, Aeron. Alors pourquoi insister ? Je fais appel à votre sens du jugement pour ne pas faire la même erreur que votre mère. En tant que futur roi d’Aryon, et moi souverain de la flore, tâchons de nous conduire en monarques civilisés, au moins l’un avec l’autre. Je suis persuadé que de grandes choses peuvent être réalisées de concert.
Je sais que vous penserez à moi, autant que je penserai à votre joli minois.
Toutes mes salutations à votre très chère mère,
Klarion Brando. »
Une fois la lettre posée, Klarion repartit, tout sourire, dans les ténèbres. Il avait accompli ce pourquoi il était venu. Il pouvait, sereinement, rentrer chez lui.
Avançant dans l’ombre, Klarion avait rabattu son capuchon pour ne pas être reconnu. L’orphelinat, il avait tout fait pour le fuir lorsqu’il était enfant, disparaissant dans la nature pour ne pas finir dans un système qu’il jugeait sordide. Il était devenu enfant des rues pour ne pas finir enfant de personne, une âme en peine qui passait des années à espérer gagner l’amour de parents qui n’étaient pas les siens. Et, d’année en année, voir ses rêves et espoirs s’effriter davantage alors qu’il grandissant, toujours sans famille. Klarion avait choisi lui-même de ne pas finir comme eux, tant par peur que par orgueil. Il avait préféré grandir avec les autres enfants des rues, libre. Une vie de bohème qu’on envie dans les romans minables que s’échangent les aristos en redingote, mais qui n’a rien de si reluisant. Klarion a souvent eu faim, ou froid, et a souvent été contraint de dormir sur le pavé. Aujourd'hui, il prenait de force tout ce dont il avait besoin, sa misère était terminée, mais si une personne sur Aryon était bien consciente de la détresse de bon nombre d’enfants, c’était lui.
Quelques invités arrivaient déjà, nombreux étaient ceux qui étaient déposés en fiacre devant le portail. L’éco-terroriste n’était pas là pour se joindre à la fête, il n’aurait pas été le bienvenue de toute façon. Il ne voulait atteindre qu’une seule personne, un homme bien précis qui avait été convié à la soirée et dont la venue était grandement attendue. Il n’était pas encore arrivé, et la garde n’avait pas encore entamé les manœuvres de patrouille autour du manoir. Après tout, il fallait être prêt à toute éventualité… Malheureusement pour les soldats, ils ne seraient sans doute pas prêts à ce que Klarion avait prévu ce soir. Il ne comptait pas attaquer le manoir Aubeclair à grands coups de racines et déferlement de spores toxiques. Il pouvait le faire, en était parfaitement capable. Néanmoins, il n’avait aucune raison de s’attaquer au noble mécène ni à son projet. Sur le papier, son « Arche » était louable, il restait à voir si, dans le futur, l’éthique prônée par le fondateur était conservée.
Profitant d’un moment de flottement, Klarion s’avança encore un peu plus. Aucune diligence n’était arrivée depuis une dizaine de minutes. Zyeutant le portail, il remarqua un garde posté devant l’entrée, surveillant les allées et venues et, surtout, les entrées. C’était un jeune homme athlétique, ses cheveux coupés courts, arborant une armure lustrée et rutilante. Passant la main dans son manteau, l’éco-criminel en ressortit un petit tube cuivré. Le métal était émaillé par endroits, témoignant d’un usage fréquent depuis de longues années. L’ouvrant, Klarion s’appliqua du rouge sur les lèvres avant de se diriger droit vers le garde d’un pas décidé. Arrivant à sa portée, Klarion attrapa son visage entre ses mains en une fraction de seconde et le plaqua contre le portail. Surpris, le garde ne sut que faire et esquissa une mine on ne pouvait plus affolée lorsque le phytomancien porta ses lèvres sur les siennes. Restant figé quelques secondes, il attrapa les épaules de Klarion pour se débattre, mais le criminel agrippait encore plus sa tête pour conserver son étreinte. Pressant encore plus ses lèvres, Klarion sentit de légères touches humides sur sa bouche, parvenant à deviner qu’il s’agissait d’un peu de salive. C’est alors qu’il décida de lâcher le visage du soldat, certain qu’il venait d’appliquer son poison.
- Savant mélange de lurgubus hurlant, venin de serpent orchidée et fleurs sauvages, expliqua-t-il d’une voix de velours alors qu’il sortait un flacon pas plus grand qu’un ongle d’une de ses poches.
Klarion ouvrit l'antidote et l’avala d’une traite. Face à lui, le type victime du rouge à lèvres hallucinogène commençait à avoir un regard de plus en plus vide, s'affaissant contre le portail, genou à terre. Ceci fait, le phytomancien sortit une lettre de sa cape et, de l’autre main, attrapa une des grilles en fer forgé de la porte. Un tourbillon de ronces émergea du métal, s’entortillant autour de la structure, plusieurs boutons de rose carmin se formant ça et là sur le bosquet. Il déposa ensuite la lettre sur le buisson, son méfait accompli. Cette lettre était adressée à l’invité de marque pour qui Klarion avait fait le chemin, la seule digne d’intérêt pour lui ce soir. Le prince Aeron risquait d’avoir une bonne surprise en arrivant pour son discours. Au moins, sa soirée en serait peut-être bien égayée…
Le contenu de la lettre était formel, et Klarion avait choisi sa plus belle calligraphie :
« Aeron,
Je ne vous appellerai pas mon prince. Au vue des circonstances, je pense que nous pouvons nous permettre d’éviter toute formalité entre nous. Je sais que vous brûlez d’envie de me voir. Je vous fais présentement savoir que cela serait un plaisir partagé. Je sens que nous avons beaucoup de choses à nous dire, et échanger, vous et moi. Ce soir, je vous offre ces roses, de la même espèce que j’ai offertes à votre mère le jour où j’ai eu la joie de converser avec elle. On dit que les roses rouges sont preuves de passion, alors que de mieux pour illustrer celle qui, respectivement, nous anime ?
Mais ces magnifiques roses ne sont pas mon seul présent. Je vous offre aussi toute une soirée de réflexion durant laquelle vous aurez le loisir de cogiter. Vous avez pu le voir grâce au Chantelune Voyageur, mon message et ma lutte commencent à avoir leur petit impact et réussissent à toucher plusieurs citoyens de votre cher royaume, même ceux que vous pouvez soupçonner le moins. Jouer au chat et à la souris ne nous mènera nulle part, Aeron. Alors pourquoi insister ? Je fais appel à votre sens du jugement pour ne pas faire la même erreur que votre mère. En tant que futur roi d’Aryon, et moi souverain de la flore, tâchons de nous conduire en monarques civilisés, au moins l’un avec l’autre. Je suis persuadé que de grandes choses peuvent être réalisées de concert.
Je sais que vous penserez à moi, autant que je penserai à votre joli minois.
Toutes mes salutations à votre très chère mère,
Klarion Brando. »
Une fois la lettre posée, Klarion repartit, tout sourire, dans les ténèbres. Il avait accompli ce pourquoi il était venu. Il pouvait, sereinement, rentrer chez lui.
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Succès : Cristaux : 1082MESSAGES : 235COULEUR : #Lapis RajaAventurière
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Il faisait bon aujourd'hui, et, comme à son habitude, Lapis profitait du beau temps pour se balader, non sans être accompagnée de ses fidèles compagnons de lecture. Au détour d'une ruelle, sa vision s'égara sur un bâtiment qui avait l'air relativement imposant, et dont l'activité semblait être en effervescence. Curieuse, elle referma son livre, le serrant contre sa poitrine en croisant les bras par dessus, pressant légèrement le pas pour voir de quoi il en retournait. De près elle en était certaine, le bâtiment était en réalité une salle de bal ou plus généralement de fête, en fonction de l'occasion.
Lapis approcha alors une personne chargée de renseigner les personnes, et apprit par ce biais l'inauguration de L'Arche de l'Espoir, et ce qui en découlait. Alors que de nombreuses interrogations lui venaient à l'esprit, son interlocuteur lui tendit alors une invitation, lui répondant simplement que ses questions y trouveraient une réponse. Il lui restait encore toute l'après-midi à patienter avant que la soirée ne se déroule. Assez de temps pour finir son livre, rentrer, se changer et se rendre sur les lieux. Chose qu'elle fit alors naturellement.
Devait-elle s'habiller normalement ou de manière un peu plus distinguée ? Si ses options de tenues étaient loin d'être multiples, elle opta tout de même pour la seule robe qu'elle avait. Un tissu noir, semblable au ciel d'une nuit sans étoiles et dont la longueur atteignait ses genoux. Elle n'avait que très peu porté cette robe, que sa mère lui avait cousue pour ses 17 ans, et qu'elle n'avait depuis enfilé que 4 ou 5 fois. Son corps ayant arrêté de croître, elle lui allait encore parfaitement. Disposant sa poudre sur ses jambes, elle se demandait bien qui pouvait être à l'origine de cet évènement et ses ambitions quant au futur de l'Arche. Enfilant finalement des chausses assez banales, elle emporta son carnet de notes avec elle. Elle ne comptait pas écrire quoi que ce soit, mais elle aimait le savoir près d'elle, agissant comme une présence calmante pour elle.
Empruntant alors le même chemin que plus tôt dans la journée, elle retrouva aisément le lieu de rendez-vous, chose facilitée par l'afflux de personnes s'y rendant. Emboîtant le pas à un couple de nobles, elle découvrit une somptueuse salle, aménagée, pour l'occasion, de multiples tables de banquet. Si on ne lui avait pas communiqué les raisons de cette soirée, Lapis aurait cru à une soirée de nobles voulant passer une nuit baignée dans la richesse. Evidemment, ce n'était pas le cas ici, et en regardant autour d'elle il était simple de constater que ce n'était pas une soirée réservée aux nobles, et c'était tant mieux pour elle. Son regard se baladait de haut en bas, observant l'architecture des lieux, alors qu'une personne commença à parler au micro. Après des remerciements concis, l'homme laissa la parole à son confrère. Non loin de la scène, Lapis écoutait les mots des hommes, en continuant d'observer autour d'elle. Perdant finalement le fil, elle fut légèrement surprise lorsque la foule applaudit à l'unisson, pour acclamer leurs hôtes. Se joignant à eux, elle mima l'applaudissement, le sien ne produisant évidemment pas le meilleur bruit et risquant surtout d'effriter son corps si elle le faisait réellement. Finalement, elle se joignit à la foule, en cherchant avec quoi elle pourrait occuper sa soirée.
Lapis approcha alors une personne chargée de renseigner les personnes, et apprit par ce biais l'inauguration de L'Arche de l'Espoir, et ce qui en découlait. Alors que de nombreuses interrogations lui venaient à l'esprit, son interlocuteur lui tendit alors une invitation, lui répondant simplement que ses questions y trouveraient une réponse. Il lui restait encore toute l'après-midi à patienter avant que la soirée ne se déroule. Assez de temps pour finir son livre, rentrer, se changer et se rendre sur les lieux. Chose qu'elle fit alors naturellement.
[...]
Devait-elle s'habiller normalement ou de manière un peu plus distinguée ? Si ses options de tenues étaient loin d'être multiples, elle opta tout de même pour la seule robe qu'elle avait. Un tissu noir, semblable au ciel d'une nuit sans étoiles et dont la longueur atteignait ses genoux. Elle n'avait que très peu porté cette robe, que sa mère lui avait cousue pour ses 17 ans, et qu'elle n'avait depuis enfilé que 4 ou 5 fois. Son corps ayant arrêté de croître, elle lui allait encore parfaitement. Disposant sa poudre sur ses jambes, elle se demandait bien qui pouvait être à l'origine de cet évènement et ses ambitions quant au futur de l'Arche. Enfilant finalement des chausses assez banales, elle emporta son carnet de notes avec elle. Elle ne comptait pas écrire quoi que ce soit, mais elle aimait le savoir près d'elle, agissant comme une présence calmante pour elle.
Empruntant alors le même chemin que plus tôt dans la journée, elle retrouva aisément le lieu de rendez-vous, chose facilitée par l'afflux de personnes s'y rendant. Emboîtant le pas à un couple de nobles, elle découvrit une somptueuse salle, aménagée, pour l'occasion, de multiples tables de banquet. Si on ne lui avait pas communiqué les raisons de cette soirée, Lapis aurait cru à une soirée de nobles voulant passer une nuit baignée dans la richesse. Evidemment, ce n'était pas le cas ici, et en regardant autour d'elle il était simple de constater que ce n'était pas une soirée réservée aux nobles, et c'était tant mieux pour elle. Son regard se baladait de haut en bas, observant l'architecture des lieux, alors qu'une personne commença à parler au micro. Après des remerciements concis, l'homme laissa la parole à son confrère. Non loin de la scène, Lapis écoutait les mots des hommes, en continuant d'observer autour d'elle. Perdant finalement le fil, elle fut légèrement surprise lorsque la foule applaudit à l'unisson, pour acclamer leurs hôtes. Se joignant à eux, elle mima l'applaudissement, le sien ne produisant évidemment pas le meilleur bruit et risquant surtout d'effriter son corps si elle le faisait réellement. Finalement, elle se joignit à la foule, en cherchant avec quoi elle pourrait occuper sa soirée.
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Succès : Cristaux : 1154MESSAGES : 78COULEUR : #3333ccSia ZmeïShe's single now :mus:
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Le voyage jusqu'à la capitale n'aura vraiment pas été de tout repos, mais au moins j'étais arrivée en compagnie de mon cavalier chez mes parents il y a quelques jours. Le tout aurait été plus rapide avec un portail de téléportation, mais mon compagnon n'en avait pas et ne semblait pas vouloir en acquérir un, ce que je pouvais comprendre puisqu'il n'allait en général pas plus loin que la forteresse. L'arrivée chez mes parents n'avait pas non plus été de tout repos, devoir supporter l'excitation de ma famille de me voir, mais aussi de savoir que j'étais accompagnée d'un homme. Clairement, le moment avait été épuisant, mais au moins nous avions pu nous remettre de notre long voyage depuis les montagnes.
Après cela, il avait fallu passer l'épreuve de l'habillement et de la préparation à cette soirée. C'est vrai, j'avais promis à Emerald de faire un véritable effort pour ce soir, et il avait même voulu m'embarquer dans une longue journée shopping pour me préparer à cela. Heureusement, j'avais réussi à y échapper, ma mère ayant insisté pour que je porte une robe de sa confection pour cette occasion. La couture était devenue une sorte de passe-temps qui l'occupait alors que les jours devenaient plus froids et qu'elle se retrouvait enfermée à la maison quand elle ne travaillait pas. Mais je n'ai pas pu échapper aux longues séances de soins, coiffure et autres maquillages pour me sublimer à cette occasion. Savoir qu'en plus le prince allait être présent avait encouragé les attentions pour cela. Je devais être parfaite à cette occasion selon eux.
C'est alors habillée d'une sublime robe aux reflets argentés, ornée de broderies et autres fleurs de tissu au niveau de la poitrine que j'entre dans la salle de bal au bras de mon cavalier. Ce dernier semble légèrement tendu dans son costume et je le suis moi-même en étant entourée d'autant de personnes et surtout de nobles. Habituellement je n'en aurais rien eu à faire, me moquant presque des invités, mais ce projet me tenait à cœur et je ne voulais pas lui faire de mauvaise publicité. Mon ami et moi travaillons dessus depuis plusieurs lunes, et aujourd'hui c'était le grand jour, le premier pas de géant qui annonçait sûrement le début d'une belle réussite.
Je serre un peu plus le bras de mon cavalier alors que mon ventre se noue légèrement avec la tension et le stress. C'est alors que je reconnais une petite tête rousse qui vient se précipiter sur moi. La gamine vient m'enserrer au niveau de la taille et relève son joli minois vers mon visage. Je me détends un peu et lui sourit. C'est qu'elle a bien changé la petite Kim ces dernières lunes. Elle a pris de poids, elle semble en meilleure santé, elle a même pris des centimètres. Je libère mon compagnon pour caresser sa chevelure.
« Contente de te voir Kim, ça faisait un moment... »
La gamine m'affiche un large sourire en me saluant avant de regarder de travers l'homme qui m'accompagne.
« Moi aussi Sia ! Mais c'est qui celui-là ? Je pensais qu'Emerald allait être ton cavalier ! »
Je souffle un léger rire avant de lui présenter celui qui m'accompagne, prenant un air doux et souriant.
« Je te présente Lyle Obsid, c'est avec lui que je travaille et que j'apprends à devenir une meilleure forgeronne. »
Les yeux de la gamine semblent s'illuminer d'un coup, comme émerveillée de rencontrer mon maître.
« C'est toi alors qui rend Sia aussi forte et géniale ! Il parait que tu es super fort et que tu brises des épées ! Sia m'a beaucoup parlé de toi. Je veux devenir forte comme Sia ! »
Je ris légèrement, laissant le forgeron gérer cette enfant turbulente comme il le peut. C'est que la petite rousse a beaucoup d'énergie à revendre. Il semble qu'on ait réussi à maîtriser sa crinière et à la faire rentrer dans une jolie robe. Je plains les personnes qui ont dû s'y mettre à plusieurs pour la maîtriser. Elle est adorable ainsi, mais elle cache aussi bien son côté rebelle et très fougueux. Elle n'a toutefois pas le temps de se transformer en petite tornade que notre ami apparaît et nous devons le rejoindre. Je laisse Lyle dans le public et nous rejoignons Emerald pour le petit discours d'ouverture de cette soirée.
Kim est à nos côtés et je sens légèrement la nervosité de la gamine, prenant sa main pour essayer de la rassurer. Tant de paires d'yeux posés sur nous, certains connus, voire familiers, d'autres que je n'ai jamais pu rencontrer, mais tous sont plus ou moins intéressés par notre projet. Ou peut être est-ce le buffet qui a attiré tout ce monde ? Mon ami commence son petit discours, le récitant presque mentalement à force de l'avoir entendu et travaillé avec lui. Quand son regard se pose sur moi, je lui souris avant de reporter mon attention sur notre public. Il termine son monologue et annonce que le prince en personne va venir donner quelques mots avant l'ouverture officielle de la soirée. Alors que mon ami et moi nous reculons pour laisser Sa Majesté prendre la place, je lui souffle discrètement quelques mots pour le rassurer.
« C'était parfait ! Cette soirée va être sublime. »
Je lui affiche alors un large sourire avant de porter mon attention sur le prince en personne qui a accepté de porter son attention sur notre projet et notre cause.
Après cela, il avait fallu passer l'épreuve de l'habillement et de la préparation à cette soirée. C'est vrai, j'avais promis à Emerald de faire un véritable effort pour ce soir, et il avait même voulu m'embarquer dans une longue journée shopping pour me préparer à cela. Heureusement, j'avais réussi à y échapper, ma mère ayant insisté pour que je porte une robe de sa confection pour cette occasion. La couture était devenue une sorte de passe-temps qui l'occupait alors que les jours devenaient plus froids et qu'elle se retrouvait enfermée à la maison quand elle ne travaillait pas. Mais je n'ai pas pu échapper aux longues séances de soins, coiffure et autres maquillages pour me sublimer à cette occasion. Savoir qu'en plus le prince allait être présent avait encouragé les attentions pour cela. Je devais être parfaite à cette occasion selon eux.
C'est alors habillée d'une sublime robe aux reflets argentés, ornée de broderies et autres fleurs de tissu au niveau de la poitrine que j'entre dans la salle de bal au bras de mon cavalier. Ce dernier semble légèrement tendu dans son costume et je le suis moi-même en étant entourée d'autant de personnes et surtout de nobles. Habituellement je n'en aurais rien eu à faire, me moquant presque des invités, mais ce projet me tenait à cœur et je ne voulais pas lui faire de mauvaise publicité. Mon ami et moi travaillons dessus depuis plusieurs lunes, et aujourd'hui c'était le grand jour, le premier pas de géant qui annonçait sûrement le début d'une belle réussite.
Je serre un peu plus le bras de mon cavalier alors que mon ventre se noue légèrement avec la tension et le stress. C'est alors que je reconnais une petite tête rousse qui vient se précipiter sur moi. La gamine vient m'enserrer au niveau de la taille et relève son joli minois vers mon visage. Je me détends un peu et lui sourit. C'est qu'elle a bien changé la petite Kim ces dernières lunes. Elle a pris de poids, elle semble en meilleure santé, elle a même pris des centimètres. Je libère mon compagnon pour caresser sa chevelure.
« Contente de te voir Kim, ça faisait un moment... »
La gamine m'affiche un large sourire en me saluant avant de regarder de travers l'homme qui m'accompagne.
« Moi aussi Sia ! Mais c'est qui celui-là ? Je pensais qu'Emerald allait être ton cavalier ! »
Je souffle un léger rire avant de lui présenter celui qui m'accompagne, prenant un air doux et souriant.
« Je te présente Lyle Obsid, c'est avec lui que je travaille et que j'apprends à devenir une meilleure forgeronne. »
Les yeux de la gamine semblent s'illuminer d'un coup, comme émerveillée de rencontrer mon maître.
« C'est toi alors qui rend Sia aussi forte et géniale ! Il parait que tu es super fort et que tu brises des épées ! Sia m'a beaucoup parlé de toi. Je veux devenir forte comme Sia ! »
Je ris légèrement, laissant le forgeron gérer cette enfant turbulente comme il le peut. C'est que la petite rousse a beaucoup d'énergie à revendre. Il semble qu'on ait réussi à maîtriser sa crinière et à la faire rentrer dans une jolie robe. Je plains les personnes qui ont dû s'y mettre à plusieurs pour la maîtriser. Elle est adorable ainsi, mais elle cache aussi bien son côté rebelle et très fougueux. Elle n'a toutefois pas le temps de se transformer en petite tornade que notre ami apparaît et nous devons le rejoindre. Je laisse Lyle dans le public et nous rejoignons Emerald pour le petit discours d'ouverture de cette soirée.
Kim est à nos côtés et je sens légèrement la nervosité de la gamine, prenant sa main pour essayer de la rassurer. Tant de paires d'yeux posés sur nous, certains connus, voire familiers, d'autres que je n'ai jamais pu rencontrer, mais tous sont plus ou moins intéressés par notre projet. Ou peut être est-ce le buffet qui a attiré tout ce monde ? Mon ami commence son petit discours, le récitant presque mentalement à force de l'avoir entendu et travaillé avec lui. Quand son regard se pose sur moi, je lui souris avant de reporter mon attention sur notre public. Il termine son monologue et annonce que le prince en personne va venir donner quelques mots avant l'ouverture officielle de la soirée. Alors que mon ami et moi nous reculons pour laisser Sa Majesté prendre la place, je lui souffle discrètement quelques mots pour le rassurer.
« C'était parfait ! Cette soirée va être sublime. »
Je lui affiche alors un large sourire avant de porter mon attention sur le prince en personne qui a accepté de porter son attention sur notre projet et notre cause.
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Informations
Un bal à la capitale… Tu n’as jamais cru au simple fait que tu allais y participer une fois dans ta vie… Mais te voilà ! Dans une salle remplie de charme, noble, grâce et tu espérais… Buffet à volonté. Mais avant de s’étendre plus sur ce sujet, remontons un peu dans le temps pour introduire la scène. Il y a un petit moment déjà, ton apprentie t’avait invitée à participer avec elle à un bal, tu ne te souvenais plus trop de pourquoi tu avais accepté, mais tu avais fait l’erreur de lui promettre de venir… Probablement pour la rassurer. Tu étais le genre d’homme à tenir leur promesse jusqu’au bout, même si tu devais aller au cœur de l’enfer… Ce qu’un bal dans la capitale était pour toi.
Cependant, ce projet était important pour ton apprentie et c’était ton devoir de voir cela jusqu’au bout pour la soutenir. Tu n’avais pas bien retenu les tenants et aboutissants de celui-ci. Tu savais seulement que c’était relier à un orphelinat, ce qui te suffisait amplement pour soutenir ce projet. Toi qui avais été abandonné puis adopté, tu n’allais pas hésiter la moindre seconde à soutenir des enfants, donc si ton apprentie participerait là-dedans, tu feras de ton mieux pour l’encourager.
Tu galéras à partir vers la capitale à cause du simple fait de l’inexistence de ton moyen de téléportation… Un peu de marche ne faisait pas de mal et en plus, tu as pu rencontrer la famille de Sia, donc ce n’était pas vraiment une occasion ratée. Tu penses avoir fait bonne impression, mais… Disons qu’avant de partir au bal, tu fus pris en otage pour te mettre une tenue plus adaptée à la soirée.
Voilà pourquoi, tu te retrouvais devant l’entrée de la salle principale, Sia accroché à ton bras, et toi portant un costard très… Sombre. La totalité de la tenue était noir avec une chemise gris foncé et une cravate tout aussi noir. Tu avais eu droit à des gants pour couvrir tes mains… Il est vrai que tu avais des mains de forgeron, mais tu n’avais aucune idée que tu allais devoir les recouvrir pour un bal. Tu pouvais donner un point positif à la tenue, tu étais certain que ça ne sera pas ton apparence qui ridiculiserait Sia ce soir… Tu n’avais plus qu’à bien garder ta langue en place et pas dire des bêtises aux nobles des environs.
Vous finissez par entrer dans la pièce et… Ce n’était pas encore si étouffant que cela. Malgré la présence d’un nombre assez important de personnes, tu n’étouffais pas encore. Ce qui t’étouffait, c’était Sia qui se resserrait à ton bras. C’est l’arrivé d’une petite aux cheveux de feu comme toi qui calma soudainement la demoiselle. Sia te relâcha ton bras pour caresser la tête de la petite fille qui c’était enlacer à sa taille.
Kim, voilà donc son nom… Malgré la belle coupe de cheveux et l’apparence gracieuse, tu pouvais clairement deviner qu’elle était plus une tempête qu’une rivière. Elle tourna alors son regard vers toi, disant qu’Emerald allait être ton cavalier. Tu grinces un peu des temps en relevant la tête vers Sia. C’était qui ce Emerald … Et s'il était libre pourquoi te prendre toi ? Il aurait été meilleur non ? Une étrange jalousie s’installe en toi, mais disparaît aussi vite que la petite comme à s’illuminer en te fixant.
Sia semblait avoir parlé en très bien de toi, et même un peu trop. Selon la petite, c’était grâce à toi que Sia devenait forte et géniale. Tu aurais bien aimé lui dire que Sia l’était de base et tu l’as juste réveillé, mais Kim ne te laisse pas en placer une et continue te donner trop de compliment. Super fort et capable de brisées des épées ? Tu te mets à sourire, la joie de la petite étant bien plus contagieuse qu’on pourrait le penser. Mais qu’est-ce que Sia a pu raconter à cette petite pour lui faire penser à des choses pareilles ?
Tu te penches un peu vers elle, pour la fixer du regard. « Je sais pas exactement ce que Sia a pu dire sur moi, mais si tu veux devenir forte comme elle, faut que tu écoutes bien ce qu’elle te dit, même après avoir fait une bêtise. Et je peux te le promettre, tu finiras par être aussi forte qu’elle. » Tu te relèves, voyant que la foule allait se rassembler pour écouter le discours et celui du prince aussi. Tu roulas des yeux. La noblesse te sortait des yeux et la royauté encore plus. Tu te tournas vers Sia avant qu’elle ne parte et lui dit simplement. « Tant fait pas. C’est comme pour les couteaux que tu m’as offerts, si tu sais que tu as mis tout ce que tu pouvais dans ton travail et que tu sens que tu aurais pu faire mieux, c’est la preuve que tu as grandie, mais aussi que ce que tu as réalisé portera ses fruits. Courage Sia. » Tu lui donnes un dernier sourire et la laisse partir sur scène. Tu croises alors simplement les bras et écoute attentivement tout ce qui est dit sur scène, cherchant à voir jusqu’où les efforts de ton apprentie et de son groupe mèneront cette arche.
Cependant, ce projet était important pour ton apprentie et c’était ton devoir de voir cela jusqu’au bout pour la soutenir. Tu n’avais pas bien retenu les tenants et aboutissants de celui-ci. Tu savais seulement que c’était relier à un orphelinat, ce qui te suffisait amplement pour soutenir ce projet. Toi qui avais été abandonné puis adopté, tu n’allais pas hésiter la moindre seconde à soutenir des enfants, donc si ton apprentie participerait là-dedans, tu feras de ton mieux pour l’encourager.
Tu galéras à partir vers la capitale à cause du simple fait de l’inexistence de ton moyen de téléportation… Un peu de marche ne faisait pas de mal et en plus, tu as pu rencontrer la famille de Sia, donc ce n’était pas vraiment une occasion ratée. Tu penses avoir fait bonne impression, mais… Disons qu’avant de partir au bal, tu fus pris en otage pour te mettre une tenue plus adaptée à la soirée.
Voilà pourquoi, tu te retrouvais devant l’entrée de la salle principale, Sia accroché à ton bras, et toi portant un costard très… Sombre. La totalité de la tenue était noir avec une chemise gris foncé et une cravate tout aussi noir. Tu avais eu droit à des gants pour couvrir tes mains… Il est vrai que tu avais des mains de forgeron, mais tu n’avais aucune idée que tu allais devoir les recouvrir pour un bal. Tu pouvais donner un point positif à la tenue, tu étais certain que ça ne sera pas ton apparence qui ridiculiserait Sia ce soir… Tu n’avais plus qu’à bien garder ta langue en place et pas dire des bêtises aux nobles des environs.
Vous finissez par entrer dans la pièce et… Ce n’était pas encore si étouffant que cela. Malgré la présence d’un nombre assez important de personnes, tu n’étouffais pas encore. Ce qui t’étouffait, c’était Sia qui se resserrait à ton bras. C’est l’arrivé d’une petite aux cheveux de feu comme toi qui calma soudainement la demoiselle. Sia te relâcha ton bras pour caresser la tête de la petite fille qui c’était enlacer à sa taille.
Kim, voilà donc son nom… Malgré la belle coupe de cheveux et l’apparence gracieuse, tu pouvais clairement deviner qu’elle était plus une tempête qu’une rivière. Elle tourna alors son regard vers toi, disant qu’Emerald allait être ton cavalier. Tu grinces un peu des temps en relevant la tête vers Sia. C’était qui ce Emerald … Et s'il était libre pourquoi te prendre toi ? Il aurait été meilleur non ? Une étrange jalousie s’installe en toi, mais disparaît aussi vite que la petite comme à s’illuminer en te fixant.
Sia semblait avoir parlé en très bien de toi, et même un peu trop. Selon la petite, c’était grâce à toi que Sia devenait forte et géniale. Tu aurais bien aimé lui dire que Sia l’était de base et tu l’as juste réveillé, mais Kim ne te laisse pas en placer une et continue te donner trop de compliment. Super fort et capable de brisées des épées ? Tu te mets à sourire, la joie de la petite étant bien plus contagieuse qu’on pourrait le penser. Mais qu’est-ce que Sia a pu raconter à cette petite pour lui faire penser à des choses pareilles ?
Tu te penches un peu vers elle, pour la fixer du regard. « Je sais pas exactement ce que Sia a pu dire sur moi, mais si tu veux devenir forte comme elle, faut que tu écoutes bien ce qu’elle te dit, même après avoir fait une bêtise. Et je peux te le promettre, tu finiras par être aussi forte qu’elle. » Tu te relèves, voyant que la foule allait se rassembler pour écouter le discours et celui du prince aussi. Tu roulas des yeux. La noblesse te sortait des yeux et la royauté encore plus. Tu te tournas vers Sia avant qu’elle ne parte et lui dit simplement. « Tant fait pas. C’est comme pour les couteaux que tu m’as offerts, si tu sais que tu as mis tout ce que tu pouvais dans ton travail et que tu sens que tu aurais pu faire mieux, c’est la preuve que tu as grandie, mais aussi que ce que tu as réalisé portera ses fruits. Courage Sia. » Tu lui donnes un dernier sourire et la laisse partir sur scène. Tu croises alors simplement les bras et écoute attentivement tout ce qui est dit sur scène, cherchant à voir jusqu’où les efforts de ton apprentie et de son groupe mèneront cette arche.
Nemue LynellaLa Sorcière
Informations
Alors que ses songes l’avaient emporté dans un monde tout blanc et couvert de neige, Nemue s’était réveillée quelques heures plus tard dans son ancienne chambre qui avait été conservée dans la demeure de ses parents à la Capitale. Si elle avait dormi en ce lieu la veille, c’est parce qu’elle ne désirait pas arriver en retard à l’inauguration des premiers établissements de l’arche de l’espoir diriger par son très cher et tendre ami, Emerald. Bien évidemment, elle n’oubliait la belle jeune femme qui l’épaulait, Sia. Lorsqu’il lui avait parlé de son projet, Nemue n’avait pas su fermer les yeux et avait accepté de contribuer à ce dernier lui offrant même de son temps pour rencontrer les enfants qui prendraient place sur les bancs d’école et peut-être trouvera-t-elle son/sa futur(e) apprenti(e) parmi ces derniers.
Nemue avait choisi une tenue plutôt classieuse qui n’enlevait rien à son charme et avait laissé de côté ses robes échancrées dont elle avait pourtant l’habitude d’enfiler. Elle ne s’y présentait pas pour attirer les regards, mais seulement pour épauler la cause qui lui tenait aussi à cœur. Les enfants d’aujourd’hui étaient le futur de demain et il était important de les aider à se scolariser. Bien nombreux étaient encore ceux qui avaient du mal à lire ou à écrire. Elle avait soulevé sa chevelure dans un chignon soignée et y avait mis une fleur rougeoyante qui accompagnait à merveille sa robe droite qui lui tombait sous les genoux. Elle avait mis une paire d’escarpins noirs et avait pris l’un de ses sacs à main noirs et y avait mis quelques objets qui lui seront utiles tout au long de la soirée.
Elle était arrivée plus ou moins en même temps que la plupart des invités, accompagnés par le cocher de ses parents. Ce dernier l’avait déposé devant la grande allée qui la menait jusqu’à la demeure de son ami où elle s’était empressée d’entrer. Le temps était bien assez froid et elle n’avait pas prévu sa tenue pour rester à l’extérieur! Nemue fut vite accueilli par l’un des valets qui pris le soin de prendre son manteau et elle fut accompagné jusqu’à la salle de bal où se tenait déjà plusieurs têtes qu’elle reconnut. Ce soir, elle était venue seule, même s’il n’était pas rare de la voir accompagné par le bel aventurier anobli depuis plusieurs lunes.
La sorcière de Manillam se fit assez discrète pour le moment préférant se mettre en retrait pour écouter les discours qui allaient suivre. Évidemment, elle salua respectueusement d’un sourire ceux avec qui elle avait échangé des regards de loin et parla un peu avec ceux qui se trouvaient à ses côtés avant que celui qui les avait regroupés ici prenne finalement la parole.
Elle avait pu voir un avant-goût de ce qui les attendait et la soirée promettait d’être amusante.
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Cristaux : 987MESSAGES : 639COULEUR : #993366Luz WeissCroc de foudre
Informations
Par quel miracle était-elle parvenue à convaincre le patron de la branche locale d’Althair d’être son cavalier pour la soirée ? Luz l’ignorait. Elle posait à tout le moins encore un regard suspicieux sur Warren, peu ou prou préparée à le voir s’enfuir de ce traquenard d’un brusque saut hors de leur fiacre. L’attitude du requin démentait ses hypothèses les plus folles, toutefois, car il n’arborait rien d’autre qu’un calme assuré, nuancé de ce piquant qui le caractérisait tant. Autant dire une attitude tranquille pour le squale qui n’hésitait guère d’ordinaire à faire part de son ressenti ! Oh, cela n’aurait nullement empêché la praticienne de lui mener une féroce bataille, puis d’ignorer une potentielle mauvaise humeur avec l’enthousiasme explosif qui était le sien. Elle peinait de toute façon à contenir sa joie, radieuse, le pétillement de ses prunelles accru d’un plaisir certain à redécouvrir Warren près d’elle à chaque instant. Et tant pis si cette alliance affichée au grand jour faisait les gorges chaudes des racontars le lendemain. Elle n’avait pas souvent l’heur de pouvoir profiter de telles réceptions avec un bras aimé autour du sien, et les convenances étaient toujours plus douces à respecter aux côtés d’une âme complice pour vous prodiguer sa propre chaleur… Et puis, elle ne pouvait nier qu’elle tirait un amusement tout particulier d’apercevoir la moue horrifiée d’Ysée, qui découvrirait bientôt que l’une de ses plus prometteuses pouliches avait rendu son tablier de célibataire. Elle soupira, partageant une pensée émue pour Emerald. Le pauvre penserait sans doute que cette soirée visait l’inauguration de l’Arche de l’espoir lorsque sa chère mère misait bien davantage sur un superbe pôle de futures belles-filles.
Elle ne commença à regretter le confort de son canapé et du plaid qui l’accompagnait que lorsqu’elle dut accomplir la prouesse de descendre de ce maudit carrosse. Sa camériste avait eu la grandiose idée de la revêtir d’une longue robe d’un bleu paon profond, dont le bustier s’étiolait en dentelles d’un noir ébène ciselé qui tranchait sur sa peau halée, recouvrant ses bras nus et son cou d’un faux col montant. Sa crinière flamme, pour sa part, avait été enroulée sur sa nuque sous la forme d’un chignon tressé constellé de perles de nacre. A tout le moins, le vêtement laissait passer les quatre vents et ce n’était certainement pas le voile délicat de sa robe qui frôlait la pointe de ses hauts talons qui lui permettrait d’accomplir des prodiges d’adresse. Fort heureusement, aucune glace traitreuse ne la guettait au sortir du fiacre et Warren lui offrit une main secourable au regard de l’adversité de ces quelques marches, leurs silhouettes aussitôt happées dans le brouhaha de la réception. Si la façade de la demeure Aubeclair brillait de mille feux, bien loin du chalet d’appoint, l’intérieur n’avait pas à rougir de cette fastueuse exposition. Des bassins de lumière inondaient la pièce en dégradé d’ambiance, des bribes de musique glissant entre eux avec la subtilité de ridules sur la surface d’un lac.
« Merci, souffla-t-elle une dernière fois à Warren, caressant brièvement le dos de sa main du plat du pouce, son bras enroulé autour du sien. »
Elle ne réalisait le chemin parcouru qu’à l’aune de cette soirée. Il comprendrait, peut-être, l’émotion qui traversait sa voix et les éclats cuivrés qui mouchetaient son regard. Faiblesse de sa part ou sensibilité stupide, il s’agissait du moins de la première soirée en public qu’ils réalisaient ensemble. Qui plus est, pour une affaire qui la concernait principalement, un pas en avant dans son monde qu’il acceptait de produire et ce malgré tout le potentiel ennuyeux d’une telle mondanité - des nobles et des enfants pour sujet principal de cet évènement. Mais il était temps, à présent, de s’adonner à son rôle de gérante de l’Astre et de partenaire privilégiée de l’Arche, et de retrouver par extension son masque façonné par une éducation de dîners cossus et de bals sophistiqués...
Silencieuse tandis qu’Emerald prenait la parole pour s’adresser à la foule ambiante, elle ne manqua pas néanmoins de repérer plusieurs visages connus parmi les invités. A ceux-ci, elle glissa un respectueux mouvement de la tête, un léger sourire arquant la pointe de ses lèvres. Ici, l’héritière Sanward aux passe-temps aventureux et aux connaissances poussées en recherches magiques, là-bas, nulle autre que la Sorcière de Manillam en personne dans de ravissants atours. Et bien sûr, Sia Zmeï qui avait directement prêté ses efforts et son énergie à la construction de l’Arche de l’espoir. La jeune femme paraissait s’être entièrement remise de ses blessures d’antan, et Luz fut soulagée de la découvrir épanouie et éclatante aux côtés d’Emerald. D’autres bien sûr restaient à découvrir et la praticienne était toute aussi intéressée par les visages inconnus que les Aubeclair étaient parvenus à réunir autour d’eux…
« Formidable, il ne manquait plus qu’un discours du Prince, persifla-t-elle en revanche à voix basse, de sorte que seul son compagnon puisse l’entendre. Je vais avoir besoin de champagne… Beaucoup de champagne. »
Elle eut un claquement de langue agacée. Par toutes les apocalypses, n’y avait-il pas une seule soirée mondaine à laquelle elle puisse aller sans croiser Aeron Renmyrth et leurs sourires crispés respectifs, dans la mesure où ils ne pouvaient ni l’un ni l’autres se jeter un proche meuble au visage… ?
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Cristaux : 1770MESSAGES : 2530COULEUR : #993300Ivara Streÿk& Inaros
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Ce soir-là, c'était elle aux commandes. Elle rajusta sa courte robe bleue avant de passer avec nervosité sa main dans ses cheveux pour remettre en place ses mèches rebelles. Elle n'aurait pas apprécié louper ce moment. Elle en avait tant entendu parler. Un sourire étira ses lèvres lorsqu'elle repensa au discours qu'Emerald lui avait tenu, le jour où il était venu dans sa boutique. Elle était à peu près certaine que, sans la publicité que lui avait fourni l'hôpital, elle n'aurait jamais pu espérer voir défiler autant de beau monde dans sa boutique. Nessa lui était d'une grande aide. Avec sa présence, elle osait imaginer délaisser sa boutique quelques jours pour aller ailleurs. Où ? Elle ne savait pas trop exactement. L'idée lui trottait dans la tête. Partir loin de la Capitale, se réveiller dans une auberge inconnue. Ne pas lui laisser l'avantage et le plaisir de jouir de ses privilèges dans la Ville-Centre du Royaume. Une idée saugrenue, peut-être, mais qui trouvait ses germes en ces instants précis. Mais, avant de partir, elle avait encore une chose à accomplir dans les environs.
Elle serra la lettre qui contenait son invitation et la présenta aux gardes qui surveillaient l'entrée du manoir. La demeure témoignait de l'opulence de la famille qui l'occupait. Émerveillée, elle ouvrit grand les yeux et se surprit même à repérer certains détails qu'elle n'aurait jamais vus par elle-même. Ici, une brique qui ressortait un peu plus que les autres et qui pouvait servir de prise d'escalade. Là, une fenêtre ouverte qui lui permettrait de pénétrer dans l'habitat en toute discrétion. Ou encore, un peu plus loin, un garde qui baillait et qui... Elle cligna plusieurs fois ses yeux pour arrêter de s'attarder sur ces données. Ce n'était pas elle, le mercenaire.
- Où est-ce que nous allons nous asseoir ?
La voix de la petite tête brune qui l'accompagnait l'extirpa définitivement de ses songes et elle se tordit le cou pour essayer de trouver deux chaises libres. Elle était accompagnée de Nessa, la fameuse apprentie qui tenait déjà L'Atelier d'une main de cheffe lorsque la sculptrice était absente. De sa dextre, elle lui désigna deux places libres et les deux jeunes femmes, l'une étant de cinq ans l'aînée de l'autre, s'y installèrent.
(...) Se joignant aux autres, la sculptrice applaudit à la fin du discours de sieur Aubeclair. Elle avait repéré quelques têtes connues dans l'assemblée - du moins elle pensait en connaître certaines mais elle commençait à comprendre comment tout cela fonctionnait et que, par conséquent, c'était Inaros qui les connaissait. Une chevelure rousse ne trompait pas, à laquelle elle adressa un petit signe de main en la reconnaissant. Nessa, d'un naturel jovial et enthousiaste, la salua également. Dans son esprit, si Ivara saluait quelqu'un c'est que ce quelqu'un était important et elle devait faire bonne figure.
La blonde se pencha vers la brune, murmurant quelques mots à son oreille pour lui dresser le portrait des gens qu'elle reconnaissait. Mais, pour quiconque l'observant avec assiduité, sa moue trahissait quelque chose. Un petit quelque chose la chiffonnait dans la silhouette de l'homme qu'elle avait aperçu proche - bien trop proche - de son amie Luz. Elle avait la désagréable impression de le connaître, de trop bien le connaître. Comme s'il avait été un ami de plus longue date encore qu'elle avait prestement envie d'aller saluer. Elle resserra ses doigts sur son jupon pour lutter contre cette envie qui s'était instillée en elle. Ses jambes se mirent à trépigner et elle dût se mettre une claque mentale pour arrêter de gigoter. Le Prince n'allait pas tarder à faire son entrée, elle devait rester présentable, surtout quand plusieurs hautes sphères de la noblesse et politique étaient présentes à cette inauguration.
Les enfants.
Elle devait se concentrer sur les enfants.
- Excuse-moi Nessa, je reviens tout de suite, le Prince n'a pas encore l'air décidé à pointer le bout de son nez. Garde ma place, tu veux bien ?
Elle se leva avec grâce, son regard étant, une nouvelle fois, comme attiré par la tête blonde à côté de la tête rousse. Qui était-il ? Pourquoi ressentait-elle une telle vague d'attirance pour lui ? C'est comme si son corps entier lui dictait qu'elle pouvait s'y fier, ce qui n'avait aucun sens puisqu'elle ne le connaissait pas ! Pire encore, elle eut la sensation déplaisante d'avoir été découverte dans son petit jeu de regards et elle décida de s'éclipser vers l'extérieur de la grande salle, afin de trouver les commodités pour essayer de se calmer et de faire le point sur la situation.
Elle serra la lettre qui contenait son invitation et la présenta aux gardes qui surveillaient l'entrée du manoir. La demeure témoignait de l'opulence de la famille qui l'occupait. Émerveillée, elle ouvrit grand les yeux et se surprit même à repérer certains détails qu'elle n'aurait jamais vus par elle-même. Ici, une brique qui ressortait un peu plus que les autres et qui pouvait servir de prise d'escalade. Là, une fenêtre ouverte qui lui permettrait de pénétrer dans l'habitat en toute discrétion. Ou encore, un peu plus loin, un garde qui baillait et qui... Elle cligna plusieurs fois ses yeux pour arrêter de s'attarder sur ces données. Ce n'était pas elle, le mercenaire.
- Où est-ce que nous allons nous asseoir ?
La voix de la petite tête brune qui l'accompagnait l'extirpa définitivement de ses songes et elle se tordit le cou pour essayer de trouver deux chaises libres. Elle était accompagnée de Nessa, la fameuse apprentie qui tenait déjà L'Atelier d'une main de cheffe lorsque la sculptrice était absente. De sa dextre, elle lui désigna deux places libres et les deux jeunes femmes, l'une étant de cinq ans l'aînée de l'autre, s'y installèrent.
(...) Se joignant aux autres, la sculptrice applaudit à la fin du discours de sieur Aubeclair. Elle avait repéré quelques têtes connues dans l'assemblée - du moins elle pensait en connaître certaines mais elle commençait à comprendre comment tout cela fonctionnait et que, par conséquent, c'était Inaros qui les connaissait. Une chevelure rousse ne trompait pas, à laquelle elle adressa un petit signe de main en la reconnaissant. Nessa, d'un naturel jovial et enthousiaste, la salua également. Dans son esprit, si Ivara saluait quelqu'un c'est que ce quelqu'un était important et elle devait faire bonne figure.
La blonde se pencha vers la brune, murmurant quelques mots à son oreille pour lui dresser le portrait des gens qu'elle reconnaissait. Mais, pour quiconque l'observant avec assiduité, sa moue trahissait quelque chose. Un petit quelque chose la chiffonnait dans la silhouette de l'homme qu'elle avait aperçu proche - bien trop proche - de son amie Luz. Elle avait la désagréable impression de le connaître, de trop bien le connaître. Comme s'il avait été un ami de plus longue date encore qu'elle avait prestement envie d'aller saluer. Elle resserra ses doigts sur son jupon pour lutter contre cette envie qui s'était instillée en elle. Ses jambes se mirent à trépigner et elle dût se mettre une claque mentale pour arrêter de gigoter. Le Prince n'allait pas tarder à faire son entrée, elle devait rester présentable, surtout quand plusieurs hautes sphères de la noblesse et politique étaient présentes à cette inauguration.
Les enfants.
Elle devait se concentrer sur les enfants.
- Excuse-moi Nessa, je reviens tout de suite, le Prince n'a pas encore l'air décidé à pointer le bout de son nez. Garde ma place, tu veux bien ?
Elle se leva avec grâce, son regard étant, une nouvelle fois, comme attiré par la tête blonde à côté de la tête rousse. Qui était-il ? Pourquoi ressentait-elle une telle vague d'attirance pour lui ? C'est comme si son corps entier lui dictait qu'elle pouvait s'y fier, ce qui n'avait aucun sens puisqu'elle ne le connaissait pas ! Pire encore, elle eut la sensation déplaisante d'avoir été découverte dans son petit jeu de regards et elle décida de s'éclipser vers l'extérieur de la grande salle, afin de trouver les commodités pour essayer de se calmer et de faire le point sur la situation.
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Succès : ![[RPLIBRE] Est-ce que je vous ai déjà parlé des potits orphelins? J9CQ3UB](https://i.imgur.com/j9CQ3UB.png)
Cristaux : 2672MESSAGES : 964COULEUR : #07B9A7Warren RichterCitoyen
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De la musique. Un grand buffet. Une résidence à faire pâlir bon nombre de nobles locaux, eh, même à le faire pâlir lui. Une grande salle noire de monde, qui présageait des mondanités qu'il n'envie que peu. Malgré son accoutrement des grands soirs -oh, il est toujours bien habillé, donc rien de bien différent à un grand dîner d'affaires, si on met en exception les quelques bijoux qu'il a en plus aux doigts et au poignet-, il nageait en eaux plus qu'inconnues, quelle idée, que de se fondre dans cette masse de gens où chacun pourrait avoir une raison de le haïr, de près ou de loin. Faut dire que des ignominies, des crasses, des coups dans le dos, il en avait fait à tant de personnes que ces visages rancunier se fondaient en une masse uniforme d'un portrait robot difforme. Et puis, c'était pour les orphelins, les petits enfants, une cause qui lui parle et lui tient à cœur. Non, c'est faux. Absolument pas. Alors, qu'est ce qu'il pouvait bien foutre à cette réception huppée ?
Ah, oui.
'' Warren ? ''
'' Hm ? ''
Rapidement, la rousse électrique lui expliqua ce qui allait se tramer à la capitale ; une grande réception, pour un nouveau projet d'orphelinat dont il oublia rapidement le nom, qu'il ne se rappellera peut-être jamais d'ailleurs. Au début réticent, sans être fermement opposé, quelle meilleure occasion de faire quelque pour elle ? Pour eux, même ? Il n'est pas le plus communiquant, le plus démonstratif, au moins lui faire plaisir lui montrerait que oui, elle compte énormément, en dépit du fait qu'il n'y mette pas les mots. Plus par jeu enfantin, pour coller avec le thème, que pur défiance, il refusait tranquillement, jouant assez avec les lignes pour qu'elle ne baisse pas les bras, ni ne se le considère comme acquis.
'' Tu peux plus enfanter, donc, orphelinat ? Ça me paraît être un raccourci bien dangereux pour ma santé mentale. ''
'' ...S'il te plait ? ''
'' Bien sur que je t'accompagnerais, avec plaisir même. ''
C'est ainsi qu'ils avait débarqués, de leur calèche, le blond ignorant l'inutile remerciement de sa dame ; ce n'est pas comme si elle lui avait mit un couteau sous la gorge pour le traîner. Quoiqu'elle en aurait potentiellement été capable. L'image douce et mielleuse peut cacher une véritable vipère au sang-froid, il en a autant fait les frais qu'il vit tout ça de ses propres yeux. Son analyse a tout pour être erronée, ce n'est pas avec un regard neutre qu'il voyait sa compagne du soir. Le discours de l'hôte ne tarda pas à tonner dans la salle. Emerald Aubeclair. Ça lui déchire le cœur de se dire qu'il ne sait pas grand chose, poussons, même rien sur cette personne. Son réseau n'est plus ce qu'il était, il s'empâte, s'enlise dans les grands partenaires qu'il possède déjà avec ses deux sociétés, la prospection, autrefois son point fort, était devenu un point faible sur lequel il s'était reposé. En écoutant distraitement, son regard, derrière ses verres, scrutait les têtes de la salle. Pour un escroc comme lui, ancien mercenaire, arnaqueur et criminel aguerri, toutes ces grandes têtes étaient inconnues au bataillon. Sauf...Une.
Eh bordel, Ina. Tu fais quoi ici ?
Calme. Ce n'est pas lui. Sans doutes elle. Il en savait des choses, sur ce duo particulier. Son sourire en coin n'augurait rien de bon ; il était temps de faire connaissance avec l'alter ego d'Inaros, son hôtesse ? Il ne sait toujours pas le formuler tellement la situation est risible et incompréhensible. Fin du speech, applaudissements de rigueur, ce serait au prince de poser quelques mots avant que la soirée ne puisses battre son plein. Sorti de son observation intensive de la non mystérieuse blonde par les mots de Luz -merci les lunettes, il ne faudrait pas froisser son date!-, de sa main libre, il vint caresser le bras de la praticienne d'un geste aussi doux qu'il pouvait, imitant le subtil contact qu'elle avait effectué un peu plus tôt.
'' Voyons, ce n'est qu'un mauvais moment à passer. Tâche de m'en laisser un peu, de champagne. On rappelle que du couple, c'est toi, qui est censée être sage ? ''
Parler de ''couple'' lui râpait encore un peu le palais, non pas qu'il n'en soit pas fier, ou heureux, cela reste une notion nouvelle pour lui, qui s'il n'était pas ici, avec elle, serait sans doutes dans une sordide chambre avec...Cette femme aux cheveux bleu étranges ? Ou celle là, avec cette petite attitude de pince sans rire ? Plus qu'à attendre le discours des plus redoutés. Et puis, qui sait ? Au moment opportun, laisser sa partenaire quelques instants pour aller voir le côté féminin de son mercenaire de patron, et s'amuser un petit peu. En tout cas, l'évident rapprochement entre la fondatrice de l'Astre de l'Aube et le directeur de la capitale d'Althaïr semblait faire tourner des têtes et jaser les plus avares de rumeurs et autres racontards.
Ah, oui.
***
'' Warren ? ''
'' Hm ? ''
Rapidement, la rousse électrique lui expliqua ce qui allait se tramer à la capitale ; une grande réception, pour un nouveau projet d'orphelinat dont il oublia rapidement le nom, qu'il ne se rappellera peut-être jamais d'ailleurs. Au début réticent, sans être fermement opposé, quelle meilleure occasion de faire quelque pour elle ? Pour eux, même ? Il n'est pas le plus communiquant, le plus démonstratif, au moins lui faire plaisir lui montrerait que oui, elle compte énormément, en dépit du fait qu'il n'y mette pas les mots. Plus par jeu enfantin, pour coller avec le thème, que pur défiance, il refusait tranquillement, jouant assez avec les lignes pour qu'elle ne baisse pas les bras, ni ne se le considère comme acquis.
'' Tu peux plus enfanter, donc, orphelinat ? Ça me paraît être un raccourci bien dangereux pour ma santé mentale. ''
'' ...S'il te plait ? ''
'' Bien sur que je t'accompagnerais, avec plaisir même. ''
***
C'est ainsi qu'ils avait débarqués, de leur calèche, le blond ignorant l'inutile remerciement de sa dame ; ce n'est pas comme si elle lui avait mit un couteau sous la gorge pour le traîner. Quoiqu'elle en aurait potentiellement été capable. L'image douce et mielleuse peut cacher une véritable vipère au sang-froid, il en a autant fait les frais qu'il vit tout ça de ses propres yeux. Son analyse a tout pour être erronée, ce n'est pas avec un regard neutre qu'il voyait sa compagne du soir. Le discours de l'hôte ne tarda pas à tonner dans la salle. Emerald Aubeclair. Ça lui déchire le cœur de se dire qu'il ne sait pas grand chose, poussons, même rien sur cette personne. Son réseau n'est plus ce qu'il était, il s'empâte, s'enlise dans les grands partenaires qu'il possède déjà avec ses deux sociétés, la prospection, autrefois son point fort, était devenu un point faible sur lequel il s'était reposé. En écoutant distraitement, son regard, derrière ses verres, scrutait les têtes de la salle. Pour un escroc comme lui, ancien mercenaire, arnaqueur et criminel aguerri, toutes ces grandes têtes étaient inconnues au bataillon. Sauf...Une.
Eh bordel, Ina. Tu fais quoi ici ?
Calme. Ce n'est pas lui. Sans doutes elle. Il en savait des choses, sur ce duo particulier. Son sourire en coin n'augurait rien de bon ; il était temps de faire connaissance avec l'alter ego d'Inaros, son hôtesse ? Il ne sait toujours pas le formuler tellement la situation est risible et incompréhensible. Fin du speech, applaudissements de rigueur, ce serait au prince de poser quelques mots avant que la soirée ne puisses battre son plein. Sorti de son observation intensive de la non mystérieuse blonde par les mots de Luz -merci les lunettes, il ne faudrait pas froisser son date!-, de sa main libre, il vint caresser le bras de la praticienne d'un geste aussi doux qu'il pouvait, imitant le subtil contact qu'elle avait effectué un peu plus tôt.
'' Voyons, ce n'est qu'un mauvais moment à passer. Tâche de m'en laisser un peu, de champagne. On rappelle que du couple, c'est toi, qui est censée être sage ? ''
Parler de ''couple'' lui râpait encore un peu le palais, non pas qu'il n'en soit pas fier, ou heureux, cela reste une notion nouvelle pour lui, qui s'il n'était pas ici, avec elle, serait sans doutes dans une sordide chambre avec...Cette femme aux cheveux bleu étranges ? Ou celle là, avec cette petite attitude de pince sans rire ? Plus qu'à attendre le discours des plus redoutés. Et puis, qui sait ? Au moment opportun, laisser sa partenaire quelques instants pour aller voir le côté féminin de son mercenaire de patron, et s'amuser un petit peu. En tout cas, l'évident rapprochement entre la fondatrice de l'Astre de l'Aube et le directeur de la capitale d'Althaïr semblait faire tourner des têtes et jaser les plus avares de rumeurs et autres racontards.
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Succès : Cristaux : 2049MESSAGES : 112COULEUR : #DC143CAeron RenmyrthLe Prince
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Dans son carrosse frappé aux armoiries royales, Aeron relut une dernière fois les notes qu’il avait jetées sur un parchemin en prévision du discours qu’il allait devoir produire pour un dossier qu’il avait suivi de loin, ce qui était déjà davantage que l’ensemble de sa famille réunie à son humble avis, avant de tendre la liasse de papier à Vlora, qui la rangea soigneusement dans une pochette prévue à cet effet. Sur un cri du cocher, les chevaux s’arrêtèrent en hennissant, et les gardes royaux qui l’accompagnaient en firent de même dans un bel ensemble, avant que le chef de l’escouade ne mette pied à terre et n’ouvre la porte après avoir déplié le marche-pied.
C’était d’ors et déjà la cohue, et un certain nombre de nobles semblaient déjà arriver, à voir les différents moyens de locomotion qui embouteillaient la voie. Heureusement, ils tâchaient de lui faire place, même si cela s’était avéré compliqué, voire impossible, à certains moments. Ce qui expliquait son léger retard, quoique personne n’oserait lui faire la remarque a priori. En tout cas, il l’espérait bien, cela serait signe d’un mauvais goût et d’un manque d’éducation désastreux.
Ce qui était par ailleurs l’objectif même de l’orphelinat : permettre aux enfants n’ayant pas la chance d’avoir une famille de grandir dans de bonnes conditions, et d’apprendre quelque chose qui leur permettrait de ne pas peupler les rues d’Aryon à mendier ou se tourner vers le crime. Le projet était bénéfique pour le Royaume, et c’était bien la raison de la présence du Prince. Et Mère n’avait pas manqué de souligner que, pour un projet tourné vers l’avenir, c’était bien à ce dernier de se déplacer pour y faire un discours.
Saluant gentiment d’un signe de tête les individus qu’il croisait, il ne put s’empêcher d’en reconnaître quelques-uns. Mais l’heure n’était pas aux galéjades ni aux rencontres sociales. Il fut introduit rapidement jusqu’à l’estrade, et grimpa sur celle-ci pour prendre la parole.
« Mesdames, mesdemoiselles, messieurs. Si nous sommes réunis ici ce jour, c’est pour fêter un heureux événement. »
Le début était à contrepied, évidemment, pour essayer de capter l’attention des convives.
« En effet, l’ouverture de ce lieu est un message d’espoir adressé à l’avenir. L’espoir pour ceux qui n’ont pas de chez eux, pas de famille, qui n’ont que nuages orageux, pluie et vents à l’horizon, de faire partie du Royaume dès les origines, comme cela aurait dû être le cas si Lucy avait été plus clémente. Et cela, nous le devons à Emerald Aubeclair, votre hôte ce soir. »
Aeron applaudit poliment, suivi rapidement par toute la salle.
« Emerald a su surmonter les défis qui se présentaient à lui, et, habité par le projet, a proposé de fournir une habitation aux orphelins qui se trouvent malheureusement dans notre Royaume. Je tiens à profiter de l’occasion pour l’assurer du soutien indéfectible de la famille royale. Nous suivrons avec attention l’actualité des lieux et feront tout notre possible pour que les choses se déroulent dans les meilleures conditions possibles. Et cela, car il s’agit non seulement du bien-être d’habitants à part entière d’Aryon, mais également car c’est de notre avenir commun qu’il s’agit. Il ne peut y avoir de prospérité du pays sans celle de ses habitants, il est nécessaire que tout le monde en soit conscient. »
Dans le fond de la salle, un changement de petits plats attira l’attention plus que de raison. Aeron se râcla légèrement la gorge.
« Je tiens également à rappeler à tout un chacun que toutes les initiatives de ce type seront bien évidemment suivies et soutenues par la Reine et, par extension, le Gouvernement et toutes ses parties constituantes. C’est d’espoir qu’il s’agit, et qui nous fait agir. L’espoir d’une vie meilleure, et si pour beaucoup, vous n’avez pas ou plus besoin d’aide, souvenez-vous ou imaginez-vous un passé différent… dans lequel l’orphelinat d’Aubeclair n’existait pas. Je vais maintenant laisser la parole à notre hôte, pour qu’il puisse nous en dire davantage sur sa vision, ce qu’il nous a préparé, et le laisser profiter de la gratitude et de la reconnaissance de l’assemblée ici présente. »
Suite à une légère inclinaison du buste, Aeron descendit de l’estrade pour rejoindre le public, mais Vlora, accompagnée sur chef de ses gardes du corps, lui adresse un discret signe de la main. Il la rejoignit avec un sourire d’excuse adressé à la personne qui avait essayé d’entamer au plus vite une conversation avec lui, et haussa un sourcil interrogateur. C’est le garde, Hanno, qui prit la parole.
« Votre Grâce, nous avons trouvé cette lettre accrochée par des roses sur le grillage du bâtiment. Je… je pense qu’il vaut mieux que vous la lisiez. »
Il ne fallut que quelques secondes au Prince pour la parcourir, et la froisser entre ses mains, en colère.
« Sommes-nous certains qu’il s’agit de lui ?
- Nous avons trouvé un garde évanoui suite à l’ingestion d’un poison végétal et la lettre…
- Etait accrochée par des fleurs, oui. Monarque. Risible.
- Nous avons bouclé le périmètre et renforcé les patrouilles.
- Il ne sera probablement plus là. Il aura accompli son petit méfait et se sera enfui.
- Les lieux ne sont peut-être pas sûrs…
- Nous ne vivrons pas dans la peur d’un lunatique, Hanno, ni hier, ni aujourd’hui, ni demain. Je compte sur vous et vos hommes. Et s’il vient tout de même… J’espère alors qu’il sera bien préparé. »
Remontant ses lunettes et plaquant un sourire de circonstantes sur ses lèvres, le Prince s’apprêta une nouvelle fois à remplir son office. Et, derrière ses verres, les rouages tournaient furieusement.
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Succès : ![[RPLIBRE] Est-ce que je vous ai déjà parlé des potits orphelins? 8vp6odq](https://i.imgur.com/8vp6odq.png)
Cristaux : 2797MESSAGES : 204COULEUR : #InvitéInvité
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Cosmos ne savait pas trop ce qu’il faisait là ce soir, enfin si il le savait, mais… face à ce nombre incroyable de personnes en costume ou en robe, la grandeur du banquet, de la salle et bien d'autres choses encore. Pour un campagnard comme lui, tout ceci était nouveau, cela faisait 2 ans qu’il vivait à la capitale et il pensait que plus rien ne pouvait le surprendre. Et bien, ce soir il comprenait qu’il était encore très loin d’avoir tout vu et que le futur lui réserverait peut être des événements de plus grande ampleur. Mais en tout cas, là maintenant le cerisier ressemblait davantage à un petit chat perdu qu’à une vraie personne. Dire que de base il ne savait même pas qu’il y avait une telle inauguration aujourd’hui.
C’était un de ses clients qui lui avait parlé de cet événement et aussi de l’arche de l’espoir plus en général. Le client était persuadé qu’une telle initiative plairait énormément au fleuriste et il avait effectivement vu juste. Ce projet était plus que louable et c’était avec un grand plaisir que Cosmos aiderait l’arche de l’espoir. Néanmoins, il y avait un problème de taille, Cosmos allait devoir parler à des inconnus, afin de pouvoir s’y inscrire et même s’il savait que c’était leur travail, le jeune homme avait également toujours cette peur de déranger les autres.
De ce fait, le jeune adulte s’était fait une réflexion particulière, s’il se jetait directement dans la gueule du loup, dans un événement commémoratif pour l’arche de l’espoir, alors il n’aurait pas à avoir peur de déranger les autres à ce sujet ! Ainsi, c’était avec une certaine détermination et surtout sur un coup de tête qu’il décida d’aller au bal !
La question maintenant était de savoir comment allait-il s’habiller… en costume ? Certainement pas, ce vêtement n’est pas vraiment aux goûts de Cosmos, lui qui préfère les habits mignons. Il ne pouvait pas non plus s’habiller en robe, s’il le faisait, on le confondrait à coup sûr avec une fille. Après mûrs réflexion, le cerisier décida finalement de partir sur un yukata avec des motifs floraux. Le vêtement avait l'avantage d'être unisexe et était aux goûts du fleuriste qui le trouvait mignon et raffiné. Il compléta le tout, en se faisant une queue de cheval, se disant que cela le rendrait un peu moins enfantin et plus mature. C’était habillé ainsi, qu’il se dirigea au bal, toujours parce qu’il avait trop peur de parler avec quelques inconnus.
Et c’était sans surprise qu’il remarqua avec une certaine horreur, l’erreur qu’il venait de faire… Se jeter directement dans la gueule du loup ? Pour le coup, pour s’y être jeter, il s’y était jeté avec une ardeur suicidaire. S' il avait voulu contribuer en passant par la procédure normale, il aurait échangé avec quoi, 2-3 inconnus ? Mais maintenant, dans la salle se trouvaient bien plus d'inconnus que cela… Cosmos avait bien pensé à fuir, mais après réflexion, il avait creusé tellement profondément, qu’il lui serait impossible de remonter, alors autant continuer de creuser pour voir jusqu’à où pouvait-il aller.
Paniqué, perdu, dépourvu, cela ne lui empêchait d’écouter le discours respectif de monsieur Aubeclaire et du prince et de les applaudir avec le reste de la foule. Bien, maintenant que les discours étaient finis, Cosmos se demandait qu’est-ce qu’il pouvait bien faire maintenant, monsieur Aubeclaire leur avaient demandé de profiter de la soirée… En profiter… Bon il pouvait au moins essayer, mais vu à quel point il était apeuré et que cela se voyait sur son visage. Il ferait sans doute fuir les gens et il pourrait très bien passer la soirée à rester planter comme un arbre, paralysé par la grandeur et l’envergure de l’événement auquel il avait décidé de participer.
Cosmos ne savait pas trop ce qu’il faisait là ce soir, enfin si il le savait, mais… en fait, non, il ne savait pas trop ce qu’il faisait là ce soir.
C’était un de ses clients qui lui avait parlé de cet événement et aussi de l’arche de l’espoir plus en général. Le client était persuadé qu’une telle initiative plairait énormément au fleuriste et il avait effectivement vu juste. Ce projet était plus que louable et c’était avec un grand plaisir que Cosmos aiderait l’arche de l’espoir. Néanmoins, il y avait un problème de taille, Cosmos allait devoir parler à des inconnus, afin de pouvoir s’y inscrire et même s’il savait que c’était leur travail, le jeune homme avait également toujours cette peur de déranger les autres.
De ce fait, le jeune adulte s’était fait une réflexion particulière, s’il se jetait directement dans la gueule du loup, dans un événement commémoratif pour l’arche de l’espoir, alors il n’aurait pas à avoir peur de déranger les autres à ce sujet ! Ainsi, c’était avec une certaine détermination et surtout sur un coup de tête qu’il décida d’aller au bal !
La question maintenant était de savoir comment allait-il s’habiller… en costume ? Certainement pas, ce vêtement n’est pas vraiment aux goûts de Cosmos, lui qui préfère les habits mignons. Il ne pouvait pas non plus s’habiller en robe, s’il le faisait, on le confondrait à coup sûr avec une fille. Après mûrs réflexion, le cerisier décida finalement de partir sur un yukata avec des motifs floraux. Le vêtement avait l'avantage d'être unisexe et était aux goûts du fleuriste qui le trouvait mignon et raffiné. Il compléta le tout, en se faisant une queue de cheval, se disant que cela le rendrait un peu moins enfantin et plus mature. C’était habillé ainsi, qu’il se dirigea au bal, toujours parce qu’il avait trop peur de parler avec quelques inconnus.
Et c’était sans surprise qu’il remarqua avec une certaine horreur, l’erreur qu’il venait de faire… Se jeter directement dans la gueule du loup ? Pour le coup, pour s’y être jeter, il s’y était jeté avec une ardeur suicidaire. S' il avait voulu contribuer en passant par la procédure normale, il aurait échangé avec quoi, 2-3 inconnus ? Mais maintenant, dans la salle se trouvaient bien plus d'inconnus que cela… Cosmos avait bien pensé à fuir, mais après réflexion, il avait creusé tellement profondément, qu’il lui serait impossible de remonter, alors autant continuer de creuser pour voir jusqu’à où pouvait-il aller.
Paniqué, perdu, dépourvu, cela ne lui empêchait d’écouter le discours respectif de monsieur Aubeclaire et du prince et de les applaudir avec le reste de la foule. Bien, maintenant que les discours étaient finis, Cosmos se demandait qu’est-ce qu’il pouvait bien faire maintenant, monsieur Aubeclaire leur avaient demandé de profiter de la soirée… En profiter… Bon il pouvait au moins essayer, mais vu à quel point il était apeuré et que cela se voyait sur son visage. Il ferait sans doute fuir les gens et il pourrait très bien passer la soirée à rester planter comme un arbre, paralysé par la grandeur et l’envergure de l’événement auquel il avait décidé de participer.
Cosmos ne savait pas trop ce qu’il faisait là ce soir, enfin si il le savait, mais… en fait, non, il ne savait pas trop ce qu’il faisait là ce soir.
Zeny AstleyAventurier
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« Hmpf... Vraiment, ces p'tits machins là, à tomber par terre ! »
Zeny avait profité du petit discours de son hôte et bienfaiteur de la soirée pour s'approcher doucement du buffet qui lui avait fait de l’œil dès lors qu'il était arrivé sur les lieux de la réception. Sans demander son reste, il avait enfourné dans sa bouche une quantité effarante de canapés apéritifs aux goûts et couleurs variés : toasts de pain de froment surmontés de saumon et d'airelles, mini quiches au fromage de brebis et au basilic, bouchées de courgettes grillées agrémentées de tomates séchées et marinées et de fromage frais à la coriandre... Tous ces mets à l'apparence si soignée lui avaient mis l'eau à la bouche de telle sorte qu'il dut se tourner dos à la salle pour ne pas passer pour un rustre obnubilé par le repas gratuit qu'on lui proposait devant ce parterre de bonnes gens venus de tout le royaume pour célébrer la création d'un orphelinat.
La raison de cette soirée mondaine n'importait en fin de compte que peu à l'artiste qui cherchait encore et toujours à agrandir son réseau de connaissances et accroître sa popularité naissante. Que ce soit pour l'anniversaire d'un bambin, une réception pour célébrer un mariage entre deux maisons nobles ou comme présentement pour rendre honneur à une âme charitable qui avait à cœur de prendre soin de l'avenir fragile de la patrie en offrant un havre de paix aux enfants démunis de leur cocon familial, il répondrait à l'appel.
Il trouvait cependant cela assez surprenant qu'il fusse celui auquel messire Aubeclair avait pensé lors de l'organisation de ces festivités. Nombreux étaient les bardes, artistes et musiciens à la renommée établie en Aryon, et pourtant c'était lui, jeune prodige à la carrière naissante, qui n'arrêtait pas de faire des esclandres à peu près partout où il passait, qui avait été retenu et convié à s'occuper de l'ambiance musicale. Il y avait donc eu une entrevue pour présenter directement ses talents à l'hôte, puis une discussion afin d'établir les règles à suivre pour la soirée : quand jouer, quoi jouer, quand s'arrêter, quand reprendre, de quels instruments il aurait besoin, de combien d'autres musiciens pour l'accompagner, comment Zeny devait s'habiller pour la soirée, combien de fois serait-il autorisé à se resservir au buffet, et quand pourrait-il jouer des chansons de son propre répertoire...
Tout cela avait mené à la présence de cet hurluberlu aux cheveux d'un bleu pétant dans une demeure on-ne-peut-plus cossue – pour ne pas dire fabuleusement riche –, entouré du gratin aryonnais qui s'était paré pour l'occasion de ses plus beaux atours. Lui-même portait un joli costume trois pièces blanc, avec un petit nœud papillon du même rouge que son habituelle cape. Il avait tout d'abord joué un petit air simple d'ambiance avec l'aide des musiciens que messire Aubeclair avait gracieusement fourni en soutien de sa propre représentation, et avait ainsi pu repérer quelques têtes qu'il connaissait de près ou de loin parmi les invités qui étaient arrivés petit à petit dans la salle. Parmi ces vagues connaissances, il avait remarqué la splendide Flower Baby, qui était encore plus éclatante que jamais dans une robe qui scintillait telle la mer éclairée d'une pleine lune radieuse – bien que la présence d'un cavalier à son bras ternissait quelque peu l'inspiration poétique qui pouvait venir à Zeny en la regardant. Il s'était déjà senti l'envie de jouer une ballade de son cru en l'honneur de cette reine à l'indifférence si glaciale, mais le temps des discours était bien vite arrivé et Zeny avait du descendre de l'estrade.
Bien que le fait de devoir interrompre sa musique le contrariait assez fortement, le réconfort offert par le buffet était des plus divins. Engloutissant quelques mets, il attrapa une coupe de champagne que lui offrit un serveur et en but une bonne moitié pour aider à faire glisser les canapés apéritifs le long de son gosier asséché par la soif. Bien qu'il aurait souhaité retrouver Sia parmi toute cette foule, il prit rapidement conscience qu'il n'en aurait pas le temps, car le temps de parole de sieur Aubelair se finit, et fut rapidement suivi par celui du prince en personne. L'allocution qu'il prononça était d'une telle justesse qu'elle transporta Zeny tant il la trouva inspirée et emplie d'une sagesse et d'un esprit digne seulement des plus nobles de ce monde. Une fois le temps des soliloques de remerciements et de belles paroles dans le seul but de satisfaire l'audience révolu, l'artiste avait conscience qu'il aurait à retourner sur scène.
Bientôt.
Zeny avait profité du petit discours de son hôte et bienfaiteur de la soirée pour s'approcher doucement du buffet qui lui avait fait de l’œil dès lors qu'il était arrivé sur les lieux de la réception. Sans demander son reste, il avait enfourné dans sa bouche une quantité effarante de canapés apéritifs aux goûts et couleurs variés : toasts de pain de froment surmontés de saumon et d'airelles, mini quiches au fromage de brebis et au basilic, bouchées de courgettes grillées agrémentées de tomates séchées et marinées et de fromage frais à la coriandre... Tous ces mets à l'apparence si soignée lui avaient mis l'eau à la bouche de telle sorte qu'il dut se tourner dos à la salle pour ne pas passer pour un rustre obnubilé par le repas gratuit qu'on lui proposait devant ce parterre de bonnes gens venus de tout le royaume pour célébrer la création d'un orphelinat.
La raison de cette soirée mondaine n'importait en fin de compte que peu à l'artiste qui cherchait encore et toujours à agrandir son réseau de connaissances et accroître sa popularité naissante. Que ce soit pour l'anniversaire d'un bambin, une réception pour célébrer un mariage entre deux maisons nobles ou comme présentement pour rendre honneur à une âme charitable qui avait à cœur de prendre soin de l'avenir fragile de la patrie en offrant un havre de paix aux enfants démunis de leur cocon familial, il répondrait à l'appel.
Il trouvait cependant cela assez surprenant qu'il fusse celui auquel messire Aubeclair avait pensé lors de l'organisation de ces festivités. Nombreux étaient les bardes, artistes et musiciens à la renommée établie en Aryon, et pourtant c'était lui, jeune prodige à la carrière naissante, qui n'arrêtait pas de faire des esclandres à peu près partout où il passait, qui avait été retenu et convié à s'occuper de l'ambiance musicale. Il y avait donc eu une entrevue pour présenter directement ses talents à l'hôte, puis une discussion afin d'établir les règles à suivre pour la soirée : quand jouer, quoi jouer, quand s'arrêter, quand reprendre, de quels instruments il aurait besoin, de combien d'autres musiciens pour l'accompagner, comment Zeny devait s'habiller pour la soirée, combien de fois serait-il autorisé à se resservir au buffet, et quand pourrait-il jouer des chansons de son propre répertoire...
Tout cela avait mené à la présence de cet hurluberlu aux cheveux d'un bleu pétant dans une demeure on-ne-peut-plus cossue – pour ne pas dire fabuleusement riche –, entouré du gratin aryonnais qui s'était paré pour l'occasion de ses plus beaux atours. Lui-même portait un joli costume trois pièces blanc, avec un petit nœud papillon du même rouge que son habituelle cape. Il avait tout d'abord joué un petit air simple d'ambiance avec l'aide des musiciens que messire Aubeclair avait gracieusement fourni en soutien de sa propre représentation, et avait ainsi pu repérer quelques têtes qu'il connaissait de près ou de loin parmi les invités qui étaient arrivés petit à petit dans la salle. Parmi ces vagues connaissances, il avait remarqué la splendide Flower Baby, qui était encore plus éclatante que jamais dans une robe qui scintillait telle la mer éclairée d'une pleine lune radieuse – bien que la présence d'un cavalier à son bras ternissait quelque peu l'inspiration poétique qui pouvait venir à Zeny en la regardant. Il s'était déjà senti l'envie de jouer une ballade de son cru en l'honneur de cette reine à l'indifférence si glaciale, mais le temps des discours était bien vite arrivé et Zeny avait du descendre de l'estrade.
Bien que le fait de devoir interrompre sa musique le contrariait assez fortement, le réconfort offert par le buffet était des plus divins. Engloutissant quelques mets, il attrapa une coupe de champagne que lui offrit un serveur et en but une bonne moitié pour aider à faire glisser les canapés apéritifs le long de son gosier asséché par la soif. Bien qu'il aurait souhaité retrouver Sia parmi toute cette foule, il prit rapidement conscience qu'il n'en aurait pas le temps, car le temps de parole de sieur Aubelair se finit, et fut rapidement suivi par celui du prince en personne. L'allocution qu'il prononça était d'une telle justesse qu'elle transporta Zeny tant il la trouva inspirée et emplie d'une sagesse et d'un esprit digne seulement des plus nobles de ce monde. Une fois le temps des soliloques de remerciements et de belles paroles dans le seul but de satisfaire l'audience révolu, l'artiste avait conscience qu'il aurait à retourner sur scène.
Bientôt.
- [HRP] Musique d'ambiance jouée par Zeny et les musiciens:
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Succès : ![[RPLIBRE] Est-ce que je vous ai déjà parlé des potits orphelins? UxChAVf](https://i.imgur.com/UxChAVf.png)
![[RPLIBRE] Est-ce que je vous ai déjà parlé des potits orphelins? IJY0gH7](https://i.imgur.com/iJY0gH7.png)
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Cristaux : 1212MESSAGES : 155COULEUR : #cc66ccEmerald AubeclairAventurier
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C'est l'heure de la fête !
Arche de l'espoir & co
Bon. Tu avais légèrement l’impression d’avoir éclipsé Sia dans le discours du prince, elle avait pourtant bel et bien l’autre fondatrice de l’arche ! Tu jetas un regard à ton amie aventurière et afficha plus ou moins une expression qui signifiait plus ou moins “je ne sais pas pourquoi il ne t’a pas mentionné, désolé”. M’enfin, le plus important c’est que toi tu avais parlé de son rôle lors de ta prise de parole et qu’elle s’était tenue à tes côtés tout le long. A la fin de l’allocution, tu te joignis aux applaudissements avant de rejoindre à nouveau le centre de la scène. A nouveau tu affichais un grand sourire alors que tu regardais l’ensembles des convives avec un regard pétillant. D’une voix claire tu remercias l’héritier du trône pour son intervention avant d’ajouter : ”Je ne vais pas vous embêter plus longtemps avec un énième discours.” Les gens n’allaient pas tarder à s’ennuyer, vous n’étiez pas là pour une conférence mais bel et bien pour fêter un heureux évènement. ”Sur ces bonnes paroles je vous invite à profiter de la soirée !” Du coin de l’œil tu repéras l’artiste que tu avais engagé pour cette nuit. Bien qu’encore assez méconnu par rapport à d’autres, tu étais persuadé qu’il arriverait à se faire un nom tôt ou tard. Tu le présentas rapidement avant de lui laisser la place pour qu’il fasse son show. Il était désormais temps pour toi d’aller discuter avec tout ce beau monde et pourquoi pas de lancer une première danse.
”Tu me réserves toujours une danse, mon Edelweiss ?” Soufflas-tu en attrapant une des mains de Sia avant d’y poser un baiser tout en faisant un clin d’œil à la belle. Tu jetas ensuite un regard à l’homme qui l’accompagnait, le détaillant de haut en bas. Ainsi, c’était lui le forgeron qui lui servait de mentor ? Tu lui accordas un petit sourire poli avant de reporter ton attention sur Sia et Kim. ”Laurence ne va pas tarder à venir te chercher.” Rappelas-tu à la jeune fille, ton majordome viendrait la chercher d’ici quelques minutes pour la raccompagner dans sa chambre, lui laissant juste assez de temps pour grignoter de petites choses en votre compagnie. ”Tu me présentes ton ami ?” Demandas-tu d’une voix suave tout en venant effleurer l’épaule de Sia du bout de tes doigts avant de venir les poser délicatement sur sa taille alors que tu tendais ton autre main en direction du rouquin. ”Emerald Aubeclair.” Bon, normalement il aurait déjà dû retenir ton nom, mais mieux valait répéter, non?
Image de profil : Succès : Cristaux : 875MESSAGES : 215COULEUR : #D2B4DEAlmassar HeckelCitoyen
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Des orphelins. Définitivement, pas quelque chose qui devrait normalement intéresser l'enchanteur. Après tout, si il n'a rien contre les enfants, il n'a jamais été passionné par ces derniers. Mais cette fois, il y'a quelque chose de différent. Cet Orphelinat qui ouvre en grande pompe durant cette soirée est différent de ce qu'Almassar a déjà pu voir, pu entendre. Ils tentent réellement de faire quelque chose pour permettre à ces petites têtes blondes de rebondir dans la vie et d'accomplir leurs rêves et leurs souhaits. Quelque chose qui ne peut que réchauffer le cœur du plus endurci, et l'enchanteur n'est clairement pas insensible au message d'espoir que cela porte. Et lui donne même l'envie de participer à tout cela, d'essayer d'apporter sa pierre à l'édifice. Et il a entendu dire que Sia faisait partie des fondateurs de l'organisation. Comment résister à tant de sirènes, et ne pas se laisser tenter par un petit passage à cette soirée qui va marquer des esprits ? Et sur un point de vue bien plus terre à terre, profiter d'un buffet et se faire quelques contacts de plus reste une chose particulièrement positive pour l'homme.
Mais oubliant cela, après tout la soirée est pour les enfants, l'homme se dirige vers l'entrée de la soirée. Il ne fait pas encore réellement partie de l'Orphelinat, mais si jamais il peut en profiter pour discuter pour l'intégrer, ce serait parfait. Si il ne se sent l'âme d'un professeur permanent, il serait ravi de partager sa passion pour l'enchantement à de petites bouilles, et peut être faire naître de futures vocations, le tout au travers d'expériences totalement sures. Oui oui, promis, rien ne peut mal tourner en laissant Almassar présenter l'enchantement à des enfants.
Enfin les portes ouvertes sont visibles, et c'est avec les pupilles brillantes d'une certaine excitation encore contenue que l'homme les franchit. L'ambiance change du tout au tout. Et même si il s'est habillé pour l'occasion d'un pantalon aux couleurs de la nuit, de chaussures soigneusement entretenues et brossées, d'une chemise aux teintes blanches proches des neiges du nord qu'il est venu à tant affectionner et d'un veston sombre, surmonté d'un épais manteau de fourrure provenant de la Forteresse pour résister au froid des rues de la Capitale, même si il est moins vif. Passant de cette morsure glaciale à la chaleur de la salle du bal, l'enchanteur laisse son regard se poser partout. Ses sens soudainement assaillis de toute part. La douce musique qui provient d'un coin de la pièce, joué par un musicien qu'il ne connait pas encore. Les nombreux convives déjà présents et qui discutent. Almassar ne reconnait presque personne au sein de tout cela, mais heureusement il arrive pile pour voir Emerald quitter la scène et rejoindre... La seule personne que l'homme reconnaît pour le moment. Sia. Elle est ravissante dans une telle robe, mais c'est aussi un choc. Jamais il ne pensait la voir parée d'une telle tenue, et il ne sait de quel coté pencher entre une remarque approbatrice ou une petite pique amicale de voir la femme habituellement si franche et brute si bien habillée en cet instant.
Et finalement, c'est le moment qui tranche pour lui. Son amie est occupée, et cela ne se fait pas d'ainsi la déranger durant cette soirée, SA soirée. Elle est partie prenante de tout ce projet, après tout. Et le chercheur aura surement l'occasion d'échanger avec elle plus tard, voir de se moquer gentiment de la belle fleur. Et plutôt que de directement déranger tout ce beau monde qui semble particulièrement occupé en cet instant précis qui ponctue la fin des premiers discours, l'homme préfère se débarrasser de son manteau et commencer à flâner à gauche et à droite, prenant le pouls de la soirée. Et cette dernière s'annonce somptueuse. Oui, rien n'a été mis de coté pour que tous entendent parler des petits orphelins et de comment pouvoir les aider...
Mais oubliant cela, après tout la soirée est pour les enfants, l'homme se dirige vers l'entrée de la soirée. Il ne fait pas encore réellement partie de l'Orphelinat, mais si jamais il peut en profiter pour discuter pour l'intégrer, ce serait parfait. Si il ne se sent l'âme d'un professeur permanent, il serait ravi de partager sa passion pour l'enchantement à de petites bouilles, et peut être faire naître de futures vocations, le tout au travers d'expériences totalement sures. Oui oui, promis, rien ne peut mal tourner en laissant Almassar présenter l'enchantement à des enfants.
Enfin les portes ouvertes sont visibles, et c'est avec les pupilles brillantes d'une certaine excitation encore contenue que l'homme les franchit. L'ambiance change du tout au tout. Et même si il s'est habillé pour l'occasion d'un pantalon aux couleurs de la nuit, de chaussures soigneusement entretenues et brossées, d'une chemise aux teintes blanches proches des neiges du nord qu'il est venu à tant affectionner et d'un veston sombre, surmonté d'un épais manteau de fourrure provenant de la Forteresse pour résister au froid des rues de la Capitale, même si il est moins vif. Passant de cette morsure glaciale à la chaleur de la salle du bal, l'enchanteur laisse son regard se poser partout. Ses sens soudainement assaillis de toute part. La douce musique qui provient d'un coin de la pièce, joué par un musicien qu'il ne connait pas encore. Les nombreux convives déjà présents et qui discutent. Almassar ne reconnait presque personne au sein de tout cela, mais heureusement il arrive pile pour voir Emerald quitter la scène et rejoindre... La seule personne que l'homme reconnaît pour le moment. Sia. Elle est ravissante dans une telle robe, mais c'est aussi un choc. Jamais il ne pensait la voir parée d'une telle tenue, et il ne sait de quel coté pencher entre une remarque approbatrice ou une petite pique amicale de voir la femme habituellement si franche et brute si bien habillée en cet instant.
Et finalement, c'est le moment qui tranche pour lui. Son amie est occupée, et cela ne se fait pas d'ainsi la déranger durant cette soirée, SA soirée. Elle est partie prenante de tout ce projet, après tout. Et le chercheur aura surement l'occasion d'échanger avec elle plus tard, voir de se moquer gentiment de la belle fleur. Et plutôt que de directement déranger tout ce beau monde qui semble particulièrement occupé en cet instant précis qui ponctue la fin des premiers discours, l'homme préfère se débarrasser de son manteau et commencer à flâner à gauche et à droite, prenant le pouls de la soirée. Et cette dernière s'annonce somptueuse. Oui, rien n'a été mis de coté pour que tous entendent parler des petits orphelins et de comment pouvoir les aider...
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Succès : Cristaux : 1864MESSAGES : 324COULEUR : #ff9933Sia ZmeïShe's single now :mus:
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Mon excitation et mon enthousiasme pour cette soirée redescend un peu avec le discours du prince. Aucune mention de mon nom. Uniquement Emerald. Je le prends comme un coup de poignard et je serre un peu les dents. Est-ce parce que je ne suis pas noble ? Que je ne suis pas celle qui a fait les démarches administratives et financières auprès de la couronne ? Je sens une tension s’emparer de moi, me faisant légèrement bouillir de colère. Certes, je n’ai pas autant pu m’investir qu’Emerald à l’ouverture de notre premier orphelinat, mais je l’ai aidé dans les démarchages d’artisans, en particulier ceux du Nord. Forcément, en cumulant mon apprentissage et mes missions pour la guilde, j’ai eu beaucoup moins de temps disponible que mon ami, mais il ne m’en a jamais tenu rigueur. J’ai utilisé mon pass de téléportation à plusieurs reprises pour rendre visite à la petite Kim et retrouver le noble pour suivre l’avancée de nos plans malgré la distance nous séparant, mais jusqu’à aujourd’hui je n’ai jamais été exclus de la conception de ce projet nous tenant tous deux à cœur.
Je prends une grande inspiration pour m’apaiser alors que je sens la petite main de Kim venir presser la mienne. Dans son regard, je vois bien une expression qui signifie quelque chose du genre “Moi, je sais ce que tu as fait.” Je souris à l’enfant puis à mon ami qui semble désolé pour moi. Je me détends et décide d’ignorer les mots du prince, de me concentrer sur cette soirée qui doit être sublime et mettant à l’honneur les orphelins. Le noble vient conclure le discours de Sa Majesté et ainsi lancer les festivités que tous attendent.
« Bien sûr, ma Pierre de Soleil. »
Je souris à mon ami, m’amusant de cette complicité que l'on partage. Avec un autre, cela m’intimiderait ou me dérangerait, mais c’est Emerald. Celui qui m’encourage toujours et m’aide à surmonter les obstacles qui m’entravent émotionnellement. Il est une source de bonne humeur constante. Je me tourne ensuite vers la petite Kim qui fait la moue à l’idée de devoir bientôt quitter la fête.
« Profites tant que tu le peux. N’oublie pas, pour bien grandir et devenir forte, tu dois bien dormir. »
La gamine me fait un grand sourire complice, convaincue, elle part rapidement en direction des buffets. De toute façon, elle est la seule orpheline présente ce soir, à moins que des invités ne se présentent avec des enfants de son âge, elle n’aura pas vraiment de compagnie. Autant qu’elle profite du calme de sa chambre. Au pire, on lui racontera les détails les plus croustillants demain autour d’un bon petit déjeuner. Je souris à nouveau à mon ami alors qu’il me tient élégament pour rejoindre mon maître. Emerald se présente rapidement et simplement, et je me permets de faire les présentations avec le rouquin.
« Emerald, voici le maître forgeron qui s’occupe de mon entrainement, Lyle Obsid. Il commence à se faire un nom à la Forteresse et dans le Nord. Lyle, voici mon ami et celui avec qui j’ai eu cette idée de monter l’Arche, Emerald Aubeclair. »
Je sais que j’ai assez peu parlé de mon ami à Lyle, même si j’ai de plus en plus parlé de l’Arche à mesure que l’ouverture du projet approchait, mais ce nom ne devrait pas lui être complètement inconnu. Et puis à la proximité que j’ai avec le noble, j’espère qu’il comprend que je tiens à l’aventurier avec qui j’ai pu réaliser ce beau projet. J’affiche un beau sourire à Lyle, essayant de l’encourager et de le motiver. Je sais qu’il n’aime pas vraiment ce genre de soirées et mondanités, mais cet événement me tient à cœur.
« Je t’ai promis de profiter de la fête avec toi, mais cela ne te dérange pas si Emerald nous accompagne pour rencontrer certains invités avant de pouvoir profiter du buffet et des différentes activités qu’il a prévues ? »
Faire venir le forgeron ici n’a pas été simple, et c’est le fait que je sois avec lui qui l’a avant tout motivé. Je ne veux pas l’abandonner au milieu de la foule, le pauvre risquant de se sentir mal à l’aise et de mauvaise humeur. Qui sait ? S’il nous accompagne pour saluer certains invités et donateurs importants, il arrivera peut-être à trouver des personnes avec qui discuter plus amplement. Et puis, je ne cache pas non plus mon envie de profiter d’une danse en sa compagnie... s’il le veut bien.
Je prends une grande inspiration pour m’apaiser alors que je sens la petite main de Kim venir presser la mienne. Dans son regard, je vois bien une expression qui signifie quelque chose du genre “Moi, je sais ce que tu as fait.” Je souris à l’enfant puis à mon ami qui semble désolé pour moi. Je me détends et décide d’ignorer les mots du prince, de me concentrer sur cette soirée qui doit être sublime et mettant à l’honneur les orphelins. Le noble vient conclure le discours de Sa Majesté et ainsi lancer les festivités que tous attendent.
« Bien sûr, ma Pierre de Soleil. »
Je souris à mon ami, m’amusant de cette complicité que l'on partage. Avec un autre, cela m’intimiderait ou me dérangerait, mais c’est Emerald. Celui qui m’encourage toujours et m’aide à surmonter les obstacles qui m’entravent émotionnellement. Il est une source de bonne humeur constante. Je me tourne ensuite vers la petite Kim qui fait la moue à l’idée de devoir bientôt quitter la fête.
« Profites tant que tu le peux. N’oublie pas, pour bien grandir et devenir forte, tu dois bien dormir. »
La gamine me fait un grand sourire complice, convaincue, elle part rapidement en direction des buffets. De toute façon, elle est la seule orpheline présente ce soir, à moins que des invités ne se présentent avec des enfants de son âge, elle n’aura pas vraiment de compagnie. Autant qu’elle profite du calme de sa chambre. Au pire, on lui racontera les détails les plus croustillants demain autour d’un bon petit déjeuner. Je souris à nouveau à mon ami alors qu’il me tient élégament pour rejoindre mon maître. Emerald se présente rapidement et simplement, et je me permets de faire les présentations avec le rouquin.
« Emerald, voici le maître forgeron qui s’occupe de mon entrainement, Lyle Obsid. Il commence à se faire un nom à la Forteresse et dans le Nord. Lyle, voici mon ami et celui avec qui j’ai eu cette idée de monter l’Arche, Emerald Aubeclair. »
Je sais que j’ai assez peu parlé de mon ami à Lyle, même si j’ai de plus en plus parlé de l’Arche à mesure que l’ouverture du projet approchait, mais ce nom ne devrait pas lui être complètement inconnu. Et puis à la proximité que j’ai avec le noble, j’espère qu’il comprend que je tiens à l’aventurier avec qui j’ai pu réaliser ce beau projet. J’affiche un beau sourire à Lyle, essayant de l’encourager et de le motiver. Je sais qu’il n’aime pas vraiment ce genre de soirées et mondanités, mais cet événement me tient à cœur.
« Je t’ai promis de profiter de la fête avec toi, mais cela ne te dérange pas si Emerald nous accompagne pour rencontrer certains invités avant de pouvoir profiter du buffet et des différentes activités qu’il a prévues ? »
Faire venir le forgeron ici n’a pas été simple, et c’est le fait que je sois avec lui qui l’a avant tout motivé. Je ne veux pas l’abandonner au milieu de la foule, le pauvre risquant de se sentir mal à l’aise et de mauvaise humeur. Qui sait ? S’il nous accompagne pour saluer certains invités et donateurs importants, il arrivera peut-être à trouver des personnes avec qui discuter plus amplement. Et puis, je ne cache pas non plus mon envie de profiter d’une danse en sa compagnie... s’il le veut bien.
Image de profil : Succès : Cristaux : 1104MESSAGES : 831COULEUR : #C72C48InvitéInvité
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Doucement et sûrement, de plus en plus d’invité entre dans la pièce. Et maintenant que Sia est séparé de toi, tu profites de ce moment pour vérifier tes environs. De nombreux visages uniques et étranges recouvrent ta vision. Tu n’étais pas bien certain de ce que tu voyais parfois, mais en résumant, tu avais vu une demoiselle avec un sourire de requin, une à la chevelure de saphir, une au visage de poupée en porcelaine. L’hôte de la soirée semblait aussi avoir un charme particulier, un certain Emerald… L’homme qui travaillait avec Sia. Il y avait aussi un blond au regard cacher en intérieur... Étrange ça. Il y avait aussi un garçon assez jeune au visage androgyne. Et un autre partageant aussi des cheveux de Saphir… De nombreuses personnes haut en couleur et en caractère étaient venues pour voir cette arche et certainement le prince aussi. Tu savais que toutes les personnes ici n’étaient pas forcément bien intentionné. Mais tu ne voulais pas te mêler de cela. Ce combat était entre Sia et ce fameux Emerald.
Dans cette foule haut en couleur et particularité… Tu te disais que tu devais faire assez tâche franchement. Une carotte habillée de noir… Et ça devait être pire lorsque tu étais aux côtés Sia. Elle avait son importance dans le projet et toi… Disons que tu préférais rester loin des regards… Mais tu sentais que tu allais les subir avec Sia à tes côtés. Pour le meilleur ou pour le pire, tu lui avais promis que tu serais là, donc tu n’allais pas fuir dans la minute après être arrivé.
Finalement, le prince arriva, et se lança dans son discours… Dommage, pour toi, tu n’avais rien à faire de la royauté ou d’un discours de sa part. Tu n’étais personne, donc tu savais parfaitement que ton avis ne valait pas plus qu’un rien pour le prince du royaume, mais dans cette situation, c’était toi qui devais subir son discours. Pas l’inverse. Il remercia l’hôte principal, glorifiant ce fameux Emerald. Disant que la famille royale soutenait bien ce nouveau groupe. Mais il fit l’étrange action de répété cela, en disant que toutes les actions de ce type seront soutenues et suivies… Tu ne savais pas ce qu’il se passait à la capitale, mais pourquoi ce soutien exactement ? Tu étais un étranger aux nouvelles de la capitale et ce qu’il s’y passait, mais pourquoi venait-il préciser cela ? Si la reine avait déjà mis en place cela, tout le monde ici devrait le savoir… Donc s'il venait le rappeler… C’était que ce genre d’action était rare malgré le soutien de la royauté… Ou les gens voulaient éviter d’être impliqué avec la dite royauté.
Alors que le prince repartit et la foule l’applaudit, tu restas en arrière, te tenant le menton et fixant le prince partir. Tu savais mieux que personne que tu devais pas te mêler de cela, mais tu sentais un truc louche derrière les rideaux… Il essayait de faire passer Emerald comme le héros et précisait que non seulement le soutien de la famille royale et que la reine soutiendra encore les actions du genre… Si tu essayais d'y penser de manière logique, le début était pour féliciter Emerald, mais aussi précisé à toutes les personnes importantes ici qu’il avait le soutien de la famille royale… Une protection. Quelqu’un en voudrait à Emerald ? Nan, tu n’étais pas dans un livre de fiction… Mais peut-être que des personnes mal intentionné ont des idées pour l’arche, et en faisant cela, il essayait de les décourager… Le message était clair, Emerald avait d’une certaine manière de grande ombre le protégeant…
Mais… Pourquoi précisions pour la reine alors ? Elle ne pouvait pas agir d’elle-même ? Ou essayer d’inciter les bonnes actions ? Si la capitale est dans une mauvaise posture au point où la famille royale vient… Nan, pas logique… Le prince essayait peut-être simplement d’encourager les bonnes actions et précisait que ce genre de risque était soutenu par la reine et le gouvernement… Nan, ça servait à rien de réfléchir plus que cela à ce genre de chose. Même si tu aimais ce genre de réflexion politique, tu devais rester à ta place. Tu n’étais point le héros de cette histoire.
Le héros était Emerald et ta très chère apprentie. Le héros finit d’ailleurs par revenir sur scène et achevé le discours d’une simple phrase. Tu partis alors rejoindre ton apprentie et… Tu grinças subitement des dents par ce qui te croisa l’oreille. Emerald était un homme plein de charme et de particularités. Rien que son visage était beau et équipé d’une belle moustache soigné, son caractère aussi semblait unique… Une sorte de playboy philanthrope… Mais tu pouvais pas t’empêcher de subitement serrer les dents en le voyant appelé Sia par un surnom si familier, encore plus lorsqu’il rajouta un baiser sur sa main… C’était normal dans un bal à la capitale ? Sia te prouva vite cela en venant lui répondre et l’appelé par un surnom aussi…
Oh… Donc… Ouais logique. Tu devais bien t’y attendre. Toi et Sia n’étiez que maître et apprentie. Tu avais toujours pensé que Sia était difficile à approcher, mais Emerald était certainement plus sur sa longueur d’onde que toi. Chose que tu aurais préféré ne pas savoir étrangement. Tu les attends alors, n’ayant plus envie d’aller vers eux. Ton apprentie vient vers toi, accompagné d’Emerald la tenant par la taille.
Sia commença alors les présentations. Tu affichas un léger sourire l’entendant te présenter, mais celui-ci partit pour prendre une expression neutre et calme. Ce n’était pas le moment de faire une connerie. Tu reportas ton attention sur Emerald qui te tendait la main en donnant son nom complet. Il te tendit la main que tu pris sans même serrer pour le saluer. Il y a un moment, tu aurais bien pu lui briser la main dans ta poignée, mais ce sentiment était parti, à la place, tu te sentais lessivé et assez… Vide.« Lyle Obsid. Merci de prendre soin de mon apprentie monsieur Aubeclair. En espérant que votre projet portera de beaux fruits. »Tu relâchas sa main sentant la même sensation que quand tu serrais la main d’un noble à ta forge après une affaire.
Tu serras les dents, tenant ton caractère en place et fermant ton moulin à vent pour ne pas dire de bêtise. Sia te sourit alors, un sourire qui te faisait étrangement, mal sur le moment. « Oh ne tant fait pas Sia, les gens présents ici sont venu pour vous voir vous. Pas moi. Mais c’est un honneur que vous êtes venu me voir en premier tous les deux. Aller donc vous présentez ensemble aux invités. De plus, je pense que monsieur t’a invité Aubeclair t’as invité pour une danse non ? Amuse-toi Sia. C’est ta fête Sia. Cela aussi vaut pour vous monsieur Aubeclair. C’est votre fête autant à vous qu’à elle. Alors, amusez-vous bien. Et si tu me cherches Sia, je longerai les murs de la salle, les foules ne sont pas faites pour moi. »Tu leur tournes alors le dos pour partir vers les murs plutôt que rester au centre de la foule. Tes derniers mots avaient eu bien du mal à sortir de sa gorge, tu ne serais pas dire pourquoi, mais cette douleur n’était pas familière et pourtant, tu la détestais déjà.
Dans cette foule haut en couleur et particularité… Tu te disais que tu devais faire assez tâche franchement. Une carotte habillée de noir… Et ça devait être pire lorsque tu étais aux côtés Sia. Elle avait son importance dans le projet et toi… Disons que tu préférais rester loin des regards… Mais tu sentais que tu allais les subir avec Sia à tes côtés. Pour le meilleur ou pour le pire, tu lui avais promis que tu serais là, donc tu n’allais pas fuir dans la minute après être arrivé.
Finalement, le prince arriva, et se lança dans son discours… Dommage, pour toi, tu n’avais rien à faire de la royauté ou d’un discours de sa part. Tu n’étais personne, donc tu savais parfaitement que ton avis ne valait pas plus qu’un rien pour le prince du royaume, mais dans cette situation, c’était toi qui devais subir son discours. Pas l’inverse. Il remercia l’hôte principal, glorifiant ce fameux Emerald. Disant que la famille royale soutenait bien ce nouveau groupe. Mais il fit l’étrange action de répété cela, en disant que toutes les actions de ce type seront soutenues et suivies… Tu ne savais pas ce qu’il se passait à la capitale, mais pourquoi ce soutien exactement ? Tu étais un étranger aux nouvelles de la capitale et ce qu’il s’y passait, mais pourquoi venait-il préciser cela ? Si la reine avait déjà mis en place cela, tout le monde ici devrait le savoir… Donc s'il venait le rappeler… C’était que ce genre d’action était rare malgré le soutien de la royauté… Ou les gens voulaient éviter d’être impliqué avec la dite royauté.
Alors que le prince repartit et la foule l’applaudit, tu restas en arrière, te tenant le menton et fixant le prince partir. Tu savais mieux que personne que tu devais pas te mêler de cela, mais tu sentais un truc louche derrière les rideaux… Il essayait de faire passer Emerald comme le héros et précisait que non seulement le soutien de la famille royale et que la reine soutiendra encore les actions du genre… Si tu essayais d'y penser de manière logique, le début était pour féliciter Emerald, mais aussi précisé à toutes les personnes importantes ici qu’il avait le soutien de la famille royale… Une protection. Quelqu’un en voudrait à Emerald ? Nan, tu n’étais pas dans un livre de fiction… Mais peut-être que des personnes mal intentionné ont des idées pour l’arche, et en faisant cela, il essayait de les décourager… Le message était clair, Emerald avait d’une certaine manière de grande ombre le protégeant…
Mais… Pourquoi précisions pour la reine alors ? Elle ne pouvait pas agir d’elle-même ? Ou essayer d’inciter les bonnes actions ? Si la capitale est dans une mauvaise posture au point où la famille royale vient… Nan, pas logique… Le prince essayait peut-être simplement d’encourager les bonnes actions et précisait que ce genre de risque était soutenu par la reine et le gouvernement… Nan, ça servait à rien de réfléchir plus que cela à ce genre de chose. Même si tu aimais ce genre de réflexion politique, tu devais rester à ta place. Tu n’étais point le héros de cette histoire.
Le héros était Emerald et ta très chère apprentie. Le héros finit d’ailleurs par revenir sur scène et achevé le discours d’une simple phrase. Tu partis alors rejoindre ton apprentie et… Tu grinças subitement des dents par ce qui te croisa l’oreille. Emerald était un homme plein de charme et de particularités. Rien que son visage était beau et équipé d’une belle moustache soigné, son caractère aussi semblait unique… Une sorte de playboy philanthrope… Mais tu pouvais pas t’empêcher de subitement serrer les dents en le voyant appelé Sia par un surnom si familier, encore plus lorsqu’il rajouta un baiser sur sa main… C’était normal dans un bal à la capitale ? Sia te prouva vite cela en venant lui répondre et l’appelé par un surnom aussi…
Oh… Donc… Ouais logique. Tu devais bien t’y attendre. Toi et Sia n’étiez que maître et apprentie. Tu avais toujours pensé que Sia était difficile à approcher, mais Emerald était certainement plus sur sa longueur d’onde que toi. Chose que tu aurais préféré ne pas savoir étrangement. Tu les attends alors, n’ayant plus envie d’aller vers eux. Ton apprentie vient vers toi, accompagné d’Emerald la tenant par la taille.
Sia commença alors les présentations. Tu affichas un léger sourire l’entendant te présenter, mais celui-ci partit pour prendre une expression neutre et calme. Ce n’était pas le moment de faire une connerie. Tu reportas ton attention sur Emerald qui te tendait la main en donnant son nom complet. Il te tendit la main que tu pris sans même serrer pour le saluer. Il y a un moment, tu aurais bien pu lui briser la main dans ta poignée, mais ce sentiment était parti, à la place, tu te sentais lessivé et assez… Vide.« Lyle Obsid. Merci de prendre soin de mon apprentie monsieur Aubeclair. En espérant que votre projet portera de beaux fruits. »Tu relâchas sa main sentant la même sensation que quand tu serrais la main d’un noble à ta forge après une affaire.
Tu serras les dents, tenant ton caractère en place et fermant ton moulin à vent pour ne pas dire de bêtise. Sia te sourit alors, un sourire qui te faisait étrangement, mal sur le moment. « Oh ne tant fait pas Sia, les gens présents ici sont venu pour vous voir vous. Pas moi. Mais c’est un honneur que vous êtes venu me voir en premier tous les deux. Aller donc vous présentez ensemble aux invités. De plus, je pense que monsieur t’a invité Aubeclair t’as invité pour une danse non ? Amuse-toi Sia. C’est ta fête Sia. Cela aussi vaut pour vous monsieur Aubeclair. C’est votre fête autant à vous qu’à elle. Alors, amusez-vous bien. Et si tu me cherches Sia, je longerai les murs de la salle, les foules ne sont pas faites pour moi. »Tu leur tournes alors le dos pour partir vers les murs plutôt que rester au centre de la foule. Tes derniers mots avaient eu bien du mal à sortir de sa gorge, tu ne serais pas dire pourquoi, mais cette douleur n’était pas familière et pourtant, tu la détestais déjà.
Warren RichterCitoyen
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Une première salve d'applaudissements, suivant le discours aussi intéressant qu'il était digeste ; pas. Ca parle beaucoup d'à quel point la couronne et le royaume tiennent au projet, qu'ils seront aidés, blablabla, la routine. Il faudra pas bégayer avec cet accent caractéristique des éleveurs porcins du Sud quand, d'ici quelques temps, de gentilles personnes tirées à quatre épingles viendront demander des comptes à Emerald, et on parle bien de compte de cristaux hein, bien sur, suffit de voir le banquet, la baraque, les musiciens, pour se demander si ce charmant membre de la famille Aubeclair paie bien tous ses impôts, et au juste prix. Comme une impression qu'Althaïr et Lagoon se font saigner à blanc. Oublions, le discours ne dura pas, du moins aussi longtemps que l'attention que lui porta Warren, qui jetait de vifs coups d’œil dans la direction où Pasniko, Ivatruc, s'était rendue.
Puis une deuxième, plus discrète, qui marqua les derniers mots officiels d'Emerald à la foule, l'hôte des lieux ne souhaitant pas retenir ses prestigieux invités plus longtemps. Juste le temps de sonder de nouveau la salle, alors que les musiciens allaient reprendre du service. D'autres têtes sont entrées entre temps, de nouveau illustres inconnus qui n'ont pas l'excuse d'être entrés juste car il y a de la lumière et que ça sent bon les petits fours. Il avait perdu de vue la blonde qu'il aurait bien voulut choper -dans le sens converser avec ; ne déformez rien. Le prince, il est là, dans son coin, entouré de toute sa suite, plus il en est loin, mieux il se portera, déjà que la noblesse n'est pas son délire, tomber sur ce petit fils de ne pourrait que tragiquement ruiner une soirée qui démarre très bien si vous voulez son avis. A l'opposé, le maître de cérémonie, difficile à rater, grand gentleman aux allures de playboy, plutôt séduisant, c'est comme se regarder dans un miroir en vrai. Il parlait avec une femme aux atout singuliers -une collaboratrice?-, il y avait aussi un roux qui...
Oh.
Oh, non, qu'il n'aime pas ce qu'il voit.
La femme à la fleur devait être arrivée avec ce mec, et là, Emerald vient de...Oh non, c'est sale, et vraiment pas sympa. L'habitude de se faire recaler ? De repérer les cœurs brisés, les espoirs qui s'envolent ? Du drame secouait l'air, par là bas, et ça, il adorait. A la volée, il s'empara d'une flûte de champagne sur le plateau d'un serveur passant par là, traversant la salle entre corps et rangées pour servir aux mieux les invités maintenant que l'heure est à la fête, la danse, la bouffe et la boisson. Espérons pas de trop, pour ce dernier, il n'a pas particulièrement envie de tenir les doux cheveux rouges de sa volcanique cavalière pour la simple raison qu'elle a adressé la parole au prince héritier. Faudra demander d'où vient cette haine, tient. Il attrapa la main de Luz, pour attirer son attention, et y déposa un baiser.
'' Excuse moi ma belle, je crois qu'une situation requiert mon aide immédiate. J'ose espérer que tu sauras me laisser la première danse. ''
Sans plus de cérémonie, il s'écarta non sans un sourire, enfila sa coupe, puis entreprit de se diriger à grande enjambées vers le rejeté ; non, même pas, il était partit de lui même, dégoûté, dérouté, il rasait les murs, ne se sentait pas bien, ne t'en fait pas garçon, le grand Warren est là, elle reviendra bien vite dans tes bras. Déterminé, vif, il finit par se planter devant l'homme qui marchait comme un pingouin à qui on aurait taillé un mauvais costard, comparé au blond, le jeune n'avait visiblement pas dans ses coutumes de s'habiller de telle sorte. A travers ses verres teintés, il l'analysa et sourit.
'' Alors, mon gars ? On s'est fait devancer ? ''
Il ne répondit mot, même, il le regarda en retour, sans rien dire, puis se contenta de le dépasser, voulant continuer sa route comme un obstiné. Sauf que s'il voulait jouer au plus con, dommage, car il était tombé sur un concurrent sérieux. Le blond fit volte face, passa son bras autour des épaules du jeune forgeron, comme s'il eut s'agit d'un vieux camarade. Après tout, quoi de mieux qu'un petit côté intimiste pour prodiguer ses meilleurs conseils ?
'' T'inquiètes pas, tout va bien se passer, ne t'inquiètes pas ! J'ai pu voir de loin tout ce qu'il s'est passé, c'était déjà un spectacle assez pénible auquel assister, j'imagine même pas en être acteur ! Donc, c'est le grand beau gosse qui te pose problème hein ? ''
Bien sur, qu'il faisait référence à Emerald. S'il était la blanche joliment affublée d'une si gracieuse robe et cette prestance irradiante, ce n'est pas envers ce rouquin taciturne à l'air un peu triste et affable qu'il jetterait son dévolu, mais sur un riche noble dont le projet est soutenu par la famille royale, par la reine, à toute épreuve, la famille royale sera là et – merde le discours abrutissant lui était rentré en tête aussi facilement que le chien bave devant un os. D'un geste habile de sa dextre, il posa son verre vide sur un plateau, pour en prendre deux autres bien pleins, tendant les flûtes vers son infortuné poulain, l'invitant à en prendre une, alors qu'il ne semblait apprécier ni sa présence, ni de traîner des pieds.
'' Si tu veux t'écraser, te faire petit, te laisser marcher dessus, libre à toi. Écoute moi plus de cinq minutes, et je t'assures que d'ici la fin de la soirée, tu sauras de quelle couleur sont les dessous qu'elle arbore sous cette robe. Personnellement, je parie sur noire, avec de la petite dentelle blanche. '' Sa tête pivota, de façon à voir de nouveau les deux à l'origine de tout ce projet. '' Ou complètement rouge. Difficile à dire en vrai. Bref. Déjà, tu vas me dire exactement où vous en êtes, tous les deux .''
Ça allait beaucoup l'amuser, de jouer les petits entremetteurs beauf à ses heures perdues. Désolé pour toi, Luz, promit, il revient vite. Pardon, Ivaquoi, promis, il t'oublie pas, et te posera toutes les questions délicates auxquelles tu puisses penser. Pour l'instant, aider ce ptit gars qui lui rappelle un peu ses misères de jeunesse ; non, il est toujours jeune, disons un peu moins vieux. D'un certain côté, ce serait une forme de revanche sur la vie.
Puis une deuxième, plus discrète, qui marqua les derniers mots officiels d'Emerald à la foule, l'hôte des lieux ne souhaitant pas retenir ses prestigieux invités plus longtemps. Juste le temps de sonder de nouveau la salle, alors que les musiciens allaient reprendre du service. D'autres têtes sont entrées entre temps, de nouveau illustres inconnus qui n'ont pas l'excuse d'être entrés juste car il y a de la lumière et que ça sent bon les petits fours. Il avait perdu de vue la blonde qu'il aurait bien voulut choper -dans le sens converser avec ; ne déformez rien. Le prince, il est là, dans son coin, entouré de toute sa suite, plus il en est loin, mieux il se portera, déjà que la noblesse n'est pas son délire, tomber sur ce petit fils de ne pourrait que tragiquement ruiner une soirée qui démarre très bien si vous voulez son avis. A l'opposé, le maître de cérémonie, difficile à rater, grand gentleman aux allures de playboy, plutôt séduisant, c'est comme se regarder dans un miroir en vrai. Il parlait avec une femme aux atout singuliers -une collaboratrice?-, il y avait aussi un roux qui...
Oh.
Oh, non, qu'il n'aime pas ce qu'il voit.
La femme à la fleur devait être arrivée avec ce mec, et là, Emerald vient de...Oh non, c'est sale, et vraiment pas sympa. L'habitude de se faire recaler ? De repérer les cœurs brisés, les espoirs qui s'envolent ? Du drame secouait l'air, par là bas, et ça, il adorait. A la volée, il s'empara d'une flûte de champagne sur le plateau d'un serveur passant par là, traversant la salle entre corps et rangées pour servir aux mieux les invités maintenant que l'heure est à la fête, la danse, la bouffe et la boisson. Espérons pas de trop, pour ce dernier, il n'a pas particulièrement envie de tenir les doux cheveux rouges de sa volcanique cavalière pour la simple raison qu'elle a adressé la parole au prince héritier. Faudra demander d'où vient cette haine, tient. Il attrapa la main de Luz, pour attirer son attention, et y déposa un baiser.
'' Excuse moi ma belle, je crois qu'une situation requiert mon aide immédiate. J'ose espérer que tu sauras me laisser la première danse. ''
Sans plus de cérémonie, il s'écarta non sans un sourire, enfila sa coupe, puis entreprit de se diriger à grande enjambées vers le rejeté ; non, même pas, il était partit de lui même, dégoûté, dérouté, il rasait les murs, ne se sentait pas bien, ne t'en fait pas garçon, le grand Warren est là, elle reviendra bien vite dans tes bras. Déterminé, vif, il finit par se planter devant l'homme qui marchait comme un pingouin à qui on aurait taillé un mauvais costard, comparé au blond, le jeune n'avait visiblement pas dans ses coutumes de s'habiller de telle sorte. A travers ses verres teintés, il l'analysa et sourit.
'' Alors, mon gars ? On s'est fait devancer ? ''
Il ne répondit mot, même, il le regarda en retour, sans rien dire, puis se contenta de le dépasser, voulant continuer sa route comme un obstiné. Sauf que s'il voulait jouer au plus con, dommage, car il était tombé sur un concurrent sérieux. Le blond fit volte face, passa son bras autour des épaules du jeune forgeron, comme s'il eut s'agit d'un vieux camarade. Après tout, quoi de mieux qu'un petit côté intimiste pour prodiguer ses meilleurs conseils ?
'' T'inquiètes pas, tout va bien se passer, ne t'inquiètes pas ! J'ai pu voir de loin tout ce qu'il s'est passé, c'était déjà un spectacle assez pénible auquel assister, j'imagine même pas en être acteur ! Donc, c'est le grand beau gosse qui te pose problème hein ? ''
Bien sur, qu'il faisait référence à Emerald. S'il était la blanche joliment affublée d'une si gracieuse robe et cette prestance irradiante, ce n'est pas envers ce rouquin taciturne à l'air un peu triste et affable qu'il jetterait son dévolu, mais sur un riche noble dont le projet est soutenu par la famille royale, par la reine, à toute épreuve, la famille royale sera là et – merde le discours abrutissant lui était rentré en tête aussi facilement que le chien bave devant un os. D'un geste habile de sa dextre, il posa son verre vide sur un plateau, pour en prendre deux autres bien pleins, tendant les flûtes vers son infortuné poulain, l'invitant à en prendre une, alors qu'il ne semblait apprécier ni sa présence, ni de traîner des pieds.
'' Si tu veux t'écraser, te faire petit, te laisser marcher dessus, libre à toi. Écoute moi plus de cinq minutes, et je t'assures que d'ici la fin de la soirée, tu sauras de quelle couleur sont les dessous qu'elle arbore sous cette robe. Personnellement, je parie sur noire, avec de la petite dentelle blanche. '' Sa tête pivota, de façon à voir de nouveau les deux à l'origine de tout ce projet. '' Ou complètement rouge. Difficile à dire en vrai. Bref. Déjà, tu vas me dire exactement où vous en êtes, tous les deux .''
Ça allait beaucoup l'amuser, de jouer les petits entremetteurs beauf à ses heures perdues. Désolé pour toi, Luz, promit, il revient vite. Pardon, Ivaquoi, promis, il t'oublie pas, et te posera toutes les questions délicates auxquelles tu puisses penser. Pour l'instant, aider ce ptit gars qui lui rappelle un peu ses misères de jeunesse ; non, il est toujours jeune, disons un peu moins vieux. D'un certain côté, ce serait une forme de revanche sur la vie.
Image de profil : Succès : Cristaux : 2049MESSAGES : 112COULEUR : #DC143CInvitéInvité
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C’était le Solstice all over again. Tu avais du mal à y croire, mais pourtant si, encore une fois, tu venais à un endroit particulièrement irritant pour tomber seul et t’ennuyer durant des heures. Encore une fois, tu n’avais qu’une seule envie, retourner à ta forge… Mais vu la distance, tu ne pouvais pas faire cela… Non, tu ne devais pas faire les mêmes erreurs qu’au Solstice. Chaque chose en son temps, tu devais juste te mettre au rythme de Sia, pas le tient. Elle était la cofondatrice de l’arche, bien sûr qu’elle devait aller voir de manière sérieuse certaines personnes avec Emerald pour parler de sujet qui te dépassait largement. Et comme au Solstice, elle finirait juste par te présenter à ses amis quand elle sera bien plus libre… Oh bordel, tu n’étais pas différent d’un animal de compagnie à ce niveau-là.
C’est alors que lorsque tu finissais par atteindre les murs du bal et que tu allais enfin pouvoir attendre tranquillement, fixant le vide et pensant à ta forge… Probablement en réfléchissant à de nouvelles lames à faire. Mais alors que tu allais enfin… « passer » ta soirée, le blond aux lunettes s’avança directement vers toi… Devancer ? « Quoi ? »Tu fixas l’homme de haut en bas, te demandant ce qu’il te voulait et surtout ce qu’il cherchait. Il passa alors son bras autour de tes épaules comme pour passer comme un ami alors que tu n’avais l’impression que de te faire traîner dans une affaire bien louche.
Tout va bien se passer ? C’est sérieusement ça qu’il te disait ? Non, pas du tout, même loin de là. Tout finirait par mal se passer s'il restait vraiment coller à toi comme ça. Tu grinças tes dents, enfonçant tes pieds au sol et essayant de ne pas te faire secouer par sa fausse camaraderie. Grand beau gosse ? Quoi ? Emerald ? Oh ! D’accord ! Le blondinet était donc du genre à se mêler de la vie des autres… Oh, mon dieu, ils étaient vraiment tous comme ça à la capitale ?
Tu relâchas un peu tes épaules, et te relaxas. Pas envie de faire une scène ici. C’était de question d’humilier Sia en montrant toute la… passion et amitié que tu partageais pour la capitale et ses habitants. Il te tendit une flûte de champagne que tu pris simplement par politesse. Il n’était pas le genre d’homme à lâcher l’affaire quand un truc l’amusait, on dirait… Donc tu allais devoir subir cela.
Il te donna alors tes options. Te faire petit, te faire écraser, marcher dessus… Ou l’écouter cinq minutes… La décision était prise ! Tu savais pas qui était cet homme, tu savais pas de quoi il se mêlait, tu ne voulais pas écouter sa répartie durant 5 minutes… Pourquoi de tout façon ? Pour savoir les dessous de… Tu viras légèrement au rouge l’entendant parler de ça comme si ce n’était rien… Vraiment !!! Ils sont tous comme ça à la capitale ??? Tu ne savais pas dire s'il essayait vraiment d'être gentil ou non mais... Tu pouvais juste pas te confier à la première personne venue, surtout si c'était un inconnu. Heureusement que tu n'étais pas bourré, sinon tu aurais tout dit.
Tes pires craintes se confirmaient et tu baissais ta tête en passant ta main sur ton front pour cacher ta réaction stupide et la honte que tu avais à entendre une personne parler de ce genre de chose comme ça… Finalement, il expliqua bien ce qui l’intéressait. La relation entre toi et Sia… Ok, c’était donc le genre de gars qui adorait mettre son sel dans les histoires des autres… Encore plus si le résultat ridicule le ferait rire. Tu relevas ta tête fixant la foule. « Je prends la première option alors. Je sais pas qui vous êtes, mais si votre but est bien ce que vous venez de dire, me faire marcher dessus semble une option bien plus viable et supportable. Monsieur le pervers. » Tu portas ton verre à tes lèvres espérant que cette réplique suffira à la décourager et à te laisser tranquille… Un grossier personnage qui ne se présentait même pas… Maintenant, tu commençais déjà à regretter de pas être venu avec Sia et Emerald, tu n’avais pas ta place à leur côté, mais c’était clairement plus intéressant que de rester juste là, à côté d’un homme qui ne semblait pas vouloir s’occuper de ses propres affaires, mais plus de ce qu'il y avait sous les jupons des demoiselles.
C’est alors que lorsque tu finissais par atteindre les murs du bal et que tu allais enfin pouvoir attendre tranquillement, fixant le vide et pensant à ta forge… Probablement en réfléchissant à de nouvelles lames à faire. Mais alors que tu allais enfin… « passer » ta soirée, le blond aux lunettes s’avança directement vers toi… Devancer ? « Quoi ? »Tu fixas l’homme de haut en bas, te demandant ce qu’il te voulait et surtout ce qu’il cherchait. Il passa alors son bras autour de tes épaules comme pour passer comme un ami alors que tu n’avais l’impression que de te faire traîner dans une affaire bien louche.
Tout va bien se passer ? C’est sérieusement ça qu’il te disait ? Non, pas du tout, même loin de là. Tout finirait par mal se passer s'il restait vraiment coller à toi comme ça. Tu grinças tes dents, enfonçant tes pieds au sol et essayant de ne pas te faire secouer par sa fausse camaraderie. Grand beau gosse ? Quoi ? Emerald ? Oh ! D’accord ! Le blondinet était donc du genre à se mêler de la vie des autres… Oh, mon dieu, ils étaient vraiment tous comme ça à la capitale ?
Tu relâchas un peu tes épaules, et te relaxas. Pas envie de faire une scène ici. C’était de question d’humilier Sia en montrant toute la… passion et amitié que tu partageais pour la capitale et ses habitants. Il te tendit une flûte de champagne que tu pris simplement par politesse. Il n’était pas le genre d’homme à lâcher l’affaire quand un truc l’amusait, on dirait… Donc tu allais devoir subir cela.
Il te donna alors tes options. Te faire petit, te faire écraser, marcher dessus… Ou l’écouter cinq minutes… La décision était prise ! Tu savais pas qui était cet homme, tu savais pas de quoi il se mêlait, tu ne voulais pas écouter sa répartie durant 5 minutes… Pourquoi de tout façon ? Pour savoir les dessous de… Tu viras légèrement au rouge l’entendant parler de ça comme si ce n’était rien… Vraiment !!! Ils sont tous comme ça à la capitale ??? Tu ne savais pas dire s'il essayait vraiment d'être gentil ou non mais... Tu pouvais juste pas te confier à la première personne venue, surtout si c'était un inconnu. Heureusement que tu n'étais pas bourré, sinon tu aurais tout dit.
Tes pires craintes se confirmaient et tu baissais ta tête en passant ta main sur ton front pour cacher ta réaction stupide et la honte que tu avais à entendre une personne parler de ce genre de chose comme ça… Finalement, il expliqua bien ce qui l’intéressait. La relation entre toi et Sia… Ok, c’était donc le genre de gars qui adorait mettre son sel dans les histoires des autres… Encore plus si le résultat ridicule le ferait rire. Tu relevas ta tête fixant la foule. « Je prends la première option alors. Je sais pas qui vous êtes, mais si votre but est bien ce que vous venez de dire, me faire marcher dessus semble une option bien plus viable et supportable. Monsieur le pervers. » Tu portas ton verre à tes lèvres espérant que cette réplique suffira à la décourager et à te laisser tranquille… Un grossier personnage qui ne se présentait même pas… Maintenant, tu commençais déjà à regretter de pas être venu avec Sia et Emerald, tu n’avais pas ta place à leur côté, mais c’était clairement plus intéressant que de rester juste là, à côté d’un homme qui ne semblait pas vouloir s’occuper de ses propres affaires, mais plus de ce qu'il y avait sous les jupons des demoiselles.
Luz WeissCroc de foudre
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C’était étrange, elle ne voyait plus nulle part la bouille blonde d’Ivara. Elle fut tentée de partir à la recherche de la jeune femme qui l’accompagnait et qu’elle avait salué en retour, mais son attention avait été alors en majeure partie focalisée sur la scène. Il lui était à présent ardu de se remémorer les traits exacts de son visage, prise au piège par ses liens d’affection avec la sculptrice. Finalement, cette dernière avait vraisemblablement le droit de s’éclipser dans un arrière couloir à des fins humaines que Luz pouvait aisément comprendre – cela, si elle ne s’était pas faite aborder sur l’un des balcons avoisinant par elle-ne-savait quel beau parleur ou connaissance personnelle ! Il fallait du moins lâcher l’affaire. La retrouver dans cette foule versatile et remuante constituerait une trop grande épopée pour l’énergie que le discours du Prince héritier lui avait laissée.
Avait-il fait exprès d’omettre le travail de Dame Zmeï dans l’essor d’un tel projet ? Défendait-il une certaine image publique de l’orphelinat, un lien ou un intérêt personnel officieux ? Ou était-ce l’apanage de son tempérament désagréable, calculateur et peu ouvert vers ses semblables ? Luz se surprit à miser sur une tout autre hypothèse qui n’était en rien faite pour lui plaire. Malgré leurs dissensions, elle ne pouvait nier que le Prince s’échinait à explorer et résoudre les nombreux dossiers soumis à la Couronne. Peut-être n’y avait-il rien d’autre ici que les égarements épuisés d’un homme à peine adulte sous le poids de ses responsabilités et de sa santé psychologique… Complexe. Une donnée que le public n’était en aucun cas supposé détenir. Alors quoi, aller le voir pour discuter ? Hé non, plutôt renoncer à sa mémoire que de lui offrir les premiers temps de cette soirée festive ! Elle avait, d’ailleurs, fort à faire plutôt que de s’appesantir sur nombre d’hypothèses saugrenues. C’est que les doigts de Warren se faufilaient fluidement entre les siens – car là était leur juste place, pour toujours, maintenant et à jamais -, gratifiant sa main d’un baiser. Si le geste lui arracha un sourire mi amusé mi charmé, elle hocha bien évidemment du chef avec ce petit air taquin qui la caractérisait tant. Sa voix, pour sa part, avait l’aplomb de ses francs sentiments, affirmée et sans honte comme elle l’était parfois à l’image d’une lumière éblouissante dénuée d’ombres dans un empire de confiance :
« Je n’escomptais la donner à personne d’autre que toi. Reviens-moi vite. »
Elle l’observa quelques secondes s’éclipser en direction de l’inconnu aux cheveux roux dont Sia paraissait s’être rapprochée un peu plus tôt. Elle étouffa difficilement un rire, peinant à imaginer ce que le forgeron s’apprêtait à vivre. Il était loin d’être aisé de se dépêtrer des filets jetés par le squale lorsque celui-ci s’y mettait ! Et, voilà justement qu’il lui servait une splendide entrée auprès des hôtes de cet évènement… Dénués d’escortes pour l’heure, guère encore alpagués par la nuée de personnes curieuses et enthousiasmées qui ne manqueraient pas de les aborder ce soir, Luz vit dans la relative solitude provisoire du Dom Juan et de la fleur de glace une opportunité à saisir. Une nouvelle coupe de champagne à la main, elle s’était donc immédiatement glissée jusqu’à eux à travers les groupes d’invités, un honnête sourire étirant ses lèvres sitôt qu’elle parvint à saisir leur regard.
« Emerald ! Dame Zmeï, ajouta-t-elle avec une courte révérence respectueuse. »
Elle n’avait après tout croisé la jeune femme qu’à une seule occasion auparavant, optant selon la politesse en vigueur pour une approche plus formelle.
« C’est un véritable plaisir que de pouvoir fêter en votre compagnie l’inauguration de l’Arche de l’espoir ! Je crois qu’aucun invité ici présent ne me contredira, mais votre courage est éloquent et votre projet d’une envergure ambitieuse. Je ne doute pas qu’il portera ses fruits et saura apporter de la chaleur aux jeunes générations en difficulté. »
Elle s’adressait toutefois au cavalier Emerald et ne put très vite résister à son attraction naturelle : ses manières ampoulées s’ébréchèrent, subitement redevenue la Luz de leur enfance.
« Par mes aïeux, vous connaissez votre affaire, l’alcool est délicieux et je découvre un monde musical entier qui m’était inconnu. Quel est son nom de scène, déjà ? »
Elle désigna d’un doux mouvement du poignet le chanteur dont la voix somptueuse résonnait dans la salle. Son style était certes exotique, il marquait cependant fermement les esprits. A combien proposait-il l’animation musicale d’une soirée… ? Peut-être ses patients apprécieraient-ils un concert privé…
« Comment allez-vous depuis l’affaire des caravanes ? reprit-elle en s’adressant cette fois-ci à Sia, encore reconnaissante pour l’aide apportée il y a quelques temps. Comment avez-vous rencontré ce sacré Emerald ? »
Ses prunelles pétillèrent. Ils arboraient tous les signes d’une relation proche, mais Emerald avait un contact spontané avec la plupart des gens qu’il était presque impossible de contrer. Sans aucun doute, l’histoire de la rencontre entre une belle Aventurière calme et compétente, et les élans passionnés d’un alchimiste dragueur, devait valoir le coup ! Surtout, cette anecdote apporterait peut-être par extension un éclaircissement sur son lien avec l’artisan qui avait ainsi attiré la soif sanguine de son squale…
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